Bonjour à toutes et à tous !
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trouveunpseudo
Chrys-la-malice
6 participants
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Bonjour à toutes et à tous !
Bonjour !
J’ai essayé de trouver un titre drôle, brillant et spirituel pour cette présentation, puis j’ai finalement opté pour un sobre et cordial « bonjour ! ». C’est bien pour entamer la discute un petit bonjour, non ?
(bref, j’ai pas trouvé quoi )
Je crois que je suis censée parler un peu de ma-vie-mon-œuvre afin que l’on brise la glace, alors voilà : j’ai 44 ans, j’habite Marseille, j’ai toujours su que j’étais singulière et ai fini par l’accepter avec une forme de résignation quand j'ai compris que je ne saurais de toute manière pas faire autrement (ou en tous cas que ça ne m'apporterait rien de bon d'essayer – je le sais, j'ai essayé ). Mais je n’ai compris ce que j’étais réellement qu’il y a 2 ans environ, par le plus grand des hasards (je vous raconterai un jour, si ça vous intéresse et que vous êtes sages ).
Bon, on va résumer en disant que cette découverte m’a un peu ébouriffé les couettes quand même, et que deux ans après tout ceci me donne encore largement matière à réflexion, soulevant pour l'instant beaucoup plus de questions que de réponses. Me faisant replonger dans le passé et revoir le film de ma vie avec une grille de lecture neuve, moi qui n'aime pas trop regarder dans le rétroviseur ... Modifiant mon rapport aux autres, qui était pourtant apaisé depuis bien des années. Ravivant l'ennui, la colère, la tristesse, la lassitude parfois, par vagues violentes et incoercibles. M'enfermant à nouveau en moi-même, comme lorsque j'étais enfant. Mais m'obligeant aussi à introspecter avec fièvre et ferveur, curiosité et bienveillance. A la clé, la sensation paradoxale et très agaçante que je régresse, et que je progresse à la fois. Je ne vous cache pas qu'il y a des jours où c'est à se taper la tête contre les murs . Mais j'ai acquis au gré de l'expérience une forme de confiance globale et tranquille, alors je m'y accroche en attendant que le grain passe et que la sérénité revienne. C'est juste que je commence à trouver l'histoire un peu longuette quand même (soupir) ...
En fait - comme beaucoup d'entre vous je suppose - je ne peux m'empêcher de me poser tout le temps des questions à propos de tout, c'est pas le souci. Mais ça a tendance à me rendre nerveuse lorsque je ne trouve pas les réponses … alors on va dire qu'en ce moment, je me sens un peu comme un tigre en cage. Du coup, j'évite de trop fréquenter mes semblables : l'envie n'y est pas, l'humeur non plus. J'anachorèse .
Si je ne suis pas très sûre de la route à suivre maintenant pour moi, tout cela m’a néanmoins déjà aidée à comprendre que ma fille de 13 ans était probablement concernée elle aussi, ce qui a été depuis confirmé par quelques entrevues avec une psychologue spécialisée et la passation du test ad hoc. Une belle lignée de championnes quoi, mouarf ! Je suis un peu occupée avec mon nombril en ce moment, mais je la surveille quand même attentivement du coin de l'oeil et pour elle, ça va .
Voilà où on en est.
Du coup, je me suis dit qu'il serait sûrement instructif de venir ici échanger avec vous, où j'aurai une chance d'être comprise, de trouver des éléments de réponse et de compréhension peut-être, d'apporter un certain retour d'expérience pourquoi pas. Et de voir comment je me sens parmi vous, maintenant que je sais que j'ai une tribu. Je suis très curieuse de vous .
Sur ce, je vais rester cohérente avec mon entrée en matière et terminer sur un sobre « bonsoir », en attendant d'avoir le plaisir de vous lire.
Affectueusement - Chrys la Malice (on perd pas les fondamentaux de vue quand même hein, faut pas charrier !)
J’ai essayé de trouver un titre drôle, brillant et spirituel pour cette présentation, puis j’ai finalement opté pour un sobre et cordial « bonjour ! ». C’est bien pour entamer la discute un petit bonjour, non ?
(bref, j’ai pas trouvé quoi )
Je crois que je suis censée parler un peu de ma-vie-mon-œuvre afin que l’on brise la glace, alors voilà : j’ai 44 ans, j’habite Marseille, j’ai toujours su que j’étais singulière et ai fini par l’accepter avec une forme de résignation quand j'ai compris que je ne saurais de toute manière pas faire autrement (ou en tous cas que ça ne m'apporterait rien de bon d'essayer – je le sais, j'ai essayé ). Mais je n’ai compris ce que j’étais réellement qu’il y a 2 ans environ, par le plus grand des hasards (je vous raconterai un jour, si ça vous intéresse et que vous êtes sages ).
Bon, on va résumer en disant que cette découverte m’a un peu ébouriffé les couettes quand même, et que deux ans après tout ceci me donne encore largement matière à réflexion, soulevant pour l'instant beaucoup plus de questions que de réponses. Me faisant replonger dans le passé et revoir le film de ma vie avec une grille de lecture neuve, moi qui n'aime pas trop regarder dans le rétroviseur ... Modifiant mon rapport aux autres, qui était pourtant apaisé depuis bien des années. Ravivant l'ennui, la colère, la tristesse, la lassitude parfois, par vagues violentes et incoercibles. M'enfermant à nouveau en moi-même, comme lorsque j'étais enfant. Mais m'obligeant aussi à introspecter avec fièvre et ferveur, curiosité et bienveillance. A la clé, la sensation paradoxale et très agaçante que je régresse, et que je progresse à la fois. Je ne vous cache pas qu'il y a des jours où c'est à se taper la tête contre les murs . Mais j'ai acquis au gré de l'expérience une forme de confiance globale et tranquille, alors je m'y accroche en attendant que le grain passe et que la sérénité revienne. C'est juste que je commence à trouver l'histoire un peu longuette quand même (soupir) ...
En fait - comme beaucoup d'entre vous je suppose - je ne peux m'empêcher de me poser tout le temps des questions à propos de tout, c'est pas le souci. Mais ça a tendance à me rendre nerveuse lorsque je ne trouve pas les réponses … alors on va dire qu'en ce moment, je me sens un peu comme un tigre en cage. Du coup, j'évite de trop fréquenter mes semblables : l'envie n'y est pas, l'humeur non plus. J'anachorèse .
Si je ne suis pas très sûre de la route à suivre maintenant pour moi, tout cela m’a néanmoins déjà aidée à comprendre que ma fille de 13 ans était probablement concernée elle aussi, ce qui a été depuis confirmé par quelques entrevues avec une psychologue spécialisée et la passation du test ad hoc. Une belle lignée de championnes quoi, mouarf ! Je suis un peu occupée avec mon nombril en ce moment, mais je la surveille quand même attentivement du coin de l'oeil et pour elle, ça va .
Voilà où on en est.
Du coup, je me suis dit qu'il serait sûrement instructif de venir ici échanger avec vous, où j'aurai une chance d'être comprise, de trouver des éléments de réponse et de compréhension peut-être, d'apporter un certain retour d'expérience pourquoi pas. Et de voir comment je me sens parmi vous, maintenant que je sais que j'ai une tribu. Je suis très curieuse de vous .
Sur ce, je vais rester cohérente avec mon entrée en matière et terminer sur un sobre « bonsoir », en attendant d'avoir le plaisir de vous lire.
Affectueusement - Chrys la Malice (on perd pas les fondamentaux de vue quand même hein, faut pas charrier !)
Chrys-la-malice- Messages : 20
Date d'inscription : 06/01/2017
Age : 52
Localisation : Marseille
Re: Bonjour à toutes et à tous !
Bonjour Chrys-la-malice!
En tout cas bienvenue, bravo pour t'être lancée et merci car j'ai eu beaucoup de plaisir à te lire! Je me retrouve dans ce que tu exprimes si joliment alors que j'en suis encore à l'ire.
Chapeau pour ta fille, il semble que la force soit avec toi!
Je te souhaite de pouvoir avancer dans cette bibliothèque humaine qu'est ce forum!
J'en tremble ça ne fait qu'un mois pour moi mais je cherche des réponses dans le "rétroviseur", en vain peut être...?deux ans après tout ceci me donne encore largement matière à réflexion
En tout cas bienvenue, bravo pour t'être lancée et merci car j'ai eu beaucoup de plaisir à te lire! Je me retrouve dans ce que tu exprimes si joliment alors que j'en suis encore à l'ire.
Chapeau pour ta fille, il semble que la force soit avec toi!
J'espère pouvoir un jour échanger avec toi, tu as 10 ans d'avance alors on aurait le temps (ma première à 3 ans ne te sens pas vieille par ma faute stp)apporter un certain retour d'expérience pourquoi pas
Je te souhaite de pouvoir avancer dans cette bibliothèque humaine qu'est ce forum!
trouveunpseudo- Messages : 9
Date d'inscription : 16/12/2016
Localisation : Gard
Re: Bonjour à toutes et à tous !
Bonjour Chrys-la-malice, welcome et merci pour cette superbe présentation !
...cette découverte m’a un peu ébouriffé les couettes
soto²- Messages : 2760
Date d'inscription : 07/12/2016
Localisation : Au delಠ(31)
Re: Bonjour à toutes et à tous !
Bonjour Chrys! Oui tu as raison, ce mot simple et convivial est aidant pour entrer en contact.
Alors vraiment et sincèrement : bienvenue.
J'ai aimé ta présentation pleine de vie et sincère. A sa lecture, j'ai l'impression que tu es encore "entre deux mondes". Je m'explique, les questionnements et le doute sont nos compagnons de route, l'hyper lucidité aussi. On s'épuise parfois à rationaliser et modéliser les rapports humains ou sociétaux ...là où les choses tournent en carré.
Je prends souvent le partie prix de l'absurde, lui a toujours la bonne explication. Le rire est un trés bon allié lui aussi.
J'espère te lire ici et ne doute pas un seul instant que tu y trouveras ta place.
A bientôt,
Vive.
Alors vraiment et sincèrement : bienvenue.
J'ai aimé ta présentation pleine de vie et sincère. A sa lecture, j'ai l'impression que tu es encore "entre deux mondes". Je m'explique, les questionnements et le doute sont nos compagnons de route, l'hyper lucidité aussi. On s'épuise parfois à rationaliser et modéliser les rapports humains ou sociétaux ...là où les choses tournent en carré.
Je prends souvent le partie prix de l'absurde, lui a toujours la bonne explication. Le rire est un trés bon allié lui aussi.
J'espère te lire ici et ne doute pas un seul instant que tu y trouveras ta place.
A bientôt,
Vive.
Invité- Invité
Re: Bonjour à toutes et à tous !
Merci à tous les trois pour votre accueil !
@trouveunpseudo : oula, ne commence donc pas à te perturber les chakras en te fiant à mon échelle de temps ! Je suis plutôt de la classe des contemplatifs, je prends mon temps dans la vie. Tout le temps qu’il me faut. Je ne suis vraiment pas une pressée, même s’il m’arrive de m’impatienter. Et puis j’ai 44 années à remâcher et à re-digérer (dont j’ai parfois l’impression d’avoir le double, de surcroît) : c’est un peu plus long que pour les plus jeunes .
Je ne pense pas qu’il soit vain de regarder dans le rétroviseur, du tout. Mais je ne suis pas certaine que ce sont des réponses que tu y trouveras. De quoi consoler et apaiser, oui. De quoi clarifier, probablement. De quoi réparer, consolider, renforcer, sûrement. De quoi avancer en confiance quoi. Mais des réponses, je ne sais pas … A mon sens la vie c’est ici et maintenant, donc les réponses valables et utiles sont nécessairement contenues dans ce même espace-temps. Mais je ne pense pas qu’on soit capable de les voir, de les entendre, ou d’en saisir la pleine portée si on n’a pas fait ce travail d’introspection rétrospectif. Comme un nécessaire préalable en quelque sorte, un prérequis indispensable. Bon, c’est juste un avis : je n’ai pas tellement de certitudes dans la vie, je ne crois pas aux vérités absolues, et encore moins en détenir une quelconque ... On est dans le cheminement et le fonctionnement intimes de chacun là, c’est tellement unique et personnel.
Sinon, je me sentais déjà vieille avant de te parler donc je ne te tiendrai pas rigueur de me rappeler à mon âge canonique. Pour cette fois . Mais ne recommence pas trop souvent hein ! Blague à part, j’aurai plaisir à échanger avec toi sima vieillesse ma très grande sagesse peut t’éclairer .
@soto : bien vu, c’est à peu près la coupe que j’aurais si je portais vraiment des couettes !
@ Eauvive : je crois que je comprends ce que tu veux dire, et je te rejoins assez. Il m’arrive parfois de penser que la vie est en réalité une vaste blague, et que le seul but de notre courte présence est simplement de passer un bon moment à en rire, sans trop se prendre la tête. Sans prendre tout tellement au sérieux, ni chercher du sens à tout, tout le temps. Parce qu'au fond, il n'y en a aucun. Le reste du temps, je cherche du sens à tout, tout le temps ! De nos dichotomies et autres riches paradoxes … (je crois que n’importe qui serait épuisé de vivre dans ma tête haha !)
Et là, je suis en fait partagée entre les bienfaits réparateurs et consolateurs d’avoir compris ce que j’étais, la désolation d’avoir perdu tant de temps et de m’être perdue aussi souvent faute d’avoir la bonne boussole, et la pression impérieuse que je ressens à en faire vraiment quelque chose de bien pour moi et autour de moi, maintenant que je le sais. Vite !!! L’horloge tourne … C’est dans ces moments-là que le fait d’être si lente me désole, mais que veux-tu : je ne connais aucun moyen de forcer les choses, je suppose que je vais à la vitesse qui me convient. Je me console en me disant que lorsque j’aurai trouvé un indice probant, je peux faire confiance à mon cerveau véloce pour en tirer la substantifique moelle pronto. Ou peut-être qu’il n’y a rien d’autre à faire de tout cela que ce que j’en ai déjà fait … va savoir.
(j’ai l’air fataliste comme ça, mais en vrai ça m’énerve vraiment de ne pas savoir !)
Merci pour tes mots, que je sens très sincères en tous cas.
Bon, j’ai commencé à parcourir quelques sujets et tout me parle, j’ai envie de répondre à tout ! Je ne sais pas si c’est l’attrait de la nouveauté ou mon petit côté monomaniaque qui me pousse à m’investir à fond (en même temps, pourquoi choisir ?), mais en tous cas je suis soulagée de lire ici autant de questionnements semblables aux miens, qui ont été les miens, ou qui auraient pu l’être (et qui vont donc peut-être le devenir, en vous lisant) : c’est un peu comme boire un grand verre d’eau fraîche lorsqu’on est assoiffé. Je sais qu’il fait -12°C dehors, mais j’avais vraiment envie de ça …
Affectueusement - Chrys
@trouveunpseudo : oula, ne commence donc pas à te perturber les chakras en te fiant à mon échelle de temps ! Je suis plutôt de la classe des contemplatifs, je prends mon temps dans la vie. Tout le temps qu’il me faut. Je ne suis vraiment pas une pressée, même s’il m’arrive de m’impatienter. Et puis j’ai 44 années à remâcher et à re-digérer (dont j’ai parfois l’impression d’avoir le double, de surcroît) : c’est un peu plus long que pour les plus jeunes .
Je ne pense pas qu’il soit vain de regarder dans le rétroviseur, du tout. Mais je ne suis pas certaine que ce sont des réponses que tu y trouveras. De quoi consoler et apaiser, oui. De quoi clarifier, probablement. De quoi réparer, consolider, renforcer, sûrement. De quoi avancer en confiance quoi. Mais des réponses, je ne sais pas … A mon sens la vie c’est ici et maintenant, donc les réponses valables et utiles sont nécessairement contenues dans ce même espace-temps. Mais je ne pense pas qu’on soit capable de les voir, de les entendre, ou d’en saisir la pleine portée si on n’a pas fait ce travail d’introspection rétrospectif. Comme un nécessaire préalable en quelque sorte, un prérequis indispensable. Bon, c’est juste un avis : je n’ai pas tellement de certitudes dans la vie, je ne crois pas aux vérités absolues, et encore moins en détenir une quelconque ... On est dans le cheminement et le fonctionnement intimes de chacun là, c’est tellement unique et personnel.
Sinon, je me sentais déjà vieille avant de te parler donc je ne te tiendrai pas rigueur de me rappeler à mon âge canonique. Pour cette fois . Mais ne recommence pas trop souvent hein ! Blague à part, j’aurai plaisir à échanger avec toi si
@soto : bien vu, c’est à peu près la coupe que j’aurais si je portais vraiment des couettes !
@ Eauvive : je crois que je comprends ce que tu veux dire, et je te rejoins assez. Il m’arrive parfois de penser que la vie est en réalité une vaste blague, et que le seul but de notre courte présence est simplement de passer un bon moment à en rire, sans trop se prendre la tête. Sans prendre tout tellement au sérieux, ni chercher du sens à tout, tout le temps. Parce qu'au fond, il n'y en a aucun. Le reste du temps, je cherche du sens à tout, tout le temps ! De nos dichotomies et autres riches paradoxes … (je crois que n’importe qui serait épuisé de vivre dans ma tête haha !)
Et là, je suis en fait partagée entre les bienfaits réparateurs et consolateurs d’avoir compris ce que j’étais, la désolation d’avoir perdu tant de temps et de m’être perdue aussi souvent faute d’avoir la bonne boussole, et la pression impérieuse que je ressens à en faire vraiment quelque chose de bien pour moi et autour de moi, maintenant que je le sais. Vite !!! L’horloge tourne … C’est dans ces moments-là que le fait d’être si lente me désole, mais que veux-tu : je ne connais aucun moyen de forcer les choses, je suppose que je vais à la vitesse qui me convient. Je me console en me disant que lorsque j’aurai trouvé un indice probant, je peux faire confiance à mon cerveau véloce pour en tirer la substantifique moelle pronto. Ou peut-être qu’il n’y a rien d’autre à faire de tout cela que ce que j’en ai déjà fait … va savoir.
(j’ai l’air fataliste comme ça, mais en vrai ça m’énerve vraiment de ne pas savoir !)
Merci pour tes mots, que je sens très sincères en tous cas.
Bon, j’ai commencé à parcourir quelques sujets et tout me parle, j’ai envie de répondre à tout ! Je ne sais pas si c’est l’attrait de la nouveauté ou mon petit côté monomaniaque qui me pousse à m’investir à fond (en même temps, pourquoi choisir ?), mais en tous cas je suis soulagée de lire ici autant de questionnements semblables aux miens, qui ont été les miens, ou qui auraient pu l’être (et qui vont donc peut-être le devenir, en vous lisant) : c’est un peu comme boire un grand verre d’eau fraîche lorsqu’on est assoiffé. Je sais qu’il fait -12°C dehors, mais j’avais vraiment envie de ça …
Affectueusement - Chrys
Chrys-la-malice- Messages : 20
Date d'inscription : 06/01/2017
Age : 52
Localisation : Marseille
Re: Bonjour à toutes et à tous !
Bonjour Chrys-la-malice et (re)bienvenue!
J'aime beaucoup ce qui se dégage ta présentation: une femme bien campée dans la vie, mais pas aveugle. Une sérénité et un goût du rire qui se mélangent au sérieux et à la nervosité. Un besoin de questionnements et de réponses qui va de pair avec la patience de les trouver. C'est beau, je trouve
Ce qui m'intrigue particulièrement, c'est:
Voudrais-tu m'en dire un peu plus à ce sujet? Qu'est-ce qui, dans la découverte de ta zébritude, t'amène à t'isoler? Outre l'humeur qui n'y est pas, bien sûr! Mais est-ce qu'il y a quelque chose qui te dérange dans tes relations? Est-ce que tes questions et les réponses que tu cherches sont en lien avec ces relations?
Je serais bien curieuse de mieux comprendre ton ressenti à ce sujet!
À bientôt
J'aime beaucoup ce qui se dégage ta présentation: une femme bien campée dans la vie, mais pas aveugle. Une sérénité et un goût du rire qui se mélangent au sérieux et à la nervosité. Un besoin de questionnements et de réponses qui va de pair avec la patience de les trouver. C'est beau, je trouve
Ce qui m'intrigue particulièrement, c'est:
Modifiant mon rapport aux autres, qui était pourtant apaisé depuis bien des années. Ravivant l'ennui, la colère, la tristesse, la lassitude parfois, par vagues violentes et incoercibles. M'enfermant à nouveau en moi-même, comme lorsque j'étais enfant. (...) En fait - comme beaucoup d'entre vous je suppose - je ne peux m'empêcher de me poser tout le temps des questions à propos de tout, c'est pas le souci. Mais ça a tendance à me rendre nerveuse lorsque je ne trouve pas les réponses … alors on va dire qu'en ce moment, je me sens un peu comme un tigre en cage. Du coup, j'évite de trop fréquenter mes semblables : l'envie n'y est pas, l'humeur non plus.
Voudrais-tu m'en dire un peu plus à ce sujet? Qu'est-ce qui, dans la découverte de ta zébritude, t'amène à t'isoler? Outre l'humeur qui n'y est pas, bien sûr! Mais est-ce qu'il y a quelque chose qui te dérange dans tes relations? Est-ce que tes questions et les réponses que tu cherches sont en lien avec ces relations?
Je serais bien curieuse de mieux comprendre ton ressenti à ce sujet!
À bientôt
*M*- Messages : 47
Date d'inscription : 04/01/2017
Localisation : Montréal, Québec
Re: Bonjour à toutes et à tous !
Bienvenue Chrys-la-malice! Belle présentation, on y sent bien la finesse de tes analyses et de ton travail sur toi...
Comme je te comprends!! Sauf que le temps passant, la confiance me fait de plus en plus défaut, je trouve... Mais bon, je ne m'inquiète pas outre mesure, je pense qu'elle est toujours là, camouflée par tout le barda, c'est tout!
Plein de bonnes choses à toi, sur le forum et dans la vie!
Chrys-la-malice a écrit:A la clé, la sensation paradoxale et très agaçante que je régresse, et que je progresse à la fois. Je ne vous cache pas qu'il y a des jours où c'est à se taper la tête contre les murs . Mais j'ai acquis au gré de l'expérience une forme de confiance globale et tranquille, alors je m'y accroche en attendant que le grain passe et que la sérénité revienne. C'est juste que je commence à trouver l'histoire un peu longuette quand même (soupir) ...
Comme je te comprends!! Sauf que le temps passant, la confiance me fait de plus en plus défaut, je trouve... Mais bon, je ne m'inquiète pas outre mesure, je pense qu'elle est toujours là, camouflée par tout le barda, c'est tout!
Plein de bonnes choses à toi, sur le forum et dans la vie!
Invité- Invité
Re: Bonjour à toutes et à tous !
@ *M* : pour essayer de te répondre, je dirais qu'il s'agit d'une forme de lâcher-prise, de décompensation. Depuis le temps, j'avais compris empiriquement comment je fonctionnais, saisi les différences de mon fonctionnement par rapport à celui des autres (en gros), et développé des stratégies adaptatives pour parvenir à interagir, à m'intégrer, à sociabiliser tout en préservant ce qui est indispensable et essentiel à mon équilibre. Ca a l'air évident dit comme ça, mais ça m'a pris beaucoup de temps et de peine pour construire cet équilibre délicat, beaucoup de courage aussi pour prendre le risque de m'ouvrir au monde. Elle est bien loin, la petite fille grave et solitaire qui trompait sa peine et son ennui derrière des montagnes de livres puisque les autres enfants ne voulaient pas jouer avec elle … J'ai fait mon chemin, et je me suis épanouie. Et tout à coup, j'ai enfin l'explication à ce que je suis. Ben merde alors … Ca ne change rien, mais ça change tout !
Je crois que je m'étais fait une raison à devoir faire profil bas, et à garder une part importante de moi-même par devers moi. Parce que je me sentais comme une valeur erratique inexplicable atterrie par un incompréhensible hasard sur une planète qui m'était totalement étrangère, et à laquelle j'étais totalement étrangère également. Pas de vaisseau spatial de retour en vue. Non mais l'angoisse quoi, qu'est-ce que je fous là et comment je rentre à ma maison ?! Et puis c'est où d'abord, ma maison ? Ben nulle part. Enfin c'est là, quoi. J'ai passé de très longues années à scruter le monde, mutique et en retrait, le temps que je sache comment me comporter et quoi faire de moi-même. Bon, ben à un moment il faut s'acclimater, s'intégrer, apprendre la langue et adopter les coutumes locales. Vivre, quoi.
Et puis tout à coup, j'apprends que je suis légitime à exister telle que je suis. Que j'ai une planète, une famille, et des origines. Qu'on me connaît, qu'on me reconnaît, et qu'on m'accueille. Mes capacités hors normes, ma sensibilité si particulière, mes grilles de lecture à plusieurs niveaux fines et riches qui m'aident à comprendre tant de choses mais qui compliquent toujours tout dans un monde en deux dimensions, me demandant sans cesse de me simplifier moi-même pour rester en contact avec mes semblables, tout ça c'est normal. D'une certaine manière en tous cas … Et même mes stratégies d'adaptation sont connues. Mon personnage social aussi, cette vitrine acceptable et partielle de moi-même que je sers à tout le monde pendant que je vis ma vie petite vie intérieure en toute quiétude, à l'abri des regards gênants.
Et donc c'est très rassurant en un sens, tout ça. Et réconfortant, aussi. Et ça ouvre des perspectives vers la liberté d'être soi, encore plus. A l'air libre … Je me sens légitime pour ça, maintenant. Autorisée à exister vraiment. Mais faut démêler les faux-semblants, d'abord. Prendre le risque de m'ouvrir au monde, encore plus. Et sous l'interférence du regard des autres, j'y arrive moins bien. J'ai besoin de ce relatif repli sur moi pour avancer, c'est une première chose.
Et puis depuis que je le sais, je m'auto-scrute tout le temps pour voir en conscience comment je fonctionne, et jusqu'où le faux-semblant s'était immiscé dans ma vie quotidienne : c'est un vertige. Il est partout et c'est usant parfois, je ne suis plus dans l'instant et dans la vie mais dans l'analyse permanente. C'est plus compliqué d'être dans la spontanéité et la légèreté, et moins drôle aussi d'avancer de cette manière : parfois le soir j'ai juste envie de rentrer chez moi, de ne parler à personne, et de ne plus en ressortir jusqu'au lendemain.
Au-delà de ça, je te laisse imaginer que dans le démontage patient de tous ces mécanismes, mes interactions avec les autres sont passées au crible. Et ce qui était acceptable dans une stratégie d'adaptation empirique (ah, l'ennui en société, ce vieux compagnon ...), est beaucoup moins supportable tout à coup. Au lieu de me dire que ça tient à moi seule et de me sentir tenue de m'adapter, de prendre sur moi, je sais désormais que ça tient à mon fonctionnement, mais que c'est aussi peut-être mon environnement qui n'est pas adapté. Après, c'est parfois compliqué quand l'ennui me saisit au milieu de gens que je connais depuis longtemps, qui sont des amis et pour qui j'ai de l'affection. J'ai peur de les laisser derrière moi dans ma mue. Et ce sont des gens à qui je ne peux pas vraiment parler de tout ça, ce qui aggrave la distance qui est en train de s'installer. Ca me peine. Mais depuis que j'ai divorcé du père de ma fille, je sais que le prix à payer pour rester au plus près de soi est souvent très lourd, affectivement. Inversement proportionnel à la sensation de liberté qu'on y gagne. J'ai choisi mon camp à ce moment-là, quoi qu'il m'en coûte. Renouveler l'expérience ne me tente pas tellement, je regimbe encore un peu, mais je sais au fond que je n'ai pas tellement le choix que d'aller de l'avant parce que c'est dans ma nature. Je peux agir à l'encontre de ce que je suis par ignorance, mais je ne peux pas continuer de m'aveugler sciemment une fois que je sais. Impossible. J'aimerais bien parfois mais … en vrai, non .
Au bureau, pareil : j'ai toujours utilisé mes atouts, et tenté de gommer mes « travers » au regard des canons de l'entreprise. Pas besoin de passer un temps de dingue à épurer et à structurer ma pensée foisonnante pour produire des dossiers et analyses fouillés et exhaustifs. Pas besoin de viser la perfection, l'Art. Tout le monde s'en fout. Suffit de produire un travail de qualité passable et de tenir les sacro-saints délais. Te laisser prendre pour plus bête que tu n'es sans broncher, respecter les règles et les codes. Sagement. Epuisant ... Bon, OK, je fais souvent un peu de zèle en restant une heure ou deux de plus pour produire quelque chose de mieux, juste par plaisir du travail bien fait. La médiocrité, ça m'englue, ça me plombe, ça me tue à petit feu. Ce sont mes petits actes de résistance anonyme à moi. Ma contribution secrète à une entreprise meilleure et à l'élévation. C'est tout ce que j'ai trouvé pour me faire une place respirable incognito. La perspective est toute autre maintenant : plus rien n'est une fatalité, il existe un ailleurs, je m'autorise à penser plus grand, hors cadre, et à ma mesure qui déborde largement du cadre des codes d'entreprise. Et ce que je percevais comme une abnégation nécessaire, me semble aujourd'hui d'une violence inouïe. Je me demande au nom de quoi je m'impose ça chaque jour, et ce qui justifie que je me fasse autant de tort à moi-même. Les réunions par exemple sont si lentes, inutiles et répétitives qu'il me vient parfois l'envie de hurler, de sauter à pieds joints sur la table, d'envoyer voler tous les dossiers, et de me barrer en riant de soulagement. Sur quoi je m'avise à temps que j'élève seule une ado de 13 ans, et que mon banquier est encore propriétaire de mon appart' pendant environ 12 ans . Alors je respire par le ventre, et je me dis que toutes ces années de maîtrise de moi-même et de discipline ont finalement leur utilité puisqu'elles me rendent capable de recouvrir ces remous d'un sourire imperturbable avec une patience d'ange - et je crois qu'il va falloir que j'en aie avant de me tirer de là. Je n'exclus toutefois pas de trouver une solution plus rapidement, mais je manque encore d'envies précises et d'inspiration.
Voilà. C'est un peu étrange et perturbant de dire toutes ces choses très personnelles à de parfaits inconnus, alors qu'il m'est difficile de les partager IRL même avec mes plus vieux et plus proches amis. J'ai pas l'habitude. J'ai tellement l'habitude de me cacher, tellement de verrouillages … je me suis construite autour de ça. Alors j'ai l'impression d'être affreusement impudique, c'est très gênant ! Mais je suis là pour dépasser ça et pour échanger justement, alors j'espère que ça t'éclairera.
@ MerQuiBrasse : je te comprends aussi je crois. On se dépouille d'un certain confort pour aller vers l'inconnu : faut taper dans le stock de confiance pour ça … déjà c'est bien d'en disposer, j'ai cru comprendre que beaucoup d'entre nous en manquaient. Mais ça la fragilise un peu, aussi. Le stock est renouvelable au gré des avancées, heureusement …
Plein de bonnes choses à toi aussi.
Je crois que je m'étais fait une raison à devoir faire profil bas, et à garder une part importante de moi-même par devers moi. Parce que je me sentais comme une valeur erratique inexplicable atterrie par un incompréhensible hasard sur une planète qui m'était totalement étrangère, et à laquelle j'étais totalement étrangère également. Pas de vaisseau spatial de retour en vue. Non mais l'angoisse quoi, qu'est-ce que je fous là et comment je rentre à ma maison ?! Et puis c'est où d'abord, ma maison ? Ben nulle part. Enfin c'est là, quoi. J'ai passé de très longues années à scruter le monde, mutique et en retrait, le temps que je sache comment me comporter et quoi faire de moi-même. Bon, ben à un moment il faut s'acclimater, s'intégrer, apprendre la langue et adopter les coutumes locales. Vivre, quoi.
Et puis tout à coup, j'apprends que je suis légitime à exister telle que je suis. Que j'ai une planète, une famille, et des origines. Qu'on me connaît, qu'on me reconnaît, et qu'on m'accueille. Mes capacités hors normes, ma sensibilité si particulière, mes grilles de lecture à plusieurs niveaux fines et riches qui m'aident à comprendre tant de choses mais qui compliquent toujours tout dans un monde en deux dimensions, me demandant sans cesse de me simplifier moi-même pour rester en contact avec mes semblables, tout ça c'est normal. D'une certaine manière en tous cas … Et même mes stratégies d'adaptation sont connues. Mon personnage social aussi, cette vitrine acceptable et partielle de moi-même que je sers à tout le monde pendant que je vis ma vie petite vie intérieure en toute quiétude, à l'abri des regards gênants.
Et donc c'est très rassurant en un sens, tout ça. Et réconfortant, aussi. Et ça ouvre des perspectives vers la liberté d'être soi, encore plus. A l'air libre … Je me sens légitime pour ça, maintenant. Autorisée à exister vraiment. Mais faut démêler les faux-semblants, d'abord. Prendre le risque de m'ouvrir au monde, encore plus. Et sous l'interférence du regard des autres, j'y arrive moins bien. J'ai besoin de ce relatif repli sur moi pour avancer, c'est une première chose.
Et puis depuis que je le sais, je m'auto-scrute tout le temps pour voir en conscience comment je fonctionne, et jusqu'où le faux-semblant s'était immiscé dans ma vie quotidienne : c'est un vertige. Il est partout et c'est usant parfois, je ne suis plus dans l'instant et dans la vie mais dans l'analyse permanente. C'est plus compliqué d'être dans la spontanéité et la légèreté, et moins drôle aussi d'avancer de cette manière : parfois le soir j'ai juste envie de rentrer chez moi, de ne parler à personne, et de ne plus en ressortir jusqu'au lendemain.
Au-delà de ça, je te laisse imaginer que dans le démontage patient de tous ces mécanismes, mes interactions avec les autres sont passées au crible. Et ce qui était acceptable dans une stratégie d'adaptation empirique (ah, l'ennui en société, ce vieux compagnon ...), est beaucoup moins supportable tout à coup. Au lieu de me dire que ça tient à moi seule et de me sentir tenue de m'adapter, de prendre sur moi, je sais désormais que ça tient à mon fonctionnement, mais que c'est aussi peut-être mon environnement qui n'est pas adapté. Après, c'est parfois compliqué quand l'ennui me saisit au milieu de gens que je connais depuis longtemps, qui sont des amis et pour qui j'ai de l'affection. J'ai peur de les laisser derrière moi dans ma mue. Et ce sont des gens à qui je ne peux pas vraiment parler de tout ça, ce qui aggrave la distance qui est en train de s'installer. Ca me peine. Mais depuis que j'ai divorcé du père de ma fille, je sais que le prix à payer pour rester au plus près de soi est souvent très lourd, affectivement. Inversement proportionnel à la sensation de liberté qu'on y gagne. J'ai choisi mon camp à ce moment-là, quoi qu'il m'en coûte. Renouveler l'expérience ne me tente pas tellement, je regimbe encore un peu, mais je sais au fond que je n'ai pas tellement le choix que d'aller de l'avant parce que c'est dans ma nature. Je peux agir à l'encontre de ce que je suis par ignorance, mais je ne peux pas continuer de m'aveugler sciemment une fois que je sais. Impossible. J'aimerais bien parfois mais … en vrai, non .
Au bureau, pareil : j'ai toujours utilisé mes atouts, et tenté de gommer mes « travers » au regard des canons de l'entreprise. Pas besoin de passer un temps de dingue à épurer et à structurer ma pensée foisonnante pour produire des dossiers et analyses fouillés et exhaustifs. Pas besoin de viser la perfection, l'Art. Tout le monde s'en fout. Suffit de produire un travail de qualité passable et de tenir les sacro-saints délais. Te laisser prendre pour plus bête que tu n'es sans broncher, respecter les règles et les codes. Sagement. Epuisant ... Bon, OK, je fais souvent un peu de zèle en restant une heure ou deux de plus pour produire quelque chose de mieux, juste par plaisir du travail bien fait. La médiocrité, ça m'englue, ça me plombe, ça me tue à petit feu. Ce sont mes petits actes de résistance anonyme à moi. Ma contribution secrète à une entreprise meilleure et à l'élévation. C'est tout ce que j'ai trouvé pour me faire une place respirable incognito. La perspective est toute autre maintenant : plus rien n'est une fatalité, il existe un ailleurs, je m'autorise à penser plus grand, hors cadre, et à ma mesure qui déborde largement du cadre des codes d'entreprise. Et ce que je percevais comme une abnégation nécessaire, me semble aujourd'hui d'une violence inouïe. Je me demande au nom de quoi je m'impose ça chaque jour, et ce qui justifie que je me fasse autant de tort à moi-même. Les réunions par exemple sont si lentes, inutiles et répétitives qu'il me vient parfois l'envie de hurler, de sauter à pieds joints sur la table, d'envoyer voler tous les dossiers, et de me barrer en riant de soulagement. Sur quoi je m'avise à temps que j'élève seule une ado de 13 ans, et que mon banquier est encore propriétaire de mon appart' pendant environ 12 ans . Alors je respire par le ventre, et je me dis que toutes ces années de maîtrise de moi-même et de discipline ont finalement leur utilité puisqu'elles me rendent capable de recouvrir ces remous d'un sourire imperturbable avec une patience d'ange - et je crois qu'il va falloir que j'en aie avant de me tirer de là. Je n'exclus toutefois pas de trouver une solution plus rapidement, mais je manque encore d'envies précises et d'inspiration.
Voilà. C'est un peu étrange et perturbant de dire toutes ces choses très personnelles à de parfaits inconnus, alors qu'il m'est difficile de les partager IRL même avec mes plus vieux et plus proches amis. J'ai pas l'habitude. J'ai tellement l'habitude de me cacher, tellement de verrouillages … je me suis construite autour de ça. Alors j'ai l'impression d'être affreusement impudique, c'est très gênant ! Mais je suis là pour dépasser ça et pour échanger justement, alors j'espère que ça t'éclairera.
@ MerQuiBrasse : je te comprends aussi je crois. On se dépouille d'un certain confort pour aller vers l'inconnu : faut taper dans le stock de confiance pour ça … déjà c'est bien d'en disposer, j'ai cru comprendre que beaucoup d'entre nous en manquaient. Mais ça la fragilise un peu, aussi. Le stock est renouvelable au gré des avancées, heureusement …
Plein de bonnes choses à toi aussi.
Chrys-la-malice- Messages : 20
Date d'inscription : 06/01/2017
Age : 52
Localisation : Marseille
Re: Bonjour à toutes et à tous !
Bienvenue !
Yoda300- Messages : 1254
Date d'inscription : 12/06/2016
Age : 51
Localisation : Haute-Garonne
Re: Bonjour à toutes et à tous !
Merci Yoda
Chrys-la-malice- Messages : 20
Date d'inscription : 06/01/2017
Age : 52
Localisation : Marseille
Re: Bonjour à toutes et à tous !
Salut Chrys-la-malice!
En lisant ta réponse, j'ai souvent pensé à ce que tu as posté sur mon propre fil: que tu te sentais très proche de ce que j'ai écrit. À quelques lignes et mots près, ça me fait exactement le même effet quand je te lis! C'est pas beau, ça?
Tout d'abord, je dois te dire que quand j'ai lu:
le mot «décompensation» m'a fait sourciller. J'associais beaucoup ce terme à la psychiatrie, donc plutôt loin d'un lâcher-prise bienfaiteur. Mais finalement, en lisant bien la définition et ce que tu exprimes dans ta réponse... C'est une belle trouvaille
Bon, allons maintenant au coeur du sujet!
Il y a plusieurs choses qui me parlent dans ce que tu partages ici. Je ne sais pas trop où débuter, alors tu m'excuseras d'avance si le résultat est un peu pêle-mêle!
D'une part, je comprends vraiment mieux maintenant d'où vient ton besoin de t'isoler. Tenter de conserver sa santé mentale tout en analysant en permanence son environnement et soi-même à la lumière de nouvelles informations... Tout un défi! Et la fatigue ressentie à force de tout analyser... (Comme tu sais déjà, je la vis moi aussi! D'ailleurs, je vais te partager mes «trucs» sur mon fil, mais ne t'attends pas à de grandes révélations haha!)
D'autre part, ça me parle vraiment quand tu dis
J'ai entamé ce cheminement aussi, celui de m'écouter quand je suis mal à l'aise dans une relation. Mais ma crainte, c'est de devenir trop exigeante et de finir par faire le vide autour de moi... Ce qui a déjà commencé, d'ailleurs! As-tu cette crainte toi aussi? Et qu'en penses-tu?
Je me sens aussi concernée quand tu parles de stratégies adaptatives. Particulièrement quand tu dis:
J'ai aussi été une petite fille toujours dans ses livres et qui a lentement appris à vivre sur cette planète. Mais contrairement à ce que tu sembles décrire, je n'étais pas discrète : je disais tout ce que je pensais et je brassais de l'air (en tout cas à la maison)! C'est donc là-dessus que j'ai eu à faire le gros du travail de «simplification de moi-même»: me taire, garder mes analyses, mes ressentis d'enfant (que personne ne comprenait vraiment de toute façon), mes pensées et mon syndrome de Cassandre pour moi. Mais comme toi aussi tu parles de «garder une part importante de moi-même par devers moi»... Je serais curieuse d'avoir quelques exemples de la partie de toi que tu dois le plus «cacher»?
Ça m'amène une autre question. Tu dis que la zébritude
«prendre le risque de m'ouvrir au monde, encore plus»? Peux-tu m'en dire un peu plus sur ça? Comment imagines-tu ce processus?
Parce que de mon côté, je me demande si je pourrai vraiment trouver une façon d'être à la fois à l'aise avec moi-même ET les autres... Comme tu dis, depuis la découverte d'une potentielle explication à cette différence, c'est le vertige. En fait, j'ai l'impression d'être arrivée au pied d'un iceberg. Cette image est tellement forte qu'elle m'habite littéralement!
Comme si, sur l'océan de ma vie (ish... haha!), j'ai compris depuis un moment qu'il y avait un bout de glace qui sortait de l'eau. Bien visible, mais ça restait un bout de glace dans le paysage. Mais maintenant que je me suis approchée, je vois la profondeur de l'abîme (de la différence). Je vois l'ampleur de la partie immergée, cachée. Ma suranalyse de chaque action, de chaque parole... Et je me dis que si les gens voyaient le gigantisme de cet iceberg... ben clairement ils feraient le détour pour ne pas s'y frotter!
Et moi aussi je m'analyse tout le temps aussi pour débusquer mon faux-self depuis que j'ai découvert la zébritude. Par contre, je me rends compte que ça peut devenir une pente glissante et que je dois faire attention à ne pas me perdre dans ce processus. En effet, parce qu'une personnalité a toujours plusieurs facettes, je trouve que ça devient parfois très difficile de démêler le tout!
Exemple: je suis aussi du genre spontanéité et légèreté, mais avec un curieux mélange d'ultra-réflexion profonde en mode suranalytique (ce qui mène bien sûr au cynisme et à la déprime parfois). Alors quand je réfléchis à ma personnalité aujourd'hui et au faux-self, ça donne un dialogue interne qui ressemble à:
- «Alors cette spontanéité et cette légèreté seraient-elles dues à un faux-self vraiment bien implanté?»
- «Mais non, j'aime vraiment rigoler aussi!»
- «Mais parfois, je feins et je me regarde agir en toute connaissance de cause en me détestant d'être si fausse.»
- «Mais...»
Bref, parfois je trouve que se poser 1000 questions sur son identité représente aussi un risque de s'éloigner de celle-ci. Si ce n'est pas ton cas, tant mieux! Mais c'est quand même toute une galère d'être autant dans l'analyse, non?
Je vais m'arrêter là, car je me reconnais dans tellement de trucs que mon post pourrait faire 10 pages! Mais en rafale : j'ai aussi appris à laisser tomber l'Art et le zèle au boulot, même si la médiocrité me tue. Et les réunions, argh, on n'en parle même pas! Et cet équilibre que je croyais avoir trouvé... qui ne me convient plus du tout maintenant! Oui, ça ressemble vraiment à une décompensation
Comme tu as si bien dit... La zébritude, ça change rien, mais ça change tout!
Enchantée de faire ta connaissance Chrys-la-malice, et à bientôt!
En lisant ta réponse, j'ai souvent pensé à ce que tu as posté sur mon propre fil: que tu te sentais très proche de ce que j'ai écrit. À quelques lignes et mots près, ça me fait exactement le même effet quand je te lis! C'est pas beau, ça?
Tout d'abord, je dois te dire que quand j'ai lu:
pour essayer de te répondre, je dirais qu'il s'agit d'une forme de lâcher-prise, de décompensation.
le mot «décompensation» m'a fait sourciller. J'associais beaucoup ce terme à la psychiatrie, donc plutôt loin d'un lâcher-prise bienfaiteur. Mais finalement, en lisant bien la définition et ce que tu exprimes dans ta réponse... C'est une belle trouvaille
Bon, allons maintenant au coeur du sujet!
Il y a plusieurs choses qui me parlent dans ce que tu partages ici. Je ne sais pas trop où débuter, alors tu m'excuseras d'avance si le résultat est un peu pêle-mêle!
D'une part, je comprends vraiment mieux maintenant d'où vient ton besoin de t'isoler. Tenter de conserver sa santé mentale tout en analysant en permanence son environnement et soi-même à la lumière de nouvelles informations... Tout un défi! Et la fatigue ressentie à force de tout analyser... (Comme tu sais déjà, je la vis moi aussi! D'ailleurs, je vais te partager mes «trucs» sur mon fil, mais ne t'attends pas à de grandes révélations haha!)
D'autre part, ça me parle vraiment quand tu dis
je sais que le prix à payer pour rester au plus près de soi est souvent très lourd, affectivement. Inversement proportionnel à la sensation de liberté qu'on y gagne. J'ai choisi mon camp à ce moment-là, quoi qu'il m'en coûte
J'ai entamé ce cheminement aussi, celui de m'écouter quand je suis mal à l'aise dans une relation. Mais ma crainte, c'est de devenir trop exigeante et de finir par faire le vide autour de moi... Ce qui a déjà commencé, d'ailleurs! As-tu cette crainte toi aussi? Et qu'en penses-tu?
Je me sens aussi concernée quand tu parles de stratégies adaptatives. Particulièrement quand tu dis:
Mes capacités hors normes, ma sensibilité si particulière, mes grilles de lecture à plusieurs niveaux fines et riches qui m'aident à comprendre tant de choses mais qui compliquent toujours tout dans un monde en deux dimensions, me demandant sans cesse de me simplifier moi-même pour rester en contact avec mes semblables
J'ai aussi été une petite fille toujours dans ses livres et qui a lentement appris à vivre sur cette planète. Mais contrairement à ce que tu sembles décrire, je n'étais pas discrète : je disais tout ce que je pensais et je brassais de l'air (en tout cas à la maison)! C'est donc là-dessus que j'ai eu à faire le gros du travail de «simplification de moi-même»: me taire, garder mes analyses, mes ressentis d'enfant (que personne ne comprenait vraiment de toute façon), mes pensées et mon syndrome de Cassandre pour moi. Mais comme toi aussi tu parles de «garder une part importante de moi-même par devers moi»... Je serais curieuse d'avoir quelques exemples de la partie de toi que tu dois le plus «cacher»?
Ça m'amène une autre question. Tu dis que la zébritude
Je comprends en partie ce que tu veux dire : avoir enfin une explication nous fait ressentir un apaisement. Mais légitime, vraiment? Dans les faits, on reste un pourcentage minime de la population! Alors commentouvre des perspectives vers la liberté d'être soi, encore plus. A l'air libre … Je me sens légitime pour ça, maintenant
«prendre le risque de m'ouvrir au monde, encore plus»? Peux-tu m'en dire un peu plus sur ça? Comment imagines-tu ce processus?
Parce que de mon côté, je me demande si je pourrai vraiment trouver une façon d'être à la fois à l'aise avec moi-même ET les autres... Comme tu dis, depuis la découverte d'une potentielle explication à cette différence, c'est le vertige. En fait, j'ai l'impression d'être arrivée au pied d'un iceberg. Cette image est tellement forte qu'elle m'habite littéralement!
Comme si, sur l'océan de ma vie (ish... haha!), j'ai compris depuis un moment qu'il y avait un bout de glace qui sortait de l'eau. Bien visible, mais ça restait un bout de glace dans le paysage. Mais maintenant que je me suis approchée, je vois la profondeur de l'abîme (de la différence). Je vois l'ampleur de la partie immergée, cachée. Ma suranalyse de chaque action, de chaque parole... Et je me dis que si les gens voyaient le gigantisme de cet iceberg... ben clairement ils feraient le détour pour ne pas s'y frotter!
Et moi aussi je m'analyse tout le temps aussi pour débusquer mon faux-self depuis que j'ai découvert la zébritude. Par contre, je me rends compte que ça peut devenir une pente glissante et que je dois faire attention à ne pas me perdre dans ce processus. En effet, parce qu'une personnalité a toujours plusieurs facettes, je trouve que ça devient parfois très difficile de démêler le tout!
Exemple: je suis aussi du genre spontanéité et légèreté, mais avec un curieux mélange d'ultra-réflexion profonde en mode suranalytique (ce qui mène bien sûr au cynisme et à la déprime parfois). Alors quand je réfléchis à ma personnalité aujourd'hui et au faux-self, ça donne un dialogue interne qui ressemble à:
- «Alors cette spontanéité et cette légèreté seraient-elles dues à un faux-self vraiment bien implanté?»
- «Mais non, j'aime vraiment rigoler aussi!»
- «Mais parfois, je feins et je me regarde agir en toute connaissance de cause en me détestant d'être si fausse.»
- «Mais...»
Bref, parfois je trouve que se poser 1000 questions sur son identité représente aussi un risque de s'éloigner de celle-ci. Si ce n'est pas ton cas, tant mieux! Mais c'est quand même toute une galère d'être autant dans l'analyse, non?
Je vais m'arrêter là, car je me reconnais dans tellement de trucs que mon post pourrait faire 10 pages! Mais en rafale : j'ai aussi appris à laisser tomber l'Art et le zèle au boulot, même si la médiocrité me tue. Et les réunions, argh, on n'en parle même pas! Et cet équilibre que je croyais avoir trouvé... qui ne me convient plus du tout maintenant! Oui, ça ressemble vraiment à une décompensation
Comme tu as si bien dit... La zébritude, ça change rien, mais ça change tout!
Enchantée de faire ta connaissance Chrys-la-malice, et à bientôt!
*M*- Messages : 47
Date d'inscription : 04/01/2017
Localisation : Montréal, Québec
Re: Bonjour à toutes et à tous !
Bonsoir Chrys-la-malice,
Même si je suis moi aussi une nouvelle venue, je te souhaites la bienvenue et je dois dois dire que tout comme *M* c'est incroyable à quel point je me suis totalement reconnue dans chacun des points que tu as abordé dans ta présentation.
La petite fille discrète qui se réfugie dans les livres, les personnes même les plus proches pour qui j'ai une grande affection mais avec qui pourtant je m'ennuie car les sujets de conversation sont toujours les mêmes et me semblent tellement "fades", même souci au travail, même besoin de m'isoler lorsque l'épuisement pour m' y adapter devient trop grand (j'ai besoin de récupérer pour m'éviter de "sombrer" ), même intuition pour mon fils que je vais faire tester....
Bref je m'arrête ici, mais sache que ta présentation représente un grand soulagement pour moi, donc rien que pour cela je te remercie du fond du coeur de nous avoir parlé de toi
Même si je suis moi aussi une nouvelle venue, je te souhaites la bienvenue et je dois dois dire que tout comme *M* c'est incroyable à quel point je me suis totalement reconnue dans chacun des points que tu as abordé dans ta présentation.
La petite fille discrète qui se réfugie dans les livres, les personnes même les plus proches pour qui j'ai une grande affection mais avec qui pourtant je m'ennuie car les sujets de conversation sont toujours les mêmes et me semblent tellement "fades", même souci au travail, même besoin de m'isoler lorsque l'épuisement pour m' y adapter devient trop grand (j'ai besoin de récupérer pour m'éviter de "sombrer" ), même intuition pour mon fils que je vais faire tester....
Bref je m'arrête ici, mais sache que ta présentation représente un grand soulagement pour moi, donc rien que pour cela je te remercie du fond du coeur de nous avoir parlé de toi
Labouclette- Messages : 57
Date d'inscription : 19/01/2017
Age : 39
Localisation : Compiègne
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