Témoignages: sortir de la dépression
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Témoignages: sortir de la dépression
Voilà maintenant 5 ans que je suis en dépression, bientôt 7 que je n'ai pas eu d'activité professionnelle rémunérée, et par moments (de plus en plus souvent?) je désespère de réussir à m'en sortir...
Alors j'aimerais avoir des témoignages de zèbres qui ont traversé une dépression et en sont sortis. Histoire de retrouver un peu d'espoir et peut-être un peu d'inspiration...
Si vous pouvez préciser combien de temps à duré votre dépression, quel en a été l'élément déclencheur, et ce qui selon vous vous a aidé à en sortir, ce serait super!
Merci d'avance
PS: si vous êtes en dépression et n'en êtes pas sortis, merci de NE PAS témoigner dans ce post!
Alors j'aimerais avoir des témoignages de zèbres qui ont traversé une dépression et en sont sortis. Histoire de retrouver un peu d'espoir et peut-être un peu d'inspiration...
Si vous pouvez préciser combien de temps à duré votre dépression, quel en a été l'élément déclencheur, et ce qui selon vous vous a aidé à en sortir, ce serait super!
Merci d'avance
PS: si vous êtes en dépression et n'en êtes pas sortis, merci de NE PAS témoigner dans ce post!
Invité- Invité
Re: Témoignages: sortir de la dépression
Si vous pouvez préciser combien de temps à duré votre dépression, quel en a été l'élément déclencheur, et ce qui selon vous vous a aidé à en sortir, ce serait supe a écrit:
- combien de temps : presque un an
- élément déclencheur : dur à dire... un gros mal être, solitude (alors que mariée avec un enfant), bref, un gros pas bien général sans réelle raison
- pour ma part, il m'a fallut un énorme déclic... Bon, je déconseille à qui que ce soit d'avoir le même, mais j'ai enchainé les conneries jusqu'à plonger à un tel point que je voulais en finir... heureusement, je me suis descendue assez d'alcool avant pour me faire plonger dans un coma éthylique... Bref je te passe les détails de la venue des pompiers, de mes tentatives de blagues ratées auprès du charmant (de voix en tout cas car impossible de reprendre assez connaissance pour ouvrir les yeux) pompier qui me tenait compagnie pendant le trajet, l'arrivée aux urgences, l'attente dans un couloir au milieu d'un tas de personnes alcooliques toutes plus charmantes les unes que les autres, et mon fight final avec le psy de l'hôpital qui voulait m'interner... bref... que de bons souvenirs.
Tout ca pour dire que je pense que, pour se sortir d'une dépression, il faut un p.tain de déclic. Mais je te conseille d'avoir un déclic positif qui ne mette pas ta vie en danger.
Avais tu une ou plusieurs passions avant ta dépression ?
Et toi connais tu l'élément déclencheur ?
Es tu sous traitement / suivi ?
thunderhead74- Messages : 111
Date d'inscription : 08/11/2016
Age : 43
Localisation : Au fond, à gauche
Re: Témoignages: sortir de la dépression
Merci thunderhead74 pour ta réponse! Effectivement, je vais essayer d'avoir un déclic plus positif...
Ma dépression a commencé alors que je n'avais plus ni logement ni activité professionnelle (de façon choisie au départ), lorsque j'ai senti que je n'arrivais pas à me lancer dans un nouveau projet. Je zieutais du côté des collectifs de vie et/ou de travail mais ne trouvais aucun projet auquel m'intégrer, et je sentais bien que vivre avec les autres m'était très difficile. À un moment j'ai décidé d'aller voir en moi ce qui me bloquait, et ce fut le début de la fin...
Ceci dit, je vis cette dépression (j'ai mis longtemps à mettre ce mot dessus) de façon très particulière parce que j'ai beaucoup beaucoup travaillé sur moi. J'ai énormément réfléchi, j'ai beaucoup remis en question (ce que je ne faisais pas jusque-là) notamment ma famille, je me suis interrogée sur le sens de la vie, la société... jusqu'à me sentir vraiment épuisée. J'étais aussi très instable géographiquement et me suis par moments énormément isolée.
J'ai essayé deux traitements anti-dépresseurs au printemps mais aucun n'a fonctionné, et je n'avais pas tellement confiance dans le médecin puis le psychiatre que j'ai vus à ce moment-là donc j'ai arrêté. Il y a un mois je me suis re-posé la question, mais je pense qu'il faudrait une dose assez forte pour que je me sente vraiment mieux, et j'ai peur de me retrouver abrutie par les médocs, ce que je redoute visiblement plus que d'affronter mes angoisses et ma tristesse. Comme j'ai (encore une fois, la dernière j'espère!) déménagé, j'ai cherché un nouvel accompagnement psychologique (remboursé par la sécu, ce qui limite), et même à Nantes il n'est pas évident de trouver chaussure à son pied. J’ai RDV avec une psychiatre mi-janvier, j'espère qu'elle me conviendra.
Pour ce qui est d'une passion, c'est un peu bête mais je dirais le travail intellectuel. C'est presque une drogue en fait Bien utilisé, ça peut sûrement m'aider à sortir de la dépression, mais il faut que je me débarrasse du côté addictif... et surtout que je l'utilise en lien avec la société, pour gagner ma vie par exemple...
J'ai déjà plusieurs choses en tête (et en action, doucement mais sûrement) pour m'aider à sortir de la dépression, mais je me dis souvent que j'aurai aussi besoin d'un déclic, en plus des efforts réguliers que je fais. Je pense à quelque chose qui permet à un cercle vertueux de se mettre en place, et d'aller vraiment mieux (pas comme certains jours ou moments où je me sens mieux, mais en restant globalement en dépression).
Comme passion, j'ai aussi la nature, qui m'offre un ressourcement et une joie de vivre dont j'ai besoin au quotidien (ou presque)...
Ma dépression a commencé alors que je n'avais plus ni logement ni activité professionnelle (de façon choisie au départ), lorsque j'ai senti que je n'arrivais pas à me lancer dans un nouveau projet. Je zieutais du côté des collectifs de vie et/ou de travail mais ne trouvais aucun projet auquel m'intégrer, et je sentais bien que vivre avec les autres m'était très difficile. À un moment j'ai décidé d'aller voir en moi ce qui me bloquait, et ce fut le début de la fin...
Ceci dit, je vis cette dépression (j'ai mis longtemps à mettre ce mot dessus) de façon très particulière parce que j'ai beaucoup beaucoup travaillé sur moi. J'ai énormément réfléchi, j'ai beaucoup remis en question (ce que je ne faisais pas jusque-là) notamment ma famille, je me suis interrogée sur le sens de la vie, la société... jusqu'à me sentir vraiment épuisée. J'étais aussi très instable géographiquement et me suis par moments énormément isolée.
J'ai essayé deux traitements anti-dépresseurs au printemps mais aucun n'a fonctionné, et je n'avais pas tellement confiance dans le médecin puis le psychiatre que j'ai vus à ce moment-là donc j'ai arrêté. Il y a un mois je me suis re-posé la question, mais je pense qu'il faudrait une dose assez forte pour que je me sente vraiment mieux, et j'ai peur de me retrouver abrutie par les médocs, ce que je redoute visiblement plus que d'affronter mes angoisses et ma tristesse. Comme j'ai (encore une fois, la dernière j'espère!) déménagé, j'ai cherché un nouvel accompagnement psychologique (remboursé par la sécu, ce qui limite), et même à Nantes il n'est pas évident de trouver chaussure à son pied. J’ai RDV avec une psychiatre mi-janvier, j'espère qu'elle me conviendra.
Pour ce qui est d'une passion, c'est un peu bête mais je dirais le travail intellectuel. C'est presque une drogue en fait Bien utilisé, ça peut sûrement m'aider à sortir de la dépression, mais il faut que je me débarrasse du côté addictif... et surtout que je l'utilise en lien avec la société, pour gagner ma vie par exemple...
J'ai déjà plusieurs choses en tête (et en action, doucement mais sûrement) pour m'aider à sortir de la dépression, mais je me dis souvent que j'aurai aussi besoin d'un déclic, en plus des efforts réguliers que je fais. Je pense à quelque chose qui permet à un cercle vertueux de se mettre en place, et d'aller vraiment mieux (pas comme certains jours ou moments où je me sens mieux, mais en restant globalement en dépression).
Comme passion, j'ai aussi la nature, qui m'offre un ressourcement et une joie de vivre dont j'ai besoin au quotidien (ou presque)...
Invité- Invité
Re: Témoignages: sortir de la dépression
Je t'en prie
A cet époque j'étais sous traitement (anti dépresseurs et anxiolytiques), ils m'ont fait beaucoup de dégâts... Régulièrement, lorsque je fais des crises de spasmo, mon généraliste m'en prescrit (anxios), je ne les prends que quelques jours le temps que les crises s'arrêtent, puis je stoppe tout. Car leur effet est effrayant je trouve. Je suis comme toi, je préfère combattre ma souffrance plutôt que de redevnir ce zombie sans émotion (car c'est ce que ca me fait).
Je trouve que tu te dirigé sur la bonne voie Tu n'arrive pas à trouver un travail ? Sinon pourquoi ne pas voir pour faire des formations dans un métier qui pourrait te plaire ? Ou trouver un boulot et devenir bénévole en parallèle pour une association de protection animale / ou la SPA ? Essaie sinon aussi de voir si vers chez toi il n'y aurait pas des groupes sympas de randonneurs auxquels te mêler ?
Je sors des idées en vrac, mais en résumé, comme tu l'as compris, je pense que l'idéal serait que tu parvienne à trouver un contact social via le travail mais également auprès de gens avec qui tu pourrais partager ce que tu aime et te ressourcer....
Courage !
A cet époque j'étais sous traitement (anti dépresseurs et anxiolytiques), ils m'ont fait beaucoup de dégâts... Régulièrement, lorsque je fais des crises de spasmo, mon généraliste m'en prescrit (anxios), je ne les prends que quelques jours le temps que les crises s'arrêtent, puis je stoppe tout. Car leur effet est effrayant je trouve. Je suis comme toi, je préfère combattre ma souffrance plutôt que de redevnir ce zombie sans émotion (car c'est ce que ca me fait).
Je trouve que tu te dirigé sur la bonne voie Tu n'arrive pas à trouver un travail ? Sinon pourquoi ne pas voir pour faire des formations dans un métier qui pourrait te plaire ? Ou trouver un boulot et devenir bénévole en parallèle pour une association de protection animale / ou la SPA ? Essaie sinon aussi de voir si vers chez toi il n'y aurait pas des groupes sympas de randonneurs auxquels te mêler ?
Je sors des idées en vrac, mais en résumé, comme tu l'as compris, je pense que l'idéal serait que tu parvienne à trouver un contact social via le travail mais également auprès de gens avec qui tu pourrais partager ce que tu aime et te ressourcer....
Courage !
thunderhead74- Messages : 111
Date d'inscription : 08/11/2016
Age : 43
Localisation : Au fond, à gauche
Re: Témoignages: sortir de la dépression
> combien de temps :
4 ans
> élément déclencheur :
désespoir existentiel (sentimental, professionnel et sociétal)
> ce qui m'a aidé à m'en sortir :
de l'introspection (cahiers intimes, réflexions, analyse personnelle), de l'expression(dessin, peinture, musique), un déclic violent (accident volontaire de moto) (mais j'espère que tu ne passeras pas par cette case parce que c'est dangeureux et puis après coup ça ne me semble pas nécessaire), et de l'informatique (développement de l'esprit logique pour comprendre, relativiser et équilibrer mes états émotionnels)
Je crois que les causes de la dépression peuvent être différenciées en deux groupes : celles qui sont subies (cadre, situation, événements, personalité, éducation, obstacles ou autres) et celles qui sont choisies (ça peut être plus facile de baisser les bras que de se battre, ça peut être réconfortant de se placer en victime, ça peut être grisant de sombrer dans une chute vertigineuse, ça peut être effrayant d'envisager en sortir pour redevenir vulnérable etc.). Cette deuxième partie, qui sont des décisions voulues et choisies, sont évidemment une forme d'autodestruction assez violente et sournoise, mais paradoxalement je pense que c'est aussi ce qui permet de s'en sortir, parce que ces choix peuvent être redirigés vers d'autres options moins destructives dès qu'on découvre leur vrai visage (en réalité ces choix sont plutôt aberrants, répugnants et ravageants, mais on ne s'en rend pas toujours compte...), pour petit à petit arriver à remonter du fond du trou et sortir du tourbillon. Voilà bon ça vaut ce que ça vaut et ce n'est basé que sur mon expérience personnelle, mais bon si jamais ça peut t'aider tant mieux !
4 ans
> élément déclencheur :
désespoir existentiel (sentimental, professionnel et sociétal)
> ce qui m'a aidé à m'en sortir :
de l'introspection (cahiers intimes, réflexions, analyse personnelle), de l'expression(dessin, peinture, musique), un déclic violent (accident volontaire de moto) (mais j'espère que tu ne passeras pas par cette case parce que c'est dangeureux et puis après coup ça ne me semble pas nécessaire), et de l'informatique (développement de l'esprit logique pour comprendre, relativiser et équilibrer mes états émotionnels)
Je crois que les causes de la dépression peuvent être différenciées en deux groupes : celles qui sont subies (cadre, situation, événements, personalité, éducation, obstacles ou autres) et celles qui sont choisies (ça peut être plus facile de baisser les bras que de se battre, ça peut être réconfortant de se placer en victime, ça peut être grisant de sombrer dans une chute vertigineuse, ça peut être effrayant d'envisager en sortir pour redevenir vulnérable etc.). Cette deuxième partie, qui sont des décisions voulues et choisies, sont évidemment une forme d'autodestruction assez violente et sournoise, mais paradoxalement je pense que c'est aussi ce qui permet de s'en sortir, parce que ces choix peuvent être redirigés vers d'autres options moins destructives dès qu'on découvre leur vrai visage (en réalité ces choix sont plutôt aberrants, répugnants et ravageants, mais on ne s'en rend pas toujours compte...), pour petit à petit arriver à remonter du fond du trou et sortir du tourbillon. Voilà bon ça vaut ce que ça vaut et ce n'est basé que sur mon expérience personnelle, mais bon si jamais ça peut t'aider tant mieux !
Re: Témoignages: sortir de la dépression
Comme je suis le roi des fainéant, je linke le message où j'en avais parlé (qui n'était pas dans cette section du forum vu que ça n'est pas lié à la douance)
https://www.zebrascrossing.net/t20292-la-depression-il-parait-qu-ici-c-est-tabou
https://www.zebrascrossing.net/t20292-la-depression-il-parait-qu-ici-c-est-tabou
_________________
IMPERATOR•KALTHU•CAESAR•DIVVS
Pour plus d'infos cliquez là -> Appel tigres XXX Règles de courtoisie XXX pour les nouveaux XXX C'est quoi les Tigres ? <-
Re: Témoignages: sortir de la dépression
Alors je ne sais pas vraiment quand ça a commencé chez moi. Je dirais que j'ai eu des épisodes dépressifs (isolement social, à part pour le travail, aucune activité à part aller bosser et rentrer chez moi pour m'abriter devant la télé ...), entrecoupées de périodes "up" (grosse perte de poids donc meilleure image, activité frenetique, cadre de travail et vie de couple épanouissants ...) sur environ 5 ans.
Et puis j'ai été mutée à l'étranger et mon conjoint ne m'a pas suivie. Au bout de quelques mois de relation à distance il a voulu rompre et je me suis retrouvée complètement isolée dans un pays étranger. Mon bien-être de surface s'est fissuré.
J'ai pris conscience de mon état en partie grâce à certaines personnes du forum. Et parce que mon corps a lâché. Je pleurais sans arrêt, j'étais hagarde et incapable de travailler, je passais des jours entiers terrée chez moi sans voir âme qui vive. Mes seules bouffées d'oxygène etaient mes passages en France.
Mon corps a commencé à donner des signes : j'ai fait un malaise au bureau, passé une journée aux urgences, passé des batteries d'examens qui n'ont rien donné. Je mangeais n'importe comment, je me suis blessée lors d'une séance de sport, et j'ai pris beaucoup de poids. Je n'arrivais plus à lire mes mails pro ni à répondre au téléphone . Un jour, je me suis retrouvée à contre-sens sur la route, j'ai juste eu le temps de braquer sur le bas côté pour ne pas emplafonner les voitures en face.
J'ai pris des ISRS à très faible dose, ce qui m'a permis de fonctionner un minimum. Aujourd'hui, ce n'est pas tout à fait terminé, je remets tout en cause (professionnellement surtout), mais mon retour en France auprès de ma famille et de mes amis m'a fait un peu sortir la tête de l'eau et m'a permi d'arrêter les médocs. Je n'ai pas encore trouvé la bonne personne pour mener une TCC efficace.
Il y a encore du boulot, mais j'entrevois le bout du tunnel.
Et puis j'ai été mutée à l'étranger et mon conjoint ne m'a pas suivie. Au bout de quelques mois de relation à distance il a voulu rompre et je me suis retrouvée complètement isolée dans un pays étranger. Mon bien-être de surface s'est fissuré.
J'ai pris conscience de mon état en partie grâce à certaines personnes du forum. Et parce que mon corps a lâché. Je pleurais sans arrêt, j'étais hagarde et incapable de travailler, je passais des jours entiers terrée chez moi sans voir âme qui vive. Mes seules bouffées d'oxygène etaient mes passages en France.
Mon corps a commencé à donner des signes : j'ai fait un malaise au bureau, passé une journée aux urgences, passé des batteries d'examens qui n'ont rien donné. Je mangeais n'importe comment, je me suis blessée lors d'une séance de sport, et j'ai pris beaucoup de poids. Je n'arrivais plus à lire mes mails pro ni à répondre au téléphone . Un jour, je me suis retrouvée à contre-sens sur la route, j'ai juste eu le temps de braquer sur le bas côté pour ne pas emplafonner les voitures en face.
J'ai pris des ISRS à très faible dose, ce qui m'a permis de fonctionner un minimum. Aujourd'hui, ce n'est pas tout à fait terminé, je remets tout en cause (professionnellement surtout), mais mon retour en France auprès de ma famille et de mes amis m'a fait un peu sortir la tête de l'eau et m'a permi d'arrêter les médocs. Je n'ai pas encore trouvé la bonne personne pour mener une TCC efficace.
Il y a encore du boulot, mais j'entrevois le bout du tunnel.
Invité- Invité
Re: Témoignages: sortir de la dépression
J'ai vécu une période assez difficile (je ne sais pas si c'était une dépression, mais ça y ressemble), une sorte de mal être général, plus envie de rien, plus envie de me lever le matin, passer la journée à attendre le soir, plus vraiment envie de vivre quoi.
L'élément déclencheur a était la solitude.
La découverte de ZC m'a bien aidé à en sortir.
Mais sinon ce que je faisait, et continue de faire pour pas retomber dedans, c'est déjà ne pas se laisser aller, de se lever, de s'habiller avec des trucs qu'on aime bien (pas un vieux jogging troué), de se maquiller, de mettre des bijoux (j'suis une fille), se forcer à prendre soin de soi même si on se dit que ça sert à rien, parce que ça change vachement l'état d'esprit. De sortir de chez soi aussi, voir des gens, faire des trucs (n'importe quoi, même simplement les courses) parce que quand on fait rien c'est là où on ressasse tous nos problèmes et qu'ils prennent bien plus d'ampleur qu'il ne le devraient.
Et dernier truc qui marche carrément bien, c'est dans un carnet écrire chaque matin 3 choses dont on est reconnaissant à la Vie (même de trucs qui paraissent évident, ou superficiel) et le soir 3 choses positives de la journée. Et même si c'est pas forcément évident d'en trouver quand on est en dépression y en a toujours. Même si des fois au début tu te répète c'est pas grave l'important c'est d'écrire des trucs positifs.
(bon après moi c'était plus une petite dépression donc je sais pas trop ce que valent mes conseils)
Ah oui et sinon j'utilise pas mal les huiles essentielles c'est ultra puissant.
le mélange pour la dépression c'est:
Ylang-Ylang
petit grain bigarade
ravintsara
(on dirait une recette de potion magique )
Je ne sais plus exactement comment on les mélange et dans quelles proportions, mais j'ai un livre là-dessus donc si ça t’intéresse dis moi et j'irais regarder.
Bon courage !
L'élément déclencheur a était la solitude.
La découverte de ZC m'a bien aidé à en sortir.
Mais sinon ce que je faisait, et continue de faire pour pas retomber dedans, c'est déjà ne pas se laisser aller, de se lever, de s'habiller avec des trucs qu'on aime bien (pas un vieux jogging troué), de se maquiller, de mettre des bijoux (j'suis une fille), se forcer à prendre soin de soi même si on se dit que ça sert à rien, parce que ça change vachement l'état d'esprit. De sortir de chez soi aussi, voir des gens, faire des trucs (n'importe quoi, même simplement les courses) parce que quand on fait rien c'est là où on ressasse tous nos problèmes et qu'ils prennent bien plus d'ampleur qu'il ne le devraient.
Et dernier truc qui marche carrément bien, c'est dans un carnet écrire chaque matin 3 choses dont on est reconnaissant à la Vie (même de trucs qui paraissent évident, ou superficiel) et le soir 3 choses positives de la journée. Et même si c'est pas forcément évident d'en trouver quand on est en dépression y en a toujours. Même si des fois au début tu te répète c'est pas grave l'important c'est d'écrire des trucs positifs.
(bon après moi c'était plus une petite dépression donc je sais pas trop ce que valent mes conseils)
Ah oui et sinon j'utilise pas mal les huiles essentielles c'est ultra puissant.
le mélange pour la dépression c'est:
Ylang-Ylang
petit grain bigarade
ravintsara
(on dirait une recette de potion magique )
Je ne sais plus exactement comment on les mélange et dans quelles proportions, mais j'ai un livre là-dessus donc si ça t’intéresse dis moi et j'irais regarder.
Bon courage !
Maeglin- Messages : 48
Date d'inscription : 29/06/2016
Age : 24
Localisation : un peu plus à l'Ouest
Re: Témoignages: sortir de la dépression
- Si vous pouvez préciser combien de temps à duré votre dépression : environ 1 an
- Quel en a été l'élément déclencheur : pas facile de répondre.
Je dirais désocialisation, isolement provoquant une phobie sociale et les 3 s'alimentent entre eux.
Je débutais ma vie professionnelle et je devais manqué de repères aussi, je me retrouve très bien dans le masque que décrit Kalthu.
- Ce qui selon vous vous a aidé à en sortir :
Je veux pas en faire l'éloge parce que ça m'a fait flippé, mais les médocs, dans mon cas, ça a été un déclencheur.
Une petite étincelle qui m'a fait prendre conscience que tout ça n'était pas inéluctable et m'a redonné de l'envie pour mettre en place un plan d'actions. Et ouais, j'adore quand un plan se déroule sans accroc.
Je crois que tu es de la même région que moi MerQuiBrasse, je peux te conseiller le centre CITI44 à Rezé. Pour ma part je suis très satisfait du Dr L. qui a aussi l'expérience des HP.
- Quel en a été l'élément déclencheur : pas facile de répondre.
Je dirais désocialisation, isolement provoquant une phobie sociale et les 3 s'alimentent entre eux.
Je débutais ma vie professionnelle et je devais manqué de repères aussi, je me retrouve très bien dans le masque que décrit Kalthu.
- Ce qui selon vous vous a aidé à en sortir :
Je veux pas en faire l'éloge parce que ça m'a fait flippé, mais les médocs, dans mon cas, ça a été un déclencheur.
Une petite étincelle qui m'a fait prendre conscience que tout ça n'était pas inéluctable et m'a redonné de l'envie pour mettre en place un plan d'actions. Et ouais, j'adore quand un plan se déroule sans accroc.
Je crois que tu es de la même région que moi MerQuiBrasse, je peux te conseiller le centre CITI44 à Rezé. Pour ma part je suis très satisfait du Dr L. qui a aussi l'expérience des HP.
Dernière édition par tieutieu le Lun 9 Jan 2017 - 14:28, édité 2 fois (Raison : Je réduis le nom du médecin à L. puisque publié sans son accord (suffisant pour quelqu'un qui cherche à savoir ))
tieutieu- Messages : 953
Date d'inscription : 20/05/2016
Age : 47
Localisation : LA
Re: Témoignages: sortir de la dépression
@ thunderhead74 : Le travail, c'est L'obstacle à franchir je pense. J'ai cherché un peu cette année (pour la première fois depuis 6 ans) mais mon état émotionnel est trop instable pour que je puisse travailler pour l'instant. Il y a des moments où je peux m'imaginer (si je ne creuse pas trop, en tous cas) travailler mais ça retombe vite, et ensuite j'en suis loin… Ceci dit, j'ai pour but de trouver un travail à temps partiel d'ici quelques mois (le temps de bien m'acclimater à mon nouvel environnement, et j'espère de progresser avec l'aide de la psychiatre), dans un magasin bio par exemple. Je vise plus une ambiance de travail agréable qu'un travail en lui-même épanouissant. Le travail épanouissant, je le garde pour le projet de création d'entreprise que j'ai en tête, et qui a besoin de mûrir…
Pour ce qui est d'un groupe de randonneurs ou autre, figure-toi que je suis allée (avec grand peine) à une sortie de la Ligue pour la Protection des Oiseaux il y a deux semaines, en me disant qu'en plus de voir de beaux zozios je pourrais ptet rencontrer des gens, et en arrivant j'ai eu la surprise de trouver un groupe de… seniors Sérieux, personne ne devait avoir moins de 60 ans ! Finalement c'était très sympa, mais de là à me faire des amis…
@ potiron : Je ne suis pas du tout d'accord avec toi sur les deux causes de la dépression, la deuxième que tu évoques ressemblant trait pour trait à de la culpabilisation des personnes dépressives (si elles vont si mal, c'est qu'elles le veulent bien, qu'elles y trouvent de l'intérêt). Je ne ferai pas le bilan de tout ce que j'ai perdu depuis que je suis en dépression par rapport à ce que j'ai gagné, mais il est évident qu'il est très très négatif. Personne ne souhaite être en dépression, à ce que je sache ! Comme personne ne souhaite avoir un cancer, ou autre maladie. La dépression est l'une des maladie qui attire le moins de compassion, et le plus de culpabilisation ! Ce qui est loin d'aider les personnes dépressives, je pense…
@ Darth Lord Tiger Kalthu : J'ai lu ton post sur ton expérience de dépression. Dis-moi, tu es tombé sur un médecin hors du commun !! 50min pour prendre le temps de tout t'expliquer, je rêve !! Je suis loin d'avoir connu ça, ce qui n'a fait que renforcer ma méfiance envers les médecins, d'ailleurs. En tous cas je me suis assez bien retrouvée dans ta description de la dépression. Merci de ton partage
@ Mily : Je viens également de revenir vivre auprès de ma famille, dans ma région d'origine (et même sur la commune où j'ai grandi ! C'était un hasard), et ça me fait du bien de retrouver mes repères et tout ce que j'aime ici. Est-ce que tu travailles ?
@ Maeglin : Merci pour tes idées et conseils, je fais aussi ce genre de choses. Mais effectivement, pour une dépression majeure, cela ne suffit pas… Il est d'ailleurs assez irritant de lire un peu partout sur internet ce genre de conseils pour sortir de la dépression, sans qu'il soit précisé que c'est valable seulement pour les dépressions légères à modérées, car c'est très culpabilisant quand on fait déjà beaucoup d'efforts sans parvenir à s'en sortir ! Pour les huiles essentielles j'en ai un peu, mais je ne les supporte pas très bien en fait, alors je vais éviter. Merci quand même
@ tieutieu : J'ai déjà appelé le CITI, mais on m'a indiqué que le Dr Prévot-Stimec et le Dr Lelarge ne prenaient plus de nouveaux patients. On m'a renvoyé vers deux autres psychiatres, dont celle avec qui j'ai RDV mi-janvier (2 mois 1/2 d'attente, dur dur!). Merci en tous cas pour l'info. Et " plan d'actions ", j'adore ! Je n'arrête pas d'y penser en ce moment (j'ai horreur d'être dans le vide), et j'aimerais bien que mon nouveau plan d'actions se déroule sans accroc, cette fois…
Pour ce qui est d'un groupe de randonneurs ou autre, figure-toi que je suis allée (avec grand peine) à une sortie de la Ligue pour la Protection des Oiseaux il y a deux semaines, en me disant qu'en plus de voir de beaux zozios je pourrais ptet rencontrer des gens, et en arrivant j'ai eu la surprise de trouver un groupe de… seniors Sérieux, personne ne devait avoir moins de 60 ans ! Finalement c'était très sympa, mais de là à me faire des amis…
@ potiron : Je ne suis pas du tout d'accord avec toi sur les deux causes de la dépression, la deuxième que tu évoques ressemblant trait pour trait à de la culpabilisation des personnes dépressives (si elles vont si mal, c'est qu'elles le veulent bien, qu'elles y trouvent de l'intérêt). Je ne ferai pas le bilan de tout ce que j'ai perdu depuis que je suis en dépression par rapport à ce que j'ai gagné, mais il est évident qu'il est très très négatif. Personne ne souhaite être en dépression, à ce que je sache ! Comme personne ne souhaite avoir un cancer, ou autre maladie. La dépression est l'une des maladie qui attire le moins de compassion, et le plus de culpabilisation ! Ce qui est loin d'aider les personnes dépressives, je pense…
@ Darth Lord Tiger Kalthu : J'ai lu ton post sur ton expérience de dépression. Dis-moi, tu es tombé sur un médecin hors du commun !! 50min pour prendre le temps de tout t'expliquer, je rêve !! Je suis loin d'avoir connu ça, ce qui n'a fait que renforcer ma méfiance envers les médecins, d'ailleurs. En tous cas je me suis assez bien retrouvée dans ta description de la dépression. Merci de ton partage
@ Mily : Je viens également de revenir vivre auprès de ma famille, dans ma région d'origine (et même sur la commune où j'ai grandi ! C'était un hasard), et ça me fait du bien de retrouver mes repères et tout ce que j'aime ici. Est-ce que tu travailles ?
@ Maeglin : Merci pour tes idées et conseils, je fais aussi ce genre de choses. Mais effectivement, pour une dépression majeure, cela ne suffit pas… Il est d'ailleurs assez irritant de lire un peu partout sur internet ce genre de conseils pour sortir de la dépression, sans qu'il soit précisé que c'est valable seulement pour les dépressions légères à modérées, car c'est très culpabilisant quand on fait déjà beaucoup d'efforts sans parvenir à s'en sortir ! Pour les huiles essentielles j'en ai un peu, mais je ne les supporte pas très bien en fait, alors je vais éviter. Merci quand même
@ tieutieu : J'ai déjà appelé le CITI, mais on m'a indiqué que le Dr Prévot-Stimec et le Dr Lelarge ne prenaient plus de nouveaux patients. On m'a renvoyé vers deux autres psychiatres, dont celle avec qui j'ai RDV mi-janvier (2 mois 1/2 d'attente, dur dur!). Merci en tous cas pour l'info. Et " plan d'actions ", j'adore ! Je n'arrête pas d'y penser en ce moment (j'ai horreur d'être dans le vide), et j'aimerais bien que mon nouveau plan d'actions se déroule sans accroc, cette fois…
Invité- Invité
Re: Témoignages: sortir de la dépression
Si tu veux trouver des potos malgré ta gérontophobie , il y a la section Attroupement de zèbres pour des rencontres irl.
J'avais oublié d'insuffler ma petite dose d'espoir : depuis dans ma vie, y a des hauts et des bas, mais globalement je kiffe.
J'avais oublié d'insuffler ma petite dose d'espoir : depuis dans ma vie, y a des hauts et des bas, mais globalement je kiffe.
tieutieu- Messages : 953
Date d'inscription : 20/05/2016
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Re: Témoignages: sortir de la dépression
Quand je sors de la dépression (qui est plus ou moins mon état normal en fait, même si ça ne s'accompagne pas d'une victimisation), je tombe sur l'autre écueil : "fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve" (copyright Gainsbourg ^^), et le cycle recommence.
C'est un peu chiant.
Mais bon, il y a des témoignages ici qui donnent de l'espoir
C'est un peu chiant.
Mais bon, il y a des témoignages ici qui donnent de l'espoir
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Re: Témoignages: sortir de la dépression
@ tieutieu: Lol, en fait je me suis souvent fait des amis qui avaient la cinquantaine ces dernières années, mais justement j'en ai un peu marre... Pour les rencontres IRL, oui j'ai vu ça, mais pour l'instant je prends mes marques sur le forum, je tâte le terrain, je suis du genre prudente...
Est-ce que le Dr Lelarge utilise une méthode particulière? Si tu préfères en paler en mp ou ne pas en parler, pas de soucis.
@ Godzilla: je crois que je vois ce que tu veux dire, est-ce qu'il s'agit d'un état dépressif ou d'une personnalité un peu pessimiste?
Est-ce que le Dr Lelarge utilise une méthode particulière? Si tu préfères en paler en mp ou ne pas en parler, pas de soucis.
@ Godzilla: je crois que je vois ce que tu veux dire, est-ce qu'il s'agit d'un état dépressif ou d'une personnalité un peu pessimiste?
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Re: Témoignages: sortir de la dépression
Désolé pour la culpabilisation malvenue, c'était pas le but, et je sais que c'est dur. Autour de ma dépression il y avait un deathwish semi conscient qui me poussait à cultiver mon naufrage, mais probablement que ta dépression à toi est différente et que cette composante autodestructrice n'en fait pas partie. Bonne chance pour la suite, j'espère que tu t'en sortes rapidement.
Re: Témoignages: sortir de la dépression
MerQuiBrasse a écrit:
@ Godzilla: je crois que je vois ce que tu veux dire, est-ce qu'il s'agit d'un état dépressif ou d'une personnalité un peu pessimiste?
Justement, c'est ce que j'aimerais savoir
A la base, même si je pense être "gentil" et plutôt porté sur l'humour, je suis quand même terriblement pessimiste. Pas forcement pour moi en particulier, mais sur la possibilité de trouver du sens à la vie. LA vie, au sens biologique, dans son ensemble. Et je suis aussi persuadé que "les carottes sont cuites", que l'humanité fonce dans le mur a relativement brève écheance. C'est sans doute ce qui me rend apathique.
Pourtant il y a des choses que j'aime faire (différents arts), des gens a qui je tiens, mais ça ne "suffit pas". En fait, même si j'étais "au sommet du monde", ayant réussi (au sens commun), je sentirais le même vide, la même absurdité.
Je dirais que c'est une dépression structurelle, en quelque sorte.
(désolé, post peu rigoureux, c'est juste ce qui m'est venu sur le moment, il faudrait de long développement en fait, mais ce serait sans doute HS)
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Re: Témoignages: sortir de la dépression
@MerQuiBrasse : oui je travaille et j'ai refusé d'être placée en congés maladie. Ma profession n'est pas très compréhensive avec les problèmes psys.
Sinon sur ce que dit Potiron, je voulais quand même ajouter qu'il est possible que la dépression soit un mécanisme de défense. D'ailleurs c'est bien expliqué dans les études sur la prise de médicaments chez les ados : la dépression, par l'abattement physique et mental général qu'elle déclenche limite la possibilité de transformer la souffrance en acte violent envers soi ou les autres. Ton cerveau et ton corps te donnent le signal qu'il est urgent de lever le pied. C'est d'ailleurs pour cela que les envies suicidaires et/ou les phobies d'impulsion sont prises très au sérieux pendant le traitement.
Sinon sur ce que dit Potiron, je voulais quand même ajouter qu'il est possible que la dépression soit un mécanisme de défense. D'ailleurs c'est bien expliqué dans les études sur la prise de médicaments chez les ados : la dépression, par l'abattement physique et mental général qu'elle déclenche limite la possibilité de transformer la souffrance en acte violent envers soi ou les autres. Ton cerveau et ton corps te donnent le signal qu'il est urgent de lever le pied. C'est d'ailleurs pour cela que les envies suicidaires et/ou les phobies d'impulsion sont prises très au sérieux pendant le traitement.
Invité- Invité
Re: Témoignages: sortir de la dépression
J'ai tout pour être dépressif : l'incapacité de rien faire de mes journées, l'absence de vie amoureuse, hormis de courtes périodes, l'incapacité d'exercer un emploi, la tentation de me saboter... et pourtant mon mal-être est tellement permanent que c'est juste ma vie, et que c'est à peine si je peux imaginer qu'il puisse en être autrement. Je crois que je suis tombé dedans étant tout petit, comme Obélix dans la potion magique. Alors pourquoi pas ? Je prends plaisir dans l'instant, seul et avec les autres. Je crois que j'ai renoncé très tôt à être un dominant, ce qui me sauve. Je n'en sortirai jamais, mais je ne me sens pas vraiment dépressif.
Maintenant je comprends que ce soit terrible pour ceux chez qui ça vient d'un coup, et qui errent dans cet espace étrange de l'existence. Alors, ne renoncez pas à consulter des gens compétents qui pourront vous aider !
Maintenant je comprends que ce soit terrible pour ceux chez qui ça vient d'un coup, et qui errent dans cet espace étrange de l'existence. Alors, ne renoncez pas à consulter des gens compétents qui pourront vous aider !
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Témoignages: sortir de la dépression
Je ne sais pas si j'ai fait une réelle dépression, du coup mon témoignage est à prendre avec des pincettes.
Suite à la fin de ma thèse, je suis rentrée chez mes parents, et je me suis retrouvée sans emploi, dépendante d'eux (sachant que j'ai pas forcément une relation facile avec ma mère), et estime de moi très basse (impression d'avoir raté ma thèse, alors qu'elle était validée). Isolement social partiel puisque je ne voyais que mes parents, malgré mes efforts pour me sociabiliser dans la région (j'ai toujours eu beaucoup de copines que je voyais souvent)
Je pense que ça a commencé à aller pas très bien à ce moment là.
Puis 2 évènements l'un après l'autre, à quelques mois d'intervalle : j'avais retrouvé un job, mais pression terrible côté chef, élèves très difficiles, ambiance de merde dans la boite (la convention collective venait d'être dénoncée par la direction et forcément ça n'allait pas très bien entre employés et dirigeants)
Puis "l'homme de ma vie" qui m'a trahi, en piétinant des années de fidélité de ma part.
Pétage de câble, j'ai passé des journées à pleurer et ressasser.
Heureusement, j'avais déjà commencé à voir une psy qui travaille en EMDR, et autres techniques de TCC.
Je ne saurais pas réellement dire ce qui m'a sorti de ce merdier. Je pense que j'en suis sortie, même si j'ai encore des périodes de bof.
Bon, forcément, la thérapie a aidé, beaucoup.
Puis, j'ai viré définitivement "l'homme de ma vie" de ma vie, ça m'a soulagée, je n'étais pas en accord avec mes principes en le fréquentant.
Ce qui a fait que j'ai repris une vie sociale, même si elle passe par internet. Mais petit à petit, cette vie virtuelle s'insère dans ma réalité, ça fait beaucoup de bien.
Ah, et un grand changement, par un déménagement qui m'a permis de m'éloigner de mes parents ^^
Ce qui m'a toujours permis de garder la tête hors de l'eau, ce sont mes animaux. Mes chevaux, surtout. Je dois être opérationnelle pour eux. Et ils m'apaisent beaucoup. Ils sont vecteurs de nombreux projets, ces projets qui me permettent d'avancer, et de rêver.
Et bizarrement, alors que ça va mieux, notamment socialement, j'ai eu un passage à vide dont je sors doucement, où j'ai eu envie de les balancer. Bon, pas longtemps, hein, ce sont mes merveilles ^^
Le fait que tu aies des envies pro, MerQuiBrasse, c'est une très bonne chose
Suite à la fin de ma thèse, je suis rentrée chez mes parents, et je me suis retrouvée sans emploi, dépendante d'eux (sachant que j'ai pas forcément une relation facile avec ma mère), et estime de moi très basse (impression d'avoir raté ma thèse, alors qu'elle était validée). Isolement social partiel puisque je ne voyais que mes parents, malgré mes efforts pour me sociabiliser dans la région (j'ai toujours eu beaucoup de copines que je voyais souvent)
Je pense que ça a commencé à aller pas très bien à ce moment là.
Puis 2 évènements l'un après l'autre, à quelques mois d'intervalle : j'avais retrouvé un job, mais pression terrible côté chef, élèves très difficiles, ambiance de merde dans la boite (la convention collective venait d'être dénoncée par la direction et forcément ça n'allait pas très bien entre employés et dirigeants)
Puis "l'homme de ma vie" qui m'a trahi, en piétinant des années de fidélité de ma part.
Pétage de câble, j'ai passé des journées à pleurer et ressasser.
Heureusement, j'avais déjà commencé à voir une psy qui travaille en EMDR, et autres techniques de TCC.
Je ne saurais pas réellement dire ce qui m'a sorti de ce merdier. Je pense que j'en suis sortie, même si j'ai encore des périodes de bof.
Bon, forcément, la thérapie a aidé, beaucoup.
Puis, j'ai viré définitivement "l'homme de ma vie" de ma vie, ça m'a soulagée, je n'étais pas en accord avec mes principes en le fréquentant.
Ce qui a fait que j'ai repris une vie sociale, même si elle passe par internet. Mais petit à petit, cette vie virtuelle s'insère dans ma réalité, ça fait beaucoup de bien.
Ah, et un grand changement, par un déménagement qui m'a permis de m'éloigner de mes parents ^^
Ce qui m'a toujours permis de garder la tête hors de l'eau, ce sont mes animaux. Mes chevaux, surtout. Je dois être opérationnelle pour eux. Et ils m'apaisent beaucoup. Ils sont vecteurs de nombreux projets, ces projets qui me permettent d'avancer, et de rêver.
Et bizarrement, alors que ça va mieux, notamment socialement, j'ai eu un passage à vide dont je sors doucement, où j'ai eu envie de les balancer. Bon, pas longtemps, hein, ce sont mes merveilles ^^
Le fait que tu aies des envies pro, MerQuiBrasse, c'est une très bonne chose
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
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Localisation : Landes
Re: Témoignages: sortir de la dépression
Mercipotiron a écrit: Bonne chance pour la suite, j'espère que tu t'en sortes rapidement.
Tu as essayé pour voir? Sans rire, je pense que le sentiment de réussite donne du sens à la vie.Godzilla a écrit: En fait, même si j'étais "au sommet du monde", ayant réussi (au sens commun), je sentirais le même vide, la même absurdité
Ça je veux bien le croire.Mily a écrit: l'abattement physique et mental général qu'elle déclenche limite la possibilité de transformer la souffrance en acte violent envers soi ou les autres
Ça, je connais aussi Même si ce n'est pas la cause directe de ma dépression, la difficulté à être satisfaite de ce que je fais et du système dans lequel je le fais est très certainement un facteur aggravant!chuna56 a écrit:impression d'avoir raté ma thèse, alors qu'elle était validée
Quand je reprendrai le travail, si je tombe dans une mauvaise ambiance, j'arrêterai tout de suite car j'ai conscience que ça peut me faire bcp de mal.chuna56 a écrit:j'avais retrouvé un job, mais pression terrible côté chef, élèves très difficiles, ambiance de merde dans la boite
Oui, je crois aussi! Il faut seulement que j'arrive à patienter et à ne pas me laisser décourager...chuna56 a écrit:Le fait que tu aies des envies pro, MerQuiBrasse, c'est une très bonne chose Smile
Invité- Invité
Re: Témoignages: sortir de la dépression
MerQuiBrasse a écrit:Tu as essayé pour voir? Sans rire, je pense que le sentiment de réussite donne du sens à la vie.Godzilla a écrit: En fait, même si j'étais "au sommet du monde", ayant réussi (au sens commun), je sentirais le même vide, la même absurdité
Bah dans mon domaine artistique (désolé je développe pas là dessus, privé), ça marche bien, voir très bien (en terme de reconnaissance, et de plaisir à créer), mais même si ça me fait très plaisir, ça change pas grand chose ^^
Mais bon, je vois ce que tu veux dire quand même
Invité- Invité
Re: Témoignages: sortir de la dépression
Pas de souci pour en parler ici, ça peut servir à d'autres nantais. Je précise que je ne l'ai pas consulté dans le cadre d'une dépression, mais parce que je préférais prévenir qu'en guérir.MerQuiBrasse a écrit:Est-ce que le Dr Lelarge utilise une méthode particulière? Si tu préfères en paler en mp ou ne pas en parler, pas de soucis.
Il s'est avéré pour résumer que j'étais trop intelligent pour être heureux avec les moyens communs.
La méthode : Thérapie courte (objectif à 10 séances max), approche intégrative et compétence pour accompagner les HP.
Mon point de vue de patient : Il y a quand même une dominante hypnose (avec mon accord). Ca ressemble plus à du coaching qu’à un parcours de soins. On discute, elle m'explique 2-3 trucs, on fait un peu d’hypnose. Je repars avec mes "devoirs" à faire pour la prochaine séance. Ca peut être lire un bouquin, un article, voir une vidéo, un film, un exercice dans la vie réelle. Les séances sont trop courtes à mon goût, mais ça fonctionne pour moi.
Il y a 15 ans, j’ai essayé une approche psychanalytique, mais elle n'était pas adaptée à mes attentes. Après chaque séance, j'avais envie de dire ‘Freud, nique ta mère’.
tieutieu- Messages : 953
Date d'inscription : 20/05/2016
Age : 47
Localisation : LA
Re: Témoignages: sortir de la dépression
Comme très souvent, je pense que tu trouveras de l'aide du côté des psychotraumatologues/victimologues (je ne sais pas si tu as bien les symptômes typiques de la dépression ? C'est juste une question, je n'ai pas lu tout ce que tu as écrit).
Tu peux aussi lire "Guérir" de David Servan-Schreiber pour y trouver plusieurs petites et grandes solutions et vérifier avec un.e spécialiste si tu pourrais commencer la méditation de pleine conscience (qui a prouvé son efficacité contre la rechute dépressive, mais si tu es au fond du trou, certains disent que ce n'est pas le moment de commencer). Sache que les effets bénéfiques de la méditation ont été observés sur le cerveau (c'est ce qui m'a convaincue de m'y astreindre chaque jour et je dois dire que je m'étonne de "tenir" depuis que je la pratique chaque jour au moins 30 minutes).
En tout cas, le HQI à lui seul n'est pas une cause de grandes souffrances psychiques (pas d'études scientifiques convaincantes en ce sens ;-)
Tu peux aussi lire "Guérir" de David Servan-Schreiber pour y trouver plusieurs petites et grandes solutions et vérifier avec un.e spécialiste si tu pourrais commencer la méditation de pleine conscience (qui a prouvé son efficacité contre la rechute dépressive, mais si tu es au fond du trou, certains disent que ce n'est pas le moment de commencer). Sache que les effets bénéfiques de la méditation ont été observés sur le cerveau (c'est ce qui m'a convaincue de m'y astreindre chaque jour et je dois dire que je m'étonne de "tenir" depuis que je la pratique chaque jour au moins 30 minutes).
En tout cas, le HQI à lui seul n'est pas une cause de grandes souffrances psychiques (pas d'études scientifiques convaincantes en ce sens ;-)
Re: Témoignages: sortir de la dépression
Deux questions:tieutieu a écrit: La méthode : Thérapie courte (objectif à 10 séances max), approche intégrative et compétence pour accompagner les HP.
- C'est quoi concrètement l'approche intégrative? Je lis souvent ce terme sur internet mais ne vois pas très bien à quoi il correspond.
- Et en quoi est-ce que c'est adapté pour les HP? Je demande ça parce que je ne sais pas du tout si la psy avec laquelle j'ai pris RDV connait (bien) la question des HP, ni si c'est grave si ce n'est pas le cas.
La psy que je vais voir pratique l'hypnose aussi, je l'ai même choisie pour ça parce qu'il paraît que c'est bon pour ce que j'aitieutieu a écrit: Mon point de vue de patient : Il y a quand même une dominante hypnose (avec mon accord). Ca ressemble plus à du coaching qu’à un parcours de soins. On discute, elle m'explique 2-3 trucs, on fait un peu d’hypnose. Je repars avec mes "devoirs" à faire pour la prochaine séance. Ca peut être lire un bouquin, un article, voir une vidéo, un film, un exercice dans la vie réelle. Les séances sont trop courtes à mon goût, mais ça fonctionne pour moi.
Merci d'avoir partagé ton expérience!
Ton rapport à la psychanalyse a l'air d'avoir été assez violent... Pour ma part j'ai fait une analyse avec une psychiatre psychanalyste pendant plusieurs années, et c'était plutôt plat (émotionnellement parlant et en termes d'efficacité), mais je dirais que ça m'a permis d'apprendre à m'intéresser à moi, et à parler de moi à quelqu'un (ce que maintenant je fais facilement, la preuve ).tieutieu a écrit: Il y a 15 ans, j’ai essayé une approche psychanalytique, mais elle n'était pas adaptée à mes attentes. Après chaque séance, j'avais envie de dire ‘Freud, nique ta mère’.
Bien sûr, j'ai tous les symptômes! Même les tests pourris sur internet le disent... Pis bon, 7 ans sans pouvoir bosser, ça ne s'invente pas quand même...oufy-dame a écrit: je ne sais pas si tu as bien les symptômes typiques de la dépression ? C'est juste une question, je n'ai pas lu tout ce que tu as écrit
Je n'ai pas dit que le HQI était la cause de ma dépression. Ceci dit, maintenant que tu en parles, je pense qu'il en est UNE DES causes... Que les études scientifiques soient d'accord avec moi ou pas!oufy-dame a écrit: En tout cas, le HQI à lui seul n'est pas une cause de grandes souffrances psychiques (pas d'études scientifiques convaincantes en ce sens ;-)
D'ailleurs, aurais-tu les références des études que tu évoques? J'aimerais bien y jeter un oeil à l'occasion. Merci!
Invité- Invité
Re: Témoignages: sortir de la dépression
potiron a écrit:Je crois que les causes de la dépression peuvent être différenciées en deux groupes : celles qui sont subies (cadre, situation, événements, personalité, éducation, obstacles ou autres) et celles qui sont choisies (ça peut être plus facile de baisser les bras que de se battre, ça peut être réconfortant de se placer en victime, ça peut être grisant de sombrer dans une chute vertigineuse, ça peut être effrayant d'envisager en sortir pour redevenir vulnérable etc.). Cette deuxième partie, qui sont des décisions voulues et choisies, sont évidemment une forme d'autodestruction assez violente et sournoise, mais paradoxalement je pense que c'est aussi ce qui permet de s'en sortir, parce que ces choix peuvent être redirigés vers d'autres options moins destructives dès qu'on découvre leur vrai visage (en réalité ces choix sont plutôt aberrants, répugnants et ravageants, mais on ne s'en rend pas toujours compte...), pour petit à petit arriver à remonter du fond du trou et sortir du tourbillon.
Je rejoins assez MerQuiBrasse pour l'impression de "culpabilisation" des dépressifs (même si ce n'était pas ton but) ; la dépression est une maladie, on ne choisit pas de l'avoir ou de ne pas l'avoir... mais au delà de ça je me demande s'il n'y aurait pas une espèce de confusion entre causes et effets. A mon sens, tout ce que tu mets derrière les mots choix et décisions peuvent être des conséquences (voir même des symptômes) de dépression.
Astrée- Messages : 13
Date d'inscription : 18/10/2016
Re: Témoignages: sortir de la dépression
L'approche intégrative consiste à utiliser les outils les plus adaptés à la situation et au patient : EMDR, hypnose, PNL, TCC, etc. J'ai décrit mes séances comme exemple.
Elle n'est pas plus adaptée aux HP.
Mon rapport à la psychanalyse n'est pas réellement violent. C'était juste ennuyeux et improductif. Pour pondérer ton impression, sache tout de même que je tuerais mon père pour faire un bon mot du genre "Freud, nique ta mère" : preuve que mon Oedipe n'est pas résolu
Contrairement à toi, je n'avais pas besoin d'apprendre à parler de moi, c'est même mon sujet favori
Elle n'est pas plus adaptée aux HP.
Mon rapport à la psychanalyse n'est pas réellement violent. C'était juste ennuyeux et improductif. Pour pondérer ton impression, sache tout de même que je tuerais mon père pour faire un bon mot du genre "Freud, nique ta mère" : preuve que mon Oedipe n'est pas résolu
Contrairement à toi, je n'avais pas besoin d'apprendre à parler de moi, c'est même mon sujet favori
tieutieu- Messages : 953
Date d'inscription : 20/05/2016
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