Ô rage des tonnerres sous les tonnelles
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Ô rage des tonnerres sous les tonnelles
Ô rage des tonnerres sous les tonnelles
L’orage s’est mis à éclater et l’atmosphère transpirait, j’étais à la table et le monde était d’un jaune chaleureux sur sa première couche de gris, une estompe de lumière. Les éclairs suintaient, tandis que les feuilles vertes parlaient d’immobilité. Puis vint la noirceur et des flashs de stupeurs. J’étais plongé dans l’obscurité et seuls pouvaient être perçus la fraîcheur de mes mains, au cœur de l’extinction du ciel dans sa robe noir sous sa coupe de tonnerre qui hurlait et hurlait des mots de vainqueurs.
J’entonnais un faible air musical au cœur de la vieille maison croulante et quelques mouches hasardeuses voletaient autour de moi ; je distinguais parfois leurs formes minuscules, sur un panache lourd de noirceur encore irrigué d’un jour mort et les carreaux des vitres grillageaient ma cage, tandis que le monde happé respirait sourdement sa méticuleuse décroissance, sous les feux aveuglant d’une colère rentrée.
Il ne pleuvait pas au ciel mais bel et bien dans mon âme, comme une sorte de regret amer.
Puis vint la nuit, l’effroyable nuit aux cernes irrationnelles, au linceul d’une humanité destituée de lumière, le silence plagiait un semblant de vie lors des expirations haletantes d’un cœur effrayé et juste le bruit trop sonore d’un dégueulement électrique, délavait cette ambiance scrofuleuse, où plongé, j’écourtais de toutes mes forces l’apnée de mes sentiments se voulant froissés. La nuit était tombée au rivage grisâtre d’une journée morne et mes chats cassaient d’un frôlement la lumière survivante de l’écran dans laquelle se baignait l’ossature métacarpienne de mes longs doigts exilés, au travers d’un temps à l’arrêt, figé telle une pierre roulant toujours dans la tempête un espoir de survie.
Je veux sombrer pareil à cette excroissance de tombeaux proche de l’église où il y fait froid, détenir en soi le réveil pendant que tout s’endort, parmi les doux miaulements des bêtes au regard lunaire, mourir sans te le dire, un jour de colère sous les tonnelles déchirées d’un temps qui se déchaîne…
L’orage s’est mis à éclater et l’atmosphère transpirait, j’étais à la table et le monde était d’un jaune chaleureux sur sa première couche de gris, une estompe de lumière. Les éclairs suintaient, tandis que les feuilles vertes parlaient d’immobilité. Puis vint la noirceur et des flashs de stupeurs. J’étais plongé dans l’obscurité et seuls pouvaient être perçus la fraîcheur de mes mains, au cœur de l’extinction du ciel dans sa robe noir sous sa coupe de tonnerre qui hurlait et hurlait des mots de vainqueurs.
J’entonnais un faible air musical au cœur de la vieille maison croulante et quelques mouches hasardeuses voletaient autour de moi ; je distinguais parfois leurs formes minuscules, sur un panache lourd de noirceur encore irrigué d’un jour mort et les carreaux des vitres grillageaient ma cage, tandis que le monde happé respirait sourdement sa méticuleuse décroissance, sous les feux aveuglant d’une colère rentrée.
Il ne pleuvait pas au ciel mais bel et bien dans mon âme, comme une sorte de regret amer.
Puis vint la nuit, l’effroyable nuit aux cernes irrationnelles, au linceul d’une humanité destituée de lumière, le silence plagiait un semblant de vie lors des expirations haletantes d’un cœur effrayé et juste le bruit trop sonore d’un dégueulement électrique, délavait cette ambiance scrofuleuse, où plongé, j’écourtais de toutes mes forces l’apnée de mes sentiments se voulant froissés. La nuit était tombée au rivage grisâtre d’une journée morne et mes chats cassaient d’un frôlement la lumière survivante de l’écran dans laquelle se baignait l’ossature métacarpienne de mes longs doigts exilés, au travers d’un temps à l’arrêt, figé telle une pierre roulant toujours dans la tempête un espoir de survie.
Je veux sombrer pareil à cette excroissance de tombeaux proche de l’église où il y fait froid, détenir en soi le réveil pendant que tout s’endort, parmi les doux miaulements des bêtes au regard lunaire, mourir sans te le dire, un jour de colère sous les tonnelles déchirées d’un temps qui se déchaîne…
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Ô rage des tonnerres sous les tonnelles
Trés noir, trés fort. J'étais avec toi dans la tourmente.
Puisse l'ombre se dissiper avant qu'elle t'enveloppe tout à fait.
Le sombre a son pendant, sans lui il n'existe pas.
Vlv
Puisse l'ombre se dissiper avant qu'elle t'enveloppe tout à fait.
Le sombre a son pendant, sans lui il n'existe pas.
Vlv
Magnetique- Messages : 70
Date d'inscription : 30/07/2016
Re: Ô rage des tonnerres sous les tonnelles
merci, c'est le plus beau compliment qu'on puisse m'adresser, vivre ce qui est narrer c'est ça que je rechercheMagnetique a écrit:Trés noir, trés fort. J'étais avec toi dans la tourmente.
Puisse l'ombre se dissiper avant qu'elle t'enveloppe tout à fait.
Le sombre a son pendant, sans lui il n'existe pas.
Vlv
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
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