Le chaudron

Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Mouais, moi j'attends que la danse des canards revienne à la mode, c'est dingue ce qu'il faut boire pour retrouver la technique !

Toutafé. Comme le disait Bérurier après avoir monté une professionnelle : « On dira ce qu'on voudra, mais la technique ça remplace pas le sentiment ».

Et dire que je croyais qu'il existait un quota pour les conneries. Ben, non.

Numero6 a écrit:

Et dire que je croyais qu'il existait un quota pour les conneries. Ben, non.

Ça m'intéresse, comment vois tu l'existence d'un quota pour la connerie ? Comment peut on dire à quelqu'un, stop, t'as dépassé ton quota de connerie ? J'ai le droit à combien de conneries dans mon existence ?

PS : Plus j'y pense, et plus je me dis que si on éradiquait la connerie, nous n'aurions plus les moyens de définir ce qu'est l'intelligence.

Et si on éradiquait l'intelligence, il resterait quoi ?

Ce qui me fait le plus peur dans ma question, c'est de ne pas connaitre la réponse

Pola a écrit:Et si on éradiquait l'intelligence, il resterait quoi ?

Aïe, aïe, aïe, c'est pas bien ce que tu fais, tu titilles mes plus bas instincts.

Jamais je ne prendrais le risque de poser une telle question. J'aurais trop peur que mes camarades de galère ne sachent résister à la tentation de répondre « toi ». Je les connais, ils sont prêts à abandonner toute dignité humaine pour le plaisir d'une raillerie.

Tu as beaucoup de chance, car moi, éduqué à l'ancienne, je ne cèderais jamais à cette facilité. Jamais.

Tu remarques que je les offre avec bon coeur 

Café des complotistes : C'est ce qu'on veut nous faire croire !...

Rhoooo, la vache, je vais finir en vrai geek à force d'essayer de comprendre ce forum.

Une robe de mariée ? (non, ça doit être plus cher que ça)

Edit : une guêpière ? (moi et mon romantisme à la con)

nan, une parfaite avec du cuir et du nylon noir.
pour le côté zèbre.

ortalan, va prévenir le Stroumph qu'il se méfie, apparemment elle aime ranger les bleus.

Exactement.

J'ai cherché la scène d'un film d'Ozu filmé au raz du sol dans un intérieur japonais. La tension à l'intérieur du couple est traduite uniquement par le bruit crescendo des étoffes, parce qu'ils se font tellement la tronche qu'ils n'échangent pas un mot, à part peut-être les *hon* maussade du mari, quand il prend note de chaque mouvement ostensible de mauvaise humeur.

Bah, j'ai en profité pour en apprendre plus sur la formation des Maïko. Très bon reportage, on part des galéjades des siblings et de l'inquiétude de sa mère quand la fille annonce son intention de devenir Geisha. Au fur à et à mesure qu'elle réussit à obtenir ses différents grades, elle est de plus en plus respectée, et sa famille et ses anciennes copines de collège la sollicitent pour faire des selfies. Sa mère essuie des larmes de fierté lors de la dernière cérémonie.

Dans son cas précis, la future Geïko représente tout un art ancestral, l'acceptation d'une discipline particulière, le renoncement à Facebook et le rôle de « fleur vivante » dans les diners masculins. La prostitution est loin d'être systématique et quand les filles s'y prêtent, leurs critères de choix semblent plus exigeants que ceux d'une groupie d'un groupe de rock.
J'ai entendu Marylin Manson expliquer que donner son sperme à une fan faisait partie du métier, pas moyen de refuser, c'est comme signer un autographe.

Et là, tout d'un coup, sans doute parce que je n'avais rien de mieux à faire, je me suis dit que les gens nous accordent leur respect en fonction de ce que à quoi nous accordons nous-mêmes du respect. Pas à nous, et encore moins à notre beauté intérieure, ce trésor dont personne n'a rien à foutre.

Mais ce qui m'a le plus frappé dans le reportage c'est qu'au départ c'est pas franchement des canons les Geisha-Girls. Mais ça le fait très bien quand même. Non seulement elles développent un talent hors pair pour soutenir une conversation enjouée dans les groupes masculins, mais tout dans leur apparence est symbole, du maquillage de la nuque jusqu'à la broche dans leur chevelure, véritable signe astrologique du mois en cours.

Bon, au départ j'étais parti d'un chuintement.

Quand je vois les jeux télé Français, je ne vois pas très bien d'où on part.

les femelles fécondées iront hiberner ailleurs

Quelle belle civilisation...

Je suis en train de me sniffer des rails d'Oscar Wilde.

“Crying is for plain women. Pretty women go shopping.”

“She is very clever, too clever for a woman. She lacks the indefinable charm of weakness.”

(et tu les sniffes avec quel orifice ?)

tu sais en tant que cis à la sexualité binaire, j'ai du mal à comprendre, où il veut en venir, Oscar.
il doit faire trop de cnv pour moi.

J'adore chez lui l'usage de l'arrogance pour nous révéler, avec ses éternels paradoxes, ce que je trouve extrêmement subtil à propos de l'âme humaine. C'est ainsi que son élitisme forcené parle au plus frustre.
Comme dans : « J'ai des gouts très simples. Je sais me satisfaire du meilleur ».

En parlant de substances exogènes, la première citation n'était qu'une association d'idées avec ta blanche.

J'ai horreur des citations. A chaque fois ça me fait le même effet 

D'après toi il citait qui Oscar ?

Ben Wilde !

Moi quand ca va pas, j'ouvre une Ben and Jerry's

ouais, j'avoue, j'ai fait du shopping au lieu de chouiner.
comme ça j'aurai quelque chose à me mettre pour la fondue samedi.
et prendre ma révolution solaire dans la gueule avec panache et dignité.

Pola a écrit:J'ai horreur des citations. A chaque fois ça me fait le même effet 

Ben, Wilde était le premier à dénigrer le name dropping, les quotes. Il était convaincu que la plupart des gens pensent avec les idées d'autres. C'est-à-dire qu'ils ne pensent pas.

Mais chaque fois que je le lis, je tombe sous le charme. C'est tellement brillant et fin que je n'éprouve aucun tourment à savoir que jamais au grand jamais je ne serais capable d'écrire ça un jour. Et c'est une sensation absolument délicieuse.

Ben, moi ça me fait ni chaud ni froid

Numero6 a écrit:Into to the Wilde.

Pola, " Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles, mais uniquement par manque d'émerveillement. "

(mais il devait penser à olivia)

Et comment le monde peut il s'émerveiller de lui meme ?

Je parie que celle là elle est de sa femme

“She lives the poetry she cannot write.”
― Oscar Wilde

Dommage qu'il était pédé et qu'il soit mort, parce que sinon je crois que j'aurais prêté attention à ma tenue rien que pour atténuer son ennui.

“All bad poetry springs from genuine feeling. To be natural is to be obvious, and to be obvious is to be inartistic.”
― Oscar Wilde

Ça y est. J'ai compris. Je sais pourquoi on peut avoir envie de sucer une bite.

merci pour ces citations, je vais peut être m'en servir pour étayer mon analyse

syphilis chronique

chacun ses goûts !

Ché pas si je vais tout manger

*on demande de l'ocytocine dans le chaudron*

Numero6 a écrit:“All bad poetry springs from genuine feeling. To be natural is to be obvious, and to be obvious is to be inartistic.”
― Oscar Wilde

Ça y est. J'ai compris. Je sais pourquoi on peut avoir envie de sucer une bite.

Et moi qui me fait chier avec mes Sugus !



PS :

pour le chaudron :

“The only way to behave to a woman is to make love to her if she is pretty, and to someone else if she is plain.”

Celle-là, je la dédicace aux grosses pas épilées convaincues que les hommes ont peur de leur intelligence.
Je résiste fallacieusement à la tentation ravageuse d'interroger l'impétrante : « he, Choupette, sous quelle latitude, sous quel régime, sur quelle planète, dans quelle faille spatio-temporelle cela a-t-il jamais eu lieu, depuis quand les MBA favorisent-ils les érections ? ».