Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
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Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Bonjour,
allez, j'ose, après la présentation, mon premier post!
Tout est en dans le titre! J'aimerais bien avoir des témoignages de personnes ayant choisi, parmi de nombreuses possibilités, un boulot " à la con" ( même transitoire), alors qu'il vous était possible de faire un taf carrément mieux/ mieux payé/ plus épanouissant/plus reconnu...
Je n'ai pas fait d'études après le bac ( si ce n'est une première année de BTS action-co en alternance que j'ai arrêté parce que je ne supportais pas d'être avec des gros gamins), travaillé dans le monde du cheval, dans le service à la personne, puis je suis rentrée dans l'armée de l'air en tant que sous-off'. Là, j'ai pu exercer un métier très chouette ( de l'aventure, des objectifs, des voyages,etc), et j'ai changé de spécialité au bout de trois ans car je ne supportais plus d'être commandée par des gens qui se prenaient pour des guerriers et qui en vérité étaient mauvais dans leur travail ( et nous, les jeunes, on en payait les conséquences: on était proche du harcèlement);bref, je suis devenue "instructeur d'anglais", toujours dans l'armée (c'était en lien avec ma spé d'avant), taf très intéressant, rencontres avec des personnes de tous âges/ grades/spécialités, et après 2 ans à faire ce boulot, j'ai eu 3 enfants, pris des congés parentaux et surtout pas signé pour un troisième contrat!
Après 10 ans d'inactivité ( mais beaucoup de bénévolat dans des assocs,dans l'école hors contrat des enfants), j'aimerais bien retravailler un peu... mais pas envie d'avoir des horaires à la con qui bouffent la vie familiale, pas envie d'avoir un patron, pas envie d'être liée à qui que ce soit par un contrat de travail; j'ai un projet qui est en train de mûrir, je me laisse un peu de temps, et en attendant de voir si ça peut me plaire et se pérenniser, j'ai trouvé, ce qui à mes yeux est le taf idéal: du ménage!!! Tadaaam!!!!
Oui, du ménage! C'est physique ( j'ai besoin de bouger beaucoup), on voit tout de suite le résultat ( crado avant, rutilant après), j'ai trouvé des gens absolument adorables ( ohhhhh!!!! avec des grands gosses HPI, et ça, c'est un pur hasard), du coup, horaires flexibles, à deux pas de la maison, bien payé et déclaré,et pendant ce temps, j'ai du temps de cerveau disponible pour réfléchir à plein de trucs -
J'avais honte de dire ça aux potes, avant , mais finalement , je suis en train de passer le cap en me disant qu'il n'y a pas de sot métier, que c'est méritant parce que très ingrat, et surtout, bien mieux payé que n'importe quel autre job de base avec plein de contraintes. ( bon, j'en ferais pas un temps plein parce que au niveau de la carcasse, ça use quand même...)
Et vous, avez-vous des expériences similaires? Je suis très curieuse de vous lire,
allez, j'ose, après la présentation, mon premier post!
Tout est en dans le titre! J'aimerais bien avoir des témoignages de personnes ayant choisi, parmi de nombreuses possibilités, un boulot " à la con" ( même transitoire), alors qu'il vous était possible de faire un taf carrément mieux/ mieux payé/ plus épanouissant/plus reconnu...
Je n'ai pas fait d'études après le bac ( si ce n'est une première année de BTS action-co en alternance que j'ai arrêté parce que je ne supportais pas d'être avec des gros gamins), travaillé dans le monde du cheval, dans le service à la personne, puis je suis rentrée dans l'armée de l'air en tant que sous-off'. Là, j'ai pu exercer un métier très chouette ( de l'aventure, des objectifs, des voyages,etc), et j'ai changé de spécialité au bout de trois ans car je ne supportais plus d'être commandée par des gens qui se prenaient pour des guerriers et qui en vérité étaient mauvais dans leur travail ( et nous, les jeunes, on en payait les conséquences: on était proche du harcèlement);bref, je suis devenue "instructeur d'anglais", toujours dans l'armée (c'était en lien avec ma spé d'avant), taf très intéressant, rencontres avec des personnes de tous âges/ grades/spécialités, et après 2 ans à faire ce boulot, j'ai eu 3 enfants, pris des congés parentaux et surtout pas signé pour un troisième contrat!
Après 10 ans d'inactivité ( mais beaucoup de bénévolat dans des assocs,dans l'école hors contrat des enfants), j'aimerais bien retravailler un peu... mais pas envie d'avoir des horaires à la con qui bouffent la vie familiale, pas envie d'avoir un patron, pas envie d'être liée à qui que ce soit par un contrat de travail; j'ai un projet qui est en train de mûrir, je me laisse un peu de temps, et en attendant de voir si ça peut me plaire et se pérenniser, j'ai trouvé, ce qui à mes yeux est le taf idéal: du ménage!!! Tadaaam!!!!
Oui, du ménage! C'est physique ( j'ai besoin de bouger beaucoup), on voit tout de suite le résultat ( crado avant, rutilant après), j'ai trouvé des gens absolument adorables ( ohhhhh!!!! avec des grands gosses HPI, et ça, c'est un pur hasard), du coup, horaires flexibles, à deux pas de la maison, bien payé et déclaré,et pendant ce temps, j'ai du temps de cerveau disponible pour réfléchir à plein de trucs -
J'avais honte de dire ça aux potes, avant , mais finalement , je suis en train de passer le cap en me disant qu'il n'y a pas de sot métier, que c'est méritant parce que très ingrat, et surtout, bien mieux payé que n'importe quel autre job de base avec plein de contraintes. ( bon, j'en ferais pas un temps plein parce que au niveau de la carcasse, ça use quand même...)
Et vous, avez-vous des expériences similaires? Je suis très curieuse de vous lire,
delta- Messages : 7
Date d'inscription : 20/09/2016
Age : 45
Localisation : Compiègne
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Tiens ben d abord merci d assumer !
Pour répondre à ta question, je ne peux pas vraiment dire que j aie sciemment choisi le job que je fais aujourd hui mais le tourbillon de la vie tout ca... bref, je suis vendeuse qq heures par semaine dans une petite boutique.
Niveau diplômes... j ai deux Bac+5 et qq autres trucs à coté. Mais voilà, nous vivons à l étranger (trouver un taf à responsabilité en tant qu étranger qui ne maîtrise pas parfaitement la langue...), maman (oublie carrément de travailler à temps plein...), et j ai si on veut la "chance" de ne pas trop avoir à me soucier des fins de mois.
Je passe sur les aspects de ma vie maritale qui font que je ne peux pas attendre de soutien de mon conjoint dans la gestion du quotidien.
Et voilà comment je me "retrouve" à faire un taf payé une misère MAIS j ai la flexibilité dont j ai cruellement besoin : je ne viens pas pendant les multiples vacances scolaires, ni chaque fois que nécessaire pour m occuper de mon enfant. Je n ai pour ainsi dire aucune responsabilité, donc zéro stress en rentrant à la maison...
Et le peu de fric que je gagne va dans ma petite cagnotte "fierté personnelle" (comprendre que je me sens plus légitime à offrir ou à m offrir un resto / une fringue...). Mon entourage ne comprend pas : quitte à travailler, pourquoi ne pas chercher une activité plus en lien avec mes compétences et plus lucrative ? J avoue que je me pose aussi encore parfois la question. Pb de confiance en moi ? Le plus édifiant c est parfois le regard des "clients" qui change subitement quand ils m entendent parler x langues ou qu il devient clair que j ai les moyens d occuper un autre poste ailleurs... drole d équation... !
j édite pour ajouter que tout de même, je végète... !
Pour répondre à ta question, je ne peux pas vraiment dire que j aie sciemment choisi le job que je fais aujourd hui mais le tourbillon de la vie tout ca... bref, je suis vendeuse qq heures par semaine dans une petite boutique.
Niveau diplômes... j ai deux Bac+5 et qq autres trucs à coté. Mais voilà, nous vivons à l étranger (trouver un taf à responsabilité en tant qu étranger qui ne maîtrise pas parfaitement la langue...), maman (oublie carrément de travailler à temps plein...), et j ai si on veut la "chance" de ne pas trop avoir à me soucier des fins de mois.
Je passe sur les aspects de ma vie maritale qui font que je ne peux pas attendre de soutien de mon conjoint dans la gestion du quotidien.
Et voilà comment je me "retrouve" à faire un taf payé une misère MAIS j ai la flexibilité dont j ai cruellement besoin : je ne viens pas pendant les multiples vacances scolaires, ni chaque fois que nécessaire pour m occuper de mon enfant. Je n ai pour ainsi dire aucune responsabilité, donc zéro stress en rentrant à la maison...
Et le peu de fric que je gagne va dans ma petite cagnotte "fierté personnelle" (comprendre que je me sens plus légitime à offrir ou à m offrir un resto / une fringue...). Mon entourage ne comprend pas : quitte à travailler, pourquoi ne pas chercher une activité plus en lien avec mes compétences et plus lucrative ? J avoue que je me pose aussi encore parfois la question. Pb de confiance en moi ? Le plus édifiant c est parfois le regard des "clients" qui change subitement quand ils m entendent parler x langues ou qu il devient clair que j ai les moyens d occuper un autre poste ailleurs... drole d équation... !
j édite pour ajouter que tout de même, je végète... !
Dernière édition par tyuip le Dim 25 Sep 2016 - 22:30, édité 1 fois
tyuip- Messages : 93
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
"mais pas envie d'avoir des horaires à la con qui bouffent la vie familiale, pas envie d'avoir un patron, pas envie d'être liée à qui que ce soit par un contrat de travail"
En l’occurrence tu as un contrat de travail et des patrons :p
Mais sinon non pas encore eu ce genre d'expérience
En l’occurrence tu as un contrat de travail et des patrons :p
Mais sinon non pas encore eu ce genre d'expérience
Lainie- Messages : 3164
Date d'inscription : 22/07/2015
Localisation : Canterbury plains
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Buffle a écrit:"mais pas envie d'avoir des horaires à la con qui bouffent la vie familiale, pas envie d'avoir un patron, pas envie d'être liée à qui que ce soit par un contrat de travail"
En l’occurrence tu as un contrat de travail et des patrons :p
Mais sinon non pas encore eu ce genre d'expérience
Du coup au cas où, un contrat de travail ça se rompt et on peut choisir ses patrons.
J'ai toujours bossé en mode "ni contraintes ni obligations" juste pleasure, quand le pleasure n'y est plus, tout se rompt, quand on peut rompre on n'est pas liée enfin c'est dans ce sens que j'ai lu ce post pour ma part.
PS pour l'auteur du fil : j'adore l'expression "avoir du temps de cerveau de disponible"
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
je vois les choses autrement, tu n'as pas un boulot à la con, tant mieux, profites en pour développer tes dons, t'as un boulot à la con, tant mieux, profites en pour développer tes dons quand même
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Merci pour vos réponses!
Buffle,oui, tu as raison dans les faits, étant payée en CESU sans contrat signé, ça équivaut à un CDI, en fait, je m'étais même pas renseignée... Et oui, j'ai effectivement des patrons, vu que je suis leur salariée, mais ce sont des gentils et je les croise rarement.
Du coup ça donne la belle impression d'être complètement autonome! Rien à voir avec un lieutenant-colonel qui te fout la frousse au petit matin quand il te convoque ou à un pervers qui mate tes mollets quand tu sors de son bureau après avoir apporté le café...
(Bon, du coup, je ferai gaffe le jour où j'aurai envie me tirer, à faire les choses dans les règles...)
Le temps de cerveau disponible... c'était l'expression controversée d'un mec de la télé... je l'ai tournée à ma façon , le problème étant de bien utiliser ce temps... parce que procrastiner dans sa tête, ça se fait aussi, et c'est dur d'en sortir!!!
Buffle,oui, tu as raison dans les faits, étant payée en CESU sans contrat signé, ça équivaut à un CDI, en fait, je m'étais même pas renseignée... Et oui, j'ai effectivement des patrons, vu que je suis leur salariée, mais ce sont des gentils et je les croise rarement.
Du coup ça donne la belle impression d'être complètement autonome! Rien à voir avec un lieutenant-colonel qui te fout la frousse au petit matin quand il te convoque ou à un pervers qui mate tes mollets quand tu sors de son bureau après avoir apporté le café...
(Bon, du coup, je ferai gaffe le jour où j'aurai envie me tirer, à faire les choses dans les règles...)
Le temps de cerveau disponible... c'était l'expression controversée d'un mec de la télé... je l'ai tournée à ma façon , le problème étant de bien utiliser ce temps... parce que procrastiner dans sa tête, ça se fait aussi, et c'est dur d'en sortir!!!
delta- Messages : 7
Date d'inscription : 20/09/2016
Age : 45
Localisation : Compiègne
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
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Dernière édition par ortolan le Mer 13 Déc 2017 - 21:39, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
C'est une forme de perversion, mais ça m'a surpris.delta a écrit:ou à un pervers qui mate tes mollets quand tu sors de son bureau après avoir apporté le café...
Sur le fond, je pourrais faire un boulot plus épanouissant, mais j'ai choisi aussi une forme de confort.
Si je n'ai pas le travail de mes rêves, je considère que ça n'est pas non plus un 'boulot à la con'.
tieutieu- Messages : 953
Date d'inscription : 20/05/2016
Age : 47
Localisation : LA
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Allez je me lance, je participe (premier post, soyez indulgents).
Pour ma part, je ne peux pas dire que j'ai un boulot à la con. Je suis infirmière, diplômée en 4 ans au lieu de 3 (il m'a fallu un an de "report de formation" comme ils disent, parce que pour une hypersensible comme moi, j'ai eu des évènements particulièrement durs à encaisser pendant les stages).
Bref, pas un boulot à la con donc, un beau métier si j'en crois ce qui se dit autour de moi. Le hic, c'est que je suis diplômée depuis un an, et que j'en ai déjà marre. Je le savais en commençant la formation, je ne m'imagine pas faire le même boulot toute ma vie. Mais vraiment, je me suis lassée plus vite que je ne le croyais.
Enfant, je voulais être aventurière ou vétérinaire. Un peu de maturité et une première scientifique ratée plus tard, la question de mon avenir s'est de nouveau posée, et j'ai choisi infirmière un peu par dépit. J'y retrouvais mon envie d'être utile à autrui et pas de dégout particulier pour le sang et autres situations indigestes.
Aujourd'hui, je bosse en soins palliatifs essentiellement. Pas facile tous les jours évidemment. De nuit, parce que je fuis comme la peste les tensions dans les équipes. De jour, les filles passent leur temps à se crêper le chignon, et elles ont une pression de dingue. Très peu pour moi.
Pour l'homme qui partage plus ou moins ma vie, je gâche mes compétences. Je ne lui ai rien dit de ma zébritude, il fait partie de ceux qui ne comprennent pas. Lui me voit carrément médecin, et le fait que ça ne m'intéresse pas le met hors de lui. Alors que ça ne m'attire pas du tout, c'est trop de responsabilités à mon sens, trop lourd pour moi. Grand débat entre nous.
J'arrête pas de me demander si je trouverai un job qui saura me plaire sur la distance. Je me dis que je pourrais changer de service, voire passer en libéral, ce qui m'arrangerait plus. Je rêve surtout d'un rythme de vie qui me permettrait de m'épanouir en dehors du boulot. C'est vrai que je conçois le travail dans le sens "travailler pour vivre" et non "vivre pour travailler". J'ai cruellement besoin de temps pour moi, me récréer et vaquer à mes loisirs, et c'est ce qui me fait tenir.
Mon idéal ? Un boulot à mi-temps. Plus j'y pense, plus je me dis que ça serait parfait.
Enfin, voilà pour ma petite expérience de jeune femme entrant dans la vie active. Ca reste une vraie source de doute et de questionnement pour moi tout ça...
Pour ma part, je ne peux pas dire que j'ai un boulot à la con. Je suis infirmière, diplômée en 4 ans au lieu de 3 (il m'a fallu un an de "report de formation" comme ils disent, parce que pour une hypersensible comme moi, j'ai eu des évènements particulièrement durs à encaisser pendant les stages).
Bref, pas un boulot à la con donc, un beau métier si j'en crois ce qui se dit autour de moi. Le hic, c'est que je suis diplômée depuis un an, et que j'en ai déjà marre. Je le savais en commençant la formation, je ne m'imagine pas faire le même boulot toute ma vie. Mais vraiment, je me suis lassée plus vite que je ne le croyais.
Enfant, je voulais être aventurière ou vétérinaire. Un peu de maturité et une première scientifique ratée plus tard, la question de mon avenir s'est de nouveau posée, et j'ai choisi infirmière un peu par dépit. J'y retrouvais mon envie d'être utile à autrui et pas de dégout particulier pour le sang et autres situations indigestes.
Aujourd'hui, je bosse en soins palliatifs essentiellement. Pas facile tous les jours évidemment. De nuit, parce que je fuis comme la peste les tensions dans les équipes. De jour, les filles passent leur temps à se crêper le chignon, et elles ont une pression de dingue. Très peu pour moi.
Pour l'homme qui partage plus ou moins ma vie, je gâche mes compétences. Je ne lui ai rien dit de ma zébritude, il fait partie de ceux qui ne comprennent pas. Lui me voit carrément médecin, et le fait que ça ne m'intéresse pas le met hors de lui. Alors que ça ne m'attire pas du tout, c'est trop de responsabilités à mon sens, trop lourd pour moi. Grand débat entre nous.
J'arrête pas de me demander si je trouverai un job qui saura me plaire sur la distance. Je me dis que je pourrais changer de service, voire passer en libéral, ce qui m'arrangerait plus. Je rêve surtout d'un rythme de vie qui me permettrait de m'épanouir en dehors du boulot. C'est vrai que je conçois le travail dans le sens "travailler pour vivre" et non "vivre pour travailler". J'ai cruellement besoin de temps pour moi, me récréer et vaquer à mes loisirs, et c'est ce qui me fait tenir.
Mon idéal ? Un boulot à mi-temps. Plus j'y pense, plus je me dis que ça serait parfait.
Enfin, voilà pour ma petite expérience de jeune femme entrant dans la vie active. Ca reste une vraie source de doute et de questionnement pour moi tout ça...
Ravennë- Messages : 7
Date d'inscription : 25/09/2016
Age : 33
Localisation : Sarthe
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Dernier boulot à la con la sécurité privée pour avoir fait des ménages en tout genre perso je préfère le ménage car au moins tu sais pourquoi tu es fatiguée quand tu rentres chez toi.
J'ai bossé à l'usine, le taf à la chaîne c'est juste plus possible, les vendanges, baby sitting, distribution de pub,ménage et pour le moment dans tout les boulots que j'ai fait c'est le ménage le moins pire..
La sécurité pour résumé 4 ans d'expérience, c'est la poubelle des armées et police avec le même point commun tu dois vivre pour ton boulot, fermez ta bouche et dire toujours oui quand ton repos saute pour faire des heures supplémentaires payés 10% de plus heure de nuit et dimanche même pourcentage , toujours avoir son tél allumer si inversement tu te laisses pas faire le patron fera tout pour te briser et ne pas chercher du soutien auprès des collègues la plupart son cul et chemise trop peur de perdre leur taf....
Mobilité régionale, vacations coupé en deux , horaires nuit jour dans la même semaine, retard des salaires bref la liste est longue.
Après ces 4 ans je suis juste vidée de toute motivation à bosser dans quoi que ce soit et la sécurité je veux juste plus en attendre parler !
J'ai pas de BAC que ce soit générale ou pro niveau d'étude simple ouvrier
Prochain boulot à la con sera surement dans les ménages mais cette fois je ferai des formations pour monter un peu les échelons.
J'ai bossé à l'usine, le taf à la chaîne c'est juste plus possible, les vendanges, baby sitting, distribution de pub,ménage et pour le moment dans tout les boulots que j'ai fait c'est le ménage le moins pire..
La sécurité pour résumé 4 ans d'expérience, c'est la poubelle des armées et police avec le même point commun tu dois vivre pour ton boulot, fermez ta bouche et dire toujours oui quand ton repos saute pour faire des heures supplémentaires payés 10% de plus heure de nuit et dimanche même pourcentage , toujours avoir son tél allumer si inversement tu te laisses pas faire le patron fera tout pour te briser et ne pas chercher du soutien auprès des collègues la plupart son cul et chemise trop peur de perdre leur taf....
Mobilité régionale, vacations coupé en deux , horaires nuit jour dans la même semaine, retard des salaires bref la liste est longue.
Après ces 4 ans je suis juste vidée de toute motivation à bosser dans quoi que ce soit et la sécurité je veux juste plus en attendre parler !
J'ai pas de BAC que ce soit générale ou pro niveau d'étude simple ouvrier
Prochain boulot à la con sera surement dans les ménages mais cette fois je ferai des formations pour monter un peu les échelons.
Zvibe- Messages : 54
Date d'inscription : 10/10/2016
Age : 39
Localisation : 63/69
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Salut les amis. Je m'adresse particulièrement à Ravenne, mais ceci s'adresse à l'ensemble du forum
J'aime aussi faire des choses simples avec une bonne ambiance, même si les gens qui m'entourent sont des normaux-pensants, au moins je rentre à la maison avec la sensation d'avoir eu une journée remplie.
On aura du mal à savoir ce qu'on veut, et à être accompli. Alors je me suis dit, autant sauver les meubles en faisant un métier qui me plait à peu près. Mais à la longue, ça use. Nous avons besoin d'un salaire, certes, mais aussi d'une qualité de vie. J'ai l'exemple d'une amie qui a passé son diplome de droit, pour être avocate, et qui a tout laissé tomber, pour tenir un bar/café. Parce que de toute façon, elle a fait ces études là, juste pour faire plaisir à ses parents (sans le savoir). Et puis, le café lui plait à peu près, et sa qualité de vie (endroit, proximité avec les enfants, etc) pèse assez lourd dans la balance. Du coup, je pense qu'elle regrette pas. C'est un choix à faire. Il n'y en a pas un bien et un mauvais. C'est toujours un compromis.
Alors c'est vrai qu'on se sentirait mieux, si en plus de ça, on avait un métier épanouissant. Mais bon, est-ce vraiment important ?!
Etre en accord avec soi même, c'est aussi dire merde aux jugements.
Ce n'est pas parce qu'on a fait des études, qu'on doit obligatoirement faire un métier qui correspond à ces études là.
Donc moi aussi, je fais un boulot à la con, pas trop intellectuel (mécanicien d'avion, c'est comme chez feu vert : on fait la vidange et les pneus la plupart du temps )
Si le schéma se répète trop souvent (boulot métro dodo), je rentre en conflit avec moi même : nous avons tous envie de mener une vie agréable, épanouissante, amoureuse, et surtout, nous devons trouver notre place, se sentir utile, à défaut de pouvoir sauver le monde entier -lol-.
D'ailleurs, c'est difficile de ne pas bousiller sa vie de couple lorsque notre boulot est trop prenant (lorsqu'on aide les autres, notamment dans un hopital ! ) .Là aussi il faut avoir la conscience tranquille, être d'accord avec ses choix, même si des fois ils s'imposent à nous comme une fatalité.
Je crois que nous sommes tous à un moment donné, bloqués, emprisonnés, par le "principe de cohérence". Comme l'exemple de mon amie qui a fait des études de droit juste pour faire plaisir aux parents. Mais il ne faut pas oublier que nous portons un masque. Faut penser à l'enlever un jour !
Je vous explique : En ne sachant pas que j'étais zèbre, j'ai fait des choix qui , forcément, ne me correspondaient pas. Je me suis réfugié dans un domaine où j'étais à l'aise (maintenance des avions, c'est mon métier) et j'ai mentit à tout le monde.
ça me plaisait, mais bof, sans +.
J'ai mentit à mes amis, à mon patron, à mes collègues, à ma famille. J'ai mentit en leur disant que j'étais content de faire ce travail.
Pour deux raisons. La première, le principe de "cohérence" : ne pas passer pour un con. Ne pas s'avouer à soi même qu'on s'est trompé(se mentir à soi même). Et forcément, mentir aux autres ! Regardes le film "will hunting", ça résume bien notre vie de zèbre
2eme raison : éviter qu'on me pose des questions...
Je veux qu'on me fiche la paix et qu'on croie que je suis heureux.
(en plus, ça va, je suis heureux, c'est juste que je voudrais servir à quelque chose, et pas juste travailler pour travailler ^^ )
Mais maintenant que je sais qui je suis, je suis en train de chercher ma voie. J'essaie de voir quelles études je vais pouvoir reprendre. (J'hésite entre prof et psycho, tout ça pour rejoindre une école pour enfants précoces)
Parce que j'en ai rien à fiche de lacher mon taf si c'est pour reprendre des études. De toute façon, je suis libre, je fais ce que je veux.
Je n'ai pas de conseils à te donner, mais je crois que tu devrais prendre une seconde pour réfléchir à 2 questions :
-est ce que tu as compris, et accepté , d'être zèbre ?
-est-ce que tu accepte de ne pas porter de masque avec ta famille proche ?
Parce que finalement, si tu avoue la vérité, si tu avoue a ta famille ou a ton copain ce que tu ressens au plus profond de toi, est-ce que tu es sure de les perdre (ou de te froisser avec...) ?
Si ça casse, n'ai pas peur, c'est aussi une bonne chose. Je pense que l'amour doit être authentique. Pour moi, cacher ma zébritude à ma chérie, c'est comme avoir une double identité. ça m'intéresse pas qu'elle soit amoureuse de moi, si elle sait pas qui je suis , ce que je ressens au plus profond de moi. ça n'a aucun sens.
Et puis, sans vouloir faire de discrimination, j'arrive pas à m'entendre avec les autres , les "normaux pensants" lol, je déteste ce terme :/ je vois clairement que même si le courant passe, il manque quelque chose. C'est pour ça que je tend à penser que je ne pourrais avoir de véritable amitié / relation amoureuse, qu'avec des zèbres, des hypersensibles, ou au minimum, des personnes qui sont vraies, et avec une ouverture d'esprit assez large
Il m'a fallut 20 ans pour accepter d'être zèbre. Je peux comprendre que tu ai du mal à te faire à l'idée. Quel intérêt de compter pour les autres, si on n'est pas en accord avec soi même ? Quelque part, c'est laisser se laisser manipuler, se laisser vivre, sans réelle volonté.
Sur ce, j'espère sincèrement ne pas avoir été maladroit dans mes propos. Je sais que je fais un peu d'ingérence, mais mon but a toujours été d'aller dans le bon sens
Je m'excuse si je passe pour un donneur de leçon
J'aime aussi faire des choses simples avec une bonne ambiance, même si les gens qui m'entourent sont des normaux-pensants, au moins je rentre à la maison avec la sensation d'avoir eu une journée remplie.
On aura du mal à savoir ce qu'on veut, et à être accompli. Alors je me suis dit, autant sauver les meubles en faisant un métier qui me plait à peu près. Mais à la longue, ça use. Nous avons besoin d'un salaire, certes, mais aussi d'une qualité de vie. J'ai l'exemple d'une amie qui a passé son diplome de droit, pour être avocate, et qui a tout laissé tomber, pour tenir un bar/café. Parce que de toute façon, elle a fait ces études là, juste pour faire plaisir à ses parents (sans le savoir). Et puis, le café lui plait à peu près, et sa qualité de vie (endroit, proximité avec les enfants, etc) pèse assez lourd dans la balance. Du coup, je pense qu'elle regrette pas. C'est un choix à faire. Il n'y en a pas un bien et un mauvais. C'est toujours un compromis.
Alors c'est vrai qu'on se sentirait mieux, si en plus de ça, on avait un métier épanouissant. Mais bon, est-ce vraiment important ?!
Etre en accord avec soi même, c'est aussi dire merde aux jugements.
Ce n'est pas parce qu'on a fait des études, qu'on doit obligatoirement faire un métier qui correspond à ces études là.
Donc moi aussi, je fais un boulot à la con, pas trop intellectuel (mécanicien d'avion, c'est comme chez feu vert : on fait la vidange et les pneus la plupart du temps )
Si le schéma se répète trop souvent (boulot métro dodo), je rentre en conflit avec moi même : nous avons tous envie de mener une vie agréable, épanouissante, amoureuse, et surtout, nous devons trouver notre place, se sentir utile, à défaut de pouvoir sauver le monde entier -lol-.
D'ailleurs, c'est difficile de ne pas bousiller sa vie de couple lorsque notre boulot est trop prenant (lorsqu'on aide les autres, notamment dans un hopital ! ) .Là aussi il faut avoir la conscience tranquille, être d'accord avec ses choix, même si des fois ils s'imposent à nous comme une fatalité.
Je crois que nous sommes tous à un moment donné, bloqués, emprisonnés, par le "principe de cohérence". Comme l'exemple de mon amie qui a fait des études de droit juste pour faire plaisir aux parents. Mais il ne faut pas oublier que nous portons un masque. Faut penser à l'enlever un jour !
Je vous explique : En ne sachant pas que j'étais zèbre, j'ai fait des choix qui , forcément, ne me correspondaient pas. Je me suis réfugié dans un domaine où j'étais à l'aise (maintenance des avions, c'est mon métier) et j'ai mentit à tout le monde.
ça me plaisait, mais bof, sans +.
J'ai mentit à mes amis, à mon patron, à mes collègues, à ma famille. J'ai mentit en leur disant que j'étais content de faire ce travail.
Pour deux raisons. La première, le principe de "cohérence" : ne pas passer pour un con. Ne pas s'avouer à soi même qu'on s'est trompé(se mentir à soi même). Et forcément, mentir aux autres ! Regardes le film "will hunting", ça résume bien notre vie de zèbre
2eme raison : éviter qu'on me pose des questions...
Je veux qu'on me fiche la paix et qu'on croie que je suis heureux.
(en plus, ça va, je suis heureux, c'est juste que je voudrais servir à quelque chose, et pas juste travailler pour travailler ^^ )
Mais maintenant que je sais qui je suis, je suis en train de chercher ma voie. J'essaie de voir quelles études je vais pouvoir reprendre. (J'hésite entre prof et psycho, tout ça pour rejoindre une école pour enfants précoces)
Parce que j'en ai rien à fiche de lacher mon taf si c'est pour reprendre des études. De toute façon, je suis libre, je fais ce que je veux.
Je n'ai pas de conseils à te donner, mais je crois que tu devrais prendre une seconde pour réfléchir à 2 questions :
-est ce que tu as compris, et accepté , d'être zèbre ?
-est-ce que tu accepte de ne pas porter de masque avec ta famille proche ?
Parce que finalement, si tu avoue la vérité, si tu avoue a ta famille ou a ton copain ce que tu ressens au plus profond de toi, est-ce que tu es sure de les perdre (ou de te froisser avec...) ?
Si ça casse, n'ai pas peur, c'est aussi une bonne chose. Je pense que l'amour doit être authentique. Pour moi, cacher ma zébritude à ma chérie, c'est comme avoir une double identité. ça m'intéresse pas qu'elle soit amoureuse de moi, si elle sait pas qui je suis , ce que je ressens au plus profond de moi. ça n'a aucun sens.
Et puis, sans vouloir faire de discrimination, j'arrive pas à m'entendre avec les autres , les "normaux pensants" lol, je déteste ce terme :/ je vois clairement que même si le courant passe, il manque quelque chose. C'est pour ça que je tend à penser que je ne pourrais avoir de véritable amitié / relation amoureuse, qu'avec des zèbres, des hypersensibles, ou au minimum, des personnes qui sont vraies, et avec une ouverture d'esprit assez large
Il m'a fallut 20 ans pour accepter d'être zèbre. Je peux comprendre que tu ai du mal à te faire à l'idée. Quel intérêt de compter pour les autres, si on n'est pas en accord avec soi même ? Quelque part, c'est laisser se laisser manipuler, se laisser vivre, sans réelle volonté.
Sur ce, j'espère sincèrement ne pas avoir été maladroit dans mes propos. Je sais que je fais un peu d'ingérence, mais mon but a toujours été d'aller dans le bon sens
Je m'excuse si je passe pour un donneur de leçon
-Benoit-- Messages : 971
Date d'inscription : 30/10/2016
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Localisation : Je travaille à cahors (46), mais je suis aussi là : 24, 31, 34, 84, 87, bref, toute la moitié sud du pays !
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Je suis en train d'y arriver. J'avais fait des études pour ne justement pas devoir faire ce genre de travail. Mais je ne trouve pas et aujourd'hui, j'en ai marre. Je suis en passage à vide depuis début décembre (où j'ai un peu travaillé sur un boulot à la con, mais j'étais seule dans ma salle, le patron passait matin et soir faire le point, et il se fichait de la méthode tant que le travail était fait. Et je l'ai fait vite, deux fois plus vite que prévu).
Mais voilà, je n'ai plus envie de travailler; pour moi, ça ne vaut pas le coup de donner dix heures de mon temps pour un smic (en comptant les temps de trajet et la pause déjeuner car je ne suis pas libre de mes mouvements). Surtout pour m'ennuyer et/ou tomber sur des psychopathes (j'en ai connu des gratinés!).
Mes parents me harcèlent avec ça (forcément, ils voient ce que je ne fais pas et pas ce que je fais) ce qui ne fait que réactiver le processus. Ils ont réussi à me mettre en mini-dépression pendant un mois mais j'ai fini par remonter la pente. Je me suis mise sur des projets personnels et au fond, c'est ça qui m'intéresse et me fait vibrer, pas le smic que je vais gagner sur un boulot à la con.
Du coup, je pense chercher un boulot à la con:
- à 30 heures/ semaines (j'ai déjà travaillé à 20h/semaine et vu le salaire autant rester chez soi, ça améliore l'ordinaire, sans plus)
- avec pas grand monde sur mon dos
- avec des horaires bien répartis, si c'est pour faire 9 h 30-16 h 30 ou pire deux heures de pause le midi, ça ne m'intéresse pas franchement. Il me faudrait une demie-journée de libre.
- qui me laisse du temps pour mes projets personnels.
Reste à trouver le bon compromis.
Mais voilà, je n'ai plus envie de travailler; pour moi, ça ne vaut pas le coup de donner dix heures de mon temps pour un smic (en comptant les temps de trajet et la pause déjeuner car je ne suis pas libre de mes mouvements). Surtout pour m'ennuyer et/ou tomber sur des psychopathes (j'en ai connu des gratinés!).
Mes parents me harcèlent avec ça (forcément, ils voient ce que je ne fais pas et pas ce que je fais) ce qui ne fait que réactiver le processus. Ils ont réussi à me mettre en mini-dépression pendant un mois mais j'ai fini par remonter la pente. Je me suis mise sur des projets personnels et au fond, c'est ça qui m'intéresse et me fait vibrer, pas le smic que je vais gagner sur un boulot à la con.
Du coup, je pense chercher un boulot à la con:
- à 30 heures/ semaines (j'ai déjà travaillé à 20h/semaine et vu le salaire autant rester chez soi, ça améliore l'ordinaire, sans plus)
- avec pas grand monde sur mon dos
- avec des horaires bien répartis, si c'est pour faire 9 h 30-16 h 30 ou pire deux heures de pause le midi, ça ne m'intéresse pas franchement. Il me faudrait une demie-journée de libre.
- qui me laisse du temps pour mes projets personnels.
Reste à trouver le bon compromis.
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Bah ça m'intéresse ton histoire : C'est quoi tes études ? Quel boulots te plairaient ?
Après, franchement, j'entends tout le monde râler qu'y a pas de boulot dans ce pays, moi je me marre...
Ok, c'est vrai, mais :
-On peut voyager , et si on tombe amoureux du pays, bah autant travailler ailleurs
-On peut envisager de faire d'autres boulots à la con tant qu'on a une relation seine avec nos collègues et tout. Après tout, un boulot reste un boulot. C'est les conditions qui font tout le reste
-On peut envisager de trouver d'autres voies. Soit par intime conviction (par vocation) soit par essai , parce que ça nous plait vaguement, ou qu'un ami nous a dit "tiens je te verrais bien faire ça" alors que nous bah on trouve ça cool mais pas au point de reprendre nos études pour faire le dit-boulot.
Le tout c'est d'avoir l'ouverture (d'esprit) de remettre toutes les cartes sur la tables et de voir notre champs de possibilités.
Moi, par orgueil , j'ai choisi pendant des années de ne pas me remettre en question, et de me mentir a moi même, en me disant que j'aimais les avions, et que j'aimais mon métier (la maintenance des avions, donc).
Coincé par le fameux principe de non contradiction... Con, n'est-ce pas ?
Après, franchement, j'entends tout le monde râler qu'y a pas de boulot dans ce pays, moi je me marre...
Ok, c'est vrai, mais :
-On peut voyager , et si on tombe amoureux du pays, bah autant travailler ailleurs
-On peut envisager de faire d'autres boulots à la con tant qu'on a une relation seine avec nos collègues et tout. Après tout, un boulot reste un boulot. C'est les conditions qui font tout le reste
-On peut envisager de trouver d'autres voies. Soit par intime conviction (par vocation) soit par essai , parce que ça nous plait vaguement, ou qu'un ami nous a dit "tiens je te verrais bien faire ça" alors que nous bah on trouve ça cool mais pas au point de reprendre nos études pour faire le dit-boulot.
Le tout c'est d'avoir l'ouverture (d'esprit) de remettre toutes les cartes sur la tables et de voir notre champs de possibilités.
Moi, par orgueil , j'ai choisi pendant des années de ne pas me remettre en question, et de me mentir a moi même, en me disant que j'aimais les avions, et que j'aimais mon métier (la maintenance des avions, donc).
Coincé par le fameux principe de non contradiction... Con, n'est-ce pas ?
-Benoit-- Messages : 971
Date d'inscription : 30/10/2016
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Localisation : Je travaille à cahors (46), mais je suis aussi là : 24, 31, 34, 84, 87, bref, toute la moitié sud du pays !
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
J'ai un BTS assistant de direction, j'en ai bavé pendant deux ans avec des gamines et des profs qui te surveillent comme au lycée. Et avant, j'ai passé un an à chercher quoi faire.
Je voudrais un boulot varié avec un peu d'autonomie et qui me permette de vivre. Ce n'est pas vraiment le souci du métier (si, parce que les boulots de saisie, je connais et ça va deux mois maximum), c'est plus les collègues qui mettent le nez dans mon travail et qui vont chouiner auprès du patron que je travaille plus vite qu'elles et pas tout à fait de la même façon. Je suis un peu traumatisée de mon dernier boulot. J'ai bien pensé faire de la saisie bête et méchante tout en rêvassant mais voilà on passe du "mais tu saisis vite" (augmenter ma vitesse de frappe est l'unique intérêt de ce genre de boulot) à "mais tu vas trop vite" (= plus vite que moi) alors que je m'ennuie, je ne vais pas me tourner les pouces. Il faudrait que je sois seule sur mon poste et autonome ou que les gens s'en fichent (j'ai fait de la saisie dans l'administration, ils ont bien vu que je traitais beaucoup de dossiers mais tout le monde s'en "foutait").
Pour les autres voies, ça veut dire diplôme et ce n'est pas Paulpaul emploi qui m'aidera. D'où aussi l'objectif de tenter de mettre de l'argent de côté sans que la caf me le pompe/ continuer à renouveler mes droits aux assedics.Mon plus gros problème, c'est qu'à Paul emploi, ils ne sont pas fichus de me dire où il y a du travail dans la région, hormis de grandes lignes. Moi, j'ai besoin de savoir dans un rayon de 100 km autour de chez moi (déménager, ça coûte cher; l'essence aussi), les postes, les profils, les qualifications demandées pour un débutant et ça ils n'ont pas. J'avais fait des stats à la louche en me basant sur les offres, il n'y avait rien qui ressortait. Franchement, je ne vais pas encore reprendre des études pour ne pas trouver de poste au bout. Et puis le pire: mon CV! Déjà qu'on me fait la remarque même maintenant que mon changement de voie "n'a rien à voir" avec mes études de base malgré mon diplôme validé et que je reste dans ce secteur, si je change encore de voie, on va me regarder de travers (mais c'est la mentalité des recruteurs qu'il faut changer).
Bref, je pense baisser drastiquement mes exigences et me concentrer sur les conditions de travail. Donc "pas grand monde sur le dos" me semble vraiment le plus important. Et voir à me spécialiser dans une branche de mon métier, j'ai enfin eu une formation de Paulpaul emploi, ça devrait aider.
Je voudrais un boulot varié avec un peu d'autonomie et qui me permette de vivre. Ce n'est pas vraiment le souci du métier (si, parce que les boulots de saisie, je connais et ça va deux mois maximum), c'est plus les collègues qui mettent le nez dans mon travail et qui vont chouiner auprès du patron que je travaille plus vite qu'elles et pas tout à fait de la même façon. Je suis un peu traumatisée de mon dernier boulot. J'ai bien pensé faire de la saisie bête et méchante tout en rêvassant mais voilà on passe du "mais tu saisis vite" (augmenter ma vitesse de frappe est l'unique intérêt de ce genre de boulot) à "mais tu vas trop vite" (= plus vite que moi) alors que je m'ennuie, je ne vais pas me tourner les pouces. Il faudrait que je sois seule sur mon poste et autonome ou que les gens s'en fichent (j'ai fait de la saisie dans l'administration, ils ont bien vu que je traitais beaucoup de dossiers mais tout le monde s'en "foutait").
Pour les autres voies, ça veut dire diplôme et ce n'est pas Paulpaul emploi qui m'aidera. D'où aussi l'objectif de tenter de mettre de l'argent de côté sans que la caf me le pompe/ continuer à renouveler mes droits aux assedics.Mon plus gros problème, c'est qu'à Paul emploi, ils ne sont pas fichus de me dire où il y a du travail dans la région, hormis de grandes lignes. Moi, j'ai besoin de savoir dans un rayon de 100 km autour de chez moi (déménager, ça coûte cher; l'essence aussi), les postes, les profils, les qualifications demandées pour un débutant et ça ils n'ont pas. J'avais fait des stats à la louche en me basant sur les offres, il n'y avait rien qui ressortait. Franchement, je ne vais pas encore reprendre des études pour ne pas trouver de poste au bout. Et puis le pire: mon CV! Déjà qu'on me fait la remarque même maintenant que mon changement de voie "n'a rien à voir" avec mes études de base malgré mon diplôme validé et que je reste dans ce secteur, si je change encore de voie, on va me regarder de travers (mais c'est la mentalité des recruteurs qu'il faut changer).
Bref, je pense baisser drastiquement mes exigences et me concentrer sur les conditions de travail. Donc "pas grand monde sur le dos" me semble vraiment le plus important. Et voir à me spécialiser dans une branche de mon métier, j'ai enfin eu une formation de Paulpaul emploi, ça devrait aider.
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Je vois... Situation délicate !
Si tu pouvais remonter dans le temps, tu choisirais d'autres voies , d'autres études ?
Si tu devais faire une liste non-exhaustive de tes rêves dans la vive, sais tu les quels sont irréalisables par la force des choses, et lesquels sont irréalisables à cause de ta volonté (ou de la peur du jugement, des risque à prendre, tout ça tout ça )
Si tu pouvais remonter dans le temps, tu choisirais d'autres voies , d'autres études ?
Si tu devais faire une liste non-exhaustive de tes rêves dans la vive, sais tu les quels sont irréalisables par la force des choses, et lesquels sont irréalisables à cause de ta volonté (ou de la peur du jugement, des risque à prendre, tout ça tout ça )
-Benoit-- Messages : 971
Date d'inscription : 30/10/2016
Age : 32
Localisation : Je travaille à cahors (46), mais je suis aussi là : 24, 31, 34, 84, 87, bref, toute la moitié sud du pays !
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Hello,
Alors perso mon boulot j'sais pas trop si c'est un boulot à la con mais je ne m'y retrouve pas donc en ça c'est un boulot à la con ^^
@Bleuenn : Si besoin, http://candidat.pole-emploi.fr/marche-du-travail/accueil
En bas à droite, tu peux t'informer sur les besoins de ta région.
Alors perso mon boulot j'sais pas trop si c'est un boulot à la con mais je ne m'y retrouve pas donc en ça c'est un boulot à la con ^^
@Bleuenn : Si besoin, http://candidat.pole-emploi.fr/marche-du-travail/accueil
En bas à droite, tu peux t'informer sur les besoins de ta région.
MathieuB- Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2016
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Désolée, je n'avais pas vu vos réponses. :boulet:
@Benoit
Oui, j'aurais fait autre chose sachant que j'allais rater mon école d'infirmières et souffrir durant deux ans pour obtenir un diplôme pour qu'au final on me dise tout le temps que "ça n'a rien à voir" et qu'au final, je me rabatte sur ce que je trouve. Du coup, dix ans après j'ai "fait trop de choses". Ce serait bien que les recruteurs accordent leur violon; un coup, je n'ai pas assez d'expérience et un coup, j'en ai trop.
Mes rêves sont surtout irréalisables à cause de la formation (bijouterie: trop long, peu de débouchés) et du marché de l'emploi (bijouterie, écrivain). Mais si j'étais soutenue, ça pourrait marcher; or, ce n'est pas le cas, je me débats seule avec ça. Donc au final, je n'ai pas le courage de me lancer.
Merci Mathieu, j'ai écumé ces statistiques mais c'est trop imprécis en fait. Assistante, c'est vague (assistante comptable et assistante trilingue ou assistante tout court sont des métiers totalement différents); pareil, Nantes ou Saint Nazaire, ce n'est pas pareil et savoir que j'ai plus de chances de trouver quelque part, ça aide. J'ai un peu harcelé Paul emploi avec ça mais ils n'y a pas de statistiques précises, ce qui est fort dommage.
Ceci dit, j'ai trouvé un site pas mal l'autre jour qui m'a donné des réponses un peu plus précises(Bobemploi) .
Un an plus tard, après avoir essayé de trouver des emplois dans ce que je sais faire et perdu ma motivation pour ce que je fais (les recruteurs sont de plus en plus exigeants et ignobles sur le plan humain; leur air soupçonneux, leur condescendance, leurs jugements de valeur me donnent juste envie de me lever et de partir. Ils ont mon cv sous les yeux, ils savent où ils mettent les pieds et ma foi, si ça ne leur convient pas, tant pis pour eux; inutile de me faire perdre du temps pour rien), mon corps dit; stop j'arrête.
Aujourd'hui, je veux un salaire (donc boulot à la con, type saisie) mais une partie de moi s'est remise à rêver (donc refaire intégralement mon cv pour ne plus me limiter à ce que je sais faire professionnellement et faire ressortir tout ce que je suis et la richesse qu'il y a à en tirer). L'idée serait de cibler des secteurs qui me font rêver et de dire "voilà, je sais faire ça, vous me proposez quoi?". Donc potentiellement accepter un travail à la con dans un secteur qui me fait rêver. Du coup, je me dis que si l'équipe est cool, ma foi, ça peut se faire. La contrepartie, c'est du temps libre donc un temps partiel pour me consacrer à ce qui m'intéresse sur le plan personnel. Et je me dis aussi que j'ai la chance d'être polyvalente et intéressée par plein de choses, qui sait si de fil en aiguille, je n'irais pas vers autre chose parce qu'il y aura un besoin et qu'ils seront prêts à me former ou mieux avoir une double casquette.
Ca va être du travail et je sais que personne ne me soutiendra mais c'est le seul moyen pour moi de retrouver l'envie de chercher du travail et espérer encore un peu.
@Benoit
Oui, j'aurais fait autre chose sachant que j'allais rater mon école d'infirmières et souffrir durant deux ans pour obtenir un diplôme pour qu'au final on me dise tout le temps que "ça n'a rien à voir" et qu'au final, je me rabatte sur ce que je trouve. Du coup, dix ans après j'ai "fait trop de choses". Ce serait bien que les recruteurs accordent leur violon; un coup, je n'ai pas assez d'expérience et un coup, j'en ai trop.
Mes rêves sont surtout irréalisables à cause de la formation (bijouterie: trop long, peu de débouchés) et du marché de l'emploi (bijouterie, écrivain). Mais si j'étais soutenue, ça pourrait marcher; or, ce n'est pas le cas, je me débats seule avec ça. Donc au final, je n'ai pas le courage de me lancer.
Merci Mathieu, j'ai écumé ces statistiques mais c'est trop imprécis en fait. Assistante, c'est vague (assistante comptable et assistante trilingue ou assistante tout court sont des métiers totalement différents); pareil, Nantes ou Saint Nazaire, ce n'est pas pareil et savoir que j'ai plus de chances de trouver quelque part, ça aide. J'ai un peu harcelé Paul emploi avec ça mais ils n'y a pas de statistiques précises, ce qui est fort dommage.
Ceci dit, j'ai trouvé un site pas mal l'autre jour qui m'a donné des réponses un peu plus précises(Bobemploi) .
Un an plus tard, après avoir essayé de trouver des emplois dans ce que je sais faire et perdu ma motivation pour ce que je fais (les recruteurs sont de plus en plus exigeants et ignobles sur le plan humain; leur air soupçonneux, leur condescendance, leurs jugements de valeur me donnent juste envie de me lever et de partir. Ils ont mon cv sous les yeux, ils savent où ils mettent les pieds et ma foi, si ça ne leur convient pas, tant pis pour eux; inutile de me faire perdre du temps pour rien), mon corps dit; stop j'arrête.
Aujourd'hui, je veux un salaire (donc boulot à la con, type saisie) mais une partie de moi s'est remise à rêver (donc refaire intégralement mon cv pour ne plus me limiter à ce que je sais faire professionnellement et faire ressortir tout ce que je suis et la richesse qu'il y a à en tirer). L'idée serait de cibler des secteurs qui me font rêver et de dire "voilà, je sais faire ça, vous me proposez quoi?". Donc potentiellement accepter un travail à la con dans un secteur qui me fait rêver. Du coup, je me dis que si l'équipe est cool, ma foi, ça peut se faire. La contrepartie, c'est du temps libre donc un temps partiel pour me consacrer à ce qui m'intéresse sur le plan personnel. Et je me dis aussi que j'ai la chance d'être polyvalente et intéressée par plein de choses, qui sait si de fil en aiguille, je n'irais pas vers autre chose parce qu'il y aura un besoin et qu'ils seront prêts à me former ou mieux avoir une double casquette.
Ca va être du travail et je sais que personne ne me soutiendra mais c'est le seul moyen pour moi de retrouver l'envie de chercher du travail et espérer encore un peu.
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
J'ai fait quelques jobs à la con (peu épanouissants voire aliénants, en plus d'être mal payés), d'un autre côté ils m'ont apporté une motivation extrême pour définir ce que je désirais vraiment et par le contrepied optimiste qu'ils m'ont poussée à prendre, ils m'ont finalement permise de trouver LE boulot qui me correspondait, que ce soit en terme de valeurs, en terme de stimulation, de curiosité et de créativité assouvies tous les jours, et en terme de vie sociale enrichissante (je côtoie tous les âges, tous milieux socio-professionnels, toutes origines, etc ...), d'autonomie, d'initiative et même, cerise sur le gateau désormais, de sécurité.
Je ne fais donc pas partie des personnes qui ont besoin d'éluder ou de se lamenter quand on me demande ce que je fais dans la vie sous des prétextes un peu bidons. Alors que non, c'est tout sauf bidon. Ca représente 8 heures de sa vie par jour. Huit heures, c'est énorme, et malgré ce que l'on pourrait prétendre, nier que ces huit heures auraient une influence sur ce qui nous constitue, c'est faire l'autruche. Parcontre oui, cela peut entraîner de douloureuses remises en question. Mais je les trouve nécessaires ces remises en question, et je pense qu'il ne faut pas céder à l'amertume ni au ressentiment (je développe plus bas). Quelque part j'ai infiniment plus de respect pour la personne qui met beaucoup de coeur et de sens à servir dans un restaurant par exemple (oui parce que c'est un vrai métier, et que non ce n'est pas donné à tout le monde de le faire bien), que pour la personne qui fait ça en tirant la tronche parce que vous ne vous rendez pas compte de la vérité de sa petite personne qui est d'être comédien ou artiste (incompris)...
D'autre part, quand j'exerçais un job à la con, à côté j'apprenais des choses qui m'intéressaient réellement et m'apportaient du bien être, et ça m'a ouvert des opportunités que je ne soupçonnais pas sur le moment, m'a conduite vers d'heureuses rencontres et de chouettes expériences. Et je me rends compte que dans les moments les plus "démotivants" en apparence, je mettais aussi bêtement en application cet adage: faire contre mauvaise fortune bon coeur, parce qu'il n'y a pas meilleure attitude pour s'attirer des choses positives par la suite . Et je ne dis même pas ça pour faire la leçon, car je suis capable de descendre six pieds sous terre pour un rien comme d'être très optimiste l'instant d'après, par choix.
Je me souviens que dans les périodes difficiles, j'ai eu des moments de grands découragements où je me demandais si j'allais sortir de ce cauchemar, des crises de larmes, de colère, de fatalisme, d'injustice et tutti frutti. Mais dans ces périodes je trouvais aussi les ressources pour faire le choix d'une autre attitude en me disant que voilà, si cette situation devait perdurer jusqu'à la fin de mes jours, qu'est-ce que je ferai, là, maintenant, pour me sentir mieux. Et pouf, ça me remettait aussitôt, en commençant par de tous petits gestes, de petites initiatives, dans un cercle vertueux avec plein de bonnes surprises, de changements beaucoup plus significatifs, à la clef.
Je suis peut-être de nature à reconstituer le puzzle a posteriori pour me raconter in fine que chaque pièce, chaque étape-clef, chaque difficulté rencontrée a été le germe nécessaire d'une opportunité présente, ou future. Mais je ne peux m'empêcher de penser que les choses que l'on fait par plaisir, ou par le plaisir dont on imprègne les choses que l'on fait, on pave notre chemin dans la bonne direction, quoiqu'il arrive. Je serais tentée de me dire que j'ai de la chance, mais en fait non, un état d'esprit ça se modèle, ça se sculpte pour embrasser le réel et naviguer dedans, de la meilleure façon possible pour soi.
Voilààà, ça m'a emmenée un peu loin ces histoires de job à la con et encore je m'arrête là
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Moi ! Moi !! Je fais un boulot à la con : assistante de direction !
C'est con comme la lune mais bon ça m'a permis d'avoir des horaires de bureau.
Ceci dit je suis en congé parental depuis ... bientôt trois ans. C'est pas un «boulot» (y parait) et c'est pas chiant ! Mais alors c'est hyper super mal payé : 390€/mois. Pour du H/24, 7/7 on touche à l'esclavagisme !
Du coup, j'ai décidé que j'allais revenir à mes premiers amours.
A suivre...
C'est con comme la lune mais bon ça m'a permis d'avoir des horaires de bureau.
Ceci dit je suis en congé parental depuis ... bientôt trois ans. C'est pas un «boulot» (y parait) et c'est pas chiant ! Mais alors c'est hyper super mal payé : 390€/mois. Pour du H/24, 7/7 on touche à l'esclavagisme !
Du coup, j'ai décidé que j'allais revenir à mes premiers amours.
A suivre...
Patate- Messages : 2945
Date d'inscription : 20/01/2017
Localisation : Gaïa
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
@the kick Inside
J'y vois aussi un tremplin avec, en effet, l'idée de me former par moi-même sur des choses qui m'intéressent (informatique par exemple).
Et encore, je compte les 7 h de travail, l'heure de pause du midi et l'heure de transport aller et retour, ça fait 10 h par jour consacré au travail, ce qui est, en effet, énorme sur 24 h.
@Patate, tu me fais penser que j'ai peut-être trop écouté mes profs et qu'assistante de direction, ce n'est au final pas plus intéressant que secrétaire? Du coup, je suis condamnée à faire autre chose. Parce que c'est vrai qu'une fois que je maîtrise le poste, ça devient souvent routinier et ça n'a pas grand intérêt. Je me dis que je n'ai peut-être pas la même définition que les gens normaux de la routine... On m'a déjà dit que des postes étaient "intéressants" d'après mes collègues et en un mois, j'avais fait le tour: "non, on ne fait que ça" dit d'un air surpris alors que moi, je m'ennuie déjà un peu.
J'y vois aussi un tremplin avec, en effet, l'idée de me former par moi-même sur des choses qui m'intéressent (informatique par exemple).
Beaucoup de gens ne le comprennent/ressentent (?) pas; pour eux, c'est limite normal à un moment. J'avoue être partie dans l'idée d'un emploi simple et routinier où je puisse brancher mon cerveau sur autre chose pour passer le temps.Alors que non, c'est tout sauf bidon. Ca représente 8 heures de sa vie par jour. Huit heures, c'est énorme, et malgré ce que l'on pourrait prétendre, nier que ces huit heures auraient une influence sur ce qui nous constitue, c'est faire l'autruche.
Et encore, je compte les 7 h de travail, l'heure de pause du midi et l'heure de transport aller et retour, ça fait 10 h par jour consacré au travail, ce qui est, en effet, énorme sur 24 h.
@Patate, tu me fais penser que j'ai peut-être trop écouté mes profs et qu'assistante de direction, ce n'est au final pas plus intéressant que secrétaire? Du coup, je suis condamnée à faire autre chose. Parce que c'est vrai qu'une fois que je maîtrise le poste, ça devient souvent routinier et ça n'a pas grand intérêt. Je me dis que je n'ai peut-être pas la même définition que les gens normaux de la routine... On m'a déjà dit que des postes étaient "intéressants" d'après mes collègues et en un mois, j'avais fait le tour: "non, on ne fait que ça" dit d'un air surpris alors que moi, je m'ennuie déjà un peu.
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Pas un boulot à la con, mais presque. Je m'explique : je pense que j'aurais tout à fait eu les capacités pour avoir un "grand" boulot, j'aurais très bien pu faire des études, école d’ingénieur, doctorat, etc. Mais le "problème", c'est que je n'aime pas le travail. Je ne l'ai jamais aimé. Dès l'enfance, j'ai exploité les facilités de zèbre (testé quand j'avais 10 ans) non pas pour faire 2x mieux que les autres, mais pour m'économiser, pour exploiter la juste quantité d'énergie nécessaire pour réussir sans forcer. Il y a peu de temps, j'ai fait quelques calculs pour savoir ce que représentait réellement le travail dans ma vie. Bilan :
- une année de travail, je passe 58% des journées à travailler (213/365)
- ce qui ne représente que 18% des heures de l'année (c'est déjà moins que mon temps de sommeil !)
- ce qui ne représente plus que 9.6% d'une vie (à raison de 42 ans de travail et 80 ans de vie)
De plus, je n'ai jamais aimé les jeux sans fin, ceux que tu ne peux pas dire "je l'ai fini, je suis arrivé au bout". Le travail, c'est pareil, et le niveau de vie va avec. Celui qui gagne 100.000 euros par mois, il ne vit pas comme un smicard et il aura toujours des rêves inaccessibles. Même à 1 million par mois, t'as probablement pas encore ton jet avec jacuzzi garni de belels demoiselles (ou messieurs ). Et ainsi de suite. Tu vis "mieux", mais il restera toujours une insatisfaction. Alors quitte à vivre dans l'insatisfaction de ne pouvoir se payer absolument tout ce que l'on aimerait, autant limiter l'énergie consommée.
Résultat, mon approche qui a toujours été de dire que mon travail, c'est uniquement le moyen de vivre, se valide de mon point de vue, car inutile de faire de 10% de ma vie la seule chose importante dans celle ci. Si j'ai fait un bac+3, c'est uniquement pour (1) ne pas me fermer trop de portes (2) augmenter *un peu* le niveau de vie de base. Mais dans mon esprit, je me sens plus proche de l'ouvrier que du cadre. Je me sens laaargement plus à l'aise (et utile !) à passer une journée dans l'atelier qu'une journée en réunion/séminaire. Je me considère donc quand même dans un boulot "à la con sciemment choisi" car en décalage avec ce que j'aurais pu faire. Et si, pour une raison ou pour une autre, je dois quitter ma boite, j'aurais probablement plus de chances de finir par créer mon entreprise de bricolage/rénovation plutôt que de continuer dans le monde de l'entreprise qui en dehors de sa rentrée d'argent fixe, ne me convient pas pleinement.
- une année de travail, je passe 58% des journées à travailler (213/365)
- ce qui ne représente que 18% des heures de l'année (c'est déjà moins que mon temps de sommeil !)
- ce qui ne représente plus que 9.6% d'une vie (à raison de 42 ans de travail et 80 ans de vie)
De plus, je n'ai jamais aimé les jeux sans fin, ceux que tu ne peux pas dire "je l'ai fini, je suis arrivé au bout". Le travail, c'est pareil, et le niveau de vie va avec. Celui qui gagne 100.000 euros par mois, il ne vit pas comme un smicard et il aura toujours des rêves inaccessibles. Même à 1 million par mois, t'as probablement pas encore ton jet avec jacuzzi garni de belels demoiselles (ou messieurs ). Et ainsi de suite. Tu vis "mieux", mais il restera toujours une insatisfaction. Alors quitte à vivre dans l'insatisfaction de ne pouvoir se payer absolument tout ce que l'on aimerait, autant limiter l'énergie consommée.
Résultat, mon approche qui a toujours été de dire que mon travail, c'est uniquement le moyen de vivre, se valide de mon point de vue, car inutile de faire de 10% de ma vie la seule chose importante dans celle ci. Si j'ai fait un bac+3, c'est uniquement pour (1) ne pas me fermer trop de portes (2) augmenter *un peu* le niveau de vie de base. Mais dans mon esprit, je me sens plus proche de l'ouvrier que du cadre. Je me sens laaargement plus à l'aise (et utile !) à passer une journée dans l'atelier qu'une journée en réunion/séminaire. Je me considère donc quand même dans un boulot "à la con sciemment choisi" car en décalage avec ce que j'aurais pu faire. Et si, pour une raison ou pour une autre, je dois quitter ma boite, j'aurais probablement plus de chances de finir par créer mon entreprise de bricolage/rénovation plutôt que de continuer dans le monde de l'entreprise qui en dehors de sa rentrée d'argent fixe, ne me convient pas pleinement.
Helhest- Messages : 348
Date d'inscription : 22/02/2018
Localisation : Auvergne
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Hellhest, je me reconnais dans ton témoignage !
Moi j'ai fait une école d'ingénieur, donc 5 années d'études, pourtant je suis maintenant enseignant car je refusais d'aller travailler tous les jours, même pour un bon salaire. A quoi bon prendre beaucoup de responsabilité, négliger les plus belles années de ta jeunesse, tout cela pour gagner de l'argent que tu n'as pas le temps de dépenser.
Et puis en plus des rêves inaccessibles, de la volonté d'avoir des choses inaccessibles, je trouve que avoir un bon métier et gagner bien sa vie exige aussi plus de dépenses … belles voitures, beaux costumes, vacances couteuses, sorties avec des amis dans les restos chics etc … pour bien coller avec ta fonction. Quel crédibilité aurait un cadre avec un salaire de 3000 et qui s'habillerait avec le basique ?
Ma devise à moi, c'est pas plus de 1500 € mensuel (ce qui est déjà très bien !). Cela me permet de payer mon crédit et d'être proprio, donc je ne travaille pas pour un rentier, et j'évite aussi d'être massacré par les impôts. J'ai demandé un temps partiel pour l'année prochaine pour diminuer mon salaire et atteindre ce somme de 1500.
J'ai aussi des projets pour gagner de l'argent autrement, je veux développer ma passion pour l'écriture, essayer de publier, mais si je gagne plus, je resterai toujours dans cette limite et donc je réduirais encore mon temps en tant qu'enseignant.
En plus avec la réforme qui approche, je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait, et je trouve très très dangereux de mettre tous mes oeufs dans le même panier ! Si je donne tout pour l'enseignement, et qu'après je perds des heures, je vais être en grande difficulté. Moi je préfère avoir 3 voire 4 activités rémunérées, au moins si l'une d'entre elle bat de l'aile, je peux encore m'appuyer sur les autres et je ne perds pas tout d'un coup ! Je ne comprends pas mes collègues qui font plus de 20 h par semaine devant élèves !
Je suis à peine trentenaire, j'ai plein de rêves et d'idées, je ne veux pas m'aliéner dans un seul travail et me spécialiser, et ne plus savoir quoi faire dans 10 ans parce que je n'aurais développé aucune autre compétence !!
Moi j'ai fait une école d'ingénieur, donc 5 années d'études, pourtant je suis maintenant enseignant car je refusais d'aller travailler tous les jours, même pour un bon salaire. A quoi bon prendre beaucoup de responsabilité, négliger les plus belles années de ta jeunesse, tout cela pour gagner de l'argent que tu n'as pas le temps de dépenser.
Et puis en plus des rêves inaccessibles, de la volonté d'avoir des choses inaccessibles, je trouve que avoir un bon métier et gagner bien sa vie exige aussi plus de dépenses … belles voitures, beaux costumes, vacances couteuses, sorties avec des amis dans les restos chics etc … pour bien coller avec ta fonction. Quel crédibilité aurait un cadre avec un salaire de 3000 et qui s'habillerait avec le basique ?
Ma devise à moi, c'est pas plus de 1500 € mensuel (ce qui est déjà très bien !). Cela me permet de payer mon crédit et d'être proprio, donc je ne travaille pas pour un rentier, et j'évite aussi d'être massacré par les impôts. J'ai demandé un temps partiel pour l'année prochaine pour diminuer mon salaire et atteindre ce somme de 1500.
J'ai aussi des projets pour gagner de l'argent autrement, je veux développer ma passion pour l'écriture, essayer de publier, mais si je gagne plus, je resterai toujours dans cette limite et donc je réduirais encore mon temps en tant qu'enseignant.
En plus avec la réforme qui approche, je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait, et je trouve très très dangereux de mettre tous mes oeufs dans le même panier ! Si je donne tout pour l'enseignement, et qu'après je perds des heures, je vais être en grande difficulté. Moi je préfère avoir 3 voire 4 activités rémunérées, au moins si l'une d'entre elle bat de l'aile, je peux encore m'appuyer sur les autres et je ne perds pas tout d'un coup ! Je ne comprends pas mes collègues qui font plus de 20 h par semaine devant élèves !
Je suis à peine trentenaire, j'ai plein de rêves et d'idées, je ne veux pas m'aliéner dans un seul travail et me spécialiser, et ne plus savoir quoi faire dans 10 ans parce que je n'aurais développé aucune autre compétence !!
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Moi je rêve d'un job, où on peut faire. Où on a le droit de faire. Où on nous demande même de faire. J'ai toujours utilisé qu'environ 2% de mon cerveau. Le travail n'est qu'ennui. Surtout ne rien faire, ça peut révéler au grand jour un décalage avec les collègues. Ça peut révéler l'incompétence du chef, et il peut avoir peur pour sa place. Ça peut faire avancer des projets, qu'on ralentissait volontairement pour des lignes budgétaires, etc...
Alors oui, un job à la con, où on est sûr de maîtriser ses horaires, je dis pourquoi pas. Un genre de démission de tout espoir venant du travail, et ne plus se focaliser que sur la vie perso.
Alors oui, un job à la con, où on est sûr de maîtriser ses horaires, je dis pourquoi pas. Un genre de démission de tout espoir venant du travail, et ne plus se focaliser que sur la vie perso.
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Oh quel très intéressant sujet.
Moi j'en suis à me demander s'il n'y a pas des "jobs à la con" insoupçonnés. Comme le miens
Pour me situer un peu, moi j'ai pris le parti (plus dure qu'on ne penses souvent) de faire un travail "à priori pas à la con" et qui me passionne de manière à ne jamais "travailler". Ma logique était d'"être payée à m'entrainer" pour pouvoir faire ce que je veux le soir et le week-end vraiment encore mieux.
Et j'ai réussis, je suis payée a dessiner et faire des bandes dessinées (de commande), en plus en indé, depuis chez moi, y'à 15 ans (au collège) j'aurais pleuré de joie à cette seule perspective.
Et puis là, stupeur, je réalise que c'est aussi "un job à la con" sauf qu'en plus il prend la tête. L'arnaque.
Je m'explique : Puisqu'ils me donnent leur argent, dois au minimum "faire comme disent" des gens (clients) qui globalement n'y connaissent rien et "empire" la qualité des boulots. Le problème étant que, quand pendant mes études je bossais dans une pizzeria et qu'un fou demandait un truc dégueu, j'en faisais pas des cauchemars la nuit. Alors que là ça me tracasse au plus haut point que les clients aient décider de mettre du bleu au lieu du rouge. Et ça me tracasse aussi de pas être à la hauteur (de leurs attentes et encore plus des miennes, qui ont les mauvais goût d'être irréalistes).
On pourrais ce dire "oui mais après publication chez un éditeur ça ira mieux" mais je me demande si ce serait pas stupide de ma part d'idéaliser à son tour le "niveau suivant"... Par ce que là aussi on publie des trucs à la con sous la houlette de l'éditeur et le projet qui va marché sera classiquement celui qu'on aime le moins mais il faudra faire une suite pour le publique... (oui j'ai un peu trop confiance en la vie)
Du coup, j'avais pas prévue mais après 8h de dessin "à la con", j'ai même plus envie de faire mes projets, juste de regarder un documentaire sans rapport avec l'art. Je me demande du coup si avec un métiers "que j'investis moins" j'aurais plus de peps pour ce qui me tiens vraiment à coeur, mais en même temps pendant qu'on progresse en pizzas, on progresse pas en dessin ou en écriture. Et puis bien sûre il y a le regard de tous ceux qui s'attendent dans ma famille à ce que je passe chez Ruquier l'année prochaine suite à un fulgurant succès
Que pensez-vous de mon consternant dilemme ?
Moi j'en suis à me demander s'il n'y a pas des "jobs à la con" insoupçonnés. Comme le miens
Pour me situer un peu, moi j'ai pris le parti (plus dure qu'on ne penses souvent) de faire un travail "à priori pas à la con" et qui me passionne de manière à ne jamais "travailler". Ma logique était d'"être payée à m'entrainer" pour pouvoir faire ce que je veux le soir et le week-end vraiment encore mieux.
Et j'ai réussis, je suis payée a dessiner et faire des bandes dessinées (de commande), en plus en indé, depuis chez moi, y'à 15 ans (au collège) j'aurais pleuré de joie à cette seule perspective.
Et puis là, stupeur, je réalise que c'est aussi "un job à la con" sauf qu'en plus il prend la tête. L'arnaque.
Je m'explique : Puisqu'ils me donnent leur argent, dois au minimum "faire comme disent" des gens (clients) qui globalement n'y connaissent rien et "empire" la qualité des boulots. Le problème étant que, quand pendant mes études je bossais dans une pizzeria et qu'un fou demandait un truc dégueu, j'en faisais pas des cauchemars la nuit. Alors que là ça me tracasse au plus haut point que les clients aient décider de mettre du bleu au lieu du rouge. Et ça me tracasse aussi de pas être à la hauteur (de leurs attentes et encore plus des miennes, qui ont les mauvais goût d'être irréalistes).
On pourrais ce dire "oui mais après publication chez un éditeur ça ira mieux" mais je me demande si ce serait pas stupide de ma part d'idéaliser à son tour le "niveau suivant"... Par ce que là aussi on publie des trucs à la con sous la houlette de l'éditeur et le projet qui va marché sera classiquement celui qu'on aime le moins mais il faudra faire une suite pour le publique... (oui j'ai un peu trop confiance en la vie)
Du coup, j'avais pas prévue mais après 8h de dessin "à la con", j'ai même plus envie de faire mes projets, juste de regarder un documentaire sans rapport avec l'art. Je me demande du coup si avec un métiers "que j'investis moins" j'aurais plus de peps pour ce qui me tiens vraiment à coeur, mais en même temps pendant qu'on progresse en pizzas, on progresse pas en dessin ou en écriture. Et puis bien sûre il y a le regard de tous ceux qui s'attendent dans ma famille à ce que je passe chez Ruquier l'année prochaine suite à un fulgurant succès
Que pensez-vous de mon consternant dilemme ?
Rebrousse-poil- Messages : 83
Date d'inscription : 25/11/2017
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
@Rebrousse-poil
Très intéressant ton témoignage. Je travaille dans le domaine du packaging. Je connais des designers, et en fait ils vivent pareil que toi. Ils sont allé vers le design par amour de l'art, par envie de créer. Et ils découvrent qu'en fait, c'est juste être un porte plume. Le client veut des choses terre à terre, ne prend pas de risque. Il y a peu de place à l'innovation.
Si en plus on considère l'outil industriel qui a ses limites... beaucoup en reviennent. Du coup, je dirais que si on prend un boulot à la con alimentaire. Il faudrait un truc que l'on peut faire sans effort, mais qui ne passionne pas. Qui plaît vite fait (faut le faire quand même), mais surtout pas la passion.
Dans mon club d'athlétisme, 4 athlètes sont devenus employés, et tous l'ont assez mal vécu. Car ils faisaient de l'athlétisme par passion. Et une fois salarié, ce n'était pas de l'athlé, mais de l'administratif, plein de choses qui avaient rapport à leur passion, mais qui ne l'étaient pas. Du coup, vivre une expérience pas engageant en lien avec leur passion, ça les a un peu démotivé, déprimé, dégoûté. Enfin, un peu comme toi. C'est de la frustration, car tu fais ce que tu aimes, mais en même temps non.
Pour l'heure le seul remède que j'ai trouvé, c'est déjà avoir un job qui laisse une vie. C'est à dire que si tu es commercial, que tu pars sur la route toute la semaine. Le weekend, il est fort probable que tu aie la nausée en voyant ta voiture et que tu aie 0 énergie pour faire quoique ce soit.
Du coup, il faudrait un contexte. Je l'ai eu une fois. J'étais à 5min en voiture, j'avais le temps de tout faire la semaine (courses, ménage, tout ça), si bien qu'une fois le weekend arrivé, j'étais libre et plein d'énergie pour mes projets. Que je pouvais aussi bosser la semaine d'ailleurs.
Très intéressant ton témoignage. Je travaille dans le domaine du packaging. Je connais des designers, et en fait ils vivent pareil que toi. Ils sont allé vers le design par amour de l'art, par envie de créer. Et ils découvrent qu'en fait, c'est juste être un porte plume. Le client veut des choses terre à terre, ne prend pas de risque. Il y a peu de place à l'innovation.
Si en plus on considère l'outil industriel qui a ses limites... beaucoup en reviennent. Du coup, je dirais que si on prend un boulot à la con alimentaire. Il faudrait un truc que l'on peut faire sans effort, mais qui ne passionne pas. Qui plaît vite fait (faut le faire quand même), mais surtout pas la passion.
Dans mon club d'athlétisme, 4 athlètes sont devenus employés, et tous l'ont assez mal vécu. Car ils faisaient de l'athlétisme par passion. Et une fois salarié, ce n'était pas de l'athlé, mais de l'administratif, plein de choses qui avaient rapport à leur passion, mais qui ne l'étaient pas. Du coup, vivre une expérience pas engageant en lien avec leur passion, ça les a un peu démotivé, déprimé, dégoûté. Enfin, un peu comme toi. C'est de la frustration, car tu fais ce que tu aimes, mais en même temps non.
Pour l'heure le seul remède que j'ai trouvé, c'est déjà avoir un job qui laisse une vie. C'est à dire que si tu es commercial, que tu pars sur la route toute la semaine. Le weekend, il est fort probable que tu aie la nausée en voyant ta voiture et que tu aie 0 énergie pour faire quoique ce soit.
Du coup, il faudrait un contexte. Je l'ai eu une fois. J'étais à 5min en voiture, j'avais le temps de tout faire la semaine (courses, ménage, tout ça), si bien qu'une fois le weekend arrivé, j'étais libre et plein d'énergie pour mes projets. Que je pouvais aussi bosser la semaine d'ailleurs.
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
J'ai eu ce genre de question à me poser quand la passion de la photographie s'est développée. Mon choix, toujours en vigueur, a été de ne pas mélanger passion et travail, pour ne pas mettre une contrainte sur ce qui est un loisir/plaisir. A l'heure actuelle je vis la photo comme je le sens, sans contrainte, au rythme que je veux (faible en ce moment, par exemple). En faire un métier pour gagner sa vie, c'est mettre la contrainte de devoir faire ça pour manger. Devoir me coltiner des mariages alors que je veux profiter de mes week ends ou que j'ai pas envie de voir de gamins, devoir accepter de faire des portraits alors que ce n'est pas mon exercice préféré, etc, tout ça parce que sans ça, je n'ai pas de quoi manger à la fin du mois. J'ai toujours eu peur de finir par m'en dégoûter.
Il faut bien se l'admettre, être celui qui choisit, avec les clients qui achètent ce qu'on leur offre, sans jamais orienter le choix de la création, ce n'est donné qu'à très, très peu de monde. Même les youtubeurs, par exemple, doivent un peu se plier aux règles implicites, codes et désirs des spectateurs, pour plaire et donc faire des vues/des sous. Le sujet les intéresse, mais la forme reste dictée par les clients, quel que soit le domaine. Et ça, pour mon cas, je l'ai toujours refusé. Dans un loisir/passion, c'est moi qui dirige. Et pour alimenter le loisir en argent (le nerf de la guerre !), j'ai mon boulot à la con.
Il faut bien se l'admettre, être celui qui choisit, avec les clients qui achètent ce qu'on leur offre, sans jamais orienter le choix de la création, ce n'est donné qu'à très, très peu de monde. Même les youtubeurs, par exemple, doivent un peu se plier aux règles implicites, codes et désirs des spectateurs, pour plaire et donc faire des vues/des sous. Le sujet les intéresse, mais la forme reste dictée par les clients, quel que soit le domaine. Et ça, pour mon cas, je l'ai toujours refusé. Dans un loisir/passion, c'est moi qui dirige. Et pour alimenter le loisir en argent (le nerf de la guerre !), j'ai mon boulot à la con.
Helhest- Messages : 348
Date d'inscription : 22/02/2018
Localisation : Auvergne
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Je suis d'accord. Il ne reste plus qu'à mettre en œuvre un boulot à la con qui permette d'exercer sa ou ses passions. Que ce soit en terme financier, temporel et géographique. Bon, la photo, ça peut se transporter et de faire plus ou moins partout, du moins plus que celui qui veut faire de l'équitation en travaillant à Paris centre par exemple!
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
@davidabricot
Contente que mon témoignage intéresse ! Je redoutais d'avoir l'air "de me plaindre pour rien" eheh.
Très intéressant le parallèle avec l'athlétisme, ça prouve que ce ne sont pas seulement "les artistes pédants qui se prennent la tête" car c'est souvent comme ça que je vois considérer les "souffrances" par exemples des designers. (Du coup j'ose pas trop en parlé à mes proches "non-artistes" ou même les "artistes au chômage")
En fait tu mets le doigt sur un truc intéressant : s'approcher à 70% de ce qu'on aime (comme dans l'exemple de l’athlétisme) n'est pas faire "à 70% ce qu'on aime". Et c'est une erreur/confusion que les détenteur "d'un métier-passion" comme moi ont fait !
En gros si je te suis, par exemple faire "accueil d'une boutique" (genre j'aime bien les gens mais je m'en fiche de vendre par exemple) à 1km ou 2km de chez soit serais le top ?
Sinon j'ai plusieurs demandes pour enseigner la BD genre en centre social (bon après c'est précaire, 2h par ci, 3h par là), limite dans mon cas ce serait "mon job à la con" (tenant compte de mes compétences tant qu'à faire). J'ai toujours refusé car pour moi c'était typiquement "l'échec" après tant d’effort pour "en arriver là". Mais plus ça va, plus je reconsidère la chose !
Toi tu faisais quoi pour situer ? (désolée si tu l'as déjà dit j'ai pas trouvé)
Contente que mon témoignage intéresse ! Je redoutais d'avoir l'air "de me plaindre pour rien" eheh.
Très intéressant le parallèle avec l'athlétisme, ça prouve que ce ne sont pas seulement "les artistes pédants qui se prennent la tête" car c'est souvent comme ça que je vois considérer les "souffrances" par exemples des designers. (Du coup j'ose pas trop en parlé à mes proches "non-artistes" ou même les "artistes au chômage")
En fait tu mets le doigt sur un truc intéressant : s'approcher à 70% de ce qu'on aime (comme dans l'exemple de l’athlétisme) n'est pas faire "à 70% ce qu'on aime". Et c'est une erreur/confusion que les détenteur "d'un métier-passion" comme moi ont fait !
En gros si je te suis, par exemple faire "accueil d'une boutique" (genre j'aime bien les gens mais je m'en fiche de vendre par exemple) à 1km ou 2km de chez soit serais le top ?
Sinon j'ai plusieurs demandes pour enseigner la BD genre en centre social (bon après c'est précaire, 2h par ci, 3h par là), limite dans mon cas ce serait "mon job à la con" (tenant compte de mes compétences tant qu'à faire). J'ai toujours refusé car pour moi c'était typiquement "l'échec" après tant d’effort pour "en arriver là". Mais plus ça va, plus je reconsidère la chose !
Toi tu faisais quoi pour situer ? (désolée si tu l'as déjà dit j'ai pas trouvé)
Rebrousse-poil- Messages : 83
Date d'inscription : 25/11/2017
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Hum, le parallèle avec l'athlétisme est pire que tu ne le crois. On peut vivre la même situation dans le boulot alimentaire, ou semi-alimentaire...
Moi j'ai 2 boulots majeurs. J'ai commencé comme responsable qualité d'un hôpital. C'est là que j'étais à 5km, que j'avais du temps, que j'aimais pas ce que je faisais mais je m'en débrouillais. Autrement, je suis ingénieur packaging. Je m'occupe donc d'industrialiser des nouveaux emballages, ou de suivre les prestations des fournisseurs.
Responsable qualité, c'est tellement alimentaire pour moi, que je serais incapable de le refaire. Trop papier, trop bureau, trop blabla. Mais l'industrie aussi ça peut poser problème. Au début j'aimais m'occuper des fournisseurs, des problèmes de l'usine. Et puis au fil des ans, chaque année les mêmes audits fournisseur, chaque fois les mêmes problèmes qui viennent et reviennent.
Jusqu'à un point où j'ai dit stop, du coup maintenant je cherche à travailler uniquement sur l'industrialisation, pas sur la vie de l'emballage, la routine.
Il y a aussi les valeurs et le contexte à considérer. Moi j'aime discuter, négocier, avoir plein d'interfaces. Donc dans les grandes boîtes industrielles, je m'y retrouve quand même. Et les valeurs, il faut travailler pour un truc en lequel on croit.
Ton truc de la BD semble intéressant en fait. Je sais pas où tu te situe sur l'enseignement, mais ça pourrait être une opportunité pour toi de transmettre ta passion, l'étincelle, de toucher culturellement des gens. Je pense que c'est un terrain sympathique pour faire passer tes valeurs, si tu possèdes celles-ci.
Pour être entier dans ma progression. Aujourd'hui, je cherche donc à travailler en développement packaging (fini la qualité dans l'hôpital, ou faire le pompier pour les problèmes d'usine), si possible dans la cosmétique,la parfumerie ou le maquillage (parce qu'on trouve tous les matériaux d'emballage et des techniques de décoration complexes). Plutôt dans une grande boîte qui a un truc à raconter, une mythologie à laquelle s'identifier. Le tout dans un lieu qui me permet d'exercer mes passions (il faut donc une patinoire, un opéra, sans que ce soit une capitale).
Bon tu vois, j'ai pas mal d'exigence, ce qui traduit malheureusement que j'ai été insatisfait sans tout cela.
Alors à 30 ans, je me donne encore une chance de trouver l'idéal. Mais bientôt il faudra s'attaquer aux plans B. Et dans cette préconisation de trouver un mix entre job intéressant, sans être passionnant, tout en ne négligeant pas le lieu de vie, je peux peut-être me tromper.
Moi j'ai 2 boulots majeurs. J'ai commencé comme responsable qualité d'un hôpital. C'est là que j'étais à 5km, que j'avais du temps, que j'aimais pas ce que je faisais mais je m'en débrouillais. Autrement, je suis ingénieur packaging. Je m'occupe donc d'industrialiser des nouveaux emballages, ou de suivre les prestations des fournisseurs.
Responsable qualité, c'est tellement alimentaire pour moi, que je serais incapable de le refaire. Trop papier, trop bureau, trop blabla. Mais l'industrie aussi ça peut poser problème. Au début j'aimais m'occuper des fournisseurs, des problèmes de l'usine. Et puis au fil des ans, chaque année les mêmes audits fournisseur, chaque fois les mêmes problèmes qui viennent et reviennent.
Jusqu'à un point où j'ai dit stop, du coup maintenant je cherche à travailler uniquement sur l'industrialisation, pas sur la vie de l'emballage, la routine.
Il y a aussi les valeurs et le contexte à considérer. Moi j'aime discuter, négocier, avoir plein d'interfaces. Donc dans les grandes boîtes industrielles, je m'y retrouve quand même. Et les valeurs, il faut travailler pour un truc en lequel on croit.
Ton truc de la BD semble intéressant en fait. Je sais pas où tu te situe sur l'enseignement, mais ça pourrait être une opportunité pour toi de transmettre ta passion, l'étincelle, de toucher culturellement des gens. Je pense que c'est un terrain sympathique pour faire passer tes valeurs, si tu possèdes celles-ci.
Pour être entier dans ma progression. Aujourd'hui, je cherche donc à travailler en développement packaging (fini la qualité dans l'hôpital, ou faire le pompier pour les problèmes d'usine), si possible dans la cosmétique,la parfumerie ou le maquillage (parce qu'on trouve tous les matériaux d'emballage et des techniques de décoration complexes). Plutôt dans une grande boîte qui a un truc à raconter, une mythologie à laquelle s'identifier. Le tout dans un lieu qui me permet d'exercer mes passions (il faut donc une patinoire, un opéra, sans que ce soit une capitale).
Bon tu vois, j'ai pas mal d'exigence, ce qui traduit malheureusement que j'ai été insatisfait sans tout cela.
Alors à 30 ans, je me donne encore une chance de trouver l'idéal. Mais bientôt il faudra s'attaquer aux plans B. Et dans cette préconisation de trouver un mix entre job intéressant, sans être passionnant, tout en ne négligeant pas le lieu de vie, je peux peut-être me tromper.
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Je trouve votre discussion très instructive,
Mon cas est un peu différent quoique.
Je m'explique, je suis sorti de la scolarité avec un demi échec, un bac pro maintenance électronique. Enfin je l'ai ressenti comme cela. Je remercie encore mes parents qui ont validé la suite de mes études. Un sursaut d’orgueil sans doute, je me suis mis à bosser enfin. Mais la responsabilité d'être médecin était trop lourde, alors j'ai opté pour kiné (concours de l'école 30 places pour 6000 personnes).
Bien sur là on ne vois pas le boulot de merde surtout en libéral. Sauf que par amour du travail bien fait selon moi cela m'a amené à trop d'heures (80 mini, les vacances et les week-end étant des concepts chez moi)...
Bref ce post me fait prendre conscience, que non seulement je n'ai jamais vraiment travailler puisque c'était sympa, mais j'ai juste fait un boulot comme un con.
Bien évidement dernièrement j'ai implosé, et je me demandais dans quelle direction j'allais partir, passerelle pour la fac de médecine(soyons fou), maçon (oui j'avais adoré la maçonnerie). Mais grâce à vous je me dis que ce serai trop facile de tout abandonner.
Cette pause de 2 ans maintenant à assez durée, et je pourrai sans doute m'y remettre en allant plus loin dans une démarche plus scientifique pour rénover mon métier. Et donc du coup me sortir un peu les doigts.
Donc merci à vous de m'avoir amener à cette réflexion.
ps: j'ai bien aimé ces expériences simples qui te laisse ton esprit libre, comme pompiste, maçon , électricien, plaquiste, le nettoyage de bureau, etc... Ce sont des boulots reposant.
Mon cas est un peu différent quoique.
Je m'explique, je suis sorti de la scolarité avec un demi échec, un bac pro maintenance électronique. Enfin je l'ai ressenti comme cela. Je remercie encore mes parents qui ont validé la suite de mes études. Un sursaut d’orgueil sans doute, je me suis mis à bosser enfin. Mais la responsabilité d'être médecin était trop lourde, alors j'ai opté pour kiné (concours de l'école 30 places pour 6000 personnes).
Bien sur là on ne vois pas le boulot de merde surtout en libéral. Sauf que par amour du travail bien fait selon moi cela m'a amené à trop d'heures (80 mini, les vacances et les week-end étant des concepts chez moi)...
Bref ce post me fait prendre conscience, que non seulement je n'ai jamais vraiment travailler puisque c'était sympa, mais j'ai juste fait un boulot comme un con.
Bien évidement dernièrement j'ai implosé, et je me demandais dans quelle direction j'allais partir, passerelle pour la fac de médecine(soyons fou), maçon (oui j'avais adoré la maçonnerie). Mais grâce à vous je me dis que ce serai trop facile de tout abandonner.
Cette pause de 2 ans maintenant à assez durée, et je pourrai sans doute m'y remettre en allant plus loin dans une démarche plus scientifique pour rénover mon métier. Et donc du coup me sortir un peu les doigts.
Donc merci à vous de m'avoir amener à cette réflexion.
ps: j'ai bien aimé ces expériences simples qui te laisse ton esprit libre, comme pompiste, maçon , électricien, plaquiste, le nettoyage de bureau, etc... Ce sont des boulots reposant.
Ykky- Messages : 83
Date d'inscription : 23/03/2018
Localisation : Burdigala
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Super témoignage Ykky.
Tu touches du doigt un truc intéressant. Moi je suis allé entre 2 jobs dans une boulot reposant. Et dans mon propre job, j'ai navigué entre statut employé et cadre. Clairement, quand j'étais employé, j'étais fou, j'avais les mains liées, c'était affreux. En étant cadre, par moment, j'aurais aimé être tout en bas, à juste "faire", sans rien assumer, avoir ce boulot reposant. Mais c'est ponctuel. Je pense qu'avec le temps, on perd de vue la réalité, on fantasme plus qu'autre chose ce boulot opposé à notre situation actuelle.
La seule chose que j'ai trouvé de viable dans le temps, sans être un boulot, c'est cuisiner et faire le ménage. C'est reposant, et je ne m'en suis jamais lassé. Mais en même temps, ce n'est pas à temps, plein, c'est directement pour soi, c'est nécessaire avant d'être désirable, etc...
Ykky, j'aurais tendance à dire que dans un premier temps, il te faut en effet te donner une chance de réinventer ton métier, un peu comme un objet que tu voudrais jeter, mais dont tu vas quand même te demander avant si tu ne peux pas l'utiliser pour autre chose, lui accorder une seconde vie.
Car je crois aussi que tout lâcher, donc les études, les sacrifices que l'on a fait, doit être dur, c'est une sorte de constat d'échec, alors que si on trouve un équilibre, il me semble que l'on a avancé et réussi à modeler notre boulot, teinté de notre patte.
Tu touches du doigt un truc intéressant. Moi je suis allé entre 2 jobs dans une boulot reposant. Et dans mon propre job, j'ai navigué entre statut employé et cadre. Clairement, quand j'étais employé, j'étais fou, j'avais les mains liées, c'était affreux. En étant cadre, par moment, j'aurais aimé être tout en bas, à juste "faire", sans rien assumer, avoir ce boulot reposant. Mais c'est ponctuel. Je pense qu'avec le temps, on perd de vue la réalité, on fantasme plus qu'autre chose ce boulot opposé à notre situation actuelle.
La seule chose que j'ai trouvé de viable dans le temps, sans être un boulot, c'est cuisiner et faire le ménage. C'est reposant, et je ne m'en suis jamais lassé. Mais en même temps, ce n'est pas à temps, plein, c'est directement pour soi, c'est nécessaire avant d'être désirable, etc...
Ykky, j'aurais tendance à dire que dans un premier temps, il te faut en effet te donner une chance de réinventer ton métier, un peu comme un objet que tu voudrais jeter, mais dont tu vas quand même te demander avant si tu ne peux pas l'utiliser pour autre chose, lui accorder une seconde vie.
Car je crois aussi que tout lâcher, donc les études, les sacrifices que l'on a fait, doit être dur, c'est une sorte de constat d'échec, alors que si on trouve un équilibre, il me semble que l'on a avancé et réussi à modeler notre boulot, teinté de notre patte.
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
davidabricot a écrit:Super témoignage Ykky.
Tu touches du doigt un truc intéressant. Moi je suis allé entre 2 jobs dans une boulot reposant. Et dans mon propre job, j'ai navigué entre statut employé et cadre. Clairement, quand j'étais employé, j'étais fou, j'avais les mains liées, c'était affreux. En étant cadre, par moment, j'aurais aimé être tout en bas, à juste "faire", sans rien assumer, avoir ce boulot reposant. Mais c'est ponctuel. Je pense qu'avec le temps, on perd de vue la réalité, on fantasme plus qu'autre chose ce boulot opposé à notre situation actuelle.
Étant au niveau technicien, je comprends tout à fait, car j'ai toujours eu le cul entre deux chaises : je suis celui qui explique à l'ouvrier que oui, on a aussi besoin des cadres/ingénieurs parce que sinon, on en serait encore 100 ans en arrière vu que pas d'innovation, et je dois faire comprendre au cadre/ingénieur que non, il ne suffit pas de remplir des tableaux sur Excel ou faire des "manips de simulation" (oui, j'ai vraiment entendu ça !) pour faire prospérer la boîte, et qu'ils sont bien contents à un moment que le technicien mette au point les essais pour alimenter leurs modèles, et pour que les ouvriers appliquent ensuite. En licence, j'ai un prof qui nous avait représenté l'entreprise selon une image que j'ai beaucoup aimé. Non pas la classique pyramide, mais une diligence : les ouvriers sont les jambes du cheval, les commerciaux, ses yeux, le PDG est le cocher, le client est...le client, etc. On se rend mieux compte que tout le monde est indispensable à la bonne marche de l'entreprise.
L'avantage, c'est que selon mon humeur, je me range et oriente ma journée du côté qui me plaît, selon que je veuille faire travailler le cerveau ou les mains.
Helhest- Messages : 348
Date d'inscription : 22/02/2018
Localisation : Auvergne
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
J'ai aimé aussi ce choix de m'orienter d'un côté ou de l'autre. Mais ça n'a pas duré, très vite, on m'a demandé le même travail qu'un cadre, sans le salaire bien sûr, et sans les avantages. Interdiction d'avoir raison devant un cadre, ou même d'avoir une idée. On m'a même demandé de taper des rapports d'audit que je n'avais pas fait.
Ça été le coup de trop. Dès lors je suis devenu cadre, ailleurs, ça a été simple puisque j'en faisais déjà le boulot. Et franchement, quand on a un statut adapté au job demandé, c'est déjà nettement mieux.
Ça été le coup de trop. Dès lors je suis devenu cadre, ailleurs, ça a été simple puisque j'en faisais déjà le boulot. Et franchement, quand on a un statut adapté au job demandé, c'est déjà nettement mieux.
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Vraiment cet échange est très intéressant, déjà parce que se décentrer l'est toujours, mais parce que vos parcours ne sont pas forcément "attendus".
Je me sent moins une extra terrestre d'avoir des aspirations et expériences "variées". Souvent je rencontre des gens plus monolithiques" disons, ils font un bac gestion et un BTS gestion et sont gestionnaire. Ou un bac L un master de lettres et font instit. Ou pas d'études et font vendeur fnac (enfin pour les vendeurs fnac c'est soit pas d'études soit carrément la thèse eheh, triste vie !)
Du coup je vous remercie de me montrer que les parcours en zigzag existent aussi eheh !
Je me sent moins une extra terrestre d'avoir des aspirations et expériences "variées". Souvent je rencontre des gens plus monolithiques" disons, ils font un bac gestion et un BTS gestion et sont gestionnaire. Ou un bac L un master de lettres et font instit. Ou pas d'études et font vendeur fnac (enfin pour les vendeurs fnac c'est soit pas d'études soit carrément la thèse eheh, triste vie !)
Du coup je vous remercie de me montrer que les parcours en zigzag existent aussi eheh !
Rebrousse-poil- Messages : 83
Date d'inscription : 25/11/2017
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
Ah mais il y en a plein de parcours en zig zag. Pour ma part, j'ai un DUT en emballage, puis une licene de chimie, et j'ai été : responsable qualité en hôpital et pour une chaîne de magasins, graphiste, entraîneur d'athlétisme, ingénieur en emballage, consultant, enseignant vacataire... Et j'ai refusé des jobs en plus...
Bon c'est pas les parcours les plus fluides, mais ça existe. Surtout dans l'industrie où il y a des milliers de jobs pour une même filière. Si je prends l'exemple de la mienne, l'emballage, on peut être :
- ingé qualité
- ingé développement
- ingé innovation
- responsable de production
- chargé de logistique
- chargé réglementaire
- acheteur
- consultant
...etc...
Et les gens naviguent d'un job à l'autre.
Bon c'est pas les parcours les plus fluides, mais ça existe. Surtout dans l'industrie où il y a des milliers de jobs pour une même filière. Si je prends l'exemple de la mienne, l'emballage, on peut être :
- ingé qualité
- ingé développement
- ingé innovation
- responsable de production
- chargé de logistique
- chargé réglementaire
- acheteur
- consultant
...etc...
Et les gens naviguent d'un job à l'autre.
Invité- Invité
Re: Qui a un boulot à la con ( sciemment choisi)?
D'un point de vue études, j'ai loupé mon CAP photo que j'ai passé en même temps que mon BEP audiovisuel, (création, montage et exploitation son image et vidéo) puis de la maintenance électronique, ensuite kiné (plus psychosomaticien, et autres bizarreries).
Tout jeter aux orties, ne me dérange pas, cela me permettrais d'aborder un nouvel univers encore vierge et donc une explosion de découverte. CE serai sans doute plus une fuite d'ailleurs de peur de ne pas être à la hauteur, dans mon métier, et de ne rien apporter, que la stupidité et la suffisance que je rencontre habituellement.
Tout jeter aux orties, ne me dérange pas, cela me permettrais d'aborder un nouvel univers encore vierge et donc une explosion de découverte. CE serai sans doute plus une fuite d'ailleurs de peur de ne pas être à la hauteur, dans mon métier, et de ne rien apporter, que la stupidité et la suffisance que je rencontre habituellement.
Ykky- Messages : 83
Date d'inscription : 23/03/2018
Localisation : Burdigala
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