Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre

Non @Godzilla, faut pas se reproduire, c'est le truc le plus insensé sur terre. Je ne sais pas échapper au doute sur une perversion mentale quand je vois deux hommes qui veulent un enfant. Pour moi c'est contre-nature.

Se reproduire pour avoir des fils qui laboureront la terre quand tu te baveras dessus, OK, c'est un instinct de survie, ta seule assurance sur la vie.

Mais sinon, c'est n'importe quoi.

Les dinosaures ne sont plus là depuis longtemps. Ils te manquent ?

L'espèce humaine disparaitra, c'est prévu.

Le seul moyen d'échapper à cette sentence logique est de croiser la route d'un de ses petits animaux bizarres, plongés intensément dans le présent, protégés du passé et du futur, tout n'est que présent, capables de s'enflammer de bonheur pour des touts petits riens du quotidien, 20 % de réduction sur une robe, un belle journée ensoleillée, un mojito, un compliment, et qui te rendent le quotidien tellement vivant, quasiment supportable, que bon, ben, si elle veut un gamin, bon, ben, d'accord, mais l'année prochaine, toujours l'année prochaine, non ? maintenant ? mais je ne suis pas prêt moi ! mais alors pas prêt du tout ! Maintenant ? T'es sure ?

Je me demande si ce ne sont pas les meilleurs moments de la vie d'un homme. Quand Madame va tellement lui enchanter le présent, de joie, de sourires, de désir sexuel intense, qu'elle va réussir à lui faire oublier « l'année prochaine », pour le plonger dans le plaisir intense du présent, le bébé c'est maintenant.

- Bon OK, et si c'est un garçon on l'appellera Benjamin comme mon grand-père.

- Comme tu voudras mon chérie.

Voilà, t'es baisé, elle t'a complètement plongé dans le présent. Tu fais une tentative désespérée pour t'accrocher au futur, comme s'il t'appartenait encore.
Tu t'en doutes. Jamais elles ne disent « comme tu voudras » sans être absolument certaines que justement non, ça ne sera pas comme tu voudras. Et si tu réussis à déclarer ton fils  « Benjamin » à l'Etat-civil, respect mec, t'es mon Dieu, un mélange de Léonard de Vinci et de Mike Tyson, Machiavel peut aller vendre des Sugusses.

Sinon tu fais comme tout le monde, tu arrêtes de te prendre le chou et tu la laisses choisir le prénom, comme toujours. Parce que, elle, elle ne lâchera jamais le morceau, sa vie en dépend, son présent en dépend, chaque minute de son existence en dépend. Tu peux pas lutter.

Je crois que les anciens ont mis en place des règles, des coutumes, parce qu'ils en avaient marre de se faire baiser à chaque fois. Le prénom du grand-père, pouf, pas de discussion.
Pour le prénom de la fille, je ne sais pas s'ils ont tenté leur chance, mais de toute façon, là, c'est mort, règles ou pas règles, c'est LEUR fille, et la lutte est inutile. Pendant que tu t'égares dans le futur ou le passé tu disperses ton énergie. Pendant que tu glandes dans la projection du destin de la planète, du risque nucléaire, de l'absurdité de l'existence, elles restent totalement concentrées, chaque minute, chaque seconde, sur leur petite « Chloé ».

En fait ça les arrange que tu partes dans des considérations générales ou futuristes, des angoisses métaphysiques ou existentielles, plus le drame du monde t'envahit, plus le choix de « Chloé » perd de son importance pour toi.


Mais sinon, je suis bien d'accord, à moins de croiser le destin d'un de ces petits animaux étranges qui gigotent et qui parlent tout le temps, faire des enfants est certainement le truc le plus irrationnel sur terre.

Voilà un dinosaure très actuel !

Pola a écrit:Si j'ai mon bien être en tête, alors mon sentiment vis à vis de la situation doit être positif, peut importe la situation.

Je cherche alors les éléments positifs et je les trouve.

Whao, ça devrait être l'aphorisme majeur dans l'introduction de tout ouvrage consacré à la biologie des « petits animaux étranges ».

Je ne pensais pas que c'était à ce point-là.

Le plus étrange pour moi est la longue liste de tout ce que je croyais défavorable à ce fameux bien-être, et la capacité à dire « non » arrive tout en haut de la liste.

Tu dis la même chose, différemment

chuna56 a écrit:Je crois qu'à force de lire Nr6, je vais finir par croire que je suis un homme, en fait
Probablement qu'on ne m'a pas laissé choisir mon sexe quand j'étais petite

Tu sais, si ça se trouve, la dame est une adepte de ZC

Tu me fais rire. Quand j'étais ado j'avais tellement de traits qui me reliaient au féminin que j'enrageais de ne pas être pédé, j'avais l'impression que la nature m'avait joué un sale coup.

M'a fallu un temps fou pour réaliser que beaucoup de traits supposés être féminins, le romantisme, la rêverie, la soumission, la délicatesse, étaient beaucoup plus présents chez les hommes. Alors que la volonté, la détermination, le pragmatisme, la capacité d'adaptation, je les retrouve plus souvent chez les femmes.

@Num6 : 'tain tu a jamais pensé à faire du stand-up ^^ C'est un vrai sketch ton dernier pavé (c.a.d sous la kolosal caricature percent des bulles de vrai... )
Le seul "petit animal" qui a enchanté mon quotidien pendant 10 ans (avant de se barrer, pas assez/pas complétement folle, la guêpe ^^)
voulait encore moins d'enfant que moins (j'aurais pas cru ça possible !)

Pola a écrit:Tu dis la même chose, différemment

Tout à fait. C'est pour m'aider à mémoriser.

C'est énooorme ton truc, et si bien synthétisé.

Cette variation à l'intérieur du spectre qui va du bien-être procuré par la beauté de l'environnement au bien-être qui rend beau l'environnement.

Oui, je suis stupéfaite de ma réaction en écoutant l'interview de Satprem.

Il parle de l'enfer mais je ne ressens que béatitude.

Ah non, je ne parlais pas de la vidéo, je ne l'ai pas vu, j'étais en train de répondre à Godzilla, non, je parlais de ce que tu avais écrit.

Le truc, c'est que ce que j'écris n'est pas nouveau. C'est là où je voulais en venir.

Attends mon post pour Godzilla, tu verras que la conclusion est pas fraiche du jour.

Comme quoi, on peut avoir la même intention mais varier les comportements

Pola a écrit:Oui, je suis stupéfaite de ma réaction en écoutant l'interview de Satprem.

Il parle de l'enfer mais je ne ressens que béatitude.

C'est certain que si tu imagine l'enfer ainsi...

Spoiler:

Finalement, ça reste en effet une très bonne philosophie

Finalement... c'est ce qui compte non ?

Numero6 a écrit:Tu me fais rire. Quand j'étais ado j'avais tellement de traits qui me reliaient au féminin que j'enrageais de ne pas être pédé, j'avais l'impression que la nature m'avait joué un sale coup.

M'a fallu un temps fou pour réaliser que beaucoup de traits supposés être féminins, le romantisme, la rêverie, la soumission, la délicatesse, étaient beaucoup plus présents chez les hommes. Alors que la volonté, la détermination, le pragmatisme, la capacité d'adaptation, je les retrouve plus souvent chez les femmes.

P*** tu me fais vraiment peur là

Je suis bien un homme
j'aurais bien aimé qu'on me le dise, quoi...

D'ailleurs, je me suis toujours posée la question.
J'ai, pour une femme, un taux plasmatique de testostérone un peu élevé. En quelle mesure cela influence mon caractère

J'aurais vraiment préféré être un homme, physiquement du moins, pour bien de raisons pratiques : pas besoin de s'épiler, pas de règles, force physique surtout, là je viens de me taper de parer ma jument, et bien si j'étais une homme, j'aurais pas autant galéré avec la pince à parer. Puis pour retaper ma maison, j'aurais moins besoin d'un coup de main, je serais probablement plus manuelle (manuel ?)
Mais un homme qui aime les hommes, pasque boudiou que c'est chiant les femmes, je suis assez d'accord avec toi

Tout à fait, Pola

Je m'en vais de ce pas lire les effets des pesticides sur la santé, ça me mettra un peu de baume au coeur

"Va, quelque mine que je fasse, je n'oublie pas mon ressentiment et je brûle en moi même de te punir des coups que tu me donnes"

Un médecin malgré lui

'tendez voir, si vous êtes pas blindé de tunes, qui vous torchera le cul dans vos vieux jours, j'en ai fait trois, ils ne seront pas assez pour s'occuper d'un vieux con comme moi, parce qu'en tant que travailleur pauvre, je peux m'asseoir sur ma retraite, si je crève pas au travail, je compte sur mes p'tits schtroumpfs pour s'occuper de papa, parce qu'avec la vie, on sait jamais bien quand elle finit, c'est vrai que pour le premier j'ai laissé le choix du prénom, mais en échange j'ai obtenu que mon nom apparaisse en premier, et oui je lui refuse le mariage, pas folle la guêpe, j'ai choisi le prénom du second, et pour la fille on a mixé, prénom composé, quand au manque d'amour pendant l'enfance qui ferait des tafioles incapables de battre plus tard, viens y donc me faire chier, c'est avec un grand plaisir que je te TAPPERAI la bise !

Ah ben voilà un homme pragmatique ^^

Je ne vous le fais pas dire !

Tu dis "j'en ai fait trois".

Je dis "tu n'as rien fais".

Attends, attends, quand j'ai dit oui à la Dame, y a fallu que je réponde aux attentes, m'a pas laissé tranquille la donzelle, jusqu'à ce que les tests soient positifs, de grands moments d'intensité sexuelle qui me laisse nostalgique !

Je n'en doute pas 

Bon maintenant je le paye, mais j'espère un bon retour sur investissement !

jusqu'à ce que les tests soient positifs, de grands moments d'intensité sexuelle qui me laisse nostalgique !

C'est ce que je recommandais toujours aux maris. Profitez-en les mecs, ça va être chaud, et ça va pas durer.

Pas un seul ne m'a cru. Les mecs ne savent pas vivre le moment présent. Ils considèrent que si madame est capable de leur extrapoler le Nestor avec autant de majesté, il n'y aucune raison qu'elle ne continue pas après.

Pola a écrit:Tu dis "j'en ai fait trois".

Je dis "tu n'as rien fais".

Je dis : " tu n'as rien compris à la psychologie masculine. "

Numero6 a écrit:

Pola a écrit:Tu dis "j'en ai fait trois".

Je dis "tu n'as rien fais".

Je dis : " tu n'as rien compris à la psychologie masculine. "

Rooo je ne peux pas laisser passer ca !! 

Tu dis vrai

Ca m'excite d'ailleurs 

Y sont cons quand même ! La pensée magique fait bien des dégâts !

Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Y sont cons quand même ! La pensée magique fait bien des dégâts !

Qu'est ce que t'as fais encore ?

Je suis bien un homme
j'aurais bien aimé qu'on me le dise, quoi...

D'ailleurs, je me suis toujours posée la question.
J'ai, pour une femme, un taux plasmatique de testostérone un peu élevé. En quelle mesure cela influence mon caractère

L'influence est énorme. Elle se traduit physiquement et psychologiquement.

Mais un homme qui aime les hommes, pasque boudiou que c'est chiant les femmes, je suis assez d'accord avec toi

Ben, ça dépend lesquelles.
Celles qui ont besoin de penser les hommes comme des grosses brutes, rageant et fulminant en attente de leur prochain viol, celles-là auraient plutôt tendance à me faire fuir.
Non, je ne te bourrerais pas le cul, dis-moi des choses gentilles avant.
Pour moi, ces femmes sont des brutes, elles projettent leur violence, et je n'ai vraiment pas de bol, parce que j'en suis totalement dépourvu.
Je ne connais aucun homme capable de viol, capable au sens pilon infernal, la machine à défoncer de la vierge sans défense, je ne dis pas qu'ils n'existent pas mais ils sont rares et généralement en taule ou tournent dans les films pornos.
Les hommes que je connais sont bien moins violents et moins spontanément agressifs que les femmes. Un peu cons, souvent, réagissant brutalement à toute attaque frontale en bons bourrins, mais pas plus. Terriblement faciles à manipuler avec un simple regard baissé et une bouche entrouverte.

Par contre, les femmes capables de percevoir la fragilité des hommes m'attirent invariablement (j'écris fragilité, pas faiblesse, pas lâcheté. Ça c'est le langage des morues). Et j'ai remarqué que leur caractère pouvait facilement être qualifié de " masculin ", au sens commun du terme. Moins centrée sur elles-mêmes, plus ouvertes sur les autres, elles sont de plus capables de soutenir un échange sans tout ramener à elles, elles savent penser à ce qui n'est pas elles ou en lien direct avec elles.
C'est sans doute cela qui me donne l'impression qu'elles sont plus intelligentes que les autres, leur capacité à poursuivre une réflexion au-delà de leur ressenti.
Il existe un test simple, il suffit de critiquer leur profession. Si elles ne le prennent pas comme une attaque personnelle, c'est un signe qui ne trompe pas, elles ne ramènent pas tout à elles. Elles savent faire la distinction entre les deux.

Contrairement à moi, qui ramène tout à mon nombril.

Je leur trouve une qualité fondamentale : elles savent qu'elles peuvent blesser, que les hommes sont vulnérables à leurs attaques. Et d'ailleurs ça se retrouve dans leur attitude avec les autres femmes, elles sont plus prévenantes, plus délicates, elles supportent mal le bashing continu.

Il a un continuum entre l'intelligence perçue et cette capacité à dépasser son univers émotionnel. C'est peut-être pour ça que les femmes les plus chargées en testostérone paraissent les plus intelligentes. Parce que c'est qui ressemble le plus à l'intelligence pour un homme, cette capacité à l'abstraction, à réfléchir au-delà de soi et de ses émotions.

Amen !

Ouais, moi aussi je suis d'accord.

"Les femmes capables de percevoir la fragilité des hommes"

Non mais faut sortir du moyen âge !

La fragilité des hommes... n'importe quoi.

Contrairement à moi, qui ramène tout à mon nombril.

Non, non...cela ce n'est pas vous ; je ne vous vois pas "ainsi" du tout, bien au contraire !
Pet-être vouliez-vous exprimer, votre "exigence envers vous-même", parsemée d'un petit brin d'égoïsme

La question que je me pose, est quel genre de mère sont elles, les autres, je pense qu'elles deviennent mères puis accessoirement femmes, alors que ces dernières restent femmes puis mères, en tous cas j'aurai adoré avoir une mère comme ça !

Y'a qu'une femme pour avoir le droit de se planter

"Confier ses malheurs à Dieu" 

Pola a écrit:Y'a qu'une femme pour avoir le droit de se planter

C'est pas vrai, vous pouvez faire des gosses vous, mais à condition qu'on se plante !

À ce propos...

De récentes études le confirment : les femmes ont un champ visuel plus large que celui des hommes.
Elles voient tout !
Cette particularité remonte, parait-il, aux temps préhistoriques où durant des millénaire, les femmes ont dû tout surveiller dans les grottes (le feu, les marmots, les prédateurs) pendant que l'homme allait au mammouth, loin de foyer.
Ce qui explique, au passage, la raison pour laquelle l'homme réussi toujours à retrouver sa tanière alors que la femme est un peu paumée dès qu'on lui remet une carte routière entre les mains. C'est connu !
Ce particularisme peut aussi éclairer une question de société revenue soudain au devant de l'actualité : qui fait le ménage ?
L'homme, en raison de la faiblesse de son champ visuel, souffre d'un handicap manifeste. Depuis l'antiquité, il à dû mettre la main en visière pour regarder au loin l'état de la mer, le vol des oiseaux et le profil des nuages pour son labeur quotidien.
Il a développé une acuité lointaine donc intelligente, qui, par ricochet, a réduit son champ visuel périphérique et sa capacité à bien distinguer certains détails de près.
Ainsi la femme dit à l'homme : "tu vois la poussière, là ?" Et l'homme répond invariablement : "de la poussière, où ça ?"...
c'est scientifiquement prouvé, l'homme ne voit pas la poussière alors qu'il voit très bien, au loin, la marque de la nouvelle voiture du voisin, ou le string de la voisine,... comme au temps où il chassait l'antilope, jadis.
Cette étroitesse du champ visuel explique aussi la raison laquelle l'homme n'est pas fait pour la vaisselle. 83,67 % des assiettes ébréchées sont directement en lien avec cette incapacité de l'homme à bien distinguer tous les obstacles situés entre l'évier et le placard.
Bing ! ...
Et souvent la femme doit intervenir - "laisse, je vais faire moi-même." - Consciente de la déficience visuelle de son compagnon chasseur.
Ce handicap se vérifie aussi dans le test de trouver les aliments dont il connaît le pré-positionnement dans l'espace, comme, par exemple, les bières ou les glaçons.
En revanche, le test de la plaquette de beurre est implacable. L'homme ouvre le frigo. Conscient de l'étroitesse de son champ orbital, il regarde à gauche, à droite, en haut et en bas. Mais du coup, il ne pense pas à regarder au milieu, là où justement se trouve la plaquette de beurre.
Et ne parlons pas de la machine à laver et de sa programmation réservée à des êtres qui voient de près.
L'homme voit loin et c'est ce qui fait sa puissance.
Alors devant tant d'évidences, peut-être faut-il cesser d'évoquer le machisme ou la faiblesse en parlant de la réticence de l'homme à exécuter certaines tâches ménagères... scientifiquement reconnues au-dessus de ses forces.
C'est juste une question de champ visuel inadapté à l'étroitesse du territoire domestique.

Je préfère vivre seul pour faire parler mon côté féminin, c'est bien plus sain.
Remarque quand j'entends les propos d'une féministe convaincu, je suis invariablement agressé par l'essence du discours qui n'en demeure pas moins un pamphlet à l'exponentialisation des névroses induites et cultivées jusqu'à une extase quasi mystique qui s'apparente, pour le mâle que je suis, à de la psychose estampillée grippe aviaire alors que l'on nous jette de la grippe porcine à toutes les sauces.

Mais où est le vaccin obligatoire ?

Cygne Ethéréa a écrit:

Contrairement à moi, qui ramène tout à mon nombril.

Non, non...cela ce n'est pas vous ; je ne vous vois pas "ainsi" du tout, bien au contraire !
Pet-être vouliez-vous exprimer, votre "exigence envers vous-même", parsemée d'un petit brin d'égoïsme

Nope, je suis tout à fait sincère.

Quand je me complais à tenter de cerner le féminin, j'ai l'impression de raconter ma vie, mes besoins.

L'énorme différence qui me sépare du féminin, c'est ma réaction brutale à l'affrontement direct, c'est incontrôlable, j'ai l'impression de me transformer en dos argenté, j'ai envie de détruire. Faut jamais affronter un mec en full frontal, faut jamais lui montrer qu'il a tort, ça réveille des instincts guerriers, le besoin de génocide, le pal sinon rien.

Une femme, elle s'en fout, ça glisse sur elle comme l'eau sur une plume de canard, immunisée par la perfidie quotidienne de ses congénères. Elle s'en fout, elle s'en contrefout, de toute façon elle sait qu'elle a raison. Même chargée en testostérone, elle ne ressentirait jamais cette envie de détruire, c'est violent, ça monte des reins en quelques secondes. Vous ne vous imaginez pas les trésors d'énergie que nous déployons pour ne pas vous étrangler quand vous nous donnez tort en public. Pour nous c'est une déclaration de guerre, l'affront qui ne part pas au lavage, même à 60 °.

Même quand on a tort. Surtout quand on a tort. Encore plus quand on sait qu'on vient de dire une énorme connerie. On sent la colère monter d'avoir dit une telle connerie, pourvu que personne n'ait rien vu. A ce moment-là, la personne qui vient vous faire remarquer que vous vous trompez, il a intérêt à être préparé au combat, parce que les projectiles vont valser, on sort les instruments contondants et on fait cracher le feu.
Et jamais, mais alors jamais on ne pourrait imaginer que l'attaque puisse venir de celle dont on attend la plus parfaite allégeance.

Mais en dehors de cette situation, je dois bien admettre que beaucoup de mes réactions s'apparentent plus au registre femelle, l'intuition branchée sur la force, les gestes de gazelle et un gout prononcé pour les froufrous, les dentelles et les déclinaisons de couleurs. Je n'ai jamais pu parler de robes avec un mec, jamais, s'en foutent.

Ce qui aboutit souvent à de gros malentendus. Je me vautre dans le délicat et l'intuitif comme un goret dans sa soue, j'aimerais pouvoir me maquiller avant de sortir dans la rue et porter des vêtements de femme, toujours plus doux et soyeux que les fringues de mec, j'ai testé, elles sont vachement agréable à porter vos fringues.
Mais dés qu'on me cherche c'est le gorille qui revient faire Groumph, et il est pas content, et il va faire très mal. Et je ne suis pas du tout équipé pour passer outre les piques que les femmes encaissent sans même y penser.
Y a un vernis féminin, mais faut pas gratter trop longtemps.

En fait faut pas gratter du tout, faut effleurer, faut berner, faut manipuler. Sinon c'est la baffe qui part. Il est pas content Hulk, fallait pas contrarier le gentil Banner.

Le paradoxe me posait problème. Estrogène en surface, testostérone à la moindre anicroche. Mais en fait non, la délicatesse et les envies de décollation font toutes les deux partie du registre de la testostérone.

Il m'arrive de ressentir un truc qui m'étonne. Quand je suis sous le charme d'une femme intelligente, délicate, chargée de testostérone, j'ai envie de lui rentrer dans le lard. C'est pas sexuel, j'ai vraiment envie d'une bonne baston, c'est super agréable d'échapper au libidineux niais pour se vautrer dans le pugilistique. Je ne connais pas de meilleur préliminaire qu'une bagarre de traversins. C'est le meilleur moyen pour faire revenir à feu doux un taux de testostérone sans doute pas très élevé à la base. Fight !

P.S. : J'accepte les oreillers aussi.


@Cygne, non mais en fait c'était pour alléger le propos, je le trouvais un peu trop sentencieux. Un peu d'auto-dérision m'a paru utile.

-------

https://www.zebrascrossing.net/viewtopic.forum?t=28521