Un poème par jour
3 participants
Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: J'écris
Page 1 sur 1
Un poème par jour
Je ne vais pas les écrire pour l'occasion, mais farfouiller dans mes papiers et essayer d'en poster un par jour. J'ai écrit celui-ci quand j'avais quinze ans (j'avais voulu participer à un concours de poésie et écrit mon premier recueil, qui partait dans tous les sens). Au niveau de la métrique, c'est raté, au niveau du sens, pas très cohérent, mais je l'aime bien quand même et je le poste tel quel :
Sirène
I
Mon cœur d’albâtre se brise au son de mes sanglots.
Le sang sur ta peau blême se fige en longs ruisseaux.
La mer charrie du sable qui, versé sur ta peau,
Te la fracasse gaiement dans la fureur des eaux.
Mon chant doux et funèbre enchanta tes oreilles :
C’est pour mieux dépérir que tu l’as entendu.
Ce ne sera plus pour toi que couleront mes merveilles.
Mon bel amant ! Te voici mort de m’avoir connue !
J’ai lancé mes octaves, doux parfums meurtriers,
Afin de t’attirer dans mes mortels filets.
D’une corde vocale fatale, je t’ai assassiné.
Pauvre amour ! Sais-tu seulement que je t’aimais ?
Tuer…tuer…Je sens mon cœur qui bat, désespéré…
Ton tendre visage sans vie baigne à mes côtés.
II
Il n’y a plus sur l’île de sirènes pour chanter.
Cette époque est passée. Charme s’en est allé.
Mourir sur une note nous reste étranger.
Nous restons, las, sur Terre, pour mieux nous ennuyer…
Sirènes…Qu’est devenu ce chant dont parle l’Odyssée ?
Homère s’est-il trompé ? Vos larmes et vos regrets
Ont-ils donc suffi à vous faire arrêter ?
De larmes épuisées, vous êtes-vous cachées ?
III
Dans les flots enragés, Sirène, tu t’es jetée,
Unie dans la mort à celui que ton chant avait tué.
Sirène
I
Mon cœur d’albâtre se brise au son de mes sanglots.
Le sang sur ta peau blême se fige en longs ruisseaux.
La mer charrie du sable qui, versé sur ta peau,
Te la fracasse gaiement dans la fureur des eaux.
Mon chant doux et funèbre enchanta tes oreilles :
C’est pour mieux dépérir que tu l’as entendu.
Ce ne sera plus pour toi que couleront mes merveilles.
Mon bel amant ! Te voici mort de m’avoir connue !
J’ai lancé mes octaves, doux parfums meurtriers,
Afin de t’attirer dans mes mortels filets.
D’une corde vocale fatale, je t’ai assassiné.
Pauvre amour ! Sais-tu seulement que je t’aimais ?
Tuer…tuer…Je sens mon cœur qui bat, désespéré…
Ton tendre visage sans vie baigne à mes côtés.
II
Il n’y a plus sur l’île de sirènes pour chanter.
Cette époque est passée. Charme s’en est allé.
Mourir sur une note nous reste étranger.
Nous restons, las, sur Terre, pour mieux nous ennuyer…
Sirènes…Qu’est devenu ce chant dont parle l’Odyssée ?
Homère s’est-il trompé ? Vos larmes et vos regrets
Ont-ils donc suffi à vous faire arrêter ?
De larmes épuisées, vous êtes-vous cachées ?
III
Dans les flots enragés, Sirène, tu t’es jetée,
Unie dans la mort à celui que ton chant avait tué.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
Très beau poème, j'aime l'enchainement des vers et la sonorité qu'il provoque. Les mots utilisés sont aussi bien choisis, ce qui donne un superbe ensemble. Continue!
ocechim- Messages : 11
Date d'inscription : 07/10/2016
Age : 25
Localisation : Normandie et Sarthe
Re: Un poème par jour
C'était il y a 22 ans Mais merci pour ton commentaire.
J'ai plus ou moins continué avec de longues périodes d'arrêt.
Celui-ci est beaucoup plus récent (2013, je crois. J'espère en avoir assez pour tenir toute l'année, 365 en tout...c'est possible car j'ai beaucoup écrit) :
Lime pluvieuse, rognures de griffes
- Romantisme, décadence et clichés... -
Le lion du musée, sous la pluie, en automne,
Menace les regrets auxquels je m’abandonne
En subissant, statue, les griffures du temps,
Les battements de pluie que mon cœur noir entend.
Te souviens-tu jadis, pauvre cœur, du lion,
Dans ma mémoire en deuil, rugissant mon néant ?
Te souviens-tu hier, pauvre cœur, de l’amant,
Qui te déchiquetait des crocs de sa passion ?
Sous la mobilité de l’eau, mon cœur frissonne.
Et lentement résonne un feulement atone.
Le lion de pierre écoute ma prière.
La statue du musée, dans l’espace endeuillé,
Veille devant l’entrée… te souviens-tu hier,
Quand tu me précédais d’un pas de roi, si fier ?
Non, ce temps est fini. Le lion de pierre
Reste là, sous la pluie, battante en mon esprit.
Mille larmes de pluie que mon cœur noir cueillait.
Mille larmes de pluie dans mon corps comme un cri.
Et plus aucun félin ne peut me retenir.
J'ai plus ou moins continué avec de longues périodes d'arrêt.
Celui-ci est beaucoup plus récent (2013, je crois. J'espère en avoir assez pour tenir toute l'année, 365 en tout...c'est possible car j'ai beaucoup écrit) :
Lime pluvieuse, rognures de griffes
- Romantisme, décadence et clichés... -
Le lion du musée, sous la pluie, en automne,
Menace les regrets auxquels je m’abandonne
En subissant, statue, les griffures du temps,
Les battements de pluie que mon cœur noir entend.
Te souviens-tu jadis, pauvre cœur, du lion,
Dans ma mémoire en deuil, rugissant mon néant ?
Te souviens-tu hier, pauvre cœur, de l’amant,
Qui te déchiquetait des crocs de sa passion ?
Sous la mobilité de l’eau, mon cœur frissonne.
Et lentement résonne un feulement atone.
Le lion de pierre écoute ma prière.
La statue du musée, dans l’espace endeuillé,
Veille devant l’entrée… te souviens-tu hier,
Quand tu me précédais d’un pas de roi, si fier ?
Non, ce temps est fini. Le lion de pierre
Reste là, sous la pluie, battante en mon esprit.
Mille larmes de pluie que mon cœur noir cueillait.
Mille larmes de pluie dans mon corps comme un cri.
Et plus aucun félin ne peut me retenir.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
Muse divagante.
La très chère me dardait,
Narquoise me regardait,
La candeur de ses cils
Sur ses courbures intimes.
Elle tenait sur sa main
L'ovale de son visage.
Nonchalante mais vivace,
Mon espiègle indolente.
Ses lèvres restaient closes,
Son décolleté, profond,
Et je la regardais,
Une invite à mes sens.
Derrière elle, un mirage,
Une cascade de désirs.
Le destin tend les cartes
Et le carreau soupire.
Les arbres du jardin
Aspirent à la hauteur
Mais laisse-moi glaner
Les oranges de ton coeur.
La très chère me dardait,
Narquoise me regardait,
La candeur de ses cils
Sur ses courbures intimes.
Elle tenait sur sa main
L'ovale de son visage.
Nonchalante mais vivace,
Mon espiègle indolente.
Ses lèvres restaient closes,
Son décolleté, profond,
Et je la regardais,
Une invite à mes sens.
Derrière elle, un mirage,
Une cascade de désirs.
Le destin tend les cartes
Et le carreau soupire.
Les arbres du jardin
Aspirent à la hauteur
Mais laisse-moi glaner
Les oranges de ton coeur.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
.La bonne parole
Aux fossoyeurs de liberté,
Aux sectateurs d’insanités,
Aux cris portés sur les pavés,
Aux détenteurs de vérité,
Qu’un ciel étouffe leur suffisance
Des plumes de stérilité ;
Ainsi soit-il
De ville en ville…
Aux nostalgiques des grands bûchers,
À ceux qui chassaient les sorciers,
Aux âmes des bien intentionnés,
Aux prêcheurs de normalité,
À ceux qui portent leur lumière
Au seul sillon de leur paupière,
Et qui croient former sur la terre
Une auréole pour leur parterre.
Qu’un ciel étrangle leur arrogance
Dans la corde de la volupté ;
Ainsi soit-il
De ville en ville…
Aux fossoyeurs de liberté,
Aux sectateurs d’insanités,
Aux cris portés sur les pavés,
Aux détenteurs de vérité,
Qu’un ciel étouffe leur suffisance
Des plumes de stérilité ;
Ainsi soit-il
De ville en ville…
Qu’on n’oublie point ce qu’est d’aimer.
Aux nostalgiques des grands bûchers,
À ceux qui chassaient les sorciers,
Aux âmes des bien intentionnés,
Aux prêcheurs de normalité,
À ceux qui portent leur lumière
Au seul sillon de leur paupière,
Et qui croient former sur la terre
Une auréole pour leur parterre.
Qu’un ciel étrangle leur arrogance
Dans la corde de la volupté ;
Ainsi soit-il
De ville en ville…
Qu’on n’oublie point ce qu’est d’aimer.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
Toujours sans nouvelle d’ailleurs
La mort qui tend les bras des fées aux bassins d’ignorance caresse de ses doigts glacés nos rêves et nos silences. Nous aurions pu, sans douter de l’absence, nous aurions dû, mais à quoi bon y croire ? Quand tout se terminera, pourra-t-on faire ce qui ne fut pas hier ?
Pendant qu’ils montaient leurs bûchers sous la neige d’hiver, construisant l’enfer ici-bas comme un gage du ciel, imaginaient-ils qu’il n’y aurait rien, jamais, que des spectres blafards égrenant leurs méfaits aux murmures de l’histoire ?
La mort qui tend les bras des fées aux bassins d’ignorance caresse de ses doigts glacés nos rêves et nos silences. Nous aurions pu, sans douter de l’absence, nous aurions dû, mais à quoi bon y croire ? Quand tout se terminera, pourra-t-on faire ce qui ne fut pas hier ?
Pendant qu’ils montaient leurs bûchers sous la neige d’hiver, construisant l’enfer ici-bas comme un gage du ciel, imaginaient-ils qu’il n’y aurait rien, jamais, que des spectres blafards égrenant leurs méfaits aux murmures de l’histoire ?
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
Les carpes voraces
mangent les morceaux de pain.
Clapotis de l'eau.
Les poissons s'agitent
sous la surface du lac. ~
Il n'y a plus rien.
mangent les morceaux de pain.
Clapotis de l'eau.
Les poissons s'agitent
sous la surface du lac. ~
Il n'y a plus rien.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
USERNAME
Usé jusqu’au cordeaU, il gît au fond du troU.
Sali, usé, percluS… L’anonyme a ses droitS.
Eternel mot de passE en qui croît la demandE…
Retours à l’envoyeuR, pertes du souveniR.
Néant sans son LogiN, il ne rend aucun soN.
Amer oubli s’en vA… qui, un jour, nous liA.
Memento de son noM, ultime post-scriptuM…
Est-il un espacE virtuel pour qu’on vivE ?
Usé jusqu’au cordeaU, il gît au fond du troU.
Sali, usé, percluS… L’anonyme a ses droitS.
Eternel mot de passE en qui croît la demandE…
Retours à l’envoyeuR, pertes du souveniR.
Néant sans son LogiN, il ne rend aucun soN.
Amer oubli s’en vA… qui, un jour, nous liA.
Memento de son noM, ultime post-scriptuM…
Est-il un espacE virtuel pour qu’on vivE ?
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
Mon amort, mon âme morte, il n’est plus guère d’espoir
Quand nos regards se portent au loin
À la surface des choses qu’on agite, qu’on avorte
Dans toute cette violence béante qui suppure.
Bien sûr qu’on pouvait, bien sûr qu’on aurait pu
Tendre nos rêves comme des parchemins,
Y écrire nos usures, nos belles déconfitures
En rêvant qu’ils deviennent nos fins.
Mon âme morte, mon amort, il n’est plus guère d’espoir
Et tu cries en nous, et tu geins
Devant tout ce spectacle, toute cette désinvolture…
Ils rêvaient de plus beaux lendemains.
Quand nos regards se portent au loin
À la surface des choses qu’on agite, qu’on avorte
Dans toute cette violence béante qui suppure.
Bien sûr qu’on pouvait, bien sûr qu’on aurait pu
Tendre nos rêves comme des parchemins,
Y écrire nos usures, nos belles déconfitures
En rêvant qu’ils deviennent nos fins.
Mon âme morte, mon amort, il n’est plus guère d’espoir
Et tu cries en nous, et tu geins
Devant tout ce spectacle, toute cette désinvolture…
Ils rêvaient de plus beaux lendemains.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
roulis du silence -
les longues files de pneus
qui crissent au loin
(Je ne sais pas si vous me lisez encore... mais j'ai écrit que je posterais un poème par jour donc je m'y tiens.)
les longues files de pneus
qui crissent au loin
(Je ne sais pas si vous me lisez encore... mais j'ai écrit que je posterais un poème par jour donc je m'y tiens.)
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
Lyre vive, or du ciel...
L'élan empreint mon cœur d'un spasme frénétique...
Y lire les sanglots d'une plainte artistique,
Respirer son parfum, ses délicats soupçons,
Effleurer la sève d'un sapin de frissons...
Vriller mes rêveries pour atteindre les cimes,
Illuminer d'écrit les fleurs au bord des cymes,
Voler leur sombre éther.. Nimber l'obscur, sans bruit,
Emmurer sa chair nue dans l'enceinte du fruit.
Ondoiement du bonheur, croyance fugitive,
Rayonnement flébile à la langueur plaintive,
Divers sont les tourments de votre floraison
Utilisant les vers pour se faire oraison.
Cueillerons-nous l'espoir dans la couleur rythmique?
Illusoire animal, survivance anémique,
Essaimant ses désirs dans son suprême envol,
Las de la gangue infâme où l'or dément tout vol.
L'élan empreint mon cœur d'un spasme frénétique...
Y lire les sanglots d'une plainte artistique,
Respirer son parfum, ses délicats soupçons,
Effleurer la sève d'un sapin de frissons...
Vriller mes rêveries pour atteindre les cimes,
Illuminer d'écrit les fleurs au bord des cymes,
Voler leur sombre éther.. Nimber l'obscur, sans bruit,
Emmurer sa chair nue dans l'enceinte du fruit.
Ondoiement du bonheur, croyance fugitive,
Rayonnement flébile à la langueur plaintive,
Divers sont les tourments de votre floraison
Utilisant les vers pour se faire oraison.
Cueillerons-nous l'espoir dans la couleur rythmique?
Illusoire animal, survivance anémique,
Essaimant ses désirs dans son suprême envol,
Las de la gangue infâme où l'or dément tout vol.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
Bon lundi et bonne semaine à ceux qui passent par là...s'il y en a ?
Mon poème du jour :
L'Earl Grey du sonnet.
Pour écrire un sonnet, deux quatrains, deux tercets,
Prenez une pincée d'amour et de regret,
Laissez-la infuser, dissoudre ses extraits,
Dans vos larmes versées, et respirez ce thé.
Incorporez le lait de vos douces pensées,
Ou le miel des forêts, aux saveurs de l'été...
Le naturel vous plaît ? Alors n'y ajoutez
Rien ! Sortez donc le sachet, qu'il vous faut essorer.
Des notes étagées se dégagent du thé,
Des accords oubliés, de nostalgie mêlés,
Exhalant, inspirés, l'arôme du sonnet.
Buvons-le donc d'un trait, et sans nous attarder !
Odeurs, fleurs mélangées, couleurs, sonorités :
Voilà énumérées toutes ses qualités.
Mon poème du jour :
L'Earl Grey du sonnet.
Pour écrire un sonnet, deux quatrains, deux tercets,
Prenez une pincée d'amour et de regret,
Laissez-la infuser, dissoudre ses extraits,
Dans vos larmes versées, et respirez ce thé.
Incorporez le lait de vos douces pensées,
Ou le miel des forêts, aux saveurs de l'été...
Le naturel vous plaît ? Alors n'y ajoutez
Rien ! Sortez donc le sachet, qu'il vous faut essorer.
Des notes étagées se dégagent du thé,
Des accords oubliés, de nostalgie mêlés,
Exhalant, inspirés, l'arôme du sonnet.
Buvons-le donc d'un trait, et sans nous attarder !
Odeurs, fleurs mélangées, couleurs, sonorités :
Voilà énumérées toutes ses qualités.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
Mardi 18 octobre (j'ai commencé le 7 octobre. C'est donc le 12e poème) :
Villanelle estampée.
J'estampe la villanelle...
Comme Jodelle avant moi
Dans le temple de Cybèle.
Ballade triste, et si belle,
Légèreté de l'émoi,
J'estampe la villanelle...
J'ai formé son aquarelle,
Sa mélodie d'autrefois,
Dans le temple de Cybèle.
Frivole aube originelle,
Pastorale au goût des rois,
J'estampe la villanelle...
La ranimant, irréelle,
Sous le souffle de mes doigts
Dans le temple de Cybèle.
Je la voudrais hirondelle,
Pour arriver jusqu'à toi.
Dans le temple de Cybèle
J'estampe la villanelle...
Villanelle estampée.
J'estampe la villanelle...
Comme Jodelle avant moi
Dans le temple de Cybèle.
Ballade triste, et si belle,
Légèreté de l'émoi,
J'estampe la villanelle...
J'ai formé son aquarelle,
Sa mélodie d'autrefois,
Dans le temple de Cybèle.
Frivole aube originelle,
Pastorale au goût des rois,
J'estampe la villanelle...
La ranimant, irréelle,
Sous le souffle de mes doigts
Dans le temple de Cybèle.
Je la voudrais hirondelle,
Pour arriver jusqu'à toi.
Dans le temple de Cybèle
J'estampe la villanelle...
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
Bon, celui-ci n'est pas mon meilleur. Je me demande ce que j'avais en tête en l'écrivant (Moi, "ma muse est fêlée"...et elle est née en 1820 si j'en crois son style ) :
« - L'ami tiers jette en nous un subtil discrédit ;
Amer oubli, ma chère ; j'ente ma sympathie.
Mes lettrines en vous réclament leur harmonie ;
Il n'est que de me lire ; l'affection nous relie.
- Tant vous submerge, hélas, une obscure jalousie !
Il n'est que de vous lire, quand la haine vous saisit.
Essentiel à mon âme, le pacte de nos vies
Trace entre nos trois êtres une société d'amis.
- Rester dans ce triangle, figé en discrédit ?
- Acceptez ce sommet dont je vous tends l'envie
Hors du huis clos terrible...
- Je n'ai plus de répit.
Il vous faudra choisir qui de moi ou de lui.
- Et dans cette solitude, comment rester amis ? »
L'ami tiers.
« - L'ami tiers jette en nous un subtil discrédit ;
Amer oubli, ma chère ; j'ente ma sympathie.
Mes lettrines en vous réclament leur harmonie ;
Il n'est que de me lire ; l'affection nous relie.
- Tant vous submerge, hélas, une obscure jalousie !
Il n'est que de vous lire, quand la haine vous saisit.
Essentiel à mon âme, le pacte de nos vies
Trace entre nos trois êtres une société d'amis.
- Rester dans ce triangle, figé en discrédit ?
- Acceptez ce sommet dont je vous tends l'envie
Hors du huis clos terrible...
- Je n'ai plus de répit.
Il vous faudra choisir qui de moi ou de lui.
- Et dans cette solitude, comment rester amis ? »
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
simple lumière
le croissant de lune blanc
dans le ciel noir
le croissant de lune blanc
dans le ciel noir
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
Des crevures de silence
Des absences sans retour
Et des blessures perdues
Du temps qui n’a plus cours.
Des absences sans retour
Et des blessures perdues
Du temps qui n’a plus cours.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
23 octobre 2016. 23h06 - 23h24
Or les heures passent. Bientôt minuit, sais-tu ?
Un nouveau jour arrive et tu n'as rien posté.
Plus personne ne lit tes grands vers ampoulés.
Quel sonnet rédiger quand le désir s'est tu ?
Alors, sans trop fouiller, hors du sentier battu,
Nous créerons aujourd'hui un poème inédit.
Peu importe le vide et que rien n'en soit dit,
La vie même n'est rien qu'un silence abattu.
Un soupir, un silence à la porte, murmure...
La clé sur la portée s'en vient ouvrir le bal
De mille illusions qui effleurent le mal.
Il n'est déjà plus temps. Ma Muse, tu me susures
De quoi remplir l'espace avant que minuit vienne.
Peu importe, poème, ce qu'ensuite il advienne.
Or les heures passent. Bientôt minuit, sais-tu ?
Un nouveau jour arrive et tu n'as rien posté.
Plus personne ne lit tes grands vers ampoulés.
Quel sonnet rédiger quand le désir s'est tu ?
Alors, sans trop fouiller, hors du sentier battu,
Nous créerons aujourd'hui un poème inédit.
Peu importe le vide et que rien n'en soit dit,
La vie même n'est rien qu'un silence abattu.
Un soupir, un silence à la porte, murmure...
La clé sur la portée s'en vient ouvrir le bal
De mille illusions qui effleurent le mal.
Il n'est déjà plus temps. Ma Muse, tu me susures
De quoi remplir l'espace avant que minuit vienne.
Peu importe, poème, ce qu'ensuite il advienne.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
Merci, C! Je me sens moins seule.
Poème du jour (mais celui-ci ne date pas d'hier mais de 2014) :
Poème du jour (mais celui-ci ne date pas d'hier mais de 2014) :
Quelque part dans ma nuit.
La nuit est une redoute où se poursuit le bal d’un cœur à la déroute qui s’affole sans mal. Quand je ferme les yeux, le même cauchemar m’assaille. Mais je ne sais plus lire et n’ai pour gouvernail que des souvenirs enfouis. Mon inconscient vacille. Ai-je vraiment vécu ? Une lumière puis la nuit. Crevures où je ne suis plus. Quand la nuit me rejoint, sur son sein assassin, je laisse aller ma tête dans des rêves souverains. Dans l’abîme s’allongent mes souvenirs éteints. Il me semble au réveil avoir vécu, c’est vrai, mais la réalité nocturne me rêve-t-elle ? Y songe-je par jeu quand le jour reparaît ? Parfois, le jour, j’en crève dans des moires obscurcies. La nuit n’est que silence : dirait-on sous l’absence que le tapis des limbes s’y tapit sans un bruit ? C’est pourtant là que je sur-vis et que mon fantôme hante mes ténèbres noircies. Car il n’y a plus cours. Je poursuis une chimère et je le sais pourtant mais je recueille du songe en ma mémoire ardente. La chapelle au long cours. Mes rêveries mortes y crèvent à petit feu, s’y consument sans bruit comme de la cire rougie. Le jour, je deviens ombre et la nuit je revis. La nuit que je redoute est un mal qui m’assaille et qui bat sur sa route mes souvenirs enfouis. J’aimerais ne plus m’en souvenir entre rêve et cauchemar quelque part dans ma nuit.
La nuit est une redoute où se poursuit le bal d’un cœur à la déroute qui s’affole sans mal. Quand je ferme les yeux, le même cauchemar m’assaille. Mais je ne sais plus lire et n’ai pour gouvernail que des souvenirs enfouis. Mon inconscient vacille. Ai-je vraiment vécu ? Une lumière puis la nuit. Crevures où je ne suis plus. Quand la nuit me rejoint, sur son sein assassin, je laisse aller ma tête dans des rêves souverains. Dans l’abîme s’allongent mes souvenirs éteints. Il me semble au réveil avoir vécu, c’est vrai, mais la réalité nocturne me rêve-t-elle ? Y songe-je par jeu quand le jour reparaît ? Parfois, le jour, j’en crève dans des moires obscurcies. La nuit n’est que silence : dirait-on sous l’absence que le tapis des limbes s’y tapit sans un bruit ? C’est pourtant là que je sur-vis et que mon fantôme hante mes ténèbres noircies. Car il n’y a plus cours. Je poursuis une chimère et je le sais pourtant mais je recueille du songe en ma mémoire ardente. La chapelle au long cours. Mes rêveries mortes y crèvent à petit feu, s’y consument sans bruit comme de la cire rougie. Le jour, je deviens ombre et la nuit je revis. La nuit que je redoute est un mal qui m’assaille et qui bat sur sa route mes souvenirs enfouis. J’aimerais ne plus m’en souvenir entre rêve et cauchemar quelque part dans ma nuit.
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Re: Un poème par jour
Un flot de paroles
glisse dans le vent du soir.
Frôlement soyeux.
De belles parures
ornent les robes de bal.
- Souvenirs d'éclipse ?
Crépuscule orné
d'un parfum de désespoir.
Un été se meurt.
L'orchestre se tait.
Quel ange noir est passé
entre les tables ?
Aucun mot ne trouble
le regard crépusculaire
lancé à la foule.
La belle est lancée.
Sa violence de nacre
suspend la musique.
Chute dans la nuit.
Tout s'affaisse, tout gémit,
annonce l'automne.
PS : Je reviendrai à Noël ou à la saint-Glinglin !
glisse dans le vent du soir.
Frôlement soyeux.
De belles parures
ornent les robes de bal.
- Souvenirs d'éclipse ?
Crépuscule orné
d'un parfum de désespoir.
Un été se meurt.
L'orchestre se tait.
Quel ange noir est passé
entre les tables ?
Aucun mot ne trouble
le regard crépusculaire
lancé à la foule.
La belle est lancée.
Sa violence de nacre
suspend la musique.
Chute dans la nuit.
Tout s'affaisse, tout gémit,
annonce l'automne.
PS : Je reviendrai à Noël ou à la saint-Glinglin !
Marion.Henderson- Messages : 213
Date d'inscription : 03/10/2016
Sujets similaires
» Jour après jour c'est un bon jour pour ...
» Régis est un con mais qui évolue de jour en jour. (ah d'accord, donc...)
» Le premier jour, c'était vraiment ce jour-là, et le chemin est riche.
» Votre citation inventée du jour (du jour HP)
» Un poème ..
» Régis est un con mais qui évolue de jour en jour. (ah d'accord, donc...)
» Le premier jour, c'était vraiment ce jour-là, et le chemin est riche.
» Votre citation inventée du jour (du jour HP)
» Un poème ..
Forum ZEBRAS CROSSING :: Prairie :: Nos passions :: J'écris
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum