De l'intérêt de l'écriture ?
+13
ortolan
Sun Simiao
Lorelei
Ponds
Stauk
Lanvert
Loxosceles
Parenthèse
nicolas.a
Fifrelin
Belena
Firemane
Pieyre
17 participants
Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: J'écris
Page 4 sur 4
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
You're so NOT alone about this.J'oscille constamment entre la satisfaction d'être différente et l'insatisfaction de ne pas faire partie du troupeau.
Firemane- Messages : 595
Date d'inscription : 19/06/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
C'est une règle sociale : le succès ne va pas aux méritants mais aux adaptatifs. De même, une autre règle psycho-sociologique est que tout humain a un besoin d'intégration et de socialisation. Il est donc normal d'en souffrir.
Moi aussi j'en ai souffert, et il m'arrive encore d'envier ces gens que je méprise pourtant profondément pour leur bêtise et leur médiocrité, parce que ce serait en effet tellement plus facile d'être comme eux... Mais on est comme on est, aurait dit Lapalisse, et renoncer à nos particularités, c'est renoncer à notre être. Peut-être que c'est en cultivant une certaine démarche spirituelle que je suis arrivé à me détacher de tout ça, et aussi par certains amis, qui m'ont aidé à comprendre qu'on est entièrement soi-même ou pas du tout soi-même, quand on est hors des normes. Se fondre dans le troupeau serait s'y dissoudre, pour des gens comme nous.
Et en cultivant ce détachement spirituel, j'ai peut-être aussi alimenté et facilité mon rejet du monde éditorial. Mais j'ai toujours eu un certain côté ermite (ce qui me fait toujours penser à la lettre de Pagnol dans "Le château de ma mère", le film en l'occurrence).
Moi aussi j'en ai souffert, et il m'arrive encore d'envier ces gens que je méprise pourtant profondément pour leur bêtise et leur médiocrité, parce que ce serait en effet tellement plus facile d'être comme eux... Mais on est comme on est, aurait dit Lapalisse, et renoncer à nos particularités, c'est renoncer à notre être. Peut-être que c'est en cultivant une certaine démarche spirituelle que je suis arrivé à me détacher de tout ça, et aussi par certains amis, qui m'ont aidé à comprendre qu'on est entièrement soi-même ou pas du tout soi-même, quand on est hors des normes. Se fondre dans le troupeau serait s'y dissoudre, pour des gens comme nous.
Et en cultivant ce détachement spirituel, j'ai peut-être aussi alimenté et facilité mon rejet du monde éditorial. Mais j'ai toujours eu un certain côté ermite (ce qui me fait toujours penser à la lettre de Pagnol dans "Le château de ma mère", le film en l'occurrence).
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Firemane a écrit:You're so NOT alone about this.J'oscille constamment entre la satisfaction d'être différente et l'insatisfaction de ne pas faire partie du troupeau.
Je me doute. Globalement, j'arrive quand même à sympathiser. Mais je ne supporte pas, et de moins en moins, quand il y a trop de monde, trop de bruit autour de moi. Bizarrement, ça ne m'empêche ni d'enseigner, ni de faire des dédicaces mais j'ai ma théorie sur la question : les enfants ne me mettent pas mal à l'aise, les ado non plus à de rares exceptions. Alors que je n'aime pas être entourée d'adultes (encore que je supporte d'être dans le métro ou dans le train (j'aime bien y lire si les voyageurs se taisent). J'y suis plus à l'aise que...dans une fête. )
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Moi je ne suis pas adulte.Marion79 a écrit: les enfants ne me mettent pas mal à l'aise, les ado non plus à de rares exceptions. Alors que je n'aime pas être entourée d'adultes
Café ?
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Marion79 a écrit:
Je veux bien. Merci !
C'est une invitation à prendre un café en live, pas un café virtuel. Je bois jamais de cafés virtuels.
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Tu as toute mon admiration Marion79, c'est courageux de t'investir à 100% dans ta passion. J'écris aussi, partout chez moi trainent d'indénombrables écrits laissés en suspens, depuis des années pour certains. Je conserve mes vieux ordinateurs comme des trésors. J'ai passé beaucoup de temps à réfléchir à mes nouvelles (contemporaines pour la plupart) mais sans agir. Du coup quand j'ai décidé de m'y remettre, j'ai accouché de certaines nouvelles en très peu de temps, une nuit, une nouvelle. La plupart, nichées, dans mon esprit depuis des plombes. Et, pour la première fois de ma vie, j'ai "osé" envoyer cet été une de mes nouvelles à un concours....malheureusement, ma tête de linotte aidante, j'ai oublié de "vérifier" le nombre de caractères....et comme les règles sont les règles, ma nouvelle, un "chouia" trop longue, ne pourra concourir. Que cela me serve de leçon pour le prochain :-). Je pense que passer par la case "concours" est indispensable.
La perspective d'être lu devient "limite" excitante pour moi qui n'ai jamais osé "faire lire". A présent, j'ai l'envie suprême de savoir ce que les comités de lecture, aussi humbles soient-ils, vont en penser. Première, dernière, à travailler ou carrément à l'ouest. Il n'est pas facile de se confronter à cette peur du "jugement" mais cela est utile, quoi qu'il advienne. Je te souhaite de continuer de tenter de vivre de ce que tu écris, et d'avoir le privilège d'être lu car c'est l'objectif. Ne nous le cachons pas, les personnes qui écrivent uniquement pour elles-mêmes ne courent pas les maisons d'édition, ni les concours. Je suis très admirative. Ton post est très inspirant pour moi.
La perspective d'être lu devient "limite" excitante pour moi qui n'ai jamais osé "faire lire". A présent, j'ai l'envie suprême de savoir ce que les comités de lecture, aussi humbles soient-ils, vont en penser. Première, dernière, à travailler ou carrément à l'ouest. Il n'est pas facile de se confronter à cette peur du "jugement" mais cela est utile, quoi qu'il advienne. Je te souhaite de continuer de tenter de vivre de ce que tu écris, et d'avoir le privilège d'être lu car c'est l'objectif. Ne nous le cachons pas, les personnes qui écrivent uniquement pour elles-mêmes ne courent pas les maisons d'édition, ni les concours. Je suis très admirative. Ton post est très inspirant pour moi.
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Stauk a écrit:Marion79 a écrit:
Je veux bien. Merci !
C'est une invitation à prendre un café en live, pas un café virtuel. Je bois jamais de cafés virtuels.
Si tu habites à l'autre bout de la France, ça ne va pas être pratique à moins que je fasse des dédicaces dans le coin un de ces jours.
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Marion79 a écrit:Si tu habites à l'autre bout de la France, ça ne va pas être pratique à moins que je fasse des dédicaces dans le coin un de ces jours.Stauk a écrit:C'est une invitation à prendre un café en live, pas un café virtuel. Je bois jamais de cafés virtuels.Marion79 a écrit:
Je veux bien. Merci !
C'est vrai .. mais si j'habites à coté, ça ne sera peut être pas pratique non plus :-P
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
soso a écrit:Tu as toute mon admiration Marion79, c'est courageux de t'investir à 100% dans ta passion. J'écris aussi, partout chez moi trainent d'indénombrables écrits laissés en suspens, depuis des années pour certains. Je conserve mes vieux ordinateurs comme des trésors. J'ai passé beaucoup de temps à réfléchir à mes nouvelles (contemporaines pour la plupart) mais sans agir. Du coup quand j'ai décidé de m'y remettre, j'ai accouché de certaines nouvelles en très peu de temps, une nuit, une nouvelle. La plupart, nichées, dans mon esprit depuis des plombes. Et, pour la première fois de ma vie, j'ai "osé" envoyer cet été une de mes nouvelles à un concours....malheureusement, ma tête de linotte aidante, j'ai oublié de "vérifier" le nombre de caractères....et comme les règles sont les règles, ma nouvelle, un "chouia" trop longue, ne pourra concourir. Que cela me serve de leçon pour le prochain :-). Je pense que passer par la case "concours" est indispensable.
La perspective d'être lu devient "limite" excitante pour moi qui n'ai jamais osé "faire lire". A présent, j'ai l'envie suprême de savoir ce que les comités de lecture, aussi humbles soient-ils, vont en penser. Première, dernière, à travailler ou carrément à l'ouest. Il n'est pas facile de se confronter à cette peur du "jugement" mais cela est utile, quoi qu'il advienne. Je te souhaite de continuer de tenter de vivre de ce que tu écris, et d'avoir le privilège d'être lu car c'est l'objectif. Ne nous le cachons pas, les personnes qui écrivent uniquement pour elles-mêmes ne courent pas les maisons d'édition, ni les concours. Je suis très admirative. Ton post est très inspirant pour moi.
Bonsoir. C'est gentil, mais je ne pense pas m'y investir à 100%. Surtout, j'y suis à fond depuis janvier 2013. Je ne sais plus trop ce que je faisais de mon temps libre avant J'ai joué à WoW, tenu un blog, beaucoup lu...J'ai passé l'agrégation, enseigné à 80 km de chez moi, et sûrement fait d'autres trucs. Il y a une période, de 2003 à 2013, une décennie entière, où j'ai cessé d'écrire.
Depuis, je suis lancée.
J'ai honte : parmi les autres trucs, j'ai eu une fille. Comment ai-je pu oublier ? Quelle mère indigne je suis !
Mais non, en fait, je ne m'investis pas à 100%.
J'ai envoyé mes nouvelles à des appels à textes. Les concours, certains sont truqués, d'autres ne le sont pas, mais comment savoir ? Alors que les appels à textes, les maisons d'édition sont demandeuses. On n'est pas sûr de répondre à leurs critères mais ça vaut le coup d'essayer. Nutty Sheep, le Carnet à Spirales, Anyway Editions, par exemple, cherchent des nouvelles actuellement. Je ne pense pas pouvoir en vivre un jour. Je verrai bien. Mais être lue, c'est déjà bien (même si le mieux est l'ennemi du bien).
Et quoi qu'il en soit, je continue mon long voyage sans bien savoir où il me mènera. Mais il y a un an, mon roman n'était même pas écrit !
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Stauk a écrit:Marion79 a écrit:Si tu habites à l'autre bout de la France, ça ne va pas être pratique à moins que je fasse des dédicaces dans le coin un de ces jours.Stauk a écrit:C'est une invitation à prendre un café en live, pas un café virtuel. Je bois jamais de cafés virtuels.Marion79 a écrit:
Je veux bien. Merci !
C'est vrai .. mais si j'habites à coté, ça ne sera peut être pas pratique non plus :-P
Le café virtuel, non, mais le café numérique, ça ne te dit pas ?
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Le café numérique :
Alors que le café virtuel est soluble dans l'air.
krapopithèque a écrit:01100011 01100001 01100110 11000011 10101001
Alors que le café virtuel est soluble dans l'air.
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Mmmm ... bon j'ai pas vraiment le temps d'essayer de trouver ce que donne en ascii ou en hexadécimal les octets postés par krapopithèque
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Stauk a écrit:Mmmm ... bon j'ai pas vraiment le temps d'essayer de trouver ce que donne en ascii ou en hexadécimal les octets postés par krapopithèque
Un café noir sans sucre.
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Ce soir, j'ai pris deux résolutions :
- virer la directrice éditoriale auteure de "J'ai 40 piges et je vais sur Meetic" de mes contacts Facebook. Elle se vantait sur la page d'un écrivain qu'elle, au moins, n'a pas besoin de faire sa promo pour que son bouquin se vende. C'est un Best seller paru chez un grand éditeur ; il sortira bientôt en poche, et patati et patata.
Je me suis dit : au fait, pourquoi m'infliger ça ? Hop ! Aussitôt dit, aussitôt fait. J'ai viré l'Auteure de mes contacts avant qu'elle nous ponde le plus grand roman du XXIe s., "Je suis toujours sur Meetic et j'ai pris du poids."
- J'ai décidé de signer avec la petite maison d'édition sympa qui me tend les bras pour mon roman. Ce ne sera sans doute pas un Best seller mais
Je crois que ce soir, j'ai avancé.
- virer la directrice éditoriale auteure de "J'ai 40 piges et je vais sur Meetic" de mes contacts Facebook. Elle se vantait sur la page d'un écrivain qu'elle, au moins, n'a pas besoin de faire sa promo pour que son bouquin se vende. C'est un Best seller paru chez un grand éditeur ; il sortira bientôt en poche, et patati et patata.
Je me suis dit : au fait, pourquoi m'infliger ça ? Hop ! Aussitôt dit, aussitôt fait. J'ai viré l'Auteure de mes contacts avant qu'elle nous ponde le plus grand roman du XXIe s., "Je suis toujours sur Meetic et j'ai pris du poids."
- J'ai décidé de signer avec la petite maison d'édition sympa qui me tend les bras pour mon roman. Ce ne sera sans doute pas un Best seller mais
Je crois que ce soir, j'ai avancé.
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Je suis super naïve parfois, jamais j'aurai imaginé que les concours étaient truqués??! Merci pour les infos, je n'avais pas pensé aux appels à texte. C'est une idée à creuser. Enfin je vais pas trop creuser quand même parce qu'à force de "creuser", je ne poste rien..., je me dis demain, après demain, la semaine prochaine. J'ai 3/4 nouvelles que j'adore, qui sont modifiées, remodifiées et re-re-modifiées, bref mes favorites, mon soucis c'est qu'à chaque fois que je m'y replonge, je trouve toujours des améliorations à faire, du coup j'ai jamais l'impression que c'est terminé. Alors je poste pas. En même temps c'est un pur plaisir, je vois pas le temps passer, des heures et des heures et des heures sans problèmes dans le guidon. Certains écrits sont anciens mais je suis débutante en tant que : "Ouai quand même, j'aimerai bien savoir ce que le monde de l'écriture pense de mes nouvelles". Je ne pense pas non plus en vivre, ni même avoir la prétention d'être lu pour l'instant. Arff, ça me démange trop de savoir . J'ai aussi un autre métier à coté, mais pas aussi passionnant ;-). Inspirant ceci étant. Quoi de plus passionnant qu'un ordi, un thé et une histoire à raconter franchement?!Marion79 a écrit: J'ai envoyé mes nouvelles à des appels à textes. Les concours, certains sont truqués, d'autres ne le sont pas, mais comment savoir ? Alors que les appels à textes, les maisons d'édition sont demandeuses. On n'est pas sûr de répondre à leurs critères mais ça vaut le coup d'essayer. Nutty Sheep, le Carnet à Spirales, Anyway Editions, par exemple, cherchent des nouvelles actuellement. Je ne pense pas pouvoir en vivre un jour. Je verrai bien. Mais être lue, c'est déjà bien (même si le mieux est l'ennemi du bien).
Et quoi qu'il en soit, je continue mon long voyage sans bien savoir où il me mènera. Mais il y a un an, mon roman n'était même pas écrit !
Ce sont les voyages où tu ne sais pas trop où ils vont te mener qui sont les plus intéressants (souvent) ;-) Tout est possible :-).Marion79 a écrit: Et quoi qu'il en soit, je continue mon long voyage sans bien savoir où il me mènera. Mais il y a un an, mon roman n'était même pas écrit !
Perso je ne pense pas à un roman, j'aime tellement tellement mettre en lumière pleins de personnages ou personnalités différentes qu'il me faudrait une très forte intuition puis une très grande inspiration pour partir sur des pages, des pages et des pages avec les mêmes protagonistes. Un livre de nouvelles, c'est l'objectif "suprême" pour moi. Petit pas à petit pas. On verra :-).
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Les éditions "Le Carnet à spirales" cherchent des recueils de nouvelles (environ 12 nouvelles et 30000 mots en tout) avant le 30 novembre. Tu ne perdrais rien à essayer.
Je ne pensais pas réussir à écrire un roman. C'est vrai qu'il faut aimer ses protagonistes, ou au moins quelques-uns. Et plus on avance dans l'écriture, plus on s'y attache.
J'ai participé à plusieurs concours et un, au moins, était truqué : résultats parus avec un mois d'avance et lauréats déjà publiés par cette maison d'édition. Du coup, j'ai bien compris l'effet publicitaire de la chose :
1 - On annonce un concours. Ça fait le buzz. Ça met l'accent sur la publication du recueil de nouvelles collectif, les 12 nouvelles ayant déjà été sélectionnées en amont.
2- On reçoit les nouvelles de 300 candidats. On ne les lit même pas. À quoi bon ?
3- On écrit un mois plus tard sur sa page officielle, sans prendre le temps d'envoyer un mail aux concurrents : Nous avons reçu plus de 300 nouvelles cette année. Le niveau était élevé. Vous étiez très talentueux, mais nous ne pouvions pas publier 10 recueils de nouvelles. Le jury a dû se résoudre, la mort dans l'âme, à publier 12 nouvelles seulement, celles qui nous semblaient les meilleures.
4- On espère que parmis les 300 pigeonnés, plus d'une centaine aura la curiosité d'acheter le recueil pour voir qui a gagné, car ça doit vraiment être excellent !
Superbe combine, pas vrai ?
Je ne pensais pas réussir à écrire un roman. C'est vrai qu'il faut aimer ses protagonistes, ou au moins quelques-uns. Et plus on avance dans l'écriture, plus on s'y attache.
J'ai participé à plusieurs concours et un, au moins, était truqué : résultats parus avec un mois d'avance et lauréats déjà publiés par cette maison d'édition. Du coup, j'ai bien compris l'effet publicitaire de la chose :
1 - On annonce un concours. Ça fait le buzz. Ça met l'accent sur la publication du recueil de nouvelles collectif, les 12 nouvelles ayant déjà été sélectionnées en amont.
2- On reçoit les nouvelles de 300 candidats. On ne les lit même pas. À quoi bon ?
3- On écrit un mois plus tard sur sa page officielle, sans prendre le temps d'envoyer un mail aux concurrents : Nous avons reçu plus de 300 nouvelles cette année. Le niveau était élevé. Vous étiez très talentueux, mais nous ne pouvions pas publier 10 recueils de nouvelles. Le jury a dû se résoudre, la mort dans l'âme, à publier 12 nouvelles seulement, celles qui nous semblaient les meilleures.
4- On espère que parmis les 300 pigeonnés, plus d'une centaine aura la curiosité d'acheter le recueil pour voir qui a gagné, car ça doit vraiment être excellent !
Superbe combine, pas vrai ?
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
C'est injuste voir vraiment dégueulasse (si la modération me le permets), d'autant plus que la plupart des concours précisent bien souvent la mention "ouvert aux candidats non déjà publiés".
Exactement pigeonnés oui! Des heures et des heures, sans compter l'impression en dix exemplaires, le petit espoir en postant, tout ça pour finir "non lus" dans une poubelle "très très talentueuse"...
Certains demandent des frais de "dossier" plus ou moins justifiés, il y a de grosses différences selon les concours. En fait, les frais de dossiers des candidats payent le prix sur certains concours, lorsque prix il y a. Quelle générosité envers les auteurs-amateurs! :-). Bon c'est le jeu en même temps, il faut s'y prêter.
Je compte tenter le Emile-Mosely l'année prochaine. Trop tard pour cette année. J'ai écris une nouvelle avec la région Mosellane en arrière plan, en pensant à ce concours en particulier. Une de mes plus jolies (selon mon avis super méga pas objectif )
J'aime mes personnages aussi, même si eux et moi nous nous quittons relativement rapidement, une nouvelle n'étant pas un roman mais j'ai mes petits favoris . Du coup quand j'en ai un qui me manque, je l'intègre parfois dans une nouvelle "nouvelle" pour une nouvelle "aventure" . Qui sait l'un d'entre eux m'inspirera peut-être un jour un roman. Bref tu sais de quoi je parle c'est cool. J'irais voir le site du "carnet à spirales", avant fin novembre c'est carrément jouable
Exactement pigeonnés oui! Des heures et des heures, sans compter l'impression en dix exemplaires, le petit espoir en postant, tout ça pour finir "non lus" dans une poubelle "très très talentueuse"...
Certains demandent des frais de "dossier" plus ou moins justifiés, il y a de grosses différences selon les concours. En fait, les frais de dossiers des candidats payent le prix sur certains concours, lorsque prix il y a. Quelle générosité envers les auteurs-amateurs! :-). Bon c'est le jeu en même temps, il faut s'y prêter.
Je compte tenter le Emile-Mosely l'année prochaine. Trop tard pour cette année. J'ai écris une nouvelle avec la région Mosellane en arrière plan, en pensant à ce concours en particulier. Une de mes plus jolies (selon mon avis super méga pas objectif )
J'aime mes personnages aussi, même si eux et moi nous nous quittons relativement rapidement, une nouvelle n'étant pas un roman mais j'ai mes petits favoris . Du coup quand j'en ai un qui me manque, je l'intègre parfois dans une nouvelle "nouvelle" pour une nouvelle "aventure" . Qui sait l'un d'entre eux m'inspirera peut-être un jour un roman. Bref tu sais de quoi je parle c'est cool. J'irais voir le site du "carnet à spirales", avant fin novembre c'est carrément jouable
Dernière édition par soso le Ven 30 Sep 2016 - 0:46, édité 1 fois (Raison : Précision)
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
http://www.dedefensa.org/article/poe-et-baudelaire-face-a-lerreur-americaine
Je ne résiste pas à poster ici ce lien qui à mon sens illustre et éclaire bien certains aspects de notre discussion, sur les ravages de l'esprit moderniste, du progrès, du mercantilisme, notamment à la fin avec cette citation :
Le reste du propos est certes plus général, mais je trouve que cette peinture faite de la société moderne où l'art doit s'inclure dans un paysage industrieux et commercial est tout à fait dans la ligne de ce que je disais, et dessine un ensemble qui l'explique de manière globale. Puis je ne me lasse pas de certaines citations de Poe, moi qui méprise intensément l'imposture du progrès et de la science.
Sur une note plus personnelle, je n'ai participé qu'à un concours de nouvelles, qui à mon avis était organisé honnêtement, concours local et de peu d'envergure de toute façon. C'est même ainsi que j'avais trouvé un éditeur (il avait été parmi les gagnants du concours, contrairement à moi, mais avait apprécié mes textes... je crois que j'étais limite hors-sujet par rapport au thème, mais ça c'est tout moi... peux pas faire comme c'est demandé). Mais là aussi j'étais malgré tout répugné par ces mondanités, les phrases type que Marion a cité. Des discours policés, maintes fois ressassés par ces personnalités de type politique qui vivent au dépend de qui les nourrit et qui sont de véritables professionnels de la communication et pas du tout de la décision, etc.
Malgré tout, je compte revenir très bientôt aux nouvelles, et en faire mon style de prédilection comme ça avait toujours été le cas avant que je me mette en tête de faire des romans, car je me trouvais auteur inaccompli sans cela.
Mon roman est quasiment terminé, plus qu'un demi chapitre et un épilogue, une dizaine de pages... mais c'est une douleur que de terminer ces choses là. Ces mois de travail à se surveiller pour ne pas déraper, conserver une cohérence, éviter les contradictions du chapitre 1 au chapitre dernier... Je suis vraiment beaucoup plus à l'aise dans les textes courts, hélas. Hélas car comme je crée des univers complets et complexes, les textes longs ont quelques avantages à cet égard...
Je ne résiste pas à poster ici ce lien qui à mon sens illustre et éclaire bien certains aspects de notre discussion, sur les ravages de l'esprit moderniste, du progrès, du mercantilisme, notamment à la fin avec cette citation :
« Le monde marche vers une sorte d'américanisme, qui blesse nos idées raffinées…
Une société où la distinction personnelle a peu de prix, où le talent et l'esprit n'ont aucune valeur officielle, où la haute fonction n'ennoblit pas, où la politique devient l'emploi des déclassés et des gens de troisième ordre, où les récompenses de la vie vont de préférence à l'intrigue, à la vulgarité, au charlatanisme qui cultive l'art de la réclame, à la rouerie qui serre habilement les contours du Code pénal, une telle société, dis-je, ne saurait nous plaire. »
Le reste du propos est certes plus général, mais je trouve que cette peinture faite de la société moderne où l'art doit s'inclure dans un paysage industrieux et commercial est tout à fait dans la ligne de ce que je disais, et dessine un ensemble qui l'explique de manière globale. Puis je ne me lasse pas de certaines citations de Poe, moi qui méprise intensément l'imposture du progrès et de la science.
Sur une note plus personnelle, je n'ai participé qu'à un concours de nouvelles, qui à mon avis était organisé honnêtement, concours local et de peu d'envergure de toute façon. C'est même ainsi que j'avais trouvé un éditeur (il avait été parmi les gagnants du concours, contrairement à moi, mais avait apprécié mes textes... je crois que j'étais limite hors-sujet par rapport au thème, mais ça c'est tout moi... peux pas faire comme c'est demandé). Mais là aussi j'étais malgré tout répugné par ces mondanités, les phrases type que Marion a cité. Des discours policés, maintes fois ressassés par ces personnalités de type politique qui vivent au dépend de qui les nourrit et qui sont de véritables professionnels de la communication et pas du tout de la décision, etc.
Malgré tout, je compte revenir très bientôt aux nouvelles, et en faire mon style de prédilection comme ça avait toujours été le cas avant que je me mette en tête de faire des romans, car je me trouvais auteur inaccompli sans cela.
Mon roman est quasiment terminé, plus qu'un demi chapitre et un épilogue, une dizaine de pages... mais c'est une douleur que de terminer ces choses là. Ces mois de travail à se surveiller pour ne pas déraper, conserver une cohérence, éviter les contradictions du chapitre 1 au chapitre dernier... Je suis vraiment beaucoup plus à l'aise dans les textes courts, hélas. Hélas car comme je crée des univers complets et complexes, les textes longs ont quelques avantages à cet égard...
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
soso a écrit:
Certains demandent des frais de "dossier" plus ou moins justifiés, il y a de grosses différences selon les concours. En fait, les frais de dossiers des candidats payent le prix sur certains concours, lorsque prix il y a. Quelle générosité envers les auteurs-amateurs! :-). Bon c'est le jeu en même temps, il faut s'y prêter.
Oui, je sais : j'ai participé au concours "Flammes vives" en 2013.
Mon premier essai. Je voulais savoir ce que je valais en tant qu'écrivain avant de me lancer. Il fallait envoyer un chèque de 10 euros plus un euro par poème, je crois. J'ai écrit dix poèmes, car on pouvait participer dans les cinq catégories à raison de deux poèmes maximum par catégorie (classique, néoclassique, poème en prose...et deux autres, vers libres, forcément...et encore une autre. Je cite de mémoire.).
J'ai gagné la flamme d'or de la prose poétique. Je ne sais pas si le fait de gagner un prix dans une catégorie empêchait d'en gagner dans les autres. Je n'ai vu aucun nom figurer dans deux palmarès différents.
J'ai aussi gagné le prix Terpsichore 2013 du poème court, été convoquée parce qu'un de mes poèmes faisait partie des trente retenus pour être publiés dans un autre concours (gratuit, celui-ci).
Et j'ai décidé d'arrêter les prix de poésie car ça rapporte des petites coupes et des diplômes à mettre dans mes vitrines mais bon, trois concours, ça m'a suffi. Je ne comptais pas faire ça toute ma vie. Et puis, là, j'étais rassurée. Je me suis lancée dans l'écriture d'un recueil entier, qui est paru à compte d'éditeur le 25 juin 2014 et ne s'est pas vendu. Mais j'étais passée à l'écriture d'albums jeunesse entre temps.
soso a écrit:Je compte tenter le Emile-Mosely l'année prochaine. Trop tard pour cette année. J'ai écris une nouvelle avec la région Mosellane en arrière plan, en pensant à ce concours en particulier. Une de mes plus jolies (selon mon avis super méga pas objectif )
J'aime mes personnages aussi, même si eux et moi nous nous quittons relativement rapidement, une nouvelle n'étant pas un roman mais j'ai mes petits favoris . Du coup quand j'en ai un qui me manque, je l'intègre parfois dans une nouvelle "nouvelle" pour une nouvelle "aventure" . Qui sait l'un d'entre eux m'inspirera peut-être un jour un roman. Bref tu sais de quoi je parle c'est cool. J'irais voir le site du "carnet à spirales", avant fin novembre c'est carrément jouable
Je ne connais pas le prix Emile-Mosely. J'irai voir. Mais je préfère l'histoire à la géographie.
Je fais aussi le coup de la nouvelle où je réintègre mes personnages d'autres nouvelles.
Mais c'est en marge de mon roman. Je ne pensais pas le finir quand j'ai commencé.
Avant le 30 novembre, c'est faisable, mais 30000 mots, 12 nouvelles (ça peut être 10000 mots pour l'une, 1000 pour l'autre).
Bonne chance !
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Loxosceles a écrit:
Mon roman est quasiment terminé, plus qu'un demi chapitre et un épilogue, une dizaine de pages... mais c'est une douleur que de terminer ces choses là. Ces mois de travail à se surveiller pour ne pas déraper, conserver une cohérence, éviter les contradictions du chapitre 1 au chapitre dernier... Je suis vraiment beaucoup plus à l'aise dans les textes courts, hélas. Hélas car comme je crée des univers complets et complexes, les textes longs ont quelques avantages à cet égard...
Je m'essaie, comme l'écrirait Montaigne, mais ma préférence va à la poésie, puis au roman, et enfin à la nouvelle, pour l'instant.
Dans le roman, je déploie mon imagination. Je m'amuse bien. J'ai peur de voir arriver la fin.
Pour les poèmes, ce sont des instantanés. Le plus souvent, ils m'arrivent sans que je les aie cherchés.
La nouvelle est la synthèse des deux : la nécessité d'une trame cohérente s'oppose au flux d'une inspiration sans gouvernail ; la brièveté bride mon imagination.
Mais il y a aussi de bons aspects. Des aperçus d'univers romanesques vers lesquels j'aimerais aller.
Je réfléchis moins en nouvelliste qu'en poète ou en romancière.
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Marion79 a écrit:
Avant le 30 novembre, c'est faisable, mais 30000 mots, 12 nouvelles (ça peut être 10000 mots pour l'une, 1000 pour l'autre).
Bonne chance !
Je préfère incontestablement les nouvelles, un roman me paraissant pour l'instant inaccessible, je n'en ai pas l'envie ni l'intuition. Mais un personnage particulier pourrait un jour m'en souffler l'envie.
Les nouvelles m’apportent la structure stricte dont j'ai besoin pour m'améliorer et canaliser mon imagination (sinon ça part vite dans tous les sens).
Les poèmes (bravo Mademoiselle Marion79, la palme d'or de la prose poétique, ce n'est pas rien!) j'aime les lires, ou en envoyer parfois des "vite fait pour faire plaisir" à des proches que j'aime mais ça s’arrête là, je ne me sens pas poétesse et je suis consciente de mon "non talent" en la matière. Nouvelliste contemporaine passionnée donc ! Bon 30000 mots sur 12 nouvelles, ça va pas être de la tarte mais je vais tenter le coup. Deux mois, ça passe vite...et je suis loin d'en avoir 12 "terminées"!
Merci beaucoup! Je conserve ton "bonne chance" in my pocket!
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
C'est un personnage particulier qui m'a soufflé l'envie de tout mon roman, et même au-delà.
Pour ma palme d'or de la prose poétique, elle m'avait étonnée. J'avais envoyé dix poèmes et je n'avais pas misé sur celui-ci.
On doit souvent être mauvais juge de soi-même. J'avais envoyé deux poèmes dans la catégorie "prose poétique" et le second a aussi été sélectionné depuis (j'ai signé un contrat d'édition mais je n'ai jamais vu le résultat. Ça a dû tomber à l'eau. C'était avec une revue.).
Par contre, poétesse, ça ne rapporte rien. Il faut même payer pour participer aux concours et j'ai eu de la chance que mon recueil soit publié sans avoir à débourser un centime (l'éditeur était fan tout en sachant qu'il ne se vendrait pas. Il voulait que j'écrive un récit animalier et y intègre mes poèmes. J'ai refusé, j'ai sans doute eu tort, et il a fini par le publier tel quel car il fonctionne au coup de coeur et m'avait promis de l'éditer...mais il n'a rien gagné, moi non plus, et je n'ai aucune nouvelle depuis).
Donc autant que tu sois nouvelliste.
Pour ma palme d'or de la prose poétique, elle m'avait étonnée. J'avais envoyé dix poèmes et je n'avais pas misé sur celui-ci.
On doit souvent être mauvais juge de soi-même. J'avais envoyé deux poèmes dans la catégorie "prose poétique" et le second a aussi été sélectionné depuis (j'ai signé un contrat d'édition mais je n'ai jamais vu le résultat. Ça a dû tomber à l'eau. C'était avec une revue.).
Par contre, poétesse, ça ne rapporte rien. Il faut même payer pour participer aux concours et j'ai eu de la chance que mon recueil soit publié sans avoir à débourser un centime (l'éditeur était fan tout en sachant qu'il ne se vendrait pas. Il voulait que j'écrive un récit animalier et y intègre mes poèmes. J'ai refusé, j'ai sans doute eu tort, et il a fini par le publier tel quel car il fonctionne au coup de coeur et m'avait promis de l'éditer...mais il n'a rien gagné, moi non plus, et je n'ai aucune nouvelle depuis).
Donc autant que tu sois nouvelliste.
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Silence is love incarnation.
joypeacenature- Messages : 40
Date d'inscription : 30/09/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Invité a écrit:Les éditions "Le Carnet à spirales" cherchent des recueils de nouvelles (environ 12 nouvelles et 30000 mots en tout) avant le 30 novembre. Tu ne perdrais rien à essayer.
Coucou Marion! Il se trouve que je me suis mise sérieusement au travail, ressortant mes écrits récents et mes vieux écrits laissés en suspend, pour avoir 12 nouvelles à proposer.....mais il se trouve que le délai n'était pas le 30 novembre mais le 1er novembre 2016! Je n'ai donc pas pu concourir, les 12 n'étant pas prête (vu que comme toi je mesure chaque mot, c'est beaucoup de temps passé) ! Mais grâce à mon travail "en urgence" du mois d'octobre, j'ai super bien avancé et j'en ai 8 de prête, corrigées recorrigées re-re-re-corrigées. C'est donc une très bonne nouvelle, je vais pouvoir commencer à envoyer et on verra.
Merci à toi.
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Les éditions livresques vont chercher à partir du 2 janvier. Peut-être seulement des romans ? Mais tu peux regarder de ce côté-là.
De rien et bonnes fêtes de fin d'année !
De rien et bonnes fêtes de fin d'année !
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
"Nihil novi sub sole", comme disait l'autre. "Vanitas vanitatum", etc, etc.
Mais un jour viendra, je leur montrerai que j'ai du talent, tagada tsoin tsoin.
Il y a des soirs comme ça où je ferais mieux d'aller me coucher. D'où acte.
Mais un jour viendra, je leur montrerai que j'ai du talent, tagada tsoin tsoin.
Il y a des soirs comme ça où je ferais mieux d'aller me coucher. D'où acte.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Mon roman, Chicago Requiem, est actuellement à 0,99 euro sur Amazon Kindle, Kobo et autres plateformes numériques, pour ceux qui m'ont suivie ici.
Si une virée dans les années folles vous tente ?
L'offre promotionnelle s'arrêtera le 30 juin.
Il existe aussi en version papier, mais il est actuellement en rupture de stock, tous les exemplaires prévus pour la précommande ayant été vendus.
Si une virée dans les années folles vous tente ?
L'offre promotionnelle s'arrêtera le 30 juin.
Il existe aussi en version papier, mais il est actuellement en rupture de stock, tous les exemplaires prévus pour la précommande ayant été vendus.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Merci je vais l'acheter !
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 51
Localisation : Finistère
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Jen reviens à la question initiale. Ça doit être cyclique. Je déprime à nouveau.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
J'ai lu quelques pages sur Amazon Kindel, et c'est très bien écrit ,un livre pour les jeunes bien écrit et intéressant ... Je vais le proposer à mes collègues de travail sur Facebook , ils ont une page pour partager les livres , ils aiment bien la littérature de mystère et les romans policiers , ça colle avec ton livre...
Moi, j'aime les pavés intellos , genre Proust , Joyce , Cervantès... et la poèsie du Siècle d'Or...
Moi, j'aime les pavés intellos , genre Proust , Joyce , Cervantès... et la poèsie du Siècle d'Or...
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 51
Localisation : Finistère
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Merci Belena.
Dernière édition par Marion.Henderson le Mar 11 Juil 2017 - 22:22, édité 1 fois
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Je vais lire ton livre lorsque je serai en Espagne tranquille en vacances et je vais te donner une opinion.
Courage.
Courage.
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 51
Localisation : Finistère
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
J'ai été virée par ma maison d'édition.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
J'ai donc passé juillet à déprimer. Mon poème du jour le montre assez :
Si vous voulez m'orienter vers un autre topic du forum, ce serait gentil.
Je vais sans doute avoir besoin d'aller voir un psy. Peut-être que je suis autiste Asperger, peut-être pas, peut-être que je suis juste zébrée, et inadaptée socialement. Encore que quand je lis d'autres topics, sur ce forum, je ne peux pas vraiment me plaindre. J'ai plutôt réussi ma vie amoureuse, professionnelle et même sociale, en un sens. Si je n'écrivais pas, je pourrais sans doute être heureuse.
Le paradoxe est que j'ai ce besoin en moi d'écrire. Quand je déprime, les vers me viennent sans que je les cherche. J'ai des univers en moi qui ne demandent qu'à être mis en mots. Mes personnages, mes fictions. J'aimerais souvent tout jeter, me contenter de ma vie, sans l'écriture, déconnecter tout ça.
De toute façon... quel intérêt ?
J'en reviens toujours au titre de ce topic.
Je n'avais que mes mots. Le silence me plombe.
Mes histoires, mes dits, tout autour de mes cris,
Ma douleur, ma souffrance encrée dedans l'écrit,
Tournoyaient, oiseaux noirs, au-dessus de leur tombe.
Mais mes mots sont partis du livre refermé.
Il ne me reste rien que le poids du silence.
Sous ma plume blessée, la douleur qui m'élance
Emplit l'âme en secret, mon exutoire fermé.
Près d'un trésor perdu, sur une île déserte,
Tous mes personnages, loin de ma Muse inquiète,
Crèvent. - Une agonie atrocement muette.
Je n'ai plus que mes maux, mais sans rien à chanter,
Ni rêve ni décor, tout s'est précipité,
Mes rêves capturés par la fatalité.
Si vous voulez m'orienter vers un autre topic du forum, ce serait gentil.
Je vais sans doute avoir besoin d'aller voir un psy. Peut-être que je suis autiste Asperger, peut-être pas, peut-être que je suis juste zébrée, et inadaptée socialement. Encore que quand je lis d'autres topics, sur ce forum, je ne peux pas vraiment me plaindre. J'ai plutôt réussi ma vie amoureuse, professionnelle et même sociale, en un sens. Si je n'écrivais pas, je pourrais sans doute être heureuse.
Le paradoxe est que j'ai ce besoin en moi d'écrire. Quand je déprime, les vers me viennent sans que je les cherche. J'ai des univers en moi qui ne demandent qu'à être mis en mots. Mes personnages, mes fictions. J'aimerais souvent tout jeter, me contenter de ma vie, sans l'écriture, déconnecter tout ça.
De toute façon... quel intérêt ?
J'en reviens toujours au titre de ce topic.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Je suis en train d'écrire un truc qui commence à prendre de l'ampleur, c'est pourquoi je me permets à ce titre de réagir, sur ton fil et à sa question, à laquelle je réponds ceci. C'est seulement le plaisir qui m'anime. Je créé et anime des personnages, me prenant des lors qu'ils sont sous ma plume un petit peu pour un dieu sur mes terres inventées. Quel pied ! Je façonne tout cela suivant une logique que je déroule et la psychologie des personnes qui s'y frottent. Je ne vise rien d'autre que CeLa sans me soucier du reste.
Je me moque de savoir pourquoi j'écris comme je me moque de savoir pourquoi quand j'emprunte un escalier je me sens obligée de le monter en sautant chaque fois une marche intermédiaire.
Je ne veux pas tout expliquer mais bien tout expérimenter.
Je me moque de savoir pourquoi j'écris comme je me moque de savoir pourquoi quand j'emprunte un escalier je me sens obligée de le monter en sautant chaque fois une marche intermédiaire.
Je ne veux pas tout expliquer mais bien tout expérimenter.
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Quand j'étais en train d'écrire mon roman, c'était seulement le plaisir qui m'animait.
Mais... ça a fini par foirer. Quelque chose en moi débloque sans que je sache ce que c'est. J'écris pour être lue.
Mais... c'est compliqué.
En fait, j'ai renvoyé une mauvaise image de moi sur les réseaux sociaux : déprimée, hautaine.
Je suis sûrement déprimée et hautaine.
Sauf qu'on n'a pas le droit de montrer une mauvaise image de soi quand on est auteur en 2017.
J'en ai discuté avec une éditrice (pas la mienne) qui m'a écrit :
J'ai répondu :
Mais... ça a fini par foirer. Quelque chose en moi débloque sans que je sache ce que c'est. J'écris pour être lue.
Mais... c'est compliqué.
En fait, j'ai renvoyé une mauvaise image de moi sur les réseaux sociaux : déprimée, hautaine.
Je suis sûrement déprimée et hautaine.
Sauf qu'on n'a pas le droit de montrer une mauvaise image de soi quand on est auteur en 2017.
J'en ai discuté avec une éditrice (pas la mienne) qui m'a écrit :
L'image de marque d'une maison d'édition, ce sont ces auteurs. Il doit y avoir d'ailleurs dans votre contrat une clause expliquant cela et signifiant que cela peut être une cause de rupture de contrat. Dans notre milieu, il s'agit là d'une "faute professionnelle"
J'ai répondu :
Tout mon problème. J'aime écrire. Je n'aime pas ce milieu. Mais pour être lu(e), il faut être publié(e).
J'ai d'ailleurs du mal à comprendre : je pourrais être la dernière des connes et écrire merveilleusement bien. Verlaine, Virginia Woolf ou Baudelaire ne seraient plus publiés en 2017.
Si c'est l'image qui prime, la dérive est inquiétante.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Si je comprends un peu; dès lors que tu publies tu verses dans la chose publique, ton livre ne t'appartient pas ainsi que toi même. Toute chose dite publiquement ou sur un réseau publique est entendue comme un acte commercial, d'où la clause.
Bien tu as enfreint cette règle, soit, c'est indiscutable. Je ne comprends pas pourquoi tu jettes tout, voire tu rejettes tout dont toi même. après tout, c'est la politique d'une maison d'édition, qui ne vaut peut être pas pour toutes. Imaginons que si, tu sais désormais où tu mets les pieds. Si tel est ton désir (d'être publiée) tu seras à l'avenir plus prudente sur ce point.
Bien tu as enfreint cette règle, soit, c'est indiscutable. Je ne comprends pas pourquoi tu jettes tout, voire tu rejettes tout dont toi même. après tout, c'est la politique d'une maison d'édition, qui ne vaut peut être pas pour toutes. Imaginons que si, tu sais désormais où tu mets les pieds. Si tel est ton désir (d'être publiée) tu seras à l'avenir plus prudente sur ce point.
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Mais la clause n'est pas dans le contrat d'édition. Elle est implicite.
Lire dans un mail :
Je n'ai pas compris, d'autant que je n'ai jamais écrit déprimer sur ma page auteur. Je l'ai écrit sur mon profil perso (mais sur mon profil perso, je parle de mes écrits, et presque uniquement de mes écrits, donc ça porte à confusion).
Bref, je ne savais pas qu'en ayant un livre publié, je ne m'appartiendrais plus et deviendrais une chose publique, un mannequin souriant ou un objet publicitaire. Si je l'avais su, je me serais auto-publiée, parce qu'un contrat d'édition ne rapporte pas grand-chose financièrement (l'auteur touche 10% environ du prix du bouquin, donc il a intérêt à avoir de quoi vivre à côté... ou à en vendre beaucoup !).
Je ne sais pas d'où vient cette règle parce que dans l'histoire littéraire, jusqu'à récemment, beaucoup d'écrivains n'ont pas une image lisse.
Mais à imaginer un employeur qui vire quelqu'un pour avoir écrit quelque chose sur Facebook ou sur un forum ?
Est-ce que c'est légal ?
Or un contrat d'édition n'est pas soumis au droit du travail (conseil des prudhommes, etc.). Ce n'est pas un contrat d'embauche.
Du coup, ça ne rapporte pas de quoi vivre, mais c'est encore plus pénible que d'avoir un employeur.
Lire dans un mail :
On a tous des hauts et des bas c'est normal maintenant ta page auteur ne doit pas les montrer. Les lecteurs sont là pour partager avec toi, et passer un bon moment. Tu peux marquer que tu déprimes mais pas sur le compte auteur ou tout le monde le vois... pour ça nous avons des profils persos.
Je n'ai pas compris, d'autant que je n'ai jamais écrit déprimer sur ma page auteur. Je l'ai écrit sur mon profil perso (mais sur mon profil perso, je parle de mes écrits, et presque uniquement de mes écrits, donc ça porte à confusion).
Bref, je ne savais pas qu'en ayant un livre publié, je ne m'appartiendrais plus et deviendrais une chose publique, un mannequin souriant ou un objet publicitaire. Si je l'avais su, je me serais auto-publiée, parce qu'un contrat d'édition ne rapporte pas grand-chose financièrement (l'auteur touche 10% environ du prix du bouquin, donc il a intérêt à avoir de quoi vivre à côté... ou à en vendre beaucoup !).
Je ne sais pas d'où vient cette règle parce que dans l'histoire littéraire, jusqu'à récemment, beaucoup d'écrivains n'ont pas une image lisse.
Mais à imaginer un employeur qui vire quelqu'un pour avoir écrit quelque chose sur Facebook ou sur un forum ?
Est-ce que c'est légal ?
Or un contrat d'édition n'est pas soumis au droit du travail (conseil des prudhommes, etc.). Ce n'est pas un contrat d'embauche.
Du coup, ça ne rapporte pas de quoi vivre, mais c'est encore plus pénible que d'avoir un employeur.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Si elle est implicite elle n'appartient pas à la clause et n'a pas de valeur en droit etc et y compris pour toi, ne remettant pas en cause la qualité de ton écrit. C'est une politique propre à cette maison qui peu assurée d'elle même s'appuie sur d'autres outils pour susciter ou au mieux augmenter les ventes.
Solliciter d'autres maisons sera ta prochaine solution.
J'ai a été publiée mais c'était un livre technique. Je ne te cache pas que tout se qui s'est fait après a été vu de loin pour ma part.
La je verse dans un autre domaine puisque un récit se construit parfois à mes dépens, je n'ai pas de plan et chemine au fil du texte. J'ai la fin en vue seulement mais rien entre mon dernier mot et cette fin. As tu déjà procédé ainsi ? Ca complique les choses car les personnnages augmentent et les pages aussi, donc je dois commencer à prendre des notes sur les faits inventés pour ne pas les oublier et garder la cohérence. Je confirme que c'est prégnant. C'est comme un fil tendu qui doit rester tendu et cette tension est fine.
Solliciter d'autres maisons sera ta prochaine solution.
J'ai a été publiée mais c'était un livre technique. Je ne te cache pas que tout se qui s'est fait après a été vu de loin pour ma part.
La je verse dans un autre domaine puisque un récit se construit parfois à mes dépens, je n'ai pas de plan et chemine au fil du texte. J'ai la fin en vue seulement mais rien entre mon dernier mot et cette fin. As tu déjà procédé ainsi ? Ca complique les choses car les personnnages augmentent et les pages aussi, donc je dois commencer à prendre des notes sur les faits inventés pour ne pas les oublier et garder la cohérence. Je confirme que c'est prégnant. C'est comme un fil tendu qui doit rester tendu et cette tension est fine.
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
En fait, j'avais aussi la fin de mon roman en vue quand je l'ai écrit, ou plutôt un passage situé vers la fin. Je savais vers quoi je m'aventurais, chapitre après chapitre. J'ai essayé de ne pas m'éparpiller, mais il y a au moins trois chapitres où je me suis fait plaisir, que j'ai longuement travaillés, alors qu'ils n'apportent pas grand-chose à l'intrigue et ralentissent un peu le rythme.
Pour le roman suivant... j'ai beaucoup d'idées, mais l'envie aussi de tout arrêter, ou de passer à autre chose (sans doute l'idée la plus raisonnable : un autre univers, d'autres personnages, un autre style). J'aime écrire. J'aimerais être comme toi dans ce moment où c'est prégnant. Mais...
Mais j'espère que ça ne va pas encore se briser à la fin à cause de ma personnalité. Pour mes autres livres, ce qui s'était fait après avait été vu de loin pour ma part. Mais pour mon roman... il y avait quelque chose de plus, je m'investissais à fond, j'avais des dédicaces prévues. Je n'étais pas prête à le lâcher, en fait. Mais là, tout est entre parenthèses.
Pour le roman suivant... j'ai beaucoup d'idées, mais l'envie aussi de tout arrêter, ou de passer à autre chose (sans doute l'idée la plus raisonnable : un autre univers, d'autres personnages, un autre style). J'aime écrire. J'aimerais être comme toi dans ce moment où c'est prégnant. Mais...
Mais j'espère que ça ne va pas encore se briser à la fin à cause de ma personnalité. Pour mes autres livres, ce qui s'était fait après avait été vu de loin pour ma part. Mais pour mon roman... il y avait quelque chose de plus, je m'investissais à fond, j'avais des dédicaces prévues. Je n'étais pas prête à le lâcher, en fait. Mais là, tout est entre parenthèses.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Après c'est au livre de vivre sa vie. Il faut lui lâcher la main. Tu as fait ton boulot.
Je suis étonnée du caractère fusant de la création, j'écris vite et ai du mal à revenir sur ce qui a été fait. Les mots une fois posés sont comme gravés sur du marbre. Je doute d'être objective sur la qualité produite.
C'est étonnant ton avis sur ta personnalité. Tu l'évoques comme un tier qui entrave ton travail alors qu'il y participe.
Est ce que achever une tâche t'angoisse ?
Je suis étonnée du caractère fusant de la création, j'écris vite et ai du mal à revenir sur ce qui a été fait. Les mots une fois posés sont comme gravés sur du marbre. Je doute d'être objective sur la qualité produite.
C'est étonnant ton avis sur ta personnalité. Tu l'évoques comme un tier qui entrave ton travail alors qu'il y participe.
Est ce que achever une tâche t'angoisse ?
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
J'ai une personnalité enfantine, sympa, presque naïve et souvent dans la lune. Dans la vie de tous les jours, je suis enseignante, appréciée par mes élèves, moins par mes collègues (ça dépend lesquels). Mais dans l'ensemble, ça va. Simplement, je suis tellement discrète que les adultes m'oublient souvent.
En revanche, quand j'écris, c'est un côté baudelairien, sombre, tourmenté qui se révèle. Dans mes poèmes, dans mes posts sur les forums, dans la plupart de mes textes, c'est comme si c'était une autre face de moi-même (même si je n'ai pas deux personnalités dans la vraie vie) encore que mon roman est à cheval entre les deux, le côté "dark" et le côté rose bonbon (ça dépend d'ailleurs des lecteurs : certains le trouvent trop sombre, d'autres pas assez).
Achever une tâche ne m'angoisse pas, mais je préfère commencer que finir.
Par rapport à mon roman, ça a été et ça reste fusant, mais parce que je n'ai pas fini. J'ai tout l'univers dans la tête, l'enfance de mes personnages, leur mort, en amont, en aval. De fait, je ne pensais pas en rester à un seul roman.
En revanche, quand j'écris, c'est un côté baudelairien, sombre, tourmenté qui se révèle. Dans mes poèmes, dans mes posts sur les forums, dans la plupart de mes textes, c'est comme si c'était une autre face de moi-même (même si je n'ai pas deux personnalités dans la vraie vie) encore que mon roman est à cheval entre les deux, le côté "dark" et le côté rose bonbon (ça dépend d'ailleurs des lecteurs : certains le trouvent trop sombre, d'autres pas assez).
Achever une tâche ne m'angoisse pas, mais je préfère commencer que finir.
Par rapport à mon roman, ça a été et ça reste fusant, mais parce que je n'ai pas fini. J'ai tout l'univers dans la tête, l'enfance de mes personnages, leur mort, en amont, en aval. De fait, je ne pensais pas en rester à un seul roman.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Ok, j'ai ce côté gamine aussi. J'ai eu ce côté baudelairien genre trois ans que j'ai stoppé me menant à rien de constructif. Je me suis ramenée à des choses plus concrètes le temps de stabiliser mes tempêtes intérieures. Donc écrivant je suis une ce qui est pratique. J'écris sans angoisse, comme quand on se baigne. Je baigne dans les mots et c'est plaisant, les personnages capturant ca et la les mots qui leur conviennent.
Je ne pense pas utile d'aller consulter un psy, si tu écris c'est que cette activité te convient. Elle a ses travers et bien soit. Peut être doit elle être vue et vécue comme une expérience, une expérimentation de soi à un moment donné dont la conséquence reste intime et publique si tu réussis à troubler d'autres personnes. Car troubler est en soi plaisant, aussi on peut se moquer de ce que pense l'éditeur dont la sensibilité dans ses mails n'est pas flagrant.
Je ne pense pas utile d'aller consulter un psy, si tu écris c'est que cette activité te convient. Elle a ses travers et bien soit. Peut être doit elle être vue et vécue comme une expérience, une expérimentation de soi à un moment donné dont la conséquence reste intime et publique si tu réussis à troubler d'autres personnes. Car troubler est en soi plaisant, aussi on peut se moquer de ce que pense l'éditeur dont la sensibilité dans ses mails n'est pas flagrant.
Invité- Invité
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Le côté baudelairien resurgit dès que je déprime, mais il peut être constructif. Ma nouvelle "Magdaleina" est vraiment baudelairienne, mes poèmes aussi le sont souvent. Donc je ne le renie pas. Mais j'aime aussi les choses plus concrètes et dénuées d'angoisse.
Je pense retourner aux mots mais je ferai attention. Un libraire m'a écrit ce matin :
Pour le psy, j'y pense souvent, mais l'inconvénient est qu'un psy écoute ; il ne lit pas. Or si je vais chez un psy, comme d'habitude, il ne va pas comprendre ce qui cloche en moi, ou alors il va me dire que je suis THQI ou Asperger, qu'il hésite... et je ne serai pas plus avancée à moins de faire les tests mais j'ai laissé tomber la dernière fois.
Je pense retourner aux mots mais je ferai attention. Un libraire m'a écrit ce matin :
De fait, si mon roman était dans les librairies, diffusé, lu par des lecteurs anonymes, je l'aurais sans doute lâché plus facilement. Mais... finalement, je l'ai promu comme si j'étais auto-éditée. Pour la sensibilité... je ne commenterais pas, de peur que ça me soit reproché (puisque nous sommes sur un forum, espace public).La douleur a, cachées, des couleurs à partager. Et les encres dispersées s'ancrent chez des lecteurs souvent muets mais reconnaissants pour leur vie pigmentée.
Pour le psy, j'y pense souvent, mais l'inconvénient est qu'un psy écoute ; il ne lit pas. Or si je vais chez un psy, comme d'habitude, il ne va pas comprendre ce qui cloche en moi, ou alors il va me dire que je suis THQI ou Asperger, qu'il hésite... et je ne serai pas plus avancée à moins de faire les tests mais j'ai laissé tomber la dernière fois.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Sur les psy, tous n'enferment pas les gens dans une catégorie, ou n'ont pour but de parvenir à un banal diagnostic. Mais trouver le bon...
Sur le reste de la discussion, j'avais des choses à dire, puis plus je vous lis, moins j'en ai. Je peux seulement témoigner que, plus je progresse dans mon vécu et la connaissance de moi-même, moins l'écriture devient une urgence et une nécessité en soi. Mes écrits sont de plus en plus des explorations personnelles de personnages, de situations, des trucs parfois un peu baroques et même le dernier roman que j'ai terminé (octobre 2016) je n'ai encore rien fait pour le publier ou l'auto-publier, en fait j'ai seulement fait lire 1 ou 2 chapitres à un ami. Ça ne me manque pas vraiment, mais je me dis quand même que je devrais le faire... Je me dis aussi que le monde peut s'en passer (façon Amélie Nothomb qui garde pour elle une grande partie de ses textes, mais au moins elle en publie). J'ai de plus en plus tendance que mon blog apporte plus à de potentiels lecteurs que la plupart de mes récits brouillons et finalement assez personnels, même s'ils doivent bien contenir quelques idées ou passages dignes d'intérêt. Me confronter à la critique (et à un public attendant surtout des produits) m'intéresse moyennement, si c'est seulement pour formater mes livres pour en faire des oeuvres commercialement efficaces plutôt que comme des récits qui ont une portée, fut-elle personnelle. C'est peut-être un tort, mais j'assume de plus en plus cette posture qui m'épargne bien des arrachages de cheveux, avec mon perfectionnisme qui colle assez mal à ma nonchalance et à ma tendance à écrit fluidement et d'instinct.
Un mot sur les réseaux sociaux et l'époque moderne, qui sont responsables de bien des maux. S'en tenir éloigné comme de la peste est une de mes lignes de conduite. Dès que l'on y est, on commence à se faire un peu bouffer par l'air du temps, la dépendance à l'image, à un public vampire, sans parler des éditeurs, eux aussi sous-espèce suceuse de sang, dans bien des cas... Il est vrai que le politiquement correct galope vers l'avant, que les auteurs sont vus comme des stars, des machines à faire rêver, tout comme les politiciens sont devenus des images ambulantes... Il faut aux gens des façades, des affiches, des écrans entre eux et le réel, pour qu'ils puissent continuer à exister, à supporter ce monde. Parler de ces sujets est déjà dur (l'un de mes thèmes favoris), alors les vivre, les incarner, dans ce monde qui ne veut que rêver... c'est mission quasi-impossible, à moins d'être le nouveau Céline, et encore, comme tu dis, de nos jours il serait traité comme Dieudonné, exclu totalement de la sphère public, non publié, inconnu. C'est du moins le plus probable.
Sur le reste de la discussion, j'avais des choses à dire, puis plus je vous lis, moins j'en ai. Je peux seulement témoigner que, plus je progresse dans mon vécu et la connaissance de moi-même, moins l'écriture devient une urgence et une nécessité en soi. Mes écrits sont de plus en plus des explorations personnelles de personnages, de situations, des trucs parfois un peu baroques et même le dernier roman que j'ai terminé (octobre 2016) je n'ai encore rien fait pour le publier ou l'auto-publier, en fait j'ai seulement fait lire 1 ou 2 chapitres à un ami. Ça ne me manque pas vraiment, mais je me dis quand même que je devrais le faire... Je me dis aussi que le monde peut s'en passer (façon Amélie Nothomb qui garde pour elle une grande partie de ses textes, mais au moins elle en publie). J'ai de plus en plus tendance que mon blog apporte plus à de potentiels lecteurs que la plupart de mes récits brouillons et finalement assez personnels, même s'ils doivent bien contenir quelques idées ou passages dignes d'intérêt. Me confronter à la critique (et à un public attendant surtout des produits) m'intéresse moyennement, si c'est seulement pour formater mes livres pour en faire des oeuvres commercialement efficaces plutôt que comme des récits qui ont une portée, fut-elle personnelle. C'est peut-être un tort, mais j'assume de plus en plus cette posture qui m'épargne bien des arrachages de cheveux, avec mon perfectionnisme qui colle assez mal à ma nonchalance et à ma tendance à écrit fluidement et d'instinct.
Un mot sur les réseaux sociaux et l'époque moderne, qui sont responsables de bien des maux. S'en tenir éloigné comme de la peste est une de mes lignes de conduite. Dès que l'on y est, on commence à se faire un peu bouffer par l'air du temps, la dépendance à l'image, à un public vampire, sans parler des éditeurs, eux aussi sous-espèce suceuse de sang, dans bien des cas... Il est vrai que le politiquement correct galope vers l'avant, que les auteurs sont vus comme des stars, des machines à faire rêver, tout comme les politiciens sont devenus des images ambulantes... Il faut aux gens des façades, des affiches, des écrans entre eux et le réel, pour qu'ils puissent continuer à exister, à supporter ce monde. Parler de ces sujets est déjà dur (l'un de mes thèmes favoris), alors les vivre, les incarner, dans ce monde qui ne veut que rêver... c'est mission quasi-impossible, à moins d'être le nouveau Céline, et encore, comme tu dis, de nos jours il serait traité comme Dieudonné, exclu totalement de la sphère public, non publié, inconnu. C'est du moins le plus probable.
Re: De l'intérêt de l'écriture ?
Oui, trouver le bon psy risque d'être compliqué...
Oui, le monde peut se passer de ce qu'on écrit, mais j'ai reçu des lettres, des messages. Même mes parents ont aimé mon roman. Alors je pense que j'ai quand même des lecteurs qui m'attendent, pas beaucoup, mais j'en ai. Mais ces lecteurs ne sont pas ceux qui publient leurs avis sur Internet, ou alors en vitesse. Et puis dès que j'écris sur un forum, maintenant, je peux être accusée de dénigrement. Je pense que je m'auto-éditerai pour ne dépendre que de moi. Je n'ai aucun produit calibré à proposer au public. Je ne peux et ne sais pas formater mes livres. En fait, je m'en fiche. Mais la réflexion autour de l'écriture doit me rester propre ("En lisant, en écrivant"). Pas un hasard si en ce moment, j'écris des poèmes, des sonnets, sans rien en attendre. Besoin de me retrouver. Le rapport aux mots, à l'écriture. Peu importe les ventes, le nombre de lecteurs. J'étais en train de me perdre. J'entendais des trucs, "dark romance", "roman feelgood", "romantic suspense"... c'est la mode en 2017, mais je m'en fous. J'écris pour moi et pour mes happy few, et si ça plaît, tant mieux. J'ai besoin de ma liberté.
Pour les réseaux sociaux, j'y suis, et sans doute trop. J'en restais éloignée, mais dès lors qu'il faut faire la promo de son roman... et puis j'y ai rencontré beaucoup de gens intéressants. Mais j'ai effectivement été bouffée par l'air du temps. Sur Facebook, on se fait inviter dans des groupes, on discute, on se perd dans une communauté. Ça a fini en bashing quand j'ai révélé ce qu'on a cru mon vrai visage, mais il était déformé par la colère. Je ne me voyais pas écrire des romances, ou écrire "Bisous ! Je vous adore ! Lol !" Pas pour moi. Céline serait traité comme Dieudonné aujourd'hui, en effet. Chacun doit penser la même chose. Une pensée unique. Les réseaux sociaux fonctionnent comme une mise au ban de toute pensée dissidente. Mais c'est inquiétant. Desproges pourrait-il encore rire de tout ?
Oui, le monde peut se passer de ce qu'on écrit, mais j'ai reçu des lettres, des messages. Même mes parents ont aimé mon roman. Alors je pense que j'ai quand même des lecteurs qui m'attendent, pas beaucoup, mais j'en ai. Mais ces lecteurs ne sont pas ceux qui publient leurs avis sur Internet, ou alors en vitesse. Et puis dès que j'écris sur un forum, maintenant, je peux être accusée de dénigrement. Je pense que je m'auto-éditerai pour ne dépendre que de moi. Je n'ai aucun produit calibré à proposer au public. Je ne peux et ne sais pas formater mes livres. En fait, je m'en fiche. Mais la réflexion autour de l'écriture doit me rester propre ("En lisant, en écrivant"). Pas un hasard si en ce moment, j'écris des poèmes, des sonnets, sans rien en attendre. Besoin de me retrouver. Le rapport aux mots, à l'écriture. Peu importe les ventes, le nombre de lecteurs. J'étais en train de me perdre. J'entendais des trucs, "dark romance", "roman feelgood", "romantic suspense"... c'est la mode en 2017, mais je m'en fous. J'écris pour moi et pour mes happy few, et si ça plaît, tant mieux. J'ai besoin de ma liberté.
Pour les réseaux sociaux, j'y suis, et sans doute trop. J'en restais éloignée, mais dès lors qu'il faut faire la promo de son roman... et puis j'y ai rencontré beaucoup de gens intéressants. Mais j'ai effectivement été bouffée par l'air du temps. Sur Facebook, on se fait inviter dans des groupes, on discute, on se perd dans une communauté. Ça a fini en bashing quand j'ai révélé ce qu'on a cru mon vrai visage, mais il était déformé par la colère. Je ne me voyais pas écrire des romances, ou écrire "Bisous ! Je vous adore ! Lol !" Pas pour moi. Céline serait traité comme Dieudonné aujourd'hui, en effet. Chacun doit penser la même chose. Une pensée unique. Les réseaux sociaux fonctionnent comme une mise au ban de toute pensée dissidente. Mais c'est inquiétant. Desproges pourrait-il encore rire de tout ?
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: J'écris
Page 4 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum