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Le Développement de l’Intelligence chez l'enfant - Dr Anne Lorin |
Dernière mise à jour de la page: 2 juillet 2009 Dr Anne Lorin Pédopsychiatre malgoirelorin@gmail.com LE DÉVELOPPEMENT DE L’INTELLIGENCE CHEZ L'ENFANT 1ère PARTIE : THEORIES DE PIAGET « Piaget est à l’intelligence ce que Freud est à l’affectivité » (Jean-Marie DOLLE) I BIOGRAPHIE : Jean PIAGET est né en Suisse, à Neuchâtel, le 9 août 1896. Fils aîné d’Arthur PIAGET professeur de littérature médiévale. Il décrit sa mère comme « intelligente, énergique, au fond d’une réelle bonté, mais son tempérament plutôt névrotique rendit notre vie familiale assez difficile » « Très tôt je négligeai le jeu pour le travail sérieux, tant pour imiter mon père que pour me réfugier dans un monde personnel et non fictif » C’est un enfant précoce : entre 7 et 10 ans il s’intéresse « successivement, à la mécanique, aux oiseaux, aux fossiles des couches secondaires et tertiaires, et aux coquillages marins ». A 11 ans il écrit un article sur un moineau albinos, qu’il envoie à un journal d’histoire naturelle de Neuchâtel : il obtient la permission de se rendre 2 fois par semaine au musée d’histoire naturelle aider le Directeur du musée (dans ses travaux sur les mollusques) pendant 4 ans (jusqu’à la mort du Directeur). A 22 ans (1918) : doctorat en Sciences Naturelles : thèse sur les mollusques du Sud de la Suisse. (« Introduction à la malacologie valaisane ») Il part ensuite étudier la psychologie, d’abord à Zurich puis à Paris (1919) où il reste 2 ans : on lui demande de standardiser les tests de raisonnement de BURT, dans le laboratoire de BINET : là « j’eus l’impression d’une véritable vocation » Petit exercice du test de BURT : Edith est plus blonde que Suzanne. Edith est plus brune que Lydie Quelle est la plus foncée des 3 ? [la bonne réponse est…Suzanne] Normalement, on peut trouver la bonne réponse à partir de 12 ans … Lors des passations avec les petits parisiens, il s’intéresse aux raisons des échecs, parle librement avec les enfants et « invente la méthode clinique » inspirée de la pratique des psychiatres (entretien semi-directif). Il s’agit de converser librement avec l’enfant sur un thème dirigé. Suivre les détours empruntés par la pensée de l’enfant, et la ramener au thème pour en obtenir des justifications, en éprouver la constance, et à faire des contre suggestions. Plus tard il complètera la méthode clinique : l’entretien avec l’enfant se fera au cours de manipulations par l’enfant d’un matériel concret (adapté pour mettre en évidence telle conduite ou telle structure logique) « l’enfant au lieu de réfléchir dans le vide, agit d’abord et ne parle que de ses propres actions » (Genèse du nombre) Il découvre que la logique n’est pas innée, qu’elle se développe peu à peu. Il décide de découvrir l’embryologie de l’intelligence : en rapport avec sa formation de biologiste : « Dès le début j’étais convaincu que le problème des relations entre organisme et milieu se posait aussi dans le domaine de la connaissance, apparaissant alors comme le problème des relations entre le sujet agissant et pensant et les objets de son expérience. L’occasion m’était donnée d’étudier ce problème en terme de psychogenèse. » Il décide de consacrer « deux ou trois ans à l’étude de la pensée enfantine » En fait il y passera plus de cinquante ans. Un concept important qu’il dégage de la pensée enfantine est l’égocentrisme. C’est un aspect central de la pensée de l’enfant de 2 à 8 ans. L’égocentrisme intellectuel « est la confusion inconsciente du point de vue propre avec ceux d’autrui » ; c’est la manifestation d’une pensée centrée sur elle-même. L’égocentrisme se manifeste dans le jeu symbolique : l’enfant agit «comme si … » transformant le réel au gré de sa fantaisie. Sur le plan social il s’exprime par le monologue : Exemple : en maternelle, souvent les enfants ne communiquent pas réellement entre eux : chacun parle pour lui-même en présence des autres. Pour illustrer la pensée symbolique égocentrique un ex. tiré d’un élève de Piaget : Un enfant de 3 ans lui dit - Moi je t’ai vu à la télé - Ah bon ? - Je t’ai vu à la télé, tu disais des choses à la télé .T’as de la barbe, papa il a pas de barbe comme ça - Et qu’est ce que je disais à la télé, - Oh, des bêtises, va ! - Comment c’était à la télé quand tu m’as vu ? - Comme ça [et l’enfant montre une carte de géographie au mur] En fait l’enfant assimilait le psychologue au présentateur météo, barbu lui aussi. Autre ex d’observation personnelle : (construction d’arbre généalogique élémentaire) - qui est la maman de ton papa ? - maman En 1923 (27 ans) Jean PIAGET épouse Valentine CHATENAY, avec laquelle il aura 3 enfants : - Jacqueline (1925) - Lucienne (1927) - Laurent (1931) Ces heureux évènements vont être pour lui l’occasion d’observations et d’expérimentations en collaboration avec son épouse. Ex : « la présentation du biberon à l’envers : n’est pas une simple plaisanterie paternelle mais l’étude de la construction des groupes de déplacement » ; il publie : « La naissance de l’intelligence chez l’enfant » et « La construction du réel chez l’enfant » Ils lui permettent d’aborder l’étude de l’intelligence avant le langage (de 0 à 2 ans : période sensori-motrice) En 1925, il devient professeur de psychologie à l’Université de Neuchâtel. Ensuite les activités et les responsabilités professionnelles deviennent de plus en plus importantes : - professeur d’histoire de la pensée scientifique à l’Université de Genève, puis de psychologie expérimentale. Il devient le successeur de FLOURNOY et de CLAPAREDE. - directeur du Bureau international de l’éducation puis effectue des missions pour l’UNESCO (Liban, Brésil, …) dont il est membre du conseil exécutif. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir une activité de recherche et de publication d’ouvrages particulièrement féconde. Oeuvre colossale. La méthode va prendre 2 aspects - méthode de découverte - méthode de diagnostic pour l’examen du développement opératoire. Il travaille également sur l’épistémologie génétique : l’accroissement des connaissances chez l’enfant mais aussi chez l’adulte. En 1973 (77 ans), il quitte l’enseignement, mais continue la recherche. Il meurt à Genève le 16/09/80, à l’âge de 84 ans. II DEFINITIONS : 1-Intelligence : moyen d’adaptation de l’individu au milieu, en préservant ses meilleures chances de survie. C’est la forme qu’a prise l’adaptation biologique au niveau de l’espèce humaine. Cette adaptation utilise 2 mécanismes : l’Assimilation et l’Accommodation. 2 - L’Assimilation : (comme l’assimilation d’une substance par l’organisme biologique) L’assimilation consiste à incorporer un objet ou une situation à un schème. Assimilation fonctionnelle des données extérieures aux cadres déjà existants de la pensée. Chaque fois que l’intelligence intègre le donné de l’expérience 3 - L’Accommodation : la conséquence de l’action du milieu sur l’organisme. L’accommodation consiste à modifier le schème en fonction des propriétés de l’objet qui empêchent le jeu de l’assimilation. Ex : le schème de prendre appliqué à un objet qui se balance : accroché au dessus du berceau. Modifier les schèmes en fonction de l’expérience. Toute activité spontanée consiste à assimiler d’abord et à accommoder ensuite. 4 - Schème : (schème d’action) ce qui dans une action est généralisable, transposable d’une situation à une autre : ex le schème de succion, le schème de prendre, Ex de schèmes généraux : - « schème de réunion » : - conduite du bébé qui entasse des plots - d’un enfant plus âgé qui assemble des objets en cherchant à les classer - opération logique telle la réunion de 2 classes (les pères plus les mères = tous les parents) - « schème d’ordre » : - ranger des plots par ordre de grandeur - construire une série mathématique Ex de schèmes d’action beaucoup moins généraux (qui n’aboutissent pas à des opérations intériorisées aussi abstraites) : schème de balancer un objet suspendu, de tirer un véhicule, de viser un objectif. III LES STADES : 1°) PERIODE SENSORI-MOTRICE : de 0 à 18 mois A) L’intelligence sensori-motrice : Déf : l’intelligence s’appuyant sur les perceptions et les mouvements. Il s’agit d’un fonctionnement intellectuel empirique, collant au concret, à l’immédiat. Il est fondé sur l’utilisation de schèmes sensori-moteurs qui font entrer le bébé en communication avec le monde extérieur. La période sensori-motrice est divisée en 6 stades marqués par une décentration progressive du bébé par rapport à lui-même. 1er stade : (jusqu’à 1 mois) l’exercice des réflexes A la naissance, l’enfant ne possède comme moyen d’adaptation, que les réflexes héréditaires ; sa survie dépend de l’environnement. Réflexes héréditaires : réflexe de Moro, de redressement et de marche automatique, grasping (la main du bébé se referme quand un doigt vient toucher la paume), fouissement, succion, déglutition,… Certains de ces réflexes vont être pratiqués, exercés et se renforcer : déglutition, succion. L’assimilation fonctionnelle et reproductrice consolide la succion et se prolonge en assimilation généralisatrice : succion à vide, et succion d’autres objets : sucette, doigt replié présenté au bébé. D’autres vont disparaître : Moro, marche automatique,…(réflexes archaïques) Ce 1er stade correspond à l’utilisation rythmique de schèmes sensori-moteurs primitifs réflexes (succion) 2ème stade : (1 mois à 4 mois et demi)acquisition d’habitudes sensori-motrices par assimilation reproductrice (reproduction du schème moteur inné en dehors du besoin biologique correspondant). Ex : succion du pouce qui n’est plus l’effet de rencontres dues au hasard, mais de coordination entre la main et la bouche. Autre ex : l’enfant découvre et utilise le fait de pouvoir téter sa langue (conduite très archaïque retrouvée par certains adolescents avec le piercing de langue…) Réaction circulaire primaire : c’est le simple exercice d’un schème sensori-moteur inné (succion) qui stimule l’exercice de ce schème. (L’exercice de la succion entretient la succion) Concerne le corps propre. 3ème stade : (4 mois et demi à 8-9 mois) Les répétitions intentionnelles de découvertes fortuites Ce stade apparaît au moment de la coordination oculo-manuelle. Ex : le bébé découvre qu’en tirant sur une ficelle qui pend du toit de son berceau, les objets qui y sont fixés remuent : il tire systématiquement dessus. Ex 2 : quand la main et un objet désiré sont simultanément dans le champ visuel, le bébé saisit l’objet : ex il voit sa main et un hochet : il saisit le hochet. C’est la réaction circulaire secondaire : répétition de schèmes sensori-moteurs dirigés vers un but extérieur, vers les objets ; dans le but d’entretenir le résultat : secouer la ficelle pour entendre les hochets. L’imitation devient systématique et intentionnelle. Ex : faire au revoir en agitant la main (reproduction d’un mouvement d’autrui par un mouvement propre dans le champ visuel de l’enfant) 4ème stade : (8-9 mois à 11-12 mois) : la coordination des schèmes secondaires et leur application aux situations nouvelles : Il s’agit de l’utilisation d’un moyen déjà connu pour un but nouveau Ex : on place une boîte dans le champ d’action du bébé ; quand le bébé cherche à attraper la boite, l’observateur (la mère, le père) interpose sa main entre l’enfant et la boîte. L’enfant tape sur la main pour l’écarter. Il y a utilisation d’un schème transitif « frapper » subordonné au schème final « attraper » ; soit coordination de 2 schèmes indépendants. Ex 2 : Jacqueline découvre qu’elle peut utiliser la main d’autrui pour parvenir au résultat : ex elle prend la main de son père pour remettre en marche une boite à musique qui s’est arrêtée. Un but est posé : il y a un obstacle ; l’enfant improvise un moyen pour lever l’obstacle. Imitation : l’enfant peut reproduire sur son corps propre des mouvements qu’il ne contrôle pas dans son champ visuel. Ex : se frotter les yeux 5ème stade : (11-12 à 18 mois) : La recherche active de moyens nouveaux, par tâtonnement Expérimentation et recherche de la nouveauté. L’enfant fait des expériences pour voir : l’enfant se lance à la conquête du milieu extérieur. Réaction circulaire tertiaire : recherche active d’actions et de résultats nouveaux par tâtonnement. 3 conduites caractéristiques de cette époque : - conduite du support : l’enfant découvre qu’il peut attraper un objet éloigné en tirant sur la couverture sur lequel il est placé. - conduite de la ficelle : un objet attirant pour l’enfant est placé à distance dans le champ visuel ; cet objet est attaché à une ficelle dont une extrémité est placée à coté de l’enfant. Ex : Piaget place un chausse pied rouge sur une chaise en face de son fils Laurent assis sur un canapé. Laurent regarde le chausse pied, puis suit des yeux la ficelle, la prend et la tire des 2 mains. Lorsque le chausse pied disparaît de son champ de vision, il continue sa manœuvre jusqu’au succès complet. - conduite du bâton : la ficelle est un prolongement de l’objet différent du bâton qui est un instrument. Ex : faire glisser un objet (une peluche, une poupée) au moyen d’un bâton pour le rapprocher et le saisir. Avec l’expérimentation active, l’accommodation devient en quelque sorte une fin en soi : en cherchant des moyens nouveaux, elle aboutit à la constitution de schèmes nouveaux qui peuvent se coordonner avec les anciens. Elle demeure dans le champ perceptif. 6ème stade : (18 mois à 2 ans) L’invention des moyens nouveaux par combinaison mentale Il s’agit de combinaison soudaine et immédiate de schèmes, sans tâtonnement Ex : Lucienne qui savait sortir une chaîne d’une boite d’allumettes ouverte par une fente de 10 mm, échoue quand la fente d’ouverture n’est plus que de 3 mm ; après avoir essayé ses schèmes : introduire le doigt dans la boite, retourner la boite pour la vider, elle ouvre et ferme la bouche, puis introduit son doigt pour élargir la fente et sort la chaîne : tout se passe comme si elle s’était représentée ce qu’il fallait faire avant d’agir. L’enfant a découvert de façon expérimentale les lois qui régissent le déplacement d’un objet : ces lois forment une structure logique que PIAGET appelle «le groupement des déplacements » Le groupement des déplacements comporte 4 opérations : 1 une opération directe : un déplacement de A vers B est composable avec un déplacement de B vers C, ce qui donne un déplacement global de A vers C. (A vers B) + (B vers C) = A vers C 2 une opération inverse : un déplacement est toujours orienté, il peut donc être inversé : à un aller de A vers B correspond un retour de B vers A, ce qui en composition donne : (A vers B) + (B vers A) = 0, soit retour au point de départ 3 une opération nulle : l’enfant ne se déplace pas 4 une opération associative : quand l’enfant se rend d’un point à un autre en empruntant des chemins différents : par ex quand le trajet direct de A vers E n’est pas possible et que l’enfant pourra emprunter : (A vers B) + (B vers C) +(C vers E), mais aussi : (A vers B) + ( B vers E) Le « groupement des déplacements » : permet l’acquisition de la « permanence de l’objet » En effet avant la découverte des lois qui régissent le déplacement d’un objet , le bébé a l’impression qu’un objet n’existe que si il est dans son champ perceptif, puisqu’il ne sait pas par quel moyen le faire réapparaître quand il a disparu de son champ perceptif. Quand l’enfant a acquis les lois du groupement des déplacements, il sait que les déplacements appliqués à l’objet peuvent être effectués en sens inverse : il a acquis la notion de la réversibilité des déplacements, d’où la permanence de l’objet. B) La construction de l’objet perceptif : a) Phase adualistique : L’enfant ne s’intéresse à un objet qu’en fonction de son désir immédiat. En l’absence de désir l’objet n’existe plus pour lui. b) Phase de permanence partielle de l’objet : A partir de la coordination oculo-manuelle (5ème mois) L’enfant recherche l’objet dans les limites de son champ perceptif. (Si on cache l’objet derrière un écran, l’enfant arrête sa recherche) c) Phase de permanence de l’objet : Débute vers 9 mois, s’achève vers 18 mois avec l’acquisition du «groupement des déplacements » En résumé, les 6 stades du développement de l’intelligence sensori-motrice : Des exercices réflexes (stade 1) aux habitudes acquises (stade 2), l’activité concerne le corps propre. Par les adaptations intentionnelles (stade 3), le champ s’ouvre aux coordinations de schèmes appliqués aux situations nouvelles (stade 4). L’expérimentation active (stade 5) procède par tâtonnements et reste dans le champ perceptif. Enfin invention de moyens nouveaux par combinaison mentale (stade 6). 2°) PERIODE PREOPERATOIRE (de 18 mois à 7 ans) A)les nouvelles possibilités : L’intelligence cesse d’être purement sensori-motrice : elle s’intériorise, se détache de la perception immédiate, grâce à la représentation mentale qui donne accès à la fonction symbolique que Piaget appelle la fonction sémiotique. Jusque là, l’enfant utilisait des indices, pas des symboles, ni des signes Définitions (Ferdinand de Saussure) - indice : indique quelque chose par contiguïté dans le temps ou dans l’espace (ex : les nuages qui annoncent la pluie) - symbole : représente une chose par analogie (le jeu ou le dessin) - signe : représente quelque chose arbitrairement par un signifiant quelconque, dont le sens est donné par convention (les mots d’une langue sont des signes) La fonction symbolique est la possibilité de représenter quelque chose (un signifié) par un symbole ou par un signe (un signifiant) qui ne sert qu’à cette représentation. La fonction symbolique, c’est la capacité d’évoquer un objet ou une situation non perçus actuellement en se servant de symboles ou de signes. L’enfant peut désormais représenter une chose absente. 5 conduites marquent l’apparition de la fonction sémiotique : - l’imitation différée - le jeu symbolique : un coquillage va au cours du jeu devenir un chat (au dos arrondi), une barque, une assiette,…le réel est transformé par la pensée symbolique au gré des exigences du désir de l’enfant. - le dessin - les images mentales : copies actives du réel - le langage : il s’agit d’un système de signes fixé par convention, arbitraire ; sans rapport de ressemblance entre le signifiant et le signifié. Toutefois, le langage de l’enfant diffère de celui de l’adulte : Les mots ou les phrases évoquent une réalité particulière ; l’enfant ne sait pas penser la généralité : il est enfermé dans la particularité. Lorsqu’il parle, l’enfant voit ce qu’il énonce : si fortement que son langage est plus allusif qu’informatif : comme si l’adulte ou l’autre enfant voyait comme lui ce qu’il évoque. C’est le langage égocentrique (qui se transformera en langage socialisé) La pensée symbolique repose sur des images mentales symboliques, c'est-à-dire individuelles et pratiquement incommunicables. Piaget a mis en évidence et a insisté sur l’égocentrisme de cette période. Avec la fonction symbolique, l’intelligence n’est plus empirique, elle s’intériorise, avec une possibilité d’abstraction et de généralisation. B) le développement de la pensée : 1- le stade de la pensée préconceptuelle : de 18 mois à 4 ans Il y a décentration par rapport au désir du moment et permanence de l’objet mais illusions perceptives. 2- le stade de la pensée intuitive : de 4 ans à 7 ans Le raisonnement est « prélogique » : l’enfant est capable d’un raisonnement logique sur une partie seulement des données, sur un seul aspect des choses. Exp. (PIAGET) : on dispose devant l’enfant 2 verres identiques contenant le même nombre de perles, puis un 3ème verre de plus grand diamètre ; on vide devant l’enfant l’ 1 des 2 premiers verres dans le 3ème : interrogé, l’enfant dit : - qu’il y a moins de perles dans le 3ème car la couche de perles est moins haute - ou : qu’il y a plus de perles dans le 3ème car la couche de perles est plus large Exp.2 : former avec une même quantité de pâte à modeler plusieurs formes successives : Boule, cylindre, galette : l’enfant trouve qu’il y a moins de pâte dans la galette ou le cylindre que dans la boule, parce qu’ils sont moins gros. L’enfant ne peut - réunir les différents aspects de la réalité perçue - intégrer dans un seul acte de pensée les phases successives du phénomène, les transformations 3°) PERIODE OPERATOIRE : A) STADE DES OPERATIONS CONCRETES de 7 ans à 12 ans L’enfant acquiert le raisonnement logique d’abord concret, puis abstrait. A partir de 7 ans les actions de l’enfant deviennent des opérations, c'est-à-dire des actions exécutables en pensée et réversibles On distingue : - les structurations à caractère infra logique : conservations physiques (quantité de matière, de poids, de volume) et conservations spatiales( des longueurs, des surfaces, des volumes spatiaux) - les structurations logicomathématiques Vers 7 ans, l’enfant acquiert la réversibilité logique : qui donne plus de mobilité à sa pensée. La réversibilité logique c’est le fait qu’une transformation dans le monde physique peut être annulée en pensée par une action orientée en sens inverse. Ex. une boule de pâte à modeler transformée en galette La pensée opératoire concrète est structurée et logique. Elle utilise la réversibilité et la déduction. L’enfant est capable de distinguer à travers le changement ce qui est invariant. Cette pensée logique ne s’applique qu’à des opérations concrètes. L’enfant va raisonner de façon logique pour une caractéristique des objets, mais encore de façon intuitive pour une autre caractéristique. a) structurations à caractère infra logique : 1 - conservations physiques . de la quantité de matière ( 7-8 ans) L’expérimentateur présente à l’enfant 2 boules de pâte à modeler identiques (ayant la même quantité de pâte). Puis il pose la boule A en évidence et devant l’enfant il aplatit la boule B en une sorte de galette. Et demande à l’enfant s’il y a la même chose de pâte dans la boule et dans le galette ; et d’expliquer pourquoi il y en a plus ou moins. Ensuite la boule B est transformée en une galette. A 5 ans : l’enfant répond : - il y a moins de pâte dans la galette parce qu’elle est plate (la boule est grosse) - il y a plus de pâte dans la galette parce qu’elle est plus grande Vers 7-8 ans :les enfants affirment que la quantité de pâte reste identique « c’est la même chose, on n’a rien enlevé ni rien ajouté » « si on refaisait la boule, on aurait la même chose » . de la quantité de poids ( 8-9 ans) . du volume ( 11-12 ans) L’enfant peut désormais faire des classifications, des sériations. 2 - conservations spatiales : des longueurs ( vers 7 ans), des surfaces ( vers 7 ans : exp : des 2 champs où broutent des vaches, sur lesquels on pose le même nombre de maisons : regroupées sur un pré, espacées sur l’autre : en demandant si chaque vache aura autant à manger), des volumes spatiaux. b) la connaissance logicomathématique : 1- conservation des quantités numériques : par les correspondances terme à terme : acquise à 7 ans) Exp. : on dispose 7 jetons blancs en ligne, un peu espacés. On demande à l’enfant de prendre autant de jetons rouges dans une boite et de les placer en ligne sous la 1ère. A 4-5 ans : l’enfant construit une ligne de jetons rouges aussi longue que la ligne de jetons blancs mais en comblant les intervalles A 5-6 ans : l’enfant dispose un jeton rouge sous chaque jeton blanc (terme à terme) ; mais si l’observateur espace un peu plus une des 2 rangée, l’enfant dit qu’il n’y a plus «la même chose de jetons » A 7 ans : la correspondance terme à terme est acquise, quelque soit l’arrangement des jetons. (Jetons rouges en rond, en croix,…) 2- les classifications Acquisition des notions de « tous », de « quelques », vers l’âge de 8 ans Exp : on présente à l’enfant des perles en bois : 8 jaunes et 2 rouges et on demande : - s’il y a plus de perles en bois ou plus de perles jaunes 3- les relations (sériations) Grouper les objets selon leurs différences ordonnées : déjà l’enfant de moins de 2 ans peut empiler des gobelets de taille croissante, peut encastrer des formes de taille croissante ou décroissante. Mais, au stade des opérations concrètes, on assiste à une reconstruction de ces sériations sur le plan de la représentation. Par l’expérimentation, on peut distinguer la sériation qui relève de la perception et la sériation qui relève des opérations proprement dites. On donne à l’enfant 10 réglettes de 9 à 16 cm on lui demande de faire un escalier en commençant par la plus petite des réglettes. Puis on lui donne d’autres réglettes à intercaler. C’est vers 8 ans seulement que l’enfant découvre une méthode opératoire : il cherche le plus petit élément de tous, puis le plus petit de tous ceux qui restent, etc.…Un élément E est à la fois plus grand que les précédents et plus petit que les suivants (réversibilité opératoire, avec capacité d’intercaler sans tâtonnement les réglettes supplémentaires) 4- les groupements multiplicatifs Portent sur plusieurs classifications et plusieurs sériations à la fois. Le plus simple est la correspondance sériale : Exp : on présente à l’enfant des bonshommes de tailles croissantes (ou décroissantes), des cannes correspondantes et des sacs à dos : l’enfant série en correspondance bonshommes, cannes et sacs à dos, vers 7 ans. 5- le nombre et le problème de sa construction Le nombre n’est pas une donnée primitive correspondant à une intuition initiale, mais il se construit de façon opératoire. Dans les épreuves de correspondance, il arrive un moment où l’enfant fait abstraction des qualités, c'est-à-dire élimine les différences entre les éléments qui deviennent équivalents. Ex : les jetons de même taille et de même couleur ; les enfants n’ont d’autre moyen pour les distinguer que de les considérer l’un après l’autre : Ils peuvent alors être énumérés : « un et puis un, et puis un, etc. » A partir de 7 ans les actions de l’enfant deviennent des opérations, c'est-à-dire des actions exécutables en pensée et réversibles. Toutefois, l’intelligence sensori-motrice continue à se développer ; cette « intelligence pratique » (Rey) permet bien des acquisitions : dans le domaine de la résolution de problèmes, dans le domaine de la mécanique. 4°) PERIODE OPERATOIRE : B) STADE DES OPERATIONS FORMELLES : A partir de 12 ans. L’enfant commence à pouvoir détacher son raisonnement des opérations concrètes pour l’appliquer sur des énoncés verbaux, pour faire de pures hypothèses. C’est le raisonnement «hypothético-déductif » : ce n’est plus un raisonnement sur des objets, mais un raisonnement sur les opérations qu’on peut appliquer aux objets. Peu à peu, l’enfant devenant adolescent, peut raisonner sur des énoncés verbaux de plus en plus abstraits, et faire des hypothèses de plus en plus complexes. [Et on dit pourtant qu’il entre dans l’âge bête…] BIBLIOGRAPHIE : Jean Marie DOLLE – Pour comprendre Jean PIAGET.1974, Dunod Cahiers Vilfredo Pareto, Jean PIAGET – Autobiographie.1966, Genève, Droz, n°10 Ph.MAZET, D.HOUSEL – Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.1993, Editions Maloine 2ème PARTIE : DEVELOPPEMENT DE L’INTELLIGENCE SELON Henri WALLON I BIOGRAPHIE : Psychologue français, né le 15 juin 1879 à Paris, mort le 1er décembre 1962 à Paris. Il est le petit-fils d' Henri Wallon (1812-1904) homme politique de la Troisième République. Elève de l’ENS, il passe l’agrégation de philosophie (1902), puis devient docteur en médecine (1908).Il est mobilisé comme médecin militaire pendant la 1èreguerre mondiale. Puis passe une thèse de doctorat es lettres sur l’enfant turbulent. Il s’intéresse à l’application de la psychologie à la pédagogie. Il a présidé une commission de réforme de l'enseignement : le projet Langevin Wallon (1945). Il a mené de front une double carrière, scientifique et politique. Il a décrit le développement de l’enfant, en particulier de son intelligence, sans proposer comme Piaget une théorie du développement intellectuel, ou comme la psychanalyse un modèle de l’appareil psychique. II IDEES PRINCIPALES : 1) La maturation du système nerveux est la base du développement. 2) Il y a une différenciation progressive de la pensée syncrétique vers la pensée objective : Pensée syncrétique : l’enfant confond : son désir, son imagination et la réalité extérieure Pensée objective : différenciation entre soi et l’autre, entre sujet et objet 3) l’évolution se fait de l’intelligence pratique vers l’intelligence discursive : «De l’acte à la pensée » WALLON La pensée intérieure naît d’une intériorisation de l’acte. Pendant longtemps, l’enfant tourne entièrement son intelligence vers l’action immédiate. L’intériorisation de la pensée nécessite l’identification à l’autre : Imitation de l’autre Identification en miroir qui permet à l’enfant de construire son propre schéma corporel Le rôle de la relation de l’enfant avec son entourage est fondamental D’abord fondée sur la motricité, « le dialogue tonique »qui expriment les émotions Puis sur le langage 4) la pensée catégorielle : Découverte des oppositions qualitatives avant les oppositions quantitatives (grand / petit, beaucoup / peu) Possibilité de distribuer dans des catégories les différents éléments de l’expérience, ce qui permet de découvrir progressivement la causalité et les lois qui la régissent. « Les solutions données à ce problème dépendront d’un matériel d’analogies que l’enfant tire de son expérience usuelle, mais surtout de dissociations, qu’il sera capable d’opérer dans les données brutes de l’expérience pour ramener chaque facteur de la réalité à la série dont il fait partie, pour constituer ainsi des séries spécifiques de causes et d’effets. Le progrès de la causalité chez l’enfant est ainsi lié au développement de la fonction catégorielle. » (in « l’évolution psychologique de l’enfant ») III LES STADES : Ils se suivent dans une alternance de phase centrifuges (construction de l’intelligence, développement des connaissances) et centripètes ( construction de la personnalité). 1°) les stades impulsif (0 à 3 mois) et émotionnel (3 mois à 1 an) : Motricité et émotion sont les principaux organisateurs de ce stade. Le stade impulsif est caractérisé par le désordre gestuel. Au stade émotionnel, les réponses de l’entourage aident l’enfant à organiser ses émotions. 2°) le stade sensori-moteur et projectif (1 à 3 ans) : La manipulation d’objets et l’exploration de l’espace proche permettent le développement d’une intelligence des situations : l’intelligence pratique. L’enfant commence à imiter. L’apparition du langage, capacité à se représenter ce qui est absent, permet le développement de l’intelligence discursive. 3°) le stade du personnalisme (3 à 6 ans) : L’affectivité prime. - Période d’opposition : 3 à 4 ans ; l’enfant s’oppose pour s’affirmer. - Période de séduction : 4 à 5 ans - Période d’imitation : 5 à 6 ans ; l’enfant imite le parent de même sexe 4°) le stade catégoriel (6 à 11 ans) : Les activités intellectuelles dominent : l’enfant devient capable d’attention, d’effort, de mémoire volontaire. Il accède à l’abstraction. 5°) le stade de l’adolescence (11 à 16 ans): Stade de remaniement affectif et de développement intellectuel. 3ème PARTIE : THEORIES ACTUELLES DU DEVELOPPEMENT DE L’INTELLIGENCE : Les 4 modèles théoriques, du développement de l’intelligence : 1°) Modèle biologique maturationniste : (GESELL, MONTESSORI) Déploiement de ce qui est préformé dans l’organisme. Le milieu nourrit une croissance préformée. 2°) Modèle (épigénétique) behavioriste : (de behavior : comportement) Le développement, c’est le façonnage de l’organisme par l’environnement à travers le conditionnement agissant sur plaisir/déplaisir (la carotte et le bâton) 3°) Modèle (épigénétique) interactionniste piagétien : Le développement est la construction endogène de structures cognitives nouvelles rendues nécessaires par les problèmes posés par le milieu (repose sur l’assimilation et accommodation) 4°) Modèle (épigénétique) interactionniste social : (VYGOTSKY) Le développement est le produit des actions réciproques de l’organisme et de l’environnement, qui apporte avec le langage des problèmes (à résoudre) et des procédures cognitives. Lev VYGOTSKI Psychologue russe. Né en 1896, comme Jean PIAGET et Célestin FREINET. Elève brillant, obtient l’une des rares places réservées aux juifs à l’Université de Moscou. Attiré par la médecine, le droit, la psychologie, la linguistique et la littérature. Sa thèse de doctorat sur Hamlet. A écrit une Psychologie de l’art. En 1920 : tuberculose Directeur de l’institut de défectologie (enfants sourds retardés mentaux, aphasiques, schizophrènes) : il défend l’éducation des enfants handicapés. A partir de 1931, attaqué par les orthodoxes du PC : il est accusé d’accorder une place trop grande à la psychologie bourgeoise occidentale, aux tests, à la psychanalyse. Mort en 1934, à 37 ans, après avoir écrit 6 volumes, mis à l’index jusqu’après la mort de Staline. Son originalité : 1. Notion de zone proximale de développement Déf. Elle est définie par la distance entre les taches que l’enfant est capable de réaliser seul (niveau actuel de développement) et celles qu’il est capable de réaliser sous la direction d’un autre (qui guide en posant des questions, donnant des exemples,…) Un enfant peut toujours faire plus que ce qu’il sait faire seul, pourvu qu’il soit aidé. 2. Dimension sociale du développement L’interaction sociale détermine les apprentissages scolaires, mais aussi le développement de toutes les fonctions psychiques supérieures : prise de conscience, langage, attention et mémoire volontaire. « Chaque fonction psychique supérieure apparaît deux fois au cours du développement : - d’abord comme activité collective, sociale donc comme fonction interpsychique - Puis la 2ème fois comme activité individuelle, intérieure, comme fonction intrapsychique ». Le travail dans la zone proximale de développement – apprendre avec de l’aide- est utilisé à l’école tous les jours. |
Re: November's Girl and roses
[size=30]Raisonnement verbal - Exemples[/size]
Tests Pratiques
- Conseil d'évaluation
- Exemples de questions
- Tests pratiques
- Aide
Dans un test de raisonnement verbal, il vous est généralement demandé d'évaluer un certain nombre d'affirmations sur la base des informations fournies dans un paragraphe/un extrait de texte. Dans l'exemple ci-dessous votre tâche est de déterminer si chaque énoncé est vrai, faux, ou si on ne peut pas le déterminer, compte tenu des informations contenues dans le passage :
A – Vrai (Cette affirmation est correcte au vu des informations ou opinions exprimées/fournies dans l'extrait)
B – Faux (Cette affirmation est incorrecte au vu des informations ou opinions exprimées/fournies dans l'extrait)
C – Ne peut pas savoir (Sans un complément d'informations, il est impossible de determiner si cette affirmation est vraie ou fausse)
Répondez à chaque question en cliquant sur A, B ou C. Vous aurez ensuite la possibilité de vérifier si votre réponse est correcte ou non.
“ De nombreuses organisations trouvent avantageux d'employer des étudiants pendant l’été. Le personnel permanent souhaite souvent prendre ses vacances à cette période. De plus, il n'est pas rare que les sociétés connaissent une période de quantité de travail élevée en été et doivent faire appel à du personnel supplémentaire. Les emplois d'été attirent également les étudiants qui pourraient vouloir revenir travailler au sein de cette même entreprise une fois leurs études terminées. Garantir aux étudiants un apprentissage complet sur l'entreprise permet de renforcer leur envie d'y travailler à plein temps par la suite. Les organisations rémunèrent les étudiants au forfait, sans les droits habituels aux congés payés ou maladie. ”
Affirmation 1 - Il est possible que des étudiants accomplissent les tâches de membres du personnel permanent en congé.
Autres exemples :
- Raisonnement numérique
- Raisonnement inductif
- Questionnaire de personnalité
- Questionnaire de motivation
https://www.cebglobal.com/shldirect/fr/example-questions/verbal
Re: November's Girl and roses
LE DÉVELOPPEMENT DE SES CAPACITÉS D'ANALYSE ET DE SYNTHÈSE
Agent.e.s souhaitant améliorer leur efficacité professionnelle et/ou se présenter à un concours ou à un examen.
Objectifs
Contenu
Méthodes pédagogiques
http://www.cnfpt.fr/trouver-formation/detail-stage?id=143726&rang=10&provenance=rss&gl=NGU1NWRkZTM
Repères et outils fondamentaux - Savoirs de base participant à l'intégration dans la vie professionnelle
Public viséAgent.e.s souhaitant améliorer leur efficacité professionnelle et/ou se présenter à un concours ou à un examen.
Objectifs
- - Identifier ses aptitudes à l'analyse et à la synthèse de l'information.
- - Renforcer ses connaissances en optimisant ses capacités à traiter et à restituer une information crédible et fiable.
Contenu
- - Etat des lieux de ses capacités d'analyse et de synthèse.
- - Analyse et traitement de l'information : définitions, enjeux, méthodes et illustrations.
- - Constitution d'un capital de savoirs : s'informer, comprendre, mémoriser.
- - Le raisonnement logique S.O.R.A. : situation, observation, réflexion, action.
- - La technique des trois "R" : repérer, resituer, restituer.
- - Restitution des nouveaux savoirs : la cohérence du discours, les idées, les arguments, les exemples.
Méthodes pédagogiques
- - Exercices de traitement et d'exploitation de l'information.
- - Mise en pratique immédiate des techniques proposées.
http://www.cnfpt.fr/trouver-formation/detail-stage?id=143726&rang=10&provenance=rss&gl=NGU1NWRkZTM
Re: November's Girl and roses
12 FAÇONS DE DÉVELOPPER LE SENS DE L'OBSERVATION
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Sylvaine Pascual – Publié dans Talents et ressources
Une expérience réalisée à Harvard a montré combien nous sommes peu observateurs, pour ne pas dire aveugles à ce qui nous entoure. Avec à la clé opportunités ratées et erreurs de jugement. Voici donc 12 moyens de développer le sens de l’observation pour tirer davantage de bénéfices de ce qui se passe autour de nous… |
N’est pas Sherlock Holmes qui veut…
Une expérience intéressante a été menée à Harvard par deux chercheurs en psychologie, Dan Simons et Christopher Chabris, auteurs du livre The Invisible Gorilla, dont a été tiré une vidéo d’un gorille invisible, qui a fait 25 fois le tour du web cette adaptation dans un spot de sécurité routière. Nous sommes y tellement occupés à compter les passes que se font des basketteurs que personne ne voit l’ours qui fait le moonwalk.
Les deux psychologues ne se sont pas arrêtés là et ont mené un certain nombres d’études, dont celle qui nous intéresse aujourd’hui et qui montre que nous avons peu de chance de devenir Sherlock Holmes, tant nous prêtons peu d’attention à ce qui nous entoure.
Des candidats qui pensent venir participer à une expérience dans la pièce que la personne au comptoir va leur indiquer, après leur avoir fait signer une décharge, sont en fait l’objet de l’expérience alors même qu’ils signent le formulaire. Le principe est simple. La personne qui les reçoit se baisse derrière le comptoir pour prendre un papier, et c’est une autre personne qui se redresse.
Étonnamment, 75% des gens ne se rendent absolument pas compte du changement d’interlocuteur. Aucune conclusion n’est tirée sur ce qui fait qu’on appartient au groupe qui remarque le changement ou à l’autre.
Quoi qu’il en soit, le chiffre de 75% est assez ahurissant et il montre clairement le peu d’attention porté aux interlocuteurs, du moins ceux avec qui les interactions ont une importance négligeable. Car le cerveau choisit, à chaque instant, quelle information mérite d’être traitée, et quelle information peut être délicatement remisée dans sa poubelle interne.
Effets secondaires négatifs
En quoi cela nous est-il utile?
Cette étude montre combien nous sommes peu attentifs à ce à quoi nous ne nous attendons pas. Nous ne voyons que ce que ce qui fait partie de notre paysage interne et négligeons le reste. Pour peu que nous soyons concentrés sur quelque chose, nous devenons purement et simplement aveugles à ce qui se passe autour de nous, et en particulier aux changements qui se produisent. Ce qui signifie que notre conscience de notre environnement est beaucoup plus limitée que nous l’imaginons.
Avec tout ce qui en découle comme conséquences dommageables:
- Les opportunités ratées Et à juste titre, puisqu’elles n’auront même pas été perçues, donc non identifiées comme des opportunités. Bye bye sérendipité, et bonjour l’ancrage dans sa zone de confort. Car nous y perdons aussi des opportunités d’apprentissage, d’expérimentation, d’exploration.
- Les erreurs de jugement Cette étude donne un éclairage intéressant sur certains comportements que nous avons tendance à juger trop vite. Tartempion, que vous avez croisé dans la rue (où à côté de la photocopieuse) vous a regardé dans les yeux et ne vous a même pas salué, vite fait rangé dans un bocal à con parce que non, vraiment, ça ne se fait pas ces choses-là. Peut-être que le Tartempion en question ne s’attendant pas à vous voir, ou bien concentré sur autre chose, ne vous a tout simplement pas vu.
- L’inattention aux autres L’étude montre combien nous prêtons peu d’attention aux autres. Tous concentrés que nous sommes sur nos petits nombrils, nous risquons de passer à côté d’eux, de leurs qualités comme de leurs travers, mais aussi de leurs difficultés, de leurs besoins. Avec toutes les conséquences relationnelles que cela peut induire, comme par exemple, à l’inverse de l’item précédent, de terminer dans le bocal à con d’un certain nombre d’entre eux.
- L’inattention à soi Tête dans le guidon, concentrés sur nos objectifs à tenir, nous pouvons aussi passer à côté des émotions, des signes de stress indicateurs d’un défaut de bien-être qui devrait être traité, faute de quoi nous risquons de finir en burnout.
- Les convictions erronées et/ou limitantes Nos convictions se forgent en fonction de ce à quoi nous nous attendons, de nos perceptions, pas du tout de la réalité. Nous passons ainsi à côté des preuves du contraire de ce que nous pensons, nourrissant au passage nos préjugésbien plus sûrement que notre sens critique.
Tout cela donne envie de développer son sens de l’observation, pour être plus attentif au monde qui nous entoure et en saisir toutes les opportunités d’apprentissage et de compréhension du monde, au lieu de nous enfermer dans l’inattention et les préjugés. Pour cela, rien de tel que de développer un sens de l’observation qui va nous permettre d’intégrer davantage d’éléments environnementaux dans le casier des affaires urgentes à traiter de notre cerveau.
Bienfaits du sens de l’observation
Avoir le sens de l’observation est un talent remarquable, aux multiples bénéfices. Il permet d’ouvrir le champ, d’apprendre davantage et plus vite, autant par le repérage ou l’appropriation que par l’inférence, de relever des informations, de varier ses perceptions, de mieux comprendre le monde, de faciliter la prise de décision.
Sur le plan relationnel, il permet de mieux comprendre la personnalité et les mécanismes internes de l’autre, de se questionner sur ces comportements au lieu de les juger, de saisir des changements parfois imperceptibles dans les comportements, signes d’une difficulté ou au contraire d’une amélioration.
En permettant de mieux appréhender les situations, le sens de l’observation amène aussi à augmenter la capacité à s’adapter, à trouver des solutions, la créativité. Il facilite par exemple l’identification des éléments non payants d’une stratégie, lorsqu’on met en œuvre la triplette du coaching.
Sens de l’observation ne rime pas nécessairement avec souci du détail, ça ne signifie pas seulement être le champion olympique du jeu des 6 erreurs. C’est autant avoir un œil pour les détails qu’être capable de relever un élément important au milieu des autres. Ou encore intégrer dans son espace conscient un maximum d’éléments de notre environnement. Voici 12 moyens – parmi d’autres, ils sont légions – de peaufiner le vôtre jusqu’à en faire un talent proche du super-pouvoir du Sherlock Holmes moderne;)
Mini coaching: 12 moyens de développer le sens de l’observation
1- Faire preuve de curiosité
Saisir et même déclencher les opportunités d’apprendre quelque chose de nouveau, de découvrir, d’explorer. Pourquoi les choses sont comme elles sont? Comment fonctionnent-elles? Faites preuve de curiosité en permanence: c’est une sacrée qualité!
2- Faire preuve de non-jugement
Observer tous les aspects d’une situation, d’une personne, d’un objet en taisant ses convictions, ses idées reçues et ses préjugés, mais plutôt avec l’envie de voir le maximum de détails. En d’autres termes, chercher à comprendre plutôt qu’à juger.
3- Demander l’avis des autres
Chercher et questionner les opinions des autres, pour comprendre comment ils en sont arrivés à leurs propres conclusions, à comprendre les mécanismes qui génèrent leurs arguments.
4- Prêter attention aux autres
Prêter attention aux détails qui font d’une personne un tout, depuis sa façon de s’habiller jusqu’à son langage du corps, en passant par le plus important: ce qu’elle nous dit. Faire preuve d’écoute et d’empathie.
5- Challenges d’observation
Inventez des mini challenges d’observation, comme par exemple: trouver 10 personnes qui portent un vêtement rouge sur le trajet du boulot. Ce type d’exercice est tout simple et est une excellent moyen d’habituer l’attention à se focaliser sur des choses très différentes, en fonction des besoins, et d’élargir notre paysage interne.
6- S’émerveiller
Chercher sciemment des éléments qui suscitent une émotion en vous, depuis un rayon de soleil jusqu’à la beauté architecturale d’une façade. S’émerveiller est un moyen épatant à la fois de développer son sens de l’observation et d’engranger les vitamines mentales. Bref: d’améliorer ses compétences et son humeur!
7- Chercher des éléments familiers dans quelque chose de nouveau
Nous craignons souvent la nouveauté, parfois même sans vraiment le percevoir. Trouver les éléments familiers dans la nouveauté permet aussi d’apprivoiser plus facilement des changements subis perçus comme inquiétants ou déstabilisant.
8- Chercher des éléments nouveaux dans quelque chose de familier
Par exemple, choisir un bâtiment devant lequel vous passez souvent et relever 5 caractéristiques que vous n’aviez jamais remarquées. Idem à l’arrêt de bus, à la gare, à la caisse du supermarché etc.
9- Pratiquer l’observation auditive
Notre monde bruyant nous rend encore moins attentifs à notre environnement sonore qu’à notre environnement visuel. Voir:
Bien-être: le bruit et la fureur (1)
Bien-être et relations: le bruit et la fureur (2)
10- Le jeu de l’adjectif
S’asseoir quelque part et regarder autour de soi. Choisir un adjectif et repérer tout ce qui lui correspond. Ou inversement, pour chaque chose qui rentre dans notre champ visuel, chercher un adjectif pour le qualifier.
11- Chercher les éléments positifs chez les inconnus
Choisir une personne au hasard, par exemple dans les transports, et relever 5 caractéristiques qui vous plaisent, qui vous émeuvent, qui vous interpellent etc.
12- Be aware!
Et pour que tout cela soit complètement efficace, autant être dans le présent, alors soyez aware, chers lecteurs, en étant pleinement à ce qui se passe autour de vous lorsque vous n’avez pas d’obligation à vous concentrer sur une tâche ou une réflexion. Intégrez un maximum d’éléments de votre environnement dans votre paysage interne;)
http://www.ithaquecoaching.com/articles/sens-observation-3077.html
Re: November's Girl and roses
Tu ne le trouves pas un peu con selon qui ne se balade qu'avec son bocal à con ? ben non il paraîtrait qu'il est intelligent mais cela dit tu as raison il ne va pas aller bien loin avec son bocal à cons, il paraît d'ailleurs que même son bocal l'a quitté C'est con
Re: November's Girl and roses
[size=35]Comment améliorer votre esprit critique[/size]
3 méthodes:Aiguiser sa capacité à remettre les choses en questionAjuster son point de vueRassembler le tout
L’esprit critique est l’art d’utiliser sa raison pour analyser les idées et creuser en profondeur pour explorer notre véritable potentiel intellectuel. Avoir l’esprit critique ne signifie pas penser plus ou réfléchir plus, il s’agit de penser mieux. Aiguiser votre esprit critique vous mènera à une vie de curiosité intellectuelle. Mais le chemin ne sera pas tout rose : avoir l’esprit critique demande de la discipline. Ce parcours demande une combinaison de développement intellectuel, de motivation et de capacité à analyser son propre raisonnement de façon honnête, même lorsque cela signifie se confronter à des aspects de soi qui ne sont pas très glorieux.
Méthode1
Aiguiser sa capacité à remettre les choses en question
[list=steps_list_2]
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[size=43]1[/size]
Remettez vos suppositions en question. Nous faisons tous énormément de suppositions. Il s’agit de la façon dont notre cerveau analyse certaines informations, et c’est ainsi que nous vivons au quotidien. Ces suppositions sont les fondations de notre cadre de pensée critique. Mais qu’en serait-il si ces suppositions se révélaient fausses, ou tout du moins, pas entièrement justes ? Les fondations entières devraient être reconstruites !
- Que signifie remettre en question ses suppositions ? Einstein a remis en question la supposition selon laquelle les lois du mouvement de Newton suffisent à comprendre le monde de façon précise.[1] Il développa alors un nouveau cadre permettant d’analyser le monde en re-décrivant ce qu’il pensait être juste, en partant de zéro.
- Nous pouvons tous remettre en question les suppositions de façon similaire. Pourquoi ressentons-nous le besoin de manger le matin, même lorsque nous n’avons pas faim ? Pourquoi pensons-nous échouer alors que nous n’avons même pas encore essayé ?
- Quelles autres suppositions considérons-nous comme des acquis alors qu’elles pourraient s’effondrer à la lumière d’une analyse plus approfondie ?
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[size=43]2[/size]
Ne considérez pas une information comme vraie avant de l’avoir étudiée vous-même. Nous avons tendance à considérer une information comme vraie lorsqu’elle vient d’une source que nous estimons digne de confiance. Il serait en réalité préférable de vérifier toutes les informations auxquelles nous sommes confrontés, quelles qu’en soit la source, même si cela demande du temps et de l’énergie. Qu’une information ait été publiée dans un magazine ou diffusée à la télé ne signifie pas qu’elle soit vraie.
- Prenez l’habitude d’écouter votre instinct et d’enquêter sur les informations dont vous doutez. Si vous ne vous sentez pas satisfait d’une explication, demandez à la personne de développer sa réponse. Si un fait vous semble exact, lisez davantage à son sujet ou faites-en l’expérience vous-même. Vous développerez bientôt un instinct pour les choses qui devraient être vérifiées et ce que vous estimez vrai par votre propre jugement.
[*]
[size=43]3[/size]
Remettez les choses en question. Vous venez d’apprendre à remettre en question les suppositions et les sources de vos informations. Vous allez désormais apprendre qu’il vous faudra remettre en question ...absolument tout ! Se poser des questions est la clef de l’esprit critique. Si vous ne savez pas quelles questions poser, ou ne posez pas les questions que vous avez en tête, vous n’obtiendrez jamais de réponses. Découvrir les réponses, et les découvrir avec finesse est bien tout l’intérêt de l’esprit critique.
- Comment fonctionne cette ampoule ?
- Comment des poissons peuvent-ils tomber du ciel au beau milieu de l’Australie?[2]
- Comment pouvons-nous agir efficacement pour combattre la pauvreté ?
- Comment pouvons-nous arrêter la production d’armes nucléaires dans le monde ?
[/list]
Méthode2
Ajuster son point de vue
[list=steps_list_2]
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[size=43]1[/size]
Comprenez vos propres biais. Le jugement humain peut être subjectif, fragile et malveillant. Une étude récente a démontré que les parents à qui l’on donnait des informations rectifiées quant au danger des vaccins avaient moins de chances de faire vacciner leurs enfants.[3] Pourquoi ? L’hypothèse est que les parents à qui l’on donne ces informations les acceptent comme vraies, mais rejettent les personnes qui les leur en font part, car ils se sentent blessés dans leur amour-propre, un élément très important pour beaucoup de gens. Comprendre quels sont vos biais et la façon dont ils affectent votre jugement vous aidera à appréhender au mieux les informations.
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[size=43]2[/size]
Ayez plusieurs longueurs d’avance. Ne vous contentez pas d’avoir une longueur d’avance. Ayez plusieurs longueurs d’avance. Imaginez que vous être un grand maître d’échec jouant contre un adversaire ayant la capacité de penser des dizaines de coups à l’avance. Vous devrez être à sa hauteur. Essayez d’imaginer les évolutions futures qui pourraient affecter les problèmes auxquels vous faites face.
- Jeff Bezos, PDG d’Amazon.com, est célèbre pour avoir compris les avantages de penser plusieurs étapes à l’avance. Il confiait à Wired Magazine en 2011 "Si tout ce que vous faites doit être travaillé sur un plan de 3 ans, vous serez alors en compétition avec beaucoup de gens. Mais si vous êtes prêt à travailler sur un plan de 7 ans, vous ne serez en compétition qu’avec une fraction de ces gens, car très peu d’entreprises sont prêtes à le faire. "[4] Lorsque le Kindle est sorti en magasin en 2007, le produit avait demandé plus de 3 ans de développement, et les liseuses étaient alors totalement inconnues.[5]
[*]
[size=43]3[/size]
Lisez de bons livres. Rien ne pourra remplacer tout ce que vous apportera un bon livre. Que ce soit Moby Dick ou Philip K. Dick, les bons ouvrages ont le pouvoir d’encadrer un débat (littérature), d’éclairer les lecteurs (non-fictions), ou de générer des émotions (poésie). La lecture n’est pas réservée aux rats de bibliothèque ! Elo Musk, le géant de la technologie, dit avoir développé ses compétences en "lisant et en posant des questions". [6]
[*]
[size=43]4[/size]
Mettez-vous à la place des autres. L’empathie vous aidera également à développer votre esprit critique. Qu’il s’agisse de développer vos tactiques de négociation ou de mieux comprendre la littérature, se mettre à la place des autres vous aidera à imaginer leurs motivations, leurs aspirations, et leurs problèmes. Vous pourrez utiliser ces informations pour être persuasif, tirer profit d’une situation, ou simplement être une personne meilleure. L’empathie n’a pas être intéressée.
[*]
[size=43]5[/size]
Prenez au moins 30 minutes par jour pour améliorer vos capacités cérébrales.Réservez 30 minutes de votre journée pour rendre votre cerveau plus puissant. Il existe des dizaines de façons de faire cela. En voici quelques-unes :
- Résolvez un problème par jour. Prenez le temps de déterminer un problème puis résolvez-le.[7] Le problème pourrait être théorique ou personnel.
[*]
[size=43]6[/size]
Trouvez le temps de faire du sport de façon régulière. 30 minutes d’exercice d’endurance (même une simple marche dans le quartier) vous aideront à améliorer vos capacités cérébrales.[8]
- Mangez les bons aliments. Les avocats, les myrtilles, le saumon sauvage, les noix et les graines, ainsi que le riz brun jouent un rôle central dans la bonne santé de votre cerveau.[9]
[/list]
Méthode3
Rassembler le tout
[list=steps_list_2]
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[size=43]1[/size]
Comprenez toutes vos options. Lorsque vous voulez mettre votre esprit critique en pratique (car la théorie peut rapidement commencer à être ennuyeuse), il vous serez utile de connaitre vos options. Déterminez-les toutes, puis évaluez-les. Nous nous forçons souvent à croire que nous sommes limités à un seul choix, alors que nous sommes en fait face à plusieurs options.
[*]
[size=43]2[/size]
Entourez-vous de gens plus intelligents que vous. Nous avons tous envie d’être le gros poisson du petit étang, car cela flatte notre ego. Et bien, débarrassez-vous de votre ego! Si vous souhaitez vraiment apprendre, devenir meilleur dans un domaine et développer votre esprit critique, fréquentez des gens plus intelligents que vous. Ces personnes fréquenteront elles-mêmes des personnes plus intelligentes et vous aurez alors l’opportunité d’absorber leur savoir et toute cette intelligence imprégnera vos idées.
[*]
[size=43]3[/size]
Échouez jusqu’à réussir. N’ayez pas peur de l’échec. Les échecs ne sont que des moyens de déterminer ce qui ne fonctionne pas. Utilisez les échecs à votre avantage en en tirant des leçons. On croit souvent que les gens qui réussissent n’échouent jamais, alors qu’en réalité, ces gens échouent jusqu’à réussir, et leur réussite est alors le seul point visible du processus.
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Conseils
- Profitez des bibliothèques et d’Internet pour approfondir vos connaissances du sujet dont vous faites la critique. Un esprit critique mal informé est souvent pire qu’un esprit non critique.
- Sans être timide, ne soyez pas définitif dans vos réflexions. Évitez les termes définitifs comme ‘’jamais’’ et ne les utilisez que lorsque vous êtes absolument certain de ce que vous dites. Cependant, soyez sûr de vos propos.
- Sachez faire la différence entre un raisonnement inductif et en raisonnement déductif, afin de savoir lorsqu’un débat est conduit du cas particulier au général, ou du général au cas particulier.
- Entraînez-vous à critiquer, vous deviendrez meilleur ainsi. Et apprenez des critiques des autres.
- Demandez leurs opinions aux gens. Ils vous présenteront alors souvent un nouveau point de vue qui pourrait changer votre approche. Écoutez les opinions de gens d’âges différents et aux occupations différentes.
- Lisez les idées d’autres gens dans les journaux et les livres, et apprenez de leurs erreurs et de leurs forces pour améliorer votre propre style.
- Soyez diplomate. Vous ne vous attaquez pas à la personne elle-même, mais à l’idée qu’elle présente.
- Ayez un raisonnement hypothético-déductif. Il s’agit, dans toutes situations, d’appliquer les connaissances, principes et contraintes pertinentes et d’afficher, dans l’absolu, les conséquences plausibles qui pourraient résulter des différentes variations que vous imaginez être imposées sur le système.
- Vous pourrez analyser bien mieux les sujets relevant de votre domaine d’expertise. Par exemple, qui serait mieux à même qu’un peintre de faire une critique de peinture ? Ou qui mieux qu’un écrivain pourrait analyser le travail d’un autre écrivain ?
Avertissements
- Utilisez sinon la ‘’méthode du sandwich’’ : compliment, suggestion, compliment. Avec cette méthode, les critiques sont en général mieux reçues. Utilisez aussi le nom de la personne, souriez (pour de vrai) et regardez votre interlocuteur dans les yeux.
- Faites vos critiques de manière non-offensive, car les gens se mettront facilement sur la défensive si vous attaquez quelque chose dont ils sont fiers. Ne contrariez pas un défenseur de l’avortement en lui présentant un discours anti-avortement enflammé. Vous ne ferez qu’exacerber sa position, il ignorerait alors totalement vos arguments. Précéder less critiques de compliments est en général une technique efficace.
Sources et Citations
Afficher plus d'éléments (6)
http://fr.wikihow.com/am%C3%A9liorer-votre-esprit-critique
Re: November's Girl and roses
Développer l'esprit critique...
lundi, Fév 23 2015 Analyses Écrit par Charmeux Eveline
A l'instar d'autres lieux, l'École est pavée de bonnes intentions. Depuis toujours. Par exemple, celle qu'évoque le titre de ce billet était déjà préconisée par les Instructions Officielles de 1925 ! Depuis, elle est régulièrement reprise, réaffirmée, revendiquée, par toutes celles qui ont suivi... avec une constance qui n'a d'égale que la pauvreté du résultat obtenu. La preuve : aujourd'hui, à tous les échelons de la société éducative, on redécouvre sa nécessité, rendue particulièrement éclatante avec ce qui se passe actuellement.
Ce résultat ne peut pourtant pas être imputé aux collègues, tous profondément convaincus du bien-fondé d'un tel objectif. Alors pourquoi n'y arrive-t-on pas ?
Le problème, c'est que développer l'esprit critique chez tous les élèves est certes une jolie formule, forte, qui fait bien, mais si abstraite et si vague qu'elle empêche d'en voir les implications dans le concret, et d'admettre à quel point les pratiques courantes sont en contradiction avec elle.
En fait, on retrouve ici l'un des problèmes majeurs de la formation des enseignants, bien connu des vieux formateurs dont je suis, et fort mal traité en formation, celui de la cohérence entre les buts et les moyens.
En fait, on retrouve ici l'un des problèmes majeurs de la formation des enseignants, bien connu des vieux formateurs dont je suis, et fort mal traité en formation, celui de la cohérence entre les buts et les moyens.
Dans la stratégie des Ecoles Normales de jadis, on exigeait des normaliens qu'ils indiquent, en haut des fiches de préparation de leurs leçons dites "d'essai", l'objectif visé. Ce qu'ils faisaient tous avec la plus charmante des docilités. Sur la fiche, s'ensuivait alors un descriptif d'activités plus ou moins intéressantes, mais dont les rapports avec l'objectif annoncé restaient souvent obscurs. Et lorsque je demandais à l'auteur de me préciser en quoi ces activités lui semblaient de nature à atteindre les buts prévus, on me répondait par un regard lourd d'étonnement, quelque peu réprobateur, comme si ma question frôlait l'indécence.
C'est que, entre les buts et les moyens, doit s'installer un lien de cause à effet qui n'a rien d'évident. Il ne peut être que le résultat d'une analyse comparée des uns et des autres, mettant en relation les conditions exigées par la réalisation de ceux-là, avec les ressources et actions possibles de ceux-ci.
Ce type de raisonnement est insuffisamment enseigné, et surtout, quand il l'est, c'est souvent trop tard. Quand les formateurs y pensent à l'IUFM ou dans les ESPÉ — ce qui, de surcroît, n'est pas toujours le cas — les habitudes prises dans la scolarité rendent inopérant ce travail.
Essayons de creuser un peu.
Premier constat : l'esprit critique n'a rien à voir avec l'esprit DE critique, qui, lui, est bien vivant chez nos élèves. Il faut dire que c'est souvent celui qui a fonctionné en classe, et pas seulement chez les élèves.
J'ai souvenance du prof de philo que j'avais en terminale, une vieille demoiselle, très "vieille France", vêtue de dentelles sous son chignon gris, (qui, pour l'anecdote, répondait au nom de mademoiselle Hury, nom aux effets un peu gênants en cas d'absence, lorsque le délégué de classe annonçait joyeusement "Hury n'est pas là").
Ses cours étaient à deux temps, comme la marche à pied : 1) Présentation d'un philosophe et de sa théorie ; 2) Critique de cette théorie. Si bien qu'à la fin du cours, du philosophe et de sa théorie, il ne restait plus qu'un petit tas de cendres. Heureusement que j'ai eu par la suite d'autres professeurs de philo (Michel Alexandre et Gaston Bachelard, entre autres) qui, eux, m'ont appris à faire la différence entre "critiquer en analysant" et "critiquer en démolissant"...
Second constat en forme de question : dans les pratiques courantes, officielles, des classes, (si on laisse de côté celles des collègues des mouvements pédagogiques, bien minoritaires et si peu soutenues), où trouve-t-on de quoi développer une telle forme d'esprit ?L'esprit critique, tous les dictionnaires le rappellent, se reconnaît au fait de n'accepter aucune assertion sans s'interroger et se documenter d'abord sur sa valeur. C'est le doute méthodique cher à Descartes, celui qui refuse à la fois la certitude issue de la croyance, et la méfiance systématique. C'est le discernement, dont La Bruyère disait qu'il est aussi rare que les diamants et les perles. C'est le contraire de l'amalgame, des jugements spontanés et des idées reçues.
Tout ce qui s'y passe habitue au contraire.
Comme ils pensent qu'il leur faut transmettre des savoirs, comme on transmet son argenterie, les professeurs préparent d'admirables cours, si solidement construits et nourris, qu'il n'y a rien d'autre à faire qu'à les écouter, les croire sur parole, les mémoriser comme autant de prières, et les réciter aux moments opportuns. Ce qu'attend le professeur qui interroge, c'est que l'élève fournisse la bonne réponse, la justification étant en général jugée inutile si cette réponse est bien la bonne.
Résultat, les élèves ne sont nullement habitués à justifier leurs réponses : un étudiant, qui vient de répondre convenablement, est extrêmement surpris qu'on lui demande de justifier sa réponse. Quand on travaille avec des étudiants adultes (qui veulent devenir enseignants, qui plus est !), on est surpris et même bouleversé de voir à quel point ils ont intégré l'idée que la certitude doit être le résultat des apprentissages, que la preuve est inutile et que le doute est toujours une preuve d'ignorance. Des théories différentes, des interprétations diverses, sont perçues par eux comme des perturbations insupportables, qu'il faut normaliser au plus vite.
Par exemple, la principale préoccupation de ceux qui préparent le CRPE (le concours de professeur des écoles) est de savoir quelle théorie grammaticale il faut CHOISIR pour le réussir. Et l'idée qu'il faudrait présenter les divers types de réponses possibles est reçue comme une proposition farfelue presque incompréhensible...
Troisième constat : avoir de l'esprit critique est aussi une des facettes de l'honnêteté. Oser se méfier de ce qui est dit sans preuves, dont la véracité ne peut pas être vérifiée, même si c'est un spécialiste qui le dit ; oser se méfier des généralisation hâtives, que l'on trouve dans les manuels d'orthographe et de grammaire où une règle est dégagée d'un ou deux exemples... Quand ils ont appris ainsi, à croire sur parole, comment s'étonner qu'ils pratiquent si facilement les amalgames ?Or, l'esprit critique, le discernement, c'est justement la connaissances des diversités, de leurs différences, avec le besoin de les analyser en les comparant, pour les comprendre et savoir d'où elles viennent. Seul un tel travail d'analyse comparée peut permettre, si besoin est, de choisir ensuite, de façon strictement personnelle, en toute connaissance de cause.
J'ai toujours rêvé d'entendre un jour des élèves dire au professeur : "Qu'est-ce qui prouve que ce que vous dites est vrai ? D'où viennent vos règles d'orthographe et de grammaire ? Comment sait-on que Clovis pensait cela ? Qui et comment a pu mesurer la hauteur du Mont Blanc ? " etc. etc.
Si l'on veut que disparaisse ce type de raisonnement, évidemment tenu par plus d'un jeune (pas uniquement djiadiste, en plus !), il faut que l'école change d'abord sur ce point. Que tout apprentissage en classe soit d'abord un TRAVAIL, à la fois personnel et collectif, de rencontres avec des projets, des lectures, des événements, des découvertes et des échanges entre pairs. Pour pouvoir apprendre, il faut agir ; il faut être étonné de ce qu'on observe; il faut avoir des choses à faire et ne pas y arriver... C'est tout cela qui va engendrer des questions auxquelles l'enseignant pourra répondre, et son cours prendra un sens qu'il ne peut pas avoir, tant que les enfants ne se sont pas colletés avec des problèmes à résoudre. Freinet disait que répondre à des questions que les élèves n'ont pas posées et auxquelles ils n'ont jamais pensé, c'est les empêcher d'apprendre.Si je dois croire sur parole ce que dit le professeur, pourquoi ne devrais-je pas croire ce que disent d'autres personnes, qui affirment le contraire, et qui sont justement beaucoup plus plus proches de moi, qui ont mon âge, qui parlent mon langage, et qui ne sont pas en train de me juger, ni de m'évaluer ?
Contrairement à ce que d'aucuns prétendent, ce n'est nullement nier l'importance du professeur : c'est lui rendre sa place. Un cours n'est pas une conférence : c'est une situation organisée par le prof pour inviter les élèves à découvrir des difficultés qui les intéressent et à s'y heurter (on apprend quand on se heurte), et leur permettre de trouver les réponses qui les aideront à transformer ce qu'ils savaient, à l'enrichir et le consolider.
Quatrième constat : cela implique aussi qu'on cesse de transmettre les savoir comme des données définitives, qui seraient apparues comme ça, toutes seules, sans faire connaître aux élèves les innombrables tâtonnements et réajustements qui ont abouti à ce qu'on sait aujourd'hui. La connaissance de l'histoire des savoirs n'est pas une discipline à part, qu'on aborde plus tard, en terminale. Elle doit accompagner, dès l'école primaire, leurs apprentissages, parce qu'elle est un puissant facteur de relativisation des "vérités", comme de l'erreur : en tout domaine scientifique, ce qui est une "erreur" aujourd'hui, était la vérité avant-hier, et la "vérité" d'aujourd'hui sera peut-être une erreur demain.Il faut que l'école cesse de confondre information et apprentissage. L'information est nécessaire à l'apprentissage, mais jamais en première étape.
Cinquième constat : Cela implique enfin que les élèves apprennent très tôt à analyser une argumentation, à caractériser les arguments qu'elle utilise, à repérer les présupposés sur lesquels ils reposent, à se méfier de ceux qui agissent sur l'affectif, et qui impressionnent, par leur assurance ou leur prestige, et qu'on ne peut pas vérifier. Le respect que l'on doit à la personne d'un supérieur, n'engage en rien la soumission à ses idées et ses affirmations, si elles ne sont pas solidement argumentées. Analyser et comparer sans relâche, se documenter toujours, sans jamais se contenter de sa propre pensée. Certes, il faut penser par soi-même — c'est aussi une définition de l'esprit critique — mais en nourrissant sa pensée de lectures et d'échanges.
Facteur de relativisation de ces données, elle est donc aussi un facteur de dédramatisation du travail scolaire, et contribue à lui rendre une sérénité affective dont on sait qu'elle est essentielle à la réussite.
Alors, s'il n'est pas donné, ce temps, IL FAUT LE PRENDRE.
Un apprentissage, quel qu'il soit, est fait essentiellement de ces trois activités : lire des travaux multiples, les analyser et les comparer.
De telles activités sont excessivement rares en classe : trop difficile, trop long ; on n'a pas le temps.!
Sans ce travail, l'étude des programmes n'aura que très peu de pouvoir éducatif. Il faut absolument — c'est urgent — que l'école soit claire sur la différence croire / savoir, et qu'elle sache situer l'un et l'autre aux places qui sont les leurs. Pour le premier, la place n'est assurément pas à l'école.
D'autre part, SAVOIR demande du temps (beaucoup !) ; CROIRE n'en demande que très peu. La tentation est grande de choisir ceci plutôt que cela, mais les conséquences de leur confusion sont graves — pas seulement à long terme, on le voit aujourd'hui.
Il est temps que l'école comprenne enfin qu'elle ne peut pas se dire laïque, capable de développer l'esprit critique et la liberté de penser, en continuant d'enseigner le catéchisme...
Eveline Charmeux, professeur honoraire, ex-chercheur en pédagogie du français
Dernière modification le jeudi, 29 septembre 2016
http://educavox.fr/formation/analyse/developper-l-esprit-critique
Re: November's Girl and roses
https://www2.unine.ch/files/content/sites/srh/files/shared/documents/formulaires/Criteredeveloppement.pdf
Re: November's Girl and roses
100 LE BULLETIN DE L'EPI N° 46 QUAND LES ÉLÈVES ÉVALUENT LEURS PROFS QUAND LES ÉLEVES ÉVALUENT LEURS PROFS Danielle TACAILLE, Alain SAUSTIER
L'idée de faire évaluer les professeurs par les élèves n'est pas nouvelle, un ensemble de recherches est présenté par Gilbert de Landsheere dans son "Introduction la Recherche en Éducation (p.180 à 183).
Les objections qu'elle suscite sont également bien repérées : incompétence des juges, démagogie des professeurs, mise en compétition des enseignants, effondrement de la relation d'autorité.
Pour ce qui concerne l'analyse pédagogique, il est prouvé que les élèves ont une perception fidèle de la qualité des situations d'apprentissage qui leur sont proposées, même s'ils n'ont pas la compétence de justifier leur intuition.
Par ailleurs, l'utilisation d'échelles d'évaluation diverses, remplies par des élèves, dégage des traits positifs qui ne sont pas éloignés de ceux que retiennent les experts pour décrire - sur des bases statistiques - les enseignants efficaces (cf. Marcel POSTIC Observation et formation des enseignants, PUF - le partie, ch.2).
Enfin, pour l'impact relationnel d'une telle démarche, il est possible de trancher le débat en ne l'utilisant qu'avec des enseignants volontaires, qui de ce fait l'intègrent à leur philosophie pédagogique.
L'OUTIL D'ENQUÊTE Le questionnaire PERPE (Perception par les élèves de la relation Professeurs-Élèves) a été élaboré au Québec par F. GAGNE en 1966- 1967. Il est présenté dans le Recueil d'instruments et de processus d'évaluation formative de l'Institut Pédagogique National (Tome 1, p. 271 à 278). l'utilisation de ce questionnaire est fondamentalement privée ; sa fonction est d'éclairer le professeur sur l'image que sa classe se fait de sa personne et de son travail.
Les traits de comportement décrits peuvent être regroupés selon les catégories suivantes :
– Clarté et structure du cours
– Charge de travail pour les élèves
– Intérêt et utilité du cours
– Participation des élèves
– Relations interpersonnelles professeurs-élèves
– Qualités personnelles
Le questionnaire est rempli anonymement par l'élève qui situe, pour chaque trait, le professeur réel par la lettre A, et le professeur idéal par la lettre B. L'écart A - B est utilisé comme indice d'insatisfaction. Il est calculé au niveau du groupe et permet de classer les aspects du professeur par ordre d'insatisfaction ou de satisfaction croissantes. L'intérêt des réponses est très vite évident lorsqu'on les compare aux résultats attendus. Elles mettent très souvent en valeur des points auxquels le professeur n'accorde a priori pas la même importance que les élèves. Il est évident que l'usage fréquent de ce sondage donne des éléments de comparaison - entre des classes de même niveau, entre des classes de niveaux et d'âges différents - dont on voit les critères de jugement se hiérarchiser autrement. Pour tous les cas, il y a insatisfaction ; c'est une constante de ce test qui constitue toujours une surprise pour ceux qui le découvrent. On trouve en général une insatisfaction moyenne de 0,80 et le pourcentage des insatisfaits se situe entre 30 et 80 %. L'I.R.E.M. de Nantes a constaté, dans une première recherche auprès de classes de mathématiques, que les plus fortes insatisfactions s'exprimaient sur les questions 6 (travail en équipe), 10 (soutien - guide), 16 (discute après le cours), 20 (lien avec le vécu). Les plus faibles insatisfactions portent sur 1 (apprend beaucoup), 4 (cannait la matière), 3 (cours peu préparés), 8 (quantité de travail). Les documents ci-joints présentent les résultats d'un sondage effectivement réalisé en 1986. 102
LE BULLETIN DE L'EPI QUAND LES ÉLÈVES ÉVALUENT LEURS PROFS LE TRAITEMENT INFORMATIQUE Nous avons mis au point, sur nanomachines (en réseau ou en poste isolé) un programme de traitement de l'information recueillie, qui effectue assez rapidement et sans tâche fastidieuse a)- pour chaque rubrique les calculs suivants 1- Moyenne des réponses concernant le prof idéal 2- - idem - le prof réel 3- Moyenne des écarts entre les deux 4- Taux des élèves insatisfaits b)- pour l'ensemble, le tri par ordre décroissant d'insatisfaction (clé de tri : rubrique 3 ci-dessus). L'édition des résultats peut être obtenue, soit sous forme de tableau, soit sous forme graphique. Le programme permet en outre la création d'un nouveau questionnaire, et la saisie directe, au clavier, des réponses d'élèves.
APPORTS SPÉCIFIQUES DE LA MICRO-INFORMATIQUE 1)- Au niveau de la saisie L'absence de trace écrite des réponses donne au sujet une plus grande confiance dans les assurances d'anonymat, et, peut-être, dédramatise l'implication (écrire engage plus que de valider une option sur un écran). On peut en espérer une plus grande authenticité des réponses (cet espoir pourrait faire l'objet d'études comparatives sérieuses). La question se pose de permettre au sujet de revenir sur ses choix, donc d'avoir la possibilité de les revoir à terme, donc de posséder une clé d'identification (code secret, par exemple). Ceci ne pose pas de gros problèmes informatiques, mais l'aspect déontologique et méthodologique reste en débat. 2)- Au niveau du traitement Il est superflu de détailler les tâches fastidieuses dont la machine nous débarrasse. Mentionnons particulièrement la très grande souplesse et la rapidité avec laquelle elle peut fournir, à la demande, des rapprochements de séries, des croisements de variables, des regroupements en catégories, des recherches de corrélations, des classements selon des critères divers, etc. 3)- Au niveau de l'édition des résultats Sur écran, où les ressources de la couleur, voire de l'animation, peuvent souligner telle ou telle valeur, les visualisations momentanées permettent une exploitation variée et souple. Les documents imprimés qui peuvent être édités sur les matériels courants (imprimantes graphiques préférables) sont d'une netteté et d'une clarté qui aurait demandé beaucoup de travail au plus soigneux des utilisateurs. L'ensemble constitué par le questionnaire et les outils informatiques qui l'accompagnent peut rendre des services dans la formation initiale des enseignants, mais peut aussi convenir à ceux qui souhaitent un miroir d'une certaine fidélité. Les collègues intéressés par son utilisation peuvent nous contacter : il est à leur disposition. Daniel TACAILLE, Alain SAUSTIER Psychopédagogie/E.A.O. E.N.N.A. PARIS-NORD 93206 SAINT-DENIS
https://www.epi.asso.fr/fic_pdf/b46p100.pdf--------------------------------------------------
https://www.enquetefacile.com/RespWeb/Cuestionarios.aspx?EID=392887&MSJ=NO#Inicio
1.- Ton opinion compte | ||||||||||||
Merci de bien vouloir consacrer quelques minutes à compléter ce petit questionnaire. L’information communiquée sera utilisée pour évaluer ton professeur. Tes réponses resteront confidentielles. Répondre à ce questionnaire te prendra environ [5] minutes. | ||||||||||||
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https://www.enquetefacile.com/RespWeb/Cuestionarios.aspx?EID=392887&MSJ=NO#Inicio
Re: November's Girl and roses
Enseignement : comment évaluer efficacement les professeurs ?
A LA UNE / POLITIQUE / ENSEIGNEMENT / Publié le 19/09/2016 . Mis à jour à 17h30 par SudOuest.fr avec AFP
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225 COMMENTAIRES
Plus de huit profs sur dix jugent l'actuel système d'inspection "insatisfaisant" ©
LOÏC DEQUIER
Le ministère de l'Éducation nationale envisage une réforme du système d'évaluation des enseignants. Les concernés estiment qu'il y a beaucoup à faire
Comment le mode d'évaluation des enseignants doit-il être réformé ? Selon une enquête du premier syndicat du primaire, le SNUipp-FSU, les professeurs des écoles souhaitent une évaluation qui leur apporte des conseils et qui n'induise pas un avancement au mérite.
Comment sont évalués les enseignants actuellement ?
Actuellement, dans les écoles publiques, les enseignants sont évalués par deux notes: la note "administrative" (pour les profs en collège et lycée) et la note "pédagogique" (pour les profs en école, collège et lycée)
La note administrative, sur 40, est attribuée chaque année à l'enseignant par le chef d'établissement. Elle évalue notamment la ponctualité, l'investissement au travail, le relationnel avec les enfants et les parents... Mais cette évaluation est strictement encadrée par un barème : le proviseur ne peut pas attribuer une note située en dehors des cadres définis par l'échelon de l'enseignant (sa "position" dans une grille salariale selon son ancienneté notamment).
La note pédagogique, sur 60, est attribuée à l'enseignant par l'inspecteur d'académie lors de sa visite en classe, qui survient de manière très variable : un enseignant peut être inspecté tous les trois ans, ou bien tous les quinze ans...
Cette note, elle aussi encadrée par l'échelon de l'enseignant, évalue notamment le respect du programme, la motivation du professeur, son attitude devant une classe, sa pédagogie...
Une fois ces deux notes obtenues, elles sont additionnées pour former une note sur 100. Cette note globale ne peut jamais être dévaluée : l'enseignant ne pourra que faire mieux.
Quelles réformes sont souhaitées par le ministère ?
Le ministère de l'Education nationale a ouvert des négociations pour réformer le mode d'évaluation des professeurs, tout en conservant l'avancement au mérite.
Parmi les idées présentées aux syndicats les 14 et 15 septembre, et dont Le Monde a eu connaissance :
- Changer la nature de l'évaluation. Elle passerait d'une notation pure à un accompagnement de carrière.
- Changer le rôle de l'inspecteur. Auparavant cantonné à l'évaluation et l'attribution d'une note, il pourrait désormais être sollicité pour aider à la mise en place de nouvelles pratiques, d'un projet...
- La création de "rendez-vous de carrière". A quatre moments clefs de leur carrière, les enseignants devraient passer par une inspection en classe, suivie d'un entretien avec l'inspecteur puis avec le chef d'établissement, le tout gratifié d'une promotion pour les professeurs les plus méritants.
- Des critères de notation nationaux. Onze critères, valables dans tous les établissements français, devraient être définis. L'enseignant ne serait plus noté en chiffre mais uniquement en appréciations. Il devrait remplir un bilan professionnel de son parcours et formuler ses souhaits d'évolution professionnelle.
Que réclament les enseignants ?
Plus de huit profs sur dix jugent l'actuel système d'inspection "insatisfaisant" ou "plutôt insatisfaisant" et 85% estiment que l'inspection doit accompagner les professeurs et leur donner des conseils pédagogiques.
Par ailleurs, un peu plus de la moitié (53%) interrogés par le syndicat pense que l'inspection ne permet pas d'offrir une meilleure carrière aux enseignants.
Pour le SNuipp-FSU, "l'évaluation doit être déconnectée de la carrière".
"Il ne doit pas y avoir de mise en concurrence, mais au contraire une volonté de faire progresser l'école en renforçant le travail en équipe et la confiance dans l'investissement quotidien des enseignants"
Par ailleurs, 77% ne sont "plutôt pas d'accord" ou "pas d'accord" avec l'idée que chaque enseignant rédige lui-même son bilan professionnel, perçu selon le syndicat comme une charge de travail supplémentaire.
La majorité des professeurs estiment également que les nouveaux critères d'évaluation proposés pour remplacer la note pédagogique ne sont pas assez centrés sur le travail en classe.
http://www.sudouest.fr/2016/09/19/enseignement-comment-evaluer-efficacement-les-professeurs-2506121-4699.phpRe: November's Girl and roses
Prof, je suis prêt à être évalué par mes élèves
Par Bertrand Galliot Prof de maths. Publié le 07/09/2014 à 15h21
Je suis enseignant de mathématiques depuis 21 ans et comme bien des collègues, j’ai toujours été très réticent à l’idée qu’un élève ou une classe puisse m’évaluer, sous quelque forme que ce soit, même anonymement.
Plus que de la réticence, un vrai refus en fait.
Making of
Bertrand Galliot est professeur de mathématiques et il assure la direction pédagogique de LesBonsProfs.com où des enseignants testent de nouveaux formats pour apprendre : des vidéos, des exercices interactifs.
Il avait signé un premier témoignage sur Rue89 – « Prof, je suis prêt à changer ma façon d’enseigner » – en octobre 2013 ; puis en deuxième, en novembre 2013 : « Prof, j’ai deux métiers et on me regarde de travers ». Rue89
Le débat sur l’évaluation des enseignements pour le supérieur existe en France depuis plusieurs années. La réforme de Bayrou en 1997 (art. 23 : « Pour chaque cursus, est organisée une procédure d’évaluation des enseignements et de la formation. Cette évaluation, qui prend en compte l’appréciation des étudiants, se réfère aux objectifs de la formation et des enseignements »), puis plus tard la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) en 2007 en attestent. Aujourd’hui, ces pratiques sont très peu appliquées en raison d’une méfiance des enseignants.
Le député PS de Meurthe-et-Moselle Jean-Yves le Déaut a relancé le débat en remettant en janvier 2013 un rapport [PDF] au Premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault. (« S’agissant de l’évaluation des formations et diplômes de l’enseignement supérieur, prévoir que l’évaluation des formations et diplômes inclut l’évaluation des enseignements à laquelle les étudiants doivent être associés. »)
La volonté d’associer l’étudiant dans l’évaluation des professeurs et des enseignements existe dans certains courants politiques ; les élèves et certains parents seraient sans doute ravis qu’on leur donne la parole. Aujourd’hui, le blocage se fait par les principaux intéressés : les enseignants. Et on le comprend.
Le confort du statu quo
Je fais ici le point sur ma situation personnelle et bien des enseignants du supérieur ou du secondaire devraient s’y reconnaître.
Mon travail semble apprécié par mes élèves, leurs familles et ma hiérarchie et cette situation confortable me convient parfaitement.
Pourquoi irais-je exposer ma crédibilité et l’estime que j’ai de ma fonction à un groupe d’adolescents potentiellement hostiles à l’école et susceptibles de noter aléatoirement mon travail ?
Pourquoi prendrais-je le risque d’ajouter une note à celles de mon chef d’établissement et de mon inspecteur pédagogique qui sont très bonnes et qui ne peuvent qu’augmenter ?
Il est certain que cette note jouerait sur mon évolution de carrière et que cela m’obligerait à réfléchir à ma pédagogie et au contact que j’entretiens avec mes classes. En ai-je vraiment envie ?
En croisant les doigts pour qu’elle ne soit pas publique, il me serait sans doute pénible d’en attendre les résultats, comme un examen qui ne cesserait de se prolonger indéfiniment.
Des profs « indéboulonnables »...
Il y a mille raisons qui m’encouragent à ne pas vouloir de ce système d’évaluation et pourtant, je suis animé depuis fort longtemps par une envie récurrente : celle de savoir ce que les élèves jugeraient utile que je retienne de mon travail avec eux.
Qu’auraient-ils à me dire, ceux que l’on me confie plus de 120 heures par an ? Suis-je bien certain de leur offrir un enseignement de qualité ?
Aujourd’hui, la pédagogie d’un professeur n’est évaluée que tous les cinq à dix ans en moyenne par son inspecteur et lorsqu’il est reconnu à demi-mot en difficulté, on apaise les esprits des parents et élèves en leur demandant de patienter un an. Avec les rares retours écrits qui lui sont proposés, le professeur peut se convaincre que tout ne va pas si mal, même si chacun est convaincu du contraire.
Il continue alors son chemin de croix et les difficultés finissent par devenir une fatalité. L’institution renonce dans un triste silence et les familles croisent les doigts pour que leurs enfants n’aient pas monsieur ou madame X à la rentrée. Le prof est « indéboulonnable », c’est le terme employé.
... mais surtout en souffrance
Les efforts pour nier les difficultés de certains professeurs sont flagrants au sein de l’Education nationale et j’espère souvent plus de transparence. Et ce n’est pas pour le plaisir de stigmatiser les affreux : un professeur mal apprécié, chahuté ou totalement désinvesti, est en souffrance, n’en doutons pas un instant.
Le formidable Charles Marx (Jean-René Gossart) de « P.R.O.F.S. », Patrick Schulmann, 1985 - Via YouTube
Pour faire évoluer cette situation, il me semble qu’intégrer intelligemment l’avis des élèves serait pertinent. A la lecture des résultats, certains professeurs en seraient sans doute blessés, mais passé ce cap, ils pourraient bénéficier d’aides, de formations ciblées ou pourquoi pas d’aide à la reconversion. La fin du chemin de croix en somme...
Pour être honnête, je n’ai jamais pris le risque de m’exposer au regard et à la critique de mes élèves. Je craignais des notes impitoyables sur mon enseignement ou que certains élèves se défoulent injustement de leurs humiliations ou souffrances subies en classe...
Aujourd’hui, je n’ai plus les mêmes craintes car j’ai vécu en juin 2014 une expérience qui m’a largement rassuré.
Mon expérience de notation par des élèves
Parallèlement à mon métier d’enseignant, je travaille pour un site de soutien scolaire en ligne et nous avons envoyé un questionnaire à nos utilisateurs et abonnés après les examens de fin d’année.
Parmi les questions, l’élève (scolarisé de la troisième à la terminale) pouvait nous donner une moyenne générale qui résumait la prestation des profs du site, la qualité de leurs vidéos de rappels de cours, des exercices interactifs et du suivi individuel proposé aux abonnés. Voici les résultats.
Graphique des résultats (notes sur 10)
Que de surprises : une excellente moyenne générale (qui a fait plaisir à toute l’équipe) mais surtout, nous avons noté que seuls 7 élèves sur 263 ne nous ont pas donné la moyenne (5/10). En bref, l’effet « casser du prof » n’a pas eu lieu, comme nous le redoutions.
C’était pourtant le lieu idéal : les élèves ne nous connaissaient pas individuellement car tout le travail se fait en ligne, ils répondaient anonymement donc sans crainte et nous n’avons aucune autorité sur eux donc les risques de représailles étaient nuls.
Des vrais profs que l’on peut malmener gratuitement et à distance auraient pu faire la joie de certains. Cela ne s’est pas produit.
J’ai bien conscience que ces résultats ne règlent pas scientifiquement la question posée car l’échantillon d’élèves n’est pas représentatif de nos classes. D’autre part, le cadre hors scolaire biaise sans doute les résultats que l’on obtiendrait avec une classe de lycée. Il faudrait une étude sérieuse pour tirer des conclusions fiables.
Le prof aussi « peut mieux faire »
Je ne peux m’empêcher de formuler une hypothèse : lorsqu’un élève apprécie un service, ou un prof, il semblerait qu’il puisse le dire avec bienveillance et honnêteté et que sa première intention ne soit pas agressive.
Cela contredirait l’idée que de donner la parole à nos élèves les inciterait à nous mépriser davantage. On le voit bien lorsqu’un professeur est inspecté, il est très rare que la classe le chahute à ce moment précis pour lui saborder son avenir professionnel. Rassurant, non ?
Je gage qu’un élève aurait la même honnêteté dans ses réponses s’il n’appréciait pas l’enseignant ou sa pédagogie. Finalement, le risque serait de recevoir une évaluation assez juste et proche du ressenti de ses élèves et donc d’être confronté à des questions parfois pesantes.
S’il s’avère que les évaluations sont utilisables, je crois que cela constituerait une source de réflexion importante pour les enseignants. J’ai aussi la conviction que nous ne perdrions aucune autorité en renonçant à incarner le savoir absolu et la maîtrise parfaite de l’enseignement.
Un élève a pour mission de s’améliorer, pourquoi un enseignant ne serait-il pas tenu à ce même objectif ?
Un questionnaire minutieux
Deux sites internet ont tenté l’expérience de noter les professeurs. A l’évidence, comme l’école n’organisait pas ces questionnaires, les élèves ont répondu comme ils le feraient sur un forum d’adolescents : avec leurs mots et les usages linguistiques délicats qu’on leur connaît.
Pour que cette évaluation ait du sens et qu’elle soit acceptée, il faudrait qu’elle soit présentée, organisée et accompagnée par des professeurs et au sein du lycée.
Il faudrait sans doute évaluer quelques compétences que le professeur pourrait ensuite analyser séparément :
- clarté pédagogique,
- patience,
- clarté de l’écriture et de la diction,
- justice en classe,
- autorité…
Il faudrait travailler minutieusement ce questionnaire et réfléchir au cadre et à la fréquence des évaluations.
En ciblant bien les questions, on devrait pouvoir éviter que l’élève ne note la tenue du prof, son tour de poitrine ou sa coupe de cheveux…
On me dira sans doute que je tends le bâton pour me faire battre. Je ne le crois pas, disons plutôt que je le vois comme un support pour avancer.
Et puis j’ai tellement envie de savoir...
http://rue89.nouvelobs.com/2014/09/07/prof-suis-pret-a-etre-evalue-eleves-254667
Re: November's Girl and roses
Qu'est-ce qui fait un bon professeur?
Le professeur a réussi au moment où son élève devient original.
(Lane Cooper)
La science aimerait bien réduire l’enseignement à des règles universelles. Cela ne se produira pas, car l’Homme est essentiellement unique, donc divergent. Quoique les statistiques, les normes et la tyrannie du plus grand nombre guident les systèmes, elles ne font rien pour les individus. Ainsi, l’éducation est multidimensionnelle, poursuivant l’harmonie de la science et l’art, la tête et le coeur, le tout et le moi. Dans ce creuset, qu’est-ce donc alors qu’un bon enseignant?
Mike Baker tente de répondre à la question à la lumière des témoignages des élèves dans le cadre des Teaching Awards décernés aux meilleurs enseignants du Royaume-Uni (BBC : Let the pupils rate their teachers). Après avoir sillonné les écoles du pays et interrogé des centaines d’élèves, Baker en arrive à cibler quelques qualités qui distinguent les as de la classe (cliquez sur l’image pour un agrandissement).
Peut-être, après tout, vaut-il mieux examiner la question à travers la lorgnette des élèves. On remarquera, de ce point de vue, que l’intelligence est plus émotionnelle que cognitive. Les enfants, après tout, n’ont rien perdu de leur naturel.
Mise à jour, 24 novembre 2007 | Sur le même sujet, voir aussi l’excellente synthèse faite par Mario (Mario tout de go : Qu’est-ce qu’un bon prof?), ainsi que la réflexion plus personnelle de Patrick (PédagoTIC… : Qu’est-ce qu’un bon prof?)
Mise à jour, 24 juillet 2010 | Une étude de l’Université d’Hertfordshire indique que l’habileté d’un professeur à divertir les étudiants constitue un facteur d’apprentissage et de motivation à la présence en classe (AlphaGalileo: Entertain to Educate!).
Mise à jour, 22 août 2010 | Philippe Watrelot, professeur à l’IUMF de Paris et président du CRAP-Cahiers Pédagogiques, signe un excellent billet dans lequel il fait sa propre réflexion des caractéristiques d’un bon prof, en s’inspirant de plusieurs sources (Chronique éducation : Qu’est-ce qu’un bon prof?).
Mise à jour, 22 août 2010 | Pour une synthèse plus complète de ce qui constitue un bon prof, je vous invite à consulter cet autre billet : Les caractéristiques d’un bon professeur.
Mise à jour, 25 septembre 2010 | Au tour de Clermont Gauthier de nous décrire les qualités d’un bon professeur, mais au travers la lorgnette de l’enseignement explicite (Sciences Humaines : Qu’est-ce qu’un bon prof?).
(Image thématique : This Star Teaches Bending, par Paul Klee)
Par ricochet :
Les caractéristiques d’un bon professeur
Qualités d’un professeur qui motive les élèves
Qu’est-ce qu’un professeur? (selon Teemu Arina)
Les neurosciences et la joie d’apprendre
Neurosciences, cognition et affectivité
En apprentissage, l’émotion l’emporte sur la raison
Mots clés: compétence, enseignement
37 commentaireséducationPublié par François Guité le 18 septembre 2007
http://www.francoisguite.com/2007/09/quest-ce-qui-fait-un-bon-professeur/
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Neurosciences, cognition et affectivité
Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point.
(Blaise Pascal)
Il en aura fallu du temps à la science pour reconnaître le rôle déterminant de l’affectivité dans la pensée. Pendant 2500 ans, philosophes et chercheurs n’ont vu dans les émotions qu’une distraction à la raison. Mais une nouvelle génération de neuroscientifiques expose l’indissociabilité de la pensée et des émotions, élargissant du même coup le champ de la psychologie cognitive (The Boston Globe : Hearts & Minds). Graduellement, on tend à une conception holistique de l’intelligence et de l’être. Les implications pour l’éducation sont énormes, non seulement sur le plan de la motivation scolaire, mais dans la compréhension de la dynamique de l’apprentissage.
Comme l’observe Elizabeth Phelps de NYU, le cerveau n’est pas un organe compartimenté.
When you look at the actual anatomy of the brain you quickly see that everything is connected. The brain is a category buster.
L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) n’a pas fini de dévoiler les mystères du cerveau. Un groupe de chercheurs parrainé par le National Institutes of Health a déjà commencé une étude longitudinale qui entend suivre le développement cérébral et comportemental de 500 enfants américains en santé, de la naissance jusqu’à l’âge de 18 ans (National Institute of Neurological Disorders and Stroke : NIH Study Tracks Brain Development in Some 500 Children across U.S.). Un premier rapport laisse entendre que les principales fonctions cognitives atteignent la quasi-maturité avant l’adolescence (EurekAlert! : A first glimpse at healthy brain and behavioral development).
Le rapport s’est également penché sur le rapport entre le quotient intellectuel et le niveau socio-économique. Quoique les enfants de familles à faibles revenus affichent un Q.I. plus faible que ceux de milieux favorisés, les enfants en santé ont un Q.I. supérieur à ceux de même niveau économique dont la constitution est affaiblie. Les différences observées au regard des disparités économiques seraient davantage d’ordre scolaire, ce qui porte à croire que le Q.I. dépend davantage de facteurs reliés à la société et à la santé que l’hérédité (Cognitive Daily : Study attempts to separate health from social influences on brain development). Par conséquent, il faut ajuster notre vision traditionnelle de l’intelligence en tant que société, à l’instar de Benoit Plante, et revoir toute la question des tests de sélection dans les écoles et certains programmes sur lesquels s’interroge Jean-Pierre Proulx.
L’insistance sur le développement cognitif, sans égard aux dimensions affective, sociale ou autres, a un caractère inhumain, comme une caricature. Les effets sont insoupçonnés. Une étude indiquait récemment que le stéréotype voulant que les garçons soient meilleurs que les filles en mathématiques cause une anxiété qui réduit la capacité des filles à résoudre des problèmes, même après les examens (EurekAlert! : Stereotype-induced math anxiety undermines girls’ ability to perform in other academic areas). Pas étonnant, donc, que la perception que les jeunes ont de leur intelligence influe sur leur performance (Eide Neurolearning Blog : Mindset and Effort Improve Achievement).
À une époque où on déplore le comportement des élèves, certaines écoles se distinguent en mettant l’accent sur le développement émotionnel et social (New York Times : Middle School Manages Distractions of Adolescence). La dimension affective vaut également pour les professeurs, dont les meilleurs sont généralement ceux qui sont passionnés de leur matière et qui savent établir un rapport personnel avec les élèves. Ainsi, dans les ateliers Clique sur toi, on réussit à amener des jeunes aux prises avec des problèmes d’adaptation à produire de fameux textes.
Il suffit parfois d’un détail pour mettre à profit les émotions. Pour faciliter la correction des textes sur les blogues des élèves, Sylvain St-Jean a recours à des émoticonsgraphiques, une manière agréable de signaler une erreur.
Si le caractère social du savoir lui donne un sens, l’affectivité lui donne vie. D’où l’importance de concevoir l’éducation non comme un cloisonnement des sujets et des matières, mais comme une écologie de l’être. Les connaissances et les compétences ne constituent que des bribes d’apprentissage si on ne sait pas les situer dans un réseau dynamique de conceptualisation par rapport à l’ordre global des choses. L’individualisation de l’enseignement-apprentissage, dans ce contexte, contribue à ce processus d’individuation.
Mon expérience m’a appris que les enseignants ont généralement de la difficulté à considérer les élèves comme des individus. L’approche éducative par groupes, sans doute, finit par conditionner la pensée aux normes. Les professeurs auraient avantage à connaître les théories de la personnalité pour optimiser le rapport aux élèves. À ce sujet, Benoit Plante a écrit une série de billets intéressants sur la personnalité. Dans le premier, qui traite de la théorie des traits, il nous fait découvrir le Big Five (en français), le modèle des cinq traits de la personnalité les plus reconnus. C’est certainement un bon point de départ.
(Image thématique : Le cerveau, planche du Traité complet de l’anatomie de l’homme, par Nicolas Henri Jacob)
http://www.francoisguite.com/2007/06/neurosciences-cognition-et-affectivite/
Re: November's Girl and roses
L'école devrait être un Cirque
Oui, je dis bien un Cirque ! Non pas au sens péjoratif du terme, c’est-à-dire un lieu de confusion (ce qu’elle est déjà diront les mauvaises langues), mais avec une majuscule, comme dans le Cirque du Soleil. L’école ressemble trop souvent à un de ces vieux cirques ambulants, aux décors élimés et aux acteurs usés par les répétitions, où les sourires sont fardés sur des visages tristes. Elle devrait plutôt s’avérer un lieu d’émerveillement et de surprises, là où le coeur, les sens et l’esprit voltigent dans une sarabande kaléidoscopique. …
Le Cirque incarne plusieurs qualités nécessaires à une éducation réussie : l’imaginaire, la créativité, le risque, le dépassement, la persévérance, le travail d’équipe, la précision, l’éclectisme, et je ne sais quoi encore. On y prise les passions, tant chez les acteurs que les gestionnaires. L’obsession du risque constitue justement le fer de lance qui assure le succès du Cirque du Soleil, selon Fast Company.
L’administration scolaire a beaucoup à apprendre d’une entreprise qui jongle aussi magnifiquement avec le risque créatif. Dans un article connexe, on identifie les stratégies employées par le Cirque du Soleil pour maintenir son efficacité. La plupart trouveraient un écho favorable dans les écoles :
opposer les points de vue dans une perspective de conflit créatif ;
viser l’extraordinaire ;
chercher les candidats qui ne craignent pas l’inusité ;
ne pas s’asseoir sur ses lauriers ;
protéger les esprits créatifs des préoccupations administratives.
Dans ce contexte, l’école serait un maelström d’expérimentation créative. Pour y arriver, cependant, il faut un système décentralisé et du leadership local. Éventuellement, nous aurions des écoles qui attirent les élèves, plutôt que des boîtes vers lesquelles on les oblige à marcher au pas.
Mise à jour, 7 avril 2007 | Sylvain me fait découvrir un professeur qui prend à la lettre l’idée du cirque à l’école (Blip.tv : Monsieur Pierre). La passion, c’est contagieux pour les jeunes.
Par ricochet :
[url=http://www.francoisguite.com/2005/07/des-ecoles-communautaires-pour-le-quebec]Des écoles communautaires pour le Québec ?
[/url]
[/url]
http://www.francoisguite.com/2005/07/lecole-devrait-etre-un-cirque
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J'adore faire des fonds de dossier, j'adore mon métier
Re: November's Girl and roses
POURQUOI LE CONFLIT EST UNE BONNE CHOSE.
Par Linda Adams, Présidente de GTI - Gordon Training International
Les conflits entre personnes constituent une part normale, naturelle et inévitable de la vie – que ce soit au travail, à la maison ou dans toutes nos relations avec les autres. Malheureusement, la plupart d’entre nous n’acceptent pas vraiment cet état des choses, et nous sommes souvent surpris et bouleversés quand surgit un conflit.
Quand tout se passe sans heurt, il est facile d’être prévenant et de respecter les besoins d’une autre personne. Ils n’interfèrent en aucune façon avec les nôtres. Mais l’émergence d’un conflit peut modifier tout cela – nous pouvons alors nous sentir menacés, anxieux ou en colère. La même personne avec laquelle nous prenions plaisir à travailler hier nous paraît maintenant être un adversaire. Ceci s’explique par notre expérience passée des conflits, la plupart du temps négative.
Nous avons une attitude négative vis-à-vis des conflits, essentiellement liée au fait que nous n’avons pas appris de méthode constructive pour les régler. A contrario, nous avons appris des méthodes destructrices pour aborder les conflits. En tant qu’enfant, étudiant, ou salarié (ou encore entre époux/se), nous avons maintes fois vécu l’expérience de perdre lors d’un conflit, parce que nos parents, notre enseignant ou notre patron avaient usé de leur pouvoir pour gagner à nos dépends. Même si nous sommes conscients des sentiments de ressentiment, de colère, d’antipathie, voire d’hostilité que l’utilisation de ce type de pouvoir génère, la posture gagnant-perdant est profondément enracinée en nous, et quand nous nous retrouvons à notre tour en position d’exercer du pouvoir sur les autres, nous choisissons souvent de gagner à leurs dépends.
Un grand nombre d’études ont montré les effets destructeurs des conflits gérés avec une méthode gagnant-perdant sur la qualité des relations interpersonnelles. Ce type de résolution de conflit crée de la distance, de la séparation, de l’aversion, voire de la haine. C’est la raison principale pour laquelle les gens démissionnent de leur travail, et pour laquelle les mariages se rompent.
La façon dont les conflits sont réglés constitue le facteur déterminant dans toute relation. En fait, c’est l’élément crucial pour déterminer si une relation sera saine ou malsaine, mutuellement satisfaisante ou non, amicale ou inamicale, profonde ou superficielle, intime ou froide.
Nous sommes en général conscient qu'il existe une autre solution que la posture gagnant-perdant. Elle est souvent appelée « gagnant-gagnant » ou « sans perdant », parce que son but est de trouver une solution satisfaisant les besoins des deux personnes. Cette façon de résoudre les conflits requiert trois attitudes et comportements-clé :
1. La conviction que les conflits en général présentent l’occasion de changements constructifs ;
2. La volonté de s’engager dans un processus de recherche mutuelle d’une solution satisfaisant les besoins des deux personnes ;
3. Des compétences de communication et de résolution de conflits nécessaires pour rendre efficace cette méthode gagnant-gagnant.
Il arrive parfois que les gens essaient de résoudre les conflits de cette manière, mais, soit ils ne sont pas vraiment désireux, au fond de leur cœur, de vouloir agir pour trouver une solution mutuellement acceptable, soit ils n’ont pas les compétences requises pour travailler ensemble à en trouver une. Dans ce cas, cette méthode gagnant-gagnant est vouée à l’échec.
Quand vous êtes en conflit avec une autre personne, vous en êtes tous deux plus ou moins conscients. Il y a un sentiment de rupture, d’insatisfaction, quelque chose qui ne marche pas. La communication entre vous peut changer, pouvant parfois devenir superficielle ou sèche. Ou parfois c’est le silence.
Une fois que vous réalisez que vous êtes en conflit, ce que vous choisissez de faire ensuite est fondamental. Reconnaissez que vous êtes en conflit. Très souvent, nous préférons ignorer cet état de fait, en espérant que le conflit va disparaître ou se résoudre de lui-même. Ceci n’arrive que très rarement... Ce n’est que lorsque les conflits sont mis à ciel ouvert qu’ils ont une chance d’être gérés de façon efficace.
Comme nous venons de le dire, gérer avec efficacité les conflits demande des compétences - compétences dont l’efficacité est prouvée, parfois comme de la magie. Quand vous possédez ces compétences, l’idée de faire face aux conflits devient moins intimidante, et de fait, peut même devenir stimulante et source d’énergie. (Il n’y a que très peu de problèmes insolubles et pour lesquels il n’existe pas de solution mutuellement acceptable.)
Le dialogue est l’élément-clé de la résolution constructive des conflits. Le dialogue se construit à partir de deux compétences de communication bien distinctes, les deux étant essentielles - l’écoute avec empathie, et une révélation de soi dénuée de tout blâme. Comme l’a affirmé Reuel Howe dans son livre, Le Miracle du Dialogue : « …il doit être mutuel, concerner les deux parties qui doivent persister sans relâche…..Quand deux personnes s’y engagent et acceptent de surmonter la peur qui en résulte, le merveilleux pouvoir d’action du dialogue peut se libérer ».
L’importance de l’écoute avec empathie des besoins, des sentiments et des convictions de l’autre personne ne peut être ignorée. Cela signifie faire l’expérience de se mettre temporairement dans les chaussures de l’autre pour expérimenter ce qu’il ressent, puis de lui renvoyer en miroir ce qu’on vient d’entendre pour vérifier si l’on a bien compris. Ceci peut être très difficile à faire, surtout si vous avez des points de vue ou des sentiments très opposés, mais reste possible si vous avez vraiment l’intention de comprendre l’autre. Quelque chose d’étrange se passe quand les gens se sentent profondément compris et acceptés. Leur besoin de se cramponner à leur solution préconçue du conflit se dissipe souvent. Et souvent aussi leurs émotions fortes s’apaisent.
L’autre élément essentiel du dialogue est la révélation de soi sans blâme. Il s’agit à votre tour d’exprimer vos besoins et de révéler vos ressentis sans blâmer l’autre personne. Idéalement, celle-ci vous écoutera de façon empathique, essaiera à son tour de se mettre dans votre peau, d’expérimenter votre réalité. Quand cela arrive, vous aussi pouvez vous sentir apaisé et être alors plus ouvert pour trouver une solution mutuellement satisfaisante. Une fois que les besoins fondamentaux de chaque personne ont été clairement définis et compris, il est possible de poursuivre avec les étapes suivantes nécessaires pour trouver une solution au conflit, dans un climat attentionné et respectueux.
Expérimenter des résolutions de conflit positives telles que celles-ci est à la fois gratifiant et encourageant. Et c’est une excellente chose.
http://www.ateliergordon.com/pourquoi-le-conflit-est-une-bonne-chose
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Les conflits entre personnes constituent une part normale, naturelle et inévitable de la vie – que ce soit au travail, à la maison ou dans toutes nos relations avec les autres. Malheureusement, la plupart d’entre nous n’acceptent pas vraiment cet état des choses, et nous sommes souvent surpris et bouleversés quand surgit un conflit.
Quand tout se passe sans heurt, il est facile d’être prévenant et de respecter les besoins d’une autre personne. Ils n’interfèrent en aucune façon avec les nôtres. Mais l’émergence d’un conflit peut modifier tout cela – nous pouvons alors nous sentir menacés, anxieux ou en colère. La même personne avec laquelle nous prenions plaisir à travailler hier nous paraît maintenant être un adversaire. Ceci s’explique par notre expérience passée des conflits, la plupart du temps négative.
Nous avons une attitude négative vis-à-vis des conflits, essentiellement liée au fait que nous n’avons pas appris de méthode constructive pour les régler. A contrario, nous avons appris des méthodes destructrices pour aborder les conflits. En tant qu’enfant, étudiant, ou salarié (ou encore entre époux/se), nous avons maintes fois vécu l’expérience de perdre lors d’un conflit, parce que nos parents, notre enseignant ou notre patron avaient usé de leur pouvoir pour gagner à nos dépends. Même si nous sommes conscients des sentiments de ressentiment, de colère, d’antipathie, voire d’hostilité que l’utilisation de ce type de pouvoir génère, la posture gagnant-perdant est profondément enracinée en nous, et quand nous nous retrouvons à notre tour en position d’exercer du pouvoir sur les autres, nous choisissons souvent de gagner à leurs dépends.
Un grand nombre d’études ont montré les effets destructeurs des conflits gérés avec une méthode gagnant-perdant sur la qualité des relations interpersonnelles. Ce type de résolution de conflit crée de la distance, de la séparation, de l’aversion, voire de la haine. C’est la raison principale pour laquelle les gens démissionnent de leur travail, et pour laquelle les mariages se rompent.
Voir les conflits de façon constructive
La façon dont les conflits sont réglés constitue le facteur déterminant dans toute relation. En fait, c’est l’élément crucial pour déterminer si une relation sera saine ou malsaine, mutuellement satisfaisante ou non, amicale ou inamicale, profonde ou superficielle, intime ou froide.
Nous sommes en général conscient qu'il existe une autre solution que la posture gagnant-perdant. Elle est souvent appelée « gagnant-gagnant » ou « sans perdant », parce que son but est de trouver une solution satisfaisant les besoins des deux personnes. Cette façon de résoudre les conflits requiert trois attitudes et comportements-clé :
1. La conviction que les conflits en général présentent l’occasion de changements constructifs ;
2. La volonté de s’engager dans un processus de recherche mutuelle d’une solution satisfaisant les besoins des deux personnes ;
3. Des compétences de communication et de résolution de conflits nécessaires pour rendre efficace cette méthode gagnant-gagnant.
Il arrive parfois que les gens essaient de résoudre les conflits de cette manière, mais, soit ils ne sont pas vraiment désireux, au fond de leur cœur, de vouloir agir pour trouver une solution mutuellement acceptable, soit ils n’ont pas les compétences requises pour travailler ensemble à en trouver une. Dans ce cas, cette méthode gagnant-gagnant est vouée à l’échec.
« N’arrêtons pas de nous parler »
Quand vous êtes en conflit avec une autre personne, vous en êtes tous deux plus ou moins conscients. Il y a un sentiment de rupture, d’insatisfaction, quelque chose qui ne marche pas. La communication entre vous peut changer, pouvant parfois devenir superficielle ou sèche. Ou parfois c’est le silence.
Une fois que vous réalisez que vous êtes en conflit, ce que vous choisissez de faire ensuite est fondamental. Reconnaissez que vous êtes en conflit. Très souvent, nous préférons ignorer cet état de fait, en espérant que le conflit va disparaître ou se résoudre de lui-même. Ceci n’arrive que très rarement... Ce n’est que lorsque les conflits sont mis à ciel ouvert qu’ils ont une chance d’être gérés de façon efficace.
Comme nous venons de le dire, gérer avec efficacité les conflits demande des compétences - compétences dont l’efficacité est prouvée, parfois comme de la magie. Quand vous possédez ces compétences, l’idée de faire face aux conflits devient moins intimidante, et de fait, peut même devenir stimulante et source d’énergie. (Il n’y a que très peu de problèmes insolubles et pour lesquels il n’existe pas de solution mutuellement acceptable.)
Le dialogue est l’élément-clé de la résolution constructive des conflits. Le dialogue se construit à partir de deux compétences de communication bien distinctes, les deux étant essentielles - l’écoute avec empathie, et une révélation de soi dénuée de tout blâme. Comme l’a affirmé Reuel Howe dans son livre, Le Miracle du Dialogue : « …il doit être mutuel, concerner les deux parties qui doivent persister sans relâche…..Quand deux personnes s’y engagent et acceptent de surmonter la peur qui en résulte, le merveilleux pouvoir d’action du dialogue peut se libérer ».
L’importance de l’écoute avec empathie des besoins, des sentiments et des convictions de l’autre personne ne peut être ignorée. Cela signifie faire l’expérience de se mettre temporairement dans les chaussures de l’autre pour expérimenter ce qu’il ressent, puis de lui renvoyer en miroir ce qu’on vient d’entendre pour vérifier si l’on a bien compris. Ceci peut être très difficile à faire, surtout si vous avez des points de vue ou des sentiments très opposés, mais reste possible si vous avez vraiment l’intention de comprendre l’autre. Quelque chose d’étrange se passe quand les gens se sentent profondément compris et acceptés. Leur besoin de se cramponner à leur solution préconçue du conflit se dissipe souvent. Et souvent aussi leurs émotions fortes s’apaisent.
L’autre élément essentiel du dialogue est la révélation de soi sans blâme. Il s’agit à votre tour d’exprimer vos besoins et de révéler vos ressentis sans blâmer l’autre personne. Idéalement, celle-ci vous écoutera de façon empathique, essaiera à son tour de se mettre dans votre peau, d’expérimenter votre réalité. Quand cela arrive, vous aussi pouvez vous sentir apaisé et être alors plus ouvert pour trouver une solution mutuellement satisfaisante. Une fois que les besoins fondamentaux de chaque personne ont été clairement définis et compris, il est possible de poursuivre avec les étapes suivantes nécessaires pour trouver une solution au conflit, dans un climat attentionné et respectueux.
Expérimenter des résolutions de conflit positives telles que celles-ci est à la fois gratifiant et encourageant. Et c’est une excellente chose.
http://www.ateliergordon.com/pourquoi-le-conflit-est-une-bonne-chose
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Le conflit Le présent document a pour but d’exposer, sur la base de situations que j’ai personnellement vécues ou dont j’ai été le témoin direct, ce que peuvent être les signes et les origines du conflit, comment le résoudre, comment l’éviter, le dépasser pour installer une nouvelle situation de stabilité et de paix. Le sujet est vaste et complexe. C’est pourquoi je me suis fixé les limites suivantes : Je commencerai par poser quelques définitions et éléments de classification des différents types de conflits. Puis, j’exposerai des exemples de situations dans lesquelles j’ai été à titre personnel partie prenante ou témoin de situations de conflit. Enfin, je revisiterai ces différentes situations pour illustrer les comportements face au conflit et les voies pour chercher à le résoudre. Définition et typologie des conflits Définition Le mot « conflit » vient du latin « conflictus » qui signifie : heurt, choc, lutte, attaque. Il s’applique, à l’origine, à une situation de lutte armée, de combat entre deux ou plusieurs personnes, organisations ou puissances, qui se disputent un pouvoir. Par extension, le terme de conflit s’applique aujourd’hui à toute opposition survenant entre des parties en désaccord, l’une souhaitant imposer ses positions, à l’encontre des attentes ou des intérêts de l’autre partie. Au sens légal, un conflit est un contentieux sur un ou des points de droit. On entend par conflit, au sens profond ou authentique du terme, l’affrontement de deux ou plusieurs volontés individuelles ou collectives qui manifestent les unes à l’égard des autres une intention hostile et une volonté d’agression, à cause d’un droit à recouvrer ou à maintenir. Ces volontés essaient de briser la résistance de l’autre, éventuellement par le recours à la violence. « On pense souvent que le conflit entre des personnes est une « mauvaise » relation. Pourtant, de nombreux sociologues (comme Georg Simmel), philosophes (comme Hegel ou Nietzsche) ou psychologues, développent une vision plus positive du conflit comme mode de relation entre individus. Les psychologues Dominique Picard et Edmond Marc considèrent que les conflits ne sont pas des erreurs de la communication, mais qu'il est aussi normal et banal de se disputer que de bien s'entendre : « les problèmes relationnels sont inhérents à la nature et à la dynamique d'une relation parce que vivre ensemble et communiquer, c'est compliqué et difficile ». Cependant, le conflit est souvent vécu dans la souffrance et, contrairement à la bonne entente, il empêche la relation de progresser et d'être productive et les partenaires de s'épanouir. C'est pourquoi il est souvent nécessaire de le réguler et de le résoudre. » Source Wikipedia D’un point de vue psychologique, les personnes impliquées dans un conflit ou vivant un conflit à l’intérieur de leur propre psychisme, connaissent des états émotionnels forts : colère, frustration, peur, tristesse, rancune et parfois agressivité et violence. C’est cette réalité qui est à l’origine de la connotation négative du mot conflit. Pourtant, le conflit n’est pas forcément destructeur. Il est normal de rencontrer des conflits ou des problèmes relationnels, tant est immense la diversité des êtres humains, de l’histoire des peuples, de leur culture, du parcours individuel de chacun. Plutôt que les conflits eux-mêmes, c’est la façon de les aborder qui peut être destructrice. Selon le Dr Austruy, psychiatre à Paris, « toute situation relationnelle entraîne nécessairement des conflits ». Tout dépend du degré de liberté d’expression et d’égalité entre les individus. A l’origine d’un conflit, on trouve toujours des intérêts divergents, des sentiments heurtés ou des désirs différents. « En fait, le conflit pose la question de l’autre, qui a parfois la mauvaise idée de ne pas vouloir ce que l’on veut ! » Nous sommes tous amenés à vivre des conflits ! Les moments de crise sont inévitables et souvent nécessaires pour faire bouger les lignes et initialiser une mutation vers un nouvel équilibre. Typologie des conflits Si les sources, les contextes et les formes de conflits sont extrêmement diverses et variées, on peut les regrouper en quatre grands domaines. Le conflit intra personnel Le conflit intra personnel est un combat interne à l’individu, qui peut être habité de pensées contradictoires, ressentir une ambivalence de ses sentiments, souffrir de la perte d’un être cher… On parlera en général de « conflit psychique ». Tout individu, quelle que soit son époque, sa culture, sa condition, doit faire face, tout au long de sa vie et à des degrés divers, à des situations génératrices de conflit psychique, lesquelles agissent sur la structuration profonde de sa personnalité. Dans de nombreux cas, le conflit psychique, lorsqu’il n’est pas résolu, provoque chez l’individu un malaise profond qui peut le conduire jusqu’à l’automutilation voire au suicide. Le conflit inter personnel Le conflit inter personnel se définit par une situation dans laquelle plusieurs personnes s’affrontent. Conflit de couple, conflit entre voisins, entre amis, entre acheteurs convoitant un même bien… tous ces conflits ont en commun la passion ou l’intérêt, qui sont à l’origine de la discorde. Généralement, les critiques fusent, parfois les insultes qui laissent place à la violence, avec l’une des deux parties qui ne supporte pas la divergence d’opinion, la recherche d’appropriation de l’autre, ou encore la jalousie, la différence de croyance, de valeurs et de culture. Les conflits sont souvent inévitables, notamment dans le couple. Mais s’ils sont un mauvais moment à passer, ils contiennent en eux une forme de communication qui peut être constructive. Le conflit intra groupes Dans un groupe constitué, les heurts peuvent être de diverses causes. Le conflit d’autorité et de pouvoir : il s’agit souvent de personnes de même rang hiérarchique dans une organisation (entreprise, association…) qui s’opposent suite à l’empiètement par l’un sur ce qui relève des compétences de l’autre. Le conflit de concurrence ou de rivalité : ils surviennent dans les situations où la compétitivité et la recherche du résultat par sa quantification sont rendus nécessaires. Le conflit mimétique : l’élève apprend, pratique assidûment et finit par s’opposer au maître. Le conflit inter groupes Il s’agit généralement de communautés ou de groupes distincts, qui ont une culture ou une idéologie différente. Ils n’hésiteront pas à avoir recours à la violence. Ce type de conflit est caractéristique d’oppositions entre groupes ethniques ou entre mouvements politiques. Témoignage personnel de situations de conflit vécues ou observées Pondichéry (Inde) - 1979 Le village de Dubrayapet à Pondichéry (Inde) n’avait pas l’électricité. Il n’y avait que deux lampadaires dans la rue. Deux ou trois maisons avaient un groupe électrogène quand le reste du village vivait à la bougie et la lampe à huile ou à pétrole. Seul le cimetière restait un secteur un peu plus éclairé car la croyance voulait que la lumière empêche les âmes de s’en échapper. Dans cette région du monde où la nuit tombe à 18h15, c’est cette maigre lumière qui me permettait d’animer, le soir, une activité physique pour les villageois car la population du village ne disposait d’aucun espace propice au jeu ou au sport. En 1979, en tant que français d’origine indienne, né à Pondichéry, j’étais un pratiquant passionné de Karaté et de Yoga. Au vu des transformations que ces disciplines opéraient sur ma propre personne et sur ma vie, j’avais envie de transmettre à mon tour cette opportunité pour les autres, tout en gagnant un peu d’argent pour poursuivre mes études. A cette période, en Inde, la tradition, les castes, les religions ne permettaient pas aux habitants des villages de se côtoyer librement entre eux, encore moins de côtoyer la communauté française d’origine indienne qui, dans cet ancien comptoir français de Pondichéry, bien que restitué à l’Inde depuis 25 ans à l’époque, vivait encore dans une exception culturelle française inaccessible aux villageois de la périphérie. Je ne sais d’où me venait mon esprit militant mais déjà toutes mes intentions étaient tournées vers le but de rendre accessible par la simplification l’enseignement du Karaté et du Yoga à des gens qui n’y étaient pas destinés vu les préjugés dont ils étaient victimes. A l’époque, pratiquer le Yoga ou le Karaté était réservé à la seule haute société indienne. En 1982, les villageois n’avaient toujours pas d’autre terrain d’entraînement que la plage et le bord de la rivière. A travers mon modeste statut d’animateur sportif, j’ai pourtant assisté à la transformation d’une jeunesse autour de moi. Mes élèves devenaient aussi bons compétiteurs que les privilégiés qui disposaient d’un terrain propice pour l’entraînement. Ils avaient largement acquis les moyens physiques et techniques pour aborder la compétition de Karaté de l’Etat de Pondichéry.. | ||
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Pourtant, à force d’un travail opiniâtre auprès des tenants de l’organisation de la compétition annuelle, le groupe des pondichériens avait non seulement dû céder pour intégrer les villageois dans la compétition mais aussi s’incliner sur le plan sportif face au groupe des étudiants karatékas issu des écoles populaires. Par la force des choses, je m’étais trouvé, en tant qu’animateur, en situation de médiateur, de négociateur et d’arbitre dans un environnement où les arts martiaux me servaient pour réguler toute la violence qui émanait de ces jeunes et ne demandait qu’à exploser. Aujourd’hui, je suis représentant d’une fédération européenne de Karaté pour l’Inde et je supervise des clubs de Karaté en Inde, depuis la France, pour diffuser un programme international pour les instructeurs indiens. Force est de constater que bien des choses ont évolué. Les enfants des villageois, grâce à la lutte et le travail acharné de leurs parents pour leur intégration dans les études et la vie professionnelle, connaissent une période plus favorable qui leur donne plus de place dans la vie sociale. Mais il reste encore tant à faire… Fédération française de karaté - 1986 En 1986, dès mon arrivée en France, j’ai intégré la FFKAMA (aujourd’hui la FFKADA), la Fédération Française de Karaté et Arts Martiaux Affinitaires. Je me suis entraîné avec ceux qui, aujourd’hui encore, composent le cercle des plus hauts gradés de la Fédération, mais aussi ses promoteurs. Pourtant, cette Fédération avait un caractère dominant. Pour faire court, son fonctionnement n’était pas très démocratique. Un seul style de karaté était accepté, le Shotokan. Aucune ouverture vers d’autres styles n’était possible. Pour le néophyte, nous dirons que chacun a sa façon de danser et qu’il y a de nombreuses écoles. Dans le Karaté, c’est la même chose. J’ai pourtant entrepris de tenir tête à toute une fédération pour faire accepter mon style, le Goju Ryu Karaté Do. En tant que marginal sécant et adhérent de la fédération, tout en combattant et en passant mes grades avec eux, je voulais garder mon originalité face au monopole d’un style. Ce positionnement m’a conduit à rencontrer la farouche résistance au changement des chefs de l’époque, qui avait déjà laissé amers et découragé nombre d’experts venus d’autres horizons, comme les Japonais. Je me suis trouvé en situation d’assumer, de manière pleinement consciente, une situation conflictuelle de grande opposition face à une fédération de 250 000 licenciés.. | ||
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Durant plus de 10 ans, j’ai rencontré d’interminables conflits que j’ai dû résoudre les uns après les autres, en mobilisant des énergies de médiation, de négociation, qui ont nourri mon savoir-faire et mon savoir-être pour maintenir l’harmonie de mes relations avec les experts des deux branches, tout en conservant ma posture de pratiquant et de représentant expert dans cette discipline. Aujourd’hui, je considère que j’ai fait ma place et je ne m’intéresse plus qu’à l’âme de cette discipline et à son pouvoir de transformation de l’individu, de sa famille, de ses proches et du pays dans lequel il vit. Ainsi, j’ai développé une méthodologie d’enseignement et d’adaptation permettant la pratique du Karaté aux personnes à mobilité réduite, en totale intégration parmi les valides. J’anime un club de Karaté dans un quartier défavorisé, club dans lequel j’accueille nombre de jeunes et d’adultes touchés par un handicap (physique, sensoriel, psychique). Il faudrait encore de nombreuses pages pour témoigner des freins que j’ai pu rencontrer avant d’en arriver là et du chemin qu’il reste encore à parcourir pour que les grades de Handikaraté soient pleinement reconnus, sans arrière pensée, comme la récompense d’un véritable travail d’autodiscipline, de progrès physique et de développement personnel, dans ce milieu habitué à réserver aux seul guerrier la pratique des arts martiaux. Maison d’arrêt de Gradignan - 2012 C’était un jeudi sombre. Il pleuvait sur la maison d’arrêt de Gradignan (33). Un groupe de fonctionnaires attendait devant la porte d’entrée. Les procédures de sécurité étaient renforcées : une tentative d’évasion venait de se produire. Alors que j’arrivais comme chaque semaine pour animer l’atelier d’activité corporelle en milieu carcéral, j’ai vite compris que rien ne se passait comme d’habitude. Les passages des sas de sécurité prenaient beaucoup plus de temps à franchir. Alors que j’abordais enfin le cinquième étage, face à la salle polyvalente où j’anime l’activité, je constate que le groupe des détenus venus des six étages du bâtiment pour participer à l’atelier, m’attend dans le couloir au lieu d’à l’intérieur de la salle comme habituellement. Je remarque alors une nouvelle surveillante et je repère une certaine tension entre la surveillante et le groupe. Les choses s’annoncent mal : elle me demande la liste des détenus qui doivent participer à l’atelier. Je l’informe que cette liste doit être affichée dans son bureau. Les détenus semblent un peu agités, car ils ont dû m’attendre et la surveillante, étant nouvelle, ne veut pas, pour des raisons de procédures de sécurité, qu’ils restent si nombreux dans un espace de transfert. Un instant plus tard, elle revient sur place avec la liste et constate que 22 personnes sont présentes pour l’atelier alors que la liste n’en prévoit que 16. Elle demande à tous ceux qui ne sont pas dans la liste de retourner immédiatement à leur cellule dans leur étage respectif. La tension monte d’un cran. J’analyse la situation : Aucun détenu ne peut être ici sans l’accord du surveillant de son étage car lui seul peut lui ouvrir la porte de la cellule pour se rendre à l’atelier. L’habitude de l’atelier, qui a acquis une bonne réputation au sein de l’établissement, fait que la liste n’est pas toujours revue en fonction des participants réels. Les détenus négocient avec leur surveillant pour participer à l’activité parce qu’elle leur apporte, eux qui sont enfermés plus de 20h sur 24 dans leur cellule. Je comprends que les détenus ont donc refusé de retourner à leur cellule au motif qu’ils attendaient mon arrivée. Mais la surveillante ne veut rien savoir. Emotionnellement, elle n’est pas dans l’écoute. Je cherche à la rassurer, mais la panique est au rendez-vous. Ce qu’elle voudrait, c’est que j’aille voir le chef de détention pour requérir son accord. Je tente encore de la rassurer en lui expliquant que je connais bien cette personne et qu’il est au courant de notre atelier et de son fonctionnement habituel. Face à l’impossibilité de communiquer avec elle, je décide de m’adresser directement aux détenus pour les informer de la situation particulière dans laquelle se trouve notre atelier du jour. « Maître, nous attendrons que vous reveniez avec la liste à jour. ». Comme je les comprends ! Eux qui vivent dans un double isolement, la vie à l’intérieur des murs, qui les coupe de la société, et l’enfermement à l’intérieur de la cellule, 20h par jour, à plusieurs dans un espace réduit. Circuler dans le couloir est en soi une distraction, une perspective de mouvement, soit pour venir participer à une activité proposée par l’administration pénitentiaire, soit pour une promenade entre quatre murs de béton deux fois 1 heure par jour. Pour des individus déjà confrontés à une telle souffrance, arriver devant la porte même de l’activité pour ne rencontrer que l’incompréhension d’une surveillante et s’entendre dire « allez, remontez dans vos cellules !, vous n’avez plus rien à faire ici » est une situation qui à elle seule aurait pu mettre le feu à la poudrière ! L’étincelle de trop ! Pour couper court à toute dérive, je décider instantanément d’annuler l’activité et d’aller voir le chef de détention après. Je connais ce qu’est l’enjeu d’une attente dans une zone de transfert, tendu en face d’une jeune surveillante accrochée au respect des procédures, et qui plus est, un jour où une tentative d’évasion vient de se produire. J’informe donc calmement les détenus participants de l’atelier que je préfère revenir sereinement la semaine suivante et que je ferai le nécessaire pour obtenir une liste à jour. Grâce à l’activité et à nos échanges passés, j’ai pris moi-même la responsabilité de couper court à toute dérive et de coordonner le retour de chaque détenu vers son étage respectif, en y mettant les formes de l’ambiance conviviale habituelle de notre atelier. Mon initiative a semblé apaiser la surveillante. Mais elle se sentait visiblement gênée, car elle ne s’attendait pas à ce je prenne aussi simplement la décision d’annule l’atelier et que ma médiation ait pu si facilement éviter la confrontation entre elle et les détenus. Elle m’indiquera ensuite que c’est la première fois qu’elle devait gérer une situation avec autant de détenus ensemble en dehors de leur cellule en même temps. Elle revient un peu plus dans l’écoute. Sans le dire, je debriefe avec elle ce qui vient de se passer, en lui expliquant les raisons et les habitudes de l’atelier : lorsqu’on se trouve dans cet espace de transfert, la salle polyvalente est tout près, il ne reste qu’une porte à franchir. « Vous voulez dire la salle de musique ? » me dit-elle surprise. En effet, c’est la même salle, marquée « Salle de musique » qui sert pour toutes les activités, mais elle ne le savait pas. Elle n’aurait eu qu’à ouvrir la porte pour laisser les détenus s’introduire dans la salle. Parce que je dois rendre des comptes dans l’association pour laquelle j’interviens et assurer la continuité de l’activité dans ce lieu, et connaissant tous les risques graves spécifiques à cet environnement carcéral, j’ai rapidement analysé la situation en calculant qu’il était dangereux de s’engager dans une polémique face à cette situation problématique, vu l’ambiance tendue dans l’établissement exacerbée par la tentative d’évasion : - la sécurité des déplacements au sein des bâtiments était renforcée donc compliquée, je n’avais pas le temps de descendre dans le bureau du chef de détention et de revenir sans que la situation ne risque de dégénérer franchement, - je ne voulais pas que soit mise en cause la confiance acquise depuis des mois avec les surveillants qui ouvrent volontiers les cellules blindées des détenus pour leur permettre de participer à l’atelier d’activité corporelle et de bien-être y compris lorsqu’ils ne sont pas inscrits dans la liste. Après le départ des détenus vers leurs étages respectifs, en saluant la surveillante avec une poignée de mains amicale, j’ai senti qu’elle était toujours gênée mais je l’ai une fois encore rassurée en l’informant que je reviendrais comme d’habitude la semaine suivante, avec ma nouvelle liste, complète cette fois. Mais elle m’indique qu’elle ne sera pas là et qu’elle n’est présente qu’occasionnellement pour son expérience professionnelle. Je suis redescendu du 5° au 1° étage, sans prendre l’ascenseur, histoire de disposer d’un peu de temps pour réfléchir à comment aborder le chef de détention, Monsieur B.O. Je lui explique simplement que je viens d’arrêter l’activité. Je lui donne l’ancienne liste et je lui demande d’ajouter les participants manquants, expliquant que la surveillante demandait à ce que seuls les détenus inscrits participent. Il dit « dommage, pourquoi ne m’a-t-elle pas appelé ? ». Je lui réponds en souriant : « c’est mon karma ! ». Je le quitte avec de nouveau une poignée de mains amicale et me dirigeant vers le bureau du SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation). Pour cela, je dois encore franchir quatre sas de sécurité. Rien n’est simple dans ce lieu. Faire face au conflit Un conflit non traité peut amener à la violence et à l'insubordination. Repérer les comportements Le conflit nait de ce que l’une des parties en présence cherche à imposer sa vision des choses au reste des parties prenantes. Quels que soient les types de conflits, on rencontre plusieurs types de comportements, avec chacun un potentiel inégal à résoudre le conflit. De plus, un même conflit peut être le théâtre de différents comportements, selon les parties en cause, ou selon les étapes de l’expression et de la résolution du conflit. Ignorance, fuite Il s’agit de la forme la plus primaire d’attitude face au conflit, qui représente ici, pour l’individu, un danger, une menace qu’il ne souhaite pas affronter. Ignorer le conflit est une forme de déni qui risque de placer l’individu en situation de victime. Ainsi, le conflit n’éclate même pas. Il n’est pas révélé. La souffrance psychique n’en est que plus grande. La famille est un des environnements dans lesquels des situations de déni et de fuite du conflit peuvent se rencontrer. Ce comportement n’amène aucune solution mais plutôt une aggravation des situations, pouvant dégénérer en violence. Accommodation, soumission Dans ce cas, le conflit est identifié, il n’est plus seulement un risque ou une menace, il est bien réel. Mais la situation est vécue comme perdue d’avance, contre laquelle il est inutile de lutter. Dans ce cas, comme dans le précédent, l’une des parties en présence détient un pouvoir et une autorité démesurés par rapport à l’autre. Le pot de terre contre le pot de fer… L’individu considère comme surhumain l’effort qu’il lui faudrait déployer pour renverser une situation pareille. Il se sent impuissant à changer les choses mais introduit une forme d’acceptation qui va lui permettre de s’accommoder de la situation, c'est-à-dire de limiter autant que possible les effets destructeurs sur du conflit sur sa propre personne. Dans l’exemple de Pondichéry, c’est exactement ce type de situation qui faisait que rien ne changeait quant à l’accessibilité de la compétition de karaté aux jeunes issus des villages. Pendant longtemps, c’était un ordre établi que rien ne pouvait bouleverser mais auquel chacun se soumettait, impuissant à faire bouger les lignes, tout en nourrissant rancune et amertume. Le travail que j’ai réalisé avec eux en tant qu’animateur sportif allait commencer d’agir comme un grain de sable dans un système bien rodé. Confrontation, affrontement, domination, violence Dans ce troisième stade du comportement face au conflit, la tension est telle que la confrontation a lieu et l’affrontement s’exprime. Le conflit étant exprimé, on pourra alors parler de le résoudre. Si l’on maîtrise bien la situation, d’un point de vue général, on peut souhaiter que chaque individu aille jusqu’au bout de l’expression de sa position, en essayant de créer les conditions suffisantes pour il n’y ait ni domination ni écrasement de l’une ou l’autre des parties. On retrouve ce type de situation dans l’exemple de Pondichéry. La confrontation, l’affrontement, la domination sont en quelque sorte organisés et encadrés par la compétition de karaté. Le sport et en particulier les arts martiaux, deviennent un environnement favorable à l’expression de l’opposition entre les pratiquants privilégiés habituels et les pratiquants issus des villages mais qui se sont entraînés de manière opiniâtre pour gagner leur participation, et in fine, gagner le championnat. De conflit ouvert, la situation devient opposition sportive entre adversaires, les règles du sport faisant barrière aux débordements que cela aurait pu provoquer en d’autres circonstances. La violence est canalisée en même temps que l’injustice est réduite. Dans l’exemple de la Maison d’arrêt, je cherche, bien au contraire à éviter à tout pris la confrontation, l’affrontement et la domination par la violence. Il faut se représenter ce que sont les murs de la prison dans sa partie intérieure, immenses… Même la lumière entre par un puits de jour ; comme un châtiment supplémentaire, elle ne peut pas venir directement de l’extérieur par la fenêtre. L’éclairage du cinquième étage, où se trouve l’atelier d’activité corporelle, traverse une fenêtre épaisse et atterrit dans une pièce sombre, lieu de passage que seuls des néons éclairent. Tous les participants de l’atelier doivent franchir cette zone de transfert pour rejoindre la salle de pratique. Dans la prison, les détenus peuvent être amenés à circuler dans les couloirs, mais c’est toujours pour une raison bien identifiée et autorisée : se rendre à la promenade, aller à l’infirmerie, au parloir… Ces sorties de la cellule sont très restreintes et les procédures prévoient de limiter au strict minimum le nombre de détenus circulant en même temps dans les couloirs. Les détenus, enfermés 20h sur 24, vivent sous tension et attachent une importance d’autant plus grande à ces instants qu’ils sont rares et précieux. Les priver de leur séance d’activité physique est donc un motif largement suffisant pour provoquer chez eux un mouvement de révolte. Et parce qu’ils sont là, agglutinés à 22 dans un couloir, cette révolte peut devenir immaîtrisable, avec un risque non négligeable d’ouvrir la voie à une mutinerie. La confrontation et l’émergence de la violence sont donc dans ce cas, à exclure absolument, au profit d’autres voies plus prudentes à l’égard de ce risque. Il y a donc nécessité d’anticiper, de réfléchir vite, et d’éviter au conflit d’éclater. Favoriser l’écoute, l’observation, la collaboration et la négociation Personne ne voit le monde de la même façon, les désaccords font partie intégrante de la vie et des relations. Le conflit n'est pas nécessairement mauvais, il est, a minima, un indicateur de l’existence de points de vue différents. Si l’apparition de conflits est inévitable, il est possible de faire en sorte qu’ils enrichissent, in fine, les relations. Or, les conflits sont souvent abordés comme le serait un procès : on cherche à trouver un coupable et à le punir. La discussion tourne alors inévitablement aux plaintes et aux reproches. Les échanges alternent les attaques et les défenses. Pour résoudre le conflit, je préfère chercher une solution plutôt qu’un coupable, seule clé d’une résolution efficace. Il s’agit donc de résoudre un problème, et cela commence par l’observation de la situation pour définir précisément ce problème. Définir le problème à l’origine du conflit Plus la définition du problème sera précise, plus grandes seront les chances de le résoudre. La première chose à faire avant d’essayer de résoudre le conflit, c’est donc de le définir avec précision. Il devient alors nettement plus aisé de chercher des solutions. Dans l’exemple de la Maison d’arrêt, la situation de tension est provoquée par une concomitance de plusieurs éléments, qui crée les conditions d’une situation de crise là où habituellement, tout se passe plutôt bien. Une surveillante novice, qui, à défaut d’expérience, se réfère strictement à la procédure, Un jour où vient de se produire une tentative d’évasion, avec la tension interne et le renforcement des contrôles qui retarde mon arrivée sur le lieu de l’activité, Un groupe de détenus forcément agacés par l’attitude de la nouvelle surveillante eu égard à l’importance que revêt pour eux l’atelier d’activité physique et au fait qu’il n’y a plus qu’une porte à franchir pour s’installer dans la salle dite « de musique » où se tient habituellement l’atelier. Pour ajouter à la définition du problème, on peut aussi considérer les enjeux d’une telle situation pour moi-même et pour l’association que je représente. En effet, il y a fort à parier que si le conflit éclate, l’activité sera supprimée définitivement. Dans l’exemple de la Fédération de Karaté, le problème est caractérisé par la pouvoir de monopole de la fédération, ne laissant aucune ouverture à d’autres styles, donc à d’autres experts. Dans ce cas, le conflit naît du refus de ceux qui sont dans la place de céder à d’autres quelque terrain que ce soit. Dialoguer, collaborer dans une posture non violente Il demeure inutile de refreiner sa colère en espérant qu'avec le temps, les choses finissent par s’apaiser. Mieux vaut mettre de suite l'objet du désaccord sur le tapis. Je pense qu’il est largement préférable de poser les questions qui vont permettre à chacun d’exprimer son point de vue. Pour ce faire, on peut se demander quelles sont les répercussions du conflit sur la situation de chacun et mon rôle consiste à inviter les parties à le déterminer ensemble. Pour ce faire, je chercherai à ce que chacun puisse s’exprimer totalement, en lui posant des questions pour l'aider à préciser sa pensée. Il s’agit là de respecter l'opinion de l'autre, de prendre quelques minutes pour bien comprendre ce que dit la personne et d’essayer de comprendre pourquoi cette personne a de pareils sentiments. Il faut donc éviter que les parties s’accusent mutuellement sans raison et les aider à trouver un compromis qui puisse les satisfaire chacune. Dans l’exemple de la Maison d’arrêt, si je cherche à négocier pour aboutir à un compromis, c’est, à court terme, afin d’éviter l’émergence de la violence et de ne pas laisser dégénérer la situation. La communication non violente est un outil de communication verbale recommandé pour la résolution de conflits et bénéfique pour communiquer avec davantage d'authenticité. J’ai donc recours à toutes formes de communication non violente, et je capitalise sur le lien déjà très fort que les détenus ont tissé avec moi au cours des séances d’activité précédentes. Je cherche à créer une relation authentique avec la surveillante, en insistant sur mon intention de négocier avec les détenus, et de prendre un temps, soit-il très court, pour rechercher une solution face à cette situation de crise. Il y a donc un travail sur mes propres émotions, pour ne pas me laisser personnellement influencer par la tension ambiante, et sur celles des parties en présence. La communication représente plus qu’écouter l’autre. Face à cette surveillante novice et paniquée, j’essaie de voir le monde à travers son propre prisme, de comprendre ses points de vue et ses craintes. Je cherche à lui montrer que j’apprécie son opinion, même si elle est différente de la mienne. Je me place en partenaire et non en adversaire. Ma décision d’annuler purement et simplement l’atelier du jour produit immédiatement un premier résultat : la communication avec la surveillante est restaurée. Elle constate avec surprise une forme d’autorité de ma personne sur les détenus qui de bonne grâce reprennent le chemin de leur cellule malgré leur immense déception. Nous pouvons ainsi aborder plus calmement ensemble les solutions possibles. Mais le dialogue est encore fragile. J’évite donc de lui signifier une opposition frontale en acceptant, par exemple, d’aller faire mettre à jour la liste des participants pour le prochain atelier. Un terrain d'entente ayant été retrouvé, la conversation se poursuit sur des sujets plus légers ou plus personnels, en guise de retour au calme : il s'agit de créer d'autres liens que ceux attachés au conflit. C’est dans ce contexte, apaisé, qu’elle retrouve l’aptitude à l’échange et se livre un peu sur la nature de ses angoisses. Conclusion Les conflits sont inhérents à la vie. Ils peuvent constituer des occasions de discussion menant à des améliorations. Pour ce faire, il convient d’envisager le conflit comme un problème à résoudre, et non pas comme le procès d’un coupable. De plus, il est préférable de définir le problème avec précision avant de prétendre y apporter des solutions. Je définirais « FRP » comme la constellation du conflit. « F » pour le conflit familial, « R » pour le conflit relationnel, « P » pour le conflit personnel. Une famille en guerre, avec toutes les relations rompue. Ce conflit va s’étendre sur tous les liens familiaux, comme une épidémie. Un établissement social ou une entreprise, privée ou publique : par mon expérience j’ai constaté, observé, comment dans chacun dans son intérêt a oublié l’autre, jusqu’à son espace intime, en portant préjudice moral et matériel. Le conflit d’intérêt fait rompre la motivation de l’individu, fait anéantir sa vie et son existence même, le conduisant jusqu’au suicide. J’ai accompagné nombre de personnes déprimées, incomprises dans leur lieu de travail, avec toute communication rompue. Même un élu, quand il n’est pas réélu, a son fardeau à porter. J’en ai vu tomber dans l’alcoolisme et dans l’oubli. Un commerçant qui n’arrive plus à vendre sa marchandise, par la volonté de plus gros qui peuvent faire pression sur les petits. Attribution d’un poste de travail ou d’une prime à l’un plutôt qu’à d’autre, par favoritisme. Cela peut couper le souffle, affectant l’individu sans recours. Quelles que soient les personnes touchées, j’ai pu observer que leur enthousiasme était remplacé par la dépression. Les conflits de liberté de la presse dans des pays non démocratiques : La liberté de l’information est un frein à la corruption. Savoir écrire peut conduire à être pris en otage ou torturé. Dans le conflit, si le droit n’est pas maintenu, celui qui n’est pas écouté devient victime. J’ai été mainte fois témoin, de près ou de loin, d’évènements qui ont renforcé mon militantisme pour la paix. J’ai vu un collègue de travail qui devait rendre à son employeur son quota d’heures de formation. On le faisait venir deux heures par ci, deux heures par là durant des semaines, tôt le matin en plus de sa journée de travail normale. Il s’est crevé à la tâche, dans l’indifférence de tous, jaloux probablement de le voir entreprendre une formation. Il a fini par tomber en déprime. Son chef de service le méprisait. Malgré mes bonnes relations avec celui-ci, cela m’a laissé un sentiment d’injustice envers ce collègue animateur, qui est finalement décédé d’un cancer des poumons. Pourtant ce chef de service a dit un beau discours à l’occasion du décès de ce collègue. Quelle hypocrisie ! En tant que chercheur praticien, j’ai aussi observé la société dite « moderne et érudite » ainsi que les gens les plus démunis, confrontés à toutes les sortes de handicap d’accès à la culture et son rayonnement. J’ai constaté que le conflit se cache derrière la relation, l’amour, l’expression, l’échange, l’acceptation, l’analyse, la recherche, la confiance, les retrouvailles. Cela paraît un peu flou, en se penchant et en analysant, pourtant le conflit a sa place en tout. Un intérieur qui n’est pas apaisé, si un travail n’est pas accompli par soi-même, si on n’a pas d’objectif ou d’idéal, même faire des efforts, c’est un conflit. Le conflit est un phénomène qui peut conduire vers un isolement total, et faire perdre jusqu’au goût de la vie. Il peut atteindre le plan physique par la maladie. Selon l’Ayurveda, médecine indienne, le conflit est à l’origine de toutes les maladies. Réfléchir et résoudre le conflit, c’est ce qui m’intéresse aujourd’hui. Un conflit de travail se termine de plus en plus souvent devant le juge : Conseil des Prud’hommes, c’est le résultat de la « judiciarisation » de la société. La fin d’un conflit social est une problématique qui doit aussi nous intéresser : les patrons, les actionnaires, les salariés, les syndicats, la compétition entre les syndicats, face la compétitivité, devant les difficultés financières qui menacent les usines de mettre la clé sous la porte et de mettre les ouvriers sur la paille. J’ai longuement réfléchi sur ce phénomène. De plus en plus, la précarité est au rendez-vous pour la famille quand il y a perte d’emploi. Les conflits sociaux mettent en jeu le lien direct entre le travail et la vie de la famille. La liberté d’expression, non comprise, peut aussi engendrer un conflit d’enfermement. Il ne faut pas survoler la question du conflit avec les charmes de la probabilité. Lorsque le conflit éclate, il faut à tout prix chercher une solution pour le résoudre et non un coupable, qui aura tôt fait de devenir une victime. En tant qu’animateur, en tant qu’enseignant, en tant qu’entrepreneur, coordinateur, travailleur social, je m’impose une ligne de conduite, un devoir de militantisme discret pour intervenir sur l’injustice sociale et les conflits sociaux, pour éviter ou limiter l’affrontement entre les groupes sociaux.. | ||
. Richard Sada, Psychothérapeute, Maître de Yoga Voir ma page Psycho-Ressources |
http://www.psycho-ressources.com/bibli/conflit-signes-et-origines.html
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Un conflit constructif
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[*]Écrire une note plus claire au sujet de son mécontentement.
[*]Se plaindre à leur directeur.
[*]Demander à Alexandre de le rencontrer pour en parler.
[*]En parler à tout le monde pour obtenir l’approbation des autres contre Alexandre.
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Par Lise Delisle, CRHA
Stéphane et Alexandre travaillent tous les deux comme superviseurs de la production dans la même entreprise. Ils partagent l’usage de l’équipement informatique, du bureau, du téléphone, de la chaise et de tout autre article servant à faire leur travail. Stéphane travaille de jour depuis trois ans et Alexandre est de soir depuis deux mois. Lorsque Alexandre arrive au travail, Stéphane rentre chez lui. Ils se croisent à peine.
Chaque matin, Stéphane trouve le bureau enseveli de papiers et de documents et doit ramasser de la vaisselle sale laissée par Alexandre. De plus, il a peine à comprendre les notes laissées par son collègue pour lui communiquer certaines informations. C’est ainsi qu’il perd souvent du temps à régler des situations qui avaient été résolues par Alexandre la veille au soir.
Avant de quitter le travail, Stéphane tente de laisser l’endroit le plus propre possible en laissant à son collègue du soir une liste de points à voir, très lisible, bien en vue sur le clavier de l’ordinateur. À quelques reprises depuis deux semaines, il y a ajouté une note pour demander à Alexandre de faire attention à son écriture, de bien ranger les dossiers et de jeter « ce qui n’a pas d’affaire sur le bureau ». Rien ne change. La pression monte, mais il ne veut pas se disputer avec son collègue. Que devrait-il faire?
[list="line-height: 19px;"]
[*]Écrire une note plus claire au sujet de son mécontentement.
[*]Se plaindre à leur directeur.
[*]Demander à Alexandre de le rencontrer pour en parler.
[*]En parler à tout le monde pour obtenir l’approbation des autres contre Alexandre.
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Résoudre un conflit
Si vous avez choisi la troisième option, vous avez vu juste. La première étape de toute résolution de conflit commence par une conversation entre les deux personnes directement impliquées dans le conflit, au moment où elles sont calmes et ouvertes à la discussion, avant que la tension ne se transforme en conflit. Très souvent, les gens trouvent facilement une solution de cette façon.
Si vous ne vous sentez pas à l’aise pour aborder le sujet avec l’autre personne, ou si ça ne fonctionne pas aussi bien que vous le désirez, vous avez la possibilité de demander de l’aide à une troisième personne, idéalement votre superviseur ou une personne du service des ressources humaines. Ayez déjà quelques solutions à proposer… Ce sera très utile à la tierce personne qui tente de vous aider tout en n’étant pas impliquée dans le différend.
Une solution gagnant-gagnant pour Alexandre et Stéphane
- Modifier légèrement leur horaire pour leur permettre de se croiser tous les jours. Ils pourront ainsi se communiquer les informations verbalement et avec l’aide d’un fichier électronique partagé.
- Ajouter un panier sur le bureau pour y laisser les dossiers non réglés.
- Faire un effort mutuel pour ramasser et ranger tout ce qui est inutile (vaisselle sale, notes et dossiers des situations réglées, etc.).
À retenir
Plus vite une mésentente est abordée, plus facilement elle est réglée à la satisfaction de tous. En effet, si le conflit s’éternise, il grossit, on ne voit plus que le côté négatif de l’autre et il vient un temps où la situation devient irrécupérable. À ce moment-là, la communication est coupée et il est impossible de trouver des solutions constructives.
Lise Delisle, CRHA, est directrice des ressources humaines chez Comerco Services inc.
Cet article a été publié dans le quotidien La Presse le 18 octobre 2008.
http://www.portailrh.org/votre_emploi/fiche_lapresse.aspx?f=53924
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Je te refile tout ce que des gens m'ont refilé dans la vie, ça m'encombre Je vais ouvrir un comité de lutte contre les gens intéressants et intelligents qui font des trucs dans la vie et qui en fait m'oppriment depuis tant d'années. Je vais me marier avec un con, mais un bien con, il n'aura qu'un bocal à cons, et donc me rempliera le bocal à bonbons.
Je préfère rester des fois conne, comme les cons sont plus nombreux mais que j'ai besoin d'eux parfois, j'ai fait mon choix et comme tuer tout le monde on n'a pas le droit, j'ai pris les droits que je pouvais avoir Maintenant c'est trop tard, on ne saura plus jamais si j'aurai aussi été une bonne serial killeuse... ça tombe j'avais du potentiel, même pour être dictatrice, mais comme personne ne sait occuper de moi, je me suis retrouvée formatée, dominée, traumatisée, personne m'a laissé tranquille avec mon BEP. Aidez moi. je crois que je suis syndrômée à fond et de partout, et que ça fait des années que ça dure, je peux même plus dire que je vais aller faire berger ou moine au Tibet ! Ca me fout la maya l'abeille, je devrais peut être me passer à la machine à laver (si je rentre dedans) ça tombe je ressortirai toute essorée de tout ça, et mon époux ne regardera que des films de lucs, il faut pas réfléchir, encore que j'ai connu des personnes qui... mais je te raconterai plus tard, ou quand tu seras plus grand.
Dans une prochaine vie, je serai rat dans une bibliothèque. AH ça va me donner envie de me renseigner sur la réincarnation ça, qui sait d'y croire.... bon je vais faire un fond de dossier, je repasse......
Re: November's Girl and roses
[b][b][b][b][b][b]a répondu à votre annonce "Alice Miller "le drame de l'enfant doué"" sur Leboncoin.fr[/b][/b][/b][/b][/b][/b] |
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Rebonjour, du coup je ne sais plus, surtout sur cette thématique, je pensais que ça serait utile plutôt que ça traine chez moi et je ne souhaite pas que vous écriviez "le drame de la dame enceinte douée, causée par Iamsosure" de plus vous me dites qu'il est illisible donc même vous l'offrir ne servirait à rien et n’entrerait pas dans ma déondologie perso du passes à ton voisin.... Faites pour un bien, ce qui vous semble juste et en prenant le temps qu'il vous faudra, ça m'ira très bien prenez bien soin de vous et de votre futur enfant. |
Conflit constructif créatif ? Vous avez pensé à ouvrir une section nouveau né ? ou mon enfant va sûrement naître surdoué ? nitro, ni trop Un ou deux sucres dans ton café ? je dois aller traire une vache ? ou du lait concentré sucré en tube ça te convient ?
Emoticone du café qui fume avec la cuillère et la petite sous tasse et surtout une belle anse, douce
Re: November's Girl and roses
https://fr.wiktionary.org/wiki/supportable
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https://fr.wiktionary.org/wiki/vivable
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Synonymes[modifier]
- inacceptable
- inadmissible
- indignant
- insoutenable
- intolérable
- révoltant
- scandaleux
Antonymes[modifier]
- accommodant
- arrangeant
- commode
- convenant
- plaisant
- tolérable
- vivable
Re: November's Girl and roses
Centre Français de Recherche sur le Renseignement _________________________________________________________________________________________ 21 Boulevard Haussmann, 75009 Paris - France Tél. : 33 1 53 43 92 44 - Fax : 33 1 53 43 92 92 - www.cf2r.org Association régie par la loi du 1er juillet 1901 - SIRET n° 453 441 602 000 19 NOTE PSYOPS N°1 HYPNOTHÉRAPIE ET (DÉ)RADICALISATION DEUXIÈME PARTIE : « MISE EN SCÈNE THÉRAPEUTIQUE » ET DÉRADICALISATION D’INDIVIDUS1 Yannick Bressan Docteur en sciences humaines, Directeur de recherche au CF2R en charge des questions cognitives et psychologiques Nous avons présenté et analysé dans une précédente note2 les rapprochements phénoménologiques et techniques qu’il est possible d’observer entre les pratiques hypnotiques et l’usage que l´Etat islamique en fait pour travailler sur la radicalisation d’individus qu´il souhaite recruter, sidérer, faire adhérer et ainsi opérer en fond une déstabilisation et une transformation sociétale. Cette seconde note de la série Hypnothérapie et (dé-)radicalisation se propose de déconstruire cette « adhésion induite » et la radicalisation d’individus qui peut en découler. Cette « radicalisation induite », telle que nous la qualifions ici pour bien entendre le rôle de l´effet hypnotique détaillé dans la note précédente, est engagée opérationnellement par la propagande de Daesh. Elle est notoirement connue pour son efficacité en prison (par exemple !) mais aussi, plus sournoisement, par le contexte social et/ou culturel, la fragilité psychologique de l’individu ainsi que par d’autres ressorts complexes que nous serons amené à détailler. Nous envisagerons donc ici, en nous fondant sur ces observations premières, de les intégrer à un protocole complet de prise en charge d’individus radicalisés ou en voie de radicalisation via la « mise en scène thérapeutique ». Perte de conscience de soi et entrée en état hypnotique : une clé ? L’état hypnotique est caractérisé chez un individu par une perte de conscience de soi et de l’environnement immédiat du sujet sous hypnose. Cet état est induit par des 1 Cette note et cette nouvelle rubrique prennent la suite de publications de l’auteur parues dans la rubrique Notes de réflexion du CF2R. 2 Yannick Bressan, « Hypnothérapie et (dé)radicalisation. Première partie : Processus hypnotique de la radicalisation », Note de réflexion n°20, décembre 2015, www.cf2r.org. 2 techniques hypnotiques éprouvées et les résultats sur le fonctionnement neurocognitif et neuropsychologique du sujet hypnotisé sont scientifiquement observables et aujourd’hui assez bien connus. Le professeur Antonio Casale, qui mène des travaux sur l'hypno-analgésie (traitement de la douleur par hypnose) avec le groupe NESMOS (Neurosciences, santé mentale et organes des sens) à l'université La Sapienza de Rome, exprime très clairement la chose lorsqu’il dit : « la suggestibilité hypnotique est liée à la réduction de l'activité du cortex préfrontal dorsal antérieur ». Le professeur David Spiegel1 ajoute « l'entrée en état d'hypnose est associée à un deuxième mécanisme : une augmentation des connexions entre la partie du cerveau impliquée dans le contrôle exécutif (le cortex préfrontal dorso-latéral ou DLPFC) et la partie qui règle les fonctions corporelles (insula). L'hypnose aide ainsi les gens à contrôler leurs réactions physiques en réponse à des pensées et des facteurs de stress.» Or, il peut s’avérer que ce sentiment de contrôle que peut ressentir l’individu hypnotisé soit un leurre, lui-même induit par un travail de manipulation. Le sujet hypnotisé serait ainsi dans une forme hypnotique au second degré. Il a le sentiment de contrôler, de maitriser la situation et de s’inscrire pleinement dans une situation, alors qu’il ne fait en fait qu’adhérer à un message construit qui lui est proposé et qui va induire sa lecture de la réalité, donc ses réponses. Enfin, une troisième modification de l'activité cérébrale a été mise en évidence et nous permet d’avancer plus directement sur le thème qui nous occupe aujourd’hui. C’est le professeur David Spiegel qui en détaille les grandes lignes : «L’inversion de la connexion fonctionnelle entre la région de contrôle exécutif et une région profonde du cerveau qui gère les pensées intérieures et la rumination mentale (cortex cingulaire postérieur). Ce qui explique que les individus hypnotisés manquent de conscience de soi et font juste ce qu'ils doivent faire sans se préoccuper des implications de ce qu'ils font ou de ce qu'en pensent les autres». Il est dès lors intéressant d’effectuer une corrélation entre l’attitude et les actes observés chez certains individus radicalisés et ce désinvestissement de soi que les chercheurs ont pu relever dans le cadre de l’hypnose ! De fait, comme le remarque le professeur Casale : « Ce travail montre des modifications neurologiques fonctionnelles pendant l'hypnose allant jusqu'au système limbique [impliqué dans les réactions émotionnelles], ce qui est cohérent avec plusieurs caractéristiques de l'état hypnotique : altération induite de l'attention, augmentation du contrôle des émotions et des sensations, manque de conscience de soi.» Le sujet soumis à une induction forte suite à un discours, au visionnage d’une séquence vidéo ou à l’audition d’un message peut alors se retrouver, d’une certaine façon, « dépossédé de lui-même ». L’individu dans cet état neuropsychologique pourra ainsi adhérer à une autre réalité que la sienne proche. La chose est d’autant plus efficiente et patente que le « sujet hypnotisé » est déjà en état de « dissonance cognitive » résultant, entres autres, de ses difficultés sociales, psychiques ou intellectuelles. Nous avons abondement relevé ce point dans nos précédentes notes. Ce « désinvestissement de soi » qu’il est ainsi possible d’observer scientifiquement lors d’un état hypnotique actif, désinhiberait le sujet en en faisant une sorte de « robot ». Non pas une créature sous contrôle et dépossédée de son librearbitre - comme le montrent parfois certains films utilisant l’hypnose de foire comme 1 Professeur de psychiatrie et de sciences comportementales, directeur du Centre « Stress et santé » et directeur médical du Centre pour la médecine intégratrice à l’Université de médecine de Stanford (EtatsUnis). 3 pouvant permettre un contrôle absolu du sujet -, mais, plus sérieusement, comme un être dont le système de valeur et la lecture du réel ont pu être profondément modifiés de façon plus ou moins durable. Le phénomène « d’adhésion émergentiste » intervient alors. Une nouvelle forme de réalité induite émerge ainsi au sein du dispositif psychocognitif du sujet hypnotisé. Celui-ci y adhère et agit en conséquence. Mais pour ce faire, l’individu-adhérant ne doit-il pas se trouver dans une forme morale particulière ? Les certitudes d’agir pour une action plus grande (et plus belle) que lui ne vient-elle pas accentuer ou déclencher cette « adhésion émergentiste »? Lorsque le sujet-adhérant est dans cette forme de désinvestissement de soi, fondamental pour le passage à l’acte et qu’induisent les éléments propagandistes de Daesh, un développement moral particulier ne viendrait-il pas donner au sujet une autojustification de ses actes si répréhensibles au regard de notre morale commune (au Moyen-Orient ou en Occident, religieuse ou non) sur l’importance et le côté « sacré » de la vie ? Avant d’envisager, par la « mise en scène thérapeutique », une quelconque possible approche de traitement psychologique des individus ainsi engagés dans cette réalité à côté de notre réalité commune, il convient de faire un détour du côté d’une théorie posée en psychologie et de la rapprocher de nos présentes questions. La chose est édifiante ! La théorie du développement moral de Kohlberg : un éclairage nouveau A partir des années 60, le psychologue américain, Lawrence Kolhberg a développé une théorie1 et une méthode2 afin de déterminer ce qu’il nomme le « stade maximal de développement moral atteint par un enfant3 ». Kohlberg, dans sa démonstration, pose à ses sujets des dilemmes moraux, dont le but est de les amener à leur maximum de réflexion éthique. Le plus célèbre de ces dilemmes est le dilemme de Heinz : « La femme de Heinz est très malade. Elle peut mourir d’un instant à l’autre si elle ne prend pas un médicament X. Celui-ci est hors de prix et Heinz ne peut le payer. Il se rend néanmoins chez le pharmacien et lui demande le médicament, ne fût-ce qu’à crédit. Le pharmacien refuse. Que devrait faire Heinz ? Laisser mourir sa femme ou voler le médicament ? » Il faut noter, afin de bien entendre cette théorie et la rapporter le plus pertinemment possible à notre question de la radicalisation d’individus et du passage à l’acte de certains d’entre eux, que ce qui importe pour déterminer le stade moral atteint n'est pas la réponse apportée mais le type de justification que donnera le sujet à sa prise de décision. Il est, de plus, important de noter que les tests de Kohlberg ne sont pas des tests conçus à des fins de diagnostic. Ils ont pour finalité de mesurer la relation 1 Lawrence Kohlberg, The Development of Modes of Thinking and Choices in Years 10 to 16, Université de Chicago, 1958; L. Kohlberg, Essays on Moral Development, Vol. I: The Philosophy of Moral Development, San Francisco, CA: Harper & Row, 1981 et Kohlberg, Lawrence; Charles Levine, Alexandra Hewer, Moral stages : a current formulation and a response to critics. Basel, NY: Karger, 1983. 2 Anne Colby, Lawrence Kohlberg, Anat Abrahami et John Gibbs, The Measurement of Moral Judgment: Theoretical Foundations and Research Validation, Cambridge University Press 3 Henri Lehalle, et alii, « Développement socio-cognitif et jugement moral : de Kohlberg à la recherche des déterminants de la différenciation du développement moral », L'Orientation scolaire et professionnelle, 33/2, 2004. 4 statistique entre différentes variables (notamment l'âge, mais aussi le sexe, la délinquance, etc.) et le niveau de développement moral. Selon Kohlberg, quels sont ces stades de développement moral et qu’en est-il si nous les rapprochons de notre sujet d’étude ? Notons, en préambule de ce petit détour en psychologie expérimentale, que les âges indiqués sont les valeurs dans lesquelles la grande majorité des sujets sont compris. Toutefois, certaines personnes peuvent être précoces ou au contraire en retard par rapport à ces valeurs purement indicatives. L’échelle de paliers que propose Kohlberg est très claire concernant les individus qui retiennent plus notre attention dans cette note ; et c’est en gardant cet éclairage à l’esprit - et cette différence au regard des recherches initiales de Kohlberg - qu’il convient de la lire afin d’en apprécier toute la portée opérationnelle possible. Paliers pré-conventionnels Ce niveau est fortement caractérisé par l’égocetnrisme du sujet, c'est-à-dire que l'enfant (pour reprendre scrupuleusement les termes de la théorie de Kohlberg) ne se soucie que de son intérêt propre. En effet, les règles lui sont extérieures et l'enfant ne les perçoit qu'à travers la récompense et la punition. Stade 1 - Obéissance et punition (2-6 ans) L'individu (l’enfant) adapte son comportement pour fuir les punitions. Les normes morales ne sont pas encore intégrées. Pour illustrer ce stade, voyons ce que seraient les réponses possibles au dilemme de Heinz posé plus haut: • Heinz ne doit pas voler car s'il le fait il ira en prison. • Heinz doit voler car sinon Dieu le punira d'avoir laissé sa femme mourir. Stade 2 - Intérêt personnel (5-7 ans) À ce stade, l'enfant intègre les récompenses en plus des punitions. Il réfléchit et évalue le bénéfice gain versus punition. Les réponses possibles au dilemme de Heinz deviennent : • Heinz doit voler car sa femme l'aimera d'autant plus par la suite. • Heinz ne doit pas voler car c'est bien pire d'être envoyé en prison par le juge que d'être détesté par sa femme. Paliers conventionnels : Lors de ces paliers, l'altérité prend de l'importance. L'individu apprend à satisfaire des attentes, à obéir à des lois et à des règles générales. Stade 3 - Relations interpersonnelles et conformité (7-12 ans) L’individu, intègre les règles du groupe restreint auquel il appartient. Sa principale interrogation est : que va-t-on penser de moi ? Stade 4 - Autorité et maintien de l'ordre social (10-15 ans) L'enfant intègre à ce stade les normes sociales. Il respecte les lois même si cela va contre son intérêt et qu'il sait pouvoir échapper à la sanction. On peut parler « d'amour des lois ou de souci pour le bien commun ». 5 Les réponses possibles au dilemme de Heinz deviennent : • Heinz ne doit pas voler car c'est interdit par la loi. • Heinz doit voler car les tribunaux ne condamnent pas le vol s'il est justifié alors que la non-assistance à personne en danger est condamnable. Paliers post-conventionnels : Ces paliers sont fondamentaux afin de correctement appréhender le type d’individus auquel nous nous intéressons et de bien entendre la piste de traitement que nous pouvons envisager via la « mise en scène thérapeutique ». Dans ces paliers dits « post-conventionnels » par Kohlberg, l'individu fonde son jugement moral sur sa propre évaluation des valeurs morales. Il est alors prêt à aller à l’encontre et à enfreindre une loi s'il juge celle-ci mauvaise ou, à l'inverse, il est prêt à condamner moralement certaines activités et à se les interdire alors même que la loi les autorise. Avant d’aller plus loin avec ces paliers post-conventionnels stricto sensu, voyons un cas plus complexe où conventionnel et post-conventionnel se chevauchent et probablement induisent une importante « dissonance cognitive1 » dans l’esprit du sujetadhérant. En effet, pensons ici au comportement, aux actes et aux justifications de certains djihadistes étant passés à l’acte ou à d’autres adhérant, peu ou prou, au discours de Daesh. Ceux-ci, par leur adhésion (émergentiste) se composent ainsi une morale (induite ou téléguidée par la propagande) mais qui, à leurs yeux, leur semble être leur morale propre ; et cela, même si le restant de leur vie, ils ont scrupuleusement respecté les lois et us et coutumes de la société au sein de laquelle ils vivaient. C’est un des éléments fondamentaux qui rend un profilage trop simpliste de ces individus totalement impossible voire contre-productif. Un certain nombre d'individus atteignent ainsi ces stades conventionnels et postconventionnels simultanément. Prenons par exemple, pour illustrer cette idée dans une perspective historique, la défense d’Adolf Eichmann - nazi tristement célèbre – lors de son procès qui a consisté à dire qu'il avait scrupuleusement agit de manière morale, ne faisant pas le moindre écart à la loi et aux ordres de ses supérieurs. La morale prônée par ses supérieurs nazis et la propagande mise en scène par le régime venant la renforcer, devenait la réalité et la morale juste et unique aux yeux d’Eichmann qui, d’une certaine façon, respectait scrupuleusement les lois en vigueur dans son pays tout en adhérant à une morale qu’il jugeait (ou croyait juger) supérieure. Ces deux illustrations sont issues d’un même raisonnement typique du stade post-conventionnel même si il reste d’une certaine façon conventionnel en même temps. On pense ne pas être en tort moral dès lors que l'on respecte la loi à laquelle on adhère. L'individu fonde son propre jugement moral tout en étant incapable de former son propre jugement indépendamment des éléments induits (par la propagande ou l’éducation par exemple). Revenons plus précisément à l’échelle proposée par Kohlberg et poursuivons notre analyse en conservant à notre esprit la question posée en filigrane. 1 Voir au sujet de l’importance de la « dissonance cognitive » dans le cadre de la radicalisation d’individus : Yannick Bressan, « L’image mentale : une bombe à fragmentation neuropsychologique », Note de réflexion n°19, août 2015, www.cf2r.org 6 - Stade 5 - Contrat social Dans ce stade 5, l'individu se sent engagé vis-à-vis de ses proches et lié à eux. Il se soucie de leur bien-être et agit pour concilier ses intérêts aux leurs dans un espace psychique et/ou concret unificateur. - Stade 6 - Principes éthiques universels Le jugement moral se fonde ici sur des valeurs morales à portée universelle. Il est adopté personnellement par le sujet suite à une réflexion éthique (égalité des droits, courage, honnêteté, respect du consentement, non-violence, etc.). Il convient tout de même de noter que, lors de ce stade 6, les valeurs morales que se donne le sujet priment sur le respect des lois. Dès lors, la personne adhérant à ces valeurs peut faire émerger une réalité qui leur est intrinsèquement liée. Le sujetadhérant est alors prêt à défendre un jugement moral minoritaire. Il est capable de juger bonne et recevable - voire légitimement fondée - une action illicite ou, au contraire, de juger mauvaise une action licite. D'après Kohlberg, seule 13% de la population adulte atteindrait le stade 6. Fort de l’éclairage qu’apportent cette « théorie du développement moral » et les éléments que nous avons mis à jour lors de nos précédentes notes (dissonance cognitive, images mentales, adhésion émergentiste, etc.), est-il possible d’envisager, aujourd’hui, une prise en charge des individus radicalisés ou en voie de radicalisation ? Peut-on ainsi, faire une synthèse opérationnelle de nos réflexions ? L’adhésion émergentiste : un éclairage complémentaire ? Toute la difficulté pour cerner le problème qui nous occupe et pour tenter d’envisager une solution de traitement de ce problème réside dans le fait qu’il n’existe pas « un » profil type de l’individu radicalisé ou en voie de radicalisation. Sans s’étendre ici trop longuement sur la question, notons pour y voir plus clair, avec Laurent Bègue, professeur de psychologie sociale à l’université de Grenoble/Alpes et directeur de la Maison des Sciences de l’Homme, la radicale remise « en question decertaines idées véhiculées par les médias sur les terroristes : non, il n’existe pas selon lui de profil-type du terroriste et il ne suffit pas de donner du Captagon à un individu pour qu’il soit capable de commettre des atrocités. En revanche, certains parcours de vie peuvent effectivement mener au terrorisme1. » Cette remarque pose fort clairement la difficulté considérable du travail entrepris quotidiennement pour circonscrire le problème auquel nos sociétés orientales et occidentales doivent faire face. En effet, la catégorisation simple, voire simpliste, auquel s’adonnent certains avec la meilleure volonté du monde peut s’avérer contreproductive ou tout du moins illusoire. Laurent Bègue poursuit fort justement à ce propos : « Les terroristes sont-ils des individus au départ particulièrement influençables ? Les recherches semblent se contredire à ce sujet. La recherche de quelque chose d’anormal chez les terroristes relève d’une sorte de tropisme cognitif. Ce besoin de catégorisation personnologique dès que l’on parle de 1 Laurent Bègue, « Il n’y a pas de traits de personnalité spécifiques chez les terroristes », Le Cercle Psy, propos recueillis par S. Chiche, 2015. 7 terrorisme1». La complexité colossale du travail à accomplir est ainsi posée. Dès-lors, ne peut-on pas tenter d’esquisser quelques solutions opérationnelles pertinentes ? L’adhésion émergentiste, ouvre des portes qui apparaissent, au fil des études et expériences menées, des plus prometteuses. Mais que faire concrètement de ce phénomène neuropsychologique et qu’est-il réellement dans son rapport à la radicalisation ? Un petit rappel s’impose. Le phénomène neuropsychologique qu’est l’adhésion émergentiste2, pris dans une perspective phénoménologique et opérationnelle, est probablement l’une des racines d’activation psychique qui va permettre d’envisager une approche de traitement ou tout du moins une meilleure compréhension du pénomène de radicalisation d’individus. De fait, le sujet qui est en adhésion émergentiste active se trouve de façon très significative un état de « désinvestissement se soi » ou hypnotique. La chose a été montrée scientifiquement3 et présentée plus haut. De façon concomitante, c’est toute une chaine neurocognitive et neuropsychologique qui intervient et qui est impliquée lors des constructions de réalités (propagandistes, communicationnelles, artistiques, politiques, etc.). L’utilisation de cet outil neuropsychologique qu’est l’adhésion émergentiste dans une approche thérapeutique globale pourrait alors être des plus efficientes. En effet, estil possible de retourner ou simplement utiliser le phénomène psychologique qui conduit des individus à adhérer à la réalité et aux propos proposés par Daesh, pour recomposer un vivre-ensemble et une cohésion sociale, via l’emploi de narrations mises en scène lors d’un protocole thérapeutique complet, interdisciplinaire et novateur ? La « mise en scène thérapeutique » : une solution ? Une des clés opérationnelle à la question que nous posons dans cette note pourrait peut-être se trouver dans l’établissement d’un protocole de prise en charge fondé sur le phénomène neuropsychologique d’adhésion émergentiste (ou PAEm). Il a déjà été montré combien ce ressort psychologique est fondamental dans l’efficacité et l’intégration profonde des messages composés par Daesh4, mais aussi dans le recrutement, l’engagement de nouveaux « adeptes » (actifs ou non) et de ceux, hommes et femmes, déjà en action. 1 Idem. 2 L’adhésion émergentiste est un peu plus que la « simple » adhésion dont elle procède. Le PAEm (Principe d’adhésion émergentiste) est un état neuropsychologique et cognitif qui conduit un sujet à faire émerger, via son engagement dans une représentation, une autre réalité que celle produite par ses afférences sensorielles. Cet engagement qui peut être plus ou moins fort et plus ou moins long, peut être induit par un travail de mise en scène de l’image et/ou de la représentation auquel est soumis le sujet-adhérant. 3 M.-N. Metz-Lutz, Y. Bressan, N. Heider et H. Otzenberger, “What Physiological Changes and Cerebral Traces Tell Us about Adhesion to Fiction During Theater-Watching?”, Front Hum Neurosci. 2010 ; Yannick Bressan, « Adhérer à une fiction » Cerveau & Psycho, n°39, mai - juin 2010. 4 Cf. Yannick Bressan, « Daesh ou le théâtre de la mort : Le pouvoir de la mise en scène dans la communication de l’Etat islamique », Note de réflexion n°18, avril 2015, www.cf2r.org ; et Y. Bressan, « La force des psyops de Daesh. Leurs méthodes analysées a l’aune du phénomène neuropsychologique d’adhésion émergentiste : Quelles perspectives de lutte ? », Tribune libre n°54, mars 2015, www.cf2r.org 8 La « mise en scène thérapeutique » permettra aux sujets en bénéficiant ou y étant soumis, de recomposer une réalité plus en lien et en accord avec celle nécessaire à une cohésion sociale. Le sujet pourrait ainsi, via un protocole thérapeutique interdisciplinaire, évolutif et scrupuleusement encadré, se réapproprier la réalité commune qui est le ciment de toute société structurée et stable : cette même réalité que la propagande de Daesh lui a fait quitter pour épouser la réalité induite par les djihadistes grâce au même phénomène d’adhésion émergentiste. Cette appropriation profonde (selon le sens utilisé en hypnothérapie) servira alors, via la « mise en scène thérapeutique », de fondement neuropsychologique au traitement de l’individu. Il sera alors amené à intégrer lui-même certaines valeurs qui seront proposées par le thérapeute le guidant. Telle est la ligne de force du dispositif particulier que propose la « mise en scène thérapeutique » dans un objectif de réintégration de l’individu au sein d’une communauté nationale, voire de guérison pour les cas les plus pathologiques. Le thérapeute-guidant dirigeant la « mise en scène thérapeutique » concevra, avec des collaborateurs liés au disciplines auxquelles il sera amené à faire appel, un espace-temps particulier où l’individu (le patient) et sera amené à effectuer un voyage interne et externe par la visualisation et l’intégration de valeurs – qu’il devra associer à un sentiment de bien-être -que la propagande djihadiste aura pu gommer voire retourner. Nous ne détaillerons pas ici le protocole thérapeutique mais, en quelques mots, notons que des disciplines aussi diverses que la neuropsychologie, les sciences cognitives, les études théâtrales, la sophrologie, la méditation pleine conscience, l’hypnothérapie, la programmation neuro-linguistique (PNL), les théories cognitives et comportementale (TCC) et la Masgutova Neurosensorimotor Reflex Integration1 (MNRI) seront sollicitées afin de composer une structure thérapeutique globale, souple et évolutive : la « mise en scène thérapeutique » appliquée spécifiquement au phénomène à traiter. L’objet final de la « mise en scène thérapeutique » est ainsi de freiner (voire de désamorcer) la radicalisation et la déréalisation de l’individu qui est sous l’emprise des inductions diverses et multiples de Daesh, en recourant aux différentes approches précédemment evoquées afin de composer méthode une globale, systémique et efficiente. Outre la souplesse d’évolution fondamentale dans le traitement de tels « clients » que permet cette approche thérapeutique, l’originalité et la force de la « mise en scène thérapeutique » est aussi de combiner des éléments des pratiques et techniques thérapeutiques dont l’efficacité est largement éprouvée. Elle les adapte, les lie et les réemploie afin de construire une technique d’émergence d’une réalité thérapeutique au sein de laquelle le patient deviendra, tout en étant guidé, pleinement actif de ses propres soins et de son mieux être. Les expériences que nous avons pu mener dans d’autres champs d’applications (psycho-oncologie, stabilisation et amélioration d’états psychiques, etc.) ont été fort probantes et très prometteuses. Peut-être serait-ce là une piste à ne pas négliger afin de cesser de se disperser et de tergiverser entre divers concepts et théorie. Il est essentiel d’être efficace au regard de l’urgence de la question. A moins de considérer qu’il soit déjà trop tard pour traiter 1 http://masgutovamethod.com/about-the-svetlana-masgutova-educational-institute. 9 et/ou détecter les individus touchés - ce qui est une possibilité qu’il convient d’envisager -, la « mise en scène thérapeutique » offre des ressources opérationnelles qui, en se fondant sur l’adhésion émergentiste, pourrait nous permettre de reprendre la main en matière de lutte contre la radicalisation. Yannick Bressan Septembre 2016
http://www.cf2r.org/images/stories/psyops/psyops-1.pdf
Piqué là : https://www.zebrascrossing.net/t28825p100-que-feriez-vous-et-pourquoi#1192555
Re: November's Girl and roses
J'ai eu un faucon pendant 2/3 ans lorsque j'étais ado, Rocco, il était génial,
(mets un mot : j'ai perdu mon faucon dans la vitrine du boucher, il te regarde pas bizarre du tout)
un chien bâtard de briard et de griffon, Hercule
Personne n'a jamais compris sauf bien plus tard quand je l'ai dit, car ça me semblait logique évident quoi, qu'il sache faire toute une longue digue en faisant de variables de sautages de bancs, parfois aucun, parfois un ou sur deux, et parfois tous.... comment ça tu n'entraînes pas ton chien à sauter les bancs toi ? pour qu'on se varie la promenade (système anti lutte routine - créativité tout ça) ah c'était pour ça qu'il voulait faire tous les bancs, on sait poser la question pendant des années, ben vous la savez pas demandé, vous auriez du, vous l'aurez dit
et évidemment une Madame Pussy Cat :
genre comme ça :
bagarre tous les soirs 22h, c'est incroyablement intelligent un chat
Re: November's Girl and roses
Ah Gravelines ! Voyage scolaire de première avec visite de Capelle-la-Grande. Des plein les yeux, meilleur trimestre et meilleure note en Physiques avec l'astronomie. Dans le car approchant la centrale, la guide belge qui dit : "Et vous voyez ? Dans ce parc, il y a houit mille lapins qui se baladent en liberté". Je lance "Houit mille ?!" et elle "Oui, oui, houit mille" Eclats de rire. Bon c'est bien beau de faire le mais j'avais un peu de m'être payé sa tête.
Tiens, sur la vidéo à Dunkerque : Purple monster productions, y'a un rapport ? Janine ? Le dossier mauve s'il vous plaît...
Tiens, sur la vidéo à Dunkerque : Purple monster productions, y'a un rapport ? Janine ? Le dossier mauve s'il vous plaît...
ortolan- Messages : 13579
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Re: November's Girl and roses
Iamsosure a écrit:
[b][b][b][b][b][b][b][b][b][b][b][b][b][b][b][b]a répondu à votre annonce "Alice Miller "le drame de l'enfant doué"" sur Leboncoin.fr[/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b][/b]
voir l'en-tête complet
Rebonjour, du coup je ne sais plus, surtout sur cette thématique, je pensais que ça
serait utile plutôt que ça traine chez moi et je ne souhaite pas que vous écriviez
"le drame de la dame enceinte douée, causée par Iamsosure" de plus
vous me dites qu'il est illisible donc même vous l'offrir ne servirait à rien et
n’entrerait pas dans ma déondologie perso du passes à ton voisin....
Faites pour un bien, ce qui vous semble juste et en prenant le temps qu'il vous faudra,
ça m'ira très bien prenez bien soin de vous et de votre futur enfant.-----------------------------------------------------------------------------
Conflit constructif créatif ? Vous avez pensé à ouvrir une section nouveau né ? ou mon enfant va sûrement naître surdoué ? nitro, ni trop Un ou deux sucres dans ton café ? je dois aller traire une vache ? ou du lait concentré sucré en tube ça te convient ?
Emoticone du café qui fume avec la cuillère et la petite sous tasse et surtout une belle anse, douce
En réponse, du trop haut niveau pour moi pour gagner deux euros pour souffrir moins de son intelligence
a répondu à votre annonce "Alice Miller "le drame de l'enfant doué"" sur Leboncoin.fr
>
>
Bonjour Iamsosure, merci de votre réponse et de votre bienveillance... Je vous poste un chèque pour les frais de ports et je vous propose de trancher la poire en 2 si cela vous va: 50 % de remise sur le livre!
Re: November's Girl and roses
Envoyez vos dons à cette jeune fille en détresse pour sauver l'intelligence et lutter contre ma médiocrité....
Re: November's Girl and roses
Je ne cautionne les idées fascistes mais au moins quand on se retrouve face à elles et aux personnes qui les ont, c'est bizarrement plus clair, plus carré, et moins long et bien moins compliqué. J'arrive plus vite à les rendre plus intelligents pour que l'humanité soit plus heureuse même que des fois même eux je les rends plus heureux en leur donnant d'autres idées que les leurs
Re: November's Girl and roses
Et j'ai même eu le droit à un conseil gratuit (à 2 euros ) avec un hihihi sans faute d'orthographe :
hihihi !
> D'autre part je vous recommande la lecture du livre du fils d'Alice Miller, Martin Miller paru en 2013 et intitulé "le vrai drame de l'enfant doué " : très intéressant et pour le moins surprenant !
Bien à vous,
hihihi !
> D'autre part je vous recommande la lecture du livre du fils d'Alice Miller, Martin Miller paru en 2013 et intitulé "le vrai drame de l'enfant doué " : très intéressant et pour le moins surprenant !
Bien à vous,
Bon je vais sortir mon punk et mon chien très loin de cette personne comme je le faisais déjà avant de me demander si je devais économiser 2 euros parce que je ne suis pas perfectionniste et qu'un livre à 11 euros, 3 lignes sur une page soulignées à la règle, ça nuit à ma richesse intellectuelle . Je suis heureuse d'avoir participé encore une fois à ce que deux êtres humains ne souffrent pas Ce qui serait drôle c'est que cette dame fasse un fil ici disant qu'elle a rencontré une grosse PN comme moi qui ne l'a pas aidé alors qu'elle est trop intelligente et trop gentille pour être heureuse . J'ai hâte d'avoir vendu moins cher tous ces bouquins pour pouvoir payer mon test qui me me permettra qu'on ne se moque plus de moi sans que je me rende compte et que je puisse enfin vivre
Tout ça pour dire que la douance c'est un petit sujet Y'a les cons et les intelligents Ca fait une base de réflexion pour que je me mette enfin à bosser sur le sujet Il était temps
Re: November's Girl and roses
ortolan a écrit:Ah Gravelines ! Voyage scolaire de première avec visite de Capelle-la-Grande. Des plein les yeux, meilleur trimestre et meilleure note en Physiques avec l'astronomie. Dans le car approchant la centrale, la guide belge qui dit : "Et vous voyez ? Dans ce parc, il y a houit mille lapins qui se baladent en liberté". Je lance "Houit mille ?!" et elle "Oui, oui, houit mille" Eclats de rire. Bon c'est bien beau de faire le mais j'avais un peu de m'être payé sa tête.
Tiens, sur la vidéo à Dunkerque : Purple monster productions, y'a un rapport ? Janine ? Le dossier mauve s'il vous plaît...
Le dossier mauve, ça c'est une bonne idée et un bon concept Je passe vite fait au Huit à Huit cherche du mille et je mille colle de suite à cette idée Bon par contre je ne sais pas chez toi mais chez moi Purple rain aujourd'hui Toi aussi t'as fait des études ? et en physique et astro en plus Je vais faire un fil CAP/BEP en rentrant, sinon je peux pas discuter avec des personnes de mon niveau . Dit et à prendre dans le bon sens, des membres de ce forum m'impressionnaient à mon arrivée ici, encore plus après 3 ans. Pouvoir être impressionnée c'est chouette, ça ne veut pas dire se dévaloriser, ça veut dire être lucide sur le talent, le parcours, les efforts, le travail des autres et surtout quand c'est du travail sur eux mêmes et surtout avec les problèmatiques éventuellement qui peuvent être posées par une douance
Bonne journée à toi et à vous Les vous qui savent que je leur dis "tu" pour de bonnes raisons puisque comme c'est écrit dans le bouquin et je suis d'accord, je ne me laisse pas approcher par n'importe qui en bonne chieuse bien complexe que je suis
Re: November's Girl and roses
Il y a quand même un souci égocentrique ou autre à vouloir se tartiner un bouquin avant un autre .... parlez moi plus de moi pour ma part je ne trouve que ça sert à rien, quelle perte de temps. Ca vient de me sauter aux yeux.
Mais bon moi je suis personne, je ne représente personne, j'ai à défendre rien ici. Donc je m'exprime comme avant
Je me disais que ça devenait bizarre ce truc où je pouvais plus être comme je suis depuis 46 ans Ca me rassure ça aurait voulu dire que je n'aurais pas utilisé mon cerveau pendant tout ce temps.
Je vais sûrement lire je pense mieux. Et vivement TIPEH 2, le retour
J'ai piqué ça à Ortolan dans un autre fil : le détachement sans haine. J'ajouterai et surtout sans la haine qui peut venir de l'autre Détaches moi de Ruffo fut un très bon bouquin à lire, je m'en vais ruminer sur Farmville de la lésion de 2 euros qu'on vient de me faire
Un sacré océan la douance et ce forum Heureusement que j'ai eu de très bons capitaines dans l'océan de la vie réelle et quelle mauvaise interprétation font certains de la phrase du bouquin : faites un tri pour être V.I.P.
Je n'avais donc pas à oublier tout ce que j'avais déjà appris
Conclusion de maintenant à l'instant T : qui maîtrise sa machine à laver évite le lavage de cerveau
Re: November's Girl and roses
Madame JSF
Bonjour, Madame, je voulais vous poser une question, ce livre il est pour les dits np ? ou pour les doués ? ou les deux ? je devais vous la poser en 2013 mais on m'a forcée à faire une traversée de forum, à la rame, et entourés de gens bizarres en plus. Je ne vous raconte pas !!!
Re: November's Girl and roses
Re: Votre citation inventée du jour (du jour HP)
par Cygne Aujourd'hui à 17:37
Il existe donc des personnes qui arrivent à remettre les crêpes en ingrédients de pâte à crêpes.
La forme, texture, saveur et goût de la crêpe est une résultante unique de la proportion individuelle de chacune de ses composantes, choisie individuellement par le compositeur de la recette de la crêpe.
Donc peut-être bien, que la crêpe en elle-même (la résultante) fasse partie elle-même de ses propres ingrédients !
La façon dont nous dosons les ingrédients composants, ne seraient-elles pas un ingrédient en lui même ?
Re: Votre citation inventée du jour (du jour HP)
par Iamsosure Aujourd'hui à 17:39
Cygne a écrit:Il existe donc des personnes qui arrivent à remettre les crêpes en ingrédients de pâte à crêpes.
La forme, texture, saveur et goût de la crêpe est une résultante unique de la proportion individuelle de chacune de ses composantes, choisie individuellement par le compositeur de la recette de la crêpe.
Donc peut-être bien, que la crêpe en elle-même (la résultante) fasse partie elle-même de ses propres ingrédients !
La façon dont nous dosons les ingrédients composants, ne seraient-elles pas un ingrédient en lui même ?
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Les différences entre le fonctionnement dit np et le fonctionnement doué se trouve dans cet échange de propos et dans cette recette à mon avis (à écrire donc) avec l'histoire du dosage aussi. Je vous laisse faire j'ai que du BEP et de toute façon je ne suis pas de recette pour faire mes crêpes, ni les recettes peut être faites par des dits NP, ou des doués, aucune ne m'a convenue, j'ai crée la mienne depuis longtemps, la vision de me voir faire ma pâte et la crêpe en abouti m'a valu tonne de compliments tout au long de ma vie, il parait que ça semble magique de partir d'un flou, pour bidouiller du flou et arriver à une crèpe, donc la magie c'est de mettre tout un peu près au pif, de touiller le tout et de faire cuire.... pourquoi en faire plus quand tout le monde préfère en voir plus ? je dois être un miroir magique pour personnes en manque d'illusions ? de magie ? je ne sais pas on poursuit les recherches, encore que logiquement c'est lui qu'on recherche qu'on poursuit ? non ?
Re: November's Girl and roses
Comment ça le doué ne sait pas déléguer ? ah dans l'autre sens ? ah d'accord
Re: November's Girl and roses
Iamsosure Tabarly en interview :
Alors la traversée de doués plus facile que celle des NP ?
Je ne saurais dire, c'est euh, différent ? et c'est tout ? ben oui soit c'est court, soit ça devient trop long, en fait ça aurait été devenir sérieux, et quand je deviens sérieuse, je me fais moins rire, si je me fais moins rire, je me prends plus au sérieux, de fait je prends les choses sérieuses encore plus au sérieux, et du coup je ris encore moins... et on m'a dit que le rire c'était bon pour la santé... et comme coté santé, parfois je ne suis pas sérieuse...
d'ailleurs pourquoi les gens veulent toujours qu'on mette des mots dans les points de suspension, ils ont le droit de se suspendre, aussi... ça a doit plutôt donc, quand j'en mets, je m'auto suspends
Re: November's Girl and roses
Je ne peux faire de thèse sur rien, j'ai trop de personnes à remercier, alors j'ai fait les choses au fur et à mesure, je les ai remerciées de suite ou alors je leur ai dit "tu m'emmerdes" tout de suite, on est pas responsables d'être chiant, tout le monde l'est, mais on est responsables si on fait chier. Je ne sais pas ce qu'il y a dans mon auto saboteur interne parce que je n'ai jamais le temps d'y aller en fait et il n'a pas souvent la parole, j'ai toujours laissé les personnes sabotaient leur vie, leur potentiel si elles le souhaitent, c'est leur problème, pas le mien, je refuse tout contact avec des personnes qui ne connaissent pas le vocabulaire de base qui se dit en 2 mots et je suis sûre de mon coup puisqu'à ce jour aucune personne n'a porté plainte ou ne peut porter plainte, après qu'on m'aime ou qu'on m'aime pas, ça ça fait aussi partie des coquillages volants apprendre les codes communs ou les codes des autres me semblent à moi la priorité première pour s'en sortir dans la vie et je me demande si ça n'est pas la base de l'ouverture d'esprit ou d'en avoir un ?
Je suis sciée de la vie que j'ai eue et que j'ai encore, toutes ces portes ouvertes, toutes ces personnes ouvertes, que j'ai eu la chance de rencontrer, j'ai été chaque jour consciente mais ça m'a sauté aux yeux encore plus,
pendant que des personnes me disaient mais comment tu fais pour tomber toujours sur des belles personnes, importantes, imposantes, charismatiques, intelligentes, ayant du coeur, ayant fait des études, étant des encyclopédies vivantes, étant indépendantes mais sociables, douce, mais fermes, qui tombent comme tout un chacun, mais se relèvent et je continuerai à détailler, dont tu arrives à obtenir tant de choses et à qui tu arrives à ne pas en demander plus, j'ai trouvé ça normal, alors du coup je me suis dit : mais en fait pas de bile toi, madame péteuse, tu as bénéficié de tout, tout ce que toi tu n'as pas fait, tout ce que toi tu n'as appris, tout ce que toi tu n'as pas vu, vécu.... et puis en fait non, c'est de la faute de ces autres, ils ont l'anormalité de partager avec moi.
Dans la bible de la douance, il était écrit : le doué dirait qu'il a du bol. Je suis d'accord, c'est vrai. J'ai mangé des pâtes et j'ai eu le luc bordé de nouilles de croiser et de provoquer les croisements avec des personnes qui sont immensément si grandes, si hauts, si beaux, si devant, si avancés, si en avance, que chaque jour je me suis demandée mais comment c'est que je vais pouvoir faire pour les rattraper En fait ce sont des personnes avec qui j'ai pu être au présent, à poil, sans fard. Il faudra que je parle de ces échanges, totalement bizarres puisqu'on vit désormais souvent dans une société où échanger, partager, pratiquer la réciprocité, le respect de soi, d'autrui, la tolérance, l'amour de soi, l'amour de l'autre, ne pas voir le noir ou les problèmes constamment, ne pas se plaindre tout le temps, faire connaissance, pointer les points positifs, c'est ringard et limite con donc j'accuse 46 années de ringardise et de connerie A l'opposé de la méthode Coué, je sais il y a la méthode "comment me donner envie de me suicider à chaque minute et m'intoxiquer" :
les grandes lignes :
être dans le négatif, dire du négatif, ne voir que le négatif, s'énerver, critiquer, se flageller, ne prendre que les informations négatives, tiens d'ailleurs je fais faire un fil
|
En savoir plus sur http://paroles.zouker.com/hubert-felix-thiefaine/droide-song,188678.htm#DplJvZTz6pkI9CWM.99
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Sous les rayons factices d'un soleil terminal
Après un vol obscur troublé de turbulences
Ta carlingue fatiguée est en approche finale
Dans une odeur de frites et de vieux sperme rance
Terre Terre Terre
Dans quel état t'erres
Tes enfants ne dansent plus maint'nant ils commémorent
A travers leurs modems et leurs écrans-goulag
Le fardeau de leur âme sur le poids de leur corps
Quand le futur bascule au bout des terrains vagues
Terre Terre Terre
Dans quel état t'erres
2000 après J.C. sur les calendriers
50 et des poussières après Adolf Hitler
2000 après J.C. dans le flot des damnés
Tu t'refais les paupières pour cacher ton cancer
Terre Terre Terre
Joyeux anniversaire
Loin des verdâtres imams de l'écolomanie
J'aim'rais encore te voir sensuelle et sulfureuse
J'aim'rais encore renaître à ton ventre meurtri
Là où ta peau devient humide et granuleuse
Terre Terre Terre
Dans quel état t'erres
Re: November's Girl and roses
Maintenant c'est un titre que j'arrive pas à trouver
Suite à mes pensées du matin, ça m'a donné envie de faire un fil, je n'arrive pas à avoir d'idées négatives plus d'une journée, plus d'une semaine au pire, je veux m'en sortir et trouver des solutions, pouvez vous m'aider à trouver des solutions, des idées, des techniques qui m'aiderait à sortir de ce cercle vicieux de la méthode Coué ? (qui doit venir d'un complot ou d'une secte).
Je n'en peux plus, je craque complètement, il y a toujours quelqu'un pour me faire rire, me faire sourire, y'a toujours un paysage beau quelque part, une belle zik, un truc sympa à boire et à manger, j'en peux plus de toute cette guimauve, ce bonheur qui me pèse et que je dois porter tous les jours à chaque minute, chaque instant, c'est insupportable, en plus à l'air d'internet, on est envahi désormais de toutes ces personnes qui font la même chose, j'en peux plus, j'en ai marre, je craque, est ce que je devrais envisager un exorcisme ? Je serais Coué possédée ? ou alors c'est une addiction ? j'aurai été shootée à la naissance ? mise sous perfusion de grenadine ? je serai tombée dans Couémite ? et depuis que je viens ici c'est pire
Qu'est que je peux mettre comme titre ?Re: November's Girl and roses
"C'est trop de bonheur : j'en peux plus !"
Et sinon, oui j'ai de la plouie ici aussi
Et sinon, oui j'ai de la plouie ici aussi
Dernière édition par ortolan le Ven 18 Nov 2016 - 18:43, édité 1 fois
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Re: November's Girl and roses
Petite hypothèse sur quand tu dis que tu n'arriveras pas à rattraper ces autres que tu admires : tu as remarqué comme des fois ces mêmes autres ont du mal à te suivre ? J'ai l'image de Speedy Gonzales qui double le troupeau de zèbres et qui dit : "Caramba ! Encore oune tour à rattraper !" T'en penses quoi ?
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Re: November's Girl and roses
Qu'est que je peux mettre comme titre ?
Dans tout, dans rien, nous avons la capacité d'extraire, une substance : compréhension, explication, raison ou déraison ?
Si je devais choisir une suggestion de titre possible " La Bienveillance regardante, inspirante ou déformante ?"
Invité- Invité
Re: November's Girl and roses
ortolan a écrit:Petite hypothèse sur quand tu dis que tu n'arriveras pas à rattraper ces autres que tu admires : tu as remarqué comme des fois ces mêmes autres ont du mal à te suivre ? J'ai l'image de Speedy Gonzales qui double le troupeau de zèbres et qui dit : "Caramba ! Encore oune tour à rattraper !" T'en penses quoi ?
J'en pense mais il va falloir que je le mette en phrase, j'allais juste mettre que je voulais remercier tous les gens qui font et écrivent ou dessinent des trucs pour que je puisse un peu raconter mes machins et ce bazar...
donc j'en pense que enfin j'ai toujours pensé que c'est à ceux qui ne suivent pas mais le voudraient, de dire stop question ? rien compris ? là ça m'intéresse, tu veux pas ralentir, ect, les limites ça fonctionne dans ce sens là aussi, je me permettrais de te rappeler ce que tu m'avais dit : je ne veux pas interrompre un flot créatif ou alors c'était Jolidien. Pour ma part, je n'ai pas l'impression d'aller vite, en, de plus me répéter des choses ! donc ???? c'est super intéressant comme question en fait et elle englobe à mes yeux plusieurs sujets, les ceux que moi j'ai en horizons je vais dire mais qui s'arrêtent pour moi quand je leur demande, mes piliers, les ceux dont j'ai décidé un jour qu'ils m'encadrent ceux dont je sais où je repère vite qu'ils vont dans la même direction que moi, donc je ne peux pas les rattraper sur certains terrains, forcément, soit leur âge, leur parcours, leurs lectures, leurs voyages, leurs expériences, par rattraper je n'entends pas passer le bac et hop je suis comme celui qui l'a passé, même avec le bac, ou en faisant du patin à roulettes je ne serai jamais comme lui. Mes "gens" à rattraper qui sait sont peut être des personnes que j'aurai voulu si j'avais pu et eu matériellement le temps J'ai toujours été non pas une Speedy mais un courant d'air, l'avantage du courant d'air on n'en parle pas assez, c'est qu'on ne semble pas se douter qu'il peut s'arrêter mais il a eu aussi sa vie de courant d'air et il la continue, parfois il s'arrête plus ou moins longtemps avec d'autres courants d'air dont on ne se doute qu'ils peuvent s'arrêter aussi. Ensuite je pense qu'il n'y a pas de zèbres ou de tigres ou des pleins d'autres choses, en gros, en tout cas ce n'est pas comme cela que j'ai vu les gens pour vivre ma vie. Jamais dans le classement ou la catégorie. J'ai croisé des gens.
Je trouve d'ailleurs par exemple paradoxal que par exemple certains doués pointent la ponctuation et je l'avais déjà dit ici, je trouve pour ma part que les formules de politesse et tout le fonctionnement dit np justement arrêtent les Speedy de mon genre... En cela peut être que je vois, situe, qui est à quel chemin, cheminement, par rapport à moi, mes objectifs, mon age, ect et que je trouve que le mode np est peut être aussi en certains points pratiques pour un doué qui ne voudrait pas être à coté de la plaque et surtout passer à coté de sa vie ? Je suis peut être une réincarnation de chien de berger ? on sait pas (à ne pas prendre dans le sens moutons mais ton expression tu tournes autour et tu refais un tour, ça ressemble au chien de berger comme comportement, je suis chien en horoscope chinois ). Voilà pour ce qui est en spontané maintenant je vais réfléchir à ta question.... Beau speedy merci
Re: November's Girl and roses
Cygne a écrit:Qu'est que je peux mettre comme titre ?
Dans tout, dans rien, nous avons la capacité d'extraire, une substance : compréhension, explication, raison ou déraison ?
Marrant, je ne sais pas si tu as lu TIPEH, c'est écrit que justement certains doués ne savent pas verbaliser cela .... et je m'étonnais dans mon fil "essai sur une différenciation du "tout seul" et du "tout pareil" qu'il n'y ait qu'une page sur cela, la faille ? entre doués et dits nps. Je repasserais expliquer en mots l'image que j'ai eue à tes mots J'ai deux doudouilles, une grande et une petite, qui se sont montrés très intéressés par ça et particulièrement pour faire avancer des jeunes donc comme c'est mon credo.
Heureuse de ton retour ici, tu aurais manqué avec tes raisonnements Parce que la lumière ne jaillit pas forcément venant d'un seul coté
"Si je devais choisir une suggestion de titre possible " La Bienveillance regardante, inspirante ou déformante ?""
Je pique ça pour mettre dans mon fil : "analyse de mon cas cahouète" Merci dans les deux sens du terme du coup. Ca pourrait donner être un miroir mais plus que cela et est en conscience et échange et humain donc ça me va et si j'en suis là ça me va aussi. Je repasserais aussi expliquer en mots l'image que j'ai eue à tes mots Tu viens de me rappeler quelqu'un qui avait dit à mon propos : je suis transparente, il te faudrait un miroir sans tain, depuis cette personne ne semble pas à l'aise avec l'image que je lui renvoie.
Re: November's Girl and roses
Pas mal le courant d'air. Et effectivement, on n'a pas envie de l'arrêter : il faut le laisser libre d'aller où il doit aller.
Guide et je dirais même guide exploratrice
Là où j'ai l'impression que tu vas à toute vitesse, c'est quand je parcours les articles que tu poses (je triche, je ne lis que les titres et les sous-titres pour saisir l'idée générale ). Et il y en a un récemment qui a capté mon attention et que j'ai lu en entier du coup. Donc merci pour ça, je peux te dire que c'est utile.
Guide et je dirais même guide exploratrice
Là où j'ai l'impression que tu vas à toute vitesse, c'est quand je parcours les articles que tu poses (je triche, je ne lis que les titres et les sous-titres pour saisir l'idée générale ). Et il y en a un récemment qui a capté mon attention et que j'ai lu en entier du coup. Donc merci pour ça, je peux te dire que c'est utile.
ortolan- Messages : 13579
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Re: November's Girl and roses
Non, je n'ai pas lu ce livre, mais je vais y pallier car il est souvent fait allusion à cet ouvrage.Marrant, je ne sais pas si tu as lu TIPEH
Cela me touche, bien que je ne sache pas raisonner, je doute en permanence de ce que je pense avoir compris, non en fait, je cherche à essayer de comprendre, de me comprendre peut-être ; je cherche les raisons explicatives de ma pensée de compréhension des autres, je cherche à me démentir, à me rassurer sur ce que je pense ressentir lors de mes interactions avec les Êtres.Heureuse de ton retour ici, tu aurais manqué avec tes raisonnements
Cette fameuse question "est-ce bien réel ou bien est-ce mon imagination ou mon esprit qui me joue des tours" ?
L'image du miroir, de son reflet, de la transparence, de ce nous voyons, de ce que nous pensons voir, du reflet qui nous est renvoyé par notre propre regard, est-il fidèle à la réalité, notre regard est-il un magicien qui nous permet de "transformer" ce que nous voyons ?
Autant de questions qui m'effraient quelque peu, quelques bribes de réponses par "preuve" lors de mes tentatives de quêtes de réponses au fil de mes recherches, rencontres, partages, échanges avec des personnes qui sont ouvertes à un essai de questionnement sur des sujets lesquels parfois échappent au domaine de la raison, de la compréhension...illusion ou bien un fait existant ?
Invité- Invité
Re: November's Girl and roses
ortolan a écrit:Petite hypothèse sur quand tu dis que tu n'arriveras pas à rattraper ces autres que tu admires : tu as remarqué comme des fois ces mêmes autres ont du mal à te suivre ? J'ai l'image de Speedy Gonzales qui double le troupeau de zèbres et qui dit : "Caramba ! Encore oune tour à rattraper !" T'en penses quoi ?
Comment tu sais qui j'admire ? et surtout comment as tu des infos sur le fait qu'ils me souivent (comme pour la plouie ) ça sent le complot à un clavier ton truc ?
Et sinon toi qu'en penses tu ? de ce à quoi tu m'as demandé ce que je pensais ?
Pour info mes articles je les lis voire même je les relis. Ce n'est pas parce que je passe ici que je dois oublier ce que je suis, ce dont j'ai besoin, ou m'oublier Tu viens de me rappeler un doué qui avait un milliard de cds et des mag sur sa table de salon, mais pour les autres Je vais devoir rajouter au bouquin "partage de soi ou don de soi ? don de quoi ? et partage de dons des autres"
En fait à mon petit niveau je ne lis pas juste des trucs, je les travaille en fait, sinon c'est juste du cumul de connaissances des autres de leur vie à eux, je garde une place pour la mienne et si on me sollicite, hopopop, mode dispo, à l'arrêt le chien il sait faire aussi, ton idée va m'éclater
Re: November's Girl and roses
Cygne a écrit:Marrant, je ne sais pas si tu as lu TIPEHNon, je n'ai pas lu ce livre, mais je vais y pallier car il est souvent fait allusion à cet ouvrage.Heureuse de ton retour ici, tu aurais manqué avec tes raisonnementsCela me touche, bien que je ne sache pas raisonner, je doute en permanence de ce que je pense avoir compris, non en fait, je cherche à essayer de comprendre, de me comprendre peut-être ; je cherche les raisons explicatives de ma pensée de compréhension des autres, je cherche à me démentir, à me rassurer sur ce que je pense ressentir lors de mes interactions avec les Êtres.Cette fameuse question "est-ce bien réel ou bien est-ce mon imagination ou mon esprit qui me joue des tours" ?L'image du miroir, de son reflet, de la transparence, de ce nous voyons, de ce que nous pensons voir, du reflet qui nous est renvoyé par notre propre regard, est-il fidèle à la réalité, notre regard est-il un magicien qui nous permet de "transformer" ce que nous voyons ?Autant de questions qui m'effraient quelque peu, quelques bribes de réponses par "preuve" lors de mes tentatives de quêtes de réponses au fil de mes recherches, rencontres, partages, échanges avec des personnes qui sont ouvertes à un essai de questionnement sur des sujets lesquels parfois échappent au domaine de la raison, de la compréhension...illusion ou bien un fait existant ?
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Comment bien s'interroger sur soi ?
Nous avons tous nos angoisses, nos doutes existentiels qui nous poussent à nous remettre en cause régulièrement. Mais comment savoir si les noeuds que nous nous faisons au cerveau ont une sérieuse raison d’être ?
Hélène Fresnel
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Sommaire
- Une réaction viscérale
- Une forte pulsion de vie
Déjà épuisés à peine deux mois après la rentrée. Nous sommes pourtant présents à l’appel, blottis tant bien que mal dans notre open space, dans nos maisons, sagement campés devant l’ordinateur ou le lave-vaisselle, mais pour y faire quoi au juste ? Et si nous nous étions trompés de place ? Et si nous nous étions trompés… de vie ? Ces interrogations qui nous assaillent à certaines périodes importantes sont-elles judicieuses ? Comment distinguer une véritable envie de changement d’un coup de blues momentané ? Les crises liées aux événements de la vie – bouleversement au travail, deuil, usures amoureuses… – et celles qui nous remettent en cause profondément ? « Certains patients viennent dire qu’ils prennent plaisir à “se faire des noeuds”, constate la psychanalyste Monique David-Ménard. En fait, ils s’enferment dans un doute perpétuel dont on ne sait s’il est pour eux un obstacle ou une jouissance en lui-même. » Et si cet homme avec qui je passe des nuits et des jours délicieux depuis plusieurs mois n’était pas « le bon » ? Et si je pouvais trouver mieux ? Le psychanalyste Marie-Jean Sauret est convaincu que « d’une façon plus générale, se remettre en question ne signifie pas sempiternellement douter de soi. Cette manière de penser inhibe : quand vous passez votre temps à ruminer, vous ne faites pas grand-chose ».
Une réaction viscérale
Vous remettez-vous en question ? Voici un petit questionnaire qui vous permettra d'évaluer votre capacité à renouveler vos schémas, votre capacité à vous remettre en question.
Que serait alors « se remettre en question » ? Ce n’est pas la répétition d’incessants questionnements, ni un examen de conscience qui consisterait à regarder nos « péchés », ni une autoévaluation intérieure mesurant nos performances par rapport aux autres, à ce que nous pensons devoir être la norme : avoir des enfants, être mince, épanoui dans son travail, dans son couple, etc. La vraie, l’authentique remise en question est celle qui ne surgit pas après une mûre réflexion ou une décision volontaire, mais celle qui nous tombe dessus sans être attendue. « Tout à coup, ce qui nous faisait souffrir, mais dont nous nous accommodions, devient insupportable, décrit Monique David- Ménard. Il s’agit de quelque chose de profondément viscéral. Pour se détacher de sa prison, l’intellect et la volonté ne servent à rien. »
Jusqu’à l’année dernière, Aurélie, 40 ans n’avait pas vraiment l’habitude de s’interroger sur elle-même : « Pas le temps. Entre mes trois enfants, mon mari et le travail, ma vie était suffisamment chargée pour que ce genre de préoccupation ne m’effleure pas une seconde. Et puis, un matin, mon supérieur m’a annoncé une formidable opportunité : gérer en direct la communication personnelle de notre P-DG. J’ai eu l’impression physique de suffoquer. Ça, ce n’était pas possible. Je ne pouvais pas faire la promotion d’un patron pour lequel je n’avais aucune estime personnelle. J’avais pris l’habitude d’avaler des couleuvres depuis des années pour préserver ma tranquillité, mais, là, un cap avait été franchi. J’ai vacillé et me suis sérieusement posé la question du sens de ma vie. » Elle s’en est d’abord prise à son environnement : « C’était la faute de ma boîte, de ses petits chefs mesquins, peureux et incompétents, de ses salariés soumis, de cette ambiance veule. » Puis est venu le temps de l’autoflagellation : « Je faisais partie du troupeau des esclaves volontaires. Je n’étais qu’un poisson rouge qui, de son aquarium, regardait passer les requins sans jamais ouvrir la bouche. Je ne récoltais que ce que j’avais mérité. »
L’onde de choc a toujours des répercussions similaires : nous commençons par essayer de trouver des responsables, soit les autres, soit nous-même. De fait, « nous abritons souvent en nous un bourreau permanent », remarque la philosophe et psychanalyste Anne Dufourmantelle. Nous nous incriminons, nous nous condamnons, empêtrés dans des conflits de loyauté, dans des rôles que nous avons endossés pour faire plaisir à nos proches, ou dans ceux que nous pensions qu’ils souhaitaient nous voir jouer.
Une forte pulsion de vie
Face à la montagne d’angoisse générée par nos envies de changement, nous préférons parfois renoncer, nous imaginer que la mission est impossible. « Certains se disent : “Tu vois bien, tu n’as pas les moyens de tes espérances, pas les moyens de faire bouger les choses”, poursuit Anne Dufourmantelle. Car le pivot de la remise en question, c’est le “désentravement”. Cela demande beaucoup de force et de courage que de répondre à cette interrogation fondamentale : comment cesser de coïncider avec ce que nous avons cru être nous-même pour rejoindre une part inconnue de notre être qui nous attend ? Une bonne remise en question s’appuie en fait sur une forte pulsion de vie. »
Il s’agit en effet de s’expliquer sur ce que nous sommes et d’en « tirer les conséquences », confirme Marie-Jean Sauret. Cela n’implique pas forcément des ruptures professionnelles, amoureuses, des claquements de porte assourdissants, des virages à cent quatrevingts degrés. Pour les psychanalystes que leurs patients viennent souvent solliciter dans des périodes de souffrances intolérables, tout bouleversement, toute modification doit être « tenable dans la durée », affirme Monique David-Ménard. Cela peut passer par de profonds changements de cap comme par des « ajustements progressifs, sensibles dans les rapports que nous entretenons avec nousmême et avec les autres, souligne Marie-Jean Sauret. À chacun son style. À chacun sa manière de faire avec la difficulté que nous avons tous à nous loger dans le monde ».
Après avoir constaté qu’elle était en train de s’asphyxier, Aurélie a, elle, opté pour une stratégie progressive : « Quand je me suis aperçue que j’étais en train de passer à côté de ma vie, j’ai eu un sursaut vital mais pas radical : j’ai décidé de préparer mon départ, de suivre une formation pour devenir institutrice. J’en avais toujours rêvé, même si mes parents, ma famille me regardaient d’un air gentiment méprisant quand j’évoquais cette hypothèse à l’adolescence. Aujourd’hui, je révise mes examens en douce, au travail. J’ai un tiroir dans lequel je planque mes polycopiés et je bosse tous les jours à l’heure du déjeuner. C’est bizarre, c’est comme si, pendant des années, j’avais été en retard sur moi-même et que, soudainement, tout devenait facile et cohérent. »
Les décisions prises suite à un questionnement bienveillant sur soi permettent d’en finir avec ce que définit comme un « mode catastrophique d’aborder les joies et les souffrances de l’existence ». Et, quand nous parvenons à regarder en face les idées reçues sur nous-même, puis à les abandonner, « nous rejoignons cette partie essentielle de notre être que nous avions cadenassée », promet Anne Dufourmantelle. Nous nous sentons plus libres : tout à coup, l’horizon s’élargit, s’éclaircit.
http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Personnalite/Articles-et-Dossiers/Savoir-se-remettre-en-question/Comment-bien-s-interroger-sur-soi
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Tu me diras ce que tu en penses, si tu le souhaites, 5 millions de personnes ont liké ça c'est rassurant ou pas
Re: November's Girl and roses
Un miroir ça doit réfléchir dans les deux sens du terme, dire que même des humains ne savent pas faire ça
Re: November's Girl and roses
Iamsosure a écrit:Comment tu sais qui j'admire ? et surtout comment as tu des infos sur le fait qu'ils me souivent (comme pour la plouie Razz) ça sent le complot à un clavier ton truc ?
Et sinon toi qu'en penses tu ? de ce à quoi tu m'as demandé ce que je pensais ?
Pour info mes articles je les lis voire même je les relis. Ce n'est pas parce que je passe ici que je dois oublier ce que je suis, ce dont j'ai besoin, ou m'oublier Tu viens de me rappeler un doué qui avait un milliard de cds et des mag sur sa table de salon, mais pour les autres Je vais devoir rajouter au bouquin "partage de soi ou don de soi ? don de quoi ? et partage de dons des autres"
En fait à mon petit niveau je ne lis pas juste des trucs, je les travaille en fait
Eh bien c'est d'autant plus impressionnant. J'espère que ce n'est que de la fausse modestie ou de l'humour quand tu parles de niveau d'études et que tu te places dans un statut comme inférieur de "blonde".
Non bien sûr je ne connais pas les gens qui ont enrichi ton expérience de vie, ni toi ni aucun autre membre du forum hormis ce que j'ai pu en lire sur le forum. Et tout ce que je peux imaginer n'aurait sûrement pas de correspondance avec la réalité, d'où la conclusion que je ne sais rien (t'inquiète, je ne suis pas un espion ). C'est juste que je trouve passionnant de découvrir des autres qui fonctionnent un peu pareil mais qui ont des chemins de vie et des centres d'intérêt en grande majorité différents des miens : ça m'ouvre de nouvelles perspectives et me redonne le moral Le courant d'air est rafraîchissant.
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: November's Girl and roses
- Spoiler:
- des pourritures nazis...C'est pour ce type de raisonnement que je n'aime pas les extrêmes. mais j'ai relativisé si ils finissent par s'entre tuer ou qui sait à faire des enfants... en cela j'aime bien rester au milieu et au mieux que je peux un peu plus haut et dans le recul, de toute façon je ne sais pas nager et surtout dans la vase, t'es facho non c'est toi qu'il l'est... assez léger comme échange et raisonnementPour le reste, il faut que je pense à parler sur mon fil du distingo à faire de ce qui est destiné aux dits np et que je trouve que souvent les dits hps leur prenne pour une attaque à leur intelligence. Ca me confirme vraiment que des deux cotés hp et np aucun des cotés ne cherchent à comprendre l'autre coté, ce qui me semble essentiel sinon je n'aurai pas vivre puisque j'ai fait cette découverte à 40 ans..
Re: November's Girl and roses
Est-ce qu'ils nous ressemblent ?
Dites-moi que non
J'aimerai entendre
Que nous sommes différents
Qu'on n'a rien de commun
Que tout nous sépare
D'un despote, d'un assassin
D'un criminel de guerre
Les monstres sont en principe
Hideux, horribles, très vilains
Pour qu'on puisse les reconnaître
Ils n'ont rien d'humain
C'est ce qu'on raconte
Pour rassurer les enfants
Mais les ogres de leurs contes
Ressemblent à leurs parents (bis)
Est-ce qu'ils nous ressemblent ?
Si vous m'posez la question
J'aimerais pouvoir répondre
Que non, bien sûr que non !
Un tortionnaire, un dictateur
C'est pas du tout comme nous
Que ça n'a rien à voir
C'est pas pareil, c'est tout !
Les meurtriers sans états d'âme
Ont des enfants qu'ils gâtent
Les oppresseurs ont des femmes
Des amis de longue date
Ils aiment aussi la musique
Et sont parfois gourmands
Les nettoyeurs ethniques
N'ont pas tous l'air méchant
N'ont pas tous l'air méchant !
Est-ce qu'ils nous ressemblent ?
Dites-moi que non
Qu'on ne peut pas nous confondre
Qu'on est loin, c'est évident
Du type normal qui se découvre
Au hasard d'un conflit
Une vocation de tueur tardive
Il suffisait d'un ennemi
Il suffisait d'un ennemi !
Il suffirait d'un ennemi
-----------------------------------------------------------------------------------------
J'espère avoir un peu près répondu dans ma vie à quelques unes des nombreuses questions posées au fond dans cette chanson sinon ça fait le gars qui sait pas qui il est, qui sont les autres, mais on sait déjà qui sont les nazes mais on ne sait pas de où on le sait. On te parle de quoi déjà ? qui ça ben t'es qui, ben moi personne je suis pas là ?
------------------------------------------------------------------------------------------
On m'a raconté une incroyable histoire
Au point qu'elle en est difficile à croire
Je la tiens d'un copain qui l'avait entendue du frère de
son voisin
Ou le contraire je sais plus
À moins que se ne soit le frère de son cousin
Ou le voisin du voisin qui habite un peu plus loin
Quoi qu'il en soit, ils sont tous dignes de foi
C'est une histoire vraie, tu me crois et puis voila
Peu importe les cousins, les copains et les voisins
Ce qui compte c'est l'histoire, pas de qui je la tiens
Quelle histoire! Quelle drôle d'histoire! [x2]
C'est une histoire vraie, véridique de surcroit
Qui inventerait une histoire comme celle-là
Pas le frère du voisin, encore moins son copain
Ni le cousin du cousin mais lui c'est vrai que je le connais
moins
C'est une histoire vraie mais ça tu l'sais déjà
Elle a l'air incroyable, non, elle l'est pas
Je trouve assez descend que tu doutes de moi
Puisque c'est comme ça, je me tais et puis voila
Et bien cette histoire qui donc est vraie
Je peux pas la raconter parce que c'est un secret
Quelle histoire! Quelle drôle d'histoire! [x2]
J'peux pas la répéter, désolé
Je l'ai juré à mon copain sur la tête de son frangin
Ou sur la tête du voisin je l'ai juré au cousin je sais
plus trop bien
Mais je suis certain de l'avoir juré à quelqu'un
Enfin je crois du moins
Quelle histoire! Quelle drôle d'histoire! [x5]
Re: November's Girl and roses
https://fr.wiktionary.org/wiki/d%C3%A9raper
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https://fr.wiktionary.org/wiki/diverger
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https://fr.wiktionary.org/wiki/diverger
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