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Message par Elijah Kvar Ven 29 Avr 2011 - 2:07

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Message par fraisedesbois Dim 1 Mai 2011 - 22:26

Bonsoir Eleu,

Si tu parles de cette faculté, cette facilité à rebondir quoi qu'il arrive, qu'elles que soient les situations même les plus dramatiques, je ressens la même chose....

C'est déroutant....

Pour ma part, j'ai vécu beaucoup de traumatismes, de situations très compliquées dans ma vie et j'ai toujours tout surmonté, je m'en suis toujours sortie....
Je n'ai jamais compris pourquoi, je culpabilise même souvent de ne pas m’effondrer comme les autres, j'ai peur de passer pour une personne insensible (c'est carrément le contraire!!)

J'intellectualise, rationalise malgrès moi.... et avance...


Quand je regarde en arrière, tout ce que j'ai traversé, j'ai l'impression d'être au dessus, quand j'évoque toutes ces douleurs je me dis, j'ai vécu ça et je m'en suis sortie! J'ai la sensation d'être dans la 4ème dimension, de parler d'une autre personne....

... Je me demande souvent à quel moment je vais m'écrouler....Mais j'encaisse toujours encore et encore... C'est angoissant mais positif !
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Message par Elijah Kvar Dim 1 Mai 2011 - 22:30

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Message par pistache Dim 1 Mai 2011 - 23:50

j'suis dans le même cas de figure, je ressens sur l'instant et je zappe, comme si tout cela n'était qu'un mauvais rêve, je culpabilise par moment sur mes émotions mais pas sur l'acte en lui même "ce qui est fait est fait" mais alors c'est tres furtif, mais comme fleure des bois par moment angoissant

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Message par Fata Morgana Lun 2 Mai 2011 - 0:02

Moi je viens de déménager. Les enfants ont grandis là-bas et sont maintenant partis, sensément plein de souvenirs devraient être rattachés à l'ancienne maison. Mon épouse à des réminiscences et de la nostalgie, et moi rien. En quelques jours j'ai déjà tout oublié, comme un vieux film.
Rien. J'attends l'hiver pour que tout soit plus morne, et donc plus calme. Et c'est tout...
En quelques jours j'ai quasiment tout oublié. Et c'est comme ça pour presque tout. Il me reste les images, de choses parfois extrêmement traumatisantes, mais aucune émotion.
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Message par QueenHatchepsout Lun 2 Mai 2011 - 15:54

Idem pour moi. Je peux changer de lieu de vie en une seconde sans me retourner, et je l'ai déjà fait plusieurs fois. Par contre, très (trop) fidèle avec les gens, la nostalgie peut chez moi se compter en dizaine(s) d'années. confused

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Message par Clemelle Lun 2 Mai 2011 - 17:46

j'me sens moins seule... Long hug
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Message par Demandred Lun 2 Mai 2011 - 18:31

Je partage tout a fait ce sentiments Long hug
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Message par dzz Lun 9 Mai 2011 - 17:01

Mots bien mis sur ces sensations si difficiles à décrire... et à vivre !
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Message par Bliss Lun 9 Mai 2011 - 19:16

Moi chui tout l'inverse Very Happy

J'ai tendance à beaucoup ruminer, à repenser au passé, à me projeter dans le futur (et être angoissée par son côté incertain)...
Quand je vis quelque chose de douloureux, je rebondis facilement mais en même temps, j'ai tendance à y repenser souvent...
J'ai souvent du mal à tourner la page, à faire le deuil, etc. Je suis facilement nostalgique...

Et le pire c'est que je me souviens de tous les évènements forts de ma vie (et des images, des sons, des émotions, des odeurs et des sensations physiques qui accompagnaient ces évènements), que ces évènements aient été positifs ou négatifs... En plus j'y accède très facilement, comme si ma mémoire était une grande armoire super bien rangée, super accessible, avec une porte toujours entrouverte et aucun tiroir fermé à clef...

On me dit toujours d'arrêter de gamberger, de ressasser, de ruminer... de vivre plus l'instant présent, au jour le jour...

Il est vrai que plus je murie, plus je gagne en sérénité, et plus j'y arrive... mais c'est pas évident, ça représente un vrai challenge pour moi !

Il paraît que le fait de savoir vivre au présent, sans penser au passé ni à l'avenir, est un signe de sagesse... Tu es peut-être tout simplement pleine de sagesse Eleu, je sais pas...
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Message par Romulus Lun 9 Mai 2011 - 20:17

Je suis plutôt Blissien Wink (du côté du ressenti de Bliss), ça n'empêche pas une adaptabilité... mais aussi beaucoup de regrets concernant les actions! En revanche, en ce qui concerne déménagements, imprévus, morts, je m'adapte sans que le changement me fasse peur Smile
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Message par Elijah Kvar Lun 9 Mai 2011 - 22:49

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Message par vertus Lun 9 Mai 2011 - 23:00

il semblerait que ce que tu appelles sur-adaptibilité soit commun a beaucoup de zèbres, j'ai le même soucis
mais visiblement ca peut aussi être l'extrème inverse...y a t-il quelqu'un au milieu ? Very Happy
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Message par Bliss Mar 10 Mai 2011 - 20:52

@Eleu : on m'a déjà parlé de ça (notamment de mémoire "eidétique") et c'est vrai que ma mémoire d'éléphant (surtout pour ce qui est relié à l'affect) étonne souvent les gens et parfois même les effraye... Je ne sais pas si j'ai une telle mémoire, parce qu'il semblerait que les gens ayant de l'hyperthymésie se souviennent de TOUTE leur vie, ce qui n'est pas mon cas, fort heureusement (quelle torture autrement !)...

En tous cas, mes difficultés pour tourner la page sur des évènements douloureux ont probablement un lien avec l'aspect développé de ma mémoire, oui...


Et sinon, dans ton cas, si ce n'est pas de la sagesse, es-tu sûre qu'il ne s'agit pas alors d'une forme de déni de la réalité ? Autrement dit, lorsque quelque chose de douloureux t'arrive, tu places aussitôt cet évènement douloureux dans une partie clivée du reste de ton psychisme, en attendant de pouvoir élaborer psychiquement les affects négatifs qui y sont liés... ?

Je te pose cette question surtout par rapport au décès de ta meilleure amie, sachant que l'on met généralement des années à faire le deuil d'un être aimé... et qu'une des phases du travail de deuil est justement le déni...
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Message par Elijah Kvar Mer 11 Mai 2011 - 1:59

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Message par Invité Mer 11 Mai 2011 - 3:02

Je me sens proche de ce que tu décris.
Sauf dans un cas qui me reste hyper violent tant j'y réagis encore (pas envie d'en parler).

Pendant très longtemps j'ai alimenté un truc que j'appelais mon "arbre des possibles". Je ne connaissais pas l'idée de pensée arborescente.
C'était surtour beaucoup de visualisations éveillé de scènes de vie hyper réalistes qui n'arriveraient jamais.
J'y ai vu la mort de mes enfants écrasés par un 4x4 place de la Concorde, de mes parents, mes derniers mots avec ma fille avant de mourir d'un cancer, etc. Une horreur.
C'était des scènes très violentes, très émotionnelles... et pourtant je faisais autre chose en les visualisant : conduire, parler, marcher, etc. Et, dans la vraie vie, aucune émotion particulière n'était visible.

Je ne fais plus autant cela. Ce n'est plus systématiquement morbide et c'est désormais à la fois moins fréquent et étendu à des choses plus positives.

Mais cela a agit, souvent, comme une préparation à l'événement, comme pour le vider de sa substance émotionnelle trop vive.

Est-ce que, parce que le cerveau fonctionnerait en arborescence et "visiterait" les possible cela "permettrait" de couper l'émotion ?
est-ce que l'intense activité cérébrale permettrait d'aller plus vite dans l'analyse multiniveau de l'événement (triste) et du coup qu'elle dépasserait l'activité émotionnelle comme une ferrari dépasse une 2cv et qu'il faut du temps pour qu'elle se rejoignent au bout de quelques km qui, de toute façon ont déjà changé la donne et le paysage ?

Concernant le déni... peut-être faut-il préciser si l'on es dans le déni de l'événement ou dans celui de l'émotion que l'on risquerait de ressentir. Il y a une liaison entre les deux, mais ce sont deux choses différentes.

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Message par Elijah Kvar Mer 11 Mai 2011 - 3:07

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Message par Invité Mer 11 Mai 2011 - 3:37

oh... merci Eleu Embarassed
Si ils te servent...

Sur le déni, les conséquences dépendent de beaucoup de choses, non ? Le contexte, la violence perçue, la personne que tu es (ou que je suis c'est pareil, enfin non, mais bon Smile ).

En fait, je pense que certains événements ne sont pas "admissibles". Si incongrus qu'ils ne peuvent exister. On les efface alors. Pas forcément en les oubliant mais en les niant à la base même.
C'est le cas peut-être dans le cas de violences subies, ou de la soudaineté d'une disparition inattendue, ou peut-être le déni de grossesse dans ce type là.
Comme quelque chose de si incontournable qu'il faut que l'esprit lui même s'en détourne pour l'anihiler.

Le déni de l'émotion vient au delà, à mon avis. Comme d'admettre le fait rationnel (cette étape est faite, donc l'esprit fonctionne et a compris), mais refuser l'émotion liée... et passer pour froid, insensible, etc.
Tiens, ça ressemble à ce qui a été écrit dans ce fil non ?
Du coup (un peu de lâchage allez), des personnes légèrement prédisposées à une activité cérébrale importante pourraient accepter le fait, mais ne pas (accepter de ?) vivre l'émotion plus facilement que d'autres.
Qu'en penses-tu ?

(allez, la suite demain, je dois dormir quelques heures)


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Message par Nanana Mer 11 Mai 2011 - 13:04

Wouaw, décidément ce forum recèle des fils très intéressants! Pour faire court, j'ai longtemps fonctionné comme Bliss et je fonctionne maintenant depuis longtemps comme Eleu & Co... Je pratique aussi parfois (bcp plus lorsque j'étais plus jeune) les créations morbides de Passeur, mais contrairement à lui je me plonge dans ce genre de films autoproduits lorsque je suis seule et je pleure alors tout mon saoul...

J'attribuerais à première vue l'ensemble de ce qui est évoqué ici à la notion de contrôle : à l'époque où je ressassais, projetais et revivais en permanence les événements difficiles, je pense que j'essayais de contrôler la réalité par ma pensée. C'était lié à une culpabilité que je ressentais du fait même d'exister, qui s'étendait à tout ce qui m'arrivait : j'étais d'office responsable de tout, ce qui m'obligeait à essayer de contrôler le passé et le futur et m'empêchait d'être dans le présent. J'étais en permanence spectateur de moi-même et des événements que j'analysais et décortiquais en espérant sans doute pouvoir les changer par la pensée.

Ensuite, en me "lavant" de cette culpabilité exacerbée et en m'acceptant telle que j'étais, ce besoin de contrôle a disparu, à tel point que depuis je peux pleurer comme une madeleine avec une amie qui me raconte ses malheurs ou en regardant le JT (et dès l'instant passé je peux éclater de rire tout aussi sincèrement), mais aussi passer au-dessus des vraies épreuves comme si j'allais à un pic-nic.

C'est un peu paradoxal mais à l'époque où je "vivais" tellement les événements je me sentais morte à l'intérieur et maintenant que j'ai l'air de passer à travers tout sans émotion (mais en réalité sans émotivité), je me sens très vivante! De même, en essayant de contrôler, tout m'échappait, alors qu'en lâchant prise, je contrôle (presque) tout.

J'ai donc qqs questions pour Eleu et tous ceux qui fonctionnent comme elle (j'ai l'impression que tu es une fille, sinon j'espère que ta virilité ne m'en voudra pas ;-)) : avez-vous toujours fonctionné comme ça? Si oui, quel est votre relation à la notion de culpabilité? Au besoin de contrôler ?
@Passeur : et si les cauchemars éveillés permettaient de faire sortir l'émotion de façon contrôlée de façon à gérer l'anxiété ?
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Message par Elijah Kvar Mer 11 Mai 2011 - 13:17

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Message par Invité Mer 11 Mai 2011 - 13:25

@Nat : question intéressante... probablement est-ce en effet une façon de rejouer quelque chose, donc de le "gérer".
Ce que j'en ai ressenti peu à peu c'est que le volet morbide était une belle façon de me faire un mal fou. En prendre conscience m'a aidé à ne plus investir ce champ.

Cependant, je garde la question. Merci ;-)

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Message par lectrice Mer 11 Mai 2011 - 14:05

Euh moi, après une enfance où j'étais beaucoup trop sensible, j'ai une nette tendance à anesthésier mes ressentis. De sorte que je suis "très philosophe" (selon mon entourage) face à n'importe quel problème. Et puis de temps en temps, une dose de stress, sans raison, et surtout pour un problème qui n'en est pas un (ai je bien fermé ma porte d'entrée ? est ce que je n'ai pas dit n'importe quoi à tel moment dans mon travail ?).Enfin bon, dans l'ensemble, j'ai une certaine dose d'insensibilité (ça fait plus de 8 ans que je n'ai pas pleuré devant quelque chose d'autre qu'un film...et toute seule en plus, et rarement). Et de désinvolture.Dès que je sens que je prends quelque chose trop à coeur, je fais quelque chose (je ne sais pas quoi) et je relativise tout de suite.

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Message par Rootless Sam 14 Mai 2011 - 2:08

lectrice a écrit:Euh moi, après une enfance où j'étais beaucoup trop sensible, j'ai une nette tendance à anesthésier mes ressentis. De sorte que je suis "très philosophe" (selon mon entourage) face à n'importe quel problème. Et puis de temps en temps, une dose de stress, sans raison, et surtout pour un problème qui n'en est pas un (ai je bien fermé ma porte d'entrée ? est ce que je n'ai pas dit n'importe quoi à tel moment dans mon travail ?).Enfin bon, dans l'ensemble, j'ai une certaine dose d'insensibilité (ça fait plus de 8 ans que je n'ai pas pleuré devant quelque chose d'autre qu'un film...et toute seule en plus, et rarement). Et de désinvolture.Dès que je sens que je prends quelque chose trop à coeur, je fais quelque chose (je ne sais pas quoi) et je relativise tout de suite.

Oui je crois que se suradapter, inhiber ses sentiments/émotions etc...ça nous fait avoir des angoisses (le cerveau s'adapte au sentiment d'insécurité).

Souvent les autres (ceux qui le font pas) ils nous disent que c'est déstabilisant, mais quand on a connu des expériences encore plus déstabilisantes en étant soi-même (rejet actif (brimades) ou passif (mépris)) forcément on préfère cette solution.On a pesé le pour et le contre.
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Message par lectrice Sam 14 Mai 2011 - 13:13

Rootless a écrit:
Oui je crois que se suradapter, inhiber ses sentiments/émotions etc...ça nous fait avoir des angoisses (le cerveau s'adapte au sentiment d'insécurité).

Souvent les autres (ceux qui le font pas) ils nous disent que c'est déstabilisant, mais quand on a connu des expériences encore plus déstabilisantes en étant soi-même (rejet actif (brimades) ou passif (mépris)) forcément on préfère cette solution.On a pesé le pour et le contre.

Donc quand on inhibe ses sentiments, tu penses que du coup, on se sent en insécurité...oui pourquoi pas (je vérifie plusieurs fois par jour que j'ai toujours mes clés dans mon sac, comme si ça pouvait disparaître dans la journée...ça a peut être un rapport).
J'aime bien le "on a pesé le pour et le contre". C'est clair que ça fonctionne bien (j'ai récupéré ce mécanisme de protection de mes années collèges certainement)

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Message par Rootless Sam 14 Mai 2011 - 15:50

lectrice a écrit:
tu penses que du coup, on se sent en insécurité...oui pourquoi pas (je vérifie plusieurs fois par jour que j'ai toujours mes clés dans mon sac, comme si ça pouvait disparaître dans la journée...ça a peut être un rapport).

Oui j'en suis presque sûr, c'est logique en plus même si ça paraît irrationnel.C'est une peur justifiée qui déborde sur des situations où c'est injustifié, ça serait une erreur cognitive en quelques sortes, mais bon c'est juste ma théorie (basée sur l'analyse de cas pratiques).
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Message par lectrice Sam 14 Mai 2011 - 16:05

Si tu as une solution pour arrêter d'anesthésier ses sentiments et de tout rationnaliser pour en arriver à la conclusion que rien n'a d'importance (sauf les sentiments positifs, là j'arrive à les ressentir vraiment), je suis preneuse...

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Message par Invité Sam 14 Mai 2011 - 16:23

Se centrer pile sur l'instant, au travers de ses sens, comme une porte vers plus profond.

Pas vraiment une solution. Un (des) moyens tout au plus.

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Message par lectrice Sam 14 Mai 2011 - 20:02

Passeur a écrit:Se centrer pile sur l'instant, au travers de ses sens, comme une porte vers plus profond.

Pas vraiment une solution. Un (des) moyens tout au plus.
Super, ça je le fais en tant qu'exercice méditatif...mais bon, le fait d'être souvent dans l'instant (et de faire des genres de méditations régulièrement), il m'arrive plus souvent d'être "détachée" de moi même, comme une simple observatrice, un simple témoin et de me "regarder" agir, en étant à la fois en moi même mais aussi à l'extérieur...et là c'est pas terrible niveau absence de sensibilité...

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Message par Invité Dim 15 Mai 2011 - 2:29

Je ne parlais pas de méditation. Mais bien de sensations.

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Message par Noumi Dim 15 Mai 2011 - 4:47

Voici mon petit grain de sel :

J'ai aussi eu énormément de vision de chose catastrophique pouvant m'arriver à moi ou aux autres. Je continue à en avoir. Cela me sert de régulateur de mes sentiments et d'essai pour ma vie réelle.
J'ai poussé le concept très loin dans les "visions" que je peux avoir d'une réalité alternative, je me suis carrément créée un deuxième monde. Ce deuxième monde est comme un accès direct à mon inconscient et me permet de faire face à certaines de mes peurs, de voir les progrès que je fais également face à elles.(bon j'ai mis 20 ans à le comprendre hihihihi)

Sinon pour revenir au sujet de départ.
Je fais suite à la conversation qu'Eleu et moi avons eu sur le chat.
Dans ce post, il a été recenser trois notions :
- la résilience,
- le déni,
- l'acceptation extrême.
et si j'ai au final bien compris les questions d'Eleu, sont:
- Comment fait-on pour savoir dans lequel de cet état on se trouve?
- La résilience peut-elle avoir des effets si rapide?

Pour la première question, malheureusement je crois que, pour ma part, je ne vois pas de solution unique. Il faut voir au cas par cas.
Pour exemple de son amie, il semble que ce soit bien la résilience qui ait fait son effet.

La rapidité de l'efficacité de a résilience, a ma petite connaissance, c'est une notion qui est propre à chacun. Il existe des cerveaux qui ont bien une vitesse de traitement des données plus rapide que d'autre. Pourquoi certains n'auraient pas une capacité de remise en place des événements plus rapide que d'autre?

Je voudrais rajouter des commentaires sur le déni et la rationalisation extrême.
Tout d'abord, ce sont au départ des stratégies mise en place par notre cerveau. Ces stratégies peuvent ne pas être viable à long terme pour certains et pour d'autres cela les maintiendra dans un état acceptable pour eux toute leur vie.
Ce que je veux dire c'est qu'il faut se méfier à vouloir projeter un éventuel traumatisme trop tôt, à vouloir le soigner avant d'avoir pris la mesure de ce traumatisme, car cela peut ne servir à rien tant que la tête ne l'a pas réellement défini comme traumatisme.
Ensuite, plus spécifiquement pour la rationalisation extrême, ce qu'il faut surtout se méfier c'est de ne plus être connectée physiquement à ses sentiments. Les sentiments sont des manifestations physiques et non pas des notions de réflexions.
Je peux vous certifier l'importance des sentiments car je suis en train de me battre contre moi pour réussir à les faire ressortir car j'ai usé de la rationalisation extrême toute ma vie et je ne suis plus connectée à mes sentiments et c'est ce qui m'empêche à l'heure actuelle d'avancer et de me sortir de mon marasme dans ma tête.

Gros bisous à tous.
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Message par lectrice Dim 15 Mai 2011 - 8:06

Ok Passeur...j'ai tendance à lier les deux car je "médite" sur mes sensations.

cheers Noumi ! Merci pour cette réflexion si intéressante.

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Message par Shiriya Dim 15 Mai 2011 - 9:39

Bon voilà, je viens me plonger dans un sujet sérieux, ce que je n'osais pas encore faire, de peur d'être encore hors sujet comme d'habitude ou de ne rien dire d’intéressant et de me prendre un vent ou de créer un malaise. Pourtant ce ne sont pas les sujets qui me parlent qui manquent sur ce forum.
Donc pour ma part, je pense me situer plus entre Bliss et Eleu, que plus que d'un coté ou de l'autre.
Je m'explique.
Sivant l'évênement ou le sujet, suivant la force de l'émotion ressentie, j'ai agis d'une façon ou d'une autre. Je me rappele qu'à la mort de ma mère quand j'avais 15 ans, j'ai réagis de la même façon qu'Eleu, je "savais" qu'elle allait mourrir et que je ne la reverrais plus jamais, du coup je me suis "adaptée" à cette information, quand on m'a appelée pour m'annoncer ça, j'ai pris les devant en le disant avant la personne qui était génée et ne savait pas comment faire pour me le dire. Je n'ai rien ressenti. Je n'ai pas pleuré, je n'ai pas été triste. Le jour de l'enterrement, on marchait derrière le corbillard avec ma marraine et on était morte de rire. C'est limite si je ne comprenais pas pourquoi tout ces gens pleuraient et avaient une mine si défaite, alors que moi qui était sa propre fille je ne le faisais pas. J'ai fini par verser quelques larmes à la fin, parce que mon père pleurait et était touché ( je me demande mantenant si c'est pas par empathie avec lui que j'ai pleuré, ressenti SA douleur, sa tristesse) ... et j'ai arrété aussi sec quand il m'a engueulée en me disant de pas pleurer ! ( là je lui en ai voulu car de quel droit pleurait-il lui après tout le mal qu'il lui avait fait et qu'il m'interdisait à moi de pleurer ! )
Plusieurs mois plus tard, il s'est apssé un truc super bizarre :
Je me suis couchée à un endroit, et me suis réveillée au salon, le téléphone à l'oreille , soutenant à tout le monde que j'avais eu maman au téléphone toute la nuit et que donc elle n'était pas morte.
Bon là je pense qu'il y a du y avoir deux phénomènes : en premier lieu, la sur-adaptabilité sur le moment et le déni par la suite.
Inutile cependant de vous préciser que pendant les 20 années qui ont suivi je me suis jugée insensible et sans coeur de ne pas avoir ressenti quelconque émotion ce jour là.
Et des situations similaires ce sont produites, souvent l'année dernière d'ailleurs, la perte de l'homme que j'aimais en aout dernier, ou j'ai littéralement éffacé tout souvenir .. trop lourd et trop durs à supporter, impossible à revivre, alors qu'à la base je suis quelqu'un qui recogite sur les évènements passés, qui cherche à comprendre le pourquoi du comment, ou est-ce que ça a foiré, ou est-ce que j'ai foiré pour ne pas refaire la même erreur la prochaine fois, ou pour essayer de recoller les morceau en corrigeant ma faute ( n'étant responsable que de mes erreurs, pas de celles de l'autre ), là j'agissais totalement en sens contraire: y a plus ? et ben hop on n'y pense plus ... chose magique : j'ai pas eu mal, j'ai pas souffert extérieurement. Puis quand retour après 3 mois, et reprise de la relation, j'étais plus détachée, mais j'ai quand même craqué aux explications, du coup à al rupture définitive ( celle qui correspondait à mon arrivait sur ZC et quand j'étais si mal en point, parce qu'en plus reliée à la découverte de ma zébritude et mon rejet de celle-ci ), là j'ai réagis à la Blissienne ... suffit de voir mes posts à mon arrivée. J'en devenais folle et on m'a quand même ramassée à la petite cuillère. Seulement après ça on m'a apporté tellement que c'est apssé tout seul ... j'en suis même arrivée à me demander si j'en souffrais réellement, si j'étais pas insensible, j'aurais du souffrir plus longtemps que ça, si je l'aimais vraiment, si ... si ... si ... , j'ai faillis mettre Paris en bouteille tellement il y avait de si !

Autre situation, cette fois-ci sans aucun retour arrière: La rupture avec celle qui était ma meilleure amie : Une première embrouille et un premier éloignement, m'avait semble-til déjà prédisposée à tenir le coup, mais même la première fois quand je me suis éloignée d'elle et que j'ai rompu les liens ( à mon initiative c'était une première pour moi ): Je 'nai rien ressenti, je l'ai éliminée .. pffft ... c'est tout hop dehors. Je n'ai plus repensé à ça, ni volontairement, ni inconsciemment, rien n'est revenu ... j'ai fini par me dire en analsant, que finalement je ne tenais pas tant que ça à elle, pourtant par moment suivant ce qui arriavit dans am vie, la première personne à qui je pensais c'était elle. Il faut comprendre aussi que je ne suis aps quelqu'un qui se lie intimement trés facilement, je m'attache trés vite et à bcp de gens, mais l'intime reste un domaine sacré ou trés peu de personnes rentrent, du coup une meilleure amie,j'en ai une / deux à tout casser, des amis (e), j'en ai à compter sur les doigts de la main. Beaucoup ne comprennent pas cette pudeur, cette préservation de moi-même et de ce qui m'est intime, de cette intimité même et considèrent que c'est parce que je ne m'assume pas ... je trouve que c'est faux, totalement. Malheureusement, je ne sais pas l'expliquer... mais on s'éloigne du sujet.
Bref, au retour on se rapproche à nouveau parce que je lui manque, parce qu'elle se rend compte de sa faute et moi je pardonne, parce que je pardonne toujours et à tout le monde, et puis ben je l'aime bien quand même hein, j'aime tout le monde, elle plus particulièrement quand même ... Seulement j'avance à tout petits pas, je prend en considération tout ce qu'elle m'a reproché ( bizarrement des traits liés à al zébritude hahaha, mais avant la découverte de celle-ci, c'était l'époque ou on commençait à s'en douter toute les deux et d'ailleurs je subodore qu'elle même en est une, mais elle refuse de chercher, elle a réussi à s’intégrer et créer son équilibre dans les moules normaux et craint que ça remette tout en question, donc préfère rester comme elle est ), j'en arrive même à m'éloigner pour ne pas trop lui peser justement ( un peu ce que je suis entrain de faire en ce moment dans mon couple, je m’en rend compte depuis hier ou avant hier soir, avec une bonne prise de conscience de tout ce que cela implique en écrivant ce post ) ... et à la rupture avec mon ex petit ami, elel a une réaction qui me déplait fortement, là je coupe tout les ponts du jour au lendemain, parce que je me sens totalement trahie et là, aucun sentiment, aucune tristesse, une aprfaite insensibilité, j'arrive même a lancer des piques pleins de reproches, en ressentant une forme malsaine de contentement sadique ... comme si j'avais envie de lui faire mal ( mais si elle avait eu mal j'aurai été trés con, parce que 'jaurai pas supporté ça, exactement ce qui m'est arrivé il y a 3 jours avec la nana qui m'a piqué mon ex il ya un an et qui semblerait-il est enceinte de lui, sachant que quand elle a fait ça, moi je l'étais aussi et j'ai perdu le bébé à cause du choc, je réussi encore à éprouver de la pitié pour elle) ...
bref voilà quelques anecdotes, qui ne me font pas souffrir, c'est apreil je en ressens rien au poitn de me trouver insensible ... la seule cose qui em fait peur, c'est que je ressens la même chose dans mon couple en ce moment, pourtant je sais que j'aime toujours mon homme, sauf que bah avec ce sentiement de changement et de quelque chose qu'on m'a enlevé, ce sentiment de perte, j'ai une carapace qui se forme et qui tue toute émotion liée, comme si j'avais la certitude de quelque chose qui là je sais me ferait vraiment énormément de mal, mais que je refuse de ressentir .. du coup là "pré-déni" ou sur-adaptabilité ? J'en sais rien et j'espère vraiment ne jamais el savoir ... par contre ça me fait peur cette insensibilité face à ce qui se pase dans mon couple, alors que derrière je ressens une lourdeur et un gros poids sur le coeur ... contradictoire et inexplicable ... ça me perd encore plus, donc si quelqu'un à une piste de réflexion je suis preneuse.
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Message par Maurelle (IRM) Dim 15 Mai 2011 - 12:27

Il me semble que le deuil de la relation soit fait AVANT la fin de la relation => l'arrêt de la relation ne fait pas souffrir puisque le deuil est déjà fait.
J'en ai fait l'expérience : presque 10 ans avant son décès, j'avais fait le deuil de ma mère...
A sa mort effective, je n'ai pas souffert.
Et cela n'a rien à voir avec la résilience.
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Message par lectrice Dim 15 Mai 2011 - 12:42

Tu n'es pas hors sujet Shiriya...et même si sur ce forum il y a des gens qui sont susceptibles sur ce forum de réagir au quart de tour et de sur interpréter, je crois (même si je suis assez nouvelle sur ce forum) que c'est très loin d'être une majorité.
Et puis même, vu que tu es insensible, qu'est ce que ça peut faire qu'il y en ait qui critiquent ou te mettent un vent ? 2nd degré

Tu as eu trop de difficultés dans ta vie pour ne pas être obligée de devenir (un peu) insensible pour les choses graves. Mécanisme de protection.

Tu devrais lire "l'Etranger" de Camus...le gars qui ne ressent jamais rien, j'étais émue en le lisant, il y a pas mal d'années.

Bon, sinon, j'ai le même problème avec les hommes: quand j'ai un copain, je refuse (sans faire exprès) de ressentir quoi que ce soit pour lui, et je m'en fiche que la relation rate.

Ah oui, petit détail concernant l'empathie: j'ai l'impression de ressentir les émotions négatives des autres par procuration, parce que j'ai besoin de ressentir ces émotions là. J'aime écouter les gens confier leur tristesse par exemple, parce que je me sens triste à ce moment là, mais pour la personne, pas pour moi.

Dis moi, est ce que tu as certaines angoisses, certaines manies pour compenser cette insensibilité (simple sondage pour savoir si ça va ensemble) ?

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Message par Rootless Dim 15 Mai 2011 - 13:15

lectrice a écrit:Si tu as une solution pour arrêter d'anesthésier ses sentiments et de tout rationnaliser pour en arriver à la conclusion que rien n'a d'importance (sauf les sentiments positifs, là j'arrive à les ressentir vraiment), je suis preneuse...

Nan je n'en ai pas... Neutral
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Message par Mute Dim 15 Mai 2011 - 13:31

Je partage ton ressenti.
Mais je ne sais pas si je peux parler d'adaptabilité pour ma part, plutôt de grande régularité d'humeur.
Je ressens que tout est important, mais que rien n'est grave.

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Message par Bird Dim 16 Oct 2011 - 10:10

Oh là là... J'arrive en décalage sur ce topic que j'ai lu en entier avec passion, me retrouvant totalement dans pratiquement tout ce qui est dit : l'anticipation anxieuse et les blindages qu'on se fabrique à l'avance parce que sans ça, on est trop vulnérable; les scenario-catastrophe rêvés-vécus en plein jour; l'impression d'indifférence qu'on peut donner à l'entourage dans ces moments-là; le détachement (et le froid assassinat de ses propres sentiments) qu'on s'impose pour préserver l'autre, ne pas "peser" sur lui; l'acceptation extrême; la résilience; la honte d'être; le sentiment d'hyper-responsabilité ... Merci pour tous ces échanges qui m'aident à mieux comprendre ce qu'on est (à défaut de pouvoir le maîtriser).
Tout ceci est en lien avec le sujet que je voulais aborder : la capacité d'adaptation dans les relations professionnelles (qui n'est pas tout à fait la même chose que la sur-adaptabilité au sens où elle est évoquée plus haut mes semble-t-il). Je m'explique : ma zebritude me rend très apte à toujours m'en sortir au niveau du travail. Où que je sois, mes capacités d'adaptation et de polyvalence sont assez vite connues et reconnues. Je commence à voir ce qui m'a longtemps fait plaisir - et dont je n'avais pas conscience - sous un autre jour, à force de constater qu'au final, je me retrouve souvent à jouer le rôle de "variable d'ajustement" des projets, avec des tas de contradictions sur ma tête. Ça me rend furax car je ne vois jamais venir ! Est-ce que vous voyez ce que je veux dire et est-ce que ça vous arrive aussi ? Avez-vous des stratégies, des parades, des conseils ?
(Ou est-ce ma part de la pure, simple et bête vexation de ne pas pouvoir maîtriser ou anticiper les contraintes qui s'imposent à tous dans le monde du travail?)
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Message par Invité Dim 16 Oct 2011 - 10:28

+1 pour les variables d'ajustement.
Ce qui peut parfois créer la crainte chez d'autres, qui voient que nous ne sommes pas "fixes" et prévisibles selon leurs critères habituels de perception.
Parce que l'on est aussi parfois dans ce style pour sa vie tout court. Suivre les vagues, chercher le bon courant lorsqu'on s'ennuie...

Le nomadisme, parfois je me dis qu'il doit bien correspondre à notre adaptabilité et goût des découvertes, des changements, du voyage.


C'est exactement ce critère de non-prévisibilité qui m'a longtemps fait craindre les insectes piqueurs. Le jour où j'ai compris ce point, j'ai pu me défaire de cette sensation désagréable en les voyant s'approcher. Du coup, je les laisse maintenant faire leur vie sans m'inquiéter, je les laisse se gérer ces braves insectes.

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Message par Invité Dim 16 Oct 2011 - 14:56

Ce thème de sur-adaptabilité me parle aussi beaucoup. Quelque soit les termes utilisés, il semblerait que la finalité soit quasi identique pour la plupart d'entre nous. Il y a quelques temps, j'avais cité le passage d'un site à "celle qui m'a conduit ici" qui correspondait à ce que je ressentais sur la résilience.

"Quand les adultes "surdoués" non reconnus dans l'enfance lisent un compte-rendu d’examen psychologique qui les décrit comme ils sont en réalité, ils en éprouvent un soulagement incommensurable : ils se croyaient fous, idiots, anormaux dans le sens le plus affreux du terme, et ils découvrent qu’ils possèdent une finesse d’esprit rare et précieuse, qu’ils savent user d’une imagination étourdissante et qu’ils peuvent se permettre de rêver d’un avenir empli de promesses, puisque leurs capacités leur permettront la réalisation de toutes les ambitions. L’image effilochée qu’ils avaient d’eux-mêmes se trouve comme par miracle réparée et même, plaisir insigne, particulièrement étincelante.

Les adultes qui n’ont pas connu ce réconfort gardent tant bien que mal une image d’eux-mêmes un peu défaite, avec des trous d’ombre, des manques, des vides, comme un puzzle dont on aurait égaré quelques pièces. Longtemps, ceux qui ont connu ce désarroi ont cru qu’ils devaient, leur vie durant, cheminer péniblement sans jamais se défaire de cette sensation confuse, mais douloureuse, oppressante et lourde, très lourde ; ils tentaient alors de s’accommoder tant bien que mal de cet inconfort. Et puis, presque par hasard - mais y a-t-il un hasard pur ? -, ils ont lu quelques lignes ou parlé avec quelqu’un qui semblait les comprendre car il avait, lui aussi, peiné sur un chemin chaotique et caillouteux, et une lumière était apparue : il y avait une réponse possible à ces mille questions qu’ils auraient aimé se poser clairement, mais les mots leur avaient toujours manqué pour formuler cet indicible.

La panacée si volontiers envisagée, la thérapie, ne procure pas toujours le réconfort attendu. Il est si facile de trouver une bonne raison pour justifier tous les malaises. Parfois, il est préférable de mener sa propre route. Ceux qui sont déterminés, qui ont connu des périodes de souffrance intense et des difficultés de tous ordres en conservant tout de même une énergie vitale qui leur a permis de survivre, ceux-là savent bénéficier des minuscules prises qui leur permettent d’avancer chaque fois un peu plus. Comme ces alpinistes qui trouvent les plus petites failles pour s’y glisser et y prendre appui, ces adultes fatigués, mais animés par un espoir têtu, avancent en utilisant quelques mots entendus par hasard, un texte lu en passant, une histoire qui ressemble à la leur et qui finit bien. Il y a des contes de fées qui se frayent un passage jusqu’à la réalité. Il suffit parfois d’un infime élan, dont l’auteur n’a peut-être même pas eu conscience de l’importance, pour que celui qui est à la recherche de lui-même trouve un nouveau souffle et parte dans la direction que ces minuscules indices lui ont indiquée.

Cheminer ainsi rend certainement plus fort, plus audacieux et plus courageux, chaque gain est un vrai gain, il n’est pas donné par quelqu’un qui réfléchit pour vous : il a été acquis au prix de bien des heures de réflexion et surtout de bien des passages douloureux."

Les passages en gras sont autant de mots pour décrire ce que j'ai ressenti face à ces évènements difficiles que j'ai pu traversé. Je me comparais à un chat, à l'époque, expliquant que quoi qu'il m'arrive, comme lui, je savais que je retomberais toujours sur mes pattes.
J'aime les métaphores, je trouve cela plus simple pour expliquer... De ce fait, je rejoins vos commentaires.

Quant aux variables d'ajustements abordées dans les derniers messages. Je ne pourrais donner mon point de vue car jusqu'à il y a peu, mon estime était tellement basse que le travail n'a été que souffrance pour moi. J'ai pu noter une facilité d'adaptation mais complètement perdue dès qu'un chef zélé (ou pas) surveillait "par dessus mon épaule" mon travail, ce qui m'a toujours fait perdre mes moyens. Et du coup, je faisais n'importe quoi. Donc, quasi jugée comme incapable alors que seule, je pense que je me débrouillais très bien comparée à certain(e)s collègues. (Je ne sais pas si je suis à côté de la plaque là).

Sinon, +1000 pour le nomadisme lol.


Dernière édition par Adi2oo9 le Mer 26 Oct 2011 - 16:32, édité 1 fois

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Message par Invité Dim 16 Oct 2011 - 15:42

Adi, "jugé incapable", ça m'interpelle, alors voici:

Dans tout groupe de travail, on cherche un bouc émissaire, à qui faire porter le chapeau des erreurs visibles ou pointées.

Sauf qu'en y regardant de près, si si, regarde de très près. Tu verras que ce que tu as "loupé" dans ce qu'on te reproche, c'est parce qu'avant les autres n'ont pas fait leur propre part, ou pas dans les temps, ou partiellement, etc... mais il faut bien trouver un coupable... De préférence, un qui soit toujours le même puisque ça marche de lui faire porter le chapeau.

Ensuite, d'attiser en pointant quelqu'un, cela fait mine de rien diversion sur toutes les choses énormes ratées (où toi-même tu n'es pas mêlé). Qui sont alors non dénoncées, puisqu'il faut "regarder ailleurs" vers le fameux bouc émissaire qui fait écran pour cacher toutes les bévues des autres...


Donc, quand cela arrive, simple: aller voir la personne qui te pointe comme incapable. Demander précisément le souci. Et notifier calmement qu'à l'avenir, pour que cela ne se reproduise pas, il faudra qu'un tel ne soit pas en retard pour rendre son fichier. Qu'un autre envoie les infos complètes et pas seulement la moitié. Et que là, le souci sera alors réglé.


L'humanité est comme les poules: chaque poule picore du bec les autres qui la laissent faire.



Enfin, on fonctionne différemment, donc pas toujours possible de faire pareil que les autres. Il faut trouver sa propre méthode ou montrer qu'avec sa sauce, on fait bien mieux. Ou montrer que sur d'autres choses tu es très doué, pour faire flancher l'image erronnée d'incapable. En mettant des reflets de ce que tu sais parfaitement faire, on ne pourra plus t'affubler de reflets négatifs.
En gros, les autres te jettent dessus leurs pardessus déchirés et ensuite crient au loup. Ôte ces manteaux, enfile de plus jolis, plus jolis que les leurs tant qu'à faire et parce que tu as bon goût. Et laisse-les se débrouiller avec leur manteau rapiécé, qu'ils te confient donc un vêtement digne de ce nom s'ils veulent que tu en fasses quelque chose de bien. Na. Wink

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