November's Girl and roses
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Re: November's Girl and roses
Joey est une star dans N.T.M, Joey est une star dans N.K.M.
Les lettres c'est un peu les virgules...
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Re: November's Girl and roses
Les informations visuelles réellement significatives pour le chat sont la vitesse de déplacement des objets ainsi que leur luminosité. Ce qui le rend particulièrement sensible au contraste et au mouvement.
Un chat qui repère un objet, distingue d’abord sa taille, sa luminosité et ses contrastes, ainsi que sa forme globale.
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PARTIE 3: De l'oeil au cerveau: quelques aspect de la visionProblématique : Comment voit-on ? Quelles sont les structures de notre organisme qui nous permettent de voir et comment fonctionnent-elles ?
TP1 : LE CRISTALLIN DE L’OEIL
I) Le cristallin : une lentille vivante
A) La structure de l’œil
L’œil est un organe sphérique creux, dont le rôle est de capter la lumière.
Sa paroi est constituée de 3 enveloppes :
- - la sclérotique très blanche qui sert de protection. En avant de l’œil elle devient la cornée
- - la choroïde, enveloppe noire et très vascularisée qui sert de chambre noire.
- - et la rétine qui a un aspect irisé, elle contient les cellules qui captent la lumière.
Le cristallin est une lentille à la verticale qui sépare l’œil en deux chambres qui contiennent les humeurs aqueuse et vitrée
Pour accéder à la rétine la lumière doit donc traverser plusieurs tissus (cornée/humeur aqueuse/cristallin/humeur vitrée) qui ont tous la particularité d’être transparents.
B) Le cristallin une lentille souple et transparente
Le cristallin est une lentille biconvexe transparente et flexible. Son rôle est de focaliser la lumière sur la rétine : grâce à sa flexibilité, il est responsable du phénomène d’accommodation (: adaptation de la vergence qui permet la vision nette de près).
Il doit sa transparence aux cellules qui le composent. Elles ont la particularité d’être remplies uniquement d’un gel composé de protéines cristallines. Ces cellules vivantes ont perdu leur noyau et tout autre organite lors de leur différenciation. Elles ne sont jamais remplacées.
C) Des défauts de visions dues à des anomalies du cristallin
Des anomalies du cristallin expliquent certains défauts de la vision :
- La cataracte est due à la perte de la transparence du cristallin (à cause de la détérioration des cristallines qui précipitent)
- La presbytie est due à la perte d’élasticité du cristallin qui apparait naturellement avec l’âge, et empêche la vision nette de près.
D’autres défauts de la vision comme la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme sont dues à des anomalies de la forme de l’œil.
II) La rétine et ses photorécepteurs
TP2 : LA RETINE, UN TISSUS NERVEUX
A) La rétine
1. La rétine : un tissu nerveux
La rétine est un tissu nerveux (0,5 mm d’épaisseur) qui tapisse le fond de l’œil. C’est une structure complexe qui est constituée de plusieurs couches de cellules nerveuses : les neurones.
Un neurone est une cellule ayant la capacité de créer ou véhiculer un message nerveux de nature électrique. Les neurones ont une structure particulière :
- - Un corps cellulaire qui contient le noyau
- - Des prolongements cytoplasmiques : les dendrites et l’axone.
Le message nerveux est toujours véhiculé des dendrites au corps cellulaire puis à l’axone.
2. Organisation de la rétine
Vers l’extérieur de la rétine (au plus près de la choroïde) se trouvent les récepteurs sensoriels de la vision appelésphotorécepteurs. ces neurones sont capable de capter la lumière et de créer un message nerveux.
Chez l’Homme il existe deux types de photorécepteurs :
- - Les bâtonnets qui sont sensibles à l’intensité lumineuse. Ils sont localisés sur le pourtour de la rétine. leur seuil d'activation est très faible, ce sont eux qui nous permettent de voir dans la pénombre.
- - Les cônes qui permettent la vision des couleurs. Il existe trois types de cônes respectivement sensibles au bleu, vert et rouge. Ils sont concentrés au milieu de la rétine, notamment au niveau de la fovéa. leur seuil d'activation est 1000 fois plus élevé que les bâtonnets, ils nous permettent de voir les couleurs en plein jour
Les photorécepteurs captent la lumière et créent un signal électrique qu’ils véhiculent aux cellules bipolaires puis aux cellules ganglionnaires. Ces dernières acheminent le message nerveux au cerveau via le nerf optique.
On peut noter que une cellule bipolaire est connectée à plusieurs cellules photorécepteurs, et une cellule ganglionnaire est connectée à plusieurs cellules bipolaires.
REMARQUE: la tâche aveugle est un point de la rétine où il n'y a aucun photorécepteurs, ce point correspond au départ du nerf optique.
B) Photorécepteurs et défauts de vision
Certains défauts de visions s’expliquent par des anomalies de la rétine et notamment des photorécepteurs.
Par exemple, le daltonisme est une anomalie de la vision des couleurs. Elle est due à une mutation dans l’un des gènes codant la protéine opsine. Cette mutation a pour conséquence un dysfonctionnement de la protéine. Et donc une des longueurs d’ondes primaires n’est pas captée par la rétine.
C) Photorécepteurs un produit de l’évolution
1. Les pigments rétiniens : une famille multigénique
Les photorécepteurs captent les rayons lumineux grâce aux pigments rétiniens. Les pigments rétiniens sont des molécules avec une partie protéique.
Il existe 4 protéines différentes :
- la rhodopsine dans les bâtonnets,
- et les opsines S, M, L, respectivement dans les cônes bleus, verts et rouges.
Les gènes codant ces protéines présentent plus 50% de similitude. Cette grande ressemblance ne peut pas être due au hasard et atteste d’une origine commune. Les gènes des opsines forment une famille multigénique.
Le gène ancestral à subit des duplications permettant l’apparition sur le même chromosome de copies identiques du gène. Ces copies ont ensuite divergées en subissant indépendamment des mutations, une de ces copies a même été transposée sur un autre chromosome.
2. Photorécepteur et évolution des espèces
Grâce à la comparaison des séquences nucléotidiques des opsines de différents primates on peut retracer leurs liens de parentés. Et donc replacer l’Homme parmi les primates
III) Cerveau et vision : aires cérébrales et plasticité
A) L’élaboration d’une perception visuelle intégrée
1. Les voies visuelles
Les axones des cellules ganglionnaires de la rétine se rassemblent pour former le nerf optique. Les nerfs optiques quittent les deux yeux et se réunissent pour former le chiasma optique juste en avant de l’hypophyse. Le chiasma optique permet le croisement d’un certain nombre d’axones en provenance de la rétine nasale. A l’inverse les axones en provenance de la rétine temporale ne changent pas de côté.
Schéma de l'organisation des voies visuelles
Les axones des cellules ganglionnaires se terminent au niveau des corps genouillés où d’autres neurones prennent le relais. Pour acheminer le message nerveux jusqu’au cortex visuel primaire.
2. Collaboration de plusieurs aires cérébrales
L’imagerie fonctionnelle (IRM) permet d’observer l’activation des zones du cerveau lors d’un stimulus. On peut ainsi observer que plusieurs aires cérébrales participent à la vision. Elles sont spécialisées dans la reconnaissance des formes, des couleurs, des mouvements. La vision résulte de l’intégration des informations issues de ces différentes aires visuelles en collaboration avec la mémoire visuelle.
B) L’intervention de substances chimiques
1. Les relais synaptiques
Les nerfs sont constitués d’une succession de neurones interconnectés. Le message nerveux est de nature électrique lorsqu’il circule le long d’un neurone. Dans les zones de connexion entre deux neurones sont les synapses. Dans ces zones, le message nerveux est transmis par l’intermédiaire d’une substance chimique appelée neurotransmetteur.
Quand l'influx nerveux (de nature électrique) arrive au bout de l'axone du neurone pré-synaptique, il déclenche l'ouverture de canaux calcium sur la membrane du neurone (1). Des ions calcium entrent alors dans le neurone et déclenchent l'exocytose des vésicules synaptiques contenant les neurotransmetteurs: les vésicules fusionnent avec la membrane plasmique du neurone libérant ainsi les neurotransmetteurs dans la fente synaptique (2). Les neurotransmetteurs se fixent sur leur récepteur spécifiqueà la surface de la membrane du neurone post-synaptique(3). Cette fixation entraine la formation d’un message nerveux électrique le long du neurone post-synaptique (4).
Le surplus de neurotransmetteurs est soit dégradé dans la fente synaptique soit recyclé par le neurone pré-synaptique par recaptage (5).
Schéma du fonctionnement d'une synapse
2.L’action de substances chimiques
Certaines substances chimiques comme le LSD peuvent perturber la vision, provoquer des hallucinations ou avoir d’autres conséquences graves et définitives sur le fonctionnement cérébral.
Ces molécules prennent la place des neurotransmetteurs (LSD) ou empêchent la recapture du neurotransmetteur (Ecstasy) dans les synapses et entrainent une activation plus importante du cortex visuel. L’usage répété de ces drogues engendre des pertes irrémédiables de neurones, des comportements psychotiques ou des hallucinations spontanées
C) Apprentissage et plasticité
La mise en place du phénotype cérébrale impliqué dans la vision repose sur des structures innées : présentes et fonctionnelles dès la naissance, et identiques chez tous les individus de l’espèce. Elles sont le résultat de l’expression de l’information génétique et sont issues de l’évolution.
La maturation du cortex cérébrale s’effectue cependant sous l’effet de l’expérience personnelle et de l’apprentissage. En effet une caractéristique du fonctionnement cérébrale est sa capacité à se remanier au cours de la vie : c’est ce que l’on appelle la plasticité cérébrale.
La mémoire repose sur cette plasticité : elle passe par la sollicitation répétée de circuits neuronaux, ce qui active des souvenirs précédemment encodés.
Re: November's Girl and roses
« L'homme connait tant d'autres choses ; il ne
se connait pas lui-meme. »
Aldous Huxley
se connait pas lui-meme. »
Aldous Huxley
Re: November's Girl and roses
ÊTES-VOUS VRAIMENT COUPABLE LORSQUE VOUS VOUS SENTEZ COUPABLE?
La culpabilité est un des domaines où nous devons être particulièrement vigilants. Le sentiment de culpabilité a pris des proportions démesurées depuis plusieurs siècles et il est grandement temps de réviser nos croyances dans ce domaine.
On dit d'une personne qu'elle est coupable, blâmable ou condamnable, lorsqu'elle a commis une faute. Qu'est-ce ou non qu'une faute et qui a le droit de décider si ce qu'une personne a fait est une faute véritable ? Une faute est un acte qui a été commis dans l'intention de faire du mal. Lorsque vous vous sentez coupable, lorsque vous vous accusez, prenez-vous le temps de vérifier quelle était votre intention ? Même durant un procès où l'accusé est de toute évidence coupable, on ne le condamnera jamais automatiquement sans preuves de préméditation. Notre loi est claire : avant de pouvoir déclarer quelqu'un coupable d'un délit quelconque, il faut être sûr de son intention de faire du mal.
Beaucoup de parents se sentent à tort coupables envers leur enfant qui a « mal tourné », s'est éloigné ou qui s'est même suicidé. Ils croient qu'ils n'ont pas été d'assez bons parents et que s'ils avaient agi différemment, leur enfant aurait « tourné » différemment. C'est peut-être vrai, mais ce sentiment de culpabilité aggrave la situation plutôt que de l'aider. Se sentir coupable ne change jamais rien à une situation. De plus, ceux qui s'accusent deviennent souvent malades sont malheureux et ce sentiment de culpabilité empêche également de trouver une solution au problème car s'accuser nous décentre, nous empêche d'être dans la lumière de notre coeur, qui seule peut nous indiquer la bonne direction à prendre. Plutôt que de s'accuser, ces parents doivent donc s'accepter, reconnaître qu'ils ont agi au meilleur de leur connaissance. Ils doivent comprendre que ce n'est pas parce qu'une personne devient un père ou une mère qu'il ou elle devient un saint ou une sainte. Les parents ont tous des blessures intérieures non réglées, des peurs, des limites et des comportements et attitudes appris de leurs propres parents; c'est ce qui les influence plus tard dans leur nouveau rôle de parent. Comment peut-on alors s'attendre d'un homme n'ayant connu que violence étant jeune, qu'il devienne un père doux ? S'il devient doux en se contrôlant parce qu'il ne veut pas être comme son père, il perdra le contrôle un jour ou l'autre. Aucun être humain ne peut se contrôler indéfiniment.
Je vois deux causes dominantes au fléau de la culpabilité chez l'humain : le manque de compréhension de la loi de la responsabilité et la grande quantité de croyances mentales accumulées au fil des générations qui dictent ce qui est bien ou mal.
Première cause au sentiment de culpabilité : Le manque de compréhension de la loi de la responsabilité.
Une personne responsable sait assumer les conséquences de ses décisions, ses actions, ses réactions, ses paroles, etc. Elle accepte l'idée que tous ceux qu'elle aime sont aussi des êtres responsables et qu'ils doivent aussi assumer les conséquences de leurs actes. Ainsi, chaque personne apprend à se prendre en main plutôt que devenir dépendante de quelqu'un.
La personne qui se sent responsable du bonheur, de la santé ou du bien-être de ceux qu'elle aime n'est pas vraiment une personne responsable bien que cette personne croît l'être. Elle n'aime généralement pas apprendre cette vérité car elle croit que son comportement est signe de bonté et d'amour. Ce genre d'amour est malsain car il est possessif, contrôlant et basé sur la peur de ne pas être aimé. À première vue, être vraiment responsable peut sembler égoïste mais au contraire, c'est un amour et une façon d'être qui libère tous ceux concernés.
La personne qui se sent responsable du bonheur, de la santé ou du bien-être de ceux qu'elle aime n'est pas vraiment une personne responsable bien que cette personne croît l'être. Elle n'aime généralement pas apprendre cette vérité car elle croit que son comportement est signe de bonté et d'amour. Ce genre d'amour est malsain car il est possessif, contrôlant et basé sur la peur de ne pas être aimé. À première vue, être vraiment responsable peut sembler égoïste mais au contraire, c'est un amour et une façon d'être qui libère tous ceux concernés.
De plus, il est important de réaliser que plus vous vous accusez de ne pas faire quelque chose pour les autres, plus ils vous accusent dès que vous ne répondez pas à leurs attentes. Les autres sont un reflet de ce qui se passe en vous. La loi de la responsabilité est directement liée à la loi du retour, la loi de cause à effet. Gardez cependant en tête que ce n'est pas parce qu'une personne vous accuse que vous êtes automatiquement coupable. Cela se produit plutôt pour vous montrer que vous vous accusez de cette même chose, mais probablement inconsciemment. Une fois que vous le reconnaissez, vérifiez en vous et vous découvrirez que vous vous accusez sans être coupable.
Deuxième cause au sentiment de culpabilité : Les croyances
Aussitôt que vous vous sentez coupable, sachez que c'est votre tête qui vous accuse et jamais votre coeur. Par « tête » j'entends votre ego avec ses innombrables croyances et qui n'est que l'accumulation de toutes les choses apprises dans le passé. Si vous avez appris par exemple qu'il est mal de trop manger, trop boire, trop fumer, manquer de patience, etc., vous vous sentez probablement coupable à chaque fois que vous vous retrouvez dans une de ces situations. Êtes-vous vraiment coupable ? C'est plutôt une partie de vous, une croyance mentale, qui essaie de vous convaincre que vous avez commis une faute. Ce n'est pas parce que votre tête vous dit que quelque chose est mal que vous êtes une mauvaise personne avec de mauvaises intentions.
Je trouve très malheureux que les personnes qui se sentent coupables croient que ce sentiment de culpabilité les aidera à « bien faire » à l'avenir. Elles se disent inconsciemment: « Si je m'accuse assez et si je m'en veux assez, j'arriverai peut-être à ne plus faire ce que ma tête juge comme étant mal ».
Avez-vous remarqué que plus vous vous accusez en espérant ne pas recommencer, plus vous recommencez ? C'est automatique et normal et tant que l'humain se laisse diriger par son ego, il tourne en rond dans le même problème. La seule façon de s'en sortir est de retourner dans son coeur, de se recentrer. Comment y arriver ? En se donnant le droit d'être humain avec ses faiblesses, ses limites, ses peurs. Au lieu de s'accuser d'avoir trop mangé par exemple, donnez-vous le droit d'avoir trop mangé en regardant quel besoin vous venez ainsi de remplir. Il s'agit généralement d'un besoin psychologique. Si c'est votre seul moyen pour répondre à votre besoin dans le moment, pourquoi pas ? Soyez sans crainte, ça ne sera pas toujours ainsi. Au contraire, s'accepter et se donner le droit amorce immédiatement une transformation. On commence ainsi à arrêter de tourner dans le même cercle vicieux.
L'acceptation est impossible à comprendre par l'ego, car ce dernier ne connaît que les données mentales déjà enregistrées. Il ne peut comprendre les lois qui gouvernent le coeur. C'est à vous de convaincre votre ego des avantages à écouter votre coeur. Puisque votre ego a très peur de disparaître, il est utile de le rassurer. Dites-lui que vous l'utiliserez lorsque ce sera nécessaire et que puisque la culpabilité vous rend trop malheureux et que ça ne vous apporte pas ce que vous voulez, vous avez décidé de vous donner le droit d'être humain et de vivre dans l'amour de soi.
Que fait-on lorsque nous savons que notre intention était de blesser quelqu'un ?
Il est suggéré de vous pardonner en acceptant que c'était une partie souffrante en vous qui était en réaction et voulait faire du mal à l'autre. Ce n'est jamais vous dans votre coeur qui veut faire du mal à quelqu'un. Souffrir fait partie d'être humain et c'est notre ego qui accuse l'autre de nous faire souffrir qui nous porte à vouloir se venger. Il est très important de ne pas vous en vouloir et de ne pas vous accuser. De toute façon, ce n'est pas en vous sentant coupable que cela changera quoi que ce soit à la situation. Décidez que si vous vous sentez mal ce n'est pas parce que votre tête vous dit que c'est mal, mais plutôt parce qu'il n'est pas intelligent d'agir comme vous l'avez fait. Il n'est en effet pas intelligent d'agir sous l'influence de mauvaises intentions parce que la loi du retour, qui est immuable, vous attirera la même chose. Grâce au pardon véritable, vous arrêtez l'effet de la cause que vous aviez mise en mouvement. Seul ce pardon véritable envers soi a le pouvoir d'arrêter la roue du karma ou du retour. En ce qui concerne l'autre personne, vous lui dites que vous êtes désolé de lui avoir causé du tort et que vous acceptez qu'elle puisse souffrir et avoir une réaction à son tour. Vous acceptez ainsi la loi du retour.
En conclusion, rappelez-vous l'importance de vérifier votre intention coupable lorsqu'une petite voix intérieure vous accuse. Vous constaterez que vous n'êtes pas coupable. Soyez alors ferme et reprenez la maîtrise de votre vie en disant à cette petite voix que vous n'êtes pas coupable, tout comme vous le diriez à une personne qui essaierait de vous culpabiliser lorsque vous savez que vous n'êtes pas coupable.
Lise Bourbeau
Pour une démarche intérieure plus en profondeur, nous vous suggérons les articles suivants :
- Atelier Être bien
- Atelier Se libérer de la culpabilité
- Livre La responsabilité, l'engagement et la culpabilité
- Livre Le grand guide de l'Être
- Conférence 006 Être responsable, c'est quoi au juste?
- Conférence 034 Jugement, critique ou accusation
- Conférence 054 Comment se faire plaisir
- Conférence 082 Savez-vous vous engager?
- Conférence 104 Est-ce possible de ne plus se sentir coupable?
- http://www.ecoutetoncorps.com/fr/ressources-en-ligne/chroniques-articles/etes-vous-vraiment-coupable-lorsque-vous-vous-sentez-coupable/
http://www.ecoutetoncorps.com/fr/qui-sommes-nous/centre-relation-daide/
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Re: November's Girl and roses
Peut-on tout pardonner ?
Tags : connaissance de soi, psychologie, relations, violence
Certains actes paraissent impardonnables, surtout ceux qui nous ont profondément blessés ou ont touché ceux que nous aimons. Pourtant sans nier le mal qui a été fait, il est vital de se reconstruire... et la démarche du pardon est une clé de cette guérison intérieure. Un long chemin toutefois à parcourir.
"Me faire une chose pareille, je ne pourrai jamais le pardonner !" Erick a été trompé et abandonné. Il en reste profondément blessé, comme tous ceux qui sont victimes d'une trahison, d'une injustice, d'une humiliation ou d'une agression.
Chacun "encaisse" à sa manière... certains se replient sur eux-mêmes pour cacher leur blessure, d'autres font mine de repartir comme si de rien n'était.
En fait, beaucoup gardent un ressentiment, éprouvant même l'envie de se venger, de rendre le mal, de blesser celui qui les a blessés ou même ceux qui ne leur ont rien fait. Comme cette jeune femme qui après une rupture douloureuse ne pouvait s'empêcher d'agresser son nouvel amoureux :"J'ai l'impression qu'elle me fait payer ce que lui a fait son ancien petit ami", dit-il.
Renoncer à la vengeance, une première étape
Pourtant la tentation de la vengeance est la première pierre qui empêche d'avancer sur le chemin de la pacification.
En effet cet esprit de vengeance vous garde tourné vers le passé, vous ressassez votre histoire, vous revivez sans cesse ce qui s'est passé, et cela vous empêche justement d'aller vers l'avant...
Le mal que vous projetez de faire ou que vous faites est comme un venin qui vous empoisonne et vous défigure. Vous vous avilissez, vous vous abaissez, vous n'êtes plus vous-même. Au final vous vous faites violence et vous perdez l'estime de vous-même.
Faire souffrir parce qu'on vous a fait souffrir ne fait qu'ajouter un mal à mal. Inconsciemment vous pouvez ressentir de la culpabilité, vous n'êtes pas en paix...
C'est pourquoi même si l'on se sent encore incapable de pardonner, il est urgent de décider de renoncer à la vengeance.
Pardonner, ce n'est pas nier ou oublier
En réalité on a souvent de fausses idées du pardon. "Allez, c'est bon, c'est oublié"... "Je préfère ne plus en parler"... Pardonner, ce n'est pas oublier. D'ailleurs, il est quasiment impossible d'oublier un événement qui a provoqué en vous beaucoup d'émotion : de la peur, de la colère, de l'humiliation.
Ce n'est pas non plus nier la blessure ou l'attaque que nous avons subie. "Ce n'est pas grave, je ne t'en veux pas"... Parfois on souffre tellement d'avoir été trompé ou humilié par une personne très proche, qu'on préfère minimiser les choses ou lui chercher des excuses. "Elle m'a trompé, mais pour moi, ce n'est pas grave".
Pas de pardon possible sans justice
Ces attitudes ressemblent à des pardons, mais ce ne sont pas des pardons. Juste des masques, des cache-misère, des refus de voir la vérité en face. Elles ne peuvent pas apporter d'apaisement profond.
Pardonner n'est pas non plus renoncer à ses droits. Si vous êtes victime d'agression, d'injustice, il est légitime et important de porter plainte. Ne pas le faire, c'est nier le mal qui vous a été fait, et c'est un peu vous nier vous-même.
La justice est un autre pas, nécessaire pour sortir du trouble et commencer à guérir sa blessure. Cela n'a rien à voir avec une vengeance personnelle.
Il est inutile également de vouloir pardonner à quelqu'un qui continuerait de vous attaquer. Il faut d'abord faire cesser cette situation ou ces actes : vous ne pouvez pas pardonner à votre chef ses paroles humiliantes si cela se se reproduit chaque jour. Essayez d'abord de vous soustraire à ses sarcasmes : changez de service, de travail, intentez un recours, si vous le pouvez allez lui parler pour qu'il cesse ses réflexions.
Exprimer sa souffrance, parler de sa douleur à quelqu'un
Non seulement il ne sert à rien de nier sa souffrance, mais il est important d'y repenser. Les psychologues conseillent de laisser remonter les émotions que l'on a ressenties et de ne pas avoir peur de les analyser. Dur, dur... Alexis a été victime d'un copain qui lui a proposé de placer son argent mais s'est envolé avec toutes ses économies comme un vulgaire escroc. En y repensant, il a l'estomac noué. Il ressent de la colère, de l'amertume et de l'abattement. Il en veut à son prétendu ami de l'avoir trompé bien sûr, mais se rend compte peu à peu qu'il est aussi en colère contre lui-même. Il s'en veut de s'être laissé avoir et ressent même un peu de honte...
L'idéal pour exprimer toute cette souffrance est de trouver une oreille attentive pour être écouté. Un confident, un ami, une personne de confiance, discrète, qui ne va pas vous accabler de conseils ou chercher à tout prix à vous consoler. Parler de sa blessure permet de se sentir moins seul pour la porter. Cela permet aussi de revivre l'événement blessant avec plus de calme, en se sentant sécurisé. Si vous avez été victime de violences, vous pouvez recourir à un professionnel : services d'écoute téléphonique spécialisés, lieux d'accueil psychologique, etc.
Accepter la souffrance que l'on a subie permet de la soigner et de la transformer
En exprimant vos émotions, vous les apaisez peu à peu, et vous identifiez mieux les points douloureux : Alexis se rend compte qu'il souffre autant de l'humiliation de s'être fait avoir que de la perte de son argent. Ce n'est pas s'enfermer dans sa souffrance ou se regarder le nombril, mais découvrir et accepter ses propres fragilités.
A ce stade, il faut s'accepter, vulnérable : oui, je suis susceptible sur la question du travail car j'ai très peur de l'échec. Il n'y a plus alors qu'à être indulgent avec soi-même, et parfois à se pardonner. Cela permet de retrouver son estime de soi : j'ai un point sensible, mais je ne suis pas nul ! On m'a humilié sur un point de mon physique, mais cela ne m'empêche pas de plaire et d'être aimé, etc.
Finalement, le fait d'accepter la souffrance que l'on nous a infligée permet de la soigner et de la transformer à son avantage. "Il en est du mal que l'on t'a fait comme d'un hameçon dans le doigt : tu ne peux pas l'enlever en l'arrachant, mais tu dois l'enfoncer davantage dans la chair pour en dégager la pointe de manière à l'extirper", indique un psychologue dans un livre sur le pardon.
Comprendre celui ou celle qui nous a fait mal
Le pardon est un cheminement assez long, qui peut prendre du temps comme une blessure qui doit cicatriser. Il y a plusieurs étapes sur ce chemin, que l'on ne peut pas sauter. Après l'acceptation de sa souffrance, souvent, on peut commencer à penser à l'agresseur pour essayer de mieux comprendre son geste.
C'est une étape incontournable mais là encore, il ne faut pas se tromper : il ne s'agit pas de lui trouver des excuses, mais de porter un regard plus réaliste sur les raisons de son geste. Dans les premiers temps après le coup subi, bien sûr, on est aveuglé par la colère et la douleur. On est si blessé, qu'on ne peut que le haïr, le diaboliser.
Mais avec le temps, peu à peu, la colère peut laisser la place à ce besoin de le comprendre. Pourquoi a-t-elle agi ainsi ? Pourquoi a-t-il eu ce geste ? Quelle était son intention ? Qu'est-ce qui peut expliquer sa violence ? La raison reprend alors sa place à côté des émotions. L'agresseur est vu comme un être humain avec ses fragilités et ses faiblesses, sa dignité aussi même si son geste reste très grave. Bien sûr, si celui-ci peut reconnaître sa faute et demander lui-même pardon, il sera plus facile de pardonner, mais ce n'est pas toujours possible.
Mama Galledou, 27 ans, brûlée vive dans un bus : peut-elle pardonner ?
L'attitude de Mama Galledou, cette Sénégalaise de 27 ans brûlée grièvement en 2006 dans un autobus que des jeunes avaient incendié volontairement, est exemplaire. Quand le procès s'ouvre, elle ne sait pas si elle aura la force de venir. Aucun des jeunes accusés n'a avoué son geste. Finalement, elle accepte de témoigner en visio-conférence. Elle raconte le terrible attentat, les flammes, la douleur, la convalescence, son corps brûlé à 62%. Touchante de dignité, elle ne demande pas vengeance, mais veut comprendre pourquoi les six jeunes ont fait cela.
"Que la vérité soit faite : c'est cela que nous attendons du procès". Mama interpelle directement les six adolescents. Pourquoi n'ont-ils pas attendu que les passagers aient quitté le bus avant d'y mettre le feu, pourquoi ne l'ont-ils pas secourue ?
"Maintenant, c'est fini dans ma tête
Au début, les jeunes restent murés dans le silence. Puis celui qui a mis le feu fini par craquer et par avouer son geste. Il demande pardon. C'est le soulagement, le tournant du procès. Mama Galledou et sa famille ont eu ce qu'ils voulaient. Les jeunes sont condamnés à des peines moins longues que ce que l'accusation avait requis mais la victime ne fait pas appel. "Maintenant, c'est fini dans ma tête", dit-elle.
Trouver un sens à ce qu'on a subi
Pour avancer encore sur ce chemin de guérison et de pardon, un jour, il est bon de se demander ce que l'on a retiré de positif de son épreuve. "J'ai appris à dire non quand ça ne correspond pas à mes valeurs", "J'ai plus d'attention ou de compréhension pour les autres", "J'ai cessé de chercher à me faire valoir", "Je me connais mieux", etc, etc. Toute expérience, même douloureuse , peut porter du fruit et trouver un sens.
Au départ, notre vie peut sembler détruite, comme un puzzle démantelé par ce qu'on a subi, mais peu à peu une nouvelle vision de la vie se reforme, les pièces du puzzle forme un nouveau dessin.
Plus nous sommes détruits,
plus il est important de cheminer vers le pardon pour se reconstruire
"Il y a beaucoup de choses qu'à présent je trouve futiles. D'autres, au contraire, qui me semblent extrêmement importantes", a dit Mama Galledou après son procès.
Voilà pourquoi il est particulièrement important de faire ce chemin de pardon pour les grandes épreuves. Nous ne pourrons peut-être pas tout pardonner, mais plus nous sommes détruits et atteints, plus il est important d'aller vers le pardon pour pouvoir nous reconstruire.
Maïti Girtanner : 40 ans plus tard, elle pardonne à son ancien bourreau
Maïti Girtanner, elle, a mis toute sa vie à mûrir son pardon. A 18 ans, en 1944, elle est arrêtée par les nazis pour Résistance et torturée par un jeune médecin allemand. Libérée in extremis, elle subira toute sa vie les séquelles des coups reçus et devra renoncer à devenir pianiste ou avoir des enfants.
Pourtant elle puise dans sa foi en Dieu la force de revivre, et de croire que l'amour est plus fort que la haine. Jusqu'à ce jour de 1984 où 40 ans plus tard, son ex bourreau la retrouve et vient la voir. Il lui demande pardon et elle s'entend lui pardonner. La preuve s'il en est qu'il faut souvent longtemps pour mûrir cet acte intérieur.
Faut-il se réconcilier ?
Un jour en effet, on se sent plus léger, libéré de son ressentiment, de ses envies de vengeance, de son statut de victime. A-t-on oublié son agresseur ? Non, ni ce que l'on a subi, mais on n'est plus obnubilé par le passé. On peut alors décider librement de pardonner, sans se faire violence : il n'y a plus qu'à accueillir ce mouvement du pardon comme un fruit mûr qui tombe d'un arbre.
Cela veut-il dire que l'on doit se réconcilier avec celui qui nous a fait mal ? Pas forcément. On peut se réconcilier, mais si l'on reprend une relation interrompue, les choses ne peuvent être exactement "comme avant" : c'est à nous de tirer parti de ce que nous avons découvert. On peut aussi décider de ne pas poursuivre la relation ou ne plus avoir l'occasion de revoir notre agresseur.
Tout ceci n'empêche pas d'accorder intérieurement son pardon. C'est ce qu'a pu faire une fille devant le lit de mort de son père qui était inconscient. En lui disant intérieurement qu'elle lui avait pardonné, elle s'est sentie apaisée. Une chose est sûre : le pardon brise des chaînes bien pesantes et donne une nouvelle liberté pour aller de l'avant.
Cet article a été remis à jour en janvier 2015. Les commentaires de la version antérieure ont été conservés.
http://www.reussirmavie.net/Peut-on-tout-pardonner_a287.html
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douance/nuances.
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http://www.geopsy.com/fiches_lecture/abrege_pulsions_freud.pdf
Freud tu pouvais pas les faire un peu plus basiques tes théories ou alors en schémas ? Donc Thanatos ça doit être celui qui récupère la boule du gars tu sais de Camus qui a aussi la mythologie grecque.
Tout le monde n'a pas les mêmes réactions, tout le monde n'a pas le même référentiel et tout le monde ne l'utilise pas à la même vitesse et en même temps. Mr ou Madame Naïveté n'a rien à voir là dedans.
Des fois dans la vie il faut regarder les gens qui t'ont fait du mal avoir mal. On peut pas partager une anticipation de scénarios probables.
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DÉJOUER LE STRESS
Gestion du stress - Solutions rapides
Pour gérer votre stress, il faut d’abord reconnaître les signes qui indiquent que vous faites face à un stress. Mais, comment? Écoutez votre corps! Lorsque vous sentez votre cœur battre la chamade, votre visage devenir écarlate, que vous avez chaud, que vous commencez à suer et que vous êtes sur le point de vous fâcher, c'est signe que vous avez une réponse de stress.
Mais quoi faire? Vous conviendrez que chaque situation stressante est différente et qu’il n’est pas toujours approprié d’adopter la position du lotus ou de méditer en pleine rencontre avec votre patron!
Voici donc quelques trucs simples que vous pouvez utiliser pour diminuer rapidement votre réponse de stress.
Lorsque le système de réponse au stress perçoit un mammouth (un agent stressant), presque toute votre attention est tournée vers cette menace. Par exemple, lorsque vous fuyez à toutes jambes, vous ne remarquerez probablement pas les petites fleurs qui bordent le chemin.
Ex.: Lors d'une réunion, votre responsable vous pose une question à laquelle vous n’êtes pas préparé, vous ne remarquerez probablement pas qu’il s'est mis à pleuvoir dehors. Toute votre attention sera tournée vers votre responsable et vous tenterez de répondre à sa question.
L'astuce est de faire croire à votre cerveau que la situation n’est pas menaçante. Pensez à quelque chose de positif, de plaisant et d'apaisant (une image, un événement, un moment) pour essayer d'atténuer votre réponse au stress.
Le but premier d’une réponse au stress est de mobiliser l’énergie pour un éventuel combat ou une fuite. Il est évident que vous n’allez pas vous battre contre votre patron ou encore vous enfuir à toutes jambes! Mais votre corps vous y prépare. Il suffit alors de le déjouer. Prenez quelques minutes pour utiliser cette énergie accumulée. Il n’est pas nécessaire de courir un marathon, une simple marche dans l’escalier peut suffire. Ou encore, allez d’un bon pas au restaurant à quelques coins de rue, au lieu d’aller à la cafétéria.
S’il vous est impossible de relâcher cette énergie accumulée (parce que vous êtes pris dans la circulation, par exemple), respirez profondément plusieurs fois. Ou encore, contractez et puis relâchez plusieurs fois vos abdominaux ou fléchissez vos bras et jambes. Votre cerveau s’attend à ce que vous dépensiez cette énergie, soit en affrontant soit en fuyant la menace.
Les 10 minutes que vous utiliserez ne représentent pas un grand investissement de temps. Au bout du compte, vous gagnerez du temps, car votre productivité ne sera pas compromise comme c’est souvent le cas lorsque vous êtes tendu, stressé et anxieux. En fait, cela vous remettra sur les rails!
http://www.stresshumain.ca/le-stress/dejouer-le-stress/combattre-ou-fuir.html
-----------------------------------------------------------------------------------------Gestion du stress - Solutions rapides
Pour gérer votre stress, il faut d’abord reconnaître les signes qui indiquent que vous faites face à un stress. Mais, comment? Écoutez votre corps! Lorsque vous sentez votre cœur battre la chamade, votre visage devenir écarlate, que vous avez chaud, que vous commencez à suer et que vous êtes sur le point de vous fâcher, c'est signe que vous avez une réponse de stress.
Mais quoi faire? Vous conviendrez que chaque situation stressante est différente et qu’il n’est pas toujours approprié d’adopter la position du lotus ou de méditer en pleine rencontre avec votre patron!
Voici donc quelques trucs simples que vous pouvez utiliser pour diminuer rapidement votre réponse de stress.
Ce n’est pas un mammouth!
Lorsque le système de réponse au stress perçoit un mammouth (un agent stressant), presque toute votre attention est tournée vers cette menace. Par exemple, lorsque vous fuyez à toutes jambes, vous ne remarquerez probablement pas les petites fleurs qui bordent le chemin.
Ex.: Lors d'une réunion, votre responsable vous pose une question à laquelle vous n’êtes pas préparé, vous ne remarquerez probablement pas qu’il s'est mis à pleuvoir dehors. Toute votre attention sera tournée vers votre responsable et vous tenterez de répondre à sa question.
L'astuce est de faire croire à votre cerveau que la situation n’est pas menaçante. Pensez à quelque chose de positif, de plaisant et d'apaisant (une image, un événement, un moment) pour essayer d'atténuer votre réponse au stress.
Utiliser l’énergie mobilisée
Le but premier d’une réponse au stress est de mobiliser l’énergie pour un éventuel combat ou une fuite. Il est évident que vous n’allez pas vous battre contre votre patron ou encore vous enfuir à toutes jambes! Mais votre corps vous y prépare. Il suffit alors de le déjouer. Prenez quelques minutes pour utiliser cette énergie accumulée. Il n’est pas nécessaire de courir un marathon, une simple marche dans l’escalier peut suffire. Ou encore, allez d’un bon pas au restaurant à quelques coins de rue, au lieu d’aller à la cafétéria.
S’il vous est impossible de relâcher cette énergie accumulée (parce que vous êtes pris dans la circulation, par exemple), respirez profondément plusieurs fois. Ou encore, contractez et puis relâchez plusieurs fois vos abdominaux ou fléchissez vos bras et jambes. Votre cerveau s’attend à ce que vous dépensiez cette énergie, soit en affrontant soit en fuyant la menace.
Les 10 minutes que vous utiliserez ne représentent pas un grand investissement de temps. Au bout du compte, vous gagnerez du temps, car votre productivité ne sera pas compromise comme c’est souvent le cas lorsque vous êtes tendu, stressé et anxieux. En fait, cela vous remettra sur les rails!
À TESTER |
Votre responsable vous convoque à son bureau. Vous sentez votre cœur battre sur vos tempes. Essayez alors de vous souvenir du visage de votre enfant lorsqu’il a soufflé les bougies de son gâteau d’anniversaire. Trouvez n’importe quelle image qui vous calme. Le premier message de stress envoyé à votre cerveau (la convocation) peut être modifié par la visualisation de quelque chose de plaisant, comme le visage de votre enfant. En modifiant le sens du message perçu par le cerveau, vous diminuerez votre réponse au stress. Vous remarquerez que cela deviendra de plus en plus facile et automatique avec la pratique. |
http://www.stresshumain.ca/le-stress/dejouer-le-stress/combattre-ou-fuir.html
Décalage/Décaler
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[size=30]Comment se protéger du stress ambiant ?
[size=12]Une famille recomposée, un travail prenant, des temps de transport interminables… Autant d’occasions d’être atteint par les tensions des autres. Notre journaliste a testé plusieurs exercices pour rester calme.
Christilla Pellé Douel
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© Jupiter
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Sommaire
- La sensorialité
- Le stress en famille
J’ai le « profil idéal », comme disent les chasseurs de têtes… Personne n’en doutait au cours de cette réunion de rédaction : s’il fallait un cobaye pour essayer les trucs antistress, c’était vraiment moi, avec ma grande famille recomposée (cinq enfants), dispersée entre banlieue parisienne et campagne, des adolescents en pleine rentrée (seconde, terminale, départ à l’étranger, premier job…) et en pleine crise. Il me faut calmer l’angoisse des uns, soutenir et inciter à l’effort les autres, rassurer et garder l’oeil, tout en demeurant calme, souriante et détendue.
Même chanson au journal : résister à la pression qui monte au même rythme que le retard des articles, organiser le travail, écouter, rassurer… Tout cela ne va pas de soi, surtout lorsque les tensions s’accumulent et que la récupération devient difficile : je n’arrive plus à débrancher le soir. « Tu choisis quelques méthodes et tu testes les exercices très simples que te donneront les spécialistes », m’indique ma rédactrice en chef. Bonne idée ! Il ne me reste plus qu’à trouver le temps de les caser… ce qui me stresse un peu.
La sensorialité
Je prends rendez-vous avec une spécialiste de la sensorialité. Régine Zekri- Hurstel, neurologue, n’est pas surprise lorsque je lui explique mon cas. « Le stress de “l’autre” est contagieux, parce que la personne que l’on connaît fonctionne alors différemment, analyse-t-elle. Son stress entraîne un changement de rythme qui ne correspond plus au nôtre : accélération des mouvements, changement de tonalité de la voix… En retour, nous réagissons à ces stimuli par une augmentation de notre propre stress, réalimentant le problème, etc. »
La meilleure voie pour réduire le sien consiste donc à faire baisser celui de l’autre. Comment ? « D’abord en modifiant son apparence », me conseille la neurologue. Surprenant ! J’apprends ainsi que le bleu apaise, le rouge dévie l’agressivité, le vert suscite l’envie de changer… « Il ne s’agit pas de conduite magique, explique-t-elle, mais de réponses neurologiques et sensorielles à un stimulus particulier. »
Deuxième point : récupérer son rythme personnel, soit en l’augmentant (par une musique dynamique, une marche rapide…) si l’autre est apathique, soit en l’apaisant (par des respirations profondes, une musique douce) s’il est énervé. « Chacun possède un rythme qui lui est propre. C’est celui- là qu’il faut retrouver », poursuit Régine Zekri-Hurstel.
Troisième moyen : passer par le goût et les sensations de chaud et froid. Si l’on aime le glacé et les saveurs acidulées, boire un grand verre de citronnade lors d’une situation stressante permet de retrouver sa sérénité. Un café chaud réconforte et aide à stabiliser l’émotion. Cette technique est bien connue des sauveteurs, dont l’un des premiers gestes consiste à donner à boire à la victime d’un accident ou d’un choc.
Enfin, la spécialiste recommande de « se masser les extrémités, mains, pieds, de se brosser les cheveux ou simplement de changer de chaussures! Ces simples actions permettent de faire baisser la pression, de se sentir mieux dans son corps, de reprendre contact avec la sérénité ». J’adore ces conseils, si faciles à mettre en pratique : je m’aperçois ainsi que mon premier réflexe, en rentrant, consiste à marcher pieds nus. Instinctivement, nous pouvons retrouver les actions et les situations qui nous calment, nous font du bien. « Nous possédons tous cette capacité, note Régine Zekri-Hurstel. Le plus difficile est de nous autoriser à y avoir recours. »
Le lendemain, la tension est montée d’un cran pour un problème au travail… Tension qui retombe sur l’entourage. Une dispute éclate au téléphone. Je raccroche, tendue et désireuse d’en découdre avec le monde entier. Bonne occasion de renouer avec ma sensorialité : je me fais une tasse de thé que je bois en marchant dans le jardin, en soulevant les genoux à chaque pas. Cela ne fait pas une démarche sublime, mais ça fonctionne ! L’énervement retombe, ma respiration s’apaise. Du coup, ma conversation m’apparaît sous un autre angle. Mon fils m’observe d’un regard interrogateur, légèrement narquois. Je ne dis rien. La prochaine fois, j’essaierai la couleur des vêtements. Surtout, je retiens la réflexion de Régine Zekri-Hurstel : « On ne se donne pas le droit de reconnaître son état de stress, pourtant, le faire permet d’en éviter l’aggravation. De même qu’une activité physique, l’effort offre une récompense endorphinique, donc un mieux-être. »
La neurologue m’apprend au passage que, dans le cas du stress spécifique des jeunes lors des contrôles et des examens, c’est d’abord leur rythme qu’il faut les aider à retrouver. Une astuce simple consiste, par exemple, à mâcher quelque chose : un bâton de réglisse, sur lequel on peut exercer toute la pression de la mâchoire, permet à la fois de changer la périodicité de la respiration (impossible de mâcher et de respirer de manière saccadée en même temps), donc de se calmer, et d’apaiser les tensions du cou et du visage. « Pensez-y, me suggère-t-elle, c’est sans danger et c’est un bon petit truc de secours. » Je m’en souviendrai : rien de plus stressant que de tenter de paraître calme pour venir en aide à un ado angoissé par une interrogation orale.
http://www.psychologies.com/Bien-etre/Stress/Gestion-du-stress/Articles-et-Dossiers/Apprendre-a-moins-stresser/Comment-se-proteger-du-stress-ambiant
Re: November's Girl and roses
LE SYNDROME GÉNERAL D’ADAPTATION (SGA)
Ecrit par ergotonic
LE SYNDROME GÉNERAL D’ADAPTATION (SGA)
En avril et mai 1948, dans une série de conférences au Collège de France, puis en juin 1950, à l’Hôpital Laennec, Hans Selye définit « Le syndrome général d’adaptation » (SGA). Selon lui, il s’agissait d’une réaction générale d’alarme correspondant à un effort de l’organisme pour s’adapter à de nouvelles conditions. Le stress est l’interaction entre une force et la résistance de l’organisme à cette force, c’est le complexe agression-réaction.
Cet ensemble de réactions, qu’il appela SGA, correspond à l’aspect physiologique, humoral et endocrinien de la réaction de ce complexe d’agression-réaction. Le syndrome général d’adaptation est donc la réponse de l’organisme aux agressions auxquelles il est exposé. Hans Selye le divise en trois phases distinctes qui se manifestent surtout quand l’organisme est soumis à un agent stressant – ou stresseur – continu.
Figure 1 : Schéma représentant la résistance au stress en fonction de la durée du stresseur
LA PHASE D’ALERTE
La première phase correspond à l’ensemble des phénomènes généraux non spécifiques provoqués par l’exposition soudaine de l’organisme à un stresseur, auquel cet organisme n’est pas adapté, ni qualitativement, ni quantitativement. Par exemple, lorsqu’un travailleur est soumis à une charge de travail trop importante dans un délai bref.
L’auteur divise cette phase en choc et contre-choc.
•Le choc représente l’état de surprise à l’agression soudaine. Il est formé de symptômes d’altérations passives traduisant un état de souffrance générale de l’organisme, telles que la tachycardie, l’augmentation du tonus musculaire, la dilatation des pupilles, l’hypothermie ou encore l’hypotension. Cette phase dure de quelques minutes à 24 heures. La phase de choc est suivie de la phase de contre-choc.
•Durant la phase de contre-choc, l’organisme développe des moyens de défense active, caractérisés par l’inversion des signes de la phase de choc : telles que l’augmentation de la diurése, l’augmentation du volume plasmatique ou encore l’élévation de la température. Hans Selye remarqua une modification de l’adénohypophyse et du cortex surrénal témoignant de l’hyperactivité de ces glandes.
Si les stimuli qui ont provoqué la réaction d’alarme se prolongent, l’organisme entre dans la phase de résistance.
LA PHASE DE RÉSISTANCE, D’HABITUATION OU D’ENDURANCE
Selye définit la phase de résistance comme l’ensemble des réactions non spécifiques provoquées par l’exposition prolongée de l’organisme à des stimuli nocifs, auxquels il s’est adapté au cours de la réaction d’alarme. Lorsque la situation stressante se prolonge, les manifestations physiologiques s’attenuent en s’habituant à l’environnement stressant. La phase de résistance prolonge et accentue les phénomènes amorcés au cours de la phase de contre-choc.
Si les stimuli se prolongent davantage, l’organisme peut atteindre la phase d’épuisement.
LA PHASE D’ÉPUISEMENT
Selye définit cette phase comme l’ensemble des réactions non spécifiques qui caractèrisent le moment où l’organisme cesse de pouvoir s’adapter au stimulus auquel il est soumis. Cette dernière phase constitue l’épuisement de l’organisme au fil du temps. Les manifestations passives de la phase de choc (de la phase d’alerte) reviennent et l’emportent sur les manifestations de défense active. La capacité de résistance devient plus faible et peut conduire à la mort. La mort résulte de la destruction des glandes surrénales. Ce phénomène a été constaté sur des animaux.
Grâce à cette découverte, Selye a proposé ce modèle de stress avec les trois phases du SGA, et a continué ses recherches physiologiques sur ces différentes réactions.
http://www.ergotonic.net/le-syndrome-general-d-adaptation-sga/
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L'effet vahiné c'est gonflé/dégonflé c'est un syndrome !
Mieux vaut être sachet vahiné si face levure
Un mode plus fort que SGA c'est moins fort que toi ?
On va peut être pouvoir placer "tenseurs". comme quoi le mode Bisounours c'est pas si con.
Dernière édition par Iamsosure le Lun 5 Déc 2016 - 20:42, édité 1 fois
Re: November's Girl and roses
"Nous ne sommes pas égaux devant le stress"
- Actualité
- Société
Par Sylvain Morvan, publié le 12/01/2010 à 14:51
Centre d'appel téléphonique, stress au travail
AFP /ERIC PIERMONT
L'Académie des sciences se penche aujourd'hui sur le stress, l'un des "défis scientifiques du XXIème", selon elle. Pourquoi parle-t-on autant de ce trouble aujourd'hui" Le point avec Michel Le Moal , professeur émérite à l'université Victor Ségalen de Bordeaux.
Le stress est-il la maladie phare du XXIème siècle?
Nous avons le sentiment que les douleurs lombaires augmentent, que les troubles du sommeil se multiplient, qu'il y a de plus en plus de cas de dépression, d'anxiété et d'addiction.
Stress au travail: des chiffres éloquents
D'après un sondage réalisé par l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) avec l'institut CSA, le stress touche 41% des salariés en France.
Ils sont pourtant 64% à en éprouver les symptômes: fatigue importante (37%), tensions musculaires (29%), difficultés à ne plus penser au travail une fois à la maison (28%), troubles du sommeil (25%), anxiété (25%), irritabilité (19%), maux de tête (17%) et baisse de vigilance (12%).
2 à 3 milliards d'euros: c'est l'estimation du coût social du stress professionnel en France, selon l'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS). Lequel précise que ces chiffres, intégrant les dépenses de soins - celles liées à l'absentéisme, aux cessations d'activité et aux décès prématurés - constituent une évaluation a minima.
Enfin, selon l'Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail, le stress serait à l'origine de 50 à 60 % de l'absentéisme au travail.
Le stress est-il commun à tout cela? Je ne sais pas, mais c'est une hypothèse de travail. Il y a eu un profond changement dans les relations de l'individu à son environnement. Peu à peu, la menace physique s'est transformée en menace psychologique.
Dans les temps très anciens, l'homme qui sortait de sa caverne pouvait être confronté à un ours, il y avait une menace physique ou de survie. Aujourd'hui, nous survivons en affrontant des menaces qui sont surtout de nature psychosociales.
Le stress, en tous cas, est un gigantesque sujet: plus de 90 000 articles ont été publiés sur le sujet depuis l'an 2000! Les recherches sont nombreuses: l'un des problèmes est de savoir comment ces stresseurs émanant de nos sociétés passent sous la peau et marquent notre corps.
Quelles sont les principales menaces?
Dans les années 1960-1970, ce qui concernait la sphère familiale et privée touchait au plus près les individus. A titre d'exemple, dans une période prospère de plein emploi, le fait de perdre un travail pouvait alors être réparé assez vite. Aujourd'hui, nous nous sentons menacés par d'autres retournements de situation. L'instabilité de notre avenir, la nécessité de travailler, d'assurer son futur, arrivent bien davantage au premier plan.
Sommes-nous tous égaux devant le stress?
Non, il existe d'énormes différences génétiques entre les individus. Il faut bien comprendre que ces vulnérabilités sont souvent acquises très précocement et dans ce cas les traumatismes laisseront d'autant plus facilement des traces. Parfois, l'environnement psychosocial peut être un déclencheur, un poids de plus qui fait basculer la balance, ainsi que tout ce qui a trait à la vie personnelle, selon les interprétations que nous en donnons.
Par exemple, des travaux récents ont montré que lorsqu'on naît dans un milieu économique et social défavorable, on acquiert certaines vulnérabilités biologiques qui perdureront pour le reste de nos jours.
Ce qui est sûr, c'est que nous sommes aujourd'hui dans un environnement très incertain pour les individus. L'homme est face à de grandes incertitudes sur son avenir et cela c'est ce que l'on appelle une source de stresseurs.
Conférence sur le stress, à 14h30 à l'Institut de France, à Paris, dans le cadre du cycle "Les défis scientifiques du XXIe siècle".
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/nous-ne-sommes-pas-egaux-devant-le-stress_841537.html-----------------------------------------------------------------------------------------
Combien de pas de stresseurs à tenseurs ? Je commence à comprendre mieux pourquoi des personnes disent que j'ai vachement bien utilisé tel truc psycho alors que je sais même pas ce que c'est
Re: November's Girl and roses
Hommes et femmes égaux devant le stress ?
Les femmes oubliées dans le stress
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Bali Balo dans son berceau.....
Des études récentes semblent démontrer que les femmes
résistent mieux au stress que les hommes.
Les femmes oubliées dans le stress
En 1935, Walter Cannon a conçu sa théorie du « fight or flight » (lutter ou fuir) qui, jusqu’à la fin des années 90 n’a jamais été remise en cause.
Il y décrivait les réactions des mammifères face à une situation de stress.
Walter Cannon expliquait que, face à une situation de stress, l’organisme des mammifères subissait des modifications (accélération du rythme cardiaque, mobilisation de l’énergie etc.) lui permettant d’être physiquement prêt à lutter ou à fuir.
Cette réaction face au stress n’ayant qu’un but : Survivre au danger perçu.
Par la suite, les études sur les humains confirmèrent ce processus dans nos réactions face aux situations de stress.
Jusqu’au jour où une étudiante en doctorat de psychologie à l’université de Los Angeles fit remarquer à son professeur que la presque totalité des animaux, sur lesquels les études de stress avaient été réalisées, étaient des mâles !!
Le professeur poussa plus loin les recherches et constata que son étudiante avait totalement raison.
Mieux encore, elle découvrit que dans les études de stress chez les humains, plus de 80% des sujets testés étaient des hommes !!
Ce choix avait été fait pour éviter que les changements hormonaux liés aux cycles menstruels ne viennent interagir sur les résultats.
De ce fait, toutes les études décrivaient uniquement les réactions au stress chez les individus de sexe masculin !!
Les femmes face au stress
Depuis, de nombreuses études scientifiques ont été faites et ont permis de constater que les réactions au stress sont bien différentes chez les hommes et chez les femmes.
Entre autres, le Dr. Olivier Wolf a mené une étude chez 58 étudiants des deux sexes de 20 à 30 ans. Son objectif était de connaître les différents phénomènes pouvant influencer les réactions au stress.
Le principal résultat de cette étude est que les hommes jeunes produisent davantage de cortisol en réponse au stress. C’est chez eux également que les capacités de mémoire sont les plus altérées lors d’un épisode de stress.
L’équipe du Dr Wolf a donc émis l’hypothèse que les estrogènes (hormones féminines) moduleraient la réponse au stress.
Ceci expliquerait aussi que les femmes ménopausées soient plus sensibles au stress que les femmes plus jeunes.
D’autres études ont démontré qu’en situation de stress, les femmes (ainsi que les femelles animales) évitent autant que possible de fuir ou de lutter.
Dans la nature, une femelle évitera toujours de mettre ses petits en danger en tentant de fuir ou de lutter. Elle préfèrera, autant que possible, protéger ses petits.
Chez les humains, les femmes en situation de stress vont, avant tout, prendre soin de leurs enfants et ensuite chercher la solidarité d’autres femmes.
Ceci peut s’expliquer en partie physiologiquement par l’influence de l’ocytocine.
L’ocytocine est une hormone qui en situation de stress s’exprime différemment chez les hommes et chez les femmes.
Elle est sécrétée aussi bien par l’homme que par la femme mais ses effets sont amplifiés par les estrogènes, alors qu’ils sont diminués par la testostérone (hormone masculine).
Ces résultats sont encore à l’état d’ hypothèse et cette influence des hormones sexuelles doit être confirmée par d’autres travaux.
Hommes et femmes : Réactions différentes au stress
Selon que l’on appartienne à l’un ou l’autre sexe, notre éducation, notre environnement social et culturel, provoquent face au stress des perception, des réactions physiques et des comportements différents.
Un stress lié à la performance impacte plus les hommes que les femmes.
Pour un homme, ne pas recevoir la promotion pour laquelle il s’est battu le perturbera davantage qu’une femme dans la même situation.
Un stress lié aux conflits interpersonnels sera plus fortement ressenti par une femme que par un homme.
La réaction au stress sera aussi différente selon le sexe.
Les femmes vont développer davantage d’anxiété et d’angoisse alors que les hommes réagiront plus souvent avec de la colère et de l’agressivité.
Quand la situation se dégrade et que le stress monte d’un cran, généralement, les femmes tomberont plus facilement dans la dépression alors que les hommes se réfugieront, plus volontiers, dans des comportements de compensation ou d’évitement.
Mais ces résultats ouvrent aussi de nouvelles perspectives.
Ces différences dans les réactions au stress présentent une complémentarité.
En effet, dans le milieu professionnel, en situation de stress, l’homme va être plus combatif et réactif alors que la femme va favoriser le dialogue et l’harmonie du groupe.
Encore une illustration, s’il en était besoin, de tout l’intérêt de développer des équipes mixtes dans l’entreprise.
Les équipes mixtes pourront fournir davantage d’efficacité dans la gestion des épisodes de stress.
http://rolandannacafe06.blogspot.fr/2013/11/hommes-et-femmes-egaux-devant-le-stress.html-----------------------------------------------------------------------------------
Bali Balo dans son berceau.....
Re: November's Girl and roses
Audio] Comment expliquer le trouble du comportement chez certains enfants ?
in Isabelle ROSKAM / Parents —
Un enfant turbulent, difficile à vivre deviendra t-il un adolescent au même comportement difficile ? Cette déduction logique est en fait assez simpliste voire même dangereuse. La réalité est bien plus complexe. |
Interview d’ Isabelle ROSKAM Psychologue clinicienne à l’université Louvin
– 4 min 44 –
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Le doué est très calme quand on ne le parasite pas.
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perdant/perdant
gagnant/gagnant
donnant/donnant
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stressant/stressant
calmant/stressant
apaisant/stressant
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1000 bornes – c’est un grand classique mais on l’apprécie à tout âge ! Les parties en équipes offrent plus d’interaction tandis que celles en solo permettent aux plus jeunes de 7 ans de travailler un peu des calculs simples des kilométrages ( 75+75 ; 75+25, he he !!) le but étant de ne pas dépasser les milles bornes !
Halli Galli – les règles sont simples, il faut préparer une salade de fruits se prépare. Mais pour la réussir et remporter des cartes, il faut bien calculer le nombre de fruits présents sur la table! Tour à tour, les joueurs retournent une carte de leur pile. Quand 5 fruits de la même sorte sont présents sur la table, il faut alors vite sonner pour récolter des cartes. Parfait pour réviser, l’air de rien, le calcul mental à toute la famille.
Tout le monde aime y jouer!
Le Nain Jaune – c’est un autre grand classique. C’est un super jeu pour apprendre à compter (les cartes et les jetons), appliquer les soustraction et le rendu de monnaie, travailler la concentration. Très complet, il permet de passer de bonnes soirées en famille autrement que devant la télévision.
[size=30]En bonus, quelques règles de jeux de cartes classiques, parfaits pour les enfants[/size]
En effet, on ne peut pas oublier les jeux à jouer avec un jeu de cartes classiques, de 52 cartes. Par exemple :La bataille
Les enfants peuvent y jouer dès qu’ils savent reconnaître les cartes. Le but du jeu est d’obtenir toutes les cartes du jeu.Il faut distribuer toutes les cartes du jeu, une par une, en cachant les faces, à tous les joueurs.
Chaque joueur retourne en même temps la première carte de son paquet. Celui qui a posé la carte la plus forte (joker, as, roi… jusqu’au 2) remporte toutes les cartes (c’est à dire la sienne et celles de autres joueurs)
L’ordre des cartes, de la plus forte à la moins forte est : As, roi, reine, valet, dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux.
Si deux joueurs posent sur la table une carte de même valeur (par exemple deux dix), on dit qu’il y a bataille. Dans ce cas, chaque joueur pose une autre carte sur la première, mais face cachée, puis une seconde, retournée cette fois. Celui dont la carte retournée est la plus forte remporte toutes les cartes de l’autre en plus des siennes.
Le jeu se déroule ainsi de suite jusqu’à ce qu’un joueur remporte toutes les cartes.
La bataille est généralement le premier jeu de carte que découvrent les enfants. Au début, pour simplifier, on peut jouer seulement avec une partie des cartes.
La Bataille des additions
Le principe est le même que celui de la bataille mais on y joue avec seulement les cartes de 1 à 10.On tire à chaque fois deux cartes et on effectue l’addition. C’est le joueur qui obtient le plus grand nombre qui remporte les cartes. Par exemple, si un joueur pose sur la table un 5 et un 10, il obtient par la somme des deux le chiffre 15. Si le joueur adversaire tire un 3 et un 8, il obtient une addition de 11 et perd donc ses cartes car son résultat est inférieur à 15.
Il faut savoir compter et faire des additions faciles.
« Kems »
Il faut au moins 4 joueurs (et sinon, il faut un nombre pair de joueurs). le but est d’être la première équipe de 2 personnes à rassembler quatre cartes de la même valeur et à crier « Kems ».On forme des équipes de 2 personnes. Chaque équipe s’accorde sur un signe commun, comme tourner sa montre ou se frotter le nez, et les joueurs s’assoient autour de la table face à face ou en diagonale.
Un maître de jeu distribue quatre cartes à chaque joueur et pose quatre autres cartes face visible, au milieu de la table. Quand il annonce « la chasse est ouverte », les participants peuvent commencer à échanger leurs cartes contre celles sur la table pour tenter d’avoir en main quatre cartes de la même valeur. Quand plus personne n’est intéressé par les cartes communes, le maître de jeu les remplace par quatre nouvelles cartes.
Dès qu’un joueur a sa famille, il fait discrètement le signe à son partenaire qui doit crier « kems » pour gagner la manche et marquer un point.
L’équipe gagnante est celle qui a le plus de points au bout d’un certain nombre de parties.
Si le partenaire a quatre cartes similaires, il peut dire « double kems » et l’équipe marque alors deux points. Si un joueur pense voir un adversaire faire son signe, il peut dire « contre kems ». S’il a raison, il marque un point et les autres changent de signe. Sinon, l’adversaire doit lui montrer deux cartes différentes et la partie se poursuit. À la troisième erreur d’un participant durant le jeu, l’équipe adverse marque un point.
Mistigri ou le Pouilleux
C’est le jeu préféré de ma fille qui au tout début pensait gagner quand elle gardait le mistigriRe: November's Girl and roses
Merci pour le mix de Valérie Lemercier : elle m'a fait rire aux larmes génialement folle !
ortolan- Messages : 13579
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Re: November's Girl and roses
Dans ma tête, ce n’est donc pas tout à fait de manière linéaire que ça se passe. Et je crois que c’est le cas pour bon nombre de zèbres. Je ne sais pas si je pense « en arborescence », mais je sais que je pense « dans tous les sens ».
A cause, ou grâce, je ne sais pas, à l’hypersensibilité et au déficit d’inhibition latente, mon cerveau reçoit en continu un flux considérable d’informations en provenance de l’extérieur. Rien ne lui échappe. Et il va TOUT traiter. Sauf qu’il ne va rien traiter de manière logique. Il va traiter les informations de manière globale, donc toutes en même temps. Vous comprenez ? Car dans ma tête c’est très clair
http://www.rayuresetratures.fr/2016/03/08/chapitre-6-la-pensee-en-arborescence/
Evidemment :par là par là par là ça ne fait pas une phrase et en plus pas sûr que ça soit dans tous les sens, et ça inclut les sens, et la pensée globale n'est pas la même pour tout le monde.
Donc faire des phrases qui en plus de pas couper la corde à noeuds de réflexion de l'autre et qui amène un point de rencontre dans un environnement commun donc l'audi TT.
Donc faire des par là qui vont dans le même sens.
- Spoiler:
http://www.maxisciences.com/voix/pourquoi-ne-reconnait-on-pas-sa-voix-quand-on-l-039-entend_art37607.html
Un nombre croissant d’études provenant de pays industrialisés ont documenté des taux élevés d’accidents et de maladies professionnelles pour les travailleurs nés à l’étranger. Par contre, les mécanismes en jeu sont mal compris. Nous proposons un modèle conceptuel des mécanismes qui sous-tendent les inégalités. Nous décrivons comment les barrières linguistiques, les différences culturelles, la vulnérabilité liée au statut légal, la précarité économique, la nouveauté dans le pays hôte et/ou dans l’emploi, le niveau inférieur d’éducation ou d’expérience et la discrimination génèrent des vulnérabilités qui se reflètent dans des conditions de travail difficiles, des connaissances inférieures sur la santé et la sécurité, des problèmes de communication, des comportement préjudiciables vis-à-vis des risques ou de la santé, et des limites par rapport à la capacité d’agir. Ces processus, en retour, engendrent des inégalités en matière d’expositions ainsi qu’en ce qui a trait à la prévention, aux soins, à l’indemnisation et à la réhabilitation. Nous notons le manque d’information détaillée sur les chemins menant aux inégalités, et sur la façon dont ils diffèrent selon le genre et l’ethnicité et sont façonnés par les structures sociales, économiques et politiques. Nous notons également le manque d’information sur les stratégies pour réduire les inégalités. Nous proposons des avenues de recherche qui ont le potentiel de mener à des résultats significatifs et actionnables.
https://pistes.revues.org/3963
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Re: November's Girl and roses
ortolan a écrit:Merci pour le mix de Valérie Lemercier : elle m'a fait rire aux larmes génialement folle !
C'est le Mercier qu'il faut remercier J'ai eu un moment c'est phallique dans ma recherche
Re: November's Girl and roses
LES MÉCANISMES DE DÉFENSE
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Standard - by asteria - 14 juin 2015 - No Comments
MECANISMES DE DEFENSE, COPING, UN MÊME BUT : L’ADAPTATION
Quel que soit le modèle pris en référence, il s’agit de repérer de quelle façon l’individu fait face au stress.
Stress : Transaction entre la personne et l’environnement dans laquelle la situation est évaluée par l’individu comme débordant ses ressources et menaçant son bien-être.
Le modèle psychosocial de Bruchon-Schweitzer donne une vue d’ensemble de ces mécanismes :
(1) Style de Vie Type A : impatience, hostilité, compétitivité, caractère extraverti, « speed », sujet aux pathologies cardiaques. Style de Vie Type C : incapacité à verbaliser les émotions, sentiment d’impuissance ou de perte de contrôle, caractère introverti, sujet aux pathologies cancéreuses ou au diabète.
LES AUTEURS DE REFERENCE
Sigmund Freud / Anna Freud (Dimension psychanalytique) : Rétablissement de l’intégrité du Moi permettant à l’individu de garder le contrôle et la maîtrise de sa vie instinctuelle alors qu’il est confronté à un conflit interne risquant de mettre en danger son intégrité et sa consistance.
Ionescu (Gestion des conflits intrapsychiques) : Processus psychiques inconscients visant à réduire ou à annuler les effets désagréables des dangers réels ou imaginaires, en remaniant les réalités internes et/ou externes et dont les manifestations (comportements, idées, affects) peuvent être inconscients ou conscients.
J.C. Perry (Dimension adaptative) : Mécanisme psychologique qui assure la médiation entre désirs, besoins, affects et impulsions individuelles d’une part, et d’autre part à la fois les interdits internes et la réalité externe.
DSM IV (Dimension psychiatrique) : Les mécanismes de défense ou styles de coping (ajustement) sont des processus psychologiques automatiques généralement inconscients qui protègent l’individu de l’anxiété ou de la perception de dangers ou de facteurs de stress internes ou externes
BIBLIOGRAPHIE
BRUCHON SCHWEIZER M. DANTZER R. Introduction à la Psychologie de la Santé. PUF, Paris, 2003.
PERRY J. C. GUELFI J. D. DESPLAND N. HANIN B. LAMAS C. Mécanismes de défense : principes et échelles d’évaluation. 2ème éd., Masson, Issy les Moulineaux, 2009.
PAULHAN I. BOURGEOIS M. Stress et coping – Les stratégies d’ajustement à l’adversité. 2ème édition, PUF, Paris, 2008.
CHABROL H. CALLAHAN S. Mécanisme de défense et coping. Dunod, Paris, 2004.
HIERARCHISATION DES 27 MECANISMES DEFENSIFS
Regroupement en niveaux défensifs organisés de façon hiérarchique du plus (7) au moins (1) adaptatif (structuration issue de considérations cliniques et empiriques), d’après Perry.
7 | MATURE | Affiliation, Altruisme, Anticipation, Humour, Affirmation de Soi, Introspection, Sublimation, Répression |
6 | OBSESSIONNEL | Isolation, Intellectualisation, Annulation rétroactive |
5 | NEVROTIQUE | Refoulement, Dissociation, Formation réactionnelle, Déplacement |
4 | NARCISSIQUE | Omnipotence, Idéalisation, Dépréciation |
3 | DESAVEU | Déni névrotique, Projection, Rationalisation, Rêverie autistique |
2 | BORDERLINE | Clivage de représentation de Soi et de l’objet, Identification projective |
1 | ACTION | Passage à l’acte, Agressivité passive, Hypocondrie |
EVALUATION QUANTITATIVE DES MECANISMES DE DEFENSE
La quantification des compétences adaptatives peut-être obtenue en comptabilisant le nombre d’occurrences de telle ou telle stratégie de défense citées par l’individu au cours d’un entretien.
Exemple : au cours d’un entretien, l’individu à cité 4 stratégies de défense :
- Affiliation : 5 fois
- Humour : 2 fois
- Intellectualisation : 2 fois
- Projection : 1 fois
Soit un total de 10 occurrences (5+2+2+1).
Score défensif individuel
Le nombre d’occurrences d’une stratégie donnée est divisé par le nombre total d’occurrences de toutes les défenses citées afin d’obtenir un pourcentage pour chacune des stratégies, quel que soit son niveau d’appartenance.
- Affiliation : citée 5 fois sur 10 = 50%
- Humour : cité 2 fois sur 10 = 20%
- Intellectualisation : citée 2 fois sur 10 = 20%
- Projection : citée 1 fois sur 10 = 10%
Profil défensif
On regroupe ici les occurrences des stratégies appartenant à un même niveau, puis on les divise par le nombre total d’occurrences de toutes les défenses citées afin d’obtenir un pourcentage pour chacun des niveaux. Le résultat montre que l’individu utilise majoritairement tel niveau plutôt que tel autre, ce qui objective globalement sa compétence à s’adapter.
- Niveau « Mature » (Affiliation + Humour) : 5 + 2 = 7 occurrences sur 10 au total, soit 70%
- Niveau « Obsessionnel » (Intellectualisation) : 2 occurrences sur 10 au total, soit 20%
- Niveau « Désaveu » (Projection) : 1 occurrence sur 10 au total, soit 10%
Score défensif global
On pondère ici les résultats en multipliant les occurrences de chaque niveau par un poids correspondant à son niveau hiérarchique (7 pour les occurrences du niveau « mature », 6 pour celles du niveau « obsessionnel », etc…). On divise ensuite cette somme par le nombre total d’occurrences ce qui permet d’obtenir un Score Défensif Global (SDG) théoriquement situé entre 1 et 7.
- Niveau « Mature » (vaut 7) : (5 x 7) + (2 x 7) = 35 + 14 = 49
- Niveau « Obsessionnel » (vaut 6) : (2 x 6) = 12
- Niveau « Désaveu » (vaut 3) : (1 x 3) = 3
Soit un total pondéré de 49 + 12 + 3 = 64 pour 10 occurrences : SDG = 6,4 / 7
DESCRIPTIF DES 27 MECANISMES DEFENSIFS (SELON PERRY)
Le vocable « problème » regroupe sans distinction les « conflits » et/ou les « facteurs de stress interne ou externe ».
(Télécharger la version PDF… Les fiches relatives à ce modèle sont téléchargeables depuis la page Documents du site)
AFFILIATION | Niveau hiérarchique : 7 | Mode : Mature |
Définition : Capacité de recours à autrui. Le sujet se tourne vers les autres pour rechercher aide et soutien. Il se confie, s’exprime, mais sans attendre de l’autre la solution du problème, même si l’autre contribue par ses conseils éventuels à sa résolution. | Fonction : Répond au besoin d’attachement affectif avec souhait de faire efficacement face aux problèmes. Le partage, l’extériorisation du problème, permettent de diminuer la tension subjective et le cas échéant, d’augmenter les compétences à y faire face grâce à l’aide apportée par l’autre. | Diagnostic différentiel : Hypocondrie (manipulation d’autrui par la plainte pour obtenir de l’aide). Altruisme (l’aide d’autrui est obtenue par le fait de commettre de bonnes actions). |
Exemple : « Quand je suis triste, j’appelle ma meilleure amie, on parle un moment, et ca va mieux ensuite». |
ALTRUISME | Niveau hiérarchique : 7 | Mode : Mature |
Définition : Donner pour recevoir. Le sujet s’attache à répondre aux besoins des autres comme moyen de satisfaire ses propres besoins. Il reçoit en retour une gratification partielle, soit sous forme de bénéfice secondaire, soit par l’aide directe apportée par l’autre. Le sujet est en partie conscient de ses motivations à aider l’autre. La relation à l’autre est directe et fonctionnelle. | Fonction : Satisfaction des besoins d’attachement et de relations sociales tout en répondant aux conflits affectifs. Canalisation des affects en réponse à une situation de stress antérieure au cours de laquelle le sujet n’avait pas trouvé l’aide nécessaire (renforcement du sentiment de maîtrise). Les sentiments négatifs (colère, sentiment d’impuissance) sont rendus socialement acceptables. | Diagnostic différentiel : Projection et passage à l’acte (l’aide apportée n’est pas réelle mais imaginaire). Formation réactionnelle (sacrifice de la gratification au profit de la protection contre la prise de conscience). Sublimation (la production du sujet n’a pas d’effet direct sur autrui). Affiliation (pas d’attente d’autrui en retour). |
Exemple : « Ca m’a fait du bien d’aider quelqu’un qui se trouvait dans la position que j’avais moi-même trouvée si difficile ». |
ANTICIPATION | Niveau hiérarchique : 7 | Mode : Mature |
Définition : Anticipation des conséquences émotionnelles du problème à venir, en envisageant les alternatives réalistes, mais en vivant réellement cette détresse par un processus de représentation des idées stressantes et des affects. | Fonction : C’est une « répétition affective » qui permet d’atténuer dans le futur les effets du problème à venir car le sujet gère dans le présent l’angoisse générée par l’idée qu’il se fait de l’événement à venir. | Diagnostic différentiel : Rêverie autistique (aucune intention de réaliser l’acte imaginaire). Annulation (pensée plus répétitive et stéréotypée) |
Exemple : « Je savais qu’annoncer à mes parents ma décision de quitter l’école serait stressante. Donc, avant de les affronter, je me suis entraîné en essayant d’imaginer leur réaction de façon à mieux encaisser ».a |
HUMOUR | Niveau hiérarchique : 7 | Mode : Mature |
Définition : Utilisation des aspects amusants ou ironiques du problème pour minimiser les tensions provoquées par ce problème.Comprend souvent une part d’autocritique ou de vérité. | Fonction : Permet l’expression symbolique d’une partie des affects liés au problème, dans les situations où les facteurs de stress de ce problème bloquent l’expression.Les frustrations émanent du problème sont temporairement soulagées. CetteStratégie est plus généralement mise en œuvre lors des interactions sociales interhumaines. | Diagnostic différentiel épréciation (porte atteinte à l’image de l’objet en ternissant l’image de sa cible). Agression passive (utilise la pitrerie ou des tentatives de faire rire d’une manière rabaissante qui bloque la gestion des conflits). Blagues (utilisation de l’humour sans aucune finalité de gérer un conflit quelconque). |
Exemple : « Regarde ma tête, avec tous ces boutons, je ressemble à une machine à écrire !». |
Dernière édition par Iamsosure le Lun 5 Déc 2016 - 1:33, édité 1 fois
Re: November's Girl and roses
AFFIRMATION DE SOI | Niveau hiérarchique : 7 | Mode : Mature |
Définition : Expression directe des pensées et sentiments de manière à atteindre des objectifs clairs pour le sujet comme pour autrui.Stratégie ni coercitive, ni indirecte, ni manipulatrice.Cette stratégie ne permet pas l’obtention de la satisfaction dans la réalité. | Fonction : L’auto-affirmation traite les conflits par l’expression directe de ses propres sentiments ou souhaits, ce qui soulage les tensions lorsque des forces contraires empêchent l’expression.Son utilité est affective car elle permet au sujet de vivre sans l’angoisse ou la tension qui accompagnent les sentiments ou souhaits non exprimés, sans qu’il y ait de sentiment de honte ou de culpabilité à ne pas de défendre. | Diagnostic différentiel : Agression passive (vécue par autrui comme hostile, manipulatrice, coercitive). Passage à l’acte (expression d’un souhait de manière blessante pour autrui, ce qui augmente la détresse du sujet). Déplacement (l’individu exprime de l’énervement ou d’autres sentiments envers autrui avec un résultat moins satisfaisant car cela ne diminue que partiellement la tension). |
Exemple : « Il m’a déstabilisé en me disant que je m’étais trompé. Du coup, je lui ai sorti tous mes diplômes et je lui ai dit qu’il n’en avait pas autant ! » |
INTROSPECTION | Niveau hiérarchique : 7 | Mode : Mature |
Définition : Interrogation sur ses propres pensées, sentiments, motivations ou comportement. Le sujet se voit lui-même comme il est vu par autrui, et comprend mieux de ce fait les réactions d’autrui à son égard.Recherche d’une auto-description exacte et significative. | Fonction : Adaptation aux exigences de la réalité extérieure en se fondant sur une vue plus précise de ses propres affects, désirs, pulsions ou comportements.Cette stratégie ne change pas intrinsèquement le sujet, mais le prépare à des adaptations futures. | Diagnostic différentiel : Rêverie autistique (repose sur des bases irréalistes et ne comprend aucune tentative de mieux s’adapter aux problèmes objectifs). Rationalisation (déguisement des sentiments et des actes). Dépréciation (ternit certains aspects de Soi). Omnipotence et Déni hypomaniaque (image de soi-même optimiste voire béate, description abstraite de Soi). |
Exemple : « Tu as raison, j’y ai été un peu fort avec lui ! ». |
SUBLIMATION | Niveau hiérarchique : 7 | Mode : Mature |
Définition : Canalisation, plutôt qu’inhibition, des sentiments ou des pulsions potentiellement déplacés en comportements socialement acceptables (le sport peut canaliser la colère, la peinture exprime les sentiments conflictuels, …). | Fonction : Permet l’expression de pulsions initiales aux répercussions sociales potentiellement négatives.Générateur d’une activité créatrice positive qui peut amener une reconnaissance sociale voire une récompense. | Diagnostic différentiel : Déplacement (remplacement par un objet semblable mais moins conflictuel avec risque de persistance dans la répercussion sociale négative). Altruisme (l’activité « positivante » est limitée à l’aide à autrui autour de problèmes que le sujet à résolu dans le passé). |
Exemple : « Quand je suis triste, c’est là que j’écris mes plus belles chansons ». |
REPRESSION | Niveau hiérarchique : 7 | Mode : Mature |
Définition : Le sujet évite délibérément et temporairement de penser aux problèmes, souhaits, sentiments ou expériences gênants. Cette mise de côté du problème ne le fait pas oublier pour autant mais permet au sujet de s’engager dans des activités plus importantes. | Fonction : Les sentiments stressants sont reconnus, mais leur gestion est retardée jusqu’au moment où le sujet se sentira prêt à les affronter.Le problème réprimé peut être rappelé à tout moment et en toute conscience. | Diagnostic différentiel : Refoulement (oubli du problème qui peut resurgir, mais involontairement). |
Exemples : « Que pouvais-je faire d’autre ? Je ne pouvais qu’accepter la mauvaise nouvelle et continuer » ou « Bien sûr que j’étais bouleversé, mais je savais qu’en attendant, ça s’arrangerait » ou « Quand le boss a critiqué mon travail devant l’assemblée, j’ai pris sur moi, mais dès demain, je vais m’en expliquer avec lui ». |
ISOLATION | Niveau hiérarchique : 6 | Mode : Obsessionnel |
Définition : Refoulement des affects, incapacité d’éprouver simultanément les éléments cognitifs et affectifs d’une expérience. | Fonction : Permet la mise à distance des affects menaçants qui sont associés à l’expérience (angoisse, honte, culpabilité). | Diagnostic différentiel : Intellectualisation (distanciation non centrée sur l’affectif, mais utilisant des généralités, ou le vécu des autres). |
Exemples : « Après mon accident de voiture, je ne me suis même pas inquiété. Je me suis repris et j’ai été travailler » ou « Je me sens triste tout d’un coup, je me demande bien pourquoi ». |
INTELLECTUALISATION | Niveau hiérarchique : 6 | Mode : Obsessionnel |
Définition : Gestion des problèmes par un usage excessif de la pensée abstraite.Les affects dérangeants, dont le sujet reste conscient, s’expriment par une généralisation, une distanciation, l’emploi de termes impersonnels. Il parle de lui à la 2ème ou 3ème personne. | Fonction : Minimise l’importance du ressenti du sujet.Diminue la capacité de l’auditeur à s’identifier au vécu du sujet. | Diagnostic différentiel : Isolation (compartimentation, mise à distance directe des affects, alors que l’intellectualisation n’y parvient qu’indirectement). Rationalisation (le sujet assainit son rôle pour le rendre acceptable, parfois en se référant aux motivations d’autrui). Projection (utilisation de généralités, mais centrées sur des faits que le sujet désavoue). |
Exemples : « Ma tristesse est le produit inévitable des attentes extrêmes de mes parents et d’autres expériences parentales vécues pendant ma croissance » ou « La plupart des gens sont angoissés par nature. Il est logique que cela m’arrive à moi aussi de temps en temps ». |
ANNULATION RETROACTIVE | Niveau hiérarchique : 6 | Mode : Obsessionnel |
Définition : Correction symbolique. Négation des pensées, des sentiments ou des actions antérieures.Expression d’un affect (culpabilité, angoisse), puis minimisation de la détresse en exprimant un affect, une pulsion ou un acte contraires. Coexistence de deux affects opposés dans la même expérience. | Fonction : L’acte réparateur exempte le sujet de la souffrance liée au problème.Pour l’interlocuteur, l’affirmation d’une chose et de son contraire rend difficile l’identification du sentiment ou de l’intention première du sujet ce qui interdit tout jugement. | Diagnostic différentiel : Clivage (vécu d’une chose et de son contraire incompatibles dans la même expérience). Formation réactionnelle (seul le vécu « réparé » est mis en évidence par le sujet). |
Exemples : « Après avoir perdu aux courses, j’ai été acheter des fleurs pour ma femme » ou « Je me trompe sûrement mais… » ou « Ma femme est vraiment épouvantable, et en même temps, elle est pleine de bonnes intentions ». |
REFOULEMENT | Niveau hiérarchique : 5 | Mode : Névrotique |
Définition : Incapacité de se rappeler ou d’être cognitivement conscient de souhaits, sentiments, pensées ou expériences désagréables ou dérangeantes.Persistance du vécu émotionnel et affectif. | Fonction : Protection vis à vis d’un vécu présent ou passé.Peut amener le sujet à utiliser un autre mécanisme de défense afin de gérer l’incompréhension du vécu liée à l’oubli de sa cause. | Diagnostic différentiel : Déni (l’affect est également oublié). Dissociation (modifie l’intégralité du vécu conscient alors que le refoulement garde intact le vécu affectif). |
Exemples : « Je me demande bien pourquoi je m’énerve en ce moment » ou « Je n’en sais rien… (répétitif face à une réponse logique) ». http://www.reseau-asteria.fr/2015/06/les-mecanismes-de-defense/ |
Re: November's Girl and roses
Mais Bali c'est pas en Indochine, c'est ballot
ortolan- Messages : 13579
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Re: November's Girl and roses
DISSOCIATION | Niveau hiérarchique : 5 | Mode : Névrotique |
Définition : Altération temporaire des fonctions d’intégration de la conscience, de la mémoire, de sa propre identité. Le problème est maintenu hors de la conscience et l’affect qui l’accompagne s’exprime par une altération de la conscience ou par un comportement inhabituel. | Fonction : Protection contre une expérience vécue comme menaçante, anxiogène (souvenir douloureux, traumatisme, peur,…).Le sujet exprime son affect mais la conscience qu’il en a minimise les aspects menaçants. | Diagnostic différentiel : Mensonge (le sujet est conscient qu’il exprime un affect erroné).Déplacement (modifie l’objet, mais la conscience de l’affect reste intacte). Formation réactionnelle (modifie l’affect ou le souhait en son contraire, mais l’objet demeure). Isolation (minimise la conscience de l’affect, mais le concept reste conscient). Refoulement (maintient le concept dans l’inconscient, mais l’affect demeure). Clivage (maintient les images de signification émotionnelle particulières dans le conscient tout en minimisant la conscience de concept de signification affective différente). |
Exemples : « Je lui ai jeté un verre d’eau à la figure. C’est pas moi, ça. Je ne comprends pas ce qui m’a poussé à faire ça » ou « Tout d’un coup, je me sens perdu, incapable de penser et je ne sais pas pourquoi ». |
FORMATION REACTIONNELLE | Niveau hiérarchique : 5 | Mode : Névrotique |
Définition : Le sujet répond au problème inacceptable en adoptant un comportement, des pensées, des sentiments diamétralement opposés. | Fonction : Le sujet rend acceptable un affect ou une pulsion générateurs de culpabilité. Le processus étant inconscient, l’interlocuteur ne décèle pas l’altération mais seulement son résultat. | Diagnostic différentiel : Annulation (l’observateur perçoit l’alternance des affects ou sentiments opposés, sans formation de compromis). |
Exemple : « je me suis réellement inquiété pour lui, après qu’il ait pu me faire subir de telles choses ». |
DEPLACEMENT | Niveau hiérarchique : 5 | Mode : Névrotique |
Définition : Généralisation ou déplacement d’un problème vers un autre objet habituellement moins menaçant. L’affect ou le sentiment sont reconnus, exprimés, mais redirigés vers une cible moins conflictuelle bien que de même nature. | Fonction : Autorise plus d’expression directe de l’affect, voire de la gratification, tout en conservant la personnalité. | Diagnostic différentiel : Dissociation (changement de conscience mais cible identique). Agression passive (hostilité envers la cible, mais expression indirecte). Projection (déni et fausse attribution des affects à d’autres cibles). |
Exemple : « Mauvaise journée au boulot. J’ai engueulé ma femme pour n’importe quelle raison quand je suis rentré». |
OMNIPOTENCE | Niveau hiérarchique : 4 | Mode : Narcissique |
Définition : Le sujet gère les problèmes en se comportant de manière supérieure aux autres, ou comme s’il possédait des capacités ou des pouvoirs supérieurs à ceux des autres. | Fonction : Protège contre la perte de l’estime de Soi qui peut s’exprimer lorsque le problème provoque des sentiments de déception, d’impuissance, de nullité… Cette stratégie minimise subjectivement ces affects au prix d’une déformation positivante mais exagérée, limite puérile, des représentations de Soi. | Diagnostic différentiel : Formation réactionnelle (s’adresse aux sentiments envers autrui, sentiment de puissance affichée réaliste). Clivage (le sujet laisse de côté les aspects négatifs, bien qu’émotionnellement significatifs, de ses expériences). |
Exemples : « Je suis capable de résoudre n’importe quel problème » ou « je peux tout faire ». |
IDEALISATION | Niveau hiérarchique : 4 | Mode : Narcissique |
Définition : Le sujet s’attribue, ou attribue à autrui, des qualités exagérées.Evocation de relations réelles ou prétendues avec d’autres personnes ou objets quand ils sont puissants, importants. La conscience des défauts de ces cibles est présente, mais ignorée. | Fonction : Source de gratification et de protection contre les sentiments d’insignifiance, d’impuissance, de nullité… | Diagnostic différentiel : Clivage (incapacité à reconnaître la réalité de la cible si cette réalité contredit l’image positive que s’en fait le sujet). |
Exemples : « Je connais quelqu’un au cabinet du Ministre qui va m’aider » ou « Ma première femme était d’une éclatante beauté » ou « Mon médecin est un expert dans son domaine ». |
DEPRECIATION | Niveau hiérarchique : 4 | Mode : Narcissique |
Définition : Le sujet gère ses problèmes en attribuant à autrui ou à lui même des défauts exagérés. Il utilise pour ce faire des expressions grossières, sarcastiques ou négatives sur les autres ou sur lui-même. Cela met l’objet à distance, sans le nier. | Fonction : Stimule l’amour propre.Repousse la conscience des désirs ou la déception liée à la non satisfaction de ses souhaits ou de ses besoins.Permet d’occulter un sentiment de vulnérabilité, de honte, de non-valeur. | Diagnostic différentiel : Projection (déni et fausse attribution des affects à d’autres cibles). Clivage (l’objet n’est pas minimisé, mais le sujet en est une victime). |
Exemple : « Je ne suis pas un véritable écrivain, tout juste un journaliste ». |
DENI NEVROTIQUE | Niveau hiérarchique : 3 | Mode : Désaveu |
Définition : Le sujet gère la situation en refusant de reconnaître certains aspects de la réalité de son expérience, pourtant évidents pour autrui.La mise à distance passe par l’occultation de certains éléments du problème. | Fonction : Le déni névrotique empêche le sujet de reconnaître des sentiments, des souhaits, des intentions ou des actions dont il pourrait être tenu pour responsable ou dont il pense qu’ils pourraient lui valoir des suites désagréables (honte, peine ou tout autre affect douloureux). | Diagnostic différentiel : Refoulement (maintient le concept dans l’inconscient, mais l’affect demeure). Dissociation (changement de conscience mais cible identique). Formation réactionnelle (s’adresse aux sentiments envers autrui, sentiment de puissance affichée réaliste). Déni psychotique (le sujet refuse de reconnaître un objet physique ou un événement réel dans son vécu présent). |
Exemple : « Moi, triste ? Pas du tout ! Qu’est-ce qui vous fait croire ça ? ». |
PROJECTION | Niveau hiérarchique : 3 | Mode : Désaveu |
Définition : Attribution à tort à autrui ses propres sentiments, pulsions ou pensées inacceptables. Le sujet désavoue ses propres sentiments, ses intentions, son vécu, en les attribuant à d’autres, généralement à ceux par lesquels il se sent menacé et avec lesquels il ressent le plus d’affinités. | Fonction : La projection permet au sujet de gérer des émotions et des motivations qui le rendent trop vulnérable (à la honte, à l’humiliation en particulier) pour qu’il accepte de les éprouver lui-même. A la place, il se préoccupe de ces mêmes émotions et motivations chez autrui (ce qui peut ressembler à de la paranoïa). Cette projection est un moyen de minimiser sa conscience de l’existence des sujets sur lesquels sont projetés des sentiments intimes. | Diagnostic différentiel : Dépréciation (rejet de toute personne dépréciée et absence de tout affect concernant cette personne). Identification projective (interaction active entre sujet à qui l’on attribue à tort la cause d’un affect et objet qui finit par éprouver le même sentiment). Rationalisation (le sujet assainit son rôle pour le rendre acceptable, parfois en se référant aux motivations d’autrui). |
Exemples : « Je veux bien vous répondre mais pourquoi voulez-vous savoir cela ? » ou « Ce n’est quand même pas ma faute si mon ex-femme a plus de moyens que moi ! » ou « Avec tout ce qu’on voit à la télé, comment vouliez-vous que je ne sois pas tenté par la voisine et ses tenues légères ? ». |
RATIONALISATION | Niveau hiérarchique : 3 | Mode : Désaveu |
Définition : Dissimulation des motivations réelles de ses propres pensées, actes ou sentiments derrière des explications rassurantes ou complaisantes, mais erronées. | Fonction : Consiste à substituer une raison plausible à un acte donné, un impulsion, alors qu’une motivation plus égoïste ou plus difficile à admettre est évidente pour l’observateur. Le sujet est plus ou moins conscient de la motivation sous-jacente : il ne voit que la raison substituée, raisonnable, socialement acceptable de l’acte. | Diagnostic différentiel : Mensonge (le sujet est conscient qu’il exprime un affect erroné). Intellectualisation (distanciation non centrée sur l’affectif, mais utilisant des généralités, ou le vécu des autres). Projection (fixation à l’objet auquel on attribue à tort des pouvoirs). |
Exemples : « Vous feriez la même chose si vous étiez à ma place » ou « Ce ne sera pas de ma faute si je le frappe s’il me traite encore une fois de menteur » ou « C’est parce que je viens d’arrêter de fumer que je suis énervé comme ça » . |
RÊVERIE AUTISTIQUE | Niveau hiérarchique : 3 | Mode : Désaveu |
Définition : Un excès de fantasmes se substitue aux relations humaines, à des actes plus efficaces ou à des solutions aux problèmes. Le sujet peut être conscient de la nature substitutive de la rêverie, mais c’est la seule façon dont il dispose pour exprimer son besoin de relations gratifiantes. | Fonction : La rêverie permet d’obtenir certaines gratifications temporaires et secondaires en imaginant une solution à un vrai problème ou conflit. Mais cette solution est irréaliste car elle ne tient pas compte des contraintes de la réalité (qui peuvent cependant être perçues). Ce faisant, le sujet évite le sentiment d’impuissance. | Diagnostic différentiel : Passage à l’acte (expression d’un souhait de manière blessante pour autrui, ce qui augmente la détresse du sujet). Omnipotence (croyance sincère en ses capacités ou ses pouvoirs). Anticipation (comporte un plan d’action qui tient compte de l’impact sur le monde extérieur). |
Exemples : « Quand je reçois mon relevé de compte, j’imagine tout ce que je ferais si j’avais gagné au loto » ou « Mes voisins sont vraiment tous des nuls, je préfère lire une belle histoire d’amour que perdre mon temps avec eux » |
CLIVAGE DE REPRESENTATION | Niveau hiérarchique : 2 | Mode : Borderline |
Définition : Réponse aux problèmes en considérant soi ou autrui comme tout bon ou tout mauvais, en ne parvenant pas à intégrer ses propres qualités et défauts, ni ceux d’autrui.Le même sujet peut être idéalisé ou déprécié alternativement. Il y a contradiction entre les points de vue, les attentes, les sentiments envers autrui, ce qui perturbe la construction réaliste et cohérente de l’image de l’autre, d’où des avis extrêmes. | Fonction : En voyant les choses comme toutes bonnes ou toutes mauvaises, le sujet élimine la tâche anxiogène qui consiste à discerner comment les autres vont se comporter envers lui.Les indices qui génèrent la catégorisation sont parfois subtils, voire irrationnels. Le sujet agira de façon tout aussi imprévisible envers autrui qu’il a lui même été traité (ou croit l’avoir été). Les relations sont repensées sur la base de fausses appréciations. | Diagnostic différentiel : Identification projective (interaction active entre sujet à qui l’on attribue à tort la cause d’un affect et objet qui finit par éprouver le même sentiment). Dépréciation (rejet de toute personne dépréciée et absence de tout affect concernant cette personne). Annulation (l’observateur perçoit l’alternance des affects ou sentiments opposés, sans formation de compromis). |
Exemples : « Je n’ai pas compris qu’il essayait de me faire peur en me mettant son couteau sous la gorge. J’étais perplexe » ou « Il a froncé les sourcils quand j’ai parlé, donc il me hait ». |
IDENTIFICATION PROJECTIVE | Niveau hiérarchique : 2 | Mode : Borderline |
Définition : Le sujet éprouve un sentiment ou un affect qu’il juge inacceptable et qu’il attribue à quelqu’un d’autre, comme si cette personne en était réellement à l’origine. il ne désavoue pas le vécu dont il reste conscient. | Fonction : Mécanisme des personnes traumatisées qui se sentent irrationnellement responsable de leur traumatisme. Lors d’une situation menaçante réactivant le trauma, le sujet vit un sentiment d’impuissance, et y répond par l’attaque et en justifiant ses actes. | Diagnostic différentiel : Projection (fixation à l’objet auquel on attribue à tort des pouvoirs). Passage à l’acte (expression d’un souhait de manière blessante pour autrui, ce qui augmente la détresse du sujet). |
Exemples : « Je suis sûr que tu es en colère contre moi après le mal que je t’ai fait, mais tu m’avais vraiment agacé ». |
PASSAGE A L’ACTE | Niveau hiérarchique : 1 | Mode : Action |
Définition : Gestion des problèmes sans réfléchir et sans considération pour les conséquences négatives de ses actes. Survient classiquement lors d’une relation interpersonnelle avec des personnes significatives pour le sujet. | Fonction : Permet d’évacuer ou d’exprimer des sentiments ou des pulsions au lieu de les supporter et de devoir réfléchir aux événements pénibles qui les stimulent. Processus : sentiments ou envies non exprimables car inhibition, tension, anxiété, suspension de toute prise de conscience, comportement irréfléchi puis réflexion, culpabilité, réaction/défense. | Diagnostic différentiel : Dissociation (changement de conscience mais cible identique). Identification projective (interaction active entre sujet à qui l’on attribue à tort la cause d’un affect et objet qui finit par éprouver le même sentiment). |
Exemples : « J’étais tellement en colère que j’ai conduit à 180 sur l’autoroute » ou « Je me suis engueulé avec mon patron. Je lui ai collé ma démission aussi sec ! » ou « Ma femme n’a pas voulu m’accompagner au repas de fin d’année. Pour la peine, j’ai déchiré sa robe de soirée ». |
AGRESSIVITE PASSIVE | Niveau hiérarchique : 1 | Mode : Action |
Définition : Réaction d’un individu qui exprime indirectement et sans conviction une agressivité envers les autres. Une façade de conciliation masque une résistance cachée aux autres. Il y a décharge de sentiments hostiles ou vindicatifs d’une manière indirecte, voilée, sans assurance. La satisfaction des besoins est retardée. | Fonction : La personne s’attend à être punie, frustrée ou éconduite si elle exprime des besoins ou sentiments directement envers quelqu’un en position de pouvoir ou d’autorité sur elle. Le ressentiment qui en résulte s’exprime par une prise de position passive, une revendication non verbalisée ouvertement, de la procrastination. | Diagnostic différentiel : Hypocondrie (demande d’aide formulée ouvertement mais rejet de l’aide proposée en retour). Comportement autodestructeur (impulsion immédiate sensée régler sans retard un problème). Déplacement (modifie l’objet, mais la conscience de l’affect reste intacte). |
Exemple : « Bon, d’accord, j’ai oublié de poster ce courrier super important dans les délais, mais en même temps, si on était plus nombreux… Moi, j’étais occupé à d’autres tâches ». |
HYPOCONDRIE | Niveau hiérarchique : 1 | Mode : Action |
Définition : Utilisation d’une plainte répétitive dans le but ostensible d’obtenir de l’aide. Cependant, des sentiments cachés d’hostilité ou de ressentiment envers les autres sont exprimés simultanément par le rejet des suggestions ou des conseils des autres, ou de tout ce qu’ils peuvent lui offrir.Les plaintes sont d’ordre somatique ou existentielle, mais toujours suivies d’un rejet de toute aide. | Fonction : Ce mécanisme défend contre la colère ressentie par le sujet chaque fois qu’l ressent le besoin d’une dépendance affective envers les autres. La colère est liée à l’expérience antérieure que personne ne pourra vraiment satisfaire ses besoins. Le sujet exprime sa colère comme un reproche indirect, refusant l’aide comme insuffisante tout en continuant à en réclamer toujours plus. Il anticipe sa déception par l’expression de son impuissance. | Diagnostic différentiel : Agression passive (hostilité envers la cible, mais expression indirecte). Dissociation (changement de conscience mais cible identique). Annulation (l’observateur perçoit l’alternance des affects ou sentiments opposés, sans formation de compromis). Dépréciation (rejet de toute personne dépréciée et absence de tout affect concernant cette personne). |
Exemple : « Mon médecin ne peut rien pour moi. Du coup, il se fiche bien de savoir que je souffre autant » |
Re: November's Girl and roses
Ect, ect, ect, j'aime bien les tableaux, j'aime le mot hiérarchisation et alors "mode" j'adore
Re: November's Girl and roses
ortolan a écrit:Mais Bali c'est pas en Indochine, c'est ballot
Je me disais que c'est fou ce qui peut se passer en deux minutes comme info entre une doudouille et une saucisse grillée, de fait je vais plutôt raccorder à ton propos les soi disant mongols fiers
Thank s to Bali Zhi Yao, discover the Champagne from the sky in hot air balloon!
merci de m'avoir fait pensé à la cuillère en bois, c'est en dessous du fouet Qui prend tout en Do courbe moins l'échine...?
Re: November's Girl and roses
hot d'air de l'air ça le fait comme métier, c'est comme à Disney sauf que c'est dans l'air et on te déguise en saucisse
Re: November's Girl and roses
Introduction
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[size=46]Notre résilience, notre capacité à faire face aux tensions, aux conflits, aux dangers perçus à l’intérieur de nous ou dans le monde extérieur, mobilise 2 types d’opérations mentales, les mécanismes de défense et les processus de coping. Les mécanismes de défense sont des processus mentaux automatiques, qui s’activent en dehors du contrôle de la volonté et dont l’action demeure inconsciente, le sujet pouvant au mieux percevoir le résultat de leurs interventions et s’en étonner éventuellement. Au contraire, les processus de coping, mot traduit en français par stratégies d’adaptation ou processus de maîtrise, sont des opérations mentales volontaires par lesquelles le sujet choisi délibérément une réponse à un problème interne et/ou externe. Les mécanismes de défense ont été découverts par la psychanalyse et occupent une place importante dans les théories et les thérapies psychanalytiques. Les processus de coping ont été étudiés par les méthodes de la psychologie scientifique et font actuellement l’objet principalement de l’intérêt des psychologues de la santé et des thérapeutes cognitivo-comportementalistes qui leur accordent une place importante dans leurs théories et leurs thérapies. Le peu de communication ou les conflits entre les approches psychanalytique et cognitive-comportementale ont conduit à des réflexions et à des études parallèles de la défense et du coping. Très peu de publications abordent l’étude des relations entre défense et coping.[/size]
2
Tout pousse au contraire à reconnaître l’intérêt et la nécessité de ces études conjointes (Chabrol et Callahan, 2004).
3
D’abord, l’opposition entre les mécanismes de défense, automatiques et inconscients, et les processus de coping, mis en jeu volontairement et consciemment, dichotomise assez artificiellement les opérations mentales et ne rend pas compte de leur complexité qui laisse la place à des processus mentaux intermédiaires, dont les degrés de conscience et d’intentionnalité sont variables.
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Ensuite, défense et coping coexistent en chacun de nous. L’opposition entre les défenses qui serait pathologiques et le coping qui serait adaptatif est maintenant dépassée. Défense et coping peuvent être des processus adaptatifs ou mal adaptatifs. Ce caractère fonctionnel ou dysfonctionnel dépend à la fois du type de défense ou de coping, de l’intensité et de la durée de sa mise en jeu, mais aussi du contexte interne et externe de leur mobilisation et des interactions éventuelles entre défense et coping.
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Enfin, défense et coping s’activent habituellement conjointement ou successivement et contribuent ensemble à notre adaptation aux difficultés de la vie quotidienne, comme aux situations difficiles de la vie ou aux traumatismes majeurs.
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Défense et coping constituent donc deux dimensions entremêlées de nos moyens de faire face aux problèmes intérieurs et extérieurs qu’il est important de prendre en compte simultanément pour la compréhension du sujet en souffrance comme pour la compréhension des facteurs contribuant à la santé. Il paraît également évident que les interventions thérapeutiques pour les sujets en souffrance peuvent bénéficier d’une approche intégrative visant à l’amélioration conjointe du système de défense et de coping du sujet.
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Cet article présentera successivement le problème de la classification des mécanismes de défense, la description des principaux mécanismes de défense, leur mesure, les études des relations entre défense et santé psychique et physique, les implications thérapeutiques.
Le problème de la classification des mécanismes de défense
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Deux principales classifications ont été proposées. La première classe les mécanismes de défense en fonction de leurs effets plus ou moins adaptatifs. La seconde les classe en fonction de leur cible principales, les émotions ou les pensées.
Classification en fonction du caractère adaptatif
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La classification la plus habituelle distingue les défenses matures, les défenses névrotiques ou intermédiaires et les défenses immatures en fonction de leur niveau adaptatif. Les défenses matures contribuent à la santé psychique et physique. Les défenses névrotiques d’abord liées aux névroses où elles sont prédominantes sont maintenant plutôt appelées défenses intermédiaires car elles sont utilisées par chacun d’entre nous. Les défenses immatures, quand elles prédominent, sont liées aux troubles de la personnalité, aux troubles psychiatriques, comme les dépressions graves ou les psychoses. Le DSM-IV (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, Association américaine de psychiatrie, 1994) propose une classification en 7 niveaux avec un niveau mature et intermédiaire et une subdivision des défenses immatures en 5 niveaux.
10
Ces classifications en niveaux ont été critiquées. D’abord, certaines études ont suggéré que les défenses pouvaient se classer sur une seule dimension, allant du plus dysfonctionnel au plus fonctionnel, selon une continuité, sans distinction claire de niveaux. Ensuite, certains auteurs ont insisté sur le fait que tous les mécanismes de défense pouvaient servir l’adaptation et aider à surmonter l’adversité. L’efficacité adaptative d’un mécanisme de défense dépend de sa nature, mais aussi de l’intensité et de la souplesse de sa mise en jeu, et des circonstances. Pour chaque mécanisme de défense, les modes d’activation légère tendent à être fonctionnelles, et les variantes plus intenses tendent à être dysfonctionnelles. Le niveau de stress subi intervient aussi dans l’adaptation. Dans les stress majeurs, les mécanismes de défenses réputés les plus immatures, dysfonctionnels ou pathologiques peuvent avoir une fonction protectrice. Les stress légers peuvent ne nécessiter que les mécanismes de défense matures, les stress plus significatifs peuvent requérir les mécanismes intermédiaires névrotiques pour la plupart des sujets et les stress intenses réclament au moins l’activation brève des défenses immatures. Dans les situations extrêmes, même les mécanismes habituellement considérés comme les plus pathologiques peuvent servir à surmonter l’adversité.
Classification en fonction de la cible
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Certains auteurs ont distingué les défenses dirigées contre les pensées ou cognitions et celles dirigées directement contre l’émotion. L’humour est un exemple des mécanismes modifiant les cognitions. La somatisation, définie comme le déplacement d’un affect douloureux sur une partie du corps, est un exemple d’une défense centrée sur l’émotion.
12
Cette classification est largement artificielle : les défenses centrées sur les cognitions agissent indirectement sur les émotions puisque les cognitions déterminent ou tout au moins influencent fortement les émotions. D’autre part, les défenses centrées sur l’émotion peuvent recourir à des processus cognitifs. La cible ultime des mécanismes de défenses est les émotions : « Le moi n’est pas seulement en conflit avec les rejetons du ça qui essayent de l’envahir pour avoir accès au conscient et à la satisfaction. Il se défend avec la même énergie contre les affects liés à ces pulsions instinctuelles. Lors du rejet des exigences pulsionnelles, c’est toujours à lui qu’incombe la tâche capitale de se débrouiller au milieu des affects : amour, désir, jalousie, humiliations, chagrins et deuil, toutes manifestations qui accompagnent les désirs sexuels ; haine, colère, fureur, liées aux pulsions agressives. Tous ces affects… se voient soumis à toutes sortes de mesures qu’adopte le moi pour les maîtriser… Chaque fois qu’un affect se modifie… c’est que le moi a agi. » (Anna Freud, 1936, p. 32).
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Ces deux classifications ne doivent donc pas faire sous estimer la relative unité des mécanismes de défense.
La description des principaux mécanismes de défense
La question du nombre des mécanismes de défense
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Il n’existe pas de consensus sur le nombre de mécanismes de défense qui est très variable selon les auteurs. L’affirmation de Schafer (1954) est toujours actuelle : « Il ne peut y avoir de listes « exactes » ou « complètes » de mécanismes de défense, mais seulement des listes variant dans leur exhaustivité, dans leur consistance théorique interne, et dans leur utilité pour ordonner l’observation clinique et les données de la recherche » (p. 161).
15
Les mécanismes de défenses seront présentés par niveau selon l’échelle de fonctionnement défensif du DSM-IV. Cette échelle représente une étape importante vers l’intégration de l’approche psychanalytique à la démarche diagnostique. Elle n’est pas le produit d’une étude empirique utilisant une méthode d’analyse factorielle : elle résulte d’un consensus entre cliniciens mettant en commun leurs connaissances et leurs expériences à la fois pour choisir les mécanismes de défenses présentés et pour les organiser hiérarchiquement en 7 niveaux défensifs. Elle propose des définitions opérationnelles, claires et concises, des mécanismes de défense. Elle permet de coter les mécanismes de défense habituellement utilisés par le sujet et de préciser le niveau de fonctionnement défensif actuel prédominant à partir d’une classification hiérarchique et de définitions opérationnelles des défenses.
16
Les 7 niveaux sont : le niveau adaptatif élevé représentant les défenses matures, le niveau des inhibitions mentales représentant les défenses intermédiaires névrotiques et les niveaux immatures avec les niveaux de distorsion mineure et majeure de l’image de soi et des autres, le niveau du désaveu, le niveau de l’agir et le niveau de la dysrégulation défensive.
17
Le niveau adaptatif élevé assure une adaptation optimale aux facteurs de stress. Les défenses habituellement impliquées autorisent la perception consciente des sentiments, des idées et de leurs conséquences. Y sont décrits l’anticipation, l’affiliation, l’affirmation de soi, l’altruisme, l’auto-observation, l’humour, la sublimation, la répression. Ce niveau inclut des mécanismes qui se rapprochent des processus de coping les plus fonctionnels.
18
Le niveau des inhibitions mentales ou de la formation de compromis est constitué de défenses maintenant hors de la conscience idées, sentiments, souvenirs, désirs ou craintes potentiellement menaçants (déplacement, dissociation, intellectualisation, isolation de l’affect, formation réactionnelle, refoulement, annulation).
19
Le niveau de distorsion mineure de l’image de soi, du corps ou des autres est représenté par des mécanismes utilisés pour réguler l’estime de soi. Ce sont les défenses narcissiques : dépréciation, idéalisation, omnipotence.
20
Le niveau du désaveu est constitué de défenses maintenant hors de la conscience des facteurs de stress, des impulsions, idées, affects ou des sentiments de responsabilité en les attribuant ou non à une cause extérieure (déni, projection, rationalisation).
21
Le niveau de distorsion majeure de l’image de soi et des autres regroupe des défenses produisant une distorsion majeure ou une confusion de l’image de soi et des autres (clivage, identification projective, rêverie autistique,).
22
Le niveau de l’agir est constitué de défense par l’agir ou le retrait (passage à l’acte, retrait apathique, plainte associant demande d’aide et son rejet, agression passive).
23
Le niveau de la dysrégulation défensive est constitué de défenses caractérisées par l’échec de la régulation défensive provoquant une rupture marquée avec la réalité objective (projection délirante, déni psychotique, distorsion psychotique).
24
L’ouvrage « Mécanismes de défense et coping » (Chabrol et Callahan, 2004) présentent ces mécanismes de défense en les illustrant par des exemples cliniques.
Le niveau adaptatif élevé
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Le principal « promoteur » de ce niveau adaptatif élevé, Vaillant (2000) le conçoit comme regroupant de véritables mécanismes de défense nettement distincts des modes de coping fonctionnels. Il insiste sur le fait que les mécanismes de ce niveau sont involontaires, s’activant automatiquement en dehors du contrôle du sujet : « Bien que plus près de la conscience que des mécanismes comme la projection ou le refoulement, les mécanismes matures ne peuvent être volontairement déployés. » (p.92). Il considère que ces mécanismes de défense, qualifiés de matures, sont « supérieurs aux processus de coping volontaires », arguant que ces mécanismes « peuvent réguler notre perception des réalités internes et externes que nous sommes impuissants à changer » (p.89). Il décrit dans ce groupe l’anticipation, l’altruisme, l’humour, la répression et la sublimation, tous caractérisés par une activation automatique échappant à la volonté du sujet. Le DSM-IV introduit une confusion regrettable en ajoutant à ces mécanismes adaptatifs, l’affiliation, l’auto-affirmation, et l’auto-observation, qui ne sont pas involontaires, qui ne sont pas des mécanismes de défense et qui correspondent à des stratégies de coping cognitives délibérées parmi les plus fonctionnelles et qui ne seront pas décrites ici.
L’humour
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L’humour souligne « les aspects amusants ou ironiques des conflits ou des situations de stress » (DSM-IV). L’humour, qui s’applique à soi-même, s’oppose à l’ironie et au sarcasme qui s’exercent aux dépens des autres. Pour Vaillant (2000), l’humour est involontaire : « L’humour, comme l’anticipation et la suppression, est un dispositif de faire face si judicieux qu’il devrait être conscient, mais, presque par définition, l’humour nous surprend toujours » (p.95). Pour Freud (1905), l’humour « est lié à une condition, celle de rester préconscient ou automatique », car « le déplacement humoristique est… impossible sous l’éclairage de l’attention consciente » (p. 407).
27
Freud considérait l’humour « comme la plus haute des réalisations de défense » (p. 407). En effet, au contraire des autres processus de défense, « corrélats psychiques du réflexe de fuite », l’humour « dédaigne de soustraire à l’attention consciente le contenu de représentation attaché à l’affect pénible » (p. 407) dont il transfigure la connotation émotionnelle en lui adjoignant une composante positive, transformant partiellement ou totalement le déplaisir en plaisir.
La sublimation
28
La sublimation canalise « des sentiments ou des impulsions potentiellement inadaptés vers des comportements socialement acceptables (ex : les sports de contact pour canaliser des accès impulsifs de colère) » (DSM-IV). La sublimation permet aussi de transformer le déplaisir lié à l’impossibilité de décharger la pulsion en plaisir. Cette définition propose un double élargissement de la conception classique de Freud pour qui la sublimation concernait la dérivation de la pulsion sexuelle vers des buts non sexuels socialement valorisés, principalement l’activité artistique et l’investigation ou la création intellectuelle. La définition du DSM-IV étendclairement la sublimation à l’agressivité et élargit l’expression de la sublimation aux activités positives de la vie quotidienne. La sublimation permet également de lutter contre les affects dépressifs.
L’anticipation
29
L’anticipation est décrite dans le DSM-IV comme une réponse « aux conflits émotionnels ou aux facteurs de stress internes ou externes en éprouvant les réactions émotionnelles par avance ou en anticipant les conséquences d’un possible événement futur et en envisageant les réponses ou solutions alternatives réalistes » (DSM-IV, p. 755).
30
L’anticipation, mécanisme adaptatif, reste réaliste et est à distinguer de l’anticipation anxieuse où le sujet éprouve une anxiété importante qui est renforcée par des pensées exagérant les difficultés. Cette anticipation anxieuse, loin de préparer le sujet à affronter la situation, peut entraîner des réponses dysfonctionnelles comme une attitude d’évitement.
La répression
31
La répression est une réponse aux conflits et stress « en évitant délibérément de penser à des problèmes, des désirs, des sentiments ou des expériences pénibles » (DSM-IV). Ces éléments perturbants sont écartés dans le préconscient et restent accessibles. La répression peut être assimilée à un oubli réversible et fonctionnel.
L’altruisme
32
L’altruisme est une réponse aux conflits et aux stresseurs, internes ou externes, « par le dévouement aux besoins des autres ; à la différence du sacrifice de soi qui est parfois caractéristique d’une formation réactionnelle, le sujet reçoit des gratifications soit directement par la réponse des autres, soit indirectement par procuration » (DSM-IV). On peut ajouter la satisfaction apportée par l’approbation du surmoi. Pour Vaillant (2000), l’altruisme est un mécanisme automatique qui ne peut être « volontairement déployé » (p. 92).
33
L’altruisme n’est pas toujours facile à distinguer du pseudo-altruisme classé dans les mécanismes névrotiques. Le pseudo-altruisme prend trois aspects principaux : 1) il peut n’être que le simulacre de l’altruisme : le sujet aide les autres ou fait semblant de les aider mais il poursuit inconsciemment un but intéressé ; 2) le pseudo-altruisme peut résulter d’une formation réactionnelle contre l’agressivité ; 3) le pseudo-altruisme peut, au travers du sacrifice de soi, exprimer un masochisme moral ; le sacrifice de soi peut-être un moyen de contrôle de l’autre par la culpabilité.
Niveau des inhibitions mentales et des formations de compromis
34
Ce niveau correspond au niveau névrotique ou intermédiaire constitué de défenses maintenant hors de la conscience des idées, des sentiments, des souvenirs, des désirs ou des craintes potentiellement menaçants. Ces défenses sont utilisées de façon prédominante par le sujet dit « névrotique ». La plupart d’entre elles font également partie du répertoire des mécanismes de défense utilisés par les sujets exempts de tout trouble psychopathologique significatif dits « non cliniques ». Les défenses intermédiaires/névrotiques « sont utilisées par tout le monde, en particulier aux périodes difficiles de la vie » (Bowins, 2004, p. 9).
Le refoulement
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Le refoulement expulse « de la conscience des désirs, des pensées ou des expériences perturbantes. La composante affective peut rester consciente mais détachée des représentations qui lui sont associées » (DSM-IV). L’affect peut être déplacé, isolé ou refoulé.
36
En clinique, le refoulement peut se trahir par des vides, par l’absence des réponses auxquelles on s’attendrait comme à des réactions appropriées à la réalité : le clinicien n’observe pas les idées, sentiments, attitudes qu’il s’attendrait à retrouver. Le refoulement peut aussi se manifester par une absence de souvenirs.
37
Le refoulé, bien qu’il ne soit pas accessible à la conscience, reste toujours actif et nécessite une consommation incessante d’énergie psychique qui peut se manifester par de la fatigue, de l’inhibition, un appauvrissement général de la personnalité.
38
L’insuffisance ou la défaillance du refoulement permettent le retour du refoulé : 1) les actes manqués, lapsus, montrant des pensées, des sentiments, des intentions en contradiction avec les contenus conscients ; 2) les rêves révélant clairement des désirs, des pulsions, des sentiments, des pensées, différents de ce que le sujet éprouve dans la vie diurne ; 3) Ce qui est insuffisamment refoulé peut être déplacé ou projeté ; 4) des symptômes névrotiques.
39
Freud a insisté sur le caractère universel du refoulement : « Personne n’échappe au refoulement » (Freud, 1946, p. 55). Le refoulement est un mécanisme essentiel du développement normal chez l’enfant et l’adolescent et de la santé mentale de l’adulte. Le refoulement n’est pas pathologique en lui-même. Il existe un refoulement normal. C’est son caractère excessif et massif qui est pathologique de même que l’insuffisance de la capacité à refouler, observée dans les états limites et les psychoses de l’enfant, l’adolescent et l’adulte.../...
https://www.cairn.info/revue-recherche-en-soins-infirmiers-2005-3-page-31.htm
Re: November's Girl and roses
Le déplacement
40
Le déplacement transfère « un sentiment ou une réaction d’un objet à un autre objet substitutif (habituellement moins menaçant) » (DSM-IV). Le déplacement est à l’origine de phobies.
41
Ce mécanisme a été particulièrement évoqué pour les phobies d’animaux dont le cas le plus célèbre est celui du petit Hans dont la peur du père est déplacée sur le cheval. Ce déplacement permet de circonscrire la peur à une situation évitable et de résoudre un conflit d’ambivalence : si l’enfant ne se sent plus menacé par son père, il peut éviter de le haïr ce qui diminue sa peur de la rétorsion et sa culpabilité. Le déplacement peut concerner une autre personne, un objet inanimé, ou une autre situation.
La formation réactionnelle
42
Une formation réactionnelle substitue « à des pensées ou à des sentiments inacceptables, d’autres comportements, pensées ou sentiments qui leur sont diamétralement opposés (ce mécanisme est habituellement associé au refoulement) » (DSM-IV). La formation réactionnelle vient renforcer le refoulement par le contre-investissement d’attitudes opposées au désir refoulé.
43
Les formations réactionnelles peuvent être localisées comme dans le cas de « l’inquiétude excessive que manifeste un petit garçon « quand son père doit quitter la maison le soir ou par temps de brouillard » » qui « indique à coup sûr des souhaits de mort refoulés ». Le désir de mort serait refoulé et remplacé par son contraire, la peur de la mort du père. (Anna Freud, 1965, p. 11).
44
Les formations réactionnelles peuvent être durables mais limitées à une relation ou une catégorie de relation. Ainsi, une surprotection peut-être une formation réactionnelle contre l’agressivité à l’égard d’un enfant.
45
Les formations réactionnelles peuvent être généralisées et se manifester par un trait de caractère. Par exemple, l’agressivité contre le père peut conduire à un trait de personnalité réactionnel marqué par une attitude sociale générale de soumission.
46
Les formations réactionnelles ont un rôle important dans le développement normal, en particulier à la phase de latence où elle sont le fondement d’un grand nombre de nos vertus (Freud, 1942, p. 152-153).
47
Il existe un niveau sain de formation réactionnelle. Les dysfonctionnements peuvent être liés à un excès d’usage de formation réactionnelle, mais aussi à une insuffisance des formations réactionnelles qu’on peut rencontrer, par exemple, chez certains sujets affectés d’un trouble de la personnalité limite ou antisocial.
L’annulation
48
L’annulation utilise « des mots ou des comportements visant à annuler ou à compenser symboliquement des pensées, des sentiments ou des actes jugés inacceptables » (DSM-IV).
49
L’annulation rétroactive est un mécanisme particulièrement employé dans la névrose obsessionnelle où elle est souvent liée à la pensée magique. Elle est évidente dans les rituels expiatoires succédant à des pensées agressives ou sexuelles, vécues comme inacceptables.
L’isolation
50
L’isolation sépare « les idées des sentiments qui leur étaient initialement associés. Le sujet perd ainsi le contact avec les sentiments associés à une idée donnée (ex : un événement traumatique) alors qu’il reste conscient des éléments cognitifs qui l’accompagnent (ex : des détails descriptifs) » (DSM-IV). L’isolation de l’affect peut être formulé comme un refoulement de l’affect sans refoulement de la représentation.
51
L’isolation de l’affect peut s’observer comme défense normale face à la survenue d’un événement traumatique où sa fonction adaptative est souvent évidente. Elle peut persister à distance, liée à une absence d’élaboration psychique, et s’intégrer aux symptômes d’un état de stress post-traumatique.
La dissociation
52
La dissociation altère « les fonctions d’intégration de la conscience, de la mémoire, de la perception de soi ou de l’environnement ou du comportement sensori-moteur » (DSM-IV). Elle permet de se détacher de la réalité interne ou externe.
53
Les manifestations principales de la dissociation sont l’absorption dans l’imaginaire, la dépersonnalisation et la déréalisation où le sujet a l’impression de vivre un rêve, un sentiment d’étrangeté et d’irréalité. Elle peut se manifester par une amnésie. La prévalence élevée des manifestations de la dissociation dans la population générale, en particulier des formes les plus légères suggère que la dissociation est un mécanisme de défense majeur.
54
La fonction adaptative de la dissociation se révèle dans les situations de stress intense où elle permet au sujet de se détacher d’une réalité insupportable.
L’intellectualisation
55
L’intellectualisation est une réponse aux conflits et aux stress « en s’adonnant à un usage excessif de pensées abstraites ou de généralisations pour contrôler ou minimiser des sentiments perturbants » (DSM-IV). Elle permet de maîtriser les affects en évitant au sujet de se confronter à son implication personnelle dans une situation conflictuelle. Les généralisations servent à banaliser en se référant à l’expérience collective (« C’est la vie ! »). L’abstraction permet de s’évader d’une réalité pénible en privilégiant le monde des idées et du raisonnement logique. L’intellectualisation a donc une forte composante cognitive.
Niveau de distorsion mineure de l’image
56
Le niveau de distorsion mineure de l’image de soi, du corps et des autres regroupe la dépréciation, l’idéalisation et l’omnipotence, défenses qui visent la régulation de l’estime de soi. Ces défenses sont caractéristiques des personnalités limites et narcissiques. Elles sont également très utilisées à l’adolescence. Les adultes, exempts de tout troubles psychopathologiques, peuvent également y recourir.
L’idéalisation
57
L’idéalisation attribue aux autres des qualités exagérément positives.
58
En fait, il faut distinguer deux niveaux d’idéalisation, l’idéalisation névrotique et l’idéalisation primitive.
59
L’idéalisation névrotique observée typiquement chez les déprimés est une formation réactionnelle contre l’agressivité envers l’objet qui vise à réduire la culpabilité. Cette formation réactionnelle renforce le refoulement de l’agressivité : puisque la personne est idéale, le sujet n’a plus de raison de lui faire des reproches et de lui en vouloir. Dans l’idéalisation névrotique, l’image de l’objet reste réaliste.
60
L’idéalisation primitive crée, au contraire, une image irréaliste d’une personne perçue comme totalement bonne, toute-puissante, dépourvue des faiblesses et des défauts ordinaires. Les thérapeutes font souvent l’objet d’une idéalisation primitive de la part des personnalités limites ou narcissiques et des adolescents.
La dépréciation
61
La dépréciation produit des représentations injustement et exagérément inférieures de certaines personnes. Sa fonction est de protéger l’estime de soi (Si l’autre est nul, on n’a pas à se remettre en question) ou d’éviter les sentiments de perte en cas de séparation ou de menace de séparation (Si l’autre est sans valeur, s’en séparer est un soulagement).
L’omnipotence
62
Dans l’omnipotence (toute-puissance), le sujet répond aux conflits et aux stress « en se sentant et en agissant comme s’il possédait des capacités ou des pouvoirs exceptionnels et comme s’il était supérieur aux autres » (DSM-IV).
63
La personnalité narcissique est caractérisée par la prédominance de l’omnipotence manifestée par le sens grandiose de sa propre importance, de la dévalorisation des autres sauf de quelques individus protégés par l’idéalisation primitive.
Niveau du désaveu
64
Le niveau du désaveu regroupe le déni, la projection et la rationalisation : ces défenses empêchent la prise de conscience de facteurs de stress, d’impulsions, d’idées, d’affects désagréables ou inacceptables. Ces défenses font partie des défenses dominantes des personnalités limites mais elles peuvent être utilisés par les sujets « névrotiques » et « non-cliniques ».
Le déni
65
Le déni est une réponse aux conflits et aux stress « en refusant de reconnaître certains aspects douloureux de la réalité externe ou de l’expérience subjective qui seraient évidents pour les autres » (DSM-IV). Cette définition recouvre la réalité psychique et la réalité externe. Le déni est l’exclusion active et inconsciente de certaines informations hors de l’attention focale. Contrairement au déni psychotique où la distorsion de la réalité interne ou externe est majeure, sa méconnaissance dans le déni n’est qu’apparente ou incomplète et elle peut ne pas être permanente. L’entourage et le soignant peuvent avoir l’impression que le sujet sait et ne sait pas à la fois. On a parlé de « demi-savoir ».
66
Le déni peut être adaptatif, pourvu qu’il soit temporaire, dans les situations de stress intenses ou dans les traumatismes majeurs. Le déni est une réaction habituelle dans le deuil. « Il peut constituer la dernière ressource pour faire face à une réalité insupportable » (de Tychey, 2001, p. 55).
67
On a parlé de déni normal, sain ou mature pour désigner ces illusions positives qui contribuent à édulcorer les inévitables difficultés de la vie. Dans certains troubles psychologiques, cette capacité d’auto-illusion est altérée en particulier dans les dépressions.
68
Comme pour le refoulement, il existe un déni normal et des pathologies liées à l’excès ou au défaut du déni. L’usage excessif de déni est surtout présent chez les personnalités limites et psychopathiques. La déficience du déni peut s’observer dans les dépressions ou la mélancolie.
La projection
69
La projection attribue « à tort à un autre ses propres sentiments, impulsions ou pensées inacceptables » (DSM-IV, p. 756). Elle permet d’expulser de soi et de percevoir dans un autre ce que le sujet refuse de reconnaître en lui-même. Plus généralement, la projection peut concerner tout ce que notre esprit ressent comme douloureux ou déplaisant (Joan Riviere, 1937).
70
Dans une première forme de projection, le sujet s’est complètement débarrassé de la pulsion ou de l’affect inacceptable ou désagréable qui ne sont plus ressentis. Freud a insisté à plusieurs reprises sur le caractère normal de la projection dont Joan Riviere (1937) a pu souligner l’usage général dans la vie quotidienne, sous forme de la tendance à dénoncer chez les autres ce que la personne essaie de nier en elle-même.
71
Dans une autre forme de projection, la pulsion est toujours ressentie. Ainsi l’agressivité peut être projetée à l’extérieur mais être toujours éprouvée et mobilisée contre le danger perçu à l’extérieur. Joan Riviere (1937) a vu dans ce mécanisme « notre première mesure de sécurité » (p. 19) dont il est fait un usage « universel » (p. 19) pour se défendre des forces destructrices internes. Cette « agressivité première qui constitue un danger est expulsée et localisée ailleurs en tant que chose mauvaise » (p. 22). « Ayant réussi dans notre esprit à localiser le danger à l’extérieur de nous et à le concentrer, nous procédons alors à une deuxième manœuvre projective, qui consiste à décharger les pulsions agressives en nous sous forme d’une attaque contre ce danger extérieur » (p. 22).
La rationalisation
72
La rationalisation dissimule « les motivations réelles de ses propres pensées, actions, sentiments, derrière des explications rassurantes ou complaisantes mais erronées » (DSM-IV). La rationalisation est une justification tendancieuse recourant à la logique ou à la morale permettant au sujet de se cacher ses véritables motivations qui ne sont pas perçues par la conscience. La rationalisation, en tant que mécanisme inconscient et involontaire, est à distinguer de la falsification délibérée utilisée pour tromper, manipuler et tenter de dissimuler aux autres ses véritables intentions dont le sujet a pleinement conscience.
Niveau de distorsion majeure de l’image
73
Ce niveau regroupe des mécanismes de défense dont la mise en jeu provoque une distorsion majeure de l’image de soi et des autres : le clivage, l’identification projective, la rêverie autistique.
Le clivage
74
Le clivage compartimente « des états affectifs opposés et en échouant à intégrer les aspects positifs et négatifs de soi et des autres dans des images cohérentes. Les affects ambivalents ne pouvant être éprouvés simultanément, des représentations de soi et des autres et des attentes vis-à-vis de soi et des autres plus nuancées sont exclues de l’expérience émotionnelle. Les images de soi et d’objet tendent à alterner entre des pôles opposés : être exclusivement aimant, puissant, respectable, protecteur et bienveillant ou exclusivement mauvais, détestable, en colère, destructeur, rejetant et sans valeur » (DSM-IV). Le clivage traduit la division du soi et des objets en parties entièrement bonnes ou mauvaises et se manifeste par le renversement soudain et complet de tous les sentiments et conceptions concernant soi-même ou une personne particulière.
75
Le clivage est associé au déni : quand il passe d’un état à un autre, le sujet dénie l’état antérieur. Quand il est sous l’emprise d’une image de soi et d’objet, les autres images de soi et d’objet sont déniées.
76
Le clivage est au centre de l’organisation défensive des états limites et des psychoses comme l’est le refoulement pour les névroses. Dans l’état limite, le clivage protège le moi des conflits intrapsychiques en dissociant les représentations contradictoires de soi et des autres. Le clivage protège le sujet d’une ambivalence intense : « Aussi longtemps que ces états contradictoires du moi peuvent être maintenus séparés les uns des autres, l’angoisse liée à ces conflits est évitée ou contrôlée » (Kernberg, 1984, p. 32).
L’identification projective
77
L’identification projective est un « mécanisme par lequel, comme au cours de la projection, le sujet répond aux conflits émotionnels et aux stress internes ou externes en attribuant à tort à une autre personne ses propres sentiments, impulsions ou pensées inacceptables. Cependant, à la différence de la projection simple, le sujet ne désavoue pas entièrement ce qui est projeté. Il reste au contraire conscient de ses affects ou impulsions mais il les ressent comme des réactions légitimes aux attitudes de l’autre personne. Il n’est pas rare que le sujet induise chez l’autre les sentiments même qu’il lui avait faussement attribué, rendant difficile de clarifier qui a fait quoi à qui le premier » (DSM-IV).
78
L’identification projective est difficile à repérer dans le fonctionnement relationnel du sujet à partir des informations subjectives et nécessairement biaisées qu’il en donne quels que soient ses efforts de sincérité. Elle peut être inférée des observations des interactions en thérapies familiales où on la retrouve généralement dans les familles très perturbées. En situation thérapeutique, le soignant peut en éprouver la puissance et le caractère contraignant : l’identification projective « peut se diagnostiquer grâce… à l’activation en lui-même (le thérapeute) de dispositions affectives puissantes qui reflètent ce que le patient est en train de projeter » (Kernberg, 1987, p. 150-151).
79
Deux types d’identification projective ont été décrits, l’identification projective concordante, où les mêmes affects sont éprouvés par le sujet et par l’autre, et l’identification projective complémentaire, où les sentiments éprouvés par le sujet et par l’autre sont opposés.
80
Dans l’identification projective concordante le sujet induit chez l’autre un affect semblable à celui qu’il veut désavouer. La projection de l’agressivité induit chez l’autre des sentiments agressifs et le fait ressentir comme menaçant et agressif. Le sujet se montre méfiant, dévalorisant et hostile envers le soignant et lui reproche de se conduire de façon rejetante, méprisante et agressive. Le soignant peut se sentir victime d’une attaque injuste ou d’une tentative de manipulation et éprouver des sentiments d’injustice, de colère et de révolte qui le pousse à contre-attaquer et à rejeter le patient. Le soignant peut se sentir victime d’une tentative de contrôle sadique, d’une manipulation perverse pour le contraindre à perdre la maîtrise de lui-même et à se conduire d’une manière agressive. L’identification projective concordante peut aussi concerner les parties dévaluées, dépressives de soi, les désirs sexuels refusés ou les parties idéalisées de soi.
81
Dans l’identification projective complémentaire, les sentiments éprouvés par le sujet et l’autre ne sont pas identiques mais opposés. Ce mode d’identification projective permet d’éviter des sentiments pénibles comme : la faiblesse, la peur, la dépendance, l’envie, et de les remplacer par les sentiments contraires. La projection des aspects dévalués du sujet lui fait éprouver un sentiment de supériorité et de triomphe sur l’autre qui se sent faible, incapable. D’autres formes d’identification projective complémentaires peuvent se produire comme la projection des aspects faibles et craintifs de soi sur l’autre qui se dévalorise et se soumet alors que s’active chez le sujet l’identification à une image parentale sadique. Ce mécanisme paraît jouer un rôle majeur dans certaines situations de harcèlement. A l’inverse, la projection des parties sadiques de soi active chez le sujet des attitudes de soumission passives et masochistes alors que l’autre est poussé à adopter un rôle sadique. Les patients masochistes peuvent ainsi induire des attitudes sadiques chez les soignants.
La rêverie autistique
82
La rêverie autistique substitue « une rêverie diurne excessive aux relations interpersonnelles, à une action plus efficace ou à réfléchir à la résolution du problème » (DSM-IV).
83
La rêverie est une activité normale chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte. Son absence est au contraire pathologique, témoignant d’une inhibition de la vie fantasmatique. La rêverie peut être pathologique par son caractère envahissant, par la nature des fantasmes qui la sous-tendent ou par l’importance du déni de la réalité. Elle se rencontre principalement dans les personnalités limites ou psychotiques..../...
https://www.cairn.info/revue-recherche-en-soins-infirmiers-2005-3-page-31.htm
Re: November's Girl and roses
Niveau de l’agir
84
Le niveau de l’agir regroupe des défenses par l’action ou le retrait, passage à l’acte, retrait apathique, plainte associant demande d’aide et son rejet, agression passive.
Le passage à l’acte
85
Le passage à l’acte est une réponse aux conflits et aux stress « par des actions plutôt que par des réflexions ou des sentiments. Les passages à l’acte défensifs ne sont pas synonymes de « mauvais comportements » car il est nécessaire de montrer qu’ils sont liés à des conflits émotionnels » (DSM-IV).
86
Les passages à l’acte défensifs sont une défense contre une expérience subjective intolérable et contre la prise de conscience d’un conflit intrapsychique : le sujet agit pour ne pas ou ne plus ressentir et pour ne pas savoir.
87
Les passages à l’acte agressifs ou dangereux ou excessifs se rencontrent dans les personnalités limites et psychopathiques mais aussi à l’adolescence. En thérapie, ces sujets opposent beaucoup de résistance à la tentative de les amener à réfléchir au sens de leur passage à l’acte et ressentent habituellement très négativement cette démarche qu’ils vivent comme intrusive ou persécutoire.
Le retrait apathique
88
Le retrait apathique est une réponse aux conflits et aux stress par un repli sur soi, une restriction des activités extérieures et un état d’indifférence affective (DSM-IV).
89
On le rencontre aussi chez les personnalités limites ou psychopathiques ou à l’adolescence où il peut s’observer par un stress ou un conflit modéré.
La plainte associant demande d’aide et son rejet
90
La plainte associant demande d’aide et son rejet est une réponse aux conflits et aux stress « par des plaintes ou des demandes d’aide répétées qui dissimulent une agressivité cachée ou des reproches à l’égard des autres qui s’expriment par le rejet des suggestions, des conseils ou de l’aide apportés par les autres. Les plaintes ou les demandes peuvent concerner des symptômes physiques ou psychologiques ou des problèmes de la vie » (DSM-IV).
91
Cette défense permet au sujet d’exprimer son agressivité tout en la niant. Cette défense doit être connue des soignants qui peuvent être décontenancés par des sujets qui à la fois réclament de l’aide et la rejette ou la font échouer. On la rencontre associée aux traits de personnalités masochistes, limites et psychopathiques.
L’agression passive
92
L’agression passive exprime « une agression envers les autres de façon indirecte et non combative. Une façade d’adhésion masque la résistance, le ressentiment et l’hostilité. L’agression passive peut représenter une modalité adaptative pour des sujets en position de subordonnés qui ne peuvent s’affirmer plus ouvertement par d’autres moyens » (DSM-IV). On la rencontre souvent à l’adolescence en particulier face aux contraintes scolaires ou familiales.
Niveau de la dysrégulation défensive
93
Le niveau de la dysrégulation défensive décrit des mécanismes caractéristiques des psychoses aiguës et chroniques, la projection délirante, le déni psychotique et la distorsion psychotique. Ces mécanismes sont caractérisés par une rupture avec la réalité objective. Ces défenses peuvent être adaptatives, à un certain degré, dans les situations extrêmes (camps de concentration…).
La projection délirante
94
La projection délirante est une projection avec rupture du contact avec la réalité. Elle peut être conçue comme le rejet à l’extérieur de parties d’objets clivés. La projection délirante peut rendre compte des hallucinations et des idées délirantes. Dans les hallucinations auditives pénibles, les voix extériorisent les menacent et les attaques des mauvais objets persécuteurs. Les idées de persécutions qui sont les idées délirantes les plus fréquentes résultent de la projection. Le persécuteur du sujet résulte de l’expulsion dans le monde extérieur des mauvais objets internes qui sont projetés sur une personne ou sur un groupe de personne.
Le déni et la distorsion psychotiques
95
Le déni psychotique est caractérisé par une altération majeure de l’appréciation de la réalité. Mais la méconnaissance de la réalité est rarement totale dans les psychoses. Deux attitudes coexistent, l’une tient compte de la réalité, l’autre, détache le moi de la réalité.
96
La distorsion psychotique entraîne, quant à elle, une déformation majeure de la réalité objective pour la rendre conforme aux désirs du sujet. Ces distorsions cognitives sont si importantes que leur fonction défensive peut être contrebalancée par leurs conséquences négatives.
La mesure des mécanismes de défense
97
Les quatre principales méthodes de mesure sont l’entretien, des questionnaires, des tests ou des tests projectifs. L’élaboration de ces méthodes s’est appuyée sur la constatation d’Anna Freud (1965) : « Bien que ces mécanismes soient automatiques et non conscients en eux-mêmes, les résultats auxquels ils aboutissent sont manifestes et facilement accessibles à l’observation » (p.11). D’une façon générale, les études d’évaluation de la fidélité et de la validité restent insuffisantes et insatisfaisantes. Quand ces différentes mesures ont été comparées, elles se sont révélées peu ou pas corrélées entre elles.
98
Pour améliorer la fidélité de l’évaluation clinique par entretien ont été proposées des échelles présentant des définitions opérationnelles des mécanismes de défense, l’Échelle de Fonctionnement Défensif du DSM-IV et les Defense Mechanism Rating Scales (DMRS, récemment traduite en français, Perry et al., 2004) dont la cotation prend beaucoup de temps. Cette échelle probablement trop complexe et d’usage difficile n’a été que très peu utilisée.
99
Quelques questionnaires ont été proposés. Ils explorent des comportements défensifs, expression manifeste des mécanismes de défense. Bien qu’ils soient le moyen d’évaluation le plus utilisé parce que le plus faciles, les auto-questionnaires ont été considérés comme insuffisants. Le plus utilisé est le Defense Style Questionnaire dont la version française à 40 items est présentée dans « Mécanismes de défense et coping » (Chabrol et Callahan, 2004).
100
Des tests ont été élaborés pour mesurer les défenses, le Defense Mechanism Inventory (DMI ; Ihilevich et Gleser, 1995) qui évalue les réactions du sujets à des histoires conflictuelles et le Defense Mechanism Profile (Johnson, 1982, cité par Chabrol et Callahan, 2004) est un test de phrases à compléter. Ces tests, qui ont diverses limitations, ne semblent pas avoir été traduits et validés en langue française.
101
Les tests projectifs sont probablement le mode d’évaluation qui pose le plus de problème de fidélité et de validité. Deux principales échelles d’évaluation des défenses ont été proposées pour le test de Rorschach : l’Échelle de défense de Lerner et Lerner (LDS, 1980) et les Rorschach Defense Scales (RDS) de Cooper et al. (1988) (cités par Chabrol et Callahan, 2004). Ces deux échelles ont encore à faire la preuve d’une reproduction suffisante des résultats par des investigateurs indépendants pour être considérées comme validées empiriquement. Les échelles de défenses élaborées avec le Thematic Apperception Test (TAT) ont les mêmes limitations.
102
Les études empiriques sont pour l’instant limitées par l’insuffisance de fidélité des instruments d’évaluation marquée par un faible accord inter-juges pour les échelles par observateur externe ou un faible accord inter-instruments. La possibilité de faire entrer les mécanismes de défense dans le champ de la psychologie scientifique n’est pas encore démontrée. Le degré de fidélité n’apparaît pas satisfaisant pour un usage clinique.
Études des relations entre défense et santé psychique et physique
103
Les études de Vaillant et al. (cités par Chabrol et Callahan, 2004) ont montré que la maturité des défenses prédisait la bonne santé mentale et physique. Les études de Vaillant et al. sont de vastes observations longitudinales évaluant les relations entre histoires de vie, mécanismes de défense et adaptation psychosociale. Dans les deux échantillons, très différents socio-économiquement, le degré d’utilisation des défenses matures a été corrélés avec différents indicateurs de santé physiques et mentales mesurés environ 20 ans plus tard : les défenses matures prédisaient l’adaptation psychosociale, le soutien social, le plaisir à vivre, et le fonctionnement physique subjectif. Par contre, les défenses matures ne prédisaient pas la santé physique objective.
104
La plupart des études ont retrouvé que les niveaux de défense distinguaient les sujets ayant des troubles psychiatriques des sujets contrôles. Les études utilisant le DSQ ont régulièrement retrouvé que les défenses immatures distinguaient les sujets ayant un trouble psychiatrique des sujets contrôles. Par contre, la plupart des études comparant les défenses de divers troubles psychiatriques ont trouvé peu de différence.
105
Certaines études ont évalué si des défenses particulières étaient associées aux différents troubles psychiatriques. Les troubles dépressifs et anxieux ont été les plus étudiés avec des résultats peu concordants. La capacité de la mesure des mécanismes de défense à distinguer les différents troubles de la personnalité a donné des résultats contradictoires.
Implications thérapeutiques
106
Plusieurs études ont évalué les effets des thérapies sur les mécanismes de défense. Les résultats sont difficiles à interpréter. Ils suggèrent que le style de défense n’est pas stable et peut être modifié, même par des traitements qui n’agissent pas directement sur les mécanismes de défense comme les antidépresseurs ou les thérapies comportementales. Toutefois, les modifications des défenses obtenues avec des thérapies non dynamiques n’ont été observées qu’avec le DSQ. Or, les études réalisées avec le DSQ dans les dépressions peuvent suggérer que les modifications du DSQ reflètent une amélioration symptomatique plus qu’une modification des défenses. Cette hypothèses paraît renforcée par les études réalisées avec les DMRS qui montrent que la modification des défenses est tardive alors que certaines études ont observé dans les dépressions une amélioration précoce des défenses contemporaine de l’amélioration symptomatique.
107
La capacité de l’évaluation des défenses à prédire l’évolution thérapeutique est également douteuse. Les études empiriques n’ont pas confirmé que les défenses immatures soient liées à un pronostic thérapeutique plus défavorable et qu’il soit important de les prendre en compte dans la stratégie thérapeutique.
108
C’est bien sûr la psychanalyse qui a mis l’accent sur l’intérêt d’un travail thérapeutique centré sur les mécanismes de défense. Cette analyse des mécanismes de défense peut se faire par un travail progressif permettant au sujet de prendre conscience d’un processus défensif et de reconnaître en lui le fonctionnement automatique d’une organisation défensive, son rôle et ses effets. L’analyse des mécanismes de défense prend une place majeure et parfois centrale dans la psychanalyse et les psychothérapies analytiques des sujets ayant une organisation névrotique, limite ou psychotique de la personnalité.
109
On manque cependant de textes suffisamment explicites sur les procédures thérapeutiques. On manque aussi d’études d’évaluation de l’efficacité de ce type d’intervention.
110
Ihilevich et Gleser (1995) ont proposé un modèle de psychothérapie éclectique centrée sur la modification des modes de défense et de coping : « Une fois que la relation thérapeutique est établie et que l’alliance thérapeutique est formée, le traitement devrait se concentrer sur l’identification et, si nécessaire, la modification des méthodes du patient pour faire face aux conflits internes et aux menaces perçues à l’extérieur. Ces méthodes incluent les efforts de résolution des problèmes, les habiletés de coping, et les mécanismes de défense inconscients… » (p. 239). Dans le domaine des interventions thérapeutiques, la possibilité de combiner un travail simultané ou successif sur la défense et le coping, la possibilité d’associer les approches psychodynamique et cognitive restent largement à préciser. Les modalités de combinaison des interventions doivent être décrites et leur efficacité à court, moyen et long terme devront être évaluées. La place des études qualitatives dans cette démarche sera également importante.
Bibliographie
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- de TYCHEY C. (2001). Surmonter l’adversité : les fondements dynamiques de la résilience. Cahiers de psychologie clinique, 16, 49-68.
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- SCHAFER R. (1954). Psychoanalytic interpretation in Rorschach testing. New York, Grune & Stratton.
- VAILLANT GE. (2000). Adaptive mental mechanisms. Their role in a positive psychology. American Psychologist, 55, 89-98.
Résumé
Français
Mots clésLes mécanismes de défense sont des opérations mentales involontaires et inconscientes qui contribuent à atténuer les tensions internes et externes. Les concepts d’organisation défensive, de style défensif, décrivant des combinaisons de mécanismes de défense, relativement stable et caractéristique de la personnalité d’un sujet, apparaissent une dimension majeure du fonctionnement de la personnalité, du normal au pathologique. Les études sur les mécanismes de défense ont conquis l’intérêt des cliniciens, largement en dehors du champ psychanalytique. Cependant, la fidélité et la validité insuffisantes des moyens d’évaluation limitent encore les études empiriques des relations des mécanismes de défenses avec la santé psychologique ainsi que des utilisations thérapeutiques de ces concepts.
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Dissocier les émotions, les ressentis, ses émotions, ses ressentis, passer en revue toute une batterie de bazar ect et aboutir à une simple vision trankilou en triangle
Ah ouais, y'a des dits nps eux ils passent pas le test du rond dans le triangle (rhoo ce bordel (gros mots interdits aux moins de 18 ans)
et là quelque part le PMU et quand le truc il cloche. Donc ça viendrait des mots et des attitudes et des écarts.
et c'est même pas en corde à noeuds comme raisonnement forcément
donc du coup tout le monde ne voit pas la balançoire pareille
et il m'a dit ben si c'est logique on va la monter comme ça, je lui ai répondu ben c'est sûr c'est évident pour toi, et j'ai chanté un éléphant qui se balançait.
donc parfois quand il manque une case, il en manque vraiment une. et ça butte contre un collage.
Pas se restreindre parfois juste restreindre sa vision, parler le BEP moi je dis que c'est bien souvent On en déduirait presque que celui ou celle qui a inventé le mot "lapsus" avait un blocage sexuel si on va par là et du coup on peut pas généraliser "perché" non plus. Ne pas tourner qu'autour de soi mais un peu quand même.
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Allez pyjama une verveine et au lit Demain on poursuit sur le triangle qui démontre au rond, ou quelque chose dans ce genre là. Il va bien falloir résumer un peu in situ.
Ca peut faire comme une balle sortie du flipper et sans un autre. Alors l'évident est différent pour chacun et il faut se rendre à l'évidence ou pas en vidant ou en remplissant c'est selon.
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Re: November's Girl and roses
Comment fonctionne le système auditif ?
L’ouïe est un sens complexe qui met en œuvre à la fois le système auditif et le cerveau : elle est obtenue par la transformation d’une énergie mécanique (les vibrations du son dans l’air) en électricité, cette électricité étant directement conduite au cerveau par le nerf auditif.
Lorsqu’un son est émis, il rentre par l’oreille externe et il est conduit jusqu’au tympan par le conduit auditif externe. Derrière cette membrane, l’oreille moyenne prend le relais en amplifiant le son grâce à trois osselets (le marteau, l’enclume et l’étrier) et en le transmettant à l’oreille interne. C’est alors au tour de la cochlée qui contient 16 000 cellules ciliées de transformer ce son en énergie électrique. Lire la suite…
La fréquence du son va déterminer le groupe de cellules ciliées qui va être actif. C'est ce qui permet en effet de distinguer une grande variété de sollicitations sonores. Si les cellules ciliées sont endommagées, elles ont alors des difficultés à percevoir certains sons : par conséquent, l'acuité auditive diminue.
L'audition en 10 questions !
1) Quels sont les signes de la presbyacousie ?
2) Quand faut-il s’appareiller ?
3) L’appareillage ne va-t-il pas me rendre plus sourd ?
4) Comment fonctionne le système auditif ?
5) Comment fonctionne une aide auditive ?
6) Quand doit-on faire vérifier son audition ?
7) La déficience auditive peut-elle être génétique ?
Qu’est-ce qu’on appelle un « traumatisme sonore » ?
9) Les baladeurs et les portables présentent-ils un danger pour les oreilles ?
10) Les acouphènes : qu’est-ce que c’est ?
http://www.dyapason.fr/affichage.php?id=901
Re: November's Girl and roses
1. Développement affectif et construction identitaire Les enfants « surdoués » diffèrent autant les uns des autres que les autres enfants. On remarque cependant des particularités dans leur développement et dans leur fonctionnement affectif mais celles-ci ne sont pas constantes et systématiques. Cependant, J. Siaud-Facchin met en évidence des dispositions affectives, bases sur lesquelles se construit l’identité, communes à tous ces enfants « atypiques ». Pour J. Guillemaut59, il existerait des différences inter-individuelles dans la façon de penser en fonction du « stade d’évolution que l’enfant préfère ».
Ainsi, l’enfant ayant des fixations au stade oral présenterait une curiosité insatiable, en dévorant des livres. Au stade anal, l’enfant aurait besoin de tout retenir et de se remplir de connaissances. Enfin, au stade phallique primerait l’exhibition des connaissances et de l’intelligence. a- La construction de l’image de soi Il semble que la construction de l’image de soi et de l’estime de soi soient plus délicates à se structurer chez l’enfant « surdoué ». En effet, sa curiosité, son mode de pensée et d’appréhension, sa sensibilité et sa fragilité émotionnelle, entraînent des difficultés dans la construction identitaire. • La première relation à la mère
Pour J. Siaud-Facchin60, l’enfant « surdoué » est un bébé au « regard très scrutateur » qui peut paraître étrange pour la mère. Elle peut ainsi se sentir déstabilisée et parfois incompétente face à cet enfant, ayant des difficultés à comprendre ses besoins et à y répondre de manière satisfaisante. Une spirale d’interaction négative peut alors se mettre en place, chacun se sentant frustré et déçu par l’autre. « Les expériences de frustration l’emportent 59 Guillemaut, J. (1979).
L’enfant surdoué et les autres : une rencontre de quel type ? In Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 27, (10-11), 439-443. 60 Siaud-Facchin, J. (2002). L’enfant surdoué. L’aider à grandir, l’aider à réussir. Paris : Odile Jacob. alors sur les expériences de satisfaction et créent un sentiment de discontinuité du Soi »61. L’enfant ne peut acquérir un sentiment de sécurité suffisant et intérioriser une image positive de lui-même.
Cette incapacité de la mère à ressentir les besoins de son enfant « atypique » peut entraîner la mise en place d’un faux self. Afin de paraître conforme aux désirs et attentes de sa mère, l’enfant restreint ses désirs et besoins, empêchant ainsi « l’émergence de son vrai soi ». • Les relations avec l’environnement Selon A. Adda, le « surdoué » est un bébé heureux, épanoui, observateur. Les difficultés se font ressentir plus tard, quand l’enfant est confronté au monde extérieur et notamment à l’école. Le processus d’exclusion, auquel l’enfant peut faire face, a des répercussions au niveau de sa scolarité mais provoque surtout un « désastre affectif »62. B. Gibello (2003) explique également la difficulté pour ces enfants, qui ressentent un décalage avec l’environnement, à se construire une représentation stable d’eux-mêmes.
Les camarades de classe les jalousent et ne comprennent pas leur centres d’intérêts si différents. Certains professeurs ne supportent pas leur impertinence, leur inattention et, se sentant mis en difficulté par ces enfants, tendent à les exclure. Les parents sont épuisés par leurs incessantes questions et ne comprennent pas toujours les réactions de leur enfant. Ainsi, les enfants « surdoués », face à divers rejets et incompréhensions, ont des difficultés à trouver leur place et à se construire une image positive d’eux-mêmes. Ils manquent de confiance en eux, ont une estime d’eux-mêmes fragile, « marquées de multiples blessures narcissiques, de sentiments de persécutions souvent justifiés »63. Cette peur d’être rejeté entraîne parfois l’enfant vers une hyper-adaptation. Il peut devenir inhibé, en retrait et parfois entrer dans un état dépressif, « sa joie de vivre s’entache peu à peu de grisaille…elle imprègne les émotions, les sentiments, elle brouille l’expression spontanée, elle devient pernicieusement réductrice, finissant par étouffer le désir, l’ardeur, la vitalité et même le goût du plaisir »64 .
Les nombreux décalages entre la perception de soi et celle renvoyée par les autres peuvent entraîner la construction d’un faux self. 61 Siaud-Facchin, J. (2002). 62 Adda, A. (1999). Le livre de l’enfant doué. Paris : Solar 63 Gibello, B. (2003). 64 Adda, A. (1999). b- Les processus d’identification Les enfants construisent leur identité en s’identifiant à des modèles de référence qui sont principalement les parents, figures idéales auxquelles l’enfant veut ressembler, et plus tard les amis. Cependant, ces identifications semblent plus délicates chez l’enfant « surdoué » de part sa perception et sa compréhension fine de l’environnement. En effet, avec sa sensibilité accrue, l’enfant perçoit précocement « les limites voir les failles des adultes qui l’entourent »65. Ainsi, les parents ne sont plus perçus comme tout puissants, sécurisants et protecteurs et ne peuvent donc servir de modèles pour l’enfant « surdoué ».
Celui-ci doit ainsi chercher en lui-même « les ressources nécessaires pour grandir ». D’après J. Siaud-Facchin, l’enfant « précoce » fait face à une problématique adolescente, caractérisée par la remise en question des parents, mais avec des capacités d’élaboration de son âge. Il est donc en prise avec une situation complexe, non élaborable, et source d’angoisse. L’identification aux enfants de son âge et le sentiment d’appartenance à un groupe sont également problématiques pour l’enfant « surdoué ». En effet, trop en avance intellectuellement pour discuter avec les enfants de son âge, mais pas assez grand et physique pour jouer avec les plus âgés, l’enfant « surdoué » a souvent des difficultés à s’intégrer dans un groupe. Il a souvent connu des situations de rejet de la part de ses pairs.
De plus, il n’a pas les mêmes centres d’intérêts que les autres, ni les mêmes modèles, héros ou encore projets. Ainsi, se sentant différent des autres et incompris, il peut s’isoler et devenir inhibé, anticipant toute rencontre de manière anxieuse et négative. Ces difficultés entraîneraient des problèmes identitaires et la construction d’une image dévalorisée et douloureuse de lui-même. Un conflit important autour de l’image de soi apparaît surtout chez les enfants « surdoués » non identifiés. En effet, « l’impossibilité pour l’enfant surdoué non dépisté de donner sens à cette différence est à l’origine d’une angoisse diffuse, confuse et envahissante »66.
Sa singularité n’étant pas reconnue, la construction de son identité est chaotique entraînant des troubles psychologiques divers.
65 Siaud-Facchin, J. (2002). 66 Ibid. J.Y. Chagnon67 souligne la présence d’une « forte pression des instances morales et idéales » chez certains enfants « surdoués ». Selon l’auteur, ces enfants présentent une problématique essentiellement narcissique et une angoisse de l’échec. Un Idéal du moi élevé et un Surmoi fort entraîneraient chez eux un sentiment d’incompétence et une « évaluation jamais satisfaisante de leurs capacités risquant de les faire basculer du côté de la dépression d’infériorité ».../...
http://www.cabinet-psychotherapie.com/articles/article_surdoues.pdfRe: November's Girl and roses
[size=35]Comment s'ouvrir
3 parties:Apprendre à partager de façon appropriéeTisser des liensS’ouvrir à de nouvelles expériences
S’ouvrir comme un livre n’est pas l’apanage de tout le monde. Néanmoins, vous fermer aux rencontres et aux nouvelles expériences peut retarder votre développement personnel. Si vous voulez améliorer votre santé mentale et sociale et vivre une vie pleine de sens et plus riche, apprenez à vous ouvrir au monde !
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Tenez compte des différents niveaux de confort. Bien qu’il soit bon de communiquer de façon authentique et de partager avec les autres, vous devez également tenir compte de l’endroit et de la personne avec laquelle vous partagez une expérience. Par exemple, bien qu’il soit totalement approprié et salutaire de vous confier à votre meilleur ami par rapport à votre divorce, il est inopportun de discuter de ce genre de sujet avec une personne quelconque assise à côté de vous dans le bus. Pensez d’abord à la façon dont vous connaissez la personne, et cherchez à savoir si cette dernière est digne de confiance.
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Évaluez vos relations. Dans un monde idéal, une personne se sentirait en sécurité en s’ouvrant aux membres de sa famille et à ses amis, et elle recevrait confort et approbation de leur part. Malheureusement, la famille et même les amis ne constituent pas toujours la bonne option. Même que vous aurez souhaité vous ouvrir à votre mère, à votre frère ou encore à votre vieil ami, évaluez si cette personne a prouvé qu’elle peut écouter sans porter de jugement.
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Essayez d'échanger avec vos amis et les membres de votre famille plus souvent. Le seul moyen de s’ouvrir est de vous forcer vous-même et de prévoir au moins une longue conversation par semaine où vous discuterez avec un ami ou un membre de la famille en qui vous avez confiance. Vous pouvez simplement partager avec la personne une liste d’évènements qui se produit actuellement dans votre vie. Par exemple, si vous dites « J’étais à la banque hier et j’ai découvert que mon ex-épouse a retiré tout l’argent du compte », votre interlocuteur pourrait dire quelque chose du genre : « Oh ! C’est terrible, tu dois être très furieux. » Vous pouvez approuver ou désapprouver son analyse en disant quelque chose comme « Non, je lui devais de l’argent de toute façon. C’est bon », ou « Oui, j’étais en colère, mais il n’y a rien que je puisse faire maintenant. » De cette façon, il serait plus facile de faire part de vos préoccupations et de vos sentiments.
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Acceptez vos faiblesses. S’ouvrir à des personnes, qu’elles soient étrangères ou qu’elles soient des connaissances peut être intimidant. Peut-être que vous vous inquiétez qu’elle vous juge pour vos opinions ou vos sentiments. Peut-être que vous avez peur de montrer qui vous êtes réellement, par peur que les autres vous rejettent. C’est une expérience très courante. Cependant, si vous acceptez vos faiblesses, peu importe la façon dont cela sera perçu, vous vous sentirez plus en sécurité et vous serez plus satisfait dans la vie [5].
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Essayez d’écrire dans un journal. Si vous avez des difficultés à partager vos préoccupations avec les autres, il serait utile pour vous de vous exprimer d’abord dans un journal. Le fait de vous donner la liberté de rédiger vos pensées et vos sentiments de cette manière peut être très libérateur et vous aider à voir les avantages de cette forme d’expression [6]. Personne n’a à voir ce que vous rédigez, ce qui signifie que vous pouvez être libre de dire ce qui vous vient à l’esprit. S’exercer à s’exprimer sur du papier peut vous aider à être plus à l’aise au moment de vous confier aux autres. Cela peut également vous aider à comprendre ce que vous souhaitez exactement dire aux gens [7].
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Parlez à un professionnel si vous ne parvenez pas à vous ouvrir aux autres. Si vous estimez que vous ne pouvez en aucun cas vous confier à quelqu’un, vous devrez faire appel à un thérapeute ou à un conseiller. Si vous ne voulez pas vous confier à votre thérapeute, vous pourriez essayer la thérapie cognitivo-comportementale, au cours de laquelle le thérapeute est plus actif à vous poser des questions et à orienter la discussion [9]. Permettez-lui de savoir que vous le consultez pour essayer d’apprendre à vous ouvrir, et que vous pouvez travailler ensemble pour élaborer une stratégie et trouver une solution efficace [10].
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Initiez les conversations. S’ouvrir revient à ce que vous parliez aux gens au prime abord. Une façon d’engager une conversation est d’aborder des sujets qui retiennent à la fois votre attention ainsi que celle de votre interlocuteur. Par exemple, si vous êtes dans la file d’attente d’une boutique de café, et que vous recherchez le menu, vous pourriez commencer la discussion avec des propos comme ceci : « Comment peut-on prendre une décision entre toutes ces excellentes options ! » ou quelque chose d’autre qui vous parait sensé et utile à ce moment précis.
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Adoptez un langage corporel ouvert. Qu’on le veuille ou non, votre langage corporel exprime beaucoup de choses sur vous [12]. Pour sembler plus ouvert, écartez vos bras et vos pieds tout en regardant directement votre interlocuteur. En adoptant une posture ouverte, vous aurez une perception plus positive et ouverte, et vous ne paraitrez pas renfermé ou arrogant, ce qui peut vous être utile lorsque vous recherchez des personnes avec lesquelles échanger.
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Posez des questions ouvertes. Avant de commencer à essayer de vous ouvrir, vous devez engager une conversation ouverte et honnête. Pour obtenir une réponse ouverte, essayez de dire « Comment ça va au travail ? », plutôt que de dire « Comment ça va ? » [16].
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Recherchez des intérêts mutuels. Essayez de tisser des liens avec une personne en lui posant des questions relatives aux loisirs, à ses centres d’intérêt, à la vie familiale, aux vacances ou à ses livres préférés [17]. Dès que la personne mentionnera un sujet sur lequel vous pouvez vous exprimer, dites simplement : « Oh, j’aime cela aussi. » Ensuite, posez des questions qui éveillent en vous de l’enthousiasme et qui susciteront une conversation honnête.
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Adoptez une attitude plus chaleureuse. Une attitude à porter des jugements peut être identifiée à travers une personne, même si cette dernière ne dit pas un mot. Cette personne fait preuve de mépris et c’est une expression émotionnelle que beaucoup de gens reconnaissent [18]. Vous aurez plus de chances de vous ouvrir et d’avoir d’autres personnes pour vous écouter si vous gardez l’esprit ouvert lorsque votre interlocuteur exprime ses opinions. Vous pourriez dans ce cas vous trouver capable de parler plus facilement à la personne [19].
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Essayez de ressembler à quelqu’un qui est très ouvert. Observez cette personne dans une situation sociale et notez la façon dont elle se comporte. Vous pourriez même prendre votre téléphone et prendre des notes sans que personne ne sache exactement ce que vous étiez en train de faire. Une fois que vous avez pris des notes sur les types de comportements adoptées par cette personne, mettez cela en pratique lors de votre prochaine sortie.
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Essayez de dire « oui » de façon générale. Bien que la capacité à dire « non » soit essentielle pour tout ce qui porte atteinte à votre sécurité, s’évertuer à dire « oui » pourrait être un excellent moyen de s’ouvrir davantage à de nouvelles expériences. Essayez de dire « oui » à toutes les invitations que vous recevez dans un weekend et à tous les projets qui vous sont proposés.
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Faites votre liste de vœux. Plutôt que de choisir les choses que vous devrez faire avant de mourir, choisissez 10 choses que vous aurez souhaité faire pendant un moment, mais que vous n’avez pas pu explorer parce que vous étiez renfermé. Généralement, les sujets de cette liste sont des expériences que vous n’oublierez jamais ou des choses qui vous réjouiront [22]. Élaborez votre liste et marquez vos plans sur un calendrier, de sorte à ne pas oublier. Donnez-vous trois mois pour terminer votre liste.
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Faites semblant d’être un touriste dans votre ville natale. Visitez tout ce qu’il y a à voir et qui pourrait vous passionner. Participez à une visite touristique, à une promenade en bus, ou assistez à des évènements. Très peu de personnes essaient d’explorer leur région.
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Inscrivez-vous à un cours. Le fait d’apprendre quelque chose vous ouvrira de nouvelles opportunités créatives et vous aidera à avoir de nouvelles possibilités dans votre vie. Essayez de rechercher un cours professionnel ou personnel dans un centre d’apprentissage ou dans une bibliothèque de votre ville [23].
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Partez en vacances. Si cela fait un moment que vous avez pris du temps pour vous évader, vous pourriez oublier à quel point les nouvelles expériences peuvent être hilarantes. Prenez au moins 5 jours pour explorer une nouvelle région.
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Changez votre planning. Renoncez à vos mêmes vieilles habitudes et routines et ajoutez de la vitalité à votre vie. Vous pouvez faire cela de la façon la plus simple en changeant l’heure à laquelle vous faites du sport ou en ne vous rendant pas dans la même cafétéria que vous fréquentiez toujours, ou encore en vous levant tôt ou en prenant un autre trajet que celui que vous prenez habituellement.
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Trouvez-vous un ami qui veut également vivre de nouvelles expériences.Demandez à ce dernier de choisir de nouveaux cours ou de nouvelles expériences à essayer avec vous, et faites-en de même. .
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Wikihow
3 parties:Apprendre à partager de façon appropriéeTisser des liensS’ouvrir à de nouvelles expériences
S’ouvrir comme un livre n’est pas l’apanage de tout le monde. Néanmoins, vous fermer aux rencontres et aux nouvelles expériences peut retarder votre développement personnel. Si vous voulez améliorer votre santé mentale et sociale et vivre une vie pleine de sens et plus riche, apprenez à vous ouvrir au monde !
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Partie1
Apprendre à partager de façon appropriée
[list=steps_list_2]
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Tenez compte des différents niveaux de confort. Bien qu’il soit bon de communiquer de façon authentique et de partager avec les autres, vous devez également tenir compte de l’endroit et de la personne avec laquelle vous partagez une expérience. Par exemple, bien qu’il soit totalement approprié et salutaire de vous confier à votre meilleur ami par rapport à votre divorce, il est inopportun de discuter de ce genre de sujet avec une personne quelconque assise à côté de vous dans le bus. Pensez d’abord à la façon dont vous connaissez la personne, et cherchez à savoir si cette dernière est digne de confiance.
- Lorsque vous partagez vos préoccupations avec des gens, estimez à quel point vous connaissez bien la personne ainsi que votre niveau de confort. Faites l’effort de commencer par partager petitement vos expériences, c’est-à-dire discuter des choses mineures avec les étrangers ou les connaissances. De plus, si cela est nouveau pour vous, vous pourriez aussi commencer par partager les préoccupations mineures avec les amis proches, pour finir par aborder cette discussion relative à votre divorce.
- Gardez à l’esprit que le fait de partager les détails personnels consolide les relations, mais ne les noue pas [1]. Cela signifie que vous ne pouvez pas forcer une relation étroite avec quelqu’un que vous connaissez à peine en partageant un sujet intime. En fait, cela pourrait avoir l’effet inverse (c’est-à-dire se retourner contre vous), car partager ses préoccupations les plus intimes très tôt peut mettre l’autre personne mal à l’aise. Attendez jusqu’à ce que vous ayez établi une certaine confiance avec elle avant de commencer à vous ouvrir.
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[size=43]2[/size]
Évaluez vos relations. Dans un monde idéal, une personne se sentirait en sécurité en s’ouvrant aux membres de sa famille et à ses amis, et elle recevrait confort et approbation de leur part. Malheureusement, la famille et même les amis ne constituent pas toujours la bonne option. Même que vous aurez souhaité vous ouvrir à votre mère, à votre frère ou encore à votre vieil ami, évaluez si cette personne a prouvé qu’elle peut écouter sans porter de jugement.
- Est-elle patiente ou hautaine ? Habituellement, lorsque vous vous rapprochez d’elle pour un problème, prend-elle la peine d’écouter avec compréhension ce que vous voulez dire, ou avance-t-elle des propos comme celui-ci : « Ce n’est pas un gros problème. Je ne sais pas pourquoi tu t’inquiètes. Passe à autre chose ! » ?
- Interrompt-elle souvent les autres ou leur permet-elle de s’exprimer [2] ? Observe-t-elle, fait-elle un hochement de la tête et pose-t-elle des questions ? Est-ce que cette personne a l’habitude de fouiller dans son portable, de ronger ses ongles pour finir par parler d’elle-même ?
- Si elle ne démontre aucune attention ou compréhension, envisagez de voir quelqu’un d’autre qui fait partie de votre vie et à qui vous pourriez parler. Si vous souhaitez réellement vous ouvrir à votre père, mais qu’il ne prend pas au sérieux vos sentiments, il serait préférable de vous confier à un ami proche.
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[size=43]3[/size]
Essayez d'échanger avec vos amis et les membres de votre famille plus souvent. Le seul moyen de s’ouvrir est de vous forcer vous-même et de prévoir au moins une longue conversation par semaine où vous discuterez avec un ami ou un membre de la famille en qui vous avez confiance. Vous pouvez simplement partager avec la personne une liste d’évènements qui se produit actuellement dans votre vie. Par exemple, si vous dites « J’étais à la banque hier et j’ai découvert que mon ex-épouse a retiré tout l’argent du compte », votre interlocuteur pourrait dire quelque chose du genre : « Oh ! C’est terrible, tu dois être très furieux. » Vous pouvez approuver ou désapprouver son analyse en disant quelque chose comme « Non, je lui devais de l’argent de toute façon. C’est bon », ou « Oui, j’étais en colère, mais il n’y a rien que je puisse faire maintenant. » De cette façon, il serait plus facile de faire part de vos préoccupations et de vos sentiments.
- Si vous avez du mal à trouver la motivation pour faire cela, essayez de garder à l’esprit que le fait de bénéficier d’un soutien social peut réduire le stress et simplement être bénéfique pour vous [3].
- Si vous avez du mal à vous ouvrir à vos amis et aux membres de votre famille, essaie d’abord de parler devant un miroir à titre d’essai. Si vous avez des pensées négatives sur votre propre personne avec des opinions comme ceci : « Personne ne veut écouter ce que j’ai à dire », essayez de reformer votre phrase pour éliminer ces pensées en vous disant devant le miroir quelque chose comme : « D’autres préfèrent peut-être entendre ce que j’ai à dire, mais je ne peux le savoir, à moins que j’essaie de m’ouvrir à eux » [4].
- Si vous avez du mal à vous ouvrir à quelqu’un avec qui vous discutez, demandez à cette personne de se confier en premier. Vous pouvez trouver cela plus facile de vous ouvrir après que quelqu’un d’autre l’ait fait en premier.
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Acceptez vos faiblesses. S’ouvrir à des personnes, qu’elles soient étrangères ou qu’elles soient des connaissances peut être intimidant. Peut-être que vous vous inquiétez qu’elle vous juge pour vos opinions ou vos sentiments. Peut-être que vous avez peur de montrer qui vous êtes réellement, par peur que les autres vous rejettent. C’est une expérience très courante. Cependant, si vous acceptez vos faiblesses, peu importe la façon dont cela sera perçu, vous vous sentirez plus en sécurité et vous serez plus satisfait dans la vie [5].
- Le moyen le plus indiqué de se sentir à l’aise malgré la faiblesse est de séparer votre action du résultat. Vous pouvez contrôler ce que vous dites ainsi que la personne à qui vous vous confiez, mais vous ne pouvez pas contrôler sa réaction. Une fois que vous réalisez que vous n’êtes pas responsable de la façon dont les autres se comportent ou réagissent, vous pourriez vous sentir plus libre de vous ouvrir.
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Essayez d’écrire dans un journal. Si vous avez des difficultés à partager vos préoccupations avec les autres, il serait utile pour vous de vous exprimer d’abord dans un journal. Le fait de vous donner la liberté de rédiger vos pensées et vos sentiments de cette manière peut être très libérateur et vous aider à voir les avantages de cette forme d’expression [6]. Personne n’a à voir ce que vous rédigez, ce qui signifie que vous pouvez être libre de dire ce qui vous vient à l’esprit. S’exercer à s’exprimer sur du papier peut vous aider à être plus à l’aise au moment de vous confier aux autres. Cela peut également vous aider à comprendre ce que vous souhaitez exactement dire aux gens [7].
- Essayez de consacrer 5 à 10 minutes par jour pour écrire dans votre journal. Ne vous souciez pas de donner un sens ou un style d’écriture à ce que vous écrivez, même si ce que vous rédigez parait absurde, insignifiant ou stupide [8]. Prenez juste l’engagement de vous exprimer chaque jour.
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[size=43]6[/size]
Parlez à un professionnel si vous ne parvenez pas à vous ouvrir aux autres. Si vous estimez que vous ne pouvez en aucun cas vous confier à quelqu’un, vous devrez faire appel à un thérapeute ou à un conseiller. Si vous ne voulez pas vous confier à votre thérapeute, vous pourriez essayer la thérapie cognitivo-comportementale, au cours de laquelle le thérapeute est plus actif à vous poser des questions et à orienter la discussion [9]. Permettez-lui de savoir que vous le consultez pour essayer d’apprendre à vous ouvrir, et que vous pouvez travailler ensemble pour élaborer une stratégie et trouver une solution efficace [10].
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Partie2
Tisser des liens
[list=steps_list_2]
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[size=43]1[/size]
Initiez les conversations. S’ouvrir revient à ce que vous parliez aux gens au prime abord. Une façon d’engager une conversation est d’aborder des sujets qui retiennent à la fois votre attention ainsi que celle de votre interlocuteur. Par exemple, si vous êtes dans la file d’attente d’une boutique de café, et que vous recherchez le menu, vous pourriez commencer la discussion avec des propos comme ceci : « Comment peut-on prendre une décision entre toutes ces excellentes options ! » ou quelque chose d’autre qui vous parait sensé et utile à ce moment précis.
- N’oubliez pas que vous devez écouter attentivement ce que la personne vous dit, car cela vous donnera des indices pour donner une suite à la conversation [11]. Par exemple, si elle dit « Je vais prendre un café américain », vous pourriez mentionner le nom d’une autre cafétéria réputée pour son café américain, et lui demander si elle n’y a jamais été.
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[size=43]2[/size]
Adoptez un langage corporel ouvert. Qu’on le veuille ou non, votre langage corporel exprime beaucoup de choses sur vous [12]. Pour sembler plus ouvert, écartez vos bras et vos pieds tout en regardant directement votre interlocuteur. En adoptant une posture ouverte, vous aurez une perception plus positive et ouverte, et vous ne paraitrez pas renfermé ou arrogant, ce qui peut vous être utile lorsque vous recherchez des personnes avec lesquelles échanger.
- Adopter une posture plus ouverte peut également vous permettre d’être plus confiant et éloquent et cela peut vous aider à agir de façon plus décontractée [13].
- Le sourire est une partie du langage corporel ouvert. Le sourire est une émotion très sociale, et vous aurez l’air plus accessible avec un sourire au visage [14][15].
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Posez des questions ouvertes. Avant de commencer à essayer de vous ouvrir, vous devez engager une conversation ouverte et honnête. Pour obtenir une réponse ouverte, essayez de dire « Comment ça va au travail ? », plutôt que de dire « Comment ça va ? » [16].
- À votre tour, essayez de répondre aux questions ouvertes de façon honnête, plutôt qu’avec de simples déclarations comme « bien » ou « ça va ».
- Vous pourriez poser cette question : « Est-ce que quelque chose de merveilleux vous est arrivé dernièrement ? » ou, « Quelles activités pourriez-vous me recommander à faire en ville ? »
- Le fait de poser des questions personnelles aux gens n’est pas toujours approprié, mais dans la plupart des cas, ils sont flattés que vous leur accordiez de l’intérêt et les écoutiez.
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[size=43]4[/size]
Recherchez des intérêts mutuels. Essayez de tisser des liens avec une personne en lui posant des questions relatives aux loisirs, à ses centres d’intérêt, à la vie familiale, aux vacances ou à ses livres préférés [17]. Dès que la personne mentionnera un sujet sur lequel vous pouvez vous exprimer, dites simplement : « Oh, j’aime cela aussi. » Ensuite, posez des questions qui éveillent en vous de l’enthousiasme et qui susciteront une conversation honnête.
- Si vous ne parvenez pas à trouver des intérêts communs avec cette conversation technique, vous pourriez essayer de discuter des choses à propos desquelles cette personne pourrait être intéressée à l’avenir. Cette approche de questions ouvertes pourrait permettre à ce que la conversation débouche sur plusieurs aspects intéressants.
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[size=43]5[/size]
Adoptez une attitude plus chaleureuse. Une attitude à porter des jugements peut être identifiée à travers une personne, même si cette dernière ne dit pas un mot. Cette personne fait preuve de mépris et c’est une expression émotionnelle que beaucoup de gens reconnaissent [18]. Vous aurez plus de chances de vous ouvrir et d’avoir d’autres personnes pour vous écouter si vous gardez l’esprit ouvert lorsque votre interlocuteur exprime ses opinions. Vous pourriez dans ce cas vous trouver capable de parler plus facilement à la personne [19].
- Essayez de garder à l’esprit que vous devrez donner aux gens une sorte d’acceptation que vous souhaitez lorsque vous vous confiez à eux et vous sentez vulnérable.
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[size=43]6[/size]
Essayez de ressembler à quelqu’un qui est très ouvert. Observez cette personne dans une situation sociale et notez la façon dont elle se comporte. Vous pourriez même prendre votre téléphone et prendre des notes sans que personne ne sache exactement ce que vous étiez en train de faire. Une fois que vous avez pris des notes sur les types de comportements adoptées par cette personne, mettez cela en pratique lors de votre prochaine sortie.
- Ne copiez pas cette personne immédiatement dans la même situation sociale, car cela pourrait lui causer du tort. Vous pourriez la rendre mal à l’aise, par exemple si elle pense que vous l’imitez ou que vous vous moquez probablement d’elle [20].
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Partie3
S’ouvrir à de nouvelles expériences
[list=steps_list_2]
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Essayez de dire « oui » de façon générale. Bien que la capacité à dire « non » soit essentielle pour tout ce qui porte atteinte à votre sécurité, s’évertuer à dire « oui » pourrait être un excellent moyen de s’ouvrir davantage à de nouvelles expériences. Essayez de dire « oui » à toutes les invitations que vous recevez dans un weekend et à tous les projets qui vous sont proposés.
- Cela dit, faire cela pour une raison ou une autre pourrait causer du tort et vous pourriez être plus renfermé à nouveau. Gardez à l’esprit que vous ne devez pas accepter beaucoup de nouvelles choses qui pourraient être accablantes.
- Vous pourriez vouloir accélérer les choses en disant « oui » au prime abord à certaines choses pour lesquelles vous direz normalement « non », et ensuite dire « oui » bien plus que cela, puisque vous devenez de plus en plus exigeant.
- Évitez de répondre par « je ne sais pas », car cela pourrait donner l’impression que vous n’êtes pas intéressé par la conversation et ne voudrez pas y avancer des idées [21]. En lieu et place, si quelqu’un vous pose une question et que vous n’avez aucune réponse immédiate à lui servir, vous pourriez dire « Hmm, c’est intéressant, et je vais devoir y réfléchir pendant une seconde pour donner ma réponse, mais je vous reviendrai certainement. »
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[size=43]2[/size]
Faites votre liste de vœux. Plutôt que de choisir les choses que vous devrez faire avant de mourir, choisissez 10 choses que vous aurez souhaité faire pendant un moment, mais que vous n’avez pas pu explorer parce que vous étiez renfermé. Généralement, les sujets de cette liste sont des expériences que vous n’oublierez jamais ou des choses qui vous réjouiront [22]. Élaborez votre liste et marquez vos plans sur un calendrier, de sorte à ne pas oublier. Donnez-vous trois mois pour terminer votre liste.
- Si vous ne trouvez rien, essayez de répertorier 10 excellents restaurants de votre région ou dix lieux que vous aimeriez visiter. Essayez ces choses et voyez comment vous vous sentirez après.
- Un autre moyen d’explorer ce que vous pourriez aimer faire à l’avenir est de faire une rétrospection des choses que vous aimiez faire par le passé. Vous pourriez soit essayer de rechercher des sites touristiques dans votre ville et voir par la suite ceux qui vous passionnent.
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Faites semblant d’être un touriste dans votre ville natale. Visitez tout ce qu’il y a à voir et qui pourrait vous passionner. Participez à une visite touristique, à une promenade en bus, ou assistez à des évènements. Très peu de personnes essaient d’explorer leur région.
- Pensez également aux villes ou aux régions voisines à votre ville de résidence et programmez de petites sorties vers ces destinations.
- Beaucoup d’endroits sont dotés de guides touristiques que vous pouvez trouver sur Internet ou dans des boutiques. Ces derniers peuvent constituer d’excellentes ressources pour vous aider à planifier votre escapade.
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Inscrivez-vous à un cours. Le fait d’apprendre quelque chose vous ouvrira de nouvelles opportunités créatives et vous aidera à avoir de nouvelles possibilités dans votre vie. Essayez de rechercher un cours professionnel ou personnel dans un centre d’apprentissage ou dans une bibliothèque de votre ville [23].
- Gardez également à l’esprit que vous deviez être ouvert à d’autres personnes lorsque vous suivez des cours, étant donné que cela peut constituer un excellent moyen de faire la rencontre de nouveaux amis ou de potentiels partenaires.
[*]
[size=43]5[/size]
Partez en vacances. Si cela fait un moment que vous avez pris du temps pour vous évader, vous pourriez oublier à quel point les nouvelles expériences peuvent être hilarantes. Prenez au moins 5 jours pour explorer une nouvelle région.
- Allez dans la nature et expérimentez la sensation merveilleuse et la grandeur que tout cela procure. Avoir ce sentiment d’émerveillement peut amoindrir ces impressions que vous avez de vous-même, ce qui pourrait vous aider à être un peu plus détendu et à être plus ouvert[24].
[*]
[size=43]6[/size]
Changez votre planning. Renoncez à vos mêmes vieilles habitudes et routines et ajoutez de la vitalité à votre vie. Vous pouvez faire cela de la façon la plus simple en changeant l’heure à laquelle vous faites du sport ou en ne vous rendant pas dans la même cafétéria que vous fréquentiez toujours, ou encore en vous levant tôt ou en prenant un autre trajet que celui que vous prenez habituellement.
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[size=43]7[/size]
Trouvez-vous un ami qui veut également vivre de nouvelles expériences.Demandez à ce dernier de choisir de nouveaux cours ou de nouvelles expériences à essayer avec vous, et faites-en de même. .
- Vous pourriez lui dire que vous voulez vous ouvrir davantage à de nouvelles expériences, et lui demander de vous aider dans ce sens. Élaborez un plan financier ensemble et économisez de l’argent pour aller en aventure. Cela pourrait rendre votre vie et votre relation plus excitante tout en vous ouvrant davantage, et ce, sans parler du fait que des vacances peuvent aider à réduire le stress [25].
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Wikihow
Re: November's Girl and roses
Comment être ouvert d'esprit
3 parties:Ajuster vos perspectivesÉlargir vos horizonsÊtre ouvert d'esprit avec les autres
Vous êtes fatigué de voir le monde de la même façon dépassée ? Les gens vous disent que vous ne voyez toujours qu'un seul côté de l'histoire ? Si oui, il est temps d'élargir vos horizons et d'améliorer votre vie de façon à pouvoir être plus ouvert d'esprit. Les gens ouverts d'esprit vivent une existence excitante, équilibrée et pleine de découvertes. En y travaillant, vous pourrez faire partie de ces gens. Pour savoir comment vous y pendre, suivez ces étapes.
Partie1
Ajuster vos perspectives
[list=steps_list_2]
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1
Embrassez l'inconnu. Si vous voulez être plus ouvert d'esprit, alors la première chose à faire est d'embrasser quelque chose qui vous est totalement étranger. Bien sûr, cela peut sembler très vaste, mais l'inconnu peut vraiment être quelque chose d'aussi simple que prendre un chemin différent pour aller au travail, finir par accepter de prendre un café avec votre voisin ou voir un film d'un réalisateur dont vous n'avez jamais entendu parler. Pour être ouvert d'esprit, essayez d'embrasser une nouvelle chose inconnue chaque semaine ou même chaque jour.
- Vous n'avez jamais essayé ce nouveau restaurant en ville, car vous ne savez pas à quoi vous attendre ? Il est temps d'aller y faire un tour.
- Avez-vous évité de vous inscrire à ce cours de littérature qui vous intéresse, car vous ne savez rien de la poésie romantique ? Lancez-vous.
- Avez-vous évité les cours de barre à votre studio de yoga par peur de ne pas savoir ce que vous faites ? Faites l'essai et vous verrez que ce n'est pas aussi effrayant que ça en a l'air.
[*]
2
Ne dénigrez pas quelque chose avant de l'avoir essayé. Les gens fermés d'esprit sont connus pour se former des opinions de choses qu'ils n'ont jamais essayées. Ils peuvent détester cette pizzéria sans même y être entrés ou pensent que le mouvement végétarien est stupide sans même ne jamais avoir essayé. Alors la prochaine fois que vous vous surprendrez à avoir une opinion négative de quelque chose, demandez-vous quelles preuves soutiennent vos idées.
- Si vous trouvez qu'il n'y absolument aucune preuve pour appuyer votre cas, alors essayez cette chose vous-même avant d'en dire quoi que ce soit.
- Si votre seule preuve vient de sources biaisées, comme votre blogueur préféré ou votre meilleur ami, qui est d'accord avec tout ce que vous dites, alors ça ne compte pas vraiment.
[*]
3
Dites simplement oui au lieu de non. Si vous voulez être davantage ouvert d'esprit, vous devez commencer à dire oui aux choses auxquelles vous auriez eu tendance à dire non. Ce pourrait être à l'invitation de votre amie à partir en randonnée, l'invitation de votre collègue pour rejoindre l'équipe de bowling de l'entreprise ou même votre barman qui vous demande si vous aimeriez essayer le nouveau latte spécial. Arrêtez de dire non à tout et commencez à dire que vous aimeriez essayer ces choses. Vous serez surpris de voir à quelle vitesse changeront vos perspectives.
- La prochaine fois que vous direz non à quelque chose, demandez-vous ce que cache cette impulsion : est-ce la peur de l'inconnu ? Le manque de volonté de sortir de votre zone de confiance. Le désir de trainer au lit en pyjama plutôt que de rencontrer de nouvelles personnes ? Faites face à vos sentiments et trouvez un moyen de les combattre.
[*]
4
Apprenez à examiner chaque situation depuis différents angles. Ceci est plus facile à dire qu'à faire, bien sûr. Disons que vous êtes politiquement de gauche et soutenez la hausse des impôts. Vous pensez surement que votre façon de penser est la meilleure et vous n'avez pas à en changer, mais lisez des arguments de l'autre camp pour comprendre ce que ces gens disent. Vous pourriez découvrir qu'ils ont également de très bonnes idées et si ce n'est pas le cas, vous serez conforté dans votre opinion, parce que bien informé.
- Informez-vous sur la façon dont d'autres pays sont gouvernés. Les États-Unis pourraient apprendre une chose ou deux de la Suède et vice versa. Voir comment d'autres gens font les choses peut vous donner une meilleure compréhension de toute situation, que ce soit combattre le crime, gérer les adoptions ou offrir un système de soins plus adapté et moins cher.
- Disons que vous êtes un catholique pratiquant. Pouvez-vous essayer de lire sur les autres religions ou de comprendre les raisons pour lesquelles quelqu'un pourrait ne pas croire en Dieu du tout ? Faites une liste de ces raisons et voyez si elles vous facilitent la compréhension d'une perspective différente. Cela ne veut pas dire que vous devriez changer d'avis, mais cela vous aidera à avoir une vision plus ouverte.
[*]
5
Pensez à trois choses positives pour chaque chose négative. Bien qu'être fermé d'esprit ne correspond pas forcément à être négatif, de nombreuses personnes fermées d'esprit ont tendance à tout voir de façon négative ou menaçante et à en rester aux choses qu'elles connaissent. Alors, la prochaine fois que vous surprenez une pensée négative croiser votre esprit ou même la prochaine fois qu'une d'elles s'échappe de vos lèvres, contrez-la avec une pensée positive.
- C'est agréable. Disons que vous vous surprenez à dire « Il fait froid aujourd'hui. Le temps est pourri ». Pouvez-vous penser à une bonne chose sur cette journée froide ? Essayez : « Mais il n'y a rien de tel que boire un bon chocolat chaud dans son café préféré lorsqu'il fait froid dehors. » Ou : « Peut-être qu'il va neiger plus tard. J'adore la neige. » Être plus positif vous aidera à embrasser les choses que vous pensiez détester.
- Cela marche aussi pour les pleurnicheries et les plaintes. Si vous vous surprenez à pleurnicher et à vous plaindre de quelque chose, contrez immédiatement vos plaintes par une louange ou de l'excitation à propos de cette chose.
- Vous pouvez trouver du bon dans presque toutes les situations. Peut-être détestez-vous les 2 heures de transport de la banlieue jusqu'à Paris centre, mais vous pourriez adorer le temps que vous avez pour écouter votre livre audio préféré.
[*]
6
Essayez un passetemps tout à fait nouveau. C'est également une très bonne façon d'ajuster votre perspective et d'ouvrir votre esprit. Essayez le karaté, la randonnée, la peinture à l'huile, le yoga, la photographie ou toute autre activité que vous n'avez jamais essayé auparavant, dont vous ne savez pas grand-chose et pour laquelle vous ne pensez pas spécialement que vous serez bon. Inscrivez-vous dans un cours dans votre ville. Vous rencontrerez de nouvelles personnes intéressées par cette chose et apprendrez à voir le monde de façon différente.
- Qui sait, votre nouveau passetemps pourrait même devenir une passion. Et si vous vous découvrez réellement une passion pour quelque chose de nouveau, vos horizons s'élargiront. L'amour de la photographie, par exemple, changera la façon dont vous voyez le monde.
[*]
7
Changez vos habitudes. Les gens fermés d'esprit ont tendance à faire la même chose chaque jour, car ils sont convaincus qu'ils ne seraient pas heureux en faisant quelque chose de différent, ayant un petit-déjeuner différent ou prenant une route différente pour aller au bureau. Faites simplement cela. Ne mangez pas le même croissant au fromage et choisissez des flocons d'avoine et une salade de fruits. N'allez pas à la salle de sport après le travail, essayez de courir le matin. Et ne rentrez pas directement du travail ou de l'école, à la place passez du temps avec vos collègues ou vos amis.
- Vous serez surpris de voir à quelle vitesse vous commencerez à voir le monde d'une façon différente lorsque vous sortez du traintrain quotidien.
- La routine est un moyen d'apporter de l'ordre et de la stabilité dans votre vie et il n'y a rien de mal à ça. Mais si vous voulez ouvrir votre esprit, faire des changements de temps en temps vous montrera qu'il y a plus d'une façon de vivre votre vie.
- Disons que vous avez prévu de rester chez vous tout le weekend à regarder toutes les saisons de New York, Police Judiciaire . Votre ami vous invite dans sa maison de campagne à la dernière minute : si vous voulez commencer à changer votre vie pour le mieux et être plus ouvert aux nouvelles expériences, vous feriez mieux de dire oui.
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Partie2
Élargir vos horizons
[list=steps_list_2]
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1
Cultivez-vous. Si vous voulez être plus ouvert d'esprit, vous devrez élargir vos horizons par tous les moyens possibles. Se cultiver est une idée large et vous pouvez le faire en allant à l'école, en suivant des cours du soir ou en ligne ou juste en lisant plus de livres et en regardant des tutoriels pour apprendre à faire les choses. Plus vous serez cultivé, moins vous aurez de chances d'avoir une vision biaisée.
- Passez trois heures sur wikiHow dimanche prochain et apprenez à faire dix nouvelles choses. Puis mettez-les en pratique.
- Être plus cultivé fera de vous quelqu'un de mieux informé et moins enclin à former des opinions bornées.
- Être cultivé vous aidera aussi à rester sur votre position si vous voulez débattre et cela vous aidera à être plus ouvert au point de vue de la personne avec laquelle vous débattez.
[*]
2
Lisez davantage. Il est difficile d'être ouvert d'esprit sans lire. Vous devriez lire fréquemment : des histoires vraies, des fictions littéraires, des magazines, des journaux, des blogs ou toute autre sorte de supports, enrichiront votre vie et vous feront comprendre qu'il y a une infinité de façons de vivre et de profiter de la vie. Lisez un livre sur un pays où vous n'êtes jamais allé ou un livre sur un mouvement politique duquel vous ne savez rien. Plus vous en savez, plus vous aurez de pouvoir pour prendre des décisions éclairées et pour être ouvert d'esprit.
- Inscrivez-vous sur un site Internet de critiques littéraires et essayez de lire trois livres par mois. Voyez ce que lisent les autres et inspirez-vous-en.
- Passez des heures à la librairie à examiner les étagères jusqu'à trouver un livre qui vous parle. Puis fixez-vous pour objectif de le finir avant la fin du weekend.
- Rejoignez un club de lecture. Cela vous ouvrira encore davantage à une grande variété de littérature et vous exposera à de nombreuses opinions différentes.
[*]
3
Voyagez autant que possible. Bien que beaucoup de gens aient un budget limité, vous devriez prendre l'habitude de voyager lorsque vous en avez les moyens. Si vous n'avez qu'un petit peu d'argent à dépenser, voyagez simplement vers un endroit amusant à quelques heures de chez vous et essayez d'apprendre quelque chose de nouveau. Si vous avez plus d'argent, allez voir des ruines mayas au Mexique, visitez les nombreux musées de Paris ou de New York, passez un weekend à Montréal.
- Si vous n'avez pas les moyens de voyager, regardez une chaine de voyages. Bien que ce ne soit pas aussi excitant que dans la vraie vie, cela vous donnera une idée de la façon dont vivent les gens dans d'autres pays.
- Faites du bénévolat à l'étranger. Ceci est un bon moyen de prendre le temps d'explorer un nouvel endroit.
[*]
4
Apprenez une langue étrangère. Apprendre une langue étrangère est un bon moyen d'élargir vos horizons depuis le confort de votre propre foyer. Achetez un manuel d'une langue, investissez dans des cours privés ou inscrivez-vous à un cours. Vous comprendrez comment fonctionne un système linguistique différent et finirez par avoir une meilleure compréhension du vôtre. Vous apprendrez également des choses sur une culture étrangère et comprendrez ainsi mieux le monde.
- Si vous vous investissez vraiment dans la langue, cherchez à parler avec des gens dont c'est la langue maternelle. Cela vous aidera à en apprendre encore davantage sur le monde.
- Vous pouvez regarder des films étrangers dans cette langue pour avoir une meilleure idée de la manière dont les gens la parlent. Vous obtiendrez également une vision profonde de la culture que vous apprenez à connaitre.
[*]
5
Sortez de votre zone de confort. Peut-être avez-vous le vertige. Montez sur le toit d'un immeuble (si c'est permis). Vous détestez les restaurants bruyants ? Sortez diner en amoureux et voyez comment ça se passe. Vous avez peur de rencontrer de nouvelles personnes ? Essayez le blind date (rendez-vous aveugle) ou un meet-and-greet dans votre ville ou laissez votre amie vous trainer à une fête. Prenez l'habitude de faire ceci aussi souvent que possible et vous sentirez votre esprit s'ouvrir doucement.
- Notez cinq choses qui vous mettent vraiment mal à l'aise. Trouvez le moyen d'en faire autant que possible. Cela prendra du temps et du courage, mais vous vous en sentirez mieux.
[*]
6
Cultivez-vous lorsque vous regardez la télé. Que vous ne regardiez que deux heures de télé par semaine ou deux heures par jour, prenez l'habitude de regarder des programmes qui vous ouvrent l'esprit, plutôt que de le fermer davantage. Oubliez ces reconstitutions de crimes que vous avez vus un million de fois et ces émissions de téléréalité. Il est temps de regarder la chaine historique, de voir si un film classique est diffusé ou de regarder un documentaire sur la nature.
- Ne regardiez rien que vous sentez vous rendre stupide. Vous feriez mieux de fixer le mur.
- Regardez des films classiques. Vous apprendrez à les apprécier et pourriez changer votre avis sur tout ce qui a été fait avant 2010.
[*]
7
Essayez une cuisine dont vous n'avez jamais entendu parler. Vous aimez peut-être beaucoup vos trois plats préférés, mais si vous voulez vous ouvrir l'esprit, essayez les nouveaux restaurants birman et éthiopien dont tout le monde parle. Vous n'avez jamais gouté un plat du Salvador ? Il n'est jamais trop tard pour essayer.
- Bien sûr, les cuisines mexicaines, chinoises et italiennes sont de grands favoris, mais si vous voulez vous ouvrir à de nouvelles expériences, alors vous devrez essayer de nouvelles choses, même si vous n'avez aucune idée du gout qu'elles auront.
- Si vous allez gouter à une cuisine totalement nouvelle, essayez d'y aller avec un ami expert qui sait exactement que choisir. Cela accroitra vos chances de passer un bon moment.
[*]
8
Dinez avec la famille de vos amis. La prochaine fois qu'un ami vous invitera à diner avec sa famille, n'inventez pas une excuse pour rester chez vous. Bien sûr, rencontrer les parents ou les frères et sœurs d'un ami peut être intimidant et comprendre les dynamiques d'une autre famille n'est pas toujours facile. Mais passer du temps avec votre ami et sa famille vous montrera qu'il existe différents modes de vie et que la façon dont vous avez été élevée n'est pas la seule façon de vivre.
- Les parents de votre ami pourraient être plus amusants, stricts, drôles, excitants, calmes ou chaleureux que les vôtres. Chaque famille est différente et vous verrez que chacune a ses bons et mauvais côtés.
[*]
9
Soyez prudent avec les conversations concernant la politique et la religion. Ces sujets de conversation doivent être abordés avec des pincettes, car ils sont très souvent à l'origine de discordes parfois virulentes. Lorsqu'une conversation s'oriente vers l'un de ces thèmes, il est intelligent d'écouter et d'apprendre en parlant le moins possible. Vous allez par la même occasion élargir vos perspectives.
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10
Écoutez des émissions de radio plutôt que de la pop. Lorsque vous faites ce tant redouté trajet en transport en commun, éteignez Katy Perry et écoutez France Info. Bien sûr, la pop pourrait vous apporter une dose de caféine supplémentaire le matin, mais rien ne vous réveillera et ne vous fera vous sentir aussi bien que de la nourriture pour votre esprit. Essayez d'écouter une émission de radio la prochaine que vous monterez dans votre voiture et voyez ce que vous pouvez en apprendre.
[*]
11
Écoutez de la musique que vous ne connaissez pas ! Pour être ouvert d'esprit, n'écoutez pas toujours la même chose, au contraire. Familiarisez-vous par exemple avec le jazz, la musique classique, la salsa ou la musique électronique ou les musiques du monde et traditionnelles.
- Écouter des experts parler d'une variété de sujets sociaux et politiques vous apportera une meilleure compréhension de ce qui se passe dans le monde. C'est comme lire les nouvelles sans ouvrir un journal.
[*]
12
Téléchargez des podcasts. Vous pouvez vous procurer des podcasts sur des sujets très variés sur le Store d'Android ou d'iTunes.
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Partie3
Être ouvert d'esprit avec les autres
[list=steps_list_2]
[*]
1
Ne jugez pas quelqu'un avant de connaitre son histoire. Beaucoup de gens qui ont du mal à être ouvert d'esprit ont également tendance à juger les gens avant de réellement les connaitre. Si vous avez tendance à juger les gens lorsque vous venez à peine de les rencontrer ou même la première fois que vous entendez parler d'eux ou les apercevez, alors vous devrez travailler à approcher chaque nouvelle personne au cas par cas sans la juger sur son parcours, son apparence ou son accent.
- Ceci peut être difficile si vous avez l'habitude de former vos opinions en vous basant sur l'apparence des gens ou sur les 5 premières minutes d'une conversation. Regardez-vous dans le miroir. Pensez-vous que les gens pourraient tout savoir de vous après vous avoir regardé pendant 5 minutes ? Probablement pas.
- La prochaine fois que vous rencontrerez une nouvelle personne, essayez de vraiment comprendre son parcours avant de vous former une opinion quelconque.
- Vous êtes peut-être le genre de personne enclin à la jalousie et qui déteste instantanément tous les amis que votre ami amène parce que vous êtes possessif. Pensez-y comme cela : si votre ami apprécie cette personne, il doit avoir du bon en elle. Essayez de le rechercher.
[*]
2
Posez beaucoup de questions aux gens. Si vous êtes fermé d'esprit, vous avez peut-être tendance à penser que vous n'avez rien à apprendre des autres. Alors, la prochaine fois que vous rencontrerez quelqu'un de nouveau ou parlerez à un vieil ami, posez-lui davantage de questions que vous ne le feriez d'habitude, sans donner l'impression de mener un interrogatoire. Demandez à la personne ce qu'elle a fait cette semaine ou si elle a lu quelque chose d'intéressant récemment. Vous serez surpris de tout ce que vous pourriez apprendre.
- Si quelqu'un revient tout juste d'un voyage dans un pays exotique, demandez-lui des détails.
- Si vous connaissez bien la personne, demandez-lui de vous raconter son enfance. Vous pourriez apprendre des détails très intéressants et apprendrez alors quelque chose de nouveau.
[*]
3
Soyez amis avec des gens qui mènent une vie différente de la vôtre. Si vous voulez être ouvert d'esprit, vous ne pouvez pas être ami seulement avec vos cinq meilleurs amis du lycée, qui partagent tous plus ou moins les mêmes centres d'intérêt et espérer avoir un point de vue ouvert sur le monde. Faites-vous des amis au travail, à votre cours de poterie, dans votre bar préféré ou d'autres classes à l'école.
- Bien que vous ne devriez pas choisir vos amis selon leur diversité, essayez de passer du temps avec des gens qui ont des emplois, des centres d'intérêt et des parcours différents.
- Être ami avec des gens d'horizons différents vous permettra d'avoir des perspectives différentes sur le monde.
- Si vous avez des amis vraiment éclectiques, ils pourraient ne pas tous s'apprécier, acceptez-le.
[*]
4
Laissez un ami vous faire découvrir son passetemps préféré. Si votre ami est un passionné de gravure ou de yoga, laissez-le vous emmener à un cours ou vous montrer ce qu'il fait. Vous pourrez obtenir des connaissances expertes de votre ami et apprendrez à connaitre quelque chose à quoi vous n'aviez jamais songé vous intéresser. Essayez de vous mettre au défi en choisissant quelque chose dont vous aviez l'habitude de vous moquer, vous serez surpris de voir à quel point cela peut changer votre vie.
- Voir votre ami se passionner pour quelque chose dont vous ne savez rien peut aussi vous aider à avoir une approche plus ouverte sur la façon dont les gens choisissent de passer leur temps.
[*]
5
Acceptez davantage d'invitations. Ceci est un moyen facile d'être plus ouvert d'esprit. Bien que vous n'ayez pas à dire oui à chaque invitation, vous pouvez prendre l'habitude d'en accepter au moins 50 % et d'aller à des fêtes ou des endroits où vous n'avez jamais pensé vous rendre. Ce pourrait être un barbecue chez votre voisin, le piquenique annuel chez votre tante que vous manquez chaque année ou même une lecture de poésie à laquelle votre ami vous convie depuis des mois. Vous exposer à une large variété d'évènements vous ouvrira l'esprit.
- Essayez d'accepter des invitations à différents types d'évènements. Ne dire oui qu'aux invitations aux fêtes pourrait ne pas nécessairement élargir vos horizons si vous dites non à tout le reste.
[*]
6
Engagez des débats entre amis. Si vous avez l'esprit fermé, vous aimez peut-être débattre sur un sujet, car vous êtes convaincu d'avoir complètement raison. Et bien, la prochaine fois que vous vous retrouverez au milieu d'un petit débat, prenez une approche curieuse et amicale. Ne présentez pas toutes les raisons pour lesquelles les autres ont tort et demandez à ce que l'on vous explique différentes perspectives. Vous ne changerez peut-être pas d'avis, mais apprendrez surement quelque chose de nouveau.
- Vous ne voudriez pas avoir la réputation d'être celui qui se dispute avec tout le monde jusqu'à vider la pièce. Plutôt, soyez facile à vivre et conciliant, même si vous être vraiment passionné par le sujet.
[*]
7
Soyez ami avec quelqu'un que vous n'auriez pas pensé pouvoir apprécier. Vous n'avez peut-être jamais pensé pouvoir être ami avec un militant de droite, une fille obsédée par sa carrière de mannequin ou un garçon qui fume cigarette sur cigarette et couvre son corps de tatouages. Bien qu'il pourrait être difficile de trouver ces personnes, si vous tombez sur des gens avec lesquels vous pensez ne pas pouvoir être compatible, soyez aimable et invitez-les à prendre un café. Vous serez plus ouvert d'esprit et pourriez même, au passage, vous faire un nouvel ami.
- Si vous ne vous entendez pas, ce n'est pas grave, au moins vous ne pourrez pas vous reprocher de ne pas avoir essayé.
- Souvenez-vous que les gens pourraient avoir des préjugés ou des pensées négatives sur vous. Vous pouvez aider les autres à s'ouvrir l'esprit en partageant vos perspectives.
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Conseils
- Essayez de bien réfléchir aux choses avant d'agir ou de parler.
- Soyez toujours ouvert à l'apprentissage. Vous mourrez intérieurement en arrêtant d'apprendre. Le monde change. Ne mourrez pas avec le passé, vivez avec votre temps.
- Essayez d'enseigner aux autres des choses sur vos idées, plutôt que de vous disputer à leur propos.
Avertissements
- Être ouvert d'esprit ne signifie pas accepter tout et n'importe quoi. Commencez toujours par écouter le point de vue des autres, mais réfléchissez-y de façon rationnelle, sans y croire automatiquement.
Re: November's Girl and roses
Être surdoué et vivre avec des acouphènes et de l’hyperacousie
26 juillet 2013 49 Commentaires
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J’ai récemment eu quelques échanges par mails avec un praticien français spécialisé dans le domaine des acouphènes. Alors que depuis dix ans il m’a toujours été dit et redit que tout le monde fonctionne de la même façon face aux acouphènes et à l’hyperacousie, voilà que j’apprends que ce n’est pas tout à fait vrai ! En fait, les règles sont même en quelque sorte « inversées » pour une petite partie de la population : les surdoués.
J’ai pensé que cela pourrait intéresser certains d’entre vous. Statistiquement, on estime que la population totale compte environ 2,2 % de surdoués. Sachant que nous venons de passer le cap des 1000 membres inscrits sur Oreille malade, cela veut dire qu’il y a environ 22 surdoués au sein de la communauté. En tout cas une vingtaine. C’est déjà pas mal !
Pour ceux-ci, la fameuse habituation qui, selon les ORL, est un phénomène qui se met en place pour tout le monde, est bien plus difficile – voire illusoire.
Pourquoi vivre avec des acouphènes et de l’hyperacousie est plus difficile pour un surdoué
Voici quelques éléments d’explication :
Etre surdoué c’est, semble-t-il, devoir faire avec deux particularités essentielles : une inhibition cognitive latente peu active et un mode de pensée en arborescences continues.
- L’inhibition cognitive latente très active supprime des informations sensorielles pour, au maximum, faciliter la prise de conscience d’une seule d’entre elles. Le surdoué est confronté à une multitude d’informations sensorielles conscientes simultanées. Le processus en cause est neurologique. Inévitable. Si les perceptions d’un mode sont exacerbées, comme en cas d’hyperacousie, à la multitude d’informations qui sont conscientes s’ajoute une information envahissante : c’est du sur-surbooking sensoriel. Pour en sortir il nous faut trouver des moyens pour optimiser cette aptitude plurisensorielle dans un sens qui, d’une part laisse moins de place à la perception auditive déformée, et d’autre part pourrait être utile en soi.
Pour ce premier point, développer un savoir-faire méditatif a du sens concernant la substitution d’un mécanisme volontaire à un mécanisme automatique peu opérant.
- Un mode de pensée en arborescences continues échappe au sens de la cohérence commune. Elle va poser un problème de communication, de transmission, d’échanges. Par contre, c’est un mode de pensée hypercréatif. Ca veut dire que les objectifs de vie doivent tenir compte de l’avantage et de l’inconvénient de cet état d’être. Il nous faut inventer une manière d’être créatif, inventif, créer des trucs et les montrer sans se perdre dans des explications improbables.
Là aussi l’apprentissage d’une posture d’observation avec une attention flottante à partir d’une conscience de soi exacerbée peut améliorer la capacité à exploiter les potentialités des productions mentales.
http://www.oreille-malade.com/2013/07/etre-surdoue-vivre-avec-acouphenes-hyperacousie.html
Re: November's Girl and roses
Hyperesthésie et fatigue continue
Par Enfants Différents dans Troubles le 24 Mars 2015 à 11:05
De très nombreux adultes surdoués, détectés ou non, se plaignent d’être épuisés de façon presque chronique.
Certains sont même qualifiés de fainéants ou vont jusqu’à se considérer comme tels, d’autres vont s’habituer à produire des sur-efforts, en perdant tous fondamentaux et en encaissant tout.
On va revenir sur cet aspect qui met surtout en avant l’inconvénient de l’hyperesthésie.
On le sait, les surdoués sont hyperesthésiques, à savoir, qu’ils ont les sens plus développés que le « commun des mortels » : oreille absolue, mémoire auditive exceptionnelle, acuité visuelle au delà de 12/10, sens olfactif permettant de séparer les odeurs (comme les chiens), idem pour le goût, allergie à certaines matières, rien qu’au toucher, douleurs physiques sur des sons, etc…
Ce que l’on sait moins c’est que cette hyperesthésie peut se révéler un véritable handicap dans la vie de tous les jours, surtout quand on ne sait pas que l’on est surdoué !
Pour faire comprendre l’hyperesthésie, c’est exactement comme pour les personnes portant des appareils auditifs (du moins les anciens modèles des années 80).
Le son des voix est augmenté pour entendre, mais également tous les autres sons extérieurs.
La personne portant un tel appareil (comme ce fut le cas d’une de mes cousines) arrive à un épuisement complet et se voit dans l’obligation, à un moment où un autre, de couper le son.
Cette image illustre parfaitement ce que ressentent par exemple de nombreux surdoués dans des environnements bruyants.
Il leur est non seulement impossible de se concentrer, les stimulations sensorielles étant trop importantes, mais l’épuisement intellectuel nécessité par le traitement de tous ces sons, qui ne forment pour d’autres qu’un simple brouhaha, n’est pas à négliger.
On peut avoir des personnes proches de la syncope, au bout de une ou deux heures de fêtes de famille par exemple.
C’est donc bien l’impossibilité de faire abstraction des sons extérieurs qui est la cause de l’épuisement du surdoué.
Idem pour des situations d’hyper stimulation visuelle comme au cinéma ou lors d’expositions, ou encore sur un dancefloor.
Il est très difficile, voire impossible de diminuer l’hyperesthésie.
Porter des lunettes de soleil en hiver, moyen. Mettre des écouteurs pour se couper des autres, pas mieux.
De plus, il est très difficile de faire comprendre à son entourage, que l’on ne peut pas se concentrer sur ce que l’on fait, à cause de bruits à l’extérieur… qu’ils n’entendent même plus !
On rencontre un des problèmes récurrents du surdoué : l’impossibilité pour le cerveau d’établir des priorités dans le traitement des données qu’il reçoit.
On en parle peu, mais il arrive que de nombreux surdoués fassent un retrait social, uniquement à cause de ce problème, plus qu’à cause de difficultés d’interaction avec l’autre.
C’est un peu comme les autistes qui, devant le stress et la fatigue émotionnelle générés par des émotions trop fortes, ont besoin d’un carcan rassurant, fait de petites habitudes.
De très nombreux surdoués hyperesthésiques n’aspirent qu’à une chose, calme et tranquillité et peu d’interaction avec les autres.
Malheureusement à la longue, on peut se retrouver avec une vie aux horizons bouchés, sans surprise, routinière.
Pour ceux qui ne peuvent, pour des raisons évidentes, gérer leur vie en fonction de celle-ci, un calvaire peut se mettre en place.
Celui d’une fatigue sans cesse alimentée par une surabondance d’informations et de stimulations en tout genre.
Parmi les solutions que l’on peut envisager à ce problème (vérifier quand même en allant voir un médecin, s’il n’est pas médical), c’est :
Crédit photo : creative common ©zigazou76
http://www.surdouement.fr/hyperesthesie-et-fatigue-continue.html?utm_content=bufferd1901&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer
http://enfants-differents.eklablog.com/hyperesthesie-et-fatigue-continue-a115145356
Par Enfants Différents dans Troubles le 24 Mars 2015 à 11:05
De très nombreux adultes surdoués, détectés ou non, se plaignent d’être épuisés de façon presque chronique.
Certains sont même qualifiés de fainéants ou vont jusqu’à se considérer comme tels, d’autres vont s’habituer à produire des sur-efforts, en perdant tous fondamentaux et en encaissant tout.
On va revenir sur cet aspect qui met surtout en avant l’inconvénient de l’hyperesthésie.
L’hyperesthésie chez les surdoués
On le sait, les surdoués sont hyperesthésiques, à savoir, qu’ils ont les sens plus développés que le « commun des mortels » : oreille absolue, mémoire auditive exceptionnelle, acuité visuelle au delà de 12/10, sens olfactif permettant de séparer les odeurs (comme les chiens), idem pour le goût, allergie à certaines matières, rien qu’au toucher, douleurs physiques sur des sons, etc…
Ce que l’on sait moins c’est que cette hyperesthésie peut se révéler un véritable handicap dans la vie de tous les jours, surtout quand on ne sait pas que l’on est surdoué !
L’envers du décor de l’hyperesthésie
Pour faire comprendre l’hyperesthésie, c’est exactement comme pour les personnes portant des appareils auditifs (du moins les anciens modèles des années 80).
Le son des voix est augmenté pour entendre, mais également tous les autres sons extérieurs.
La personne portant un tel appareil (comme ce fut le cas d’une de mes cousines) arrive à un épuisement complet et se voit dans l’obligation, à un moment où un autre, de couper le son.
Cette image illustre parfaitement ce que ressentent par exemple de nombreux surdoués dans des environnements bruyants.
Il leur est non seulement impossible de se concentrer, les stimulations sensorielles étant trop importantes, mais l’épuisement intellectuel nécessité par le traitement de tous ces sons, qui ne forment pour d’autres qu’un simple brouhaha, n’est pas à négliger.
On peut avoir des personnes proches de la syncope, au bout de une ou deux heures de fêtes de famille par exemple.
C’est donc bien l’impossibilité de faire abstraction des sons extérieurs qui est la cause de l’épuisement du surdoué.
Idem pour des situations d’hyper stimulation visuelle comme au cinéma ou lors d’expositions, ou encore sur un dancefloor.
L’impossibilité de diminuer son hyperesthésie
Il est très difficile, voire impossible de diminuer l’hyperesthésie.
Porter des lunettes de soleil en hiver, moyen. Mettre des écouteurs pour se couper des autres, pas mieux.
De plus, il est très difficile de faire comprendre à son entourage, que l’on ne peut pas se concentrer sur ce que l’on fait, à cause de bruits à l’extérieur… qu’ils n’entendent même plus !
On rencontre un des problèmes récurrents du surdoué : l’impossibilité pour le cerveau d’établir des priorités dans le traitement des données qu’il reçoit.
Quand l’hyperesthésie tourne au retrait social
On en parle peu, mais il arrive que de nombreux surdoués fassent un retrait social, uniquement à cause de ce problème, plus qu’à cause de difficultés d’interaction avec l’autre.
C’est un peu comme les autistes qui, devant le stress et la fatigue émotionnelle générés par des émotions trop fortes, ont besoin d’un carcan rassurant, fait de petites habitudes.
De très nombreux surdoués hyperesthésiques n’aspirent qu’à une chose, calme et tranquillité et peu d’interaction avec les autres.
Malheureusement à la longue, on peut se retrouver avec une vie aux horizons bouchés, sans surprise, routinière.
Hyperesthésie et fatigue continue
Pour ceux qui ne peuvent, pour des raisons évidentes, gérer leur vie en fonction de celle-ci, un calvaire peut se mettre en place.
Celui d’une fatigue sans cesse alimentée par une surabondance d’informations et de stimulations en tout genre.
Parmi les solutions que l’on peut envisager à ce problème (vérifier quand même en allant voir un médecin, s’il n’est pas médical), c’est :
- Anticiper les moments où l’hyperesthésie sera mise à rude épreuve pour limiter leur temps
- Faire des micro-siestes régulières dans la journée de quelques minutes, pour reposer les sens
- S’isoler quelques instants en se bouchant les oreilles (yoga) ou encore en écoutant un morceau calme au casque pas trop fort et en fermant les yeux
- Aller régulièrement se ressourcer dans des endroits calmes (nature)
Crédit photo : creative common ©zigazou76
http://www.surdouement.fr/hyperesthesie-et-fatigue-continue.html?utm_content=bufferd1901&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer
http://enfants-differents.eklablog.com/hyperesthesie-et-fatigue-continue-a115145356
Re: November's Girl and roses
https://books.google.fr/books?id=cChKDAAAQBAJ&pg=PT265&lpg=PT265&dq=l%27appareil+auditif+des+surdou%C3%A9s&source=bl&ots=4B_wU-nRHV&sig=O1_jBPVo_inC8i_SfutujNk3-G0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiQt_rk7tvQAhXCrxoKHfs4ArUQ6AEIUzAJ#v=onepage&q=l'appareil%20auditif%20des%20surdou%C3%A9s&f=false
Re: November's Girl and roses
Les surdoués sont-ils atteints d'autisme?
Repéré par Charlotte Pudlowski
Science & santé
28.02.2016 - 13 h 13, mis à jour le 28.02.2016 à 13 h 13
Détail d'une oeuvre de Louis Carrogis montrant Mozart au piano avec son père Leopold, Via Wikipedia, License CC
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Nombre de parents peuvent se souvenir de s'être émerveillés devant les prouesses de leur enfant, voire de s'être demandé s'il n'était pas surdoué. Mais les surdoués sont rares, et si l'on connaît le critère pour en diagnostiquer un (un préadolescent capable des mêmes performances qu'un adulte professionnel dans un domaine donné), nous ne savons toujours pas ce qui fait qu'un enfant a en lui, ou non ce prodige: nul test sanguin ni génétique pour le déterminer. Nulle possibilité de dire, non plus, comment un enfant de 18 mois peut réciter l'alphabet à l'envers ou un pré-ado de réussir des examens faits pour des étudiants de fac.
Mais le découvrir pourrait être d'une grande importance, explique le New York Times, car cela pourrait aider à comprendre l'autisme. «Certains aspects de l'autisme et des surdoués se superposent» explique le quotidien américain: une passion insatiable pour leur centre d'interêt, une mémoire phénoménale, et un sens du détail très développé. Nombre d'enfants surdoués ont aussi des membres de leur famille souffrant d'autisme.
Mais il pourrait surtout y avoir «des preuves d'un lien génétique entre les deux états»précise le NYT. Dans une étude de 2015 publiée dans Human Heredity, le Dr. Ruthsatz, professeure de psychologie et co-auteure de The Prodigy’s Cousin: The Family Link Between Autism and Extraordinary Talent et ses collègues ont étudié l'ADN de surdoués et de membres autistes de leurs familles. «Ils ont découvert que le surdoué et le membre autiste de leur famille semblaient chaque fois tous deux avoir subi une mutation génétique ou des mutations sur le bras court du Chromosome 1, mutations non partagées par leurs parents neurotypiques.»
Les surdoués pourraient avoir une forme d'autisme très spécifique: être doté des atouts de l'autisme, mais très peu de ses désavantages. «Ce qui fait des surdoués des éléments importants pas seulement pour la recherche sur leur talent, mais aussi pour la recherche sur l'autisme».
http://www.slate.fr/story/114717/surdoues-autisme
Re: November's Girl and roses
L'Hypersensibilité de l'enfant précoce
Par Pascal BARBECANNE, Psychologue clinicien, IRLES. www.irles-aquitaine.fr Article sous licence Creative Commons (BY NC ND) (vous devez indiquer la source et le nom de l'auteur pour toute reproduction) L’hypersensibilité ou l'hyperesthésie désigne la capacité sensorielle exacerbée, des cinq sens en ce qui concerne les enfants intellectuellement précoces. Un surdoué a des compétences visuelles, olfactives, gustatives hors normes, mais aussi kinesthésiques (le toucher). La vue est fine, perçante diront certains. L’enfant perçoit les reliefs de façon plus nette, les contrastes sont marqués. Il remarque tous les détails d’une scène, il les analyse, cherche à les comprendre et à y mettre du sens. Le regard est scrutateur et peut déranger... Les enfants ont une appréhension de leur environnement dans la recherche de sens. Au niveau de l’ouïe, l’écoute est acérée ; elle distingue simultanément des informations en provenance de plusieurs sources, comme si le surdoué disposait de plusieurs canaux auditifs. Il possède une grande capacité de discrimination auditive et en même temps, il a besoin d’entendre la globalité des sons pour en donner du sens... On peut faire l’analogie au Jazz où pour improviser il faut ressentir : ressentir les sons, les harmonies, les changements de climats, ressentir sa musique du bout des doigts... Cela demande de connaitre et comprendre le thème choisi ; être capable en pleine exécution d’écouter les autres musiciens pour créer de l’émulation et de la cohérence, du sens. L’approche de l’improvisation est dite « horizontale » bâtie à l’aide de phrases musicales qui ont une histoire, une émotion, un début, une fin. Ces phrases participent dans un contexte musical construit comme un dialogue spontané entre plusieurs interprètes qui jouent (dans tous les sens du terme)... Etre surdoué c’est vivre en perpétuelle improvisation dans son rapport au monde... Sur le plan de l’odorat, le surdoué a conservé la capacité de se servir des odeurs pour retirer des informations sur les personnes et les choses qui l’entourent. Il en parle rarement car il ignore bien souvent que les autres ne disposent pas de ce sens exacerbé. Parfois il fini par croire que son odorat est une tare honteuse. Une tare qui lui permet pourtant de mémoriser plus facilement, de comprendre certaines choses qui sont invisibles par les autres. Concernant le gout et le toucher, les enfants surdoués sont plutôt des gastronomes. Ils sont fréquemment dérangés par certaines textures au contact de la peau (la laine, le synthétique…) jusqu’à des réactions épidermiques pouvant entraîner dans certains cas des allergies. A contrario, ils ont besoin de toucher les autres pour bien comprendre ; comme si par le geste ils s’assuraient d’avoir bien intégré toutes les composantes d’un objet. |
http://www.irles-aquitaine.fr/les-enfants-surdoues/l-hypersensibilite-de-l-enfant-precoce
Re: November's Girl and roses
Comme j'ai moi même été sidérée ce qui ne m'était jamais arrivé en fait cet état de sidération et que j'ai beaucoup entendu des doués se dire sidéré depuis quelques années, il semblerait intéressant de faire un fil de techniques anti sidération ? ça me laisserait à penser qu'un doué atteint ce stade quand il y a peut être eu attachement ? ou penser d'être similaires ou sur la même longueur d'onde sur la même planète et les façades en face (parce que les dits np font la façade aussi, le rôle social aussi !) et que du coup la personne en face a une réaction ou un propos qui ne colle plus du tout avec le profil que le doué en avait ? pour ma part comme j'ai remis beaucoup d'autres personnes entre moi et les sidérants, j'ai ajouté beaucoup de comportements possibles ou réactions à mon "catalogue" déjà existant et je ne devrais plus être sidérée ou surprise, je m'en vais de ce pas décortiquer et trouver une liste des étapes avant l'état de sidération En fait je pense que j'écris en mode conversation du coup pareil, si on me lit dans l'ensemble comme on le voudrait d'une page de livre, c'est probablement incompréhensible mais alors si on me lit comme me lirait un dit np, ça fait des balles dans un texte qui qui sait me permet de voir sur quoi l'autre va rebondir ou pas.
Peut être que toi ce que je ne mets pas dans mon pavé, c'est l'autre ? si deux mots ne lui parlent pas dans une phrase, j'active pas le mode pavé ? je dois en tout cas écrire ici comme je communique dans la vie. Sauf que dans la vie, j'essayais ou je devais moins expliquer l'évident, l'absurde, le paradoxe, le concept. Soit on communique en en donnant les définitions faites par les autres et dans ce cas qui sait on prend du volume voire inaccessible sans rendre compte et on se retrouve comme un triangle avec un rond qui comprend rien
parler le triangle c'est quand même toujours être un carré
parler le rond c'est quand même toujours être un carré
et parler le triangle aussi. En retirer le coté inhumain du truc, mais ça peut être une idée, cerner quelqu'un sans lui dire "toi t'es nul t'es un triangle" et donc ne pas avoir à se suradapter, juste se mettre à parler le triangle. Dans ce cas l'ouverture d'esprit si elle est possible peut amener je ne sais dans quelle mesure le triangle à parler un peu plus rond voire au meilleur des cas carré.
j'avoue avoir eu le phénomène inverse avec une personne ne l'ayant pas pris en globale, c'est passé par tu es comme ci, ou comme ça, ou alors mon éduc ? mon pote ? mon amoureux ????? et toute une liste de fonctions, ect, et il ne rentrait dans aucune case, dans aucun organigramme et il sortait même de mon carré ! ça m'a complètement déstabilisée mais comme je suis un mur avec mes graffitis j'ai pu tout de suite lui dire et savoir que c'était pas un vilain pn mais freiner de suite en disant non pas ben ça va moi dans ma vie j'ai le temps d'apprendre à parler ton hors carré de moi, c'est pas urgent et vu la masse de ce qu'il sait que je suis en train de découvrir puisque j'ai tourné avant de le ranger et comme il a un mur à graffitis auxquels j'adhère, j'ai pu faire le tour de moi en modes boule à facettes pas en boule de sapin. Et effectivement c'est un doué de fixer ses limites de lui même sinon je pense qu'il peut se déstructurer tout seul.
Mon dentiste m'a dit un jour ben vous n'aviez pas vu que vos dents sont plus sensibles, ce à quoi j'ai répondu : vous allez souvent dans la bouche des autres vous pour voir si c'est pareil que dans la votre ? comme c'est un doué il m'a dit : ah ouais pas con T'as vu je suis vite intelligente
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Re: November's Girl and roses
Cinq biais cognitifs à connaître pour ne plus se tromper
- Entreprise
- RH / Management
- Efficacité personnelle
Par Marie-Madeleine Sève, publié le 05/12/2016 à 10:36 , mis à jour à 17:59
Les "biais cognitifs" ont été théorisés par des psychologues américains: ils peuvent nous induire en erreur et nous amener à prendre de mauvaises décisions.
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Vous croyez décider en toute liberté. Pourtant, vous êtes sous l'influence de biais qui s'activent à votre insu dans vos neurones, limitant toute rationalité et faussant votre jugement. Décryptage de Patrick Amar, psychologue et coach de dirigeants chez Axis Mundi.
Dans l'urgence, l'incertitude, les flux continus d'informations, nous convoquons inconsciemment des raccourcis mentaux afin de trancher. Côté face, ils nous permettent d'évaluer rapidement une situation. Côté pile, ils parasitent nos pensées, déforment notre appréciation de la réalité et génèrent (ou se basent sur) des stéréotypes.
LIRE AUSSI >> Sept idées reçues sur le cerveau qui limitent votre efficacité
Les travaux des psychologues américains Amos Tversky et Daniel Kahneman ont théorisé le rôle des "biais cognitifs" et leur impact sur notre raisonnement. Ces biais, peuvent nous induire en erreur et nous amener à prendre de mauvaises décisions. Pour les contrer, mieux vaux apprendre à les identifier.
1. Le biais de confirmation: la persévérance dans l'erreur
Vous êtes prêt à changer les portables dans l'entreprise et c'est la marque leader qui vous séduit, car vous êtes convaincu de sa supériorité: plus moderne, plus sûre. Dès lors, inconsciemment, vous interprétez toutes les informations qui vous arrivent, de manière à ce qu'elles corroborent votre idée initiale. Ce biais sournois élimine tout ce qui infirme votre choix et retient, voire grossit, tout que ce qui le confirme. En plus quand un collaborateur vous alerte, "fais gaffe à ça", vous réfutez l'objection: "Tu es toujours négatif."
LIRE AUSSI >> Cinq techniques pour développer son intuition au travail
La parade. Efforcez-vous de suspendre votre jugement afin de vous laisser le temps d'étudier le sujet sous tous les angles, et d'examiner les produits (ou options) concurrent(e)s. Entendez ces remarques qui vous contrarient, sans renier pour autant votre intuition.
2. Le biais d'ancrage: le risque d'en rester à la première impression
Vous allez investir sur un projet pour un montant raisonnable à vos yeux. Le hic, c'est que votre associé rétorque que ce montant est objectivement insuffisant et que vous allez droit au casse-pipe. Pourtant, vous n'en démordez pas. Parce que votre cerveau s'est fixé une valeur à partir de premières informations spécifiques - mais parcellaires -, et qu'il n'en dévie plus. Il est "ancré" sur un chiffre, ou à d'autres moments, sur un fait probant, un événement, un coup de coeur (ou l'inverse).
LIRE AUSSI >> Confiance en soi: comment contrer ces pensées qui vous freinent
Attention, vous pouvez aussi être victime de ce biais à l'oeuvre chez autrui, lors de négociations salariales par exemple. Annoncez un chiffre trop bas, et votre chef l'ancrera dans son esprit comme un maximum, vous aurez bien du mal à revenir en arrière.
LIRE AUSSI >> Négocier son salaire d'embauche: les questions à (se) poser à tout prix
La parade. Documentez-vous largement pour remettre du rationnel dans votre esprit. Evitez de vous précipiter à parler haut et fort, le premier, de façon péremptoire, sauf à vouloir orienter la discussion vers ce que vous voulez obtenir en "ancrant" votre position chez autrui.
3. Le biais de disponibilité: la difficulté à assimiler de nouvelles informations
Qui n'a jamais pris un sens interdit, malgré le panneau rouge et blanc, dans une rue jusqu'alors ouverte à la circulation? Ou escamoté un feu tricolore qui n'existait pas avant à tel carrefour? Le cerveau privilégie les informations directement disponibles, les plus usuelles dans ces exemples, mais aussi, par ailleurs, les plus récentes, les plus chargées d'émotions ou les plus spectaculaires, car elles lui arrivent plus facilement.
Dans le domaine du recrutement, c'est ce biais qui explique le clonage. Vous avez été satisfait d'un diplômé de Sciences Pô? Ou d'un collaborateur allemand? Vous aurez tendance à sur-généraliser ces caractéristiques - Sciences Pô, allemand - chez le candidat au regard d'autres facteurs plus pertinents. A vos dépens.
LIRE AUSSI >> Comment recruter sans "cloner"
La parade. Une fois l'erreur avérée, dans le cas du casting, écrivez ce qui s'est passé, pour repérer l'enchaînement logique qui a conduit à votre décision: vous avez déjà recruté un formidable le diplômé de Sciences Pô, son image a resurgi instantanément au vu des CV, suivie des réussites, de l'entente avec lui, vous en avez occulté ses failles. Du coup vous n'avez pas écouté l'universitaire en face de vous, ni retenu ses qualités... Fastidieux mais efficace!
4. Le biais d'attribution: la tendance à tirer des conclusions hâtives
Vous observez le DRH qui s'emporte lors de réunion, vous allez en déduire qu'il est susceptible, irritable, colérique, sans peser que cette réunion se déroule dans un climat de stress, qu'elle annonce une vaste réorganisation. L'enjeu est donc majeur pour le DRH, en première ligne, qui a peut-être mal dormi... Quand on apprécie un comportement, ce biais nous entraîne à sous-estimer les facteurs liés à la situation, plus complexe à analyser, pour nous focaliser sur ce qui est immédiatement visible - ici la colère - et l'attribuer au seul individu. Ce qui, lors d'un recrutement, peut conduire à passer à côté d'un excellent candidat. Il n'est pas ponctuel à l'entretien? Vous en déduisez qu'il est un retardataire chronique, or il peut avoir des circonstances atténuantes: maladie de la nounou, déviations sur la route, panne de métro...
LIRE AUSSI >> Quand le licenciement d'un salarié hante les nuits des DRH
La parade. Prenez le temps d'observer vos collaborateurs dans des situations diverses, chez un client, en séminaire de team-building, lors de pots de départ, quand il anime une réunion... ou en assesment center pour les candidats. Dans des contextes variés, ils révéleront d'autres facettes et vous en viendrez à réviser votre jugement.
5. Le biais d'autorité: la crainte de contredire l'expert (ou le chef)
Vous n'y connaissez rien aux rejets carbones, à la finance, aux outils à commande numérique... Heureusement, il y a des experts sur lesquels vous appuyer. C'est leur job! Mais eux aussi peuvent se planter, en toute bonne foi. Or, quand vous avez un doute, vous n'osez pas contester leurs affirmations. La blouse blanche du sachant ou les barrettes du chef impressionnent.
LIRE AUSSI >> Comment vaincre la peur de l'échec
La parade. N'hésitez pas à confronter les figures "d'autorité" - hiérarchiques, anciens, spécialistes - en leur demandant de vous expliquer les choses en termes simples. Restez serein, songez que les experts, ne sont pas toujours d'accord entre eux.
Patrick Amar est l'auteur de "Psychologie du manager", Dunod.
Re: November's Girl and roses
Merci c'est ce que je pensais hier à rechercher ce matin Madame est servie t'as pensé aux croissants aussi ? Bonne journée à toi et à vous ceux qui lisent I am so sureortolan a écrit:
Re: November's Girl and roses
Oups, désolé. J'ai encore oubliéIamsosure a écrit:t'as pensé aux croissants aussi ?
ortolan- Messages : 13579
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Re: November's Girl and roses
Comment ? tu sais pas faire des rosaces au plafond qui s'allume et qui clignote ? ben alors c'est quoi ton super pouvoir ? de speeder man ? ah d'avoir une araignée au plafond ?
bon une petite rondelle de verveine à grignoter
et hopopop au lit le QI
Demain je reprends sur la vidéo du petit gamin qui veut pas expliquer l'évident en passant par des carrés à mettre dans les ronds cash de brice
Re: November's Girl and roses
[size=33]Offrez un café ou une baguette aux plus démunis[/size]
Institution à Naples, le café « suspendu » ou « en attente» a débarqué en France en 2013. Il s'agit d'une initiative généreuse qui s'est développée sur l'ensemble du territoire.
À l'approche de Noël, nous avons l'âme généreuse. Alors, si l'occasion se présente d'offrir un café ou du pain à une personne dans le besoin, nous serons heureux d'apprendre que de nombreux commerçants ont développé un nouveau concept plutôt intéressant : le café « suspendu ». Au moment de commander un café, vous pouvez en payer un en plus qui sera « en attente ».
Un jour, une personne sans abri ou sans emploi entrera dans le café et demandera s'il y a des cafés « en attente ». Alors on lui offrira ce café que vous aurez prépayé. Certaines boulangeries ont mis en place un dispositif similaire. À Montreuil, par exemple, la boulangerie « La conquête du pain » vous donne l'occasion de prépayer du pain pour les personnes dans le besoin.
En France, une association du café suspendu a été créée pour développer le dispositif dans un maximum de villes et d'établissements. Le site Internet Coffee Funders recense des centaines d'adresses d'établissements qui ont mis en place ce dispositif sur le territoire. Selon nos confrères du Figaro, la Mairie des Lilas a convaincu une boutique bio, une poissonnerie, une épicerie, une boucherie mais aussi une librairie, de participer à l'aventure.
Cette belle initiative est née à Naples et au départ, elle ne concernait que les cafés. Une journée, la « Giornata del Caffè Sospeso », a même été instaurée le 10 décembre pour institutionnaliser cette tradition napolitaine à l'ensemble du territoire italien. En Écosse, au Canada, au Mexique, mais aussi en Argentine, le concept s'est également développé. Le mouvement est en marche. Allez-vous y participer ?
http://news.radins.com/actualites/solidarite-offrez-un-cafe-a-un-client-necessiteux,31225.html?
QUOTIDIEN
Par Marine Lepante - Publié le 06/12/2016 à 13:10 - Mis à jour le 06/12/2016 à 16:12 | 662 VuesInstitution à Naples, le café « suspendu » ou « en attente» a débarqué en France en 2013. Il s'agit d'une initiative généreuse qui s'est développée sur l'ensemble du territoire.
Inviter les commerçants et les individus à participer à cette aventure solidaire. © Shutterstock
Une initiative solidaire
À l'approche de Noël, nous avons l'âme généreuse. Alors, si l'occasion se présente d'offrir un café ou du pain à une personne dans le besoin, nous serons heureux d'apprendre que de nombreux commerçants ont développé un nouveau concept plutôt intéressant : le café « suspendu ». Au moment de commander un café, vous pouvez en payer un en plus qui sera « en attente ».
Un jour, une personne sans abri ou sans emploi entrera dans le café et demandera s'il y a des cafés « en attente ». Alors on lui offrira ce café que vous aurez prépayé. Certaines boulangeries ont mis en place un dispositif similaire. À Montreuil, par exemple, la boulangerie « La conquête du pain » vous donne l'occasion de prépayer du pain pour les personnes dans le besoin.
Cafés mais aussi poissons et livres « suspendus »
En France, une association du café suspendu a été créée pour développer le dispositif dans un maximum de villes et d'établissements. Le site Internet Coffee Funders recense des centaines d'adresses d'établissements qui ont mis en place ce dispositif sur le territoire. Selon nos confrères du Figaro, la Mairie des Lilas a convaincu une boutique bio, une poissonnerie, une épicerie, une boucherie mais aussi une librairie, de participer à l'aventure.
Cette belle initiative est née à Naples et au départ, elle ne concernait que les cafés. Une journée, la « Giornata del Caffè Sospeso », a même été instaurée le 10 décembre pour institutionnaliser cette tradition napolitaine à l'ensemble du territoire italien. En Écosse, au Canada, au Mexique, mais aussi en Argentine, le concept s'est également développé. Le mouvement est en marche. Allez-vous y participer ?
http://news.radins.com/actualites/solidarite-offrez-un-cafe-a-un-client-necessiteux,31225.html?
Re: November's Girl and roses
http://www.laurentrousselcoaching.com/upload/La%20resonance%20emotionnelle%20au%20quotidien.pdf
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4. 2. La résonance affective : De la résonance à la contenance
Selon Stern (1989), la résonance émotionnelle est le processus initial de l’empathie et ne nécessite pas de médiation cognitive. Survenant généralement hors de la conscience, elle pourrait en être la condition indispensable.
Il y a une différence entre l’empathie et la résonance. L’empathie désigne la participation particulière avec l’autre dans laquelle le sujet s’identifie et se projette au point de partager ses états d’âme et les ressentir comme siens, dans un sens interpersonnel, d’échange et de contact, dans le sens de la psychologie et de la psychanalyse depuis le début du vingtième siècle.
Je désigne par résonance la façon dont un sujet est affecté par le visuel, par les sons et par les formes, donc la nature sensorielle de cette résonance. Ce serait une autoreprésentation, soi au sein d’une représentation, une sensibilité organique émanant de l’ensemble des sensations internes qui susciteraient chez l’être humain le sentiment général de son existence.
Les rapports complexes qui lient l’observateur à ce qui est perçu sont évoqués pour la première fois par Robert Vischer (1873), traduit et étudié par Stéfania Caliandro (2004) à propos des rapports entre Empathie et Esthésie.
Selon cet auteur, Vischer emploie le terme de « symbolisme de la forme » à propos de la relation esthétique qui articule l’empathie à la cénesthésie 2 (correspondance des sensations) et cette notion se réfère aussi bien à une dimension consciente et inconsciente, quel que soit le sens qu’il ait donné à l’inconscient. Il parle d’excitation sensible, de réception sensorielle, de perception subjective.
Tout le corps peut être concerné, une excitation visuelle sera vécue dans une autre région corporelle, par exemple celle de la peau ou encore, une couleur peut être décrite comme criarde parce que l’aspect éblouissant fait surgir des stimuli désagréables au niveau des nerfs acoustiques, un son strident peut donner la chair de poule. La sensation des limites extrêmes d’une forme peut se combiner d’une manière obscure avec les sensations des limites corporelles. Ces illustrations fonctionnent sur le mode de la cénesthésie. Ainsi les stimuli mentaux peuvent provoquer des stimuli moteurs et tactiles, des stimuli moteurs et sensoriels peuvent se connecter avec des stimuli mentaux et vice-versa. Vischer rappelle que Goethe concevait déjà une action sensible aux couleurs. Celles-ci sont associées à des valeurs thermiques : le froid au bleu, le chaud au jaune et au rouge.
Comment exprimer le sentiment d’attraction harmonieuse des ressemblances ou au contraire, la dissonance et l’impression d’étrangeté ? Cette résonance ou cette dissonance peuvent se rapporter aux stimulations, aux excitations et aux impulsions venues de l’extérieur et reliées par des interrelations sensorielles. La présence de la cénesthésie provoque une intériorisation du vécu. La sensation se charge d’une autoreprésentation et il ne s’agit pas seulement de ce qui est vu mais de l’être en train de voir.
L’aperception 2 (conscience réflexive de l’état intérieur) entre en jeu, sorte de mélangeur, un médium dans lequel la perception des éléments contradictoires ou différenciés se rassemblent entre moi et non-moi. La résonance peut alors s’envisager comme la première étape du passage du sensoriel corporel au ressenti conscient. Ainsi les émotions exprimées dans un mouvement, dans un élan, se traduisent dans le psychisme d’autrui peut-être sans lien les unes avec les autres dans une forme de réception qui en ferait la synthèse, les rassemblerait avant de les reconnaître et les restituer.
Lorsque la résonance concerne les êtres humains et rend intelligibles tant leur apparence sensible, le ton, la flexion de la voix que leurs manifestations vitales, comment alors les aspects aperceptifs et les identifications, entraînés par cette réception s’organisent-ils dans la conscience, lorsque leur valeur présymbolique potentielle n’est pas reconnue en tant que forme signifiante et sensible ? On peut penser que la non qualification des formes de communications corporelles et affectives représente des points lacunaires et des mouvements insensés qui peuvent dégénérer vers des évacuations.
Trevarthen (2005) à propos de la conscience des bébés pose la question fondamentale : « Comment un bébé prend-il conscience des autres et de ce qu’ils font » ? Il affirme que l’échange affectif dynamique constituant la communication mère -enfant étudiée ces dernières années est basé sur une musicalité des échanges qu’il nomme « musicalité communicante ». Il donne alors une définition de l’intersubjectivité à partir de la motivation. S’agissant de l’intersubjectivité, elle n’appartient pas au domaine de la cognition sociale ou de la théorie de l’esprit, car, de son point de vue, ces concepts évoquent la connaissance des choses qui n’est pas forcément psychologique, ce qui l’oppose à celle des personnes.
Pour Trevarthen, la motivation et l’intersubjectivité trouvent leur source dans la détection directe des principes motivationnels poussant autrui à faire ce qu’il fait. Il fait remarquer que la motivation et l’intersubjectivité sont affaiblies dans l’autisme. En ce qui nous concerne, cette faiblesse de la motivation est particulièrement présente dans le polyhandicap pour des raisons qui sont certainement plus constitutionnelles chez lui mais observables dans ses symptômes. Trevarthen, postule que le cerveau, dès la naissance, a une capacité d’interaction « cerveau à cerveau ».
Ce type de manifestation émotionnelle a été également étudié par Bavelas en tant que phénomène du « mimétisme moteur » (Bavelas et al., 1986, 1988), comportement non verbal, de la part de l’observateur approprié à la situation de l’observé (par ex., faire la grimace devant quelqu’un qui se fait mal).
Lisa Ouss-Ryngaert (2004) rappelle l’influence du fonctionnement cérébral sur les liens interpersonnels. Nous la citons : « la résonance en neurosciences se réfère à la capacité des neurones de répondre sélectivement aux imputs à des fréquences répétées et la résonance amplifiée sert à la coordination et la synchronisation des patterns ou réseaux d’activité ». L’influence du fonctionnement cérébral sur les liens interpersonnels serait donc à étudier dans le sens où le cerveau se modifie sous l’influence des relations interhumaines. A contrario, un cerveau lésé prématurément peut entraîner des troubles de la relation.
La fonction des « activités rythmiques » est mise en évidence par G. Haag (2000) à partir de son hypothèse centrale que les rythmicités biologiques trouvent leur correspondance affective et relationnelle dans un processus de transformation contenant avec des effets de régulation puis d’élaboration symbolique. Cette activité, qui commence sans doute souvent in utero, peut se prolonger au-delà de la première année de la vie pour être abandonnée en règle générale entre 18 mois et 3 à 4 ans, parfois plus tardivement. On observe donc là un moyen non verbal de transmission d’un message qui permet d’établir une interaction synchronique. Ces phénomènes peuvent se rapporter également à des processus engagés dans les phénomènes d’empathie et d’identification projective et mettraient en jeu une activité « d’échoïsation corporelle », de mimiques, posturale, sonore ou tactile.
A contrario, cela suppose que la rythmicité désordonnée de l’enfant polyhandicapé met potentiellement en difficulté la correspondance relationnelle et affective décrite plus haut avec une difficulté de contenance génératrice d’anxiété.
Notes
2.
Cénesthésie : d’après le dictionnaire de philosophie, mise en commun des sensations. La forme obscure et inconsciente pourrait être celle de l’embryon dans le ventre maternel ( traduction de Vischer). Ce terme renvoie à la philosophie de l’inconscient d’Hartmann (1864), qui cite l’exemple du rêve de notre corps par une maison.
Ce « symbolisme de la forme » a été repris par Freud qui s’est inspiré du courant de ces auteurs qui se sont intéressés au rapport des formes rythmiques élémentaires à l’empathie dans sa conception de l’interprétation des rêves (cité par F. Coblence, 2004, à propos de la note qui a été ajouté en 1911 par Freud )
2.
. Aperception : mot créé par Leipniz qui l’emploie pour signifier la conscience de ce qui se passe dans l’âme.Selon ce philosophe l’aperception nous informe des perceptions qui nous représentent le monde extérieur.
L’aperception est liée d’après Winnicott (1962) à ce qu’il appelle l’objet subjectif
http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2007.camelio_mc&part=128208
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G : Mony, dans ce numéro des Cahiers critiques, certains auteurs parlent de la résonance, mais j’ai l’impression que ce concept est fréquemment confondu avec le contre-transfert ou est simplement compris comme une résonance affective entre deux personnes.
2
Peux-tu repréciser ton concept de résonance pour nos lecteurs ?
3
ME : Tout d’abord, je suis reconnaissant aux auteurs qui ont bien voulu citer ce concept dans ce numéro. Le concept de résonance est un concept systémique et circulaire : il insiste sur la fonction du vécu d’une personne pour les membres du système humain auquel elle participe. On pourrait imaginer la résonance comme un iceberg dont la partie visible au-dessus de l’eau s’apparente au contre-transfert, au lien entre le passé d’une personne et son vécu à un moment spécifique. La partie la plus importante de cet iceberg est celle qui se trouve au-dessous de la ligne de flottaison. Elle représente la fonction du vécu de cette personne en tant que renforcement et « protection » des constructions du monde, des croyances profondes des membres du système humain auquel elle appartient; il s’agit d’ailleurs non seulement de protéger les constructions du monde de ceux qui l’entourent mais aussi les siennes propres.
4
Par ailleurs, cette fonction a comme propriété d’amplifier un élément de notre histoire, une croyance qui nous est propre. Imaginons que cette croyance ait la taille d’une pomme. Elle va se retrouver grandie à un point tel qu’elle remplira complètement la chambre dans laquelle elle se trouve, à l’image du tableau qui s’intitule « La chambre d’écoute » de Magritte.
5
Dans mes précédents écrits (cf. Elkaïm, 1989), je n’ai sans doute pas insisté suffisamment sur cette fonction de la résonance. En effet, pour moi, un système humain n’est pas simplement un système d’individus en relations, mais bien un système de constructions du monde en relation.
6
Si le sentiment qui naît chez l’intervenant ou le thérapeute l’éloigne de sa neutralité bienveillante, c’est fréquemment parce que ce vécu va renforcer chez les membres du système, lui y compris, certaines croyances afin de protéger l’homéostasie des constructions du monde du système. À partir de ce moment, si l’on accepte que la résonance est liée à nous, mais non réductible à nous, elle peut devenir source d’hypothèses quant aux constructions du monde des autres membres du système d’intervention. Par exemple : si je me sens rejetant, dans quelle mesure la personne qui me fait face n’est-elle pas en train de me sculpter pour renforcer sa construction du monde qui est qu’elle ne peut qu’être rejetée. Mon comportement renforcera alors le non changement, l’aidera ainsi à maintenir son armure et à ne pas s’exposer à la désillusion.
7
Au début, ce qui m’avait intrigué, c’était la manière dont différents systèmes humains en relation permettaient à une règle qui leur était commune de s’amplifier et de devenir dominante ; j’ai retrouvé le même processus lors de supervisions lorsque je voyais une règle commune au thérapeute, au patient et au contexte d’intervention s’amplifier. J’avais d’abord appelé ce que je découvrais « intersection ». C’est Heinz von Foerster qui m’a proposé de nommer ce concept « résonance » pour mieux rendre compte de son aspect dynamique. Je me rends pourtant bien compte que ni le terme « intersection » ni celui de « résonance » n’implique automatiquement l’idée circulaire de fonction.
8
D’ailleurs, ce concept de résonance qui insiste sur le fait que je ne suis pas au centre du monde mais seulement un membre de ce monde évoque le titre du dernier ouvrage en anglais de Heinz von Foerster : « Part of the world ».
J’espère que ces précisions aideront le lecteur à pouvoir utiliser ce concept d’une manière plus riche pour ses patients ainsi que pour lui.
Références
- ELKAÏM M. (1989) : Si tu m’aimes, ne m’aime pas. Seuil, Paris.
Notes
[1]
Neuropsychiatre. Directeur de l’Institut d’Études de la Famille et des Systèmes Humains de Bruxelles. Professeur Honoraire à l’Université Libre de Bruxelles (ULB).
Pour citer cet article
Elkaïm Mony, « À propos du concept de résonance », Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux, 2/2010 (n° 45), p. 171-172.
URL : http://www.cairn.info/revue-cahiers-critiques-de-therapie-familiale-2010-2-page-171.htm
DOI : 10.3917/ctf.045.0171
Re: November's Girl and roses
COMPORTEMENT
Résonance et agentivité
Nous sommes liés les uns aux autres par résonance et par empathie : par résonance, nous reflétons automatiquement les attitudes et les mimiques des autres, tandis que par empathie nous ressentons ce qu'ils éprouvent, ce qui nous permet de leur venir en aide. En revanche, l'agentivité nous garantit que nous sommes les maîtres de nos actes, ce qui évite toute confusion entre soi et autrui.
Jacqueline Nadel et Jean Decety
1812
S'ABONNER
Les données empiriques accumulées durant la dernière décennie indiquent que nous sommes reliés aux autres de façon quasi automatique. Pourtant, nous sommes aussi des agents autonomes et nous naviguons dans le monde social sans confusion entre soi et l'autre. Une question se pose alors, que nous examinerons ici : comment articuler « résonance » et « agentivité », deux aspects essentiels de l'interaction sociale qui semblent à la fois proches et opposés ?
Précisons d'abord le sens de ces deux termes, sens qu'illustreront les exemples proposés ultérieurement. L'agentivité exprime le fait que nos actes, nos pensées, nos désirs sont nôtres, que nous sommes conscients de les causer et de les contrôler. Pourtant, si nous sommes bien maîtres de nos actes, nous sommes profondément influencés par autrui : la résonance est cette capacité automatique, non consciente qui nous pousse à refléter autrui. Ainsi, quand nous observons quelqu'un, nous adoptons automatiquement sa posture, nous croisons les doigts s'il les croise, nous hochons la tête s'il la secoue.
Aujourd'hui, une quantité impressionnante de travaux dans des disciplines aussi différentes que la psychologie du développement, la psychologie sociale ou les neurosciences cognitives, montre l'importance de ces mécanismes dans le domaine de la cognition sociale, c'est-à-dire de notre compréhension des comportements en société. Mais toujours et partout, la frontière entre soi et autrui doit rester bien nette pour éviter tout risque de contagion sociale : on est ému en voyant quelqu'un pleurer, mais des mécanismes d'inhibition de la résonance doivent éviter que toute une assemblée ne fonde en larmes.
Nous verrons que la résonance se manifeste chez le nouveau-né de quelques heures, qu'elle se renforce progressivement chez l'enfant et qu'elle est un aspect essentiel du comportement de l'adulte vivant en société. Toutefois, des mécanismes d'inhibition et de régulation de cette résonance sont indispensables au maintien de l'identité et de l'autonomie de chacun lors de ses interactions sociales.
En résonance dès la naissance
De nombreuses études utilisant les conditionnements classiques ont montré, par exemple, que les nouveau-nés associent et anticipent des événements en relation avec leur comportement. Ainsi, Eliott Bass, de l'Université du Massachusetts, à Amerherst, a montré que des nouveau-nés de quelques heures sont capables d'anticiper un événement : on touche la joue d'un tout petit pour qu'il tourne la tête du côté de la stimulation. Quand il tourne la tête, on lui donne une goutte d'eau sucrée. Au bout de quelques stimulations, si on ne lui donne pas d'eau sucrée quand il tourne la tête, il se met à pleurer : il s'attend à ce que le fait de détourner la tête du côté où l'on touche sa joue lui apporte une goutte d'eau sucrée. Si ce n'est pas le cas, son comportement n'est plus associé à la conséquence anticipée et, frustré, il pleure. Dans ce cas, l'événement anticipé a un bénéfice physiologique (l'apport d'une goutte nutritive).
La capacité à relier une action et une perception...
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Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme HES d’assistante sociale Comment les travailleurs sociaux continuentils le lien avec un client alors qu’ils sont en résonance ? Varuna MOSSIER Mémoire dirigé par Emmanuel Solioz Janvier 2009 Varuna MOSSIER – HEVs2 – Mémoire de fin d’études – Janvier 2009 Page 2 sur 110 Mots clefs : Résonance - distance professionnelle - lien professionnel – empathie – congruence – authenticité - travailleurs sociaux – émotions - mythe du Sauveur - archétype du guérisseur-blessé. Les opinions émises dans ce travail n’engagent que leur auteur. Un grand merci à : Mon directeur de mémoire, Emmanuel Solioz, qui m’a conseillé tout au long de cette recherche. Aux six travailleurs sociaux qui ont accepté d’être interrogés sur leur pratique professionnelle. Aux deux assistantes sociales personnes ressources qui m’ont aidée à trouver des pistes pour ma problématique. A ma collègue de travail ainsi qu’à ma mère qui ont pris le temps de lire mon travail. Varuna MOSSIER – HEVs2 – Mémoire de fin d’études – Janvier 2009 Page 3 sur 110 Abstract A l’heure où la fonction de l’assistant(e) social(e) est en plein changements en raison des pressions politiques, le sujet traitant des résonances apporte des éléments de réflexions sur la définition du travail social. Dans une relation professionnel-client, l’histoire du client peut faire vibrer des souvenirs chez le professionnel provoquant de fortes émotions. Ce travail aborde plus précisément les moyens concrets mis en œuvre par les professionnel(le)s pour pouvoir continuer une relation avec un client alors qu’ils ressentent des résonances plus ou moins fortes. La problématique de cette recherche vise à comprendre comment les résonances du professionnel influencent la distance professionnelle avec son client. Le cadre théorique a permis d’élaborer les quatre hypothèses suivantes. La première est que les assistants sociaux arrivent à identifier la résonance, à prendre conscience qu’ils sont en résonance à un certain moment donné ; la deuxième se situe au niveau de la possibilité qu’ils se donnent d’arrêter un entretien ; la troisième tient dans la ressource que représente l’écoute de ses collègues ; la dernière s’inscrit dans la capacité de donner du sens à ce qu’ils ressentent. Comme l’objectif était d’étudier le vécu des assistants sociaux face à la résonance, la méthode qualitative a été retenue et des entretiens semi-directifs ont été menés afin de laisser aux professionnels une certaine liberté d’expression. L’analyse a été basée sur les thématiques retenues. Malgré la complexité du concept de la résonance, les professionnel(le)s connaissent et usent de moyens pour pouvoir continuer le lien avec leurs clients lorsqu’ils sont en résonance, ce qui corroborent les hypothèses formulées. De cette recherche sont ressorties principalement trois pistes d’action pour les professions du travail social. La première est l’aménagement de la formation afin de permettre aux futur(e)s professionnel(le)s de faire un travail sur soi .La deuxième est la création ou la valorisation de commission du personnel afin de défendre le travail dit réel. La dernière est la possibilité de se filmer lors d’entretiens réels ou fictifs afin d’être plus conscients de leurs réactions non verbales en lien avec la résonance. Varuna MOSSIER – HEVs2 – Mémoire de fin d’études – Janvier 2009 Page 4 sur 110 Table des matières 1. INTRODUCTION .................................................................................................... 6 2. LES MOTIVATIONS ............................................................................................... 8 2.1 LES RAISONS PERSONNELLES DU CHOIX DE CETTE THEMATIQUE.................................................................................... 8 2.2 LES RAISONS PROFESSIONNELLES......................................................................................................................... 10 3. LA PROBLEMATIQUE ........................................................................................ 13 3.1 DESCRIPTION DE LA PROBLEMATIQUE................................................................................................................... 13 3.2 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE.............................................................................................................................. 14 3.2.1 Objectifs théoriques............................................................................................................................ 14 3.2.2 Objectifs de terrain ............................................................................................................................. 14 3.2.3 Objectif d’action ................................................................................................................................. 15 4. CONCEPTS THEORIQUES ................................................................................. 16 4.1 EVOLUTION DU TRAVAIL SOCIAL VERS UNE PRISE EN COMPTE DES RESONANCES DANS LA RELATION D’AIDE ......................... 16 4.2 ESSAI DE DEFINITION DE LA RESONANCE................................................................................................................ 19 4.2.1 Concepts proches du terme de résonance .......................................................................................... 21 4.2.1.1 Le transfert – le contre‐transfert.................................................................................................................. 22 4.2.1.2 L’identification.............................................................................................................................................. 24 4.2.1.3 La projection................................................................................................................................................. 25 4.2.2 Concepts de Rogers liés à la résonance .............................................................................................. 26 4.2.2.1 L’empathie.................................................................................................................................................... 27 4.2.2.2 La congruence............................................................................................................................................... 28 4.2.2.3 L’authenticité................................................................................................................................................ 29 4.3 L’ARCHETYPE DU GUERISSEUR‐BLESSE .................................................................................................................. 31 4.4 LA DISTANCE PROFESSIONNELLE .......................................................................................................................... 32 4.5 LE MYTHE DU SAUVEUR .................................................................................................................................... 37 4.6 LES FONCTIONS DES RESONANCES ....................................................................................................................... 38 4.7 LES LIMITES DES RESONANCES ............................................................................................................................ 42 5. HYPOTHESE DE RECHERCHE .......................................................................... 45 5.1 INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 45 6. METHODOLOGIE ................................................................................................ 47 6.1 TERRAIN DE RECHERCHE .................................................................................................................................... 47 6.2 L’ECHANTILLON............................................................................................................................................... 48 6.3 L’APPROCHE QUALITATIVE ................................................................................................................................. 49 6.4 L’ENTRETIEN COMME MOYEN DE RECOLTE DES DONNEES ......................................................................................... 51 6.5 LA GRILLE D’ENTRETIEN COMME OUTIL DE RECOLTE DES DONNEES ............................................................................. 52 6.6 EXPLICATIONS SUR LE DEROULEMENT D’UN ENTRETIEN............................................................................................ 53 6.7 ETHIQUE ........................................................................................................................................................ 54 6.8 LIMITES DE L’OUTIL DE RECUEIL DES DONNEES........................................................................................................ 54 7. L’ANALYSE DES DONNEES .............................................................................. 56 7.1 L’ANALYSE DE CONTENU COMME METHODE D’ANALYSE DES DONNEES........................................................................ 56 7.2 ETAPES DE L’ANALYSE DE CONTENU ..................................................................................................................... 57 7.2.1 Préparation des données : .................................................................................................................. 58 7.2.2 Analyse thématique :.......................................................................................................................... 58 7.3 RESULTATS DE L’ANALYSE PAR THEMATIQUE.......................................................................................................... 59 8. LA SYNTHESE .................................................................................................... 81 Varuna MOSSIER – HEVs2 – Mémoire de fin d’études – Janvier 2009 Page 5 sur 110 8.1 VERIFICATION DES HYPOTHESES .......................................................................................................................... 81 8.2 ARGUMENTATION DE L’ECART ENTRE LES HYPOTHESES ET LES DONNEES ANALYSEES....................................................... 85 8.3 LES LIMITES, LES DIFFICULTES ET LES BIAIS RENCONTRES ........................................................................................... 87 9. COMMENTAIRES GENERAUX ........................................................................... 89 9.1 L’ENVIE OU LE BESOIN DE FAIRE CONNAITRE CES RESONANCES................................................................................... 89 9.2 LA DISTINCTION ENTRE LA RESONANCE ET D’AUTRES ETATS....................................................................................... 90 10. CONCLUSION ................................................................................................... 92 10.1 REPONSE A LA QUESTION DE DEPART ................................................................................................................. 92 10.2 PERSPECTIVES ET PISTES D’ACTION .................................................................................................................... 93 10.3 QUESTIONNEMENTS....................................................................................................................................... 96 10.4 REFLEXION PERSONNELLE ................................................................................................................................ 97 11. BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................... 98 11.1 OUVRAGES................................................................................................................................................... 98 11.2 MEMOIRE DE FIN D’ETUDES ............................................................................................................................. 99 11.3 ARTICLES DE PERIODIQUE .............................................................................................................................. 100 11.4 PAGES WEB ................................................................................................................................................ 100 11.5 DICTIONNAIRES ........................................................................................................................................... 101 11.7 DIVERS ...................................................................................................................................................... 102 12. ANNEXES ........................................................................................................ 104
https://doc.rero.ch/record/12653/files/MFE_MOSSIER_Varuna.pdfRe: November's Girl and roses
J’ai mal pour toi
Par Corinne Bensimon — 2 juin 2009 à 06:52
Médecine. Sentir la douleur physique de l’autre, avoir de l’empathie pour lui, ça tient à quoi ? A l’éducation, à l’instinct, à l’expérience ? Neurologue et chercheur, Nicolas Danziger lance des pistes en étudiant des patients insensibles à la douleur.
- J’ai mal pour toi
Nicolas Danziger, 43 ans, est neurologue. Le sourire large, le regard vif, il a deux spécialités. La première, c’est le traitement de la douleur. On vient le voir ici, à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpétrière, royaume de la science du cerveau illustré par Charcot et visité par Freud, parce qu’on a mal de façon chronique, obstinée, récurrente. A chaque patient, Nicolas Danziger demande de préciser les caractéristiques de sa douleur : «Où avez-vous mal ? Vous pouvez me décrire ce que vous ressentez ?…» Il y a quelques années, cette question banale, raconte-t-il, l’a entraîné de l’autre côté du miroir, en quelque sorte. De son côté, à lui, médecin : «A force d’écouter mes patients, je me suis demandé : mais comment est-ce que je perçois leur douleur ? Comment puis-je la comprendre et l’évaluer ?» C’est ainsi que l’exploration des bases cérébrales de l’empathie, et leur découverte, est devenue sa seconde spécialité.
«La fonction de l’empathie n’est jamais évoquée pendant les études de médecine alors qu’elle est au cœur de la relation médecin-malade. Au fil de mes consultations, j’ai réalisé combien elle est cruciale pour qui prétend traiter la douleur, se souvient-il. C’est très abstrait, la douleur. Essayez donc de vous souvenir de celle d’un accouchement, d’une brûlure, d’un coup. Difficile de la décrire. Difficile, a fortiori, de se représenter et d’évaluer celle de l’autre. Le médecin est théoriquement un professionnel de cette évaluation, poursuit-il. Il est supposé échapper à la réaction fréquente qui consiste à dénier la douleur de l’autre, à la minorer, surtout si le souffrant n’est pas un proche. Mais en réalité, son jugement est le jouet de nombreux biais dont il n’a souvent pas conscience.» Et de citer les études qui, depuis les années 90, ont débusqué, dans les hôpitaux d’Europe et des Etats-Unis, les grandes disparités inter-individuelles dans l’appréciation de la douleur d’autrui.
Grilles d’évaluation. En comparant notamment les doses d’antalgiques prescrites à maux équivalents, les études ont montré que plus le médecin peut s’identifier à son patient, mieux il peut prendre en compte sa douleur, et inversement. Ainsi, la douleur des femmes, des personnes appartenant à des minorités ethniques, des vieux, des enfants (surtout les petits) est souvent minorée. «Jusque dans les années 80, la ligature du canal artériel, une intervention bénigne mais nécessitant d’ouvrir le thorax, était pratiquée sur des nouveau-nés sans anesthésie, c’est-à-dire dans des conditions maintenant interdites chez l’animal de laboratoire !» D’autres enquêtes ont pointé un autre facteur influant son jugement : sa compréhension de la source physique de la souffrance. «On aura tendance à sous-estimer l’intensité d’une authentique douleur de sciatique si l’imagerie ne montre aucune anomalie visible.» Enfin, dernière grande source de distorsion révélée : le niveau de douleur rapporté par le patient. Plus il est intense, plus le médecin aura tendance à le sous-évaluer…
Ces observations ont fait quelque peu évoluer les pratiques. Des consultations spécialisées comme celle où reçoit Nicolas Danziger se sont ouvertes un peu partout en France et des échelles d’auto-évaluation de la douleur sont désormais utilisées en routine. («Pourriez-vous coter entre 0 et 10 votre douleur ?» s’entend-on dire aux urgences, pour trier les priorités…) Quant aux services pédiatriques, ils disposent désormais de grilles d’évaluation de la douleur de l’enfant, les petits ayant des comportements douloureux longtemps mal interprétés - comme le fait de devenir amorphe en cas de souffrance intense.
Signal de danger. De ces progrès, le Dr Danziger se réjouit. Mais la question de savoir ce qui se passe dans un cerveau humain confronté à la douleur d’autrui ne l’intrigue pas moins. Il est vrai qu’il est, outre clinicien, chercheur en neurosciences au sein du Centre de recherche de l’institut du cerveau et de la moelle, à la Pitié, où nous l’avons rencontré.
«Une des questions importantes des neurosciences de cette dernière décennie est de savoir comment se construit la perception des états affectifs d’autrui», s’emballe-t-il. Selon la «théorie de l’esprit» (au cœur des débats neuroscientifiques), le propre de l’homme tiendrait à sa capacité à percevoir finement, chez l’autre, joie, dégoût, peur, amour, mais aussi douleur. Celle-ci a une place à part dans l’évolution : chez les animaux vivant en groupes, son expression est à la fois un signal de danger pour les congénères et un signal de l’aide à apporter à celui qui souffre, dont la santé est nécessaire à la survie du groupe.
L’empathie, pilier de l’altruisme, est une faculté essentielle. Quelles opérations mentales ont permis de développer cette capacité à «avoir mal pour l’autre» ? Est-elle le fruit d’un réflexe inné, de l’expérience personnelle de la douleur, de la sensibilité globale, intellectuelle, à la souffrance d’autrui, de l’éducation, voire de la culture ?
«Il y a consensus aujourd’hui sur l’existence de deux grands mécanismes de perception des émotions d’autrui. La résonance émotionnelle et l’inférence émotionnelle», dit Nicolas Danziger. Il explique : la résonance émotionnelle est un processus réflexe, une sorte d’imitation automatique de l’affect d’autrui, à l’œuvre dès les premières semaines de vie. Un exemple de sa manifestation : lorsqu’un nouveau-né entend pleurer un autre bébé, il pleure, la douleur de l’autre «résonne» en lui, comme en écho.
Mais l’empathie n’est pas seulement une affaire de réflexe, à l’évidence, puisque son intensité est hautement variable : on souffre plus pour l’être aimé, moins pour l’inconnu, et on peut même se réjouir de la souffrance d’un ennemi. «Un second processus mental, plus complexe, est également en jeu, dit Danziger. C’est l’«inférence émotionnelle». Cette fonction ne se met en place que vers 3-4 ans. Impliquant une zone du cortex particulièrement développée chez les primates et surtout l’homme, elle permet de se représenter l’émotion d’autrui en mobilisant une capacité à se représenter soi-même comme distinct de l’autre.
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Ainsi, seul l’homme et les quelques rares animaux (chimpanzés, éléphants, dauphins) capables de se reconnaître dans un miroir - signe qu’ils ont une représentation imaginaire de leur corps -, viennent spontanément en aide à leurs congénères blessés…
La question, à présent, pour les neuroscientifiques est de faire la part de ces deux opérations, l’une réflexe, liée à l’expérience personnelle de la douleur, l’autre complexe, procédant de l’imagination de ce que l’autre éprouve et de la capacité à être empathique.
Série de tests. La réponse, le neurologue l’a cherchée en étudiant des sujets… qui ne ressentent pas la douleur. Ils existent : l’insensibilité congénitale à la douleur (ICD) est une maladie génétique rarissime (une personne sur un million) touchant les fibres des nerfs spécialisées dans la détection des messages douloureux. «Ces personnes peuvent parfois se blesser gravement car elles ne ressentent rien quand elles se coupent ou lorsqu’elles se brûlent». Elles connaissent toutes les émotions, la joie, la tristesse, mais ignorent la douleur corporelle. Sont-ils capables de ressentir celle d’autrui au point de l’évaluer correctement?
Nicolas Danziger a fait passer à douze malades ICD et à un groupe témoin une série de tests, dont un questionnaire appréciant globalement leur capacité de compassion (par exemple : «Etes vous d’accord avec la proposition suivante : "Je ne peux pas éprouver de la pitié pour une personne responsable de son propre malheur"), et des vidéos montrant des gens qui tombent, se pincent, se blessent. Leur corps était visible, pas leur visage dont la mimique pouvait révéler un niveau de douleur…
Résultat : seuls les patients ICD qui ont fait preuve, au travers du questionnaire, d’une forte capacité de compassion évaluent correctement l’intensité de la douleur corporelle d’autrui. Etrangement, chez les sujets témoins, la qualité de l’évaluation n’est pas corrélée à la capacité de compassion. Comment expliquer cette différence de fonctionnement entre les deux groupes pour un même résultat ?
Doigts pincés. Pour le savoir, Nicolas Danziger, en collaboration avec Isabelle Faillenot et Roland Peyron, du Centre hospitalo-universitaire de Saint-Etienne, a répété l’expérience, en soumettant à une IRM cérébrale des sujets observant des images de doigts pincés et autres situations pénibles (1). L’équipe a alors découvert que «les malades ICD qui évaluent correctement la douleur d’autrui activent fortement la zone cérébrale impliquée dans les processus d’inférence émotionnelle» lequel semble ainsi très lié à la capacité de compassion. «En somme, dit le neurologue, ils compensent leur manque d’expérience de la douleur par un surcroît d’humanité.» (1)
Cette découverte déborde largement le domaine de la recherche sur la douleur. «Nous sommes tous, chaque jour, dans la situation de ces patients ICD : nous passons notre temps à essayer de nous représenter des expériences affectives que nous n’avons pas forcément vécues. Et certains y parviennent mieux que d’autres.» Comme l’a écrit le psychiatre américain R. Friedman : «Ce qui importe pour comprendre les sentiments d’autrui, ce n’est pas d’avoir vécu la même expérience que lui, mais d’être capable d’imaginer ce que ce serait de la vivre.» Pour être humain, profondément humain, il faut donc une bonne dose d’imagination.
(1) N. Danziger, I. Faillenot, R. Peyron. Can we share a pain we never felt ? Neural correlates of empathy in patients with congenital insensivity to pain, Neuron 2009.
Corinne Bensimon
http://www.liberation.fr/sciences/2009/06/02/j-ai-mal-pour-toi_561427------------------------------------------------------------------
La résonance émotionnelle et l’inférence émotionnelle
Publié le 15 avril 2011 par nunoluciano
J’ai mal pour toi !...
Médecine. Sentir la douleur physique de l’autre, avoir de l’empathie pour lui, ça tient à quoi ? A l’éducation, à l’instinct, à l’expérience ? Neurologue et chercheur, Nicolas Danziger lance des pistes en étudiant des patients insensibles à la douleur.
Par Corinne BENSIMON
Nicolas Danziger, 43 ans, est neurologue. Le sourire large, le regard vif, il a deux spécialités. La première, c’est le traitement de la douleur. On vient le voir ici, à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpétrière, royaume de la science du cerveau illustré par Charcot et visité par Freud, parce qu’on a mal de façon chronique, obstinée, récurrente. A chaque patient, Nicolas Danziger demande de préciser les caractéristiques de sa douleur : «Où avez-vous mal ? Vous pouvez me décrire ce que vous ressentez ?…» Il y a quelques années, cette question banale, raconte-t-il, l’a entraîné de l’autre côté du miroir, en quelque sorte. De son côté, à lui, médecin : «A force d’écouter mes patients, je me suis demandé : mais comment est-ce que je perçois leur douleur ? Comment puis-je la comprendre et l’évaluer ?» C’est ainsi que l’exploration des bases cérébrales de l’empathie, et leur découverte, est devenue sa seconde spécialité.
«La fonction de l’empathie n’est jamais évoquée pendant les études de médecine alors qu’elle est au cœur de la relation médecin-malade. Au fil de mes consultations, j’ai réalisé combien elle est cruciale pour qui prétend traiter la douleur, se souvient-il. C’est très abstrait, la douleur. Essayez donc de vous souvenir de celle d’un accouchement, d’une brûlure, d’un coup. Difficile de la décrire. Difficile, a fortiori, de se représenter et d’évaluer celle de l’autre. Le médecin est théoriquement un professionnel de cette évaluation, poursuit-il. Il est supposé échapper à la réaction fréquente qui consiste à dénier la douleur de l’autre, à la minorer, surtout si le souffrant n’est pas un proche. Mais en réalité, son jugement est le jouet de nombreux biais dont il n’a souvent pas conscience.» Et de citer les études qui, depuis les années 90, ont débusqué, dans les hôpitaux d’Europe et des Etats-Unis, les grandes disparités inter-individuelles dans l’appréciation de la douleur d’autrui.
Grilles d’évaluation. En comparant notamment les doses d’antalgiques prescrites à maux équivalents, les études ont montré que plus le médecin peut s’identifier à son patient, mieux il peut prendre en compte sa douleur, et inversement. Ainsi, la douleur des femmes, des personnes appartenant à des minorités ethniques, des vieux, des enfants (surtout les petits) est souvent minorée. «Jusque dans les années 80, la ligature du canal artériel, une intervention bénigne mais nécessitant d’ouvrir le thorax, était pratiquée sur des nouveau-nés sans anesthésie, c’est-à-dire dans des conditions maintenant interdites chez l’animal de laboratoire !» D’autres enquêtes ont pointé un autre facteur influant son jugement : sa compréhension de la source physique de la souffrance. «On aura tendance à sous-estimer l’intensité d’une authentique douleur de sciatique si l’imagerie ne montre aucune anomalie visible.» Enfin, dernière grande source de distorsion révélée : le niveau de douleur rapporté par le patient. Plus il est intense, plus le médecin aura tendance à le sous-évaluer…
Ces observations ont fait quelque peu évoluer les pratiques. Des consultations spécialisées comme celle où reçoit Nicolas Danziger se sont ouvertes un peu partout en France et des échelles d’auto-évaluation de la douleur sont désormais utilisées en routine. («Pourriez-vous coter entre 0 et 10 votre douleur ?» s’entend-on dire aux urgences, pour trier les priorités…) Quant aux services pédiatriques, ils disposent désormais de grilles d’évaluation de la douleur de l’enfant, les petits ayant des comportements douloureux longtemps mal interprétés - comme le fait de devenir amorphe en cas de souffrance intense.
Signal de danger. De ces progrès, le Dr Danziger se réjouit. Mais la question de savoir ce qui se passe dans un cerveau humain confronté à la douleur d’autrui ne l’intrigue pas moins. Il est vrai qu’il est, outre clinicien, chercheur en neurosciences au sein du Centre de recherche de l’institut du cerveau et de la moelle, à la Pitié, où nous l’avons rencontré.
«Une des questions importantes des neurosciences de cette dernière décennie est de savoir comment se construit la perception des états affectifs d’autrui», s’emballe-t-il. Selon la «théorie de l’esprit» (au cœur des débats neuroscientifiques), le propre de l’homme tiendrait à sa capacité à percevoir finement, chez l’autre, joie, dégoût, peur, amour, mais aussi douleur. Celle-ci a une place à part dans l’évolution : chez les animaux vivant en groupes, son expression est à la fois un signal de danger pour les congénères et un signal de l’aide à apporter à celui qui souffre, dont la santé est nécessaire à la survie du groupe.
L’empathie, pilier de l’altruisme, est une faculté essentielle. Quelles opérations mentales ont permis de développer cette capacité à «avoir mal pour l’autre» ? Est-elle le fruit d’un réflexe inné, de l’expérience personnelle de la douleur, de la sensibilité globale, intellectuelle, à la souffrance d’autrui, de l’éducation, voire de la culture ?
«Il y a consensus aujourd’hui sur l’existence de deux grands mécanismes de perception des émotions d’autrui. La résonance émotionnelle et l’inférence émotionnelle», dit Nicolas Danziger. Il explique : la résonance émotionnelle est un processus réflexe, une sorte d’imitation automatique de l’affect d’autrui, à l’œuvre dès les premières semaines de vie. Un exemple de sa manifestation : lorsqu’un nouveau-né entend pleurer un autre bébé, il pleure, la douleur de l’autre «résonne» en lui, comme en écho.
Mais l’empathie n’est pas seulement une affaire de réflexe, à l’évidence, puisque son intensité est hautement variable : on souffre plus pour l’être aimé, moins pour l’inconnu, et on peut même se réjouir de la souffrance d’un ennemi. «Un second processus mental, plus complexe, est également en jeu, dit Danziger. C’est l’«inférence émotionnelle». Cette fonction ne se met en place que vers 3-4 ans. Impliquant une zone du cortex particulièrement développée chez les primates et surtout l’homme, elle permet de se représenter l’émotion d’autrui en mobilisant une capacité à se représenter soi-même comme distinct de l’autre.
Ainsi, seul l’homme et les quelques rares animaux (chimpanzés, éléphants, dauphins) capables de se reconnaître dans un miroir - signe qu’ils ont une représentation imaginaire de leur corps -, viennent spontanément en aide à leurs congénères blessés…
La question, à présent, pour les neuroscientifiques est de faire la part de ces deux opérations, l’une réflexe, liée à l’expérience personnelle de la douleur, l’autre complexe, procédant de l’imagination de ce que l’autre éprouve et de la capacité à être empathique.
Série de tests. La réponse, le neurologue l’a cherchée en étudiant des sujets… qui ne ressentent pas la douleur. Ils existent : l’insensibilité congénitale à la douleur (ICD) est une maladie génétique rarissime (une personne sur un million) touchant les fibres des nerfs spécialisées dans la détection des messages douloureux. «Ces personnes peuvent parfois se blesser gravement car elles ne ressentent rien quand elles se coupent ou lorsqu’elles se brûlent». Elles connaissent toutes les émotions, la joie, la tristesse, mais ignorent la douleur corporelle. Sont-ils capables de ressentir celle d’autrui au point de l’évaluer correctement?
Nicolas Danziger a fait passer à douze malades ICD et à un groupe témoin une série de tests, dont un questionnaire appréciant globalement leur capacité de compassion (par exemple : «Etes vous d’accord avec la proposition suivante : "Je ne peux pas éprouver de la pitié pour une personne responsable de son propre malheur"), et des vidéos montrant des gens qui tombent, se pincent, se blessent. Leur corps était visible, pas leur visage dont la mimique pouvait révéler un niveau de douleur…
Résultat : seuls les patients ICD qui ont fait preuve, au travers du questionnaire, d’une forte capacité de compassion évaluent correctement l’intensité de la douleur corporelle d’autrui. Etrangement, chez les sujets témoins, la qualité de l’évaluation n’est pas corrélée à la capacité de compassion. Comment expliquer cette différence de fonctionnement entre les deux groupes pour un même résultat ?
Doigts pincés. Pour le savoir, Nicolas Danziger, en collaboration avec Isabelle Faillenot et Roland Peyron, du Centre hospitalo-universitaire de Saint-Etienne, a répété l’expérience, en soumettant à une IRM cérébrale des sujets observant des images de doigts pincés et autres situations pénibles (1).
L’équipe a alors découvert que «les malades ICD qui évaluent correctement la douleur d’autrui activent fortement la zone cérébrale impliquée dans les processus d’inférence émotionnelle» lequel semble ainsi très lié à la capacité de compassion. «En somme, dit le neurologue, ils compensent leur manque d’expérience de la douleur par un surcroît d’humanité.» (1)
Cette découverte déborde largement le domaine de la recherche sur la douleur. «Nous sommes tous, chaque jour, dans la situation de ces patients ICD : nous passons notre temps à essayer de nous représenter des expériences affectives que nous n’avons pas forcément vécues. Et certains y parviennent mieux que d’autres.»
Comme l’a écrit le psychiatre américain R. Friedman : «Ce qui importe pour comprendre les sentiments d’autrui, ce n’est pas d’avoir vécu la même expérience que lui, mais d’être capable d’imaginer ce que ce serait de la vivre.» Pour être humain, profondément humain, il faut donc une bonne dose d’imagination.
(1) N. Danziger, I. Faillenot, R. Peyron. Can we share a pain we never felt ? Neural correlates of empathy in patients with congenital insensivity to pain, Neuron 2009.
http://nunoluciano.over-blog.com/article-la-resonance-emotionnelle-et-l-inference-emotionnelle-71791598.html
Re: November's Girl and roses
RESONANCE
jeudi 15 décembre 2005 par Pugin Julyane
Parlons d’un outil : nous-même dans l’interaction avec les autres.
Il y en a beaucoup d’autres : la théorie, le savoir d’expérience, le réseau de professionnels mais parlons de nous-mêmes.
Les clients, les familles réveillent en nous beaucoup d’émotions indicibles faisant écho aux nôtres. En fonction du contexte, nous allons être plus ou moins sensibles à tel ou tel comportement qui vont faire émerger certaines zones d’ombre.
Certains comportements trouvent une résonance dans notre propre histoire ou à un niveau de fonctionnement(voir isomorphisme).
« Je réponds d’une certaine manière car je suis sensible à ce que l’autre me renvoie. » Si un comportement donné trouve résonance chez l’autre, ce comportement ou cette règle va être amplifié. Chacun a des règles potentielles qui peuvent être amplifiées si elles trouvent une résonance, une intersection chez l’autre.
On peut dire qu’une même règle ou un thème peut se mettre à amplifier quand elle résonne chez différentes personnes, appartenant aux différents systèmes ; quand elle correspond à un niveau de fonctionnement de chacun.
Le Larousse définit la résonance comme suit :
1.Propriété d’accroître la durée ou l’intensité du son
2.Echo produit dans l’esprit, le cœur
3.Dans les concepts physiques : augmentation d’amplitude d’une oscillation sous l’influence d’impulsions périodiques de fréquence voisine
C’est Mony Elkaïm qui a introduit en systémique le concept de résonance qui prend en compte l’émergence du vécu, des sentiments dans le contexte d’intervention ou de thérapie tout en l’élargissant aux différents systèmes concernés.
Il appelle « résonances ces assemblages particuliers, constituées par l’intersection d’éléments communs à différents individus ou différents systèmes humains, que suscitent les constructions mutuelles du réel des membres du système thérapeutique ; ces éléments semblent résonner sous l’effet d’un facteur commun, un peu comme des corps se mettent à vibrer sous l’effet d’une fréquence déterminée ».
Le sens et la fonction de la vibration sont liés, au même moment, au système dans lequel on est en train de vivre ce sentiment.
En effet, les résonances sont constituées d’éléments qui sont semblables et communs aux différents systèmes qui sont en train d’interagir.
La résonance apparaît dans une situation où la même règle s’applique et à la famille du patient et à celle du thérapeute et à celle de l’institution.
C’est dans cette construction mutuelle du réel, dans cette rencontre relationnelle qu’elle va émerger. On ne peut alors pas dire qu’elle renvoie à un fait objectif, mais plutôt subjectif.
Même si nos réactions sont liées à notre propre histoire, il y a des éléments du contexte relationnel qui les font émerger à certains moments précis.
Selon Elkaïm « les sentiments qui naissent chez tel ou tel membre du système thérapeutique ont un sens et une fonction par rapport au système même où ils émergent. Indiquant les ponts spécifiques qui sont en train de se constituer entre les membres de la famille et le thérapeute, ils désignent un ensemble de régions et de croyances qui méritent d’être méthodiquement explorées. »
Il est alors important que nous puissions nous interroger sur les sentiments qu’un patient ou une famille déclenche en nous, sur notre propre vécu et sur le sens que ce vécu a dans ce contexte spécifique.
Le thérapeute doit rester à l’écoute de son vécu personnel, de ses sentiments et de ses réactions dans le contexte de la thérapie. La personne le sollicite d’une certaine manière pour provoquer une réaction chez lui.
Ex : Si le thérapeute ressent de l’irritation, il peut se poser la question : « quelle est l’utilité pour mon client que je sois irrité ? Quelle en est la fonction pour lui ? Pourquoi veut-il provoquer de l’irritation chez moi ? Quelle est la fonction de mon vécu par rapport à eux ? Pourquoi je ressens ces sentiments-là, justement dans ce contexte spécifique ? ». Il s’agit d’instaurer un dialogue intérieur pour le thérapeute et à partir de ce dialogue enrichir le dialogue avec le patient.
Le client va probablement essayer de modeler le comportement du thérapeute. Ce dernier doit pouvoir l’accepter car le client va essayer de lui faire répéter quelque chose qui a une signification pour lui.
Car bien souvent, ce que la famille reproduit dans la thérapie, les règles du système familial dans le système d’intervention, cela a une fonction de protection de ses membres, et donc de non-changement.
Comme l’avancent C. Whitaker et A. Napier (3), « il existe un dicton chez les thérapeutes familiaux : la famille se comportera vis-à-vis de nous comme ses membres se comportent les uns envers les autres. Pour neutraliser la menace que fait peser l’intrus professionnel, les familles s’efforcent involontairement de l’attirer dans leur système, de l’entraîner dans leur monde ».
Et selon M. Elkaïm, « lorsque le thérapeute rencontre un système il a affaire à la redoutable capacité de ce système à infecter émotionnellement ceux qui l’approchent, à l’intégrer dans son mode propre de fonctionnement. S’agit-il là d’un obstacle, le thérapeute devant alors tenter de se purifier afin de rester neutre ? Ou bien ne peut-on supposer au contraire que le système ne puisse être modifié indépendamment du type de »résonance émotionnelle" qu’il suscite chez le thérapeute ».
Ce qui peut aider les gens à grandir et à dépasser les blocages affectifs, c’est quand l’autre ne répète pas le comportement qu’on lui sollicite.
La personne, le système, doit trouver d’autres manières de communiquer, de fonctionner. Quand le thérapeute, l’équipe, ou l’institution répètent les règles du système, les personnes n’ont pas besoin « d’enlever leurs armures ».
Il faut donc arriver pour le thérapeute, à faire partie du système, tout en observant ses règles, sans les rejouer, ou du moins en être conscient.
Whitaker C. & Napier A. : « Le creuset familial », Robert Laffont, 1999
Elkaïm M. : « Systèmes humains et émotions : comment surgit l’émotion », Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux, Autour de l’émotion, n°29, pp35-36, 2002
El Kaïm Mony
RESONANCE
Isomorphisme
Considérations autour du changement et du recadrage, suite
Le concept isomorphisme
ISOMORPHISME
RESONANCE
ASPIRATION PAR LE SYSTEME
Résonance
Considérations autour du changement et du recadrage, suite
ISOMORPHISME
RESONANCE
http://www.systemique.be/spip/spip.php?article47
jeudi 15 décembre 2005 par Pugin Julyane
Parlons d’un outil : nous-même dans l’interaction avec les autres.
Il y en a beaucoup d’autres : la théorie, le savoir d’expérience, le réseau de professionnels mais parlons de nous-mêmes.
Les clients, les familles réveillent en nous beaucoup d’émotions indicibles faisant écho aux nôtres. En fonction du contexte, nous allons être plus ou moins sensibles à tel ou tel comportement qui vont faire émerger certaines zones d’ombre.
Certains comportements trouvent une résonance dans notre propre histoire ou à un niveau de fonctionnement(voir isomorphisme).
« Je réponds d’une certaine manière car je suis sensible à ce que l’autre me renvoie. » Si un comportement donné trouve résonance chez l’autre, ce comportement ou cette règle va être amplifié. Chacun a des règles potentielles qui peuvent être amplifiées si elles trouvent une résonance, une intersection chez l’autre.
On peut dire qu’une même règle ou un thème peut se mettre à amplifier quand elle résonne chez différentes personnes, appartenant aux différents systèmes ; quand elle correspond à un niveau de fonctionnement de chacun.
Le Larousse définit la résonance comme suit :
1.Propriété d’accroître la durée ou l’intensité du son
2.Echo produit dans l’esprit, le cœur
3.Dans les concepts physiques : augmentation d’amplitude d’une oscillation sous l’influence d’impulsions périodiques de fréquence voisine
C’est Mony Elkaïm qui a introduit en systémique le concept de résonance qui prend en compte l’émergence du vécu, des sentiments dans le contexte d’intervention ou de thérapie tout en l’élargissant aux différents systèmes concernés.
Il appelle « résonances ces assemblages particuliers, constituées par l’intersection d’éléments communs à différents individus ou différents systèmes humains, que suscitent les constructions mutuelles du réel des membres du système thérapeutique ; ces éléments semblent résonner sous l’effet d’un facteur commun, un peu comme des corps se mettent à vibrer sous l’effet d’une fréquence déterminée ».
Le sens et la fonction de la vibration sont liés, au même moment, au système dans lequel on est en train de vivre ce sentiment.
En effet, les résonances sont constituées d’éléments qui sont semblables et communs aux différents systèmes qui sont en train d’interagir.
La résonance apparaît dans une situation où la même règle s’applique et à la famille du patient et à celle du thérapeute et à celle de l’institution.
C’est dans cette construction mutuelle du réel, dans cette rencontre relationnelle qu’elle va émerger. On ne peut alors pas dire qu’elle renvoie à un fait objectif, mais plutôt subjectif.
Même si nos réactions sont liées à notre propre histoire, il y a des éléments du contexte relationnel qui les font émerger à certains moments précis.
Selon Elkaïm « les sentiments qui naissent chez tel ou tel membre du système thérapeutique ont un sens et une fonction par rapport au système même où ils émergent. Indiquant les ponts spécifiques qui sont en train de se constituer entre les membres de la famille et le thérapeute, ils désignent un ensemble de régions et de croyances qui méritent d’être méthodiquement explorées. »
Il est alors important que nous puissions nous interroger sur les sentiments qu’un patient ou une famille déclenche en nous, sur notre propre vécu et sur le sens que ce vécu a dans ce contexte spécifique.
Le thérapeute doit rester à l’écoute de son vécu personnel, de ses sentiments et de ses réactions dans le contexte de la thérapie. La personne le sollicite d’une certaine manière pour provoquer une réaction chez lui.
Ex : Si le thérapeute ressent de l’irritation, il peut se poser la question : « quelle est l’utilité pour mon client que je sois irrité ? Quelle en est la fonction pour lui ? Pourquoi veut-il provoquer de l’irritation chez moi ? Quelle est la fonction de mon vécu par rapport à eux ? Pourquoi je ressens ces sentiments-là, justement dans ce contexte spécifique ? ». Il s’agit d’instaurer un dialogue intérieur pour le thérapeute et à partir de ce dialogue enrichir le dialogue avec le patient.
Le client va probablement essayer de modeler le comportement du thérapeute. Ce dernier doit pouvoir l’accepter car le client va essayer de lui faire répéter quelque chose qui a une signification pour lui.
Car bien souvent, ce que la famille reproduit dans la thérapie, les règles du système familial dans le système d’intervention, cela a une fonction de protection de ses membres, et donc de non-changement.
Comme l’avancent C. Whitaker et A. Napier (3), « il existe un dicton chez les thérapeutes familiaux : la famille se comportera vis-à-vis de nous comme ses membres se comportent les uns envers les autres. Pour neutraliser la menace que fait peser l’intrus professionnel, les familles s’efforcent involontairement de l’attirer dans leur système, de l’entraîner dans leur monde ».
Et selon M. Elkaïm, « lorsque le thérapeute rencontre un système il a affaire à la redoutable capacité de ce système à infecter émotionnellement ceux qui l’approchent, à l’intégrer dans son mode propre de fonctionnement. S’agit-il là d’un obstacle, le thérapeute devant alors tenter de se purifier afin de rester neutre ? Ou bien ne peut-on supposer au contraire que le système ne puisse être modifié indépendamment du type de »résonance émotionnelle" qu’il suscite chez le thérapeute ».
Ce qui peut aider les gens à grandir et à dépasser les blocages affectifs, c’est quand l’autre ne répète pas le comportement qu’on lui sollicite.
La personne, le système, doit trouver d’autres manières de communiquer, de fonctionner. Quand le thérapeute, l’équipe, ou l’institution répètent les règles du système, les personnes n’ont pas besoin « d’enlever leurs armures ».
Il faut donc arriver pour le thérapeute, à faire partie du système, tout en observant ses règles, sans les rejouer, ou du moins en être conscient.
Whitaker C. & Napier A. : « Le creuset familial », Robert Laffont, 1999
Elkaïm M. : « Systèmes humains et émotions : comment surgit l’émotion », Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux, Autour de l’émotion, n°29, pp35-36, 2002
Pugin Julyane
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Mots-clés
- Dialogue intérieur
- RESONANCE
Re: November's Girl and roses
Les relations symétriques et complémentaires
jeudi 10 mai 2012 par Baguette Catherine , Seutin Celine , Kerstenne Fanny , Tiberghien Céline
“Définir la relation” est une opération mentale, le plus souvent totalement implicite et involontaire, qui consiste à situer l’autre vis-à-vis de soi et soi vis-à-vis de l’autre.
L’approche systémique utilise une conceptualisation simple qui porte non sur les individus, mais sur les relations qui existent entre eux. La différenciation et l’identité des individus, comme celle des groupes, s’appuient sur deux types de relation : les relations complémentaires et les relations symétriques.
Quelle que soit la définition donnée à une relation, ce n’est que la vision d’une situation éminemment plus complexe. Les relations ne « sont » pas complémentaires ou symétriques, mais seulement « vécues », « perçues », « décrites » comme complémentaires ou symétriques. Il n’y a pas plus de relation complémentaire que symétrique car il est toujours possible de décrire une relation en termes de complémentarité et de symétrie selon les éléments et les niveaux de cette relation que l’on met en avant.
Le terme de « double lien » reprend son sens puisque la relation est doublement liée : symétriquement et complémentairement, par le refus justement de la définir clairement.
• La relation symétrique
La relation symétrique se définit fondamentalement comme une relation d’égalité.
Les opinions, les idées, les caractères, les comportements peuvent être différents, mais chacun pense que les opinions, idées de l’autre méritent respect et attention. Elle est sous-tendue par le désir de comprendre le point de vue de l’autre, de l’intégrer comme un des éléments importants de la situation.
C’est l’état relationnel le plus adapté pour la discussion, la négociation, la créativité, la recherche de solutions équitables à des difficultés.
• La relation complémentaire
La relation complémentaire se définit par une répartition des places en fonction de rôles différenciés. L’un des partenaires occupe la position dite « Haute », (ou dominante, ou « up ») et l’autre la position « Basse » (dominé, « down »).
Cette répartition des rôles correspond aux rapports hiérarchiques.
• Une relation est-elle préférable à l’autre ?
La relation symétrique comporte, si elle est répétitive et sans nuances, de sérieux risques d’escalades et de conflit. C’est l’escalade symétrique où chacun cherche à transformer une relation égalitaire en relation complémentaire. Le problème, c’est que chacun souhaite y occuper la même place (soit la place haute, soit la place basse) et cherche donc à imposer ‘sa’ définition de la relation, ce qui entraîne une surenchère ne se terminant que par la victoire de l’un sur l’autre (avec tout ce que cela sous-entend de ressentiment et de désir de revanche) ou par l’éclatement de la relation et la séparation.
De son côté, une relation complémentaire fonctionnelle, c’est le type de relation qui convient bien à l’action efficace.
Toutefois, la relation complémentaire qui postule la position haute d’un des partenaires, l’autre en position basse de dépendance - indépendamment des compétences, des contextes et des circonstances-, peut aboutir, si elle est constante en une relation plus ou moins sadomasochiste où une victime obéit sans broncher aux ordres et désirs d’un tyran. La relation complémentaire devient alors dysfonctionnelle, la relation est totalement vidée de tout échange, pure forme de rôles complémentarisés qui garde paradoxalement chacun extrêmement dépendant de l’autre. D’ordinaire, la personne en position haute méconnaît cette dépendance, alors que la personne en position basse se croit trop « faible » pour pouvoir se passer de son tuteur/persécuteur.
De telles relations figées, pathologiques, s’observent dans de nombreuses familles rigides, où règles et statuts ont été fixés une fois pour toute sans qu’il ne soit jamais question de les modifier, quelle que soit l’évolution des situations et des personnes.
Cette relation dysfonctionnelle est à la fois extrêmement stable (la dépendance, le ressentiment et l’insatisfaction alimentant un lien émotionnellement fort) et très fragile puisque profondément insatisfaisante.
• Dans quel type de relation fonctionnent le mieux les familles ?
Les familles fonctionnelles sont les familles où l’on observe l’aptitude des divers partenaires à passer d’un mode à l’autre en fonction des circonstances, des personnes impliquées, des sujets abordés. Aucun de ces deux modes relationnels ne peut être considéré comme meilleur ou préférable à l’autre sous la réserve express qu’ils ne deviennent pas exclusifs.
http://www.systemique.be/spip/spip.php?article810
jeudi 10 mai 2012 par Baguette Catherine , Seutin Celine , Kerstenne Fanny , Tiberghien Céline
“Définir la relation” est une opération mentale, le plus souvent totalement implicite et involontaire, qui consiste à situer l’autre vis-à-vis de soi et soi vis-à-vis de l’autre.
L’approche systémique utilise une conceptualisation simple qui porte non sur les individus, mais sur les relations qui existent entre eux. La différenciation et l’identité des individus, comme celle des groupes, s’appuient sur deux types de relation : les relations complémentaires et les relations symétriques.
Quelle que soit la définition donnée à une relation, ce n’est que la vision d’une situation éminemment plus complexe. Les relations ne « sont » pas complémentaires ou symétriques, mais seulement « vécues », « perçues », « décrites » comme complémentaires ou symétriques. Il n’y a pas plus de relation complémentaire que symétrique car il est toujours possible de décrire une relation en termes de complémentarité et de symétrie selon les éléments et les niveaux de cette relation que l’on met en avant.
Le terme de « double lien » reprend son sens puisque la relation est doublement liée : symétriquement et complémentairement, par le refus justement de la définir clairement.
• La relation symétrique
La relation symétrique se définit fondamentalement comme une relation d’égalité.
Les opinions, les idées, les caractères, les comportements peuvent être différents, mais chacun pense que les opinions, idées de l’autre méritent respect et attention. Elle est sous-tendue par le désir de comprendre le point de vue de l’autre, de l’intégrer comme un des éléments importants de la situation.
C’est l’état relationnel le plus adapté pour la discussion, la négociation, la créativité, la recherche de solutions équitables à des difficultés.
• La relation complémentaire
La relation complémentaire se définit par une répartition des places en fonction de rôles différenciés. L’un des partenaires occupe la position dite « Haute », (ou dominante, ou « up ») et l’autre la position « Basse » (dominé, « down »).
Cette répartition des rôles correspond aux rapports hiérarchiques.
• Une relation est-elle préférable à l’autre ?
La relation symétrique comporte, si elle est répétitive et sans nuances, de sérieux risques d’escalades et de conflit. C’est l’escalade symétrique où chacun cherche à transformer une relation égalitaire en relation complémentaire. Le problème, c’est que chacun souhaite y occuper la même place (soit la place haute, soit la place basse) et cherche donc à imposer ‘sa’ définition de la relation, ce qui entraîne une surenchère ne se terminant que par la victoire de l’un sur l’autre (avec tout ce que cela sous-entend de ressentiment et de désir de revanche) ou par l’éclatement de la relation et la séparation.
De son côté, une relation complémentaire fonctionnelle, c’est le type de relation qui convient bien à l’action efficace.
Toutefois, la relation complémentaire qui postule la position haute d’un des partenaires, l’autre en position basse de dépendance - indépendamment des compétences, des contextes et des circonstances-, peut aboutir, si elle est constante en une relation plus ou moins sadomasochiste où une victime obéit sans broncher aux ordres et désirs d’un tyran. La relation complémentaire devient alors dysfonctionnelle, la relation est totalement vidée de tout échange, pure forme de rôles complémentarisés qui garde paradoxalement chacun extrêmement dépendant de l’autre. D’ordinaire, la personne en position haute méconnaît cette dépendance, alors que la personne en position basse se croit trop « faible » pour pouvoir se passer de son tuteur/persécuteur.
De telles relations figées, pathologiques, s’observent dans de nombreuses familles rigides, où règles et statuts ont été fixés une fois pour toute sans qu’il ne soit jamais question de les modifier, quelle que soit l’évolution des situations et des personnes.
Cette relation dysfonctionnelle est à la fois extrêmement stable (la dépendance, le ressentiment et l’insatisfaction alimentant un lien émotionnellement fort) et très fragile puisque profondément insatisfaisante.
• Dans quel type de relation fonctionnent le mieux les familles ?
Les familles fonctionnelles sont les familles où l’on observe l’aptitude des divers partenaires à passer d’un mode à l’autre en fonction des circonstances, des personnes impliquées, des sujets abordés. Aucun de ces deux modes relationnels ne peut être considéré comme meilleur ou préférable à l’autre sous la réserve express qu’ils ne deviennent pas exclusifs.
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Re: November's Girl and roses
Les frontières intra et inter familiales
jeudi 10 mai 2012 par Baguette Catherine , Seutin Celine , Kerstenne Fanny , Tiberghien Céline
Les frontières
Les frontières d’un sous-système sont les règles définissant qui participe à ce sous-système et comment. Les frontières différencient les sous-systèmes par rapport aux rôles et aux fonctions, elles marquent la séparation entre la famille et le monde extérieur, donnant naissance à un territoire qui permet de développer un sentiment d’appartenance. (J’appartiens à cette famille différente des autres, du monde extérieur).
Les frontières sont établies à l’intérieur même d’une famille (intra familiale) ou avec l’extérieur (rapports entre une famille et son environnement = interfamiliale).
On peut décrire les frontières d’un système en les situant sur un continuum dont les extrémités sont l’ouverture et la fermeture. Les frontières peuvent donc être rigides (imperméables), claires (semi-perméable) ou diffuses (perméables).
Les frontières vont varier en porosité et en souplesse, en élasticité et flexibilité en fonction des mythes familiaux, de l’ambiance et de la phase du cycle de vie que la famille traverse. La famille doit trouver un équilibre entre autonomie et appartenance envers et dans le système.
1. Intra - familiale
Selon Minuchin, au sein d’une famille, il existe 3 sous systèmes :
• les enfants (sous-système de la fratrie),
• le couple (sous-système conjugal)
• les parents (sous-système parental).
Ces sous-systèmes doivent établir des communications entre eux, tout en restant distincts. La santé de la famille réside dans un équilibre entre le lien et la séparation des sous-systèmes.
A. A un extrême du continuum, il y a les familles désengagées dans lesquelles les frontières entre les sous-systèmes sont non perméables, totalement rigides. Les sous-systèmes sont excessivement séparés entre eux tant la communication est difficile. Chaque individu a ses rôles qui n’ont aucun rapport avec les rôles des autres. Ici, chacun se retrouve isolé dans le système et est amené à se débrouiller seul. Le sentiment d’appartenance est faible, fragile et la gratification personnelle ne peut venir que de l’extérieur.
Au sein de ces familles les rôles parentaux sont très marqués, rigides. Ils peuvent néanmoins apparaître comme instables. Les parents font preuve de peu d’autorité et les membres du système sont autonomes. Les enfants sont immatures et comme expulsés du système, lancés vers la vie sociale sans ressources. La famille a des difficultés à exercer sa fonction protectrice et les membres, du fait du sentiment d’appartenance fragile, ont du mal à demander de l’aide à leur famille.
« On ne s’écoute pas, on n’écoute pas les émotions des autres ».
B. A l’opposé du continuum, il y a les familles enchevêtrées dans lesquelles les frontières entres les sous-systèmes sont diffuses, perméables, parfois inexistantes et la différenciation disparaît. On observe presque une fusion entre les membres, l’ensemble des individus est quasiment indissociable. Chacun a besoin des autres pour agir, penser, prendre des décisions.
Ces familles tournées vers elle-même ont un sentiment d’appartenance très fort et de solides frontières vers l’extérieur. Les membres du système sont peu autonomes et leurs relations sont caractérisées par un souci excessif des besoins des autres membres. Il y a peu de différenciation et les tensions peuvent rapidement se répercuter d’un sous-système à l’autre. C’est une famille dans laquelle les parents peuvent faire ou penser à la place de l’enfant et dans laquelle l’enfant va avoir des difficultés à développer une pensée propre. On peut aussi observer un espace de vie ouvert et peu d’intimité. C’est une famille où la différenciation transgénérationnelle peut s’avérer difficile.
« On utilise le nous, on doit tous penser la même chose ».
L’enchevêtrement et le désengagement, ne sont pas des organisations dysfonctionnelles en elles-mêmes. A certains moments, une cohésion majeure entre les membres peut être nécessaire.
Mais pour un bon fonctionnement familial, les frontières des sous-systèmes doivent être claires. Des frontières trop perméables ou trop imperméables peuvent entrainer la formation d’un symptôme. Les familles les plus fonctionnelles sont des familles ou les frontières sont semi-perméables càd définies de façon telle à permettre aux membres du sous- système d’exercer ses propres fonctions sans interférer avec d’autres. Dans ces familles chacun se sent libre de parler ou d’exprimer un désaccord avec les autres permettant aux individus d’exister en dehors du système, tout en maintenant un important sentiment d’appartenance.
2. Inter –familiale
La famille est un système dynamique contenant des interactions entre les membres qui interagissent également avec l’extérieur.
Les frontières inter-familiales définissent les relations entre la famille et l’environnement social.
La famille peut être très ouverte vers l’extérieur ou très fermée et repliée sur elle-même. L’idéal est d’avoir un équilibre entre identité familiale, sentiment d’appartenance et ouverture : se sentir bien en dehors et bien en dedans avec la possibilité d’introduire dans la famille certaines personnes, idées, choses provenant de l’extérieur.
Ex : Pouvoir amener des amis à la maison, avoir ses propres centres d’intérêt, avoir ses propres activités extra-familiale.
http://www.systemique.be/spip/spip.php?article809
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et la baguette t'as pensé à la baguette ?
le fameux syndrome d'avoir envie à 21h30 de ce qu'on n'a pas
Demain j'achète de la baguette et hopopop trempette dans un chocolat chaud
jeudi 10 mai 2012 par Baguette Catherine , Seutin Celine , Kerstenne Fanny , Tiberghien Céline
Les frontières
Les frontières d’un sous-système sont les règles définissant qui participe à ce sous-système et comment. Les frontières différencient les sous-systèmes par rapport aux rôles et aux fonctions, elles marquent la séparation entre la famille et le monde extérieur, donnant naissance à un territoire qui permet de développer un sentiment d’appartenance. (J’appartiens à cette famille différente des autres, du monde extérieur).
Les frontières sont établies à l’intérieur même d’une famille (intra familiale) ou avec l’extérieur (rapports entre une famille et son environnement = interfamiliale).
On peut décrire les frontières d’un système en les situant sur un continuum dont les extrémités sont l’ouverture et la fermeture. Les frontières peuvent donc être rigides (imperméables), claires (semi-perméable) ou diffuses (perméables).
Les frontières vont varier en porosité et en souplesse, en élasticité et flexibilité en fonction des mythes familiaux, de l’ambiance et de la phase du cycle de vie que la famille traverse. La famille doit trouver un équilibre entre autonomie et appartenance envers et dans le système.
1. Intra - familiale
Selon Minuchin, au sein d’une famille, il existe 3 sous systèmes :
• les enfants (sous-système de la fratrie),
• le couple (sous-système conjugal)
• les parents (sous-système parental).
Ces sous-systèmes doivent établir des communications entre eux, tout en restant distincts. La santé de la famille réside dans un équilibre entre le lien et la séparation des sous-systèmes.
A. A un extrême du continuum, il y a les familles désengagées dans lesquelles les frontières entre les sous-systèmes sont non perméables, totalement rigides. Les sous-systèmes sont excessivement séparés entre eux tant la communication est difficile. Chaque individu a ses rôles qui n’ont aucun rapport avec les rôles des autres. Ici, chacun se retrouve isolé dans le système et est amené à se débrouiller seul. Le sentiment d’appartenance est faible, fragile et la gratification personnelle ne peut venir que de l’extérieur.
Au sein de ces familles les rôles parentaux sont très marqués, rigides. Ils peuvent néanmoins apparaître comme instables. Les parents font preuve de peu d’autorité et les membres du système sont autonomes. Les enfants sont immatures et comme expulsés du système, lancés vers la vie sociale sans ressources. La famille a des difficultés à exercer sa fonction protectrice et les membres, du fait du sentiment d’appartenance fragile, ont du mal à demander de l’aide à leur famille.
« On ne s’écoute pas, on n’écoute pas les émotions des autres ».
B. A l’opposé du continuum, il y a les familles enchevêtrées dans lesquelles les frontières entres les sous-systèmes sont diffuses, perméables, parfois inexistantes et la différenciation disparaît. On observe presque une fusion entre les membres, l’ensemble des individus est quasiment indissociable. Chacun a besoin des autres pour agir, penser, prendre des décisions.
Ces familles tournées vers elle-même ont un sentiment d’appartenance très fort et de solides frontières vers l’extérieur. Les membres du système sont peu autonomes et leurs relations sont caractérisées par un souci excessif des besoins des autres membres. Il y a peu de différenciation et les tensions peuvent rapidement se répercuter d’un sous-système à l’autre. C’est une famille dans laquelle les parents peuvent faire ou penser à la place de l’enfant et dans laquelle l’enfant va avoir des difficultés à développer une pensée propre. On peut aussi observer un espace de vie ouvert et peu d’intimité. C’est une famille où la différenciation transgénérationnelle peut s’avérer difficile.
« On utilise le nous, on doit tous penser la même chose ».
L’enchevêtrement et le désengagement, ne sont pas des organisations dysfonctionnelles en elles-mêmes. A certains moments, une cohésion majeure entre les membres peut être nécessaire.
Mais pour un bon fonctionnement familial, les frontières des sous-systèmes doivent être claires. Des frontières trop perméables ou trop imperméables peuvent entrainer la formation d’un symptôme. Les familles les plus fonctionnelles sont des familles ou les frontières sont semi-perméables càd définies de façon telle à permettre aux membres du sous- système d’exercer ses propres fonctions sans interférer avec d’autres. Dans ces familles chacun se sent libre de parler ou d’exprimer un désaccord avec les autres permettant aux individus d’exister en dehors du système, tout en maintenant un important sentiment d’appartenance.
2. Inter –familiale
La famille est un système dynamique contenant des interactions entre les membres qui interagissent également avec l’extérieur.
Les frontières inter-familiales définissent les relations entre la famille et l’environnement social.
La famille peut être très ouverte vers l’extérieur ou très fermée et repliée sur elle-même. L’idéal est d’avoir un équilibre entre identité familiale, sentiment d’appartenance et ouverture : se sentir bien en dehors et bien en dedans avec la possibilité d’introduire dans la famille certaines personnes, idées, choses provenant de l’extérieur.
Ex : Pouvoir amener des amis à la maison, avoir ses propres centres d’intérêt, avoir ses propres activités extra-familiale.
Baguette Catherine
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Demain j'achète de la baguette et hopopop trempette dans un chocolat chaud
Re: November's Girl and roses
Vocabulaire Claude Pigott RÉSONANCE FANTASMATIQUE La résonance fantasmatique et un processus psychique que l'on pourrait qualifier de « primaire groupal ». Il consiste en ce qu'une formation fantasmatique quelconque, consciente ou inconsciente, exprimée d'une façon patente ou implicite par un membre d'un groupe stimule, chez les autres participants, le surgissement de formations fantasmatiques en relation métaphorique ou métonymique avec la formation initiale de sorte que celle-ci devient la préoccupation centrale du groupe pendant une période de temps de durée variable. L'apparition de la résonance fantasmatique peut être considérée comme un « moment » du groupe qui exprime la résultante fantasmatique commune aux divers participants en même temps qu'elle suscite l'apparition des problématiques de chacun. Elle est considérée par D. Anzieu et ses collaborateurs comme le premier organisateur psychique inconscient des groupes qui « vise à constituer mi appareil psychique groupal à partir d'appareils psychiques individuels ». Historique La résonance fantasmatique, dénommée comme telle par Didier Anzieu en 1975 dans son ouvrage Le groupe et l'inconscient, est dérivée du terme plus général de « résonance » introduit par S.H. Foulkes en 1948. Cette dernière ne concerne pas uniquement les fantasmes, elle s'applique aussi bien à la sphère affective qu'aux manifestations comportementales et, en fait, à tout ce qui se passe dans un groupe sans nécessairement faire référence aux fantasmes sous-jacents. Cette différence d'approche se comprend par le fait que Foulkes, tout en ne méconnaissant pas l'importance de ceux-ci, ne pensait pas que leur analyse puisse embrasser la totalité du phénomène groupal. Les aires non mentalisées, de passage à l'acte ou de somatisation étaient concernés et aussi, ajouterions-nous, ce que Bion a appelé plus tard le système protomental. Mors que la tendance psychanalytique envisage une intégration progressive dans le domaine de la pensée par la voie des fantasmes, la groupanalyse fait, dans une certaine mesure, confiance à un processus élaboratif non mentalisé. A ce propos et au-delà du problème de l'orthodoxie psychanalytique et de la résistance à l'analyse si fréquent dans le débat autour des groupes, il nous semble qu'il faille voir dans cette approche l'indice d'une différence d'origine culturelle. En effet, la philosophie anglo-saxonne a, depuis longtemps déjà, émis des doutes quant à l'ambition des penseurs de comprendre par le biais de la raison « l'immensité de pareils abîmes », selon l'expression de David Hume dans son Traité de la nature humaine et pris le parti de conserver cette part d'incertitude que réserve la nature en général, alors qu'en France, sous l'influence cartésienne, nous avons, tout en n'ignorant pas la partie chargée d'inconnu, pris celui de porter notre attention sur ce qui peut se prêter au dévoilement d'un sens qui nous est accessible, le fantasme, en l'occurrence. Ainsi, E.J. Anthony, se voulant 2 pourtant plus proche de la psychanalyse que Foulkes, ne se différencie-t-il guère de lui dans son approche du phénomène et, parmi les analystes de groupe, c'est seulement chez Ezriel, avec la tension commune et le dénominateur commun des groupes, que l'on trouve un mode de conceptualisation qui se rapproche de celui avancé par l'école française. Mais, la plus intéressante contribution de la part des Britanniques vient de Joseph Sandler qui, en 1974, a décrit, à propos du contretransfert dans la cure individuelle, les notions de « résonance flottante » et de « rôle de résonance ». Celles-ci accompagnent, en parallèle, l'attention flottante de l'analyste et appartiennent, principalement mais non exclusivement, à ce qu'induisent de fantasmes inconscients chez l'analyste et son patient, les attitudes et les comportements qui entourent les séances. « Une relation, ou, pour le moins, une interaction, se développe entre les deux parties en cause dans le processus analytique » et Sandler donne, à ce propos un exemple clinique. La littérature américaine sur les groupes est peu abondante à propos de la résonance, celle-ci est pourtant définie dans le glossaire, écrit par R.J. Campbell, à la fin du livre Comprehensive Group Psychotherapy, comme étant une « table d'harmonie inconsciente » construite à partir des expériences des cinq premières années de la vie et qui prédispose la personne à répondre d'une façon particulière à des stimulations spécifiques tout au long de son existence. Si dans un groupe un patient fonctionne à un certain niveau de son développement psycho-sexuel, il entraîne les autres à « résonner ». Il est intéressant de noter que, dans la dernière édition de cet ouvrage, la définition a été modifiée faisant la part plus grande au fantasme dans l'expression et l'élaboration du conflit. C'est l'école française qui, attachée à rester étroitement liée à la pensée psychanalytique classique, a adjoint au terme de « résonance » celui de « fantasmatique ». Tout d'abord, André Missenard, dans son chapitre sur « Identification et processus groupal. » (In : Le travail psychanalytique dans les groupes) et reprenant des idées qu'il avait formulées antérieurement, a associé sans ambiguïté la résonance au fantasme. « Dans le groupe comme chez le sujet, c'est évidemment dans le fantasme que s'inscrit le désir inconscient » ; il évoque ensuite une « fantasmatique dominante de chacun » qui fait « résonner les questions les plus fondamentales », puis ajoute « un tel fantasme devient le centre de la vie de tous pendant une très grande partie de la session ». Il concluait en émettant l'idée qu'un fantasme individuel pouvait ainsi devenir un organisateur du groupe. Puis, Didier Anzieu, récapitulant les travaux du CEFFRAP et les siens propres, a proposé le terme de « résonance fantasmatique » comme notion utilisable et fondamentale pour la compréhension des groupes dans une perspective psychanalytique. Le préalable freudien Freud n'a pas mentionné de processus tel que la résonance, toutefois, dans le chapitre de La technique psychanalytique, appelé « Conseils aux médecins sur le traitement analytique » (1912), il écrit que « l'inconscient de l'analyste doit se comporter à l'égard de l'inconscient émergeant du malade comme le récepteur téléphonique à l'égard du volet d'appel ». L'analyste doit, donc, vibrer sans opposer de résistance et Freud ajoute qu'il doit savoir utiliser son inconscient comme un 3 instrument mais, il ne précise pas comment, sinon qu'il « reflétera » sans le déformer ce qu'on lui montre. Freud paraît surtout préoccupé dans ses « conseils » à prévenir l'analyste contre les réactions contretransférentielles qu'il avait décrites deux ans plus tôt dans ses Perspectives d'avenir de la thérapeutique psychanalytique et l'utilisation des fantasmes propres de l'analyste répondant à ceux du patient ne semble pas être prise en considération. Dans « Psychologie des foules et analyses du moi » (1921), après avoir évoqué les termes de contagion, de suggestibilité et d'état hypnotique mentionnés par G. Le Bon, Freud cite, tout en acceptant ses idées mais en considérant que cela n'apporte pas de véritable explication, W. McDougall qui dit que dans une foule il faut aux individus « une certaine dose d'aptitude à s'influencer réciproquement » et reprend ses termes d'« induction réciproque », de « principe d'induction directe » et d' induction affective primaire ». Freud avance ensuite sa propre hypothèse de relations amoureuses qui constituent l'âme des foules, « chaque individu isolé est lié libidinalement d'une part au meneur... d'autre part aux autres individus du groupe ». Ainsi, le fantasme sous-jacent est un amour égal du « meneur » pour tous les membres du groupe et nous nous trouvons bien devant la situation où des individus sont liés à l'unisson d'un fantasme qui leur est commun pour former un groupe. C'est un mécanisme du même ordre qu'il évoquait déjà au quatrième chapitre de L'interprétation des rêves à propos du rapport de la contagion et de l'identification où il écrit : « Si un médecin a mis avec d'autres patientes, dans une chambre de clinique, une malade qui présente une certaine sorte de tremblement, il ne sera pas étonné d'apprendre, un matin, que cet accident hystérique a été imité » et aussi : « Les malades peuvent exprimer par leurs manifestations morbides les états intérieurs d'un grand nombre de personnes et non pas seulement les leurs, ils peuvent souffrir en quelque sorte pour une foule de gens et jouer à eux seuls tous les rôles d'un drame. » Commentaires La résonance fantasmatique pose un certain nombre de problèmes : celui de la voie de transmission d'une réalité psychique interne d'une personne à une autre ; celui du « lien interhumain primaire » ainsi établi et au sujet duquel on postule avec Freud qu'il est fait de fantasmes individuels ; celui du terme de résonance lui-même et qui n'est peut-être qu'une métaphore mais qui n'explique rien ; celui de sa délimitation par rapport à d'autres termes qui lui sont proches et, enfin, celui de sa solidité sur le plan de la théorie psychanalytique. Didier Anzieu, après avoir précisé que la résonance ne concernait que des fantasmes, que ceux-ci, tout en ayant une trame d'organisation groupale, sont individuels et qu'elle est le premier organisateur groupal, en vient à la difficile question de la transmission de personne à personne. La résonance fantasmatique est, dit-il, « le regroupement de certains participants autour de l'un d'eux qui a donné à voir ou à entendre, à travers ses actes, sa manière d'être ou ses propos, son (ou un de ses) fantasme individuel inconscient ». Il précise ensuite que « regroupement veut dire non pas tant accord qu'intérêt, convergence, écho, stimulation mutuelle ». Notons l'importance de ce qu'on pourrait appeler la « communication » par la voie de la perception et du comportement : on donne à voir et à entendre à travers ses actes et sa manière d'être. Le langage verbal n'est donc pas seul concerné. Les analystes qui ont l'expérience des psychothérapies d'enfants et des groupes, en 4 particulier ceux d'enfants et &adolescents, ne peuvent ignorer l'existence d'une communication non verbale très importante et hautement significative. Il s'agit, selon le terme de Gérard Decherf d'une « association libre pluri-expressionnelle » que nous qualifierons volontiers de « pluri individuelle >>. Missenard, en faisant remarquer que la résonance fantasmatique trouve son origine dans la relation duelle et symbiotique de l'enfant avec sa mère, la situe aussi à ce niveau d'échanges multiples où la pensée et le langage ne sont qu'en voie d'élaboration. La finalité de la psychanalyse demeure l'élaboration de la pensée mais, ce que nous ont appris des recherches plus récentes, c'est de renoncer, au moins temporairement, à considérer que la parole est en mesure d'exprimer tout le monde interne. Nous nous trouvons ainsi amenés à adopter une attitude d'esprit plus proche de celle des Anglo-Saxons : la communication verbale est sans cesse doublée d'une aire d'inconnu qui ne se conçoit pas encore bien et ne peut s'énoncer clairement mais dont il faille, néanmoins, tenir compte. Questionné sur la validité du terme de résonance, Freud eut sans doute répondu la même chose que pour la contagion ou l'induction, à savoir que c'est une image descriptive qui, malheureusement, n'explique rien et qui, de toute façon, ne tient pas compte de l'investissement sexuel des objets qui, seul, donne un sens aux liens. C'est en rapport avec ce qui vient d'être dit qu'il faut comprendre l'adjonction du terme « fantasmatique ». Au début, la résonance était principalement « émotionnelle » et, bien que certains auteurs anglais et américains avancent l'hypothèse que l'émotion, à elle seule, est porteuse de sens, nous pensons que le fantasme adjoint, à la compréhension de ce qui est transmis, une dimension de représentation structurée de l'inconscient que les affects ne fournissent pas. Les émois du complexe d'Oedipe, par exemple, ne sont pas suffisants pour que s'opère son élaboration, les représentations qui l'accompagnent sont nécessaires et il semble bien que la réalité interne demande à « voir » pour accéder au sentiment de saisir dans sa totalité une formation complexuelle. Ainsi, le non-verbal doit être pris en considération dans ce qu'il induit de représentations. Nous venons d'évoquer le complexe d'Oedipe, son universalité conduit à penser qu'il sera hautement évocateur pour autrui lorsqu'il sera exprimé d'une façon quelconque dans un groupe quelconque. L'origine principalement culturelle, transmise au sein des familles par le biais des formations surmoïques, que lui avait assignée Freud, lui confère, au-delà des particularités de chacun, l'élément commun et suffisamment fondamental pour que l'on ne puisse s'y soustraire au sein d'un groupe. Il va sans dire que l'on est ici en présence d'un investissement pulsionnel intense et que le « sens » qui s'en dégage acquiert sa force parce qu'il est sous-tendu par l'évidence même que constitue l'investissement de l'objet par la pulsion. Ainsi, la résonance fantasmatique n'est pas tant à rapprocher du phénomène physique qui ferait « vibrer » à l'unisson d'une même fréquence un groupe dans son ensemble comme s'il était doté d'une sorte d'âme collective mais à considérer dans le cadre d'une confluence des investissements libidinaux et de leur fonctionnement qui permet le déploiement des formations complexuelles de la plupart des participants. De plus, si elle est par certains côtés une métaphore, elle n'est pas qu'une image commode « hypothétique », pour reprendre le terme de Foulkes à propos de son concept de matrice, elle repose sur des constatations de mouvements psychiques et libidinaux, elle est un processus. La résonance fantasmatique, ainsi décrite, se différencie de l'identification avec laquelle elle a, cependant, des points communs. Toutefois, on ne peut considérer 5 que ce qui la caractérise soit uniquement l'assimilation de certains aspects d'une personne par une autre mais, bien plutôt, de susciter l'apparition chez celle-ci de formations connexes qui lui sont propres. Freud, à propos de l'identification, fait intervenir les notions d'incorporation orale, de choix narcissique intimement liées à celle d'idéalisation. De notre point de vue, la résonance fantasmatique est à considérer sur un mode plus général, d'où ces aspects ne sont pas exclus, car elle couvre les investissements libidinaux de l'ensemble des relations d'objets. Les présupposés de base de Bion sont, selon leur auteur, des formations groupales inconscientes, qui ont un mode de fonctionnement comparable au processus primaire et qui, selon les auteurs de l'introduction aux idées psychanalytique de Bion, rassemblent les participants d'un groupe autour de « quelque chose comme des fantasmes de groupe de type tout-puissant et magique, sur la façon d'arriver à ses fins ou de satisfaire ses désirs ». Malgré ces similitudes, nous pensons que les présupposés de hase, ont surtout une fonction de résistance en rapport avec le transfert groupal à l'égard de l'analyste et de la finalité du groupe. Bion semble leur donner une structure rigide sans pouvoir d'élaboration. L'illusion groupale, elle aussi, rassemble l'ensemble d'un groupe sous l'égide d'un même fantasme, mais, écrit Anzieu à propos du point de vue topique, « l'illusion groupale illustre le fonctionnement, dans les groupes, du Moi idéal », et, bien qu'elle se rapporte au stade précoce de l'intériorisation de la relation duelle de l'enfant avec sa mère et, à ce titre, soit un événement basal des groupes, il semble bien que, comme l'identification, elle ne constitue qu'un cas particulier du phénomène plus général de la résonance fantasmatique. Plus difficile est à établir ce qui différencie la résonance fantasmatique de l'interfantasmatisation avancée par André Ruffiot. Il faut bien avouer que, dans le maintien de la « prévalence » de celle-là, entrent des considérations d'antériorité dans l'histoire des concepts. D'ailleurs, André Ruffiot, dans son article « Le groupe-famille en analyse. L'appareil psychique familial » (in : La thérapie familiale psychanalytique) ne fait rien d'autre en adoptant la thèse de Didier Anzieu de la considérer comme le premier organisateur des groupes. De plus, tout en n'ignorant pas l'impensé, André Ruffiot maintient l'interfantasmatisation à l'intérieur du champ spécifique du fantasme et la Jonction de celui-ci avec ce qui est « donné à voir ou à entendre, à travers ses actes, sa manière d'être ou ses propos » ne fait plus partie de sa définition, son territoire s'avère donc plus restreint. J-P. Caillot et G. Decherf, lors du IVe congrès de thérapie familiale psychanalytique organisé par l'A.PSY.G en 1987, ont avancé la notion de « résonance corporelle » appelée aussi « résonance-sensation ». Elle serait « une tentative de reconstitution d'un corps commun, sur un mode sensoriel, défensive contre le fantasme de démembrement familial ». Ainsi, » le corps groupal fantasmé (c'est nous qui soulignons) est alors une sensation commune sonore, rythmée, tactile et vue par chacun des membres ». Nous sommes ici au point de jonction de l'aire du perçu et du sensoriel avec celle de la fantasmatisation et les auteurs se demandent si le fantasme de corps groupal, ou familial, ne pourrait être considéré comme l'organisateur sous-jacent du processus même de la résonance fantasmatique. Conclusion Tout en considérant l'hypothèse précédente comme étant un axe de recherche justifié et prometteur, les considérations qui précèdent nous ont, néanmoins, montré que les concepts 6 qui se rapprochaient le plus de la résonance fantasmatique étaient, le plus souvent, en rapport avec une topique déterminée alors que nous soulignions son aspect plus général. En effet, il ne semble pas qu'elle doive être associée à une instance particulière ou à une relation d'objet déterminée. Par contre, bien qu'elle s'applique à des aspects conscients des groupes, elle est inconsciente dans son fonctionnement. De plus, ce qui est suscité chez les participants est plus en relation avec l'identité de perception qu'avec l'identité de pensée. Ce sont ces caractères de généralité de fonctionnement inconscient et d'identité de perception qui nous autorisent à la définir comme un processus primaire. La cohérence avec la théorie psychanalytique nous paraît respectée. L'incidence d'une personne sur une autre n'est pas à proprement parler une nouveauté dans la psychanalyse et l'identification, concept classique, répond bien à cet aspect des choses. L'intérêt de la résonance fantasmatique est d'être un concept qui repose sur la réalité de mouvements psychiques. Comme telle, elle permet, en toute rigueur, de suivre les fils associatifs qui relient les développements des diverses formations fantasmatiques issues de l'inconscient et de les intégrer dans une compréhension Elle fait partie des présupposés au travers desquels l'analyste « regarde » les groupes. BIBLIOGRAPHIE ANZIEU D., Le groupe et l'Inconscient, Paris, Bordas ? 1975 CAMPBELL R.J.Glossary, in : Comprehensive group psychoterapy édited by Harold I. Kaplan & Benjamin J. Sadock, Baltimore/London, Williams & Wilkins, second edition, 1983. CAILLOT J.P. et DECHERF G., Psychanalyse du couple et de famille, Apsygée Éditions, Paris, 1984. EZRIEL H.., A psycho-analytic approach to group treatment, British Journal of Medical Psychology 1950, 23. London. EZRIEL.H. Le rôle du transfert dans le traitement psychanalytique de groupe, in : Pratique de la psychothérapie de groupe, Schneider P.B. (éditeur), Paris, PUF, 1968. FOULKES S.H., Psychothérapie et analyse de groupe, Paris, Payot, 1970. FOULKES et ANTHONY E.J., Psychothérapie de groupe, Paris. Éditions de l'Epi, 1970. FREUD S., L'interprétation des rêves, Paris, PUF, 1967. FREUD S., Psychologie des foules et analyse du moi, in : Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 1981. FREUD S., Conseils aux médecins sur le traitement analytique, in : La technique psychanalytique, Paris, PUF, 1985. GRINBERG L., SOR D. et TABAK DE BLANCHEDI E., traduction de Elza Ribeiro Awelka, Introduction aux idées pychanalytiques de Bion, Paris, Dunod, 1976. HUME D., Traité de la nature humaine, Paris, Aubier, 1946. MISSENARD A., Identification et processus groupal, in : Anzieu, Bejarano et coll., Le travail psychanalytique dans les groupes, Paris, Dunod, 1972. RUFFIOT A., Le groupe-famille en analyse. L’appareil psychique familial, in : La thérapie familiale psychanalytique, Paris, Dunod, 1981. SANDLER J. Contre-transfert et rôle de résonance, in : Revue Française de Psychanalyse, tome XI, n° 3, PUF 1976.
http://www.cpgf.fr/Vocabulaire/Items/Claude_Pigott_Resonance_fantasmatique.pdfPage 13 sur 21 • 1 ... 8 ... 12, 13, 14 ... 17 ... 21
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