Les zèbres et la prépa, commentaires et explications...

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Message par X-man Dim 13 Mai 2012 - 13:51

Pour ma part, j'ai fait 1 an en MPSI et... 3 semaines en MP*.

La 1e année, ça s'est relativement bien passé, même si c'était dur. Beaucoup de travail, des DMs et DS interminables, la pression que nous mettait certains profs...
J'ai tenu cette 1e année grâce à la classe qui était dans l'ensemble assez sympa (même s'il y avait des abrutis comme partout), à un groupe d'amis qui s'était formé, et grâce à ma petite amie de l'époque. On s'arrangeait toujours pour faire un petit truc en dehors de la prépa (film, sport, lecture, sorties ...), mais malheureusement c'était très peu. Et bien qu'entouré, on se retrouvait toujours seul à bosser dans sa chambre. Parce que les concours, en soi, c'est très individualiste. C'est un classement, donc c'est un peu soi contre les autres. Mais l'ambiance était tout de même très sympa.

Malheureusement, pendant l'été, rupture avec ma copine: trop de stress, trop peu de temps pour nous, et ma zébritude qui l'étouffait (au sens trop gros attachement affectif). Puis clivage avec mes amis, qui étaient aussi les siens. Tension au sein du groupe, je me sens mis à l'écart. Enfin bref, problèmes personnels.

Et en prépa, peine de coeur ou non, problèmes personnels ou non, qu'on soit seul ou non, faut avancer. Ne jamais lâcher. Toujours bosser. C'était plus tenable pour moi. Je voulais du temps pour moi, pour faire autre chose, prendre l'air. La perspective des concours me prenait la tête, trop d'élitisme, trop de "qui qui a la plus grosse ?" (école hein ! Pas de vulgarité ici ^^), donc sous trop de pression je suis parti en fac, pris une psychothérapie etc...

Pour la prépa, j'ai un avis partagé. C'est sûr que si on peut suivre le rythme, ne pas se poser 36000 questions sur le pourquoi du comment, si on a pas peur de bosser, c'est une opportunité énorme. Les cours sont géniaux, les profs nous aident autant qu'ils peuvent, l'ambiance est (en province du moins) plus dans l'entraide que dans l'anéantissement réciproque, et les débouchés intéressants, tant dans la diversité que dans la technicité. Après, faut savoir s'accrocher. Pour le zèbre qui est la plupart du temps hyperémotif, hypersensible etc... c'est un peu un enfer si on est pas bien entouré. Et puis, vu que le zèbre a tendance a vouloir tout faire, à s'éparpiller dans les différentes matières ou au contraire approfondir à fond une seule voire 2 matières, la prépa lui est plutôt mal adaptée. Mais certains zèbres s'en sortent bien (j'en ai connu dans ma prépa. J'ai pas gardé trop de contact parce qu'on avait pas mal de différences), à condition qu'ils sachent se maîtriser et ne pas se laisser porter par leurs émotions. Dans mon cas, ce n'était pas trop fait pour moi, j'avais pas l'esprit prépa. Trop de papillonage. Mais j'ai beaucoup appris en prépa, tant sur les plans méthodologique, scientifique (forcément) et humain.

Si c'était à refaire, je pense que je retenterai le coup, pas forcément pour faire des concours à la fin, mais juste pour y apprendre ce qu'elle peut m'apporter.

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Message par phinou Dim 13 Mai 2012 - 14:38

2 ans de prépas véto et j'y ai rencontré mes seuls vrais amis. La sensation d'appartenir enfin à un groupe. Avec le recul, tous zébrés (sauf 2 zebrophiles normopensants).
Dans mes amis, je suis la seule qui ai fini avec le sésame et j'ai bossé comme jamais. Pour moi le plus difficile n'a pas été la prépa mais la première année d'école où je me suis retrouvée entourée de normopensants bien sélectionnés, le retour dans la vrai vie à été un choc, si on y ajoute l'oisiveté et la baisse de rythme, l'école aura été pour moi une moment très pénible.
Je pense que la plus grosse difficulté de la prépa n'est pas la masse d'information à ingurgiter à toute vitesse mais la répétition de cette ingurgitation (pas le droit de remettre l'apprentissage au lendemain, même pas une seule fois) et la résistance au stress. Pour les perfectionnistes et ceux qui ont toujours réussi sans trop d'effort, la chute vertigineuse des notes est dure à encaisser, et la masse de travail nécessaire à la remontée timide de la pente est effrayante. Quant on rajoute, un avenir incertain et des profs pas toujours diplomates, le cocktail stress est explosif. Bonheur à ceux dont la famille ne pousse pas trop derrière (ce qui correspond à peu de monde en réalité, la fierté parentale d'avoir un enfant en prépa!).
Pour réussir en prépa, il faut beaucoup de résistance psychique et soit une grande confiance en soi soit une énorme volonté d'autodestruction. Personnellement, ça a été l'autodestruction mon moteur, je m'y suis oublié complétement, j'y ai trouvé des gens en phase avec mon esprit tordu, presque du repos spirituel en somme.
Si c'était à refaire, je dors pendant 1 an et j'y retourne!
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Message par Elijah Kvar Dim 13 Mai 2012 - 14:48

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Message par Invité Dim 13 Mai 2012 - 20:42

J'ai fait une prépa bio, il y a maintenant, pfiou, presque 20 ans.
Habitué à être 1er de classe du CP au bac (+1 saut de classe), ç'a été... curieux de me retrouver 35e sur 38 au premier trimestre de sup.
Le côté très encadré ne m'a pas gêné. Je pense que, surtout à cet âge, laissé à mon autonomie, je n'aurais pas été capable de gérer. Par contre, si le côté stimulant - cours de haut niveau fonctionnait en bio (en dépit d'un prof très désagréable), en maths-physique, des matières qui m'ennuyaient (très théorique, conviction - a posteriori, assez justifiée - d'apprendre des tas de choses qui ne resserviraient jamais), ç'a été beaucoup plus dur. Surtout en physique où j'ai eu deux ans de suite des profs excessivement mauvais.

Je m'en suis tiré, au sens où je suis passé en spé, et où j'ai intégré dès la 3/2. Une école ordinaire, avec un rang ordinaire, mais il a suffi à me mener au travail que j'exerce depuis plus de 10 ans, qui est celui que je voulais. C'est donc "possible".

Qu'est-ce que j'en retire... Niveau humain, il n'y avait pas de compétition entre nous, mais pas tellement de liens non plus. Dans l'ensemble, je crois aussi que je manquais de maturité, disons-le. J'ai mis trop de temps à comprendre que c'était "du sérieux", plus rien à voir avec le lycée où on pouvait avoir le bac mention bien en ayant passé autant de temps à programmer des jeux sur calculatrice qu'à réviser... J'ai eu tellement de mal au début que je m'étais persuadé que je ne passerais pas en Spé, et c'est cette curieuse méthode qui m'a amené à ne plus me mettre la pression. Je travaillais avec le seul objectif de pouvoir me dire en toute sincérité que j'avais fait de mon mieux. Et que si ça ne passait pas, et bien, c'est que cela ne pouvait pas passer et c'était tout. Même chose d'ailleurs en spé où je pensais, comme tout le monde me l'avait dit, faire une 5/2. Donc, et bien... faisons au mieux, ça n'a que valeur d'entraînement. Je n'ai retrouvé l'angoisse violente qu'au moment des oraux (jusqu'à piquer un malaise).

Je regrette que les profs, même les bons, aient été comment dire ? secs, sèchement professionnels : on apprend le programme pas à pas et basta. J'aurais certainement été plus à l'aise si on nous avait replacé les différents chapitres dans de grands objectifs d'ensemble, montrant ainsi que tel chapitre est un pilier de tel étage de l'édifice.

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Message par zebzeb Sam 26 Mai 2012 - 12:13

perso j'ai fait une prepa scientifique dans un grand lycée.

certains parlent d'immaturité des autres élèves et de nous qui préférerions regarder les feuilles des arbres tomber.

j'aurais moi, préféré avoir un peu plus de maturité que les autres, au sens avoir du recul par rapport à l'ambiance dégueulasse régnant dans ces classes là, des profs ou kholeurs à moitié fou au sens qui prennent un plaisir à nous détruire plutôt qu'a faire germer en nous les graines de nos potentiels. il est vrai que je suis assez mal tombé, j'aurais été dans une autre math sup de ce lycée, il y avait un prof de math qui mettait une ambiance valorisante, nous (moi) qui sommes si sensible à cela.

en fin de compte, j'ai réussi l'année mais j'ai mis l'année suivante à m'en remettre. gros gros mauvais souvenir à gerer. (20 ans après ce n'est pas encore complètement digéré...). je pense qu'une prépa dans un petit lycée de province est sans doute plus profitable pour notre spécificité.

enfin, pour revenir à la "maturité" des autres élèves de la classe, je les mets dans plusieurs catégories: des NP qui bossent, besogneux et un peu "bourrins" qui décrochent péniblement une ENSI, des "trans" (on les appelait ainsi) qui sont certainement des zèbres mais issus de milieux qui ont favorisé l éclosion de leurs différences et de leurs potentiels. ceux ci décrochent l'X ou les ENS sans trop mal vivre la prepa, et enfin des gens comme moi dont le potentiel a été écrasé enfant par les parents, qui n'a jamais appris a travailler pendant sa scolarité et qui amoncelle quantité de stress et d'auto pression en prepa...
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Message par lilouberlingotte Mar 29 Mai 2012 - 22:44

Pour ma part, je suis restée trois semaines en Hypokhâgne...pour filer ensuite à la fac. Je pense que le fonctionnement de la classe prépa ne correspondait pas à mes attentes, ni à mes méthodes de travail.

J'ai découvert des professeurs peu ouverts d'esprit, et des étudiants ne jurant que par Balzac, Sartre et compagnie. Hého, il y a d'autres choses dans la vie! Pourquoi être si renfermés? Cette bulle me faisait suffoquer, et depuis, je ne regrette pas d'avoir quitté la prépa!

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Message par zebzeb Ven 1 Juin 2012 - 1:52

voici un lien vers un article bien interessant sur le sujet et pour ceux qui se demandent s'ils ont les qualités et/ou competences pour faire une prepa:

--> article de pesse
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Message par gary.b Mar 10 Juil 2012 - 20:10

Salut,
Je rentre en MP (maths spé) en septembre, personnellement
je trouve que pour des gens qui n'ont jamais eu a bossé
avant le bac c'est l'endroit parfait, une pression importante
permet de s'améliorer, de se surpasser. J'ai l'impression
de beaucoup entendre des discours de gens qui ont abandonné.
La prépa permet de rencontrer enfin des gens intéressants,
on touche à tout en science ce qui nous permet de bien nous orienter,
et en ce qui concerne le coté élitiste, j'ai envie de dire
oui, et alors ? Tant mieux, enfin les meilleurs sont élevé,
enfin on ne va pas au rythme des plus faibles. C'est 'marche ou crève',
mais ça ceux qui rentrent en prépa le savent déjà depuis le lycée, la réputation des classes prépa n'est plus à faire. Alors cette espèce d'incohérence qui consiste à critiquer le caractère élitiste de la prépa après y être allé, je continu à ne pas la comprendre, excusez-moi.
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Message par paela Mar 10 Juil 2012 - 20:23

@gary.b: L'idée d'élite est jetée aux proviseurs et aux préparationaires pour justifier la compétition. Celle-ci a des inconvénients: elle n'a pas de raison d'être solide, elle tire vers le bas.
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Message par X-man Mar 10 Juil 2012 - 21:10

C'est vrai qu'ici, on trouve des avis de beaucoup de personnes qui ont raté leur prépa, ou alors qui ont réussi mais pour qui ces 2 ou 3 années ont été douloureuses. Sûrement parce qu'ici, sur ce forum, on trouve pas mal de personnes qui ont eu pas mal de problèmes, problèmes qui leur ont ouvert les yeux sur la douance. La prépa peut-être un de ces problèmes révélateurs.

Mais après, la prépa est une affaire personnelle, on aime ou on aime pas. Perso, même si j'ai abandonné, j'en garde pas que des mauvais souvenirs. Dans un certain sens, gary.b, t'as raison, la prépa, c'est du dépassement de soi, quand on est motivé. Et ça permet de suivre un rythme scolaire pour certains ici plus à leur convenance. Le côté élitiste, il y a eu des tas de débat sur d'autres forums, c'est toujours la même histoire, il y en a qui aiment, d'autres non. C'est comme ça, tous les goûts sont dans la nature. Moi, je suis pas fan. Mais c'est un goût personnel, j'en fais pas une doctrine.

Certains ici sont peut-être plus "humanistes" si j'ose dire, et préfèrent attendre les plus lents dans une bonne ambiance plutôt qu'avancer à son rythme et laisser les autres à la ramasse. Là pareil, c'est une opinion personnelle, et comme lez zèbres s'intéressent généralement plus à l'humain qu'à la performance en elle-même... Enfin, je crois ^^'

Par contre, je crois que le fait de rencontrer des gens intéressants en prépa est de l'avis de tous, de même que le caractère généraliste, ce qui permet de se faire une idée plus précise des sciences (même si, de mon goût, je n'aime pas assez les sciences pour ne faire que ça de mes journées, il me faut du sport, de la musique, faire du théâtre etc... sinon je déprime).

Après, c'est vrai que la réputation des prépas est bien établie, et au lycée, je pense qu'on sait déjà vers quoi on se dirige quand on choisit une prépa. Maintenant, ici, sur ce forum, beaucoup de personnes ne devaient pas spécialement connaître leurs spécificités cognitives et émotionnelles avant d'entrer en prépa, et donc pensaient tenir le coup, avec cette image élitiste et tout. Et puis, finalement, ils se rendent compte que non. C'est comme ça. Franchement, je regrette pas d'avoir tenté, mais au final, c'est pas mon truc. Mais je critique pas tout le système prépa, et je comprends que certains aiment.

Voilà, en espérant t'avoir aidé à comprendre le pourquoi du comment, gary.b.

(PS: Aujourd'hui, ma prépa m'a appelé pour me dire qu'ils voulaient bien me réintégrer en MP*, mais j'ai refusé, je pense que vous aviez deviné)
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Message par pie3636 Mar 10 Juil 2012 - 22:19

Je vois que vos avis sont mitigés... Rendez vous dans deux mois pour que je donne à mon tour mon avis, mais je dois avouer que vous m'avez plutôt fait peur...
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Message par paela Mar 10 Juil 2012 - 22:40

Il n'y a pas juste la question d'attendre ou de ne pas attendre les derniers.
Il y a que comme la perspective des concours est si bien intégrée, les étudiants sont vus comme des numéros.
Le système ne laisse pas de place à la valeur absolue d'un élève. C'est ce qui génère le côté cassant moralement de la prépa pour beaucoup.
Bref il y aurait des efforts à faire dans ce sens; c'est complexe, ça soulagerait à mon avis beaucoup d'étudiants.

J'ai un ami qui minorait cette année, du coup il se sentait nul; pourtant vous lui parlez deux minutes vous voyez bien qu'il a "du potentiel" et "de la valeur étudiante".
On pourrait dire que c'est son problème il n'a qu'à pas se laisser atteindre c'est vrai, mais ça serait plus faisable si la compétition était moins présente. (bien que dans ma classe il n'y avait aucune sorte de salle ambiance coups bas et compagnie)

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Message par Invité Mar 10 Juil 2012 - 23:03

Tant mieux, enfin les meilleurs sont élevé,
enfin on ne va pas au rythme des plus faibles. C'est 'marche ou crève',
mais ça ceux qui rentrent en prépa le savent déjà depuis le lycée, la réputation des classes prépa n'est plus à faire. Alors cette espèce d'incohérence qui consiste à critiquer le caractère élitiste de la prépa après y être allé, je continu à ne pas la comprendre, excusez-moi.

Plus on tombe de haut, plus dure est la chute.

Et +1 avec paela. La prépa, ce n'est pas un filtre qui tamise les élèves, mais les morceaux après les avoir broyés. "L'élitisme" se traduit par une pression telle que des étudiants qui auraient parfaitement le niveau pour devenir ingénieurs, mais qui sont éliminés à cause d'une pression de sélection devenue supérieure à ses besoins réels, comme un test de résistance d'un matériau disproportionné avec les contraintes qu'il sera réellement appelé à subir. Tout ça pour faire les mariolles.

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Message par X-man Mar 10 Juil 2012 - 23:10

Ben, nos avis sont mitigés, parce que déjà, toutes les prépas ne se ressemblent pas. Il y a celles où il y a une ambiance d'entraide, de franche camaraderie, et puis celles où il y a un peu plus de compétition, mais où certains trouveront l'émulation qu'ils cherchaient au lycée (la plupart du temps, les gens font juste la distinction entre prépas parisiennes et prépas provinciales, mais je trouve ça trop manichéen). Ça dépend aussi du caractère de chacun, comme tu as pu le constater. Mais tant que tu n'as pas vécu la prépa, tu ne peux être sûr de rien. Je ne sais pas dans quelle prépa tu vas, pie3636, mais j'imagine que t'as dû y réfléchir à 2 fois avant de la choisir. La distance avec la famille peut-être aussi un facteur. Mais honnêtement, ne regrette pas de tenter. Je crois qu'ici, même si les avis divergent, personne ne regrette de l'avoir tentée. Après, on en garde un bon ou mauvais souvenir, mais au moins on est content d'avoir tenté. Alors fonce Wink
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Message par X-man Mar 10 Juil 2012 - 23:27

(Sorry pour le double post)

>paela: Ah oui, ce côté "vous êtes des machines qu'on formate pour les concours", je l'ai détesté. C'est complètement déshumanisant, et je suis sûr qu'en accordant un peu plus de crédit aux valeurs extra-scolaires des étudiants, les écoles d'ingénieur gagneraient de précieux élèves, qui ne seraient peut-être pas des bêtes de calcul, mais qui humainement seraient au-dessus du lot. Mais en même temps, faut pas s'étonner, les prépas ne sont que le reflet de ce qui est demandé dans les entreprises aujourd'hui, à savoir miser sur la performance plutôt que sur le reste.

Edit: Ou alors, tu parlais du fait que certains élèves aient besoin de plus de temps pour assimiler, mais ils ne sont pas plus bêtes que les autres, seulement le rouleau compresseur des concours n'a pas de pitié envers eux. Enfin bref, j'ai dû mal comprendre ^^'
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Message par paela Mar 10 Juil 2012 - 23:44

Je ne parlais pas de ton édit, pas de la rapidité des cours et tout vu que quand on voit certains sujets de concours on se dit qu'on a toujours du chemin à faire!
C'est le système qui ferme le champ de vision; heureusement ça ne dure que 2 ans et ceux qui arrêtent retombent rapidement sur des pattes plus solides.

Mais tu as raison c'est le monde du travail qui s'impose à la prépa. Seulement c'est idiot; à moins que ce qu'on cherche soit de s'assurer qu'assez de monde ne réussira pas.
La compétition, les concours et probablement une grosse partie du cours de prépa seront rendus obsolètes après entrée en école d'ingé et spécialisation.

(et euh, la prépa c'est bien hein, enfin y'en a qui aiment et pour qui c'est une bonne voie)
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Message par siddhartha Mer 11 Juil 2012 - 12:29

Pour ma part heureusement sue j'ai suivi une prépa HEC. J'aurais été incapable de me motiver à travailler à la fac en licence et je n'aurais pas eu toute cette culture générale qui me permet aujourd'hui d'embrasser large bon nombre de considérations.

Je ne me savais pas encore Z à l'époque et je n'ai fait que le minimum pour suivre. Et ça j'en ai souffert par inadaptation. Mais ça a été le début de ma pratique assidue de la guitare et c'est un bien bon point dans mon développement personnel. Very Happy

Le gros point noir à tout ça a été le prof de philo. Un connard stupide qui nous rabâchait les oreilles de la vie sexuelle présumée des philosophes et devait se masturber devant les copies en se permettant des commentaires du genre "c'est de la pisse de chat...". J'adorais la philosophie en rentrant. J'ai renoncé à toute idée de l'étudier au bout du premier DS.

Au final je suis rentré en école de commerce. La plus basse de celles que je passais. Et j'en suis sorti au bout de trois mois car je découvrais le fond de tout ce formatage. Et je ne voulais pas acheter mon titre social, surtout dans ces conditions de stupidité normalisée tournée vers le baisage en série des masses.

Un regret : je me serais certainement bien plût d'avantage en hypo khâgne et aurais développé tout un côté littéraire qui me fait défaut en culture générale aujourd'hui pour savoir où aller dans cet océan là car on se rattrape pas de la même manière par soi-même. Enfin c'est comme ça, la vie est loin d'être pavée de routes parfaites ne serait-ce que pour apprécier le chemin.
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Message par Lumière du désir Dim 15 Juil 2012 - 9:02

3 mois de prépa L ...trop de pressions, tout savoir tout de suite sans avoir le temps d'approfondir et en plus de ca des méthodes de travail que je n'ai pas supportées... bref : l'enfer !!!
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Message par zebzeb Dim 22 Juil 2012 - 14:52

siddhartha a écrit:Pour ma part heureusement sue j'ai suivi une prépa HEC. J'aurais été incapable de me motiver à travailler à la fac en licence et je n'aurais pas eu toute cette culture générale qui me permet aujourd'hui d'embrasser large bon nombre de considérations.

...
Au final je suis rentré en école de commerce. La plus basse de celles que je passais. Et j'en suis sorti au bout de trois mois car je découvrais le fond de tout ce formatage. Et je ne voulais pas acheter mon titre social, surtout dans ces conditions de stupidité normalisée tournée vers le baisage en série des masses.
...

la prepa HEC m'a attirée également car les matières enseignées sont variées et à un niveau élevé dans les meilleures prepa. (histoire, philo, math, eco, etc)

mai je partage aussi pleinement le constat que tu fais: les étudiants en écoles de commerce cotées sont issus pour la plupart d'un milieu bourgeois ou de famille de bonne lignée qui ont une nécessité génétique d'obtenir comme tu dis si justement "ce titre social" afin de pouvoir obtenir la légitimité de penser qu'ils sont au dessus de la masse et donc de pouvoir la "baiser" sans vergogne... à mon sens, un petit problème d'ego pour ces personnes, perpétué de génération en génération. c'est vrai également pour les ingé + MBA.

je dis ceci car j'en ai côtoyé longtemps de près (une longue erreur de faux self de ma part, je le reconnais), donc je m'excuse d'avance auprès de ceux qui se seront senti visés ici par mes propos réactionnels.
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Message par Invité Dim 22 Juil 2012 - 18:33

Je me demande si de ce point de vue la prépa bio n'est pas celle qui présente la plus grande mixité sociale. Vu qu'elle ne prépare à aucune école dotée d'un grand prestige auprès des couches supérieures de la population... Simple parenthèse, et pur artefact d'ailleurs.

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Message par Ελπίδα Lun 23 Juil 2012 - 1:50

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Message par Loup Lun 23 Juil 2012 - 14:51

Je crois que je n'ai pas fréquenté une prépa comme vous. Bon, peut-être parce que le domaine s'y prête moins (quoique..).

Il y a trois ans, je suis passée par une prépa Beaux-Arts/ Arts-Appliqués, je sortais de deux ans de Bac L qui s'étaient déroulés... De manière assez mauvaise, il faut bien le dire.

Cette année, a été libératrice, ça m'a montré que finalement, on pouvait prendre plaisir à aller en cours. Les profs étaient présents, attentifs (bon, pas tous, hein, mais comme dans toutes les écoles), et plutôt bons. Entre le prof d'origine canadienne qui avait des amis partout sur la planète et le directeur très optimiste, qui assurait que tout allait bien se passer, le sourire aux lèvres, même quand t'avais foiré.

Le programme fut dense, beaucoup d'engagement personnel, des remises en question, des découvertes avec des workshops, quelques voyages ici et là.

Je précise que je me suis noyée dans mes études à ce moment, à cause de soucis persos à côté, du coup, j'ai vécu une année intense. J'ai passé le concours des beaux-arts de bretagne, j'ai été prise à Rennes et Lorient, j'ai choisi Lorient. La prépa a fait son rôle, je comprenais plus vite ce qu'on attendait de moi, ce qu'il fallait faire.
Aujourd'hui, je viens d'être diplômée avec mention, il me reste deux ans encore, ainsi que mon amie qui vient de la même année et prépa. Tous ceux qui sont passés par cette prépa, s'en tirent très bien. Et la seule qui a changé d'orientation à la fin de l'année, ça se passe bien.

Cette prépa est particulière, la seule qui est publique en bretagne, et j'ai eu d'autres retours de prépa privée, là, c'est beaucoup moins bien. Bref, je recommande la mienne chaudement à ceux qui demandent, elle a changé de directeur, mais a une bonne réputation maintenant. Smile

Comme quoi, la prépa, ça se passe bien aussi.
Je suis contente de ne pas avoir suivi les conseils des profs de terminale qui voulaient nous envoyer en prépa littéraire...

Voilà, pour mon petit témoignage.
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Message par AlsoSpratchAlmaMater Dim 5 Aoû 2012 - 8:44

3 ans de prépa littéraire pour moi. J'ai fini début juillet. J'ai failli avoir l'ENS, mais j'ai raté à quelques points aux oraux. Globalement, ça m'a beaucoup apporté, mais je confirme que la plupart des élèves sont peu intéressants et bornés par la discipline scolaire. Je suis allé en khâgne en espérant trouver des poètes. Je me prenais pour un petit Sartre, et je voulais trouver mon petit Nizan.

Bref, je pensais être un petit génie qui allait rencontrer d'autres génies. Mais la prépa ne correspond pas à cela. Je pensais trouver des poètes, et j'ai trouvé des gens préparant un concours. C'est moins fun tout de suite. En philosophie, j'ai réussi à rester le meilleur. Mais, dans les autres matières, je me suis fait laminé, et par des gens qui me paraissaient peu intelligents...

D'ailleurs, j'ai constaté que les personnes les plus intéressantes en prépa sont boderlines... Mes véritables amis, c'étaient ceux qui séchaient, qui compensaient la pression par le dérapage psychologique permanent, qui étaient un peu en rupture de ban avec le conformisme scolaire du préparationnaire modèle qui a toujours des envolées lyriques savoureuses : "6h à disserter sur l'influence de la linguiste en poésie, mais c'est très intéressant... Le rapport signifiant-signifié dans sa dimension métaphorique, mais c'est E-ssen-tiel! Non, franchement, tu ne peux pas critiquer ce sujet... T'es sûr d'avoir compris l'énoncé? Parce que moi j'y ai vu clairement une allusion au chapitre 7 de blablabla, etc." (sauf que tu te rends compte rapidement que ce genre de personne ignore ce qu'est la poésie...).

Désormais, la faculté m'ouvre ses portes en master. Je vais pouvoir me pencher sur des intérêts personnels. Je ne garderais finalement que 3-4 amis grand maximum de mes 3 ans, sachant que j'ai perdu beaucoup d'amis de mon secondaire du fait de mon isolement. La prépa, ça aura été une rupture dans ma vie, parce que cela m'aura fait passer de la vie de bande lycéenne à la solitude du poète maudit. On s'y fait!
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Message par nikoku74 Dim 5 Aoû 2012 - 12:23

j'ai fait prépa (scientifique section M) il y a presque 20 ans déjà et j'en garde un souvenir plutôt heureux. Pourquoi?
-parce que je ne me suis pas trouvé dans des classes avec plus de 3 ou 4 personnes voulant écraser les autres. Les personnes avec qui j'étais avaient compris que s'il y a une concurrence, les personnes avec qui on travaille dans l'année ne représentent que 1% de la concurrence,
-parce que l'entraide était de mise, l'esprit collectif présent ce que je n'ai pas retrouvé dans la vie active,
-parce que même si j'en ai bavé des ronds de chapeau (j'étais toujours en queue de classe donc pour le moral c'était pas top), le travail a fini par payé : j'ai intégré une bonne ENSI au bout de 3 ans. Encore une fois, la vie active m'a appris que les dés sont souvent pipés et donc que le travail ne finit pas toujours par payer.

Évidemment je n'ai pas fait une grande prépa parisienne, j'étais dans un bon lycée de province, sans plus. Mais je peux dire que mon expérience a été bonne car l'honnêteté et le perfectionnisme, valeurs propres à mon comportement, y trouvaient leur place.

Donc c'est mon témoignage, je sais bien que l'environnement peut être complètement différent suivant les prépa, mais j'en garde une certaine nostalgie.
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Message par Lerena Mar 21 Aoû 2012 - 16:31

J'ai, pour ma part, tenté une prépa L, sur les conseils de mon prof de littérature, ne sachant pas très bien quoi faire de mon avenir. Je suis restée un an, refusant d'abandonner au milieu de l'année, par fierté. Ce fut la plus dure de mes années.
Je pensais trouver des gens qui, comme moi, avaient un goût prononcé pour l'imagination et la réflexion, qui avaient un esprit créatif. J'avais idéalisé la chose, pensant que, malgré un fort travail auquel je n'étais pas habituée, j'apprendrais à raisonner par moi-même, à développer ma propre pensée. Je m'étais lourdement trompée...
On ne m'a jamais demandé de réfléchir, on m'a réclamé d'ingérer. Ingérer des tas de choses avec lesquelles je n'étais pas d'accord, la plupart du temps...
En plus de ça, j'étais dans un cadre assez...bourgeois, je dois dire, moi qui étais habituée à mon lycée de campagne où le directeur se promenait en pull-over, participait aux manifs avec les élèves et buvait de temps en temps un coup avec eux ^^'. J'étais réellement déphasée...
J'ai travaillé comme j'ai pu, mais je ne l'avais jamais fait avant, et ce ne fut pas suffisant.
Les professeurs me haïssaient presque tous, excepté en latin et en culture antique, parce que je posais des questions et que je me permettais de les contester. Franchement, entendre dire de la part d'un professeur d'histoire que le communisme se résume à une dictature, on ne peut pas rester silencieux, non ? Ma méthode différait de la leur et je ne suis pas arrivée à m'adapter.
J'ai songé à de nombreuses choses, au suicide, à la fugue...
Ce fut vraiment très dur pour moi et j'ai passé des heures à l'infirmerie.
Pourtant, cette expérience m'a aidée à grandir et à relativiser nombre de choses. J'ai perdu en timidité et la suite de mes études, en DUT Information, m'a redonné confiance, me permettant de me rendre compte que je n'étais pas aussi nulle que mes camarades ou mes professeurs de classe prépa me le suggéraient...

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Message par Mairon Mer 22 Aoû 2012 - 19:08

Hypokhâgne et khâgne, pour moi.
Je pense que le premier problème, comparativement aux autres prépas, c'est qu'il y a seulement deux débouchés possibles lorsque vous êtes dans l'esprit de la khâgne (c'est-à-dire que vous ne voulez pas aller à l'IEP, ou dans une école de commerces ou autre, les débouchés s'étant diversifié de ce côté-là), l'ENS tout court ou Lyon. Contrairement aux autres étudiants en prépa, l'avenir, c'est l'université pour la plupart, tandis que dans d'autres domaines il existe de "petites" grandes écoles. D'où un certain sentiment de frustration et d'infériorité, parce qu'en France, l'Université est, hum, peu considérée face aux Écoles. Objectivement, ce n'est pas vraiment un problème... Mais le passage à l'université après une prépa peut être très dur, surtout si l'on n'a pas réussi le concours alors que l'on en avait toutes les capacités (mon cas). D'où le deuxième problème : pour réussir le concours, il faut être à la fois très bon (voire excellent) et avoir les compétences-concours, parmi lesquelles n'est pas absente une certaine composante physique (la semaine d'épreuves, c'est quelque chose) et mentale (savoir "se vendre", ne pas douter de soi durant l'examen, etc.).
Avoir le niveau + avoir ces compétences-concours est nécessaire. Il est souvent difficile d'avoir ces "compétences" lorsque l'on n'a pas suivi ses études secondaires dans les meilleurs établissements (à Paris et dans les meilleurs lycées de province), dont les prépas sont d'ailleurs les seules capables de vraiment porter vers la réussite du concours. Les autres prépas ont le mérite de préparer des étudiants à être dans le peloton de tête à l'université, si du moins ils s'ouvrent à l'aspect "recherche", qui n'est pas bien présent en khâgne. Enfin, ça, c'est dans l'idéal, parce qu'il peut ne pas y avoir de suivi entre la prépa et la khâgne, si ce n'est un stage de pré-rentrée visant à permettre aux ex-khâgneux de rattraper des matières non étudiées durant les deux années.
La prépa peut être difficile ou éprouvante pour certains types de personnalité, et il y a des gens qui vont se trouver beaucoup plus dans leur élément en suivant une licence à l'université (ils ont la possibilité de plus en plus de suivre une bi-licence, ce qui permet de ne pas démériter face à l'enseignement d'une prépa, tout en restant dans un cadre différent). Mais force est de constater que la prépa littéraire est encore la voie royale et qu'elle permet d'acquérir beaucoup plus vite des méthodes, des enseignements, tout en profitant d'un caractère multidisciplinaire avancé. Ce sont des éléments d'autant plus importants que, en raison de la baisse du niveau et des exigences au lycée et au bac, et par conséquent pour une part en début de licence, le début de l'hypokhâgne permet de faire un "rattrapage" de choses autrefois vues au lycée (voire avant), ce que ne propose pas toujours, et très peu souvent complètement, le début à l'université.

J'ajouterai que concrètement à ce que l'on pense, l'entrée en prépa littéraire est très ouverte - peut-être même en certains endroits trop ouverte ! Il ne faut pas hésiter, et au moins tester un peu si l'on est inscrit. Bien faire ses choix est nécessaire. J'avais commis l'imprudence de mettre mes choix avec internat à peu près tous avant mes choix sans internat ; or il faut savoir que le premier choix validé bloque les autres... Du coup pas d'Henri IV ou de Louis le Grand qui m'acceptaient sinon... même si je ne regrette pas ma prépa Wink. Il faut savoir que la différence ne tient pas dans les profs (ils sont quasiment tous bons ou excellents partout), mais dans la possibilité qu'ils ont de vraiment porter la classe vers la réussite du concours. Dans une "petite" prépa il y a peu ou très peu (voire pas selon les années) d'étudiants qui vont être admissibles ou admis, et tout le reste des étudiants n'est pas vraiment là pour l'obtenir : le prof ne va pas donc faire cours comme s'il était devant une assemblée de pré-normaliens (comme ce peut être le cas lorsqu'on se retrouve devant une dizaine de lauréats du concours général dont le destin est tout tracé). Wink D'où mon conseil : essayez d'aller dans les lycées reconnus, ceux qui ont toujours ou presque un certain nombre d'admis, si vous sentez que c'est possible d'avoir le concours ; préférez les autres genres de prépa si vous avez un autre objectif.

Un dernier détour par mon expérience personnelle : les circonstances ont fait que mes résultats au concours ont été très inférieurs à ceux que j'avais eu durant l'année, parfois terriblement inférieurs. La semaine du concours avait été éprouvante, rien que physiquement parlant, et une sorte de désastre (parce que je sens lorsque je "m'enfonce", et qu'à partir de ce moment, c'est difficile de remonter)... Et pourtant ! Je me souviens en particulier de ma dernière khôlle d'histoire, faite devant une normalienne, qui m'avait donné 18... Le choc a été rude lorsque j'ai compris que je n'irais même pas à l'oral, et la réception ensuite des résultats, et peut-être surtout le fait de les communiquer aux professeurs, ont été des moments terribles. Les professeurs avaient bien entendu décidé de m'ouvrir la possibilité d'une deuxième khâgne... et le choix a flotté durant toutes les vacances (je me sentais comme une loque), jusqu'à ce que le lycée Montaigne m'appelle quelques jours avant la rentrée en m'apprenant qu'ils avaient une place pour moi ; j'ai refusé.
Je suis donc allé à l'université. Bon choix ? Mauvais choix ? Un bon choix sur le long terme, je pense. Certes, mon année de L3 a été presque entièrement catastrophique. Profs distants, répétitions sans cesse de choses déjà vues, sentiment d'être nul du fait de l'échec au concours, baisse de mes notes... Tout cela m'a plongé dans la déprime, et je ne m'en suis relevé cette année-là qu'à certains moments, grâce à des notes maximales surplombant le gouffre dans lequel se terraient les autres (hum, de mon point de vue, parce que c'étaient des notes convenables du point de vue des autres). Alors que j'avais eu des amis en khâgne, et des connaissances, j'étais très isolé... Mais tout a commencé à remonter à partir du master (à part en ce qui concerne les amis et les connaissances), et à la fin du M1 j'étais "guéri", notamment grâce à des professeurs capables de repérer mon potentiel.
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Message par Kateo Mer 19 Sep 2012 - 21:48

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Message par nikoku74 Jeu 20 Sep 2012 - 10:08

toutes les prépas ne se ressemblent pas effectivement. Celles qui nous considèrent uniquement comme des futures élites de la nation et qui se comportent en "sectes" effectivement ont de quoi nous décourager, car nous savons que ce n'est pas la solution. Par contre celles qui t'apprennent à vivre en groupe, à se soutenir dans les moments difficiles, comme ce que j'ai vécu, sont très louables.
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Message par Mapetiteusine Mar 25 Sep 2012 - 18:04

Je voulais appporter ma pierre à ce sujet, en espérant que mes infos peuvent éclairer ceux qui vont (sont en train ) d'affronter la prepa...

D'abord en vous conseillant de lire le témoignage suivant http://donnezdusens.fr/temoignage-de-mon-annee-en-hypokhagne-a-paris-partie-1/, qui à mon sens explique en détail les difficultés qu'on peut vivre en prépa. (accessoirement, le site en général est de bons conseils pour apprendre à apprendre, ce qui peut être utilile à des étudiants qui n'ont pas eu besoin de travailler auparavant). Je me suis pas mal retrouvée dans ce témoignage, même si j'ai fait une prépa scientifique et non litteraire.

Je n'ai vraiment pas aimé ma période prépa, même si au bout du compte j'ai integré une école convenable. Ca fait 25 ans que je me demande comment j'ai fait pour passer au travers de ça, et grace au site mentionné ci-dessus, je viens enfin de comprendre : j'avais un objectif !D'ailleure, il me semble nécessaire, après le bac,d'avoir un objectif pour pouvoir "apprécier" ses études, quelles qu'elles soient.

En fait, si je n'avais aucune idée de à quoi pouvait correspondre le métier d'ingénieur, j'avais 2 cousins ingénieurs qui avait l'occasion de faire , dans le cadre de leur métier, des choses qui me semblaient extraordinaires (aller essayer des protoypes de sous-marins, pas ex). Et pour moi, la prépa était la porte ouverte à suivre leur voie. Même si finalement je n'ai pas suivi leur voie, je pense que c'est cet objectif qui m'a fait tenir les 3 ans jsuqu'au bout, quelques soit les épreuves.

En dehors de ces aspects, je résumerai mes souvenirs de la prépa aux points suivants :
- Je ne sais pas si je suis vraiment zébrée ou non, mais je n'ai jamais vraiment eu besoin de travailler pour avoir le Bac. D'où l'étonnement de ma prof de math de terminale : quand je lui ai dit que j'avais du mal en prépa, elle m'a répondue "Je pensais qu'en travaillant un peu vous y arriveriez bien". Sauf que... 25 ans plus tard, je réalise que, mon problème, c'était que je ne savais pas travailler, je ne savais pas comment m'y prendre, car je n'avais jamais eu besoin de travailler de ma vie. Je ne savais pas m'organiser pour travailler là où ca rapporte non plus (par exemple, faire un rapport de TD de physique était un tour de force pour moi, j'y passais un temps fou, alors que ca ne m'apportait strictement rien pour les concours)
- Ne sachant pas m' y prendre, j'ai donc appris à faire et refaire les exercices, ce qui fait que j'ai usage de dire, qu'en prépa j'ai appris à ne plus réfléchir
- L'arrivée en prépa a été super dure, car passer de la tête de classe à la queue ne peut être qu'un choc, même si on est prévenu. Et fatalement être dernière de la classe en physique est vécu comme une menace permanente d'être éjectée, sacré stress.
- Enfin, en spé, où nous accueillions des élèves d'autres lycées (Pasteur à Neuilly, pour ne pas le nommer), j'ai vraiment senti la différence de "classes sociales", ce qui a été une épreuve supplémentaire.

Sinon, j'ai eu la chance d'aller dans une prépa relativement sympa, ou on ne se tirait pas dans les pattes. J'ai eu de très bons profs et ca m'est arrivé de m'éclater en math (j'ai encore la nostalgie de mes cours de topologie).

Il faut prendre la prépa pour ce qu'elle est : un moyen de sélection tant sur un critère (probablement faux d'ailleurs) d'intelligence lié à la logique mathématique (au moins en prépa scientifique) , que sur la résistance physique et la capacité de se mobiliser pour produire un volume de travail gigantesque, selection pour être sur qu'on devienne un bon petit soldat (Un résumé un peu court et sans nuance, mais je n'ai pas bcp de temps pour faire plus détaillé). La première année de médecine fonctionne sur le même principe.

Au bout du compte, je ne crache pas sur le métier que j'ai obtenu et le confort matériel associé, meme si souvent il frustre mon coté artiste.

Beaucoup de courage à ceux qui sont en prépa et surtout renseignez vous bien sur les ecoles que vous aurez à choisir suite au concours. Pour ceux, qui sont attirés par la recherche, il est bon de savoir que beaucoup d'entre elles sont susceptibles de vous ouvrir une porte vers un DEA et une thèse, tout autant que la FAC.








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Message par lilounada Dim 7 Oct 2012 - 18:49

[quote="AlsoSpratchAlmaMater
D'ailleurs, j'ai constaté que les personnes les plus intéressantes en prépa sont boderlines... Mes véritables amis, c'étaient ceux qui séchaient, qui compensaient la pression par le dérapage psychologique permanent, qui étaient un peu en rupture de ban avec le conformisme scolaire du préparationnaire modèle[/quote]


Tout à fait d'accord! Je suis passée par une année d'hypokhâgne dans une grande prépa, et je me suis vue contrainte de quitter ce système en début de khâgne pour ne pas virer foldingue à vie. Non pas à cause de la charge de travail ou de la pression constante, mais parce que le fossé entre la froideur du khâgneux modèle et la chaleur des folies libératrices entre amis se creusait dangereusement. Le grand écart était terrible.

Néanmoins, j'ai beaucoup aimé l'expérience prépa. J'y ai rencontré des amis très intéressants, drôles et attachants. J'ai énormément appris, je me sentais pour la première fois "repue" de connaissances tous les soirs.
Mais, je n'aurais pas pu tenir, psychologiquement, plus d'un an.

Malheureusement, depuis que je suis à la fac, je suis en dépression. Je m'ennuie à crever, je me sens régresser. C'est déssèchant. Les étudiants sont ennuyeux et puérils (à mon sens), j'ai l'impression d'être de retour au collège. Je ne m'y suis fait aucun ami; d'ailleurs, je ne vais plus en cours, je me présente juste aux partiels.

Alors, entre la prépa qui attise la borderline attitude et la fac qui plonge dans une léthargie profonde, on n'est pas aidé tiens Rolling Eyes !


Dernière édition par lilounada le Ven 2 Nov 2012 - 17:38, édité 1 fois

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Message par Mairon Dim 7 Oct 2012 - 18:59

Lilounada, tu en es où dans ton cursus universitaire à présent ? Dans mon cas, l'université a été déprimante durant ma L3, mais tout s'est arrangé grâce à la recherche en master. J'ai l'impression que dans la majorité des cas la fac de lettres est propice à la déprime en licence*, surtout pour ceux qui sont passés par la prépa, à moins de se faire remarquer par les professeurs (mais souvent les professeurs n'aiment pas trop enseigner en licence) ou d'avoir des liens avec les autres étudiants. La L3 a été une année terrible pour moi (et je supportais mal d'avoir lamentablement échoué au concours après avoir eu des résultats parfois très cools durant l'année), et c'était effectivement la régression, surtout que je ne connaissais personne et que je n'ai eu aucun lien particulier avec les autres. J'ai eu des notes incroyablement basses par rapport aux années précédentes, alors que c'était beaucoup plus simple (mes profs de khâgne ne m'auraient pas cru si je le leur avais dit), signe que le moral peut avoir une influence immense sur les résultats. Je survivais en étudiant à côté, si l'on peut dire, en zappant certains cours, en écrivant...
Le master fait sélection (enfin, c'est surtout vrai en M2), surtout en lettres, et l'université devient intéressante à partir de là.

* Selon certaines études, c'est en partie en raison des matières mêmes qui y sont enseignées (qui poussent notamment à une réflexion plus poussée sur soi-même), du fait que le nombre d'heures de cours y est moindre qu'ailleurs (plus de temps que les autres pour réfléchir et s'ennuyer), et du fait que les débouchés sont moins nombreux et évidents qu'ailleurs.
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Message par lilounada Dim 7 Oct 2012 - 20:03

Bonsoir Mairon,

Je suis en Master 2 de Lettres Modernes. Enfin, il faut que j'aille m'inscrire Rougit
Je m'auto-boycotte.

Le passage Licence-Master n'a pour moi rien changé (j'ai même changé de fac, pour un établissement réputé plus exigeant, espérant l'herbe plus fournie ailleurs).
La première année, j'ai vite pris conscience que les cours étaient une perte de temps, je m'ennuyais trop. J'ai essayé de parler avec les autres étudiants, je me suis beaucoup forcée, mais je me sentais complètement à côté de la plaque.

Je n'allais jamais en cours, et je majorais pourtant dans plusieurs matières aux partiels. Je n'ai jamais eu l'habitude de travailler pour réussir, mais là c'est carrément affligeant.
J'ai obtenu ma maîtrise (avec 17 de moyenne), en foulant le sol de la fac cinq jours par an (grand max ! lol ! ).

Certes, c'est plutôt agréable, assurément flatteur, de ne rien foutre et de réussir. Mais c'est aussi particulièrement vicieux et la grosse déprime est à la clef.
Du coup, aujourd'hui, je ne sais plus vers quel "système" me tourner pour m'épanouir (doctorat? Ou pas?). J'ai le sentiment de ne pas avoir beaucoup de choix.
Je ne suis pas pro-élitisme, pro-grandes écoles, mais j'ai besoin d'apprendre des choses nouvelles tous les jours, j'ai besoin d'un niveau d'exigence élevé, et d'un peu de difficulté (un tout petit peu). Il n'y a que comme ça que je remonterai la pente.


Dernière édition par lilounada le Ven 2 Nov 2012 - 17:28, édité 1 fois

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Message par Mairon Dim 7 Oct 2012 - 20:20

Ok. Ce qui aide aussi, en M2, notamment lorsque tu fais ton mémoire, c'est que tu peux avoir la chance d'avoir un bon directeur de recherches qui va te donner de la motivation pour avancer. Dans mon cas, c'est à partir du deuxième semestre du M1 que j'ai retrouvé le moral, grâce à un séminaire qui m'intéressait particulièrement, et au cours duquel j'ai retrouvé l'impression d'avoir un peu de valeur, notamment grâce au professeur. Ensuite, en M2, faire de la recherche a été motivant, et être suivi par une directrice de recherche qui a vu en moi du potentiel a été important.

Certes, c'est plutôt agréable, assurément flatteur, de ne rien foutre et de réussir. Mais c'est aussi particulièrement vicieux et la grosse déprime est à la clef.

Je suis plutôt d'accord. Dans mon cas, j'ai un problème pour faire effort, étant donné que je peux avoir des notes ridiculement hautes sans en faire, selon les matières. (Cela me pose des problèmes par rapport à l'agrégation cette année, notamment parce que j'aurais préféré me lancer dans un doctorat tout de suite !).
Si tu sens qu'il n'y a pas assez d'exigence, essaie de t'en donner. Je me suis amusé durant la conception de mon mémoire, parce que mes recherches outrepassaient largement ce qui était normalement attendu. Malheureusement, ça ne fonctionne pas, dans mon cas, pour les concours, j'ai l'impression... Neutral
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Message par lilounada Dim 7 Oct 2012 - 21:17

Tout d'abord, merci beaucoup de ma faire part de ton expérience. C'est très motivant pour moi.

Je comprends parfaitement (pense parfaitement comprendre) quand tu dis qu'un directeur de recherche motivant est essentiel. Je carbure à l'affectif: si on reconnaît mon potentiel, je me dépasse et "j'explose" tout, si on me prête maigre attention, je disparais, je fuis et je m'éteins.

Si je comprends bien, tu as clos ton Master, tu prépares l'Agreg et tu penses au doctorat, c'est ça? Tu as des projets d'ordre professionnel?



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Message par Mairon Dim 7 Oct 2012 - 21:40

Dans ce cas, j'espère que tu vas arriver à te faire remarquer Lilounada, et à trouver un ou des professeurs qui remarquent ton potentiel. Wink

Quant à moi, oui, le master est fini (sur une moyenne ridiculement élevée). Je suis certain d'être accepté en doctorat (je suis réservé, en quelque sorte Wink ), mais mieux vaut passer l'agreg d'abord. L'objectif : devenir plus tard maître de conférences - mais c'est surtout la recherche qui m'intéresse... Autrement, je rêve de pouvoir mener à bien mes projets d'écriture (mais en activité principale, ce n'est pas possible).
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Message par lilounada Dim 7 Oct 2012 - 22:51

Oui, même si je désire plus être reconnue que remarquée (se faire remarquer sonne pour moi comme un caprice de petite fille). Very Happy

J'espère que cette année universitaire confirmera tes projets!
(Et les projets d'écriture c'est drôlement chouette, même si c'est pas ton activité principale, j'espère que ça marchera pour toi! ).

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Message par Asaka Mar 30 Oct 2012 - 19:56

Bilan de ma première année de prépa...
Me voilà en Spé, je me suis bien amusée en voyant nos petits Sup's (oui, nos Sup's, ils ont chacun un parrain en Spé et donc on les aide un peu, les jeunes) découvrir le rythme de la prépa et cette espèce d'ambiance un peu particulière. Je sais que l'ambiance est propre à chaque prépa, mais là où je suis (une parisienne), c'est l'entraide qui domine, l'entraide sans conditions, à l'exception de deux ou trois qui ont l'esprit concours, et qui croient que toute la classe est contre eux. Il n'y a pratiquement pas de compétition, un petit peu en Spé, mais pas du tout en Sup. Il faut savoir aussi en Spé que nous sommes deux classes de BCPST, mais re-mélangées par rapport à la Sup, ce qui ménage des effets de "clan". Les gens restent entre anciens de la Sup Unetelle...
Oui, la prépa a un côté sectaire. Nous sommes tellement "dans le bain", secoués, ballottés par les courants, parce que le rythme de travail ne s'est pas allégé, loin de là, que nous n'avons pas toujours le temps d'aller voir ailleurs. Nous mangeons entre nous, nous croisons les mêmes têtes, nous parlons de prépa et de profs, ou bien nous partons dans de grands délires, nous partons très loin, même! Dès que nous avons un peu besoin de décompresser, pouf, les prépas, ils racontent n'importe quoi en se bidonnant sur leurs assiettes (oui, allez savoir pourquoi, il doit y avoir quelque chose d'hilarant dans le self, mais nous ne pouvons pas y aller sans piquer un fou rire).

Le rouleau compresseur de la prépa...je peux comprendre que certains le sentent passer, que certains aient beaucoup de mal à suivre et parfois, n'y parviennent pas. C'est vrai, c'est lourd, ce n'est pas évident du tout, loin de là. C'est même assez dur pour le moral quelquefois, il m'est arrivé de me sentir plus bas que terre après une khôlle, surtout quand le khôlleur n'a pas très envie de prendre des gants...en règle générale, j'ai plutôt envie de mordre, à ces moments là, d'ailleurs! Mordre le khôlleur...mais bon, il paraît que ça ne se fait pas. C'est pas la jungle non plus! Oui, certains n'y arrivent pas, évidemment. Certains n'en gardent pas de bons souvenirs, mais pour l'instant ce n'est pas mon cas.
Rythme de travail lourd, mais qui m'aura permis de reprendre confiance en moi et de réaliser que oui, je suis capable d'apprendre quelque chose, je suis capable de travailler! Rythme de travail épuisant mais que j'arrive à tenir, parce que j'y crois, parce que je suis motivée, parce que je veux ce concours et le métier qui va avec. Et qui m'aura aussi permis d'acquérir des méthodes de travail, moi pour qui "réviser" a signifié, jusqu'en terminale, ouvrir le cours, le lire une fois, au pire du pire lire une correction d'exercice et...et je majorais, que voulez-vous! Quand j'ai essayé d'appliquer cette pseudo méthode en prépa, ça a tourné court au tout premier DS. Bon, comme j'étais déjà prévenue, je m'étais mise à bosser et à expérimenter des méthodes, ce qui fait que je n'ai pas mis plus de trois mois à trouver de bons "schémas" pour mes méthodes de travail. Rythme de travail qui m'aura aussi permis de calmer une crainte que j'avais depuis longtemps, celle de ne plus savoir mémoriser quelque chose. C'est faux, je suis toujours une éponge, quand je m'y prends bien.

Etrangement, le stress ne m'a pas tellement frappé. Un peu irritable quand je rentrais à la maison certains weekends, mais guère plus, une petite boule dans la gorge dans certaines khôlles, deux ou trois DS où je tremblais en finissant en quatrième vitesse ce que je savais que je n'aurais pas le temps de finir. Une petite envie de partir en courant juste avant une khôlle de bio...mais les grands fous rires avec mes amis, un peu de musique (Vivaldi, mon antistress à moi!) m'ont permis de supporter cela.
Finalement, le plus dur a été d'accepter le fait que mes journées étaient longues et mes moments de détente courts, qu'il me faudrait faire le deuil du dessin, des forums RPG et globalement de l'écriture (enfin, je me garde des moments le weekend pour écrire, quand même) pendant au moins deux ans. Quelquefois, c'est difficile de se mettre au travail le soir...quelquefois j'ai juste envie de dormir. Je bosse quand même. Parce que je sais pourquoi je suis là où plutôt, pour quoi je suis venue ici. Pour véto. Pour avoir ce concours véto!
Cette année, le stress du concours est un peu là mais étrangement, c'est une aide. Un aiguillon qui me pousse en avant.

Les gens qu'on rencontre? Je me suis fait trois excellentes amies, toutes trois pas vraiment l'idée de base de l'élève de prépa, pas très conventionnelles, pas très dans le rang. Peut-être pour ça que ce sont mes amies, j'ai l'impression que je les choisis toujours dans cette zone là...enfin bref. Il n'y a pas vraiment d'enquiquineur. Les pires restent, à mon sens, ces élèves qui ont une haute opinion d'eux-mêmes et ne comprennent pas vraiment que je n'aie, non seulement pas une haute opinion d'eux, mais pas non plus très envie qu'on s'essuie les chaussures sur moi à longueur de journée. J'ai tendance à pécher par mon absence de confiance en moi (même si en prépa j'ai repris confiance), et aussi par le fait que je suis persuadée de ne rien valoir. Et donc...j'en ai vite ras-le-bol que ces gens là me regardent de haut: j'ai assez de mal à garder la tête haute sans qu'on vienne en plus appuyer dessus! D'autre part, ce sont souvent des élèves qui ont une opinion très arrêtée sur à peu près tous les sujets. Jusque là, pas de problème, mais quand ils estiment que tout le monde devrait avoir la même opinion que la leur (avec à la clé un grand mépris pour les béotiens, les ignares, les immondes créatures qui ne pensent pas comme eux) ou se mettent à "attaquer" au lieu de débattre, forcément...ça ne passe pas.
Mais bon, des gens comme ça on en voit partout, en prépa ou pas, ils sont toujours aussi toxiques. Et ils ne sont pas légion, ouf! Mais étonnamment, je ressens davantage leur présence (comprendre qu'ils me tapent très fort sur les nerfs) en prépa...

Allez, c'est l'année du concours. Je respire à fond, trois moulinets de bras et je plonge jusqu'aux oreilles dans le travail!!

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Message par oufy-dame Lun 5 Nov 2012 - 20:54

@toutes et tous : "Allez les filles" de Christian Baudelot (sociologue) et "Le cerveau féminin", de Louann Brizendine peut vous intéresser.

@Lilounada : si ma réponse n'arrive pas trop tard : As-tu déjà l'agreg ? Pourrais-tu intégrer l'ENS en dernière année (sur dossier) pour sortir "diplômée de l'ENS" ? (ça fait mieux pour avoir un poste de chercheuse après le doctorat vu que certains normaliens tendent à s'autorecruter entre eux car ils sont convaincus d'être les meilleurs !
Oui, j'ai l'impression qu'une thèse te conviendrait bien.
Après, j'ai envie de te dire : crois en toi et la reconnaissance viendra d'elle-même. Quand tu seras dans un sujet de recherche qui te plaît, tu t'automotiveras vite, je pense, tu finiras par t'approprier le sujet, tu seras la meilleure experte de ton sujet (ultra-spécialisé) et tu devrais devenir une référence sur ce sujet (vu tes facilités manifeste).
Tu te feras remarquer naturellement, je pense, dès les 1ers séminaires que tu donneras ou dès tes 1ères publis.
Prends juste bien le temps de choisir ton sujet et ta direction de thèse (via un 1er stage de M2 ?) pour augmenter les chances que ça colle bien entre vous 2. A to ide publier dès le M2 ! (petit défi) ;-)
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Message par Cycy Mer 14 Nov 2012 - 22:02

Bonsoir,

Je vais vous apporter mon témoignage sur mes deux années de prépa BCPST.

Alors voilà, jusqu'au bac, j'étais première de la classe, avec une année d'avance (saut du CM2). Malheureusement, je n'avais jamais travaillé pour majorer ma classe, et j'ai eu mon bac avec mention sans réviser. Tout au long de mon cursus scolaire, je me suis toujous interessée à tout: aussi bien l'Histoire que les maths, la philo que la chimie; j'ai hésité longtemps entre un bac L et un bac S, j'ai finalement choisi S: cela réduisait déjà un peu les matières... Mais à la fin du lycée, il faut choisir une orientation afin de préparer un métier. Hélas, je n'avais, et n'ai toujours pas d'ailleurs, de projet professionnel. Avec mes résultats, mes profs m'ont encouragée à faire prépa, j'allais réussir selon eux. Au début, je voulais faire une prépa MPSI, mais j'ai finalement opté pour la BCPST (plus généraliste) dans un lycée à 30 kms de chez moi, je rentrais donc tous les jours chez mes parents.

L'été avant de rentrer en sup', on m'a diagnostiqué une épilepsie, et c'est donc avec des crises tous les jours que j'ai commencé ma prépa... Pendant deux mois, non stabilisée, ça a été l'enfer, surtout que mes profs ne voyaient pas que j'étais malade Sad Mais un jour, je me suis disputée avec ma prof principale qui m'avait dit que si je ne bossais pas plus, je ferais mieux d'aller à la fac, mais je me suis rebellée: je bossais, mais peut-être pas assez? Comment apprendre à travailler lorsque ça n'a jamais été le cas? Lorsque l'on est malade?! Je dois aujourd'hui beaucoup à cette prof qui m'a appris à travailler, et qui s'est révélée être d'un énorme soutien après que je lui ai expliqué que j'étais malade et que c'était difficile à vivre... Je suis toujours en contact avec elle d'ailleurs. C'est le seul contact humain que j'ai eu pendant mes deux années de prépa, mes camarades ne me comprenant pas: mauvaises notes en DS, ou à l'inverse, très bonnes aux concours blancs, stress pathologique en khôlles de bio et une réflexion trop rapide quand les profs posaient des questions en cours... Quand je rentrais chez moi le soir, j'ouvrais mes cours pour relire ce que j'avais fait dans la journée: je connaissais tout, je cherchais les exercices également, et revoyais les démonstrations. Je n'ai jamais baissé les bras même si le fait de ne pas réussir lors des DS, et de me sentir humiliée lors des khôlles de bio me faisaient me sentir nulle. Je n'ai pas eu de concours, mais j'ai fait le choix de partir en fac de chimie, seule matière à laquelle j'avais véritablement accroché pendant ces deux années. D'ailleurs, je crois que si j'avais eu un concours, je serai probablement partie en fac, pour voir autre chose. Maintenant, en fac, je m'ennuie et réussis tout bien sans réviser, comme avant, mais je ne sais pas si c'est vraiment positif. J'ai envie d'intégrer l'ENS sur dossier en L3 l'an prochain (ma fac a un cursus qui se poursuit à l'ENS), donc j'essaie de donner tout ce que je peux, même si je m'ennuie royalement.

La prépa m'aura appris qu'il faut parfois travailler pour réussir, mais rien de plus. Je suis d'accord avec plusieurs autres témoignages disant que ce ne sont que des méthodes à appliquer, il ne faut pas réfléchir, juste apprendre, et ça, je n'y arrive pas. Quant à la rigueur, je suis rigoureuse et perfectionniste de nature, alors rien de bien nouveau... Aujourd'hui, je suis la bête noire des chargés de TD à la fac car je les reprends toujours !
Sur le plan personnel, ça m'a appris qu'il fallait savoir prendre du recul et à savoir se consacrer du temps: c'est à tomber dingue si l'on abandonne toute activité extra-scolaire.
Sur le plan humain: pas grand chose à part cette merveilleuse prof, il y avait beaucoup de "clans" et je n'étais pas du tout intégrée.

Aujourd'hui, après deux mois à la fac, je me sens mieux, je me suis fait quelques amis, dont un zèbre sans doute (qui a fait prépa aussi). Certes, c'est très impersonnel et cela ne convient pas à tout le monde (je n'apprécie pas spécialement, mais bon, on ne peut tout avoir) mais cela permet une plus grande liberté (musées, sorties...).

Bon courage à ceux qui sont en prépa Smile
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Message par Mairon Lun 19 Nov 2012 - 23:23

Pourrais-tu intégrer l'ENS en dernière année (sur dossier) pour sortir "diplômée de l'ENS" ? (ça fait mieux pour avoir un poste de chercheuse après le doctorat vu que certains normaliens tendent à s'autorecruter entre eux car ils sont convaincus d'être les meilleurs !

Euh, la question ne m'est pas destinée, mais comme je la lis... Je crois que le diplôme de l'ENS, c'est ouvert jusqu'à l'entrée en master. Par contre, je ne crois pas qu'il y ait de différence entre quelqu'un qui a suivi cette voie secondaire de l'ENS et un autre bon postulant pour un poste d'enseignant-chercheur. La différence essentielle est entre les normaliens et les non-normaliens, qui, étant évidemment plus ou moins désavantagés, disposent néanmoins de nombreux moyens de se faire valoir pour diminuer, voire supprimer, l'écart.
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Message par Kateo Ven 21 Déc 2012 - 17:47

Alors voilà, aujourd'hui c'était le forum des grandes écoles à mon ancienne classe prépa. L'occasion de revoir d'anciens potes après leurs intégrations.

ça a été horrible. Hormis eux, on m'a accueilli dans la plus grande indifférence. Après 40 minutes passé à écouter leurs anciens prof de SI avec lequel ils conversaient (qui ne m'a jamais addressé la parole, regardé une fois, et n'avaient que les mots excellence et prépa * à la bouche), j'avais leventre tellement tordu (en maintenant encore) que je suis partit.

Même avec ses ancizens amis j'ai l'impression que le contact est bloqué. J'ai toujours l'impression d'être perçus comme le "blaireau" que j'étais, et qu'il n'est pas possible que j'ai évolué.

Journée difficile. Mon pote a insisté pour que je vienne à leur sortie en ville ce soir (alors que je ne suis pas invité à leur repas), du coup je vais accepter de longues heures de solitude...

Mais je l'accepte aussi, parcequ'il y'a la fille dont j'étais fou... que ne ferais-je pas pour elle, alors que je n'ai aucune idée de ce que cela pourrait être avec elle.

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Message par SoleilSombre Ven 4 Jan 2013 - 15:46

L'expérience de la prépa marque aux fers rouges.
J'ai fait aussi une prépa à moitié scientifque et à moitié littéraire qui permet d'intégrer l'ENS d'Ulm et l'ENS de Cachan. La prépa idéale pour une personne qui ne veut pas choisir entre les maths et les lettres Smile.

Le jour de la rentrée, nous sommes tous massés dans la classe. Une soixantaine d'élèves. Au début, on se demande bien pourquoi. Puis, au fil du temps, le nombre diminue "naturellement". Des personnes abandonnent dès le premier trimestre. Les élèves qui tiennent sont ceux qui ont une volonté de fer et ne se démoralisent pas à entendre à longueur de journées que nous sommes nuls. C'est une sélection par la force de volonté. Et il ne faut pas oublier la santé...

Mon souvenir est celui d'un rythme de travail harassant. Dans les matières littéraires, nous ne finissions jamais de traiter un sujet en se gavant de tous les ouvrages le concernant. Je trouvais les matières scientifiques plus reposantes car une fois que le mécanisme est compris, nous n'avons plus à y revenir....

A la rentrée de la deuxième année, nous nous retrouvons une vingtaine en classe. La sélection est féroce entre les deux années. Je n'ai pas compris pourquoi on a accepté que je passe en deuxième année.

Ensuite les concours (à mon époque, un concours par école, aucun tronc commun). Enchaîner des épreuves de 6 H d'écrits. Et comme des fous, nous révisions entre les épreuves. Puis, les oraux. Stress énorme.

La prépa est dure à vivre car nous sommes infantilisés tout en nous faisant sentir que nous faisons partie de "l'élite intellectuelle" (ce terme me fait rire). Avec le recul, je me suis aperçue que les profs ne sélectionnaient pas que sur des critères de performance. Ils soutiennent quand ils croient en l'élève.

Bilan : je ne me sentais pas bien brillante comparativement à certains. Mais j'ai tenu. Et au final, j'ai intégré l'école d'ingénieurs que je ne voulais pas intégrer (inconnue du grand public mais prestigieuse - oui, ça se peut). Mon rêve de littérature (apparu en cours de prépa) s'est transformé en un métier avec beaucoup de maths proches de la finance. Et j'entretiens ma fibre littéraire selon mon envie en dehors de mon travail.
Pour les éléves de prépa, le seul message que je peux donner est de croire en soi quoi qu'il arrive. Car je pense que c'est ce qui m'a permis de tenir. Malgré les doutes sur mon intelligence, j'avais confiance en ma capacité à surmonter les difficultés.

PS : on a l'impression de lire l'écrit d'une vétérante de guerre Very Happy
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Message par nikoku74 Ven 4 Jan 2013 - 18:02

ça ne doit quand-même pas être facile pour une littéraire d'être utilisée par les requins de la finance responsables en partie du chaos planétaire , non?
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Message par SoleilSombre Ven 4 Jan 2013 - 18:08

C'est en dehors du sujet du fil.

Je suis matheuse et littéraire....Et peut-ête requine sur les bords ? lol! "maths proches de la finance". Le monde de la finance recouvre plein de domaines. Le plus apparent est le marché financier. Si je vous décrivais le profil des traders, vous auriez une vision plus réaliste de ces personnes. Il existe un phénomène de "déréalisation" dont on peut être victime à force de manipuler des montants avec plein de zéros.
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Message par Invité Dim 14 Avr 2013 - 8:47

Je suis en Terminale, et dois passer par le rite de passage de l'orientation, ce qui est pour moi une réelle torture.
Comment concilier ma passion des sciences, la philo, les lettres, les arts, au sein d'une formation d'excellence ?
J'aurais besoin de 3 vies !!! Crying or Very sad

J'ai été convoquée par mon proviseur tout au début de la dépression existentielle à l'origine de la découverte de ma zébritude. Le grand gourou m'a affirmé, ce jour-là, qu'il me suivait de très prêt - ce qui m'a faite rire, étant donné que mon bahut compte dans les 2500 élèves, dont 800 prépa, à la louche.
Et pourtant, dans ce temple du taylorisme intellectuel et du stakhanovisme primaire au-dessus de grands manuels, fief des usines et des cerveaux en production industrielle,... Il était sérieux.
Des mots comme " fort potentiel" et "excellence" sont sortis de sa bouche - suivis de "grandes prépas, Henri IV, LLG".
La douche froide - suivie de l'excitation - comme un effet Kiss cool inversé.
Et immédiatement suivis d'un déni et d'une terreur effroyable.

Mes résultats scolaires sont, voire très bons, pour ce que je branle en réalité à l'école (- d'où un sentiment criant d'imposture à la lecture de mes bulletins) - et, comme dans mon lycée, bon scolairement=bon pour la prépa, me voilà arrivée ici, sur ce forum, larguée, complètement patrac, émoustillée, et craintive...

J'ai beau vivoter sur mes facilités dans certaines matières, je suis capable de travailler si le sujet me passionne - énormément, même, jusqu'à ne plus dormir, ni manger. Je vis de ma passion, comme un corps-à-corps et une danse lascive des idées. Une transe langoureuse...
Mais voilà : habituée à être une marginale de l'extrême, persécutée ou attendue au tournant, je me demande comment une petite gamine naïve comme moi peut s'épanouir en prépa. C'est surtout ma relation aux autres qui est sujette à caution...

D'où ma question : est-ce que parmi vous, certains ont vécu un véritable déclic dans ces classes ? Suis-je capable, en tant que zebrette doutant éternellement de moi, de réussir dans ce système que l'on dit impitoyable pour l'égo ? Notre hypersensibilité profonde est-elle une tare, notre lucidité un obstacle à la réussite ?

Khâgneux, taupins, élèves d'ECS, de BCPST - comment avez-vous surmonté les failles de cette particule élitiste ?
Question

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Message par Cycy Dim 14 Avr 2013 - 9:55

Bonjour!

Comme je l'ai dit plus haut, j'ai fait deux ans en BCPST, et aujourd'hui je suis HEUREUSE d'être à la fac! Je n'avais jamais travaillé jusqu'en terminale puis, dès le premier jour, tout s'accélère! En plus des 40 heures de cours par semaine, il y a les khôlles et je me mettais dans des états pas possibles avant chacune d'elles! Sans compter les DS du samedi...

En première année, j'étais dans les derniers et pourtant mes profs m'ont laissée passer en deuxième année estimant que "[j'avais] le potentiel pour réussir". À l'issue des concours, il me manquait 20 points pour être admissible, c'était un peu rageant! Mais qu'importe, je ne voulais plus de ce monde où tu dois apprendre par cœur tes cours pour les recracher, cette méthode d'apprentissage c'est pas pour moi! J'ai eu la chance d'avoir deux bons profs de Physique/Chimie qui m'ont fait découvrir leur matière sous un autre angle, par contre, ça m'a complètement dégoûtée des maths (alors que j'adorais ça au lycée) et de la bio.

Enfin bref, tout ça pour dire que si tu souhaites aller en prépa, le mieux pour réussir est que tu te donnes un objectif de concours à avoir, pas d'y aller en touriste comme je l'ai fait car je n'avais pas d'idée d'orientation...
Sinon, je sais que dans certaines facs, tu peux faire des doubles cursus langues/sciences ou histoire/sciences par exemple :-)

Bon courage à toi!
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Message par Invité Dim 14 Avr 2013 - 10:03

Oui... Les double-cursus me semblent être une très bonne alternative ! (J'ai demandé Lettres/Sciences sociales à la Sorbonne/IEP de Paris - mon audace me fait peur).

Ne pas y aller en touriste... Tu as probablement raison.
Sans point s'accroche, sans attache, sans sentiment d'obligation, je sais que je n'arriverai à rien.

Et encore une fois, je comprends ton aversion pour le "par-cœur". J'y arrive dans la mesure où je me force, mais au-delà d'un certain seuil c'est rédhibitoire. Les fiches avec les couleurs, les bibliographies de trois pages de long, les livres des collègues que l'on donne pour référence et pour se faire bien voir, toussa toussa... Hum.

Et la fac, alors, c'est vraiment plus "libertaire", plus modulable, non ?

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Message par Cycy Dim 14 Avr 2013 - 10:27

Ça peut être une bonne solution, je te souhaite d'être prise!

Oui, c'est bien ça notre problème, on comprend mieux les mécanismes ou on cherche à les comprendre, mais ça n'est pas ce qu'on nous demande... Très énervant.

La fac, c'est beaucoup plus tranquille! Je suis en L2 chimie cette année mais l'an prochain je me réoriente à nouveau en L3 physique mention "physique chimie et applications à l'astrophysique et à la météorologie". Je n'arrive pas à trouver ma voie Sad sinon, à la fac tu n'es pas obligée d'aller en cours si tu penses avoir compris, et en général, les profs mettent tout sur internet. Il ne te reste donc plus que les TD, les TP et les enseignements transversaux. En dehors de tout ça, il y a beaucoup de conférences organisées, de rencontres donc tu peux continuer à te cultiver même si c'est pas noté et tu as du temps libre pour visiter des musées etc... Bon après, il faut être autonome et acquérir de bonnes méthodes de travail dès le départ :-)
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Message par Cycy Dim 14 Avr 2013 - 11:15

Ah aussi, les profs à la fac sont des enseignants-chercheurs donc ils enseignent la matière qui est leur spécialité de recherche. C'est souvent rempli de petites anecdotes et ils adorent répondre aux questions en fin de cours !
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Message par Invité Dim 14 Avr 2013 - 13:00

Les profs...
Je vais faire mon quart d'heure nunuche - mais pour moi, la personne humaine devant le tableau était une motivation de ma venue en cours, au même titre que la matière elle-même.
Profs de SVT, de PC, de Lettres incroyables...
J'ai eu beaucoup de chance, pendant mon parcours.

Merci beaucoup, Cycy, pour tes précisions.
Ça va me permettre choisir, de laisser les idées se décanter un peu, et les Envies ressurgir. Surprised

Je te souhaite bonne chance pour ta poursuite de parcours.
Tant que tu as trouvé "ton" domaine, ta voie... Tu as déjà l'essentiel ; et je ne doute pas de ta réussite si tu as la motivation !

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Message par Cycy Dim 14 Avr 2013 - 13:21

Ah ne t'inquiète pas... Pour moi aussi les profs sont source de motivation! Je m'estime pas mal chanceuse non plus Smile

De rien, c'est normal, j'espère que j'ai pu t'aider un peu! L'orientation c'est vraiment pas facile. On croit en avoir fini après la terminale mais en étant zèbre, on s'intéresse à plein de choses et ça complique tout !

Merci, bonne chance à toi aussi, pour ton orientation et pour ton bac: tu es en quelle filière d'ailleurs?
Ah oui, je suis motivée! J'ai été acceptée sur dossier dans la licence que j'ai citée plus haut: c'est une promo de 15-20 qui débouche sur un master qui m'intéresse vivement et je vais me donner à fond pour être prise en Erasmus Mundus pour valider un master européen! (Si je ne change pas d'avis en cours de route Wink )


Dernière édition par Cycy le Dim 14 Avr 2013 - 13:22, édité 1 fois (Raison : Faute de frappe-fichu T9)
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