N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
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Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
C'est bien gentil mais ramer dans l'autre sens en se faisant chier dessus H24 au bout d'un moment tu fais comment ?
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Tout ça pour rien... pour rien... pour rien.
Et en plus passer pour une ordure qui veut tyranniser et faire souffrir le monde entier...
... aux yeux de mecs qui annoncent sans vergogne qu'ils vont piller l'aide publique à une asso caritative pour la reverser à une entreprise parce que "vous comprenez, lui, c'est un copain". (Au moins, à notre époque, la corruption, l'abus de biens sociaux, ça se fait au grand jour, les yeux dans les yeux et voté par l'assemblée !)
Et en plus passer pour une ordure qui veut tyranniser et faire souffrir le monde entier...
... aux yeux de mecs qui annoncent sans vergogne qu'ils vont piller l'aide publique à une asso caritative pour la reverser à une entreprise parce que "vous comprenez, lui, c'est un copain". (Au moins, à notre époque, la corruption, l'abus de biens sociaux, ça se fait au grand jour, les yeux dans les yeux et voté par l'assemblée !)
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Bonjour Fusain
J'ai hésité à poster car j'ai pu constater sur un autre de tes topics que tu étais difficile à aborder, ce qui s'explique parfaitement à la lecture de tes difficultés actuelles, tu sembles au bord de l'effondrement et je ne voudrais pas que mes propos soient mal interprété et que tu en sois affecté.
Je crois que tu as mal interprété certains conseils ici comme ailleurs, les intervenants ne t'invitent pas à renoncer à tes idéaux, à devenir égoïste et à te vautrer dans l'irresponsabilité. Mais simplement ils font le même constat que moi, tu es au bord de la rupture, et une fois à genoux tu n'auras tout simplement plus la force de donner quoi que ce soit, ce n'est pas égoïste de prendre soin de soi si on se perçoit comme une ressource importante pour les autres.
Maintenant quand je te lis, j'ai l'impression que ta vie c'est marche ou grève en ce moment, que tu n'entrevois aucune issue; je ne connais pas les détails de ta vie et je n'ai pas la prétention d'avoir une solution miracle à proposer, mais je suis sur d'une chose, tant que tu es dans l'état d'esprit qui me semble être le tiens aujourd'hui tu n'as pas le recul et la sérénité nécessaires pour te sortir de là, donc encore une fois ta priorité devrait être de retrouver ton équilibre.
Maintenant, je sais que c'est facile à dire, j'ai vécu la même chose il y a dix mois et résultat (modalités différentes bien sur), je me suis entêté et planté, j'ai tout envoyé péter.
Bon courage.
J'ai hésité à poster car j'ai pu constater sur un autre de tes topics que tu étais difficile à aborder, ce qui s'explique parfaitement à la lecture de tes difficultés actuelles, tu sembles au bord de l'effondrement et je ne voudrais pas que mes propos soient mal interprété et que tu en sois affecté.
Je crois que tu as mal interprété certains conseils ici comme ailleurs, les intervenants ne t'invitent pas à renoncer à tes idéaux, à devenir égoïste et à te vautrer dans l'irresponsabilité. Mais simplement ils font le même constat que moi, tu es au bord de la rupture, et une fois à genoux tu n'auras tout simplement plus la force de donner quoi que ce soit, ce n'est pas égoïste de prendre soin de soi si on se perçoit comme une ressource importante pour les autres.
Maintenant quand je te lis, j'ai l'impression que ta vie c'est marche ou grève en ce moment, que tu n'entrevois aucune issue; je ne connais pas les détails de ta vie et je n'ai pas la prétention d'avoir une solution miracle à proposer, mais je suis sur d'une chose, tant que tu es dans l'état d'esprit qui me semble être le tiens aujourd'hui tu n'as pas le recul et la sérénité nécessaires pour te sortir de là, donc encore une fois ta priorité devrait être de retrouver ton équilibre.
Maintenant, je sais que c'est facile à dire, j'ai vécu la même chose il y a dix mois et résultat (modalités différentes bien sur), je me suis entêté et planté, j'ai tout envoyé péter.
Bon courage.
david50- Messages : 5185
Date d'inscription : 16/09/2013
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Ba c'est un peu ce que je disais l'autre jour...
1- Toi seul d'abord, coûte que coûte et sans réserve, mais sans nuire/blesser les autres (le toi seul est important, il faut considérer le périmètre de ton existence en non relation aux autres)
2- Ensuite, tu élargit se périmètre aux personnes qui te sont proche (1er niveau de relation), et tu t'occupe d'eux.
3- Ensuite, tu étend le périmètre aux personnes qui plus éloignées (2eme niveau de relation), et tu t'occupe d'eux.
Faire un petit peu de 1, 2, 3 chaque jour et dans cette ordre, c'est pour moi la façon de répondre à ta question. Si tu consacre 1 heure par jour a 1, 2, 3, sur un an, tu aura passé 365 heures à t'occuper de toi, 365 heures à t'occuper de tes proches , et 365 heures à t'occuper d'inconnus.
Pas mal non?
Avec 1 tu t'auto nourris
Avec 2 tu as de bonne chance d'etre nourris (sinon pause toi des questions)
Avec 3 tu nourris sans etre nourris.
Et t'a un équilibre.
Tu peux commencer avec N heures par jour, puis ensuite, faire 1 jour 1, un jour, 2, un jour 3, et puis ensuite, ça devient intuitif, tu tends vers un équilibre émotionnel et affectif naturel.
1- Toi seul d'abord, coûte que coûte et sans réserve, mais sans nuire/blesser les autres (le toi seul est important, il faut considérer le périmètre de ton existence en non relation aux autres)
2- Ensuite, tu élargit se périmètre aux personnes qui te sont proche (1er niveau de relation), et tu t'occupe d'eux.
3- Ensuite, tu étend le périmètre aux personnes qui plus éloignées (2eme niveau de relation), et tu t'occupe d'eux.
Faire un petit peu de 1, 2, 3 chaque jour et dans cette ordre, c'est pour moi la façon de répondre à ta question. Si tu consacre 1 heure par jour a 1, 2, 3, sur un an, tu aura passé 365 heures à t'occuper de toi, 365 heures à t'occuper de tes proches , et 365 heures à t'occuper d'inconnus.
Pas mal non?
Avec 1 tu t'auto nourris
Avec 2 tu as de bonne chance d'etre nourris (sinon pause toi des questions)
Avec 3 tu nourris sans etre nourris.
Et t'a un équilibre.
Tu peux commencer avec N heures par jour, puis ensuite, faire 1 jour 1, un jour, 2, un jour 3, et puis ensuite, ça devient intuitif, tu tends vers un équilibre émotionnel et affectif naturel.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Bon, d'abord, je m'excuse d'avance si en ce moment j'ai un ton... direct face à certaines "solutions" qui m'ont déjà été proposées, dont j'ai déjà pris le temps de dire en quoi elles ne répondaient pas à la question. Sans parler des personnes qui, pour aboutir à la conclusion qui les arrange vis-à-vis de moi, travestissent mes propos. A bout de forces comme je le suis, il y a de la patience qu'il ne m'est plus possible d'avoir, une capacité à encaisser réduite à très peu de choses, et pas envie de perdre du temps.
Revz, je suis désolé, mais cette solution, ça revient un peu à me dire "tu n'as qu'à aller bien, et tu iras bien". Je m'explique: ce genre de schéma, on ne peut l'appliquer qu'inconsciemment, quand on adhère à la vision du monde qui le fonde. Sinon, ce n'est pas la peine. On n'adhère pas. En l'occurrence, pour moi, cette hiérarchisation, cette structuration du monde en moi/proches/lointains, elle ne me parle pas, et même, je la rejette à 100%. "Homo sum ; humani nihil a me alienum puto". Quand je m'engage pour une cause qui a à voir avec le bien commun, je ne suis pas en train de "m'occuper de gens éloignés", je suis en train de m'occuper de tous, et d'ailleurs moi-même y compris. Il s'agit de tâcher - à sa mesure - d'empêcher la survenue d'un monde cauchemardesque pour tous. Dans ces conditions, s'occuper de soi, des proches et des autres, c'est tout simplement dépourvu de sens. Et je ne sais même pas comment m'occuper des autres autrement que de cette manière-là.
Et puis c'est quoi le retour à attendre du niveau 1 ? Je devrais pouvoir attendre de mon employeur qu'il intègre le fait que l'écologie, pour moi, ça ne s'arrête pas quand je sors du bureau. Or, alors qu'il savait que ce jour-là je faisais une intervention sur l'écologie, il m'a envoyé un mail me reprochant d'avoir préféré regarder un match à la télé plutôt que de venir bénévolement à l'AG de l'asso...
Quant à m'occuper de moi-même, je ne suis pas certain de savoir encore faire. C'est impossible d'oublier le reste, tu comprends ? Comment veux-tu que je fasse dix pas sans penser écologie, dans mon quartier où toutes les maisons sont rasées et leurs jardins bétonnés pour y flanquer des immeubles de merde tellement collés les uns aux autres que les panneaux publicitaires vantent le fait que d'épais volets protègent les fenêtres ? "Ici, investissez dans un blockhaus de grand standing" !
La seule chose qui me nourrit, c'est de voir quelques résultats à cet engagement. Non pas en termes de gloriole personnelle (bien sûr ça fait plaisir de signer un article ou d'être considéré comme une personne ressource dans un petit domaine, on ne va pas se mentir, mais ce qui compte, c'est surtout que ça donne l'occasion d'être à la bonne place pour diffuser un message qu'on espère bon et utile) mais de résultats globaux. Or là en ce moment c'est le néant.
M'occuper de moi ça veut dire quoi ? Je vais avoir 40 ans, je n'ai même pas envie de fêter mon anniv. Rien. Tout ce que je voudrais c'est voir que tout ça n'a pas été tout à fait en vain.
Donc chercher un équilibre, je ne suis pas hostile en théorie mais je ne trouve pas en quoi ça consiste. Inversement, le reste, je sais trop bien faire et je vois des montagnes de choses à faire, et même intéressantes à faire. Si j'arrête, j'ai l'impression de faire l'autruche, de faire un dîner aux chandelles dans un appart assiégé par des zombies...
Revz, je suis désolé, mais cette solution, ça revient un peu à me dire "tu n'as qu'à aller bien, et tu iras bien". Je m'explique: ce genre de schéma, on ne peut l'appliquer qu'inconsciemment, quand on adhère à la vision du monde qui le fonde. Sinon, ce n'est pas la peine. On n'adhère pas. En l'occurrence, pour moi, cette hiérarchisation, cette structuration du monde en moi/proches/lointains, elle ne me parle pas, et même, je la rejette à 100%. "Homo sum ; humani nihil a me alienum puto". Quand je m'engage pour une cause qui a à voir avec le bien commun, je ne suis pas en train de "m'occuper de gens éloignés", je suis en train de m'occuper de tous, et d'ailleurs moi-même y compris. Il s'agit de tâcher - à sa mesure - d'empêcher la survenue d'un monde cauchemardesque pour tous. Dans ces conditions, s'occuper de soi, des proches et des autres, c'est tout simplement dépourvu de sens. Et je ne sais même pas comment m'occuper des autres autrement que de cette manière-là.
Et puis c'est quoi le retour à attendre du niveau 1 ? Je devrais pouvoir attendre de mon employeur qu'il intègre le fait que l'écologie, pour moi, ça ne s'arrête pas quand je sors du bureau. Or, alors qu'il savait que ce jour-là je faisais une intervention sur l'écologie, il m'a envoyé un mail me reprochant d'avoir préféré regarder un match à la télé plutôt que de venir bénévolement à l'AG de l'asso...
Quant à m'occuper de moi-même, je ne suis pas certain de savoir encore faire. C'est impossible d'oublier le reste, tu comprends ? Comment veux-tu que je fasse dix pas sans penser écologie, dans mon quartier où toutes les maisons sont rasées et leurs jardins bétonnés pour y flanquer des immeubles de merde tellement collés les uns aux autres que les panneaux publicitaires vantent le fait que d'épais volets protègent les fenêtres ? "Ici, investissez dans un blockhaus de grand standing" !
La seule chose qui me nourrit, c'est de voir quelques résultats à cet engagement. Non pas en termes de gloriole personnelle (bien sûr ça fait plaisir de signer un article ou d'être considéré comme une personne ressource dans un petit domaine, on ne va pas se mentir, mais ce qui compte, c'est surtout que ça donne l'occasion d'être à la bonne place pour diffuser un message qu'on espère bon et utile) mais de résultats globaux. Or là en ce moment c'est le néant.
M'occuper de moi ça veut dire quoi ? Je vais avoir 40 ans, je n'ai même pas envie de fêter mon anniv. Rien. Tout ce que je voudrais c'est voir que tout ça n'a pas été tout à fait en vain.
Donc chercher un équilibre, je ne suis pas hostile en théorie mais je ne trouve pas en quoi ça consiste. Inversement, le reste, je sais trop bien faire et je vois des montagnes de choses à faire, et même intéressantes à faire. Si j'arrête, j'ai l'impression de faire l'autruche, de faire un dîner aux chandelles dans un appart assiégé par des zombies...
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Question bête, Fusain: est-ce que tu manges assez et équilibré? Est-ce que tu dors assez, te reposes-tu parfois? Je crois que c'est là qu'il y a un souci. Tu veux tout donner, tout, jusqu'au bout, sauf que c'est ce qui entraîne cet état d'épuisement. Donc soit tu continues jusqu'à en mourir (désolée si ça fait très cash dit comme ça), soit tu acceptes que parfois, il faut "prendre" (du repos, p. ex.). L'être humain ne peut pas être actif 24h/24, son corps et son cerveau ne tiennent pas, même si tu le regrettes parce que tu as l'impression que tu perds du temps pour des choses plus importantes quand tu te reposes. C'est compréhensible, parce que tu défends un sujet qui est important et urgent.
Il te faudrait quoi pour que tu puisses trouver cet équilibre entre le nécessaire besoin de repos - et accepter que se reposer n'est pas être paresseux - et l'urgence de ton engagement? (C'est une vraie question ouverte.)
Il te faudrait quoi pour que tu puisses trouver cet équilibre entre le nécessaire besoin de repos - et accepter que se reposer n'est pas être paresseux - et l'urgence de ton engagement? (C'est une vraie question ouverte.)
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Ba oui, je sais bien que tu avais déjà dit que cela ne te convenais pas, mais je n'ai que cela a te proposer
Apres, peut être qu'il faut juste transposer ce principe sur ton quotidien.
Par exemple:
Pour 1, ça peut etre prendre le temps de choisir un lieu qui te plait à toi pour organiser ta conférence, le temps de faire un beaux support, de illustrer (plutot que de faire à l'arrache dans le temps que l'on t'as donné et de choisi le lieu en fonction du plus efficace et de te retrouver dans bar alors que tu prefere etre dans la nature)
Pour 2, ca peut etre prendre le temp de discuter avec ton entourage proche de tes projets, nouvelles idées et t'enrichir de leur point de vue.
Pour 3, ca peut etre faire ta conférence et etre a l'écoute des retours
Du coup, pour organiser une conférence, tu auras fais 1, 2 et 3
Mais peut etre le fait tu déjà intuitivement, ou peut etre que tu néglige un peu 1 et 2
A toi de voir comment tu te sens sur cet exemple.
Je crois ne pas avoir autre chose à proposer, aussi excuse moi de la redite, qui est plutôt une autrefaçondedite en fait
Si je te connais personnellement j'aurais peut être d'autres idées, mais décidément, il n'y a que cela qui me vienne.
Apres, peut être qu'il faut juste transposer ce principe sur ton quotidien.
Par exemple:
Pour 1, ça peut etre prendre le temps de choisir un lieu qui te plait à toi pour organiser ta conférence, le temps de faire un beaux support, de illustrer (plutot que de faire à l'arrache dans le temps que l'on t'as donné et de choisi le lieu en fonction du plus efficace et de te retrouver dans bar alors que tu prefere etre dans la nature)
Pour 2, ca peut etre prendre le temp de discuter avec ton entourage proche de tes projets, nouvelles idées et t'enrichir de leur point de vue.
Pour 3, ca peut etre faire ta conférence et etre a l'écoute des retours
Du coup, pour organiser une conférence, tu auras fais 1, 2 et 3
Mais peut etre le fait tu déjà intuitivement, ou peut etre que tu néglige un peu 1 et 2
A toi de voir comment tu te sens sur cet exemple.
Je crois ne pas avoir autre chose à proposer, aussi excuse moi de la redite, qui est plutôt une autrefaçondedite en fait
Si je te connais personnellement j'aurais peut être d'autres idées, mais décidément, il n'y a que cela qui me vienne.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Cette conception m'étonne assez. Rien de ce qui est humain ne m'est étranger, d'accord; je cite souvent cette proposition; mais cela signifie pour moi que tout ce qui est humain m'est accessible, pas que je m'identifie à toute autre personne.En l'occurrence, pour moi, cette hiérarchisation, cette structuration du monde en moi/proches/lointains, elle ne me parle pas, et même, je la rejette à 100%. "Homo sum ; humani nihil a me alienum puto". Quand je m'engage pour une cause qui a à voir avec le bien commun, je ne suis pas en train de "m'occuper de gens éloignés", je suis en train de m'occuper de tous, et d'ailleurs moi-même y compris. Il s'agit de tâcher - à sa mesure - d'empêcher la survenue d'un monde cauchemardesque pour tous. Dans ces conditions, s'occuper de soi, des proches et des autres, c'est tout simplement dépourvu de sens. Et je ne sais même pas comment m'occuper des autres autrement que de cette manière-là.
Lorsqu'on est en couple, et sans doute davantage encore lorsqu'on a des enfants, on est conduit à s'en préoccuper bien plus que des autres personnes. Et ce n'est pas un principe égoïste, parce qu'il est bon pour la société qu'il en soit ainsi. De même, quand on est en état de dépendance relativement à un groupe ou une communauté, notamment parce qu'on peut avoir besoin de sa famille ou de ses voisins, on comprend facilement que ce réseau d'estime et d'affection implique en retour un certain devoir à son égard.
Ce que je crois, c'est qu'œuvrer pour le bien commun, c'est d'abord œuvrer là où on est le plus utile, pas œuvrer comme si l'on représentait à soi seul la société.
Alors certes on connaît tous des personnes de premier plan, que ce soit dans la politique, dans l'entreprise, dans l'art ou même dans la science, qui sacrifient ces stades élémentaires de l'attention envers autrui. Mais ce sont des personnes de premier plan. C'est-à-dire qu'elles ont un devoir supérieur de réaliser leurs talents supérieurs. Ce ne doit pas être selon moi le cas de tout le monde. Sinon c'est contre-productif.
Maintenant je ne dis pas que tes activités ne t'amènent pas à œuvrer au premier plan, et je veux bien croire que tu en es capable. Mais je crois qu'il est bon de séparer les plans. Ordinairement, il y a ce qu'on peut faire autour de soi; et, parfois, plus ou moins selon les personnes, il y a des circonstances où l'on peut se permettre de négliger ses proches, voire de se négliger soi-même, parce que le résultat qu'on peut obtenir dépasse largement ce que les autres, parmi ceux qui se mobilisent, pourraient faire.
Dernière édition par Pieyre le Lun 20 Juin 2016 - 18:22, édité 3 fois (Raison : orthographe)
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
fleur_bleue a écrit:Question bête, Fusain: est-ce que tu manges assez et équilibré? Est-ce que tu dors assez, te reposes-tu parfois? Je crois que c'est là qu'il y a un souci. Tu veux tout donner, tout, jusqu'au bout, sauf que c'est ce qui entraîne cet état d'épuisement. Donc soit tu continues jusqu'à en mourir (désolée si ça fait très cash dit comme ça), soit tu acceptes que parfois, il faut "prendre" (du repos, p. ex.). L'être humain ne peut pas être actif 24h/24, son corps et son cerveau ne tiennent pas, même si tu le regrettes parce que tu as l'impression que tu perds du temps pour des choses plus importantes quand tu te reposes. C'est compréhensible, parce que tu défends un sujet qui est important et urgent.
Il te faudrait quoi pour que tu puisses trouver cet équilibre entre le nécessaire besoin de repos - et accepter que se reposer n'est pas être paresseux - et l'urgence de ton engagement? (C'est une vraie question ouverte.)
Je mange équilibré, mais je ne dors pas assez. Seulement, impossible de dormir... Même en cette saison... où je prends soin de faire des pauses dans ma journée, des siestes...
Je dors mal, le cerveau turbine à 100 à l'heure. Je vis extrêmement mal le fait que le corps n'ait pas la force de faire tout ce que l'esprit a envie de faire. Mon corps me fait bien comprendre qu'il a 40 ans et un burn-out dans son historique, mais dans ma tête j'en ai 28-30, envie de tout faire, tout lire, tout comprendre, tout écrire, prospecter la biodiversité partout, etc. Et plaf !
Donc je sais que j'ai besoin de repos, mais je n'y arrive pas. Je m'ennuie, j'ai peur de perdre du temps (c'est là aussi que mon âge se retourne contre moi...)
Revz: désolé, mais là, ça revient à faire en permanence la même chose. Le problème n'est pas d'avoir le temps de préparer une conf, le problème est d'avoir 36 000 trucs à préparer. Passer douze heures au lieu de quatre à en préparer une, ça me foutrait plutôt dedans qu'autre chose, et puis ce n'est absolument pas de ça que je souffre. Je n'ai à aucun moment parlé d'avoir l'impression de bâcler les trucs, juste d'être surchargé et surtout que tout ça ne servait à rien.
Quand je passe déjà plusieurs heures à chiader un oral et qu'il y a 12 personnes parce qu'une personne clé n'a pas daigné relayer l'info, tu crois qu'y avoir passé le triple de temps serait une gratification en soi ? Ce serait exactement le contraire.
Quant à parler à mes proches de mes projets, notre vie de couple souffre, précisément, du fait qu'on est devenus incapables de parler d'autre chose que de nos engagements...
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Pieyre a écrit:Cette conception m'étonne assez. Rien de ce qui est humain ne m'est étranger, d'accord; je cite souvent cette proposition; mais cela signifie pour moi que tout ce qui est humain m'est accessible, pas que je m'identifie avec toute autre personne.
Non pas que je m'identifie, mais que je me sens concerné par les problèmes globaux, qui concernent l'humanité.
Pieyre a écrit:Ce que je crois, c'est qu'œuvrer pour le bien commun, c'est d'abord œuvrer là où on est le plus utile, pas œuvrer comme si l'on représentait à soi seul la société.
Alors certes on connaît tous des personnes de premier plan, que ce soit dans la politique, dans l'entreprise, dans l'art ou même dans la science, qui sacrifient ces stades élémentaires de l'attention envers autrui. Mais ce sont des personnes de premier plan. C'est-à-dire qu'elles ont un devoir supérieur de réaliser leurs talents supérieurs. Ce ne doit pas être selon moi le cas de tout le monde. Sinon c'est contre-productif.
Maintenant je ne dis pas que tes activités ne t'amènent pas à œuvrer au premier plan, et je veux bien croire que tu en es capable. Mais je crois qu'il est bon de séparer les plans. Ordinairement, il y a ce qu'on peut faire autour de soi; et, parfois, plus ou moins selon les personnes, il y a des circonstances où l'on peu se permettre de négliger ses proches, voire de se négliger soi-même, parce que le résultat qu'on peut obtenir dépasse largement ce que les autres, parmi ceux qui se mobilisent, pourraient faire.
La première chose que tu sembles négliger, c'est que nous sommes dans une période de crise-réinvention de la chose politique. On n'a plus grand-chose à attendre de ceux qui prétendaient accaparer le premier plan, ou du moins faut-il leur rappeler énergiquement leurs devoirs d'élus. Mais ça ne suffit plus. Oeuvrer là où on est le plus utile, ça peut désigner un peu tout et n'importe quoi, mais il existe, tout particulièrement à notre époque, une infinité d'actions possibles qui ont toutes un caractère éminemment politique. Il n'y a plus aucune raison de se dire: là où je suis le plus utile, c'est en allant voir ma vieille grand-mère, et le reste, ça concerne des gens loin au-dessus de moi. Non, ça c'est fini, ces gens ne feront rien si tu ne les y obliges pas, mais inversement, tu peux faire ce qu'ils ne font plus. L'encyclique Laudato Si est très bien ficelée là-dessus en rappelant l'existence de différents niveaux, de la conversion individuelle jusqu'à la pression sur les chefs d'Etat en passant par tous les engagements locaux, régionaux, nationaux, accessibles à tous. Je le répète, à tous ! Donc tu vas voir ta grand-mère ET tu vas porter un projet de jardins partagés dans le quartier avant d'aller assister à une conf sur la crise de la démocratie participative ou sur la ZAD de Roybon assurée par le curé voisin.
Je ne mettrai jamais sur tout ça une pompeuse étiquette "premier plan". Si tu veux, ça a à voir avec le premier plan, mais ce n'est pas aussi stratifié comme ça. Quand j'ai 12 personnes devant moi pour m'entendre parler d'écologie, est-ce que je suis "au premier plan" ou "autour de moi" ? Ai-je besoin d'être un conférencier de notoriété nationale pour faire une intervention d'une demi-heure intitulée "regard d'un écologiste de terrain de base sur l'encyclique Laudato Si" ? Non. Je suis un grouillot de l'écologie qui parle avec les gens du quartier, mais ce dont nous parlons ensemble, c'est potentiellement de changer le monde. Si je le fais, ce n'est sûrement pas parce que je m'attribue des talents supérieurs, c'est même le contraire: c'est parce que j'estime que même moi, qui n'ai pas de talents supérieurs, je suis appelé à m'engager où je suis et à faire ce que je peux. Dans ces moments-là, j'estime à peine changer davantage le monde qu'en allant voir la grand-mère (ce qu'on a fait aussi, tant qu'elle était encore parmi nous), mais les deux me sont accessibles, les deux me concernent et je ne vois aucune raison de borner le bien commun et le "ce que l'on peut faire, à part certaines personnes" à l'étroit cercle des "proches".
Il y a des gens qui ont d'ailleurs une vocation pour être attentifs aux proches et qui le font bien mieux que moi. J'en ai une autre, je vais là où je me sens utile, et d'ailleurs, je me garderai bien de hiérarchiser entre les deux. Entre mes parents qui ont réussi à ce que dans leur immeuble, il y ait une bonne ambiance, où les gens se connaissent, se rendent service, et moi qui ai eu la possibilité de parler d'écologie à cent ou deux cents personnes, qui a le plus oeuvré au bien commun, qui a été le plus utile ? Pour moi, c'est du pareil au même, et surtout chacun a donné le meilleur de lui-même, conformément à la parabole des talents. Donc, pas de hiérarchie. Mais aucune raison de cloisonner ou de s'interdire quoi que ce soit. Je ne suis pas de ces personnes de premier plan, mais l'époque fait que même des pouilleux de mon espèce peuvent avoir l'occasion de rencontrer et de prêter leur tout petit concours à des gens de premier plan, bien plus qu'à d'autres époques nettement plus cloisonnées. Alors, un jour le pouilleux va simplement ranger les chaises d'une salle paroissiale et un autre il aura l'occasion de témoigner pendant un quart d'heure devant un amphi plein de la façon dont il vit l'écologie. Sans cesser un seul instant d'être et de se savoir toujours aussi pouilleux. Mais c'est l'un des rares avantages de ce temps, alors autant le vivre.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Mais ce "pouilleux" comme tu dis, à quoi servira-t-il s'il s'écroule parce qu'il néglige les besoins primaires du corps? On parle de ça quand même, d'un risque que tu ne fasses plus rien pendant des mois et des mois... Mais ce n'est pas un conseil qu'on peut te donner, je crois. Ce qu'il faudrait, c'est que tu prennes conscience que tu as droit au repos et que cela ne fait pas de toi un fainéant.
- Spoiler:
- La fatigue, ça n'a rien avoir avec l'âge, j'ai 33 ans et j'ai l'impression d'être complètement épuisée, mais qu'il est trop tard pour que je change quoi que ce soit.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
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Localisation : Paris
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Perso j'ai baissé les bras. (Un nouveau médicament vient de m'arriver, ce qui enfonce le clou d'une invalidité décidément accrocheuse.)
Intérieurement aussi j'ai baissé les bras. L'immuabilité des majorités sous la coupe des majorités politiques me semble inamovible.
C'est au niveau des choix individuels de faire la différence, tant pour soi que pour ce qu'il peut y avoir à faire connaître autour de soi.
A vrai dire je suis las de me prendre la tête, front contre front, avec un système suicidaire. Je me dis parfois qu'il veut mourir.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
fleur_bleue a écrit:Mais ce "pouilleux" comme tu dis, à quoi servira-t-il s'il s'écroule parce qu'il néglige les besoins primaires du corps? On parle de ça quand même, d'un risque que tu ne fasses plus rien pendant des mois et des mois... Mais ce n'est pas un conseil qu'on peut te donner, je crois. Ce qu'il faudrait, c'est que tu prennes conscience que tu as droit au repos et que cela ne fait pas de toi un fainéant.
Je pense qu'on n'en est plus là. Regarde la productivité de ce pays, regarde ce à quoi sont désormais obligés de s'astreindre bon nombre de nos concitoyens pour nourrir leurs enfants: travailler 40 heures, puis le soir enfourcher le vélo pour Deliveroo et autres servages modernes... et pourtant, ils s'entendent dire du matin au soir par messieurs les politiques qu'ils sont les pires feignasses que l'humanité ait connue, d'oser exiger pour si peu un salaire ! Outrecuidante plèbe !
Je ne SAIS PAS me reposer, je ne sais plus, même quand je décide de le faire je n'y arrive pas. Je n'arrive même pas à souhaiter réunir quelques amis pour mes 40 ans...
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Fata Morgana a écrit:avec un système suicidaire. Je me dis parfois qu'il veut mourir.
Le problème c'est peut-être qu'il ne veut rien, qu'il marche en roue libre, la fameuse main invisible me semble déconnectée de tout cerveau.
david50- Messages : 5185
Date d'inscription : 16/09/2013
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Je pense qu'il y a de la part des puissants une vraie volonté, consciente, de tout rafler et se carapater (mais où ?) avant les effondrements dont ils savent aussi bien que nous qu'ils vont se produire. Ce que résume la formule #OpenBarSurLeTitanic
Il y a un moment que les décroissants savent qu'il s'agit moins d'éviter l'effondrement que d'encaisser le choc et se préparer au redémarrage. Mais bon... il y a des topics pour ça.
Il y a un moment que les décroissants savent qu'il s'agit moins d'éviter l'effondrement que d'encaisser le choc et se préparer au redémarrage. Mais bon... il y a des topics pour ça.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
@Fusain En fait c'est troublant, plus je te lis, plus je pense que tu as bien toutes les clés, tous les bons ingrédients pour faire ta propre cuisine et te nourrir à ta faim...
j'ai la sensation qu'il ne te manque qu'un truc subtile, comme si tu cuisinais mais pas avec le bon geste, ou en oubliant de mettre du sel (excuse moi, j'illustre car ne ne sais pas comment l'exprimer), et du coup, quoi que fasse le plat ne te plait pas...
...un truc me saute aux yeux: tu es heureux en couple? Parce que pour l'avoir vécu, etre malheureux en couple, ca peut mettre une sacré pagaille dans ton équilibre/bonheur.
Enfin t'es pas obligé de répondre là dessus, c'est personnel et intime, je comprendrais que ne souhaite pas t'exprimer plus là dessus que tu ne l'as déjà fait.
Pour moi, mon couple , il n'y a pas plus important, c'est un peu le centre de mon systeme/mon soleil, et si il y a un soucis à ce niveau, toutes mes planetes tournent bizarrement. Sans soleil, mes planetes ne tournent pas..
j'ai la sensation qu'il ne te manque qu'un truc subtile, comme si tu cuisinais mais pas avec le bon geste, ou en oubliant de mettre du sel (excuse moi, j'illustre car ne ne sais pas comment l'exprimer), et du coup, quoi que fasse le plat ne te plait pas...
...un truc me saute aux yeux: tu es heureux en couple? Parce que pour l'avoir vécu, etre malheureux en couple, ca peut mettre une sacré pagaille dans ton équilibre/bonheur.
Enfin t'es pas obligé de répondre là dessus, c'est personnel et intime, je comprendrais que ne souhaite pas t'exprimer plus là dessus que tu ne l'as déjà fait.
Pour moi, mon couple , il n'y a pas plus important, c'est un peu le centre de mon systeme/mon soleil, et si il y a un soucis à ce niveau, toutes mes planetes tournent bizarrement. Sans soleil, mes planetes ne tournent pas..
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Et moi, je crois que tu abordes le problème par le mauvais bout.
Je ne peux pas dire que je suis malheureux en couple, mais en fait, ce que je vis, ma femme (aspie/thqi) le vit aussi. Donc nous le vivons, pareil.
Des fois, "tu as toutes les clés" c'est aussi une façon de dire - même si ce n'est pas volontaire ni calculateur - "je ne les ai pas".
Je crois fermement que ma vie seule, que la vie de l'un de nous seule, ne peut pas être sa propre fin. Je me souviens qu'à 15 ans j'avais déjà ce genre de pressentiment. Instinctivement, viscéralement, je trouve ça idiot, parce que refermé sur soi-même. "Il ne restera de toi que ce que tu auras donné". (Là non plus, je ne parle pas de laisser une trace ou d'avoir son nom dans le dictionnaire, hein, on est bien d'accord ! Mais celui qui plante un figuier, et bien, alors qu'on l'a totalement oublié, il reste l'ombre et les fruits du figuier, c'est dans ce sens-là. Donc la vie, notre vie, doit radier vers l'extérieur, créer, donner au monde du nouveau, du beau, du bon, du service... Déjà, avoir des enfants c'est ça - mais on n'arrive pas à en avoir - c'est une création nouvelle, qu'on fait grandir et qu'ensuite on regarde et laisse grandir par soi-même et donner à son tour du nouveau, du fruit, de la fraîcheur, etc. au monde. Mais ça ne passe pas que par les enfants.
C'est ce qu'on appelle la fécondité, d'une vie, par exemple dans une perspective chrétienne, mais je n'insiste pas sinon je vais encore recevoir des MP qualifiant mon approche de "fondamentalement malsaine" et me demandant de décarrer.
Mais voilà, on ne peut pas être son propre objectif; le bonheur, oui bien sûr, mais il naît de cette projection vers le monde.
Sinon, c'est quoi donc la vie ? passer le temps du mieux possible jusqu'à la mort ?
Mais cette projection aspire vers l'extérieur, qui est du genre ingrat, ou du moins n'empêche pas de se vider.
Mais quand on est dans cette optique, on trouve tout ce qui est retourné vers soi ennuyeux, vide de sens. Même en intellectualisant le besoin de repos. C'est ennuyeux comme de s'arrêter à une station service alors qu'on est en voyage !
Le voyage, pourtant, peut porter en lui-même sa propre "récompense", le retour qui stimule à aller plus loin.
Pour l'heure je voudrais juste arriver au palier où l'on se dit "là, j'ai bien gagné cette quinzaine de vacances". Mais, y étant, je ne le ressentirai pas, je me sentirai encore aspiré vers l'extérieur.
Je ne peux pas dire que je suis malheureux en couple, mais en fait, ce que je vis, ma femme (aspie/thqi) le vit aussi. Donc nous le vivons, pareil.
Des fois, "tu as toutes les clés" c'est aussi une façon de dire - même si ce n'est pas volontaire ni calculateur - "je ne les ai pas".
Je crois fermement que ma vie seule, que la vie de l'un de nous seule, ne peut pas être sa propre fin. Je me souviens qu'à 15 ans j'avais déjà ce genre de pressentiment. Instinctivement, viscéralement, je trouve ça idiot, parce que refermé sur soi-même. "Il ne restera de toi que ce que tu auras donné". (Là non plus, je ne parle pas de laisser une trace ou d'avoir son nom dans le dictionnaire, hein, on est bien d'accord ! Mais celui qui plante un figuier, et bien, alors qu'on l'a totalement oublié, il reste l'ombre et les fruits du figuier, c'est dans ce sens-là. Donc la vie, notre vie, doit radier vers l'extérieur, créer, donner au monde du nouveau, du beau, du bon, du service... Déjà, avoir des enfants c'est ça - mais on n'arrive pas à en avoir - c'est une création nouvelle, qu'on fait grandir et qu'ensuite on regarde et laisse grandir par soi-même et donner à son tour du nouveau, du fruit, de la fraîcheur, etc. au monde. Mais ça ne passe pas que par les enfants.
C'est ce qu'on appelle la fécondité, d'une vie, par exemple dans une perspective chrétienne, mais je n'insiste pas sinon je vais encore recevoir des MP qualifiant mon approche de "fondamentalement malsaine" et me demandant de décarrer.
Mais voilà, on ne peut pas être son propre objectif; le bonheur, oui bien sûr, mais il naît de cette projection vers le monde.
Sinon, c'est quoi donc la vie ? passer le temps du mieux possible jusqu'à la mort ?
Mais cette projection aspire vers l'extérieur, qui est du genre ingrat, ou du moins n'empêche pas de se vider.
Mais quand on est dans cette optique, on trouve tout ce qui est retourné vers soi ennuyeux, vide de sens. Même en intellectualisant le besoin de repos. C'est ennuyeux comme de s'arrêter à une station service alors qu'on est en voyage !
Le voyage, pourtant, peut porter en lui-même sa propre "récompense", le retour qui stimule à aller plus loin.
Pour l'heure je voudrais juste arriver au palier où l'on se dit "là, j'ai bien gagné cette quinzaine de vacances". Mais, y étant, je ne le ressentirai pas, je me sentirai encore aspiré vers l'extérieur.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
MMM... par le mauvais bout je ne pense pas, mais plutot à travers mon propre prisme de mes propres expériences....
Tu parle de fécondité, je pense que cela est approprié. D'un couple nait quelque chose. Un enfant, un projet, des moments a 2, etc... peu importe. Un couple devient stérile quand il ne crée plus, quand il ne grandit plus ou n'arrive plus a grandir, a se renouveler. On devient alors des partenaires, qui joue la même partie, mais ou chacun reste dans sa solitude ...
...enfin, on n'est pas sur ce fil pour parler de mes échecs En tout cas, si cela résonne en toi, peut être est un sujet à remettre au centre de tes problématiques?
Enfin la je m’arrête, je ne me sens pas très a l'aise sur cette piste.... aspi/thqi, j'ai bien conscience des particularités que cela induit et qu'aucun standard n'est adapté.
Tu parle de fécondité, je pense que cela est approprié. D'un couple nait quelque chose. Un enfant, un projet, des moments a 2, etc... peu importe. Un couple devient stérile quand il ne crée plus, quand il ne grandit plus ou n'arrive plus a grandir, a se renouveler. On devient alors des partenaires, qui joue la même partie, mais ou chacun reste dans sa solitude ...
...enfin, on n'est pas sur ce fil pour parler de mes échecs En tout cas, si cela résonne en toi, peut être est un sujet à remettre au centre de tes problématiques?
Enfin la je m’arrête, je ne me sens pas très a l'aise sur cette piste.... aspi/thqi, j'ai bien conscience des particularités que cela induit et qu'aucun standard n'est adapté.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Rayonner quoi à l'extérieur ? Fusain ?
Pour donner, il faut d'abord recevoir. Pourquoi crois-tu que les grands mystiques passent beaucoup de temps à l'écart ? Il font le plein,
longtemps, dans une vie apparemment aride. Mais quand vraiment ils sont gorgés de vie, quand il y en a à revendre, ils servent. En peu de gestes et de mots. De leur plénitude les autres reçoivent. Mais cette plénitude est un don. Ils savent que d'eux-mêmes, ils sont vides comme des raisins secs...Il ne s'agit pas de "donner" car "qu'as tu que tu n'aies reçu ?" mais de transmettre ce qui a été déposé en toi, et pour ça, il faut aller un peu au désert.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Mais je sais tout ça mais ça ne marche pas.
J'ai même fait 2 retraites de quelques jours ce printemps, sans ressentir de "remplissage". Je les vis systématiquement comme des temps pour enfin lire et méditer certains bouquins compliqués et ensuite rédiger des articles dessus.
Enfin, ça doit bien marcher un peu. Je me sens fatigué, pas vide, ce n'est pas la même chose. J'ai l'impression d'avoir encore des choses à partager, mais simplement de manquer de force pour les faire. Si j'étais sec, j'enverrais tout promener et me recroquevillerais comme un raisin sec, justement. Je n'en ai aucune envie. Le problème de ce topic, c'est que j'ai l'impression que ça ne sert à rien. Non pas au sens où personne ne me dit merci (ça, c'est la règle), mais où personne ne ramasse même ce que je partage...
... et où je n'ai rien à partager d'autre.
J'ai même fait 2 retraites de quelques jours ce printemps, sans ressentir de "remplissage". Je les vis systématiquement comme des temps pour enfin lire et méditer certains bouquins compliqués et ensuite rédiger des articles dessus.
Enfin, ça doit bien marcher un peu. Je me sens fatigué, pas vide, ce n'est pas la même chose. J'ai l'impression d'avoir encore des choses à partager, mais simplement de manquer de force pour les faire. Si j'étais sec, j'enverrais tout promener et me recroquevillerais comme un raisin sec, justement. Je n'en ai aucune envie. Le problème de ce topic, c'est que j'ai l'impression que ça ne sert à rien. Non pas au sens où personne ne me dit merci (ça, c'est la règle), mais où personne ne ramasse même ce que je partage...
... et où je n'ai rien à partager d'autre.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Tu te plains beaucoup, du coup les gens essayent de te donner des "solutions".
Tu es peut-être en phase pré-déprime, on sent la pression sur toi. Et puisque tu as facilement réponse à tout, que pouvons-nous
dire ?
Simplement que de se sacrifier au point de devenir amer parfois, ça n'est pas forcément si fécond que ça, et que l'efficacité dépend aussi beaucoup d'un certain relâchement/détachement. Et supposons que le mode court à sa perte, nous, en tant que croyants, on a un autre projet que de s'esbigner à redresser tout ce qui est tordu. Toute action de "salvation" nécessite un acquièsement en face, s'il n'y est pas, inch allah !
Pourquoi ne pas lire des livres comme "au seuil de l'abîme de Dieu" de Dom Augustin Guillerand, ed Parole et silence ?
Ça remet bigrement les choses en perspective.
http://www.paroleetsilence.com/Spiritualite-des-chartreux_collection_31-716.html
Tu connais cette parole: "Dieu aime qui donne avec joie" ?
Tu es peut-être en phase pré-déprime, on sent la pression sur toi. Et puisque tu as facilement réponse à tout, que pouvons-nous
dire ?
Simplement que de se sacrifier au point de devenir amer parfois, ça n'est pas forcément si fécond que ça, et que l'efficacité dépend aussi beaucoup d'un certain relâchement/détachement. Et supposons que le mode court à sa perte, nous, en tant que croyants, on a un autre projet que de s'esbigner à redresser tout ce qui est tordu. Toute action de "salvation" nécessite un acquièsement en face, s'il n'y est pas, inch allah !
Oui en fait tu ne prends pas de recul en fait.
Je les vis systématiquement comme des temps pour enfin lire et méditer certains bouquins compliqués et ensuite rédiger des articles dessus.
Pourquoi ne pas lire des livres comme "au seuil de l'abîme de Dieu" de Dom Augustin Guillerand, ed Parole et silence ?
Ça remet bigrement les choses en perspective.
http://www.paroleetsilence.com/Spiritualite-des-chartreux_collection_31-716.html
Tu connais cette parole: "Dieu aime qui donne avec joie" ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Sans être religieux, c'est prête bien de bonnes lectures;)
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Je vois tant de choses à faire que j'ai du mal à m'octroyer le temps de lectures, comment dire, gratuites. Qui n'aient pas une utilité à court terme, au moins pour mieux structurer une pensée politique (ne pas raconter n'importe quoi). La masse d'information à maîtriser pour tenir un propos qui tienne la route en écologie (ou autre) est gigantesque, très au-delà de mes capacités.
La question du pourquoi de l'inutilité de ce que je produis rejoint aussi l'imperméabilité de la société française à l'écologie, et notamment au sujet biodiversité. Que les décideurs rejettent une démarche qui compromet le pognon qu'ils envisagent de s'enfouiller se "comprend", mais le citoyen de base qui voit la maison brûler et ne voit rien à redire ?
La question du pourquoi de l'inutilité de ce que je produis rejoint aussi l'imperméabilité de la société française à l'écologie, et notamment au sujet biodiversité. Que les décideurs rejettent une démarche qui compromet le pognon qu'ils envisagent de s'enfouiller se "comprend", mais le citoyen de base qui voit la maison brûler et ne voit rien à redire ?
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
tous marche sur comment mettre en valeur se qu'on vend améne les gens a touchée un légume comme la patate une naturel l'autre si possible traité voir ogm est dire les bénéfice de se légume est en suite mettre en avant la simplicité de mise en pratique avec tous les bien fait est le dernier point le plus importent avoir un terrain sur la localité des gros bac de terre ou même apporté des mini serre avec des collecte si possible locale pour met en pratique les gens sinon il veront a l'heure yeux simplement un beau discoure où ils seront d'accord mes ne veront pas la possibilité de le pratiqué
victorion- Messages : 42
Date d'inscription : 08/10/2015
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
prend en conte l'emploie du temps des gens pour méttre en place un system de collectivité non seulement les personne ne se sentiront pas seul est sa permettra l'application ludique donc un meilleur apprentissage
victorion- Messages : 42
Date d'inscription : 08/10/2015
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
T'as pas tort victorion. Il faut briser le carcan des solitudes.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Fusain a écrit: le citoyen de base qui voit la maison brûler et ne voit rien à redire ?
Il est conditionné à vouloir "jouir sans entraves" (si se vautrer dans le matérialisme est une jouissance ), donc a fermer les yeux et se boucher le nez. Et pense bien souvent qu'un Dieu viendra jouer les pompiers juste à temps.
L'ecologie radicale, selon moi, c'est de ne pas se reproduire...
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
la faut arrêter les phrase style voltére tu m'étonne que les gens veule pas écouter est mettre en pratique se gore de personne ces sûr sa va aider a faire pousser la patate théorie est pratique la philosophie na rien a faire la est si tu veut faire des belle citation pour sauver l'équilibre de la nature tu va avoir des tendinite est une extinction de voie avant la première récolte
victorion- Messages : 42
Date d'inscription : 08/10/2015
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Sans mobilisation politique, avant un an il sera interdit de faire pousser soi-même des patates, et toutes tes belles invocations au pratico-pratique seront du flan, parce qu'entre acheter de la patate de synthèse Monsanto et finir en prison, le choix sera vite vu.
Rien de plus stupide que d'opposer des actions qui doivent être complémentaires. Mais c'est sans doute pour ça que l'écologie n'avance pas d'un pas dans ce pays. 99% du temps et de l'énergie qu'on y consacre sert en réalité à se tirer dans les pattes entre nous.
Rien de plus stupide que d'opposer des actions qui doivent être complémentaires. Mais c'est sans doute pour ça que l'écologie n'avance pas d'un pas dans ce pays. 99% du temps et de l'énergie qu'on y consacre sert en réalité à se tirer dans les pattes entre nous.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Mais bon, passons.
Fata, c'est pas le tout de dire: se ressourcer, tu fais comment pour arrêter de penser à "tout ça" ?
Fata, c'est pas le tout de dire: se ressourcer, tu fais comment pour arrêter de penser à "tout ça" ?
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
fusain tu peut me dire se que tu a mis en pratique s'il te plait ? car je te parie a 100pour100 est se n'est pas pour te dire , se combat est débile je te soutien a fond (je viens de la campagne) mes les gens se moque mes d'une puissance se qui est sur papier ils veulent des gens qui les lance materielement comme la pratique sur de la terre des gens qui ne vont pas faire un discoure est après dire voila j'ai fait se que j'ai pu ils faut en plus mettre des colecte locale designé des personne locale sur la gestion des achat comme le renouvellement des graine du purain exetera sans cette démarche tu va continuer toute ta vie sans résultat
victorion- Messages : 42
Date d'inscription : 08/10/2015
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Fusain a écrit:tu fais comment pour arrêter de penser à "tout ça" ?
Vieux souvenirs de rudiments de boudhisme : Sachant que toute chose est fatalement condamnée à disparaitre (y compris l'univers tel qu'on le connait), ils se focalisent sur le présent plutôt que de ruminer sur le sort terminal des choses...
Je te "rassure" c'est pas une solution miracle ni un truc que je partage à 100 %, mais c'est une piste...
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
victorion a écrit:fusain tu peut me dire se que tu a mis en pratique s'il te plait ?
Ce que j'ai mis en pratique ?
ça remplirait des pages. Et je n'ai pas envie de le faire ici, maintenant, ni surtout demandé sur ce ton. Dies sei dir genug.
Sachant que toute chose est fatalement condamnée à disparaitre (y compris l'univers tel qu'on le connait), ils se focalisent sur le présent plutôt que de ruminer sur le sort terminal des choses
Oui, sauf que "sachant que toute chose est condamnée à disparaître", ça ne prend pas vraiment le même sens aujourd'hui qu'il y a mille ans. Ceux qui ont écrit ces théories les ont conçues à une époque où, autour d'eux, fondamentalement, rien ne changeait à l'échelle d'une vie humaine. Ils naissaient, vivaient et mouraient, et à leur mort il y avait des arbres, des champs, des villages et des paysans et des forêts presque exactement au même endroit qu'au jour de leur naissance. JM Pelt disait qu'un paysan mort en 1960 aurait parfaitement reconnu son terroir s'il l'avait vu tel qu'il était en 1800, mais qu'il ne le reconnaîtrait pas s'il le voyait en 2000. Donc "tout passe", ça prenait un sens assez abstrait, et inversement "le présent" avait la longueur de leur vie et même plus.
Que "disparaître soit le sort final de l'Univers" dans un milliard d'années, ça ne m'apaise pas vraiment au moment de savoir ce que je peux faire pour que mes enfants voient encore un arbre, entendent encore un oiseau et ne soient pas voués à être programmés pour habiter une sorte d'Auschwitz grand comme le monde en s'y sentant parfaitement heureux, grâce à des impulsions électrochimiques bien dosées. Ce n'est pas sur le sort terminal des choses et des êtres qu'on rumine, mais bien sur leur extermination qui se déroule sous nos yeux à une cadence effrénée. Et non, je ne compte pas chercher la consolation dans le fait qu'un génocide maintenant ou la disparition de la planète dans huit cents MA, devant l'éternité c'est la même chose.
Concrètement, on n'a pas d'endroit où aller se retirer tout ça de devant les yeux. On a tout juste les moyens de partir 15 jours en vacances et c'est déjà bien à l'échelle de la population, dont la moitié ne part plus du tout. Passer ne serait-ce que quelques jours hors du département et avec la seule perspective de se balader dans un décor plus agréable qu'à l'accoutumée, ça ne nous arrive presque jamais, on n'en a pas les moyens. On passe donc notre vie dans un décor qui est un décor de boulot.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Fata, c'est pas le tout de dire: se ressourcer, tu fais comment pour arrêter de penser à "tout ça" ?
1) J'accepte. J'accepte que tout puisse partir en sucette de manière irrécupérable. J'aurais essayé de prévenir.
2) Sachant qu'il me reste peu à vivre, comment vais-je utiliser le temps qu'il me reste ? Ma démarche me poussera à me replonger dans les profondeurs de ma foi.
3) Je suis de toute façon dans l'obligation clinique de me procurer beaucoup de repos.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Fusain a écrit:
Oui, sauf que "sachant que [...]
Concrètement, on n'a pas d'endroit où aller se retirer tout ça de devant les yeux.
C'est bien vu, c'est pour ça que je ne suis pas un bouddhiste "de base" (pas bouddhiste du tout d'ailleurs, je trouve juste que quelques idées comme celle que je citais, peuvent être des pistes...a creuser)
En fait je lis ce topic depuis hier et étant plutôt empathique, je ressens assez vivement la douleur que tu exprime, mais je n'ai malheureusement pas grand chose de concret à te proposer...
Ma "solution" personnelle est de me dire que la fin de l'humanité, n'est pas la fin de la vie sur Terre. Je ne suis pas (totalement) misanthrope, et bien entendu je préférerais que les gens t'écoutent, toi et les autres écologistes, pour éviter le pire à notre espèce. Mais il y en a tant d'autres...
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Ben c'est peut-être ça, en fait. Il n'y a pas vraiment de solution.
Pour ce qui est, par exemple, de l'exposition aux nouvelles anxiogènes et à l'atmosphère politique absolument délétère, des plus hautes sphères de l'Etat jusqu'aux bistrots et aux blogueurs anonymes dans mon genre, il nous arrive d'en parler avec des journalistes chevronnés, des blogueurs de premier plan (ma femme est journaliste, d'où ces contacts...) et ils avouent sans détours leur saturation, leurs inquiétudes, et leurs difficultés à se préserver, à couper sans continuer d'y penser, etc.
Peut-être qu'on ne puise qu'aux sources négatives. C'est plus difficile d'avoir accès à ce qui va bien, aux initiatives qui démarrent ici et là, toussa, parce que l'info remonte moins qu'un grand scandale de bétonnage par une multinationale cynique...
En même temps, j'ai l'impression que même quand il arrive une bonne nouvelle ou un bon retour sur un truc que j'ai pu faire, ça me gonfle le melon un quart d'heure et à la seizième minute le "oui, bon et après ? on s'en fout" a repris le dessus. Peut-être que je sais très bien qu'en effet, on s'en fout, parce que même si cinq personnes me félicitent après une intervention orale, ça ne me garantit en rien que ces personnes vont vraiment démarrer une conversion écologique dans leur vie, alors que c'était ça le sujet et le but de ma présence, pas de recueillir une feuille de laurier pour la sauce.
Si je voyais davantage de choses avancer, oui ça irait mieux.
Pour ce qui est, par exemple, de l'exposition aux nouvelles anxiogènes et à l'atmosphère politique absolument délétère, des plus hautes sphères de l'Etat jusqu'aux bistrots et aux blogueurs anonymes dans mon genre, il nous arrive d'en parler avec des journalistes chevronnés, des blogueurs de premier plan (ma femme est journaliste, d'où ces contacts...) et ils avouent sans détours leur saturation, leurs inquiétudes, et leurs difficultés à se préserver, à couper sans continuer d'y penser, etc.
Peut-être qu'on ne puise qu'aux sources négatives. C'est plus difficile d'avoir accès à ce qui va bien, aux initiatives qui démarrent ici et là, toussa, parce que l'info remonte moins qu'un grand scandale de bétonnage par une multinationale cynique...
En même temps, j'ai l'impression que même quand il arrive une bonne nouvelle ou un bon retour sur un truc que j'ai pu faire, ça me gonfle le melon un quart d'heure et à la seizième minute le "oui, bon et après ? on s'en fout" a repris le dessus. Peut-être que je sais très bien qu'en effet, on s'en fout, parce que même si cinq personnes me félicitent après une intervention orale, ça ne me garantit en rien que ces personnes vont vraiment démarrer une conversion écologique dans leur vie, alors que c'était ça le sujet et le but de ma présence, pas de recueillir une feuille de laurier pour la sauce.
Si je voyais davantage de choses avancer, oui ça irait mieux.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Je suis très pessimiste sur notre capacité à surmonter nos difficultés et comme toi ça me "bouffe" parfois (souvent).
Mais si je ne savais pas que des gens se battent encore, je me serais taillé les veines depuis longtemps. Je ne crois pas que le combat écologique soit inutile
Il y a aussi des actions "invisibles" et radicales, comme je disais dans un message plus haut, comme ne pas se reproduire.
C'est pas un choix qu'on fait en se disant "chouette, je fais pas de gosses, j'aime pas ça" - mais une vraie souffrance, un renoncement qu'on fait au nom d'un idéal.
J'ai aussi fait une croix sur la bagnole, par exemple.
Mais si je ne savais pas que des gens se battent encore, je me serais taillé les veines depuis longtemps. Je ne crois pas que le combat écologique soit inutile
Il y a aussi des actions "invisibles" et radicales, comme je disais dans un message plus haut, comme ne pas se reproduire.
C'est pas un choix qu'on fait en se disant "chouette, je fais pas de gosses, j'aime pas ça" - mais une vraie souffrance, un renoncement qu'on fait au nom d'un idéal.
J'ai aussi fait une croix sur la bagnole, par exemple.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Je spoile pour pas trop polluer, en musique chez moi ça passe toujours plus facilement.
- Spoiler:
david50- Messages : 5185
Date d'inscription : 16/09/2013
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Il n'est pas inutile, mais il nécessite tant d'énergie qu'on n'arrive plus à arrêter, parce qu'on est trop peu nombreux à se battre, parce que la majorité s'en fout.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Les dernières nouvelles sur l'écologie sont autant de coups de pelle sur la tête.
Tous ces combats, tous ces sacrifices (se lever avant l'aube pour aller faire du terrain sur des sites de merde, mais où la biodiversité est menacée; ce salaire pourri, ces horaires à la noix, ces heures jamais comptées...) pour passer quand même pour un immonde idéologue fascisant qui transfère sur son espèce sa psychopathologique haine de soi (c'est à peu près, voire exactement, le portrait que font de nous les décideurs du moment, de Valls à Fillon en passant par Wauquiez, Retailleau... et 75% de nos concitoyens).
Arrêter ? c'est laisser le champ libre aux bulldozers encore plus qu'ils ne l'ont, et découvrir un monde rasé, tué.
(Sans compter que bien entendu, dans ce cas, ce n'est pas le donneur d'ordre du bulldozer qu'on incriminera mais celui qui n'aura pas réussi à l'arrêter à mains nues...)
On s'interdit tout, jusqu'au simple plaisir d'un bon repas, tant l'humeur est à la déprime, l'humeur d'un soir de déroute. Mais tous les jours. Parce que c'est la déroute et qu'il n'y a rien de plus répugnant que de faire la teuf en pareil cas. Comment jugeons-nous la vie parisienne qui battait son plein en 1941-42 ? C'est pareil.
On rase les murs, et on continue le combat, que peut-on décemment faire d'autre ?
Sauf que c'est invivable. Parce que cette guerre-là, elle ne dure pas que cinq ans.
Tous ces combats, tous ces sacrifices (se lever avant l'aube pour aller faire du terrain sur des sites de merde, mais où la biodiversité est menacée; ce salaire pourri, ces horaires à la noix, ces heures jamais comptées...) pour passer quand même pour un immonde idéologue fascisant qui transfère sur son espèce sa psychopathologique haine de soi (c'est à peu près, voire exactement, le portrait que font de nous les décideurs du moment, de Valls à Fillon en passant par Wauquiez, Retailleau... et 75% de nos concitoyens).
Arrêter ? c'est laisser le champ libre aux bulldozers encore plus qu'ils ne l'ont, et découvrir un monde rasé, tué.
(Sans compter que bien entendu, dans ce cas, ce n'est pas le donneur d'ordre du bulldozer qu'on incriminera mais celui qui n'aura pas réussi à l'arrêter à mains nues...)
On s'interdit tout, jusqu'au simple plaisir d'un bon repas, tant l'humeur est à la déprime, l'humeur d'un soir de déroute. Mais tous les jours. Parce que c'est la déroute et qu'il n'y a rien de plus répugnant que de faire la teuf en pareil cas. Comment jugeons-nous la vie parisienne qui battait son plein en 1941-42 ? C'est pareil.
On rase les murs, et on continue le combat, que peut-on décemment faire d'autre ?
Sauf que c'est invivable. Parce que cette guerre-là, elle ne dure pas que cinq ans.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Avec cela
tu réponds à environ 70 % du filFusain a écrit:
Peut-être qu'on ne puise qu'aux sources négatives. C'est plus difficile d'avoir accès à ce qui va bien, aux initiatives qui démarrent ici et là, toussa, parce que l'info remonte moins qu'un grand scandale de bétonnage par une multinationale cynique...
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
noir a écrit:Avec celatu réponds à environ 70 % du filFusain a écrit:
Peut-être qu'on ne puise qu'aux sources négatives. C'est plus difficile d'avoir accès à ce qui va bien, aux initiatives qui démarrent ici et là, toussa, parce que l'info remonte moins qu'un grand scandale de bétonnage par une multinationale cynique...
90?
A mon sens, la perception des choses dépend complètement de ton état interne. Si tu ne te sens pas bien tu vois que des aspects négatifs. Si tu te sens bien, tu ne vois que les aspects positifs.
C'est une conviction pour moi: des semaines que je vais super bien (essentiellement depuis ma séparation), et je prend tout bien, tout est fun, je suis un soleil qui rigole et qui déborde de joie. Je n'ai .... jamais été comme ça.
Pour avoir été cette semaine tres... mal, je me suis vu a voir tout noir, plus rien allait. J'ai évité au maximum de parler, de voir des gens, de m’exprimer. Et quand je l'ai fait.... tout était noir et déprimant.
Fait des choses fun, qui te rendrons heureux, et... en revoyant le sujet.... il y a de bonnes chances que tu vois... le positif de tout ça
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Faut pas se mentir non plus.
Qu'on bosse comme des fous sans arriver à joindre les deux bouts n'est pas une question de regard.
Que la prise en compte de l'écologie par les décideurs politiques soit en train de reculer de cinquante ans, alors que les écosystèmes sont dans un tel état qu'on ne peut plus se permettre ni de perdre du temps ni de démolir les derniers noeuds des réseaux, c'est pareil. Je m'en fous complètement de savoir que cent personnes de plus se sont mises à trier leurs poubelles si on construit NDDL. "Mais siiiii ça progresse y'a une prise de conscience" ça fait 20 ans que je l'entends, et fondamentalement rien ne bouge, rien ne change, personne n'est réellement prêt à tempérer si peu que ce soit son droit à consommer sans se poser de questions. Malgré tous les efforts déployés et les milliers de personnes qui s'y bouffent la santé, rien n'avance, et même on recule, un recul que je ne pensais jamais devoir vivre.
Fondamentalement tout ce que nous avons fait, tout ce que j'ai fait n'a servi à rien. En tout cas il n'y a aucun résultat.
Qu'on bosse comme des fous sans arriver à joindre les deux bouts n'est pas une question de regard.
Que la prise en compte de l'écologie par les décideurs politiques soit en train de reculer de cinquante ans, alors que les écosystèmes sont dans un tel état qu'on ne peut plus se permettre ni de perdre du temps ni de démolir les derniers noeuds des réseaux, c'est pareil. Je m'en fous complètement de savoir que cent personnes de plus se sont mises à trier leurs poubelles si on construit NDDL. "Mais siiiii ça progresse y'a une prise de conscience" ça fait 20 ans que je l'entends, et fondamentalement rien ne bouge, rien ne change, personne n'est réellement prêt à tempérer si peu que ce soit son droit à consommer sans se poser de questions. Malgré tous les efforts déployés et les milliers de personnes qui s'y bouffent la santé, rien n'avance, et même on recule, un recul que je ne pensais jamais devoir vivre.
Fondamentalement tout ce que nous avons fait, tout ce que j'ai fait n'a servi à rien. En tout cas il n'y a aucun résultat.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Il y a quand même plus d'éoliennes, de panneaux solaires et de bâtiments basse consommation
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Je ne suis pas en état de détailler, mais voir les grands causses se transformer en terrains décapés recouverts de panneaux solaires de merde, bardés de produits toxiques et produits par des esclaves, pour permettre aux datacenter de continuer à traiter une masse toujours plus grande de pubs ciblées, je n'appelle pas ça de l'écologie.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Une partie du reste du pourcentage est dans ce qui est hors-sujet du fil et de sa question initiale, hors sujet de la population et écologie en France, à savoir :Revz a écrit:noir a écrit:Avec celatu réponds à environ 70 % du filFusain a écrit:
Peut-être qu'on ne puise qu'aux sources négatives. C'est plus difficile d'avoir accès à ce qui va bien, aux initiatives qui démarrent ici et là, toussa, parce que l'info remonte moins qu'un grand scandale de bétonnage par une multinationale cynique...
90?
A mon sens, la perception des choses dépend complètement de ton état interne. Si tu ne te sens pas bien tu vois que des aspects négatifs. Si tu te sens bien, tu ne vois que les aspects positifs.
Fusain a écrit:Qu'on bosse comme des fous sans arriver à joindre les deux bouts n'est pas une question de regard.
à moins qu'on ne considère qu'un employeur, son boulot et un(e) conjoint(e) a quelque représentativité avec la situation globale et population.
Aussi, sur ce point, je dirai qu'il est un choix d'être et de rester dans une situation.
Souvent, c'est par confort.
Les gens préfèrent garder leur situation plutôt que de changer ce qui ne leur va pas, car là, il y a du risque et les gens souvent sont frileux.
Alors, on reporte la responsabilité sur les autres,
les autres, la populasse qui n'y comprend rien et sont des abrutis
les autres qui nous exploitent ou nous déconsidèrent
alors que les principaux responsables d'une situation sont ceux qui l'acceptent (ou la dirigent).
----
Pour parler un peu d'écologie,
les propos sortis sur les bulldozers, NNDL, le barrage de Sivens par exemple
combien de ces projets ce sont opérés dans l'indifférence générale pendant des décennies et des décennies, et bien souvent des projets d'une toute autre ampleur,
avec au mieux quelques pèlerins de temps à autres pour faire entendre un écho de voix
Il faut être aveugle (ou non lucide) pour ne pas se rendre compte d'une évolution.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
combien de ces projets ce sont opérés dans l'indifférence générale pendant des décennies et des décennies, et bien souvent des projets d'une toute autre ampleur,
Tu sais quoi ? Je suis au courant. Il y a même eu un peu de tirage avec certains bénévoles de chez nous quand je leur ai fait remarquer qu'ils se laissaient accaparer par un certain dossier pendant que d'autres, pires, passaient en douce dans leur dos. Ceci dit, la réciproque existe aussi: beaucoup de gens ont entendu parler des grands combats médiatiques (depuis le Larzac jusqu'à NDDL), certains gagnés, la plupart perdus, mais beaucoup d'autres ont été menés et le sont encore sans que personne ne s'en rende compte. Aujourd'hui, par exemple, l'association qui a empêché la disparition des cigognes d'Alsace a prononcé sa dissolution car elle n'a plus de raison d'être (bon, c'est aussi qu'il y a la LPO et bien d'autres qui assurent un travail plus large et pas uniquement cicono-centré). Or, pour beaucoup de nos concitoyens, si certaines espèces qu'on a annoncé au bord de l'extinction il y a quelques années ne le sont plus aujourd'hui, c'est le hasard, "la nature" ou "l'évolution"; ils ne savent pas que c'est le résultat d'un titanesque travail de protection.
Il faut être aveugle (ou non lucide) pour ne pas se rendre compte d'une évolution
Dis, l'écologie, c'est mon domaine professionnel depuis dix-huit ans. Depuis que j'y suis, tout le monde me rabâche qu'il y a une évolution, une prise de conscience, etc.
Seulement, à l'arrivée, la plupart des indicateurs sont dans le rouge. "L'évolution", c'est surtout des mots, mais dans les faits, qui remet en question son mode de vie, je veux dire, qui est réellement prêt à avoir plus d'herbes folles et d'insectes dans son jardin, à vivre près d'un nid de corbeaux, à ne pas donner des grands coups de pelle à la moindre couleuvre, etc ?
Peut-être quelques personnes, mais ça reste rien. En tout cas, les chiffres de l'érosion de la biodiversité sont tels que tout ça ne suffit pas, ou vient trop tard, que ça nous plaise ou non. A ce rythme, la conscience écologique atteindra le niveau nécessaire pour enrayer l'effondrement 50 ou 100 ans trop tard. ça ne suffit pas et on ne règlera pas ça à coups d'appels à "voir le verre à 10% plein alors qu'il était entièrement vide il y a 50 ans".
Enfin, l'évolution politique depuis 2 ans va à 180° de tout ce qui se passait depuis 60 ans. Dans l'asso en réseau avec la nôtre, il y a 4 personnes mises dehors par les coupes budgétaires. "Il faut être aveugle ou non lucide"...
Et on est toujours qu'une poignée à aller au carton.
Alors même si on passe à deux poignées... ouah, super l'évolution.
Je veux bien être ouvert à pas mal d'arguments mais pas le discours "mais si il y a une évolution qui va dans le bon sens faut vraiment être aveugle pour pas le voir".
Un pas en avant, trois pas en arrière, voilà ce qui se passe.
Venez donc voir sur le terrain, vous verrez.
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Il suffit de le dire aux gens, de mettre en avant telle ou telle progressionFusain a écrit:Or, pour beaucoup de nos concitoyens, si certaines espèces qu'on a annoncé au bord de l'extinction il y a quelques années ne le sont plus aujourd'hui, c'est le hasard, "la nature" ou "l'évolution"; ils ne savent pas que c'est le résultat d'un titanesque travail de protection.
remuer je ne sais quelle bouillasse d'une assoc ne sert à pas grand chose
noir a écrit:Il faut être aveugle (ou non lucide) pour ne pas se rendre compte d'une évolution
En quoi cela est-il un argument contraire à un aveuglement potentiel ou manque ou absence de lucidité ??Fusain a écrit:Dis, l'écologie, c'est mon domaine professionnel depuis dix-huit ans.
et bien depuis que j'y suis c'est ce que je constate.Fusain a écrit:Depuis que j'y suis, tout le monde me rabâche qu'il y a une évolution, une prise de conscience, etc.
La législation, relativement aux "herbes folles" notamment est entrain de sortir le glyphosate, sans compter les nombreuses municipalités qui sont en zéro phyto. Vers chez moi ils le sont, ce ne sont des cas uniques. La législation pour les particuliers ne cesse de retirer des produits, tous les ans. Cela est réel et ne sont des élucubrations grossières ou sentimentalistes.Fusain a écrit:Seulement, à l'arrivée, la plupart des indicateurs sont dans le rouge. "L'évolution", c'est surtout des mots, mais dans les faits, qui remet en question son mode de vie, je veux dire, qui est réellement prêt à avoir plus d'herbes folles et d'insectes dans son jardin, à vivre près d'un nid de corbeaux, à ne pas donner des grands coups de pelle à la moindre couleuvre, etc ?
Je ne suis pas sur que ta méthode et modes de discours convainque grand monde et serve à grand chose.Fusain a écrit:A ce rythme, la conscience écologique atteindra le niveau nécessaire pour enrayer l'effondrement 50 ou 100 ans trop tard. ça ne suffit pas et on ne règlera pas ça à coups d'appels à "voir le verre à 10% plein alors qu'il était entièrement vide il y a 50 ans".
L'alarmisme est souvent contre-productif
Les propos disproportionnés, aussi.
Les coupes budgétaires sont généralesFusain a écrit:Enfin, l'évolution politique depuis 2 ans va à 180° de tout ce qui se passait depuis 60 ans. Dans l'asso en réseau avec la nôtre, il y a 4 personnes mises dehors par les coupes budgétaires. "Il faut être aveugle ou non lucide"...
Et ce n'est pas nouveau dans le domaine de l'écologie.
Que ce soit regrettable : oui
Tu vas au carton de quoi ??Fusain a écrit:Et on est toujours qu'une poignée à aller au carton.
Alors même si on passe à deux poignées... ouah, super l'évolution.
en comptant des oiseaux et faisant un exposé devant qq dizaines de personnes, en rédigeant des articles
où même ici (où tu serais susceptible de déployer tes convictions, de donner de la matière, de l'info, de la lecture en matière d'écologie tu n'as même le courage d'en diffuser le lien parce qu'éventuellement, un péquin, pourrait te faire un mauvais commentaire suite à une confidence sur ZC ?!? )
C'est ce que tu vois.Fusain a écrit:Je veux bien être ouvert à pas mal d'arguments mais pas le discours "mais si il y a une évolution qui va dans le bon sens faut vraiment être aveugle pour pas le voir".
Un pas en avant, trois pas en arrière, voilà ce qui se passe.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
A ce niveau je crois que je vais prendre le parti d'en rire.
"En parler aux gens au lieu de remuer la bouillasse d'une asso" ?
Mais à quoi tu crois que je passe ma vie ? Sauf qu'ils n'en ont rien à foutre, "les gens".
Pour ne répondre qu'à ça.
Ah, oui, l'interdiction du glyphosate ? Tu retardes, mon bon. Elle a été repoussée aux calendes grecques.
Les coupes budgétaires sont générales
Va voir le budget de la région RA. Suppression des budgets des assos, mais 4 millions pour Center Parcs, 240 pour l'A45.
A un moment donné, l'optimisme de commande revient à se moquer du monde.
tu n'as même le courage d'en diffuser le lien parce qu'éventuellement, un péquin, pourrait te faire un mauvais commentaire suite à une confidence sur ZC
Ben voyons, je vais balancer mon vrai nom sur ZC. Youhou ! Et faire de ce lieu un énième lieu où je passerai mon temps à prêcher la bonne parole écologique comme tout le reste du mon temps, c'est tout ce dont j'ai besoin - la preuve.
Sérieusement, des fois, on se demande...
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
(conclusion: la méthode Coué + la ritournelle "sitanéla séketuti trouves bien en fait", c'est pas la peine de me la refaire.)
Invité- Invité
Re: N'avoir rien à donner, dont les autres veuillent
Fusain a écrit:A ce niveau je crois que je vais prendre le parti d'en rire.
Ah, oui, l'interdiction du glyphosate ? Tu retardes, mon bon. Elle a été repoussée aux calendes grecques.
Toi qui parles de terrain
vas déjà voir dans les rayons des grandes surfaces de jardinierie / bricolage
et ne te contente pas des lectures
Sur le terrain, tu constateras qu'en France, le particulier n'en trouve presque plus:
retiré de chez Casto, Leroy Merlin et d'autres
Après, je ne retarde pas comme tu dis, ici n'était un fil dédié au glyphosate
Je suis les avancées et mouvements à l'échelle européenne
mais l'orientation de ta réponse (théorique) est bien révélatrice du décalage entre réalité et lectures.
noir a écrit:tu n'as même le courage d'en diffuser le lien parce qu'éventuellement, un péquin, pourrait te faire un mauvais commentaire suite à une confidence sur ZC ?!?
Tu ne serais le 1er à n'être anonyme (d'ailleurs je ne le suis pas, j'ai déjà donné un lien où figurait mon nom, c'était relatif à montrer ce que je faisais dans un domaine annexe) et aucune apocalypse n'est survenue.Fusain a écrit:Ben voyons, je vais balancer mon vrai nom sur ZC. Youhou ! Et faire de ce lieu un énième lieu où je passerai mon temps à prêcher la bonne parole écologique comme tout le reste du mon temps, c'est tout ce dont j'ai besoin - la preuve.
Sérieusement, des fois, on se demande...
C'était surtout que tu n'ailles pas te plaindre d'avoir une si faible audience
alors que par ailleurs tu as ici un public et lecteurs potentiels.
Mais j'en conviens qu'il est plus confortable de rester planqué que de s'exposer.
(il y a toujours le risque du péquin qui nous fait peur)
noir- Messages : 2447
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