résultat wais4 chez les dyxlexiques

Bonjour,
voilà je viens de recevoir le compte-rendu de la passation du wais 4.
Ce qui est flagrant, ce sont les résultats au niveau de la mémoire du travail.
Je me sens vraiment fragile. 10/19 mémoire des chiffres.
Les cubes ont également été un point faible: 12/19. J'ai fait une inversion et bloqué sur le dernier.

Il est vrai que chez les dys, on retrouve des difficultés au niveau de la mémoire du travail et dans le repérage spatial. Cela fait partie du package dys.

Donc voilà, je m'interrogeais si parmi ceux qui sont dys et qui ont passé le wais 4, vous avez également remarqué ces fragilités chez vous ou si au contraire vous arrivez à les compenser si bien qu'elles n'apparaissent pas.

En fait depuis le test, je me focalise sur ma mémoire de travail et je me rends bien compte au combien c'est frustrant. Comprendre mais ne pas retenir du moins en détail, avoir des oublis, ne pas être précis. J'ai bien maintenant un petit bloc note qui m'accompagne, faut-il encore que je pense à le prendre.
L'autre jour, je lisais un livre super intéressant sur l'estime de soi, ben je ne l'avais pas à côté et trop plongée dans ma lecture si absorbante que je n'ai pas voulu me lever pour le chercher. Résultat; je me souviens qu'il m'a ouvert les yeux par sa pertinence sur la notion de l'estime de soi mais pas moyen d'être précise et de pouvoir restituer les propos de l'autre. J'avoue que cela me désespère.

Pareil pour le repérage dans l'espace, il m'arrive encore de confondre droite gauche. Alors , on en rigole, on le met sur le dos de l'étourderie. Elle a vraiment bon dos l'Etourderie.

Bonjour,
J'ai passé le bilan récemment. La psychologue ne m'a pas donné de QI total car mon bilan est hétérogène, et ça n'aurait aucun sens de donner ce QI total. Cependant, elle m'a calculé l'Indice d'Aptitudes Verbales (si ma mémoire est bonne).

Je suis dyslexique et rencontre des soucis à l'oral surtout. Il y a encore quelques mots que je prononce mal, alors je ne les utilise pas à l'oral. Cependant, j'ai constaté que les interlocuteurs ne se rendent pas compte. Sans doute que j'ai compensé, et que le souvenir de mes souffrances, enfant, à cause de cette dyslexie, résonne en moi aujourd'hui alors que ces souffrances n'ont plus raison d'être, de subsister aujourd'hui.

Dans le bilan, la dyslexie ne semble pas avoir causer de problème particulier, peut-être parce que je travaille la langue française depuis mes 18 ans, l'âge où je me suis mise à lire réellement des livres. Et depuis je n'arrête pas de lire et d'écrire, pour le plaisir.

En ce qui concerne la mémorisation des chiffres, ça a été la catastrophe. Et pourtant j'aurais pu y arriver. La psychologue a évoqué deux raisons : le perfectionnisme et, surtout, la prise de médicaments qui jouent un rôle de "ralentisseur". D'où le temps fou que je mets à essayer de me souvenir de ce que j'ai mangé lors des repas, par exemple. De même, lors d'une conversation, quelqu'un peut me dire une information importante, je n'en aurais aucun souvenir, sauf la sensation que cette personne m'a communiqué une information importante.

Merci Mervane de t'être penchée sur mon interrogation. Je constate également comme toi que j'ai beaucoup de mal à me souvenir de choses toutes simples: le repas, le film, une conversation, même parfois du jour.
La mémorisation des nombres a été une catastrophe, je trouve à cela quelques pistes:
-mémoire de travail défaillante chez les dyslexiques
-sérieux problèmes de concentration
-mémoire auditive mauvaise (je retiens le numéro de ma carte bancaire, vital, la mémoire visuelle est nettement plus performante chez les dyslexiques vu qu'on fonctionne en images)
D'ailleurs quand on y réfléchit, il devrait demander à la personne si elle est plutôt visuelle ou auditive.

Belles réflexions !

Par contre, qu'entends-tu par "mémoire de travail" ?

J'ai effectivement un problème de concentration, depuis toujours. Et j'ai une mémoire visuelle performante car j'ai besoin d'écrire les noms et prénoms ou autres écrits pour retenir, mettre en mémoire. A une époque je lisais la Bible (plus maintenant), et je pouvais retrouver un passage très vite. Je savais si ce passage était en début, au milieu ou en fin du livre. Je savais si c'était page de gauche ou page de droite. Je savais aussi si c'était la première colonne ou la deuxième. Je reste encore époustouflée quand j'y repense.

Du coup, si jamais je reprends des études universitaires, je serai mieux me préparer qu'avant.

A te lire, je me retrouve dans ton fonctionnement, j'ai besoin aussi d'écrire ou de me le représenter pour retenir. J'utilise des images. Voilà comment j'ai retenu ce soir le nom du fleuve des enfers. Le Styx, ben les salés les sticks.
La mémoire de travail est une mémoire temporaire qui permet au cerveau de manipuler l'information.
J'aimerais aussi reprendre mes études mais faut que je trouve un moyen pour améliorer cette mémoire.
Il semblerait que les dyslexiques ont besoin de plus de répétitions pour retenir .

bonjour,
moi aussi je suis dys (2x). j'ai passé le test que j'ai brillamment échoué.
La psychologue a justifier ça comme étant à cause du fait que je sois visuel, et que du fait, je prenais plus de temps à répondre, même si mes réponses étaient correctes, elles étaient hors délais.
Je ne connais pas vraiment les conséquences d’être dys (on m'a que très peu expliqué étant petite).
Je vais me renseigner
Pourtant je ne rencontre pas votre problème au niveau de la mémoire, si quelque chose m’intéresse, je le retiens instantanément. Par contre pour mes centaines de pages de cours (à l'unif) c'est une autre histoire.

Bonsoir,

Je suis classifié HP sans pour autant avoir un QI chiffré car trop hétérogène, dyslexique, dysorthographique et fils...d'orthophoniste.


Lors du WAIS, j'ai particulièrement mal réussit les séries de chiffres ainsi que les petits problèmes.

Pour les séries de chiffres: j'avais conscience d'échouer. J'avais le sentiment que la série que je récitais n'était pas conforme à la série entendue, sans pouvoir savoir où était mon/mes erreurs. J'ai changé de stratégie durant le test: plutôt que d'essayer de mémoriser les chiffres je me suis représenté mentalement un clavier et je mémorisais le chemin que fait la série sur le clavier. Ca fonctionne plutôt bien puisque mes résultats ont augmentés en même temps que la difficulté des exercices. J'avais dû mettre en place une différentiation avec des couleurs sur les touches, mais je ne me souviens ni de la raison ni de la logique.

Pour les petits problème, je n'arrivais pas à mémoriser les chiffres du coup impossible de résoudre le problème. Là, je n'ai pas trouvé de compensation, ni sur le coup, ni après coup. Mes résultats sur ce thème étaient d'ailleurs mes plus mauvais.


Pour ce qui est de la façon dont ma dyslexie/dysorthographie se manifeste:
-il m'est très difficile de différencier le "b" du "d". Je suis obligé de me référé à un mot connu (bébé par exemple) pour savoir comment la lettre doit être prononcée. Étrangement j'ai moins de difficultés avec ces lettres en majuscules.
-difficulté à retrouver comment écrire un mot. Cette difficulté est croissante avec la fatigue, au point de parfois ne pas savoir comment faire pour écrire un mot (je connais le mot, mais je suis incapable de le transcrire à l'écrit). Dans ce cas, j'articule à voix haute le mot de plus en plus lentement jusqu'à retrouver les phonèmes. Lorsque la fatigue atteint un certain stade, ce processus peut prendre quelques dizaines de secondes pour les mots qui me sont difficiles.
-incapacité à mémoriser l'orthographe des mots: sans correcteur orthographique, je suis incapable de savoir s'il faut doubler ou non une lettre, si il faut un "o", un "au", un "eau", un "ô".... Avec le temps j'arrive de mieux en mieux à me rappeler la bonne orthographe en comparant les divers solutions. Certains mots courant (efficacement, nécessité par exemple) me posent toujours de gros problème. Jusqu'en 5eme, j’écrivais phonétiquement. Je pouvais écrire, dans une même dictée, le même mot de plusieurs façons différentes sans en avoir conscience.
-augmentation significative des inversions de syllabes ou de lettres (même en écriture manuelle) avec la fatigue.
-Très grande difficulté à me relire efficacement: je ne vois pas les inversions ou les mots manquants sans faire un intense effort de concentration. Pour bien faire, je relis mon texte avec un objectif unique à chaque lecture: mot manquant, accords. Il peut m'être nécessaire de revenir en arrière durant une passe car je aperçois que je ne suis pas assez concentré pour identifier les problèmes.


Au dela de la répétition, il faut surtout mettre en place des automatisme visant à compenser la dyslexie. La rééducation ne vise pas à éradiquer la dyslexie, mais à la compenser. Il semble maintenant acquis que le cerveau du dyslexique est câblé et fonctionne différemment du cerveau dit normal.

Pour info...

Et quid des résultats à la Wais pour les dyscalculiques ?

Y en a-t-il parmi vous SVP ? Je me sens seule d'un coup... oups.

De mon côté, j'ai raté également brillamment mon test (107 de QI), mais la psy m'a dit que j'étais quand même HP, ce qui pour moi dézingue complètement la validité de ce test.

J'ai une bonne mémoire dans les séries de chiffres, mais dès qu'il s'est agi de calculer, mon cerveau a, comme d'habitude cessé totalement de fonctionner, et je me suis retrouvée à dire n'importe quoi pour ne pas faire perdre son temps à la psy... comme au bon vieux temps où je passais l'heure de maths à dessiner et à occuper mon esprit pour ne pas exploser pas en sanglots.

Hou Hou, il y a d'autres zèbres dans mon cas ?