L'étroitesse de ma chambre
4 participants
Page 1 sur 1
L'étroitesse de ma chambre
Encore une nuit où je me rends compte de l'étroitesse de ma chambre. La cloche de l'église ne saurait apaiser ma crise. Avant cela encore, je continuais à vivre. Je me rapprochais probablement de mes fins ; néanmoins, je me suis amusé à considérer celles-ci. Elles semblent assez divertissantes, assez fiables en apparence, peut-être même contiennent-elles quelques surprises. Mais il a fallut que je me demande pourquoi ; à force de pourquoi, tout devient flottant et notre sentiment d'existence ne se remplit plus de rien. En vérité, un simple "parce que" suffirait, il répondrait à toutes les interrogations du monde. Peut-être même toutes les réponses peuvent-elles se réduire à ce simple "parce que". Qu'importe ensuite qu'il n'y ai rien derrière ? Mais je me suis demandé à quoi allait me mener tout ça. Je peux bien suivre mon ambition un moment, mais pourquoi ? Pourquoi rejoindre le sommet ? Ne faut-il pas être ébloui par le soleil pour aller si haut ? Ainsi, maintenant que je me suis posé la question, comment pourrais-je encore accorder du crédit à toutes ces illusions ?
Je m'échappe par la lecture. Dernièrement, j'ai lu Pascal. Comment, après avoir aperçu de ses propres yeux un château, une montagne, ou le ciel, peut-on encore se prononcer avec conviction sur la vie ? Alors même que le reflet de son immensité nous assiège de toute part ? Ne devrait-on point se taire et admirer ? L'univers se referme sur moi et je fais du néant une éternité. N'est-ce pas à la fois magnifique et effroyable de se représenter tout à coup l'humanité ? Comment ne pas être à la fois émerveillé et profondément affligé devant le spectacle cyclique de toutes ces âmes vadrouilleuses ? Je suis ému lorsque Montaigne me parle de la vie, des cannibales, de l'amitié, lorsque Spinoza me présente son monde de marionnettes ; mais mon état fini par me rattraper.
Mon agitation intérieure me rend fiévreux. Bientôt, mon excitation s'anéantira d'elle-même, et que restera-t-il de moi ? Existerais-je encore vraiment ? Peut-être me serais-je perdu en route. Mon estomac grogne : mon appétit est tel que nul univers ne saurait le satisfaire. J'ai la nausée de tout ce que je pourrais avaler. J'ai une fissure intérieure que nul univers ne saurait combler. Suis-je repoussant à ce point que, ne pouvant fuir les instants, ce sont eux-mêmes qui me fuient ? C'est un instant terrible où tous les lieux, toutes les minutes, toutes les réponses, l'univers entier, se confondent puis se noient dans une pulsion de mort. Je vois resplendir mon salut dans l'oubli d'un moi délaissé qui cède sa place. Les changements silencieux d'une folie qui s'installe sont les plus terribles car, en plus de ne pas être averti de leur poison, on les affectionne et ils finissent par s'emparer totalement de nous.
Peut-être faut-il être en proie aux extrêmes pour connaître la saveur la plus intime de la vie, ne serait-ce qu'un instant.
Je m'échappe par la lecture. Dernièrement, j'ai lu Pascal. Comment, après avoir aperçu de ses propres yeux un château, une montagne, ou le ciel, peut-on encore se prononcer avec conviction sur la vie ? Alors même que le reflet de son immensité nous assiège de toute part ? Ne devrait-on point se taire et admirer ? L'univers se referme sur moi et je fais du néant une éternité. N'est-ce pas à la fois magnifique et effroyable de se représenter tout à coup l'humanité ? Comment ne pas être à la fois émerveillé et profondément affligé devant le spectacle cyclique de toutes ces âmes vadrouilleuses ? Je suis ému lorsque Montaigne me parle de la vie, des cannibales, de l'amitié, lorsque Spinoza me présente son monde de marionnettes ; mais mon état fini par me rattraper.
Mon agitation intérieure me rend fiévreux. Bientôt, mon excitation s'anéantira d'elle-même, et que restera-t-il de moi ? Existerais-je encore vraiment ? Peut-être me serais-je perdu en route. Mon estomac grogne : mon appétit est tel que nul univers ne saurait le satisfaire. J'ai la nausée de tout ce que je pourrais avaler. J'ai une fissure intérieure que nul univers ne saurait combler. Suis-je repoussant à ce point que, ne pouvant fuir les instants, ce sont eux-mêmes qui me fuient ? C'est un instant terrible où tous les lieux, toutes les minutes, toutes les réponses, l'univers entier, se confondent puis se noient dans une pulsion de mort. Je vois resplendir mon salut dans l'oubli d'un moi délaissé qui cède sa place. Les changements silencieux d'une folie qui s'installe sont les plus terribles car, en plus de ne pas être averti de leur poison, on les affectionne et ils finissent par s'emparer totalement de nous.
Peut-être faut-il être en proie aux extrêmes pour connaître la saveur la plus intime de la vie, ne serait-ce qu'un instant.
lopylaon- Messages : 6
Date d'inscription : 12/05/2016
Re: L'étroitesse de ma chambre
Le conscience actuelle de l’humanité, est celle de la mort
A chacun de faire son deuil !
Tout roule xD !
Puis maintenant écoute la vie te parler via multimedias !
A chacun de faire son deuil !
Tout roule xD !
Puis maintenant écoute la vie te parler via multimedias !
zion- Messages : 409
Date d'inscription : 27/04/2016
Age : 30
Localisation : marseille
Re: L'étroitesse de ma chambre
On dirai t’es un grand mal, qui meurt pour etre nouveau grand bien mdrr !
Ca fait mutation mdr !
T’es un ouf wallay mdrr!
Matte la degaine de mon avatar, il a pas l’air illuminé mdrr ? ( en plus c’est moi qui l’ai dessiner mdr ! )
Ca fait mutation mdr !
T’es un ouf wallay mdrr!
Matte la degaine de mon avatar, il a pas l’air illuminé mdrr ? ( en plus c’est moi qui l’ai dessiner mdr ! )
zion- Messages : 409
Date d'inscription : 27/04/2016
Age : 30
Localisation : marseille
Re: L'étroitesse de ma chambre
Bonjour Lopylaon,
Voici mon début de solution : Délaisser la vie "terrestre" (et la petitesse associée) pour ne se consacrer qu'à la Beauté. Sortir de soi. Accepter le fait que la vie n'a pas de but ( faire un enfant donne t-il un but? pas sûre mais c'est un autre sujet). Essayer de toujours voir le positif d'une situation ( tu as l'air actuellement au fond du trou, tu ne peux que rebondir). S'accrocher même si c'est pas facile.
Certaines mauvaises langues diront " lieux communs", je n'en ai cure :
Ce n'est que mon avis, il n'engage que moi, et n'appelle pas de commentaires sauf constructifs.
J'espère que les commentaires/conseils qu'on pourra faire/donner te seront profitables. Merci en tous cas d'avoir eu la force de partager ton mal être.
Voici mon début de solution : Délaisser la vie "terrestre" (et la petitesse associée) pour ne se consacrer qu'à la Beauté. Sortir de soi. Accepter le fait que la vie n'a pas de but ( faire un enfant donne t-il un but? pas sûre mais c'est un autre sujet). Essayer de toujours voir le positif d'une situation ( tu as l'air actuellement au fond du trou, tu ne peux que rebondir). S'accrocher même si c'est pas facile.
Certaines mauvaises langues diront " lieux communs", je n'en ai cure :
Ce n'est que mon avis, il n'engage que moi, et n'appelle pas de commentaires sauf constructifs.
J'espère que les commentaires/conseils qu'on pourra faire/donner te seront profitables. Merci en tous cas d'avoir eu la force de partager ton mal être.
Cyanure- Messages : 28
Date d'inscription : 26/05/2016
Age : 43
Localisation : l'Enfer dantesque
Re: L'étroitesse de ma chambre
"On dirai t’es un grand mal, qui meurt pour etre nouveau grand bien mdrr !"
Tu as su voir clair dans mon jeu ! J'ai l'humeur versatile !
"Matte la degaine de mon avatar, il a pas l’air illuminé mdrr ? ( en plus c’est moi qui l’ai dessiner mdr ! )"
Je vois une gueule de mammouth perso !
Tout roule mon cher !
Cyanure -> Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis. D'ailleurs, c'est ce à quoi je tends. Combien de fois je me répète chaque jour que tout n'est qu'illusion ! Combien cela m'aide à tenir ! Alors je ne vois plus que des ombres remuer partout autour de moi, et en un sens, cela est rassurant ; car par cela même que chacune de mes actions n'est rien de plus qu'une goutte d'eau qui tombe du ciel, ou alors qu'une poussière emportée par le vent, je me sens plus insouciant, plus détaché. Je me soustrais de mon individualité un instant et je vois la vie circuler partout où je porte le regard ; alors je suis libre, au moins un instant, celui d'une contemplation. Peut-être me dis-je alors que le but ultime de la vie est d'accepter qu'elle n'en a pas : il s'agit de se résigner une bonne fois pour toute à l'inutilité de toute recherche téléologique, de trouver un sens à l'absurdité de la vie.
Tu as su voir clair dans mon jeu ! J'ai l'humeur versatile !
"Matte la degaine de mon avatar, il a pas l’air illuminé mdrr ? ( en plus c’est moi qui l’ai dessiner mdr ! )"
Je vois une gueule de mammouth perso !
Tout roule mon cher !
Cyanure -> Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis. D'ailleurs, c'est ce à quoi je tends. Combien de fois je me répète chaque jour que tout n'est qu'illusion ! Combien cela m'aide à tenir ! Alors je ne vois plus que des ombres remuer partout autour de moi, et en un sens, cela est rassurant ; car par cela même que chacune de mes actions n'est rien de plus qu'une goutte d'eau qui tombe du ciel, ou alors qu'une poussière emportée par le vent, je me sens plus insouciant, plus détaché. Je me soustrais de mon individualité un instant et je vois la vie circuler partout où je porte le regard ; alors je suis libre, au moins un instant, celui d'une contemplation. Peut-être me dis-je alors que le but ultime de la vie est d'accepter qu'elle n'en a pas : il s'agit de se résigner une bonne fois pour toute à l'inutilité de toute recherche téléologique, de trouver un sens à l'absurdité de la vie.
lopylaon- Messages : 6
Date d'inscription : 12/05/2016
Re: L'étroitesse de ma chambre
On peut faire du beau avec du laid.
Blossac- Messages : 833
Date d'inscription : 09/11/2014
Age : 47
Localisation : Rennes
Re: L'étroitesse de ma chambre
lopylaon a écrit:"On dirai t’es un grand mal, qui meurt pour etre nouveau grand bien mdrr !"
Tu as su voir clair dans mon jeu ! J'ai l'humeur versatile !
"Matte la degaine de mon avatar, il a pas l’air illuminé mdrr ? ( en plus c’est moi qui l’ai dessiner mdr ! )"
Je vois une gueule de mammouth perso !
Tout roule mon cher !
.
Non pas du tout ça que j'voulais dire !
Je parlai dans un sens bien plus global !
Un grand mal, pour un grand bien
Comme si tu étais en train d'épuré un abcès puruleux, pour ensuite trouver le soulagement.
Sauf que l'abcés c'est ton moi infecté; et le soulagement, c'est toi quand tu aura changé.
Tu me sembles en période de changement...
Pour mon avatar, c'est un œil et une bouche; c'est un smiley, le reste c'est du superflu !
zion- Messages : 409
Date d'inscription : 27/04/2016
Age : 30
Localisation : marseille
Re: L'étroitesse de ma chambre
On peut faire du beau avec du laid.[/quote]
La Beauté est subjective. Je trouve étrangement belle la Nature déchainée (éruption volcanique, inondations, avalanche) meme si ça veut dire mort et destruction. Reste à ta place, Homme!
Cyanure- Messages : 28
Date d'inscription : 26/05/2016
Age : 43
Localisation : l'Enfer dantesque
Sujets similaires
» CHERCHE chambre PARIS
» Choses diverses et variées que vous voulez partager !
» Quel lampadaire pour ma chambre ?
» Besoin d'aide- recherche chambre Lyon
» La chambre des officiers (un film grandiose par sa psychologie)
» Choses diverses et variées que vous voulez partager !
» Quel lampadaire pour ma chambre ?
» Besoin d'aide- recherche chambre Lyon
» La chambre des officiers (un film grandiose par sa psychologie)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum