November's Girl and roses

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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 21:40

Vocabulaire Claude Pigott RÉSONANCE FANTASMATIQUE La résonance fantasmatique et un processus psychique que l'on pourrait qualifier de « primaire groupal ». Il consiste en ce qu'une formation fantasmatique quelconque, consciente ou inconsciente, exprimée d'une façon patente ou implicite par un membre d'un groupe stimule, chez les autres participants, le surgissement de formations fantasmatiques en relation métaphorique ou métonymique avec la formation initiale de sorte que celle-ci devient la préoccupation centrale du groupe pendant une période de temps de durée variable. L'apparition de la résonance fantasmatique peut être considérée comme un « moment » du groupe qui exprime la résultante fantasmatique commune aux divers participants en même temps qu'elle suscite l'apparition des problématiques de chacun. Elle est considérée par D. Anzieu et ses collaborateurs comme le premier organisateur psychique inconscient des groupes qui « vise à constituer mi appareil psychique groupal à partir d'appareils psychiques individuels ». Historique La résonance fantasmatique, dénommée comme telle par Didier Anzieu en 1975 dans son ouvrage Le groupe et l'inconscient, est dérivée du terme plus général de « résonance » introduit par S.H. Foulkes en 1948. Cette dernière ne concerne pas uniquement les fantasmes, elle s'applique aussi bien à la sphère affective qu'aux manifestations comportementales et, en fait, à tout ce qui se passe dans un groupe sans nécessairement faire référence aux fantasmes sous-jacents. Cette différence d'approche se comprend par le fait que Foulkes, tout en ne méconnaissant pas l'importance de ceux-ci, ne pensait pas que leur analyse puisse embrasser la totalité du phénomène groupal. Les aires non mentalisées, de passage à l'acte ou de somatisation étaient concernés et aussi, ajouterions-nous, ce que Bion a appelé plus tard le système protomental. Mors que la tendance psychanalytique envisage une intégration progressive dans le domaine de la pensée par la voie des fantasmes, la groupanalyse fait, dans une certaine mesure, confiance à un processus élaboratif non mentalisé. A ce propos et au-delà du problème de l'orthodoxie psychanalytique et de la résistance à l'analyse si fréquent dans le débat autour des groupes, il nous semble qu'il faille voir dans cette approche l'indice d'une différence d'origine culturelle. En effet, la philosophie anglo-saxonne a, depuis longtemps déjà, émis des doutes quant à l'ambition des penseurs de comprendre par le biais de la raison « l'immensité de pareils abîmes », selon l'expression de David Hume dans son Traité de la nature humaine et pris le parti de conserver cette part d'incertitude que réserve la nature en général, alors qu'en France, sous l'influence cartésienne, nous avons, tout en n'ignorant pas la partie chargée d'inconnu, pris celui de porter notre attention sur ce qui peut se prêter au dévoilement d'un sens qui nous est accessible, le fantasme, en l'occurrence. Ainsi, E.J. Anthony, se voulant 2 pourtant plus proche de la psychanalyse que Foulkes, ne se différencie-t-il guère de lui dans son approche du phénomène et, parmi les analystes de groupe, c'est seulement chez Ezriel, avec la tension commune et le dénominateur commun des groupes, que l'on trouve un mode de conceptualisation qui se rapproche de celui avancé par l'école française. Mais, la plus intéressante contribution de la part des Britanniques vient de Joseph Sandler qui, en 1974, a décrit, à propos du contretransfert dans la cure individuelle, les notions de « résonance flottante » et de « rôle de résonance ». Celles-ci accompagnent, en parallèle, l'attention flottante de l'analyste et appartiennent, principalement mais non exclusivement, à ce qu'induisent de fantasmes inconscients chez l'analyste et son patient, les attitudes et les comportements qui entourent les séances. « Une relation, ou, pour le moins, une interaction, se développe entre les deux parties en cause dans le processus analytique » et Sandler donne, à ce propos un exemple clinique. La littérature américaine sur les groupes est peu abondante à propos de la résonance, celle-ci est pourtant définie dans le glossaire, écrit par R.J. Campbell, à la fin du livre Comprehensive Group Psychotherapy, comme étant une « table d'harmonie inconsciente » construite à partir des expériences des cinq premières années de la vie et qui prédispose la personne à répondre d'une façon particulière à des stimulations spécifiques tout au long de son existence. Si dans un groupe un patient fonctionne à un certain niveau de son développement psycho-sexuel, il entraîne les autres à « résonner ». Il est intéressant de noter que, dans la dernière édition de cet ouvrage, la définition a été modifiée faisant la part plus grande au fantasme dans l'expression et l'élaboration du conflit. C'est l'école française qui, attachée à rester étroitement liée à la pensée psychanalytique classique, a adjoint au terme de « résonance » celui de « fantasmatique ». Tout d'abord, André Missenard, dans son chapitre sur « Identification et processus groupal. » (In : Le travail psychanalytique dans les groupes) et reprenant des idées qu'il avait formulées antérieurement, a associé sans ambiguïté la résonance au fantasme. « Dans le groupe comme chez le sujet, c'est évidemment dans le fantasme que s'inscrit le désir inconscient » ; il évoque ensuite une « fantasmatique dominante de chacun » qui fait « résonner les questions les plus fondamentales », puis ajoute « un tel fantasme devient le centre de la vie de tous pendant une très grande partie de la session ». Il concluait en émettant l'idée qu'un fantasme individuel pouvait ainsi devenir un organisateur du groupe. Puis, Didier Anzieu, récapitulant les travaux du CEFFRAP et les siens propres, a proposé le terme de « résonance fantasmatique » comme notion utilisable et fondamentale pour la compréhension des groupes dans une perspective psychanalytique. Le préalable freudien Freud n'a pas mentionné de processus tel que la résonance, toutefois, dans le chapitre de La technique psychanalytique, appelé « Conseils aux médecins sur le traitement analytique » (1912), il écrit que « l'inconscient de l'analyste doit se comporter à l'égard de l'inconscient émergeant du malade comme le récepteur téléphonique à l'égard du volet d'appel ». L'analyste doit, donc, vibrer sans opposer de résistance et Freud ajoute qu'il doit savoir utiliser son inconscient comme un 3 instrument mais, il ne précise pas comment, sinon qu'il « reflétera » sans le déformer ce qu'on lui montre. Freud paraît surtout préoccupé dans ses « conseils » à prévenir l'analyste contre les réactions contretransférentielles qu'il avait décrites deux ans plus tôt dans ses Perspectives d'avenir de la thérapeutique psychanalytique et l'utilisation des fantasmes propres de l'analyste répondant à ceux du patient ne semble pas être prise en considération. Dans « Psychologie des foules et analyses du moi » (1921), après avoir évoqué les termes de contagion, de suggestibilité et d'état hypnotique mentionnés par G. Le Bon, Freud cite, tout en acceptant ses idées mais en considérant que cela n'apporte pas de véritable explication, W. McDougall qui dit que dans une foule il faut aux individus « une certaine dose d'aptitude à s'influencer réciproquement » et reprend ses termes d'« induction réciproque », de « principe d'induction directe » et d' induction affective primaire ». Freud avance ensuite sa propre hypothèse de relations amoureuses qui constituent l'âme des foules, « chaque individu isolé est lié libidinalement d'une part au meneur... d'autre part aux autres individus du groupe ». Ainsi, le fantasme sous-jacent est un amour égal du « meneur » pour tous les membres du groupe et nous nous trouvons bien devant la situation où des individus sont liés à l'unisson d'un fantasme qui leur est commun pour former un groupe. C'est un mécanisme du même ordre qu'il évoquait déjà au quatrième chapitre de L'interprétation des rêves à propos du rapport de la contagion et de l'identification où il écrit : « Si un médecin a mis avec d'autres patientes, dans une chambre de clinique, une malade qui présente une certaine sorte de tremblement, il ne sera pas étonné d'apprendre, un matin, que cet accident hystérique a été imité » et aussi : « Les malades peuvent exprimer par leurs manifestations morbides les états intérieurs d'un grand nombre de personnes et non pas seulement les leurs, ils peuvent souffrir en quelque sorte pour une foule de gens et jouer à eux seuls tous les rôles d'un drame. » Commentaires La résonance fantasmatique pose un certain nombre de problèmes : celui de la voie de transmission d'une réalité psychique interne d'une personne à une autre ; celui du « lien interhumain primaire » ainsi établi et au sujet duquel on postule avec Freud qu'il est fait de fantasmes individuels ; celui du terme de résonance lui-même et qui n'est peut-être qu'une métaphore mais qui n'explique rien ; celui de sa délimitation par rapport à d'autres termes qui lui sont proches et, enfin, celui de sa solidité sur le plan de la théorie psychanalytique. Didier Anzieu, après avoir précisé que la résonance ne concernait que des fantasmes, que ceux-ci, tout en ayant une trame d'organisation groupale, sont individuels et qu'elle est le premier organisateur groupal, en vient à la difficile question de la transmission de personne à personne. La résonance fantasmatique est, dit-il, « le regroupement de certains participants autour de l'un d'eux qui a donné à voir ou à entendre, à travers ses actes, sa manière d'être ou ses propos, son (ou un de ses) fantasme individuel inconscient ». Il précise ensuite que « regroupement veut dire non pas tant accord qu'intérêt, convergence, écho, stimulation mutuelle ». Notons l'importance de ce qu'on pourrait appeler la « communication » par la voie de la perception et du comportement : on donne à voir et à entendre à travers ses actes et sa manière d'être. Le langage verbal n'est donc pas seul concerné. Les analystes qui ont l'expérience des psychothérapies d'enfants et des groupes, en 4 particulier ceux d'enfants et &adolescents, ne peuvent ignorer l'existence d'une communication non verbale très importante et hautement significative. Il s'agit, selon le terme de Gérard Decherf d'une « association libre pluri-expressionnelle » que nous qualifierons volontiers de « pluri individuelle >>. Missenard, en faisant remarquer que la résonance fantasmatique trouve son origine dans la relation duelle et symbiotique de l'enfant avec sa mère, la situe aussi à ce niveau d'échanges multiples où la pensée et le langage ne sont qu'en voie d'élaboration. La finalité de la psychanalyse demeure l'élaboration de la pensée mais, ce que nous ont appris des recherches plus récentes, c'est de renoncer, au moins temporairement, à considérer que la parole est en mesure d'exprimer tout le monde interne. Nous nous trouvons ainsi amenés à adopter une attitude d'esprit plus proche de celle des Anglo-Saxons : la communication verbale est sans cesse doublée d'une aire d'inconnu qui ne se conçoit pas encore bien et ne peut s'énoncer clairement mais dont il faille, néanmoins, tenir compte. Questionné sur la validité du terme de résonance, Freud eut sans doute répondu la même chose que pour la contagion ou l'induction, à savoir que c'est une image descriptive qui, malheureusement, n'explique rien et qui, de toute façon, ne tient pas compte de l'investissement sexuel des objets qui, seul, donne un sens aux liens. C'est en rapport avec ce qui vient d'être dit qu'il faut comprendre l'adjonction du terme « fantasmatique ». Au début, la résonance était principalement « émotionnelle » et, bien que certains auteurs anglais et américains avancent l'hypothèse que l'émotion, à elle seule, est porteuse de sens, nous pensons que le fantasme adjoint, à la compréhension de ce qui est transmis, une dimension de représentation structurée de l'inconscient que les affects ne fournissent pas. Les émois du complexe d'Oedipe, par exemple, ne sont pas suffisants pour que s'opère son élaboration, les représentations qui l'accompagnent sont nécessaires et il semble bien que la réalité interne demande à « voir » pour accéder au sentiment de saisir dans sa totalité une formation complexuelle. Ainsi, le non-verbal doit être pris en considération dans ce qu'il induit de représentations. Nous venons d'évoquer le complexe d'Oedipe, son universalité conduit à penser qu'il sera hautement évocateur pour autrui lorsqu'il sera exprimé d'une façon quelconque dans un groupe quelconque. L'origine principalement culturelle, transmise au sein des familles par le biais des formations surmoïques, que lui avait assignée Freud, lui confère, au-delà des particularités de chacun, l'élément commun et suffisamment fondamental pour que l'on ne puisse s'y soustraire au sein d'un groupe. Il va sans dire que l'on est ici en présence d'un investissement pulsionnel intense et que le « sens » qui s'en dégage acquiert sa force parce qu'il est sous-tendu par l'évidence même que constitue l'investissement de l'objet par la pulsion. Ainsi, la résonance fantasmatique n'est pas tant à rapprocher du phénomène physique qui ferait « vibrer » à l'unisson d'une même fréquence un groupe dans son ensemble comme s'il était doté d'une sorte d'âme collective mais à considérer dans le cadre d'une confluence des investissements libidinaux et de leur fonctionnement qui permet le déploiement des formations complexuelles de la plupart des participants. De plus, si elle est par certains côtés une métaphore, elle n'est pas qu'une image commode « hypothétique », pour reprendre le terme de Foulkes à propos de son concept de matrice, elle repose sur des constatations de mouvements psychiques et libidinaux, elle est un processus. La résonance fantasmatique, ainsi décrite, se différencie de l'identification avec laquelle elle a, cependant, des points communs. Toutefois, on ne peut considérer 5 que ce qui la caractérise soit uniquement l'assimilation de certains aspects d'une personne par une autre mais, bien plutôt, de susciter l'apparition chez celle-ci de formations connexes qui lui sont propres. Freud, à propos de l'identification, fait intervenir les notions d'incorporation orale, de choix narcissique intimement liées à celle d'idéalisation. De notre point de vue, la résonance fantasmatique est à considérer sur un mode plus général, d'où ces aspects ne sont pas exclus, car elle couvre les investissements libidinaux de l'ensemble des relations d'objets. Les présupposés de base de Bion sont, selon leur auteur, des formations groupales inconscientes, qui ont un mode de fonctionnement comparable au processus primaire et qui, selon les auteurs de l'introduction aux idées psychanalytique de Bion, rassemblent les participants d'un groupe autour de « quelque chose comme des fantasmes de groupe de type tout-puissant et magique, sur la façon d'arriver à ses fins ou de satisfaire ses désirs ». Malgré ces similitudes, nous pensons que les présupposés de hase, ont surtout une fonction de résistance en rapport avec le transfert groupal à l'égard de l'analyste et de la finalité du groupe. Bion semble leur donner une structure rigide sans pouvoir d'élaboration. L'illusion groupale, elle aussi, rassemble l'ensemble d'un groupe sous l'égide d'un même fantasme, mais, écrit Anzieu à propos du point de vue topique, « l'illusion groupale illustre le fonctionnement, dans les groupes, du Moi idéal », et, bien qu'elle se rapporte au stade précoce de l'intériorisation de la relation duelle de l'enfant avec sa mère et, à ce titre, soit un événement basal des groupes, il semble bien que, comme l'identification, elle ne constitue qu'un cas particulier du phénomène plus général de la résonance fantasmatique. Plus difficile est à établir ce qui différencie la résonance fantasmatique de l'interfantasmatisation avancée par André Ruffiot. Il faut bien avouer que, dans le maintien de la « prévalence » de celle-là, entrent des considérations d'antériorité dans l'histoire des concepts. D'ailleurs, André Ruffiot, dans son article « Le groupe-famille en analyse. L'appareil psychique familial » (in : La thérapie familiale psychanalytique) ne fait rien d'autre en adoptant la thèse de Didier Anzieu de la considérer comme le premier organisateur des groupes. De plus, tout en n'ignorant pas l'impensé, André Ruffiot maintient l'interfantasmatisation à l'intérieur du champ spécifique du fantasme et la Jonction de celui-ci avec ce qui est « donné à voir ou à entendre, à travers ses actes, sa manière d'être ou ses propos » ne fait plus partie de sa définition, son territoire s'avère donc plus restreint. J-P. Caillot et G. Decherf, lors du IVe congrès de thérapie familiale psychanalytique organisé par l'A.PSY.G en 1987, ont avancé la notion de « résonance corporelle » appelée aussi « résonance-sensation ». Elle serait « une tentative de reconstitution d'un corps commun, sur un mode sensoriel, défensive contre le fantasme de démembrement familial ». Ainsi, » le corps groupal fantasmé (c'est nous qui soulignons) est alors une sensation commune sonore, rythmée, tactile et vue par chacun des membres ». Nous sommes ici au point de jonction de l'aire du perçu et du sensoriel avec celle de la fantasmatisation et les auteurs se demandent si le fantasme de corps groupal, ou familial, ne pourrait être considéré comme l'organisateur sous-jacent du processus même de la résonance fantasmatique. Conclusion Tout en considérant l'hypothèse précédente comme étant un axe de recherche justifié et prometteur, les considérations qui précèdent nous ont, néanmoins, montré que les concepts 6 qui se rapprochaient le plus de la résonance fantasmatique étaient, le plus souvent, en rapport avec une topique déterminée alors que nous soulignions son aspect plus général. En effet, il ne semble pas qu'elle doive être associée à une instance particulière ou à une relation d'objet déterminée. Par contre, bien qu'elle s'applique à des aspects conscients des groupes, elle est inconsciente dans son fonctionnement. De plus, ce qui est suscité chez les participants est plus en relation avec l'identité de perception qu'avec l'identité de pensée. Ce sont ces caractères de généralité de fonctionnement inconscient et d'identité de perception qui nous autorisent à la définir comme un processus primaire. La cohérence avec la théorie psychanalytique nous paraît respectée. L'incidence d'une personne sur une autre n'est pas à proprement parler une nouveauté dans la psychanalyse et l'identification, concept classique, répond bien à cet aspect des choses. L'intérêt de la résonance fantasmatique est d'être un concept qui repose sur la réalité de mouvements psychiques. Comme telle, elle permet, en toute rigueur, de suivre les fils associatifs qui relient les développements des diverses formations fantasmatiques issues de l'inconscient et de les intégrer dans une compréhension Elle fait partie des présupposés au travers desquels l'analyste « regarde » les groupes. BIBLIOGRAPHIE ANZIEU D., Le groupe et l'Inconscient, Paris, Bordas ? 1975 CAMPBELL R.J.Glossary, in : Comprehensive group psychoterapy édited by Harold I. Kaplan & Benjamin J. Sadock, Baltimore/London, Williams & Wilkins, second edition, 1983. CAILLOT J.P. et DECHERF G., Psychanalyse du couple et de famille, Apsygée Éditions, Paris, 1984. EZRIEL H.., A psycho-analytic approach to group treatment, British Journal of Medical Psychology 1950, 23. London. EZRIEL.H. Le rôle du transfert dans le traitement psychanalytique de groupe, in : Pratique de la psychothérapie de groupe, Schneider P.B. (éditeur), Paris, PUF, 1968. FOULKES S.H., Psychothérapie et analyse de groupe, Paris, Payot, 1970. FOULKES et ANTHONY E.J., Psychothérapie de groupe, Paris. Éditions de l'Epi, 1970. FREUD S., L'interprétation des rêves, Paris, PUF, 1967. FREUD S., Psychologie des foules et analyse du moi, in : Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 1981. FREUD S., Conseils aux médecins sur le traitement analytique, in : La technique psychanalytique, Paris, PUF, 1985. GRINBERG L., SOR D. et TABAK DE BLANCHEDI E., traduction de Elza Ribeiro Awelka, Introduction aux idées pychanalytiques de Bion, Paris, Dunod, 1976. HUME D., Traité de la nature humaine, Paris, Aubier, 1946. MISSENARD A., Identification et processus groupal, in : Anzieu, Bejarano et coll., Le travail psychanalytique dans les groupes, Paris, Dunod, 1972. RUFFIOT A., Le groupe-famille en analyse. L’appareil psychique familial, in : La thérapie familiale psychanalytique, Paris, Dunod, 1981. SANDLER J. Contre-transfert et rôle de résonance, in : Revue Française de Psychanalyse, tome XI, n° 3, PUF 1976.
http://www.cpgf.fr/Vocabulaire/Items/Claude_Pigott_Resonance_fantasmatique.pdf

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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 21:44

Je (surdoué) et le monde
28 Avril 2016 , Rédigé par Jorge CorreiaPublié dans #surdoué
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l'inadapté social (la douance)

Je ne sais pas exactement classifier les surdoués, les HPI les HPE etc.., Je laisse ça volontiers aux experts.
Je ne suis pas sûr que le terme ( surdoué ) soit le plus approprié non plus. Faute d'un consensus sur un autre terme, je l'utiliserai entre guillemets pour éviter toute polémique éventuel sur le sujet.
Je me rend compte qu'écrire un article sur la douance n'est pas chose facile, je voudrais éviter les comparaisons indélicates, les superlatifs inappropriés, les descriptions vaseuses...
Il est encore difficile aujourd'hui pour moi d'évoquer le sujet avec tout le mode, tellement il est incompris et me touche profondément.
Je souhaiterai plutôt évoquer mon parcours personnel, comme une lanterne pour ceux que cela pourrait aider.
Pour ma part, mon parcours de ( surdoué ) fut absolument chaotique.
Bon dernier durant ma scolarité, je sort du système scolaire à 15 ans en 5 eme, sachant à peine lire et écrire.
Pour moi apprendre pour apprendre, n'avait aucun intérêt. Encore aujourd'hui, je ne sais pas faire, si je ne sais pas à quoi ça sert. La relation à l'autre a toujours été le point primordial de ma motivation et je n'avais aucune affinité avec les professeurs de l'époque.
Les relations sont le Point d'Orgue et le talon d'Achille de mon mode de fonctionnement et de celui des ( surdoués ).
L'hypersensibilité est une autre problématique de ma vie. Sentir si profondément les autres et s'ignorer tellement soi-même, m'a obligé à me poser mille milliards de questions, auxquels je répond progressivement au cour de ma vie. J'ai entendu si souvent: "Tu te poses trop de questions, prend la vie comme elle vient !"
A ça je répond inévitablement; Je ne choisis pas de me les poser !
C'est pour moi une façon de faire baisser mon angoisse face aux incohérences de notre système déshumanisé. J'ai bien essayé l'alcool et autres stupéfiants pour arrêter de me poser des questions, mais j'ai dû me rendre à l'évidence des limites de l'expérience.
L'angle mort, voilà peut-être le point le plus difficile que j'ai eu à travailler. Comprendre si parfaitement les conséquences des actes des autres et en même temps ignorer si totalement les miennes, et n'accepter aucun conseil avisé.
L'incompréhension des autres, face à mon mode de fonctionnement, a durant des années entamé la confiance en moi que je n'avais pas eu l'occasion d'acquérir, avec des parents immigrés portugais qui avait déjà du mal avec la langue française, alors imaginez avec la (douance).
A 18 ans l'épisode qui a commencé à donner un sens à ma vie fut le découvre de ma passion pour la littérature. Dans les livres de philosophie, je trouve des réponses aux trop nombreuses questions et incohérences du monde.
Freud et son livre " Psychopathologie de la vie quotidienne " m'envoie chez un psychanalyste. Je peu enfin commencer à restaurer l'image du père pour pouvoir le tuer!
Les statistiques officielles donnent de 3 a 5 % de ( surdoués ) en France, je dirais plutôt 20 % vue le nombre de ( surdoués ) non diagnostiqués. La première fois que j'ai accepté de poser le mot (surdoué) sur ma différence, j'avais 35 ans.
Le chiffre le plus impressionnant c'est qu'ils représentent entre 30 et 50 % des patients psy.
Pourquoi ? La réponse ce trouve surement dans la très nombreuse littérature de ces 20 dernières années sur le sujet.
Pour moi, nous sommes des inadaptables à un système malade. Des contestataires en herbe, des empêcheurs de tourner en rond.
Le formatage et la compétition du système industriel stressant, sensés faire de nous de bons consommateurs qui ne répondent à une angoisse que par une impulsion d'achat, ne répondent en aucun cas à notre besoin d'absolu.
Cet handicap qui est une chance, n'est finalement qu'une particularité comme tant d'autre. Le jour ou on l'intègre complètement et que l'on n'essaie plus de rentrer dans la norme, on peut commencer à apprécier la diversité du monde, pour y chercher l'unité avec chaque être.
Cet article n'engage que moi et mon parcours de vie, vécu avec ma propre intensité et spécificité si souvent détestées.
Jorge Correia
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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 21:48

Lecture : Cécile BOST : « DIFFERENCE ET SOUFFRANCE DE L’ADULTE SURDOUE », Vuibert pratique, 2011.



 
Encore un livre sur les surdoués, me direz-vous !
Oui, mais celui-ci, écrit par une personne elle-même directement concernée par le problème (car reconnue surdouée, suite à toute une batterie de tests) a le mérite de faire le point, avec une grande rigueur et une présentation très scientifique, dans le style manuel, sur l’état actuel des connaissances concernant ces sujets hors norme.

Le titre, déjà (au demeurant peu accrocheur), annonce la couleur d’une manière claire et directe.
Devenus – essentiellement aux Etats-Unis – un véritable sujet d’étude, les SURDOUES apparaissent, dans ce livre, comme des sortes d’handicapés du « TROP ».


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inRead invented by Teads




Ils sont, en fait, caractérisés par d’inimaginables « hyperexcitabilités » qui les fragilisent au plus haut point, les usent.
Tout, chez eux – et, au premier rang, les réactions et la pensée – fonctionne en mode hyper : hyper-rapide, hyper-intense, hyper-actif, hyper-vigilant.
Sentir, penser, créer est, pour eux, une sorte de réflexe qui s’emballe, s’entretient de lui-même, mais aussi, par la même occasion, les assaille sans cesse, les phagocyte : « la personne ne peut s’empêcher de penser », ni de percevoir, de réagir au quart de tour aux sollicitations et aux informations de l’environnement. Il en résulte une grande « fatigabilité physique et psychique », qui explique l’impérieux « besoin de retrait » qu’éprouvent, tout naturellement, ces adultes à la sensibilité toujours en éveil et à l’hyperconscience envahissante. Le handicap social – manifeste - du surdoué adulte ne résulte pas seulement de sa faculté – extraordinaire mais dérangeante pour l’ordre établi – de penser par lui-même, « hors des cadres ». Il est lié à un phénomène plus profond encore : la nécessité – quasi vitale – de « se protéger », de ménager ses forces en rentrant dans sa coquille, pour, tout simplement, éviter le contact avec trop de sollicitations extérieures, pour mettre de l’ordre dans ses idées, les laisser décanter…et (encore plus basiquement) pour se reposer, récupérer, car PENSER TROP EPUISE.
L’individu surdoué possède un mode de pensée tout à fait propre, sur lequel ces pages nous éclairent : la pensée dite « arborescente », « en feu d’artifice ». C’est sans conteste à lui que s’applique le mieux  la fameuse expression « une idée en entraînant une autre… ». Il pense par analogies, par enchaînements d’idées et c’est ce qui, avec son hypersensibilité, le rend « par nature créatif » (« La formation d’analogies est un élément-clé de la créativité »).
D’où cela vient-il ?
On le sait maintenant, grâce à un certain nombre de recherches : outre que « Les neurosciences mettent en lumière l’hyperexcitabilité du système limbique et en particulier de l’amygdale (où se forment les émotions) chez cette population particulière », de sorte que « L’hypersensibilité correspond à une extrême sensibilité nerveuse, une capacité impressionnante, invalidante parfois, de surréaction de la part des cinq sens, centrale dans la vie d’un surdoué », on a constaté, chez l’adulte surdoué, la présence d’un plus grand nombre de neurones et de connexions neuronales.
Le surdon est donc, bel et bien, à la base, « une réalité neurophysiologique » qui, en tant que telle, ne doit rien à l’environnement (même si, incontestablement, du fait de la sensibilité à fleur de peau des individus concernés, un environnement favorable, c'est-à-dire intellectuellement stimulant ne pourra qu’amener le surdoué au mieux de l’expression et de l’épanouissement de son potentiel).
On a d’autre part pu établir, au moyen des neurosciences toujours (imagerie médicale), que les surdoués, dans leur cerveau (comme nous l’avons déjà vu) disposaient de « Plus de matière grise », mais aussi qu’ils totalisaient « plus de matière blanche » (matière protectrice des connexions entre les neurones). Mais surtout, on a pu mettre en évidence, chez eux, un plus grand développement du CERVEAU DROIT, couplé à « L’INTERACTION PLUS GRANDE ENTRE LES DEUX HEMISPHERES CEREBRAUX » (1). Conséquences directes : « l’activité électrique cérébrale est plus importante », « des aires cérébrales supplémentaires (non sollicitées chez les personnes « normales ») et spécifiques » sont mises à contribution et le cerveau « consomme moins de glucose (d’énergie) pour le traitement de l’information ».
Chez le surdoué (comme, du reste, chez tout un chacun, quoique avec nettement plus de force et d'étendue), l’intensité des émotions conditionne la mémorisation, et par conséquent l’apprentissage.
Mais tout ceci a un prix élevé : variations extrêmes de l’humeur, insomnie, procrastination, immaturité émotionnelle, impulsivité intellectuelle, inquiétude chronique souvent traduite par des crises d’angoisse, sentiment de décalage et de solitude abyssale parfois accompagné de mépris et de rejet des autres, de l’humanité « moyenne », manque de confiance en soi lié tant au perfectionnisme extrême qu’au sentiment d’être « à part », indépendance (notamment d’esprit) trop développée entrainant une « déloyauté » envers les organisations et les groupes, fort sentiment d’insatisfaction et de frustration lié à « l’impossibilité de tout connaitre », tendance à la paranoïa ainsi qu’à la fuite du réel et de soi-même dans les addictions (drogues, alcool), indécision et doute, épilepsie (occasionnée, quand elle existe, par la surchauffe cérébrale), sensibilité particulière aux maladie auto-immunes, susceptibilité exagérée aux traumatismes et au stress, torture du « pourquoi ? », dépression à connotation existentielle s’étalant sur toute une vie, tendances suicidaires et suicide, troubles psychiatriques tels que l’hyperactivité avec déficit d’attention, la bipolarité, le trouble borderline, la schizophrénie et le syndrome d’Asperger, et, de façon plus générale, espérance de vie moindre que celle de la moyenne des gens.
Ce qu’il faut bien comprendre, nous suggère ce livre, c’est que le penser, chez l’Homme, est indissociable du sentir, de l’émotion. Ici, les surdoués servent en quelque sorte de loupe grossissante du fonctionnement du cerveau humain en général. Plus l’être humain sera SENSIBLE, et plus il sera créatif. Plus fort il ressentira, plus il pensera efficacement.
Ce qui frappe le plus peut-être, chez les surdoués, c’est la connexion entre l’émotion, la surprésence au monde et l’intelligence.
La pensée, ici, réagit (à une vitesse fulgurante) à l’immédiateté et à la violence de la perception. Elle s’en fait, véritablement, la caisse de résonance. Le surdoué est un grand, un extraordinaire intuitif. En lui, pour lui, sentir c’est, instantanément penser/créer. Créature mentalement vouée à la globalité et à la fulgurance, il manifeste souvent une attirance marquée pour la spiritualité (souvenons-nous, ici, des inclinations « mystiques » d’un Albert Einstein).
Mais tous ces surdoués-là font furieusement figure d’enfants perdus. Epuisés –on pourrait presque dire « persécutés » par leur propre pensée, ils se débattent constamment avec elle, avec son interférence envahissante, avec son hypertrophie qui les dépasse et les retient captifs.
Nombre d’entre eux, d’ailleurs, ignorent purement et simplement qu’ils sont surdoués. A ce propos, Cécile BOST leur conseille, bien évidemment, de tenter le « dépistage » des test de QI (2)…tout en n’omettant cependant pas de les mettre plus ou moins en garde contre le côté fortement limité de ces derniers : « le test est minuté », ce qui, « pour des surdoués anxieux et hyperémotifs », constitue « un vrai traumatisme » ; les tests proposés sont, par ailleurs, exclusivement de type logico-mathématique ; or, il existe, chez l’être humain, plusieurs types d’intelligence (la théorie des intelligences multiples, en fait, en recense huit).
Au total, il est bien clair, pour l’auteur, que « niveau de QI ne doit pas être confondu avec niveau d’intelligence » et que « le surdoué ne peut se réduire à un seul résultat de test de QI ».
Autres révélations : le surdon n’est lié ni au sexe (masculin) (3), ni aux « catégories socioprofessionnelles supérieures ». De plus, il ne garantit ni succès scolaire, ni réussite socioprofessionnelle.
Au vu de tout ce qui précède, le surdon apparaitrait plutôt  comme un drame…
Il est tentant - par-delà les explications encéphaliques – de supposer une origine génétique à un tel phénomène.
Le fonctionnement cérébral de ces êtres résulte-t-il d’une mutation – voire de plusieurs ?
Pour l’instant, il semble que les données génétiques soient encore insuffisantes pour expliquer cette vitesse et cette hyperactivité tant de la faculté de sentir que de celle de penser, et d’innover.
Mais je ne serais pas étonnée s’il y avait, là-dessous, « du gène »…
 
 
 
P. Laranco.
 
 
 
 
 
(1) En conséquence, les gauchers et les ambidextres sont nettement plus nombreux que les droitiers dans la population des surdoués.
 
(2) Est considérée, officiellement, comme « surdouée » toute personne bénéficiant d’un Qi de plus de 130. Dans certains cas (rares), le QI peut atteindre 140 et l’on a alors affaire à des gens hyper-surdoués.
 
(3) En nombre égal à celui des hommes, les malheureuses femmes surdouées cumulent les handicaps qui sont propres à cette catégorie : encore plus sensibles que les autres femmes, elles sont en outre encore plus enclines que leurs homologues masculins à étouffer leurs dons ou à les cacher de peur de « se mettre en avant », conformément aux exigences normatives qu’impose la société à leur sexe.

 
http://patrimages.over-blog.com/article-lecture-cecile-bost-difference-et-souffrance-de-l-adulte-surdoue-vuibert-pratique-2011-112409068.html
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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 21:55

01/12/2010







25. Résumé et conclusion


Automne 2010
J'ai enfin réussi à vaincre mes angoisses et mon agoraphobie grâce à la méthode de Geert.
Si je reviens sur mon parcours psychiatrique au cours de ces 15 dernières années, voici ce que ça donne:
En 1994, ma famille et une psychologue me poussent dans l'enfer de la psychiatrie suite à un mal-être d'adolescente et à la surcharge de travail que je me suis infligée depuis mon échec en 9ème année scolaire.
Les psychiatres qui me prennent en charge, m'injectent des psychotropes (anxiolytiques/sédatifs, neuroleptiques) contre ma volonté pendant quelques semaines, tout en brisant mes dernières résistances au moyen d'un chantage psychologique et d'humiliations physiques (les packs).
Ils posent un diagnostic lourd - psychotique paranoïaque à tendance schizophrène - à partir de deux tests (le Rorschach* et le TAT**) que m'avait fait passer la psychologue.
Fin de l'année 1994 et début de l'année 1995, je ne suis plus qu'une épave...
De 1995 à 2005, j'erre de psychiatre en psychiatre, cherchant désespérément une solution pour sortir de l'état où je me trouve. Je ne sais pas encore que ce sont les traitements médicamenteux qui me rendent si malade et je ne me rends pas encore compte de la dépendance que mon organisme a développé à ces substances. Pendant ces dix années, d'autres diagnostics sont posés: Dépression grave, narcissisme, maniaco-dépression, ...
De 2005 à 2007, je me rends compte que la médication qui m'a été administrée depuis plus de dix ans est en train de me tuer à petit feu. Je reçois encore un dernier diagnostic, cette fois je suis borderline...
En automne 2007, perplexe quand à la compétence du corps médical et de la psychiatrie en particulier, je décide de m'en affranchir en entamant un sevrage, car je réalise que ce qui m'a toujours liée à eux, c'était ma dépendance à leurs produits (antidépresseurs, neuroleptiques et anxiolytiques).
En juillet 2008, je prends mon dernier comprimé, je suis sevrée.
De juillet 2008 à septembre 2010, je souffre d'un syndrome de sevrage prolongé assez lourd.
Aujourd'hui, je ne prends plus aucun médicament psychiatrique depuis presque deux ans et demi et je me sens enfin mieux.
La seule chose qui me pose problème est de savoir pourquoi le corps médical et la psychiatrie en particulier avaient pu me trouver autant de maladies mentales! Comment peut-on être en même temps psychotique, paranoïaque, schizophrène, maniaco-dépressif, dépressif, narcissique, borderline et j'en passe? Sans compter le fait que si je souffrais réellement de tous ces troubles, comment aurais-je été capable de suivre des études supérieures, de décrocher un baccalauréat scientifique et de poursuivre une formation en informatique?
Comment expliquer le fait également que je n'ai jamais tenter de me suicider malgré le diagnostic de dépression grave qui m'a été collé pendant plus de cinq ans?
J'ai posé ces questions aux derniers psychiatres que j'ai été voir. Ils m'ont répondu que cela n'avait rien à voir! Je leur ai aussi fait part de mon idée sur ce qui pouvait bien me rendre si étrange à leurs yeux et qui pouvait aisément expliquer leur incapacité à trouver un diagnostic qui me convienne sur la longueur.
Je leur ai demandé, si ma différence ne venait pas du fait que je pouvais être une personne dite à haut potentiel. Tout ce qu'ils ont trouvé à répondre et ce sur un ton exaspéré, c'est: "Tous les malades mentaux se prennent pour des génies!"
Cela m'a profondément blessée et j'ai laissé passer cinq ans avant d'oser à nouveau penser à ce "diagnostic".
Au début de l'année 2010, je me suis de plus en plus documentée sur le sujet de la douance. J'ai lu une demie-douzaine de livres traitant des caractériatiques des personnes surdouées.
A la fin du printemps, je me suis décidée à chercher des psychologues spécialistes de la douance, afin de faire un bilan et un test de QI pour déterminer si mes particularités venaient bien de là. J'ai trouvé une psychologue spécialisée dans ce domaine et j'ai pris rendez-vous.
Lors de notre premier entretien au mois d'août 2010, elle m'a dit qu'elle pensait effectivement que c'était cela. Nous avons pris rendez-vous au mois de novembre 2010 pour qu'elle me fasse passer un bilan complet et quelques jours plus tard, elle m'annonçait que j'étais bien une personne surdouée.
Les résultats du bilan ont également montré que toutes ces années passées sous le joug de la psychiatrie m'avaient déstabilisée et profondément meurtrie. Mes résultats en terme de rapidité de traitement, de mémoire, de concentration et d'estime de soi ont été grandement affectés par des années de mauvais traitements psychologique et médicamenteux.
Au travers de mes lectures, je me suis rendue compte qu'il arrivait très fréquemment que des personnes surdouées soient aussi maltraitées par la psychiatrie. La psychiatrie ne reconnaît pas l'existence des personnes dites à haut potentiel.
Ce que remarquent les psychologues spécialistes des surdoués à ce sujet:
Extrait d'un texte écrit par Jeanne Siaud-Facchin (psychologue spécialiste de la douance):
" [...] Les dérives diagnostiques sont trop fréquentes. Elles résultent de la conjonction de plusieurs facteurs: la méconnaissance des caractéristiques psychologiques de l'enfant surdoué, l'absence de formation dans le milieu médical et paramédical, les résistances idéologiques -pourquoi aider et comprendre ceux qui ont plus ?-, le caractère souvent atypique du tableau clinique. Et cela peut aller jusqu'au déni de l'identité de ces enfants et de ces adolescents, de leurs spécificités, mais surtout de leur vécu et de leur souffrance. Il ne faut jamais oublier que tout diagnostic est émis par un soignant en regard d'une norme et de sa propre capacité à accepter, à tolérer, des écarts par rapport à cette norme. L'enfant surdoué est par définition, hors normes. Il a un fonctionnement, une pensée, une affectivité qui déroutent, qui dérangent. En l'absence d'une possibilité de comprendre ce qui fonde ce décalage un enfant ou un adolescent surdoué qui présente des manifestations ou des symptômes de souffrance psychologique peut être rapidement entraîné vers des pathologies qui ne le concernent pas. Il a été en particulier montré que les surdoués montrent dans le test de personnalité de Rorschach, plus connu sous le nom de test des "taches d'encre", des caractéristiques dans les réponses qui s'apparentent à celles produites par les patients schizophrènes. La raison tient à ce qu'un surdoué produit un grand nombre de réponses divergentes, différentes de celles attendues. Et ce non pas en raison d'une pathologie mais parce que la pensée du surdoué est justement caractérisée par une pensée en arborescence qui se démultiplie sur plusieurs axes simultanément et qui quitte rapidement les formes plus consensuelles de la pensée et les idées courantes. Pourtant, en psychiatrie de l'adolescent les confusions diagnostiques entre mode de pensée singulier et mode de pensée pathologique créent des confusions dramatiques pour l'avenir psychologique du surdoué qui en est l'objet. [...]"
Source: [url=http://www.google.ch/url?sa=t&rct=j&q=rorschach diagnostic]www.cogitoz.com[/url]
 

Extrait d'un texte écrit par Arielle Adda (psychologue spécialiste de la douance):
" [...] puisque si jeune il est déjà si différent, les parents vont "consulter", en proies à une anxiété qui sera déjà comprise comme le premier symptôme de pathologie.
Puisque le tableau le plus clair est celui décrit par l'école et que les précisions ajoutées par les parents le compliquent et l'obscurcissent au lieu de le clarifier, il ne reste qu'à traquer "l'anormalité" et à s'y attaquer.
Nous nous trouvons là au point de départ du processus qui va entraîner tous les protagonistes dans une série d'actions totalement inefficaces, car fondées sur un malentendu capital.
En effet cet enfant semble un peu différent, mais on va étudier son cas, l'aider à s'adapter, puisqu'il est considéré comme "hors-norme", ce qui n'est pas très éloigné de "l'anormal".
Je veux pour preuve de cette idée préalable, le déroulement des examens psychologiques subis en générale par ces enfants. Puisqu'ils ont réussi avec succès les tests scolaires et qu'ils sont manifestement intelligents, on ne pratique pas de test de QI. En revanche, on leur fait passer un Rorschach, toujours délicat à manier avec un jeune enfant, et qui devrait seulement, en principe, contribuer à l'établissement d'un diagnostic, dans un protocole plus complet. Le simple fait de se contenter d'un Rorschach, au lieu de recourir à une batterie plus complète de tests, peut être considéré comme l'élément premier du malentendu : le Rorschach suppose souvent une pathologie qu'il convient de mettre au jour, et il arrive qu'une imagination débordante, tout comme une inhibition totale, peuvent être interprétés de façon très négative.[...]"
Source: www.douance.org
***

 
La psychiatrie me fait peur. J'ai peur de son pouvoir et de l'impunité dont elle dispose. Personne ne remet jamais en question les diagnostics que posent les psychiatres. C'est comme si leur parole était parole d'évangile!
Comment une société peut-elle laisser autant de pouvoir à une discipline qui ne se base même pas sur des preuves scientifiques?
Si les scientifiques admettent ne comprendre qu'une toute petite partie du fonctionnement du cerveau, comment les psychiatres peuvent-ils prétendre maîtriser tous les aspects de ce dernier?
Comment une pseudo-science a-t-elle pu prendre autant de place dans nos sociétés?
Des vies entières sont brisées par la psychiatrie depuis des décennies, mais personne ne fait rien. Pourquoi?
 


Fin

 
----------------------------------------------------------------------------
Informations:
* Rorschach
** TAT
"Beaucoup d'enfants, d'adolescents et d'adultes doués sont erronément diagnostiqués comme ayant des troubles du comportement, voir des troubles mentaux. On essaie, à coup de médicaments ou de thérapies inutiles, de les faire entrer dans le moule de l'école, de l'entreprise ou de la famille, ou de rendre leur vie ou leur situation plus satisfaisante."
Source: www.douance.be
Définition:
DSM-IV"«Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders» (4e édition) (Manuel diagnostique et statistique des maladies mentales). Il s'agit d'un système de classification des maladies mentales développé par l'American Psychiatric Association. Pour chaque maladie mentale, on donne une liste de symptômes dont un certain nombre doit être présent pour que le diagnostic s'applique."
Source: http://www.ustboniface.mb.ca/cusb/psy121/guide/frameglo.h...
http://www.psychotropes.info/furax/haut+potentiel+et+psychiatrie
------------------------------------------------------------------------------

Alors qu'est ce qui fait/crée les différences de parcours ? d'expériences de vies autour de ce sujet ?
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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 22:04

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November's Girl and roses - Page 14 Titre4  
Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent






 
    Avertissement : toute référence à cet article doit faire mention de son auteur et du site du "Service de pédopsychiatrie CHU Angers"
Copyright SERVICE DE PSYCHIATRIE ET DE PSYCHOLOGIE MEDICALE CHU ANGERS 2004

Est-il souhaitable d'être surdoué ?
Docteur Daniel Rousseau
Pédopsychiatre- Attaché
L’école, les parents, les médias (émission récente sur M6 « Le grand test ») semblent actuellement obnubilés par le risque de passer à côté d’un enfant surdoué sans le remarquer et sans l’éduquer de façon appropriée. Des enfants sont amenés en consultation au pédopsychiatre du fait de difficultés d’adaptation scolaire avec l’étiquette « surdoué ». Leur échec résulterait d’une inadaptation de l’école à leur potentiel intellectuel. D’autres enfants « en avance » sont pressentis pour sauter une classe ou deux : on s’empresse de demander l’avis du spécialiste. La consultation fréquente d’enfants scolarisés dans des classes spécialisées pour surdoués et l'insistance de certains parents à questionner la "douance" éventuelle de leur enfant m’ont conduit à cette question : est-il vraiment souhaitable d’être surdoué ?
 

Deux biographies contrastées tout d’abord :






Evariste Gallois (né le 25 octobre 1811) est un génie mathématique inventeur, entre sa dix-septième et sa vingtième année, de l’algèbre moderne en développant la théorie de résolution possible ou non des équations d’un degré supérieur à cinq. Il aura un destin tragique marqué par la rébellion contre l’autorité et l’incompréhension de ses maîtres.November's Girl and roses - Page 14 Galois
Entré à 13 ans en 4ième au Lycée Louis Le Grand il se fait remarquer par son désintérêt pour le travail scolaire et son indiscipline malgré des dons d’écriture évidents. Il ne s’intéresse qu’aux mathématiques. «Cet élève a une supériorité marquée sur tous ses condisciples; il ne travaille qu'aux parties supérieures des mathématiques» dira un de ses professeurs. 
Mais d’autres écriront : « Sa facilité ne parait plus qu'une légende à laquelle on cessera bientôt de croire; - il n'y a trace dans les devoirs, quand il daigne en faire, que de bizarrerie et de négligence; - il est toujours occupé de ce qu'il ne faut pas faire, il l'affecte même; - il prend à tâche de fatiguer ses maîtres par une dissipation incessante; - il baisse tous les jours. Il perd son temps ici et n'y fait que tourmenter ses maîtres et se faire accabler de punitions».
A dix-huit ans il publie son premier mémoire: démonstration d'un théorème sur les fractions continues périodiques, et aussitôt après confie au mathématicien Cauchy une première communication à faire à l'Académie des Sciences. Cauchy perd le manuscrit.
Il échoue une première fois au concours d'entrée à l'Ecole Polytechnique. S'y présentant à nouveau, il s'y trouve en butte à l'incompréhension de ses examinateurs, et jugeant une question insignifiante, refuse d’y répondre et est ajourné une nouvelle fois.
Entré à défaut à l’Ecole Normale Supérieure (appelée à l’époque l’Ecole préparatoire), on propose l'ensemble de ses recherches pour le concours du Grand Prix de mathématiques de l'Académie des sciences, dont le secrétaire perpétuel, Fourrier, meurt avant de l'avoir examiné. Une fois de plus, le manuscrit est perdu.
Il s’engage dans une action politique révolutionnaire, fait de la prison, s’éprend d’une jeune fille et meurt des suites d’un duel au pistolet avec un rival à 20 ans (le 31 mai 1832). Avant ce duel il avait réunis sur quelques feuillets les bases de son travail mathématique qui ne sera re-découvert et compris que 18 ans plus tard.
Ce destin tragique est peut-être à mettre en relation une névrose de caractère sévère qui a motivé son opposition à toute autorité et une mise en danger suicidaire. Eduqué et enseigné par sa mère jusqu’à l’âge de treize ans, ses capacités intellectuelles hors du commun ont peut-être eu une dimension incestueuse inconsciente qui expliquerait ses tendances suicidaires et le choix de s’engager dans un duel contre un rival amoureux, peu de temps après le suicide de son propre père.
 


 
November's Girl and roses - Page 14 V-poincare
 
 
Henri Poincaré (1854-1912) dernier des mathématiciens universalistes aura un destin tout autre. Comblés d’honneurs, auteur de best-seller de vulgarisation scientifique, échangeant avec les plus grands penseurs de son époque (Pierre et Marie Curie, Henri Becquerel, M. Planck, W. C. Röntgen, Roland Bonaparte père de Marie Bonaparte…etc)  il incarne la réussite sur tous les tableaux.
 Contemporain d’Alfred Binet qui créa en 1905 la première échelle de développement intellectuel, ses résultats à ce test le classaient parmi les imbéciles ! Cette épreuve mesurait surtout l’adaptation sociale. Malgré les apparences, Henri Poincaré apparaît effectivement assez inadapté, mais sa très brillante intelligence lui permettait de contourner les difficultés. Enfant, il avait une très mauvaise coordination motrice et sera toujours physiquement malhabile. Il parlât tôt mais mal. Il était ambidextre. Il était extrêmement distrait et maladroit. Il était doté d’une mémoire phénoménale, capable de retrouver à la page près les passages qu’il avait lu dans n’importe quel livre. Sa scolarité fut facile. Bac à 17 ans, fait math sup, math spé, passe le concours de Polytechnique ou il est reçu major malgré un zéro en dessin, note normalement éliminatoire, mais on fit exception pour lui. Il était nul en dessin, même en dessin géométrique où il lui était difficile de tracer un cercle ou des parallèles dignes de ce nom. Il était aussi très mauvais en calcul mental et se faisait doubler de vitesse par les marchandes des quatre-saisons au marché. Il avait donc une intelligence très particulière. On peut même dire qu’il présentait a minima une « débilité motrice » décrite par Dupré en 1911 : « les sujets (…) sont peu aptes à l'exécution des mouvements délicats, compliqués ou rapides ; ils se montrent dans la vie courante malhabiles, gauches, empotés, comme l'on dit. »
Biographie d'Henri Poincaré en images.
 
  November's Girl and roses - Page 14 V-parents%20HPNovember's Girl and roses - Page 14 Pellicule_5_5November's Girl and roses - Page 14 V-maison%20nataleNovember's Girl and roses - Page 14 Pellicule_5_5November's Girl and roses - Page 14 V-ALINE%20et%20HPNovember's Girl and roses - Page 14 Pellicule_5_5November's Girl and roses - Page 14 V-poincare%2018%20ansNovember's Girl and roses - Page 14 Pellicule_5_5November's Girl and roses - Page 14 V-poincare%20polytecNovember's Girl and roses - Page 14 Pellicule_5_5November's Girl and roses - Page 14 V-poincare%2030%20ansNovember's Girl and roses - Page 14 Pellicule_5_5November's Girl and roses - Page 14 V-fiance%20poincareNovember's Girl and roses - Page 14 Pellicule_5_5November's Girl and roses - Page 14 V-poincare6November's Girl and roses - Page 14 Pellicule_5_5November's Girl and roses - Page 14 V-poincare%2050%20ansNovember's Girl and roses - Page 14 Pellicule_5_5November's Girl and roses - Page 14 V-poincare
 
 


Quelques définitions






Le surdoué est une personne dont l’intelligence est très supérieure à la moyenne. On ne parle de surdoués que pour des sujets dont le QI est supérieur à 130 ou 140. Ils doivent développer des dons exceptionnels dans plusieurs domaines de l’intelligence. Les enfants précoces ne sont pas forcément surdoués.
Les génies sont des surdoués parmi les surdoués qui apportent quelque chose de nouveau à l’humanité. Les génies ont souvent été des enfants précoces mais l’exemple de Poincaré qui a présenté une « débilité motrice » au sens de Dupré et des difficultés dans l’acquisition du langage, du calcul et du dessin montre que ce n’est pas une constante. Poincaré a suivi une scolarité normale et a eu son bac normalement à 17 ans.
Les prodiges ne sont pas des surdoués : calculateur prodiges, sportifs de haut niveau, musiciens prodiges. Il font preuve d’un don particulier mais pas toujours d’une intelligence supérieure.
Il y aurait 1 à 2,5% de sujets adultes présentant un QI > à 130 et moins 1% un QI > 180.
Le milieu socioculturel ne semble avoir d’influence que pour les enfants présentant un QI compris entre 120 et 130. Au delà de 140 la distribution est identique quelque soit le milieu socioculturel. Par contre un milieu familial porteur aide les enfants naturellement doués à tirer un meilleur profit de ce don embarrassant.

Evaluation des capacités intellectuelles







November's Girl and roses - Page 14 Binet
Alfred Binet
 
Lewis Madison Terman
(1877-1956)
 
November's Girl and roses - Page 14 Terman

            Au test historique de Binet et Simon (Echelle métrique de l’intelligence, EMI, 1905) a succédé l’échelle Terman-Merril (1937) et les tests de langage et de performance de Wechsler (WPPSI, WISC, WAIS). Pour compléter ces tests qui étudient plutôt les capacité d’adaptation au conformisme, Guilford invente dans les années 60 des  « tests de créativité » qui cherchent à évaluer la fluidité, la flexibilité, l’originalité et les capacités d’élaboration et d’inventivité de l’intelligence.
            Actuellement sont développés des inventaires d’identification (J.C Terrassier) qui cherchent à évaluer avant l’âge scolaire la qualité et la précocité du langage, la variété des centres d’intérêts et la capacité d’apprendre à lire seul, avant les autres. Maurice Merleau-Ponty explique qu’il a commencé à apprendre à lire seul, enfant, en comparant les enseignes de la « boulangerie » et de la « boucherie ».  Cyril Koupernic raconte qu'à quatre ans il a appris à lire le russe, à l’envers, en observant un précepteur l’enseigner à son frère aîné, de l’autre côté de la table.

Problèmes psychologiques des surdoués 







Il existe une controverse sur les difficultés psychologiques alléguées des enfants surdoués. Pour certains (Terman, Kohler, Dan Bitan) ils auraient moins de difficultés d’adaptation que les autres enfants, pour d’autres (Lebovici, De Ajuriaguerra) ils auraient au contraire une psychopathologie particulière.
Un vécu psycho-social particulier appelé par Terrassier dyssynchronie interne et sociale serait fréquent chez les enfants surdoués. La dyssynchronie interne est la lié au développement non homogène de l’intelligence, de la psychomotricité, de l’affectivité de l’enfant. La dyssynchronie sociale est lié au décalage entre l’enfant et les autres enfants de sa classe d’âge et les activités qui lui sont proposées tant à l’école qu’en famille.
La tentation de faire un lien avec les dysharmonies d’évolution de l’enfant est tentante, même si celles-ci sont dans la majorité des cas plutôt marquées par la déficience intellectuelle. Pour ces auteurs les enfants surdoués présenteraient souvent des manifestations anxieuses et dépressives, des troubles du comportement, des névroses de caractère leur donnant une attitude de tyran domestique, des difficultés d’intégrations sociales et un désintérêt scolaire voire un échec scolaire. Cette idée s’est répandue dans le milieu enseignant et il n’est pas rare devant des difficultés scolaires d’avoir la question « C’est peut-être qu’il est surdoué ».
Ils présenteraient des difficultés psychomotrices fréquentes, les rendant particulièrement inaptes aux sports collectifs, mais aussi des difficultés dans l’apprentissage de l’écriture et de la motricité fine, ce qui peut donner un tableau de dyslexie apparente.

Détection et mesures d’accompagnement des surdoués







            La controverse sur la réalité d’une morbidité propre aux surdoués rend délicate la définition de mesures d’accompagnement propres à ces enfants.
Nombre d’enfants surdoués ont une enfance banale et une scolarité facile et révèlent leurs dons par leur aisance dans un cursus universitaire brillant, sans avoir jamais été classés surdoués ni avoir bénéficiés de programme d’enseignement particulier.
            D’autres enfants, outre le fait d’être surdoués, peuvent présenter tout comme les autres enfants, des difficultés psychomotrices et dans leur adaptation sociale et scolaire, sans que cela relève d’une spécificité du développement de leur intelligence.

Est-il souhaitable d’être dépisté comme surdoué







            Dès lors on peut s’interroger sur le véritable enjeux du discours militant sur les classes spéciales pour surdoués et le précepte courant du saut de classe. Ce choix abouti d’une part à une marginalisation d’enfants déjà particuliers, accentuant leur dyssynchronie interne et sociale, et d’autre part à une stigmatisation d’un seul aspect de leur personnalité, les confrontant à une pression de réussite sociale parfois insupportable.
Les mythes de la démocratisation du savoir et de l’école comme ascenseur social se nourrissent de l’espoir de tirer le gros lot dans la loterie de l’intelligence. C’est une préoccupation de certains parents pour nourrir leur propre narcissisme, de certains enseignants pour justifier le système scolaire ou son échec et c’est aussi un marché éducatif avec de véritables filières de recrutement.
Le mythe de la sélection des élites, qui était autrefois basé sur la hiérarchie sociale et l’argent qui autorisaient l’accès à l’éducation et au savoir (valorisant donc l’acquis), revient subordonné à la détection scientifique des capacités propre de l’individus (l’inné). Ce vieux débat fécond entre l’inné et l’acquis prend dans ce cadre une dimension idéologique dangereuse et stérile en privilégiant l’inné, ce qui risque d’enfermer l’enfant dans un déterminisme personnel et social destructeur.

Conduite à tenir envers les enfants surdoués







            Deux conceptions s’affrontent là aussi, reflets des positions idéologiques entre l’inné et l’acquis. Certains auteurs préconisent au nom d’un élitisme militant une sélection précoce et poussée et la création d’une filière scolaire spécialisée. D’autres s’y opposent, prétextant que du fait de leur dons ces enfants se débrouilleront toujours le mieux possible. Deux positions extrêmes  toutes aussi néfastes l’une que l’autre.
            Il y a sans doute un entre deux, défendu par Duché et de Ajuriaguerra, qui consisterait à autoriser une petite avance scolaire d’un an, voire deux et de proposer en dehors de l’école un enseignement diversifié répondant à l’avidité insatiable d’apprendre de ces enfants. Cela permet d’éviter les deux écueils de « cultiver l’égalisation par le médiocre en freinant ce qui se détache de la moyenne, et (…) de viser à créer des bêtes à concours au prix d’un forçage de tout l’ensemble de la personnalité. » [2]. C'est aussi une des conclusions de l'étude fouillée du CNRS. [3]
      Pour conclure, citons Plutarque, I siècle ap J.C. (Oeuvres morales, Sur l'éducation des enfants : oeuvre complète)
[chapitre 13] "Autre chose : j'ai vu certains pères qui, à force d'aimer leurs enfants, en étaient venus à ne les aimer point. Que veux-je dire en parlant ainsi ? Un exemple rendra plus claire ma pensée. Dans leur ardent désir de voir promptement leurs fils être les premiers en tout, ils leur imposent un travail qui n'a pas de proportion, sous lequel ils succombent découragés ; et d'ailleurs, accablés par l'excès de la fatigue, ils ne reçoivent plus l'instruction avec docilité. Eh bien, comme les végétaux se développent si on les arrose modérément, mais que trop d'eau les étouffe, de même l'esprit s'accroît par des études mesurées, mais il est comme noyé sous des travaux excessifs. Il faut donc qu'on laisse les enfants reprendre haleine, loin de les occuper sans relâche."
 

Références







J. DE AJURIAGUERRA, Manuel de psychiatrie de l’enfant, Masson, Paris,1970
D-J DUCHELes enfants surdoués, article pour l’Encyclopédie Universalis, Paris, 1988
E. SARTORI, Histoire des grands scientifiques français, Plon, Paris, 1999
Biographie d’Evariste Galois :
http://www.bibmath.net/bios/index.php3?action=affiche&quoi=galois

Les archives Henri Poincaré, Université Nancy 2,  
http://www.univ-nancy2.fr/ACERHP/
J. RUMPF, Les enfants et les adolescents surdoués
Mémoire de licence en psychologie, Université de Lausanne, 1996, 115 pages PDF

L'état de la recherche sur les enfants dits "surdoués"
CNRS UMR 8605 Fondation de France
134 pages PDF

Daeppen Karine Revue de la littérature sur les enfants surdoués
Victor BÉTOLAUD, Oeuvres complètes de Plutarque - Oeuvres morales, t. I , Paris, Hachette, 1870
http://psyfontevraud.free.fr/pedopsychiatrie/Publications/surdoues.htm



Mieux vaut Plutarque que jamais ?
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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 22:26

Troisième partie : la gestion des émotions du surdoué. Quand l’émotion déborde …. 

La gestion des émotions et les stratégies spécifiques des surdoués face à l’émotion Les participants à la recherche ont été interrogés sur leur perception et gestion des émotions ainsi que sur la prise en compte des émotions dans leurs décisions. 

Perception des émotions Le surdon va de pair avec l’hypersensibilité : les auteurs et chercheurs convergent sur ce point même s’ils n’y attribuent pas les mêmes motifs. La théorie de Dabrowski (2003) et le concept d’hyperstimutabilité ont fourni un nouvel éclairage sur ce sujet. 

Sur la base de ses travaux certains font l’hypothèse de l’intensité émotionnelle comme traits caractéristiques dans la personnalité des individus à haut potentiel de développement. Dans le but de vérifier cette hypothèse, il a été demandé aux participants d’évoquer l’intensité de leur ressenti et leur mode de gestion des émotions. Tous les participants évoquent une intensité forte des émotions (avec des mots tels que « apocalypse », « paroxysme », « submergé », « envahi ») qu’ils estiment pour la plupart d’entre eux supérieure à la moyenne. A noter que ceux qui ne se positionnent pas par rapport à la moyenne répondent ainsi à un souci d’objectivité (« ce n’est pas possible de le savoir car je ne suis pas à la place des autres »). Un élément en faveur de la spécificité de ce ressenti : les autres ne comprennent pas leurs débordements émotionnels. Au-delà de l’intensité, les modes de perception du monde semble bien différents de ce qui est habituellement observé. Le ressenti physique semble prendre plus de place que dans la perception moyenne. Au-delà des manifestations de palpitations, rougissement, bouffées d’angoisse que la plupart décrivent dans les situations à valence négative, des sensations physiques évocatrices des situations de triangulation vécues sont également notés par certains participants : Henri évoque une sensation physique d’être « tiré en arrière par les épaules » ressentie dans l’enfance et qu’il associe aujourd’hui à sa difficulté d’avancer dans sa vie professionnelle. Martha éprouve des sensations corporelles en lien avec les relations qu’elle vit avec son entourage «J’avais l’impression que j’étais enfermée dans un corps mort ». « J’étais intrusée de l’intérieur » Raynald parlant des années succédant au décès de sa mère « Je me suis enfoncé dans du gris complètement : presque au sens littéral, tout était gris des nuances de gris d’un point de vue sentiment, d’un point de vue perception aussi » Dans les situations à valence positives, des sensations presque mystiques d’union avec la nature ou le monde sont également évoquées (spontanément par quatre des participants). L’intuition est également citée par la plupart des participants comme un élément essentiel de leur perception des situations. Elle peut prendre la forme de rêves prémonitoires. Laurence évoque "le jour où j'ai compris que ma fille allait mourir (…) Un rêve que j'ai fait deux jours après sa naissance alors que les médecins avaient dit "ça va aller"". Roxane parle de l’adultère de sa mère comme une intuition qu’elle a eue sans en avoir la preuve. Elle se questionne aujourd’hui : a-t-elle vu quelque chose ? Henri évoque des choix professionnels guidés par l’intuition voire le hasard (une émission à la TV, une rencontre …). Christine raconte : " Ma mère était à l'hôpital, j'avais l'intuition que c'était la dernière fois que je la voyais et qu'il fallait que je profite mais je ne l'ai pas fait : je suis allée travailler". Pour la plupart, malgré son caractère peu rationnel et incontrôlé, l’intuition fait partie de leur vie : Jacques dit « Pour moi l’intuition découle des émotions, c’est un vecteur (…) un croisement d’informations qui permet d’approcher un résultat, une forme de vérité » Henri : « L'intuition oui c'est un atout : je fonctionne comme cela; cela vient tout seul. Un processus que je ne contrôle pas, pas verbalisé pas conscientisé ». Stratégie de gestion des émotions Face à cette intensité, les participants évoquent des pertes de contrôle sous la forme de bouffées d’angoisse ou de colère, contre lesquels ils ont dû apprendre à se prémunir en développant des stratégies de défense ou de contrôle. L’ensemble des attitudes décrites face aux émotions sont présentées dans le schéma ci-après qui présentent le processus de gestion des émotions en 4 étapes : perception, évaluation consciente, ressenti et expression. 

Nous avons précisé « évaluation consciente » afin de différencier cette opération de celle qui peut se produire au niveau inconscient et n’est donc ni appréhendée, ni verbalisée par l’individu. Cette opération inconsciente n’est, de ce fait, pas décrite dans le schéma.



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Pour éviter le débordement émotionnel, 3 types de stratégies sont évoquées par les participants à la recherche : 

- Le refus des émotions qui peut se produire en amont du ressenti émotionnel dans la stratégie de déni, ou en aval, après évaluation du ressenti dans le blocage de l’émotion. 
- Le contrôle des émotions effectué après une phase d’évaluation de l’émotion ressentie. Les filtres évoqués comme permettant d’élaborer le contrôle sont de deux types : l’évaluation du risque à ressentir l’émotion et la possibilité de la rationaliser (filtre cognitif). 
- L’acceptation des émotions qui permet d’envisager (ou pas) leur expression sur un mode plus ou moins visible. La spécificité des stratégies évoquées réside principalement dans le caractère conscient des processus à l’œuvre pour se protéger d’émotions trop envahissantes. Les notions de filtrage des émotions sont ainsi spontanément évoquées et les stratégies détaillées par les participants. 
Risque Blocage Acceptation Manifestation des émotions Débordement Filtre cognitif Rationalisation certain possible non Perception Evaluation consciente Ressenti Expression Déni Contrôle Situation angoissante Acceptation Refus Débordement Contrôle Blocage possible non 

Laurence : « Je me suis arrangée pour bloquer certaines émotions que je ne pouvais pas ressentir : je n'y accède pas, je n'y vais pas; J'essaie de ne pas y penser ou je ne m'y attarde pas ». Henri : « Je n'arrive pas à les gérer (...) C’est l’explosion si je ne les maîtrise pas, sinon je les empêche de naître » « Cela demande un effort incroyable ». Raynald: «Le ressenti émotionnel est très variable en fonction du passage vers le filtre, le contrôle sur ce que j’accepte de ressentir ou pas ». Jacques : « Les émotions sont trop gérées », « Je pense avoir réussi à mettre en place des filtres … dans le but de me préserver ». Roxane : « Tout passe par la raison. Je suis obligée de rationaliser les choses », « Je ne me laisse jamais aller », « Je canalise tout le temps ». Martha : « Si je ne ressens rien, je n'avance pas », « Cela me nourrit », « Je prenais de mauvaises décisions sans les enjeux émotionnels », « J'apprends à utiliser les deux : la raison et l'émotion». « Il faut remettre l'émotion à sa juste place » 

Les comportements suscités par l’hypersensibilité des surdoués L’hypersensibilité et la vulnérabilité aux émotions amènent également un peu plus de la moitié des participants à adopter des comportements leur permettant de se défendre des émotions avant même leur émergence. Tous ceux qui ont été confrontés à des traumas sont concernés par ce phénomène. Dans cette recherche, on relève quatre types de comportements de défense : 

L’anesthésie émotionnelle Elle est décrite par l’un des participants comme une stratégie de défense mise en œuvre à la suite du décès de sa mère. Raynald : « Je me suis coupé sentimentalement après le décès de ma mère » « C’était tellement douloureux que je ne pouvais plus ressentir : je me suis petit à petit fermé au reste » « Je ressentais quelque chose de complètement inversé : d’une nature plutôt ouverte et aimante, je pouvais passer au total psychopathe sans aucune émotion ni considération pour les autres, (…) comme une pièce qu’on aurait retournée ». 

La protection par retrait Afin d’éviter d’être soumis à des stimuli potentiellement agressifs, certains se retirent physiquement ou mentalement du monde, en privilégiant des lieux de vie éloignés des villes, en évitant d’emprunter les transports en communs ou en se coupant des autres avec des écouteurs dans les lieux public. Ils justifient cette attitude par un seuil de tolérance au bruit inférieur à la moyenne. Quelques-uns parlent même d’agoraphobie. Roger : « Je ne ressens pas toujours des émotions : ce qui est le plus gênant c’est les stimuli (bruits de casseroles, personnes qui parlent) », « Dans le train si j’oublie mes écouteurs, je vais stresser ». La fuite par investissement du savoir, du monde naturel ou du corps 

Afin de pouvoir vivre leur hypersensibilité « sans danger », les participants évoquent leur besoin d‘investir les champs du savoir ou des activités en lien avec la nature et les animaux. Pour certains, ces activités sont présentées comme vitales, essentielles à une hygiène de vie. Roger : « Je suis épistémophile : quand je recolle les morceaux d'un puzzle cela peut être jouissif ». Christine : « Ma mère est restée dans le coma pendant 3 jours : mon père en a profité pour demander le divorce : je me suis mise à aimer encore plus les livres et les animaux ». Raynald : « (le kite surf) Ca me stabilise : si je n’ai pas de connexion directe avec la nature, je ne suis pas bien. Ce n’est pas l’adrénaline, juste le fait d’être entouré des éléments ». « Une pratique autotélique ». 

L’anticipation rationalisante Deux participants décrivent des stratégies d’anticipation à très long terme comme des stratégies pour réguler leur angoisse et éviter d’être confrontés à des situations qui pourraient les mettre en difficulté. Jacques : « Une technique pour limiter mon angoisse : tout anticiper plusieurs années à l’avance (en arborescence) pour rationaliser et avoir l’illusion qu’on a une forme de contrôle ». 

Discussion Biais potentiels Trois biais me semblent devoir être pris en compte dans cette recherche :

 - Les personnes identifiées comme surdouées l’ont été pour 9/10ème d’entre elles à l’âge adulte dont 7 sur 10 dans une démarche personnelle de recherche de réponses. J’ai donc été majoritairement confrontée à une population, si ce n’est en souffrance, au moins en questionnement. On peut supposer que les résultats auraient été différents avec une population de surdoués détectés dans le cadre d’un processus plus standardisé. Les personnes surdouées ne présentant pas de problèmes d’intégration sociale ou de bien-être ne rentrent pas ou peu dans des processus d’identification d’un surdon à l’âge adulte. 

- Le recrutement de 7 participants sur 10 sur un blog qui traite de la différence et des souffrances des personnes surdouées peut également renforcer cette surreprésentation des personnes en souffrance. L’objectif de cette recherche n’étant pas d’établir des statistiques ou un point de vue sur l’intégration ou le bien-être des surdoués, ce biais ne me semble pas discriminatoire. Il s’agit, en effet, dans cette recherche, de recueillir des informations permettant d’analyser la dynamique du système familial et la gestion des émotions du participant et d’en déduire des hypothèses en termes de spécificités et d’impacts des interactions du surdoué avec sa famille et non d’établir une théorie du fonctionnement du surdoué. 

- Le troisième biais est lié au choix méthodologique : l’analyse est basée sur le récit d’une personne et non sur l’observation et l’interaction directe par le chercheur avec le système familial. De ce fait, nous sommes soumis à l’interprétation du sujet du récit et au regard d’un adulte sur son parcours de vie. Les souvenirs sont choisis et revisités depuis la lucarne de l’actualité de la personne interrogée. Les filtres sont donc puissants. Ce constat n’invalide le discours des participants ni les difficultés éprouvées dans le processus de différenciation. En effet, personne ne détient la vérité sur le fonctionnement de la famille aujourd’hui ou hier et chacun ne peut en juger que d’après son expérience nécessairement singulière. 

Néanmoins, il est effectivement important de nourrir et confronter les résultats à l’expérience clinique de la rencontre avec des familles. La réalisation d’études de cas auprès de famille avec un/des enfant(s) précoce(s) en difficulté est donc une piste de recherche à poursuivre dans l’avenir pour étayer ou faire évoluer cette vision du développement des personnes surdouées. Les mécanismes de différenciation chez la personne surdouée En synthèse, je conclurais que la rencontre de la vulnérabilité du surdoué, inscrite dans son patrimoine génétique, et de l’angoisse appartenant au système familial (et à l’environnement social plus largement), peu ou insuffisamment contenue engendre des difficultés. Celles-ci s’exprimant sous la forme de difficultés d’intégration sociale et/ou de troubles psychologiques et/ou d’une réalisation personnelle jugée insuffisante. L’enfant surdoué s’introduit dans une brèche du système familial et, par son comportement exprime, voire renforce les difficultés de la famille et les siennes. 

Cela est probablement d’autant plus actif dans une famille où parents et enfants présentent la même caractéristique du surdon … Cette proposition n’est pas contradictoire avec les hypothèses psychanalytiques : les potentiels dysfonctionnements des interactions familiales amplifiés par une perception suraigüe peuvent amener l’enfant à surinvestir les fonctions intellectuelles pour échapper à l’angoisse. L’impact de la génétique est également intégré dans la mesure où l’on reconnait le rôle de la structure et du fonctionnement du cerveau dans l’émergence des difficultés, sans pour autant entrer dans une vision causale. La circularité du phénomène nous semble essentielle à souligner. La conjonction de la génétique, de l’environnement familial mais aussi social voire historique, la personnalité de l’individu, les événements de vie et les rencontres sont autant de facteurs qui contribuent ou pas au développement de difficultés. 

Le rôle de la gestion des émotions La rigidification des stratégies de gestion des émotions renforce les problèmes de différenciation rencontrés par les personnes surdouées. En favorisant le refus ou le contrôle des émotions, elles entretiennent paradoxalement une forte dépendance vis-à-vis d’elles. Ces attitudes qui peuvent être salvatrices pour faire face à des situations trop angoissantes pour l’enfant, peuvent conduire à plus ou moins long terme à des troubles psychologiques. On peut supposer que le fort taux de dépression chez cette population trouve son origine dans l’échec de ces stratégies pour réguler les émotions. De la même manière les troubles du comportement alimentaire peuvent être interprétés comme une tentative de contrôle de l’angoisse par le biais du contrôle du corps. Plus généralement, on connait l’importance des processus de gestion des émotions dans le développement des troubles mentaux. Nous considérons la qualité de la gestion des émotions comme un médiateur essentiel du développement des personnes en général et des surdoués en particulier, du fait de leur vulnérabilité sur ce thème. 

En effet, une expression adaptée des émotions est un facteur de bonne intégration sociale : elle permet de développer des relations harmonieuses avec l’entourage social et d’effectuer des choix rationnels. Par ailleurs, la capacité à réguler les émotions favorise une bonne santé physique et mentale. Proposition d’un modèle théorique plus large Cette recherche met l’accent sur le rôle des interactions familiales dans le développement des personnes surdouées. Néanmoins, il serait réducteur de considérer seulement la famille, la différenciation de soi et les émotions dans le développement des personnes surdouées. 

Il me semble essentiel de prendre en considération d’autres éléments majeurs tels que : - Les troubles des apprentissages qui accompagnent parfois le surdon (dyslexie et dyspraxie en particulier). 

- L’acceptation ou le rejet par l’environnement scolaire, amical ou professionnel. - Les représentations du surdon qui varient en fonction des civilisations, des époques. De la même manière, la gestion des émotions n’est probablement pas le seul médiateur1 de l’intégration sociale et de la santé mentale des personnes surdouées. Au cours des entretiens réalisés et au regard d’autres expériences cliniques, on peut supposer que l’estime de soi et le type d’intelligence ou de talents (artistique, créatif, …) sont également de puissants médiateurs. C’est pourquoi, sans prétendre à l’exhaustivité, je propose de replacer la réflexion dans un modèle plus holistique du développement des personnes surdouées intégrant l’ensemble des composantes génétiques, familiales, sociales et socio-culturelles. Il ne s’agit pas d’un modèle du développement de la personne surdouée mais plutôt d’une grille de lecture. 1 Médiateur : facteur intervenant dans la relation entre deux autres variables Ce modèle met en valeur différentes notions dans un schéma d’interaction réciproque systémique que nous avons modélisé ci-dessous. 

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A l’arrière-plan de cette modélisation, on relève les facteurs génétiques, les environnements socioculturels, sociaux et familiaux au sein desquels s’inscrit l’individu. Dans ce contexte global, il existe des facteurs de risques agissant sur le développement de la personne par le biais de l’intégration sociale et de la santé mentale. Sont positionnés dans ce schéma ceux qui, à mon sens, jouent un rôle déterminant pour les personnes dites surdouées. 

Certains ont été évoqués dans le cadre de cette étude : les représentations du surdon, la dyssynchronie, l’indifférenciation de la famille. D’autres, ne l’ont pas été de façon directe et systématique : il s’agit des troubles des apprentissages et de l’acceptation ou du rejet de la part des pairs dans le contexte scolaire, amical puis professionnel. 

Ces sujets ont été abordés par certains des participants et plus largement avec des personnes surdouées rencontrées dans d’autres contextes et m’ont semblé mériter une attention particulière. 

Héritage génétique Système familial Contexte socio-culturel Estime de soi Gestion des émotions Type de talents ou d’intelligence Intégration sociale (+/-) Santé mentale (+/-) Système social (scolaire, amical, professionnel) Acceptation/ rejet Indifférenciation de la famille Dyssynchronie Trouble des apprentissages Représentations du surdon Légende Contexte Facteurs de risque Médiateurs (mécanismes agissant pour augmenter ou diminuer le risque) Résultantes, indicateurs du bien-être individuel 

Il convient de mettre également en relief trois médiateurs dont l’impact sur le développement de l’individu, dans le sens de l’augmentation ou de la diminution du risque, paraît important. L’un d’eux, la gestion des émotions, fait l’objet de cette recherche. Deux autres, qui n’y sont pas abordés nous semblent pourtant essentiels : ce sont le type de talents ou d’intelligence et l’estime de soi. Certains talents sont effectivement plus ou moins valorisés par le système scolaire, la culture et le contexte historique et permettent de faciliter (ou pas) l’intégration sociale des personnes. 

Tandis que l’estime de soi, favorisée par des interactions familiales, et plus largement sociales, de qualité, est un vecteur de la bonne santé mentale et de l’intégration sociale pour tout un chacun. Elle m’apparaît d’autant plus déterminante pour des personnalités conjuguant une hypersensibilité et une acuité intellectuelle facilitant l’esprit critique (et auto-critique) et mérite donc une place de choix dans le processus de développement des personnes surdouées. 

Perspectives et conclusion 

Cette recherche aborde la question du développement des personnes surdouées au travers d’une enquête menée auprès d’adultes évoquant leur vécu. Il me semble néanmoins important d’aborder la question de la prise en charge des enfants surdoués à titre de prévention. La prise en charge familiale est aujourd’hui rarement proposée dans le cas d’enfants surdoués dans la famille. Sylvie Tordjmann, chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du CHU de Rennes, en charge de l’équipe du Centre de Ressources Français pour Enfants Surdoués en Difficulté, créé en 2005, s’illustre dans ce domaine en proposant des consultations d’évaluation du fonctionnement cognitif et socio-affectif et un suivi thérapeutique en lien avec les parents et les équipes pédagogiques. De façon plus large, elle préconise « un dépistage précoce, une aide psychologique en articulation avec une aide pédagogique adaptée et un accompagnement familial, afin que leur haut potentiel soit utilisé avec une ouverture sur l'environnement extérieur (c'est-à- dire, vers une créativité et une amélioration des interactions sociales), et ne devienne pas un handicap ». 

Cette proposition d’un accompagnement multidisciplinaire, individuel et familial reste cependant l’exception en France. Pourtant, le soin et la prévention des troubles psychologiques et sociaux des enfants surdoués gagneraient en efficacité en intégrant une prise en charge familiale. Trop de familles sont dans l’ignorance des spécificités du surdon ou bien livrées à elles-mêmes avec des résultats de tests de QI et des lectures conseillées. Dans ce cas, la détection de l’enfant peut présenter un risque tout autant qu’une opportunité. Le risque étant de réduire l’enfant à sa condition de surdoué, en devoir de réussite. A la lumière des résultats de cette recherche, la prise en charge de l’enfant surdoué ne devrait pas se limiter à un accompagnement psycho-éducatif visant à comprendre son fonctionnement et adapter les mesures éducatives et scolaires. 

Au-delà de cette dimension, un accompagnement de la famille pour favoriser l’autonomisation de l’enfant surdoué est nécessaire. Pour cela, la famille doit investiguer son histoire pour identifier les schémas de fonctionnement qui pourraient s’avérer nuisibles au développement de ses membres. Il s’agit d’offrir un cadre contenant qui permette le déploiement harmonieux de l’intellect et des émotions et non un asservissement de l’un à l’autre comme c’est le cas quand l’angoisse est envahissante. Dans cet accompagnement, il n’est pas questions de culpabiliser les parents en les rendant responsables des difficultés de leurs enfants mais de favoriser le développement et le bien-être de chacun. Car s’il n’est pas simple d’être surdoué, il ne l’est pas non plus d’être parent d’un enfant surdoué. A fortiori quand on est soi-même surdoué et qu’il faut prendre du recul par rapport à sa propre expérience d’enfant surdoué devenu adulte … 

Notons également que l’abandon de l’étymologie « surdoué » au profit d’une dénomination plus large et moins stigmatisante serait un progrès. Espérons que l’évolution des échelles de mesure des capacités cognitives et affectives donnera de nouvelles perspectives de dénomination et de prise en charge notamment de ceux qui sont concernés par la dyssynchronie intellect-affect. Personnellement, je perçois ces personnes hypersensibles, surdouées ou non, comme des « sentinelles ». 

Leurs symptômes nous renseignent aussi (et parfois surtout) sur les difficultés de la famille voire de la société. En les accompagnant, nous les soulageons de leur rôle de protecteur ou soignant de la famille et leur permettons de consacrer plus utilement leur énergie à leur développement personnel et leur bien-être. Ainsi notre rôle se situe à un double niveau : familial et individuel. Consciente que cette recherche n’est qu’un premier pas, je souhaite que l’investigation de ce thème se poursuive, par exemple avec des études de cas cliniques, cela dans le but de développer la prise en charge familiale au-delà de la prise en charge individuelle de personnes surdouées. J’espère que nous serons plusieurs à emprunter ce chemin. 

Mon souhait est que cette recherche trouve écho auprès des thérapeutes et des familles et leur permette de porter un regard nouveau sur le surdon. Car c’est d’abord dans notre regard que naissent de nouvelles manières d’appréhender des difficultés et de trouver des solutions. 

A propos de l’auteur : Anne Juvanteny, 41 ans, est coach et thérapeute familiale à Aix-en-Provence. Après une formation en gestion (EDHEC) et 10 ans d’expérience en cabinets de conseil en management, elle choisit en 2004 de se recentrer sur les problématiques humaines en se formant au coaching (coach certifiée auprès d’ICF, International Coaching Federation) puis en reprenant des études en psychologie clinique (Université Paris Cool avec l’objectif d’intervenir auprès des personnes et des familles. En 2011, elle mène une recherche sur l’utilisation des émotions dans la relation thérapeutique (in Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux 2012/1 (n° 48) « Le thérapeute : propre outil de ses interventions ? Étude et proposition d'une modélisation du processus de gestion des émotions chez les thérapeutes familiaux »). 

En 2012, elle s’intéresse au parcours de vie des personnes surdouées et mène une recherche sur ce thème. Actuellement, elle exerce ses activités auprès d’entreprises et de particuliers avec le même souci d’accompagner le changement individuel et collectif. Contact : anne.juvanteny@gmail.com Bibliographie Adda, A., & Catroux, H. (2010). L'enfant doué, l'intelligence réconciliée. Paris: Odile Jacob. Adda, A. (1999). Le Livre de l'Enfant Doué. Paris : Editions SOLAR Berlin, J. E. (2009). It’s All a Matter of Perspective: Student Perceptions on the Impact of Being Labeled Gifted and Talented. Roeper Review, pp. 217-223. Boriceanu, O., Barlag, L., Brossier, A., & Bourgeois, D. (2005). "Adolescent, Surdoué, Suicidaire", une nouvelle triade symptomatique du malaise social ? Revue française de psychiatrie et de psychologie, pp. 27-31. Bost, C. (2011). Différence et souffrance de l'adulte surdoué. Paris: Vuibert. Bowen, M. (1999). La différenciation du soi: Les triangles et les systèmes émotifs familiaux (éd. 2ième édition). Paris: EME Editions Sociales Françaises (ESF). Caroline, G. (2007). Le surinvestissement de la pensée chez l'enfant surdoué : trois études de cas. La psychiatrie de l'enfant Vol 50, pp. 527-570. CNRS. (2003). L'état de la recherche sur les enfants dits surdoués. Paris: Fondation de France. De Ajuriaguerra, J. (1959). Manuel de psychiatrie de l'enfant. Paris: Masson. De Kermadec,M. (2011). L'adulte surdoué - Apprendre à faire simple quand on est compliqué de Monique. Paris : Albin Michel. Favez, N. (2010). L'examen clinique de la famille. Wavre (Belgique): Editions Mardaga. Garland, A. F., & Zigler, E. (1999, Sept). Emotional and behavioral problems among highly intellectually gifted youth. Roeper Review Vol. 22 , pp. 41-44. Grobman, J. (2006, Juillet). Underachievement in Exceptionally Gifted Adolescents and Young Adults: A Psychiatrist’s View. The Journal of Secondary Gifted Education, pp. 199–210. Miller, A. (2008). Le drame de l'enfant doué. Paris: PUF. Mrazik, M., & Dombrowski, C. S. (2010). The Neurobiological Foundations of Giftedness. Roeper Review, 32, pp. 224-234. National Institue of Health. (2006, mars 29). Cortex Matures Faster in Youth with Highest IQ. Récupéré sur http://www.nih.gov: http://www.nih.gov/news/pr/mar2006/nimh-29.htm Paillé, P. (1994). L'analyse par théorisation ancrée. Cahiers de recherche sociologique n°23, 147-181. Prat, G. (1979). Vingt ans de psychopathologie de l’enfant doué et surdoué en internat psychothérapique. Reis, S. M., & Renzulli, J. S. (2004). Current Research on the social and emotional development of gifted and talented students : good news and future possibilities. Psychology in the Schools, pp. 119- 130. Seung-Hyun, J., Soo Yong, K., Kyung Hee, P., & Kil-Jae, L. (2007). Differences in EEG Between Gifted and average students : neural complexity and functional cluster analysis. Intern. J. Neuroscience, 117, pp. 1167-1184. Siaud Fachin, J. (2008). Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué. Paris: Odile Jacob. Terrassier, J.-C. (1981). Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante. Issy-Les-Moulineaux: ESF. Tordjman, S. (2005). Enfant surdoués en difficultés : de l'identification à une prise en charge adaptée. Rennes: PU Rennes. Vaivre-Douret, L. (1999, Mars). Les troubles d'apprentissage chez l'enfant, un problème de santé publique. Revue ADSP (Actualité et Dossier en Santé Publique), p. 34. Winterston, J. (2012). Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? Paris: Editions de l'Olivier.
http://www.voix-du-changement.com/public/Therapie_familiale/Le_surdoue_et_sa_famille_Partie_3.pdf
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Message par Invité Mar 6 Déc 2016 - 22:31

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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 22:37

[ltr]L’hyperstimulabilité émotionnelle, comment l’identifier pour mieux y faire face.[/ltr]





Sommaire du dossier







1. L'hyperstimulabilité émotionnelle
2. L'hyperstimulabilité imaginative
3. L'hyperstimulabilité intellectuelle
4. L'hyperstimulabilité psychomotrice
5. L'hyperstimulabilité sensorielle







[ltr]November's Girl and roses - Page 14 1415284227-bpfull Olivier | 15 février 2015 | L'enfant précoce,Psychologie, Jade Ann Rivera | 2 [/ltr]













November's Girl and roses - Page 14 JadeannriveraJe vais vous livrer au cours des prochains jours un dossier en 5 parties, traduction toute personnelle d'une série d'articles publiés par Jade Ann Rivera sur son site et repris ici sur sa proposition. Ce dossier abordera le sujet des diverses "hyperstimulabilités" (terme à mon goût particulièrement barbare utilisé pour traduire en français l'anglais Overexcitabilities) qui caractérisent les enfants précoces autant que les adultes surdoués dans leurs comportements et réactions. Il s'agit d'un sujet particulièrement important qui vous aidera à mieux comprendre la façon de fonctionner de votre enfant. Dans ses articles, Jade Ann Rivera donne des exemples précis ainsi que des pistes pour vous aider à réagir efficacement lorsque celui-ci est confronté à la difficulté de gérer des émotions trop intenses ou un comportement qui peut s'avérer déroutant pour son entourage.





Comment identifier et faire face aux hyperstimulabilités, partie 1 sur 5 : l'hyperstimulabilité émotionnelle












À l'heure où j’écris ces mots, j’utilise mon hyperstimulabilité intellectuelle et émotionnelle. Ma curiosité et l’énergie que je mets à comprendre le fait d’être surdoué m’inspirent pour mes recherches et pour écrire. Mais tandis que je rédige, les  sentiments négatifs que je porte parfois sur moi-même menacent de faire dérailler l'ensemble du processus. Pffff !

C’est comme ça chaque mois, pour chaque article que j’écris. Le processus est merveilleux mais épuisant et c’est un aperçu pour moi de ce que signifie être surdoué.

La plus répandue des idées fausses sur l’hyperstimulabilité  est qu’il s’agirait de quelque chose à «guérir» ou surmonter. Céder à cette envie mènerait à  un terrible gaspillage de certaines des qualités les plus intéressantes et les plus constitutives de l'individu doué.

L’hyperstimulabilité  réunit un ensemble de caractéristiques innées qui se retrouvent le plus souvent conjointement chez les personnes ayant des capacités cognitives avancées et qui génèrent la sensibilité extrême à laquelle elles doivent faire face dans leurs relations familiales, au travail et dans leur vie sociale.

Cette hyperstimulabilité est quelque chose qu’il faut accepter, apprécier et maîtriser.  Je sais que la mienne ne disparaîtra jamais. Elle se manifestera parfois  avec intensité au moment le plus inopportun, même après avoir été en sommeil durant une longue période. C’est mon boulot de l’apprivoiser  et d’en faire un atout plutôt qu’un handicap.

Le concept d’hyperstimulabilité est issu des recherches du psychologue et psychiatre polonais Kazimierz Dabrowski (1902-1980). Pour dire les choses simplement, il s’agit de la capacité accrue que présente un individu à percevoir et à réagir à des stimuli de toutes sortes, que ce soit un problème d'algèbre, les coutures désagréablement gênantes d’une chaussette ou un magnifique coucher de soleil.

Cet excellent article proposé par l’association SENG énumère et définit ainsi les différents types d’hyperstimulabilité :







  • L’hyperstimulabilité émotionnelle se caractérise par le fait de vivre les choses intensément.


  • L’hyperstimulabilité imaginative est la capacité à visualiser, inventer des choses nouvelles et créer.


  • L’hyperstimulabilité intellectuelle concerne pus précisément la capacité à être curieux et à réfléchir de manière approfondie.


  • L’hyperstimulabilité psychomotrice sous-entend que la personne concernée fait preuve d’un surplus d'énergie par rapport aux autres individus.


  • L’hyperstimulabilité sensorielle entraîne une sensibilité intense à la vue, au son, au toucher, au goût et à l'odorat.











Dans les prochains articles de ce dossier, je vais examiner chaque type d’hyperstimulabilité mais aussi  vous donner des conseils pour les identifier et y faire face.

Commençons par l'hyperstimulabilité émotionnelle ou affective.

Avez-vous déjà vu votre enfant réagir de façon excessive face à une injustice dont vous savez que l'enfant de votre voisin, lui, l’accepterait sans sourciller ? Votre enfant a-t-il des relations personnelles étonnamment profondes avec les autres, avec des animaux ou même des jouets ? Dans son comportement, les périodes de joie extrême alternent-elles relativement fréquemment avec des moments  d'extrême tristesse ? Voilà quelques-unes des manières dont l’hyperstimulabilité émotionnelle peut s’exprimer.

Beaucoup d'enfants doués qui luttent contre celle-ci sont mal diagnostiqués, en particulier les adolescents.  On leur dit que quelque chose ne tourne pas rond chez eux, qu'ils sont trop sensibles et doivent « s’endurcir ». Leur hyperstimulabilité affective est assimilée à de simples troubles de l’humeur.  Ils sont traités comme des malades par des personnes  bien intentionnées qui veulent vraiment les aider mais ne sont malheureusement pas formées aux particularités des individus surdoués. C’est pour cela qu’il est si important de faire connaître ces caractéristiques au plus grand nombre.

Il y a beaucoup de raisons d'apprécier l’hyperstimulabilité émotionnelle. D’abord parce que c’est la source de l'empathie étonnante de votre enfant. Avez-vous déjà été étonné par l’attention que votre enfant porte à un autre enfant qui souffre ? À mon avis, c’est la manière la plus merveilleuse dont l’hyperstimulabilité affective s’exprime.

Cette forme d’hyperstimulabilité peut se révéler très (trop) intense pour toutes les personnes impliquées mais il existe des moyens d’en réduire l'impact.

Lorsque cela est possible (et parfois cela peut être extrêmement difficile, vous devez donc être indulgent avec vous-même), il faut essayer d’anticiper les situations qui vont déclencher cette hyperstimulabilité et les réactions qui en découlent chez votre enfant. Par exemple, il peut s’agir de films ou de livres tristes ou émotionnellement intenses, de contacts avec des personnes pénibles ou insensibles ou même simplement du changement de dernière minute d’un programme auquel votre enfant était particuièrement attaché.

Quand, malgré vos précautions, l’hyperstimulabilité émotionnelle de votre enfant s’est déclenchée, il devient nécessaire de prendre un moment de répit et de ralentir pour vous connecter avec lui. A ce moment là, demandez-lui quels sont ses sentiments. N’en minimisez pas l’importance.  Il se peut que votre enfant soit incapable de les surmonter pour vous répondre à cet instant précis.  Assurez-vous alors qu’il comprenne bien que vous vous tenez à sa disposition pour l’écouter lorsqu’il se sentira prêt.

Vous serez étonné par ce que les enfants surdoués peuvent partager quand ils se sentent à l'aise et parviennent enfin à laisser leurs réactions émotionnelles trop vives se dérouler à leur propre rythme. A force de travail,  l'intensité des conséquences qui en découlent se réduira progressivement au minimum.
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Comment identifier et faire face aux hyperstimulabilités, partie 2 sur 5 : l'hyperstimulabilité imaginative


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[ltr]L’un de mes plus lointains souvenirs d'un moment où j'ai ressenti une véritable terreur est le résultat de mon hyperstimulabilité imaginative. La peur dans mon tout petit corps était entièrement concentrée sur une seule figure et vous ne devinerez jamais laquelle.[/ltr]




[ltr]C'était ...[/ltr]




[ltr]...Macaron le glouton.[/ltr]




[ltr]C’est quelque chose de terriblement embarrassant à admettre ! J’étais très jeune, à l'âge préscolaire, et alors que j’adorais vraiment regarder 1 rue Sésame, il y avait en ce personnage quelque chose qui me gênait considérablement. Il aimait juste manger et manger encore et n’était jamais satisfait![/ltr]




[ltr]C’était l’image qui me hantait la nuit, dans mon lit, un Macaron le glouton géant et menaçant qui mangeait, dévorait et n’était jamais rassasié. C’est peut-être une histoire drôle à raconter maintenant devenue adulte mais  s’il vous plaît, croyez-moi quand je vous dis que la terreur que je ressentais était bien réelle. Rien qu’en y repensant aujourd’hui, je frissonne à nouveau.[/ltr]




[ltr]Dans notre société, nous assimilons l'imagination à un outil pour le jeu - un facteur de plaisir et d’évasion - et c’est souvent juste. Cependant, pour de nombreux enfants doués il y a un revers, l'imagination pouvant  les faire entrer dans un territoire terriblement sombre, sauvage et incontrôlable.[/ltr]




[ltr]Dans la personnalité d’un enfant surdoué, l'hyperstimulabilité imaginative est sans doute l’élément le plus difficile à identifier et à gérer pour les parents ou les professionnels. Ma mère m'a dit maintes et maintes fois que Macaron le glouton n’était pas réel, qu'il vivait dans le téléviseur et ne pourrait jamais venir me chercher.  La nuit, seule dans ma chambre, mon imagination prenait irrésistiblement le dessus sur moi.[/ltr]




[ltr]L'hyperstimulabilité imaginative est une caractéristique innée de beaucoup d'enfants surdoués qui s’exprime par une imagination particulièrement débordante et sensiblement accrue par rapport à celle des autres personnes. Les enfants qui sont aux prises avec cette particularité envahissante ont souvent du mal à faire la distinction entre leurs fantasmes et la réalité. Ils peuvent avoir des amis imaginaires ou créer des mondes imaginaires entiers. Ils font parfois des rêves extrêmement réalistes, ce qui peut entraîner des terreurs nocturnes.[/ltr]




[ltr]Est-ce que votre enfant surdoué baigne dans son propre monde intérieur? Est-ce qu'il se met dans le pétrin pour avoir menti ou exagéré ? Lorsque vous le confrontez à la réalité, se défend-il avec tant de conviction que vous êtes presque tenté de le croire malgré les preuves évidentes du fait que vous avez raison ? Voilà comment l’hyperstimulabilité imaginative plonge votre adorable bébé dans un flot d’émotions fortes.[/ltr]




[ltr]Le problème est que votre enfant doué ressent ses expériences et ses exagérations comme étant la vérité. Pour lui, tout cela est vrai et c’est une profonde injustice lorsque quiconque le perçoit d’une autre manière. En tant que parent ou que professionnel, il est primordial de reconnaître cette dichotomie en faisant preuve d’empathie et de lui fournir en douceur des stratégies qui lui permettent d’exploiter son imagination au mieux.[/ltr]




[ltr]Quand un enfant me raconte son rêve ou une vision imaginaire effrayante, je lui dis d’abord que je comprends combien cela lui paraît réel. Ensuite seulement, je lui apprends à utiliser son  imagination incroyable pour combattre l'entité à l’origine de sa peur. Par exemple, il peut imaginer lui-même un dispositif qui éloigne les monstres (Petite, je me suis dit que rien ne pourrait m’attaquer si j’étais cachée sous ma couverture magique).[/ltr]




[ltr]Quand je pense que l'un de mes élèves raconte une histoire en l’embellissant ou avec force exagérations, je l’écoute en n’oubliant jamais qu’il s’agit de quelque chose d’important pour lui. Je lui pose ensuite des questions telles que « Est-ce que c’est ce que j’aurais vu ou entendu si j’avais été présente ?» ou «Qu'est-ce que j’aurais vu ou entendu si j’avais été avec toi ? » Une question amusante qui aide à atténuer une tension diffuse est "Qu'est-ce que ton chien ou ton chat aurait vu s’ils avaient été là ?"[/ltr]




[ltr]La plupart du temps, mes élèves ne répondent pas mais je sais qu'ils pensent à mes réflexions. Cette série de questions les met sur la voie pour les aider à réaliser qu'un espace appelé la réalité existe en dehors de leur imagination. Une fois qu'ils perçoivent cette distinction, ils sont pleinement en mesure d'utiliser leur imagination pour exprimer leur créativité, plutôt que comme une source de déconnexion, de douleur ou de peur.[/ltr]




[ltr]Est-ce que ceci ou une approche différente a aidé votre enfant à faire face à son hyperstimulabilité imaginative ? Si vous le voulez nous pouvons en parler à travers l’espace de commentaires ci-dessous.[/ltr]




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Comment identifier et faire face aux hyperstimulabilités, partie 3 sur 5 : l'hyperstimulabilité intellectuelle


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[ltr]Il peut être difficile de faire la différence entre un «surdoué  normal " (je me fais violence en écrivant ce terme) et un enfant doté d’une véritable hyperstimulabilité intellectuelle. Après tout, est-ce qu’une curiosité exacerbée et un besoin irrépressible de comprendre les choses ne font pas partie des caractéristiques de l’enfant précoce ? Et bien, oui ... sauf que l'enfant qui présente cette forme d’hyperstimulabilité prend  tout cela à un niveau encore bien supérieur.[/ltr]




[ltr]L’hyperstimulabilité intellectuelle c’est un peu la curiosité de l'enfant doué dopée aux stéroïdes.[/ltr]




[ltr]J’ai enseigné pendant près d'une année au sein d’une école non-traditionnelle très accueillante pour les surdoués. C’était ma première année d'enseignement, et je m’éclatais ! Je me souviens que le directeur m’avait donné une directive claire : « Aidez-les à apprendre tout ce qu'ils veulent apprendre et guidez-les pour qu’ils comprennent comment ils le font. » C’était pour moi un vrai bonheur.[/ltr]




[ltr]Un jeune garçon d'environ huit ans était inscrit dans cet établissement. J’ai compris tout de suite que cet enfant allait avoir besoin de parler... beaucoup.[/ltr]




[ltr]Ni un élève ni un enseignant ne pouvait prononcer un mot sans que ce garçon pose une question. Sachez que je ne suis pas un professeur qui parle beaucoup. Je ne passe pas mon temps à me lever et à pérorer à l’attention de mes élèves. Pourtant, je ne pouvais pas dire plus de trois phrases sans que ce gamin soit prêt à m’inonder de questions. Ajoutez à cela le fait que cet enfant n’avait aucune notion de ce que signifie le terme "voix intérieure" et vous comprenez que j’étais face à un sacré problème.[/ltr]




[ltr]Quand il n’était pas en train de poser des questions, il lisait. Il avait caché des livres partout ! Il en remplissait son cartable, bien sûr, mais en bourrait également les poches intérieures de sa veste ou la boîte qui contenait son goûter. Il lui arrivait de porter un sac supplémentaire de livres... vous savez, juste au cas où.[/ltr]




[ltr]Une fois, et je n’exagère pas, j’ai observé sa tentative de jouer au football tout en lisant.[/ltr]




[ltr]Cela peut vous amuser, mais vraiment c’était extrêmement difficile à vivre, non seulement pour les gens autour de lui, mais aussi pour lui-même. Les relations étaient très difficiles. Les personnes qui essayaient d’entrer en contact avec lui n’ont jamais trouvé de réciprocité. Ce petit garçon, le pauvre, a passé beaucoup de temps à se sentir incompris et sous-évalué.[/ltr]




[ltr]Est-ce que votre enfant semble avoir une curiosité insatiable, vous bombarde-t-il de questions les unes après les autres ? Est-il capable de disserter sur un éventail de sujets allant de Star Wars au changement climatique ou à la dynamique de genre dans la salle de classe? Ses réflexions prennent-elles parfois la forme de diatribes ou de pontifications ? Choisit-il des moments inopportuns pour faire connaître ses pensées ?[/ltr]




[ltr]C’est ce qui fait que l’hyperstimulabilité intellectuelle énerve beaucoup de gens et les conduit parfois à voir dans votre enfant un pénible « monsieur je-sais-tout» pathologique.[/ltr]




[ltr]Sincèrement, la chose la plus utile que j’ai trouvée pour aider mes élèves à faire face à leur hyperstimulabilité intellectuelle est la méditation de pleine conscience. Il s’agit d’atteindre un état mental qui permette, en se concentrant sur le moment présent, de bien ressentir  ses propres sentiments, ses pensées et ses sensations corporelles.[/ltr]




[ltr]Par exemple, lorsque l'élève dont je parle plus haut est entré dans mon monde, je lui  ai proposé l'exercice que j’appelais "la minute d’attention". Voici comment cela fonctionne :[/ltr]




[ltr]Je l’ai fait s’asseoir en silence durant une minute, lui demandant de se concentrer sur sa respiration ou les battements de son cœur. Je l’ai encouragé à vider son esprit et, une fois la minuté écoulée,  je lui ai demandé de réfléchir en silence à la question "Quelle est ma réflexion ou ma question la plus importante ?"[/ltr]




[ltr]L'enfant pouvait alors exprimer sa pensée la plus importante ou poser la question qui lui tenait vraiment à cœur et nous avions une brève discussion à ce sujet. S’il avait encore plus à partager, je lui faisais soumettre ses idées par écrit jusqu'à ce que je puisse mettre en place une autre « minute d’attention ». (Plus tard, j’ai choisi les 3 ou 4 plus importantes de ses propositions pour lui faire faire des recherches sur Wikipédia ou d’autres sources sûres).[/ltr]




[ltr]J’essaye d'espacer d'au moins une heure les « minutes d’attention » successives, mais quand je vois mon élève sur le point d'exploser avec des questions une fois de plus, je lui demande de passer par ce processus à nouveau. Je prends le temps de lui expliquer pourquoi il est important de le faire.[/ltr]




[ltr]Je lui dis: «Tu as tellement de bonnes choses à partager, et la plupart des gens ne peut prendre qu’un peu de bonnes choses à la fois. Ils sont humains et les êtres humains ont des limites. Je sais que tu voudrais que les gens t’écoutent et je le veux aussi ! C’est la pratique qui va t’aider à être mieux entendu et écouté".[/ltr]




[ltr]Demander à votre enfant surdoué de ralentir et de choisir consciemment ce qu'il va dire ne permet pas seulement à son entourage de souffler un peu, cela  l’aide également à développer la conscience de soi dont il a besoin pour contrôler ses choix du mieux possible et ainsi mieux entrer en communication avec les autres.[/ltr]



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Comment identifier et faire face aux hyperstimulabilités, partie 4 sur 5 : l'hyperstimulabilité psychomotrice


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[ltr]Durant les six années de travail que j’ai effectuées avec des enfants surdoués, j’ai rencontré exactement deux élèves qui souffraient vraiment d’un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH).[/ltr]




[ltr]C’est tout... deux ![/ltr]




[ltr]J’ai eu plus que ma part d’élèves qui gesticulaient, se tortillaient, balançaient leurs genoux, parlaient compulsivement ou s’agitaient mais seulement deux d’entre eux présentaient un irréfutable diagnostic de TDAH. Les autres étaient en réalité aux prises avec leur hyperstimulabilité psychomotrice.[/ltr]




[ltr]Permettez-moi de commencer cet article en déclarant, sans équivoque, que le TDAH est un problème réel qui mérite soins et attention. Cependant, il est bien souvent grossièrement et mal diagnostiqué, en particulier chez les enfants doués.[/ltr]




[ltr]Les enfants surdoués faisant face à l’hyperstimulabilité psychomotrice semblent disposer d’une réserve inépuisable d’énergie physique. Je me rends bien compte que cela pourrait être dit de la plupart des enfants mais ce que je veux essayer de décrire ici est différent ; je parle d’une énergie si excessive qu’elle peut parfois paraître frénétique, voire destructrice. Il est dès lors aisé de comprendre pourquoi des professionnels bien intentionnés mais mal informés sont tentés de la médicaliser.[/ltr]




[ltr]Nous plaçons des enfants surdoués avec des styles d'apprentissage non verbaux ou visuo-spatiaux touchés par l’hyperstimulabilité psychomotrice dans des salles de classe indifférenciées et traditionnelles, puis nous nous demandons pourquoi il ya des problèmes. Dans ce cadre, des comportements troublants apparaissent inévitablement, comportements qui ressemblent beaucoup aux conséquences d’un TDAH ... mais ne relèvent pas pour autant de cette pathologie.[/ltr]




[ltr]Dans ces situations inappropriées, les enfants surdoués sont souvent décrits comme des «piles électriques». Ils ne peuvent pas rester immobiles suffisamment longtemps pour terminer le travail scolaire qui leur est demandé. Ils ont beaucoup de mal à parler seulement lorsque c’est leur tour. Ils semblent chercher  et exploiter toutes les occasions de saboter l'apprentissage des autres. Avez-vous constaté combien ils ont du mal à s’organiser pour leur devoir ou à retrouver une copie très importante alors qu’ils savent parfaitement quand commence et se termine la récréation ?[/ltr]




[ltr]Remarquez que j’ai écrit ci-dessus : situations inappropriées. C’est bien la situation ou l'environnement d'apprentissage qui pose problème, pas l'apprenant. Si nous essayons seulement de mettre un terme aux mouvements et à l’agitation de l'enfant, ceux-ci persisteront, voire s’aggraveront. C’est le travail des professionnels qui s’occupent de ces enfants de créer une situation et un environnement qui leur conviennent.  Pour moi, cela ressemble beaucoup à ce que j’ai mis en place dans ce que j’appelle ma micro-école pour élèves surdoués.[/ltr]




[ltr]Dans cette unique pièce, les élèves peuvent[/ltr]




[ltr]- bouger,[/ltr]




[ltr]- se promener,[/ltr]




[ltr]- se lever pour faire leur travail debout,[/ltr]




[ltr]- écouter de la musique (avec un casque).[/ltr]




[ltr]Ainsi, ils ne dérangent pas les autres et peuvent tout de même progresser à leur rythme.[/ltr]




[ltr]J’ai également un approvisionnement régulier de gommes à mâcher à la disposition de quiconque le veut. La saveur fraise est à la mode dans ma classe en ce moment.[/ltr]




[ltr]Et si quelqu'un a vraiment du mal à un moment ou à un autre, nous arrêtons tout et sortons pour faire des sauts de grenouille.[/ltr]




[ltr]Oui, des sauts de grenouilles.[/ltr]




[ltr]Avec chaque famille dont l’enfant entre dans cet environnement, je discute du style et des préférences d’apprentissage de l’élève. Je tiens aussi compte de la  culture de la famille et des souhaits des parents. Nous créons ensemble un plan d'apprentissage individualisé qui prend en compte le besoin de bouger de l’enfant tout en posant de saines limites en classe. Nous faisons évoluer ce plan dans le temps, en fonction des besoins. Le résultat est assez merveilleux et je pense que c’est vraiment quelque chose qui devrait être généralisé pour tous les élèves surdoués.[/ltr]




[ltr]L'enfant surdoué qui apprend à exploiter son hyperstimulabilité psychomotrice est en général attiré par les activités basées sur le mouvement qui lui permettent de s’exprimer et d’obtenir une sorte de libération physique. La danse donne de bons résultats mais cela peut être quelque chose d'aussi simple et agréable que tout simplement tourner en rond. Fait intéressant, j’ai remarqué que mes élèves ont tendance à ne pas apprécier les sports trop « organisés » ou, par exemple, la danse classique, dont les règles semblent trop rigides.[/ltr]




[ltr]Quelle activité physique plaît le plus à votre enfant surdoué ? Quelles techniques avez-vous découvertes pour aider votre enfant ou votre élève à exploiter son hyperstimulabilité. J’aimerais lire  vos expériences dans les commentaires ci-dessous.[/ltr]




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Comment identifier et faire face aux hyperstimulabilités, partie 5 sur 5 : l'hyperstimulabilité sensorielle


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[ltr]Mes élèves n’ont pas seulement des activités préférées ...[/ltr]




[ltr]..ils sont DANS leurs activités préférées.[/ltr]




[ltr]Leurs idées tiennent rarement de la lubie ou de l’intérêt passager. Au contraire, elles les obsèdent généralement.[/ltr]




[ltr]Cela est compréhensible et explicable : les enfants surdoués connaissent souvent ce qu'on appelle l'hyperstimulabilité sensorielle. Celle-ci peut être définie comme le fait de ressentir de manière accrue le plaisir et le déplaisir provenant de tous les sens. Les obsessions de nos enfants surdoués sont bien souvent motivées par le côté « plaisir » de cette hyperstimulabilité.[/ltr]




[ltr]Les enfants précoces peuvent être obsédés par toutes sortes de choses :  Star Trek, la Seconde Guerre mondiale, la gymnastique, Le dubstep (que Dieu m’en préserve) ou bien sûr ... Minecraft.[/ltr]




[ltr]Et puis il y a le revers de la médaille. Pour la même raison, mais côté déplaisir cette fois-ci, des enfants ne pourront pas porter certaines marques obscures de chaussettes ou bien des chemises avec des étiquettes. J’ai même remarqué que certains d'entre eux pouvaient s’habiller sans porter de sous-vêtements. Sérieusement.[/ltr]




[ltr]En tant que professeur, je dois faire attention à ce que je mange pour le déjeuner (pas de choucroute, et pourtant j’adore ça) ou au savon que j’utilise pour me laver les mains. Beaucoup de mes élèves sont de «super-renifleurs» et éprouvent une très forte sensibilité aux odeurs.[/ltr]




[ltr]Ces passions intenses et ces sens hyper-développés sont les caractéristiques de l'hyperexcitabilité sensorielle. Personnellement, des cinq types d’hyperstimulabilités, c’est celle qui me touche et que j’apprécie le plus.[/ltr]




[ltr]Souvent, ces enfants surdoués sont perçus comme trop pointilleux, têtus ou carrément ingrats. Dans leurs plus jeunes années, les enfants aux prises avec l’hyperstimulabilité sensorielle n’ont ni l'expérience ni le vocabulaire pour expliquer que, par exemple, le magnifique chandail tricoté par leur  grand-mère sent fort comme un bouc. Il est aisé de comprendre comment les signaux peuvent être ignorés et donc pourquoi les parents passent souvent à côté de ce problème.[/ltr]




[ltr]Mais si vous y réfléchissez, ces enfants ont tout pour être de futurs arbitres des élégances ou des esthètes.  Souvent, ils se rendent compte avant tout le monde de ce qui va devenir à la mode ou branché. Voici une liste de personnes dont je pense qu’elles on exploité avec succès leur hyperstimulabilité sensorielle :[/ltr]




[ltr]Sofia Coppola : scénariste américaine, réalisatrice, productrice et actrice.[/ltr]




[ltr]Vincent Van Gogh : peintre néerlandais post-impressionniste.[/ltr]




[ltr]Jackie Kennedy : la Première Dame du président John F. Kennedy et icône de mode .[/ltr]




[ltr]Mark Morris: danseur contemporain américain, chorégraphe et metteur en scène.[/ltr]




[ltr]Que serait le monde d’aujourd’hui sans ces grands surdoués à la sensibilité exacerbée et beaucoup d’autres comme eux ? Pouvez-vous imaginer l’état d’un futur Mark Morris qui passe en ce moment son temps dans une école traditionnelle ? Vincent Van Gogh ne s’est jamais senti reconnu pour les cadeaux qu’il nous a donnés et nous savons tous comment cette histoire s’est terminée.[/ltr]




[ltr]Si votre enfant doué a un penchant pour l'expression créative ou une passion intense, il faut la nourrir. En fait, vous pouvez souvent utiliser l’hyperstimulabilité sensorielle pour le motiver votre enfant au sujet de tout autre chose. Par exemple, s’il est obsédé par les chevaux et que la première Guerre mondial est au programme, proposez-lui de traiter dans son exposé la manière dont les équidés ont été utilisés durant cet épisode de l’histoire. S’il aime le rap, demandez-lui d'écrire un rap sur le tableau périodique.[/ltr]




[ltr]L’acceptation et la reconnaissance sont les deux choses que votre enfant surdoué désire le plus et qu’il reçoit le moins. N’oubliez pas, c’est vraiment une bonne chose qu’il sache ce qu’il veut et ce qu’il aime.[/ltr]




[ltr]Si votre enfant lutte contre son hypersensibilité au bruit, aux odeurs ou à toute autre chose, créer autant que possible un environnement apaisant qui limite les stimuli trop puissants.[/ltr]




[ltr]Et ne vous inquiétez pas si votre enfant doué est seulement disposé à porter des pantalons de survêtement. Il ya quelque part des stylistes talentueux qui comprennent ça et créent certaines options chic ... à venir bientôt dans un magasin près de chez vous.[/ltr]


http://www.enfantsprecoces.info/lhyperstimulabilite-sensorielle-de-lenfant-surdoue/
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Si toi aussi tu as dit : Mammouth écrase les prouts, tapes 1
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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 22:38

Godzilla a écrit:Iamsosure
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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 22:42


Je n'sais pas si c'est très académique
Je n'vis bien qu'à travers la polémique
Moi, mon train-train, il est plutôt électrique
Je garde rien, je préfère qu'on s'explique
C'est sûr je n'ai pas la langue dans ma poche
C'est plus pratique pour rouler des galoches
Même en zique je mets la quinte dans la croche
Je dis du bien, et j'enchaîne les reproches

{Refrain:}
Je suis un agitateur
Un provocateur
Un animal
My name is Jean-Pascal
Je suis un agitateur
Un provocateur
Une bête à poil
My name is Jean-Pascal

T'inquiète pas j'ai mon avis sur tout
J'mets tout dans l'plat il faut trier c'est tout
Je supporte pas ceux qui font juste la moue
Qui d'une p'tite voix disent "oh la la ! c'est fou"
C'est comme en amour moi j'aime le piment
Moi les toujours je les vis dans l'instant
Je veux pas me taire et devenir un flan
Moi j'suis sur terre et libre comme le vent

{au Refrain, x6}
My name is Jean-Pascal


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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 22:59

[ltr]
Dédicacé à tous ceux qui viennent des p'tits patelins,
Ces p'tits patelins paumés pour qui personne n'a jamais rappé,
Même pas un flow,
Ces p'tits patelins paumés que même la France elle sait pas qu'ils sont là chez elle,
Les p'tits patelins paumés que personne ne connaît, même pas Jean-Pierre Pernault *sanglots*

J'm'appelle Kamini,
J' viens pas de la Téci,
J'viens d'un p'tit village qui s'appelle Marly Gomont,
Alors qu'on monte sur le beat hein, le beat hein qui fait Ta da da da din,

A Marly Gomont, y'a pas d'béton,
65 ans la moyenne d'âge dans les environs,
1 terrain d'tennis, 1 terrain de basket,
3 jeunes dans l'village donc pour jouer c'est pas chouette,
J'viens d'un village paumé dans l'Aisne, en Picardie,
Facilement , 95 % de vaches, 7 % d'habitants, et parmi eux,
Une seule famille de noirs, fallait qu'ce soit la mienne, putain un vrai cauchemar.
J'ai dit à mon père
« On aurait pu aller s'installer à Moscou, non? On aurait pas trop été dépayser par la température et ni par les gens ».
Il m'a répondu : « hé et comment ça, mais tu te moques de moi toi, mais ça va aller hein »
Tu parles, j'avais 6 ans, premier jour d'école et ben j'ai chialé à cause d'ces p'tits cons là bas, t'sais comment y m' appelait ? « Hé bamboula, Hé Petito, Hé Bamboula, Hé l'Noiraude hé ».
Dans la bouche des enfants, réside bien souvent la vérité des parents.

Refrain x2

J'viens pas d'la cité,
Mais le beat est bon,
J'viens pas d'Panam,
Mais d'Marly Gaumont

Y'a pas d'bitume là bas,
C'est qu'des pâtures,
mais c'là n'empêche que j'ai croisé pas mal d'ordures.

A Marly Gaumont, les gens y parlent pas verlan,
« Y parlent à l'endroit comme ça, c'est ben suffisant » *accent Chti*
Des fois y t'aiment bien
« J'aime pas les arabes hein, J'aime pas les Noirs, mais toi j't'aime bien, même si t'es Noir »
D'temps en temps, y font d'la politique aussi, avec plein de philosophie.
« D'façon moi j'dis, tous des pourris hein».
Dans les p'tits patelins, faut pas être cardiaque, ah ouais sinon t'es mal,
Faut traverser vingt village en tout 50 bornes pour trouver un hôpital que dale,
Là bas y'a rien c'est les patures.
Des fois y'a un match de foot le dimanche.
Le stade c'est une pâture, sur lequel les lignes sont tracées, les buts sont montés et les filets et dans l'équipe du coin,
Y'a toujours un mec qui s'fait surnommer Kéké « Allez Kéké, Allez Kéké »
Si c'est pas Kéké dans l'équipe d'en face, y'a toujours un mec qui s'appelle Biquette « Allez Biquette, allez biquette »

Une journée type dans l'coin, le facteur, un tracteur et rien... 'fin si une vache d'temps en temps

Refrain x2 :

J'viens pas d'la cité,
Mais le beat est bon,
J'viens pas d'Panam,
Mais d'Marly Gaumont

Y'a pas d'bitume là bas,
C'est qu'des pâtures,
mais c'là n'empêche que j'ai croisé pas mal d'ordures.

Et à l'école maternelle, j'étais l'seul black,
Et dans l'putain d'collège, j'étais l'seul black,
Et dans l'putain d'lycée, j'étais l'seul black,
De la maternelle au lycée, toujours autant d'claques
Qui s'perdaient dans la nature ou dans la raison,
Papa m'disait toujours « c'est bien, faut pas s'battre, hein fiston »
Mais moi j'voulais m'revolter, mais là bas, y'a rien à cramer
Y'a qu'un bus pour le lycée, c'est l'même pour le centre aéré,
Pas la peine d'aller bruler, l' voiture du voisin,
Les gens y z'en ont pas, y z'ont tous des mobylettes,
En plus el' boulangerie, elle est à 8 kilomètres,
8 kilomètres tout les matins à mobylette.
Il est parti où Vincent, il est parti en catimini ?
Ah ben non, pas de ça chez nous hein, l'parti en mobylette hein.
Parti en mobylette hein, l'métro des p'tits patelins,
C'est l' beat hein, le beat hein qui fait Ta da da da din,

Dédicacé à tous ceux qui viennent des p'tits patelins,
Les p'tits patelins paumés où c'est la misère
Là où ya rien à faire là où tout est ferme,
Ces p'tits patelins paumés que personne ne connaît, même pas Jean-Pierre Pernault *sanglots*

Refrain x4 :

J'viens pas d'la cité,
Mais le beat est bon,
J'viens pas d'Panam,
Mais d'Marly Gaumont

Y'a pas d'bitume là bas,
C'est qu'des pâtures,
mais c'là n'empêche que j'ai croisé pas mal d'ordures
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November's Girl and roses - Page 14 Empty Re: November's Girl and roses

Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 23:04

[ltr]Les 6 profils d’enfants surdoués[/ltr]






[ltr]November's Girl and roses - Page 14 1415284227-bpfull Olivier | 17 décembre 2014 | L'enfant précoce,Psychologie | 0 [/ltr]






Cet article est le premier d’une série de neuf qui seront publiés quotidiennement  à compter d’aujourd’hui dans le cadre d’un dossier présentant les six profils d’enfants surdoués : l'enfant brillant, l'enfant autonome, l'enfant discret, l'enfant décrocheur, l'enfant provocateur et l'enfant à double étiquette.

November's Girl and roses - Page 14 Jadeannrivera-160x160J'ai souhaité mettre ce dossier à votre disposition après avoir lu les articles rédigés sur le même sujet par Jade Ann Rivera sur son site et je tiens à la remercier ici pour son travail en faveur des "gifted children". L’ensemble du dossier est basé sur ses articles, mais aussi sur l’article de référence rédigé par George Betts et Maureen Neihart, paru en 1988 dans le Gifted Child Quarterly, journal de la NAGC ( National Association for Gifted Children, aux Etats-Unis) et d’autres sources ultérieures, agrémentées de mon expérience personnelle et localisées pour tenir compte des spécificités du système scolaire français.J'ai établi le tableau récapitulatif des caractéristiques des différents profils sur la base de celui proposé par la NAGC (National Association for Gigted Children) et disponible sur le site du Davidson Institute for Talent Development.
Bien que déjà ancienne, la classification établie par Betts et Neihart est toujours d’actualité et semble même rencontrer aujourd’hui un certain regain d’intérêt. C’est en tous les cas un sujet incontournable des livres et sites web consacrés aux enfants surdoués. Nous nous devions donc de la mettre à votre disposition à notre tour.
Après la présente introduction, vous découvrirez  les six profils types au rythme d’un par jour, puis un tableau récapitulatif vous donnera pour chacun de ces profils des éléments précis et des conseils pratiques. Le dossier se terminera par un quizz pour vous permettre de déterminer le profil de votre propre enfant.

Six profils d'enfants plutôt qu'un groupe homogène de surdoués







Après plusieurs années d'observations, d’entretiens et de lectures, Georges Betts et Maureen Neilhart ont donc identifié six profils distincts d’enfants et d’adolescents à haut potentiel. Ces profils permettent d’aider les enseignants et les parents à prendre en compte les comportements et les besoins d’élèves variés, semblables mais pourtant différents.
Les enfants surdoués sont la plupart du temps  présentés comme faisant partie d’un groupe homogène. Quand une distinction est faite entre certains d’entre eux, elle l’est sur la base de différences dans leurs capacités intellectuelles (enfant précoce, à haut QI, à très haut QI…), de leurs aptitudes  ou de leurs centres d’intérêt plutôt qu’à partir de leur personnalité, marquée par des comportements, des émotions et des besoins divers. Le but de l’article originel était de décrire un modèle théorique pour établir les profils d’enfants surdoués manifestant d’évidentes différences sur ces trois plans.
La typologie retenue décrit et compare donc les besoins, les émotions et les comportements de six profils différents d’enfants. Ce modèle fournit des lignes directrices pour identifier les enfants doués. Il peut également être utilisé pour développer des objectifs éducatifs appropriés pour les surdoués, en fonction de leur profil personnel plutôt que des stéréotypes habituels. Ces profils doivent être vus comme un moyen de faciliter la tâche des personnes en charge de l’éducation et de l’enseignement pour identifier et guider les enfants concernés dans tous les aspects du développement. Bien entendu, chaque enfant reste unique et rien ne peut remplacer totalement la connaissance et l’observation de chacun d’entre eux.
La personnalité de tout individu est le fruit de ses expériences combinées à son patrimoine génétique. Leurs particularités n’affectent pas tous les enfants surdoués de la même manière. Comme tous les enfants, ceux-ci interagissent avec leur famille, leur éducation, leurs relations et leur développement personnel en découle. Nous savons aujourd’hui que le fait d’être surdoué ne suffit pas à qualifier chaque individu d’un groupe pourtant bien souvent présenté comme homogène.
En 1982, Annemarie Roeper avait déjà proposé une classification en cinq profils des enfants surdoués, basée sur les tactiques qu’ils utilisent pour faire face à leurs émotions. Elle a ainsi identifié l’enfant perfectionniste, l'enfant / adulte, le vainqueur de la compétition, l'autocritique, et l'enfant bien intégré. Elle s’est concentrée sur leurs pratiques d'adaptation et la façon dont les enfants surdoués vivent leurs expériences et expriment leurs sentiments.
Annemarie Roeper rappelait qu’un enfant forme un tout à partir d’une combinaison de plusieurs caractéristiques et que ses émotions ne peuvent pas être analysées séparément de sa conscience intellectuelle ou de son développement physique. Pour elle, tous ces éléments  s’entrelacent et s’influencent mutuellement.

Des profils opérationnels pour les éducateurs et les parents







Il est essentiel que les éducateurs et les parents comprennent les besoins cognitifs, émotionnels et sociaux des enfants dont ils ont la charge. Les six profils déterminés par Betts et Neihart fournissent un cadre pour une meilleure compréhension de ces enfants mais aussi des informations complémentaires concernant leurs relations avec les autres enfants et les adultes qu’ils côtoient à travers les interactions familiales et scolaires. Ils permettent d’aider les enfants et les adolescents surdoués à développer une meilleure connaissance de leurs propres besoins et comportements.
J’attire votre attention sur le fait qu’on ne peut pas se contenter d’apposer un profil sur chaque enfant pour tout le reste de sa vie. Il n’y a pas de fatalité à sembler appartenir à l’un des profils les moins avantageux. Schématiquement nous pourrions dire que les capacités intellectuelles d’un enfant reposent en grande partie sur son patrimoine génétique, mais que le fait de présenter tel ou tel profil relève plus des expériences de vie rencontrées par chacun.  Les comportements, les sentiments et les besoins des enfants surdoués peuvent évoluer en fonction d’évènements particuliers de leur vie familiale ou scolaire, mais aussi à l‘adolescence. Avec le temps, les changements se feront moins brusques et ce qu’on appelle parfois la personnalité se fixera plus ou moins définitivement. Par ailleurs, comme pour tout système de classification, il est fort probable que certains enfants se trouvent à cheval entre deux profils et possèdent des caractéristiques propres à chacun d’entre eux, notamment durant les phases de transition.
Après cette nécessaire introduction, nous allons aborder un premier profil, celui de l’enfant brillant. Vous pouvez rejoindre la page Facebook d'Enfants précoces Info pour être averti de la parution des prochains articles du dossier dès leur publication.

Sommaire du dossier







Introduction
Profil 1 - L'enfant brillant
Profil 2 - L'enfant autonome
Profil 3 - L'enfant discret
Profil 4 - L'enfant décrocheur
Profil 5 - L'enfant provocateur
Profil 6 - L'enfant à double étiquette
Conclusion et tableau récapitulatif
Quizz : A quel profil d'enfant surdoué votre enfant appartient-il ?

L’enfant brillant

November's Girl and roses - Page 14 1415284227-bpfull Olivier | 18 décembre 2014 | L'enfant précoce,Psychologie | 2 
article publié dans le cadre de notre dossier sur les 6 profils d’enfants surdoués dont vous trouverez le sommaire en bas de page. Rejoignez-nous sur la page Facebook d'Enfants précoces Info pour être averti de la parution des prochains articles du dossier dès leur publication.


L’enfant brillant a bien compris comment fonctionne le système scolaire. Il est généralement reconnu par ses professeurs comme étant doué et bien adapté à l'école. Il est relativement bien intégré socialement mais avec le temps et s'il n'est pas suffisamment accompagné, un élément clef  lui fera défaut, la résilience. Ce manque pourra se révéler source de difficultés susceptibles de se montrer particulièrement handicapantes dans sa vie d'adolescent puis d'adulte.

November's Girl and roses - Page 14 Jadeannrivera-160x160L'ensemble de ce dossier a été inspiré par le site de Jade Ann Rivera. Il est basé sur son travail, mais aussi sur l’article de référence rédigé par George Betts et Maureen Neihart, paru en 1988 dans le Gifted Child Quarterly, journal de la NAGC ( National Association for Gifted Children, aux Etats-Unis) et d’autres sources ultérieures, agrémentées de mon expérience personnelle et localisées pour tenir compte des spécificités du système scolaire français.

Un enfant qui réussit scolairement







Un nombre très important des enfants identifiés comme supérieurement doués appartient au profil de l’enfant brillant. Pour résumer, c’est le type même du premier de la classe qui ne pose pas de problèmes, apprend bien, obtient des résultats plus qu’honorables. Ces enfants ont écouté attentivement leurs parents et les enseignants et font le nécessaire pour satisfaire du mieux possible leurs exigences. Dès qu’ils ont compris ce que l’on attend d’eux, ils adoptent le comportement approprié. C’est typiquement l’enfant qui fera de son mieux pour colorier soigneusement l’arbre que vous lui avez présenté, la satisfaction de votre demande d’adulte primant sur l’ennui qui en découle.
L’enfant brillant apprend bien et, lorsqu’il est évalué, obtient généralement de bons résultats aux tests de QI.  Ce type d’enfants présente rarement des problèmes de comportement parce qu'il est vraiment soucieux de recueillir l'approbation des enseignants, des parents et des adultes qu’il côtoie.

Attention, l’ennui guette







Cependant, l’enfant brillant en vient souvent à s’ennuyer à l’école. Son intelligence le pousse à minimiser au maximum les efforts consentis pour atteindre ses objectifs. Sa volonté de satisfaire ses parents et enseignants fait qu’il est très respectueux des procédures, méthodes et consignes qui lui sont données. Par conséquent, il n’acquiert pas toujours les compétences et les attitudes nécessaires pour viser l'autonomie. Ce comportement très conformiste le pousse à réprimer son sens de l’innovation qui lui permettrait pourtant de se démarquer favorablement d’autres enfants très doués mais plus autonomes.
Cela n’est pas toujours détecté car ses réalisations sont conformes aux attentes mais il est dépendant du système. Lui-même n’a pas conscience de ses carences car l’image que lui renvoient les adultes qui l’entourent est très positive. Une fois devenu adulte à son tour, cet enfant qui fut brillant demeurera certes compétent mais il n’aura pas développé pleinement son potentiel et ses talents car il lui manquera les petit plus qui font la différence. Lui feront particulièrement défaut les compétences nécessaires pour rebondir après un échec. Les enfants qui manquent de résilience ne rebondissent pas. Ils sont tétanisés par la peur quand ils rencontrent  une vraie concurrence ou une difficulté qui leur semble insurmontable. Ils cessent dès lors de prendre des risques et choisissent le chemin de la facilité. Souvent, cela les amène à souffrir d’une mauvaise estime d’eux-mêmes à l’âge adulte quand ils repensent avec dépit à tout ce qu’ils auraient pu réaliser et qu’ils ont laissé passer.

L’étape difficile de l’adolescence







Dans certains cas, ce profil d’enfant surdoué peut rencontrer des difficultés majeures une fois entré au collège, notamment par manque de rigueur et d’expérience face à la difficulté. D’enfant brillant, il passera alors plus ou moins brutalement au profil d’enfant décrocheur. S’enclenchera dès lors la spirale qui, nourrie par l’incompréhension des adultes qui ne reconnaissent plus le jeune élève du primaire si agréable et performant, le mènera vers une vie d’adulte peu conforme à ses attentes. Il ne possèdera pas les compétences et les attitudes nécessaires pour apprendre tout au long de sa vie et, quoique bien adapté socialement, il ne sera pas préparé efficacement à faire face aux défis d’une société toujours plus rapide et changeante.

Que faire pour aider l’enfant brillant à se réaliser ?







Evidemment, il n’y a pas là de fatalité. Le rôle des parents, peut-être plus encore que celui des enseignants, est primordial pour éviter à un jeune enfant surdoué brillant de mal construire son avenir. Il est indispensable de traiter avec bienveillance les échecs apparents de son enfant tout en cherchant avec lui les causes de ses difficultés. Il peut être utile de supprimer de son vocabulaire le terme même d’échec quand il se rapporte à une question scolaire.
Faites savoir à votre enfant que peu importe ce qu'il accomplit, aussi longtemps qu'il apprend et qu’il vit une expérience significativement enrichissante, vous le soutenez. Ne faites pas d'éloge excessif des résultats obtenus avec facilité mais insistez sur ses mérites lorsqu’il surmonte un obstacle difficile. En tant que parent ou qu’enseignant, il est  important de lui expliquer qu’il a le droit d’être différent et que les grands échecs précèdent souvent les grands succès.
Accompagner l’enfant brillant de cette manière est la meilleure façon de renforcer ses capacités de résilience et en agissant de la sorte, de l’armer pour la vie d’adulte qui l’attend.
Vous êtes concerné par ce profil d'enfant précoce ? Rejoignez les membres du groupe L'enfant brillant pour échanger sur le sujet.
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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 23:04

[ltr][size=36]L’enfant autonome[/size][/ltr]



[ltr]November's Girl and roses - Page 14 1415284227-bpfull Olivier | 19 décembre 2014 | L'enfant précoce,Psychologie | 0 [/ltr]



[ltr]Cet article est publié dans le cadre de notre dossier sur les 6 profils d’enfants surdoués. Rejoignez-nous la page Facebook d’Enfants précoces Info pour être tenu au courant de la parution des prochains articles de ce dossier dès qu’ils seront publiés.
L'enfant autonome semble réunir en lui tous les éléments nécessaires pour assurer sa réussite et lui permettre de devenir un adulte apprécié et épanoui. Cependant, quelques précautions doivent être prises pour asseoir durablement ses atouts et que son démarrage en fanfare dans la vie ne débouche pas finalement sur un atterrissage douloureux.

November's Girl and roses - Page 14 Jadeannrivera-160x160L'ensemble de ce dossier a été inspiré par le site de Jade Ann Rivera. Il est basé sur son travail, mais aussi sur l’article de référence rédigé par George Betts et Maureen Neihart, paru en 1988 dans le Gifted Child Quarterly, journal de la NAGC ( National Association for Gifted Children, aux Etats-Unis) et d’autres sources ultérieures, agrémentées de mon expérience personnelle et localisées pour tenir compte des spécificités du système scolaire français.

Un profil plutôt rare







Peu d'enfants surdoués présentent à un âge très précoce les caractéristiques propres au profil de l’enfant autonome et cela même si les parents bien informés peuvent avoir quelques soupçons avant même l’entrée à l’école.
Comme l’enfant brillant, l’enfant autonome a appris progressivement à travailler efficacement dans le système scolaire. Cependant, à la différence de celui-ci, qui s’efforce comme nous l’avons vu d’en faire aussi peu que possible tout en obtenant des résultats satisfaisants, l’enfant autonome a compris comment utiliser l’école pour se créer de nouvelles opportunités personnelles. Il ne travaille pas avant tout pour satisfaire ses parents ou les enseignants, il fait vraiment fonctionner le système à son avantage. Il est souvent autodidacte et capable de s’approprier facilement tous les sujets qui l’intéressent.
L’enfant autonome a une image de soi très positive. Ses besoins sont satisfaits, il réussit, fait l’objet de l’attention et du soutien de ses pairs, de ses parents et de ses éducateurs qui apprécient ses réalisations et sa personnalité. Il manifeste une forte capacité à diriger et à prendre l’ascendant au sein d’un groupe, que ce soit à l’école ou en-dehors, par exemple dans les activités de loisir ou sportives. Une bonne représentation de ce type d’enfant serait l’élève performant que ses camarades choisissent comme délégué de classe. Dans une comédie américaine, ce serait l’étudiant simultanément très doué en mathématiques, capitaine de l’équipe de foot et président de sa fraternité étudiante. Autant dire que ces enfants représentent une très faible minorité des élèves surdoués scolarisés.

Un enfant brillant qui serait résilient







L’enfant autonome est indépendant et capable de concevoir ses propres objectifs éducatifs et personnels. Il a une très grande confiance en lui et n’hésite pas à prendre des risques car il a l’impression d’être maître de son destin. Grâce à son fort sentiment de pouvoir personnel, il se rend compte très tôt qu'il peut opérer de grands changements dans sa vie sans attendre le soutien des autres. Il exprime ses sentiments, ses objectifs et ses besoins librement et de manière appropriée.
De la même manière, l’enfant autonome n’est pas quelqu’un qui accepte passivement les vérités officielles. Il sait utiliser son discernement pour accepter pleinement ou au contraire rejeter totalement une idée extérieure dont il aura cependant pris la peine d’étudier la validité. En associant ses larges connaissances à un esprit critique bien développé, il s’engage sans peine et sans crainte sur la voie de l’érudition.
La principale différence entre l’enfant autonome et l’enfant brillant réside dans leurs réactions respectives face à l’adversité et à l’échec. L’enfant autonome prend un coup, l’encaisse puis se relève et se remet en selle avec aplomb. Moins résilient, l’enfant brillant aura beaucoup plus de mal. Il cherchera des excuses futiles pour justifier le fait qu’il est incapable de repartir de l’avant et d’essayer de surmonter son échec.

Attention, rien n’est définitivement acquis







Face à un enfant surdoué autonome, beaucoup de gens vont penser que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et qu’une radieuse vie d’adulte lui ouvre ses bras. Malheureusement, les choses ne sont pas si simples. Il ne faut pas perdre de vue que le fait de présenter tel ou tel profil étant enfant n’est pas définitivement acquis et que l’hypersensibilité des surdoués leur fait toujours courir des risques. C’est la raison pour laquelle l’enfant autonome a besoin de votre aide afin d’asseoir plus solidement ses perspectives d’accomplissement personnel.
En effet, si l’enfant autonome a  appris à gérer avec succès les différents aspects de sa propre personnalité, il n’a pas toujours le pouvoir réel de tirer le meilleur parti de son environnement. Par exemple, il ne peut pas décider lui-même qu’il est temps d’accélérer son cursus scolaire, il ne peut pas se rendre seul dans une bibliothèque éloignée de chez lui ou s’inscrire librement à une activité extrascolaire qui l’intéresse.
Lorsqu’il se rend compte à plusieurs reprises qu'il n’a pas réellement toute l'autonomie ou toute l’emprise nécessaire sur son environnement pour satisfaire ses besoins, il peut devenir déprimé, aigri, rebelle ou cynique. C’est pourquoi il a besoin de vous, surtout avant l’adolescence. Il est nécessaire que vous le souteniez pour qu’il puisse élargir ses connaissances. L’enfant autonome sait comment il fonctionne et cela l’aide à apprendre. C’est sans doute l’un des atouts majeurs que peut posséder un individu mais il ne peut le faire tout seul. Vous devez lui donner les outils pour nourrir son autonomie au long cours et faire en sorte que, jamais, il ne se retrouve dans une impasse, avec un savoir-faire énorme mais pas les matériaux à sa disposition pour le mettre en œuvre efficacement.

Comment aider son enfant à demeurer durablement autonome ?







Pour que sa personnalité puisse continuer à se développer harmonieusement, il est impératif de lui proposer des  opportunités en rapport avec ses passions. Il est également recommandé de favoriser les rencontres, y compris avec les adultes ou des enfants plus âgés, qui lui permettront d’enrichir ses connaissances et ses apprentissages. Il est généralement bénéfique de le faire participer aux projets parentaux, auxquels il apportera avec bonheur sa créativité et son enthousiasme naturel.
Ce qu’il faut vraiment retenir en tant que parent ou qu’éducateur, c’est que l’enfant autonome ne doit pas être livré totalement à lui-même parce qu’autonome. L’idéal est de nourrir son autonomie en lui laissant largement la bride sur le cou. Dans ces conditions, il a toutes les chances de devenir un adulte confiant, extrêmement bien intégré socialement et apprécié de ses pairs, ce que tout parent responsable souhaite pour son enfant.
Rejoignez le groupe thématique L'enfant autonome si vous souhaitez échanger vos expériences, poser vos questions ou tout simplement discuter sur ce sujet avec d'autres membres d'Enfants Précoces Info.

[size=36]L’enfant discret[/size]

November's Girl and roses - Page 14 1415284227-bpfull Olivier | 20 décembre 2014 | L'enfant précoce,Psychologie | 0 

Cet article est publié dans le cadre de notre dossier sur les 6 profils d’enfants surdoués. Rejoignez notre page Facebook pour être tenu au courant de la parution des prochains articles de ce dossier dès qu’ils seront publiés.
Après l'enfant brillant et l'enfant autonome, voici venu le moment d'aborder le profil de l'enfant discret. Il s'agit là d'un profil qui ne devrait être que passager dans la vie d'un enfant surdoué. Si l'on ne veut pas le voir s'installer durablement et perdurer à l'âge adulte, cela nécessite cependant de prendre quelques mesures de bon sens au bon moment.

November's Girl and roses - Page 14 Jadeannrivera-160x160L'ensemble de ce dossier a été inspiré par le site de Jade Ann Rivera. Il est basé sur son travail, mais aussi sur l’article de référence rédigé par George Betts et Maureen Neihart, paru en 1988 dans le Gifted Child Quarterly, journal de la NAGC ( National Association for Gifted Children, aux Etats-Unis) et d’autres sources ultérieures, agrémentées de mon expérience personnelle et localisées pour tenir compte des spécificités du système scolaire français.

Un profil plutôt féminin







L’enfant discret est le plus fréquemment une fille discrète. Ce profil touche en effet beaucoup plus les jeunes filles à l’adolescence que toute autre catégorie d’enfants surdoués. C’est en général au début du collège, voire en fin de primaire, que se produit la mise en retrait qui est la marque caractéristique de ce type d’enfant. Bien entendu, certains garçons peuvent également être touchés mais ils demeurent minoritaires. Pour eux, le phénomène intervient parfois un peu plus tard et souvent cela est à mettre en rapport avec leurs faibles capacités sportives et physiques comparées aux autres adolescents, ce qui les éloigne de la possibilité d’appartenir à un groupe.

Etre comme les autres pour être avec les autres







En raison de la nature asynchrone du développement du cerveau d’un enfant surdoué, celui-ci peut à un moment donné disposer d’une avance intellectuelle importante sur ses camarades tout en ayant des compétences sociales très en retard. Il peut avoir passé une longue période sans vraiment comprendre ce que cela signifie d'avoir une vie sociale et d’être intégré dans la société. Le plaisir de trouver enfin certaines personnes avec qui passer du bon temps peut alors l'emporter sur le désir qu’il a de se réaliser personnellement.
Il ne faut pas non plus négliger le fait qu’un enfant puisse être soumis aux intimidations et à l’exclusion, voire au harcèlement scolaire. Ce phénomène est justement particulièrement fréquent  au collège. Si un enfant subit quotidiennement les brimades et les caprices de camarades tyranniques, est-il étonnant qu’il cherche à se fondre dans un moule plus classique au risque de nier totalement sa propre personnalité ?

Un changement parfois brutal







Le besoin vital d’appartenir à un groupe demeure  la raison principale qui pousse certains jeunes surdoués à se faire discrets. Ils  commencent à minorer puis à nier leur talent afin d’être plus facilement intégrés dans un groupe d’élèves non surdoués. Même les enfants et les adolescents les plus motivés et les plus fortement intéressés par des activités académiques ou créatives peuvent subir une transformation radicale apparemment soudaine et perdre tout intérêt pour leurs passions d’enfance. Cela ne se ressent pas toujours sur les résultats scolaires qui, en général demeurent bons voire très bons. Par contre, au niveau personnel, l’estime de soi de tels enfants se trouve considérablement amoindrie, d’autant plus que le résultat en terme d’intégration n’est pas toujours proportionnel  aux sacrifices consentis.
L’enfant discret ressent souvent une extrême précarité et est très anxieux. L’évolution de ses besoins vient rapidement en conflit avec les attentes des enseignants et des parents qui ne comprennent pas bien pourquoi un enfant si doué jusque là rencontre subitement des difficultés inhabituelles. Trop souvent, les adultes réagissent d'une manière qui renforce la résistance et le déni de l’enfant. En raison des succès passés, les éducateurs et les parents cherchent à motiver l’enfant pour qu’il donne à nouveau le meilleur de lui-même. Ils insistent pour qu'il poursuive son programme éducatif sans se rendre compte du profond malaise qui l’habite et quelles que soient les conséquences. L’enfant discret gagnerait pourtant à être accepté tel qu’il est à ce moment précis de sa vie, tout en prenant les dispositions nécessaires pour que cette phase ne soit que passagère.

Que faire pour accompagner l’enfant discret ?







Il faut particulièrement veiller à ne pas laisser ce type d’enfant abandonner l’idée même d’excellence ou même simplement de suivre des études, il en paierait le prix des années plus tard. Des solutions devraient être envisagées pour répondre à ses besoins scolaires alors qu'il se trouve en cours de transition. Attention cependant à ne pas s’aliéner durablement un adolescent à ce moment-là en tentant de résoudre le problème trop brutalement. Ce qui compte avant tout, c’est de préserver la possibilité d’un rebond ultérieur pour qu’à long terme cette étape un peu difficile de sa vie ne soit plus qu’un lointain souvenir.
Les parents et les enseignants confrontés à des enfants surdoués au profil discret devraient favoriser les activités d'enrichissement et de divertissement mais sans insister lourdement sur l’aspect scolaire et intellectuel. Il ne faut absolument pas perdre de vue que l’adolescence est un moment difficile pour beaucoup d’enfants, surdoués ou non, mais qu’elle ne dure qu’un temps. C’est la période des expériences sociales et peut-être que la phase « discrétion » est un passage obligé que certains enfants doivent traverser pour mieux se connaître socialement et faire leurs armes face à la collectivité. Faire trop intensément usage de l’autorité à ce moment se révélera bien souvent contre-productif et risquera d’enfermer l’enfant plus profondément encore dans sa retraite.
L’important est d’aider l’enfant discret à passer au mieux les quelques années cruciales qui lui permettront d’atteindre puis de dépasser le lycée en continuant d’obtenir des bons résultats scolaires malgré tout. Des études post-bac adaptées à son potentiel et à ses envies lui permettront alors, et enfin,  de sympathiser avec des camarades qui sauront apprécier sa véritable personnalité et partageront avec lui plus d’affinités que les collégiens de son adolescence.
Si vous êtes concerné par ce profil et que vous souhaitez échanger avec d'autres membres d'Enfants Précoces Info sur le sujet, rejoignez le groupe thématique L'enfant discret.[/ltr]
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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 23:05

[ltr][size=36]L’enfant décrocheur[/size][/ltr]



[ltr]November's Girl and roses - Page 14 1415284227-bpfull Olivier | 21 décembre 2014 | L'enfant précoce,Psychologie | 6 [/ltr]



[ltr]Voici le quatrième des six profils d’enfants surdoués présentés dans notre dossier. Je vous invite à rejoindre notre page Facebook pour être tenu au courant en temps réel de la parution des prochains articles de ce dossier.
Vivre au quotidien avec un enfant décrocheur est terriblement difficile pour des parents soucieux du bien-être de leur progéniture. Le ressentiment et l’amertume qui habitent ce genre d’enfant surdoué pèsent lourdement sur l’ambiance familiale. Il est nécessaire de bien comprendre les raisons de cet état d’esprit délétère et de prendre rapidement les mesures qui permettront d’y remédier.

November's Girl and roses - Page 14 Jadeannrivera-160x160L'ensemble de ce dossier a été inspiré par le site de Jade Ann Rivera. Il est basé sur son travail, mais aussi sur l’article de référence rédigé par George Betts et Maureen Neihart, paru en 1988 dans le Gifted Child Quarterly, journal de la NAGC ( National Association for Gifted Children, aux Etats-Unis) et d’autres sources ultérieures, agrémentées de mon expérience personnelle et localisées pour tenir compte des spécificités du système scolaire français.

Un enfant en colère









L’enfant décrocheur est en colère. Il est en colère envers les  adultes mais aussi envers lui-même parce que le système scolaire n'a pas répondu à ses besoins pendant de nombreuses années et qu’il se sent exclu. Il peut exprimer passivement cette colère par la dépression et la mise en retrait de sa personnalité ou activement par des réponses défensives parfois violentes.
Les centres d’intérêt de ce genre d’enfant se trouvent fréquemment en dehors du programme scolaire régulier. L’enfant décrocheur ne parvient pas à bénéficier du soutien des adultes pour affirmer ses talents et combler ses besoins dans  un domaine inhabituel. Se rendre tous les jours à l’école lui semble non pertinent, l’environnement scolaire lui paraît hostile. Cela peut se manifester par le fait qu’il dérange ou exploite les autres élèves mais aussi et a contrario par un effacement volontaire au sein de la classe.
La plupart des enfants décrocheurs sont des collégiens même si ce profil peut se rencontrer parfois parmi les élèves de l’enseignement primaire.  Après des années d’incompréhension, ce type d’enfant à fini par cesser d’investir le système scolaire émotionnellement, mentalement voire physiquement dans les cas les plus graves.

Un système scolaire inadapté









L’enfant décrocheur est souvent un enfant surdoué qui n’a pas été identifié, ou alors trop tard, lors de ses études secondaires. Il est aigri et plein de ressentiment car il se sent rejeté et négligé. Son estime de soi est très faible. Pour qu’il se remette au travail et commence à exploiter ses capacités, il est nécessaire qu’il puisse placer sa confiance dans un adulte particulièrement bienveillant qui saura le remotiver. Malheureusement, la scolarité telle qu’elle est organisée aujourd’hui n’offre pas la garantie d’obtenir ce genre d’aménagement sur la durée. L’enfant peut très bien passer une bonne année dans une matière spécifique avec un professeur qui aura su s’occuper de lui efficacement mais l’année suivante, après un changement d’enseignant,  la démotivation et l’amertume peuvent faire un retour fracassant dans sa vie.
Le système scolaire traditionnel n’est pas adapté à l’enfant décrocheur. Il lui faut une pause ou un changement radical pour pouvoir repartir sur de bonnes bases. La scolarisation à domicile avec un fort encadrement familial, le préceptorat ou l’intégration dans de petites classes homogènes d’enfants précoces sont des solutions qui peuvent apporter des résultats spectaculaires. Elles sont malheureusement compliquées à mettre en œuvre et nécessitent souvent des sacrifies importants de la part des parents, que ce soit en terme d’investissement personnel ou financièrement. Un bilan psychologie et cognitif complet s’avérera généralement fort utile pour dégager des pistes de travail.

Les raisons de la colère









Il ya de très bonnes raisons pour un enfant surdoué d'être en colère. Nombre d’entre eux se sentent incompris et solitaire, vivant dans un monde qui semble penser qu'ils se débrouilleront bien sans assistance particulière. Même des enfants à très haut potentiel ne sont ni identifiés ni pris en charge en tant que tels car ils souffrent de troubles d’apprentissage variés ou n’ont pas réussi le passage d’un test à un instant donné. D’autres ne bénéficient tout simplement pas de l’environnement familial ou scolaire favorable qui leur permettrait d’être repérés. Le candidat idéal au profil d’enfant décrocheur se trouve parmi eux.
Les parents d’enfants décrocheurs savent d’expérience comment l'expression d’une colère malsaine peut pourrir leur estime de soi et leur capacité à entretenir des relations amicales avec d’autres enfants. Cela les remplit d'inquiétude, les empêche de dormir et peut créer des troubles psychologiques graves.
Enrayer la colère d’un enfant décrocheur est un vrai défi. Si possible, ne le tentez pas seul. Trouvez l'aide, la compréhension et le soutien du plus grand nombre de personnes  possible : des médecins, des thérapeutes, des enseignants compréhensifs, les autres membres de votre famille….

Trouver le temps de faire une pause









La colère chez les enfants doués est souvent alimentée par l'anxiété. Aussi, la meilleure chose que vous puissiez faire dès l'apparition de la colère est de proposer une pause à votre enfant. Dites-lui que c’est la manière la plus saine de faire face à la colère et que, pendant ce temps, vous n’allez pas courir après lui et l’obliger à s’expliquer ou essayer de le convaincre de quoi que ce soit. Laissez-le simplement prendre un moment pour respirer. Vous pouvez d’ailleurs également utiliser positivement cette stratégie vous-même quand vous vous sentez en colère.
Bien sûr, il ne faut pas ruiner les effets bénéfiques de cette pause en forçant ensuite votre enfant à rattraper tout ce qu'il a manqué pendant ce laps de temps. Prendre une pause signifie que pour un moment votre enfant peut manquer à ses missions, ne pas participer à une réunion de famille ou ne pas accomplir une corvée habituelle. Jusqu'à ce que votre enfant surdoué en colère ait appris à contrôler cette dernière, ce genre de choses va devoir passer au second plan.
Lorsque votre enfant se sent prêt à reprendre une vie plus normale après une courte pause, essayez d'aller faire une promenade ou quelque chose de créatif pour tenter de libérer l’énergie qui s’est accumulée en lui.
La pause peut aussi s’avérer plus longue. L’exemple typique, c’est l’année de déscolarisation qui va permettre à un enfant de reprendre pied, de retrouver une certaine confiance en lui et de l’estime de soi. Dans ce cas, elle pourra même déboucher sur un changement plus durable et l’adoption définitive d’un système d’enseignement finalement plus adapté, voire d’une organisation familiale différente.

Réagir avec bienveillance









Plus que tout, essayez de ne pas juger ou mépriser l'expérience de votre enfant. Il est en colère et il pense que cela est justifié. Il n’acceptera pas que vous lui affirmiez le contraire, cela ne ferait que renforcer sa colère. Dans ces moments-là, aucun raisonnement ne va aider votre enfant. En fait, cela le conduira probablement à mettre une plus grande distance entre vous et lui. Si vous souhaitez vraiment commenter son état d’esprit, dites-lui plutôt que vous en comprenez la cause. Faites cependant la différence entre comprendre les raisons de sa colère et en accepter les manifestations intolérables. Vous pouvez expliquer à votre enfant que la colère ne justifie pas tout. A cet instant, il s’agit avant tout de lui montrer que vous prenez ses émotions au sérieux.
C’est un profil difficile que celui de l’enfant décrocheur. Les effets manifestes  de sa colère ne jouent pas en sa faveur auprès des enseignants. Ses résultats scolaires, souvent passables ou médiocres, rendent délicat pour les parents le fait d’aborder la question de ses capacités intellectuelles avec l’équipe éducative qui en a la charge, surtout si celle-ci n’a pas été formée à la question. L’intervention d’un psychologue compétent s’avérera souvent nécessaire. En tant que parent, votre rôle sera avant tout de redonner à votre enfant l’estime de soi, la reconnaissance et les perspectives d’avenir qui lui font terriblement défaut.
Si vous êtes concerné par ce profil d'enfant précoce, je vous invite à rejoindre le groupe L'enfant décrocheur que nous avons mis en place pour vous permettre d'échanger vos expériences et vos solutions avec d'autres parents.
[size=36]L’enfant provocateur[/size]

November's Girl and roses - Page 14 1415284227-bpfull Olivier | 22 décembre 2014 | L'enfant précoce,Psychologie | 16 

Voici le cinquième des six profils d’enfants surdoués présentés dans notre dossier. Je vous invite à rejoindre notre page Facebook pour être tenu au courant en temps réel de la parution des prochains articles de ce dossier.
Peu apprécié de ses professeurs, souvent incompris de ses parents, parfois rejeté par ses camarades, l’enfant provocateur n’en dispose pas moins de qualités qu’il faudra accepter de cultiver si l’on veut le voir s’épanouir durablement.

November's Girl and roses - Page 14 Jadeannrivera-160x160L'ensemble de ce dossier a été inspiré par le site de Jade Ann Rivera. Il est basé sur son travail, mais aussi sur l’article de référence rédigé par George Betts et Maureen Neihart, paru en 1988 dans le Gifted Child Quarterly, journal de la NAGC ( National Association for Gifted Children, aux Etats-Unis) et d’autres sources ultérieures, agrémentées de mon expérience personnelle et localisées pour tenir compte des spécificités du système scolaire français.

L’enfant provocateur, un créatif anticonformiste









L’enfant provocateur est un enfant surdoué dont la personnalité est marquée par une forte propension à penser de manière divergente par rapport à la  normale. Ce type d’enfant fait généralement montre d’un haut degré de créativité et peut paraître obstiné, manquer de tact, ou faire preuve d’un mauvais esprit par trop sarcastique. L’enfant provocateur remet facilement et souvent en question l'autorité ou l’ordre établi. Il va parfois jusqu’à contester ouvertement l'enseignant devant sa classe. C’est un anticonformiste qui n’a pas appris à utiliser de manière optimale les avantages découlant de son surdouement.
Du fait de son comportement très libre, l’enfant provocateur reçoit peu de reconnaissance de la part des adultes qui l’entourent, hormis quelques récompenses ou distinctions ponctuelles. Ses rapports avec son milieu familial ou scolaire sont très fréquemment conflictuels. Il a tendance à corriger les adultes, à refuser ou à contourner les règles qu’il estime injustes, il a beaucoup de mal se maitriser et il défend ses convictions avec véhémence, tant à l’école qu’à la maison.

Une identification difficile









Rares sont les équipes éducatives qui parviennent à identifier ce type d’enfants surdoués qui cachent bien leur jeu. L’enfant provocateur se sent dès lors frustré car le système scolaire tel qu’il est conçu ne lui a pas permis d’exploiter ses talents et ses capacités. Il est souvent aux prises avec une faible estime de soi et ne parvient pas toujours à s’inclure dans un groupe à l’école. Certains enfants présentant ce type de profil provoquent leurs camarades et ont donc  du mal à s’intégrer socialement. D’autres, au contraire, disposent d’un solide sens de l'humour et d’une créativité très attrayante pour leurs pairs, malheureusement  plus souvent mis à profit pour le pire que pour le meilleur. Leur très (trop) grande spontanéité peut être extrêmement perturbatrice en classe, ce qui ne favorise évidemment pas de bonnes relations avec les enseignants et conduit plus souvent que de raison les parents à recueillir les critiques et les doléances de ces derniers. Finalement, et en dépit de leur créativité intrinsèque, les enfants provocateurs  ont du mal à se construire une image positive d’eux-mêmes.
A l’école, l’enfant provocateur vit la répétition des exercices comme une véritable torture et n’éprouve généralement pas le besoin de démontrer son niveau de maîtrise d’un apprentissage scolaire particulier. En classe, il est souvent capable de lier des idées et de tirer des conclusions d'une manière détournée qui défie la norme et l'enseignant.
Malheureusement, ce type de manifestation de leur don est plus souvent considéré comme relevant de la provocation et donc  du domaine disciplinaire que soutenu, encouragé et récompensé. Il est pourtant vital pour leur épanouissement qu'ils reçoivent le plus de reconnaissance possible. C’est aux parents de veiller à ce qu’il en soit ainsi, y compris en expliquant la situation aux enseignants de leur enfant. Cela n’est pas facile car le comportement de l’enfant provocateur peut réellement passer pour de l’effronterie ou de la rébellion.  Il est très difficile de faire admettre à un professeur qu’il ne doit voir aucune véritable malice dans les actes de l’élève, qui a plus besoin d’être aidé que blâmé.

Comment aider l’enfant provocateur ?









Il faut faire très attention à prendre des mesures appropriés dès l’apparition des premiers signes qui pourraient classer un enfant surdoué dans le rang des élèves provocateurs. Ceux-ci apparaissent fréquemment au collège ou en fin d’études primaires.  En effet, ce genre d’enfant présente  un risque relativement important de s’enfoncer dans des addictions parfois graves ou des comportements délictueux en grandissant. Il semble qu’il soit relativement fréquent de voir des enfants provocateurs glisser peu à peu dans le camp des enfants décrocheurs, ce qui rend encore un peu plus difficile la possibilité d’obtenir un rebond scolaire de leur part. Pour nuancer quelque peu ces sombres perspectives, précisons tout de même que l’enfant provocateur est également un bon candidat pour intégrer le milieu artistique.
En temps que parent,  assurez-vous que votre enfant dispose d’une grande latitude pour exploiter sa créativité, explorer des voies nouvelles et s’exprimer. Il est essentiel pour leur estime de soi qu'ils soient encouragés à le faire. Ils peuvent le faire de mille et une façons, peu importe la manière tant que leur expression est favorisée et valorisée.
Montrez-lui en paroles et en actes que vous appréciez la façon dont son esprit fonctionne. Surtout, essayez de ne pas juger le résultat de sa créativité comme bon ou mauvais, et donnez votre  avis seulement lorsqu’il vous le demande.
Gérer un adolescent provocateur n’est pas une sinécure. Là encore, comme pour d’autres profils, vigilance et bienveillance doivent être de mise si l’on ne veut pas voir s’installer à l’âge adulte un état d’esprit  trop fortement teinté de pessimisme, voire dépressif.
Vous reconnaissez votre enfant dans ce profil ? Rejoignez le groupe thématique "L'enfant provocateur" pour partager votre expérience et chercher des solutions avec d'autres membres concernés.[/ltr]
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Message par I am So Sure Mar 6 Déc 2016 - 23:06

[ltr][size=36]L’enfant à double étiquette[/size][/ltr]



[ltr]November's Girl and roses - Page 14 1415284227-bpfull Olivier | 23 décembre 2014 | L'enfant précoce,Psychologie | 17 [/ltr]



[ltr]Voici le dernier des six profils d’enfants surdoués présentés dans notre dossier. Rejoignez la page Facebook d'enfants Précoces Info pour être tenu au courant en temps réel de la parution des prochains articles de ce dossier.
Nous terminons cette série avec le profil de l'enfant à double étiquette, qui n'est pas le plus simple à traiter. Ce profil recouvre en effet des situations fort différentes et regroupe des enfants rencontrant des difficultés variées, avec néanmoins quelques constantes que je vais tenter de dégager pour vous. N'hésitez pas à laisser vos commentaires à la suite de cet article pour apporter les précisions qui vous sembleraient utiles.

November's Girl and roses - Page 14 Jadeannrivera-160x160L'ensemble de ce dossier a été inspiré par le site de Jade Ann Rivera. Il est basé sur son travail, mais aussi sur l’article de référence rédigé par George Betts et Maureen Neihart, paru en 1988 dans le Gifted Child Quarterly, journal de la NAGC ( National Association for Gifted Children, aux Etats-Unis) et d’autres sources ultérieures, agrémentées de mon expérience personnelle et localisées pour tenir compte des spécificités du système scolaire français.

Attention, un enfant peut en cacher un autre











Le profil de l’enfant à double étiquette se réfère aux enfants surdoués qui souffrent également d’un handicap, qui présentent des troubles de l’apprentissage, un syndrome d’Asperger, ou un autisme de haut niveau. Les capacités intellectuelles hors norme de ces enfants sont très rarement identifiées ou reconnues du fait des difficultés qu’ils rencontrent en classe et qui masquent leur potentiel.  Rares sont les établissements scolaires qui prennent en compte leurs besoins doublement particuliers. Il semble cependant que la prise de conscience de ce problème s’accélère et que, peu à peu, des adaptations se mettent en place dans un nombre grandissant d’écoles et de collèges pour leur permettre de suivre une scolarité enrichissante et épanouissante.
L’enfant à double étiquette ne présente pas d’ordinaire le comportement que l’on attribue aux élèves surdoués. Il peut souffrir de problèmes d’écriture ou adopter à son corps défendant un comportement perturbateur qui l’empêche de respecter une consigne et d’aller au bout de son travail. Il semble parfois confus au sujet de sa capacité à effectuer des tâches scolaires. Il présente souvent des symptômes de stress et se sent facilement découragé, frustré, rejeté, impuissant, ou isolé.
Ce type d’enfant peut nier qu'il a de la difficulté en affirmant que les activités ou les travaux demandés par les enseignants l’ennuient ou sont stupides. L’enfant à double étiquette peut utiliser son humour pour rabaisser les autres afin de renforcer sa propre estime personnelle. Il souhaite à tout prix éviter les échecs et est malheureux lorsqu’il ne parvient pas à satisfaire ses propres attentes. Il intellectualise facilement les raisons qui motivent le sentiment d’incapacité découlant de ses difficultés. Il est souvent impatient et critique mais réagissent assez violemment quand il est lui-même remis en cause.

Une prise en charge nécessaire











Habituellement ces enfants  sont soit ignorés parce qu'ils sont perçus comme moyens, soit intégrés à des programmes de soutien scolaire qui ne correspondent pas du tout à leur potentiel intellectuel et les poussent au découragement et à l’ennui. Les équipes éducatives ont malheureusement tendance à  trop se concentrer sur leurs faiblesses et ne parviennent donc pas à combler leurs attentes en termes d’apprentissages.
L’enfant à double étiquette est fréquemment perfectionniste: il parvient sans problème à imaginer l'objectif qu’il souhaite atteindre, généralement une belle production du niveau de celle d’un enfant non précoce plus âgé. Mais quand il veut réaliser ce qu'il se représente, il s’aperçoit qu’il n’y arrive pas pour des raisons variées, par exemple parce que sa main est trop maladroite. Il ressent alors une intense frustration et une déception à la hauteur de ses espérances. Même si son entourage le félicite, il sait que ça n'a rien à voir avec ce qu'il voulait faire. Il va alors progressivement se mettre à éviter les activités qui lui procurent un sentiment d'échec et c'est un cercle vicieux qui s'enclenche. Je n'aime pas parce que je n'y arrive pas, j'évite donc je ne progresse pas, je n'y arrive pas donc je n'aime pas.
Sur la précocité se greffent chez l’enfant à double-étiquette des troubles dys (dyslexie, dysorthographie, dyspraxie…), des soucis de concentration, d'hyperactivité... La plupart du temps, ce sont ces troubles qui sont à l'origine des problèmes d'écriture et de motricité fine. Le problème chez les enfants à double étiquette est qu’une différence masque l'autre. Leur surdouement compensera dans une certaine mesure la dysorthographie par exemple mais celle-ci empêchera la précocité de s'exprimer pleinement et la détection des problèmes sera rendue plus difficile.
La combinaison d’une compréhension précoce et de compétences physiques ou sociales en retard est compliquée et déroutante pour l’enfant. Ces capacités cognitives et son désir de mieux s’accepter peuvent le rendre impénétrable aux avis sur son travail, de peur d'entendre des critiques.

Comment aider l’enfant à double étiquette ?











Si votre enfant est concerné par ce profil et qu’il a du mal à comprendre sa propre complexité, que pouvez-vous faire pour le soutenir ?
Parlez-lui ouvertement des ses besoins particuliers et de ses difficultés. Demandez-lui comment son esprit fonctionne et ce qu’il pense de cette situation. Offrez-lui des possibilités d'explorer les choses par lui-même et manifestez de la  compréhension face à ses échecs. Soyez toujours à l’écoute lorsqu’il exprime ses frustrations.
Aidez votre enfant à se comprendre lui-même, c’est ce qui l’aidera à mieux comprendre les autres et leurs réactions face à ses difficultés.
Il est important de favoriser au maximum l’expression de ses points forts sans négliger pour autant le développement en douceur des compétences qu’il a du mal à acquérir. La réussite dans un domaine doit lui permettre de retrouver la confiance dont il a besoin pour progresser dans les autres.
Beaucoup  d’enfants à double étiquette réussissent mieux lorsqu’on leur donne du travail qui engage plusieurs sens et leur offre des possibilités d'apprentissage pratique. Cela est encore plus vrai quand ils peuvent s’appuyer sur le soutien efficace d’un accompagnateur compréhensif. Des aménagements individualisés peuvent aussi être nécessaires, au moins ponctuellement, comme par exemple du temps supplémentaire pour effectuer les devoirs ou passer les épreuves d’un examen.
Il m’est impossible d’aborder ici en détail le profil particulier de chaque type d’enfant à double étiquette et donner des recettes pour chaque trouble différent associé à la précocité intellectuelle. Si vous vivez vous-même au quotidien avec un enfant de ce genre, je vous invite à nous faire partager votre expérience dans la rubrique « témoignages » du site ou à échanger avec d’autres parents sur notre forum.
Je vous livrerai demain la conclusion de ce dossier sur les 6 profils d’enfants surdoués ainsi qu’un tableau récapitulatif pour bien cerner chacun d’entre eux.[/ltr]

http://www.enfantsprecoces.info/que-faut-il-retenir-des-6-profils-denfants-surdoues/
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 1:00

Adultes à haut potentiel : les oubliés de la psychologie

SANTÉ


8 Février 2016

Marie Perez


















Dans les pays occidentaux on se préoccupe beaucoup (trop diront certains) des enfants à haut potentiel. Mais on semble oublier que ces derniers finissent par grandir, devenir des adultes, et devoir s’intégrer dans la société. Qui sont ces hommes et ces femmes, et à quoi ressemble leur vie ?


 
Depuis la naissance de la psychologie cognitive au siècle dernier, les psychologues se sont toujours beaucoup plus intéressés aux enfants qu’aux adultes. Les surdoués ne font pas exception à la règle. Pour preuve, le faible nombre d’études consacrées aux adultes à haut potentiel intellectuel. Le mot « précoce », fréquemment employé, n’y est sûrement pas pour rien. « Il laisse entendre que les enfants sont en avance et qu’ensuite tout va rentrer dans l’ordre », s'irrite Arielle Adda, psychologue clinicienne spécialiste des personnes surdouées.
 


Des adultes bien dans leur peau


Lewis Terman, l’un des grands psychologues américains du XXe siècle, est l’un des premiers à s’intéresser à ce que deviennent les enfants à haut potentiel. Il commence ses études en 1921 sur 1528 enfants ayant en moyenne 11 ans et un QI supérieur à 135, et les soumet trente ans plus tard, entre 1950 et 1955, à de nouveaux tests. Environ 95 % des sujets d’origine participent à cette deuxième batterie d’examens. Les résultats sont rapportés dans le cinquième volume de Genetic Studies of Genius, et sont, bien entendu, à remettre dans le contexte des années 1950. Parmi ceux-ci on peut notamment citer qu'en 1955, 93 % des hommes et 90 % des femmes de l'échantillon sont mariés, ce qui correspond aux chiffres de la population américaine de la même tranche d’âge. Ils se disent à 85 % plus heureux, à 9 % aussi heureux, et à 6 % moins heureux en couple que la moyenne, contre respectivement 65 %, 20 % et 15 % pour les Américains en général. Côté professionnel, les revenus médians : 9640 $ pour les hommes et 4875 $ pour les femmes en 1954, sont supérieurs à ceux de la population américaine de l’époque. Les hauts potentiels gagnent plus et sont également plus épanouis dans leur vocation, d’après les travaux de Terman. En effet, entre 1950 et 1952, 49,2 % des hommes et 55,4 % des femmes se disent très satisfaits, et respectivement 37,2 % et 35,2 % assez satisfaits de leur parcours. Le psychologue en déduit que les enfants qu’il avait identifiés comme exceptionnels sont devenus des adultes équilibrés et épanouis dans leur vie familiale et professionnelle.
 


Petit précoce deviendra grand


Après la mort du grand maître en 1956, c’est sa collaboratrice Melita Oden qui reprend ses études jusqu’en 1960, avant de laisser la main à Robert Sears, professeur en psychologie à l’université de Stanford, qui les poursuivra jusqu’en 1986. 64 ans de travaux ! Quelques années plus tard, en 1990, Carol Tomlinson-Keasey et Todd D. Little, de l’université de Californie, Riverside, sortent une étude dans le Journal of Educational Psychology : « Prédire la réussite scolaire et professionnelle, le talent intellectuel et l’ajustement personnel chez les hommes et femmes à haut potentiel ». Ils cherchent à comprendre quels facteurs de l’enfance, autres que les capacités cognitives, jouent sur le devenir de l’adulte, et s’appuient pour cela sur les études de Terman et de ses successeurs. L’analyse des données récoltées par ces derniers - grâce à des tests, interviews et questionnaires - leur permet de tirer plusieurs conclusions. Sans surprise, les individus à haut potentiel vont plus loin dans leurs études que la moyenne : 70 % des hommes et 67 % des femmes obtiennent un diplôme universitaire, comparé à 8 % de la population en Californie à la même époque. L’éducation des parents serait le seul facteur - QI supérieur toujours mis à part - qui influence la réussite scolaire. Ainsi, un surdoué ayant des parents très éduqués aurait plus de chance de briller dans sa scolarité qu’un surdoué dont les parents ont fait moins d’études. La réussite professionnelle - évaluée selon le métier exercé, de la plus élevée pour les médecins, à la plus faible pour les conducteurs de poids lourds - serait, quant à elle, influencée par la réussite scolaire et légèrement par le talent intellectuel. Ils remarquent de plus qu’un haut niveau d’éducation des parents et une détermination intellectuelle élevée permettraient de maintenir le talent intellectuel alors que la sociabilité aurait un impact négatif sur celui-ci. D’autres chercheurs, comme Robert Albert et Mark Runco, ont rapporté que les enfants surdoués qui s’isolaient semblaient en effet fournir davantage d’efforts intellectuels que les autres. Ils avancent deux explications : cela leur apprend à travailler seuls et/ou ils développent plus de relations avec des adultes qu’avec des gens de leur âge. Enfin, l’ajustement personnel serait fortement déterminé par l’harmonie familiale, mais étonnement pas par la sociabilité de l’enfant.
 


Être un surdoué, c’est pas si facile


 
Plusieurs auteurs, comme Dean Simonton, ont cependant signalé des biais méthodologiques pouvant conduire à douter des conclusions de Terman, et donc de tous ceux qui se sont appuyés sur ses travaux. L’un des biais réside dans la toute première sélection des sujets, précédant les tests de QI, qui avait été réalisée par les enseignants. En effet, pour distinguer les enfants à haut potentiel, certains vont valoriser l’obéissance et le conformisme, plutôt que la curiosité et l’indépendance. Il est donc possible qu’il y ait une proportion anormalement élevée d’individus conformistes dans l’échantillon de Terman, ce qui pourrait expliquer pourquoi ils se sont si bien adaptés par la suite.
À la même époque, d'autres psychologues, comme l’Américaine Leta Hollingworth, prennent le contre-pied. Avec deux études publiées en 1926 et 1942 et basées sur des cas cliniques, elle conclut que sans aide psychologique spécifique, les hauts potentiels seraient trop souvent destinés à l’isolement social. Pour en arriver là elle étudie 50 enfants ayant un QI supérieur à 155, et 12 supérieur à 180. Les nombreux problèmes d’adaptation sociale qu’elle relève dans ses entretiens sont attribués à deux facteurs : une prise en charge inadaptée et l’absence de challenge intellectuel. Les enfants choisis par Hollingworth ne représentent néanmoins que des cas extrêmes : ceux du premier groupe se retrouvent dans la population à une fréquence d'un pour 10 000, et ceux du deuxième groupe à une fréquence inférieure à un millionième. Il convient par ailleurs de poser la question du degré d’hétérogénéité de la population d’enfants examinée, en particulier au niveau de leur origine socioéconomique. Impossible donc de généraliser ces observations à l’ensemble des personnes surdouées.
Nancy Alvarado, professeur en psychologie, rapporte elle aussi que nombre d’adultes à haut potentiel mènent des vies compliquées. Dans le premier volume du Advanced Development Journal, paru en 1989, elle décrit trois méthodes observées chez ces derniers pour gérer leur potentiel. La première est la technique d’« approche », et les individus qui y ont recours se divisent en deux catégories. D’abord, ceux qui acceptent ce que la société attend d’eux et investissent toute leur énergie pour faire de leur mieux. Ce sont des personnes compétitives et perfectionnistes, et donc souvent sujettes au stress. Puis, ceux qui cherchent juste à se fondre dans la masse et n’exploitent ainsi pas leur potentiel. Soit parce qu'il n’en ont pas conscience, soit parce qu’ils pensent qu’il est trop tard. Ce sont des personnes qui ont une faible estime d’eux-mêmes. La seconde technique est celle de l’« évitement ». Elle consiste soit à se retirer du monde en se consacrant au travail ou à une passion, soit à entrer délibérément en conflit avec le système. Cela permet d’éviter ou de rejeter les autres afin de ne pas subir les déceptions des relations humaines. La dernière technique est le « compromis ». C’est la situation gagnant-gagnant, à laquelle arrivent à accéder les personnes qui ont appris à s’accepter et à utiliser leur potentiel à bon escient.
Pour trancher entre Terman et Hollingworth, il faut se pencher sur les études empiriques menées par la suite. Dans son rapport de 2004 sur l’état de la recherche sur les surdoués, le laboratoire « cognition et développement » du CNRS en dresse un bilan : « Dans l’ensemble, les études empiriques présentent le portrait d'un enfant et d'un adolescent à haut potentiel intellectuel plutôt assez bien adapté à son environnement social. Cependant, les limites de ces études ne permettent pas d'écarter complètement la possibilité d'un lien entre fort potentiel intellectuel et inadaptation sociale. »
 


Les personnalités derrière l’étiquette « haut potentiel »  


 
Quel que soit leur statut dans la société, les adultes à haut potentiel semblent partager un certain nombre de traits de caractère. Dans son article « Can you hear the flowers sing ? » paru dans le Journal of Counseling and Development en 1986, la psychologue américaine Deirdre Lovecky fait état de cinq traits, les trois premiers étant présents chez l’ensemble des quinze adultes étudiés. Il les baptise ainsi : divergence, excitabilité, sensibilité, réceptivité, et entéléchie. La divergence est le fait d’apporter des réponses originales et créatives ; l’excitabilité caractérise une grande quantité d’énergie, une réactivité émotionnelle, et un éveil accru des sens ; la sensibilité, ou empathie, résulte d’une profondeur sentimentale inhabituelle ; la réceptivité est la capacité de voir simultanément plusieurs aspects d’une situation ou d’une personne et d'analyser rapidement le coeur d’un problème : l’entéléchie, mot venant du grec, désigne une motivation et une force de caractère visant à exploiter son potentiel au maximum. Lovecky fait remarquer que ces caractéristiques s’expriment à des degrés différents chez chacun des sujets. Conscient qu’on ne peut pas généraliser à partir de quinze personnes, il souligne également la nécessité de nouvelles recherches permettant de tester empiriquement ses conclusions. Ces dernières se font toujours attendre.
 


L’hyperstimulabilité, caractéristique des surdoués


 
Pendant que certains cherchent à brosser un portrait complet des hauts potentiels, d’autres creusent un aspect en particulier. C’est le cas de Piechowski, Silverman et Falk, qui se concentrent, dans leur étude de 1985, sur l’« hyperstimulabilité ». Le laboratoire « cognition et développement » du CNRS explique, dans son rapport de 2004, que cette notion apparait dans les années 1980 avec les travaux du psychologue polonais Kazimierz Dabrowski. « Les "hyperstimulabilités" correspondent à des réactions extrêmes et constantes en réponse à des stimuli internes et externes, pouvant s'exprimer à travers cinq formes postulées génétiquement indépendantes : psychomotrice, sensuelle, imaginaire, intellectuelle et émotionnelle. » L’étude des trois chercheurs compare les profils de trois groupes : des adultes à haut potentiel artistique, des adultes à haut potentiel intellectuel, et des étudiants universitaires de différents horizons (groupe contrôle). Les résultats montrent que les deux groupes de personnes à haut potentiel se distinguent du groupe contrôle par des scores plus élevés sur les échelles d'hyperstimulabilité intellectuelle, émotionnelle et imaginaire. Afin de savoir comment évolue l’hyperstimulabilité avec le temps, Piechowski et Colangelo avaient conduit, l’année précédente, une étude comparative entre un groupe d'adolescents à haut potentiel, un groupe d'adultes à haut potentiel, un groupe d'adultes « tout venant », et un groupe d'artistes adultes. Les résultats indiquent que les adolescents et adultes à haut potentiel présentent une constance des profils sur les différentes échelles d'hyperstimulabilité. En reprenant les données d'un groupe d'enfants à haut potentiel (9 et 11 ans), les auteurs retrouvent les mêmes profils sur les échelles imaginaire, émotionnelle et intellectuelle, qu'avec leurs échantillons adulte et adolescent. Des hyperstimulabilités intellectuelle, émotionnelle et imaginaire prononcées seraient donc des constantes de l’individu à haut potentiel, de son plus jeune âge jusqu’à sa mort.
 
Le laboratoire « cognition et développement » du CNRS insiste plusieurs fois dans son rapport de 2004 sur la nécessité de conduire davantage d’études sur les adultes à haut potentiel. Et d’être plus rigoureux au niveau de la méthodologie, en particulier en incluant obligatoirement des groupes de contrôle ! Bien que certaines caractéristiques et tendances aient déjà pu être identifiées, il est clair que l’oiseau rare n’a pas fini de nous livrer ses secrets.
, le 8 Février 2016
http://www.thinkovery.com/adultes-haut-potentiel-les-oublies-de-la-psychologie
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 1:01

Changer de lunettes (1) : vivre et travailler autrement







November's Girl and roses - Page 14 Lunettesgreen-eyes-8140608




L’œil de la mouche : loin des sentiers battus



La mort, les catastrophes, les hécatombes, sont de plus en plus omniprésentes dans les médias, en compagnie du spectre de la pénurie et du déclin. Leur cortège est mêlé à des informationsvoyeuristes sur les célébrités, au culte de la plastique parfaite, au fétichisme des marques, aux recettes miracles qui prolongent la vie, aux cosmétiques dispensateurs de l’éternelle jeunesse, aux objets de mode qu’il faut posséder pour ne pas mourir idiot.
Mort, violence et consommation tous les jours, à la Une. L'antidote contre le poison de la peur serait donc la possession effrénée d'objets. Achetez, achetez... L'argent, or philosophal des alchimistes et piluled'immortalité ?

Le catastrophisme ambiant est-il, de la part des médias, une stratégie marketing délibérée, pour répondre aux besoins supposés du public, (il n'aimerait pas les bonnes nouvelles) ou l’objectif est-il de doper cyniquement les recettes publicitaires en décervelant les lecteurs pour qu'il deviennent des consommateurs impulsifs ? Quelle qu’en soit la raison, c’est un parti pris dangereux car la peur entretenue et le désir de possession exacerbé et frustré engendrent le culte de l’homme providentiel qui nous sauvera de tous les dangers en mettant le monde en ordre. Craignons la terrible tentation de l'homme fort, il y a des précédents très fâcheux.
Les catastrophes et les accidents ont accompagné l’humanité, depuis la nuit des temps. Notre époque connait des bouleversements et affronte certes des défis mais elle n’est pas plus dangereuse que les époques passées.

La nostalgie, ce fantasme...

A force de fantasmer les quatre cavaliers de l’Apocalypse qui annoncent la fin du monde, nous allons finir par transformer les fantasmes en réalité.

Certes, la régression accompagne souvent, à ses débuts, le passage difficile d’un stade de développement à un autre et nous traversons justement une période d'énormes transformations. Mais aujourd'hui, à force de régresser, après avoir reculé jusqu’à l’adolescence, la cour de récréation et la maternelle, nous risquons de nous retrouver bientôt réduits à l’état de fœtus. Nous n’en sommes pas très loin : des athlètes vainqueurs sucent leur pouce pour exprimer leur satisfaction...
Nous avons le droit de ne pas nous repaître de ces « informations ».Nous pouvons boycotter les nouvelles insignifiantes et le culte régressif de la fin des temps.
Il existe des journalistes, des médias, des blogs qui, sans occulter les risques réels, ne nous entraînent pas dans une terrible prophétie auto-réalisatrice. Ils ne sont pas aussi faciles à trouver que les grands médias mais ils existent et les informations qu’ils offrent vont à l’encontre de la vision cataclysmique actuelle. C’est un service d’utilité publique que de les faire connaître.
Je diffuserai, pendant quelques semaines des liens que vous pourrez aussi partager autour de vous s'ils vous plaisent et auxquels vous pourrez ajouter les vôtres. Le principe de la tache d’huile est efficace.
(A toutes fins utiles, je précise que ce n'est pas de l'affiliation et que je n'y ai aucun intérêt personnel ou économique.)




La preuve qu’il est possible de vivre et de travailler autrement


Les biodiversitaires.

Le blog D’Élise Rousseau et Philippe Dubois.



Ils ont mis en accord et en harmonie leurs vies professionnelles, leur passion pour la nature, la sobriété heureuse et l'écriture. Ils habitent en Bretagne, même si leurs activités les appellent souvent à Paris. Ils écrivent et publient des livres magnifiques (qui se vendent comme des petits pains), sur la biodiversité et les animaux, ils mènent une vie simple loin de l’agitation, ils vont observer des oiseaux... Élisegalope à cheval sur la plage, elle écrit au coin du feu et ils sillonnent le monde à la recherche des espèces à sauver.
Leur dernier trek : une expédition dans le désert de Gobi, un espace caillouteux immense et vierge entre la Chine et la Mongolie, dépourvu de routes et d’habitants, où ne s’aventurent que quelques natifs, des ours, des loups, des chevaux de Przewalski (oui, ceux qui sont peints sur les parois de la grotte de Lascaux), des oiseaux et ces deux fous de Français. Leur blog et leurs livres sont des merveilles et une bouffée d’oxygène… 



Le désert de Gobi




 Carnet de voyage d’Élise Rousseau et superbes photos
 ( Lire les 27 épisodes en cliquant sur le lien )

« Il y a différentes façons d’être naturaliste, la mienne est plus contemplative que scientifique : observer de petites choses, photographier un oiseau ou un papillon, être seule. J’ai l’impression que dès qu’on est deux, on n’a plus le même rapport à la nature, on devient déjà le début d’une meute. »

« Le silence minéral du désert est enivrant. Certains le trouvent un peu inquiétant, oppressant, et ne peuvent rester trop longtemps à l’écouter : ils ont besoin de parler, de faire du bruit.
Moi, ce silence me grise. Un silence pur, profondément apaisant.
J’ai perdu les autres de vue. Toute seule dans le silence, c’est une sensation incroyable de sérénité, d’harmonie.
Un traquet du désert se met à chanter, et son chant est amplifié par le silence.

Dans la solitude du désert, on entend les bruits de très loin. Les sons portent, incroyablement. On peut se parler juste en chuchotant, de loin. Le moindre crissement prend une dimension étonnante. »

« Ce silence, tellement apaisant… J’aime la solitude désertique, ces paysages sublimes, que si peu ont contemplé. Comme souvent dans la vie, rien ne tombe tout cuit, pour atteindre les belles choses, ça demande des efforts : sortir de son confort, être prêt à prendre des risques, à s’ensabler. 



« Chaque atome de silence est la chance d'un fruit mûr »

Paul Valéry



 Ce journal de voyage est sûrement l'amorce d'un beau livre...
http://parlez-moidevous.blogspot.fr/search/label/penser%20autrement
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 1:03

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DIMANCHE 4 OCTOBRE 2015




Les surdoués sont-ils des mutants ?



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L’œil de la mouche : douance, talent, hauts potentiels et monsieur ou madame Toulemonde


(Les astérisques renvoient à mes commentaires en fin de billet)

Il est beaucoup question actuellement, de "hauts potentiels"*, de talents et de douance.  Kazimierz Dabrowski, peu connu en France, est l'auteur d'un modèle de développement de la personnalité qui mérite qu'on s'y arrête un moment.


Si la douance vous intéresse ou si vous vous sentez concerné, lisez, sur le Net, les articles qui existent à son sujet car ses livres ne sont pas faciles à trouver. En voici un extrait.



"Kazimierz Dabrowski (1902 - 1980), polonais, était un psychologue, un psychiatre, un physicien, un écrivain et un poète. Il a développé le concept de la Désintégration positive**, une approche nouvelle du développement de la personnalité, qui comprend la notion d'hyperstimulabilité. Ce concept de la Désintégration positive semble être très utilisé par les individus à haut potentiel (surdoués) pour comprendre leur développement intellectuel."
 (…)


"Dabrowski a observé que la plupart des gens*** vivent leur vie dans un état "d'intégration primitive ou primaire", largement guidée par les pulsions biologiques ("premier facteur") et/ou par une adhésion non critique et une conformité aux conventions sociales ("deuxième facteur").

Il a appelé cette intégration initiale, niveau 1.
Dabrowski a observé qu'à ce niveau il n'y a pas de vraie expression individuelle du moi humain autonome. L'expression individuelle au niveau 1 est influencée et contrainte par les deux premiers facteurs.


Le premier facteur dirige l'énergie et les capacités vers la réalisation de buts personnels qui reflètent les instincts les plus bas et le moi biologique, dont le but primaire est la survie et l'avancement personnel. Souvent les capacités sont utilisées de manière antisociale ou asociale. Par exemple, vers l'extrémité basse du niveau, de nombreux criminels montrent ce type de comportement égoïste. Ils font progresser leurs propres projets aux dépens des autres.


Le deuxième facteur, l'environnement social (milieu) et la pression sociale contraignent l'expression individuelle et la créativité en encourageant une vision commune de la vie et en décourageant l'expression personnelle et les pensées originales. Le deuxième facteur externalise les valeurs et les mœurs, externalisant ainsi la conscience. Les forces sociales façonnent les attentes. Le comportement et les talents et la créativité personnelle sont dirigés vers des formes qui suivent et supportent le milieu social existant.

Dabrowski sentait que notre société était largement influencée par ces deux facteurs de bas niveau et pouvait être caractérisée comme fonctionnant au niveau 1.


Dabrowski a également décrit un groupe de personnes qui affichent une trajectoire différente : une voie de développement individualisée.**** Ces personnes s'éloignent d'une vision de la vie automatique, routinière, socialisée (ce que Dabrowski appelle ajustement négatif) et se dirigent dans et à travers une série de désintégrations personnelles. Dabrowski voit ces désintégrations comme un élément-clé dans le processus de développement global. Les crises remettent en question notre statu quo et nous amènent à réexaminer notre moi, nos idées, nos valeurs, nos pensées, nos idéaux, etc.


Si le développement continue, la personne arrive à développer une structure hiérarchique de valeurs, individualisée, consciente et évaluée de manière critique (appelée ajustement positif). Cette hiérarchie de valeurs agit comme un repère vis-à-vis duquel toutes choses sont désormais considérées, et les plus hautes valeurs dans notre hiérarchie interne en viennent à diriger notre comportement (qui n'est plus basé sur des mœurs sociales externes). Ces valeurs individuelles les plus hautes caractérisent une éventuelle deuxième intégration qui reflète une autonomie individuelle et qui, pour Dabrowski, marque l'arrivée de la vraie personnalité humaine.


À ce niveau, chaque personne développe sa vision de "comment la vie doit être" et la vit. Ce niveau élevé est associé à des approches fortement individualisées pour la résolution des problèmes et la créativité. Les talents personnels et la créativité sont mis au service de ces valeurs individuelles de haut niveau et de cette vision de comment la vie et le monde devraient être. La personne exprime avec énergie sa nouvelle personnalité autonome à travers l'action, l'art, les changements sociaux, etc."
http://wiki.zebras-crossing.org/doku.php?id=articles:dabrowski





Commentaires


*Il ne faut pas confondre "Haut Potentiel" - qui signifie souvent pour les recruteurs, "brillant diplômé", à haut QI, très recherché - et "surdoué", qui inquiète, car s'il est brillant (et il ne l'est pas forcément), il est aussi le plus souvent atypique, autonome et dérangeant : il fonctionne autrement, hors normes. (Mais il devrait être reconnu comme une ressource précieuse dans cette période de mutation profonde que nous vivons).

L'idée que le fameux QI peut quantifier le surdon est contestable et contestée dans la mesure où l'intelligence est difficile à définir et à mesurer. Chaque individu est une alchimie unique de prédispositions héritées, d'influences du milieu interne biologique et psychologique, du milieu externe familial, scolaire, professionnel, de hasards et d'évènements contingents, d'imprégnation culturelle, de rencontres, de chance ou de malchance... Pour des San d'Afrique occidentale, surdoués de l'observation de la nature, l'intellectuel occidental "Haut Potentiel" est probablement tout à fait stupide.

**Plutôt que "désintégration", il vaudrait sans doute mieux utiliser le terme de "métamorphose" qui implique des crises de croissance, parfois très douloureuses, dans le processus de développement humain. De la métamorphose de la chenille, nait un papillon...

***A la différence de Dabrowski, je pense que ce processus de développement est commun à tous les êtres humains mais que l'histoire de vie, le mimétisme, l’éducation et les pressions sociales, peuvent l’inhiber et l'inhibent très souvent.  
Ces inhibitions ne sont pas définitives, elles sont heureusement réversibles, même si en l’état actuel des choses cette évolution est difficile car le poids des normes est énorme. J'ai pourtant vu des centaines d'exemples de cette évolution et de cette métamorphose.

****L’individualisation et la socialisation sont des étapes du développement du Moi. L’étape suivante, potentielle et encore peu actualisée, car freinée par les normes éducatives, sociales et économiques, est celle qu'il faudrait appeler non pas individualisation, mais "individuation" ou réalisation de Soi. ("Deviens ce que tu es"disaient Pindare et Socrate).
La souffrance des personnes actuellement bloquées dans leur évolution, (blocage qui se traduit souvent par des somatisations, des burnouts ou des dépressions), résulte d’une représentation actuelle du développement humain héritée du XIXème siècle : développement fixiste et génétiquement programmé, soumis à une causalité linéaire non réversible et déterministe. Il serait temps de remplacer cette représentation en deux dimensions par une représentation systémique complexe, dynamique et évolutive de la personnalité.



Il est bien possible que les "surdoués" d'aujourd'hui soient les précurseurs et le levain de l'humanité à venir...


Sur le même thème
La métamorphose 

Compétences, changement et métamorphose



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Remue-méninges : de  la chenille au papillon.



Enfant, j'élevais des vers à soie. 

Si ça vous tente, vous pouvez essayer : procurez-vous des chenilles de Bombyx dans une magnanerie. 

Gavez-les de feuilles de mûrier. (Il vaut mieux avoir un mûrier près de chez soi, sinon, c'est un peu compliqué).


Quand les chenilles sont devenues très dodues, il se passe quelque chose : elles se mettent à jeûner. Puis à baver. Ce qui peut paraître dégoûtant, comme ça, à première vue. Mais pas du tout, car en fait, elles bavent de la soie.


Elles s'enroulent dans ce fil de soie, comme vous dans votre couette.


Et c'est là que le mystère commence. A l'intérieur du cocon de soie, la chenille se dissout. Elle disparaît et se transforme en une sorte  de bouillie de chenille qui ne ressemble à rien.


A partir de cette bouillie, peu à peu, s'élabore et se développe la chrysalide qui grossit, grossit et dont l'enveloppe finit par se fendiller pour laisser émerger le papillon...




Comment la bouillie de chenille peut-elle être "informée" de la morphologie du papillon à venir ?




Tout se passe comme si, dans cette métamorphose, la chenille dissoute avait une idée inconsciente, celle de la forme potentielle du papillon.


Souvent, au cours d'un bilan de compétences, 
quand je vois des transformations s'opérer, 
les personnes changer, 
passer du doute à la confiance en elles, 


se frayer de nouveaux chemins,  


je pense au petit miracle qu'est la naissance d'un papillon...

http://parlez-moidevous.blogspot.fr/2012/05/competences-changement-et-metamorphose.html
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 1:03

Kazimierz Dąbrowski






[ltr][size=14][size=18]Kazimierz Dąbrowski

[/size][/ltr][/size]


Biographie





[th]Naissance[/th][th]Décès[/th][th]Pays de nationalité[/th]
1er septembre 1902November's Girl and roses - Page 14 10px-Blue_pencil.svg
à KlarówNovember's Girl and roses - Page 14 10px-Blue_pencil.svg
26 novembre 1980November's Girl and roses - Page 14 10px-Blue_pencil.svg (à 78 ans)
à VarsovieNovember's Girl and roses - Page 14 10px-Blue_pencil.svg
PologneNovember's Girl and roses - Page 14 10px-Blue_pencil.svg
Thématique
[th]Profession[/th]
Psychiatre et psychologueNovember's Girl and roses - Page 14 10px-Blue_pencil.svg
modifier - modifier le code - voir wikidataNovember's Girl and roses - Page 14 12px-Gtk-dialog-info.svg

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Kazimierz Dabrowski (1er septembre 1902 à Klarowo - 26 novembre 1980 à Varsovie, Pologne) était un psychologue, psychiatre, médecin, écrivain et poète. Il fut professeur au département de psychologie de l'université Laval et au département de psychologie de l'université de l'Alberta ainsi que membre de la société royale de médecine.
Kazimierz Dabrowski a développé le concept de la Désintégration positive, une approche nouvelle du développement de la personnalité. Ce concept de la Désintégration positiveapparaît être très utilisée par les individus à haut potentiel (surdoué) pour comprendre leur développement mental1. Son ouvrage : "Le dynamisme des concepts ou Dictionnaire de la terminologie Dabrowskienne" publié en 1972 est un outil très utile pour comprendre l'ensemble de ses théories.[/ltr]

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Sommaire





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  • 1Listes des œuvres

    • 1.1Principaux ouvrages
    • 1.2Traduit en français avec la coopération de l'auteur


  • 2Sources
  • 3Voir aussi

    • 3.1Articles connexes
    • 3.2Liens externes


  • 4Notes et références


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Listes des œuvres[modifier | modifier le code]





Principaux ouvrages[modifier | modifier le code]

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  • Nerwowosc dzieci i mlodziezy (1935)
  • Spoleczno-wychowawcza psychiatria dziecieca (1959)
  • O dezintegracji pozytywnej (1964)
  • Positive desintegration (1964)
  • Personality shaping through positive desintegration (1967)
  • Mental Growth Through Positive Disintegration (1970) (Gryf Publications Ltd)
  • Psychoneurosis Is Not an illness (1970) (Gryf Publications Ltd)
  • Existential thoughts and aphorisms (1972) (Paul Cienin-Pseudonyme)
  • Fragments from the diary of a madman (1972) (Pawel Cienin-Pseudonyme)
  • Mysli i aforyzmy egzystencjalne (1972) (Pawel Cienin:Pseudonyme)
  • The dynamics of concepts (1972)
  • Trud istnienia (1975)
  • Dezintegracja pozytywna (1979)
  • W poszukiwaniu zdrowia psychicznego (1989)


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Traduit en français avec la coopération de l'auteur[modifier | modifier le code]

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  • La croissance mentale par la désintegration positive (1967) (Editions Saint-Yves. Ottawa, Canada)
  • La psychonévrose n'est pas une maladie (1972) (Editions Saint-Yves. Ottawa, Canada)
  • Le dynamisme des concepts - Dictionnaire de la terminologie Dabrowskienne (1972) (Editions Saint-Yves. Ottawa, Canada)
  • Introduction générale à la Théorie de la Désintégration Positive "Esquisse, assises et perspectives" (1973), tapuscrit 319p. Bibliothèque Jean-Charles Bonenfant, Université Laval ,Québec, Canada; WN 170 D 116i 1973 (email: Ariane 2.0)


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Sources[modifier | modifier le code]

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  • (en) Kazimierz Dąbrowski
  • (es) « La teoría de la desintegracion positiva de Dabrowski » [archive] (INIST-CNRS, Cote INIST : 27161, 35400012683265.0030)


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Voir aussi[modifier | modifier le code]





Articles connexes[modifier | modifier le code]

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  • Désintégration positive


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Liens externes[modifier | modifier le code]

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  • Notices d'autoritéNovember's Girl and roses - Page 14 10px-Blue_pencil.svg : Fichier d'autorité international virtuel [archive] • International Standard Name Identifier [archive] • Bibliothèque nationale de France [archive] (données [archive]) • Système universitaire de documentation [archive] • Bibliothèque du Congrès [archive] • WorldCat [archive]
  • R. Zaborowski, « Kazimierz Dąbrowski – l’homme et son œuvre » [archive] in: Annales du Centre Scientifique à Paris de l’Académie Polonaise des Sciences 9, 2006, pp. 105–122
  • « Kazimierz Dabrowski, la théorie de la désintégration positive, et les surdoués » [archive]
  • « La notion d'hyperstimulabilité » [archive]
  • (en) « The Theory of Positive Disintegration by Kazimierz Dabrowski » [archive]
  • (pl) « Teoria Dezintegracji Pozytywnej » [archive] - « articles en plusieurs langues » [archive]
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 1:04

Théorie de la désintégration positive de Dabrowski - Page 18

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[list="margin-right: 0px; margin-left: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px;"]
[*]
[/list]

12 juil. 2012 - 26 messages - ‎8 auteurs
La croissance mentale par le désintegration positive (1967) (Editions Saint-YvesOttawaCanada); La psychonévrose n'est pas une maladie ...


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Bouquins sur/pour les adultes surdoué-e-s - Page 2



www.zebrascrossing.net › ... › Livres, articles, sites web


[list="margin-right: 0px; margin-left: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px;"]
[*]
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18 juin 2010 - 26 messages - ‎11 auteurs
En ce moment je suis en train de lire: "La psychonévrose n'est pas une maladie (1972) (Editions Saint-YvesOttawaCanada)" N'étant que ...
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 1:06

" Types de sociétés et de représentations du normal et du ...

classiques.uqac.ca/contemporains/.../types_societes_representations.rtf


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de H Dorvil - ‎Cité 11 fois - ‎Autres articles
14 mai 2006 - Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word ... 2006 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, province de Québec, Canada. .... Et l'on n'est pas loin du Nazaréen qui dit au lépreux : « Lève-toi et va, ta foi t'a sauvé » (St Luc, XVII, 19) et le lépreux confiant s'en alla guéri de sa maladie.

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Types de sociétés et de représentations du normal et du pathologique ...

classiques.uqac.ca/.../types_societes_normal/types_societes_representatio...

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de H Dorvil - ‎Cité 11 fois - ‎Autres articles
14 mai 2006 - Henri Dorvil, “Types de sociétés et de représentations du normal et du pathologique: la maladie physique, la maladie mentale”. Un article ...[/size]
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Théorie de la désintégration positive de Dabrowski - Page 18



www.zebrascrossing.net/t355p420-theorie-de-la-desintegration-positive-...


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12 juil. 2012 - 26 messages - ‎8 auteurs
OttawaCanada); Le dynamisme des concepts - Dictionnaire de la terminologie Dabrowskienne (1972) (Editions Saint-YvesOttawaCanada).




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http://www.4tempsdumanagement.com/Types-de-societes-et-de-representations-du-normal-et-du-pathologique-la-maladie-physique-la-maladie-mentale_a3831.html
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 1:07

La dynamique du concept de paysage


in Revue Éducation Formation - n° 275, septembre 2004


Christine Partoune


Laboratoire de méthodologie de la géographie
Université de Liège.
November's Girl and roses - Page 14 Logos-lmg


November's Girl and roses - Page 14 Arcmini
1. Le paysage : objet ou représentation mentale ?


2. L'influence du contexte sociétal sur la formulation d'un concept


3. Quelle conception du paysage dans le secteur éducatif ?


3.1. Elaborer un conceptogramme original


3.2. Identifier des aspects et des points de vue sur le paysage


Bibliographie


 November's Girl and roses - Page 14 Arcmini

1. Le paysage : objet ou représentation mentale ?
Fermez les yeux et rappelez-vous un paysage que vous connaissez bien. Vous en faites le tour lentement une première fois..., puis une seconde... Les images qui s'assemblent furtivement composent progressivement, consciemment ou non, une mosaïque chargée de sens : souvenirs, sentiments, émotions, informations scientifiques, événements publics, secrets, opinions, énigmes, rêves, projets,... sont associés aux couleurs, aux formes, aux fragments d'éléments saisis dans le lointain ou en gros plan, au gré des "travelling" fantaisistes de notre imagination.
Si nous nous arrêtons un instant "sur image" au cours de cette balade improvisée en paysage connu soudain révélé à lui-même, nous prenons conscience de la représentation mentale du paysage qui est en nous, représentation dynamique sans cesse recomposée dans le creuset mystérieux de notre cerveau. Invités à l'exprimer, nous allons sélectionner, choisir de révéler ou de taire, nous exposer ou rester masqués, faire de l'esprit ou livrer une part de notre âme.
Que faut-il entendre par " représentation mentale " ?
De nombreuses définitions existent. Le terme de représentation mentale, né dans le champ des sciences cognitives, désigne un "déjà là" conceptuel qui serait le terreau à partir duquel peuvent s'ancrer d'éventuelles modifications de cette représentation. Il est à regretter cependant que chez certains auteurs, le terme désigne seulement la part conceptuelle des connaissances, en négligeant la part affective. C'est comme si nous devions dissocier ce que nous avons appris par notre vécu, dans la globalité de notre être ressentant et pensant, pour ne considérer comme digne d'intérêt que le "résidu sec" de nos idées. Nous avons choisi d'en garder une qui intègre cette dimension affective :


"Une représentation est un phénomène mental qui correspond à un ensemble plus ou moins conscient, organisé et cohérent, d'éléments cognitifs, affectifs et du domaine des valeurs concernant un objet particulier. On y retrouve des éléments conceptuels, des attitudes, des valeurs, des images mentales, des connotations, des associations, etc. C'est un univers symbolique, culturellement déterminé, où se forgent les théories spontanées, les opinions, les préjugés, les décisions d'action, etc."
(Garnier et Sauvé, 1999, p. 66).

Perception ­ Interprétation ­ Communication
Le paysage, nous le percevons, nous l'interprétons et nous communiquons à son propos.
Perception ­ Interprétation ­ Communication : trois "gestes mentaux" qui jouent à chat dans notre cerveau, qui modifient en permanence l'idée que nous avons d'un paysage en particulier, comme du concept de paysage en général. Mais nous regardons le monde, nous le percevons et le concevons à travers le voile de nos désirs, de nos croyances et de nos émotions, culturellement estampillés au point de les croire naturels. Voilà, en substance, le message qui percole lentement depuis la fin du XXe siècle.
Ce "nouveau" paradigme bouleverse les scientifiques et, singulièrement, les pédagogues, remettant en cause les paradigmes classiques fondés sur l'existence d'une "réalité" qu'un "observateur" a pour mission de "découvrir". Vaccinés dès le berceau, nous adoptons souvent cette façon de "voir" et de penser, comme l'épinglent les nombreuses critiques émises à l'encontre de la "pensée occidentale". C'est pourtant le doute et l'incertitude qu'il nous faut désormais reconnaître, comme la relativité des points de vue et le caractère socialement construit de nos vérités.
Cette reconnaissance de la dimension subjective de notre relation au paysage est au coeur de la formulation du concept qui suit :


 "Le paysage désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l'action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations".


Convention européenne du paysage, Florence, 2000.

S'ils évitent les dictionnaires et les détours historiques, les élèves du XXIe siècle ne peuvent saisir toute la portée symbolique de cette définition qui se trouve dans la Convention européenne du paysage , prise au Conseil de l'Europe à Florence, le 20 octobre 2000. Elle traduit un changement fondamental dans la conception du paysage. Apprécions-le en mettant cette définition en perspective avec celles des dictionnaires, héritées en droite ligne de l'Age des Lumières :


"Paysage : partie d'un pays que la nature présente à un observateur"(Petit Robert)
"Paysage : étendue de pays qui s'offre à la vue" (Petit Larousse illustré)

Le paysage est-il une réalité, un objet qui existe en dehors de nous ? ou est-il une image, une représentation mentale tout entière marquée de la subjectivité de notre perception et de notre interprétation ? C'est un choc de cultures qui est révélé à travers ces questions, y compris pour la plupart des élèves, plutôt enclins à adopter une posture correspondant à la culture qui a dominé tout au long du XXe siècle. Du visible au perçu, le paysage est passé du matériel à la vue de l'esprit. De la portion de "pays" au territoire régi par une convention internationale, le paysage est passé du champ artistique (le terme est né des peintres, au XVe siècle, pour qualifier un genre particulier de tableaux) ou scientifique au champ politique. L'on retrouve, dans la Convention européenne du paysage, à la fois l'impact du courant phénoménologique et celui de l'approche systémique.
Il devient pourtant de plus en plus difficile, à propos du paysage, de tracer une limite entre ce qui est sujet et ce qui est objet. Le paysage apparaît désormais comme un livre ouvert que nous sommes invités à colorier pour ne plus le voir comme une étendue homogène, en le présupposant chargé d'une infinité de sens par toutes les personnes ou groupes de personnes qui l'ont parcouru, modifié, rêvé, parfois même mythifié, depuis la nuit des temps. Ce faisant, les géographes renouent avec la conception platonicienne du lieu (la chôra), " qui ancre tous les êtres en un lieu, leur donne une origine, une chair, une histoire, un devenir " (Claval, 2001, p. 188), alors que Descartes concevait l'espace comme un contenant (le topos aristotélicien).
Quoique cette distinction soit source de polémique, nous la prendrons en considération : d'une part parce qu'elle est un produit culturel et que les discours et les pratiques en sont empreints, d'autre part parce que les enjeux sont importants, tant pour les professionnels de terrain que pour les enseignants : il y a bien une résistance de cette "réalité" à l'image que nous en avons.
Plutôt que de les opposer, nous proposons donc de placer les termes de l'alternative et les visions du monde qu'ils expriment sur un axe de tension :

Paysage "objet" <> "Paysage représentation mentale"

 
Le paysage "objet"
Le paysage " objet ", ou "paysage in situ", construit, bâti ou naturel, c'est le paysage "perceptible". Il existe sans observateur.
C'est une posture qualifiée de "réaliste" (Thémines, 2001) : la connaissance permet d'approcher la "réalité" des choses, les "lois" de la genèse des paysages; il faut se débarrasser de toute subjectivité en fondant son approche sur la séparation entre l'observateur et le monde qui l'entoure; le scientifique s'efforce d'appliquer au paysage une grille de lecture à partir des modèles d'organisation spatiale qu'il connaît, de le cerner grâce à des protocoles d'observation précis, de le nomenclaturer et le classer grâce à des typologies rigoureuses.
Le travail scientifique vise à produire une explication du paysage.

Le paysage "représentation mentale"
Le paysage "représentation mentale" n'est pas le réel, il est produit par le regard; l'objet est un "construit", un point de vue intellectuel, une abstraction qui mobilise des référents culturels et des procédés; il implique un point de vue situé dans l'espace et le temps, un cadrage et des processus de construction mentale de l'image. La représentation est nécessairement incorporée à un individu socialement et culturellement situé. Ce paysage n'existe pas sans observateur.
C'est une posture dite "interactionniste" (Thémines, 2001) : elle accorde une place à l'attente, la recherche et la production de signification propre aux "interlocuteurs" avec le paysage, ainsi qu'à leurs déterminants individuels, sociaux, culturels. Cette approche va changer fondamentalement le regard sur le paysage et sur sa représentation ou sa description, qui nous informe dès lors surtout sur l'observateur qui regarde ce paysage, sur "la manière dont cette réalité parle aux sens de celui qui la découvre, entre en harmonie avec ses états d'âmes ou contrarie ses humeurs" (Claval, 2000), renouant d'une certaine façon avec le discours romantique.
Le travail scientifique vise à produire une interprétation du paysage.

L'intérêt de cette typologie "paysage-objet/paysage-représentation mentale" est de voir, lorsque nous examinons les pratiques d'enseignement, si l'accent est mis sur telle ou telle conception du paysage. Ainsi, J.-F. Thémines propose une grille de lecture des pratiques à partir de la façon dont la photographie de paysage est utilisée en classe.
Dans la posture réaliste, soit la photo et le paysage sont confondus (c'est le réalisme " fort " : des questions sont directement posées sur le paysage photographié), soit la photo est traitée en tant qu'image de paysage, et elle est l'objet d'une analyse critique externe, comme il se doit de tout document "authentique" (réalisme " faible ").
Dans la posture interactionniste, soit l'image de paysage est interprétée en fonction d'un répertoire propre au lecteur (interactionnisme " faible " : les consignes visent à faire émerger les représentations mentales des élèves - posture phénoménologique), soit les images de paysage, leur fabrication et leur lecture sont considérées comme s'inscrivant dans des processus de production du territoire (interactionnisme " fort " : une part du travail consiste à faire apparaître les changements dans le rapport des élèves à la "réalité" du fait de ce travail sur les images).
Ainsi, le paysage se prête à merveille à la découverte de la relativité de toute définition; il nous invite à nous interroger sur les conditions de leur production et à découvrir les motivations de leurs auteurs. Il nous permet également de nous interroger sur les finalités d'une éducation au paysage. En effet, si l'action éducative s'inscrit bien dans un projet de société, et non dans un projet de transmission d'un discours élaboré "en chambre", il faut nous pencher davantage sur le contexte sociétal qui touche aux concepts que nous explorons.


 2. L'influence du contexte sociétal sur la formulation d'un concept
Au XVIIe siècle, la nature était considérée comme un média qui pouvait rapprocher l'homme de Dieu. Les peintres voulaient faire accéder le paysage à l'expression du Sublime. Les scientifiques n'échappèrent pas à ce courant : l'observation de la nature mobilisa leur attention parce qu'elle faisait découvrir l'oeuvre du Créateur. " C'est pour cela que les géographes se montrent sensibles à l'harmonie qu'ils découvrent souvent entre les éléments qui composent le paysage " (Claval, 2000).
C'est sans doute à ce moment que s'est enracinée une représentation sociale du paysage encore très répandue aujourd'hui - "Les constructions humaines ne font pas partie du paysage" - et son corollaire au niveau des valeurs, porté par J.-J. Rousseau : "Tout est bien sortant des mains de l'auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l'homme" (dans "Émile, ou de l'éducation" - incipit, Livre I, L'éducation naturelle).
En tant que pédagogue, il est important de tenir compte de ces héritages culturels si nous voulons comprendre certaines représentations ou prises de position en matière de paysage que d'aucuns qualifieront de dangereusement restrictives pour les aménageurs, telles que "il n'y a de paysage que les beaux paysages et le plus souvent, de "beaux paysages naturels" (rapporté par Loiseau et alii, 1993, p. 19).
Si notre mission est d'aider chacun à enrichir ses représentations pour pouvoir participer en tant que citoyen au débat démocratique sur l'avenir de nos paysages, il est essentiel de partir de ce "noyau dur" propre à certains de nos concitoyens et de le décoder pour pouvoir en assouplir les contours. Tout comme il est important de relativiser ce "dogme" en reconnaissant son origine culturelle : dans la culture arabo-musulmane classique, ce sont les cités peuplées qui sont considérées comme positives tandis que les étendues sans présence humaine sont fortement critiquées (Latiri, 2001). C'est tout un imaginaire collectif qui nous imprègne et peut engendrer peur ou attirance, en fonction de notre appartenance culturelle.
Aujourd'hui, le territoire est à la mode et le paysage, abandonné pendant une cinquantaine d'années, a été réhabilité au début des années 1980 avec la remise en cause du modèle de croissance et ses impacts désastreux sur l'environnement, partout dans le monde. C'est d'abord au plan national que les initiatives ont vu le jour, avec une histoire et des sensibilités différentes selon les contextes, avant d'inspirer une politique transnationale en Europe.
La Convention européenne du paysage, ratifiée par la Région wallonne, a acquis une légitimité internationale. Pour les "militants du paysage" de tous les pays concernés, c'est l'aboutissement d'un travail de persuasion et de sensibilisation entrepris depuis plus de vingt ans. En effet, cette convention considère le paysage comme un projet social, issu d'une concertation du public, des autorités locales et régionales, des acteurs concernés par les politiques du paysage et affirme la nécessité d'intégrer le paysage dans les politiques d'aménagement du territoire, d'urbanisme et dans les politiques culturelles, environnementales, agricoles, sociales et économiques.
Les régions signataires s'engagent à suivre trois directions d'action qui sont données dans la convention : 
- la protection active des paysages estimés exceptionnels mais menacés;
- une gestion dynamique visant à accompagner les transformations induites par des nécessités économiques et sociales;
- l'élaboration de projets d'aménagement paysager.
La responsabilité des opérations est confiée aux pouvoirs les plus proches des populations qui contribuent à construire les paysages et qui les vivent quotidiennement (pouvoirs locaux et régionaux) à l'intérieur d'un cadre législatif au niveau national.

En Wallonie, où la Convention européenne est d'application depuis mars 2004, le paysage est mentionné comme un élément incontournable dans le Code wallon de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme et du patrimoine (CWATUP) et sa prise en compte est présente dans différents outils de planification comme le schéma de développement de l'espace régional (SDER), les schémas de structure communaux (SSC) et les plans de secteur, incluant la définition de zones d'intérêt paysager (ZIP). Une procédure de classement permet de protéger des paysages en tant que site s'ils présentent un intérêt esthétique. D'autres outils peuvent contribuer à la restauration des paysages urbains et ruraux dans le cadre du remembrement rural, d'opérations de rénovation urbaine et de revitalisation ou de rénovation de sites d'activité économique désaffectés.
Les citoyens sont essentiellement concernés par deux volets qui permettent d'intégrer le paysage au sein des préoccupations environnementales :
- les Plans Communaux de Développement de la Nature (PCDN), qui ont pour but de préserver et d'améliorer le patrimoine naturel et paysager d'un territoire dans ses composantes physiques et biologiques tout en respectant et favorisant le développement économique et social des habitants;
- les Études d'Incidences sur l'Environnement (EIE), qui comportent une analyse paysagère.

Au sein de chaque commune wallonne, les Commissions Consultatives pour l'Aménagement du Territoire (CCAT) sont susceptibles de prendre en compte les aspects paysagers de l'aménagement du territoire. Les PCDN sont également l'occasion pour les citoyens qui le souhaitent de s'investir dans des projets d'étude ou d'intervention.
La réussite du projet soutenu par la Convention européenne du paysage passe par une prise de conscience de chaque citoyen et les régions s'engagent à mettre en place des moyens pour favoriser la participation des citoyens
Lorsqu'il y a une réelle volonté des élus locaux d'installer une dynamique sociale de dialogue et de coopération à la base de tout projet d'aménagement, on assiste à l'émergence de nouvelles formes d'exercice de la citoyenneté venant contrebalancer le pouvoir des "ingénieurs".

Les mouvements associatifs, jouant un rôle de médiateur, permettent l'expression et la formalisation de la demande des citoyens, les élus se chargeant de trouver les moyens de la mise en oeuvre.
Des associations telles que Inter-Environnement Bruxelles & WallonieEspace Environnement, la Fondation Rurale de WallonieHabitat et ParticipationQualité Village Wallonie, l'ADESA (Action et Défense de la vallée de la Senne et de ses Affluents, etc.), se veulent le relais des préoccupations des citoyens par rapport aux aspects paysagers du cadre de vie et proposent différents services pour favoriser leur participation active dans la gestion de leur environnement, avec le soutien financier des pouvoirs publics.

Ainsi, en 1995, la Région wallonne a chargé l'ADESA d'établir une méthode d'évaluation de la qualité paysagère en vue de définir des " périmètres d'intérêt paysager " et d'identifier un certain nombre de points de vue remarquables, et d'appliquer cette méthode à l'ensemble du territoire régional, commune par commune. Fonctionnant sur base d'une participation citoyenne, l'ADESA a pour mission d'initier à la méthodologie un groupe de bénévoles représentant des associations reconnues.
Pour devenir des acteurs du développement local, de l'aménagement de leur territoire, les citoyens doivent se doter de nouvelles compétences : celles qui permettent de repérer les formes déterminantes d'agencement spatial, les éléments pertinents d'un diagnostic du territoire, les stratégies d'acteurs...
Il serait donc cohérent de développer des programmes de sensibilisation et d'éducation en parallèle des politiques d'aménagement ou, si possible, préalablement. L'école peut notamment jouer ce rôle : l'histoire, la géographie, l'éducation civique, en partenariat avec d'autres disciplines, paraissent particulièrement concernées par la construction de ces compétences.


 3. Quelle conception du paysage dans le secteur éducatif ?
Trois méthodes sont proposées pour éclairer l'enseignant ou de l'animateur qui se demande plus précisément, au-delà des définitions évoquées supra, dans quelles directions orienter son action pédagogique.
3.1. Élaborer un conceptogramme original
L'enseignant, l'animateur qui évoque " paysage " au moment de préparer ses cours est entouré d'une ronde de mots clés qu'il peut encore enrichir par des lectures, des expériences ou des rencontres diverses. Que ce soit en partant de préoccupations didactiques ("quelle palette d'images de paysage vais-je proposer ?"), éducationnelles ("quels sont les enjeux aujourd'hui d'une éducation au paysage ?") ou pédagogiques ("comment sensibiliser au paysage ?"), nous pouvons progressivement construire une " carte de pensée " autour du concept de paysage, qui nous peut nous servir de table d'orientation pour délimiter notre champ d'intervention pédagogique et nos priorités.
Cette carte de pensée sera originale et propre à chacun; elle exprimera sa vision du monde, de l'éducation, de la pédagogie. Elle sera dynamique : elle s'enrichira de son expérience du paysage, de son expérience pédagogique, de son expérience de citoyen. Elle contiendra des zones d'ombre ou de silence, révélant le questionnement et le doute, à côté des zones de lumière, convictions et valeurs qui fonderont son action pédagogique. Elle pourra être partagée avec d'autres, pour identifier les bases d'un projet commun.
Sélectionner les éléments, doser leur importance en fonction du public et des objectifs, les installer au coeur ou à la périphérie de la "cible pédagogique" sont autant de choix qui peuvent appartenir à l'enseignant, voire être négociés avec les apprenants.
Nous proposons ci-dessous une exemple d'un tel conceptogramme. Sa structuration vise à mettre en évidence d'une part la complexité et la dynamique de la représentation mentale " paysage " (le va-et-vient et en même temps la cogénération des gestes de perception, d'interprétation et de communication), d'autre part la complexité du paysage " réel ".
Elle repose sur le principe d'une table d'orientation composée de deux roues concentriques pouvant tourner librement autour d'un triangle, centrée sur l'individu en relation avec le paysage, exprimant la dynamique de sa représentation mentale du paysage et du monde qui l'entoure.
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 1:08

Elle repose sur le principe d'une table d'orientation composée de deux roues concentriques pouvant tourner librement autour d'un triangle, centrée sur l'individu en relation avec le paysage, exprimant la dynamique de sa représentation mentale du paysage et du monde qui l'entoure.


November's Girl and roses - Page 14 Conceptogramme
CLIQUEZ DANS LE CONCEPTOGRAMME !

 La fresque de mots composant la roue intérieure représente " l'équipement " de l'observateur/interlocuteur pour sa rencontre avec le paysage, muni de sa " pellicule sensible " (empreinte naturelle et culturelle) et d'un certain nombre de filtres, pragmatiques (instruments et techniques) ou conceptuels (grilles de lecture et d'analyse). Un paysage est en toile de fond, " réalité " éternellement masquée derrière le voile de notre être.
La métaphore du filtre, empruntée aux lois de la physique, très couramment utilisée et bien illustrée dans le schéma ci-dessous, permet de saisir facilement la situation lorsque nous utilisons par exemple une grille de lecture particulière pour décrire ou analyser un paysage. Ces filtres méthodologiques, tout comme les filtres matériels, sont "quelque chose d'extérieur", installé volontairement par "l'observateur", que nous pouvons identifier aisément, critiquer, améliorer. L'image est peut-être un peu moins pertinente lorsqu'on parle du "filtre de nos émotions", des "filtres sensoriels", .... 
C'est pour rester dans le champ métaphorique de l'appareil photographique, que nous proposons de situer les émotions ou notre appareil sensoriel au niveau de la pellicule, d'une pellicule qui serait intimement liée à l'appareil : l'on va saisir plusieurs images avec la même pellicule, et changer de pellicule signifie changer d'appareil, ce qui implique un certain coût, tandis qu'on peut changer de filtre à chaque image.

L'appareil, nous l'avons reçu en naissant et il s'est complexifié au cours de notre vie, mais pour l'essentiel inconsciemment. Toute métaphore comporte évidemment ses limites, mais cette distinction "filtres - pellicule-appareil" permet de mettre en évidence le niveau plus ou moins important de conscience de ce qui nous agit pour percevoir, interpréter et communiquer.


November's Girl and roses - Page 14 Paysage_paulet


Les filtres entre l'observateur et le paysage
Paulet J.-P., 2002. Les représentations mentales en géographie, Paris, Anthropos, coll. Géographie, p. 8.

 Centrée sur notre relation personnelle avec le paysage, la façon d'ordonner les concepts proposée dans le conceptogramme attire donc d'abord l'attention sur le caractère unique et original de cette relation, liée à la sensibilité de chacun et à son " équipement " (bagage matériel ou intellectuel) : âge, sexe, caractère, rêves, projets, souvenirs, appareil sensoriel, valeurs, modes de pensée, croyances, expériences vécues, émotions ressenties, , constituent la " pellicule sensible " de chacun, constitutive de notre être, tandis que les grilles de lecture et d'analyse élaborées dans différentes disciplines, avec leurs instruments et leurs techniques spécifiques, jouent un rôle de filtres, que l'on peut choisir d'appliquer, de remettre en question et de modifier, ou de laisser de côté.
La roue extérieure est constituée d'éléments qui peuvent à la fois interférer dans cette relation au paysage, en être les produits ou dépendre de la qualité de cette relation. Ce sont les éléments que l'on choisit d'associer au " système paysager ", que l'on peut éventuellement classer en sous-systèmes, mais aussi, plus largement, au " système monde " auquel il appartient, ce qu'exprime l'image en toile de fond de cette deuxième roue. L'on va y retrouver une série de mots clés extraits de l'approche culturelle en géographie, d'autres issus d'une réflexion sur les finalités d'une approche du paysage dans la perspective d'une éducation au développement durable.
Le triangle représente des gestes mentaux ou concrets qui vivifient la relation avec le paysage : perception, interprétation, communication. Ces gestes sont en interrelation constante et se modifient constamment. Ils coexistent en permanence (par exemple, pendant que je suis occupé à représenter graphiquement le paysage, la perception que j'en ai se modifie, je me pose de nouvelles questions, ).
La rotation des roues crée des contacts, des associations entre les éléments, des rapprochements parfois inattendus, auxquels le pédagogue peut choisir ou non de donner du sens. Le passage d'une roue à l'autre exprime l'emboîtement des échelles, la relation du local ou global et inversement, mais aussi l'intention de travailler la relation au paysage pour induire un transfert vers une relation planétaire.
En parcourant ce conceptogramme, la représentation mentale du paysage va "voyager", des morceaux vont s'éparpiller, d'autres se recomposer. Forcément subjective et incomplète, la liste de mots constitue une mosaïque d'éléments disponibles pour orienter l'action pédagogique. Dans chaque direction, il convient d'ouvrir le chemin et de voir quelles contrées il traverse, puis de se donner des points de repères. Pour nous, ces points de repères sont des réflexions ou des extraits choisis d'auteurs qui accompagnent les mots clés. Tous ces mots clés sont articulés entre eux dans un document hypertextuel permettant une navigation interactive et constituent ensemble une façon de se représenter la question du paysage, à un moment donné. Ils sont ordonnés et reliés entre eux d'une certaine manière. Ils peuvent s'articuler autour d'axes divers, selon le contexte d'intervention des enseignants ou des animateurs.
Cette proposition met en lumière un outil constructiviste et l'importance, pour chaque pédagogue, d'effectuer ce travail de recherche-réflexion pour nourrir conjointement son travail et son cheminement personnel en tant que citoyen du monde.

 3.2. Identifier des aspects et des points de vue sur le paysage
Centrée sur des acteurs et usagers particuliers du paysage, cette méthode a l'avantage de mettre en évidence la pluralité des points de vue qui peuvent être adoptés, selon lesquels chacun pourrait produire une définition du paysage orientée en fonction de ses préoccupations. Le terme "acteurs" fait référence ici à l'approche systémique, où il désigne les acteurs sociaux (individus, groupes d'individu, institutions, entreprises) qui interviennent ou sont concernés d'une manière ou d'une autre dans le système considéré, en l'occurrence le paysage. Ces acteurs ont chacun leurs besoins (de sécurité, d'identité, d'appartenance, de réalisation, ...), leurs projets et leurs systèmes culturels de référence pour les voir, les évaluer, les produire, les aménager, les gérer... 
Agriculteurs, propriétaires, promoteurs immobiliers, entreprises industrielles ou commerciales, services publics, responsables politiques, touristes, habitants, promeneurs,..., enseignants : nous sommes tous acteurs du paysage, mais avec des degrés d'impact, d'implication et de responsabilité divers, avec chacun nos stratégies et souvent plusieurs casquettes sur la tête (l'agriculteur peut être échevin communal et membre d'une association de chasseurs).

P. Claval (1995) préconise en tant que telle la porte d'entrée des acteurs comme un des axes de lecture culturelle du paysage : la lecture de l'enchevêtrement des regards, des revendications et des droits qui font du paysage une construction sociale. Conflits, rapports de force, préférences, projets des "princes" ou projets anonymes, idéologies sous-jacentes : l'axe des acteurs est éminemment politique.
En nous inspirant d'une typologie proposée par L. Sauvé (1994) pour classer les façons de concevoir l'environnement, nous avons croisé le paysage " objet " et le paysage " représentation mentale " avec sept aspects du paysage : cadre de vie, nature, espace, territoire, héritage, média, ressource.
Les points de vue dégagés dans le tableau qui suit sont incarnés par des personnages emblématiques pour favoriser une saisie de la typologie par projection.



Aspects du paysage

Points de vue sur le paysage
1. Le paysage "cadre existentiel"

  • le paysage "physionomie" des passants
  • le paysage conscientisé des philosophes.

2. Le paysage "nature"

  • le paysage "milieu physique" des naturalistes
  • le paysage "source d'émotions" des promeneurs, des esthètes et des mystiques.

3. Le paysage "espace"

  • le paysage "système" des géographes
  • le paysage perçu des cognitivistes.

4. Le paysage "héritage"

  • le paysage "produit social" des historiens, archéologues, ethnologues, sociologue
  • le paysage "mémoire individuelle et collective" des psychologues et psychosociologues.

5. Le paysage "territoire"

  • le paysage "problème" des aménageurs ou des gestionnaires
  • le paysage "patrimoine collectif" des citoyens et des décideurs politiques.

6. Le paysage "ressource"

  • le paysage "trois étoiles" des marchands et des stratèges
  • le paysage "préférences du consommateur" des économistes.

7. Le paysage "média"

  • le paysage "jardin" des paysagistes
  • le paysage "décor" des artistes, des pédagogues et des touristes.


 Dans le tableau qui suit, chacune de ces conceptions est évoquée à travers un choix de citations d'auteurs ou par des commentaires succincts de notre part. Ce double enrichissement est significatif de la démarche proposée : il appartient à chacun de constituer sa propre réserve de références, qui viennent nourrir ses réflexions personnelles. Cette typologie nous permet de situer notre action pédagogique (quel registre avons-nous tendance à privilégier "spontanément" ?) et de la diversifier.
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 1:08

Cette typologie nous permet de situer notre action pédagogique (quel registre avons-nous tendance à privilégier "spontanément" ?) et de la diversifier.



 


Le paysage "objet"

 


Le paysage "représentation mentale"

 


1. Le paysage Cadre de vie

Le paysage "physionomie" des habitants et des usagers, occasionnels ou habituels.

À tout instant, nous sommes dans un paysage-décor avec lequel nous sommes intimement et constamment en interaction, physiquement et psychiquement, le plus souvent de manière inconsciente. Qu'il soit bucolique ou industriel, des liens multiples se créent sans cesse, se renforcent, s'enrichissent, racines et radicelles qui contribuent à forger notre être.
"La conscience humaine de soi, la capacité à penser sa relation aux autres et à la mettre en oeuvre, mais aussi la capacité de se déplacer et d'être ailleurs aussi bien qu'ici, sont-elles déterminées par le premier apprentissage, souvent inconscient, des paysages "maternels" de la vie d'un homme, ceux à travers lesquels il a découvert et intériorisé le monde au point de le naturaliser ?" (Lazzarotti, 2002).
"Le paysage en tant que physionomie caractéristique d'une région a longtemps constitué le critère de la division régionale" (d'Angio, 2001).

Le paysage conscientisé des philosophes.

Nous nous sentons bien ou mal dans nos cadres-paysages, nous nous y sentons "chez nous" ou "étrangers", nous portons un jugement esthétique sur eux, nous sommes affectés par les changements, ils induisent un questionnement profond.
"Portons-nous assez d'attention à nos paysages quotidiens ? À l'harmonie discrète qui s'établit progressivement entre une maison et son jardin, entre un immeuble et sa rue, entre un village et sa campagne ? Ou, au contraire, sommes-nous conscients des évolutions qui brisent ces harmonies et, en troublant les signes reçus par notre cerveau, portent atteinte à notre harmonie mentale ?" (Snoy, 1999).
"(...) pourquoi des formes qui n'ont pas été conçues pour être belles nous frappent-elles par leur élégance et par leur harmonie ? Comment des paysages qui résultent d'une multitude de petites décisions indépendantes échelonnées dans le temps peuvent-ils donner le sentiment de grandes compositions orchestrées ?" (Claval, 2000).

 


2. Le paysage Nature

Le paysage "milieu physique" des naturalistes.

Le paysage-nature, c'est le paysage-milieu physique des géomorphologues, colonisé par les éléments biologiques, qui rendent souvent la structure "fondamentale" invisible; il reflète les conditions écologiques qui autorisent la mise en place et la reproduction des ensembles naturels.
Le paysage-nature est considéré, dans la tradition judéochrétienne, comme un " donné " séparé de l'homme, qu'il convient de soumettre et de dominer.

Le paysage source d'émotions des promeneurs, des esthètes et des mystiques.

Le paysage nous fait rêver, stimule notre imagination, devient composition musicale, nous fait vivre une expérience de nature artistique.
Pour d'aucuns, le paysage est l'oeuvre du Créateur. Il est un lieu de ressourcement. Les paysages grandioses, sublimes, nous mettent en contact avec quelque chose qui nous dépasse. Une harmonie "naturelle" s'en dégage. Des rites religieux sont associés au paysage.

 


3. Le paysage Espace

Le paysage "système" des géographes.

"Le paysage est la saisie visuelle d'une portion d'espace qui nous environne" (Pinchemel, 1987). Le paysage est l'interface entre la nature et l'homme. Il résulte de l'interaction entre un support géographique, des dynamiques naturelles physiques ou biologiques et des pratiques humaines.
" Le paysage est l'interface entre lithosphère, hydrosphère, biosphère et atmosphère " (Schlüter, 1899, cité par Claval, 1984).
"Considérer le paysage comme un "polysystème" regroupant des systèmes eux-mêmes complexes mais bien individualisés" (Bertrand, 1978).

Le paysage perçu des cognitivistes.

"Le paysage peut se définir comme l'image d'un lieu tel qu'il est perçu par l'observateur qui, du sol, le regarde. Le paysage est alors une apparence de la manière dont les éléments constitutifs de ce lieu s'organisent dans l'espace" (Belayew et alii, 1995).
"Le paysage est la saisie perceptive sensorielle (vue, ouïe, odorat) individuelle, unique, d'un espace géographique délimité par le champ de vision" (Gérardin et Ducruc, s. d.).
"Le paysage perçu n'est pas le paysage vu. L'esprit humain ne photographie pas le paysage, il le rêve" (...) "Tenter d'analyser comment les objets du paysage se transforment en images, en sensations, en rêves, en émotions, saisir l'intimité et la complexité des liens qui unissent l'homme à son environnement quotidien"(Loiseau et alii, 1993).
"Nous reconnaissons les objets qui nous entourent par inférence, c'est-à-dire par une mise en relation du donné optique avec un stock d'informations qui dépendent de notre mémoire et non pas de l'environnement objectif" (Berque, 1995).
" Quel est le " bon " paysage, exemplatif d'une région ? Un sondage fait très vite apparaître que l'exemplarité d'un paysage postule un consensus dans la communauté des géographes qui n'est pas toujours vérifié " (d'Angio, 2001).

 


4. Le paysage Héritage

Le paysage "produit social" des historiens, des archéologues, des sociologues, des ethnologues, des anthropologues.

"Les paysages reflètent aussi les habitudes, les coutumes et les valeurs de ceux qui les modèlent. Certains aménagements ont été réalisés dans un but symbolique (...). D'autres répondent à des exigences fonctionnelles, mais les décisions de ceux qui les prennent sont marquées par leurs connaissances et leurs valeurs : elles reflètent les techniques spécifiques du groupe." (...) "elles sont déterminées par le cadre de savoir-faire et d'institutions où évoluent les classes populaires ou les élites" (Claval, 2000).
"Le paysage est un signe plein de tous les besoins humains : se nourrir, consommer d'autres biens et services, posséder et exprimer une certaine conception de la justice sociale, se défendre, se réunir, s'associer, communier à certaines valeurs cosmologiques ou religieuses" (Pitte, 1983).

Le paysage "mémoire individuelle et collective" des psychologues et psychosociologues.

"Le paysage est un ensemble différencié par les investissements affectifs dont il est l'objet" (Claval, 2000).
"Le paysage est une représentation mentale qui s'élabore à partir de toute une série d'éléments chez celui qui le contemple : il y entre sa culture, celle du groupe social auquel il appartient, ses projets" (Sourp et Guillaume, 1999).
Le discours sur le paysage nous informe sur la personnalité de l'observateur : ses grilles de lecture et d'analyse, ses valeurs, sa mentalité, ses intérêts, ses besoins, mais aussi ses peurs, ses croyances, sa façon de voir le monde.
Le classement de "hauts lieux", reconnus "patrimoine mondial de l'humanité", voisine aujourd'hui avec la reconnaissance de paysages plus ordinaires, en tant que témoins des pratiques agropastorales ancestrales, pour leur valeur identitaire ou écologique.

 


5. Le paysage Territoire

Le paysage "problème" des gestionnaires en aménagement du territoire.

"Le paysage présente des symptômes qui traduisent un mauvais fonctionnement des systèmes constitutifs du paysage : érosion accélérée, (...), cicatrices, épuisement des sols, glissements de terrain, inondations, concentrations excessives ou au contraire dispersion d'équipements, (...). De "beaux" paysages peuvent masquer des situations économiques et sociales instables, conflictuelles, occulter des inégalités sociales. Signes cliniques plus ou moins visibles" (Pinchemel, 1987).
"Le paysage reflète les conflits qui traversent la société qui les crée ou qui les habite. Le paysage est une création dans laquelle des vues sur la société s'expriment à travers l'aménagement de la nature. Il témoigne des intérêts de certaines classes" (Claval, 2000).

Le paysage "patrimoine collectif" des citoyens, des décideurs politiques et des médiateurs.

En fonction de leur sensibilité, les citoyens seront plus ou moins touchés par des changements dans le paysage ou même du paysage tout entier. C'est le terrain des enquêtes publiques, des pétitions, des revendications "pour" ou "contre" un certain type de paysage.
Ces réactions ou actions dépendent étroitement de la mentalité des citoyens mais aussi de leur aptitude à se mobiliser collectivement.
Les décideurs politiques tiendront plus ou moins compte de ces préférences exprimées par les citoyens, croisées avec celles qui traduisent leur idéologie.
Les méthodes de simulation permettant de visualiser des scénarios préférentiels de paysage et constituent des outils d'aides à la décision.
Aucun paysage n'a a priori de valeur en soi, elle lui est donnée par des personnes, à un moment donné, ce qui pose "la question de la durée, du passage du temps, de notre propre passage".

 


6. Le paysage Ressource

Le paysage "3 étoiles" des marchands et des stratèges.

Avec leurs "points de vue" et belvédères, les "beaux paysages" à trois étoiles au guide Michelin servent tout autant les stratèges que les opérateurs touristiques (Lacoste, 1977).
Le paysage est un objet de consommation particulier, en tant que bien public, qu'il faut apprendre à gérer dans une perspective de développement durable et de partage équitable.

Le paysage "préférences" des économistes.

Une approche économique du paysage suppose une analyse des préférences des "consommateurs" de paysages, qui les guide dans l'achat d'un terrain ou dans la fréquentation de zones de loisirs (Lifran, 1998).
Ces préférences culturelles peuvent être largement induites par la publicité, comme pour tout autre produit.

 


7. Le paysage Média

Le paysage "jardin" des paysagistes.

"Les hommes cherchent à faire passer des messages lorsqu'ils prennent possession d'un espace ou le transforment : le paysage est une expression des projets et des spéculations sur l'avenir d'une société, les signes dont il est porteur ont parfois été dessinés pour diffuser des messages intentionnels " (Claval, 2000).
Cette idée est surtout traduite dans les grandes réalisations (essentiellement urbaines), mais le paysage est aussi le support de quantité de messages plus ordinaires, depuis le balisage des chemins jusqu'aux affiches publicitaires.

Le paysage "décor" des producteurs ou utilisateurs d'images de paysages.

Artistes (peintres, écrivains, réalisateurs de films, créateurs de paysages virtuels, publicistes, etc.), pédagogues ou écrivains ordinaires nous "donnent à voir" le paysage pour exprimer quelque chose, y inscrire une histoire, illustrer ou appuyer un discours, faire passer un message. Ces paysages peuvent se fixer dans notre inconscient collectif, où ils deviennent une véritable référence culturelle, bien plus puissante que les paysages réels.


 3.3. Concevoir une représentation systémique du paysage
P. Arnould propose une formulation du concept de paysage qui tente de réunir la vision systémique et celle de la géographie culturelle. Il propose de placer le paysage à la croisée de six grands systèmes (écosystème, géosystème, psychosystème, politico-juridico système, sociosystème, système technico-économique) qui peuvent eux-mêmes être éventuellement dédoublés. Ils sont caractérisés par un certain nombre de mots clés dont l'intitulé et le nombre ne sont pas figés. Il y intègre la reconnaissance de l'importance des paysages sensibles, perçus, vécus, imaginés, rêvés :

" L'intérêt de cette formalisation est de déboucher sur des hypothèses sur les hiérarchies et les interactions entre ces systèmes interdépendants. Il est ainsi possible d'affirmer que longtemps le paysage forestier a été ignoré par les deux sphères les plus influentes dans l'aménagement, celle des ingénieurs, des techniciens, des économistes et celle des politiques et des juristes ". Par ailleurs, " les jugements de valeur sur le beau ou le laid, l'exceptionnel ou l'ordinaire, le rare ou le banal, le bon marché ou le cher sont nécessairement relativisés et contestés, par la prise en compte des autres dimensions attachées à un terme aux sens et aux significations multiples " (Arnould, 2003).
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 1:09

" L'intérêt de cette formalisation est de déboucher sur des hypothèses sur les hiérarchies et les interactions entre ces systèmes interdépendants. Il est ainsi possible d'affirmer que longtemps le paysage forestier a été ignoré par les deux sphères les plus influentes dans l'aménagement, celle des ingénieurs, des techniciens, des économistes et celle des politiques et des juristes ". Par ailleurs, " les jugements de valeur sur le beau ou le laid, l'exceptionnel ou l'ordinaire, le rare ou le banal, le bon marché ou le cher sont nécessairement relativisés et contestés, par la prise en compte des autres dimensions attachées à un terme aux sens et aux significations multiples " (Arnould, 2003).

November's Girl and roses - Page 14 Pays_syst_arnould


Fig. 2 : Le paysage, à la croisée des regards et des systèmes


Source : P. Arnould, 2002, Géoconfluences.


Conclusion
Ces différentes grilles de lecture permettent d'éviter de nous enfermer dans une définition stérilisante, d'avoir à choisir entre deux pôles contradictoires. Elles nous invitent à nous inscrire dans une vision dialogique des choses :
"Le plus simple et le plus banal des paysages est à la fois social et naturel, subjectif et objectif, spatial et temporel, production matérielle et culturelle, réel et symbolique. Le paysage est un système qui chevauche le naturel et le social." (Bertrand, 1978).



 Notes
1. Ce document hypertextuel est disponible sur CDRom : Partoune C., 2004, Un modèle pédagogique global pour une approche du paysage fondée sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) - Élaboration progressive et analyse critique, thèse de doctorat, Université de Liège (p. 3 de couverture). C.Partoune@ulg.ac.be
Bibliographie
ADESA, 1999. Dis, pourquoi c'est beau ?, Environnement, n° 50, p. 8-9.
Arnould P., 2003. Discours sur le paysage : à la croisée des regards et des systèmes, Géoconfluences.

Belayew D., 1995. Le territoire rural, GEO ,N° 37 et N° 42, Namur, CEFOGEO - FNDP.

Bertrand G. 1978. Le paysage entre la Nature et la Société, Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, t. 49, fasc. 2.
Berque A., 1995. Les raisons du paysage, de la Chine antique aux environnements de synthèse, Paris, Hazan.
Berque A., 1994. Cinq propositions pour une théorie du paysage, Paris, Champ-Vallon, Pays/paysages.
Bonnefoy Y., 1990. Existe-t-il des hauts lieux ?, in Hauts Lieux, Crépu M. et Figuier R. (dir), Paris, Autrement, série Mutations, n° 115, pp. 14-19.
Brossard T., Wieber J.-C., 1984. Le paysage, trois définitions, un mode d'analyse et de cartographie, L'Espace géographique, n° 13 (1), pp. 5-12.
Brunet R., Ferras R., Theny H., 1992. Les mots de la géographie. Dictionnaire critique, Paris, Reclus - La Documentation Française, coll. Dynamiques du territoire, p. 330.
Claval P., 1984. Géographie humaine et économique contemporaine , Paris, PUF, 442 p.
Claval P., 1995. L'analyse des paysages, Géographie et Cultures - Spécial Paysages, Paris, L'Harmattan, vol. 13, pp. 55-75.
Claval P., 2000. Les géographes, le paysage et la modernisation, Colloque de l'UGI, Séoul, Bulletin 50(2).
d'Angio et alii, 2001. Le paysage, réalité ou chimère ?, sur le site de l'IUFM d'Aix-Marseille.
Froment A. et Van Der Kaa C., 1996. Introduction et chapitres Analyse du paysage, Paysage et aménagement du territoire et Paysage et gestion de l'environnement, État de l'environnement wallon - Paysage, Ministère de la Région wallonne, Namur, pp. 11-24 et 93-111.
Froment A., 2001. L'identité, valeur patrimoniale des paysages - note prospective en matières de sites en Région wallonne, Liège, Commission Royale des monuments, sites et fouilles de la Région wallonne.
Gandy M., 2001. Paysage, esthétiques et idéologie, Paris, Géographie et cultures, n° 39.
Garnier C., Sauvé L., 1999. Apport de la théorie des représentations sociales à l'éducation relative à l'environnement - Conditions pour un design de recherche, Éducation relative à l'environnement - regards, recherches, réflexions, Arlon, FUL, pp. 65-77.
Gérardin V., Ducruc J.-P., s.d. Le paysage derrière le paysage, in Notions du paysage et modèles d'analyse, Les États généraux du paysage québecois.
Kessler M., 1999. Le paysage et son ombre, Paris, PUF, coll. Perspectives critiques, 88 p.
Lacoste Y., 1977. À quoi sert le paysage ? Qu'est-ce qu'un beau paysage ?, Hérodote, 7, Paris, Maspero, pp. 3-41.
Lassus B., 1991. Le paysage comme organisation d'un référent sensible, Paris, Le Débat, n° 65.
Latiri L., 2001. Qu'est-ce que le paysage dans la culture arabo-musulmane classique ?, Cybergéo, n° 196.
Lazzarotti O., 2002. Le paysage, une fixation ?, Cahiers de géographie du Québec, vol. 46, n° 129, Université de Laval, pp. 299-322.
Lifran R., 1998. Le paysage : définitions, concepts, méthodologie pour son étude économique générale, document pdf.
Loiseau J.-M., Terrasson F., Trochel Y., 1993. Le paysage urbain, Paris, éd. Sang de la Terre.
Luginbühl Y., 1998. Symbolique et matérialité du paysage, in Le Paysage entre culture et nature, Revue de l'économie méridionale, Université de Montpellier III, vol. 46,N° 183, p. 235-245.
Paulet J.-P., 2002. Les représentations mentales en géographie, Paris, Anthropos, coll. Géographie, 152 p.
Pinchemel P., 1987. Lire les paysages, Paris, Documentation française et CNDP, coll. Documentation photographiquevol. 6088.
Pitte J.-R., 1983. Histoire du paysage français, Paris, Fayard.
Sauvé L., 1994. Pour une éducation relative à l'environnement - Éléments de " design " pédagogique, Montréal, éd. Guérin, coll. Le défi éducatif, 361 p.
Snoy T., 1999. Bien-être dans nos paysages ?, Environnement, n° 50, p. 5.
Snoy T., 1999. Pourquoi se soucier de votre paysage ?, Environnement, n° 50, pp. 6-7.
Thémines J.-F., 2001. Quel paysage enseigner en classe de 6e ? in Enseigner le paysage ? Leroux A. (coord.), Actes d'un séminaire IUFM de Caen - 17-24 mars 1999, Caen, CRDP de Basse Normandie, pp. 63-77.
http://www.lmg.ulg.ac.be/articles/paysage/paysage_concept.html
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 1:10

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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 1:14

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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 16:08

T'as un vase ?
Pourquoi ? on t'a offert des fleurs ? 
Ben non, je me suis acheté un bouquet.
Ben un bouquet c'est des fleurs.
Ben non, t'y connais pas le bouquet de stylos ?

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mais non pas celui là non plus, t'es con ou bien ?

November's Girl and roses - Page 14 Photo132
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Message par ortolan Mer 7 Déc 2016 - 16:12

T'es over bouquet ? Very Happy
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 16:15

Ben qu'est ce tu fais ? 
Ben je cherche le fox dans mon pc il paraîtrait qu'il est en fire, c'est un gars de l'informatique qui me l'a dit
Il n'a pas pu te dire ça ! 
Ben non il me l'a pas dit, il me l'a écrit, t'es con ? ou t'as trop cherché ta mère en short devant Monop ? Va falloir accélérer sinon tu vas jamais le rattraper, hein biloute, Boris à la plage.
-------------------------------------------------------------
J'avais déjà dit, des conneries, des conneries, mais alors ici ce fut le bouquet,
De stylos ?
Non celui qui est parti à la pêche aux moules avec son florilège de chez Fleury Michon
Ah ben tu vois que t'as eu des fleurs !
Et sinon ça va ta soeur ? bon je te laisse, mercredi j'ai des crêpes à faire, 
Ben c'était pas le samedi
Et alors si j'ai envie de prendre des gros risques et de sortir de ma zone de confort, ça te regarde ? d'abord, non mais je vous jure, les gens, vraiment.... déjà que BEP c'est pas simple....
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Message par ortolan Mer 7 Déc 2016 - 16:21

I am so sure a écrit:Ben je cherche le fox dans mon pc il paraîtrait qu'il est en fire, c'est un gars de l'informatique qui me l'a dit
Pété de rire Je ne vois pas de qui il peut bien s'agir Rolling Eyes
En progrès n'empêche Iam : tu as réussi à modifier ton pseudo sans perdre ton compte Wink Impec !
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 16:21

ortolan a écrit:T'es over bouquet ? Very Happy

Very Happy Razz



Non je me détends, hier soir en continuant de me chercher je suis tombée sur ce que je fais poster ci après et là après Cas vizir débro qui fait du ski, dans mon raisonnement j'ai encore une thèse et un mémoire et y'a des étudiants qui vont des thèses où je comprends l'écrit mais pas les équations !!!!! et où ça parle de fractales !!!! et tout ça juste pour que j'ai de l'estime de moi je te le dis je suis pas prête de retourner peinard à la pêche à la crevette avec mon épuisette, j'ai plus de symptômes que de crevettes et je suis épuisette, je dois faire un beurre nout.
Il est bien ce forum mais y'a du monde pendant les réunions Smile
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 16:22

ortolan a écrit:
I am so sure a écrit:Ben je cherche le fox dans mon pc il paraîtrait qu'il est en fire, c'est un gars de l'informatique qui me l'a dit
Pété de rire Je ne vois pas de qui il peut bien s'agir Rolling Eyes
En progrès n'empêche Iam : tu as réussi à modifier ton pseudo sans perdre ton compte Wink Impec !

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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 18:47

et si je répondais du tac au tac. Avoir de la repartie mode d’emploi Bruno Adler Stéphane Krief Sous la direction de Stéphanie Brouard © Groupe Eyrolles, 2014 ISBN : 978-2-212-55941-5 V © Groupe Eyrolles Sommaire Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XI Chapitre 1 Comment avoir le sens de la réplique ? Les clés pour changer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 S’affirmer par nécessité ou par plaisir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 L’aplomb du menteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 L’aplomb de l’idiot : « Allô quoi ! ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 L’aplomb du juste. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Trouver le bon mot au bon moment. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Je suis timide, mais je me soigne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Les postures recherchées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 La rhétorique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Attirer la bienveillance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Le bel esprit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 L’éloquence. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Pirate ou corsaire ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Artiste ou bâtisseur ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 © Groupe Eyrolles VI Et si je répondais du tac au tac ! Et pourquoi changer ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Maudits blocages. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 « Ce n’est pas mon truc ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 « Je suis trop coincé ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 « Ils sont trop forts ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 « Je n’y arriverai pas ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Trouver sa voix. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Essayez quand même. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 La préparation physique et mentale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 La visualisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Calibrer sa voix. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Les techniques d’improvisation au théâtre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Se relaxer par la respiration. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 S’entraîner encore et encore. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Oser prendre des risques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Et pourquoi je pratiquerais ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 La méthode des petits pas. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Comment pratiquer par vous-même ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Les occasions quotidiennes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Les sparring-partners. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Champagne ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Adapter son jeu à l’enjeu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Chapitre 2 Le guerrier sans peur Les clés pour changer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 L’âme du guerrier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 L’art de la guerre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Garder l’équilibre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 L’humour caustique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Le pouvoir intérieur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Le lift imbattable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Tom et Jerry. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 © Groupe Eyrolles VII Sommaire Le troisième homme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Se nourrir de la défaite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Et pourquoi changer ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 « Et si l’autre est plus fort que moi ? ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 « Il pourrait se venger ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 « Je risque de le blesser ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Essayez quand même. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Chatter avec des amis sur Facebook. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Twitter : les oiseaux inspirent !. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Le mot qui tue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 La balle en plein cœur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 La flèche empoisonnée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Une bonne recette de cuisine : décongeler avec du réchauffé 75 Porter la peur au bout de son sabre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 La botte de Cyrano. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 La feinte et l’esquive. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 L’homme à terre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Chapitre 3 Le joueur impertinent Les clés pour changer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 De l’humour en finesse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Créer du lien, base de l’intelligence relationnelle. . . . . . . . . . . . . . . 94 Le génie créatif : cerveau gauche, cerveau droit ?. . . . . . . . . . . . . . 96 80 % d’écoute pour 20 % d’expression. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 Continuer de jouer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 Et pourquoi changer ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 « Je me cache derrière mes blagues ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 « Et si ça tombe à l’eau ? ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 « Ce n’est pas sérieux tout ça ! ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Vous êtes géniaux (pratiquer le sens de la repartie à deux). . . 107 Comment puis-je être génial ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Comment puis-je être inspiré ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 © Groupe Eyrolles VIII Et si je répondais du tac au tac ! Essayez quand même. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Le gimmick ou réplique de répétition. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Le dribble ou le tacle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Jouer le contraste. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Le sanuk : notion de plaisir et d’amusement en thaï. . . . . . . . 112 Comment réagir quand la situation n’est pas drôle : en riant ou en criant ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 L’art de la parabole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 Ne pas fuir : jouer avec l’adversité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Cultiver les rencontres et les échanges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Le corps ne ment pas. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Chapitre 4 Le créatif inspiré Les clés pour changer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 Intention et perception. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 Rebondir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 Se positionner. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 Le juste prix ou combien valez-vous ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 Désamorcer un Scud. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 Commencer par du positif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 Dérouter par du positif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 Garder le cap. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132 Ne pas répondre et enchaîner, ou alors…. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 1. Esquiver comme si la vanne n’existait pas. . . . . . . . . . . . . . . . . 133 2. Ne pas répondre en mots, s’exprimer par une action non verbale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 3. Aller dans le sens de l’autre, en exagérant son propos. . . 134 4. En mode guerrier : attaquer en retour. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 Tenir la bonne distance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 Mesurer ses mouvements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 Jouer en équipe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 Utiliser les anecdotes du passé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 © Groupe Eyrolles IX Sommaire Et pourquoi changer ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 « Je ne suis pas un marrant ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 « Je risque de dire des… ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139 Essayez quand même. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 Répondre à une attaque sans entrer dans le conflit. . . . . . . . . . . . 141 Revers constructif I. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 Revers constructif II. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 Le « oui » du médiateur prend la place du « non » de l’opposant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142 Le positionnement émotionnel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143 Porter le masque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143 Recourir au storytelling. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145 Étape 1 : découper pour reconstruire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145 Étape 2 : appliquer un autre genre narratif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146 Créer la confiance par la synchronisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 Se brancher sur le même canal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 Exemples de différents canaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 S’aligner sur le profil préférentiel de l’autre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 Jaune, rouge, bleu ou vert ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150 La technique du thème inversé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152 Chapitre 5 Recueil de répliques-clés Pour combattre – mode guerrier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 Light. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 Médium. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158 Spicy. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159 Exemples de tir aux pigeons. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 Pour s’amuser – mode joueur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 Pour recadrer/construire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 Pour surprendre – mode séduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 Classique, court et toujours efficace. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 © Groupe Eyrolles X Et si je répondais du tac au tac ! Thèmes qui ont inspiré des auteurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 Le travail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 L’argent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 Les bêtises, l’intelligence. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 Le couple. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 L’autodérision. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 Le physique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170 Le temps. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170 Lexique des principales figures de style. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 Sources à consulter. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 Table des exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175 Remerciements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177 © Groupe Eyrolles XI Introduction Répondre du tac au tac peut être une arme puissante de séduction et de pouvoir. C’est d’ailleurs une expression qui vient du monde de l’escrime, où « riposter du tac au tac » signifie « riposter immédiatement à un assaut », le « tac » désignant le bruit des fers qui s’entrechoquent. Certaines personnes sont passées « maîtres » dans cette discipline du bon mot. Leur truc : de l’audace, du calme et un fort soupçon d’ego. Ce qui exige nécessairement une certaine confiance en soi face aux situations improvisées. Contrairement à certaines croyances, la confiance comme le charisme s’acquièrent progressivement, comme toute discipline artistique ou sportive. Avec quelques exercices pratiques et des mises en situation, vous remporterez rapidement des parties, des matchs, et même des médailles… Mais aussi quelques bronzes1. Cela fait partie du processus d’apprentissage, qui peut parfois se révéler inconfortable. 1. Emprunté d’une expression d’argot « couler un bronze », déféquer. © Groupe Eyrolles XII Et si je répondais du tac au tac ! L’avantage des outils et des pistes de réflexion que nous vous proposons dans ce livre, c’est qu’ils vous permettront d’obtenir des résultats immédiats. À votre rythme, mais en pratiquant un minimum l’art de la repartie, vous pourrez intégrer de façon naturelle ces nouveaux modes de pensée et entrer dans une dynamique de changement. Et ainsi vous positionner dans le « face-à-face » et redresser la barre, même dans une situation où vous ne vous sentez pas à l’aise. Ces outils, que nous utilisons toute l’année, sont des « ficelles » provenant de nos différentes expériences d’animateur, de coach en communication et en développement personnel, mais également de comédien, de réalisateur ou de scénariste. Pour répliquer aux remarques désobligeantes, à l’humour pinçant et à l’acidité ironique que votre estomac digère difficilement, nous avons eu l’honneur d’interviewer des spécialistes qui ont une certaine expérience dans ce domaine. C’est ainsi que nous vous ferons part de conseils et d’anecdotes de Laurent Baffie ou Jacques Séguéla, qui ont accepté de se prêter spontanément au jeu et que nous remercions chaleureusement. Nous vous proposons ici de puiser les principes et les formules qui vous permettront de vous positionner dans un premier temps, puis de rétorquer du tac au tac après entraînement chaque fois que vous en aurez le désir et, espérons-le, le besoin. Parmi les attitudes possibles, nous avons choisi de regrouper et de clarifier ces postures selon trois modes : • le guerrier sans peur ; • le joueur impertinent ; • le créatif inspiré. © Groupe Eyrolles XIII Introduction Mais au préalable, avant d’explorer les principes de base utiles pour endosser ces trois rôles, nous vous proposons d’envisager la lecture du premier chapitre, qui est le point de départ. À l’issue de cette lecture, nous vous invitons à poser le livre quelque temps pour le reprendre plus tard, lorsque vous souhaiterez expérimenter les exercices proposés qui vous tentent, en évitant ainsi de trop intellectualiser. Pour rédiger ce guide, nous avons surmonté héroïquement les épreuves physiques, psychologiques, émotionnelles et capillaires que provoque l’écriture à quatre mains, sans que nous puissions identifier, au bout du compte, d’où vient telle réflexion ou telle partie écrite. Aussi, pour raccourcir la distance avec vous, lecteur, et faire la lumière sur ce sujet passionnant, avons-nous opté pour la rédaction au « je », direct et intime, en reniant le « nous ». © Groupe Eyrolles 
Chapitre 1 Comment avoir le sens de la réplique ? Ce chapitre constitue le socle qui vous permettra d’adopter une repartie appropriée aux différentes situations. Vous y trouverez des points-clés pour oser vous lancer dans l’application des techniques que nous vous proposerons dans les chapitres suivants. Pour se plaire à répondre du tac au tac, il faut comprendre, puis développer, un vrai sens de la réplique. © Groupe Eyrolles 3 C’est dix minutes avant l’embarquement, pour les noces de mon mariage dans le Sud, que je croise monsieur Jacques Séguéla à l’aéroport de Roissy, attablé avec sa femme pour un déjeuner rapide. Malgré la tension d’un départ imminent pour rejoindre mes invités, encouragé par l’enthousiasme de ma femme, je l’aborde pour lui demander s’il accepterait une interview pour ce livre. J’ai beau écrire un livre sur le sens de la réplique, je suis à ce moment-là ridiculement tendu, et mon interlocuteur ne m’accueille pas les bras ouverts. Il faut dire que je le dérange dans un moment de tranquillité. Alors que je ne suis pas en train de jouer ma vie et que j’ai fait timidement ma demande d’interview, Jacques Séguéla me dit, inquiet : « Mais vous voulez le faire maintenant ? » Je réponds sans calculer, mais dans l’énergie d’un départ pour faire la fête : « Non désolé, je ne peux pas car je vais me marier. » Cette réponse spontanée fait sourire sa femme, ce qui me détend et me donne suffisamment d’aplomb pour recueillir les coordonnées de son mari, que je joindrai à mon retour. D’ailleurs, un mois plus tard, au moment de l’interview, il se montrera très accueillant. © Groupe Eyrolles 4 Et si je répondais du tac au tac ! Vu et entendu Tu sais qu’il y a des femmes qui aiment bien épouser des hommes courageux ? J’aimerais bien lui parler, mais je n’ose pas le déranger. Les clés pour changer « Avoir le sens de la réplique » : cette expression exaltante, tant répétée, sous-entend une capacité particulière. Elle suppose que ceux qui en sont dotés peuvent maîtriser un échange avec un tiers, ou même une assemblée, sans coup férir. Elle peut nous laisser croire que les heureux élus possèdent un don tellement exceptionnel que nous, pauvres mortels, ne saurions accéder au sacré Graal. Laissez-moi vous convaincre, dans cet ouvrage, qu’il est accessible, dès l’instant où vous décidez, non pas d’« avoir » le sens de la réplique, mais d’« être » capable de dépasser vos appréhensions et votre manque de confiance. Pour aboutir à une parfaite maîtrise, il peut être plus rapide d’avoir ce que l’on © Groupe Eyrolles 5 Comment avoir le sens de la réplique ? appelle l’« esprit vif », mais pour tous il est surtout nécessaire de s’entraîner. Ainsi, je vous propose de vous comparer à vous-même sans chercher à atteindre instantanément et d’un seul bond le niveau des personnes que vous admirez. La comparaison avec quelqu’un de bien plus habile que soi engendre le plus souvent un sentiment d’impuissance qui nous empêche de nous dépasser. Si les séquoias géants avaient l’esprit d’un homme, ils ne dépasseraient pas 10 mètres. C’est de Passe-Partout2 ? 2 S’AFFIRMER PAR NÉCESSITÉ OU PAR PLAISIR Vous désirez vous positionner fermement vis-à-vis d’un contradicteur ou rabattre le caquet d’un importun ? Vous aimeriez participer brillamment à de joyeux échanges ? Vous aspirez à développer à plusieurs une idée ou une œuvre ? Dans chacune de ces situations, vous aurez bénéfice à employer la même aptitude. 2. Personnage de petite taille chargé d’apporter des clés dans le jeu télévisé Fort Boyard. © Groupe Eyrolles 6 Et si je répondais du tac au tac ! Selon les cas, vous l’habillerez pour vous donner la capacité de COMBATTRE, de JOUER ou de CRÉER. L’aplomb du menteur C’est avec mon professeur de théâtre, Franck Victor3, que j’ai appris à jouer avec de l’aplomb. J’ai eu la chance de jouer Octave dans 99 francs de Frédéric Beigbeder4, personnage haut en couleur s’exprimant avec un discours décalé. Même pour énoncer des énormités, je devais être sûr de moi car Octave croit réellement à ce qu’il dit et ce qu’il vit. Mon rôle était alors d’être affirmé et franc. Ce qui comptait sur scène, c’était que mon personnage, même dans le mensonge, croie profondément en ce qu’il exprime, dans la forme, la posture, la voix et le ton. « La télévision est faite pour ceux qui, n’ayant rien à dire, tiennent absolument à le faire savoir. » Pierre Dac L’aplomb de l’idiot : « Allô quoi ! » Je vous recommande d’aller voir sur Internet les vidéos de Nabilla5 dans l’émission Les Anges de la téléréalité6, qualifiée de « brune en plastique décérébrée » par un journaliste, laquelle a la faculté de présenter sa vision des choses comme une réalité évidente et universelle. En analysant sa posture et sa communication non verbale, en contradiction avec son éloquence, vous remarquerez que son attitude et son aplomb pèsent plus que la « richesse » des mots de son discours. Ce qui rend le personnage fascinant. 3. Professeur d’art dramatique du cours Florent, cours Victor, acteur, comédien et coach d’acteurs. 4. Frédéric Beigbeder, 99 francs, Grasset & Fasquelle, 2000. 5. Nabilla Benattia, participante de programmes de téléréalité. 6. Émission de téléréalité française, diffusée sur NRJ 12 depuis janvier 2011. © Groupe Eyrolles 7 Comment avoir le sens de la réplique ? C’est étrange, ça se dit beaucoup dans le milieu du PAF8. Vous parlez d’Enora ? Le con fascine7. 7 8 L’aplomb du juste Lorsque vous aurez besoin de vous affirmer pour de bonnes raisons, dites-vous bien que si le menteur ou l’idiot y parviennent, cela doit être à votre portée. Vous pouvez, par exemple, commencer par apprendre à dire « non », l’un des premiers mots que nous apprenons enfant en même temps que la frustration. Vous le ferez pourtant sans craindre de heurter vos interlocuteurs avec un « NOOOOOOOOOON » ferme, sans tourner autour du pot avec un « Oui, mais… », et surtout sans céder au « Bon, d’accord » de soumission. Je vous propose la formule magique suivante, que j’utilise régulièrement et que mes clients ont apprécié pouvoir employer aussi pour sortir de situations conflictuelles non maîtrisées. 7. Inspiré du roman L’Idiot de l’écrivain russe Fiodor Dostoïevski, 1869. 8. Paysage audiovisuel français. © Groupe Eyrolles 8 Et si je répondais du tac au tac ! SAVOIR DIRE « NON » Utiliser le trinôme gagnant : « NON…, PARCE QUE… MAIS… » Sur le fond, j’associe : • le « non », qui donne clairement mon positionnement ; • au « parce que », qui explique mon positionnement en indiquant qu’il ne s’agit pas d’une intention contre l’autre ; • et au « mais », qui permet de rebondir sur une proposition, plutôt que d’afficher un refus. Sur la forme, mon ton est objectif et ouvert. Je dis « non » à la demande, pas à la personne ; il s’agit d’un « non » rationnel, et surtout pas d’un « non » émotionnel. Par exemple : « Non, je ne pourrai pas t’aider demain sur ce dossier parce que je suis en intervention toute la journée à l’extérieur, mais tu peux m’envoyer tes éléments que j’examinerai d’ici la fin de la semaine, ou je te propose de prendre rendez-vous la semaine prochaine pour que nous puissions voir ensemble. » Ou : « Non, je ne suis pas en mesure de travailler sur ce sujet cette semaine parce que je suis déjà chargé sur des thèmes tout aussi prioritaires, mais tu peux demander à Laurent qui est moins chargé en ce moment. » À vous de jouer ! Exercice © Groupe Eyrolles 9 Comment avoir le sens de la réplique ? TROUVER LE BON MOT AU BON MOMENT L’un des principaux écueils à franchir est le temps de réponse. Il vous est certainement arrivé, après une attaque ou une simple plaisanterie à laquelle vous n’avez pas su répondre, de vous dire : « J’aurais dû dire cela » et de ruminer toutes les répliques affûtées que vous auriez pu lancer. Mais sous l’emprise d’une paralysante inhibition, vous avez laissé passer le temps de réponse, sans laisser s’exprimer votre créativité. Bon à savoir Repartie : ce qui nous vient à l’esprit quand notre interlocuteur est (re)parti. En regardant de vifs échanges dans un film, nous avons l’illusion que les protagonistes sont particulièrement doués, car lorsque c’est bien joué, nous oublions qu’il s’agit d’écriture réfléchie sans pression d’immédiateté. « Le monde est irréel, sauf quand il est chiant. » Frédéric Beigbeder Dans la vraie vie, il est rare de trouver de tels délictueux échanges. Ce qui permet à l’habile bretteur de répondre immédiatement, c’est le plus souvent sa capacité à retrouver la réplique appropriée ou décalée dans son recueil de phrases d’estocade. © Groupe Eyrolles 10 Et si je répondais du tac au tac ! Placer des phrases passe-partout L’expression favorite de Zoé, une joyeuse animatrice, est son fameux « ou pas » qu’elle pose volontiers en rebond des affirmations rapides de ses stagiaires, toujours accompagné d’un petit sourire en coin invitant gentiment l’autre à réviser la véracité de son intervention. Vous trouverez dans le chapitre 5 des phrases passepartout à mémoriser et à placer facilement. Choisissez celles qui vous plaisent et recourez-y chaque fois que cela vous sera possible, sans oublier de les accompagner de la bonne humeur du joueur si vous ne voulez pas froisser vos interlocuteurs. Pour transformer vos séances de « ruminage post-inhibition » en « créativité retour sur expérience », notez dans votre propre recueil les meilleures phrases qui vous viennent à l’esprit à la suite d’une altercation où vous n’avez trouvé la réponse qu’après coup. À noter Remarque de Laurent Baffie9 : « Il faut oser ouvrir ta gueule et mettre les pieds dans le plat. Il y a plein de gens qui auraient une très bonne repartie, mais qui n’osent pas. » 9 Repérer la bonne phrase est un premier pas, oser la prononcer en est un autre, qui se révèle tout aussi difficile à franchir. Le chemin de la tête à la bouche peut parfois paraître bien long. Aussi vous faudra-t-il dépasser ces obstacles qui peuvent vous freiner pour vous exprimer au bon moment. 9. Laurent Baffie est un auteur, acteur, animateur de radio et de télévision, metteur en scène de théâtre et réalisateur. © Groupe Eyrolles 11 Comment avoir le sens de la réplique ? DE L’ÉCHO DE MEISNER10 (TRAVAILLER EN BINÔME SUR LA VITESSE) Le but de cet exercice est d’apprendre à dire sans réfléchir, en se déconnectant du mental. Il s’agit de créer une connexion dans la vitesse, mais sans précipitation. Se positionner face-à-face. Fermer les yeux. L’un des partenaires ouvre les yeux et dit très rapidement ce qu’il voit de l’autre. L’autre ouvre les yeux à son tour et répète ce qui lui a été dit tel quel en écho. Puis les partenaires se répètent alternativement la même chose une vingtaine de fois jusqu’à ce qu’ils sentent une connexion émotionnelle (cela peut être de la joie, de l’agacement…). Surtout, n’anticipez pas ce que vous allez dire ou voir, et raccourcissez au minimum le délai entre l’observation et l’expression sans empiéter sur la parole de l’autre. C’est un très bon entraînement pour oser sortir du contrôle et laisser plus de place au laisser-aller. Exemple : je suis face à Bruno, je ferme les yeux et, quand je les rouvre, je dis la première chose que je vois : « Cheveux. » (Oui, j’ai un sens très prononcé de l’observation.) À son tour, Bruno répète ce qu’il entend, « cheveux », le plus rapidement possible comme une partie de ping-pong verbale, que je répète ensuite à mon tour, etc. C’est un jeu d’écho qui peut être amusant et qui permet de créer un contact avec l’autre tout en shuntant l’intellect. Exercice « Ne confonds pas vitesse et précipitation. » Simon Barouk, mon grand-père 10. Sanford Meisner (1905-1997) est un acteur et professeur de théâtre américain qui a développé de nombreuses méthodes destinées à augmenter la capacité de l’acteur à paraître convaincant et crédible. © Groupe Eyrolles 12 Et si je répondais du tac au tac ! JE SUIS TIMIDE, MAIS JE ME SOIGNE « Cette apostrophe me déconcerte et me réduit au silence, parce que l’homme sensible, comme moi, tout entier à ce qu’on lui objecte, perd la tête et ne se retrouve qu’au bas de l’escalier. » Denis Diderot Pour prendre de l’assurance dans vos premiers essais, il vous suffira de commencer par vous exercer à cet art à l’occasion de situations faciles avec des amis bienveillants, ou bien des anonymes. Il faudra en même temps mettre de côté votre « ego » pour apprécier vos petites victoires et rebondir sur vos échecs. Dans cette perspective, prenez conscience que vos inhibitions ne proviennent pas des autres, mais bien de votre pire ennemi : vous-même. Après avoir utilisé les phrases passe-partout, fort de vos premiers succès vous pourrez tenter des phrases mémorisées plus spécifiques, et votre capacité se développant vous pourrez ensuite oser des phrases de votre propre cru. PASSER L’ÉCRIT AVANT L’ORAL Une manière de s’entraîner sans craindre d’avoir la voix tremblante est de placer des phrases « rebond » à l’écrit. Le mur Facebook, par exemple, est un bon moyen pour tester les réactions des lecteurs. Vous pouvez retirer rapidement les phrases qui ne vous conviennent pas après réflexion, ou tout simplement parce qu’elles n’obtiennent aucun « j’aime », hors le soutien désespéré mais inconditionnel de votre famille proche. Pour annuler une phrase, cliquez sur la petite croix qui apparaît lorsque vous glissez la souris à droite de la première ligne. Exercice © Groupe Eyrolles 13 Comment avoir le sens de la réplique ? L’entraînement à l’écrit vous permettra d’aiguiser vos capacités à formuler. Vous pourrez ensuite travailler la voix et la posture pour accompagner vos piques de l’assurance qui va bien. « Écrire, c’est une façon de parler sans être interrompu. » Jules Renard Je recueille souvent, dans l’exercice du coaching ou à l’occasion de formations en développement personnel, les confidences de personnes s’exprimant avec aisance qui avouent être timides. Paradoxalement, bon nombre d’humoristes se disent aussi excessivement timides, ce qui ne les empêche pas, bien au contraire, de répliquer avec une facilité déconcertante aux arrogants animateurs d’émission radio ou télé. L’humour est aussi une bonne façon de ne pas se révéler ou de masquer une gêne qui s’installe. Une cliente bienveillante à qui je répondais souvent avec légèreté après qu’elle m’avait complimenté sur mon travail, me dit un jour : « C’est curieux, chaque fois que l’on te fait un compliment, tu réponds par une pirouette. » « Oui, moi aussi je suis timide, mais je me soigne. » Bruno Adler Utiliser le « je », plutôt que le « tu » ou le « on » Osez vous affirmer en prenant la responsabilité de vos propos. En utilisant le « je », que ce soit « je pense », « je veux », « je sais » ou « mon expérience ». Mes stagiaires me rétorquent souvent que cela leur donne l’impression de se vanter. Je leur réponds que s’affirmer n’est pas la même chose que se mettre en avant, la nuance est dans le « moi je ». © Groupe Eyrolles 14 Et si je répondais du tac au tac ! Par exemple, dire : « Je ne vois pas comment cette straté- gie va fonctionner » est un positionnement personnel qui reste ouvert et se veut plus impliquant que : « On sait bien que ça ne marchera pas », qui n’est qu’une proposition subjective aisément démontable. Si parler au « je » peut paraître prétentieux, parler au « tu » ou au « on » est une forme courante de déresponsabilisation des propos tenus ; l’auteur semble exprimer une vérité universelle, qu’il est peut-être le seul à penser. Un adversaire pourrait y opposer une question piège du type : « Où est-ce écrit, cela ? », « D’où tiens-tu cette vérité ? ». (Profitez-en pour noter ces deux répliques ; elles sont très utiles pour casser une affirmation non justifiée.) LES POSTURES RECHERCHÉES Il n’existe pas de recette miracle pour devenir un champion de la repartie. C’est par la pratique que vous vous surprendrez à réussir avec plus de facilité que vous ne pouvez l’imaginer. Pour gagner en efficacité et en aisance en société, vous aurez à mobiliser votre imagination, votre spontanéité, votre authenticité et votre créativité. Parallèlement à cela, vous aurez besoin de travailler votre posture par une meilleure maîtrise de votre voix, de votre respiration et de votre corps. C’est une aventure dans laquelle la relation à l’autre est fondamentale, qui aboutit même à la redécouverte de soi et de ses capacités face aux autres. La rhétorique Vous pouvez vous entraîner selon les principes anciens de la rhétorique, toujours usités, ne serait-ce que par les hommes politiques ou les avocats lors de leur plaidoirie. © Groupe Eyrolles 15 Comment avoir le sens de la réplique ? Bon à savoir S’entraîner à l’art de la rhétorique Ethos (Cicéron). C’est la prestance, l’éthique et la réputation de l’orateur destinées à produire une impression favorable sur son public. Comment établissons-nous le contact avec un interlocuteur ou un groupe ? Pathos (mis en avant par Platon). C’est l’émotion, la séduction, le toucher, l’empathie entre l’argumentateur et sa cible. Comment nous connectons-nous émotionnellement à notre ou nos interlocuteurs ? Logos (théorisé par Aristote et Démosthène). C’est le discours rationnel, logique et argumenté, apte à persuader. Comment suscitons-nous l’intérêt de notre interlocuteur ? Attirer la bienveillance Cicéron, avocat romain devenu homme d’État formé à l’art de la rhétorique par les Grecs et les Romains, devint le maître de la rhétorique latine, un procédé d’argumentation qui consiste à s’accorder la bienveillance des auditeurs. Il fut même appelé « père de la patrie » après avoir sauvé la république romaine de l’intrigant Catilina en arrivant, par ses illustres discours, à pousser son ennemi à la faute et à le faire quitter la noble tribune. « Que les armes le cèdent à la toge, et les lauriers à l’éloquence ! » Cicéron Caton l’Ancien (qui voulut chasser les maîtres grecs venus enseigner la rhétorique à de jeunes Romains) dit à son fils : « Possède ton sujet, et les mots suivront. » Il était partisan d’aller droit au but et prônait une science de la rhétorique tel un procédé destiné à instruire, plaire et émouvoir. © Groupe Eyrolles 16 Et si je répondais du tac au tac ! Maîtriser les cinq canons de la rhétorique classique (selon Quintilien) • Inventio : l’invention, les grandes lignes du raisonnement. • Dispositio : la composition (destinée à obtenir la bienveillance). • Elocutio : la mise en mots (style). • Memoria : la mémorisation du discours (par cœur et art mnémotechnique). • Actio : l’interprétation du discours (ton, gestuelle, être acteur). Je vous recommande d’assister à la conférence Berryer11 qui a lieu au Palais de justice, sur l’île de la Cité, une fois par mois. Cela vous permettra de voir et d’écouter des avocats d’une grande qualité, ferrailler avec rhétorique sur des sujets imposés, souvent liés à l’actualité. Voici le discours d’introduction du premier secrétaire de la conférence : « Peuple du Berryer ! On m’avait dit, une fois secrétaire de conférence, tu vas voir, tu auras du succès avec les filles. J’y ai cru. Un an vient de s’écouler et voici le résultat. Pour tout vous dire, j’ai commencé l’année avec Virginie Efira… Je la termine avec Nadine Morano ici présente… J’ai l’impression qu’on s’est foutu de ma gueule. » 11. Le Berryer est un concours d’éloquence – http://www.laconference.net.
http://multimedia.fnac.com/multimedia/editorial/pdf/9782212559415.pdf
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 19:03

Mais pourquoi venir ici pour mettre des liens qui mènent nulle part ? déjà que quasi tous et toutes on arrive ici parce qu'on s'est perdu Smile si c'est pour se dévier vers nulle part ?

Je suis surprise qu'en mode de doué tout ou rien : beaucoup de personnes ne mettent ici - soit pas de lien facebook - soit celui qui ne mène pas à leur page facebook ?


Je suis vraiment arrivée en vrac Smile Ca fait 3 ans que quand je clique j'arrive sur facebook !!!!! Mets de ta page ou mets rien s'il te plaît, pitié Smile Déjà qu'on disait que tout le monde y va pour rien ....


et juste voir qu'il ne s'y passe rien, ne forcez pas les gens à ne même pas y aller du coup Smile non au biais cogni ti facebook, luttons Smile


Marco t'as déconné sur ce coup là ! les doués font pas les bons liens  Razz
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 19:04

Déjà que des fois il en met là où y'en en pas Smile des liens Smile  Arrow Razz cat
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Message par Invité Mer 7 Déc 2016 - 19:11

variation pour le fun

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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 19:16

Ah ben j'aime bien, merci. dans le bouquin j'ai pris l'option petit zèbre parfois sans gravité déviant et admirateur des plus grands z talentueux  Razz

J'adore ce bouquin, je comprends pas que les chercheurs ne l'étudient pas plus que moi.

Dès que j'arrive à faire ça et en couleurs je saurai que je suis prête pour les tests d'intelligence  Razz
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 19:23

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Ben on m'avait dit qu'on allait tous échanger par télécran interposé (c'est un comité de lutte contre mon enfant intérieur ce forum, ça sent le complot Wink Razz)
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 19:26

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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 19:34

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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 20:32


Je me demande si depuis deux jours je ne subis des ondes subli mots pour me prévenir que je vais me faire inscrire au bonheur est dans le pré ?

Encore un coup des 



Le rat, l'ennemi du  cat bom
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 20:38

Ex rat terrestre 
Largué dans l'espace 
L'espace d'un instant 
Espèce de moment 

Tu flottes dans le vide 
Ou peut-être es-tu plein 
Et dans tes yeux, on lit 
Que cette seconde vaut une vie 

Loin, loin, loin du quotidien 
Loin de tout ce qui n'est rien 
Bien, sans savoir d'où ça vient 
Bien, loin d'hier et de demain 
Bien loin de tout 
Et pas loin du tout 
Un point, c'est tout 

Ex rat terrestre 
Largué dans l'espèce 





Vois ton prochain 
Aussi bien que toi-même 

Dans les années lumières 
Tu es un rat soleil 
Ex rat ordinaire 
Tes démons s'émerveillent 

Loin, loin, loin du quotidien 
Loin de tout ce qui n'est rien 
Bien, sans savoir d'où ça vient 
Bien, loin d'hier et de demain 
Bien loin de tout 
Pas loin du tout 
Un point... c'est tout 

Tu te fous de ce qu'ils te disent 
Dans le lac de l’accalmie 
Tu te fous de ce qu'ils pensent 
Maintenant tes blessures tu panses 
Comme l’œil d'un typhon 
Ça s'est pris dans tes rayons 
Tant ce compte à rebours 

Pourrait bien être l'amour 

Tu es bien loin de tout 
Et pas loin du tout 
Un point c'est tout 
Bien loin de nous 
7,6,5,4,3,2,1, let's go 



-----------------------------------------

Loin loin, prés, prés

-----------------------------------------

[size=31]Les incomitances loin-près et les strabismes accommodatifs[/size] Jean-Claude Charlot

  • Strabologie


[size=20][size=12]Bienvenue sur le site « www.strabisme.net », site francophone dédié au strabisme.
[/size][/size]











Renseignements
Rédacteur : Prof A Péchereau
Équipe du CHU de Nantes
Présentation de www.fnro.net



Domaine créé, le 16 avril 2010,
mis à jour le (J/M/A) : 28 oct 2012



Les incomitances loin-près et les strabismes accommodatifs sont caractérisés par un angle de déviation de loin différent de l’angle de près ; ils sont, pour la plupart, plus ou moins corrigés par la mise au repos du facteur accommodatif par le port de la correction optique totale de l’amétropie. L’effet de la correction optique sur l’angle de la déviation de loin et de près permet de distinguer plusieurs types de strabismes que nous décrivons.
Le facteur accommodatif est une composante de tous les strabismes et les strabismes accommodatifs font partie, en dehors des accommodatifs purs guéris par la correction optique, des strabismes innervationnels dont ils partagent le pronostic en fonction du degré de binocularité existante, du délai de prise en charge (amblyopie, neutralisation…). C’est souligner l’importance de l’examen par l’ophtalmologiste, et de la skiascopie sous cycloplégiques de tous les enfants, surtout en présence de facteurs strabogènes, pour une prise en charge précoce.
Le traitement repose sur la correction optique totale, les verres bifocaux ou mieux, progressifs, ainsi que les lentilles de contact, qui diminuent l’effort accommodatif et sont utiles dans le traitement des incomitances loin-près.
Le traitement chirurgical obéit aux principes d’usage de la chirurgie du strabisme, intégrant la déviation sous curarisation, le test d’élongation musculaire. Il repose sur la chirurgie du fil de Cüppers.
http://www.strabisme.net/strabologie/Colloques/Esotropies/Eso_ILPStrbAcc/Eso_ILPStrbAcc.html


Dernière édition par I am so sure le Mer 7 Déc 2016 - 22:54, édité 1 fois
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 20:40

http://www.strabisme.net/strabologie/Telechargement/files/BasesCl.pdf
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 22:36

Conquérir le coeur d’une femme masculine, par Caroline

Avancé  19 mai 2015  8  Caroline Domanine
 Rencontrer des femmes, Séduire une femme










À l’instar de Christian Grey, nous ne sommes tous que des nuances de gris. Il y a les hommes, il y a les femmes et autant de dégradés que d’individus et d’instants qui composent leur existence. Une femme masculine n’est pas un paradoxe, encore moins une erreur de la nature simplement une nuance de ce dégradé avec laquelle il faut composer.
Si chacun reste unique, il n’en demeure pas moins qu’un levier reste identique pour chacun : l’autre doit être suffisamment différent pour nous apporter des nouveaux possibles, mais suffisamment semblable pour que nous puissions construire ensemble.
Dans la mythologie grecque, il y avait 3 genres, l’homme, la femme et l’androgyne qui rassemblait les 2 en un être complet. Mais un jour, les androgynes tentèrent d’escalader le ciel pour combattre les Dieux. Jupiter eut alors l’idée de les couper en 2 pour les rendre plus faibles et moins intelligents, mais cette découpe n’est pas nette : dans chaque homme, il reste une partie féminine, dans chaque femme une part masculine.
F pure et H pur, tel que Stéphane se plaît à les appeler n’existent pas, et si certains s’en rapprochent, cette « pureté » d’identité sexuée n’est au fond qu’un repère, que les extrémités d’un axe sur lequel nous naviguons tous avec plus ou moins d’aisance.
Dans cet article, je vais tenter de vous aider à comprendre les leviers d’une femme masculine, mais pour commencer, posons bien les choses.

CARACTÉRISTIQUES DE H ET F


Regardons ensemble les extrémités de l’axe, qui sont F pure et H pur ?


(Note de Stéphane : la description de H et de F, que je ne valide pas entièrement, et l’expression des idées et de la sensibilité de son auteur)
F pure est sensible, c’est une vraie boule d’émotions contradictoires et vacillantes. Versatile par essence, elle n’a pas d’idées logiques, mais un ressenti fin et à fleur de peau. Elle perçoit le monde avec ses sens et non avec son intellect. Elle est discrète, mais toutefois curieuse et très observatrice (Note de Stéphane : bullshit), c’est grâce à cela qu’elle voit tout (NDS : mon oeil !)et qu’elle a le sens du détail (NDS : disons qu’elle essaie d’appréhender le global par un détail, généralement choisi arbitrairement. Exemple : choisir une voiture pour une seule option spécifique, comme par exemple l’entrée iPod de l’auto-radio). Elle est élégante et porte une grande attention à la beauté et à l’harmonie (NDS : harmonie surtout et uniquement des siens et de son foyer). Douce, elle est d’une patience sans borne (NDS : non, cf comportement de laDiva en musique, qui est pourtant l’essence de la féminité) et se montre très attentionnée avec ses proches (NDS : voiiilllà, on y vient finalement, cf remarque 2 lignes au dessus)
H pur est courageux et fort, c’est un être rationnel, pragmatique et il a un goût pour l’efficience. Il a le sens de l’effort, de la volonté et il est capable de beaucoup d’audace. Ces jugements sont souvent tranchés et binaires et il est direct. Il ne s’encombre pas de considérations subalternes et n’a pas de sensibilité propre (NDS : faux, confusion typiquement féminine entre sensibilité, sensiblerie et intuition. La sensibilité, c’est interpréter le monde à travers son vécu, et en ce sens les hommes en ont autant que les femmes. Moins d’intuition, ça oui, probablement). C’est un être de pure logique (NDS : non, plein d’hommes très masculins sont cons, emportés et donc illogiques). Action- réaction (NDS : oui). Son objectif central est de faire prospérer son clan (NDS : non, erreur due au prisme féminin inconscient : c’est F, qui rêve que H fasse prospérer son clan. H veut se battre, conquérir, baiser celles tombées sous la coupe de son succès et de sa réussite, et partir recommencer ailleurs ; cf Don Draper) et d’évoluer clairement (NDS : oui et non, H n’a pas de secret agenda clair sinon celui que je viens de citer. C’est F, dont le projet de vie est à peu près fixé depuis l’adolescence).
Pour résumer à l’excès, nous dirons donc que H pur est l’être actif qui ne doute de rien, et F pure, le doute permanent (NDS : doute permanent engendré par l’absence de logique et les jugements fondés sur l’intuition pure. C’est logique d’avoir plus peur de se tromper quand on sait que le système de valeurs sur lequel on a fondé sa décision peut s’inverser selon l’astrologie, le fengshui, le développement personnel, un fait divers violent dans les journaux, etc.)
(Dernière Note de Stéphane : désolé des multiples interventions, mais c’est quand même mon site et je ne peux pas laisser dire n’importe quoi. Ci-dessous, le texte original, dénué de mes remarques, pour ceux qui préfèrent)

Texte original de l’auteur(e)


F pure est sensible, c’est une vraie boule d’émotions contradictoires et vacillantes. Versatile par essence, elle n’a pas d’idées logiques, mais un ressenti fin et à fleur de peau. Elle perçoit le monde avec ses sens et non avec son intellect. Elle est discrète, mais toutefois curieuse et très observatrice, c’est grâce à cela qu’elle voit tout et qu’elle a le sens du détail. Elle est élégante et porte une grande attention à la beauté et à l’harmonie. Douce, elle est d’une patience sans borne et se montre très attentionnée avec ses proches.
H pur est courageux et fort, c’est un être rationnel, pragmatique et il a un goût pour l’efficience. Il a le sens de l’effort, de la volonté et il est capable de beaucoup d’audace. Ces jugements sont souvent tranchés et binaires et il est direct. Il ne s’encombre pas de considérations subalternes et n’a pas de sensibilité propre. C’est un être de pure logique : action- réaction. Son objectif central est de faire prospérer son clan et d’évoluer clairement.
Pour résumer à l’excès, nous dirons donc que H pur est l’être actif qui ne doute de rien, et F pure, le doute permanent.

Origines du masculin chez la Femme


Le taux d’hormones varie beaucoup chez la femme et peu chez l’homme. Ce n’est pas neutre, notamment au niveau de l’humeur, ce qui rendrait la femme plus versatile et plus ouverte d’esprit. Les hormones induisent aussi des différences d’anatomie cérébrale. Les zones sollicitées étant différentes, elles ne se développent pas de la même manière. Ceci aura évidemment des conséquences sur l’acquis puisque la facilité crée l’envie et la compétence. Par exemple, une zone plus sollicitée chez la femme, l’aire de Broca fera d’elle un humain plus « bavard », voire éloquent.


À lire :   Bureau : séduire ses collègues, pourquoi faire ?

Je ne vais pas m’attarder ici sur des sujets tels que la différence d’organes sexuels (la femme masculine reçoit, elle aussi), de rôle dans la structure traditionnelle de clan (l’homme chasse), ou la place de la mère, car j’imagine que je vais vite arriver au seuil de votre patience. Pourtant, j’avais besoin de vous résumer un postulat de base pour que vous puissiez suivre mon résonnement dans son intégralité.
Si les différences physiologiques sont évidentes et que toutes les femmes sont égales sur ce point, certaines développeront pourtant plus de H que d’autres. Pourquoi ?
La personnalité d’un individu s’établit par Darwinisme neuronal : l’enfant adopte un comportement pour répondre à un besoin, s’il obtient satisfaction il aura tendance à le reproduire et à le perfectionner. Au début, c’est très basic, mais au fil de son éducation, il va renforcer certaines voix et d’autres vont disparaitre. Ces voix neuronales sont nos personnalités individuelles et uniques.
Il y a 3 facettes de personnalités nettement plus « masculines » que féminines :
[list="box-sizing: border-box; margin-right: 0px; margin-bottom: 20px; margin-left: 0px; font-family:"]
[*]
Le novateur qui aime expliquer, inventer et innover ;

[*]
l’animateur qui aime prendre des risques, plaisanter et bouger ;

[*]
le compétiteur qui relève des défis juste pour le plaisir.

[/list]
Une femme masculine a au moins une de ces 3 facettes dans sa personnalité globale.

Reconnaitre le masculin de la femme (ie c’est son côté obscur)


Si vous voulez rencontrer et séduire une femme masculine, vous devez apprendre ces codes et comprendre son langage.
Pour un homme, c’est plus facile de parler au H de la femme qu’a son F, mais attention de ne pas tomber dans la « friend-zone » non plus, vous y seriez emprisonné pour longtemps.


À lire :   Comment choisir sa technique de drague ?

La facette féminine du Novateur : Elle aura un esprit logique et assez cartésien. Elle étudiera avec plaisir les rapports de causes à effets, trouvera des passerelles cohérentes et originales entre les idées. Elle sera dotée d’un esprit vif et plein de nuances.
La facette féminine de l’animateur : La globe-trotteuse est une excellente image de cette facette. Sociable et sportive, elle est perpétuellement en mouvement, elle a soif de nouveauté. Le quotidien l’ennuie et elle aime que les choses aillent de soi.
La facette féminine du compétiteur : Combattante devant l’éternel, elle n’en a jamais assez, c’est la femme du toujours plus haut, toujours plus fort, toujours plus loin. Elle a le sens de l’effort et un gout extrême pour l’efficience. Elle déteste perdre son temps et prend des décisions rapides.

Faire écho à la masculinité de toute femme


Les femmes qui ont une forte dose de H sont donc prédisposées à devenir votre bon pot’, sauf que vous ne souhaitez pas en faire votre meilleur copain pour boire des bières et aller au match de foot, n’est-ce pas ?
Vous devrez donc faire écho à son H juste assez pour qu’elle se sente comprise et qu’elle se reconnaisse suffisamment en vous. En tant qu’homme, vous avez très certainement au moins une des 3 facettes précédemment citées, je vous invite donc à vous appuyer sur cette partie de vous pour créer la cohésion intellectuelle avec la femme qui occupe vos pensées.
Si cette femme masculine vous plait, c’est probablement en partie pour les similitudes qu’elle entretient avec vous. En lui montrant ces points d’accroches, vous l’aiderez à vous trouver charmant et envisageable.


À lire :   Séduire, c'est commencer par parler le français (correctement), par Clovis

N’oubliez pas l’adage : « l’homme propose, la femme dispose ». Je sais que ces dernières générations ont éclaté tous les codes et que l’identité sexuelle se disloque, pourtant, si les mœurs ont changé, les besoins eux, sont toujours les mêmes.
Une femme masculine, même si elle a une forte dose de H a besoin de 2 choses : se sentir vu pour ce qu’elle est (et non regardée pour ce qu’elle voudrait montrer !) et magnifier sa part de F.
Faire écho au H de F vous permettra de créer une cohésion intellectuelle, mais ce n’est pas cela qui la séduira.

Faire écho à la féminité d’une femme masculine


Ce qui séduit une femme masculine, c’est que l’homme lui permette de rentrer en connexion avec sa part de féminité, toute masculine soit elle dans les grandes lignes.
Souvenez-vous, les différences physiologiques existent et une femme hétérosexuelle attend de son partenaire qu’il la fasse sentir femme, tout comme vous attendez de votre compagne qu’elle vous fasse sentir homme.
Si vous parlez au H de F, elle deviendra peut-être une bonne amie, mais pas une petite-amie, car vous ne lui aurez pas permis de rentrer en connexion avec sa partie féminine.
Donc, pour séduire une femme qui a du H, vous devez sentir le moment où la connexion intellectuelle doit laisser la place à la connexion « sensuelle » et c’est probablement la partie la plus compliquée pour un homme.
Lorsque je parle de connexion sensuelle, ce n’est pas le sexe, mais les sens physiques : voir, entendre, toucher, sentir, gouter. N’oubliez pas qui est F pure : un être sensible.
Si une femme masculine perçoit que vous adhérez à son H et que vous l’aidez à explorer son F…
« … Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis…
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon Fils. »
https://www.hommesdinfluence.com/articles/seduction-avance/20141_comment-seduire-une-femme-avec-un-caractere-masculin-par-caroline.html


Analyse de l'extrémité de l'
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Message par I am So Sure Mer 7 Déc 2016 - 22:43

.../...

CONNEXION SEXUELLE = ?



Les scientifiques l’ont vérifié : il y a bel et bien un lien (très clair) entre la qualité des relations sexuelles et le niveau d’intérêt d’une femme à votre égard, puisque l’hormone libérée par le cerveau après l’orgasme est aussi celle qui jaillit avec le sentiment amoureux (raison d’ailleurs pour laquelle c’est souvent sur l’oreiller que les femmes laissent échapper des «je t’aime» un peu surprenants, sans que nous sachions vraiment quelle valeur leur accorder ; nous y reviendrons).
J’aurais pu vous donner dans ce séminaire une liste d’extraits du Kamasoutra si longue que l’été n’aurait pas suffi à tout essayer (la tornade bengalaise, la brouette espagnole, la chevauchée indienne, le chien pressé, etc.) mais c’eut été franchement facile (pour moi), et fastidieux (pour vous). Autant chercher tout ça sur le web, c’est facile et c’est gratuit. Non, ce que je vous propose est beaucoup plus intéressant, et encore une fois inédit.
Procurer un plaisir encore inconnu à une femme pour devenir le meilleur amant qu’elle ait eu est une clef que vous devez avoir à votre trousseau d’homme séduisant.

connexion sexuelle + connexion émotionnelle = connexion globale



Dans les ateliers séduction, nous apprenons à créer de la connexion émotionnelle. Mais aussi forte qu’elle soit, privée de sa “soeur” la connexion sexuelle, non seulement il manque un pan à vos relations, mais chaque nouvelle séance de «rapprochement physique» finit irrémédiablement par ressembler à la précédente, comme deux feuilles d’un arbre.
Dans ce séminaire au titre en forme de clin d’oeil à la sortie d’un certain Homme idéal, j’aborderai tous les sujets et techniques tabous pour vous donner tous les moyens d’instaurer cette connexion sexuelle, parce que :

  • Une femme avec qui vous entretenez de la connexion sexuelle pense à vous plusieurs fois par jour
  • Une femme avec qui vous entretenez de la connexion sexuelle a spontanément envie de vous faire plaisir
  • Une femme avec qui vous entretenez de la connexion sexuelle vous “donne la priorité” sur les autres hommes qu’elle peut ou a pu fréquenter
  • Une femme avec qui vous entretenez de la connexion sexuelle vous donne la très agréable sensation de n’être rien qu’à vous…
  • … et vous aurez la même sensation des années plus tard, quand vous la recroiserez par hasard

.../...
https://mat-consulting.fr/produit/bon-amant/
--------------------------------------------------------------------------------------------
Parce qu'un autre fil m'a fait tomber là dessus. Il faut toujours aussi lire qui peut lire quoi, pour savoir ce qu'il a lu, c'est pour la connexion, et puis comme j'aime bien les arbres, ça me fait de l'info scientifique sur les feuilles en passant, je me permets de le poster, ça vient du net et on n'y voit pas les fesses du gars de  Lucchini sur la plage Razz




Ca va m'aider pour mes fractales de l'estime de moi en équations littéraires, il faut que je charge les photos. Very Happy Razz
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Message par I am So Sure Jeu 8 Déc 2016 - 22:58

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Message par I am So Sure Jeu 8 Déc 2016 - 23:02

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Ceci est un oeuf QI, la crêpe préfère le neuf pour être accompagnée...
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Message par I am So Sure Jeu 8 Déc 2016 - 23:03

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Message par I am So Sure Ven 9 Déc 2016 - 0:08



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Mad Ame la mouette





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Message par I am So Sure Ven 9 Déc 2016 - 0:16


Partir un jour sans retour
          effacer notre amour
                          sans se retourner
                                             ne pas regretter
                                                                garder les instants qu'on a volés

                                                                                              Partir un jour
                                                                                 sans bagages
                                                            oublier ton image
                                                sans se retourner
                           ne pas regretter
penser à demain,
recommencer

                                                                                                                 Pour l'envie que l'on a de guider ses pas
                                                                                 Pour garder ses émois
                                        Ecouter son coeœur qui bat

                                                                                                        Pour savoir regarder {regarder} un ciel étoilé
Tendre les mains
                                                                                                                                                            A son destin
Vouloir plus fort,
                                                                                                                                                        Encore demain

{Refrain}

Pour l'amour que l'on donne et qui s'abandonne

un mot que l'on pardonne pour les rêves qui m'étonnent

Pour le goût retrouvé de la liberté

Ouvrir les yeux sans se dire adieu

ne penser à rien, rêver un peu



Peut être un jour je vous ferai une vidéo de ma choré perso sur celle là, ou pas, le miss stère doit rester entier
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