être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
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être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
bonjour
je viens vers vous pour m'exprimer et p't'être être comprise (pour une fois, ça me changerai, si ce n'est pas le cas bah.....j'ai l'habitude hein ) et p't'être une idée pour gérer ça certains ce sont déjà retrouver dans ce cas.....
je suis trop gentille (un trop de plus sur une longue liste) et je donne trop aux autres....ce qui en soi n'est pas un problème, ce que je fais, je le fais avec plaisir, parce que j'en ai envie et si si, j'ai des limites, je sait j'ai appris à m'exprimer et dire non quand je ne veux pas.....ces limites sont simplement vach'tement éloignée du "standard"....
ce qui torpille mon petit coeur, c'est que donner juste pour donner, c'est purement incompris....bah ouais, y'a forcément une attente derrière...
et effectivement, je me rend compte que les autres donnent de manière intéressée....quand ils ont besoin de quelque chose, pour flatter leur ego ou ils attendent un retour....et si je comprend qu'ils se posent la question, j'ai plus de mal avec le fait de devoir répéter/justifier sans jamais être crue (quand on ne me prête pas d'intentions diverses et variée)
et quand je me pose la question (ils ont p'être raison après tout, tout le monde a l'air de fonctionner comme ça....), je bascule en mode bad, par ce que ben....non, je trouve pas de raison autres que l'envie de vivre dans un monde où les gens donneraient gratuitement....(c'est pas normal )
je sait très bien qu'il s'agit d'une utopie, mais comme dit gandhi "soyez le changement que vous souhaiteriez voir dans le monde".....
ce qui me pose un problème bis....mes besoins (tiens, j'en ai? suis la première étonnée :lol:mais oui, j'ai besoin de me sentir rassurée, comprise, acceptée, aimée)
le monde fonctionne sur un système d'échange...en gros, je te donne si tu me donne.....comme je fonctionne pas sur ce schéma, je comble les besoins des autres quand ils en ont besoin justement, et comme je n'attend rien en retour.....ben mes miens ne sont pas comblés spontanément....
se greffe par dessus que si je donne facilement....je ne sait pas recevoir (je m'interroge, pourquoi on me donne? un comble ) et je suis assez exigeante (je n'aime pas qu'on me donne parce "qu'on me doit bien ça", "c'est mieux", ou tout motif autre....donnez si vous avez juste envie de donner sinon pourquoi se forcer? )
ce qui me pose un problème technique....comment faire pour que mes besoins soient comblés? devenir "moins gentille" et rentrer dans ce système d'échange?
je peux pas, ça me déprime profondément......
j'ai commencé à en parler à un pote ce matin, ça a tourné très court et il m'a planté sur un "personne ne te force à donner"....je sait bien....mais mon problème, c'est de me forcer a NE PAS donner....
j'me prend peut être trop la tête pour rien....mais ça fait du bien de le sortir merci
je viens vers vous pour m'exprimer et p't'être être comprise (pour une fois, ça me changerai, si ce n'est pas le cas bah.....j'ai l'habitude hein ) et p't'être une idée pour gérer ça certains ce sont déjà retrouver dans ce cas.....
je suis trop gentille (un trop de plus sur une longue liste) et je donne trop aux autres....ce qui en soi n'est pas un problème, ce que je fais, je le fais avec plaisir, parce que j'en ai envie et si si, j'ai des limites,
ce qui torpille mon petit coeur, c'est que donner juste pour donner, c'est purement incompris....bah ouais, y'a forcément une attente derrière...
et effectivement, je me rend compte que les autres donnent de manière intéressée....quand ils ont besoin de quelque chose, pour flatter leur ego ou ils attendent un retour....et si je comprend qu'ils se posent la question, j'ai plus de mal avec le fait de devoir répéter/justifier sans jamais être crue (quand on ne me prête pas d'intentions diverses et variée)
et quand je me pose la question (ils ont p'être raison après tout, tout le monde a l'air de fonctionner comme ça....), je bascule en mode bad, par ce que ben....non, je trouve pas de raison autres que l'envie de vivre dans un monde où les gens donneraient gratuitement....(c'est pas normal )
je sait très bien qu'il s'agit d'une utopie, mais comme dit gandhi "soyez le changement que vous souhaiteriez voir dans le monde".....
ce qui me pose un problème bis....mes besoins (tiens, j'en ai? suis la première étonnée :lol:mais oui, j'ai besoin de me sentir rassurée, comprise, acceptée, aimée)
le monde fonctionne sur un système d'échange...en gros, je te donne si tu me donne.....comme je fonctionne pas sur ce schéma, je comble les besoins des autres quand ils en ont besoin justement, et comme je n'attend rien en retour.....ben mes miens ne sont pas comblés spontanément....
se greffe par dessus que si je donne facilement....je ne sait pas recevoir (je m'interroge, pourquoi on me donne? un comble ) et je suis assez exigeante (je n'aime pas qu'on me donne parce "qu'on me doit bien ça", "c'est mieux", ou tout motif autre....donnez si vous avez juste envie de donner sinon pourquoi se forcer? )
ce qui me pose un problème technique....comment faire pour que mes besoins soient comblés? devenir "moins gentille" et rentrer dans ce système d'échange?
je peux pas, ça me déprime profondément......
j'ai commencé à en parler à un pote ce matin, ça a tourné très court et il m'a planté sur un "personne ne te force à donner"....je sait bien....mais mon problème, c'est de me forcer a NE PAS donner....
j'me prend peut être trop la tête pour rien....mais ça fait du bien de le sortir merci
sandymaly- Messages : 129
Date d'inscription : 08/06/2013
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
T'es comme tout le monde. Si tu ne me crois pas, donne-moi de l'argent, je peux t'envoyer un RIB. T'en as pas forcément envie là tout de suite, mais moi, ça me ferait très plaisir.sandymaly a écrit:le monde fonctionne sur un système d'échange...en gros, je te donne si tu me donne.....comme je fonctionne pas sur ce schéma, je comble les besoins des autres quand ils en ont besoin justement, et comme je n'attend rien en retour.....ben mes miens ne sont pas comblés spontanément....
Plaisanterie à part, le problème quand tu "donnes", c'est que tu aimerais que les gens agissent comme toi, vivre dans un monde où tout le monde donne gratuitement, sans rien attendre. Le monde fonctionne sur un système d'échanges, dis-tu. Typiquement l'échange en question est du genre : "je te donne ça, tu me donnes un truc équivalent". "ça" pouvant être un service, de l'argent, etc... de l'amitié... de l'amour... de la reconnaissance... etc. Toi, l'échange que tu aimerais mettre en place c'est : "je donne inconditionnellement, si ce n'est par envie. donnez moi aussi inconditionnellement, si ce n'est par envie". Ben, donne-moi plein de trucs. Je te donnerais rien : j'ai pas envie. Par contre, j'ai envie de recevoir :p
Ton ami a raison quand il te dit que personne ne te force à donner. Mais j'ajouterais : personne ne t'a rien demandé. Pour comprendre ça, imagines que tu te retrouves face à un gars qui ne te plait pas du tout. Et lui, il a très envie de te donner plein de trucs, mais surtout du sexe. Tu comprends instantanément que donner ainsi n'est pas toujours le bienvenu, hein. Même si du point de vue du mec il fait ça pour te faire plaisir. Même sans parler de sexe, un gars qui te donne son amour alors que t'en as rien à foutre, ça te gêne. Une personne avec qui t'as rien en commun ou avec qui tu te sens juste mal à l'aise, elle te donne son amitié... T'appelle tous les soirs... Ouille ouille ouille...
Plutôt que de vouloir vivre dans un monde où tout le monde donne gratuitement, ne vaudrait-il pas mieux vivre dans un monde où chacun prend ce qu'il veut/peut, tout en offrant ce qu'il veut/peut ?
Arkhèss- Messages : 737
Date d'inscription : 28/09/2012
Age : 43
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
ce qui torpille mon petit coeur, c'est que donner juste pour donner, c'est purement incompris....bah ouais, y'a forcément une attente derrière...
je sait très bien qu'il s'agit d'une utopie, mais comme dit gandhi "soyez le changement que vous souhaiteriez voir dans le monde".....
Tu attend donc un changement du monde derrière ton don il semblerait...Il est donc tout sauf gratuit...Ce qui ne le dévalorise pas pour autant N.B
the buru- Messages : 869
Date d'inscription : 05/04/2013
Localisation : 92
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
A vrai dire, je ne pense pas que les dons sont totalement désintéressés. Comme tu le dis toi-même, tu attends un retour, une reconnaissance. La différence avec la plupart des gens (mais il existe des exceptions) se trouve, à mon avis, dans la matérialisation et l'immédiateté du retour. Dans la plupart des cas, le retour doit être concret et immédiat, sinon les "gens" (faute d'un autre terme) pensent qu'ils peuvent se faire avoir. Non, qu'ils VONT se faire avoir. "Parce que dans notre monde, quelqu'un de gentil se fait toujours avoir". Ils apprennent ça très tôt, enfants.
Donc, par un mécanisme de défense et de défiance, ils ne donnent plus rien sans retour concret et immédiat (ce n'est pas totalement vrai non plus, c'est une forte tendance).
Et certaines personnes apprennent plus lentement, parce qu'ils intellectualisent la nécessité de la confiance en l'autre pour une vie en société, mais également parce qu'ils ont besoin de croire en l'altruisme. J'en suis. Je crois au partage, je crois en l'altruisme. Je ne crois pas à l'absolue nécessité de se sacrifier pour les autres, et je ne crois pas en des dons complètement désintéressés. Mais je pense que les hommes devraient apprendre à se faire plus confiance.
Donc, par un mécanisme de défense et de défiance, ils ne donnent plus rien sans retour concret et immédiat (ce n'est pas totalement vrai non plus, c'est une forte tendance).
Et certaines personnes apprennent plus lentement, parce qu'ils intellectualisent la nécessité de la confiance en l'autre pour une vie en société, mais également parce qu'ils ont besoin de croire en l'altruisme. J'en suis. Je crois au partage, je crois en l'altruisme. Je ne crois pas à l'absolue nécessité de se sacrifier pour les autres, et je ne crois pas en des dons complètement désintéressés. Mais je pense que les hommes devraient apprendre à se faire plus confiance.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
désolée, c'est confus z'et compliqué dans ma tête à ce sujet en ce moment et je n'arrive pas a mener une reflexion construite et constructive....
effectivement, je ne crois pas au don purement désintéressé ( ne serait ce que la simple satisfaction de donner est un intéressement....)
je donne ce que je veux/peux quand je veux/peux....et que la personne en face souhaite le recevoir...
raison 1: j'en ai envie ou ça ne me dérange pas....
raison 2: ça m'éclate
raison 3: j'aimerai qu'on agisse comme ça avec moi (et là, je n'attend pas un retour de la personne dans la situation inverse, c'est juste un si dès fois que quelqu'un voulait faire pareil pour moi j'apprécierai, sinon....tant pis! )
voilà grosso mierdo les 3 raisons qui me poussent à donner....
ce qui me turlupine.....
exemple 1: je donne bénévolement un coup de main à un pote quand il a besoin....ça m'éclate et je le ferai pour n'importe qui pourvu que le taf m'amuse....
le retour que j'en ai des gens autour: pourquoi tu fais ça? tu attend quoi? c'est quoi le but de la manoeuvre? quand on me pose la question directement, sinon c'est dans mon dos que ça ce passe (si elle fait ça, c'est qu'il y a une raison....)
et j'en ai maaaaarre de m'expliquer, de me justifier encore et encore et encore (à force d'avoir l'impression que c'est incompréhensible, j'en arrive a me dire que je suis vraiment pas normale)
exemple 2:
je ne comprend pas pourquoi certains donnent sans en avoir envie....parce que pour une raison x y z, ils s'y sentent obligé....et qui de fait, ne sont pas forcément sincères...
en ce qui me concerne, donnez moi ce que vous voulez/pouvez quand vous le voulez/pouvez, je demande rien (et quand je demande, c'est une question, avec 2 réponses possibles: oui (tant mieux) ou non (ok, c'est pas grave je ferai sans)
je préfère recevoir quelque chose donné avec sincèrité ou rien du tout à quelque chose de donné "contre son gré"
exemple 3:
l'impression (justifiée ou non) de n'exister que lorsqu'on a besoin de moi....quand c'est moi qui ai besoin de quelqu'un, pfiout, c'est le grand désert.....
et la cerise, elle est trop compliquée pour que j'expose les détails, mais une (ex) copine, qui m'a pété 3 fois a la gueule sans préavis, 2 fois j'y suis "retournée" passant outre mes peurs en toute bonne foi....
là pour la 3°, j'ai d'un côté mon coeur qui y retournerai, de l'autre mon mental qui me "stoppe" (a la 3°, serai p't'être temps d'arrêter les frais....)
effectivement, je ne crois pas au don purement désintéressé ( ne serait ce que la simple satisfaction de donner est un intéressement....)
je donne ce que je veux/peux quand je veux/peux....et que la personne en face souhaite le recevoir...
raison 1: j'en ai envie ou ça ne me dérange pas....
raison 2: ça m'éclate
raison 3: j'aimerai qu'on agisse comme ça avec moi (et là, je n'attend pas un retour de la personne dans la situation inverse, c'est juste un si dès fois que quelqu'un voulait faire pareil pour moi j'apprécierai, sinon....tant pis! )
voilà grosso mierdo les 3 raisons qui me poussent à donner....
ce qui me turlupine.....
exemple 1: je donne bénévolement un coup de main à un pote quand il a besoin....ça m'éclate et je le ferai pour n'importe qui pourvu que le taf m'amuse....
le retour que j'en ai des gens autour: pourquoi tu fais ça? tu attend quoi? c'est quoi le but de la manoeuvre? quand on me pose la question directement, sinon c'est dans mon dos que ça ce passe (si elle fait ça, c'est qu'il y a une raison....)
et j'en ai maaaaarre de m'expliquer, de me justifier encore et encore et encore (à force d'avoir l'impression que c'est incompréhensible, j'en arrive a me dire que je suis vraiment pas normale)
exemple 2:
je ne comprend pas pourquoi certains donnent sans en avoir envie....parce que pour une raison x y z, ils s'y sentent obligé....et qui de fait, ne sont pas forcément sincères...
en ce qui me concerne, donnez moi ce que vous voulez/pouvez quand vous le voulez/pouvez, je demande rien (et quand je demande, c'est une question, avec 2 réponses possibles: oui (tant mieux) ou non (ok, c'est pas grave je ferai sans)
je préfère recevoir quelque chose donné avec sincèrité ou rien du tout à quelque chose de donné "contre son gré"
exemple 3:
l'impression (justifiée ou non) de n'exister que lorsqu'on a besoin de moi....quand c'est moi qui ai besoin de quelqu'un, pfiout, c'est le grand désert.....
et la cerise, elle est trop compliquée pour que j'expose les détails, mais une (ex) copine, qui m'a pété 3 fois a la gueule sans préavis, 2 fois j'y suis "retournée" passant outre mes peurs en toute bonne foi....
là pour la 3°, j'ai d'un côté mon coeur qui y retournerai, de l'autre mon mental qui me "stoppe" (a la 3°, serai p't'être temps d'arrêter les frais....)
sandymaly- Messages : 129
Date d'inscription : 08/06/2013
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
Exemple 1 : ne te justifie pas. Tu donnes un coup de main à un pote, tu es contente de le faire, il est content de ton aide, tu as donné et reçu et lui aussi. Si des personnes s'inquiètent de savoir pourquoi tu le fais, demande-leur pourquoi ça les inquiète.
Exemple 2 : parce qu'ils ont peur de dire non. Ou qu'ils pensent qu'il faut donner pour faire plaisir (c'est la même chose, d'ailleurs), ou parce qu'ils s'y sentent obligé pour des raisons de regard extérieur et de paraître social. Typiquement la situation des participations aux cadeaux dans les entreprises, quand tu arrives et ne connaît pas la personne qui part, mais que tu te sens obligé de participer pour ne pas démarrer sur un mauvais jugement. Malaise assuré.
Exemple 3 : trouver de nouveaux amis, moins intéressés (et moins violents) ? Apprendre à donner un peu, progressivement, en fonction des demandes et ne pas aller trop au-delà de la demande initiale ou faire des cadeaux trop somptueux. Car ce faisant, tu crées une dette à ton égard, même si ce n'est pas ton intention, c'est presque mécanique psychologiquement parlant. La subtilité et la difficulté est de rester dans l'équilibre de l'échange.
Sur le don, pour qu'il y ait échange et lien, il faut qu'il y ait échange et don. Don et contre-don, mais pas forcément matériel-matériel. Donner un coup de main, rendre un service, échanger des savoirs, recevoir. Et pas forcément de personne à personne. Donner à l'un et recevoir de quelqu'un d'autre. Ca élargit le cercle.
Exemple 2 : parce qu'ils ont peur de dire non. Ou qu'ils pensent qu'il faut donner pour faire plaisir (c'est la même chose, d'ailleurs), ou parce qu'ils s'y sentent obligé pour des raisons de regard extérieur et de paraître social. Typiquement la situation des participations aux cadeaux dans les entreprises, quand tu arrives et ne connaît pas la personne qui part, mais que tu te sens obligé de participer pour ne pas démarrer sur un mauvais jugement. Malaise assuré.
Exemple 3 : trouver de nouveaux amis, moins intéressés (et moins violents) ? Apprendre à donner un peu, progressivement, en fonction des demandes et ne pas aller trop au-delà de la demande initiale ou faire des cadeaux trop somptueux. Car ce faisant, tu crées une dette à ton égard, même si ce n'est pas ton intention, c'est presque mécanique psychologiquement parlant. La subtilité et la difficulté est de rester dans l'équilibre de l'échange.
Sur le don, pour qu'il y ait échange et lien, il faut qu'il y ait échange et don. Don et contre-don, mais pas forcément matériel-matériel. Donner un coup de main, rendre un service, échanger des savoirs, recevoir. Et pas forcément de personne à personne. Donner à l'un et recevoir de quelqu'un d'autre. Ca élargit le cercle.
Invité- Invité
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
Alors moi j'ai vécu beaucoup le côté "ben j'en ai tellement à donner..." que c'est comme le gars qui a un gros paquet de billets dans sa poche et ça l'éclate de voir le plaisir que ça fait aux gens d'en donner. Sauf que là je suis arrivé à un moment où j'ai l'impression d'être à sec...
Et là je commence à apprendre à penser pour moi. Avec le sentiment que c'est une question de survie...
Le piège c'est aussi ce côté "tant que le taff m'amuse" dont tu parles. Il y a un côté addictif : donne moi la dope d'un truc qui remplit mon vide, qui me stimule, qui me sort du sillon. Oui mais... C'est tes heures qui passent... C'est ton boulot qui s'accumule... C'est ta fatigue... Moi je commence à ressentir ça presque physiquement. Et ma grande question devient : mais comment je la trouve tout seul ma dope à moi ? Comment je fais pour construire mes raisons d'être excité le matin en me levant ? Ok j'ai monté ma petite boîte ça commence à tourner avec de beaux stress financiers qui commencent à être derrière mais je sens que ça ne m'intéresse déjà plus j'ai l'impression de connaître déjà l'histoire des 5 prochaines années. Je suis désolé ça dérive un peu de ton sujet - j'arrive sur le forum...
Et là je commence à apprendre à penser pour moi. Avec le sentiment que c'est une question de survie...
Le piège c'est aussi ce côté "tant que le taff m'amuse" dont tu parles. Il y a un côté addictif : donne moi la dope d'un truc qui remplit mon vide, qui me stimule, qui me sort du sillon. Oui mais... C'est tes heures qui passent... C'est ton boulot qui s'accumule... C'est ta fatigue... Moi je commence à ressentir ça presque physiquement. Et ma grande question devient : mais comment je la trouve tout seul ma dope à moi ? Comment je fais pour construire mes raisons d'être excité le matin en me levant ? Ok j'ai monté ma petite boîte ça commence à tourner avec de beaux stress financiers qui commencent à être derrière mais je sens que ça ne m'intéresse déjà plus j'ai l'impression de connaître déjà l'histoire des 5 prochaines années. Je suis désolé ça dérive un peu de ton sujet - j'arrive sur le forum...
Sempre Vivace- Messages : 97
Date d'inscription : 03/07/2013
Age : 57
Localisation : Paris
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
Oui trop donner, s'oublier, comme certains athlètes vont trop loin dans l'effort.
Et un jour on arrête en disant «STOP ! Ça ne me va plus»
Il s'agit de bien donner c'est tout.
Il y a aussi la légende du petit oiseau qui essaye d'éteindre un immense incendie, il sait qu'il ne l'éteindra pas mais il essaye quand même, même si ça parait con aux autres.
Et un jour on arrête en disant «STOP ! Ça ne me va plus»
Il s'agit de bien donner c'est tout.
Il y a aussi la légende du petit oiseau qui essaye d'éteindre un immense incendie, il sait qu'il ne l'éteindra pas mais il essaye quand même, même si ça parait con aux autres.
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
tu ne dérive pas sempre, c'est tout a fait ça
le côté "dope" pour avoir le sentiment d'exister.....et complètement m'oublier de l'autre côté....
une amie chez qui je suis allée quelques jours apres discussion m'a dit: "demain on fait ce qui TE fais plaisir".....gros blanc lol....qu'est ce qui ME fait plaisir en dehors de faire plaisir aux autres? j'en sait rien :doubt:
je commence à apprendre à penser à moi, à découvrir mes besoins, et à me donner....avec un certain sentiment d'égocentrisme...ça clashe intérieurement et extérieurement mais j'ai l'impression petit à petie de me (re) trouver
c'est rigolo parce qu'hier matin j'ai lu ce fil sans avoir le temps d'y répondre....j'ai beaucoup aimé cette phrase et je me sent parfois comme ce petit oiseau
j'avais envie de rajouter que peut être son action pourrai inciter les autres à faire pareil....et que l'incendie pourrait être éteint si suffisemment de monde s'y mettait....
alors que si personne ne commence, rien ne bouge.....
et hier soir, j'ai entendue la version complète de cette légende
le côté "dope" pour avoir le sentiment d'exister.....et complètement m'oublier de l'autre côté....
une amie chez qui je suis allée quelques jours apres discussion m'a dit: "demain on fait ce qui TE fais plaisir".....gros blanc lol....qu'est ce qui ME fait plaisir en dehors de faire plaisir aux autres? j'en sait rien :doubt:
je commence à apprendre à penser à moi, à découvrir mes besoins, et à me donner....avec un certain sentiment d'égocentrisme...ça clashe intérieurement et extérieurement mais j'ai l'impression petit à petie de me (re) trouver
- Code:
Ok j'ai monté ma petite boîte ça commence à tourner avec de beaux stress financiers qui commencent à être derrière mais je sens que ça ne m'intéresse déjà plus j'ai l'impression de connaître déjà l'histoire des 5 prochaines années
- Code:
Il y a aussi la légende du petit oiseau qui essaye d'éteindre un immense incendie, il sait qu'il ne l'éteindra pas mais il essaye quand même, même si ça parait con aux autres.
c'est rigolo parce qu'hier matin j'ai lu ce fil sans avoir le temps d'y répondre....j'ai beaucoup aimé cette phrase et je me sent parfois comme ce petit oiseau
j'avais envie de rajouter que peut être son action pourrai inciter les autres à faire pareil....et que l'incendie pourrait être éteint si suffisemment de monde s'y mettait....
alors que si personne ne commence, rien ne bouge.....
et hier soir, j'ai entendue la version complète de cette légende
sandymaly- Messages : 129
Date d'inscription : 08/06/2013
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
Ah, l'égoïsme... Celui-là je le prends en pleine gueule en ce moment mais je sais qu'il faut que je tienne bon (Pour le fun, je cite : cruel, égoïste et... "S'est-il fait testé pour sa bipolarité ?").
C'est quoi la version complète du petit oiseau ? Ca m'intéresse :-)
Et qu'est-ce qui TE fait plaisir, hein, au fond ? Quand tu essaies de donner une réponse ça donne quoi, à part donner (celui-là tu n'y as pas le droit ce coup-ci, nan nan nan ) ?
Pourquoi ça clashe, bordel ??? Pourquoi on ne peut pas s'empêcher de penser en mode bisounours ??? Moi je crois que je me suis forcé à bosser dans un univers de requins (fusions-acquisitions :-) pour essayer de me guérir mais je peux vous garantir que ça ne marche pas du tout, mais alors pas du tout !
C'est quoi la version complète du petit oiseau ? Ca m'intéresse :-)
Et qu'est-ce qui TE fait plaisir, hein, au fond ? Quand tu essaies de donner une réponse ça donne quoi, à part donner (celui-là tu n'y as pas le droit ce coup-ci, nan nan nan ) ?
Pourquoi ça clashe, bordel ??? Pourquoi on ne peut pas s'empêcher de penser en mode bisounours ??? Moi je crois que je me suis forcé à bosser dans un univers de requins (fusions-acquisitions :-) pour essayer de me guérir mais je peux vous garantir que ça ne marche pas du tout, mais alors pas du tout !
Sempre Vivace- Messages : 97
Date d'inscription : 03/07/2013
Age : 57
Localisation : Paris
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
J'adore ce cri du coeur ! Moi aussi je voudrais ce foutu mode d'emploi. Y'en avait pas à la livraison, et le site de support officiel (siglé copyrighté j'entends), reste désespérément absent de la toile.Pourquoi ça clashe, bordel ???
Il s'agit clairement d'une période de la constitution de soi, ou les rapports avec les autres laissent une empreinte indélébile. Impossible ensuite de supprimer cette modalité instinctive de percevoir les choses (elle reste le premier son de cloche qui retentit, bien que l'on puisse rajouter d'autres voix à la partition). On devient soi, l'autre devient étranger.
Les langues différentes, désormais individualisées, ne rendent pas la communication impossible, mais il faut maintenant traduire. Parfois un mot n'existe pas du tout dans l'autre langue ça devient compliqué.
J'aime bien ce topic.
Sinon sandymaly, aie l'assurance d'être comprise. On est beaucoup à avoir du mal à s'adapter à ce monde parfois violent.
En te lisant je me dis que cette vision des rapports désintéressés correspond peut être à une interprétation d'un environnement ou la confiance est forte, et ou le don de soit est toujours fructueux, le fruit n'étant cueilli parfois que des années après le don. La confiance réciproque étant une convention placée à la base de tout, on oublie qu'elle est un prérequis.
En fait j'ai l'impression que ce que tu souhaites n'est pas un monde ou le don serait gratuit, absolument gratuit, mais ou son coût ridicule s'apparenterait à l'euro symbolique, juste pour éviter la perte de sens. Tu aurais ainsi juste oublié cet euro symbolique en faisant une approximation bien compréhensible.
Pour faire une comparaison économique, dans l'univers requin, c'est le court terme qui préside. Si on aide (admettons que cela se compare à l'investissement), on veut le plus vite possible un retour sur investissement.
Dans le monde que l'on souhaiterait, on partirait du principe qu'il n'y a pas d'urgence, que l'avenir est radieux (ou est simplement). Dans ce monde, il est donc absolument inenvisageable de se retrouver dépouillé parce que l'on a trop donné. Il ne s'agit que d'une affaire de patience.
C'est aussi un univers très théorique ou l'avenir est forcément radieux. La "croissance" est à attendre et ne dépend que de la volonté immatérielle des participants. Il n'y a pas de finitude des ressources.
La seule nourriture est immatérielle. Donc pas de carence.
Dès que l'on sort de cet univers non contraint, afin que cela reste stable il faudrait probablement une fluidité des échanges idéale, une communication digne de la transmission de pensée, afin que l'ensemble des participants s'adaptent aux conditions extérieures globales. Dans le cas contraire, le monde de requins et ses corollaires, représentent la modalité de communication. Le monde de requins devient la méthode choisie pour répercuter les contraintes ressenties aux frontières de la communauté.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
la légende du colibri telle que je l'ai entendu
dans une grande foret vivaient des milliers d'oiseaux. Un jour, un incendie se déclara et les oiseaux se réfugièrent hors de la forêt, regardant le désastre.
Seul, un petit colibri alla a la rivière, pris une goutte d'eau dans son bec, et retourna à la forêt pour la lâcher au dessus des flammes.
Il fit ainsi plusieurs aller-retour sous le regard de ses congénères.
"Colibri, tu est fou, tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu va éteindre le feu? Tu n'y arrivera jamais!"
"Je sait, répond colibri, mais je fais ma part"
Après quelques aller-retour, un autre oiseau vint se joindre à lui....puis encore un autre....bientôt, ils furent des milliers à lâcher des gouttes d'eau au dessus du feu créant ainsi une fine pluie qui fini par éteindre l'incendie
qu'est ce qui me fait plaisir? arf, en fait....le grand paradoxe du tout me plait et rien ne m'attire plus qu'autre chose donc des difficultés a faire un choix, et à passer à l'action....ce qui me pousse à laisser les autres choisir (ce qui est très souvent perçu comme un manque d'affirmation de ma part )
pourquoi ça clashe? pour avancer c'est dur, ça fait mal et c'est loin d'être plaisant.....mais en prenant du recul sur la souffrance et le mental et en les observant sans se laisser entrainer la pilule passe beaucoup mieux (Choisis la pilule bleue et tout s'arrête, après tu pourra faire de beaux rêves et penser ce que tu veux, choisis la pilule rouge tu restes au pays des merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre )
sur le concept, c'est super simple....la mise en pratique l'est beaucoup moins
le monde des bisounours, j'y crois et j'y tiens :p pourquoi chercher à s'en guérir? faut juste pas oublier d'être un bisounours pour soi-même avant tout
je viens de comprendre que ce qui a déclencher cette crise chez moi, c'est une relation contextuellement compliquée avec une nana...."trop" gentille aussi
dans une grande foret vivaient des milliers d'oiseaux. Un jour, un incendie se déclara et les oiseaux se réfugièrent hors de la forêt, regardant le désastre.
Seul, un petit colibri alla a la rivière, pris une goutte d'eau dans son bec, et retourna à la forêt pour la lâcher au dessus des flammes.
Il fit ainsi plusieurs aller-retour sous le regard de ses congénères.
"Colibri, tu est fou, tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu va éteindre le feu? Tu n'y arrivera jamais!"
"Je sait, répond colibri, mais je fais ma part"
Après quelques aller-retour, un autre oiseau vint se joindre à lui....puis encore un autre....bientôt, ils furent des milliers à lâcher des gouttes d'eau au dessus du feu créant ainsi une fine pluie qui fini par éteindre l'incendie
qu'est ce qui me fait plaisir? arf, en fait....le grand paradoxe du tout me plait et rien ne m'attire plus qu'autre chose donc des difficultés a faire un choix, et à passer à l'action....ce qui me pousse à laisser les autres choisir (ce qui est très souvent perçu comme un manque d'affirmation de ma part )
pourquoi ça clashe? pour avancer c'est dur, ça fait mal et c'est loin d'être plaisant.....mais en prenant du recul sur la souffrance et le mental et en les observant sans se laisser entrainer la pilule passe beaucoup mieux (Choisis la pilule bleue et tout s'arrête, après tu pourra faire de beaux rêves et penser ce que tu veux, choisis la pilule rouge tu restes au pays des merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre )
sur le concept, c'est super simple....la mise en pratique l'est beaucoup moins
le monde des bisounours, j'y crois et j'y tiens :p pourquoi chercher à s'en guérir? faut juste pas oublier d'être un bisounours pour soi-même avant tout
- Code:
Sinon sandymaly, aie l'assurance d'être comprise
je viens de comprendre que ce qui a déclencher cette crise chez moi, c'est une relation contextuellement compliquée avec une nana...."trop" gentille aussi
- Code:
En te lisant je me dis que cette vision des rapports désintéressés correspond peut être à une interprétation d'un environnement ou la confiance est forte, et ou le don de soit est toujours fructueux, le fruit n'étant cueilli parfois que des années après le don. La confiance réciproque étant une convention placée à la base de tout, on oublie qu'elle est un prérequis.
En fait j'ai l'impression que ce que tu souhaites n'est pas un monde ou le don serait gratuit, absolument gratuit, mais ou son coût ridicule s'apparenterait à l'euro symbolique, juste pour éviter la perte de sens. Tu aurais ainsi juste oublié cet euro symbolique en faisant une approximation bien compréhensible.
sandymaly- Messages : 129
Date d'inscription : 08/06/2013
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
Vous savez que ça fait beaucoup de bien de vous lire et de s'apercevoir que je ne suis pas seul à tenter vainement de réconcilier réalité du monde parfois sordide, tendance incontrôlable au don et intelligence ? Oui parce que le plus simple c'est quand même de me dire qu'il me manque une case pour parfois donner d'une manière totalement contraire à mes intérêts.
Je parlais sur un autre topic du problème du leadership, qu'on me demandait de prendre le lead alors que je le fuis. Mais dans toutes les situations de crise je me suis retrouvé à faire comme le colibri. Comme si c'était pour moi une responsabilité, une façon d'entraîner les autres, de leur dire "on peut y arriver, ensemble". Il n'y a qu'ici et aujourd'hui que je peux écrire cela. Ca m'a toujours paru une faiblesse ou une prétention, un truc ingérable avec les autres.
J'aimerais revenir sur ceci, Qwerty :
[quote="Qwerty"][Il s'agit clairement d'une période de la constitution de soi, ou les rapports avec les autres laissent une empreinte indélébile. Impossible ensuite de supprimer cette modalité instinctive de percevoir les choses (elle reste le premier son de cloche qui retentit, bien que l'on puisse rajouter d'autres voix à la partition). On devient soi, l'autre devient étranger.
Les langues différentes, désormais individualisées, ne rendent pas la communication impossible, mais il faut maintenant traduire. Parfois un mot n'existe pas du tout dans l'autre langue ça devient compliqué.
/quote]
Est-ce que tu parles d'une sorte de prise de partie de notre part à notre construction ? D'un mécanisme intrinsèque à la construction du zèbre ? J'aimerais creuser ça avec toi si tu veux bien, et aussi comprendre toute la saveur du concept linguistique que tu évoques.
Sinon je te rejoins complètement sur le court terme et je prends le contrepied exact dans mon travail. Pourquoi ? Parce que je ne peux pas m'empêcher d'aimer profondément ce qui est beau et bien fait, comme un travail des elfes de Tolkien. Parce que je me crois toujours plus fort et plus intelligent dans une partie de moi donc je peux consacrer deux fois plus d'énergie, l'une pour délivrer du résultat à court terme, l'autre pour planter les graines du futur. Je rends des services à des clients qui ne comprennent pas toujours. Certains prennent et s'en vont - je pense à l'un d'eux qui refus aujourd'hui de répondre à mes voeux je suis sûr que c'est de peur que je lui demande de l'argent pour l'avoir aidé à gagner une petite fortune s'il savait comme je m'en fous ! Je voudrais juste qu'il me dise "Merci !". D'autres comme cela vient de m'arriver me recontactent six ans après en me cherchant (j'ai changé trois fois de boîte mais ça vous devez être un paquet à connaître :-)
Et la confiance, mon Dieu, comme c'est important. Avoir confiance c'est s'exposer à la traîtrise de l'autre, volontairement. Je vous choque peut-être en l'écrivant de cette façon là. Je pense à Brutus et Caesar. Je n'ai pas lu de récits de son assassinat mais je me demande si Caesar aurait préféré accepter sa mort que de se préserver de la possible trahison de Brutus. Est-ce une fois de plus de se sentir plus fort, de s'exposer en pensant "plante ta lame si c'est ce que tu veux" ? J'ai peur de paraître bien torturé en l'écrivant mais cela me rappelle bien des rapports de couple... Ma psy me disait qu'il fallait que j'arrête de vivre surexposé que ce n'était pas gérable. Oui et non. Je ne crois pas avoir envie de vivre en plate armour. En plus ça fait du bruit quand tu marches et c'est chiant pour jouer au piano
Je finis donc sur une question : le don de soi demande t il une confiance inoxydable dans sa propre solidité et la profusion de ce que l'on a à l'intérieur de soi ?
Je parlais sur un autre topic du problème du leadership, qu'on me demandait de prendre le lead alors que je le fuis. Mais dans toutes les situations de crise je me suis retrouvé à faire comme le colibri. Comme si c'était pour moi une responsabilité, une façon d'entraîner les autres, de leur dire "on peut y arriver, ensemble". Il n'y a qu'ici et aujourd'hui que je peux écrire cela. Ca m'a toujours paru une faiblesse ou une prétention, un truc ingérable avec les autres.
J'aimerais revenir sur ceci, Qwerty :
[quote="Qwerty"][Il s'agit clairement d'une période de la constitution de soi, ou les rapports avec les autres laissent une empreinte indélébile. Impossible ensuite de supprimer cette modalité instinctive de percevoir les choses (elle reste le premier son de cloche qui retentit, bien que l'on puisse rajouter d'autres voix à la partition). On devient soi, l'autre devient étranger.
Les langues différentes, désormais individualisées, ne rendent pas la communication impossible, mais il faut maintenant traduire. Parfois un mot n'existe pas du tout dans l'autre langue ça devient compliqué.
/quote]
Est-ce que tu parles d'une sorte de prise de partie de notre part à notre construction ? D'un mécanisme intrinsèque à la construction du zèbre ? J'aimerais creuser ça avec toi si tu veux bien, et aussi comprendre toute la saveur du concept linguistique que tu évoques.
Sinon je te rejoins complètement sur le court terme et je prends le contrepied exact dans mon travail. Pourquoi ? Parce que je ne peux pas m'empêcher d'aimer profondément ce qui est beau et bien fait, comme un travail des elfes de Tolkien. Parce que je me crois toujours plus fort et plus intelligent dans une partie de moi donc je peux consacrer deux fois plus d'énergie, l'une pour délivrer du résultat à court terme, l'autre pour planter les graines du futur. Je rends des services à des clients qui ne comprennent pas toujours. Certains prennent et s'en vont - je pense à l'un d'eux qui refus aujourd'hui de répondre à mes voeux je suis sûr que c'est de peur que je lui demande de l'argent pour l'avoir aidé à gagner une petite fortune s'il savait comme je m'en fous ! Je voudrais juste qu'il me dise "Merci !". D'autres comme cela vient de m'arriver me recontactent six ans après en me cherchant (j'ai changé trois fois de boîte mais ça vous devez être un paquet à connaître :-)
Et la confiance, mon Dieu, comme c'est important. Avoir confiance c'est s'exposer à la traîtrise de l'autre, volontairement. Je vous choque peut-être en l'écrivant de cette façon là. Je pense à Brutus et Caesar. Je n'ai pas lu de récits de son assassinat mais je me demande si Caesar aurait préféré accepter sa mort que de se préserver de la possible trahison de Brutus. Est-ce une fois de plus de se sentir plus fort, de s'exposer en pensant "plante ta lame si c'est ce que tu veux" ? J'ai peur de paraître bien torturé en l'écrivant mais cela me rappelle bien des rapports de couple... Ma psy me disait qu'il fallait que j'arrête de vivre surexposé que ce n'était pas gérable. Oui et non. Je ne crois pas avoir envie de vivre en plate armour. En plus ça fait du bruit quand tu marches et c'est chiant pour jouer au piano
Je finis donc sur une question : le don de soi demande t il une confiance inoxydable dans sa propre solidité et la profusion de ce que l'on a à l'intérieur de soi ?
Sempre Vivace- Messages : 97
Date d'inscription : 03/07/2013
Age : 57
Localisation : Paris
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
Ce que tu écris sur la confiance ne me choque absolument pas. C'est ma vision des choses. Pratiquer la confiance a priori, donner à l'autre l'occasion d'agir en confiance et en intelligence. S'il ne le fait pas, s'il refuse de comprendre, ou s'il a peur des conséquences pour lui-même, c'est son choix et sa responsabilité. Ensuite, j'adapte mon attitude en fonction de la réponse, je continue à accorder ma confiance ou de devenir prudente, tout en restant ouverte toute évolution possible. Je refuse moi de me méfier systématiquement, d'avoir peur. Il m'est arrivé aussi de donner, de débloquer des situations ou défendre les droits de quelqu'un sans que la personne le sache, parce que c'est mon éthique professionnelle et personnelle.
J'avoue que je ne sais pas trop quoi répondre à ta question. Je me rappelle des moments de ma vie où je n'avais aucune confiance en moi, ni la conscience de ce que j'avais à l'intérieur de moi. Mais je ne me rappelle pas avoir été méfiante pour autant. Je ne savais pas donner ce que je ne savais pas avoir, c'est plutôt ça. Donc éteinte, en absence d'interaction, en fuite du monde. Alors, en fait, la réponse serait oui.
J'avoue que je ne sais pas trop quoi répondre à ta question. Je me rappelle des moments de ma vie où je n'avais aucune confiance en moi, ni la conscience de ce que j'avais à l'intérieur de moi. Mais je ne me rappelle pas avoir été méfiante pour autant. Je ne savais pas donner ce que je ne savais pas avoir, c'est plutôt ça. Donc éteinte, en absence d'interaction, en fuite du monde. Alors, en fait, la réponse serait oui.
Invité- Invité
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
Gallinago Imperialis a écrit:Je refuse moi de me méfier systématiquement, d'avoir peur.
En tout cas, ça, je le prends comme une belle réponse. Et je plussoie à mort. A nous-mêmes ou au monde, je n'arrive pas à décider...
Sempre Vivace- Messages : 97
Date d'inscription : 03/07/2013
Age : 57
Localisation : Paris
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
LOLmerci flower mais faudrai que j'arrive à me comprendre moi-même lol!
Oui c'est bien pour cela que quand on s'entend dire que l'on est compris par autrui, ca fait plaisir, mais ca reste d'une portée limitée ;-) Faut probablement comprendre plutôt "On vient de se rendre compte que nos profs de math respectifs nous ont soumis le même genre de problème insoluble en première lecture"
Je vois que ce "concept" qui plus est "linguistique" t’apparaît comme très artificiel. Que penser de la saveur dont tu parles ? :anxious:Est-ce que tu parles d'une sorte de prise de partie de notre part à notre construction ? D'un mécanisme intrinsèque à la construction du zèbre ? J'aimerais creuser ça avec toi si tu veux bien, et aussi comprendre toute la saveur du concept linguistique que tu évoques.
J'ai beaucoup de réticences à mêler la douance, la zebritude aux autres problèmes.
*D'abord parce que je ne suis pas testé.
Je ne peux donc au mieux que
-reformuler des problématiques entendues dans la bouche des autres et qui m'ont semblées pertinentes (mais je ne suis ni psy, ni confronté à suffisamment de surdoués pour vérifier quoique ce soit)
-partir du principe que je le serais et donc décréter mes ressentis, mon interprétation de ce que je suppose être mon propre fonctionnement, comme relevant d'un mécanisme plus ou moins lié à la douance.
Bref cela me semble très complexe, très hasardeux.
*Ensuite parce-que tout rapporter à la douance expose probablement au risque de se définir intégralement comme étant la douance. C'est probablement un élément d’interprétation mais ça ne peux il me semble être l'unique élément.
Sinon j'ai entendu dire par quelqu'un qui s'est révélé surdoué hétérogène que probablement il pourrait y avoir une meilleure compréhension précoce d'une forme de "pacte" social. Là ou il faut marteler le message pour certains afin qu'un concept prenne le relais de réflexes primaires, le surdoué comprendrait beaucoup plus vite. Il pourrait alors se retrouver dans une situation ou pour se comporter comme les autres, il devrait renoncer consciemment à ce qu'il a compris, tout en continuant à être soumis au message désormais devenu une simple redondance à ignorer. Cette situation pourrait bien conduire à faire des choix déconnectés de la réalité devenue en partie absconse, et favoriser l'ancrage de cette sensation d'étrangeté face aux autres.
Il est néanmoins certain que, en dehors du cas des surdoués, des messages relatifs au comportement social sont émis en permanence de la part de nombreux acteurs et que la qualité, la fréquence et la richesse de ces messages reçus varient probablement dans une grande mesure selon les individus. L’opportunité de les expérimenter afin de se les approprier doit aussi varier beaucoup. Donc il est probable qu'il surgisse de très grandes différences interindividuelles quand à la capacité et/ou la propension à être calculateur ou confiant.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
Sempre Vivace a écrit:Et la confiance, mon Dieu, comme c'est important. Avoir confiance c'est s'exposer à la traîtrise de l'autre, volontairement. Je vous choque peut-être en l'écrivant de cette façon là.
...
Je finis donc sur une question : le don de soi demande t il une confiance inoxydable dans sa propre solidité et la profusion de ce que l'on a à l'intérieur de soi ?
Tu ne me choques pas bien au contraire... (leadership de m^^de qu'on me demande toujours de prendre aussi et que je ne veux pas prendre... j'écoutais une chanson de Maître Gims qui dit "et tous ceux qui veulent prendre mon tel, allez leur dire que je ne suis pas leur modèle" c'est exactement ça. Je ne veux pas être un modèle, un gourou).
Je pratique le don de soi et pourtant.. je suis loin d'être solide. Je donne encore, et toujours. Ma psy me disait ce matin, que je ne suis qu'en position de celle qui donne dans ma vie. Comment changer ça ? J'ai personne qui veut, peut me donner, me nourrir (heureusement que j'ai 3 amis zèbres pour en rire, et que j'ai trouvé ce forum pour en parler !).
Invité- Invité
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
Aider dans les études à un ami, ou apprendre à compter à un enfant, quel est le but de ce don gratuit ? De la reconnaissance pour soi ? Un enfant ne vous dira jamais merci ou quoi que ce soi, s'il le dira c'est qu'il aura pris conscience d'être reconnaissant, et dire merci sera un mécanisme d'éducation. Hors déjà à cet âge pour lui c'est le plaisir de réciprocité et l'envie d'apprendre qu'on lui procure. Et vous qu'avez vous gagner autre que la reconnaissance ? Et bien c'est de voir l'enfant évoluer, ainsi que de transmettre une connaissance, ainsi que le contact. Lorsque l'enfant aura fait de longues études, vous pourrez être indirectement content de vous, vous qui aurez apporté une pierre à son édifice!
Pour un adulte se sera le même raisonnement, sans rentrer dans la reconnaissance et les mercis.
Bien sûre, il y aura toujours des moments d'incomparabilité de personnes, d'humeurs et motivations, de disputes même.
Un service , un don, c'est plus voir par la suite ce qu'à apporté positivement sur le plan communautaire cette gratuité.
Pour un adulte se sera le même raisonnement, sans rentrer dans la reconnaissance et les mercis.
Bien sûre, il y aura toujours des moments d'incomparabilité de personnes, d'humeurs et motivations, de disputes même.
Un service , un don, c'est plus voir par la suite ce qu'à apporté positivement sur le plan communautaire cette gratuité.
p'tit toutou- Messages : 264
Date d'inscription : 23/12/2012
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
Mary, je n'ai pas de réponse sur la recherche de ceux qui peuvent te donner la sensation de recevoir. Mon vécu m'a appris deux choses en la matière : je suis obligé d'avancer même si ceux qui sont autour de moi ont parfois l'impression que je creuse l'écart je m'aperçois qu'ils me nourrissent de plein de choses, leur confiance, leur désir d'être avec moi, de m'assurer de leur soutien, d'être heureux de ce que je réussis. Mes enfants m'ont donné quelque chose de très fort : ils m'ont dit récemment "tu es accessible". Exactement le contraire de ce que disait mon ex (qui est pourtant HQ 146 je ne sais pas si c'est THQ ou HQ qu'importe).
La deuxième chose c'est que je n'identifiais pas forcément le don des autres avant de ressentir leur apport en moi. De me laisser m'ouvrir sans me racornir dans ma vaine tentative à me cacher ou à me forcer à une normalité dans laquelle je suis nul (je me rappelle quand j'essayais d'apprendre à me comporter comme les autres dans les cocktails ça a été pitoyable :-). Dans les rapports amoureux c'est bien sûr plus compliqué, ou plus complexe, il y a tant de facettes émotionnelles et en lien avec le désir physique que le don a d'autres manifestations.
Ce que tu dis sur le leadership m'intéresse beaucoup ; je commence à construire à une vision de la chose autour de la responsabilité que mes enfants ont dû me forcer à intégrer. Je serais heureux d'en parler avec toi, peut-être sur un topic adapté.
Phil met le doigt sur quelque chose d'important que je formule en la formation d'un lien entre soi et une certaine idée que nous nous faisons de la communauté humaine. Je me dis souvent que je la vois davantage comme une utopie tirée d'un livre de fantasy mais je ne suis pas sûr d'avoir envie de changer. Je crois que je commence à formuler une sorte de foi dans l'histoire de l'humanité après avoir été d'un lucide cynisme pessimiste toute la première partie de ma vie. Peut-être est-ce aussi parce que je commence à apprendre à utiliser les leviers sociaux les plus misérables (les défauts des autres, un peu comme les arts martiaux qui utilisent la force de l'autre pour se défendre) pour faire ce que j'estime être bien. Que le Bien peut utiliser la force du Mal pour faire le Bien. Mouais... J'assume mais c'est encore du pur bisounours pas assez travaillé surtout... Tout ça pour dire que ton don Sandy est peut-être une façon de te réconcilier avec l'idée que tu te fais ce que doit être le monde. J'ai vaguement en tête que Qwerty l'a déjà dit de manière beaucoup plus élégante, mais vous ne m'en voudrez-pas ?
La deuxième chose c'est que je n'identifiais pas forcément le don des autres avant de ressentir leur apport en moi. De me laisser m'ouvrir sans me racornir dans ma vaine tentative à me cacher ou à me forcer à une normalité dans laquelle je suis nul (je me rappelle quand j'essayais d'apprendre à me comporter comme les autres dans les cocktails ça a été pitoyable :-). Dans les rapports amoureux c'est bien sûr plus compliqué, ou plus complexe, il y a tant de facettes émotionnelles et en lien avec le désir physique que le don a d'autres manifestations.
Ce que tu dis sur le leadership m'intéresse beaucoup ; je commence à construire à une vision de la chose autour de la responsabilité que mes enfants ont dû me forcer à intégrer. Je serais heureux d'en parler avec toi, peut-être sur un topic adapté.
Phil met le doigt sur quelque chose d'important que je formule en la formation d'un lien entre soi et une certaine idée que nous nous faisons de la communauté humaine. Je me dis souvent que je la vois davantage comme une utopie tirée d'un livre de fantasy mais je ne suis pas sûr d'avoir envie de changer. Je crois que je commence à formuler une sorte de foi dans l'histoire de l'humanité après avoir été d'un lucide cynisme pessimiste toute la première partie de ma vie. Peut-être est-ce aussi parce que je commence à apprendre à utiliser les leviers sociaux les plus misérables (les défauts des autres, un peu comme les arts martiaux qui utilisent la force de l'autre pour se défendre) pour faire ce que j'estime être bien. Que le Bien peut utiliser la force du Mal pour faire le Bien. Mouais... J'assume mais c'est encore du pur bisounours pas assez travaillé surtout... Tout ça pour dire que ton don Sandy est peut-être une façon de te réconcilier avec l'idée que tu te fais ce que doit être le monde. J'ai vaguement en tête que Qwerty l'a déjà dit de manière beaucoup plus élégante, mais vous ne m'en voudrez-pas ?
Sempre Vivace- Messages : 97
Date d'inscription : 03/07/2013
Age : 57
Localisation : Paris
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
Sempre Vivace a écrit: je suis obligé d'avancer même si ceux qui sont autour de moi ont parfois l'impression que je creuse l'écart je m'aperçois qu'ils me nourrissent de plein de choses, leur confiance, leur désir d'être avec moi, de m'assurer de leur soutien, d'être heureux de ce que je réussis.
Moi, chaque fois que je me vis, que je creuse l'écart, j'ai toujours trouvé quelqu'un dans mon entourage proche pour me ramener illico presto à ras de terre (la dernière, ma fille, qui pensait que ZC était une secte ). Sinon, oui, ils m'apportent leur désir d'être avec moi (mouais... pour certains, je commence très sérieusement à douter quand même.. et pas des plus éloignés).
Sempre Vivace a écrit: me laisser m'ouvrir sans me racornir dans ma vaine tentative à me cacher ou à me forcer à une normalité dans laquelle je suis nul (je me rappelle quand j'essayais d'apprendre à me comporter comme les autres dans les cocktails ça a été pitoyable :-). Dans les rapports amoureux c'est bien sûr plus compliqué, ou plus complexe, il y a tant de facettes émotionnelles et en lien avec le désir physique que le don a d'autres manifestations.
mdr les cocktails mondains (j'ai appris depuis à faire bonne figure mais.... pas plus de 20 mn après, ça me gave et ça se voit !). Pour les relations amoureuses, je peux pas me plaindre qu'on ne veuille pas faire de don de soi avec moi (ni qu'on me poursuive pour que je fasse don de moi aux autres). Mais comme ce n'est pas ce que je recherche...
Sempre Vivace a écrit: je commence à construire à une vision de la chose autour de la responsabilité que mes enfants ont dû me forcer à intégrer. Je serais heureux d'en parler avec toi, peut-être sur un topic adapté.
Pourquoi pas ? :)Je suis un manager, un leader. J'arrive à fédérer, motiver (au prix d'un effort monumental de ma part et d'une déperdition énorme d'énergie). L'envers de la médaille c'est la fatigue intense, et ce subtil goût de dyssynchronie (n'oublions pas que je suis Candy à l'intérieur) qui me fait m'arrêter parfois et d'un coup me dire que ce n'est pas moi, et que c'est vain tout ça. Que ça ne sert à rien.. (car une fois que je serais partie du service, il va se remettre à ronronner comme avant et perdre les avancées obtenues). La lucidité tue le leadership.
Invité- Invité
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
J'ai le même problème. Après de longues réflexions, j'en suis arrivée à la "solution" suivante:
- je donne pour donner (sans rien attendre en retour)
- je donne en attendant un retour (éventuellement moindre que mon "don", mais si le déséquilibre est trop grand, la relation toxique guette!!!).
Je suis généreuse de nature, j'aime partager, débattre... Mais à un moment, ça ne sert ni moi, ni la personne de me laisser "manger".
- je donne pour donner (sans rien attendre en retour)
- je donne en attendant un retour (éventuellement moindre que mon "don", mais si le déséquilibre est trop grand, la relation toxique guette!!!).
Je suis généreuse de nature, j'aime partager, débattre... Mais à un moment, ça ne sert ni moi, ni la personne de me laisser "manger".
Invité- Invité
Cela fait drôlement écho
Je vois ce dont tu parles.
J'ai souvent ressenti la même chose.
A chaque fois que j'ai une amitié, je constate que c'est par intérêt. Je me retrouve à devoir poser mes limites tellement c'est trop de leur part.
Au début, je ne vois pas le mal car ça me fait vraiment plaisir de rendre service ou inviter et je ne cherche pas à avoir quoi que ce soit en retour car je suis habituée à trouver mes solutions toute seule (enfin que avec mon mari).
Viens les soucis lorsque cela devient trop envahissant car ils demandent toujours plus, toujours trop et quand, parfois, je ne peux faire autrement que de demander un retour car je ne peux faire autrement, je n'ai aucun retour.
A ce moment, je perds confiance aux autres. Et ensuite, quand je pose mes limites, ils le prennent mal et me disent qu'ils sont en colère ou déçus de mon comportement. Que je suis bizarre et qu'ils ne veulent plus faire d'effort ou me parler. Que j'ai dépassé les bornes.
Désormais, cependant, quand j'ai de belles personnes qui ne demandent rien en retour, je pense souvent " whaou, ça existe quand même !"
Qu'elle chance !
Bon j'avoue il n'y en a pas beaucoup pour le moment.
J'espère t'avoir apporter un peu de soutien.
Bon courage.
J'ai souvent ressenti la même chose.
A chaque fois que j'ai une amitié, je constate que c'est par intérêt. Je me retrouve à devoir poser mes limites tellement c'est trop de leur part.
Au début, je ne vois pas le mal car ça me fait vraiment plaisir de rendre service ou inviter et je ne cherche pas à avoir quoi que ce soit en retour car je suis habituée à trouver mes solutions toute seule (enfin que avec mon mari).
Viens les soucis lorsque cela devient trop envahissant car ils demandent toujours plus, toujours trop et quand, parfois, je ne peux faire autrement que de demander un retour car je ne peux faire autrement, je n'ai aucun retour.
A ce moment, je perds confiance aux autres. Et ensuite, quand je pose mes limites, ils le prennent mal et me disent qu'ils sont en colère ou déçus de mon comportement. Que je suis bizarre et qu'ils ne veulent plus faire d'effort ou me parler. Que j'ai dépassé les bornes.
Désormais, cependant, quand j'ai de belles personnes qui ne demandent rien en retour, je pense souvent " whaou, ça existe quand même !"
Qu'elle chance !
Bon j'avoue il n'y en a pas beaucoup pour le moment.
J'espère t'avoir apporter un peu de soutien.
Bon courage.
Saturne25- Messages : 13
Date d'inscription : 05/04/2023
Age : 44
Localisation : Maine et Loire
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
c'est mon avis perso mais Je crois que c'est pas uniquement une question de gentillesse. toutes les sociétés fonctionnent pas comme ca. par contre la société francaise oui et les sociétés occidentales dans les grandes villes
- on s'interesse a toi que ce que tu peux apporter immediatement (j'insiste sur le immediatement) oublie les amitiés sinceres. court termisme dans les echanges comme tout dans notre société. les gens veulent tout tout de suite, aucune patience ou effort
- les gens tres altruistes (trop gentil ?) sont vus comme des idiots car ils donnent sans rien demander en echange
l'altruisme existe dans la nature meme entre plantes. cela a ete prouvé
https://www.visiontimes.fr/savoir/nature/vie-secrete-arbres-habitudes-communautaires-altruistes-foret
- en france on te juge parfois au premier abord par les fringues que tu portes, la voiture etc. certaines personnes ne vivent que par l'apparence au point d'en etre ridicules. le marketing joue a fond la dessus en poussant a la consommation a outrance. les personnes les plus snobs que j'ai rencontré sont parfois pas de la haute société
dans d'autres sociétes plus primitives (ou les villages), la propriété est plus collective (cooperative agricole par exemple) et les gens t'aident sans rien demander en retour. par contre toi si tu en as l'occasion plus tard d'aider un membre du village, il est attendu que tu les aides.
c'est meme un choc culturel car les gens sont tres gentils et certains services ne sont pas facturés (c'est inimaginbale en france ou occident). a partir du moment ou tu aides un membre du village ou tribu tu es integré dans un systeme collectif. les gens sont tres gentils et une vie relativement simple
en france, effectivement il y a une pression a rendre en retour (c'est pas toujours possible ou les gens en ont pas les moyens)
en fait en tribu c'est chacun selon ses moyens. c'est le mode de fonctionnement anthropologique de la tribu et famille selon moi
l'altruisme (forme de gentillesse ) y est bien vu.
mais actuellement dans la societé narcissique (culte de la marchandise) et materialiste occidentale tout est regi par le rapport marchand immediat
par ailleurs le chef du village, quand il satisfait plus le village ou tribu, il redevient un quidam et perd tous ses privileges
etre gentil ou altruiste n'est pas un defaut en soi, c'est juste qu'il faut comprendre le fonctionnement des sociétés occidentales individualistes , materialistes et narcissiques.
personnellement je trouve que nos sociétés ont trop versé dans l'individualisme, le narcissisme et le materialisme (mais c'est la société americaine de l'hyperconsommation qui en est responsable). au etats unis tu dois avoir un credit score, les malls a l'americaine se sont generalisées (palais de la consommation a outrance), aucun transport public (meme train) tout est payant (meme les parcs) rien n'est gratuit meme par rapport a la France il y a une difference.
- on s'interesse a toi que ce que tu peux apporter immediatement (j'insiste sur le immediatement) oublie les amitiés sinceres. court termisme dans les echanges comme tout dans notre société. les gens veulent tout tout de suite, aucune patience ou effort
- les gens tres altruistes (trop gentil ?) sont vus comme des idiots car ils donnent sans rien demander en echange
l'altruisme existe dans la nature meme entre plantes. cela a ete prouvé
https://www.visiontimes.fr/savoir/nature/vie-secrete-arbres-habitudes-communautaires-altruistes-foret
- en france on te juge parfois au premier abord par les fringues que tu portes, la voiture etc. certaines personnes ne vivent que par l'apparence au point d'en etre ridicules. le marketing joue a fond la dessus en poussant a la consommation a outrance. les personnes les plus snobs que j'ai rencontré sont parfois pas de la haute société
dans d'autres sociétes plus primitives (ou les villages), la propriété est plus collective (cooperative agricole par exemple) et les gens t'aident sans rien demander en retour. par contre toi si tu en as l'occasion plus tard d'aider un membre du village, il est attendu que tu les aides.
c'est meme un choc culturel car les gens sont tres gentils et certains services ne sont pas facturés (c'est inimaginbale en france ou occident). a partir du moment ou tu aides un membre du village ou tribu tu es integré dans un systeme collectif. les gens sont tres gentils et une vie relativement simple
en france, effectivement il y a une pression a rendre en retour (c'est pas toujours possible ou les gens en ont pas les moyens)
en fait en tribu c'est chacun selon ses moyens. c'est le mode de fonctionnement anthropologique de la tribu et famille selon moi
l'altruisme (forme de gentillesse ) y est bien vu.
mais actuellement dans la societé narcissique (culte de la marchandise) et materialiste occidentale tout est regi par le rapport marchand immediat
par ailleurs le chef du village, quand il satisfait plus le village ou tribu, il redevient un quidam et perd tous ses privileges
etre gentil ou altruiste n'est pas un defaut en soi, c'est juste qu'il faut comprendre le fonctionnement des sociétés occidentales individualistes , materialistes et narcissiques.
personnellement je trouve que nos sociétés ont trop versé dans l'individualisme, le narcissisme et le materialisme (mais c'est la société americaine de l'hyperconsommation qui en est responsable). au etats unis tu dois avoir un credit score, les malls a l'americaine se sont generalisées (palais de la consommation a outrance), aucun transport public (meme train) tout est payant (meme les parcs) rien n'est gratuit meme par rapport a la France il y a une difference.
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: être (trop?) gentille et (trop?) donner aux autres
bonjour sandy
Connais tu tes besoins?.....
Si tu donnes car c'est naturel c'est que tu es humaine, si certains en profitent et se moquent de toi laisse les, tu leurs donne plus un point c'est tout, ils ont eu leur chance!, mais ne culpabilise pas.
En effet ne soit pas gentille pour être aimé ou accepté, soi toi même et affirme toi!, apprend à dire non! .
Pour ma part je suis pas gentil mais cool et le coeur sur la main, même si avec le temps
je suis plus regardant, en effet ya tellement de gens profiteur malveillant qu'un tri s'impose!;
Exemple de comment je donne.
Si je vois quelqu'un dans un rayon une mamie ou autre qui n'arrive pas attraper un pot de confiture, tu aides, pareil si quelqu'un arrive pas à monter son cady dans la voiture ou en haut de la marche d'escalier, ça mange pas de pain.
Ensuite si c'est pour faire des travaux dans une maison, la bien entendu je suis regardant, ya un investissement émotionnelle quelque part et apprendre à connaître l'autre est de bon sens.
Donc de facto tout dépend du comment tu donnes et quoi! ...
Encore un autre exemple du à ma subjectivité sociale, les commerçants, ceux la je les aimes pas trop, ya plus de respects
aujourd'hui, ya que le fric qui compte le capitalisme à ronger leurs humanité leur cerveaux quoi lol, donc eux la je les aimes pas,
les restaurateurs et les bars pour bcp ils n'auront plus rien, c'est la course au fric dégueux!.
Si je vois un marginal qui fait la manche, un sourire et parfois une pièce si je peux, il ya des tas de façon de donner, être bénévole,
je l'ai été au resto du coeur un temps, par exemple.
En espérant que ça t'aide un peux.
Connais tu tes besoins?.....
Si tu donnes car c'est naturel c'est que tu es humaine, si certains en profitent et se moquent de toi laisse les, tu leurs donne plus un point c'est tout, ils ont eu leur chance!, mais ne culpabilise pas.
En effet ne soit pas gentille pour être aimé ou accepté, soi toi même et affirme toi!, apprend à dire non! .
Pour ma part je suis pas gentil mais cool et le coeur sur la main, même si avec le temps
je suis plus regardant, en effet ya tellement de gens profiteur malveillant qu'un tri s'impose!;
Exemple de comment je donne.
Si je vois quelqu'un dans un rayon une mamie ou autre qui n'arrive pas attraper un pot de confiture, tu aides, pareil si quelqu'un arrive pas à monter son cady dans la voiture ou en haut de la marche d'escalier, ça mange pas de pain.
Ensuite si c'est pour faire des travaux dans une maison, la bien entendu je suis regardant, ya un investissement émotionnelle quelque part et apprendre à connaître l'autre est de bon sens.
Donc de facto tout dépend du comment tu donnes et quoi! ...
Encore un autre exemple du à ma subjectivité sociale, les commerçants, ceux la je les aimes pas trop, ya plus de respects
aujourd'hui, ya que le fric qui compte le capitalisme à ronger leurs humanité leur cerveaux quoi lol, donc eux la je les aimes pas,
les restaurateurs et les bars pour bcp ils n'auront plus rien, c'est la course au fric dégueux!.
Si je vois un marginal qui fait la manche, un sourire et parfois une pièce si je peux, il ya des tas de façon de donner, être bénévole,
je l'ai été au resto du coeur un temps, par exemple.
En espérant que ça t'aide un peux.
scorame- Messages : 259
Date d'inscription : 13/11/2017
Localisation : LANDES
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