November's Girl and roses
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Re: November's Girl and roses
https://fr.wiktionary.org/wiki/d%C3%A9raper
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https://fr.wiktionary.org/wiki/diverger
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Re: November's Girl and roses
- Spoiler:
- Penser à faire un topo, "de l'intérêt de mes phrases en mode BEP en démarrant par "force est de constater que(ue) "mieux vaut il être douée avec un bep ou np avec un BEP ? lien de causalité ?Cela peut il avoir un impact sur les intentions de vote pour le PQ? Vaut il mieux parler de Placebo, le groupe, avant qu'on passe devant soi, dans l'urinoir ? accessoirement s'interroger sur "pourquoi urinoir et pas urijaune"et encore plus loin si j'ai le temps : après la théorie du "c'est kiki qui pisse le plus loin, ne devrions nous pas y ajouter "et en plus il parle de quoi kiki en pissant le plus loin et pendant combien de temps ?"
Re: November's Girl and roses
C'est juste une fille un peu perverse
Qui me plante des couteaux dans les fesses
Et qui me coince dans les urinoirs
En sortant sa lame de rasoir
C'est juste une fille un peu fritée
Qui s'amuse avec ma santé
Et qui me dégoupille les gonades
Juste au moment où je prends mon fade
Oh ! Tu n'es pas la première fille qui me tape
Tape-moi encore
Oh ! Tu n'es pas la première fille qui me tape
Tape-moi encore plus fort, ah !
C'est juste une fille un peu rocky
Qui grimpe à moto sur mon lit
Et qui sort sa chaîne de vélo
En me disant je t'aime saignant salaud
C'est juste une fille un peu brutale
Qui déchire mes chemises, mes futals
En me disant fais gaffe baba cool
Je mets mes crampons gare tes bidoules
Oh ! Tu n'es pas la première fille qui me tape
Tape-moi encore
Oh ! Tu n'es pas la première fille qui me tape
Tape-moi encore plus fort, ah !
C'est juste une fille comme toi et moi
Enfin je crois plutôt comme toi
Une fille qui s'amuse dans la vie
Et qui n'a pas honte quand elle rit
C'est juste une fille
C'est juste une fille
C'est juste une fille qui s'en balance
Mais qui grimpe aux murs quand elle... Oh oui ! Oui
C'est juste une fille un peu rétro
Qui rêve d'être une Panzerfrau
Et qui me déguise en nymphomane
Pour que je me tape son dobermann
C'est juste une fille un peu olé
Qui se coupe les nibards pour frimer
Mais c'est si bon de jouer son jeu
Quand elle décroche le nerf de boeuf
Oh ! Tu n'es pas la première fille qui me tape
Tape-moi encore
Oh ! Tu n'es pas la première fille qui me tape
Tape-moi encore plus fort
C'est juste une fille comme toi et moi
Enfin je crois plutôt comme toi
Une fille qui s'amuse dans la vie
Et qui n'a pas honte quand elle rit
C'est juste une fille
C'est juste une fille
C'est juste une fille qui s'en balance
Mais qui grimpe aux murs quand elle... Oh oui ! Oui
Ah ! Vas-y mimine fais-moi la cour
Frite-moi la gueule oh mon amour
Vas-y déchaîne-toi sur mon corps
Vas-y mimine fais-moi la mort
Fais-moi la mort
Fais-moi la mort
Re: November's Girl and roses
Alors là, pour trouver le rapport avec la choucroute, va me falloir un gros coup de bol Limite une prière, mais j'suis pas croyant, alors bon. Tant pis
Invité- Invité
Re: November's Girl and roses
Godzilla a écrit:Alors là, pour trouver le rapport avec la choucroute, va me falloir un gros coup de bol Limite une prière, mais j'suis pas croyant, alors bon. Tant pis
Ne cherches pas trop ou pas trop longtemps, ne rates d'éventuels rapports à cause de ça
Comme tu vois j'aime bien mettre des liens partout C'est mon coté à moi Al go rythme
Re: November's Girl and roses
Je déclare forfait pour ce soir
(maintenant quand je vois le mot hypertexte, je pense à toi ^^)
(maintenant quand je vois le mot hypertexte, je pense à toi ^^)
Invité- Invité
Re: November's Girl and roses
Godzilla a écrit:Je déclare forfait pour ce soir
(maintenant quand je vois le mot hypertexte, je pense à toi ^^)
Je vois que je n'ai rien perdu de mon coté excitant avec les années, ou si ?
Dernière édition par Iamsosure le Ven 18 Nov 2016, 23:31, édité 1 fois (Raison : Penser à faire un topo sur l'hypertextualisation...)
Re: November's Girl and roses
ah, l'ex cité ! Babylone, l'atlantide, et autres merveilles.
Ouais non c'était pas ça du tout la question... arf ^^
Tu préférerais pas faire un topo sur l'hypersexualisation ?
Je suis plus Q que QI au fond. (oui tout le monde avait remarqué, I know I know )
Voir QQ mais chut. J'me soigne !
Ouais non c'était pas ça du tout la question... arf ^^
Tu préférerais pas faire un topo sur l'hypersexualisation ?
Je suis plus Q que QI au fond. (oui tout le monde avait remarqué, I know I know )
Voir QQ mais chut. J'me soigne !
Invité- Invité
Re: November's Girl and roses
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> - J’adore dire du mal
[size=30]J’adore dire du mal
[size=12]Médire de quelqu’un, propager des ragots : certains s’en délectent. Mais à trop parler des autres, on finit par leur consacrer toutes nos conversations. Pourquoi ces potins ?
Laura Lil
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© Jupiter
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Sommaire
- Pourquoi ?
- Que faire ?
- Conseils à l'entourage
- Témoignage
Pourquoi ?
Ce type serait capable du pire pour réussir, « Savez-vous que le fils d’Unetelle a fait de la prison ? » : médire, c’est le plus souvent, comme ici, tenir des propos malveillants, mais que l’on suppose fondés. « Voilà d’ailleurs ce qui donne bonne conscience au propagateur de la rumeur », remarque le sociologue Jean-Bruno Renard. Que son propos soit avéré ou non, le diffamateur justifie toujours son attitude par de bonnes intentions : informer ses interlocuteurs de la dangerosité potentielle de telle personne ou de tel groupe d’individus.
Pour créer du lien social
De façon paradoxale, le médisant cherche à se faire bien voir : sa critique est bénéfique, elle prouve qu’il « sait des choses » sur un tiers, tout en sous-entendant que lui-même vaut mieux que celui-ci. Dire du mal des autres, c’est donc indirectement dire du bien de soi. « Et de celui qui écoute », ajoute Jean-Bruno Renard. Derrière le propos médisant, on entend en effet : « Je vous raconte cela à vous parce que moi, je ne suis pas comme cela et parce que je sais que vous ne l’êtes pas non plus. »
De façon paradoxale, le médisant cherche à se faire bien voir : sa critique est bénéfique, elle prouve qu’il « sait des choses » sur un tiers, tout en sous-entendant que lui-même vaut mieux que celui-ci. Dire du mal des autres, c’est donc indirectement dire du bien de soi. « Et de celui qui écoute », ajoute Jean-Bruno Renard. Derrière le propos médisant, on entend en effet : « Je vous raconte cela à vous parce que moi, je ne suis pas comme cela et parce que je sais que vous ne l’êtes pas non plus. »
Ce qui est également une façon de prouver à son confident que l’on mérite son estime. Mais si le médisant parvient à créer un lien privilégié avec son interlocuteur – grâce à leurs "petits secrets" ! –, c’est au détriment de la cohésion sociale puisqu’il s’érige en juge désignant les bons et les mauvais.
Par manque d’estime de soi
Pourquoi ne pas créer ce lien social en développant des sujets de conversation positifs, en parlant de ses centres d’intérêts plutôt que des travers d’autrui ? Parce que, comme l’explique la psychothérapeute Isabelle Filliozat, « le médisant a l’impression de ne rien avoir en lui ». Il parle de son voisin, collègue, etc., à défaut d’autre chose, « ou parce qu’il considère que ce qu’il va raconter de lui-même n’est pas intéressant ». Le propos médisant doit le plus souvent être interprété comme un signal de détresse d’une personne qui n’a aucune confiance ni estime d’elle.
Pourquoi ne pas créer ce lien social en développant des sujets de conversation positifs, en parlant de ses centres d’intérêts plutôt que des travers d’autrui ? Parce que, comme l’explique la psychothérapeute Isabelle Filliozat, « le médisant a l’impression de ne rien avoir en lui ». Il parle de son voisin, collègue, etc., à défaut d’autre chose, « ou parce qu’il considère que ce qu’il va raconter de lui-même n’est pas intéressant ». Le propos médisant doit le plus souvent être interprété comme un signal de détresse d’une personne qui n’a aucune confiance ni estime d’elle.
Par envie
De ce manque de confiance en soi découle la peur de s’affirmer. « Les personnes médisantes se sentent frustrées dans leur vie en général ou dans un domaine particulier », poursuit Isabelle Filliozat. Cette frustration fait naître en eux une colère. Et assumer cette colère serait reconnaître leurs propres faiblesses. « De fait, ils choisissent, souvent inconsciemment, de l’exprimer différemment, en la reportant sur les autres, et notamment sur ceux qui ont réussi là où eux n’ont pas osé s’affirmer. »
De ce manque de confiance en soi découle la peur de s’affirmer. « Les personnes médisantes se sentent frustrées dans leur vie en général ou dans un domaine particulier », poursuit Isabelle Filliozat. Cette frustration fait naître en eux une colère. Et assumer cette colère serait reconnaître leurs propres faiblesses. « De fait, ils choisissent, souvent inconsciemment, de l’exprimer différemment, en la reportant sur les autres, et notamment sur ceux qui ont réussi là où eux n’ont pas osé s’affirmer. »
C’est ainsi qu’on les entendra médire sur ce supérieur qui « a forcément dû magouiller pour en arriver là », ou sur cette voisine « tellement intéressée qu’elle a tout fait pour épouser un millionnaire »… Et la médisance de devenir, bientôt, l’expression de l’envie et de la jalousie.
Par projection
Dans d’autres cas, au contraire, on parlera beaucoup de ce qui nous rebute profondément : « Celui-là est un égocentrique », « Celle-là est radine »… « On va inventer ou montrer du doigt chez autrui des traits de caractère que l’on ne supporte pas, parce que ce sont justement des aspects que l’on possède en soi et que l’on ne peut accepter », explique le psychanalyste Philippe Grimbert. La médisance repose alors sur un phénomène dit de projection : on attribue à l’autre une part de soi-même que l’on refuse ou que l’on est consciemment incapable de reconnaître.
Dans d’autres cas, au contraire, on parlera beaucoup de ce qui nous rebute profondément : « Celui-là est un égocentrique », « Celle-là est radine »… « On va inventer ou montrer du doigt chez autrui des traits de caractère que l’on ne supporte pas, parce que ce sont justement des aspects que l’on possède en soi et que l’on ne peut accepter », explique le psychanalyste Philippe Grimbert. La médisance repose alors sur un phénomène dit de projection : on attribue à l’autre une part de soi-même que l’on refuse ou que l’on est consciemment incapable de reconnaître.
Que faire ?
De source sûre. Nouvelles rumeurs d’aujourd’hui de Véronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard.
Analyse des grandes légendes urbaines contemporaines (Payot, 2002).
Analyse des grandes légendes urbaines contemporaines (Payot, 2002).
Que se passe-t-il en moi ?d’Isabelle Filliozat.
Conseils pour apprendre à mieux se comprendre (Marabout, 2002).
Conseils pour apprendre à mieux se comprendre (Marabout, 2002).
Evitez le divan de Philippe Grimbert.
Décryptage de nos symptômes et travers psychiques (Hachette, 2001).
Décryptage de nos symptômes et travers psychiques (Hachette, 2001).
Identifier son émotion
A l’origine de la médisance, il y a une émotion ou un besoin profond qu’il s’agit d’identifier. Pour cela, on s’interrogera, seul ou avec un thérapeute, sur ce qui nous anime quand on a envie de parler des autres. Qu’est-ce que j’envie ou déteste chez lui ? Qu’est-ce que je ressens ? On découvrira alors que le problème ne vient pas tant de cet autre que de soi.
A l’origine de la médisance, il y a une émotion ou un besoin profond qu’il s’agit d’identifier. Pour cela, on s’interrogera, seul ou avec un thérapeute, sur ce qui nous anime quand on a envie de parler des autres. Qu’est-ce que j’envie ou déteste chez lui ? Qu’est-ce que je ressens ? On découvrira alors que le problème ne vient pas tant de cet autre que de soi.
Réfléchir avant de parler
La médisance est aussi le fait des trop grands bavards qui, emportés dans une discussion, en viennent à "déborder". D’où la nécessité de se poser des questions : est-il vraiment utile de révéler telle information ? A court terme, elle peut nous valoir l’attention de celui qui l’entend, mais à long terme ? Nos paroles finissent toujours par arriver aux oreilles de la personne concernée, ce qui n’est jamais pour arranger notre réputation.
La médisance est aussi le fait des trop grands bavards qui, emportés dans une discussion, en viennent à "déborder". D’où la nécessité de se poser des questions : est-il vraiment utile de révéler telle information ? A court terme, elle peut nous valoir l’attention de celui qui l’entend, mais à long terme ? Nos paroles finissent toujours par arriver aux oreilles de la personne concernée, ce qui n’est jamais pour arranger notre réputation.
Trouver d’autres occupations
Souvent, on médit parce que l’on s’ennuie et que la vie des autres offre un sujet de conversation facile… Aussi faut-il trouver des occupations qui alimenteront de façon positive nos rencontres.
Souvent, on médit parce que l’on s’ennuie et que la vie des autres offre un sujet de conversation facile… Aussi faut-il trouver des occupations qui alimenteront de façon positive nos rencontres.
Méditer
« Mieux vaut mentir que médire », affirme un proverbe indien ; « Préserve ta langue du mal », lit-on dans la Bible… Dénoncée par toutes les religions et traditions spirituelles, la médisance est accusée de répandre le mal : elle blesse celui qui en est la cible, contamine celui qui l’écoute et alimente la part mauvaise de celui qui la diffuse. A l’opposé, la compassion, préconisée dans le bouddhisme, nous encourage à toujours rechercher et cultiver ce qu’il y a de commun entre soi et les autres. A méditer, donc…
« Mieux vaut mentir que médire », affirme un proverbe indien ; « Préserve ta langue du mal », lit-on dans la Bible… Dénoncée par toutes les religions et traditions spirituelles, la médisance est accusée de répandre le mal : elle blesse celui qui en est la cible, contamine celui qui l’écoute et alimente la part mauvaise de celui qui la diffuse. A l’opposé, la compassion, préconisée dans le bouddhisme, nous encourage à toujours rechercher et cultiver ce qu’il y a de commun entre soi et les autres. A méditer, donc…
Conseils à l'entourage
A fréquenter des médisants, le risque est de se laisser piéger à son tour par le goût du ragot. Pour l’éviter, on optera pour ce que les psychothérapeutes appellent "une écoute active" : plutôt que de se fier à l’apparence du discours, chercher à comprendre l’émotion qui anime le médisant et aider ce dernier à en prendre conscience en reformulant ses propos. Par exemple : « Tu dis cela parce que tu es en colère contre lui », ou « Peut-être que cette personne a aussi de quoi faire envie… » Mais il n’y a pas de médisant s’il n’y a pas d’interlocuteur pour l’écouter. Le meilleur moyen de le faire taire sera donc de ne pas lui prêter attention.
Témoignage
Caroline, 31 ans, étudiante en psychologie
« A 23 ans, j’ai arrêté mes études pour suivre mon mari à l’étranger. Là-bas, les seules personnes que je fréquentais étaient les épouses de ses collègues. Nous passions nos journées à bavarder, et, bien sûr, à faire les commères. Je refusais d’admettre que je m’ennuyais, je me prêtais au jeu, j’y prenais même goût. Jusqu’à ce que je découvre que moi aussi j’étais la cible de ragots. Cela m’a terriblement blessée et j’ai pris conscience que ces discussions étaient malsaines. Elles rendent aigris, “mauvais”. J’ai alors décidé de m’inscrire à des cours de psychologie par correspondance. Ça m’occupe, ça m’intéresse, et ça me donne une image de moi dont je peux être fière. »
« A 23 ans, j’ai arrêté mes études pour suivre mon mari à l’étranger. Là-bas, les seules personnes que je fréquentais étaient les épouses de ses collègues. Nous passions nos journées à bavarder, et, bien sûr, à faire les commères. Je refusais d’admettre que je m’ennuyais, je me prêtais au jeu, j’y prenais même goût. Jusqu’à ce que je découvre que moi aussi j’étais la cible de ragots. Cela m’a terriblement blessée et j’ai pris conscience que ces discussions étaient malsaines. Elles rendent aigris, “mauvais”. J’ai alors décidé de m’inscrire à des cours de psychologie par correspondance. Ça m’occupe, ça m’intéresse, et ça me donne une image de moi dont je peux être fière. »
http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Comportement/Articles-et-Dossiers/J-adore-dire-du-mal/2
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Re: November's Girl and roses
Pourquoi aime-t-on dire du mal des autres ?
Publié le 30-11-2011 à 17h50 - Modifié à 16h33
15 réactions | 32993 lu
Temps de lecture : 3 minutes
Par Serge Hefez
Psychiatre
Édité par Louise Pothier Auteur parrainé par Guillaume Malaurie
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RECEVOIR LES ALERTES
La nature humaine est complexe et nous sommes tous pétris de bons sentiments et de parts plus sombres. Jalousie, rivalités et envie sont notre lot quotidien, même si, la plupart du temps, nous essayons de lutter contre ces côtés sombres de nous-mêmes.
Médire, c'est aussi laisser parler la face obscure qui est en nous.
Evidemment, ce que nous disons de mal a beaucoup à voir avec le regard que l'on porte sur soi qui est tantôt positif, tantôt négatif. Quand il est négatif, on projette sur l'autre notre mal être. Et si l'on voit quelqu'un en position d'humiliation, d'abaissement ou de souffrance, on s'acharne pour pallier notre propre angoisse. La jubilation de voir l'autre en position de faiblesse prend le pas sur la compassion que l'on devrait ressentir.
La téléréalité, miroir grossissant et rassurant
Ce phénomène explique la passion des adolescents pour les émissions de téléréalité mettant les candidats dans une position de vulnérabilité extrême. La soumission de l'un par rapport à un autre et la difficulté dans l'épreuve sont au centre de ces programmes. Les jeunes s'identifient à eux, tout en ayant conscience qu'il s'agit de quelqu'un d'autre. La jouissance secrète d'assister à ces scènes tout en n'en étant – cette fois-ci − pas la victime, mais un simple spectateur, crée le plaisir.
Las ados et post-ados sont dans un moment de construction identitaire et ces mises en scène représentent un exutoire idéal pour tout ce qui n'est pas facile à accepter chez soi à cette période de la vie.
L'enfant, à l'origine de la cruauté
La médisance continue largement à l'âge adulte, même si c'est dans l'enfance qu'elle prend racine. C'est l'enfant qui est en nous qui continue à s'exprimer par la suite. Ne dit-on pas qu'il n'y a de monde plus cruel que celui des cours de récréation ?
La cruauté qui s'exprime chez les enfants ne traduit pourtant pas un esprit mauvais ou malsain, puisque chaque être humain est sans cesse écartelé entre le bien et le mal. L'enfant cherche encore de quel côté il penchera dans le futur, mais chacun d'entre nous porte par nature et en permanence un diable et un ange sur ses deux épaules.
Les critiques, un point commun facile
Dire du mal des autres c'est aussi créer du lien puisque la médisance est un exutoire pour tout le monde. La coalition est un mécanisme bien connu : se souder contre un troisième ou un autre groupe, c'est puissamment créateur de lien social. Rassurant de se dire que l'on fait partie du "bon groupe".
Comme je le disais plus haut, nous vivons tous avec une dualité permanente, un tiraillement entre le bien et le mal. Il est beaucoup plus facile de se souder face à un aspect négatif. S'unir autour d'un aspect positif demande beaucoup plus d'analyse, de nuances. C'est la théorie bien connue du bouc émissaire, contre qui tout le monde se tourne, plus par réflexe que par réflexion.
La faiblesse d'un autre est universelle et donc propice au rapprochement et aux critiques faciles.
Critiquer, c'est plutôt mauvais signe
Chacun de nous héberge des bons et des mauvais objets, il est plus difficile de projeter les bons objets. Plus la présence de parties négatives à l'intérieure de soi est forte, plus l'insécurité grandit et plus on a besoin de l'expulser.
Qui est parfaitement bien dans sa peau n'a aucun besoin d'expulser, et donc aucun besoin de s'en prendre à l'autre. Mais ça n'existe que très marginalement, puisque personne n'est parfaitement à l'aise avec lui-même, en tous temps. Mais il faut savoir se faire violence, pour ne pas se laisser dépasser.
Le phénomène peut devenir dangereux quand il se calque plus largement dans les sociétés. Dans l'Histoire, la haine contre un groupe, comme l'antisémitisme ou le racisme, naît dans les plus grands moments d'insécurité. La médisance pour pallier l'insécurité, c'est le mécanisme-même de l'homophobie, de la xénophobie et, plus largement, de la haine de l'autre.
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/218817-pourquoi-aime-t-on-dire-du-mal-des-autres.html
Publié le 30-11-2011 à 17h50 - Modifié à 16h33
15 réactions | 32993 lu
Temps de lecture : 3 minutes
Par Serge Hefez
Psychiatre
LE PLUS. "T'as vu comme elle a grossi ?" "Oh là là, ils ne sont pas du tout assortis !" "Non mais lui, c'est dix conneries à la minute !" Ces phrases-là, nous les disons tous et, le pire, c'est qu'elles nous font souvent rire. Serge Hefez, psychothérapeute, analyse pour nous le moment où jubiler du malheur des autres prend le pas sur la compassion.
Édité par Louise Pothier Auteur parrainé par Guillaume Malaurie
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RECEVOIR LES ALERTES
La nature humaine est complexe et nous sommes tous pétris de bons sentiments et de parts plus sombres. Jalousie, rivalités et envie sont notre lot quotidien, même si, la plupart du temps, nous essayons de lutter contre ces côtés sombres de nous-mêmes.
Médire, c'est aussi laisser parler la face obscure qui est en nous.
Ragots (kamshot/CC/Flickr.com).
Evidemment, ce que nous disons de mal a beaucoup à voir avec le regard que l'on porte sur soi qui est tantôt positif, tantôt négatif. Quand il est négatif, on projette sur l'autre notre mal être. Et si l'on voit quelqu'un en position d'humiliation, d'abaissement ou de souffrance, on s'acharne pour pallier notre propre angoisse. La jubilation de voir l'autre en position de faiblesse prend le pas sur la compassion que l'on devrait ressentir.
La téléréalité, miroir grossissant et rassurant
Ce phénomène explique la passion des adolescents pour les émissions de téléréalité mettant les candidats dans une position de vulnérabilité extrême. La soumission de l'un par rapport à un autre et la difficulté dans l'épreuve sont au centre de ces programmes. Les jeunes s'identifient à eux, tout en ayant conscience qu'il s'agit de quelqu'un d'autre. La jouissance secrète d'assister à ces scènes tout en n'en étant – cette fois-ci − pas la victime, mais un simple spectateur, crée le plaisir.
Las ados et post-ados sont dans un moment de construction identitaire et ces mises en scène représentent un exutoire idéal pour tout ce qui n'est pas facile à accepter chez soi à cette période de la vie.
L'enfant, à l'origine de la cruauté
La médisance continue largement à l'âge adulte, même si c'est dans l'enfance qu'elle prend racine. C'est l'enfant qui est en nous qui continue à s'exprimer par la suite. Ne dit-on pas qu'il n'y a de monde plus cruel que celui des cours de récréation ?
La cruauté qui s'exprime chez les enfants ne traduit pourtant pas un esprit mauvais ou malsain, puisque chaque être humain est sans cesse écartelé entre le bien et le mal. L'enfant cherche encore de quel côté il penchera dans le futur, mais chacun d'entre nous porte par nature et en permanence un diable et un ange sur ses deux épaules.
Les critiques, un point commun facile
Dire du mal des autres c'est aussi créer du lien puisque la médisance est un exutoire pour tout le monde. La coalition est un mécanisme bien connu : se souder contre un troisième ou un autre groupe, c'est puissamment créateur de lien social. Rassurant de se dire que l'on fait partie du "bon groupe".
Comme je le disais plus haut, nous vivons tous avec une dualité permanente, un tiraillement entre le bien et le mal. Il est beaucoup plus facile de se souder face à un aspect négatif. S'unir autour d'un aspect positif demande beaucoup plus d'analyse, de nuances. C'est la théorie bien connue du bouc émissaire, contre qui tout le monde se tourne, plus par réflexe que par réflexion.
La faiblesse d'un autre est universelle et donc propice au rapprochement et aux critiques faciles.
La chaîne du ragot (Jessica Lucia/CC/Flickr.com).
Critiquer, c'est plutôt mauvais signe
Chacun de nous héberge des bons et des mauvais objets, il est plus difficile de projeter les bons objets. Plus la présence de parties négatives à l'intérieure de soi est forte, plus l'insécurité grandit et plus on a besoin de l'expulser.
Qui est parfaitement bien dans sa peau n'a aucun besoin d'expulser, et donc aucun besoin de s'en prendre à l'autre. Mais ça n'existe que très marginalement, puisque personne n'est parfaitement à l'aise avec lui-même, en tous temps. Mais il faut savoir se faire violence, pour ne pas se laisser dépasser.
Le phénomène peut devenir dangereux quand il se calque plus largement dans les sociétés. Dans l'Histoire, la haine contre un groupe, comme l'antisémitisme ou le racisme, naît dans les plus grands moments d'insécurité. La médisance pour pallier l'insécurité, c'est le mécanisme-même de l'homophobie, de la xénophobie et, plus largement, de la haine de l'autre.
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Re: November's Girl and roses
[size=30]Pourquoi est-ce toujours plus facile de parler des autres que de soi ?[/size]
16 avril 2012 | Opinions / Vie du site | 0 commentaire
16 avril 2012 | Opinions / Vie du site | 0 commentaire
Rédiger ou écrire ?
Pourquoi est-ce toujours plus facile de parler des autres que de soi ? Je suis en train de rédiger du contenu pour mon site internet, et….c’est une vrai galère, les idées sont enchevêtrées en pagaille, je n’y comprends plus rien. Et le problème est là, sous mes yeux : « Je rédige du contenu ». Ça veut dire quoi ? Je n’ai pas dit « je parle de moi, de mon activité, de ce qui m’anime », non j’étale une substance indéfinie qui sera le contenu de mon site internet. Très attractif ! Même moi je m’ennuie, j’ai envie d’aller manger une glace, ou plutôt une gaufre, par ce temps, me promener, aller au cinéma, écrire ce billet. Alors, quel était l’objet déjà de la création de mon site ? Ah oui, partager mon activité, mes valeurs, ma façon de travailler, …qui est tout autre que « rédiger du contenu ». Incohérence totale avec ce que je suis et ce que je veux transmettre. Or je suis prise en flagrant délit de remplissage, et je m’y perds. Reprenons. Ah, et c’est plus facile d’écrire ces lignes que de me pencher sur une organisation synthétique mais néanmoins suffisamment détaillée de mon site. Me revoilà prise au piège des concepts ! Avec quoi suis-je en train d’écrire, là tout de suite ? Avec mes doigts, merci, mais commandés par mes tripes, mes émotions, au rythme de mon souffle… C’est donc ça, communiquer, c’est d’abord être avec soi même, restaurer la connexion à ses besoins, laisser passer ses émotions du moment et les partager. Etre en cohérence entre ce que je ressens, ce que je dis, ce que je fais. Laisser les mains courir sur le clavier pour libérer la créativité et la spontanéité… Sinon je m’ennuie, ça parle bien de moi ! Bon, j’y vais, j’ai un site sur le feu.
Bonnes et mauvaises fées
J’hésite maintenant à poster ce billet. Que dit-il de moi, n’est ce pas trop ? Que dire de moi sur la toile, que laisser passer ? Comment cet écrit peut-il être perçu ? Peut-il me desservir ? Autant de questions qui m’assaillent et freinent mon engagement. Voilà un joli processus pour rester bloqué dans sa tour. Y-a-t-il un prince charmant qui pourrait me délivrer ? Je l’appelle, il arrive…trop bien. Bon, je ne l’imaginais pas comme ça, passons. Il s’appelle Assumer. Il me soupçonne de vouloir me faire passer pour autre que ce que je suis. Mais alors, ce ne serait pas moi… et je resterais seule à nouveau dans ma tour. Alors, être seule dans ma tour ou seule avec Assumer sur la toile ? Et puis la mauvaise fée Utilité fait son entrée : est-ce utile de se poser toutes ces questions ? Est-ce utile de poster ces idées? Je n’en sais rien, mais Créativité, Spontanéité et Gratuité soufflent des billets… Voilà un processus qui permet de libérer le mouvement pour sortir de sa léthargie, de son indécision. Peu importe ce que l’on en fait, mais le lien avec ces trois bonnes fées est à cultiver, en amont de l’utilisation que l’on en fera. Si j’envisage d’abord le pire, comment être assertif, prendre des risques et mener jusqu’au bout un projet ? C’est aussi un moyen de trouver des solutions, de sortir d’un unique schéma de pensée, sclérosant. Si ce que j’ai fait jusqu’à présent m’a amenée à un résultat médiocre, pourquoi le poursuivre ? Je peux ouvrir une porte, grâce à ces trois bonnes fées, qui me mènera à une autre vision du monde et me permettra de trouver d’autres réponses plus appropriées à la situation que je rencontre. Et ce, quel que soit le domaine, y compris dans une vision RH.
https://revolution-rh.com/pourquoi-est-ce-toujours-plus-facile-de-parler-des-autres-que-de-soi/
Re: November's Girl and roses
Sculpter sa vie
Publié le 1 juin 2015 par jai50ans
Publié le 1 juin 2015 par jai50ans
Maxime du jour, bonjour...
Re: November's Girl and roses
La tenacité
Publié le 21 juin 2016 par jai50ans
Publié le 21 juin 2016 par jai50ans
La tenacité, la pugnacité, l'obstination sont des qualités.
Un obstacle ne s'affronte pas il se surmonte.
Un "NON" aujourd'hui peut être un "OUI" demain.
Aucune place à l'hésitation.
Gardez toujours son objectif en ligne de mire.
« D’abord ils vous ignorent,
ensuite ils vous raillent,
puis ils vous combattent et
enfin, vous gagnez. »
Gandhi
http://jai50ans.over-blog.com/
Re: November's Girl and roses
Arrêtons la rumination mentale
J’aurais pu… j’aurais dû… il fallait… Ressassements, inquiétudes, contrariétés… Les "ruminations mentales" apparaissent comme un nouveau mal contemporain, envahissant et épuisant. S’il prend de multiples formes, ce processus s’accroche à une seule et même émotion : la peur.
Anne-Laure Gannac Pascale Senk
© iStock
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Sommaire
- Entre anxiété et pensée
- Ecouter l’émotion
- Une fragilité plus féminine ?
Angèle, 38 ans, est représentante médicale. Chaque mois, elle vante les produits conçus par son laboratoire devant un parterre de médecins. Et chaque mois, quand s’achève cette miniconférence, un flot de pensées désagréables l’envahit : « Je n’aurais pas dû commencer comme ça, ils n’ont rien dû comprendre ! En plus, j’ai oublié de parler des nouveaux conditionnements, j’aurais dû l’écrire en rouge sur ma feuille ! Et s’ils exigeaient du labo une autre conférencière ? Je vais leur demander leur avis sur ma prestation… Est-ce que j’en parle à mon chef ? Il va se moquer de moi, je l’entends déjà ! » En quelques minutes, Angèle est devenue la scénariste, l’actrice et la réalisatrice d’un film qu’elle est seule à tourner, monter et visionner dans sa tête.
Chez Claire, 32 ans, mère de deux enfants, c’est une réflexion de l’institutrice qui a tout déclenché : « Je trouve que Kevin a du mal à se concentrer… Vous avez des problèmes à la maison ? » Depuis, Claire ne cesse de ressasser : « Qu’a-t-elle voulu dire ? Je savais bien qu’obliger le petit à rester à l’étude n’était pas une bonne idée. Mais j’ai suivi l’avis de son père… Comme d’habitude, je me laisse influencer ! » A minuit, Claire cherche encore des solutions à un problème peut-être totalement virtuel.
Si vous vous reconnaissez dans ces inquiètes que sont Angèle et Claire, cela n’a rien d’étonnant : l’overthinking (rumination mentale) dont elles sont victimes a été identifié comme un nouveau trouble de notre époque.
Entre anxiété et pensée
Le langage populaire avait déjà pointé ce mécanisme. Il frappe tous ceux qui « se prennent la tête », « se font des films », « coupent les cheveux en quatre », « flippent » ou « voient midi à 14 heures ». Mais c’est un professeur de psychologie de l’université du Michigan, aux Etats-Unis, Susan Nolen-Hoeksema, qui l’a étudié scientifiquement. Ses travaux viennent d’être traduits en France.
D’après une étude menée sur mille trois cents personnes choisies au hasard, elle a découvert que 63 % des jeunes adultes et 52 % des quadras peuvent être considérés comme des overthinkers. Quelle est donc cette hyperactivité mentale qui pousse à consommer alcool ou Prozac alors que ceux-ci ne peuvent guérir des stress du quotidien ? Pour la psychologue américaine, c’est une « manifestation d’hypersensibilité » qui entraîne « des torrents de préoccupations ».
Lorsque nous sommes frappés de rumination mentale, « nos pensées négatives gonflent, à l’exemple d’une pâte agrémentée de levure. Au début, elles se focalisent sur l’événement qui vient d’avoir lieu, puis, peu à peu, elles glissent vers d’autres situations du passé, du présent, brassant pêle-mêle nos doutes les plus intimes. »
C’est cet aspect chaotique, en spirale, ce « retricotage d’idées » très agité qui caractérise la rumination mentale. Si, à terme, ce trouble peut mener à la dépression ou à l’angoisse chronique, il ne peut être réduit à de la tristesse ou à de l’anxiété : « Contrairement aux anxieux, les overthinkers ne sont pas dans le “Et si ?”, ils sont absolument convaincus que le pire est déjà arrivé », précise la psychologue. Rien à voir non plus avec le fait de réfléchir, comme certaines expressions le laissent entendre (ne dit-on pas des intellectuels qu’ils « se prennent la tête » ?).
« Penser, c’est être capable de différencier, de nommer et d’associer », rappelle Norbert Chatillon, psychanalyste. Or, la rumination empêche de distinguer ce qui a vraiment du sens pour soi. Au point de ne pouvoir discerner les vrais soucis – un proche gravement malade – des peccadilles – une réflexion de son partenaire amoureux. « C’est une pensée qui sort de son sillon, un débordement qui nous traverse et que l’on ne peut mettre en forme, alors que l’intelligence, elle, parvient à sérier », poursuit le psychanalyste. Lorsque Angèle et Claire "moulinent" dans leurs têtes, elles cherchent justement à penser, mais n’y arrivent pas. Pourquoi ? La réponse se situe probablement dans leur manière de vivre leurs émotions.
Ecouter l’émotion
Pour Catherine Aimelet-Périssol, psychothérapeute spécialiste du cerveau reptilien, donc de la vie émotionnelle, toute « prise de tête » est un signal : « Elle nous indique que nous sommes passés d’un état d’ouverture à un état de défense. » A la base, il y a toujours une menace (être abandonné, renvoyé, disqualifié…). La peur arrive ensuite. Cette « émotion-racine » déclenche une réaction de fuite. « Nous vivons alors une période de surchauffe cérébrale et d’agitation sensorielle : cinq cents idées à la seconde se bousculent dans notre tête, toutes visant à nous mobiliser pour trouver des solutions. »
Mais pour la plupart d’entre nous, ce mécanisme de mobilisation semble enrayé. « Au lieu d’être à l’écoute de notre peur pour identifier les besoins qu’elle exprime et agir – car une peur est toujours légitime –, on la subit et s’y enferme », regrette Catherine Aimelet-Périssol. Une forme de complaisance que la spécialiste qualifie de « retour de bâton » des années 1970 : « Nous avons fait la révolution pour pouvoir libérer nos émotions, mais en cassant le cadre, nous avons tout emporté avec : nos points de repère et nos valeurs. Que faire désormais de toutes ces émotions qui s’expriment ? C’est la grande question de notre époque. »
Pour Norbert Chatillon aussi, la peur est le moteur principal de notre « petit vélo » mental : « S’encombrer la tête a une fonction d’antidépresseur. Ce mécanisme nous permet paradoxalement de faire écran à nos angoisses existentielles les plus profondes en nous coupant de nos sensations. » A chacun sa méthode pour traverser ces périodes d’agitation mentale . En n’oubliant pas qu’elles peuvent être créatives. Car de ce maelström mental peuvent jaillir des intuitions et des prises de conscience décisives.
Une fragilité plus féminine ?
La psychologue américaine Susan Nolen-Hoeksema l’annonce dès la première page de son livre : les femmes ressassent plus que les hommes. Pourquoi ? Selon elle, cette tendance serait liée à l’éducation qui, très tôt, encourage les femmes à être à l’écoute des autres et à parler de leurs difficultés, quand les hommes sont plutôt incités
à réagir vite, de manière efficace, pour trouver des solutions.Pour d’autres psychologues américains (comptes rendus de l’Académie américaine des sciences, 23 juillet 2002), cette différence de comportement tient au fait que, heureux ou sombres, les événements liés à une émotion s’ancrent plus fortement dans le cerveau féminin. Pour preuve, leur capacité à se souvenir des dates importantes, comme l’anniversaire de leur mariage, quand les hommes, eux, oublient facilement ces détails…
à réagir vite, de manière efficace, pour trouver des solutions.Pour d’autres psychologues américains (comptes rendus de l’Académie américaine des sciences, 23 juillet 2002), cette différence de comportement tient au fait que, heureux ou sombres, les événements liés à une émotion s’ancrent plus fortement dans le cerveau féminin. Pour preuve, leur capacité à se souvenir des dates importantes, comme l’anniversaire de leur mariage, quand les hommes, eux, oublient facilement ces détails…
Alors, inné ou acquis ? Les deux, affirme la psychanalyste Hélène Vecchiali (auteur d’"Ainsi soient-ils : sans de vrais hommes, point de vraies femmes…" Calmann-Lévy, 2005) : « Dès sa naissance, la fille se croit moins désirée et désirable, parce qu’elle ne suscite pas l’émerveillement dans le regard de sa mère, qui, étant du même sexe, se trouve en “territoire connu” face à elle. » Le ressassement des pensées serait un moyen développé inconsciemment pour fuir le mal-être généré par ce faux constat.
A cette cause endogène, la psychanalyste ajoute un facteur sociétal : « Aujourd’hui, le “malaise dans la civilisation” touche surtout les femmes, qui se sentent tenues de briller sur tous les fronts : dans le couple, en tant que mère, au travail… D’où une plus grande exigence vis-à-vis d’elles-mêmes. » Accordant autant d’importance à tous leurs « devoirs », elles ont du mal à se « cloisonner », et s’activent dans un domaine… tout en cogitant sur leurs autres objectifs.
http://www.psychologies.com/Therapies/Developpement-personnel/Epanouissement/Articles-et-Dossiers/Arreter-de-se-prendre-la-tete/Arretons-la-rumination-mentale/
Re: November's Girl and roses
Comprendre son environnement et tenir compte du contexte pour faire une analyse
This entry was posted on 16 juillet 2012, in Analyse des données and tagged 4P, 7H, client, contexte, parcours, pestel, processus d'achat, RATER, SWOT. Bookmark the permalink. Laisser un commentaire
L’Analyste Web étant amené à intervenir auprès des différentes équipes (opérationnelles et décisionnelles), la connaissance du contexte global du marché, de l’entreprise, ainsi que du contexte de chaque canal et service, est importante pour pouvoir concilier les différents intérêts.
Une bonne analyse n’est possible qu’en tenant compte du contexte. C’est pourquoi il est souvent conseillé de repréciser/reprendre le contexte avant de commencer une analyse, afin de déterminer la bonne méthodologie ou de bien interpréter les résultats.
Cet article va donc faire une rapide liste des questions à se poser.
La règle des 7 H
La règle des « 7 H » est une regle qui peut s’appliquer à n’importe quelle situation. La règle est simple, se poser 7 questions :
- Quoi ? (wHat)
- Qui ? ( wHo)
- Quand ? (wHen)
- Où ? (wHere?)
- Comment ? (How)
- Pourquoi ? (wHy)
- Combien ? (how mucH)
.../....
Comment prendre en compte le contexte du marché ?
Concernant le contexte de l’entreprise, il peut être étudié en prenant en compte 2 outils : PESTEL qui va concerner le marché et SWOT qui va concerner uniquement l’entreprise.
Afin d’avoir une vision global, le premier outil à utiliser est le PESTEL. Le PESTEL consiste à noter les spécificités, avantages et risques du marché de l’entreprise (et des autres acteurs du marché) selon 6 catégories. En général, les événèments/changements récents du marché servent de référence.
Les 6 categories sont les suivantes :
- P pour Politique (par exemple: pression du gouvernement)
- E pour Economie (par exemple : pouvoir d’achat)
- S pour Social (par exemple : demographie, repartition geographique)
- T pour Technologie (par exemple : innovation)
- E pour Environnement (par exemple : reglementation en vigueur, ecologie, impact sur les transports)
- L pour Législation (par exemple : fiscalité, taxes douanieres)
Ce travail permet de comprendre l’influence du marché que peut subir l’entreprise et dont il faut parfois neutraliser l’effet pour analyser des résultats.
L’autre outil à utiliser est SWOT. Il concerne principalement l’entreprise et permet de déterminer le positionnement de l’entreprise par rapport au marché. Pour cela, il faut détailler :
- Les forces de l’entreprise (« Strengths »)
- Les faiblesses de l’entreprise (« Weaknesses »)
- Les opportunités à saisir pour le développement de l’entreprise (« Opportunities »)
- Les menaces qui pèsent sur l’entreprise (« Threats »)
Les forces et faiblesses de l’entreprises vont concerner son organisation interne (par rapport aux concurrents, donc comparé au marché). Tandis que les opportunités et menaces vont regrouper les éléments/évènements du marché, tous les élément extérieurs à l’entreprise qui lui sont favorables/défavorables (plus que la concurrence).
En complement de ces outils, il est également intéressant de réaliser une étude de la chaine de valeur de l’industrie (ou pour plus de détail, la chaine de valeur de l’entreprise) pour bien comprendre l’imbrication des différents éléments de création de valeur et les armes avec lesquels l’entreprise aborde le marché (activités de base et de soutien).../...
https://webanalytix.wordpress.com/2012/07/16/comprendre-son-environnement-et-tenir-compte-du-contexte-pour-faire-une-analyse/
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http://www.landcoalition.org/sites/default/files/insert_3freweb.pdf
Re: November's Girl and roses
Comment parler en public : tout ce que vous devez savoir
Comment parler en public est un sujet très vaste et passionnant.
Cet article sera le reflet de cet art quant à sa longueur et je l’espère, quant à son intérêt.
Je vais tenter de traiter du sujet de manière générale, mais profonde. Alors, accrochez-vous, si vous avez toujours voulu en savoir plus sur la prise de parole en public, vous êtes au bon endroit !
Que pouvez-vous attendre de cet article ?
Cet article sera divisé en quatre parties :
- Définition et source de la prise de parole en public
- Comment gérer le stress
- Les qualités d’un bon orateur
- Les ingrédients d’un bon discours
Parler en public, qu’est-ce que ça veut dire ?
L’art oratoire existe dans nos sociétés depuis plusieurs millénaires. Les Grecs se sont particulièrement distingués comme faisant partie de l’un des premiers peuples occidentaux à élever le fait de parler en public au rang d’art noble.
Pourtant, le principe est assez rudimentaire. Une personne est face à un groupe constitué de deux personnes ou plus, et elle transmet son savoir, ses expériences, son vécu, ses émotions, ses pensées, etc.
On perçoit souvent la prise de parole en public comme la situation où l’orateur (celui qui a la parole) comme étant l’unique ou la source majoritaire de parole. À l’inverse, d’autres formes d’interactions où plusieurs personnes peuvent prendre la parole comme une table ronde, un débat, une réunion, etc.
Cependant, certaines personnes pourront considérer que le simple fait de prendre la parole durant une réunion est déjà de la prise de parole en public.
Pour simplifier le propos dans cet article, nous allons simplement partir du principe que la prise de parole en public concerne n’importe quelle situation où vous parlez et que plus qu’au moins deux personnes vous écoutent.
Ainsi, le seul fait de donner son avis dans son groupe d’ami sera déjà considéré comme de la prise de parole en public dans cet article.
Toutefois, je donnerai de nombreuses pistes et techniques utiles dans des situations d’exposés à tendance magistrale.
Être un bon orateur, est-ce inné ?
Il y a de très nombreux débats sur le sujet.
Ralph C. Smedley, le fondateur de Toastmasters affirmait que les compétences de Leadership et prise de parole en public sont innées. Cela veut dire qu’il considérait son club uniquement comme un moyen de dénicher et de libérer le potentiel de personnes taillées pour l’art oratoire.
Le club a évolué et les mentalités aussi. La psychologie moderne affirme maintenant que la majorité du « potentiel » d’une personne provient en fait de son cadre social bien que les facteurs biologiques puissent avoir un faible impact (de l’ordre de 20% environ).
Il est alors intéressant de citer Socrate sur le sujet de la rhétorique :
« C’est un savoir-faire qui, comme la cuisine par exemple, n’a aucun rapport ni avec la justice, ni avec la beauté, mais plutôt avec la flatterie. Comme la parure, c’est une routine, un simulacre. L’art oratoire simule l’art politique, qui porte sur la législation ou sur la justice. Il a l’âme pour objet (par opposition à la médecine ou à la gymnastique, qui ont le corps pour objet), mais vise l’agréable, sans s’inquiéter de ce qui vaut le mieux. Il est comme la cuisine par rapport à la médecine, ou la parure par rapport à la gymnastique : c’est un mode irrationnel d’activité, empirique, incapable de dire comment il agit. »
On remarque alors qu’il fait un parallèle avec la cuisine que je trouve très intéressant. Déplaçons alors notre problème à l’art culinaire, car il est peut-être plus intuitif à comprendre.
Est-ce que devenir cuisinier est inné ?
La réponse peut autant être oui ou non.
Car simplement, cela dépend de ce que l’on met sous l’expression « devenir cuisinier ».
Est-ce que devenir cuisinier c’est atteindre les 3 étoiles du guide Michelin ? Dans ce cas, la réponse sera non, devenir cuisinier n’est pas atteignable pour n’importe qui.
Et si devenir cuisinier était la capacité de cuisinier de délicieux petits plats ? Nous sommes d’accord que, dans cet autre cas, la réponse sera oui. À moins d’avoir un problème spécifique, tout le monde sera capable de cuisinier de bons petits plats avec de la pratique.
C’est exactement la même chose avec le fait de parler en public :
Devenir un grand orateur comme Martin Luther King, Nelson Mandela, De Gaulle, Lincoln et j’en passe, n’est pas atteignable pour n’importe qui. Cela demande un ensemble de caractéristiques très précis.
Mais devenir un bon orateur voire un très bon orateur est accessible pour n’importe qui, si la personne est prête à faire les efforts nécessaires et à changer les paradigmes que nous traiterons par la suite.
La suite de cet article va donc traiter des divers moyens pour vous permettre d’améliorer votre prise de parole en public.
Pourquoi a-t-on peur de parler en public ?
Il y a très peu, mais vraiment très peu de personnes qui travaillent sur ce point. Et malheureusement, je pense que c’est la raison numéro 1 pour laquelle de nombreuses personnes ne voient que des progrès mineurs alors qu’elles parlent en public depuis peut-être plusieurs années.
Si vous ne changez pas votre vision de la prise de parole en public et surtout du regard du public sur vous, vous n’allez jamais pouvoir être un bon orateur. Mais jamais.
Selon un sondage de l’IFOP en 1993, environ 51% des personnes interrogées mentionnent spontanément, la peur de parler en public comme l’une de leurs principales.
Une autre enquête du Sunday Times aux États-Unis en 1973 montre que 41% des répondants ont classé la peur de parler en public en 1ère position alors que seulement 19% ont priorité la peur de la mort.
Une autre étude européenne plus récente a récolté des pourcentages encore plus élevés.
Pourquoi avons-nous plus peur de parler en public que de la mort ?
Cela veut dire que parler en public peut résulter d’une expérience pire que la mort. Effrayant comme croyance non ?
Et si on y pense, c’est logique.
Quand on parle devant un public, on est en position de faiblesse : seul contre la masse.
C’est-à-dire que le public a un immense pouvoir sur nous :
- Il peut nous tuer facilement
- Il peut nous détruire socialement
- Il peut démolir notre confiance en nous
- Il peut nous humilier
Mais il peut aussi nous élever au rang de dieu sur terre (vous n’avez qu’à regarder la vie de certains rois, empereurs et dictateurs).
Certaines personnes vous diront alors qu’il ne faut pas donner un tel pouvoir au public.
Facile à dire, difficile, voire impossible à appliquer.
C’est déjà difficile quand une personne nous dit quelque chose de méchant, par exemple, que nous sommes stupides. Nous pouvons toutefois remettre en cause son propos en pensant peut-être que l’insulte n’était pas personnelle, que la personne était de mauvaise humeur ou encore qu’elle a tout simplement tort.
Ensuite, si 10 personnes différentes par jour vous disent que vous êtes stupide, et cela plusieurs années consécutives, il est très probable que vous finissiez par pensez que vous l’êtes. C’est naturel et logique. D’où l’importance de se débarrasser de ce genre de personnes toxiques.
Un public c’est la concentration en un endroit et en un temps limité de l’expérience susmentionnée. Si 1000 personnes vous disent que vous êtes stupides, il sera très difficile de ne pas le croire.
Peu de personnes ont réellement peur que le public les tue physiquement, la peur provient d’un autre type de mort, la mort de sa confiance en soi malheureusement trop souvent déjà dans un état critique.
En bref, on lutte tous les jours pour préserver la flamme moribonde de notre confiance en soi et en une seconde, le public peut nous l’éteindre définitivement. N’est-ce pas normal alors d’avoir peur de parler en public ?
Oui, c’est tout à fait normal d’avoir peur.
Mais les lignes qui suivent vont vous permettre de transformer cette peur en excitation. Je sais que l’article est long, mais je vous invite à le lire jusqu’au bout.
Le bon paradigme VS. le mauvais paradigme
Le mauvais paradigme, c’est donc votre vision actuelle : le public a tous les pouvoirs et il peut me détruire. Ce paradigme est souvent de pair avec un autre encore plus destructeur : les gens se réjouissent de la souffrance des autres et ils n’hésiteront pas à la provoquer.
Est-il faux ? Absolument pas. Il suffit de regarder les titres de magazines populaires pour confirmer ce constat. Il n’est pas faux, mais il vous empêchera d’avancer dans la vie.
Le bon paradigme : Si la majorité des gens ont peur de parler en public, elles ne peuvent qu’admirer le fait qu’une personne ait le courage de le faire. Les individus qui composent le public seraient probablement autant voire plus stressés que vous s’ils devaient prendre la parole. En restant debout face à la foule, vous êtes déjà un héros. Les gens cherchent désespérément des modèles à suivre et vous pouvez en devenir un.
Est-il faux ? Non plus, et pourtant il contredit le paradigme suivant. C’est tout simplement que les gens ne savent pas ce qu’ils veulent et encore moins sous l’effet de la masse. Il n’est pas rare de voir des personnes élevées au rang d’idole sans qu’elle démontre un talent valable. Elles ont uniquement eu le courage de s’exposer sous les feux des projecteurs.
Voici d’autres paradigmes à cultiver pour mieux parler en public :
Le public est dans la plupart des cas bienveillants : si un orateur montre des signes explicites de stress, il est très probable que de nombreuses personnes du public feront des signes et des expressions d’encouragements.
Si vous êtes humble, le public sera compréhensif : si vous ne faites pas comprendre que vous êtes supérieur, mais à l’inverse, montrez vos faiblesses, le public sera toujours bienveillant. On aime voir souffrir l’orgueilleux et le vaniteux (d’où les magazines populaires…). Voir souffrir le modeste est insupportable.
On vous oubliera : Si vous êtes stressé de parler en public et que vous lisez cet article, vous n’êtes probablement pas un orateur parlant devant 100 000 personnes. Du coup, si votre performance n’a pas été légendaire, il est très probable que le public vous oubliera tout simplement.
Vous vous êtes dépassé : Même si le public a mal réagi, cela ne signifie tout de même une victoire. Vous avez surpassé votre peur ! Vous aurez des milliers d’autres occasions pour travailler les points nécessaires pour que le public vous apprécie.
Si vous réussissez à intégrer ce nouveau paradigme, vous avez déjà fait la moitié du chemin.
Mais bien sûr, plus facile à dire qu’à faire, et j’en suis conscient. C’est pour cela que je vais aborder le prochain sujet.
La première étape : apprendre à diminuer son stress
Tant que vous êtes stressé à parler en public, ne travailler que sur votre stress et sur absolument rien d’autre. Pour ceux qui ne sont pas stresser en public, sautez au sous-titre « les qualités d’un bon orateur ».
Pourquoi ?
Car tant que vous êtes réellement stressé, à chaque fois que vous parlerez en public, vous aurez l’impression d’un black-out. Il sera même probable que vous ne vous rappeliez d’absolument rien.
La première fois que j’ai dû prendre la parole en public, j’ai repris conscience quelques secondes après que le public m’ait applaudi. Mon discours n’était qu’un trou blanc dans mon esprit et l’est toujours dans ma mémoire.
Comment voulez-vous être maître de ce que vous dîtes si vous n’arrivez même pas à être conscient de l’expérience ?
Mais alors, comment faire ?
Le sujet est très vaste et il pourrait facilement faire l’objet d’un livre. Je vais toutefois vous donner les outils qui semblent être les plus efficaces pour la majorité des gens.
- Répétition : Le meilleur selon moi. Le principe est extrêmement simple, vous devez le plus souvent possible vous confrontez à ce black-out. Pour cela, profitez de n’importe quelles occasions pour être face à un public et sortir quelques mots. Vous devez vous habituer à avoir un grand nombre de regards fixés sur vous. Si vous êtes à l’université, prenez l’habitude de poser une question au professeur par exemple.
- S’entourer de personnes ayant les bons paradigmes : Très important. Si vous êtes constamment avec des personnes ayant comme passe-temps de critiquer de se moquer des autres, il est naturel que vous pensiez que le public sera hostile. À l’inverse, si vous êtes entouré de personnes qui ne critiquent pas, mais encouragent, alors le public, de prime abord, vous paraîtra étrangement plus accueillant.
- La spirale vertueuse : les croyances engendrent des pensées qui poussent à des actions donnant des résultats qui affirmeront ou informeront vos croyances actuelles. Au fur et à mesure que les expériences positives s’accumuleront, vous prendrez le public pour votre ami et non l’inverse.
Une spirale ascendante ou descendante commence toujours par une croyance.
Je vais maintenant vous donner quelques petits trucs pour diminuer votre stress ponctuel, par exemple 15 minutes avant le discours. C’est-à-dire que ces pratiques auront un effet puissant durant la situation alors que les pratiques précédentes vous permettront de diminuer à long terme votre stress.
Danser sur sa musique préférée
- Mettez votre musique préférée sur votre lecteur de musique, – Enfilez vos écouteurs
- Dansez pendant environ 10 minutes.
- L’idéal étant de le faire en plein air.
http://speedevelopment.com/comment-parler-en-public/
Re: November's Girl and roses
Cette technique concilie de nombreux faits scientifiques :
- La musique réduit le stress en général.
- Elle baisse la tension artérielle, diminue même les niveaux d’hormones de stress (notamment le cortisol) et augmente les neurohormones de bien-être (notamment la dopamine). La musique classique ou calme aura tendance à baisser le rythme cardiaque.
- La musique est particulièrement bénéfique durant un événement stressant.
- Une activité physique d’environ 10 minutes aide à vider votre tête, augmente la sécrétion d’endorphines et diminue les hormones de stress. L’effet sera d’autant plus efficace si vous le faites en plein air.
- Le supplément d’oxygène occasionné par votre danse aura tendance à réduire la tension et soulager le stress.
- Suite à votre petite danse, les muscles se relâcheront plus facilement, ce qui facilitera une expression plus sereine et un corps plus détendu.
La méditation scientifique : manger une banane… ou une patate
Vous devez manger une banane (ou une patate) environ 15 minutes avant la raison de votre stress. Concentrez-vous sur son goût, sa texture, son odeur, la sensation qu’elle vous procure (bon, j’avoue que j’aurais préféré que la pomme soit riche en potassium…). Voici 5 raisons de le faire :
1) Le potassium contenu dans ces deux aliments aide à réguler la tension artérielle qui justement, monte en pleine période de stress.
2) La recherche a démontré que sa consommation protège le corps des effets négatifs du stress (notamment le risque de ma- ladies cardiovasculaires). Même l’APA (American Psychological Association) le recommande pour éviter les dommages physiques du stress.
3) Le grand avantage de la banane, a contrario de la patate, c’est qu’elle est sucrée. Le fait d’ingérer quelque chose de sucré régule la production d’hormones du stress (les glucocorticoïdes notamment) ce qui a pour effet de nous apaiser.
4) Dr Drew Ramsey affirme dans son ouvrage « The Happiness Diet » qu’« après tout, le stress est un phénomène qui passe par le système immunitaire et le cerveau, et vos intestins sont les plus grands organes de votre système immunitaire ».
5) Cette courte méditation vous permettra de vous focaliser sur autre chose que sur votre stress et ainsi réduire vos hormones de stress.
Faire des respirations «142» et penser au pire
La respiration 142 est très simple :
- Inspirez un temps (ex. 4 secondes)
- Retenez votre souffle 4 temps (16 secondes)
- Expirez 2 temps (8 secondes)
Cette respiration diminuera après seulement quelques dizaines de secondes votre rythme cardiaque, votre tension artérielle ainsi que vos hormones de stress.
Durant la respiration, pensez pendant maximum 5 minutes quel serait le pire scénario.
Oui, vous avez bien lu, le pire scénario qui puisse arriver. Vous savez… celui qui rend votre stress insoutenable.
Durant la respiration, pensez pendant maximum 5 minutes quel serait le pire scénario.
Oui, vous avez bien lu, le pire scénario qui puisse arriver. Vous savez… celui qui rend votre stress insoutenable.
Je vous demande d’y penser. De vous imaginer vivre cette terrible situation.
Maintenant posez-vous la question suivante ? Est-ce si terrible que ça ?
Vous avez 99,99% de chances que cela ne se produise pas. Mais si le pire se produisait, serait-ce si épouvantable ?
Imaginons que vous deviez faire une présentation orale pour valider un cours universitaire.
Le pire serait bien sûr que vous soyez incapable de terminer votre discours tellement le stress serait épouvantable. La conséquence de cela serait soit l’échec, soit (et cela est probable) que le professeur (ou une autre autorité) vous donne un petit temps pour reprendre vos esprits et continuer votre exposé.
De plus, il a été prouvé que le public a tendance à aider l’orateur si celui-ci montre des signes sincères de stress. Les gens sont bien moins sadiques que dans votre imagination. Rappelez-vous qu’au moins 50% du public meurt de peur de parler en public. Ce 50% ne peut qu’admirer votre courage.
En aucun cas, vous ne risquez votre vie, votre santé ou la vie de ceux que vous aimez. Il est aussi peu probable que le public se lève pour vous jeter des cailloux, que le professeur sorte un couteau de sa chemise pour vous poignarder ou encore que tout le monde commence à avoir un fou rire se moquant ouvertement de vous.
Gardez bien cela en tête : bien qu’il n’y ait que 0,1% de chance que le pire se produise, ce scénario est tout à fait surmontable.
Pourquoi n’ai-je pas parlé de la préparation ?
J’ai souvent lu et entendu le conseil suivant : Pour réduire son stress, il suffit de très bien se préparer.
Selon moi, c’est un mauvais conseil, car il est inadapté. Pour faire un bon discours, il est nécessaire de se préparer, cela n’a rien à voir avec le stress.
De plus, la plupart des situations où vous devrez prendre la parole en public ne seront pas des discours préparés. Il vous est tout simplement impossible de répéter chaque intervention que vous allez faire dans la journée.
Pire, si vous avez l’habitude de vous surpréparer avant chaque intervention en public, les situations où vous ne pourrez pas le faire vous feront chuter dans une panique totale.
Il est donc bien sûr évident qu’il est nécessaire de se préparer (si cela est possible) avant de faire un discours, mais en aucun cas vous ne devez placer votre préparation comme un outil de diminution de votre stress.
D’un point de vue plus général, faites attention à la surpréparation, celle-ci peut mener au « par coeur » et engendrer des vides de mémoires extrêmement problématiques durant l’intervention. Je traiterai de cela plus bas.
N’annoncez pas votre stress au public
J’ai aussi lu et entendu certaines fois qu’il est intelligent d’annoncer au public son stress.
Selon mon expérience, c’est une mauvaise idée.
Nous avons tous la tendance à chercher la confirmation d’une croyance ou d’une information que l’on a reçue a priori. On appelle cela le biais de confirmation que je traite notamment dans ma critique de la loi de l’attraction.
Si vous annoncez au public que vous êtes stressé, la majorité des gens chercheront inconsciemment des signes de votre stress pour confirmer l’information reçue. Étant donné leur attention accrue sur ce point spécifique, ils auront tendance à vous voir plus stressé qu’ils ne vous auraient vu si vous n’aviez rien dit.
De plus, personne n’aime être mal à l’aise. Et avoir un orateur stressé, mais mal à l’aise. Certaines personnes du public pourront vous en vouloir d’avoir installé cette atmosphère désagréable.
Si vous voulez toutefois essayer de rendre le public plus bienveillant, vous pouvez éventuellement dire que le fait de parler devant un public de qualité vous excite et vous met au défi. C’est par exemple la technique utilisée par Robbins lors de sa conférence TED. Vous pouvez écouter la première minute de son discours.
C’est un bon moyen de flatter subtilement le public et de se le mettre dans la poche.
La suite de l’article vous sera utile uniquement quand vous maîtriserez votre stress. Cela veut dire que votre stress n’engendrera plus de black-out et que vous serez conscient de ce qui se passe pendant que vous parlez.
Les qualités d’un bon orateur
À nouveau, traiter ce sujet de manière exhaustive dans un article serait peine perdue. Je vais alors vous présenter les qualités principales faisant l’unanimité dans les domaines de la prise de parole en public.
1. Être enthousiaste concernant le sujet présenté
C’est selon moi la qualité numéro 1. Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu des personnes traitant d’un sujet d’une manière plus qu’aléatoire, mais avec un tel enthousiasme que le public était conquis.
Un exemple marquant est selon moi Tony Robbins. Franchement, si vous regardez certaines de ses conférences, vous remarquerez rapidement que la structure n’est pas son point fort (idem pour ses libres.
Néanmoins, il transmet une telle énergie et une telle passion que le public est soulevé. On vous pardonnera beaucoup si vous êtes habité pour votre sujet.
Un orateur avec une structure parfaite, mais affichant franchement son ennui sera probablement boudé par son public.
Ce conseil concerne absolument tous les types de prise de parole en public que ce soit informatif, divertissant, technique, etc.
2. Raconter des histoires personnelles : jouer avec les émotions
Le public veut du personnel, il veut connaître son orateur. Il n’y a rien de mieux que de raconter une expérience vécue pour ancrer dans la mémoire du public un fait précis.
Bien que rare, j’ai vu un expert utiliser cette technique lors d’un colloque sur la didactique professionnelle. L’effet était très positif. Comme quoi, même les chercheurs de renoms aiment les histoires personnelles.
Si vous ne voulez pas parler de vous-même ou que vous n’avez pas d’expériences intéressantes à partager en rapport avec le sujet, vous pouvez toujours raconter celle d’un de vos amis, enfants, parents, etc. En ayant leur autorisation bien sûr…
Dans le pire des cas, vous pouvez raconter une histoire qui n’est pas propre à vous ou à votre entourage. L’effet sera cependant moins efficace.
3. Ce n’est pas à propos de vous, mais d’eux.
Un bon orateur a compris que ce qui intéresse le plus l’individu, c’est lui-même.
Il est donc essentiel de toujours se poser la question suivante : « pourquoi le public serait intéressé par ce que je dis ? ».
Ainsi, vous devez toujours leur vendre les bénéfices que votre discours peut leur apport dans leur vie. Pourquoi devraient-ils vous écouter ? Qu’ont-ils à gagner de passer X minutes de leur temps à se concentrer sur vos paroles ? Pourquoi devraient-ils prendre des notes ?
Pour revenir aux histoires personnelles du point 2, vos expériences doivent pouvoir soutenir un élément susceptible d’être utile à votre auditoire. Inutile de leur parler de vos dernières vacances juste pour le plaisir.
Imaginez, que je commence à parler de mes dernières vacances des cet article sans aucune raison. Vous finirez probablement par quitter la page en vous demandant si je n’avais pas trop bu en écrivant ce texte !
N’oubliez pas, un discours n’est pas écrit pour celui qui le donne, mais pour ceux qui l’écoutent !
4. Faire participer le public
Attention, cette qualité peut être très dangereuse, car elle demande une grande lucidité quant au public face à nous.
Quand je dis qu’il faut faire participer, je ne dis pas qu’il faille prendre un membre du public, de le faire monter sur scène et de le mettre dans une situation gênante.
Vous pouvez le faire dans certains cas et avec certaines personnes, mais dans d’autres cas, le public pourra vous en vouloir de le faire.
Vous pouvez faire participer le public sans lui demander de parler ni de bouger.
Voici quelques exemples :
- Demandez au public d’écrire sur une feuille les X raisons de…
- Demandez au public de se rappeler de leur dernière expérience dans le cadre X
- Posez une question au public en précisant qu’ils peuvent répondre dans leur tête
- http://speedevelopment.com/comment-parler-en-public/
Re: November's Girl and roses
5. S’adapter à son public
Ce point est la parfaite continuité du 4.
Un bon DJ est capable de sentir le public et de lui mettre la musique adaptée à ses besoins.
Idem pour l’orateur.
- Certaines fois, vous serez devant un public qui veut parler, bouger et participer. D’autres fois, ce sera l’inverse et vous ne devrez pas les brusquer.
- Certaines fois, le public voudra que vous donniez une myriade d’exemples par chaque nouveau concept, d’autres fois ce sera l’inverse.
- Certaines fois, ils aimeront les supports visuels, d’autres fois non.
- Etc.
Bien sûr, il est très difficile de s’adapter à un public si c’est la première fois qu’on le rencontre.
C’est pour cela que je vous invite à faire des recherches en amont sur votre futur public, si cela est possible…
Dans l’autre cas, il sera nécessaire de regarder régulièrement le public. Est-ce qu’il commence à regarder le téléphone, à donner des signes d’impatience, de chuchoter, etc. ?
Si c’est le cas, essayez de changer votre rythme. Est-ce que leur comportement change si vous parlez plus vite, moins vite, si vous donnez une expérience personnelle, que vous faites de l’humour, que vous posez une question… ?
Cette qualité prend beaucoup de temps à être développée et ne peut être travaillée qu’en situation. Soyez alors indulgent avec vous-même
6. Avoir un regard optimiste
Tout le monde déteste les porteurs de mauvaises nouvelles.
Un orateur intelligent aura toujours tendance à finir à terminer son discours sur une note positive.
Prenons l’exemple du réchauffement climatique. Il est bien sûr difficile d’être positif sur un tel sujet. Cependant, il est possible en fin de discours de noter toutes les initiatives pour changer la situation et des magnifiques efforts toujours plus grands que les gens font.
Cela ne diminuera pas l’impact de votre discours, mais au contraire poussera les gens à l’action.
7. Le langage corporel
Un langage corporel adapté au message est essentiel à un discours de qualité.
Les mouvements permettent de dynamiser le discours et permettent d’illustrer des émotions, des concepts ou encore des états spécifiques.
Certaines personnes bougent naturellement et d’autres pas du tout. Ce deuxième groupe posera la question maintenant classique : mais que faire de mes mains ?
Je vais commencer par vous dire ce que vous ne devez pas faire :
- Les mettre dans vos poches
- Vous les tordre dans tous les sens comme un enfant qui aurait fait une bêtise
- Les laisser traîner comme 2 spaghettis le long de votre corps.
Si vous ne faites déjà pas ça, c’est bien.
En réalité, plus on est à l’aise et plus son corps bougera naturellement. J’ai vu de nombreuses personnes apprendre une sorte de chorégraphie du discours. Le résultat est artificiel et presque comique. Rappelez-vous que le but n’est pas de faire une pièce de théâtre.
Un exercice peut être de tenter de délivrer votre discours sans parler, mais uniquement en utilisant votre corps. Les gestes seront bien sûr amplifiés, mais cette exagération vous permettra de vous donner certains indices sur la manière de bouger.
Si vous ne savez pas quoi faire de vos mains, repliez-les sur le bas de votre bas-ventre. Position de base d’un Barack Obama par exemple.
Les mains peuvent se rejoindre complètement.
Je vous invite à regarder la présentation d’Amy Cuddy sur le langage corporel si vous avez besoin de ressources concernant ce sujet.
8. Organiser ses pensées
Ce n’est pas parce que Robbins est énormément apprécié qu’il est nécessaire d’imiter la structure confuse de certains de ses discours.
En effet, un discours structuré aura l’avantage d’aider le public à savoir où il est. N’oubliez pas que vous connaissez probablement votre sujet sur le bout des doigts, mais que votre public le découvre à ce moment même.
Une structure permettra non seulement de faciliter la compréhension de votre contenu, mais permettra aussi un meilleur ancrage dans la mémoire de l’auditoire.
9. L’authenticité
Soyez naturel, aimez votre public, soyez passionné par votre sujet, enthousiasmez-vous…
J’ai trop souvent vu des personnes contrôler leur respiration, s’écouter pour être sûres d’avoir la bonne voix, repenser à la dernière phrase pour contrôler si elle est grammaticalement juste, etc.
Les qualités que j’ai exposées précédemment peuvent être travaillées naturellement, c’est-à-dire sans altérer un certain naturel authentique.
Je vous déconseille vivement de commencer à travailler sur votre élocution, le son de votre voix, votre variation vocale, prendre l’espace, votre regard, votre sourire et tous ces éléments totalement artificiels.
Nous avons pu remarquer ces dernières années la recrudescence de coachs vocaux qui permettent justement d’améliorer sa voix. Je trouve que le sujet touche une technicité pseudo-complexe et donnant des résultats peu concluants. Un bon exemple serait cette vidéo :
Si vous prenez plaisir à délivrer votre contenu et que vous appréciez votre public, tous les éléments que je viens de citer s’amélioreront naturellement.
Et c’est là que je reviens à Robbins. Il n’est pas objectivement un bon orateur :
- Il parle trop vite
- Il mâche ses mots
- Il n’est pas très structuré
Mais ces « défauts » ne sont que la conséquence d’un enthousiasme puissant. Ses discours seraient bien moins intéressants s’il commençait à prendre des pauses et articulait chacun de ses mots.
Nous pouvons citer aussi Platon qui dit que les qualités d’un bon orateur sont :
- Bien connaître son sujet : ce qui est une évidence.
- Avoir l’esprit d’analyse et de synthèse : attention toutefois à ne pas trop synthétiser et rendre le discours trop difficile à digérer.
- Savoir organiser ses idées : comme dit précédemment (c.f. la structure est essentielle.
- Connaître son auditoire et anticiper leur réaction (c.f. 5)
- Croire en ce que l’on dit (c.f. 1).
On remarque qu’il ne parle pas de comportements spécifiques, mais d’un état d’esprit général.
Avec le temps vous développerez votre style unique de prise de parole en public. N’essayez pas de ressembler à un orateur standard et sans saveur. Il n’y a rien de plus ennuyant qu’une perfection standardisée.
http://speedevelopment.com/comment-parler-en-public/
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Les 10 ingrédients d’un bon discours
C’est métaphorique bien sûr…
Maintenant que nous avons traité des qualités d’un bon orateur, nous allons nous intéresser à ce qui rend un discours mémorable. Nous partons cette fois-ci du principe que l’orateur fait un discours magistral sans interruption comme une conférence par exemple.
1. Si possible, préparez-le
« Un discours improvisé a été réécrit trois fois » – W. Churchill
C’est aussi simple que cela. Pour que votre discours sonne honnête, authentique, sincère, touchant ou encore bouleversant, une préparation rigoureuse sera nécessaire.
Si cela est possible, préparez-vous un maximum avant de donner votre discours.
Mais qu’est-ce que cela veut dire ?
[list="margin-right: 0px; margin-bottom: 1.25em; margin-left: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 38px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 16px; vertical-align: baseline; background: rgb(255, 255, 255); line-height: 2em; color: rgb(24, 24, 24); font-family:"][*]
Dans un premier temps, vous devrez écrire votre discours. Je ne peux malheureusement pas entrer dans les détails sur le comment. Notez seulement qu’il ne faut pas l’écrire mot à mot.
[*]
Relisez-le 2-3 fois puis jetez-le.
[*]
Répétez votre discours en le faisant à un maximum de personne et en vous filmant. À chaque prestation, écoutez le feed-back et visionnez la vidéo.
[*]
Si vous remarquez que certaines choses ne vont pas, réécrivez votre discours, ne retournez pas sur l’ancien fichier. Puis recommencez à le donner et à vous filmer.
[*]
Vous pouvez le faire 10 à 20 fois avant que le discours ne soit satisfaisant.
[/list]
2. Un message clair
Vous devez être capable de résumer votre discours en une phrase.
Si cela n’est pas possible, cela veut dire que le message derrière est flou et qu’il le sera pour votre public.
Un discours est comme un film et l’histoire d’un bon film peut être résumée en une phrase.
Un exemple pourrait être le discours d’Algore qui peut être résumé par : le réchauffement climatique est une cause sérieuse et si nous ne faisons rien, nous le paierons cher.
- Le discours d’Amy Cuddy pourra être : Fake it until being it.
- I have a dream de Martin Luther King : L’égalité entre blancs et noirs
Notre mémoire n’est malheureusement pas infaillible et si le message est trop long et complexe, il est fort probable que votre public l’oubliera.
3. Connaître le but du discours
Peut-être évident et pourtant, quand on écoute certains orateurs, on se demande qu’elles étaient leurs intentions.
Est-ce que votre discours veut :
- Informer ?
- Persuader ?
- Divertir ?
- Inspirer ?
Vous devez choisir une de ces quatre catégories comme objectif principal.
Vous pouvez ensuite choisir à un objectif secondaire qui fera aussi partie des quatre points.
Par exemple :
- Objectif principal : Informer
- Objectif secondaire : Divertir
Nous aurons alors un discours informatif amusant comme « C’est pas sorcier » par exemple.
4. Une structure évidente
Bien que l’on puisse utiliser la surprise pour raviver l’intérêt du public, je vous conseillerais, si vous n’êtes pas un orateur professionnel, de vous cantonner à une structure claire et évidente.
Une structure claire permettra à votre discours d’être :
- Compris plus facilement
- Plus mémorable
- Plus apprécier
- Considérer comme ayant plus de crédit
Voici la structure standard qui marchera à tous les coups :
A. Introduction :
- Captation de l’attention de l’auditoire
- Présentation du sujet du discours
B. Développement :
1. Point principal
- Point secondaire
- Arguments de renforts
2. Point principal
- Point secondaire
- Arguments de renforts
Développez selon la longueur du discours.
C. Conclusion
- Retour sur les points ou synthèse
- Appel à l’action ou déclaration mémorable
Par la suite, vous pourrez utiliser d’autres formes de discours comme la chronologie, le déplacement dans une histoire, la causalité ou la comparaison ou encore un problème et sa solution.
5. Une carte émotionnelle
Pas comme celle-ci…
Autant il est important de savoir où emmener son public d’un point vu intellectuel autant vous devez faire le nécessaire pour entretenir les émotions au plus haut niveau.
Nous pouvons prendre le parallèle du monde du cinéma.
Un réalisateur saura par exemple quand il veut vous faire pleurer :
- Phase dramatique du scénario
- Acteurs exprimant la tristesse
- Musique dramatique
- Jeu de lumière sombre
C’est exactement la même chose avec un discours. Vous devez savoir précisément quand vous voulez faire rire votre public, quand vous voulez le rendre nostalgique ou encore quand vous voulez le dynamiser.
Pour cela, à côté de chaque étape de mon plan, j’y ajoute une note émotionnelle :
- Introduction –> Susciter la curiosité
- Argument 1 –> susciter la culpabilité
- Sous-argument 1 –> faire rire
6. Une introduction forte
La première impression est la plus importante autant pour une personne que pour un discours. Je ne vais pas entrer dans ce sujet étant donné que j’ai déjà écrit un article donnant 5 moyens de bien commencer son discours.
6 bis. Une conclusion tout autant forte
Ne bâclez jamais une conclusion. Il est probable que le public se rappelle soit de votre introduction soit de votre conclusion.
Une belle conclusion peut rattraper un mauvais discours et une mauvaise conclusion peut détruire à bon discours.
Le moyen le plus simple de terminer son discours et de répéter le message derrière le discours. Vous pouvez notamment le faire en citant un personnage célèbre.
Ce n’est pas la manière de faire la conclusion la plus épique, mais au moins, elle ne ruinera pas votre discours.
Par la suite, dans un autre article, je traiterai du sujet plus en profondeur.
7. L’utilisation des figures de rhétorique
N’ayez pas peur, ce n’est pas si compliqué que cela.
Nous allons citer les 3 les plus usitées lors d’un discours :
- L’analogie : C’est une comparaison introduite par « comme, de même que, ainsi que, tel que ». Par exemple : l’ignorance se propagera comme un cancer si nous ne donnons pas la place prioritaire à l’éducation.
- La métaphore : Elle implique simplement la comparaison. « L’ignorance est un cancer qu’il faut combattre ».
- Les triades : Les idées, adjectifs et points à étudier sont regroupés par trois. Étrangement, exprimées par trois, les idées prennent à la fois un rythme agréable et une tournure dramatique qui aidera les auditeurs à s’en souvenir. « L’ignorance doit être découverte, analyser puis éliminer de nos sociétés ».
Les allitérations sont selon moi désuètes à notre époque.
8. Soyez concis
Je reprends l’un des conseils de Platon concernant les qualités d’un orateur.
Il est nécessaire d’éliminer tous les éléments superflus de votre discours tout en préservant sa compréhension.
Pierre Dac disait : La recette d’un bon discours, c’est une très bonne introduction, une très bonne conclusion, et les deux les plus rapprochées possible.
Plus votre discours sera concis, plus le message restera gravé dans l’esprit du public. À l’inverse, plus votre discours est long, plus vous risquez de vous perdre dans des détails que personne ne retiendra.
Pour cela, quand votre discours est écrit, essayez régulièrement d’enlever une partie en vous demandant si cette absence sera bénéfique ou non à la compréhension de votre message.
9. Aérez votre discours
Imaginons que vous avez 10 minutes. Vous souhaitez convaincre le public de Y. Pour cela vous avez une bonne dizaine d’arguments béton.
Logiquement, vous devriez tous les balancer dans votre discours. Le public sera tellement impressionné par le nombre colossal d’arguments qu’il vous croira.
FAUX.
Malheureusement, il est probable que ce soit l’inverse. Vous risquez de fatiguer l’auditoire qui ne vous écoutera plus.
Moins, c’est mieux.
Pour cela, sélectionnez vos 3 meilleurs arguments et soyez sûr que le public les ait parfaitement intégrés.
J’en arrive au dixième ingrédient :
10. La balance magique
Ce procédé est utilisé par presque tous les orateurs et écrivains informatifs du monde.
Imaginez un pendule géant qui oscille entre :
- L’idée
- L’exemple
Aussi simple que cela.
En d’autres termes, à chaque fois que vous évoquez un nouveau concept ou une nouvelle idée. Empressez-vous de l’illustrer par une histoire, une anecdote, un exemple ou encore une métaphore.
« Si vous ne pouvez expliquer un concept à un enfant de 6 ans, c’est que vous ne le comprenez pas complètement. » – Albert Einstein
Que faut-il faire pour expliquer un concept à un enfant ? Prendre des exemples, mettre des images ou encore lui raconter une histoire.
Imaginez toujours que vous devez expliquer votre concept à un enfant, votre discours en sera d’autant plus clair.
Comment parler en public ? Pour aller plus loin.
Waow, vous m’avez suivi jusque là ? Votre motivation n’est plus à démontrer et je ne voudrais surtout pas vous laisser sur votre faim… Vous voulez un coup de main pour mettre en application ce que vous venez de lire ?
http://speedevelopment.com/comment-parler-en-public/
Re: November's Girl and roses
Comment s'ouvrir
3 parties:Apprendre à partager de façon appropriéeTisser des liensS’ouvrir à de nouvelles expériences
S’ouvrir comme un livre n’est pas l’apanage de tout le monde. Néanmoins, vous fermer aux rencontres et aux nouvelles expériences peut retarder votre développement personnel. Si vous voulez améliorer votre santé mentale et sociale et vivre une vie pleine de sens et plus riche, apprenez à vous ouvrir au monde !
Partie1
Apprendre à partager de façon appropriée
[list=steps_list_2]
[*]
1
Tenez compte des différents niveaux de confort. Bien qu’il soit bon de communiquer de façon authentique et de partager avec les autres, vous devez également tenir compte de l’endroit et de la personne avec laquelle vous partagez une expérience. Par exemple, bien qu’il soit totalement approprié et salutaire de vous confier à votre meilleur ami par rapport à votre divorce, il est inopportun de discuter de ce genre de sujet avec une personne quelconque assise à côté de vous dans le bus. Pensez d’abord à la façon dont vous connaissez la personne, et cherchez à savoir si cette dernière est digne de confiance.
- Lorsque vous partagez vos préoccupations avec des gens, estimez à quel point vous connaissez bien la personne ainsi que votre niveau de confort. Faites l’effort de commencer par partager petitement vos expériences, c’est-à-dire discuter des choses mineures avec les étrangers ou les connaissances. De plus, si cela est nouveau pour vous, vous pourriez aussi commencer par partager les préoccupations mineures avec les amis proches, pour finir par aborder cette discussion relative à votre divorce.
- Gardez à l’esprit que le fait de partager les détails personnels consolide les relations, mais ne les noue pas [1]. Cela signifie que vous ne pouvez pas forcer une relation étroite avec quelqu’un que vous connaissez à peine en partageant un sujet intime. En fait, cela pourrait avoir l’effet inverse (c’est-à-dire se retourner contre vous), car partager ses préoccupations les plus intimes très tôt peut mettre l’autre personne mal à l’aise. Attendez jusqu’à ce que vous ayez établi une certaine confiance avec elle avant de commencer à vous ouvrir.
[*]
2
Évaluez vos relations. Dans un monde idéal, une personne se sentirait en sécurité en s’ouvrant aux membres de sa famille et à ses amis, et elle recevrait confort et approbation de leur part. Malheureusement, la famille et même les amis ne constituent pas toujours la bonne option. Même que vous aurez souhaité vous ouvrir à votre mère, à votre frère ou encore à votre vieil ami, évaluez si cette personne a prouvé qu’elle peut écouter sans porter de jugement.
- Est-elle patiente ou hautaine ? Habituellement, lorsque vous vous rapprochez d’elle pour un problème, prend-elle la peine d’écouter avec compréhension ce que vous voulez dire, ou avance-t-elle des propos comme celui-ci : « Ce n’est pas un gros problème. Je ne sais pas pourquoi tu t’inquiètes. Passe à autre chose ! » ?
- Interrompt-elle souvent les autres ou leur permet-elle de s’exprimer [2] ? Observe-t-elle, fait-elle un hochement de la tête et pose-t-elle des questions ? Est-ce que cette personne a l’habitude de fouiller dans son portable, de ronger ses ongles pour finir par parler d’elle-même ?
- Si elle ne démontre aucune attention ou compréhension, envisagez de voir quelqu’un d’autre qui fait partie de votre vie et à qui vous pourriez parler. Si vous souhaitez réellement vous ouvrir à votre père, mais qu’il ne prend pas au sérieux vos sentiments, il serait préférable de vous confier à un ami proche.
[*]
3
Essayez d'échanger avec vos amis et les membres de votre famille plus souvent. Le seul moyen de s’ouvrir est de vous forcer vous-même et de prévoir au moins une longue conversation par semaine où vous discuterez avec un ami ou un membre de la famille en qui vous avez confiance. Vous pouvez simplement partager avec la personne une liste d’évènements qui se produit actuellement dans votre vie. Par exemple, si vous dites « J’étais à la banque hier et j’ai découvert que mon ex-épouse a retiré tout l’argent du compte », votre interlocuteur pourrait dire quelque chose du genre : « Oh ! C’est terrible, tu dois être très furieux. » Vous pouvez approuver ou désapprouver son analyse en disant quelque chose comme « Non, je lui devais de l’argent de toute façon. C’est bon », ou « Oui, j’étais en colère, mais il n’y a rien que je puisse faire maintenant. » De cette façon, il serait plus facile de faire part de vos préoccupations et de vos sentiments.
- Si vous avez du mal à trouver la motivation pour faire cela, essayez de garder à l’esprit que le fait de bénéficier d’un soutien social peut réduire le stress et simplement être bénéfique pour vous [3].
- Si vous avez du mal à vous ouvrir à vos amis et aux membres de votre famille, essaie d’abord de parler devant un miroir à titre d’essai. Si vous avez des pensées négatives sur votre propre personne avec des opinions comme ceci : « Personne ne veut écouter ce que j’ai à dire », essayez de reformer votre phrase pour éliminer ces pensées en vous disant devant le miroir quelque chose comme : « D’autres préfèrent peut-être entendre ce que j’ai à dire, mais je ne peux le savoir, à moins que j’essaie de m’ouvrir à eux » [4].
- Si vous avez du mal à vous ouvrir à quelqu’un avec qui vous discutez, demandez à cette personne de se confier en premier. Vous pouvez trouver cela plus facile de vous ouvrir après que quelqu’un d’autre l’ait fait en premier.
[*]
4
Acceptez vos faiblesses. S’ouvrir à des personnes, qu’elles soient étrangères ou qu’elles soient des connaissances peut être intimidant. Peut-être que vous vous inquiétez qu’elle vous juge pour vos opinions ou vos sentiments. Peut-être que vous avez peur de montrer qui vous êtes réellement, par peur que les autres vous rejettent. C’est une expérience très courante. Cependant, si vous acceptez vos faiblesses, peu importe la façon dont cela sera perçu, vous vous sentirez plus en sécurité et vous serez plus satisfait dans la vie [5].
- Le moyen le plus indiqué de se sentir à l’aise malgré la faiblesse est de séparer votre action du résultat. Vous pouvez contrôler ce que vous dites ainsi que la personne à qui vous vous confiez, mais vous ne pouvez pas contrôler sa réaction. Une fois que vous réalisez que vous n’êtes pas responsable de la façon dont les autres se comportent ou réagissent, vous pourriez vous sentir plus libre de vous ouvrir.
[*]
5
Essayez d’écrire dans un journal. Si vous avez des difficultés à partager vos préoccupations avec les autres, il serait utile pour vous de vous exprimer d’abord dans un journal. Le fait de vous donner la liberté de rédiger vos pensées et vos sentiments de cette manière peut être très libérateur et vous aider à voir les avantages de cette forme d’expression [6]. Personne n’a à voir ce que vous rédigez, ce qui signifie que vous pouvez être libre de dire ce qui vous vient à l’esprit. S’exercer à s’exprimer sur du papier peut vous aider à être plus à l’aise au moment de vous confier aux autres. Cela peut également vous aider à comprendre ce que vous souhaitez exactement dire aux gens [7].
- Essayez de consacrer 5 à 10 minutes par jour pour écrire dans votre journal. Ne vous souciez pas de donner un sens ou un style d’écriture à ce que vous écrivez, même si ce que vous rédigez parait absurde, insignifiant ou stupide [8]. Prenez juste l’engagement de vous exprimer chaque jour.
[*]
6
Parlez à un professionnel si vous ne parvenez pas à vous ouvrir aux autres. Si vous estimez que vous ne pouvez en aucun cas vous confier à quelqu’un, vous devrez faire appel à un thérapeute ou à un conseiller. Si vous ne voulez pas vous confier à votre thérapeute, vous pourriez essayer la thérapie cognitivo-comportementale, au cours de laquelle le thérapeute est plus actif à vous poser des questions et à orienter la discussion [9]. Permettez-lui de savoir que vous le consultez pour essayer d’apprendre à vous ouvrir, et que vous pouvez travailler ensemble pour élaborer une stratégie et trouver une solution efficace [10].
[/list]
Partie2
Tisser des liens
[list=steps_list_2]
[*]
1
Initiez les conversations. S’ouvrir revient à ce que vous parliez aux gens au prime abord. Une façon d’engager une conversation est d’aborder des sujets qui retiennent à la fois votre attention ainsi que celle de votre interlocuteur. Par exemple, si vous êtes dans la file d’attente d’une boutique de café, et que vous recherchez le menu, vous pourriez commencer la discussion avec des propos comme ceci : « Comment peut-on prendre une décision entre toutes ces excellentes options ! » ou quelque chose d’autre qui vous parait sensé et utile à ce moment précis.
- N’oubliez pas que vous devez écouter attentivement ce que la personne vous dit, car cela vous donnera des indices pour donner une suite à la conversation [11]. Par exemple, si elle dit « Je vais prendre un café américain », vous pourriez mentionner le nom d’une autre cafétéria réputée pour son café américain, et lui demander si elle n’y a jamais été.
[*]
2
Adoptez un langage corporel ouvert. Qu’on le veuille ou non, votre langage corporel exprime beaucoup de choses sur vous [12]. Pour sembler plus ouvert, écartez vos bras et vos pieds tout en regardant directement votre interlocuteur. En adoptant une posture ouverte, vous aurez une perception plus positive et ouverte, et vous ne paraitrez pas renfermé ou arrogant, ce qui peut vous être utile lorsque vous recherchez des personnes avec lesquelles échanger.
- Adopter une posture plus ouverte peut également vous permettre d’être plus confiant et éloquent et cela peut vous aider à agir de façon plus décontractée [13].
- Le sourire est une partie du langage corporel ouvert. Le sourire est une émotion très sociale, et vous aurez l’air plus accessible avec un sourire au visage [14][15].
[*]
3
Posez des questions ouvertes. Avant de commencer à essayer de vous ouvrir, vous devez engager une conversation ouverte et honnête. Pour obtenir une réponse ouverte, essayez de dire « Comment ça va au travail ? », plutôt que de dire « Comment ça va ? » [16].
- À votre tour, essayez de répondre aux questions ouvertes de façon honnête, plutôt qu’avec de simples déclarations comme « bien » ou « ça va ».
- Vous pourriez poser cette question : « Est-ce que quelque chose de merveilleux vous est arrivé dernièrement ? » ou, « Quelles activités pourriez-vous me recommander à faire en ville ? »
- Le fait de poser des questions personnelles aux gens n’est pas toujours approprié, mais dans la plupart des cas, ils sont flattés que vous leur accordiez de l’intérêt et les écoutiez.
[*]
4
Recherchez des intérêts mutuels. Essayez de tisser des liens avec une personne en lui posant des questions relatives aux loisirs, à ses centres d’intérêt, à la vie familiale, aux vacances ou à ses livres préférés [17]. Dès que la personne mentionnera un sujet sur lequel vous pouvez vous exprimer, dites simplement : « Oh, j’aime cela aussi. » Ensuite, posez des questions qui éveillent en vous de l’enthousiasme et qui susciteront une conversation honnête.
- Si vous ne parvenez pas à trouver des intérêts communs avec cette conversation technique, vous pourriez essayer de discuter des choses à propos desquelles cette personne pourrait être intéressée à l’avenir. Cette approche de questions ouvertes pourrait permettre à ce que la conversation débouche sur plusieurs aspects intéressants.
[*]
5
Adoptez une attitude plus chaleureuse. Une attitude à porter des jugements peut être identifiée à travers une personne, même si cette dernière ne dit pas un mot. Cette personne fait preuve de mépris et c’est une expression émotionnelle que beaucoup de gens reconnaissent [18]. Vous aurez plus de chances de vous ouvrir et d’avoir d’autres personnes pour vous écouter si vous gardez l’esprit ouvert lorsque votre interlocuteur exprime ses opinions. Vous pourriez dans ce cas vous trouver capable de parler plus facilement à la personne [19].
- Essayez de garder à l’esprit que vous devrez donner aux gens une sorte d’acceptation que vous souhaitez lorsque vous vous confiez à eux et vous sentez vulnérable.
[*]
6
Essayez de ressembler à quelqu’un qui est très ouvert. Observez cette personne dans une situation sociale et notez la façon dont elle se comporte. Vous pourriez même prendre votre téléphone et prendre des notes sans que personne ne sache exactement ce que vous étiez en train de faire. Une fois que vous avez pris des notes sur les types de comportements adoptées par cette personne, mettez cela en pratique lors de votre prochaine sortie.
- Ne copiez pas cette personne immédiatement dans la même situation sociale, car cela pourrait lui causer du tort. Vous pourriez la rendre mal à l’aise, par exemple si elle pense que vous l’imitez ou que vous vous moquez probablement d’elle [20].
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Partie3
S’ouvrir à de nouvelles expériences
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1
Essayez de dire « oui » de façon générale. Bien que la capacité à dire « non » soit essentielle pour tout ce qui porte atteinte à votre sécurité, s’évertuer à dire « oui » pourrait être un excellent moyen de s’ouvrir davantage à de nouvelles expériences. Essayez de dire « oui » à toutes les invitations que vous recevez dans un weekend et à tous les projets qui vous sont proposés.
- Cela dit, faire cela pour une raison ou une autre pourrait causer du tort et vous pourriez être plus renfermé à nouveau. Gardez à l’esprit que vous ne devez pas accepter beaucoup de nouvelles choses qui pourraient être accablantes.
- Vous pourriez vouloir accélérer les choses en disant « oui » au prime abord à certaines choses pour lesquelles vous direz normalement « non », et ensuite dire « oui » bien plus que cela, puisque vous devenez de plus en plus exigeant.
- Évitez de répondre par « je ne sais pas », car cela pourrait donner l’impression que vous n’êtes pas intéressé par la conversation et ne voudrez pas y avancer des idées [21]. En lieu et place, si quelqu’un vous pose une question et que vous n’avez aucune réponse immédiate à lui servir, vous pourriez dire « Hmm, c’est intéressant, et je vais devoir y réfléchir pendant une seconde pour donner ma réponse, mais je vous reviendrai certainement. »
[*]
2
Faites votre liste de vœux. Plutôt que de choisir les choses que vous devrez faire avant de mourir, choisissez 10 choses que vous aurez souhaité faire pendant un moment, mais que vous n’avez pas pu explorer parce que vous étiez renfermé. Généralement, les sujets de cette liste sont des expériences que vous n’oublierez jamais ou des choses qui vous réjouiront [22]. Élaborez votre liste et marquez vos plans sur un calendrier, de sorte à ne pas oublier. Donnez-vous trois mois pour terminer votre liste.
- Si vous ne trouvez rien, essayez de répertorier 10 excellents restaurants de votre région ou dix lieux que vous aimeriez visiter. Essayez ces choses et voyez comment vous vous sentirez après.
- Un autre moyen d’explorer ce que vous pourriez aimer faire à l’avenir est de faire une rétrospection des choses que vous aimiez faire par le passé. Vous pourriez soit essayer de rechercher des sites touristiques dans votre ville et voir par la suite ceux qui vous passionnent.
[*]
3
Faites semblant d’être un touriste dans votre ville natale. Visitez tout ce qu’il y a à voir et qui pourrait vous passionner. Participez à une visite touristique, à une promenade en bus, ou assistez à des évènements. Très peu de personnes essaient d’explorer leur région.
- Pensez également aux villes ou aux régions voisines à votre ville de résidence et programmez de petites sorties vers ces destinations.
- Beaucoup d’endroits sont dotés de guides touristiques que vous pouvez trouver sur Internet ou dans des boutiques. Ces derniers peuvent constituer d’excellentes ressources pour vous aider à planifier votre escapade.
[*]
4
Inscrivez-vous à un cours. Le fait d’apprendre quelque chose vous ouvrira de nouvelles opportunités créatives et vous aidera à avoir de nouvelles possibilités dans votre vie. Essayez de rechercher un cours professionnel ou personnel dans un centre d’apprentissage ou dans une bibliothèque de votre ville [23].
- Gardez également à l’esprit que vous deviez être ouvert à d’autres personnes lorsque vous suivez des cours, étant donné que cela peut constituer un excellent moyen de faire la rencontre de nouveaux amis ou de potentiels partenaires.
[*]
5
Partez en vacances. Si cela fait un moment que vous avez pris du temps pour vous évader, vous pourriez oublier à quel point les nouvelles expériences peuvent être hilarantes. Prenez au moins 5 jours pour explorer une nouvelle région.
- Allez dans la nature et expérimentez la sensation merveilleuse et la grandeur que tout cela procure. Avoir ce sentiment d’émerveillement peut amoindrir ces impressions que vous avez de vous-même, ce qui pourrait vous aider à être un peu plus détendu et à être plus ouvert[24].
[*]
6
Changez votre planning. Renoncez à vos mêmes vieilles habitudes et routines et ajoutez de la vitalité à votre vie. Vous pouvez faire cela de la façon la plus simple en changeant l’heure à laquelle vous faites du sport ou en ne vous rendant pas dans la même cafétéria que vous fréquentiez toujours, ou encore en vous levant tôt ou en prenant un autre trajet que celui que vous prenez habituellement.
[*]
7
Trouvez-vous un ami qui veut également vivre de nouvelles expériences.Demandez à ce dernier de choisir de nouveaux cours ou de nouvelles expériences à essayer avec vous, et faites-en de même. .
- Vous pourriez lui dire que vous voulez vous ouvrir davantage à de nouvelles expériences, et lui demander de vous aider dans ce sens. Élaborez un plan financier ensemble et économisez de l’argent pour aller en aventure. Cela pourrait rendre votre vie et votre relation plus excitante tout en vous ouvrant davantage, et ce, sans parler du fait que des vacances peuvent aider à réduire le stress [25].
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Re: November's Girl and roses
Comment trouver des sujets de conversation
3 méthodes:Savoir parler de la pluie et du beau tempsTrouver des sujets plus vastesSavoir réussir une conversation
Il est souvent difficile de parler aux étrangers ou aux personnes que l'on rencontre dans des fêtes ou bien avec qui on souhaite avoir une relation privilégiée. Comment décider de ce dont on va parler ? La méthode est facile ! Il suffit de préparer des sujets de conversation amusants et intéressants, d'écouter ses interlocuteurs attentivement et de se détendre en les encourageant à faire de même.
Méthode1
Savoir parler de la pluie et du beau temps
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1
Apprenez à bavarder. Parfois, les gens pensent qu'il s'agit d'échanges superficiels et sans intérêt. Cependant, la conversation anodine joue un rôle social important. Ainsi, des personnes étrangères l'une à l'autre peuvent faire une plus ample connaissance sans stress ni gêne [1]. N'hésitez pas à engager une conversation de ce genre sans vous sentir mal à l'aise ou superficiel. Les conversations anodines ne manquent pas d'intérêt non plus !
[*]
2
Faites attention à votre entourage. Souvent, les sujets de conversation dépendent de l'évènement auquel vous assistez [2]. Par exemple, il est préférable de ne pas parler de politique si vous assistez à une réunion de travail avec vos collègues. Cependant, ce sujet peut convenir s'il s'agit d'un rassemblement politique. De même, vous éviterez de parler travail à quelqu'un pendant une fête organisée par l'un de vos amis, mais vous serez probablement amené à le faire lors d'une réunion professionnelle. Voici quelques facteurs que vous pouvez prendre en compte.
- Ne perdez pas de vue le but de l'évènement ou la nature du travail en question. Votre conversation peut aussi porter sur un ami commun ou un centre d'intérêt partagé.
- Évitez les sujets controversés qui n'ont rien à voir avec le sujet de la conversation.
- Restez poli et ouvert.
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3
Posez des questions simples et non limitatives. Vous ne répondez pas à une question ouverte par un simple « oui » ou un simple « non ». Une telle question exige une réponse détaillée et personnalisée. Posez à votre interlocuteur quelques questions simples sur sa vie. Ainsi, vous ferez connaissance avec lui tout en restant discret. En règle générale, vous pouvez poser des questions similaires à celles auxquelles vous répondez, lorsque vous établissez un profil en ligne.
- De quelle région êtes-vous ? Comment était-ce ?
- Où travaillez-vous ? Quelles sont vos occupations ?
- Que pensez-vous de tel ou tel film ?
- Quel genre de musique préférez-vous ? Quels sont vos groupes musicaux favoris ?
- Aimez-vous la lecture ? Pouvez-vous citer trois livres que vous prendrez avec vous sur une ile déserte ?
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4
Donnez une tournure particulière à des questions anodines. Il existe un certain nombre de questions habituelles qu'on pose lors des conversations de prise de contact. Généralement, elles concernent les passetemps, le travail et la famille. Réfléchissez à quelques tournures qui vous permettront d'en connaitre un peu plus sur votre partenaire sans avoir l'air d'être indiscret. Voici quelques idées que vous pourrez essayer.
- Quelle est la meilleure surprise que vous avez eue dans votre vie ?
- Comment est votre plus ancien ami ?
- Quel serait votre emploi idéal ?
- Quelle est l'activité que vous maitriserez à fond si vous prenez la peine de la pratiquer ?
- Quel aspect préférez-vous dans votre travail ?
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5
Déterminez les centres d'intérêt de votre interlocuteur. Les gens aiment parler de leurs passions. Si vous avez du mal à trouver des sujets de conversations, donnez à votre interlocuteur l'occasion de s'exprimer sur ses activités préférées ou ses projets [3]. Ainsi, vous le mettrez à l'aise. Il pourra même vous retourner la faveur en vous posant des questions sur vos passetemps.
- Qui est votre auteur, votre comédien, votre musicien ou votre athlète préféré ?
- Qu'aimez-vous faire pour vous amuser ?
- Pratiquez-vous le chant ou jouez-vous d'un instrument ?
- Faites-vous du sport ou de la danse ?
- Quels sont vos dons cachés ?
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6
Mettez l'accent sur des sujets constructifs. Les gens ont tendance à participer effectivement à des conversations portant sur des thèmes constructifs au lieu de rabâcher des questions inutiles et oiseuses [4]. Pour entretenir la conversation, il est préférable de trouver un sujet passionnant et de ne pas recourir aux insultes ou aux critiques. Par exemple, au cours d'un diner, évitez de parler de la soupe que vous n'avez pas aimée, mais évoquez plutôt le dessert que vous avez trouvé délicieux.
- Il est très bon d'apprendre à résister à l'envie de contredire vos interlocuteurs. Donc, vous devrez exprimer vos idées avec respect sans faire preuve d'obstination [5].
[*]
7
Concentrez-vous sur la qualité de la conversation et non sur le nombre de sujets traités. Si vous approfondissez un thème artificiellement pour parler plus longtemps, vous oubliez qu'il est possible de discuter des heures d'un thème excellent. Par conséquent, lorsque vous épuisez une question, passez à la suivante. Une bonne conversation a tendance à être fluide, en passant naturellement d'un sujet à un autre. Si vous devenez pensif, essayez de vous souvenir du parcours que vous avez fait pour aboutir au sujet que vous êtes en train de traiter.
[*]
8
Soyez aimable. Le thème d'une conversation est important pour réussir une conversation, mais votre amabilité l'est plus encore [6]. Votre attitude décontractée peut inciter votre interlocuteur à se mettre à l'aise. Souriez, soyez attentif et montrez l'intérêt que vous portez au bienêtre d'autrui.
[*]
9
Posez des questions de suivi. Pour avoir des sujets de conversation, l'un des meilleurs moyens consiste à encourager votre interlocuteur à exprimer ses sentiments, ses pensées et ses idées. Soyez attentif, lorsque votre interlocuteur évoque des détails concernant sa vie privée ou quand il raconte une histoire [7]. Posez des questions pertinentes. N'essayez pas de détourner la conversation vers vous-même [8]. Voici certaines questions que vous pourrez poser.
- « Pourquoi aimez-vous tel sport, tel spectacle, tel film ou tel groupe musical ? »
- « J'aime ce groupe musical aussi ! Quel est votre album préféré ? »
- « Pourquoi êtes-vous attiré par ce groupe ? »
- « Je n'ai jamais visité l'Islande. Que recommandez-vous à ceux qui projettent d'y aller ? »
[*]
10
Désamorcez les sujets épineux. Parfois, vous êtes en face d'un sujet controversé, malgré tous les efforts que vous avez faits pour l'éviter. Si votre interlocuteur ou vous-même abordez une question délicate, vous pouvez l'esquiver poliment et soigneusement [9]. Voici des exemples que vous pouvez employer.
- « Nous devrions peut-être laisser ce débat aux politiciens et passer à un autre sujet. »
- « C'est un sujet difficile et je ne pense pas que nous pourrons le résoudre maintenant. Pourrions-nous laisser cela pour une autre fois ? »
- « En fait, cette conversation me rappelle... (un sujet neutre). »
[*]
11
Faites des compliments. Si vous pouvez complimenter votre interlocuteur, n'hésitez pas à le faire sincèrement et honnêtement. Ainsi, en montrant votre intérêt, vous pourrez entamer une conversation et encourager votre interlocuteur à se mettre à l'aise [10]. Voici quelques exemples de compliments.
- « J'aime vos boucles d'oreilles. Pouvez-vous me dire où vous les avez achetées. »
- « Le plat que vous avez apporté au repas en commun était succulent. Quelle est votre recette ? »
- « Le football est un sport fatigant. Vous devez vous maintenir en excellente forme ! »
- Vous pouvez aussi parler de votre hôte, notamment si vous le connaissez bien [11].
[*]
12
Cherchez des points communs et acceptez les différences. C'est magnifique, si vous partagez une passion avec votre interlocuteur. Cependant, vous pourrez essayer d'apprendre davantage sur de nouveaux lieux, de nouvelles personnes et des idées que vous ignorez [12]. Trouvez un équilibre entre la maitrise des points connus et une curiosité à propos des questions nouvelles.
- Par exemple, si vous jouez au tennis avec votre partenaire, vous pouvez lui offrir de choisir sa raquette. Si vous aimez le tennis et qu'il préfère les échecs, vous pouvez lui demander de vous expliquer les règles du jeu et vous dire si elles diffèrent de celles des tournois de tennis.
[*]
13
Partagez à égalité le temps de parole. Trouvez des sujets de discussion, car c'est l'un des atouts d'une personne qui aime parler avec les autres. Cependant, il est aussi important de savoir garder le silence. Après tout, votre interlocuteur devrait aussi participer à la conversation [13]. Essayez de partager également le temps de parole pour permettre à chacun de vous de se sentir apprécié et valorisé.
[*]
14
Soyez attentif à l'actualité. Vous aurez probablement des choses passionnantes à partager, si vous êtes au courant des grandes questions de notre époque [14]. Suivez les actualités, informez-vous au sujet de la culture populaire, l'art et les sports. Ainsi, vous aurez les moyens de construire une conversation intéressante qui pourra plaire à vos interlocuteurs. Voici quelques sujets classiques qui vous aideront à commencer une conversation passionnante.
- Posez une question concernant les performances de l'équipe de sport de la région.
- Pensez à parler d'un important évènement local, par exemple un concert, un défilé ou une pièce de théâtre.
- Vous pouvez aussi évoquer un nouveau film, un album musical ou un spectacle.
- Il est également possible de rappeler des évènements d'actualité.
[*]
15
Montrez votre sens de l'humour. Vous pouvez trouver des sujets de conversation intéressants, en racontant des plaisanteries et des histoires drôles, si vous êtes doués pour en faire [15]. Ne forcez pas votre sens de l'humour pour faire rire autrui, mais vous pouvez l'inclure dans vos conversations d'une manière aimable et polie.
- Veillez à exclure de vos plaisanteries les insultes, les sarcasmes et les propos scatologiques. En effet, cela peut être rebutant.
[*]
16
Soyez vous-même. Ne faites pas semblant d'être un expert dans une matière dont vous ignorez presque tout. Soyez honnête et partagez vos passions avec autrui. N'essayez pas de tromper votre interlocuteur en prétendant être ce que vous n'êtes pas [16].
- Il est utile d'être sprituel, drôle et intéressant, mais ne vous inquiétez pas, si vous n'arrivez pas à être tout cela à la fois. Soyez tout simplement agréable, aimable et authentique.
- Par exemple, au lieu de faire semblant d'avoir une grande expérience des voyages en Espagne, vous pouvez dire en toute simplicité : « oh ! Je n'ai jamais visité l'Espagne. Quelle est la région que vous aimeriez découvrir ? »
[*]
17
N'ayez pas peur des idées conventionnelles ou des réflexions anodines.Parfois, les gens hésitent à participer à des conversations à cause de leurs idées, qui ne sont pas originales, brillantes ou pleines d'imagination. Cependant, vous ne devrez pas être intimidé si vos idées ressemblent à celles de tout le monde [17]. Si vos connaissances à propos de la peinture de Monet ne vont pas au-delà de ce que vous avez appris au lycée, n'hésitez pas à partager votre savoir, aussi modeste soit-il et à apprendre de ceux qui sont plus expérimentés que vous.
[*]
18
Souvenez-vous des conversations que vous avez eues avec votre interlocuteur. S'il ne s'agit pas de votre première rencontre, posez-lui une question en rapport avec votre conversation précédente [18]. Prépare-t-il un travail d'envergure ou une manifestation sportive ? A-t-il parlé de ses enfants ou de son conjoint ? Si vous démontrez que vous vous souvenez de la teneur d'une conversation antérieure, votre interlocuteur vous en sera reconnaissant et pourrait se monter plus ouvert.
[*]
19
Pensez à des évènements exceptionnels que vous avez vécus. Souvenez-vous des situations étranges, intéressantes, déconcertantes ou drôles que vous avez vécues récemment. Avez-vous eu des rencontres amusantes ? Avez-vous constaté des coïncidences étranges [19] ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à en parler dans votre conversation.
[*]
20
Terminez poliment votre conversation. Procédez ainsi, quand vous remarquez que votre interlocuteur devient distrait ou ennuyé. Il vous suffit de vous excuser gentiment avant de partir vers un autre emplacement pour commencer une nouvelle conversation [20]. Souvenez-vous qu'une conversation réussie n'est pas nécessairement longue. En effet, une conversation brève et amicale a aussi son charme. Voici quelques idées pour mettre fin poliment à une conversation en cours.
- « Ce fut un réel plaisir de faire votre rencontre ! Vous aurez certainement l'occasion de faire la connaissance d'autres personnes. »
- « C'était un honneur d'avoir eu cette conversation avec vous. Heureusement, nous aurons l'occasion de nous revoir. »
- « J'ai bien peur de devoir vous quitter pour saluer (mon ami/l'hôte/mon patron). J'ai vraiment apprécié notre rencontre ! »
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Méthode2
Trouver des sujets plus vastes
[list=steps_list_2]
[*]
1
Posez des questions plus difficiles lorsque vous serez plus à l'aise. Il est bon de commencer par une conversation anodine, mais une grande conversation peut vous donner plus de satisfaction. Une fois que vous vous êtes familiarisé avec votre interlocuteur, essayez de voir s'il est prêt à avoir une conversation plus étendue [21]. Voici quelques questions que vous pouvez poser, si, par exemple, vous avez parlé de vos professions respectives.
- Quel est l'aspect le plus enrichissant de votre profession ?
- Avez-vous rencontré des obstacles dans votre travail ?
- Qu'espérez-vous faire dans quelques années ?
- S'agit-il de la profession que vous avez voulu faire ou avez-vous pris un chemin original ?
[*]
2
Reconnaissez les avantages d'une grande conversation. Même une personne introvertie apprécie les contacts avec autrui [22].Généralement, les gens sont heureux d'échanger des propos anodins, mais ils le seront plus si la conversation devient sérieuse [23].
[*]
3
Essayez d'introduire progressivement des sujets plus compliqués. Évitez d'engager immédiatement une conversation intime avec quelqu'un que vous venez de rencontrer. Cependant, vous pouvez annoncer vos thèmes progressivement pour voir la réaction de votre interlocuteur. S'il semble d'accord, vous pouvez continuer. Dans le cas inverse, il est préférable de changer de sujet avant de commettre quelque chose d'irréparable [24]. Voici quelques phrases qui vous aideront à sonder les intentions de votre partenaire.
- « J'ai suivi le débat politique hier soir. Qu'en pensez-vous ? »
- « Je m'intéresse beaucoup aux activités de mon groupe paroissial. Êtes-vous impliqué dans une activité similaire ? »
- « Je me passionne pour l'enseignement bilingue, mais je suis conscient que parfois ce sujet est controversé. Quel est votre avis sur la question ? »
[*]
4
Soyez ouvert d'esprit. Si vous essayez de convaincre votre interlocuteur d'adopter votre point de vue, il sera tenté de réagir négativement. Par contre, lorsque vous êtes attentif et respectueux, il aura tendance à être plus avenant [25]. N'employez pas vos thèmes pour vous créer une tribune de fortune, mais plutôt comme un moyen pour dialoguer avec les autres. Écoutez respectueusement les opinions de vos partenaires, même s'ils sont en désaccord avec les vôtres.
[*]
5
Devinez les intentions de votre interlocuteur à travers des détails. En évoquant de petits évènements qui ont marqué votre vie et votre expérience, vous aurez la possibilité de savoir si votre interlocuteur est prêt à aller au-delà des banalités. Si vous obtenez des réponses encourageantes, vous pouvez continuer sur votre lancée. Sinon, il vaut mieux orienter la conversation vers un autre sujet [26].
[*]
6
Répondez à une question d'ordre général par une histoire particulière. Si quelqu'un vous pose une telle question, répondez par une anecdote brève pour raconter une expérience que vous avez vécue [27]. Ainsi, la conversation peut progresser tout en encourageant les participants à partager leurs expériences.
- Par exemple, si quelqu'un désire savoir ce que vous faites dans l'existence, vous pouvez raconter une anecdote à propos d'un évènement particulier qui a marqué vos trajets quotidiens vers votre lieu de travail.
- Si quelqu'un vous pose une question sur vos passetemps, vous pouvez parler de votre participation à une manifestation précise, au lieu d'énumérer toutes vos activités de loisir.
- Si l'un de vos amis vous invite à lui parler du film que vous avez vu dernièrement, vous pouvez évoquer la drôle de rencontre que vous avez faite au cinéma.
[*]
7
Soyez honnête à propos de vous-même. Des études ont montré que l'estime qu'on vous porte peut augmenter, si vous divulguez des informations sur vous-même [28]. Cependant, apprenez à vous limiter. Lorsque vous êtes honnête à propos de votre vie, vos pensées et vos opinions, vous encouragerez vos interlocuteurs à vous parler d'eux-mêmes. Ne soyez pas trop réservé et n'ayez pas l'air de cacher votre jeu.
[*]
8
Posez des questions plus détaillées si votre interlocuteur est à l'écoute. Des questions sur les choix moraux, les expériences personnelles et les points faibles peuvent raffermir vos relations avec votre interlocuteur, surtout si vous le connaissez depuis un certain temps déjà. Si, après avoir testé votre partenaire, vous voyez qu'il est disposé à approfondir la conversation, pensez à poser des questions plus personnelles. Il est important d'évaluer continuellement l'aisance de votre interlocuteur. Ainsi, vous pourrez changer de sujet, si la conversation risque de déraper. Voici quelques questions que vous pourrez poser.
- Comment a été votre enfance ?
- Quelle est la personne que vous avez admirée le plus pendant votre adolescence ?
- Vous souvenez-vous de votre première journée au jardin d'enfants ? Comment était-ce ?
- Quand avez-vous été vraiment obligé de vous retenir très fort pour ne pas éclater de rire ?
- Quelle est la situation la plus embarrassante que vous avez vécue ?
- Supposez que vous êtes à bord d'un navire sur le point de couler. Vos compagnons d'infortune sont un vieil homme, un chien et une personne qui vient de sortir de prison, mais vous ne pouvez sauver qu'une seule personne. Laquelle choisirez-vous ?
- Si vous avez le choix, préférez-vous mourir en étant une personne complètement inconnue, mais qui a réalisé de grandes choses ou comme une célébrité qui, en réalité, n'a rien fait de vraiment important pendant sa vie ?
- Quelle a été la plus grande peur que vous avez vécue ?
- Quand avez-vous été le plus embarrassé ?
- Existe-t-il une chose que vous aimeriez changer sur vous-même ?
- Est-ce que votre existence est différente de celle que vous avez imaginée pendant votre enfance ?
[/list]
Méthode3
Savoir réussir une conversation
[list=steps_list_2]
[*]
1
Prêtez attention au contact visuel. Généralement, les personnes qui acceptent un contact visuel souhaitent engager la conversation [29]. Le contact visuel peut aussi vous aider à savoir si un sujet de conversation plait à votre interlocuteur. Si celui-ci semble distrait ou s'il regarde ailleurs, il est préférable de changer de sujet, poser une question ou terminer poliment la conversation.
[*]
2
Acceptez les pauses. Dans une conversation, les temps morts sont fréquents. N'hésitez pas à les accepter, surtout quand vous avez une relation étroite avec votre interlocuteur [30]. Ne pensez pas que vous êtes astreint à meubler chaque pause, en exprimant vos opinions, en posant des questions ou en racontant des histoires. Parfois, ces temps morts sont naturels et nécessaires.
[*]
3
Faites intentionnellement des pauses pendant vos conversations. Arrêtez de parler de temps à autre. Cela permettra à votre interlocuteur de changer de thème, poser des questions ou terminer la conversation, si nécessaire [31]. Vérifiez que vous n'êtes pas en train de monologuer.
[*]
4
Résistez à l'envie d'en dire trop. Si vous commencez une relation avec quelqu'un, vous devriez attendre avant de révéler des détails intimes sur vous-même, car si vous le faites prématurément, vous risquerez de paraitre jaseur, indécent ou choquant. En attendant d'approfondir votre relation, soyez objectif et chaleureux [32]. Voici certains sujets que vous devrez éviter d'inclure dans vos premières conversations.
- Le physique ou les fonctions sexuelles.
- Les ruptures récentes ou les relations difficiles.
- Les opinions politiques et religieuses.
- Les potins et les histoires lubriques.
[*]
5
Évitez les sujets sensibles. Sur les lieux de travail, les gens préfèrent éviter de parler de certains sujets, notamment l'apparence physique, la nature des relations entre les personnes et la position socioéconomique [33]. Selon le contexte, les affiliations politiques et religieuses peuvent aussi être taboues. Écoutez attentivement votre interlocuteur et essayez d'être décontracté en attendant d'avoir une meilleure idée sur ses sujets favoris.
[*]
6
Évitez les longues histoires et les monologues. Avant de raconter une anecdote drôle, vérifiez d'abord qu'elle est brève et qu'elle peut plaire à votre interlocuteur. Ne pensez pas que tout le monde s'intéressera à un sujet parce qu'il vous plait [34]. N'hésitez pas à raconter des petites histoires à propos de vos activités favorites et de vos passions. Ensuite, observez les réactions de votre interlocuteur. Encouragez-le à vous poser des questions ou à modifier le sujet de la conversation, s'il préfère discuter d'autre chose.
[*]
7
Détendez-vous. Vous n'êtes pas obligé d'alimenter la conversation. En effet, pour danser le tango, il est nécessaire d'être deux. Si votre interlocuteur n'est pas intéressé, cherchez une autre personne pour discuter avec elle. Ne vous reprochez rien, si la conversation n'a pas été réussie.
[*]
8
Écoutez attentivement. Regardez votre interlocuteur et écoutez-le quand il parle. N'ayez pas l'air de vous ennuyer ou d'être distrait. Montrez plutôt l'intérêt que vous portez à la conversation [35].
[*]
9
Ayez un langage corporel accueillant. La conversation sera plus fluide si vous souriez, vous hochez la tête et vous montrez votre intérêt à travers votre langage corporel [36]. Évitez de bouger continuellement, croiser vos bras, baisser le regard ou ne pas quitter votre téléphone des yeux. Regardez fréquemment votre interlocuteur en face pendant la conversation.
[/list]
Conseils
- Si vous manquez d'inspiration, essayez de vous détendre pendant quelques instants. En étant à l'aise, votre imagination sera plus féconde et vous aurez de nouvelles idées.
- Adressez des compliments à votre interlocuteur pour l'encourager à se mettre à l'aise. Par exemple, complimentez-le sur ses gouts musicaux, cinématographiques, vestimentaires ou même sur sa manière de sourire.
- N'oubliez pas que pour parler de quelque chose, vous devez faire quelque chose aussi. Choisissez des expériences intéressantes, afin de créer des histoires exceptionnelles à propos de votre vie.
Avertissements
- Souvent, il faut du temps aux gens pour réfléchir. Vous n'avez pas à meubler nerveusement chaque pause avec des babillages interminables.
- Ne soyez pas grossier.
- Ne soyez pas maladroit non plus ! Si vous passez trop vite à une grande conversation, le rythme risque de s'accélérer brusquement, surtout si vous n'êtes pas sûr de la position qui sera défendue par votre interlocuteur. Au lieu d'évoquer vos sentiments à propos de la pauvreté dans le monde ou de l'opération que vous avez subie pour soigner votre hernie, il est préférable de parler de la pluie et du beau temps, des actualités ou de vos vacances, car vous aurez de meilleures chances pour connaitre votre partenaire.
- Évitez de parler continuellement de vous-même. En effet, vous finirez par avoir des difficultés à vous exprimer convenablement. De plus, votre interlocuteur aura tendance à se désintéresser rapidement de la conversation, à force d'entendre vos vantardises à propos de vos exploits.
Sources et citations
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Re: November's Girl and roses
La fin de la page blanche : 20 idées pour créer du contenu facilement
4 Septembre 2014 | Conseils Pour Entreprises
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Réapprovisionner son site (ou blog) régulièrement en contenu frais peut s’avérer épuisant pour les rédacteurs les plus avertis d’entre nous. Trouver de nouvelles idées, varier ses sujets, ne pas endormir ses lecteurs de par la monotonie de son style, tous ces défis torturent les esprits créatifs désireux d’apporter un nouveau souffle à leur contenu au quotidien. S’il vous arrive également d’être victime de pannes d’inspiration ponctuelles, les remèdes suivants vous aideront à soigner vos maux de plume.
Lumière sur 20 bonnes idées à adopter pour ne plus souffrir du syndrome de la page blanche :
Vous songez à lancer votre site ou votre blog ? Parcourez ces quelques templates Wix >>
Rédigez un guide pour débutants : votre savoir-faire professionnel peut profiter au plus grand nombre. En expliquant simplement les notions de base – dé-diaboliser le jargon technique est un service rendu à la nation – et en donnant des conseils pratiques, vous offrez à vos lecteurs du contenu particulièrement utile. Cette première pierre à l’édifice est souvent très populaire. Ce genre d’articles renforcera par ailleurs votre légitimité auprès de vos pairs.
Devenez hôte : publier des articles rédigés par des professionnels «externes» vous permettra de donner un temps de repos à votre matière grise et d’offrir du contenu inédit à vos visiteurs. Invitez un blogueur qui nourrira votre site avec quelques bonnes idées sur un sujet précis. Assurez-vous simplement de donner à votre invité le mérite qui lui revient dans une section « à propos de l’auteur » qui renvoie vers son site ou blog – vous pouvez voir un exemple ici.
Créez une rubrique «la photo du jour / de la semaine » : le contenu visuel est léger, divertissant et impose moins d’effort de rédaction qu’un billet informatif traditionnel. Le succès des visuels dans la sphère sociale témoigne de la popularité de ce type de publications.
Gardez Pinterest à l’œil : le réseau d’ « épinglage » le plus tendance du moment regorge d’inspiration et de contenu créatif. Entre nous, il parait que ce compte-ci fait des vagues sur la Toile.
Utilisez les outils de médias sociaux : certaines plateformes comme Bufferoffrent des suggestions de contenu. C’est vrai – elles font une partie du travail à votre place mais il n’y a aucun mal à cela.
Créez un nouveau compte sur le réseau social de votre choix : Instagram est idéal pour de nouvelles photos, Pinterest est l’adresse rêvée pour partager en images les sujets qui vous passionnent et Google+ vous permet de gérer une communauté d’utilisateurs – et d’optimiser votre visibilité. Une fois votre nouveau compte configuré, ajoutez-le à votre site avec l’une des applications proposées dans le Wix App Market.
Prenez la voie des témoignages : cette mine d’or de contenu vous sera très utile. Les témoignages de vos clients renforcent votre image de marque, prouvent votre crédibilité et sont utiles à vos visiteurs. En outre, ils ne nécessitent pour vous que peu d’efforts rédactionnels et sont particulièrement simples à intégrer sur votre site.
Invitez à participer à un sondage : en proposant un sondage sur votre site ou blog, vous prouvez votre implication dans le sujet exposé et profitez de retours très précieux. Nous-même avons eu recours à cet outil pour découvrir vos opinions.
Partez à la recherche des nouvelles tendances : le Web, de par son immédiateté, crée un écosystème idéal pour tous les passionnés de modes de tous genres. Si vous exploitez ce filon, prenez soin de ne vous cantonner qu’à des sujets qui sont en relation avec vos produits ou services.
Présentez une section FAQ : affichez une page de questions fréquentes sur votre site et répondez aux visiteurs avant même qu’ils ne se manifestent. Tout le monde y gagne.
Publiez un billet comme celui-ci : une liste numérotée des conseils dignes d’intérêt rend toujours service.
Dénichez du contenu attractif : le Web regorge de contenus attractifs et passionnants. Les infographies sont partagées abondement et les vidéos Youtube inondent la Toile depuis un bon moment. Assurez-vous d’en tirer profit également. Attention à ne publier que du contenu en rapport avec votre activité et à ne pas prétendre qu’il émane de vous si ce n’est pas le cas.
Listez vos articles qui abordent un même sujet : publiez un billet qui liste vos articles sur un sujet précis afin d’en donner un aperçu global. Cet article donnera par ailleurs un bon coup de pouce à votre référencement. Comme dit (presque) l’adage : aide-toi, Google t’aidera !
Participez à un événement qui touche à votre secteur : en vous rendant à une conférence intéressante ayant trait avec votre activité, vous enrichissez votre savoir sur certains sujets susceptibles d’être utiles à vos lecteurs. Astuce : pensez à prendre des notes.
Rendez-vous utile : rédigez un article sur la gestion des problèmes mineurs que peuvent rencontrer vos lecteurs. Par exemple, si vous êtes garagiste, expliquez comment changer un pneu facilement – inutile de réinventer la roue.
Échangez : échangez avec d’autres professionnels et proposez un brainstorming afin de vous enrichir des idées nouvelles. Sortir de sa bulle est un bon moyen de développer sa créativité.
Relatez votre expérience : racontez comment vous avez surmonté vos défis professionnels et détaillez les conclusions tirées de vos expériences. Les surfeurs apprécient les Success Stories. Attention néanmoins à ne pas en faire des caisses – votre objectif n’est pas de vendre des posters dédicacés mais de souligner les leçons importantes de votre vécu.
Partagez votre actualité : votre entreprise est dynamique et votre actualité mérite d’être mise en valeur. Bien évidemment, il ne s’agit pas de publier un article sur votre page d’accueil à chaque fois que vous achetez une nouvelle agrafeuse. Assurez-vous de ne partager que des informations importantes au sujet de l’évolution de votre entreprise.
Offrez un lifting à votre ancien contenu : il peut être opportun de sortir de vos archives un article rédigé il y a quelques années. Les informations doivent probablement être remises au goût du jour. Créez une nouvelle publication basée sur l’originale, retapez stratégiquement son design et n’oubliez pas d’y ajouter des détails supplémentaires. Attention tout de même : cet exercice, à l’instar du vin, se bonifie avec les années mais doit être consommé avec modération.
Effectuez une veille concurrentielle : il est essentiel de garder un œil sur ce que font vos concurrents. Si le plagiat n’est pas une option, s’inspirer d’autrui a toujours fait partie des règles du jeu. Cet article vous indique les meilleurs outils en ligne à utiliser pour votre veille concurrentielle.
Tags: communication , conseils PME , réseaux sociaux
http://fr.wix.com/blog/2014/09/04/idees-creer-contenu-facilement/
Re: November's Girl and roses
http://annejutras.com/autopsie-dune-prise-de-vue-comment-faire-le-tour-dun-meme-sujet/
Re: November's Girl and roses
La dépendance affective ou le syndrome de la coquille vide.
17
06
2010
Accepter l’inconnu. Accepter la peur. Accepter l’attente.
Ne plus plonger dans la vie de l’autre pour éviter de se noyer dans son verre d’eau ou l’art de précipiter notre noyade.
J’avais, il y a quelques années encore, la sensation d’être en train de me noyer ou d’être victime d’un piège, au quotidien, voire plusieurs fois par jour.
Par exemple, dans un groupe, je ne savais pas être moi, simplement présente, capable de dialoguer simplement avec l’autre en posant une question simple, banale ; le moment où l’autre m’était encore inconnu me faisait peur : crainte de mon image, obsession de celle-ci : regarder l’autre et m’y perdre comme dans une flaque…
Je ne pouvais prendre d’initiative, trop souvent peu sûre de moi, dévalorisant systématiquement mes centres d’intérêt, voulant avoir les mêmes goûts que l’autre, reniant mes idées ou les cachant.
Spectatrice : tiens, cela me plairait de faire ceci… mais ne le faisant pas par PEUR… : peur du ridicule, peur de déranger, peur de choquer, peur de l’isolement, peur de décevoir, peur de l’échec, peur des paroles des autres.
Aujourd’hui, je me force à me joindre à des activités même si je ne sais pas danser, même si je ne sais pas faire, même si je ne suis pas sûre de faire bien. J’ai rangé mon costume de petite fille sage : souriante, figée, conciliante, anonyme. Je ne cherche plus à faire la une, à épater, à éblouir, à être couverte de louanges.
Mon corps est plein de gaucheries, de maladresses mais je suis beaucoup plus bienveillante avec celles-ci, je cherche simplement à être présente.
Venir ici, une fois par jour et écrire pour témoigner, pour que ma voix soit rejointe par les vôtres, pour que mes imperfections dévoilées me rendent davantage humaine, prête à aimer la vie et pour que d’autres trouvent le chemin qui les conduira à eux, « à la conquête de soi » …
Il m’arrive encore de disparaître, de fuir, de m’effacer tellement j’ai peur… Mais, je gagne du terrain, la paralysie est repoussée mais pour l’instant, l’effort doit être quotidien.
Il m’arrivait ainsi d’être tellement incertaine, tellement absente de moi-même – l’autre est roi, l’autre est mon maître- tellement apeurée que je ne pouvais plus dans ces heures là, aller travailler ou sortir.
Dans ces heures là, la vie me semblait vaine, inutile et seul le sommeil ou la bouffe me permettaient de tenir. Ou les achats compulsifs. Ou les relations compulsives.
Mais, dans tous ces moments, impossible de m’habiter, impossible de construire des actions pour mon plaisir, beaucoup de mal à être responsable, me sentant vide.
Envahie par l’ennui. L’ennui. Je ne connaissais pas grand-chose de Moi, je l’avais déserté.
J’appelle cela le syndrome de la coquille vide, l’amnésie de l’égo inanimé, une sorte de vide : comme un miroir face à un autre miroir , sans fin.
Ne plus plonger dans la vie de l’autre pour éviter de se noyer dans son verre d’eau ou l’art de précipiter notre noyade.
J’avais, il y a quelques années encore, la sensation d’être en train de me noyer ou d’être victime d’un piège, au quotidien, voire plusieurs fois par jour.
Par exemple, dans un groupe, je ne savais pas être moi, simplement présente, capable de dialoguer simplement avec l’autre en posant une question simple, banale ; le moment où l’autre m’était encore inconnu me faisait peur : crainte de mon image, obsession de celle-ci : regarder l’autre et m’y perdre comme dans une flaque…
Je ne pouvais prendre d’initiative, trop souvent peu sûre de moi, dévalorisant systématiquement mes centres d’intérêt, voulant avoir les mêmes goûts que l’autre, reniant mes idées ou les cachant.
Spectatrice : tiens, cela me plairait de faire ceci… mais ne le faisant pas par PEUR… : peur du ridicule, peur de déranger, peur de choquer, peur de l’isolement, peur de décevoir, peur de l’échec, peur des paroles des autres.
Aujourd’hui, je me force à me joindre à des activités même si je ne sais pas danser, même si je ne sais pas faire, même si je ne suis pas sûre de faire bien. J’ai rangé mon costume de petite fille sage : souriante, figée, conciliante, anonyme. Je ne cherche plus à faire la une, à épater, à éblouir, à être couverte de louanges.
Mon corps est plein de gaucheries, de maladresses mais je suis beaucoup plus bienveillante avec celles-ci, je cherche simplement à être présente.
Venir ici, une fois par jour et écrire pour témoigner, pour que ma voix soit rejointe par les vôtres, pour que mes imperfections dévoilées me rendent davantage humaine, prête à aimer la vie et pour que d’autres trouvent le chemin qui les conduira à eux, « à la conquête de soi » …
Il m’arrive encore de disparaître, de fuir, de m’effacer tellement j’ai peur… Mais, je gagne du terrain, la paralysie est repoussée mais pour l’instant, l’effort doit être quotidien.
Il m’arrivait ainsi d’être tellement incertaine, tellement absente de moi-même – l’autre est roi, l’autre est mon maître- tellement apeurée que je ne pouvais plus dans ces heures là, aller travailler ou sortir.
Dans ces heures là, la vie me semblait vaine, inutile et seul le sommeil ou la bouffe me permettaient de tenir. Ou les achats compulsifs. Ou les relations compulsives.
Mais, dans tous ces moments, impossible de m’habiter, impossible de construire des actions pour mon plaisir, beaucoup de mal à être responsable, me sentant vide.
Envahie par l’ennui. L’ennui. Je ne connaissais pas grand-chose de Moi, je l’avais déserté.
J’appelle cela le syndrome de la coquille vide, l’amnésie de l’égo inanimé, une sorte de vide : comme un miroir face à un autre miroir , sans fin.
« La visualisation ou l’art d’éviter les passages à l’acte répétés.Dépendance affective et coaching : la pêche au gros des mendiants de l’amour.»
http://dependanceaffective.unblog.fr/2010/06/17/la-dependance-affective-ou-le-syndrome-de-la-coquille-vide/
Re: November's Girl and roses
Pages 19 - 24 Article suivant
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[size=46]« Comme une ancre que l’on jette à la mer, j’ai le cœur qui s’enfonce vers les abysses. Le soleil est beau aujourd’hui mais je n’arrive pas à m’imprégner de cette beauté. C’est comme si je voyais tout à travers un voile. Comme si j’étais un visiteur venu d’un autre monde. Comme si la porte des joies simples m’était fermée... ».[/size]
2
Cette complainte m’en rappelle une autre :
3
« Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l’Espoir,
Vaincu, pleure et l’Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. »
(Baudelaire, 1857, Les fleurs du mal)
4
Ce mal implanté dans le cœur de l’homme peut surgir au cours de notre vie de manière plus ou moins dramatique et s’exprimer parfois à travers des récits poétiques. D’où vient ce mal ?
L’environnement extérieur, constitutif d’un jardin intérieur
5
Baudelaire, présenté par Jacques Dupont dans son édition sur Les fleurs du mal(Édition GF-Flammarion), a été « un solitaire, en proie à de lourdes mélancolies ». Il aurait connu « un bonheur œdipien » de courte durée du fait du veuvage de sa mère lorsqu’il a 6 ans. Il ne s’entendra pas avec son beau-père, un militaire et sera de ce fait mis en pension à Lyon. C’est un élève cynique et singulier qui aura « un sentiment de destinée éternellement solitaire ».
6
Paula, 20 ans, fait des études en dessin d’animation et se destine aussi peut-être à l’écriture. Elle a deux grands frères qui se sont beaucoup moqués d’elle et un plus jeune, des parents, « très occupés, qui ne se posent jamais », avares de démonstrations affectueuses.
7
Dans son livre Narcissisme de vie, narcissisme de mort, au chapitre de la mère morte, André Green me parait éclairer le mal dont souffre cette jeune femme.
Lorsque le jardin intérieur est surtout constitué de « fleurs du mal »
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Quelques illustrations poétiques concernant ses premières images intérieures vont éveiller et colorer mon contre-transfert.
9
Paula arrive dans un état de grande excitation qui s’exprime par une logorrhée impressionnante : elle est tout de suite touchante et attachante en raison de cette facilité d’élocution, doublée d’une grande précision d’enchaînement des idées, tout cela sur un ton étranglé de sanglots retenus : « Je ne comprends pas ! J’ai beau dormir 15 heures, je me sens toujours épuisée ! Je ne peux plus poursuivre mes études dans ces conditions ! »... Quelques séances plus tard : « je n’ai jamais pris soin de moi ! Je ne sens pas la douleur ! (elle a reçu un ballon en pleine tête, a fait un spectacle de danse avec un poignet cassé) Je ne suis jamais malade ! Je me sens moche ! ». Elle dessine des visages pathétiques, bouche ouverte, sans regard : « quand je me sens bien je dessine des yeux qui regardent car ça veut dire exister aux yeux d’une personne ». En quelques mots, elle se décrit : « j’ai une douleur morale qui devient physique, une impression de coquille vide, sans sève. J’ai des crises toute seule où on se vide », tout en me parlant elle se replie sur elle-même en position fœtale et pleure.
10L’un de ses rêves-éveillés éclaire ses propos : « Ça se passait dans le ciel, j’étais un petit enfant sur un chemin avec des cristaux de glace, je vais vers une montagne de glace, je me suis fondue dans la glace, ça a fait des gouttes d’eau au fond de la montagne.
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Il y avait un caveau et une femme assise comme une statue et je disais « mais c’est ma mère » ! Il y a des gouttes qui rythment comme un mouvement éternel. Il y avait de l’eau sur ma mère qui devenait comme des pleurs. J’ai essayé d’appeler. [...] Je hurle comme une gamine ! Je repars ! C’est fichu ! ». Elle énonce un bien être mais de courte durée : « Je descends la montagne blanche [...]. La neige fond, au milieu il y a de l’herbe, je me réveille. Il y a des papillons de lumière, de la musique [...]. Dans les airs, un aigle [...] m’entraîne, puis me lâche dans une énorme boîte carrée géante comme un bébé dans des langes, comme un labo. [...]. Un bras métallique m’a pris par la couche, m’a balancée au sommet des détritus... J’étais disloquée ». Ces dernières images me font penser que Paula a été hospitalisée quelques jours à l’âge de huit mois pour une petite intervention bénigne.
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André Green : « la construction du sein dont le plaisir est la cause, le but, le garant, s’est effondré d’un coup, sans raison... Il y a un écart incomparable entre la faute que le sujet se reprocherait d’avoir commise et l’intensité de la réaction maternelle. Tout au plus pourrait-il penser que cette faute est liée à sa manière d’être, plutôt qu’à quelque désir interdit ; en fait il lui devient interdit d’être ». Ou encore : « l’objet est mort, il entraîne le Moi vers un univers déserté, mortifère. Le deuil blanc de la mère induit le deuil blanc de l’enfant, enterrant une partie de son Moi dans la nécropole maternelle » [1]
[1] A.Green, ouvr. cité, p. 232.
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Cette jeune fille a du mal à se sentir aimée, cela constitue un petit obstacle à la relation, un sentiment d’impuissance pour la rejoindre, sentiment partagé par son entourage et les équipes soignantes.
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Paula a été hospitalisée quatre fois, a fait plusieurs tentatives de suicide. Le déclenchement psychotique remonte à la classe de quatrième où elle perd confiance en elle, s’isole du groupe, se sent « exclue » par ses camarades, incomprise de sa famille, ne parvenant pas à en parler à ses parents. Cette phase sera qualifiée de dépression non soignée. Paula parle de ses tentatives de suicide en termes d’images quasi hallucinatoires « je me voyais passer les mains sous l’eau du robinet, puis mettre les doigts dans la prise... ces images m’obsédaient, je pleurais tant elles me faisaient mal ».
Le contre-transfert ou le jardinier des sépultures
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Paula ne peut pas vivre une abréaction qui serait thérapeutique car : « comme s’il s’agissait de l’analyse d’un autre... Le sujet décroche, se détache, pour ne pas être envahi par l’affect de la reviviscence plus que par la réminiscence. Lorsqu’il y cède, c’est alors le désespoir qui se montre à nu » [2]
[2] A.Green, ouvr. cité, p. 242.
.
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La distance que cette jeune fille cultive entre elle et moi peut provenir de sa culpabilité, écoutons sa plainte : « j’attends que l’on vienne m’inspirer ma vie... je voudrais me punir mais de quoi ? Je ne sais pas ! C’est comme s’il y avait quelque chose de planté en moi. J’ai peut-être fait quelque chose de mal ! ? Je lui nomme le vécu du petit bébé qui se sent toujours coupable lorsque sa maman se déprime ou va mal. Puis je l’invite à me parler de ses vacances qui arrivent. Elle les redoute, « et si je vais mal, si je pleure tous les jours, si j’embête tout le monde ! » – « comment pensez-vous essayer de sortir de cette souffrance ? » – « je ne sais pas ! Je le mérite ! », il lui devient interdit d’être [3]
[3] cf. id, p. 232.
.17
Le deuil de la mère morte est une expérience impossible. [4]
[4] cf. id, p. 243.
« Toute la structure du sujet vise à un fantasme fondamental : nourrir la mère morte pour la maintenir dans un perpétuel embaumement. C’est ce que l’analysant fait avec l’analyste, il le nourrit de l’analyse (ses paroles, ses écrits si justes et si poignants), non pour s’aider à vivre en dehors de l’analyse mais pour prolonger celle-ci dans un processus interminable » [5]
[5] Id., p. 243.
.Du mal peut-il sortir un bien ?
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Après un long et lent travail de revalorisation, « lorsque l’analyse aura rendu vie, partiellement, à cette partie de l’enfant identifié avec la mère morte, il va se produire un étrange renversement [...] en doigt de gant » où tout se déroulera « comme si c’était l’analyste qui aurait besoin de l’analysant, contrairement à ce qui se passait auparavant ». Mais « la vitalité revenue reste la proie d’une identification captive [...] avec sacrifice de sa vitalité [...] en renonçant à utiliser les potentialités nouvelles du Moi pour l’obtention de plaisirs possibles » [6]
[6] Id., p. 244.
.19
Cette notion d’identification captive peut être rapprochée du mécanisme archaïque d’incorporation dont parlent Ciccone et Lhopital dans Naissance à la vie psychique, incorporation qui ne permet pas aisément la mise en place de la chaîne des identifications (projective et introjective) et l’introjection nécessaire du bon objet.
20
« L’objet introjecté est un objet intégré, il enrichit le Moi. L’objet incorporé l’aliène [...], il est le fruit [...] d’un processus identificatoire aliénant » [7]
[7] Ciccone et Lhopital, ouvr. cité, pp. 25-26.
. Le fruit d’une fleur du mal !
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Paula prend peu à peu conscience de sa personnalité sympathique et attachante, parallèlement son entourage va changer : ses parents deviennent plus chaleureux et disponibles à son égard, ses frères plus présents et attentionnés, ses amis la soutiennent et l’entourent... A présent l’expérience d’un bon environnement commence à s’intérioriser, porteuse de bons fruits, et Paula peut alors dire parfois : « j’ai remonté le moral d’un ami et je me suis sentie mieux » ou encore « je ressens du plaisir quand j’apprends ce que je sais faire à quelqu’un », et enfin tout récemment « j’arrive à percevoir que j’intéresse les autres, qu’ils m’aiment mais je n’arrive pas à m’en nourrir ».
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Cette forme de mal fait vivre au sujet souffrant, un hiver interminable et à son entourage une gestation douloureuse. Mais le guetteur de signes que le thérapeute doit devenir peut visualiser qu’au-delà des premières images intérieures de Paula comme « petit enfant fondu dans la glace auprès d’un caveau et d’une mère statufiée » se constitue grâce à la thérapie, comme l’annonce son rêve-éveillé, un espace plus chaleureux où « la neige fond, au milieu il y a de l’herbe, des papillons de lumière, de la musique...
BiBLiographie
- GREEN A. (1983). Narcissisme de vie, narcissisme de mort. Paris : les éditions de minuit.
- DUPONT J. (1991) Baudelaire, Les fleurs du mal. Edition GF – Flammarion.
- CICCONE A. – LHOPITAL M. (2004,2è édition) Naissance à la vie psychique. Editions Dunod.
https://www.cairn.info/revue-imaginaire-et-inconscient-2007-1-page-19.htm
Dernière édition par Iamsosure le Dim 20 Nov 2016, 23:29, édité 1 fois
Re: November's Girl and roses
CES HOMMES QUI NE COMMUNIQUENT PAS
Steven Naifeh & Gregory White Smith
Editions Le Jour, 1998
Livre résumé par Filomène Ischy en 2006, dans le cadre de la formation à la relation d'aide
à Nyon (Suisse) avec Cosette Fébrissy et Jacques Poujol
Les auteurs
Diplômés de la faculté de droit de Harvard, ils ne sont pas des sociologues, mais des hommes intéressés par la réalité de ce qu’ils entendaient de la bouche des femmes. Ils ont mené une enquête auprès d’une centaine d’experts, psy et conseillers conjugaux.
Le livre
Il est basé sur des études et des recherches effectuées aux USA, sur un échantillon de femmes et d’hommes qui ont eu le courage d’exprimer leur ressenti et leur vécu. Leur récit prouve que la crainte de l’intimité qui isole tant d’hommes, peut être vaincue. A travers ces recherches, les auteurs touchent de près le problème que des millions de femmes doivent affronter quotidiennement : des hommes qui refusent de parler, qui rejettent l’intimité, qui sont affectivement isolés et incapables de trouver de l’aide.
Les auteurs masculins ont aussi le regard sur les femmes, et mettent l’accent sur leurs facultés affectives et relationnelles. Une formidable synthèse de ces recherches que les auteurs ont résumées en 185 pages.
1. Pourquoi les hommes ne peuvent-ils pas s’extérioriser ?
Les hommes ressentent la douleur, la joie, ils versent des larmes, ils ont besoin d’amour, ils connaissent les tourments de la jalousie. « Si seulement ils pouvaient trouver les mots. »
Nombreux sont ceux qui se trouvent toujours emprisonnés dans leur solitude affective, captifs du rôle masculin qui les conduit au refoulement.
Etre un homme signifie toujours être fort, invulnérable et compétitif. Beaucoup croient encore qu’ils doivent prouver chaque jour qu’ils sont bien des hommes.
L’honnêteté et la franchise, sur le plan affectif, font partie du prix que l’homme doit payer pour garder sa virilité.
Au sein d’un couple cette conception est génératrice de chagrin, d’incompréhension et de colère.
(Sondage- 45% des cas - La principale cause de divorce au US est l’incapacité de l’époux d’exprimer ses sentiments)
Toujours d’après les experts, les hommes souhaitent que les femmes les comprennent, sans qu’ils aient à exprimer leurs besoins.
Dans quelle mesure les besoins affectifs des hommes diffèrent-ils de ceux des femmes ?
- Les hommes dissimulent fréquemment leurs sentiments ou les nient, les femmes les partagent avec enthousiasme.
- Tandis que les hommes gardent prudemment leurs distances, les femmes sont prêtes à apporter leur soutien affectif tout aussi aisément qu’elles sont prêtes à en recevoir
Hommes et femmes s’expriment souvent dans un langage différent.
Pour la plupart des gens, un homme doit être compétitif, fonceur, capable d’encaisser des coups et de poursuivre son objectif sans s’occuper du reste ; un homme doit être une montagne de force et d’indépendance, indifférent au flux des émotions et des sentiments (voir Ernest Hemingway : « Une île dans le cours d’un ruisseau »).
ú Les hommes combattent généralement avec plus de force que les femmes pour obtenir ce qu’ils désirent (Psychiatre : Virginia Sadock)
ú Une femme parvient fréquemment à s’adapter à son environnement, elle est accommodante, réceptive, capable d’être émue et d’émouvoir, elle devient un élément de ce qu’elle rencontre, elle dialogue, elle prend, elle rend, elle réagit. Une femme grandit en écoutant les autres. Elle s’efforce de leur plaire, et c’est ainsi qu’elle obtient ce qu’elle désire.
ú Les femmes sont plus sensibles aux regards approbateurs ou désapprobateurs des autres. Les hommes poursuivent leur petit bonhomme de chemin sans regarder à droite ni à gauche.
Lorsque les deux pôles affectifs se rencontrent, homme fermé et femme ouverte, il n’est guère surprenant de constater qu’ils ne parviennent pas à tisser des liens d’intimité.
Comment s’extérioriser ?
Les efforts qu’un homme accomplit, afin de s’extérioriser, sont des efforts communs à tous les êtres humains.
Ce partage n’est guère facile, car il doit être précédé d’une prise de conscience de soi et d’un épanouissement affectif.
Chaque être humain possède un « moi véritable », « une force intérieure » qui lui est propre est qui est la source de tout épanouissement. Un individu sain peut développer les forces vives de son véritable « moi » : la clarté et la profondeur de ses propres sentiments, ses pensées, ses intérêts, la capacité de puiser dans ses propres ressources, la force de sa volonté, les dons ou les talents particulier, la faculté de s’exprimer et de nouer une relation avec autrui grâce à sa spontanéité.
Lors de la perte du contact avec son véritable « moi », les sentiments semblent avoir perdu de leur intensité, ils sont émoussés et nivelés. Un appauvrissement général de la vie affective se manifeste par une perte de sincérité, de la spontanéité et de la profondeur de ses sentiments, ou des sentiments plus restreints
Au cœur de ce désert affectif, il inévitable que le comportement d’un homme fermé soit encombré de stéréotypes : il est comme emprisonné.
Un homme devient volontairement ce qu’il n’est pas. La tyrannie du « devrait » le conduit à devenir quelque chose d’autre qu’il pourrait être.
L’extériorisation consiste à réunir l’être intérieur et l’enveloppe extérieure d’un homme, renouer le contact entre ses sentiments et ses actes pour leur rendre plus d’intensité et de couleur.
Un homme ouvert est un homme libre. Ses actes sont en harmonie avec ses impulsions. Il est spontané, il ne dissimule pas ses sentiments aux yeux des personnes susceptibles de le blesser, il devient vulnérable. C’est un homme qui dégage une grande chaleur humaine, il est parfaitement conscient de ce qui lui procure de la joie et du chagrin, ils se connaît mieux, son sens de l’orientation est plus aigu. Il a la faculté d’être naturel et sincère et a la capacité de donner de la valeur à ses sentiments, à son travail et à ses croyances.
Une personne ouverte est un élément important de la communication. Il faut distinguer l’expression complaisante de sentiments - qui vise à la manipulation d’autrui - du partage responsable de ses sentiments. « L’expression narcissique des sentiments » peut servir de fondement au chantage affectif et donc à toutes sortes d’abus psychologiques.
Un homme qui s’extériorise doit satisfaire non seulement son propre besoin de défoulement, mais aussi le besoin de tendresse de sa partenaire. Il a besoin qu’on l’aime, elle à besoin de l’aimer.
S’il n’est pas conscient des besoins de l’autre, un homme croit qu’il s’extériorise, alors qu’il ne fait que parler à lui-même : dans ce cas, l’extériorisation devient l’apprentissage du narcissisme.
Raconter nos problèmes à l’autre ne crée qu’une intimité partielle. L’intimité totale requiert de la réciprocité.
L’enfant qui vit en nous
Au fur et à mesure qu’un homme grandit et qu’il acquiert une personnalité d’adulte, il développe une carapace de plus en plus épaisse, faite de maîtrise de soi et de refoulement. On lui apprend à nier ses émotions ou à les traduire dans le langage de la virilité. À l’extrême limite, protéger sa propre virilité peut devenir plus important que de nouer d’authentiques relations personnelles.
® L’amour qu’il porte à une femme devient un simple rapport de domination sexuelle.
® L’amitié qu’il ressent pour les autres hommes se traduit par une simple poignée de main ou une tape dans le dos.
® L’amour à l’égard d’un enfant se manifeste par une discipline de fer.
Pour nous extérioriser, il faut d’abord perdre la maîtrise de soi. Nous devons oublier le langage de la virilité, nous devons renouer le contact avec l’enfant qui vit en nous, nous devons nous libérer du carcan pour retrouver le plaisir du sourire, du simple contact et des larmes.
Confessions de deux hommes « fermés »
Une idée très répandue est que les hommes ont la vie plus facile que les femmes. Les hommes jouissent de certains privilèges, profitant du contexte social et culturel, mais ce qu’ils gagnent en pouvoir, ils le paient en refoulement et en aliénation sur le plan affectif. Les hommes sont des handicapés du point de vue de la vie affective et ils souffrent des limites que leur rôle leur impose.
Marquer des points
Relations maladroites avec les filles et relation extrêmement satisfaisante avec sa voiture super sport. La voiture représente l’indépendance, la virilité, l’age adulte et la puissance. Les vrais hommes ne savent pas partager leurs sentiments, mais ils n’ignorent pas comment traiter leur voiture.
Le sport leur a appris que les épreuves doivent être savourées, que la douleur est bénéfique et que c’est dans la compétition que l’homme se réalise le mieux.
L’éclaireur solitaire : témoignage
« Convaincu que les relations avec le sexe opposé étaient un sport de compétition , au lieu de faire face à cet univers inconnu des sentiments, je me suis retiré dans le monde du travail. Un jour, j’ai accepté de tomber amoureux et j’ai été obligé de regarder mon problème en face. J’ai reconnu que j’étais devenu un ergomane totalement dépourvu de ressources sur le plan affectif. La routine du travail était préférable aux dangers cachés de l’intimité, la peur de devenir vulnérable en se rapprochant de l’autre.
D’une part, l’éducation, et d’autre part, les stéréotypes de la société ont participé à notre croissance, et à nous élever pour être des hommes fermés ».
Au fil de l’enquête, il s’avère que :
- Les femmes pourraient être les responsables de la rédemption affective de l’homme fermé.
- Les hommes fermés rêvent de partager leur intimité et d’exprimer leurs sentiments. Ils souhaitent être capables de manifester leur amour.
La peur de tomber
Le cœur de l’homme est peut-être la dernière frontière du mouvement féministe. Un homme moderne, même fermé, peut très bien assumer sa part de tâches ménagères, mais les vieux stéréotypes culturels ressurgissent lorsque l’homme éprouve le besoin de dire « je t’aime ». La lutte des hommes vise la recherche de l’intimité, ils s’interrogent sur ce qu’ils peuvent accepter des autres, sur ce qu’ils peuvent donner et ils se demandent qui ils sont.
En quoi les hommes sont-ils différents ?
Certains problèmes rencontrés par les hommes qui essaient de se débarrasser de leur crainte de l’intimité, résultent du cloisonnement des sexes.
Les hommes étaient auparavant destinés à remplir des fonctions professionnelles au sein de la société et devaient pourvoir aux besoins de leur famille.
Ø Des chercheurs ont fait une certaine découverte qui explique le manque d’intimité chez l’homme par le développement du cerveau des fœtus mâles et femelles. Le côté du cerveau qui détermine les fonctions verbales et cognitives se développe plus rapidement chez les petites filles que chez les petits garçons. Le coté droit du cerveau qui régit les fonctions visuelles et spatiales se développe davantage chez les garçons.
Ø Les garçons ont plus de difficultés à s’exprimer verbalement que les filles. Les garçons ressentent parfois une certaine insécurité lorsqu’il s’agit de s’exprimer, alors ils se retranchent dans le monde des jeux manuels et de l’interaction visuelle.
Compétitivité et obsession du but
La plupart des hommes sont conditionnés dès l’enfance à poursuivre des buts. Le but du jeu est de marquer des points, mais l’intimité consiste à apprécier la compagnie de quelqu’un d’autre, à vouloir être avec cette personne. La plupart des hommes ont besoin de motiver tout ce qu’ils font, il doit y avoir une raison, ils doivent faire quelque chose ensemble.
Le principal problème de communication d’un homme fermé est son incapacité à apprécier la valeur des banalités. Lorsqu’un homme rejette la conversation parce qu’il la trouve stupide, il repousse en même temps l’intimité qu’il souhaite.
Dans une relation, comme dans un match, les hommes ont besoin d’objectifs pour donner un sens à leur effort. Lorsqu’il relève un défi, l’homme est capable de rassembler toutes les forces nécessaires pour réussir, y compris un début d’honnêteté affective.
L’incapacité de l’homme fermé à vivre sans buts précis affecte même sa manière de faire l’amour. L’objectif est des plus simples : l’orgasme. Pour beaucoup d’hommes, il s’agit d’un jeu. Ils veulent la victoire, ils en ont besoin. Ils réclament l’enthousiasme et les applaudissements.
L’orgasme de leur partenaire est la médaille d’or et la preuve de leur réussite sur le plan sexuel.
Pour un homme fermé chaque contact doit avoir une raison d’être.
Indépendance et autorité
S’il veut conserver son indépendance affective, un homme fermé doit maîtriser ses émotions. Il ne doit pas se laisser être dominé par elles. Il peut ressentir de la douleur physique ou morale, mais il ne doit pas le montrer. Il doit taire ce qu’il ressent et ne révéler au monde que ce qu’il décide de révéler. Plus il souffre, moins il le montre.
La douleur physique et morale est un élément de virilité. On félicite un homme qui refoule ses sentiments, mais on le condamne lorsqu’il les révèle.
Pour les émotions, tel le plaisir, la tristesse, la crainte ou l’amour, même si un homme éprouve ces sentiments, il filtre soigneusement ce qu’il veut exprimer.
Les hommes apprennent très tôt qu’il y a une gamme restreinte d’émotions qui leur est permise : l’agressivité, la colère, la jovialité et tous les sentiments liés à la maîtrise de soi.
Être un homme signifie ne jamais s’abandonner à ses émotions. Il ne doit pas se laisser dominer par elles. Ce n’est qu’en les maîtrisant qu’il peut surmonter les obstacles et les épreuves de la vie. C’est la raison et non le cœur qui doit gouverner.
L’homme fermé vit comme un acteur qui ne quitte jamais la scène. Il apprend l’assurance lorsqu’il est pris de panique, la compétence lorsqu’il est ignorant, et l’intérêt lorsqu’il ne ressent que de l’indifférence.
Chaque culture possède des rites. Les rites de la virilité sont particuliers. La plupart des hommes ignorent la signification exacte du terme « virilité » et se demandent continuellement si leur comportement est bien en accord avec la leur. Des leçons leur sont données dans les terrains de jeux, au cinéma, à la télévision.
Jour après jour, l’homme doit lutter pour refouler ses émotions, affirmer son indépendance, poursuivre ses objectifs avec acharnement et surpasser ses concurrents.
La destruction des mythes
La femme qui tente d’élucider le « silence affectif »des hommes, se heurte inévitablement aux mythes qui entourent les hommes fermés. Ces mythes sont d’origines diverses : historique, légendaire, culturelle, scientifique. Souvent les hommes les invoquent pour justifier leur incapacité de communiquer.
Le mythe des hormones mâles
Les hommes sont fermés à cause de leurs « gênes fermés ». Les hormones mâles sont responsables du comportement des hommes. Il n’existe pas d’hormones mâles, mais trois hormones sexuelles sont présentes chez l’homme et chez la femme : les œstrogènes, la testostérone, et la progestérone.
Les hommes ne détiennent pas le monopole de l’agressivité et de la rage.
Un homme peut répondre au besoin d’intimité d’une femme, la seule différence réside dans de plus grand nombre de stimuli. Le potentiel est là.
Le mythe du soutien de famille
Les hommes et les femmes sont faits différemment. Le sexe le plus fort, le sexe masculin, a été créé pour protéger et nourrir sa famille. Le sexe faible a été conçu pour s’occuper des petits et de la maison.
Les hommes sont durs, car le monde du travail est dur. Les femmes sont douces, parce qu’elles ont été toujours protégées des rigueurs du monde extérieur. Parce qu’ils doivent être durs les hommes hésitent à montrer leur vulnérabilité.
De récentes recherches ont révélé que la distinction entre l’homme pourvoyeur et la femme ménagère est relativement nouvelle. Les hommes ne naissent pas plus durs et agressifs, pas plus que les femmes ne naissent plus douces et maternelles.
Tout comme les femmes peuvent être agressives et affectueuses, ambitieuses et maternelles, les hommes peuvent être affectueux, compétitifs, ouverts et fermés.
Le mythe de l’amant latin
Les hommes de culture latine sont plus émotifs et plus expressifs, tandis que les hommes d’origine anglo-saxonne ou scandinave sont plus froids et plus réservés. Ce mythe est invoqué pour expliquer une large gamme de différences affectives, du caractère au tempérament et des gestes à l’ouverture affective.
Ils sont certes plus démonstratifs, mais l’expression de leur vulnérabilité est tout aussi difficile à cause de leur machisme exacerbé.
En fin de compte, l’origine ethnique ne fait que fixer les frontières de la vie affective d’un homme.
Ce mythe nous apprend la leçon : comprendre le mode d’expression des sentiment peut aider une femme à s’adapter aux besoins et facultés affectifs d’un homme.
http://www.relation-aide.com/dos_description.php?id=142
Re: November's Girl and roses
Le mythe de l’ouvrier phallocrate
L’ouvrier doit compenser son manque de succès sur le plan matériel par l’affirmation de sa virilité sur d’autres plans. Il n’est pas maître de sa vie au travail, il tient à l’être chez lui.
Il exige une obéissance absolue de sa femme et des enfants et considère la plus petite déviation comme une trahison, Il s’attend à voir son épouse l’accueillir à la porte tous les soirs, munie de la pipe et des pantoufles du chef de famille.
Les mythes nous réconfortent. Ils justifient la perpétuation d’un comportement que nous estimons immuable. Certains hommes préfèrent croire que l’intimité affective leur est refusée simplement parce qu’ils sont des hommes. Certaines femmes préfèrent croire que les hommes les ont exclues de leur « jardin secret » pour des raisons génétiques, éthiques, historiques ou sociales, plutôt que d’admettre qu’elles ont été complices de leur propre exclusion.
Cependant, aussi réconfortants que soient les mythes pour un « homme fermé », il faut les détruire si l’on veut comprendre les raisons du silence des hommes.
Le syndrome d’Ulysse
Pourquoi les hommes craignent-ils la dépendance ? L’Ulysse moderne
C’est l’homme fermé, il est attiré par les promesses de séduction des femmes qui, depuis le rivage de l’intimité affective, le supplient de venir les rejoindre. Mais il craint les conséquences de sa faiblesse. Il a peur que sa virilité, vaisseau qui lui permet de traverser les tempêtes de la vie, ne soit détruite, s’il se permet de changer de cap pour se rapprocher des sirènes. Alors luttant contre son désir de répondre à la femme et de s’en rapprocher, il se ligote fermement au mât de sa virilité, se bâillonne et fait voile droit devant.
La crainte de l’intimité avec une femme, à cause de l’épreuve sexuelle qu’elle représente et aussi à cause de l’invitation à la dépendance qu’elle entraîne, est cette peur de l’intimité et les problèmes qui en résultent qu’on appelle le Syndrome d’Ulysse.
La seule façon de s’en sortir consiste d’abord à comprendre la peur qui a tout déclenché.
Qu’y a-t-il derrière cette peur ?
D’après la théorie freudienne, la séparation du fils et de la mère résout un aspect important du conflit oedipien. Un garçon doit renoncer à son désir sexuel pour sa mère sous peine d’être castré par son père. Il doit s’identifier à son père, personnage tout-puissant, pour finalement revenir vers sa mère et nouer avec elle une relation non sexuelle. Cela ne se produit pas dans la vie réelle, mais dans l’inconscient de l’enfant.
Lorsque le processus de séparation échoue, le garçon a souvent des difficultés à nouer des relations intimes par la suite. Ainsi si l’enfant ne parvient pas à se séparer suffisamment de sa mère, il peut rester sexuellement enchaîné à elle.
Dans la vie adulte, l’intimité est souvent confondue avec le désir enfantin d’intimité avec l’objet oedipien. Si, par ailleurs, le garçon ne parvient pas à s’identifier à son père, il risque de rejeter l’intimité d’une relation avec une femme de peur de devenir efféminé.
L’analyse freudienne du problème oedipien est utile pour comprendre l’origine de la crainte de la peur de l’intimité qui survient à l’âge adulte, suite aux expériences négatives et décevantes que tout jeune enfant a connues sur le plan des relations intimes.
L’homme fermé, lorsqu’il rompt avec sa mère, ressent des pulsions contradictoires. D’une part il veut retrouver la dépendance de l’affection maternelle perdue et, d’autre part, il rejette ces sentiments pour se créer une personnalité « virile ».
Le comportement affectif de l’homme « fermé » est souvent caractérisé par des émotions farouchement opposées, il recherche l’intimité tout en la repoussant. Une partie de lui-même veut se rapprocher, tandis que l’autre partie rejette tout offre d’intimité car elle menace sa virilité.
Il conçoit des mécanismes de protection qui reposent surtout sur le détachement affectif. Il apprend aussi à craindre l’intimité que lui offre toute personne susceptible de provoquer chez lui un nouveau conflit.
Pour être fidèle à sa virilité, l’homme fermé tente sans cesse de dissimuler sa peur. Le syndrome d’Ulysse est caractérisé par la métamorphose de cette crainte en attitudes masculines :
- La dévalorisation de la femme et des attributs féminins pour justifier sa propre incapacité de se montrer vulnérable face à une femme dans une relation égalitaire et réciproque, pour devenir intime.
- L’hostilité marque la peur que les hommes ont d’être piégés par une femme. Ils utilisent fréquemment le langage imagé de la proie et du chasseur. Plus un homme est exposé aux émotions féminines, plus il se sent piégé.
- L’indifférence est de se croire pour certains hommes au dessus « des plaisirs et problèmes insignifiants » d’une relation intime. Cette indifférence les protège d’éventuelles blessures, mais les empêche aussi de connaître les joies d’une relation partagée,
Qu’elle prenne la forme d’une dévalorisation de la femme, d’indifférence ou d’hostilité, la crainte de la dépendance est l’une des forces les plus puissante parmi celle qui empêche les hommes « fermés » de nouer une relation avec une femme.
Son père, son reflet
Un homme est plus porté à dominer sa femme et à la dévaloriser, si son propre père l’a autrefois dominé en adoptant l’attitude typique du patriarche. La capacité pour un homme d’exprimer ses sentiments, de trouver l’intimité affective et de manifester son amour, résulte autant du travail paternel que maternel.
Il ne m’aime pas : le père exigeant
La plupart des hommes espèrent que leurs enfants réussiront mieux qu’eux-mêmes. Mais comme ils sont incapables d’exprimer ce désir, ils ne montrent que de la désapprobation.
Tout comme l’enfant est persuadé que son père a toujours raison, le père est persuadé que son garçon réussira tout ce qu’il entreprendra. Les espoirs reflètent souvent l’amour du père pour son fils. Malheureusement, ces espoirs, qui peuvent être source de joie et de chaleur humaine, peuvent aussi entraîner de l’amertume et de la froideur.
Certains hommes réagissent à ces déceptions en se retirant dans leur coquille. Lorsqu’un fils est excédé par la manifestation continuelle des espoirs paternels, il risque de contre-attaquer à l’aide de son arme la plus puissante : l’échec.
Déçu par le comportement du fils, le père se retire lui aussi dans sa coquille. Il devient rancunier et distant. La guerre froide de l’indifférence est déclarée.
D’autres hommes réagissent aux exigences excessives de leur père par la peur. Ils continuent à lutter contre ses attentes, mais un sentiment d’échec permanent sape l’amour qu’ils portent à leur père et blesse leur amour propre.
La crainte du père peut parfois empêcher toute relation affective satisfaisante. L’homme qui a vécu ce type de rapport avec son père se méfiera de l’intimité affective en général, ou il associera le comportement masculin à une attitude réservée sur le plan affectif.
« Les hommes ne font pas ça » : le père distant
Les espoirs d’un père représentent un fantasme de réussite personnelle. Peu d’hommes ont appris à accepter l’échec. L’échec d’un fils est la croix du père.
Certains pères accueillent l’échec de leur fils par des coups, d’autres par des mots. D’autres utilisent le châtiment le plus insidieux, le plus destructeur qui soit : ils lui retirent leur amour.
L’amour du père est exigeant, impitoyable et conditionnel : c’est un sentiment qui s’apparente au respect. Tout comme le respect, l’amour paternel doit être gagné.
Etant donné que le père est souvent l’homme le plus important de son entourage, son comportement devient un modèle de comportement viril. La manifestation la plus douloureuse du retrait d’amour est l’absence. En se montrant affectivement froid et réservé, un père donne à son fils deux importantes leçons de virilité. La première est la froideur, l’indifférence le rendant affectivement autosuffisant. La deuxième est qu’il faut se protéger des relations affectives. Sil ne donne rien, il ne perdra rien.
Certains hommes sont incapables d’aimer tant qu’ils ne sont pas sûrs d’avoir gagné l’amour de leur père.
Le comportement du père sur le plan affectif devient le modèle à suivre. La froideur et l’indifférence du père se refléteront dans toutes les relations affectives que connaîtra le jeune garçon. Reproduisant les refus de son père face à ses propres demandes, le fils restera de marbre devant les supplications de la femme.
Entre hommes
Une légende dépeint l’amitié entre deux hommes comme plus altruiste, plus satisfaisante et plus durable que n’importe quelle autre relation entre un homme et une femme.
La compagnie des femmes signifie responsabilité, celle des hommes liberté.
Lorsqu’ils se retrouvent entre eux, les garçons se détendent et renforcent leur identité sexuelle.
Le spectre qui rôde
Les amitiés masculines peuvent être intimes et enrichissantes, mais elles le sont rarement. C’est la crainte de la dépendance qui empêche l’homme de se donner entièrement à une femme, mais c’est le spectre de l’homosexualité qui inhibe tout besoin d’intimité entre deux hommes.
La peur d`être pris pour un homosexuel, ou pire d’en devenir un, est l’obstacle principal au rapprochement affectif entre hommes. En raison de la profonde anxiété qu’ils ressentent à cet égard, beaucoup d’hommes rejettent tout rapprochement, de quelque nature que ce soit.
La seule intimité que les hommes apprécient sans crainte, ni arrière-pensée est celle qui naît entre les membres d’un groupe.
Au sein du groupe, ils trouvent une hiérarchie bien définie qui leur indique clairement leur place par rapport à ceux qui les entourent.
Le groupe satisfait le besoin superficiel de camaraderie, mais il peut se montrer hostile envers l’individu lui-même.
Les femmes face aux amitiés masculines
Loin de menacer la relation d’une femme et d’un homme, l’amitié masculine peut renforcer et enrichir la capacité d’intimité affective de l’homme. Elle renforce son identité sexuelle sans chercher à exclure les femmes ou prendre leur place.
Le langage masculin
Il est constitué de mots, de codes et de gestes. Il est aussi « fermé », que les hommes qui le parlent. Chaque femme a tenté au moins une fois de communiquer avec un homme peu démonstratif.
Le langage masculin comparé au langage féminin
La conversation masculine étant généralement compétitive, les hommes considèrent naturellement leurs interlocuteurs comme des concurrents. Dans cet ordre d’idée, les hommes ne peuvent justifier leur conversation comme tout le reste, que si elle comporte un objectif bien précis. Sans objectif en vue, toute conversation est stupide et inutile.
Le langage masculin est un langage concret. La conversation masculine est centrée sur des données quantifiables, vérifiables, définissables. La vie des hommes ne comporte pas beaucoup d’introspection. Il est difficile de discuter de sentiments et d’émotions dans un langage qui privilégie les faits.
Sport et sexualité
Tous les sujets concernant la vie professionnelle d’un homme dominent la conversation masculine, mais lorsque les hommes ne parlent plus de travail, ils parlent de sport et de sexualité.
Le fossé linguistique
Le langage masculin est dépourvu de toute emphase et de toute intensité. Les hommes utilisent toujours le même ton et doivent employer d’autres techniques lorsqu’ils désirent mettre en évidence le caractère viril des termes, des jurons.
Le langage des hommes relève de la compétition, celui des femmes, de la collaboration.
Le labyrinthe verbal ou « comment semer votre interlocutrice »
Lorsqu’ils expriment leurs sentiments, les hommes ne disent pas ce qu’ils pensent, pas plus qu’ils ne pensent ce qu’ils disent.
Certains hommes s’expriment de façon indirecte pour se protéger. L’allusion permet à un homme de connaître les sentiments de sa femme sans avoir à révéler les siens.
Ce mode indirect évite à l’homme la congélation instantanée : le rejet. Ce mode permet à l’homme de garder la situation bien en main.
Le recours à la taquinerie et aux plaisanteries est un moyen pour l’homme de dissimuler ses sentiments. C’est un univers de miroirs truqués dans lequel le sens des mots est déformé, c’est un monde où les sentiments et les émotions d’un homme émergent sous le voile de l’humour.
L’obstacle suprême « je t’aime »
Pourquoi les hommes ont-ils tant de mal à dire à leur femme : « je t’aime » ?
Ces trois petits mots possèdent un effet magique et pour certaines femmes, un homme s’extériorise quand il est capable de les prononcer. Les hommes expriment leur affection, mais leur manière de l’exprimer est étrangère à la majorité des femmes.
Les signaux contradictoires
De toutes les forces qui incitent les hommes à être fermés, l’endoctrinement de l’enfance, le culte de la virilité, la peur de la dépendance, les père distants, les amitiés déçues, le langage masculin, la dernière et la plus puissante, est la femme elle-même.
Les femmes qui choisissent des hommes fermés et très fermés ne le font pas de façon fortuite.
Les femmes qui dépendent de leur mari, perçoivent la moindre faiblesse de leur compagnon comme une menace à leur stabilité affective et matérielle.
La plupart des femmes veulent un homme fort et distant à un moment donné, puis tendre et affectueux, vulnérable et invincible, l’instant d’après.
L’homme fermé semble être à la fois exaspérant et incroyablement fascinant, il est simultanément inaccessible et froid, il est celui qui refuse de partager ses sentiments, celui qui n’offre aucun soutien affectif et est le prince mystérieux qui hante les fantasmes de tant de femmes. Les femmes elles-mêmes contribueraient parfois à entretenir le mythe de l’homme fermé.
Toutes ces exigences et toutes ces contradictions font naître chez la plupart des hommes des incertitudes et des angoisses reliées à leur rôle d’homme. Il devrait être facile aux femmes de comprendre les problèmes de l’homme fermé, puisque pour plusieurs d’entre elles, elles doivent répondre aux attentes tout aussi contradictoires de leur compagnon. La femme fatale des fantasmes de l’homme doit être capable de se transformer en mère idéale; en amante déchaînée la nuit, tout en devenant la maîtresse de maison. L’homme attend l’impossible de sa compagne, tout comme la femme désire qu’il soit pour elle simultanément un étalon invulnérable et un ami mystérieux.
2. Comment surmonter la crainte de l’intimité ?
Conduire un homme à l’intimité – l’amie
Il existe un traitement au syndrome d’Ulysse. C’est la femme qui joue le rôle le plus actif, elle comprend et possède les qualités requises pour diriger le traitement. Elle doit d’abord se demander si elle désire sincèrement accomplir cette tâche ardue. Elle sera incapable de modifier le passé de son compagnon, elle ne pourra pas le soustraire aux pressions sociales. Mais elle peut modifier le présent et changer plusieurs aspects de son tempérament. Désire-t-elle vraiment cette intimité ?
Si elle désire vraiment une relation plus ouverte, elle doit inciter son compagnon à souhaiter la même chose. Lui faire comprendre que l’épanouissement affectif, bien plus que la compétitivité et la réserve, est essentiel à son équilibre psychologique et à son bien-être physique. Il est important qu’il comprenne que les sentiments, bien qu’ils aient été refoulés, ont toujours été là. Il est le seul à décider de son sort sur le plan affectif. Seul l’homme peut décider de s’extérioriser, mais sa compagne peut l’aider à s’engager dans la bonne voie.
L’indépendance et l’abdication
Comment une femme peut-elle fournir ce type de soutien, surtout si l’homme résiste à ses efforts, croyant y voir une atteinte à son indépendance ?
D’après les experts, il existe une méthode qui permet à une femme de se rapprocher de son compagnon, sans faire surgir en lui la crainte de la dépendance et sans paraître dépendante elle-même. La femme doit être à la fois indépendante et soumise. Il faut éviter que les femmes réagissent au comportement de l’homme fermé en se montrant exagérément dépendantes et exigeantes.
Aux yeux de beaucoup d’hommes, une femme dépendante et exigeante ne suscite aucun intérêt.
Beaucoup de femmes pensent que le don de soi consiste à être continuellement au service de l’autre, à avoir un caractère facile et à toujours être d’accord avec son mari. Ce type de subordination conduit inévitablement à une accumulation de rancune. D’une part, l’homme considère sa compagne comme fondamentalement dépendante et se sent implicitement obligé de répondre à ses attentes, d’autre part, la femme est souvent irritée par l’insuffisance de la réponse affective de l’homme. Elle incite l’homme à s’éloigner davantage.
L’autre erreur des femmes est de démontrer leur indépendance en se montrant exigeantes.
Comment une femme peut-elle être indépendante et soumise dans la vie de tous les jours ?
Il faut qu’elle soit suffisamment indépendante sur le plan affectif pour laisser l’homme seul, lorsqu’il en a besoin. Tout cela signifie que la femme sait prendre ses distances par rapport aux problèmes de son compagnon et ne pas considérer la lutte dans laquelle il est engagé comme un rejet d’elle-même. Elle doit le voir comme un être vulnérable qui a besoin de la force et de la tendresse de sa compagne.
En étant indépendante et en donnant, au lieu d’exiger, la femme peut atténuer chez l’homme la crainte de la dépendance qui le maintient constamment à distance.
En se montrant dépendante et exigeante, une femme invite son compagnon à se retirer dans sa tour d’ivoire
Des qu’elle devient indépendante, insaisissable et mystérieuse, l’homme est prêt à gravir des montagnes pour la rejoindre.
Les étapes de la relation avec un homme « fermé »
Les relations avec un homme fermé suivent un schéma assez simple : attirance, repli sur soi, impasse. Il important que la femme analyse le processus de ces relations, si elle veut s’en libérer.
- 1 ère étape : L’attirance
Au début d’une relation, l’homme joue un rôle conforme à ses idéaux de virilité. La femme représente à ses yeux un trophée qui flatte son amour propre masculin. Au cours de cette étape, l’homme fermé accepte de s’extérioriser, d’exprimer son besoin d’intimité, poussé par son intense désir d’intimité affective et sexuelle avec une femme. Il est d’abord enchanté d’avoir noué une relation stable et fascinante. Mais l’assouvissant de son désir sexuel peut faire ressurgir la crainte, profondément ancrée en lui de l’extériorisation, de la vulnérabilité et d’une douloureuse dépression, au cas ou la relation serait rompue. A cette étape l’homme est capable d’intimité.
- 2ème étape : le repli sur soi
- 3ème étape : l’impasse
L’homme combat sa crainte de la dépendance en adoptant ce comportement anarchique : la bouderie, une forme de liberté et d’isolement volontaire. Au cours de cette étape, l’homme refuse de confier ses problèmes. Il refuse catégoriquement de discuter de son propre comportement et des problèmes qui en résultent dans le couple.
Comment rompre le carcan ?
Pour rompre le carcan de crainte et d’isolement qui emprisonne tant de couples, la femme doit ajouter le rôle d’amie à ses rôles d’amante et de mère.
Le rôle d’amie est également le seul qui permette à la femme d’avoir une vision non déformée de la personnalité de l’homme. C’est seulement face à l’amie et non l’amante, qu’il peut s’ouvrir complètement sans crainte de la dépendance, sans imaginer qu’il est sur le point de perdre sa virilité. Dans les mariages les plus réussis, les conjoints sont aussi des amis intimes. L’attrait sexuel les attire l’un vers l’autre, mais c’est l’amitié qui leur assure la stabilité.
Comment échapper au stade de l’attirance ?
Au cours de la première étape, dans une relation de couple, la principale source de conflits intérieurs chez l’homme fermé est la sexualité. Mettant à l’épreuve sa virilité, tout en invitant à l’intimité, la sexualité devient la clef de voûte de sa crainte de la dépendance.
Retarder les relations sexuelles permet à l’homme d’accepter son besoin d’intimité affective, avant de s’engager dans la lutte inconsciente qui consiste à prouver sa virilité.
Comment échapper au stade du repli sur soi ?
L’intimité sexuelle prématurée déclenche les mécanismes défensifs de l’homme, lorsque l’attraction sexuelle s’évanouit. On passe de l’attirance sexuelle à la désillusion. Le couple doit accepter les changements du désir sexuel, afin de neutraliser la tendance naturelle de l’homme à se retirer dans sa coquille lorsqu’il craint pour sa virilité. Les partenaires devraient s’efforcer de discerner le « profil » de leurs échanges pour prendre du recul et pour tâcher de les modifier. Ils sont capables alors de maîtriser leur communication, car ils prennent conscience de la voie qu’elle suit.
Comment sortir de l’impasse ?
Quand les partenaires du couple se retrouvent dans une impasse, c’est que généralement, ils ont refusé de regarder leurs problèmes en face.
Refaire connaissance après des années de vie commune. Avoir deux vies séparées, mais parallèles. Chaque partenaire doit suivre sa propre voie. Il faut que la femme devienne plus indépendante et que son compagnon l’appuie dans cette démarche. Développer sa personnalité à l’extérieur de la maison ou du travail peu accroître le degré d’autosuffisance des partenaires, tout en donnant à l’homme un sentiment d’indépendance. La séparation partielle permet de recréer un climat d’amitié fonde sur la confiance et l’acceptation de la dépendance, nécessaires au partage de l’intimité affective.
Le meilleur de tous les mondes
Devenir de vrais amis, nourrir une amitié profonde, génératrice de soutien moral et dépourvue d’exigences. L’amitié n’entraîne pas l’exclusion de la sexualité, mais elle ne doit pas la remplacer. Lorsque l’intimité sexuelle et l’intimité affective se complètent, la relation est une relation d’amitié, mais elle est plus expansive, plus profonde : c’est l’amour.
Comment faire sortir l’homme de sa prison ?
Notions fondamentales
A l’intérieur de tout homme fermé sommeille un homme ouvert et affectueux qui n’attend que sa libération. Il a besoin que quelqu’un d’autre fasse le premier pas, lui tende la main, déverrouille la porte des stéréotypes masculins et éloigne la crainte de la dépendance.
Posséder une capacité d’affection, de compassion, un sens de l’amitié que la femme peut transmettre, permet d’activer ce processus de déverrouillage.
Prendre du recul
Pour aider un homme fermé, il faut d’abord comprendre pourquoi il est ainsi. L’un des principaux ingrédients d’un mariage réussi est de comprendre le point de vue de l’autre. Avant de pouvoir comprendre un homme, la femme doit se connaître elle-même. Elle doit libérer l’homme de son passé à elle. Elle doit considérer son partenaire comme une personne distincte, dotée d’une identité propre.
L’une des démarches les plus importantes que la femme peut entreprendre pour aider l’homme, est de donner l’exemple. Elle doit être transparente, elle doit avoir de la franchise et faire preuve d’honnêteté. Comprendre l’impact des paroles sur l’autre. La femme doit apprendre à tempérer ses sentiments de manière à ne pas effrayer l’homme. La femme doit convaincre son compagnon que s’il s’extériorise, il sera toujours désirable, qu’il peut être à la fois vulnérable et attirant, dépendant et viril.
De tous les éléments qui contribuent à rendre une relation ouverte et intime le plus important est la confiance. Nulle relation ne peut exister sans elle.
Comment parler à un homme ?
Techniques visant à la communication
La femme dispose de trois méthodes pour développer le langage commun.
- En donnant l’exemple et en l’encourageant
- En étant attentive à l’expression des sentiments du conjoint
- En acceptant et en comprenant la valeur de la communication non verbale
Apprendre à l’homme le langage des sentiments. Trouver un terrain d’entente, en s’assurant qu’il y assez d’expérience pour alimenter la conversation. Apprenez-lui à s’exprimer en s’efforçant de comprendre le message qui envoie. Soyez précise : les hommes aiment avoir des problèmes à résoudre. La femme devra poser des questions directes et présenter des problèmes précis. Echangez des secrets. Soyez prête à tout entendre, apprendre à ne pas réagir par la colère lorsqu’elle vous entendez des choses qui ne vous plaisent pas. Lisez entre les lignes. Un bon conjoint doit lire entre les lignes et analyser le comportement de son partenaire pour en comprendre le sens.
Certains couples communiquent sans recourir aux mots. La femme qui a appris à communiquer physiquement, peut utiliser ses connaissances lorsque la communication verbale est rompue et n’arrive pas à être établie, ou si l’homme est extrêmement fermé.
Les relations sexuelles comme l’expression des sentiments : les hommes ne désirent pas seulement libérer leurs pulsions sexuelles, ils veulent aussi se rapprocher, recevoir de l’affection. Le contact physique est la meilleure façon d’aider l’homme à s’extérioriser. Le contact physique leur apporte une force morale tout autant qu’un désir sexuel. Pour beaucoup d’hommes, une caresse est plus significative qu’un je t’aime. Lorsque les deux partenaires apprennent à comprendre mutuellement leurs sentiments, lorsque chacun va vers l’autre afin de connaître ses soucis, s’efforce à comprendre le langage de l’autre, qu’il soit verbal ou non, la proximité affective qu’ils recherchent tous les deux peut devenir une réalité.
Les différents types d’hommes « fermés »
L’homme fort et silencieux
Caractérisé par l’autosuffisance, la réserve et l’austérité sur le plan affectif.
Le syndrome du cow-boy, caractérisé par l’indépendance, obsédé par ses objectifs, maître de lui-même, incapable d’exprimer ses sentiments. Il ne manifeste ni tendresse ni affection envers les femmes.
Le charmeur
Il exprime des sentiments qu’il n’éprouve pas, il se montre ouvert et démonstratif, mais il ne s’agit que d’une fausse apparence. Play-boy. James Bond, Don Juan, c’est un narcissique, un homme persuadé qu’il est unique et important. Il noie sa vie dans le jeu. Contrairement au cow-boy, il n’éprouve pas de sentiments. Il est très bon acteur. Il se montre toujours à la hauteur de sa réputation. Le monde est sa scène favorite. En dépit de son apparente assurance, le charmeur est celui qui ressent l’insécurité la plus profonde. Il est caractérisé par la fragilité de son ego.
Le solitaire
Est résigné à demeurer sur l’île de son indifférence : il est affectivement autosuffisant. Il peut nouer des relations, mais elles demeurent dépourvues de tout engagement affectif (la course à pied). Le pouvoir de séduction est de se montrer lointain et imperturbable. Il crée une illusion de force de caractère. Personnalité introvertie et schizoïde. Il est indifférent aux réactions des gens qui l’entourent. Il réagit par un manque d’intérêt.
Quelques questions pour déterminer si le degré de réciprocité est suffisant pour une véritable intimité
- La relation permet-elle l’expression des sentiments de chaque partenaire ou les moments d’extériorisation se produisent-ils en l’absence de tout contexte affectif ?
- Lorsqu’un homme exprime ses sentiments, est-il conscient de la réaction des autres ?
- Pense-t-il que ses sentiments signifient quelque chose pour l’autre, ou se contente-t-il de se défouler afin d’éliminer la tension qu’il ressent ?
L’ergomane
Caractérisé par le perfectionnisme et l’obsession du travail, il mène souvent une vie couronnée de succès sur le plan professionnel. Il regarde ses problèmes en face que s’il est contraint de le faire.
Seule une crise grave peut amener l’ergomane à faire le point sur sa vie, sur lui-même, sur son rôle et sur ses relations avec autrui.
Pour vivre avec un ergomane, il vous faut accepter son besoin de travailler, devenir un élément de son travail pour pouvoir l’approcher, lui apprendre à s’amuser en proposant des formes de divertissement comme des projets et devenir indépendante.
La thérapie
Le couple doit demander de l’aide. Le thérapeute est une sorte d’arbitre. Car les partenaires dans le couple lui confient des choses qu’ils ne se diraient pas s’ils étaient seuls.
En général c’est la femme qui doit prendre la responsabilité de convaincre son conjoint. Le thérapeute vise à la guider à franchir cette étape.
Il est recommandé aux couples de participer à des séances de discussions pour parler de sujets spécifiques, permettant ainsi de communiquer à l’aise de leurs problèmes.
Dans certains cas, c’est seulement quand il y a crise, que les couples consultent.
Comment inciter l’homme à suivre un traitement
Les hommes considèrent l’idée d’une thérapie d’un œil plus favorable, s’ils pensent que c’est leur femme ou leurs enfants qui en ont besoin. La femme doit lui expliquer qu’elle a des problèmes, qu’elle a l’intention de demander de l’aide à un thérapeute, mais que le traitement ne peut réussir que si le conjoint apporte sa collaboration. Tout simplement, il arrive que l’homme résiste au traitement par crainte que le thérapeute prenne parti pour sa femme.
A sa résistance, le meilleur moyen consiste de le convaincre qu’il a besoin d’aide, parce que sa santé risque d’en pâtir. Il faut lui expliquer qu’en refusant d’exprimer ses émotions, il risque de causer du tort à sa santé physique. L’homme fermé ne sait que faire de ses problèmes. Il est incapable d’éliminer la tension et l’anxiété qui s’accumulent inévitablement. Les larmes, qui font naître tant de honte chez les hommes fermés, sont actuellement considérées comme un élément crucial de l’équilibre psychologique. L’évacuation des larmes baisserait la tension cardio-vasculaire de 20 à 25%. Les larmes émotives provoquées par le chagrin et la colère contiennent des toxines évacuées par les conduits lacrymaux. En les refoulant en période de crise, l’homme empêche l’élimination des sécrétions toxiques.
Une vie incolore inodore et sans saveur
Incapable d’une interaction affective, l’homme fermé vit par procuration, sans jamais s’intégrer entièrement aux personnes de son entourage.
Aimer coûte cher, mais ne pas aimer coûte encore plus cher. Ceux qui craignent d’aimer découvrent souvent que l’absence d’amour crée un vide. Les hommes et les femmes qui n’ont pas connu l’amour considèrent bien souvent qu’ils sont passés à côté de l’essentiel.
Ma conclusion
Pour que l’homme « fermé » devienne l’homme « ouvert »
Admettre les faiblesses, les angoisses, l’anxiété, écouter le petit garçon vulnérable qui vit au dedans, apprendre à exprimer les besoins d’amitié, avouer le besoin des autres. Pour certains hommes, il faut du temps pour comprendre que le seul sens véritable de la vie est celui que lui confèrent les relations affectives.
http://www.relation-aide.com/dos_description.php?id=142
Re: November's Girl and roses
https://books.google.fr/books?id=AEVISnVHc9EC&pg=PA93&lpg=PA93&dq=ne+pas+avoir+peur+de+s%27ext%C3%A9rioriser&source=bl&ots=atcRFJ2s-b&sig=sB0AY5EBhBPH1-SGUyBCZZ4aWk0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjf6ZOp1rTQAhWE1RoKHX5tDfEQ6AEINjAE#v=onepage&q=ne%20pas%20avoir%20peur%20de%20s'ext%C3%A9rioriser&f=false
Totalité et finitude: Spinoza et Heidegger
Par Jean-Marie Vaysse
Totalité et finitude: Spinoza et Heidegger
Par Jean-Marie Vaysse
Re: November's Girl and roses
Iamsosure a écrit:Pourquoi aime-t-on dire du mal des autres ?
- Spoiler:
ortolan- Messages : 13579
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Re: November's Girl and roses
ortolan a écrit:Iamsosure a écrit:Pourquoi aime-t-on dire du mal des autres ?
- Spoiler:
IamsosureA quoi ça sert dans sa vie de dire du mal des autres ?
Re: November's Girl and roses
Se risquer à l'examen critique
6 septembre 2010 par jerome lecoq
Pourquoi construire une réflexion ensemble nécessite de prendre des risques et d'être authentique.
Pour penser il faut d’abord se désengager de soi, se décentrer, se mettre à distance de soi-même en "allant chez l’autre", dans la pensée de l’autre, il faut s’engager chez l’autre. S’engager chez l’autre c’est se désengager de soi même. Le penseur est engagé chez l’autre et ce faisant il se désengage de soi-même pour pouvoir se penser en retour et intégrer la pensée de l’autre dans sa propre pensée. Il y donc un mouvement circulaire de désengagement de soi et d'engagement dans l’autre puis retour sur soi. Ce que la pensée "ramène dans ses bagages" en revenant chez elle c’est donc la pensée de l’autre qui l’aura transformée en retour. L’autre forme la pensée comme les voyages forment la jeunesse en apportant ce qu’elle ne peut pas produire d’elle-même : l’expérience de l’autre, son point de vue.
Mais s’engager dans la pensée de l’autre nécessite de faire des choix car l’autre nous pose une question et nous ne pouvons pas y répondre en ignorant la contrainte de la question. Encore une fois ce type d’engagement est très difficile à obtenir dans une discussion car nous devons éliminer certaines options qui auraient pu nous permettre de nous échapper. Dans une discussion classique on utilisera de préférence le "ça dépend" pour échapper à ce choix. Or bien souvent nous avons une préférence alors pourquoi ne l’exprime-t-on pas ? "parce que je suis pas sûr(e)" est une réponse commune à cette question. Or qui a dit qu’il fallait être sûr pour répondre ? et d’ailleurs la notion d’engagement n’est-elle pas consubstantielle à celle de risque ? Mais quel risque peut-il y avoir pour qu’il soit si difficile de s’engager sur une parole incertaine ? Probablement la peur de se tromper ou de se faire tromper. Peur de "rentrer dans le jeu" du questionneur (d’ailleurs la question ne signifiait-elle pas torture autrefois ?), que celui-ci nous "amène où il veut" avec ses questions qui nous obligent à prendre position, en d'autres termes qu'il nous manipule.
Le syndrome du bon élève joue également un rôle important dans ce processus : s’il ne choisit pas la bonne réponse le bon élève aura une mauvaise note ou pire ses camarades se moqueront de lui.
Ou peut être s’agit-il de la peur de réduire la réalité à un choix binaire qui nous obligerait à choisir alors que la réalité est tellement "plus complexe", plus riche et qu’elle offre surtout tellement d’occasions de s’y perdre pour se cacher au lieu de s’engager. Mais qui a dit que nous parlions de la réalité ou même de la vérité absolue alors que nous demandons simplement de procéder à une expérience tel le scientifique qui veut démontrer ou infirmer une théorie dont il a l’intuition en avançant des hypothèses qu'il va confronter à des expériences critiques qui viendront confirmer ou infirmes ces hypothèses.
Pourquoi ne nous fierions-nous pas plus à notre intuition pour faire ce choix d’ailleurs ? Qui a dit qu’il fallait connaitre l’issue du chemin avant de le parcourir ? Si la peur du risque est telle alors les discussions sont effectivement condamnées à n’en rester qu’au niveau des échanges de points de vue comme lorsque deux boxeurs se jaugent mutuellement avant de se risquer à lancer une véritable attaque.
Pour penser donc il faut avoir le goût du risque et toute pensée doit être engagée. Il ne s’agit pas de faire un panorama exhaustif de toutes les options en présence mais de s’engager dans une voie et d’examiner posément où elle nous mène. Car toute hypothèse nécessite l’examen de ses conséquences, de ses conditions d’application et de la validité de ses présupposés : l’hypothèse doit être confrontée à la réalité qui prend la forme du croisement des perceptions des individus participants au dialogue. C'est d'ailleurs ce croisement des perceptions que l'animateur doit favoriser afin que s'élaborent de nouvelles idées créatives.
Souvent au cours des ateliers DIALOGON la personne se plaint que la question est réductrice et l'on s'aperçoit que ce n'est pas de la question qu'il s'agit mais d'elle-même : c’est elle qui a le sentiment d’être réduite, emprisonnée. Et pourquoi s’identifierait-elle entièrement avec la réalité ? Encore une fois parce qu’elle est trop engagée en elle-même, trop auto-centrée parce que le moi est tout pour moi. Le sujet engage tout son être dans sa pensée alors que l’on demande juste de faire une expérience (noter le ex qui signifie « hors de ») nécessitant de prendre de la distance par rapport à soi. Or l’opinion est cette gangue qui nous maintient en nous-mêmes, ce cocon qui nous protège de l’extérieur et de ses agressions. Le propre de l’opinion est de venir se sédimenter dans l’esprit et de devenir un réflexe intellectuel conditionné: tel sujet déclenche telle opinion, telle remarque appelle telle réaction.
Ainsi le mieux préparé au "débat d'idées" tel que celui que l'on pratique sur les plateaux de télévisions où chacun rebondit sur ce qu'a dit l'autre est aussi celui qui a le plus à perdre dans un dialogue : c'est cette personne qui a des opinions sur tout. Assez paradoxalement d’ailleurs, ceux qui ont des opinions sur tout et qui paraissent les plus assurés dans les discussions sont probablement ceux qui ont le moins confiance en eux-mêmes et en le pouvoir de leur propre raison puisqu’ils se sont forgés des boucliers pour toutes les situations dans lesquelles leur pensée aurait été susceptible d’être engagée. Il sera extrêmement difficile d’obtenir une pensée construite en commun de ces personnes qui ont souvent le dernier mot dans les discussions.
La confiance en soi et en le pouvoir de la raison universelle semble donc bien être aussi une condition du plein exercice de sa pensée. Du coup en se faisant confiance et en ayant confiance en la raison universelle on développe nécessairement une confiance en l’autre et en sa capacité à produire de la pensée par lui-même comme sujet autonome et responsable.
Dans: De la discussion au dialogue
L'art du dialogue constructif
6 septembre 2010 par jerome lecoq
L'effort du lâcher-prise pour mieux penser
Admettons que, dans le cours d’une discussion, nous arrêtions de réagir immédiatement et que l’on laisse passer ce flux d’émotions qui nous pousse à réagir à la moindre critique, qu'adviendrait-il ? Il se peut que notre interlocuteur n’en profite pour continuer à occuper l’espace. Il faut donc un arbitre qui puisse le tenir à distance le temps pour nous de réfléchir à ce qui vient d’être dit.
Cet espace de protection est nécessaire pour que le dialogueur puisse se concentrer sur les arguments de son adversaire pour voir si déjà il les a compris, si ce sont de vrais arguments puis enfin s’il est d’accord avec eux. Dans l’affirmative il devra revoir sa position et dans la négative il devra fournir un contre-argument ou une objection. Evidemment pendant ce temps-là notre interlocuteur devra patienter et laisser le temps au dialogueur de penser. Pendant toutes ces opérations le dialogueur est engagé avec la pensée de l’autre et avec sa propre réflexion : il fait œuvre de flexion et de réflexion.
Ainsi la pensée de l’autre agit comme une résistance contre laquelle notre propre pensée prend appui pour se développer. Cette résistance s’accompagne d’un sentiment d’effort double : effort pour s’extraire de sa propre pensée et effort pour intégrer la pensée de l’autre et se projeter dans son expérience pour examiner sa proposition. Ainsi penser avec l’autre et par l’autre demande autrement plus d’effort qu’échanger ses opinions qui d’ailleurs ne sont pas échangées mais juste brandies comme des étendards. L’attitude du lâcher-prise est donc associée à un double effort pour rentrer dans la pensée de l’autre, c’est donc tout sauf un laisser-aller : cela nécessite un certain entraînement comme toute activité réglée et contre-intuitive.
Nous avons donc comme conditions du dialogue constructif : le lâcher prise accompagné de l’effort pour aller chez l’autre mais aussi un médiateur bienveillant qui s’assure que les interlocuteurs ne retombent pas dans leur « quant-à-soi ».
Dans les ateliers DIALOGON c'est l'animateur-philosophe qui joue ce rôle de médiateur nécessaire pour que se construise une pensée commune et cohérente, qui puisse proposer des réponses à un problème initial.
Dans: De la discussion au dialogue
http://www.dialogon.fr/
Dernière édition par Iamsosure le Lun 21 Nov 2016, 00:34, édité 1 fois
Re: November's Girl and roses
Ecouter c'est bien, questionner c'est mieux
19 juillet 2016 par jerome lecoq
J'entends souvent dire, et j'écoute, que l'écoute est ce qu'il y a de plus important dans la communication. Je rencontre fréquemment des gens qui se disent à l'écoute, comme des DRH ou des coachs. Mais l'écoute n'exclut pas que l'on ait une attente. Il ne s'agit pas d'écouter pour écouter, comme lorsque vous écoutez quelqu'un qui vient vous raconter ses états d’âme ou ses peines de cœur. On dit qu'écouter fait du bien à autrui car il peut s'épancher, s'exprimer et cela le soulage. Soit.
Le questionneur n'est en général pas très exigeant et se contente d'un vague lien conceptuel avec sa question.
Dans ma pratique, lorsque j'écoute quelqu'un c'est en général parce que je lui ai posé une question. Mon écoute est orientée : j'attends que la personne me fournisse une réponse qui réponde à la question. Oui vous allez me dire, j'enfonce des portes ouvertes, c'est d'une banalité à pleurer ce que j’écris. Mais pourtant j'ai remarqué que nous passons notre temps à faire tout sauf répondre aux questions que l'on nous pose.
Le questionneur n'est en général pas très exigeant et se contente d'un vague lien conceptuel avec sa question. Question qui en général aussi n'est pas claire et contient souvent une affirmation, ce qui évidemment excuse le fait que le répondant ne soit pas exigeant non plus.
Personnellement quand je reçois une question de ce genre je ne l'accepte pas et ai le réflexe de demander si le questionneur a une question ou s'il veut affirmer quelque chose, ce qui ne manque pas de le surprendre voire de le brusquer.
Quand j'écoute, toute mon attention se porte sur la réponse et sa cohérence. Si je demande "pourquoi..." j'attends de voir si la réponse commence par quelque que chose qui ressemble à "parce que". Si la personne commence à me faire un long préambule, je commence à me méfier et j'écoute un peu plus pour voir si une cause va surgir. Si au bout de 10 secondes rien ne ressemble à une cause je ne me gêne pas pour arrêter d'écouter et pour relancer la personne en lui disant par exemple, "j'ai peur de ne pas bien vous suivre, je vous demandais "pourquoi (…)". Oui je sais c'est un peu agaçant pour les gens qui adorent faire de longs préambules mais que voulez-vous quand je pose une question ce n'est pas pour meubler le silence, c'est parce que, en général, je m'intéresse à la réponse. Et comme en général mes questions, déformation professionnelle oblige, portent sur la personne qui me fait face ou sur un problème que son discours a pu soulever, je m'intéresse donc à la personne elle-même, à son mode de fonctionnement, à sa manière de penser.
Dès qu'on a obtenu une réponse claire et argumentée, il faut la prendre comme un cadeau de la vie : c'est si rare de nos jours.
Donc je repose ma question et j'écoute à nouveau avec une acuité redoublée puisque j'ai déjà posé une contrainte quelque peu inhabituelle à mon interlocuteur, je lui ai mis une légère pression psychologique en lui montrant que je n'avais pas eu la réponse à ma question. Dès que j'ai ma réponse évidemment je le remercie et reformule pour voir si je l'ai bien compris. Dès qu'on a obtenu une réponse claire et argumentée, il faut la prendre comme un cadeau de la vie : c'est si rare de nos jours.
Si je n'obtiens toujours pas de réponse j'escalade au niveau "meta" en lui demandant "pensez-vous que vous m'avez répondu ? " ou je lui demande carrément "avez-vous un problème avec ma question parce que manifestement vous ne voulez pas me répondre ?" En effet, s'il ne pouvait pas me répondre j'attendais qu'il me dise tout simplement "je ne sais pas" ou « je ne peux pas ». Encore une fois j'ai honte de la simplicité de ce que je dis mais regardez vos discussions et comptez le nombre de fois où quelqu'un vous répond : “je ne sais pas” puis fait silence.
Si on me répond "je ne sais pas" la balle est à nouveau dans mon camp pour relancer avec une nouvelle question.
Donc mon écoute est grande peut-on dire mais elle est aussi orientée par rapport à un objectif, une exigence. Derrière une écoute il doit y avoir une exigence : écouter tout sans discernement, juste parce que l'autre a envie de s'exprimer, l'écouter avec empathie pour lui montrer que vous êtes sur la même tonalité affective, ce n'est plus écouter.
Ce type d’"écoute" a certes son intérêt également, notamment au cours des emportements émotionnels où la rationalité devient momentanément secondaire. Dans ce type d’écoute on est plus dans l’accompagnement émotionnel, c’est comme si on jetait un regard compatissant vers autrui en lui disant “oui tu es un être humain et tu as des émotions mais elles ne parlent qu’à toi-même”.
Mais cette écoute flottante, que voulez-vous en faire dans la discussion de tous les jours ? Vous vous retrouvez en général avec un flot de paroles dans lequel se mélangent des jugements, des arguments, des sentiments, des angoisses...bien malin qui pourra démêler le vrai du faux dans tout ce fatras. C'est peut-être pour cela d'ailleurs que les DRH ont aussi de la souffrance au travail : à force d'écouter les plaintes de tout un chacun ils sont écrasés par le poids des attentes. Car si vous écoutez une personne sans la questionner de manière exigeante elle aura tôt fait de mettre de l'espoir dans ses paroles. Son premier espoir est de vous convaincre.
Elle vous parle et elle espère qu’elle vous a acquis à sa cause. Et vous vous retrouvez avec toutes ces attentes confuses sur les bras et d'une certaine manière c'est de votre faute parce que vous n'avez pas plus exigé de votre interlocuteur.
écouter avec une écoute sélective et exigeante permet de mettre également autrui face à ses responsabilités
Car écouter avec une écoute sélective et exigeante permet de mettre également autrui face à ses responsabilités. La première étant la clarté. Clarté du discours, clarté de l'intention. La seconde étant la vérité. La troisième étant l’utilité. On pourrait rajouter la bonté ou la bienveillance pour retrouver le célèbre tamis socratique.
Donc quand vous écoutez quelqu’un, demandez-vous s’il est clair, si ce qu’il dit est vrai, si c’est utile et bon. Cela vous guidera pour les prochaines questions à lui poser.
Les attitudes du dialogue
Faire confiance
Il s'agit tout d'abord de faire confiance à ses propres mots : ne pas les retenir, ne pas les cacher, ne pas les accumuler, ne pas les ravaler. Ce qui est dit est dit et ne saurait être retiré sous prétexte que "ce n'est pas ce que l'on voulait dire". Les mots nous trahissent et c'est pour cela qu'ils nous intéressent. Les mots disent quelque chose de nous et il s'agit de nous réconcilier avec cette "chose" quand nous la refusons. Ils disent aussi quelque chose à autrui qui pourra vous en apprendre sur vous-même en les évaluant.
Pour penser il faut donc se risquer à parler même si nous ne sommes pas sûrs de ce que nous disons, il faut s'engager dans la pensée sans peur du ridicule, de l'erreur ou de la transparence. Il faut se faire confiance car ce que nous disons a toujours du sens, pour nous ou pour autrui, même si nous ne sommes pas toujours d'accord sur le même sens.
Le cadre réglé du dialogue philosophique empêche de toutes façons les réactions violentes, les non-dits, les attitudes implicites et autres jugements à l'emporte-pièce. En cela il faut aussi faire confiance à autrui : pour vous questionner dans une volonté d'approfondissement de votre pensée, pour vous objecter pour clarifier vos hypothèses, pour vous montrer le miroir de vous-même sans complaisance ni malveillance.
S'engager, prendre des risques
Il peut paraître étonnant de mettre en avant la prise de risque et l'engagement pour une activité qui touche principalement à la pensée. Cela serait vrai s'il s'agissait de philosophie académique. Mais dans la pratique philosophique on ne peut séparer la pensée des émotions et du comportement. Dans l'être tout est réuni, pour le meilleur et pour le pire. Or penser nécessite de s'engager dans des hypothèses pour voir où elles nous mènent, même si on n'est sûr de rien, même si on ne connait pas la vérité, même si on n'est pas un expert ni un spécialiste. Force est de constater que cela nous coûte, a fortiori en groupe, car nous avons peur d'être jugé. Mais défendre une hypothèse ne nécessite pas d'y adhérer : le dialogue n'est pas un exercice pour convaincre autrui de quoique ce soit mais pour le faire réfléchir sur lui-même et sur un problème qui concerne le groupe.
De plus rien n'empêche de soutenir une hypothèse puis de revenir dessus pour la modifier, voire de soutenir l'opposé, comme dans un exercice déjà pratiqué au Moyen-Age et que l'on appelait la controverse (disputatio).
Il est pourtant frappant de voir que alors même qu'il n'y a pas d'enjeu immédiat, la plupart d'entre nous n'ose pas s'engager dans une réponse à une question quand il n'est pas sûr, n'ose pas explorer les conséquences de son hypothèse, n'ose pas faire une objection à quelqu'un par peur de le froisser. Il faut par conséquent apprendre à "lâcher ses coups" comme au tennis, quitte à sortir du court, afin de s'imprégner de l’exercice. Qui sait d'ailleurs ce qu'autrui pourra faire d'une balle bien placée ?
Etre authentique
Etre authentique c'est d'abord ne pas se cacher, ne pas éviter la réalité, autrui ou soi-même. Le dialogue philosophique favorise le passage à l'authenticité. Nous savons bien, et à fortiori dans le monde du travail, que nous jouons en société chacun un rôle. Certains sont enfermés dans un ou deux rôles et d'autres ont une panoplie plus large à leur disposition.
Or la pratique philosophique, en tant qu'exercice, est aussi un jeu. Si nous devions le nommer ce serait peut-être le jeu de "sortir de soi" pour aller voir ce qui se passe ailleurs, en l’occurrence souvent chez autrui. Or en sortant de nous-même nous sommes contraints de sortir de notre rôle. Pour certains c'est facile, pour d'autres moins. C'est la raison pour laquelle "les authentiques" montrent en général l'exemple pour les autres : en voyant qu'il n'y a rien à perdre, ceux-ci commencent à laisser de côté leurs jeux habituels pour rentrer dans ce nouveau jeu.
Rire de soi
Le rire est en général provoqué par une surprise entre ce que nous attendions d'une situation et ce qui arrive effectivement. Le rire est donc une forme de prise de conscience d'un décalage, d'un hiatus. Comme toute prise de conscience elle est favorisée dans la pratique philosophique. Parfois on rit de nous, d'autres fois des autres ou des deux à la fois.
Rire c'est ainsi prendre de la distance avec ses émotions, c'est une détente rapide dans une situation de tension. C'est une faculté salutaire quand bien souvent nous nous apercevons que ce que nous disons est absurde, vide ou contradictoire. Nous pouvons nous trouver souvent bêtes, futiles de nous agiter pour des choses sans grande importance quand nous ne voulons pas voir ce qui est important.
Le rire permet ainsi de banaliser des phénomènes que nous surchargeons émotionnellement. Dire une bêtise en public par exemple : "que vont penser les gens de moi ? Ils vont dire que je suis incompétent, que je n'ai rien à faire à cette place si je peux dire des choses pareilles". Et bien non. La pratique philosophique nous apprend qu'avant d'être collectivement intelligents nous devons surtout nous réconcilier avec notre bêtise individuelle et collective car non seulement cette bêtise est drôle mais la reconnaître permet de nous apaiser. Or pour bien réfléchir, être efficace, juste et pertinent, il faut savoir "garder la tête froide quand tous tous les autres la perdront" pour paraphraser Kipling.
Il y a de l'humilité chez qui sait reconnaître sa propre bêtise, sans en faire une affaire d'Etat.
Se poser
Descartes disait déjà en son temps que la précipitation était la chose la plus néfaste pour bien conduire sa pensée. Dans notre monde où tout va très vite, où nous sommes hyper-connectés et hyper-sollicités la tentation est grande de réagir "au quart de tour" et de tout faire dans l'urgence pour gagner du temps et nous débarrasser d'un problème pour en traiter un suivant.
Dans le même temps il y a un très puissant préjugé d'époque et qui semble dépasser nos frontières, selon lequel "il ne faut pas juger autrui".
Or on ne voit pas que pour décider très rapidement, pour réagir donc, il faut malgré tout juger. Il faut donner une valeur à une option plutôt qu'à une autre et agir immédiatement dans cette direction. Ce faisant nous passons notre temps à faire des micro-jugements et qui sont tellement rapides et automatiques que nous ne nous en apercevons même plus. Certains auteurs dénoncent ce phénomène qu'ils appellent d’ailleurs des "biais cognitifs". Si cela ne pose en général pas trop de problèmes cela peutcavoir des conséquences catastrophique dans des situations de crise. On donne souvent l'exemple du crash aérien causé par le fait que le co-pilote n'a pas osé critiquer une décision erronée du commandant de bord parce qu'il avait le préjugé selon lequel : "s'il est commandant c'est bien parce qu'il doit mieux savoir ce qu'il fait que moi". C'est un préjugé.
Dans la pratique philosophique nous faisons beaucoup d’"arrêts sur dialogue", ce qui peut d'ailleurs être source d'une certaine frustration pour les participants qui veulent que "cela aille plus vite" afin d'examiner ce que disent les gens et de leur apprendre à écouter, respirer, réfléchir avant de réagir. Se poser commence par se débarrasser de ce que nous appelons une "parole compulsive" qui relève plus de l'insécurité et de la crainte que de la volonté de comprendre et d'avance.
Se poser permet de ne pas se laisser emporter par l’émotion et de dire des choses "qui dépassent notre pensée"" (cette expression mériterait d'ailleurs probablement que l'on s'y attarde un peu). Or dans un dialogue en groupe, a fortiori quand on commence à aborder "les sujets qui fâchent" les esprits s’échauffent rapidement, le débit s'accélère, la pensée commence à rouler sur ses habitudes et les "bons vieux" automatismes commencent à reprendre le dessus comme on peut le voir dans les "débats télévisés" qui constituent un bon exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire en matière de dialogue.
C'est donc un des rôles principaux du praticien d'exiger que les participants réfléchissent mais ne réagissent pas. Il le fera notamment par le questionnement, qui viendra souvent interrompre ce que d'aucuns nommeront une libre réflexion mais qui est plus vraisemblablement un discours de nervosité. En questionnant le sujet qui a tendance à réagir celui-ci reprendra le fil de la raison et pourra par conséquent reprendre sa place dans le dialogue, la conscience en plus.
Etre présent
Les sollicitations sont mobreuses pour nous faire échapper au présent : soucis, regrets, craintes, distractions, obsession de vouloir toujours être au courant de la dernière nouvelle, compulsion à "checker" nos mails ou à "sharer" une publication sur Facebook. Tous les prétextes sont bons pour nous échapper du moment présent, raison pour laquelle probablement les retraites de méditation trouvent un certain succès pour les cadres surmenés. La pratique philosophique a ceci de commun avec les pratiques méditatives, et notamment le mouvement de la pleine conscience, qu'elle vous invite, voire vous incite fortement, à être dans l'ici et le maintenant. C'est d'ailleurs une différence importante avec une pratique psychologique où la recherche de liens dans le passé et l'histoire du sujet prennent une place importante.
Etre présent se concrétise par la conscience de ce que nous disons au moment où nous le disons, de ce que dit autrui, des émotions qui nous traversent et traversent autrui au cours du dialogue. Pourtant la réflexion est aussi une forme de prise de distance et échappement au présent immédiat. Par conséquent la spécificité de cette pratique est d'alterner des moments de pure présence à soi et d'interruption de la réflexion pour se mettre dans la pure réception ce qui arrive, attitude similaire à l'epoche ou à la suspension du jugement (voir également la réduction phénoménologique) avec des moments de "méta-cognition" où on s'extrait du présent pour rendre compte du phénomène par la raison : "pourquoi ai-je dit cela, pourquoi telle personne adopte telle attitude, quelle objection pouvez-vous faire à cette personne," etc.
Par rapport à autrui il s'agit d'être de plain-pied avec lui pour saisir ce qui se trame, les inflexions de sa pensée et la tonalité de son être, pour paraphraser Heidegger. Il s'agit de voir comment autrui raisonne et résonne. En ceci la pratique philosophique est autant une pratique intellectuelle qu'existentielle : elle touche à la pensée, aux attitudes et aux émotions d'un sujet qui est restitué dans un tout. Un être humain.
Se confronter
Se confronter c'est rencontrer une altérité. La pensée étant rencontre avec autre chose qu'elle même (un sujet qui pense un objet), la confrontation est inhérente à la pensée. Pour le dire autrement, tant que vous ne vous confrontez pas, vous ne pensez pas. C'est bien la raison pour laquelle nous avons besoin d'un problème pour penser et détourner le flux mental de la pente des habitudes.
Plusieurs niveaux de confrontation se superposent au cours d'un atelier ou d'une consultation : il y a d'abord la confrontation à son propre discours, notamment grâce à la reformulation. Entendre quelqu'un reformuler votre discours c'est déjà se voir en train de penser et examiner le sens de nos paroles.
C'est également se confronter à une autre subjectivité, un autre sujet : autrui s'empare de vos mots et les interprète. Le sens est désormais de sa responsabilité, il vous échappe mais vous découvre bientôt qu'autrui a cette miraculeuse capacité de garder le sens en changeant les mots. Parfois même autrui formulera votre pensée mieux que vous ne l'aviez-fait vous même. En ce sens nous pouvons dire qu'autrui nous comprend toujours mieux que nous-même et nous est indispensable. Plus il nous est étranger et plus son jugement sur nous sera vrai car ne sera suspect ni de complaisance (amitié complice, amour) ni de malveillance (jalousie, envie, rivalité).
Enfin il y a la confrontation avec le problème objectif : la question posée (quel avenir pour notre entreprise, dois-je reprendre mes études, pourquoi nous n'arrivons pas à recruter les bons profils...), les conflits à apaiser, les messages à élucider, les attitudes à décrypter, etc..L'éventail des compétences de la pensée critique sera mis à profit pour y parvenir de manière rigoureuse, a fortiori lorsque le dialogue est collectif et met en présence des intérêts divergents qu'il s'agira de mettre au jour.
Comprendre les émotions
Les comprendre cela veut dire les reconnaître quand elles surgissent, chez soi ou autrui, et les nommer. Il s'agira ensuite de leur donner du sens en expliquant ce qu'elles révèlent, si le sujet souhaite en parler. Si elles font obstacle au dialogue, il s'agira de les apaiser par la même méthode afin de poursuivre le dialogue et de rester sur le fin ténu de la raison.
Les émotions nous parlent de nous et cela fait certainement du sens de se demander pourquoi à telle moment nous ressentons telle ou telle émotion. Pour autant ce questionnement constitue la frontière avec la psychologie puisque l'émotion fera appel à l'histoire personnelle voire intime du sujet : c'est sa responsabilité de poursuivre son cheminement s'il le souhaite avec un psychologue professionnel mais nous considérons que notre travail s'arrête là.
Documents
- Competences et attitudes dans la pratique philosophique (pptx, 91 Ko)
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Re: November's Girl and roses
Se décentrer de soi pour s'engager vers l'autre
Se décentrer de soi pour s'engager vers l'autre
6 septembre 2010 par jerome lecoq
Dans: De la discussion au dialogue
Dans: De la discussion au dialogue La philosophie pour améliorer la communication en entreprise Philosophie pratique en entreprise
Le plaisir d'exercer sa pensée
10 mars 2011 par jerome lecoq
Dans: De la discussion au dialogue Philosophie et psychologie
http://www.dialogon.fr/de-la-discussion-au-dialogue--1/le-plaisir-dexercer-sa-pensee
Se décentrer de soi pour s'engager vers l'autre
6 septembre 2010 par jerome lecoq
Comment penser nécessite de sortir de soi pour aller à la rencontre de l'autre
La pensée permet de prendre de la distance par rapport à soi-même et ses sentiments, ses affects. L’engagement au contraire réduit la distance afin de rentrer dans l’action. Dès lors pensée et engagement ne vont pas a priori ensemble. Le penseur est d’ailleurs souvent caricaturé comme un homme de concept et de théories loin des préoccupations du quotidien de l’homme en entreprise engagé à tout moment dans l’action. D’ailleurs ne dit-on pas "intellectuel engagé" ce qui sous-entendrait que la posture habituelle de l’intellectuel est justement de ne pas être engagé ?
Pourtant il existe des relations intéressantes entre la pensée et l’engagement.
Penser peut d’une part être une forme d’engagement envers l’autre : penser à travers l’autre c’est accepter comme une hypothèse les présupposés de l’autre afin de les examiner en suspendant son jugement justement. Ainsi en se désengageant de soi-même, en s’extirpant de son quant-à-soi on s’engage vers l’autre en examinant ses argumentspar la raison. On lui fait en quelque sorte le don de notre intelligence pour examiner son hypothèse de son point de vue en mettant de côté notre propre subjectivité. Dès lors la pensée peut se construire en s’enrichissant des différentes questions et objections que lui feront les participants à la discussion. C'est le principe que nous mettons en oeuvre au cours des ateliers DIALOGON.
Force est pourtant de constater que ce type de discussion n’est pas monnaie courante. Au contraire la plupart des discussions sont soit ennuyeuses parce que superficielles ou chaotiques parce que conflictuelles.
Est-ce à dire que pensée et engagement sont les grands absents de nos discussions ?
Dans la discussion superficielle il n’y a pas de pensée à proprement parler. Les gens en restent à leur opinion et ne voient pas ou feignent de ne pas voir les oppositions entre les points de vue. Dès lors la discussion en reste au niveau du rebond par associations d’idées et à un enchaînement d’opinions sans cohérence ni unité. Personne ne prend réellement conscience des oppositions entre les points de vue, des conséquences des présupposés implicites. On peut raisonnablement penser que les conventions sociales qui nous poussent à éviter le conflit nous font adopter naturellement cette attitude en groupe. Il n’y a pas non plus d’engagement puisque les positions sont par nature consensuelles et les aspérités de la pensée sont gommées pour se fondre dans le moule de la discussionsuperficielle. L’important ici est de trouver un plus petit dénominateur commun afin de préserver les susceptibilités et de rester dans la neutralité du socialement correct.
Dans la discussion conflictuelle c’est la lutte des ego qui prime. Ici les différences ne sont pas gommées mais elles deviennent l’occasion de prises de positions à défendre au prix de la construction d’une pensée. Au lieu de problématiser les différences on les "ontologise", on en fait une question d’être et par conséquent d’affect. Ici on utilisera plusieurs techniques pour noyer l’adversaire sous un flot de pseudo-arguments, on parlera plus fort que lui et avec emphase et on essaiera de le déstabiliser par des attaques personnelles. Loin d’être un engagement ce type de discussion est un enracinement dans son quant-à-soi, enracinement qui se fait de plus en plus profond à mesure que les attaques pleuvent et qui va jusqu’à la mauvaise foi patente. Evidemment la pensée à tout à y perdre puisque les objections ne portent pas sur les propositions des participants mais sur leur personne où sur leur crédibilité en tant que "fournisseur d’opinions". Par ailleurs le groupe n’est jamais pris à témoin car alors le risque qu’il nous désavoue en public est trop grand. C’est d’ailleurs la peur de perdre la face qui est le moteur premier de la discussion conflictuelle.
Dès lors se pose la question de savoir s’il est possible de trouver la voie du dialogue engagé vers l’autre sans que celui-ci demeure l’adversaire à combattre ou à fuir ou dont on veut se protéger, c’est-à-dire s’il est possible de passer de la discussion au dialogue.
C'est que nous allons voir dans notre prochaine article : "lâcher-prise pour construire la pensée"
Dans: De la discussion au dialogue
Un agora dans les entreprises
30 janvier 2015 par jerome lecoqhttp://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-121807-un-agora-dans-les-entreprises-1088575.php#gauche_article
On constate très souvent dans les entreprises une tension entre ce que l’organisation et ses dirigeants veulent, prescrivent, commandent et ce que font concrètement et réellement ses acteurs « sur le terrain ». Il y a toujours un hiatus entre ces deux pôles. Dans l’idéal les deux devraient se rejoindre : les procédures devraient s’adapter aux meilleures pratiques telles que remontées par ceux qui les développent et les pratiques devraient intégrer les normes, comportements attendus, exigences et autres visions stratégiques. Le problème n’est pas qu’il existe un hiatus mais qu’il s’agrandisse sans que personne n’y fasse rien, jusqu’à ce que le précipice s’ouvre pour déclencher une crise majeure. Les chefs ferment les yeux tant que les résultats sont là et les subordonnés s’arrangent pour donner le change en compensant : ils contournent la procédure jugée inadaptée et obtiennent malgré tout le résultat cherché. Ce faisant les deux sont responsables de la dégradation continue de la cohérence de l’action globale de l’entreprise.
Pour remédier à ce décalage grandissant entre ce qui est prescrit et ce qui est réellement fait, il suffit pourtant d’une action très simple : le dire et le penser ensemble, en faire le sujet d’un dialogue. Or ce dialogue est quasi inexistant dans de nombreuses organisations.
Plusieurs raisons sont possibles à cet état de fait. Premièrement les managers sont eux-mêmes dans cette situation vis-à-vis de leur propre direction. Ils ne se sentent par conséquent pas légitimes pour commencer à « ruer dans les brancards » quand eux-mêmes adoptent cette attitude. Cela impliquerait de tout remettre à plat ensemble et ils ne s’en sentent pas le courage. Ainsi ils préfèrent fermer les yeux sur ce qui se passe en dessous d’eux. C’est ainsi une chaine d’irresponsabilité et d’incohérence qui se met insidieusement en place dans toute l’organisation.
Deuxièmement il se peut que des remontées aient déjà faites par la base pour critiquer l’inadaptation des procédures à la réalité du terrain, mais qu’elles soient restées lettre morte. On a vu ainsi disparaître les boites à idées et à suggestions qui constituaient pourtant un mécanisme utilisé dans ce sens. Les acteurs se sentent ainsi découragés et se disent intérieurement « à quoi bon ? »
Troisièmement il se peut que le manger de proximité ne soit même pas conscient de cet état de fait parce qu’il est trop pris par d’autres tâches, qu’il n’a pas de contacts avec sa propre équipe voire qu’il est en conflit avec eux et ne veut pas admette que des procédures dont il est à l’origine (et pour lesquelles il tire une certaine fierté) ne marchent simplement pas.
Pour renouer ce dialogue, certaines entreprises mettent en place des « espaces de dialogue » qui ont pour objectifs de penser ensemble ces problèmes. Preuve en est pour commencer que l’entreprise n’est pas un espace de dialogue. Preuve également en est que les dirigeants voient un intérêt à développer de genre de dispositifs. Pourquoi cela ? D’une part parce qu’ils ont pris conscience que les problèmes devaient être traités et discutés de manière collective, en impliquant au maximum un panel trans-hierarchique et représentatif de l’entreprise ou d’un service dans son ensemble, afin que les problèmes ne soient pas traités en silos. Ne pas contenir la communication entre des murs est le meilleur moyen de dissiper les craintes en « contaminant» l’entreprise par un discours de vérité, autant que cela puisse se faire. Cela ne va pas sans grincements de dents et d’inconforts individuels mais l’authenticité nait toujours de la confrontation ouverte et sereine entre les points de vue divergents. D’accord pour ne pas être d’accord, mais encore faut-il connaitre les arguments des autres et leur donner une occasion de se faire entendre. A quand un agora dans les entreprises pour remplacer les conversations de la machine à café ? Et qui voudra bien faire le Socrate pour organiser les dialogues au sein de cet espace ? Car le dialogue n’est pas une discussion libre ni un débat d’opinions. Il est un échange structuré autour d’oppositions d’arguments, d’approfondissements d’hypothèses, de réponses argumentées et de décisions rationnelles. Autant dire que le dialogue ne s’improvise pas et doit se doter de règles suivies par tous.
Dans: De la discussion au dialogue La philosophie pour améliorer la communication en entreprise Philosophie pratique en entreprise
Le plaisir d'exercer sa pensée
10 mars 2011 par jerome lecoq
Pourquoi prend-on du plaisir à exercer sa pensée ?
Je me suis souvenu du livre « flow » que j’avais lu et cela m’a donné l’idée de vérifier si l’expérience de la pensée en groupe pouvait représenter une expérience de « flux ». Dans son livre Mihály Csíkszentmihályi décrit les critères de l’expérience de flux comme ainsi:
Tout d’abord il fait que les instructions et le but soient clairs. Dans un atelier de questionnement le but est de répondre à une question et les instructions sont de ne le faire qu’avec quelques outils : poser une hypothèse (répondre à une question), poser une question, faire une objection le tout avec un principe régulateur : que le discours soit clair pour tous.
Ensuite il y a l’idée de faire une activité qui est légèrement plus difficile que ce que l’on a l’habitude de faire de sorte que la réussite de l’activité présente un certain défi. Il faut donc que chacun soit persuadé qu’il a les compétences à sa disposition pour répondre au défi (construire une pensée en groupe). Bien vite on s’aperçoit que tout le monde est capable de produire de la pensée : le rôle de l’animateur est d’instaurer une confiance mutuelle suffisante afin que les participants osent proposer leurs propres hypothèses. Il faudra également se débarrasser du « syndrome du bon élève » qui veut produire la bonne réponse comme à l’école , et au contraire exiger que le participant produise avant tout sa réponse, ni plus ni moins. Le début d’un atelier est souvent laborieux et il faut passer le cap du travail de l’épure de son propre discours après quoi la pensée se fluidifie et l’on ressent du plaisir à faire tourner sa propre pensée même si c’est douloureux à l’instar d’une séance d’abdominaux.
Ensuite il y a l’idée que l’activité soit « autotélique » autrement dit qu’elle soit une fin en soi et qu’elle ne soit pas assujettie à un but qui en enlève tout le plaisir. Ici aussi, même si la pensée est au service de la résolution d’une question, c’est le processus de réflexion de groupe qui est important par les relations qu’il crée, les idées qu’il permet de faire évoluer, les résistances individuelles qu’il met à jour et les retournements de situation inattendus qui surviennent à l’occasion, par exemple, d’une digression. Bien souvent en effet on rentre dans des digressions par rapport au sujet initial qui, par un retour de situation inattendu, peuvent conduire à la résolution du problème. On a trouvé une pépite sur un chemin de traverse alors que le plan initial était plutôt de suivre la route balisée.
Puis vient le fait que l’activité produise un feed-back immédiat. Le regard d’autrui, les participants et l’animateur joueront ici à plein leur rôle de miroir pour que le sujet prenne une conscience aigue des présupposés et implications de son propre discours, souvent d’ailleurs à sa grande surprise. Le groupe est ainsi constamment sollicité pour valider la clarté du discours, la qualité d’une question et l’authenticité d’une réponse. De plus un espace et un temps sont ménagés par l’animateur pour que chaque participant puisse réfléchir ses interventions et interrompre les pulsions discursives si courantes dans les débats.
On voit donc bien que toutes les conditions sont réunies pour que le flux survienne chez plusieurs participants au moins, ce que ceux-ci ne manqueront généralement pas de dire à la fin de l’atelier par des remarques comme « j’ai eu l’impression de reprendre le contrôle de ma vie » ou « c’était dur au début mais je suis content d’être arrivé à produire ma propre hypothèse et à la faire évoluer grâce aux questions et objections des autres participants.
Dans: De la discussion au dialogue Philosophie et psychologie
http://www.dialogon.fr/de-la-discussion-au-dialogue--1/le-plaisir-dexercer-sa-pensee
Re: November's Girl and roses
Les compétences de la pensée critique
Clarifier sa pensée, l'approfondir et faire preuve de discernement consiste à travailler les compétences suivantes :
Bien penser c'est identifier tous les obstacles, tous les problèmes qui nous empêchent de bien penser.
Les obstacles principaux sont les suivants :
- peurs diverses : peur de donner la mauvaise réponse, de paraître ridicule, de froisser autrui, de juger ou d'être jugé par autrui
- duplicité, agenda caché, mauvaise foi, mensonge
- confusion, glissement de sens, perte de sens
- emportement émotionnel, réactivité excessive
- luttes de pouvoir, conflits d'egos, défense d'image de soi
- incohérence, erreurs de logique, biais cognitifs
- force de l'habitude, pensée automatique, pensée magique
- obsessions
- urgence génératrice de stress
Il s'agira donc, au cours du dialogue, de relever tous ces problèmes et de les traiter hic et nunc.
Le questionnement est ce qui permet de mouvoir la pensée : tout problème peut-être tourné sous forme de question qui apporteront autant d'hypothèses pour le résoudre.
Questionner c'est aussi apprendre à se découvrir et découvrir autrui, à clarifier une situation, un problème, une attitude, une intention, un argument.
Pour autant questionner n'est pas chose facile car souvent nous "chargeons" nos questions avec trop de choses : nous introduisons des présupposés qui orientent fortement la réponse, nous noyons la question en la mélangeant à une affirmation ou pire une critique que nous entendons ainsi atténuer. Pourtant une question devrait rester ce qu'elle est : une invitation à l'approfondissement, à la clarification, à la précision, à l'action. Une question est ce que l'on appelle un [url=http://acte de langage/][/url]acte de langage : en même temps que l'on formule la question on pose une exigence à autrui : celle de répondre à cette question.
Ainsi une bonne question sera celle dans laquelle ne transparaît pas l'opinion du questionneur.
L'objection est une forme de problématisation mais plus spécifique : elle se limite à voir un problème quant à la vérité d'une hypothèse claire et déterminée. Pour faire simple une objection consiste à dire ce qui est faux dans une hypothèse et non pas, comme on le pense généralement, à donner une opinion différente de celle proposée.
Or bien sûr afin de voir la fausseté d'une hypothèse il faut d'abord l'explorer, la comprendre, donc d'une certaine manière voir ce qui en elle est vrai ou du moins a du sens dans le "système" de celui qui la prononce. Car si nous partons du présupposé que nous mettons toujours un peu de nous-même dans nos assertions, quelles qu'elles soient, alors faire une objection à une hypothèse c'est aussi découvrir la personne qui l'a proposée. En cela nous ne sortons pas du "connais-toi toi-même" inscrit au frontispice du temple de Delphes.
Un concept est un mot qui synthétise une proposition. Il est donc le résultat d'une opération de synthèse, de résumé ou de choix parmi d'autres mots. Par exemple par rapport à la proposition "les élèves n'osent pas lever la main car ils ont peur de donner la mauvaise réponse et d'être mal vu par leurs camarades" le concept choisi par le sujet pourra être : "image de soi", "peur", "jugement", "erreur". C'est donc plus le processus de choix qui a conduit au concept que le concept lui-même qui nous intéresse. Car en faisant un choix le sujet montre ses préférences, son système de valeurs, ses ancrages peut-être non-élucidés. Il révèle son être.
En cela un concept n'a pas à être "philosophique". N'importe quel mot convient, pourvu qu'il soit suffisamment général pour être compris par le sens commun. Autrement dit un concept est ni plus ni moins qu'un nom commun.
http://www.dialogon.fr/les-competences-de-la-pensee-critique
Clarifier, approfondir et discerner
Clarifier sa pensée, l'approfondir et faire preuve de discernement consiste à travailler les compétences suivantes :
- analyser : décomposer un message en ses éléments plus simples afin de le recomposer et d'en saisir plus facilement la globalité
- synthétiser : ramasser un discours compliqué pour en tirer l'essentiel et identifier l'intention
- interpréter : afin de pouvoir s'approprier le sens quand il est général ou vague
- expliquer : pour vérifier que le sens est clair auprès d'autrui
- identifier les présupposés : pour que les ancrages apparaissent à travers le discours et que le sujet comprenne "à partir d'où il parle"
- argumenter : afin de construire des jugements solides et d'éviter les jugements hâtifs ou les assertions gratuites
- produire des exemples : pour éviter les envolées abstraites et revenir sur du concret
Identifier et résoudre les problèmes
Bien penser c'est identifier tous les obstacles, tous les problèmes qui nous empêchent de bien penser.
Les obstacles principaux sont les suivants :
- peurs diverses : peur de donner la mauvaise réponse, de paraître ridicule, de froisser autrui, de juger ou d'être jugé par autrui
- duplicité, agenda caché, mauvaise foi, mensonge
- confusion, glissement de sens, perte de sens
- emportement émotionnel, réactivité excessive
- luttes de pouvoir, conflits d'egos, défense d'image de soi
- incohérence, erreurs de logique, biais cognitifs
- force de l'habitude, pensée automatique, pensée magique
- obsessions
- urgence génératrice de stress
Il s'agira donc, au cours du dialogue, de relever tous ces problèmes et de les traiter hic et nunc.
Premier outil pour pour voir le problème : le questionnement
Le questionnement est ce qui permet de mouvoir la pensée : tout problème peut-être tourné sous forme de question qui apporteront autant d'hypothèses pour le résoudre.
Questionner c'est aussi apprendre à se découvrir et découvrir autrui, à clarifier une situation, un problème, une attitude, une intention, un argument.
Pour autant questionner n'est pas chose facile car souvent nous "chargeons" nos questions avec trop de choses : nous introduisons des présupposés qui orientent fortement la réponse, nous noyons la question en la mélangeant à une affirmation ou pire une critique que nous entendons ainsi atténuer. Pourtant une question devrait rester ce qu'elle est : une invitation à l'approfondissement, à la clarification, à la précision, à l'action. Une question est ce que l'on appelle un [url=http://acte de langage/][/url]acte de langage : en même temps que l'on formule la question on pose une exigence à autrui : celle de répondre à cette question.
Ainsi une bonne question sera celle dans laquelle ne transparaît pas l'opinion du questionneur.
Deuxième outil pour voir le problème : l'objection
L'objection est une forme de problématisation mais plus spécifique : elle se limite à voir un problème quant à la vérité d'une hypothèse claire et déterminée. Pour faire simple une objection consiste à dire ce qui est faux dans une hypothèse et non pas, comme on le pense généralement, à donner une opinion différente de celle proposée.
Or bien sûr afin de voir la fausseté d'une hypothèse il faut d'abord l'explorer, la comprendre, donc d'une certaine manière voir ce qui en elle est vrai ou du moins a du sens dans le "système" de celui qui la prononce. Car si nous partons du présupposé que nous mettons toujours un peu de nous-même dans nos assertions, quelles qu'elles soient, alors faire une objection à une hypothèse c'est aussi découvrir la personne qui l'a proposée. En cela nous ne sortons pas du "connais-toi toi-même" inscrit au frontispice du temple de Delphes.
Conceptualiser
Un concept est un mot qui synthétise une proposition. Il est donc le résultat d'une opération de synthèse, de résumé ou de choix parmi d'autres mots. Par exemple par rapport à la proposition "les élèves n'osent pas lever la main car ils ont peur de donner la mauvaise réponse et d'être mal vu par leurs camarades" le concept choisi par le sujet pourra être : "image de soi", "peur", "jugement", "erreur". C'est donc plus le processus de choix qui a conduit au concept que le concept lui-même qui nous intéresse. Car en faisant un choix le sujet montre ses préférences, son système de valeurs, ses ancrages peut-être non-élucidés. Il révèle son être.
En cela un concept n'a pas à être "philosophique". N'importe quel mot convient, pourvu qu'il soit suffisamment général pour être compris par le sens commun. Autrement dit un concept est ni plus ni moins qu'un nom commun.
http://www.dialogon.fr/les-competences-de-la-pensee-critique
Re: November's Girl and roses
Bouger pour apprendre mieux…
par Marielle
Lorsque tu fais tes devoirs, as-tu une envie incontrôlable de te dandiner sur ta chaise ou de marcher de long en large ou as-tu le réflexe de tapoter sur ta table avec un crayon pendant que tu lis ta leçon? Est-ce qu’on te dit souvent quand tu es à l’école : arrête de bouger? Tu es peut-être kinesthésique et dans ce cas, tu as besoin de mouvement pour mieux intégrer les informations.
Te souviens-tu de l’article « Es-tu un auditif, un visuel ou un kinesthésique? » Si tu as réalisé le test, tu as pu découvrir quel était le sens que tu privilégiais le plus (la vue, l’ouïe ou le toucher et le mouvement). Si tu es kinesthésique, ces conseils sont alors pour toi. Si tu es visuel ou auditif, essaye de les appliquer aussi car ils peuvent aussi améliorer la mémorisation de tes leçons.
Oui, certaines personnes apprennent mieux en bougeant : tes parents vont être contents, eux qui s’inquiètent de ton manque de concentration quand tu gigotes devant ton cahier d’exercices! Tes professeurs, par contre, risquent d’être moins ravis de cette nouvelle. Imagine! S’ils laissaient chacun apprendre selon son mode de fonctionnement : 28 élèves, certains marchent de long en large, d’autres font du brain gym, pendant que les auditifs parlent ou chantent, et que les visuels essayent en vain de se concentrer les yeux fermés… Donc, je tiens à rassurer tes professeurs : j’ai quelques solutions avant d’en arriver là.
Voici mes petits trucs : attention, si tu sens que ces conseils te déconcentrent, ne les suis pas! Essaye alors d’autres trucs du blog pour mieux travailler.
Quelques astuces à essayer en cours
A relire pour compléter ces conseils :
http://www.parentalite-bienveillante.com/telechargez-gratuitement-10-fiches-outils/
- Général
par Marielle
Lorsque tu fais tes devoirs, as-tu une envie incontrôlable de te dandiner sur ta chaise ou de marcher de long en large ou as-tu le réflexe de tapoter sur ta table avec un crayon pendant que tu lis ta leçon? Est-ce qu’on te dit souvent quand tu es à l’école : arrête de bouger? Tu es peut-être kinesthésique et dans ce cas, tu as besoin de mouvement pour mieux intégrer les informations.
Te souviens-tu de l’article « Es-tu un auditif, un visuel ou un kinesthésique? » Si tu as réalisé le test, tu as pu découvrir quel était le sens que tu privilégiais le plus (la vue, l’ouïe ou le toucher et le mouvement). Si tu es kinesthésique, ces conseils sont alors pour toi. Si tu es visuel ou auditif, essaye de les appliquer aussi car ils peuvent aussi améliorer la mémorisation de tes leçons.
Oui, certaines personnes apprennent mieux en bougeant : tes parents vont être contents, eux qui s’inquiètent de ton manque de concentration quand tu gigotes devant ton cahier d’exercices! Tes professeurs, par contre, risquent d’être moins ravis de cette nouvelle. Imagine! S’ils laissaient chacun apprendre selon son mode de fonctionnement : 28 élèves, certains marchent de long en large, d’autres font du brain gym, pendant que les auditifs parlent ou chantent, et que les visuels essayent en vain de se concentrer les yeux fermés… Donc, je tiens à rassurer tes professeurs : j’ai quelques solutions avant d’en arriver là.
Voici mes petits trucs : attention, si tu sens que ces conseils te déconcentrent, ne les suis pas! Essaye alors d’autres trucs du blog pour mieux travailler.
A faire à la maison
- Chez toi, le soir en lisant ta leçon, tu te balances doucement d’avant en arrière. Si tu as une chaise à bascule c’est mieux. Ne le fais pas avec la chaise, c’est seulement le corps qui bouge. Ce mouvement berçant détend et aide à se recentrer.
- Comme les acteurs qui apprennent leur texte debout en marchant, fais de même pour apprendre tes poésies ou d’autres textes par coeur. Parle à voix haute aussi si tu peux.
- Plus casse-cou, tu peux aussi apprendre une leçon en te tenant sur un pied: le fait d’être obligé de garder ton équilibre t’oblige à te concentrer. Un peu bizarre, mais essaye, ça marche pour certains. (Et bien sûr, préviens tes parents que tu expérimentes un moyen de mieux apprendre!)
- Mime tes leçons comme si tu devais les expliquer à ton copain au tableau qui sèche devant les questions du professeur.
- Interprète des rôles, par exemple en histoire, tu peux jouer pendant quelques minutes Napoleon, ou la prise de la Bastille… Tu verras que jamais plus tu n’oublieras ces leçons!
- Pianote sur ta table avec tes doigts tout en étudiant
- Tiens dans ta main une balle molle que tu malaxes ou un crayon que tu secoues
- Dessine tes leçons, réécris des phrases entières, fais des schémas, des plans. Dessiner est très intéressant parce que tu stimules aussi le visuel
- Achète un coussin d’eau et travaille assis dessus. Tu devras essayer de garder ton équilibre, ce qui stimulera l’apprentissage. Il existe aussi des coussins d’air plat.
Quelques astuces à essayer en cours
Attention: les mouvements ne doivent jamais être bruyants ou perturbants pour les autres!
- Malaxe une petite balle en mousse ou un peu de pâte à modeler (seulement si le professeur l’autorise)
- Pianote doucement SOUS le bureau ou sur tes jambes (sans faire de bruit!)
- Tiens un crayon à la main (mais ne pianote pas sur la table, secoue le plutôt doucement)
- Dessine ce que dis le professeur (et strictement ce que dit le professeur! Ne dessine pas des Pokemons ou des graffitis! ) PS : si tu te fais gronder, explique lui que tu comprends mieux en dessinant ou en faisant des schémas. Cependant, si le professeur t’interdit de dessiner pendant qu’il parle, alors attends d’être à la maison pour le faire.
Conseils aux parents et professeurs
- Ancrez vos directives en touchant le bras ou l’épaule de l’enfant.
- Mimez vos leçons ou jouez les avec l’enfant comme au théâtre.
- Faites des pauses régulières pour permettre à l’enfant de bouger, faites le respirer régulièrement profondément pour bien oxygéner son cerveau.
- Pourquoi ne pas faire du brain gym entre deux matières ? Résultat garanti!
- Pour les plus osés, acceptez que l’enfant s’assoit en cours sur un coussin d’air ou d’eau. Il gigotera un tout petit peu, mais c’est pour la bonne cause.
A relire pour compléter ces conseils :
- Le brain gym
- Test : es-tu visuel, auditif ou kinesthésique?
- L’EFT à l’école (video)
- Dessine des huit
http://www.grandirzen.com/bouge-apprendre/
http://www.parentalite-bienveillante.com/telechargez-gratuitement-10-fiches-outils/
Re: November's Girl and roses
Comment ne plus avoir peur du ridicule ?
Compte rendu du chat
Se sentir ridicule est une sensation particulièrement désagréable : sentiment de honte, d'impuissance, envie de disparaître, envie de ne plus être... Si ce ressenti peut nous être utile et nous alerter quand nous transgressons des lignes jaunes, il est le plus souvent inhibant et handicapant. Nous empêchant à coup sûr de nous épanouir, de laisser libre cours à notre singularité et notre originalité. Comment cesser de donner autant d'importance aux regards des autres ? Comment se sentir libre et sûr de soi ? Isabelle Taubes est journaliste à Psychologies magazine. Elle vient de publier dans le numéro de décembre, un article Pourquoi avoir peur du ridicule ? Elle a répondu à toutes vos questions mardi 16 décembre.
A LIRE - A FAIRE
Pourquoi avons-nous peur du ridicule ?
Se sentir honteux ou vulnérable est toujours une question d’interprétation, liée à notre époque, à notre milieu, à notre besoin de normalité… Enquête sur une hantise à la fois universelle et personnelle, souvent ravageuse, mais essentielle.
TEST : Vous sentez-vous bête ?
Nous nous sentons tous un peu bêtes, mais jamais de la même manière ni pour les mêmes raisons. Ce test doit nous aider à prendre conscience de ce qui limite notre liberté de penser et à trouver comment y remédier.
A LIRE - A FAIRE
Pourquoi avons-nous peur du ridicule ?
Se sentir honteux ou vulnérable est toujours une question d’interprétation, liée à notre époque, à notre milieu, à notre besoin de normalité… Enquête sur une hantise à la fois universelle et personnelle, souvent ravageuse, mais essentielle.
TEST : Vous sentez-vous bête ?
Nous nous sentons tous un peu bêtes, mais jamais de la même manière ni pour les mêmes raisons. Ce test doit nous aider à prendre conscience de ce qui limite notre liberté de penser et à trouver comment y remédier.
Compte rendu du chat
Isabelle Taubes Bonjour, me voici installée devant mon ordinateur, prête à discuter avec vous de notre peur du ridicule. Bienvenue dans ce tchat !
dolores: Bonjour Isabelle, quand la peur du ridicule envahit tous les gestes de la vie quotidienne et qu'on a peur d'être moqué pour tout ce qu'on fait... comment s'en sortir ? quand la façon de voir la vie est imprégnée de cette peur, comment redevenir spontané et naturel ? Et comment ré-apprendre à s'aimer et s'affirmer ?
Isabelle Taubes Bonjour Dolores Quand la peur du ridicule envahit à ce point tous les secteurs de la vie, je crois qu'il faut se faire un cadeau. Le cadeau de considérer que l'on a le droit de s'offrir une thérapie. Ce type de blocage ne part pas tout seul. Mais vous me parlez de ré-apprendre à s'aimer et à s'affirmer. C'est donc qu'à une époque de votre vie, vous l'avez su. Que s'est-il passé pour qu'il n'en soit plus ainsi?
ouialavie: Bonjour, le sujet m'a d'abord fait sourire, puis interloquée ... et je me demande pourquoi j'ai peur que mon compagnon paraisse ridicule aux yeux des autres. je crois que ça m'affecte plus que si c'était moi. J'en ai même peur.
Isabelle Taubes Sans vouloir faire d'interprétation sauvage, je pense qu'une partie de vous le juge ridicule. Et puis de quels autres s'agit-il? De tous les autres, vraiment? Pensez vous à des personnes en particulier- vos parents par exemple? J'ai envie de vous demander si vous n'avez pas vous même tendance à vous sentir ridicule?
NEMODU91: Bonjour, je suis dans la même situation que Dolorès à qui vous venez de répondre. Quand vous parlez de thérapie, de quelle thérapie s'agit-il ? quelle est la plus efficace et avec quel spécialiste ? psychiatre, psychologue, psychanalyste ? pour ma part j'ai tenté l'hypnose qui n'a apporté aucun résultat.
Isabelle Taubes Dans ce type de situation, les Thérapies Cognitives et Comportementales sont souvent la meilleure indication. Mais il n'existe pas de statistiques précises. Une bonne relation entre le psy et le patient est souvent la meilleure façon de travailler sur soi et de changer. Quelle que soit l'école à laquelle appartient le thérapeute. Et puis de quoi avez vous envie? D'un psy qui soit très actif, qui vous donne des règles de comportements? Auquel cas un spécialiste des Thérapies cognitives et comportementales est tout indiqué. Avez vous plutôt envie de vous confier, d'évoquer votre enfance, votre histoire? Un psychothérapeute classique vous ira mieux
Laura : Bonjour, ma vie n'est gérée que par le regard de l'autre depuis petite je n'ai pas l'impression que mon corps m'appartient.
Isabelle Taubes Je ne sais pas quel est votre âge, Laura. Mais l'hypothèse psychanalytique la plus courante explique ce genre de problèmes par une difficulté à se séparer symboliquement du corps maternel J'imagine que ce regard posé sur vous n'est pas très bienveillant. Qu'il vous juge. Il est plus que temps de récupérer votre corps. Il y a de nombreuses solutions: la relaxation, la méditation, le yoga, la natation. L'équitation, si vous aimez les chevaux, constitue souvent une aide précieuse. Ensuite, une thérapie de soutien s'avère parfois utile
patricia: Bonjour, je pense que nous passons tous par ce sentiment du ridicule à un moment donné dans sa vie.....mais surtout à l'adolescence je pense....et le bit étant de le ressentir de moins en moins en prenant de l'âge et de l'expérience. Mais néanmoins, si vous avez des suggestions pour aider un ado de 15 ou 17 ans à être plus vite sorti du regard des autres, je suis preneuse pour mes garçons ;-) si je peux leur faire gagner du temps :-)
Isabelle Taubes Tout à fait d'accord avec Patricia. L'adolescence, période de construction de soi où l'on ne se sent pas très à l'aise dans un corps qui change, est le pire moment, concernant le sujet. Surtout aidez le à en rire, dédramatisez. Expliquez lui que tout le monde en passe par là. Et que ça ne dure pas
malouth : Bonjour J ai eu une relation avec un.homme q j ai connu sur badoo Depuis 6 mois j ai honte maintenant il.m a supprimer de sa vie
Isabelle Taubes Pourquoi avoir honte? C'est lui,le mal élevé, qui devrait avoir honte de son comportement.
mounita: Bonjour Isabelle..je veux savoir comment une personne apprends à négliger ll'avis des autres?
Isabelle Taubes Il ne s'agit pas de le négliger. Il s'agit de l'entendre, tout en étant capable de s'en distancier. Un avis n'est qu'un avis, pas une vérité divine. Le vôtre vaut bien celui des autres
nany: Je n'ose pas intervenir lors de conversations que ce soit en milieu personnel ou professionnel. La peur de dire n'importe quoi et qu'on me ridiculise me paralyse... c'est assez frustrant et du coup je reste silencieuse et effacee.
Isabelle Taubes Votre souci de ne pas parler pour ne rien dire ou pour dire n'importe quoi vous honore. Mais ce doit être frustrant à force. Qu'est ce qui vous fait penser que vous allez proférer des sottises ou vous ridiculiser si vous ouvrez la bouche? Les adultes de votre entourage se moquaient de vous quand vous étiez enfant? Vous obligiez vous à vous taire pour leur plaire? Allez jetez vous l'eau! Qu'est ce que vous risquez? De quoi avez vous peur au juste? Posez vous ces questions. Ensuite à vous de choisir entre votre silence frustrant et la prise de parole
lili76: Bonjour, Je suis phobique sociale et ne sais plus comment m'en sortir. Trop d'introspection et de regrets ruminés avec la psychanalyse et des espoirs déçus avec une TCC. Serais je un cas désespéré?
Isabelle Taubes Bonjour phobique sociale. Non, je plaisante. On vous a proposé un diagnostic: "phobie sociale" qui semble vous enfermer autant que la phobie. Cas désespéré? Je ne vous le souhaite pas. Les thérapies sont des affaires de rencontres. Vous n'avez pas encore trouvé le bon interlocuteur. J'ai l'intuition que vous allez le rencontrer
annabelle : Bonjour , je vais à un atelier créatif mais je n'ai pas bpc d'idéees et je suis très lente . Je me sens ridicule . Nous sommes un petit groupe de senior que j'aime bien . Pourquoi ce sentiment de ridiculité m'habite quand je ne suis pas à l'aise ?
Isabelle Taubes Vous vous sentez ridicule...parce que vous estimez n'avoir pas suffisamment d'idées, parce que vous vous trouvez lente et que vous ne vous accordez pas le droit de l'être. Il s'agit d'un atelier créatif, pas d'un concours de vitesse. Vous vous sentez bien dans ce groupe. Vous vous faites plaisir. Profitez. Et si votre sentiment d'être ridicule revient de temps en temps; dites vous qu'il ne va pas tarder à repartir
NEMODU91: Bonjour, Avez-vous des astuces pour réussir à passer outre ce que les autres peuvent penser lorsqu'on se dévalorise, comme moi, dans tous les domaines, et que l'on a tendance à croise que les autres sont toujours meilleurs que soi-même ? Quelles sont les méthodes pour parvenir à trouver sa place avec un minimum d'assurance ?
Isabelle Taubes Trouver sa place est notre grand souci à tous. Et cette place il faut la construire. Jour après jour. Vous voulez des astuces? La première est de ne jamais perdre de vue que, presque tous, nous avons la sensation de ne pas être à la hauteur. Tous, nous doutons. Il n'y a que les psychopathes qui ne se posent pas la question
Felina: Bonjour je suis quelqu'un de très introvertie,je m'habille toujours en fonction de ce que peuvent penser les gens,j'ai peur du ridicule et bien qu'il ne tue plus j'en souffre quand même,que faire?
Isabelle Taubes Je pourrais vous conseiller de ne fréquenter que des gens qui ont les mêmes goûts que vous en matière d'habillement...J'ai plutôt envie de vous demander pourquoi vous essayez autant de vous conformer aux attentes de votre entourage. De quoi avez vous peur? Du rejet? de l'exclusion? Ne faudrait-il pas changer de milieu?
Pascale : Bonjour Isabelle, personnellement je me sens ridicule par rapport à une personne qui compte beaucoup pour moi... Et je voudrais moi aussi compter pour cette personne... Malheureusement j'ai l'impression de tout faire de travers et de m'embourber dans le ridicule. J'ai beau travailler sur moi, cherché pourquoi, comment me défaire du regard de cette personne, je n'y arrive pas. Un conseil?
Isabelle Taubes Bonjour Pascale Un conseil? Vous avez l'impression de tout faire de travers? Au lieu d'en rougir, riez en. Transformez vos maladresses en atout. On est généralement plus séduit et ému par les failles, la vulnérabilité d'une personne, que par sa force
manon34540: Bonjour, Comment faire pour faire disparaître justement cette barrière de honte qui nous fait sentir ridicule ?
Isabelle Taubes Vaste question. Le sentiment d'être ridicule nous tient tous. Plus ou moins fortement. A un moment ou un autre de notre existence. La honte appartient à un registre différent: c'est un sentiment déshumanisant. Je crois que la première étape est d'essayer de cerner de quoi est faite cette honte. De l'identifier. S'accompagne-t-elle d'un sentiment de culpabilité? A quel âge, à quelle occasion est elle apparue? Quelqu'un s'est il moqué de vous? Pour éliminer une émotion, un affect pénible, il faut d'abord le nommer
TOROSA: Bonjour Isabelle, depuis mon plus jeune age et même encore aujourd’hui, je ne parlais pratiquement pas et lorsque j'avais quelque chose a dire je laissai un certain lapes de temps avant de porter ma voie aux autres et assez discrètement, une fois de plus pour ne pas être pris pour un "idiot". Je n’osais même pas allez a l’épicerie de peur de me tromper en comptent des pièces ou en bafouillent. Les choses on changer maintenant aient fait un travail sur moi même, j'ose plus. Mes survient le problème des femmes..., je leur parle normalement sans gros problème, mes lorsque je tombe amoureux, je redevient 26 ans en arrière. Pourquoi ?
Isabelle Taubes Bonjour Torosa Tomber amoureux est La situation critique pour chacun d'entre nous. Nous avons tous plus ou moins peur de paraitre ridicule en avouant notre amour. Pour une raison précise. Amoureux, nous voyons l'élu(e) de notre coeur, merveilleux, sublime. Tandis que nous nous voyons minuscule. L'histoire du ver de terre amoureux d'une étoile. Dites vous que l'amour nous fait tous vivre une sorte d'aveuglement temporaire. Et profitez de ce sentiment euphorisant quand il se présente. Parce que le jour où nous ouvrons le yeux et réalisons que l'autre était moins sublime que prévu...le retour sur terre est souvent brutal
amir976: pourquoi la peur du ridicule déclenche en mois la panique qui se déclare par une forte transpiration du visage abondement ?
Isabelle Taubes Nous transpirons, nous rougissons, nous bafouillons. La peur du ridicule, comme les autres sentiments d'ailleurs, ne se situe pas seulement dans notre imaginaire. Elle a des effets sur notre corps. Une façon de nous rappeler que le corps et l'esprit sont indissociables.
Walter: Bonjour, pour ma part, je me sens ridicule dans des situations très particulières, ou des lieux particuliers... Pousser la porte d'un garage ou d'un concessionnaire automobile, tout ce qui peut se rapprocher d'un environnement très masculin me "paralyse", je me sens très nulle et dévalorisée...
Isabelle Taubes Bonjour Au moins c'est précis Difficile de vous fournir une réponse précise. J'ignore votre histoire. Une hypothèse: et si c'était votre façon à vous d'endosser le costume d'une femme fragile ayant besoin d'être aidée. Cette idée est peut être ridicule, je m'en excuse
Gma307: Bonjour, je viens de perdre mon emploi, j'ai peur du regard des autres, du voisinage, la famille mes amis....comment surmonter cette période ?
Isabelle Taubes Bonjour En vous disant que c'est une épreuve à surmonter- pas un état définitif. Et de nos jours, perdre son emploi est loin d'être exceptionnel, vous le savez, n'est ce pas. Alors que vous dit il le regard des autres? Il vous juge? Il traduit la peur de ces autres de perdre eux mêmes leur emploi? Pour le savoir, n'hésitez pas à en parler avec eux- au lieu de souffrir en silence
Gma307: Bonjour, je viens de perdre mon emploi, j'ai peur du regard des autres, du voisinage, la famille mes amis....comment surmonter cette période ?
Isabelle Taubes Bonjour En vous disant que c'est une épreuve à surmonter- pas un état définitif. Et de nos jours, perdre son emploi est loin d'être exceptionnel, vous le savez, n'est ce pas. Alors que vous dit il le regard des autres? Il vous juge? Il traduit la peur de ces autres de perdre eux mêmes leur emploi? Pour le savoir, n'hésitez pas à en parler avec eux- au lieu de souffrir en silence
chc1982: Quelle est la limite entre la peur du ridicule et ne pas se rendre compte d'être ridicule ?
Isabelle Taubes La peur du ridicule vous bloque tandis que son absence totale vous expose justement au ridicule. L'idéal est d'avoir juste un peu peur du ridicule. Pour éviter les extravagances ridicules mais sans trop de blocage. Mais les idéaux existent surtout dans nos rêves. Dans la réalité, nous nous débrouillons comme nous pouvons. Tous humains, tous vulnérables
ninib: Bonjour Isabelle. Moi j'ai tellement peur de paraître ridicule ou de faire des erreurs que je me renferme sur moi même. J'ai peur de tout et de tout le monde, peur qu'on me juge... Comment faire pour sortir de cette spirale infernale ?
Isabelle Taubes Bonjour ninib Vous avez peur de tout? Cela fait beaucoup. Avoir peur de faire des erreurs? Mais, tout le monde en commet des erreurs!!! Dites moi: que se passe t il si vous commettez une erreur? Les vôtres seraient elles plus graves que celles des autres? Mais peut être les autres n'y ont-ils pas droit? Essayez d'être moins sévère avec vous mêmes. Plus vous le serez, plus votre conscience morale (votre surmoi dirait Freud) se montrera féroce. Stoppez cette course à la perfection, vous ne la gagnerez jamais. Sauf si vous êtes une sorte de dieu, bien sûr. Mais ce n'est pas le cas, je pense
Wipa: Bonjour Isabelle, je suis dans le même cas que dolores. Je me souviens qu'il y a quelques années, j'étais une fille sure de moi, pleine d'énergie... J'étais fière de moi. Je me suis alors dirigée vers des études qui me semblait prestigieuses... et arrivée dans ces études, je ne me sentais vraiment pas à ma place... pourtant, j'ai persisté et j'ai finalement réussi. Mais je n'ai, depuis mes études, plus jamais ressenti de fierté, même si j'ai réussi ces études, que j'ai réussi a trouver une place dans une boite... Depuis, (j'ai a peine 30 ans), j'en suis déjà à ma troisième boite, car je continue a avoir toujours le même syndrome de la peur des autres et donc du coup, je fuis mes différentes boites car j'ai peur de m'imposer et de voir les autres me juger. Actuellement, je compte bien quitter ma boite actuelle a cause de nouveau du regard des autres... Ca devient même au point à ne plus savoir prendre l'avion car j'ai peur d'être malade et que les autres me regardent et me jugent...
Isabelle Taubes Bonjour Wipa Vous devez beaucoup souffrir. J'ai la sensation que vous êtes une jeune femme douée, sensible. Trop sensible. Vous ne pouvez pas continuer à fuir ce regard supposé accusateur toute votre vie. Vous le savez d'ailleurs. Comme vous vous doutez bien que votre peur de ne pas être à la hauteur, d'être vue en position défavorable n'a rien à voir avec votre valeur réelle Avez déjà essayé d'entreprendre un travail personnel, une psychothérapie? Faites quelque chose pour vous
Isabelle Taubes Le tchat se termine Merci de vos questions Aucune n'était ridicule Je suis désolée de n'avoir pu répondre à tout le monde , vous étiez si nombreux A une prochaine fois.
http://www.psychologies.com/Psycho-chat/Comment-ne-plus-avoir-peur-du-ridiculeRe: November's Girl and roses
Surdoué... et heureux : c'est possible ! ; le fonctionnement d'un HPI expliqué par un HPI
Laurent Desmottes
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On parle beaucoup des enfants précoces, mais peu de ce qu'ils deviennent à l'âge adulte. On écrit beaucoup sur les surdoués et sur leurs difficultés, mais on ne les entend jamais parler d'eux-mêmes, et encore moins de leur réussite. Alors, surdoué et heureux : est-ce possible ?
Major de Grande École, agrégé de physique, enseignant en classes préparatoires, l'auteur, dont le QI est supérieur à 150, nous livre son témoignage de Haut Potentiel Intellectuel (HPI). La spécificité de l'ouvrage, articulé en trois parties - Itinéraire / Comment je fonctionne / Comment j'ai réussi à être heureux - est triple :
? Il est le premier du genre intégralement écrit par un HPI.
? Il parle des HPI adultes.
? Il se veut un message d'espoir, mais aussi un cri d'alarme visant à sensibiliser les pouvoirs publics et les dirigeants à la sous-utilisation de ces incroyables potentiels dans une société dont la complexité croissante justifierait pourtant amplement qu'on les sollicite.
Être surdoué n'est pas avant tout une question de précocité, mais de différence. Les surdoués n'empruntent pas les chemins avant les autres : ils empruntent tout bonnement d'autres chemins. Être surdoué n'affecte pas seulement la sphère intellectuelle, souvent surinvestie, mais tout autant les sphères émotionnelle, artistique et relationnelle.
Bienvenue dans l'univers d'un HPI !
Prêt ?
Cinq, quatre, trois, deux, un, zéro : immersion !...
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On parle beaucoup des enfants précoces, mais peu de ce qu’ils deviennent à l’âge adulte. On écrit beaucoup sur les surdoués et sur leurs difficultés, mais on ne les entend jamais parler d’eux-mêmes, et encore moins de leur réussite. Alors, surdoué et heureux : est-ce possible ?
Major de Grande École, agrégé de physique, enseignant en classes préparatoires, l’auteur, dont le QI est supérieur à 150, nous livre son témoignage de Haut Potentiel Intellectuel (HPI). La spécificité de l’ouvrage, articulé en trois parties – Itinéraire / Comment je fonctionne / Comment j’ai réussi à être heureux – est triple :
- Il est le premier du genre intégralement écrit par un HPI.
- Il parle des HPI adultes.
- Il se veut un message d’espoir, mais aussi un cri d’alarme visant à sensibiliser les pouvoirs publics et les dirigeants à la sous-utilisation de ces incroyables potentiels dans une société dont la complexité croissante justifierait pourtant amplement qu’on les sollicite.
Être surdoué n’est pas avant tout une question de précocité, mais de différence. Les surdoués n’empruntent pas les chemins avant les autres : ils empruntent tout bonnement d’autres chemins. Être surdoué n’affecte pas seulement la sphère intellectuelle, souvent surinvestie, mais tout autant les sphères émotionnelle, artistique et relationnelle.
Bienvenue dans l’univers d’un HPI !
Prêt ?
Cinq, quatre, trois, deux, un, zéro : immersion !…
http://editions-amalthee.com/article.php?sid=3907
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Re: November's Girl and roses
Affaire Flavie Flament : le photographe David Hamilton accusé de viol par trois autres femmes
>Faits divers|V.F.|17 novembre 2016, 12h24 | MAJ : 17 novembre 2016, 15h02|6
De nouvelles révélations dans «L’Obs» mettent en cause le photographe David Hamilton.
(LP/ Aurélie Ladet.)
V.F.
Faits diversFlavie FlamentViolLe Cap D'AgdeAgdeHérault
Après[url=http://%C2%A0 jeudi%2C deux nouveaux t%C3%A9moignages accablants publi%C3%A9s dans l%27obs viennent s%27ajouter %C3%A0 celui de l%27animatrice. deux femmes qui affirment avoir %C3%A9t%C3%A9 viol%C3%A9es par le photographe.%C2%A0/] les révélations de Flavie Flament[/url], qui confiait mi-octobre dans le livre «La Consolation» avoir été violée à l'âge de 13 ans par un célèbre photographe, deux nouveaux témoignages similaires ont été recueillis révèle le site du «Nouvel Observateur».
Selon l'hebdomadaire, le témoignage de l'animatrice Flavie Flament a poussé de nouvelles femmes à dénoncer le comportement du photographe David Hamilton. Dans son livre confession «La Consolation»,
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Publicite, fin dans 11 s
Passer dans 11 s
Flavie Flament révélait avoir été violée à 13 ans, en 1987 au Cap d'Agde, par un célèbre photographe dont elle ne pouvait pas révéler le nom en raison de la prescription et de possibles poursuites.
Très rapidement, le nom de David Hamilton, photographe mondialement connu, avait largement circulé sur les réseaux sociaux. Le déferlement était tel que l'intéressé, aujourd'hui âgé de 83 ans, avait nié ces accusations dans un communiqué. Selon l'hebdomadaire, ce jeudi, le témoignage de l'animatrice Flavie Flament a poussé de nouvelles femmes à dénoncer le comportement de David Hamilton. Trois femmes accablent de nouveau le photographe en affirmant avoir été violées.
David Hamilton a nié les « les comportements criminels » qui lui sont imputés. (Photo : LP/ Aurélie Ladet.)
Repérées, comme Flavie Flament, sur une plage du Cap d'Agde
Les deux premières femmes, appelées Lucie et Alice (deux prénoms modifiés par l'hebdomadaire), expliquent comment elles sont repérées sur une plage du Cap d'Agde, au milieu des années 1980, par David Hamilton, alors qu'elles sont adolescentes en vacances avec leurs familles. Après une première séance photo où elles sont accompagnées de leurs parents, les deux ados vont refaire seules un «shooting» et découvrir le véritable visage du photographe. L'hebdomadaire décrit ainsi «des caresses qui dérapent, cette tête soudainement entre leurs jambes, des pénétrations».
Si Lucie demande à ses parents d’arrêter les photos, au bout de deux séances, Alice, de son côté, y retourne, plusieurs étés de suite, «sous emprise», selon ses propos. Des années de calvaire qui se solderont par «des envies de suicide». Elle portera plainte en 1997, dix ans après les premiers faits, La plainte sera classée sans suite après une confrontation et les dénégations de David Hamilton. Alice veut continuer son combat et se porte partie civile. La justice lui aurait demandé 30 000 francs de consignation, une somme jugée trop importante. «Je me suis dit qu’il était trop protégé, que le combat était perdu d’avance, que j’allais y perdre ma vie» raconte Alice à «l'Obs».
Comme pour Flavie Flament, ces deux femmes, compte tenu de la prescription après 30 ans pour les viols sur mineurs, n'ont plus la possibilité de porter plainte contre le photographe. Elles espèrent aujourd'hui que de nouveaux témoignages, plus récents, viennent relancer l'affaire. Une quatrième femme, contactée par «l'Obs» au téléphone, affirme également avoir été violée à l'âge de 14 ans, en 1967, à Ramatuelle dans la maison du photographe.
VIDEO. Flavie Flament : « J'écris pour toutes les victimes de viol qui se taisent »
http://www.leparisien.fr/faits-divers/flavie-flament-violee-le-photographe-david-hamilton-accuse-par-trois-autres-femmes-17-11-2016-6339642.php#xtor=AD-1481423552
Re: November's Girl and roses
Affaire Flavie Flament : David Hamilton se défend
>People|26 octobre 2016, 19h22|14
Le photographe David Hamilton en avril 2015.
LP/Aurélie Ladet
PeopleDavid HamiltonFlavie FlamentPhotographe
Une semaine exactement après la sortie de « La consolation », un livre dans lequel l’animatrice de RTL Flavie Flament accuse sans le nommer un grand photographe de mode de l’avoir violée lorsqu’elle avait 13 ans, David Hamilton répond en niant « les comportements criminels », dit-il, qui lui sont imputés sur les réseaux sociaux et dans les médias, suite à cette parution.
Plusieurs descriptions, dans l’ouvrage, semblaient susceptibles de mettre les lecteurs sur sa piste éventuelle : un photographe à « l’aura mondiale », recrutant ses jeunes modèles au Cap d’Agde - là même où l’ex-vedette de TF1 passait ses vacances - et offrant aux parents un polaroïd vaporeux en remerciement ou paiement de chaque pose. C’est ce type de polaroïd qui fait la couverture du livre de Flavie Flament. Hamilton a souvent raconté qu'il en offrait aux enfants ou aux parents après avoir fait signer à ces derniers une autorisation de photographier leur fille.
L’entourage de David Hamilton confirme des séances photos réalisées en 1987
Flavie Flament, en raison de faits couverts par la prescription, n'a rendu public aucun nom. Mais avant même la sortie du livre, celui de David Hamilton a circulé sur les réseaux sociaux, suite aux premières interviews de l'animatrice, aujourd’hui âgée de 42 ans. Samedi dernier, dans « Salut les Terriens » sur C8, Thierry Ardisson demande à Flavie Flament s’il peut dire à l’antenne le nom de son violeur : « C’est vous qui voyez, Thierry », rétorque-t-elle. L’animateur prononce alors le nom de David Hamilton, bipé à l'antenne, suivi d’insultes. Cette fois, les médias francophones suivent. Le photographe âgé de 83 ans a d’abord envoyé mercredi un communiqué à la presse belge, pays où il demeure aujourd’hui plus populaire qu’en France, et où réside son avocat.
L’entourage de David Hamilton confirme des séances photos réalisées en 1987, il y a 29 ans, mais dément toute agression. Flavie Flament apparaît, dénudée, parmi de nombreuses adolescentes, dans « L’âge de l’innocence », l’un des derniers livres grand public publiés en France par le photographe dans les années 1990, avant qu’il ne tombe dans un relatif oubli. Dans son communiqué, le photographe rappelle d’abord que le mot « roman » apparaît juste en-dessous de « La consolation », sur la couverture du livre de Flavie Flament, et qu’il s’agit donc, selon lui, d’ « un ouvrage de fiction ». Il dénonce, dans les comptes rendus de ce dernier sur les réseaux sociaux et dans les médias depuis sa sortie, « d’abominables diffamations » à son égard, et se dit « totalement indigné » par « l’absence totale de respect de (sa) présomption d’innocence ». Il se réserve le droit d’avoir recours à la loi pour défendre son « honneur » et sa « réputation ».
http://www.leparisien.fr/laparisienne/actu-people/affaire-flavie-flament-david-hamilton-se-defend-26-10-2016-6255087.php
Re: November's Girl and roses
Des êtres à part
« Surdoués » ou « précoces » sont les termes les plus courants pour qualifier ou identifier les enfants ou les adultes, affublés de ce fonctionnement cérébral particulier qui en fait surtout des êtres isolés, différents, à part, et pas toujours heureux.
Le quotient intellectuel (ou QI) est mesuré au moyen de tests d’aptitude, dans les différents domaines de l’intelligence. Ils
regroupent des tests verbaux, écrits et visuels. Ces tests ne sauraient cependant parfaitement rendre compte d’une notion aussi complexe que celle de l’intelligence. Les tests de QI ne donnent en effet qu’une vision réductrice de celle-ci. Ils éclairent cependant de manière précieuse les capacités de succès scolaire et social, ainsi que les faiblesses des sujets surdoués, et les erreurs et écueils à éviter (pour les proches de ces sujets et pour les surdoués eux-mêmes).
Dans son ouvrage « Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué » (chez Odile Jacob), Jeanne Siaud-Facchin (psychologue praticienne, spécialiste reconnue des surdoués, ancienne attachée des hôpitaux de Marseille) s’attache, au fil de quelques 320 pages, à montrer combien cette chance que peut représenter un cerveau hors normes peut – en réalité – devenir un handicap, voire un calvaire pour certains sujets, s’ils sont mal identifiés, mal informés, mal compris et privés d’une nécessaire aide adaptée.
Jeanne Siaud-Facchin préfère ainsi parfois qualifier de « zèbres », ces personnalités à part.
Qu’est-ce véritablement qu’un surdoué et comment ces zèbres peuvent-ils gâcher cette chance exceptionnelle ?
Une pensée intuitive et incrédule
Pour illustrer son propos, Jeanne Siaud-Facchin reprend une représentation imagée, schématique (et de ce fait parfois critiquée), celle d’un cerveau partagé en deux hémisphères dédiés aux tâches suivantes :
Hémisphère cérébral gauche (ou cerveau gauche) | Hémisphère cérébral droit (ou cerveau droit) | ||
– | Capacité analytique qui permet d’organiser et de structurer la pensée | – | Traitement global et en images, |
– | Compétences logiques et rationnelles | – | Capacité de traitement simultané d’un grand nombre de données |
– | Raisonnement argumenté | – | Fonctionnement analogique (par association d’idées) |
– | Fonctions du langage | – | Intelligence intuitive |
– | Créativité et pensée divergente (qui sort de la pensée commune | ||
– | Forte implication émotionnelle |
Nota : Concernant le partage du cerveau en deux grandes zones, voir aussi : ACCUEIL.
Alors que chez le commun des mortels, l’information est gérée à partir d’un point de départ donné et par enchaînement logique, pour parvenir à un résultat justifiable, le surdoué parvient, certes, le plus souvent – et en un temps exceptionnellement court – à un résultat intuitif, généralement pertinent… mais il est souvent incapable de le justifier, de l’expliquer. Sa pensée, au lieu de suivre un cheminement linéaire (et facilement explicable) se répand en arborescence, se divisant, se dédoublant, en un éclair, en un nombre incalculable d’hypothèses, dont une sort cependant victorieuse, parfois même avant que les autres n’aient seulement véritablement posé le problème à résoudre. Cette réponse est ainsi essentiellement intuitive et pas toujours logique. ce mode de fonctionnement est terriblement efficace et performant dans les situations courantes, mais il a parfois quelques inconvénients. En situation de stress, le surdoué peut ressentir son cerveau comme une machine à produire de la pensée inutile qui s’emballe et ne lui laisse ni répit, ni sommeil, favorisant les crises d’angoisse, voire de panique.
Dans les circonstances importantes de sa vie, ne parvenant pas àjustifier son choix, par exemple d’un(e) conjoint(e), il doutera de lui et préférera parfois, au final, ne faire aucun choix, plutôt qu’un mauvais choix. Lui qui, de surcroît, met souvent tout en perspective à l’échelle de l’univers, se dira en outre : A quoi bon me marier ? Quel sens a la vie ? Le mariage ? A quoi ça sert ? Ma vie, à l’échelle du temps, ne représente qu’un laps infime, et moi une poussière de sable dans le cosmos. Quelle œuvre humaine a la moindre importance, alors que le soleil va tout brûler dans quelques générations ? Et le non-choix d’un(e) conjoint(e) qui en découlera sera à son tour une manière de choix subi qui l’angoissera de plus belle.
Mais c’est déjà tout petit, dès son arrivée à l’école, que commencent ses difficultés. Lorsqu’il répond tout de suite et tout juste (alors qu’il a à peine fait mine d’écouter) il y est en effet souvent considéré comme un fumiste et il agace (sa maîtresse et les autres enfants). Plus tard, il pourra même être pris pour un copieur, notamment en mathématiques. Et comme il s’ennuie, de surcroît – à cause d’un contenu pédagogique inadapté et de « camarades » de classes avec qui il n’a rien de commun – il prend souvent l’école en grippe et se mure dans un refus d’avancer, dans un isolement et dans une souffrance qui doivent être rapidement identifiés pour être pris en charge. Les pédagogues qui connaissent ces sujets (et ils sont rares) savent que paradoxalement (puisqu’ils sont doués d’une intelligence supérieure) ils fonctionnent cependant, malgré tout, essentiellement à l’affectif. Et que rien ne sert de les braquer, ni de vouloir les raisonner et avoir le dernier mot. La seule méthode est de tenter de réveiller leur intérêt endormi, de leur accorder de l’attention, de leur témoigner de la bienveillance, de les reconnaître, voire de les montrer en exemple. Mais les maîtres ont du mal à distinguer le cancre basique (et sans potentiel particulier), du cancre surdoué, au potentiel insoupçonné qui ne demanderait qu’à exploser. Heureusement, d’autres surdoués – surtout ceux qui ont été identifiés et soutenus tôt – traversent le monde scolaire sans incident ou y font même un parcours brillant et remarqué.
L’hypothèse d’un cerveau droit dominant complique, enfin, de nombreuses tâches. Les apprentissages scolaires, bien sûr, mais aussi les situations intellectuelles on non qui demandent à être rigoureusement organisées et ordonnées.
Les surdoués, grands et petits, ont pour quête inépuisable de comprendre le sens de choses, le sens de la vie. Ils ont du mal à accorder de l’intérêt à un sujet de manière superficielle ; ils veulent tout en comprendre et tout démonter, voire démontrer. Ils ont aussi une grande difficulté à croire ce qui n’est pas démontré, à croire au Père Noël ou à croire en Dieu, par exemple. Ils en souffrent souvent jusqu’à l’âge où ils renonceront à penser qu’on peut croire par le seul fait que les autres ont l’air convaincus. Ils seront ainsi souvent libérés lorsqu’ils s’autoriseront à penser (voire à avouer) qu’ils sont agnostiques, par exemple. Une étude montre que les surdoués représentent une proportion de non-croyants bien supérieure à la moyenne.
Un surdoué, c’est aussi – et surtout – quelqu’un qui se caractérise par une interaction à grande vitesse – et permanente – entre ses deux hémisphères cérébraux. Ceci suppose bien sûr des connexions ultra rapides, entre les différents secteurs concernés, mais surtout une hypertrophie (pourrait-on dire, de manière imagée) de l’hémisphère cérébral droit. Le surdoué est donc un être hypersensible, émotif et sentimentalement fragile… Et ce, quelque soit son âge.
Une empathie incontrôlable
Cette disposition le rend particulièrement interactif avec son environnement (c’est un champion de l’empathie). Ses sens sont d’une grande acuité. Il perçoit ainsi un spectre d’informations très large, à travers ses cinq sens (et parfois un sixième) : expressions involontaires de ses interlocuteurs, messages chimiques, par exemple, notamment sur l’humeur des gens, leurs intentions etc. Le surdoué peut, à la rigueur, se déplacer dans le noir complet, pour peu qu’il ait eu l’occasion de visualiser les lieux auparavant (il aura, en effet, à cette occasion, enregistré à son insu, les informations nécessaires à son repérage dans l’espace). Le surdoué peut aussi entendre plusieurs conversations à la fois (sans pour autant en écouter vraiment aucune). Il s’interrompt ainsi parfois dans une conversation pour apporter une précision, en intervenant dans un autre échange, à l’opposé de la place qu’il occupe à un dîner, par exemple, alors que personne n’aurait pu imaginer que son ouïe pût même en percevoir le murmure, couvert par d’autres conversations (et par des bruits parasites, tels que bruits de vaisselle, musique, rires etc.), ni surtout que son cerveau pût en suivre le fil (voire même le fil discontinu de bribes improbables, de multiples échanges, dans la même pièce).
L’inconvénient de cette empathie incontrôlable, c’est que le surdoué est une véritable éponge à émotions. Il peut ainsi développer une propension à porter sur ses épaules tous les malheurs du monde ; ce qui favorise parfois un syndrome dépressif latent qui se nourrit bien sûr, aussi, de son isolement intellectuel (quand ce n’est pas également d’un échec social et/ou professionnel).
Une grande solitude
Insatisfait du réel, toujours en deçà de ses aspirations, il rêve d’un monde différent. Ceci exacerbe son instinct créatif dans tous les domaines. Il ne peut ainsi se défendre de tout changer, améliorer, transformer, par la pensée ; cette disposition le prive parfois de jouir de l’instant présent. Le surdoué a du mal à être tout entier dans ce qu’il fait, dans ce qu’il vit. Par exemple, si le surdoué partage un bon moment, au restaurant par exemple, avec famille ou amis, il ne peut s’empêcher de s’éloigner de l’instant présent, pour imaginer en quelles circonstances, il pourrait y retourner, avec qui, à qui il va en parler, en quels termes… Ce faisant, il se culpabilise de ne pas pleinement ressentir le moment présent, de n’être pas tout à fait avec les autres. Comme s’il se voyait, en spectateur de sa propre vie, dans ce restaurant, sans en ressentir lui-même le plaisir, pourtant visiblement partagé par les autres. Sa pensée en arborescence l’éloigne alors encore un peu plus, et sa frustration et son sentiment de culpabilité augmentent alors un peu plus.
Il est souvent dans un tel isolement intellectuel et affectif que, lorsqu’il accorde son amour, il attend parfois trop de la relation. Il est ainsi prêt à tout donner, mais ne supporte pas l’indifférence, la retenue ou la mesquinerie, chez l’être aimé. C’est ainsi un amant attentif au plaisir de l’autre, comme à son bonheur. En amitié, de même qu’en amour (peut-être du fait de sa difficulté à trouver des personnalités à sa mesure), il est d’une fidélité exceptionnelle, même si pour lui, fidélité ne signifie pas toujours exclusivité. Épris d’absolu, il est sincère et droit. Ce qui contraste avec les stratégies de manipulation que lui prête parfois son entourage (le premier cercle, comme les cercles relationnels ou professionnels plus éloignés), faute de comprendre son fonctionnement de pensée véritable.
Les surdoués ont, en outre, un sens aigu de la famille et de l’engagement. A l’extrême, certains adultes surdoués, alors même qu’ils seraient bafoués par un conjoint irrespectueux et/ou borné, mais qu’ils sentiraient – au fond – fragile, seraient capables de se culpabiliser de n’avoir pas su instaurer une relation de qualité. Par abnégation, ils seraient ainsi prêts se convaincre de leur propre faute et à gober toutes les couleuvres, pour sauver leur couple, et ne perturber ni les enfants ni le cours des choses, redoublant alors de patience et de gentillesse. Et, plutôt que de rompre une relation qui les ferait souffrir, ils seraient capables (sans doute également par souci de la parole donnée) de tenter – inlassablement – de restaurer une relation de confiance et d’amour, souvent en pure perte… L’autre, pour borné qu’il soit, ayant compris que, quoi qu’il fasse, on ne l’abandonnerait pas.
Le second degré : son mode de communication
L’humour est le mode relationnel du surdoué. Il aborde les autres parfois même dans des situations graves et/ou importantes, avec un second degré bien particulier. Le surdoué adolescent est le champion de ces pirouettes verbales et de ces jeux de mots qui prétendent ne saisir que la forme du discours, pour s’épargner d’avoir à considérer le fond des choses. Ses traits d’esprit sont d’ailleurs souvent fulgurants. Cette disposition naturelle du surdoué à créer une distanciation de confort, avec les autres (pour se mettre à l’abri, ne pas trop se montrer, ne pas trop s’impliquer, ne pas trop se mettre en danger) s’atténue, au fil des années, lorsqu’il prend de l’assurance et comprend, de surcroît, que sa vision décalée agace ou irrite parfois.
Le surdoué n’est donc pas toujours le brillant sujet qui récolte les lauriers, mais souvent le zèbre déphasé qui souffre de ne pas comprendre ceux qui l’entourent, de ne pouvoir être compris, lui-même (ni reconnu), de ne savoir s’intégrer. Cette souffrance est même souvent complétée d’un (plus ou moins grave) échec professionnel et/ou sentimental.
D’immenses ressources
Les surdoués ont cependant des ressources insoupçonnée, leur permettant de développer des stratégies d’adaptation, de compensation, leur assurant parfois une improbable insertion sociale (voire réussite), dans des domaines étrangers à leur véritable compétences. On pourra ainsi s’étonner, dans certains cas, de les voir tourner le dos aux carrières artistiques ou à la création. Mais ce paradoxe n’est qu’apparent : Souffrant de leur différence abyssale avec leur entourage, et de la solitude qui en est le prix, ils recherchent souvent désespérément à protester de leur sérieux, de leur intégration, de leur conformisme même, en se fondant littéralement au moule de carrières conventionnelles, comme celles du droit, des sciences ou des chiffres. Ils se résignent alors à devoir simuler la normalité. Sur le tard, leurs dons peuvent ainsi s’endormir, laissant la place à une certaine paresse (y compris intellectuelle). De temps à autre, on voit également, sur le tard, des surdoués qui s’étaient fourvoyés dans des professions purement alimentaires ou trop conventionnelles, se tourner vers l’art, l’humanitaire, la psychologie…
Les adultes surdoués partagent une caractéristique étonnante : une part infantile encore très présente au plus profond d’eux même, tout au long de leur vie (aussi longue soit-elle). Cette part infantile est ce qui leur reste de la magie de l’enfance : le rêve, la créativité, la capacité à s’émerveiller de tout, à se laisser submerger par une joie profonde et subite, et surtout la certitude que tout est toujours possible, que demain est un autre jour où l’inespéré peut être attendu. Cette disposition contribue bien sûr à leur grande créativité et à leur capacité à la prise de risque. L’envers du décor, c’est que, comme un enfant, ils prennent de plein fouet une déception, une contrariété. Leur résilience est cependant immense, et sitôt terrassés par un cuisant échec, ils se relèvent. Oublieux de ses douloureuses conséquences négatives, ils ne tirent que le meilleur de l’expérience, pour repartir sur de nouveaux projets, souvent tous aussi fous et risqués, avec une confiance en eux intacte, voire un véritable sentiment de toute puissance. Cet état second conduit parfois certains psys, peu habitué au tempérament particulier des surdoués, à les confondre avec des sujets maniaco-dépressifs (ou bipolaires).
L’intelligence du surdoué lui permet l’autocritique. Les sujets surdoués ont ainsi la capacité d’agir et se voir agir, en simultané. Leur intelligence décortique, en permanence les situations et, en cas d’échec, ils savent tirer les enseignements positifs de leur échec, là où les sujets ordinaires, manquant de recul, renonceraient, pour toujours, à toute entreprise.
Quel bonheur possible ?
Enfin, avec tout cela, le surdoué peut-il parvenir au bonheur ? Difficile à dire… C’est peut-être une question à laquelle même un autre zèbre ne peut pas répondre… Trop de facteurs, trop de réponses possibles, trop de questions soulevées par ces possibles réponses…
Peut-être le zèbre ne doit-il pas avoir une trop grande ambition de bonheur, car celui-ci atteindra rarement la mesure de son infinie soif d’absolu et de réussite. Il est en effet constant que le surdoué porte, sur lui-même, un regard sans concessions et que sa propre réussite lui paraisse ridicule, au regard de ses ambitions. Il est un perpétuel insatisfait, mais c’est à lui qu’il réserve ses critiques les plus vives. Et dans les situations de conflits familiaux, il se remet beaucoup trop facilement en cause, se croyant souvent le principal (voire le seul) responsable du désaccord.
Pour trouver le bonheur, une piste, cependant, doit être privilégiée : Ne pas chercher seul ce bonheur. Prendre la main (enfin… le sabot), d’un autre zèbre et chercher ensemble. Mais la difficulté, dans nos régions, c’est que les zèbres sont rares… Or, de surcroît – peut-être, par crainte des prédateurs – ils se cachent souvent sous la peau d’un cheval, quand ce n’est pas d’un âne, pour se fondre dans la masse. Résultat : on ne les voit pas.
Le zèbre devra donc chercher les autres zèbres, à tâtons (à l’odeur, peut-être).
Or, si sa quête de l’autre est ainsi à la base parsemée d’embûches, pour l’adulte surdoué, sa véritable double peine, c’est que la solitude lui est plus intolérable encore qu’à tout autre. Lui qui, par essence, est tout entier tourné vers l’interaction, il se consume et s’étiole dans sa solitude intellectuelle et/ou affective… Et ce, parfois, même s’il est, en apparence, entouré d’amour, d’amitiés et de bonnes volontés.
Pour finir, cette disposition à un QI élevé, est avant tout génétique et héréditaire. De même que le caractère génétique « yeux bleus », elle peut cependant sauter une génération et/ou ne pas toucher l’ensemble des membres d’une même fratrie ou pas de la même manière. Il n’existe en effet pas qu’un seul archétype du surdoué, et tous les types et tous les degrés peuvent être rencontrés. Les sujets surdoués masculins et féminins ne tirent pas, d’ailleurs, le même bénéfice de cet héritage génétique. Ceci introduit encore une plus grande diversité dans la population des surdoués.
Ces quelques lignes ne sauraient dispenser de la lecture de l’ouvrage de Jeanne Siaud-Facchin : « Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué » (chez Odile Jacob). Ce sera une aide précieuse, pour les parents ou conjoints de surdoués qui aspirent à mieux les comprendre, mieux s’en faire comprendre et les aider. Ce sera aussi une bouffée d’oxygène pour les surdoués eux-mêmes, surtout pour ceux qui s’ignoraient jusque là et vivaient leur étrangeté et leur exclusion avec un sentiment de culpabilité, de solitude et d’injustice. Ils y trouverons un éclairage inespéré sur leur situation, leur permettant, eux aussi, de se comprendre eux-mêmes, de mieux comprendre les autres, de s’en faire comprendre et reconnaître, et, au final, de retrouver une meilleure estime d’eux-mêmes.
m
Philippe Lamy
http://medi-therapie.com/adulte-surdoue/
Re: November's Girl and roses
- 07/08/12
- Donatienne Morelle
L’adulte à haut potentiel. Les médias nous parlent de plus en plus de l’enfant à haut potentiel (HP, doué, surdoué, intellectuellement précoce,…) Mais que deviennent ces enfants adultes ? Ont-ils facile de trouver leur place dans notre société, dans nos entreprises, dans nos familles ? Pas toujours… Ils doivent sans cesse s’adapter, se « sur » adapter au point de, parfois, perdre leur propre personnalité et ne plus savoir qui ils sont vraiment.
L’image que l’on se fait de l’adulte surdoué est souvent bien loin de la réalité : On pense qu’il réussit tout ce qu’il entreprend, qu’il est favorisé, qu’il est intellectuellement supérieur aux autres, qu’il s’y croit…
La réalité est bien plus mitigée car les personnes surdouées ont la plupart du temps un parcours chaotique tant au niveau scolaire que professionnel.
Tentative de portrait
Très émotif, hypersensible (des 5 sens), le surdoué a généralement une réceptivité affective (empathie) très importante. Il se sent différent et a des difficultés à se fondre dans le moule de la société. Il ne supporte pas l’injustice, se sent incompris. Ses pensées l’envahissent tout comme les nombreuses questions qu’il se pose. Il aimerait tant trouver le bouton off qui ferait cesser son cerveau de fonctionner, ne fut ce que pendant quelques minutes…
On constate aussi souvent que l’instabilité émotionnelle fait partie de son quotidien. Passant ainsi d’une humeur à l’autre très rapidement et sans pouvoir donner d’explication.
Il combine perfectionnisme, lucidité et peur de l’échec ce qui le fait basculer dans un monde ‘d’éternelle insatisfaction’. Il y a toujours moyen de faire plus, de faire mieux. L’ennui le guette alors il multiplie les projets au point de l’amener parfois à l’immobilisme ou au burn out. Choisir, c’est renoncer et renoncer c’est très difficile quand tant de choses vous intéressent.
Il est assez difficile de parler du surdoué sans parler de son QI souvent plus élevé que la moyenne et c’est souvent là que le bât blesse… Car non, il n’est pas ‘plus intelligent’ il est simplement ‘intelligent différemment’ car il utilise son intelligence d’une autre manière.
Si nous devions le résumer en un mot ce serait le mot « HYPER », tout à l’extrême ce qui le met souvent en décalage par rapport au reste de la société.
Déjà à l’école…
Enfant déjà, la personne à HP a pu souffrir d’incompréhension, de difficultés scolaires, d’un sentiment de différence et de difficulté à se faire des amis. Cela l’a conduit à se replier sur lui-même et à se détacher de la réalité.
Pour surmonter ces difficultés, l’enfant a très tôt développé une capacité d’adaptation très importante qui l’a amené à faire des choix et à se comporter de façon à répondre aux attentes des autres (parents, professeurs, amis,…) Il devient petit à petit quelqu’un d’autre et rentre dans un ‘rôle’ qu’il va peut-être jouer toute sa vie.
Devenu adulte
Les difficultés que les enfants à haut potentiel ont rencontrées durant leur jeune âge sont toujours présentes à l’âge adulte. Celles-ci ne disparaissent pas avec le temps et ont même souvent tendance à s’accroître. Si l’adulte surdoué n’a pas été éclairé sur sa différence de fonctionnement, il véhiculera ses difficultés toute sa vie.
Ainsi, tant qu’il n’a pas conscience de ses différences, il va continuer à ‘jouer’ sa vie même si au fond de lui, il ne se sent pas à sa place. Ce conformisme va l’amener à faire des choses qu’il n’a pas envie et le rendre prisonnier dans sa relation de couple, de travail, en famille,…
Ses spécificités peuvent avoir comme conséquences un repli sur soi, des comportements inadaptés et un manque de confiance en soi.
Devenu parent :
C’est parfois en devenant parent que l’adulte prend conscience de sa propre douance (HP). « Votre enfant est distrait en classe, ne tient pas en place, s’ennuie, n’accepte pas les limites, est arrogant, anxieux, trop sensible… » De fil en aiguille, le diagnostic tombe : « votre enfant est surdoué ». Et là, un parallèle commence à se faire. Certains constats résonnent dans la tête de l’adulte même si, au vu de son parcours difficile, cela lui semble improbable.
Mécanisme de défense : nier l’évidence
Même s’il se reconnait dans de nombreux critères, le surdoué va tout d’abord nier l’évidence « Surdoué ? Moi ? Certainement pas… » C’est généralement la première réaction que nous recevons lorsque nous soumettons l’idée d’un fonctionnement différent.
Le surdoué est tellement lucide et critique qu’il souffre avant tout de ses faiblesses car ses forces, il ne les voit pas.
Comment imaginer qu’il soit surdoué alors qu’il n’a pas réussi tout ce qu’il a entrepris ou imaginé? Les surdoués sont les derniers à soupçonner leurs facultés et cela d’autant plus qu’ils ont rarement pu trouver leur voie.
De la prise de conscience à l’exploitation de son beau potentiel : les différentes étapes
Dès qu’il aura pris conscience de sa différence et de ses forces, l’adulte à haut potentiel pourra repenser sa vie afin de se réaliser, d’être lui-même.
C’est comme si on lui donnait « sa » grille de lecture lui permettant de comprendre son parcours personnel, scolaire et professionnel. Son propre mode d’emploi…
Les différentes étapes :
1. Reconnaître ses différences et son identité profonde
2. Accepter le ‘diagnostic’
3. Repérer les mécanismes de défense et les automatismes mis en place
4. Prendre conscience de ses talents et de son potentiel
5. Mobiliser son énergie à bon escient (trouver un juste équilibre entre ennui et burn out)
Pour chacune de ces étapes, il est important de se faire accompagner par un professionnel « sensible » à la situation et connaissant les différences, les difficultés et les outils pouvant aider la personne à se connaître et à trouver son équilibre. 2. Accepter le ‘diagnostic’
3. Repérer les mécanismes de défense et les automatismes mis en place
4. Prendre conscience de ses talents et de son potentiel
5. Mobiliser son énergie à bon escient (trouver un juste équilibre entre ennui et burn out)
La prise de conscience peut être longue et difficile mais conduit à une paix intérieure et une vie plus sereine.
Etre ou ne pas être zèbre* ?
En cas de doute, il est important d’aller de l’avant et de poser un diagnostic. On est zèbre, on ne le devient pas… mais ce n’est ni une supériorité ni une tare de l’être ou de ne pas l’être. Une première étape que nous conseillons souvent est de lire « Trop intelligent pour être heureux ? Jeanne Siaud Facchin et/ou « Je pense trop »Christel Petitcollin.
*« Zèbre » est une terminologie utilisée par la psychologue Jeanne Siaud-Facchin (auteur de L'enfant surdoué et Trop intelligent pour être heureux) pour se dégager de représentations parfois pesantes telles que « surdoué », « haut potentiel », « enfant précoce ».
Les Zateliers
Sensibles au sujet et constatant que peu d’initiatives existent pour accompagner les adultes à haut potentiel, nous avons décidé de créer Les Zateliers. Ceux-ci ont comme objectif de sensibiliser les personnes à haut potentiel et leur entourage. Nous mettons en place un programme qui répond vraiment à leurs besoins (Gérer les pensées et les émotions, Zèbre qui es-tu ?, croyances et culpabilité, faux-self et talents cachés, confiance en soi, etc). Les Zateliers sont avant tout des moments de rencontre et de partage où chaque participant à l’occasion de s’exprimer s’il le souhaite. Nous y proposons quelques outils pratiques et ludiques. Les participants y font souvent de belles découvertes et prises de conscience.
Nous souhaitons également mettre en place des programmes visant à sensibiliser les professionnels du bien-être et les entreprises.
Contactez-nous : leszateliers26@gmail.com et rejoignez-nous sur Facebook : Les Zateliers
Re: November's Girl and roses
Quand Mme Le Pen (FN) insulte Banksy, son oeuvre … et ses admirateurs !
17 novembre 2016 vidos-actus
Pour la déco de son siège de campagne (16/11/2016), la candidate d’extrême droite a trouvé opportun de détourner sans le moindre scrupule une peinture du célèbre Banksy. Un bouquet de roses bleues, nouveau symbole repris sur son affiche de campagne électorale pour la présidentielle, remplace le bouquet de fleurs initialement imaginé et peint par Banksy.
Pierre Tremblay (@tremblay_p )
Voilà donc que cet artiste connu dans le monde entier, pourfendeur infatigable du racisme, des injustices, de la privation de liberté, de la violence… et de la bêtise, se trouve bien malgré lui utilisé dans une aventure qui n’est pas la sienne, loin de là !
Bien sûr, certains verront probablement dans ce détournement l’histoire de « l’Arroseur arrosé » – banksy étant aussi parfois décrié du fait d’une communication utilisant des leviers similaires à ceux de la pub et du marketing, ne ratant pas lui aussi l’occasion de détourner des icônes de la culture (comme le tableau « Les glaneuses » de Jean-François Millet dont une version « hors-cadre » avait été accrochée en 2008 dans le musée de bristol) – mais sur la question des valeurs, nous ne sommes quand même pas loin de l’antinomie parfaite : associer banksy et Marine Le Pen… on nous prend vraiment pour des buses, et encore, les buses savent au moins voler ! On voit ici tout le respect que ce parti porte à l’oeuvre artistique et à son créateur.
Après le drapeau tricolore et la pucelle, banksy ! ils ne sont plus à une récupération près… ils ont même piqué la rose du parti socialiste pour la transformer en fleuret. Ca pique ! En fait, plus c’est gros, plus ça passe.
Le Lab (@leLab_E1 )
Et nous, admirateurs de cet artiste et de son engagement pour la liberté, la tolérance, la justice, l’accueil des migrants et le vivre-ensemble, nous nous trouvons bien dépités par cette véritable manipulation intellectuelle. Et révoltés aussi par ce hold-up qu’il faut à tout prix dénoncer.
Vivement de découvrir la réponse de l’artiste (qui ne passera probablement à côté de cette énormité)
http://www.street-art-avenue.com/actus/2016/11/17/mme-pen-fn-insulte-banksy-oeuvre-admirateurs/
Re: November's Girl and roses
L'Art d'avoir toujours raison [url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_ftn1][1][/url]
[et de se faire détester de tous]
par [url=http://www.philo5.com/Les philosophes/Schopenhauer.htm]Schopenhauer[/url]
Éditions mille et une nuits © 1983
Tout d'abord, l'essentiel de toute controverse est le fait qu'une thèse soit posée par l'adversaire (ou nous-mêmes, peu importe). Pour la réfuter, il y a deux méthodes possibles :
1) Les modes :
a) ad rem
b) ad hominem ou ex concessis
c'est-à-dire que nous démontrons soit
a) que cette thèse n'est pas en accord avec la nature des choses, la vérité objective absolue
b) soit qu'elle contredit d'autres affirmations ou concessions de l'adversaire, c'est-à-dire la vérité subjective relative. Dans ce dernier cas, il ne s'agit que d'une preuve relative qui n'a rien à voir avec la vérité objective.
2) Les méthodes :
a) réfutation directe
b) et indirecte.
a) La réfutation directe attaque la thèse dans ses fondements,
b) l'indirecte dans ses conséquences.
a) La directe démontre que la thèse n'est pas vraie,
b) l'indirecte, qu'elle ne peut pas être vraie.
Voilà la base de toute controverse. Mais tout cela peut se passer réellement ou seulement en apparence. Et comme en la matière il n'est pas facile d'avoir des certitudes, les débats peuvent être longs et acharnés. On ne peut savoir avec certitude qui a objectivement raison et cela ne peut être décidé que grâce à la controverse.
Du reste, dans toute controverse ou argumentation, il faut que l'on s'entende sur quelque chose, un principe à partir duquel on va juger le problème posé : on ne saurait discuter avec quelqu'un qui conteste ces principes.
[url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_top][/url]
STRATAGÈMES
Étirer l'affirmation de l'adversaire au-delà de ses limites naturelles, l'interpréter de la façon la plus générale possible. Ceci est particulièrement aisé avec des gens qui font des assertions généralisantes.
Ex : Les Chinois...
Les femmes... , les hommes...
Les jeunes...
Les homosexuels...
À l'inverse, pour assurer la victoire de sa propre affirmation, il faut la restreindre, parler de cas particuliers.
[url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_top][/url]
Utiliser l'homonymie pour étendre également l'affirmation à ce qui, à part le même mot, n'a pas grand-chose ou rien du tout en commun avec l'objet du débat, puis réfuter de façon lumineuse et se donner ainsi l'air d'avoir réfuté l'affirmation elle-même.
Ex. : — Vous n'êtes pas encore initié aux mystères de la philosophie kantienne.
— Ah, quand il est question de mystères, cela ne m'intéresse pas.
[url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_top][/url]
Prendre l'affirmation posée relativement comme si elle l'était de façon générale, ou du moins la concevoir dans un rapport tout à fait différent et la réfuter dans ce sens.
Ex. : — Certains homosexuels peuvent avoir des comportements pervers.
— Les homosexuels sont des gens normaux et non pas pervers.
[url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_top][/url]
Quand on veut arriver à une conclusion, il ne faut pas la laisser prévoir mais obtenir discrètement qu'on en admette les prémisses en disséminant celle-ci au cours de la conversation. Il faut faire approuver les prémisses dans le désordre de façon à cacher son jeu et éviter que l'adversaire tente toutes sortes de manœuvres pour contrer notre thèse. On peut même utiliser des prémisses sans rapport avec le thème pour brouiller les pistes.
[url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_top][/url]
Le vrai peut résulter de fausses prémisses, alors que le faux ne peut jamais découler de vraies prémisses. C'est ainsi que l'on peut réfuter des propositions fausses de l'adversaire au moyen d'autres propositions fausses qu'il considère comme vraies ; car c'est à lui que nous avons affaire et il faut utiliser son mode de pensée.
Ex. : Si notre interlocuteur est adepte d'une secte quelconque que nous n'approuvons pas, nous pouvons utiliser contre lui les préceptes de cette secte.
[url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_top][/url]
Tout discours s'appuie sur des prémisses. Pour élaborer une thèse, il faut s'entendre sur un certain nombre d'affirmations. En s'appuyant sur une « vérité d'évidence », en postulant ce que l'on aurait à prouver, on peut conduire l'interlocuteur à reconnaître la validité de notre thèse.
La répartie à ce stratagème consiste à réfuter systématiquement chacune des prémisses de notre interlocuteur.
Ex. : Affirmer l'incertitude de la médecine en affirmant l'incertitude de tout savoir humain.
[url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_top][/url]
Poser beaucoup de questions à la fois et élargir le contexte pour cacher ce que l'on veut véritablement faire admettre. En revanche, exposer rapidement son argumentation à partir de concessions obtenues, car ceux qui sont lents à comprendre ne peuvent suivre exactement la démonstration et n'en peuvent voir les défauts et les lacunes éventuelles.
Ex. : Tout débat à la Chambre des communes en fournit d'abondants exemples.
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Mettre l'adversaire en colère, car dans sa fureur il est hors d'état de porter un jugement correct et de percevoir son intérêt. On le met en colère en étant ouvertement injuste envers lui, en le provoquant et, d'une façon générale, en faisant preuve d'impudence. Si on le connaît personnellement, on peut exhiber son point faible. En parlant ouvertement ce dont il a honte on va brouiller son esprit et il sera incapable de formuler un jugement cohérent.
Ex. : Sachant que notre interlocuteur a déjà été condamné pour un délit au criminel ou au civil, on peut le mentionner ouvertement dans la discussion pour discréditer son intégrité.
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Ne pas poser les questions dans l'ordre exigé par la conclusion qu'il faut en tirer, mais dans toutes sortes de permutations ; il ne peut savoir ainsi où on veut en venir et ne peut se prémunir. On peut aussi utiliser ses réponses pour en tirer diverses conclusions, même opposées, en fonction de leur nature. Ce stratagème est apparenté au quatrième dans la mesure où il faut dissimuler sa manière de procéder.
Ex. : L'inspecteur de police, durant son interrogatoire, va poser toutes sortes de questions sans rapport apparent entre elles afin, plus tard, de pouvoir en tirer des conclusions qui vont dans le sens de son enquête sans que le prévenu ne l'ait vu venir.
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Quand on se rend compte que l'adversaire fait exprès de rejeter les questions qui auraient besoin d'une réponse positive pour soutenir notre thèse, il faut l'interroger sur la thèse contraire, comme si c'était cela que l'on voulait le voir approuver ; ou tout du moins, lui donner le choix entre les deux de telle sorte qu'il ne sache plus quelle est la thèse à laquelle on souhaite qu'il adhère.
Ex. : L'important est de prendre le dessus sur l'adversaire, lui montrer qu'il a tort et que nous avons raison. Nous pouvons donc feindre momentanément adhérer à sa thèse, l'appuyer avec nos propres arguments, pour ensuite le trouver en défaut sur un point qui la fasse s'effondrer.
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Faire croire à l'adversaire qu'il a reconnu lui-même une « vérité générale admise » en lui faisant concéder plusieurs cas particuliers par induction.
Ex. : L'acier est un métal solide à la température ambiante. L'or aussi est un métal solide à la température ambiante. De même que l'aluminium, le bronze etc. Donc, on peut dire que tous les métaux sont solides à la température ambiante.
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Choisir une désignation flatteuse pour désigner notre thèse, notre fonction, notre titre. Ou à l'inverse, utiliser des termes orduriers pour désigner une thèse que l'on cherche à discréditer. Un orateur trahit souvent à l'avance ses intentions par les noms qu'il donne aux choses.
Ex. : Désigner la personne atteinte de la maladie du SIDA comme « sidéen » plutôt que comme « sidatique » , le premier terme s'apparentant à l'habitant d'un pays plutôt que le second qui désigne celui qui est affublé d'une maladie. Désigner les protestants comme « L'Église Unie » alors que les catholiques les considèrent comme des « hérétiques ». Parler des cols bleus comme des « fiers à bras » ou parler des intellectuels comme des « pousseux de crayon » pour discréditer leur fonction sociale.
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Pour faire en sorte qu'il accepte notre thèse, nous devons lui en présenter le contraire et lui laisser le choix, ayant pris soin de mettre en évidence l'aspect péjoratif de cette antithèse. L'adversaire, sous peine qu'on croit qu'il cultive l'art du paradoxe, ne pourra faire autrement que de se rallier à notre manière de penser.
Ex. : C'est comme quand on met du gris à côté du noir : on dirait du blanc ; alors que si on le met à côté du blanc, on dirait du noir.
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Un tour pendable consiste, quand il a répondu à plusieurs questions sans que ces réponses soient allées dans le sens de la conclusion vers laquelle nous tendons, à déclarer qu'ainsi la déduction à laquelle on voulait aboutir est prouvée, bien qu'elle n'en résulte aucunement. Il faut le proclamer triomphalement.
L'interlocuteur se retrouvera complètement déstabilisé du fait que, ne trouvant aucun lien entre le discours et la conclusion, on laisse entendre qu'il n'est pas assez subtil pour l'avoir saisi. Il a donc le choix entre perdre la partie ou paraître lent d'esprit. Il y a toutes les chances qu'il choisisse d'être perdant pour faire croire qu'il a compris le lien bidon et sauvegarder sa réputation « d'intelligent ».
Ce stratagème fonctionne admirablement avec les timides et les lents d'esprits mais il peut générer la haine et la vengeance sournoise.
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[et de se faire détester de tous]
par [url=http://www.philo5.com/Les philosophes/Schopenhauer.htm]Schopenhauer[/url]
Éditions mille et une nuits © 1983
Base de toute dialectique
1) Les modes :
a) ad rem
b) ad hominem ou ex concessis
c'est-à-dire que nous démontrons soit
a) que cette thèse n'est pas en accord avec la nature des choses, la vérité objective absolue
b) soit qu'elle contredit d'autres affirmations ou concessions de l'adversaire, c'est-à-dire la vérité subjective relative. Dans ce dernier cas, il ne s'agit que d'une preuve relative qui n'a rien à voir avec la vérité objective.
2) Les méthodes :
a) réfutation directe
b) et indirecte.
a) La réfutation directe attaque la thèse dans ses fondements,
b) l'indirecte dans ses conséquences.
a) La directe démontre que la thèse n'est pas vraie,
b) l'indirecte, qu'elle ne peut pas être vraie.
Voilà la base de toute controverse. Mais tout cela peut se passer réellement ou seulement en apparence. Et comme en la matière il n'est pas facile d'avoir des certitudes, les débats peuvent être longs et acharnés. On ne peut savoir avec certitude qui a objectivement raison et cela ne peut être décidé que grâce à la controverse.
Du reste, dans toute controverse ou argumentation, il faut que l'on s'entende sur quelque chose, un principe à partir duquel on va juger le problème posé : on ne saurait discuter avec quelqu'un qui conteste ces principes.
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STRATAGÈMES
1. Exagérer
Ex : Les Chinois...
Les femmes... , les hommes...
Les jeunes...
Les homosexuels...
À l'inverse, pour assurer la victoire de sa propre affirmation, il faut la restreindre, parler de cas particuliers.
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2. Jouer sur les mots
Ex. : — Vous n'êtes pas encore initié aux mystères de la philosophie kantienne.
— Ah, quand il est question de mystères, cela ne m'intéresse pas.
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3. Généraliser (1)
Ex. : — Certains homosexuels peuvent avoir des comportements pervers.
— Les homosexuels sont des gens normaux et non pas pervers.
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4. Cacher son jeu
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5. Les faux arguments de l'adversaire
Ex. : Si notre interlocuteur est adepte d'une secte quelconque que nous n'approuvons pas, nous pouvons utiliser contre lui les préceptes de cette secte.
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6. Affirmer péremptoirement
La répartie à ce stratagème consiste à réfuter systématiquement chacune des prémisses de notre interlocuteur.
Ex. : Affirmer l'incertitude de la médecine en affirmant l'incertitude de tout savoir humain.
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7. Noyer le poisson
Ex. : Tout débat à la Chambre des communes en fournit d'abondants exemples.
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8. Susciter la colère de l'adversaire
Ex. : Sachant que notre interlocuteur a déjà été condamné pour un délit au criminel ou au civil, on peut le mentionner ouvertement dans la discussion pour discréditer son intégrité.
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9. Brouiller les pistes
Ex. : L'inspecteur de police, durant son interrogatoire, va poser toutes sortes de questions sans rapport apparent entre elles afin, plus tard, de pouvoir en tirer des conclusions qui vont dans le sens de son enquête sans que le prévenu ne l'ait vu venir.
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10. Par l'antithèse
Ex. : L'important est de prendre le dessus sur l'adversaire, lui montrer qu'il a tort et que nous avons raison. Nous pouvons donc feindre momentanément adhérer à sa thèse, l'appuyer avec nos propres arguments, pour ensuite le trouver en défaut sur un point qui la fasse s'effondrer.
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11. L'induction
Ex. : L'acier est un métal solide à la température ambiante. L'or aussi est un métal solide à la température ambiante. De même que l'aluminium, le bronze etc. Donc, on peut dire que tous les métaux sont solides à la température ambiante.
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12. Titre ronflant
Ex. : Désigner la personne atteinte de la maladie du SIDA comme « sidéen » plutôt que comme « sidatique » , le premier terme s'apparentant à l'habitant d'un pays plutôt que le second qui désigne celui qui est affublé d'une maladie. Désigner les protestants comme « L'Église Unie » alors que les catholiques les considèrent comme des « hérétiques ». Parler des cols bleus comme des « fiers à bras » ou parler des intellectuels comme des « pousseux de crayon » pour discréditer leur fonction sociale.
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13. Contraste engageant
Ex. : C'est comme quand on met du gris à côté du noir : on dirait du blanc ; alors que si on le met à côté du blanc, on dirait du noir.
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14. Triomphe proclamé
L'interlocuteur se retrouvera complètement déstabilisé du fait que, ne trouvant aucun lien entre le discours et la conclusion, on laisse entendre qu'il n'est pas assez subtil pour l'avoir saisi. Il a donc le choix entre perdre la partie ou paraître lent d'esprit. Il y a toutes les chances qu'il choisisse d'être perdant pour faire croire qu'il a compris le lien bidon et sauvegarder sa réputation « d'intelligent ».
Ce stratagème fonctionne admirablement avec les timides et les lents d'esprits mais il peut générer la haine et la vengeance sournoise.
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http://www.philo5.com/Mes%20lectures/Schopenhauer,%20L'art%20d'avoir%20toujours%20raison.htm
Re: November's Girl and roses
15. Se décoincer
Si nous avons posé une thèse paradoxale que nous avons du mal à démontrer, il faut présenter à l'adversaire n'importe quelle proposition exacte, mais d'une exactitude pas tout à fait évidente, afin qu'il l'accepte ou la rejette. S'il la rejette par méfiance, nous le confondons par l'absurde et triomphons ; mais s'il l'accepte c'est que nous avons tenu des propos raisonnables et nous pouvons ajuster notre tir en conséquence. Ou bien nous ajoutons le stratagème [url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_14]#14[/url] et affirmons alors que notre paradoxe est démontré. Il faut pour cela être d'une extrême impudence, mais il y a des gens qui pratiquent ceci très adroitement de façon instinctive.
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16. Inciter à se commettre, à cohérence
Quand l'adversaire fait une affirmation, nous devons chercher à savoir si elle n'est pas d'une certaine façon, et ne serait-ce qu'en apparence, en contradiction avec quelque chose qu'il a dit ou admis auparavant, ou avec les principes d'une école ou d'une secte dont il a fait l'éloge, ou avec les actes des adeptes de cette secte, qu'il soient sincères ou non, ou avec ses propres faits et gestes. Ce stratagème est très facile à appliquer puisque, n'ayant pas eu l'opportunité de faire le « ménage » dans leurs idées reçues, la plupart des gens sont des paradoxes ambulants.
Ex. : S'il prend parti en faveur du suicide, lui demander aussitôt : « Pourquoi ne te suicide-tu donc pas? » Ou bien s'il dit que Montréal est une ville désagréable, s'écrier aussitôt : « Comment se fait-il que tu y habites? » etc.
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17. Introduire une distinction
Si l'adversaire a une parade qui nous met dans l'embarras, nous pourrons souvent nous tirer d'affaire grâce à une distinction subtile à laquelle nous n'avions pas pensé auparavant — si tant est que l'objet du débat admette une double interprétation ou deux cas distincts.
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18. Détourner la conversation
Si nous nous rendons compte que l'adversaire s'est emparé d'une argumentation qui va lui permettre de nous battre, nous devons l'empêcher de parvenir au bout de sa démonstration en interrompant à temps le cours de la discussion, en nous esquivant ou en détournant le débat vers d'autres propositions.
Ex. : Lorsque l'adversaire vous dit que vous avez tort, faites-lui remarquer que son lacet de soulier est détaché.
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19. Généraliser (2)
Si l'adversaire exige expressément que nous argumentions contre un certain aspect de son affirmation, et que nous n'ayons rien de valable à dire, il faut se lancer dans un débat général et la contrer.
Ex. : Si nous devons dire pourquoi une certaine hypothèse physique n'est pas fiable, nous parlerons du caractère fallacieux du savoir humain et l'illustrerons par toutes sortes d'exemples.
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20. Conclure
Si nous lui avons demandé les prémisses et qu'il les a admises, il faut, non pas lui demander en plus la conclusion, mais la tirer nous-même ; et même s'il manque l'une ou l'autre des prémisses, nous la considérerons comme admise et tirerons la conclusion. Nous donnerons ainsi l'illusion à l'adversaire qu'il approuve de fait cette conclusion puisque ce sont ses prémisses qui la soutiennent.
[url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_top][/url]
21. À question stupide, réponse stupide
En cas d'argument spécieux ou sophistique de l'adversaire dont nous ne sommes pas dupes, nous pouvons certes le démolir en expliquant ce qu'il a d'insidieux et de fallacieux. Mais il est préférable de lui opposer un contre-argument aussi spécieux et sophistique afin de lui régler son compte. Car ce qui importe, ce n'est pas la vérité mais la victoire.
Ex. : Si l'adversaire avance un argument ad hominem [url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_ftn2][2][/url] il suffit de le désarmer par un contre-argument ad hominem ; et d'une manière générale, au lieu d'avoir à discuter longuement de la vraie nature des choses, il est plus rapide de donner une argumentation ad hominem quand l'occasion se présente.
[url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_top][/url]
22. Pétition de principe
S'il exige que nous concédions une chose d'où découlerait directement le problème débattu, il faut refuser en prétendant qu'il s'agit là d'une pétition de principe [url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_ftn3][3][/url] ; car lui et les témoins du débat auront tendance à considérer une proposition proche du problème comme identique à ce problème ; nous le privons ainsi de son meilleur argument.
[url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_top][/url]
23. Réfuter les exagérations
La contradiction et la querelle incitent parfois l'adversaire à exagérer notre affirmation. En le contredisant, nous pouvons donc le pousser à tirer une affirmation, éventuellement exacte dans les limites requises, au-delà de la vérité ; mais une fois que nous avons réfuté cette exagération, il semble également que nous ayons réfuté la thèse originelle.
À l'inverse, nous devons nous garder de nous laisser entraîner par la contradiction à exagérer ou à élargir le champ de notre thèse. Souvent aussi, l'adversaire lui-même essaiera directement de faire reculer les limites que nous avions fixées : il faut immédiatement y mettre un terme et le ramener aux limites de notre affirmation.
Ex. : « Voilà ce que j'ai dit, et rien de plus ».
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24. Forcer la thèse
On force la thèse de l'adversaire en en tirant de fausses conclusions et en déformant les concepts, pour en faire sortir des propositions qui ne s'y trouvent pas et qui ne reflètent pas du tout l'opinion de l'adversaire car elles sont au contraire absurdes ou dangereuses. Comme il semble qu'il découle de sa thèse des propositions qui, soit se contredisent elles-mêmes, soit contredisent des vérités reconnues, ce stratagème passe pour une réfutation indirecte, une apagogie (démonstration par l'absurde).
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25. Trouver une exception
Il faut faire une apagogie au moyen d'une instance. Si l'adversaire procède par l'induction, il requiert un grand nombre de cas pour poser sa thèse générale. Nous n'avons besoin que de poser un seul cas en contradiction avec la proposition pour que celle-ci soit renversée.
Ex. : La thèse « tous les ruminants ont des cornes » est réfutée par l'instance unique des chameaux.
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26. Retourner son argument contre lui
Une technique brillante consiste à retourner son propre argument contre l'adversaire, quand l'argument qu'il veut utiliser à ses fins peut être encore meilleur si on le retourne contre lui.
Ex. : — C'est un enfant, il faut être indulgent avec lui.
— C'est justement parce que c'est un enfant qu'il faut le punir pour l'empêcher de prendre de mauvaises habitudes.
— C'est justement parce que c'est un enfant qu'il faut le punir pour l'empêcher de prendre de mauvaises habitudes.
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27. Empirer la colère de l'adversaire
Si un argument met inopinément l'adversaire en colère, il faut s'efforcer de pousser cet argument encore plus loin : non seulement parce qu'il est bon de le mettre en colère (voir le stratagème no. , mais parce qu'on peut supposer que l'on a touché le point faible de son raisonnement et qu'on peut sans doute l'attaquer encore davantage sur ce point qu'on ne l'avait d'abord pensé.
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28. Ridiculiser d'autorité en tablant sur la naïveté de l'auditoire
Ce stratagème est surtout utilisable quand des savants se disputent devant des auditeurs ignorants. Il consiste à avancer une objection non valable mais dont le seul spécialiste reconnaît le manque de validité. Celui qui est le spécialiste, c'est l'adversaire, pas les auditeurs. À leurs yeux, c'est donc lui qui est battu, surtout si l'objection fait apparaître son affirmation sous un jour ridicule. Les gens sont toujours prêts à rire, et on a alors les rieurs de son côté. Pour démontrer la nullité de l'objection, il faudrait que l'adversaire fasse une longue démonstration et remonte aux principes scientifiques ou à d'autres faits, et il lui sera difficile de se faire entendre.
Ex. : L'adversaire dit : « Au cours de la formation des montagnes primitives, la masse à partir de laquelle le granit et tout le reste de ces montagnes s'est cristallisé était liquide à cause de la chaleur, donc fondu. La chaleur devait être d'environ 200˚Réaumur et la masse s'est cristallisée au dessous de la surface de la mer qui la recouvrait. » Nous avançons l'argument que : « à cette température, et même bien avant, vers 80˚, la mer se serait mise à bouillir depuis longtemps et se serait évaporée dans l'atmosphère. » Les auditeurs s'éclatent de rire. Pour nous battre, il lui faudrait démontrer que le point d'ébullition ne dépend pas seulement du degré de température mais tout autant de la pression de l'atmosphère et que celle-ci, dès que par exemple la moitié de la mer serait transformée en vapeur d'eau, elle aurait tellement augmenté qu'il n'y aurait plus d'ébullition, même à 200˚Réaumur. Mais il ne le fera pas car avec des non-physiciens, il y faudrait une véritable conférence.
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29. Faire diversion (semblable à [url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_18]18.[/url])
Si on se rend compte que l'on va être battu, il faut faire une diversion, c'est-à-dire qu'on se met tout d'un coup à parler de tout autre chose comme si cela faisait partie du sujet débattu et était un argument contre l'adversaire. Cela se fait avec discrétion si la diversion a quelque rapport avec le thème discuté ; avec imprudence si elle ne concerne que l'adversaire et n'a rien à voir avec l'objet du débat.
Toute dispute entre des gens du commun montre à quel point ce stratagème est quasi instinctif. En effet, quand l'un fait des reproches personnels à l'autre, celui-ci ne répond pas en les réfutant mais en faisant à son tour des griefs personnels à son adversaire, laissant de côté ceux qu'on lui a faits et semblant donc reconnaître leur bien-fondé. Dans les querelles, une telle diversion ne vaut rien parce qu'on laisse tomber les reproches reçus et que les témoins apprennent tout le mal possible des deux parties en présence. On peut l'utiliser dans la controverse faute de mieux.
Ex. : — Tu as un grand nez!
— Moins grand que le tien!
— Tu pues!
— T'é fou!
— Toi aussi!
— Non, c'est toi!
Paf! Pif! Paf!
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30. Mystifier (Name Dropping)
Au lieu de faire appel à la raison, il faut se servir d'autorités reconnues en la matière selon le degré des connaissances de l'adversaire. « Chacun préfère croire plutôt que juger » a dit Sénèque. On a donc beau jeu si l'on a de son côté une autorité respectée par l'adversaire. Cependant, il y aura pour lui d'autant plus d'autorités valables que ses connaissances et ses aptitudes sont limitées. Si celles-ci sont de tout premier ordre, il ne reconnaîtra que peu d'autorités ou même aucune. À la rigueur, il fera confiance aux gens spécialisés dans une science, un art ou un métier qu'il connaît peu ou pas du tout, et encore ne le fera-t-il qu'avec méfiance. En revanche, les gens du commun ont un profond respect pour les spécialistes en tout genre. Ils ignorent que la raison pour laquelle on fait profession d'une chose n'est pas l'amour de cette chose mais de ce qu'elle rapporte. Et que celui qui enseigne une chose la connaît rarement à fond car, s'il l'étudiait à fond, il ne lui resterait généralement pas de temps pour l'enseigner. Mais pour le profane, il y a beaucoup d'autorités dignes de respect. Donc si on n'en trouve pas d'adéquate, il faut en prendre une qui le soit en apparence et citer ce que quelqu'un a dit dans un autre sens ou dans des circonstances différentes. Ce sont les autorités auxquelles l'adversaire ne comprend pas un traître mot qui font généralement le plus d'effet. Les ignorants ont un respect particulier pour les figures de rhétorique grecques et latines.
On peut aussi en cas de nécessité, non seulement déformer mais carrément falsifier ce que disent les autorités, ou même inventer purement et simplement ; en général, l'adversaire n'a pas le livre sous la main et ne sait pas non plus s'en servir.
Ex. : Un curé français qui, pour ne pas être obligé de paver la rue devant sa maison, comme les autres citoyens, citait une formule biblique : paveant illi, ego non pavebo (Qu'ils tremblent, moi, je ne tremblerai pas). Ce qui convainquit le conseil municipal.
Il faut aussi utiliser en matière d'autorités les préjugés les plus répandus. Car la plupart des gens pensent avec Aristote : « Ce qui paraît juste à une multitude, nous disons que c'est vrai » (Éthique à Nicomaque) : il n'y a en effet aucune opinion, aussi absurde soit-elle, que les hommes n'aient pas rapidement adoptée dès qu'on a réussi à les persuader qu'elle était généralement acceptée. L'exemple agit sur leur pensée comme sur leurs actes. Ce sont des moutons qui suivent le bélier de tête, où qu'il les conduise : il leur est plus facile de mourir que de penser. Il est très étrange que l'universalité d'une opinion ait autant de poids pour eux puisqu'ils peuvent voir sur eux-mêmes qu'on adopte des opinions sans jugement et seulement en vertu de l'exemple. Mais ils ne le voient pas parce qu'ils sont dépourvus de toute connaissance d'eux-mêmes. Seule l'élite dit avec Platon : « à une multitude de gens, une multitude d'idées paraissent justes, c'est-à-dire le profane n'a que bêtises en tête, et si on voulait s'y arrêter, on aurait beaucoup à faire. Si on parle sérieusement, le caractère universel d'une opinion n'est ni une preuve ni même un critère de probabilité de son exactitude.
Ce que l'on appelle l'opinion commune est, à y bien regarder, l'opinion de deux ou trois personnes ; et nous pourrions nous en convaincre si seulement nous observions comment naît une telle opinion. Nous verrions alors que ce sont deux ou trois personnes qui l'ont admise ou avancée ou affirmée, et qu'on a eu la bienveillance de croire qu'elles l'avaient examinée à fond ; préjugeant de la compétence suffisante de celles-ci, quelques autres se sont mises également à adopter cette opinion ; à leur tour, un grand nombre de personnes se sont fiées à ces dernières, leur paresse les incitant à croire d'emblée les choses plutôt que de se donner le mal de les examiner. Ainsi s'est accru de jour en jour le nombre de ces adeptes paresseux et crédules ; car une fois que l'opinion eut pour elle un bon nombre de voix, les suivants ont pensé qu'elle n'avait pu les obtenir que grâce à la justesse de ses fondements. Les autres sont alors contraints de reconnaître ce qui était communément admis pour ne pas être considérés comme des esprits inquiets s'insurgeant contre des opinions universellement admises ou comme des impertinents se croyant plus malins que tout le monde. Adhérer devint alors un devoir. Désormais, le petit nombre de ceux qui sont capables de juger est obligé de se taire ; et ceux qui ont le droit de parler sont ceux qui sont absolument incapables de se forger une opinion et un jugement à eux, et qui ne sont donc que l'écho de l'opinion d'autrui. Ils en sont cependant des défenseurs d'autant plus ardents et plus intolérants. Car ce qu'ils détestent chez celui qui pense autrement, ce n'est pas tant l'opinion différente qu'il prône que l'outrecuidance qu'il y a à vouloir juger par soi-même — ce qu'ils ne font bien sûr jamais eux-mêmes, et dont ils ont conscience dans leur for intérieur. Bref, très peu de gens savent réfléchir, mais tous veulent avoir des opinions ; que leur reste-t-il d'autre que de les adopter telles que les autres les leur proposent au lieu de se les forger eux-mêmes? Puisqu'il en est ainsi, que vaut l'opinion de cent millions d'hommes? Autant que, par exemple, un fait historique attesté par cent historiens quand on prouve ensuite qu'ils ont tous copié les uns sur les autres et qu'il apparaît ainsi que tout repose sur les dires d'une seule personne.
Néanmoins, on peut, quand on se querelle avec des gens du commun, utiliser l'opinion universelle comme autorité.
D'une manière générale, on constatera que quand deux esprits ordinaires se querellent, ce sont des personnalités faisant autorité qu'ils choisissent l'un et l'autre comme armes, et dont ils se servent pour se taper dessus. Si une tête mieux faite a affaire à quelqu'un de ce genre, le mieux est qu'il accepte de recourir lui aussi à cette arme, en la choisissant en fonction des faiblesses de son adversaire. Car, comparée à l'arme des raisons, celle-ci est, par hypothèse, un Siegfried blindé, plongé dans les flots de l'incapacité de penser et juger.
Au tribunal, on ne se bat en fait que par autorités interposées, à savoir, l'autorité bien établie des lois : la tâche du pouvoir judiciaire est de découvrir la loi, c'est-à-dire l'autorité applicable dans le cas en question. Mais la dialectique a suffisamment de champ d'action car, si c'est nécessaire, le cas traité et une loi, qui ne vont en réalité pas ensemble, peuvent être déformés jusqu'à ce qu'on les juge concordants ; ou l'inverse.
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31. Se déclarer incompétent
Si on ne sait pas quoi opposer aux raisons exposées par l'adversaire, il faut, avec une subtile ironie, se déclarer incompétent. De cette façon, on insinue, face aux auditeurs qui vous apprécient, que ce sont des inepties.
Ex. : « Ce que vous dîtes-là dépasse mes faibles facultés de compréhension ; c'est peut-être tout à fait exact, mais je n'arrive pas à comprendre et je renonce à tout jugement. » C'est ainsi qu'à la parution de la Critique de la raison pure, ou plutôt dès qu'elle commença à faire sensation, de nombreux professeurs de la vieille école éclectique déclarèrent : « nous n'y comprenons rien », croyant par là lui avoir réglé son compte. Mais quand certains adeptes de la nouvelle école leur prouvèrent qu'ils avaient raison, et qu'ils n'y comprenaient vraiment rien, cela les mit de très mauvaise humeur.
Il ne faut utiliser ce stratagème que quand on est sûr auprès des auditeurs d'une considération nettement supérieure à celle dont jouit l'adversaire.
Ex. : Quand un professeur s'oppose à un étudiant.
À vrai dire, cette méthode fait partie du stratagème précédent et consiste, de façon très malicieuse, à mettre sa propre autorité en avant au lieu de fournir des raisons valables.
La contre-attaque est alors de dire : « Permettez, mais vu votre grande capacité de pénétration, il doit vous être facile de comprendre ; tout cela est dû à la mauvaise qualité de mon exposé », et de lui ressasser tellement la chose qu'il est bien obligé, bon gré mal gré, de la comprendre, et qu'il devient clair qu'il n'y comprenait effectivement rien auparavant. Ainsi on a rétorqué. Il voulait insinuer que nous disions des « bêtises » nous avons prouvé sa « sottise ». Tout cela avec la plus parfaite des politesses.
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32. Faire une association dégradante
Nous pouvons rapidement éliminer ou du moins rendre suspecte une affirmation de l'adversaire opposée à la nôtre en la rangeant dans une catégorie exécrable, pour peu qu'elle s'y rattache par similitude ou même très vaguement.
Ex. : C'est du communisme, c'est de l'athéisme, c'est de la tyrannie, c'est du banditisme etc.
Cette affirmation suppose deux choses :
a) Que l'affirmation en question, « c'est bien connu », est réellement identique à cette catégorie, ou au moins contenue en elle.
b) Que cette catégorie est déjà totalement réfutée et ne peut contenir un seul mot de vrai.
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33. Opposer théorie et pratique
« C'est peut-être vrai en théorie, mais en pratique c'est faux. » Cette affirmation pose une impossibilité : ce qui est juste en théorie doit aussi l'être en pratique ; si ce n'est pas le cas, c'est qu'il y a une erreur dans la théorie ; par conséquent, c'est également faux en théorie
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34. Insister sur le point qu'il détourne
Si un adversaire ne donne pas une réponse directe à une question ou à un argument, mais se dérobe au moyen d'une autre question ou d'une réponse indirecte, ou même essaie de détourner le débat, c'est la preuve évidente que nous avons touché un point faible de sa part (parfois sans le savoir) : c'est une façon relative de se taire. Il faut donc insister sur le point où nous avons mis le doigt et ne pas laisser l'adversaire tranquille, même lorsque nous ne voyons pas encore en quoi consiste au juste la faiblesse que nous avons décelée.
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35. Faire voir qu'il se tire dans le pied
Si l'on peut faire sentir à l'adversaire que son opinion, si elle était valable, causerait un tort considérable à ses intérêts, il la laissera tomber aussi vite qu'un fer rouge dont il se serait imprudemment emparé.
Ex. : Un ecclésiastique soutient un dogme philosophique. Il faut lui faire remarquer que celui-ci est en contradiction directe avec un dogme fondamental de son Église.
En général, une once de volonté et de conviction pèse plus lourd qu'un quintal d'intelligence et de raisonnement. Ce qui nous est défavorable paraît généralement absurde à l'intellect. Ce stratagème pourrait s'intituler « attaquer l'arbre par la racine ».
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36. Étourdir par la parole
Déconcerter, stupéfier l'adversaire par un flot insensé de paroles.
Ex. : Débiter d'un air très sérieux des bêtises qui ont un air savant et profond.
En contrepartie, celui qui ne s'y laisse pas prendre pourra puiser dans ce flot de paroles les confusions et les dénoncer en démontrant en quoi ces arguments sont hors contextes et incohérents.
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37. Réfuter en dénonçant la preuve
(Ce stratagème devrait être l'un des premiers). Si l'adversaire a raison et qu'il choisit une mauvaise preuve, il nous est facile de réfuter cette preuve, et nous prétendons alors que c'est là une réfutation de l'ensemble. Si aucune preuve plus exacte ne lui vient à l'esprit, nous avons gagné.
Ex. : Par exemple, contrer quelqu'un qui, pour prouver l'existence de Dieu, avance la preuve ontologique qui est parfaitement réfutable. C'est le moyen par lequel de mauvais avocats perdent une juste cause : ils veulent la justifier par une loi qui n'est pas adéquate, alors que la loi adéquate ne leur vient pas à l'esprit.
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38. Ultime stratagème : injurier
Si l'on s'aperçoit que l'adversaire est supérieur et que l'on ne va pas gagner, il faut tenir des propos désobligeants, blessants et grossiers. Être désobligeant, cela consiste à quitter l'objet de la querelle (puisqu'on a perdu la partie) pour passer à l'adversaire, et à l'attaquer d'une manière ou d'une autre dans ce qu'il est. Mais quand on passe aux attaques personnelles, on délaisse complètement l'objet et on dirige ses attaques sur la personne de l'adversaire. On devient donc vexant, méchant, blessant, grossier. C'est un appel des facultés de l'esprit à celles du corps ou à l'animalité. Ce stratagème est très apprécié car chacun est capable de l'appliquer, et il est donc souvent utilisé.
La question est de savoir maintenant quelle parade peut être utilisée par l'adversaire. Car s'il procède de la même façon, on débouche sur une bagarre, un duel ou un procès en diffamation.
Ce serait une grave erreur de penser qu'il suffit de ne pas être soi-même désobligeant. Car en démontrant tranquillement à quelqu'un qu'il a tort et que par voie de conséquence il juge et pense de travers, ce qui est le cas dans toute victoire dialectique, on l'ulcère encore plus que par des paroles grossières et blessantes. Pourquoi? Parce que, comme dit Hobbes, « Toute volupté de l'esprit, toute bonne humeur vient de ce qu'on a des gens en comparaison desquels on puisse avoir une haute estime de soi-même. » Rien n'égale pour l'homme le fait de satisfaire sa vanité, et aucune blessure n'est plus douloureuse que de la voir blessée. Cette satisfaction de la vanité naît principalement du fait que l'on se compare aux autres, à tout point de vue, mais surtout au point de vue des facultés intellectuelles. C'est justement ce qui se passe effectivement et très violemment dans toute controverse. D'où la colère du vaincu, sans qu'on lui ait fait tort, d'où son recours à ce dernier expédient, à ce dernier stratagème auquel il n'est pas possible d'échapper en restant soi-même poli.
Toutefois, un grand sang froid peut être là aussi salutaire : il faut alors, dès que l'adversaire passe aux attaques personnelles, répondre tranquillement que cela n'a rien à voir avec l'objet du débat, y revenir immédiatement et continuer de lui prouver qu'il a tort sans prêter attention à ses propos blessants, donc en quelque sorte, comme le dit Thémistocle à Eurybiade : « Frappe, mais écoute ». Mais ce n'est pas donné à tout le monde.
La seule parade sûre est donc celle qu'Aristote a indiqué dans le dernier chapitre des Topiques : ne pas débattre avec le premier venu, mais uniquement avec les gens que l'on connaît et dont on sait qu'ils sont suffisamment raisonnables pour ne pas débiter des absurdités et se couvrir de ridicule. Et dans le but de s'appuyer sur des arguments fondés et non sur des sentences sans appel ; et pour écouter les raisons de l'autre et s'y rendre ; des gens dont on sait enfin qu'ils font grand cas de la vérité, qu'ils aiment entendre de bonnes raisons, même de la bouche de leur adversaire, et qu'ils ont suffisamment le sens de l'équité pour pouvoir supporter d'avoir tort quand la vérité est dans l'autre camp. Il en résulte que, sur cent personnes, il s'en trouve à peine une qui soit digne qu'on discute avec elle. Quant aux autres, qu'on les laisse dire ce qu'elles veulent car c'est un droit des gens que d'extravaguer, et que l'on songe aux paroles de Voltaire : « La paix vaut encore mieux que la vérité ».
Toutefois, en tant que joute de deux esprits, la controverse est souvent bénéfique aux deux parties car elle leur permet de rectifier leurs propres idées et de se faire aussi de nouvelles opinions. Seulement il faut que les deux adversaires soient à peu près du même niveau en savoir et en intelligence. Si le savoir manque à l'un, il ne comprend pas tout et n'est pas au niveau. Si c'est l'intelligence qui lui manque, l'irritation qu'il en concevra l'incitera à recourir à la mauvaise foi, à la ruse et à la grossièreté.
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[url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Mes lectures.htm][/url]
[url=http://www.philo5.com/Mes lectures/Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison.htm#_ftnref1][1][/url] Arthur Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison, 1864, Éditions Mille et une nuits 1983, N° 191. Traduction de l'allemand par Dominique Miermont.
http://www.philo5.com/Mes%20lectures/Schopenhauer,%20L'art%20d'avoir%20toujours%20raison.htm
Re: November's Girl and roses
- 18/10/16
- Anne-Françoise Meulemans
Les garçons deviennent des hommes, des mecs. Les filles deviennent-elles des femmes ? Toutes ?
Être femme est une évidence pour certaines et paraît si compliqué pour d’autres. Être femme signifie être féminine, mais que veut dire 'être féminine' en 2016 ?
La femme est végétale, porteuse de l’avenir de l’humanité (elle serait l’avenir de l’homme), elle incarne tant de sensibilité, elle est épilée, sensuelle, empathique, synonyme de pacification. Ouf!
Que signifie être femme ? Soit pas grand-chose, soit trop de singularités, ce qui est pareil..
Être femme dans les médias renvoie à une image tellement peinturlurée, tellement idéalisée que beaucoup parmi elles préfèrent rester dans la cour des filles. Cour de récréation bien plus vaste, bien plus libre. Elles y jouent avec qui elles veulent.
Ces filles-là ne veulent pas passer le certificat de ‘Femme’, trop restrictif, trop lourd.
Elles veulent garder la légèreté et la liberté des filles, en attendant le jour où les femmes seront reconnues dans leur diversité, le jour où elles ne se trouveront plus à être un ballon dans la cour de récréation des hommes, le jour où elles se désobjéifieront.
Et les garçons ? Veulent-ils tous jouer dans la cour des hommes ?
Il est vrai que celle-ci semble plus vaste car se confond avec celle de l’humanité.
Mais quand on essaye de la restreindre à certains morphotypes masculins, buveurs de bière et roulant des mécaniques, elle se retrouve désertée par bon nombre de garçons.
Il suffit d’agrandir le champ des possibles, le champ de l’acceptance pour les Hommes et les Femmes, à l'époque des transgenres, pour que tout le monde puisse trouver sa place et jouer librement, dans cette jolie cour.
Et vive les filles !
Et vive les garçons !
Anne-Françoise Meulemans
Coordinatrice de CentrEmergences.
http://www.psy.be/psycho/fr/soi/quand-grande-toujours-fille.htm
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