Entre inhibition intellectuelle et incompréhension
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Entre inhibition intellectuelle et incompréhension
Bonjour,
Je poste ce message parce qu'après avoir énormément travaillé sur moi, la vie a fait en sorte qu'aujourd'hui je craque. J'ai beaucoup lu sur la surdouance et me suis complètement reconnue. J'ai un parcours difficile par rapport à celle-ci que je vais tenter de condenser ici. Pendant des années j'étais enfermée dans le fameux faux-self. J'inhibais mon intelligence, mon excentricité, ma personnalité pour m'adapter jusqu'à complètement m'oublier. Je ne savais plus qui j'étais, j'étais caché derrière les traits d'une petite fille timide qui parle très peu. J'ai été le bouc émissaire au collège et je traînais avec des gens qui ne me correspondaient pas. Je n'étais pas moi même donc j'attirais des gens qui étaient loin de qui j'étais également. Ces années de collège furent grandement difficile.
Vers 19-20 ans j'ai traversé la phobie sociale et ait atteint un pic de souffrance tel que j'ai commencé à décider de travailler sérieusement sur moi. J'ai d'abord repéré que c'était le jugement des autres qui m'emprisonnait et me donnait l'impression de ne pas savoir m'exprimer. J'avais cette sensation de ne pas avoir le droit de m'exprimer. J'ai compris plus tard que cela venait du fait que quand je parle je dis la vérité et la vérité dérange et d'également d'une non validation de mon père quand à mes capacités artistiques qu'il ne savait pas voir. Je dérange. Je porte en moi cette sensation de ne pas avoir le droit d'exister au risque de faire du mal. Je porte en moi cette sensation d'être un monstre ou une folle.
J'ai finalement bien avancé dans ma quête de moi même et aujourd'hui vers 25 ans je m'étais trouvé : ça y'est ! J'ai compris que mon épanouissement ne pourrait pas se passer à travers la routine d'un travail avec une figure d'autorité au dessus de moi. J'ai compris que pour créer (je suis de race artistique) j'avais besoin de me sentir libre. Je m'exprimais extrêmement bien, j'avais retrouvé toutes mes capacités intellectuelles, la fameuse fougue créative, la pensée en arborescence et surtout la soif de vivre.
Après avoir cassé la carapace du faux-self (toute seule sans l'aide d'aucun psy), toutes mes émotions ont resurgis de façon assez intenses et j'étais comme une petite fille émerveillée par la vie. En même temps que ce goût de vivre revenait, quelque chose semblait vouloir remonter en moi. Un traumatisme qui voudrait resurgir. Cette quête de moi même m'avait amené à m'intéresser à la pédophilie, on ne sait trop pourquoi. Et un jour alors que j'avais décidé de tout plaquer pour aller vivre à Berlin, j'ai eu une sorte de crise émotionnelle durant laquelle je pleurais et hurlais en ayant la sensation de revivre un viol à un état de conscience très jeune. Je me suis intéressée à la métagénéalogie de mr Alexandro Jodorowsky et il affirme que lorsqu'il y a un secret, un non dit dans l'arbre généalogique, le traumatisme émotionnel peut resurgir sur le foetus d'un des enfants de la nouvelle génération. Il affirme qu'une femme à qui s'était arrivé, avait eu une sorte de crise comme j'ai eu. Dans ma famille, on ne parle pas comme si en effet il y avait des choses à cacher. Après peut-être que je me trompe en rationalisant ainsi mais je ne pense pas qu'il s'agissait d'une simple crise de folie mais qu'il y avait bien qqchose derrière.
J'ai vécu cela comme quelque chose de très sain bien que j'avais la sensation de revivre l'atrocité, comme de la purge. Comme si cette chose qui m'empêchait de vivre depuis tjrs sortait enfin de moi. A la suite de cette crise je me sentais libre. Il est à préciser que j'avais toucher à quelques drogues psychédéliques le mois d'avant cette crise.
Le problème est que durant cette crise, j'ai appelé ma mère pour me rassurer et celle-ci a pris peur.
J'ai quitté Berlin et suis rentré chez elle car je voulais retrouver un cocon où je me sentais en sécurité. Et durant une semaine chez elle, j'ai fait comme une grosse crise d'adolesence. Je relâchais toute la souffrance que j'avais intériorisé en moi pour qu'elle comprenne à quel point j'ai souffert non seulement de ce traumatisme encore non identifié mais aussi de toute l'incompréhension dont j'ai été victime de sa part dès mon plus jeune âge, toute la violence qui a été faite envers ma personne et mon droit d'existence. Bref plus elle ne comprenait pas, plus je m'enervais car je voulais vraiment qu'elle fasse des efforts dans mon sens.
Après avoir compris que je ne pourrais pas la changer, j'ai accepté que mes parents ne pourraient pas me comprendre et lui ai dit "C'est bon j'en ai fini avec toi. Je vais partir."
Et c'est là qu'est arrivé le plus grand drame de ma vie. Ma mère a une peur pathologique de l'abandon de ses enfants, de leurs désamour. Comme par hasard une fois que je lui ait annoncé que je partirais, le lendemain matin 2 ambulanciers entrent dans ma chambre. Je n'ai le temps de rien qu'ils m'emmènent dans leur ambulance.
Ma mère m'avait fait interné sans mon consentement. Je n'y croyais pas. Je me sentais tellement saine d'esprit que je trouvais cette situation absurde et était persuadée que j'allais sortir vite. Du coup je souriais devant les médecins et ils m'ont catalogué "en crise maniaque" en 20 min. En 3 jours ils ont décidé que j'étais bipolaire et ont commencé à me bourrer de médocs en conséquences. Je leur avais parlé de la douance et les avait supplié de me faire faire un test pour qu'ils comprennent qu'il y avait une façon différente de me comprendre mais ils n'ont rien voulu savoir et ont inscrit sur leur petits papiers que j'étais "mégalo" et que j'avais des "propos bizarres". Il n'y a aucune formation concernant la douance en psychiatrie.
Je suis finalement resté 3 mois dans cet enfer. Je me suis retrouvé avec des vrais fous, des gens qui ont tué. J'ai senti mes talents, mes émotions et même mon âme s'échapper de moi petit à petit. Je n'étais plus qu'un légume et peu importe ce que je pouvais dire, ils ne voyaient que "la maladie". Il a fallu que je fasse une allergie cutanée pour qu'ils m'arrêtent le lithium (médicament pour bipolaire). Ils s'attendaient à l'arrêt de celui-ci que je fasse une crise maniaque vu qu'ils étaient CONVAINCUS que j'étais bipolaire. Je ne l'ai pas faite évidemment car je ne suis pas malade. Voulant à tout prix me coller une étiquette, ils songent maintenant à la SKYZOPHRENIE. Alors que la vérité pourrait être tout simplement que je n'ai RIEN.
Pour sortir, j'ai du accepter leur traitement et dire que ma crise n'était que folie. Ils n'ont même pas voulu un instant penser qu'il pouvait s'agir là d'un vrai trauma qui remontait. Pour eux c'était du délire, j'étais malade et tant que je ne serais pas d'accord avec cela, je serais "dans le déni".
Depuis toute petite, ma plus grande phobie a toujours été l'hôpital psychiatrique. On a tous notre propre enfer en fonction de notre personnalité, eh bien moi j'ai ici vécu mon enfer. J'ai vu à quel point ils pouvaient nous ôter notre vie, notre âme. Je suis maintenant sortie de l'hôpital mais j'ai une fois de plus complètement perdu mes capacités, mon énergie. Et j'ai peur de les laisser sortir, peur qu'on juge ma personnalité comme étant de la folie alors qu'il s'agirait juste de ma personnalité qui est excessive certes comme souvent pour les surdoués.Je ne peux même pas aller faire le test car j'ai un traitement aux neuroleptiques qui fausserait les résultats. Et que l'inhibition intellectuelle est de retour. J'ai l'impression de ne pas avoir le droit d'être moi même, de ne pas avoir le droit d'user de mon potentiel. Je me sens surveillée partout, quoi que je fasse. Ils vont vérifier que j'ai bien une vie insérée dans la société métro boulot dodo alors que c'est exactement le rythme de vie qui empêcherait tout épanouissement.
Je suis de nouveau complètement inhibée et ne sait pas comment me retrouver.
(Un autres des problèmes quand à la réalisation de ce potentiel est le fait que je ne rencontre pas de gens qui ont une force assez grande pour me stimuler artistiquement.)
Une fois j'avais été à un cours de théâtre et j'avais montré une scène que j'avais apprise (concernant un étudiant qui pète un câble et tue toute son école : j'ai besoin de rôles excessifs pour être stimulée) et le prof m'avait dit qu'il y avait une force en moi qui pouvait être du domaine de la magnificence ou de la mort. J'en suis à un stade ou si je n'arrive pas à réaliser ce putain de potentiel, j'ai peur que les pulsions de mort se fassent entendre...
Aidez moi par pitié
Je poste ce message parce qu'après avoir énormément travaillé sur moi, la vie a fait en sorte qu'aujourd'hui je craque. J'ai beaucoup lu sur la surdouance et me suis complètement reconnue. J'ai un parcours difficile par rapport à celle-ci que je vais tenter de condenser ici. Pendant des années j'étais enfermée dans le fameux faux-self. J'inhibais mon intelligence, mon excentricité, ma personnalité pour m'adapter jusqu'à complètement m'oublier. Je ne savais plus qui j'étais, j'étais caché derrière les traits d'une petite fille timide qui parle très peu. J'ai été le bouc émissaire au collège et je traînais avec des gens qui ne me correspondaient pas. Je n'étais pas moi même donc j'attirais des gens qui étaient loin de qui j'étais également. Ces années de collège furent grandement difficile.
Vers 19-20 ans j'ai traversé la phobie sociale et ait atteint un pic de souffrance tel que j'ai commencé à décider de travailler sérieusement sur moi. J'ai d'abord repéré que c'était le jugement des autres qui m'emprisonnait et me donnait l'impression de ne pas savoir m'exprimer. J'avais cette sensation de ne pas avoir le droit de m'exprimer. J'ai compris plus tard que cela venait du fait que quand je parle je dis la vérité et la vérité dérange et d'également d'une non validation de mon père quand à mes capacités artistiques qu'il ne savait pas voir. Je dérange. Je porte en moi cette sensation de ne pas avoir le droit d'exister au risque de faire du mal. Je porte en moi cette sensation d'être un monstre ou une folle.
J'ai finalement bien avancé dans ma quête de moi même et aujourd'hui vers 25 ans je m'étais trouvé : ça y'est ! J'ai compris que mon épanouissement ne pourrait pas se passer à travers la routine d'un travail avec une figure d'autorité au dessus de moi. J'ai compris que pour créer (je suis de race artistique) j'avais besoin de me sentir libre. Je m'exprimais extrêmement bien, j'avais retrouvé toutes mes capacités intellectuelles, la fameuse fougue créative, la pensée en arborescence et surtout la soif de vivre.
Après avoir cassé la carapace du faux-self (toute seule sans l'aide d'aucun psy), toutes mes émotions ont resurgis de façon assez intenses et j'étais comme une petite fille émerveillée par la vie. En même temps que ce goût de vivre revenait, quelque chose semblait vouloir remonter en moi. Un traumatisme qui voudrait resurgir. Cette quête de moi même m'avait amené à m'intéresser à la pédophilie, on ne sait trop pourquoi. Et un jour alors que j'avais décidé de tout plaquer pour aller vivre à Berlin, j'ai eu une sorte de crise émotionnelle durant laquelle je pleurais et hurlais en ayant la sensation de revivre un viol à un état de conscience très jeune. Je me suis intéressée à la métagénéalogie de mr Alexandro Jodorowsky et il affirme que lorsqu'il y a un secret, un non dit dans l'arbre généalogique, le traumatisme émotionnel peut resurgir sur le foetus d'un des enfants de la nouvelle génération. Il affirme qu'une femme à qui s'était arrivé, avait eu une sorte de crise comme j'ai eu. Dans ma famille, on ne parle pas comme si en effet il y avait des choses à cacher. Après peut-être que je me trompe en rationalisant ainsi mais je ne pense pas qu'il s'agissait d'une simple crise de folie mais qu'il y avait bien qqchose derrière.
J'ai vécu cela comme quelque chose de très sain bien que j'avais la sensation de revivre l'atrocité, comme de la purge. Comme si cette chose qui m'empêchait de vivre depuis tjrs sortait enfin de moi. A la suite de cette crise je me sentais libre. Il est à préciser que j'avais toucher à quelques drogues psychédéliques le mois d'avant cette crise.
Le problème est que durant cette crise, j'ai appelé ma mère pour me rassurer et celle-ci a pris peur.
J'ai quitté Berlin et suis rentré chez elle car je voulais retrouver un cocon où je me sentais en sécurité. Et durant une semaine chez elle, j'ai fait comme une grosse crise d'adolesence. Je relâchais toute la souffrance que j'avais intériorisé en moi pour qu'elle comprenne à quel point j'ai souffert non seulement de ce traumatisme encore non identifié mais aussi de toute l'incompréhension dont j'ai été victime de sa part dès mon plus jeune âge, toute la violence qui a été faite envers ma personne et mon droit d'existence. Bref plus elle ne comprenait pas, plus je m'enervais car je voulais vraiment qu'elle fasse des efforts dans mon sens.
Après avoir compris que je ne pourrais pas la changer, j'ai accepté que mes parents ne pourraient pas me comprendre et lui ai dit "C'est bon j'en ai fini avec toi. Je vais partir."
Et c'est là qu'est arrivé le plus grand drame de ma vie. Ma mère a une peur pathologique de l'abandon de ses enfants, de leurs désamour. Comme par hasard une fois que je lui ait annoncé que je partirais, le lendemain matin 2 ambulanciers entrent dans ma chambre. Je n'ai le temps de rien qu'ils m'emmènent dans leur ambulance.
Ma mère m'avait fait interné sans mon consentement. Je n'y croyais pas. Je me sentais tellement saine d'esprit que je trouvais cette situation absurde et était persuadée que j'allais sortir vite. Du coup je souriais devant les médecins et ils m'ont catalogué "en crise maniaque" en 20 min. En 3 jours ils ont décidé que j'étais bipolaire et ont commencé à me bourrer de médocs en conséquences. Je leur avais parlé de la douance et les avait supplié de me faire faire un test pour qu'ils comprennent qu'il y avait une façon différente de me comprendre mais ils n'ont rien voulu savoir et ont inscrit sur leur petits papiers que j'étais "mégalo" et que j'avais des "propos bizarres". Il n'y a aucune formation concernant la douance en psychiatrie.
Je suis finalement resté 3 mois dans cet enfer. Je me suis retrouvé avec des vrais fous, des gens qui ont tué. J'ai senti mes talents, mes émotions et même mon âme s'échapper de moi petit à petit. Je n'étais plus qu'un légume et peu importe ce que je pouvais dire, ils ne voyaient que "la maladie". Il a fallu que je fasse une allergie cutanée pour qu'ils m'arrêtent le lithium (médicament pour bipolaire). Ils s'attendaient à l'arrêt de celui-ci que je fasse une crise maniaque vu qu'ils étaient CONVAINCUS que j'étais bipolaire. Je ne l'ai pas faite évidemment car je ne suis pas malade. Voulant à tout prix me coller une étiquette, ils songent maintenant à la SKYZOPHRENIE. Alors que la vérité pourrait être tout simplement que je n'ai RIEN.
Pour sortir, j'ai du accepter leur traitement et dire que ma crise n'était que folie. Ils n'ont même pas voulu un instant penser qu'il pouvait s'agir là d'un vrai trauma qui remontait. Pour eux c'était du délire, j'étais malade et tant que je ne serais pas d'accord avec cela, je serais "dans le déni".
Depuis toute petite, ma plus grande phobie a toujours été l'hôpital psychiatrique. On a tous notre propre enfer en fonction de notre personnalité, eh bien moi j'ai ici vécu mon enfer. J'ai vu à quel point ils pouvaient nous ôter notre vie, notre âme. Je suis maintenant sortie de l'hôpital mais j'ai une fois de plus complètement perdu mes capacités, mon énergie. Et j'ai peur de les laisser sortir, peur qu'on juge ma personnalité comme étant de la folie alors qu'il s'agirait juste de ma personnalité qui est excessive certes comme souvent pour les surdoués.Je ne peux même pas aller faire le test car j'ai un traitement aux neuroleptiques qui fausserait les résultats. Et que l'inhibition intellectuelle est de retour. J'ai l'impression de ne pas avoir le droit d'être moi même, de ne pas avoir le droit d'user de mon potentiel. Je me sens surveillée partout, quoi que je fasse. Ils vont vérifier que j'ai bien une vie insérée dans la société métro boulot dodo alors que c'est exactement le rythme de vie qui empêcherait tout épanouissement.
Je suis de nouveau complètement inhibée et ne sait pas comment me retrouver.
(Un autres des problèmes quand à la réalisation de ce potentiel est le fait que je ne rencontre pas de gens qui ont une force assez grande pour me stimuler artistiquement.)
Une fois j'avais été à un cours de théâtre et j'avais montré une scène que j'avais apprise (concernant un étudiant qui pète un câble et tue toute son école : j'ai besoin de rôles excessifs pour être stimulée) et le prof m'avait dit qu'il y avait une force en moi qui pouvait être du domaine de la magnificence ou de la mort. J'en suis à un stade ou si je n'arrive pas à réaliser ce putain de potentiel, j'ai peur que les pulsions de mort se fassent entendre...
Aidez moi par pitié
suricatedélavé- Messages : 13
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Entre inhibition intellectuelle et incompréhension
Salut suricatedélavé!
Hey ben! ton témoignage est vraiment fort!
Pour ce que tu vis, je pense que le mieux est que tu puisse arrêter tes traitements, ça dois shooter ce genre de pilules, le truc est que t'a l'air d’être obligé d'en prendre, mais est tu sur que tu ne peut pas contourner cela?
Comme tu n'a pas de problème mentale, le fait d’arrêter d'en prendre ne changeras rien mis à part que tu retrouvera petit à petit tes capacités mentales car d'après ce que tu dit cela les atteints...
Mon idée serait qu'une fois que la molécule n'est plus présente en ton corps (attends environs un mois et demi je pense pour que ton sang se renouvelle) tu puisse aller faire un test de QI en clinique avec un autre psy (en clinique les psy sont plus sérieux je trouves...). Et une fois que tu l'aurais réalisé, tu pourras montrer les résultat ou alors, mieux, demander à ce nouveau psy de prouver que tu n'a pas de problèmes mentales :/
Le fait que tu pense que les trauma puissent circuler de génération en génération est très intéressant, mais il est facile de se faire prendre pour une folle, mais quand même! c'est pas comme si tu disait que tu avait vue une licorne ou un dragon...Cela relève plus d'une sorte de croyance spirituelle et je ne comprends pas comment des psy ont pus te croire folle...
De plus qu'il a été prouvé que certaines peurs se transmettent...
Sinon, je me retrouve un peu en ce que tu décrit dans l'intensité pour stimuler ton cerveau... J'ai besoin, moi aussi, si je joue un rôle au théâtre, que cela soit intense, de me sentir possédé par le personnage, c'est si intense quand cela arrive que c'est indescriptible... On ne le joue pas, on le vis et c'est ça le théâtre...
J'adore me sentir stimulée aussi, et je comprends que cela dois être lassant quand on a rien pour s'occuper qui puisse vraiment nous apporter de la réflexion pour une réalisation. Les gens créatifs sont vraiment agréables, ils pensent et voient le monde autrement, et penser de manière créative est comme une ouverture plus ample aux champs des possibles... (J'ai touché à quasiment toutes les pratiques d'art )
Sur ceux, j’espère t'avoir aidé.. je ne sais pas à quel point tu est surveillée et si mon plan pourrait marcher, il faudrait qu'un médecin puisse rédiger un rapport qui prouverais ta sainteté d'esprit. hésite pas à donner plus de précisions affin qu'on puisse voir si de possibles contournements sont possibles pour t'aider
Bon courage en tout cas,
Ton être, ta créativité et toute ta zèbritude ne dois pas être en cage... personne ne mérite cela et c'est malsain
Cicatrice
Hey ben! ton témoignage est vraiment fort!
Pour ce que tu vis, je pense que le mieux est que tu puisse arrêter tes traitements, ça dois shooter ce genre de pilules, le truc est que t'a l'air d’être obligé d'en prendre, mais est tu sur que tu ne peut pas contourner cela?
Comme tu n'a pas de problème mentale, le fait d’arrêter d'en prendre ne changeras rien mis à part que tu retrouvera petit à petit tes capacités mentales car d'après ce que tu dit cela les atteints...
Mon idée serait qu'une fois que la molécule n'est plus présente en ton corps (attends environs un mois et demi je pense pour que ton sang se renouvelle) tu puisse aller faire un test de QI en clinique avec un autre psy (en clinique les psy sont plus sérieux je trouves...). Et une fois que tu l'aurais réalisé, tu pourras montrer les résultat ou alors, mieux, demander à ce nouveau psy de prouver que tu n'a pas de problèmes mentales :/
Le fait que tu pense que les trauma puissent circuler de génération en génération est très intéressant, mais il est facile de se faire prendre pour une folle, mais quand même! c'est pas comme si tu disait que tu avait vue une licorne ou un dragon...Cela relève plus d'une sorte de croyance spirituelle et je ne comprends pas comment des psy ont pus te croire folle...
De plus qu'il a été prouvé que certaines peurs se transmettent...
Sinon, je me retrouve un peu en ce que tu décrit dans l'intensité pour stimuler ton cerveau... J'ai besoin, moi aussi, si je joue un rôle au théâtre, que cela soit intense, de me sentir possédé par le personnage, c'est si intense quand cela arrive que c'est indescriptible... On ne le joue pas, on le vis et c'est ça le théâtre...
J'adore me sentir stimulée aussi, et je comprends que cela dois être lassant quand on a rien pour s'occuper qui puisse vraiment nous apporter de la réflexion pour une réalisation. Les gens créatifs sont vraiment agréables, ils pensent et voient le monde autrement, et penser de manière créative est comme une ouverture plus ample aux champs des possibles... (J'ai touché à quasiment toutes les pratiques d'art )
Sur ceux, j’espère t'avoir aidé.. je ne sais pas à quel point tu est surveillée et si mon plan pourrait marcher, il faudrait qu'un médecin puisse rédiger un rapport qui prouverais ta sainteté d'esprit. hésite pas à donner plus de précisions affin qu'on puisse voir si de possibles contournements sont possibles pour t'aider
Bon courage en tout cas,
Ton être, ta créativité et toute ta zèbritude ne dois pas être en cage... personne ne mérite cela et c'est malsain
Cicatrice
P'tite Plume- Messages : 80
Date d'inscription : 05/09/2016
Re: Entre inhibition intellectuelle et incompréhension
Hello cicatrice merci pour ton message.
Je pense qu'en plus des médicaments, il y a également un désordre d'ordre mental, une dépression post traumatique ou peut-être que tout simplement le fait de ne pas avoir eu le droit d'avoir la moindre émotion, d'être moi même au risque d'être incomprise et mal jugée pendant 3 mois. J'ai l'impression d'avoir dû me refouler moi même pour survivre. Un psychologue nous avait la-bas parler du "freeze" qui arrive lorsque l'on se retrouve dans un environnement hostile, on freeze ses émotions pour se protéger et une fois sorti de la situation hostile le cerveau est tellement traumatisé qu'il continue à se protéger. Je sais pas, je pense qu'il y a un peu des médocs et un peu du mental dans mon état actuel. Mais je pense qu'il faut que je puisse me sentir de sécurité de nouveau pour que les blocages s'en aillent et ce n'est pas le cas actuellement. Mon âme est timide et a peur de re-sortir désormais vu le coup de pelle dans la gueule qu'elle s'est pris en le faisant. Après il est vrai que dans cette euphorie d'avoir retrouvé mon vrai moi j'avais un peu oublié le masque social...
Mais oui ton plan semble bien à compter du moment où j'aurais retrouver mes capacités. C'est la première étape. A voir si l'arrêt total des médocs suffira mais je pense qu'il y aura aussi un travail à faire sur mon mental pour qu'il autorise à nouveau mon énergie créative fulgurante à sortir.
Je pense qu'en plus des médicaments, il y a également un désordre d'ordre mental, une dépression post traumatique ou peut-être que tout simplement le fait de ne pas avoir eu le droit d'avoir la moindre émotion, d'être moi même au risque d'être incomprise et mal jugée pendant 3 mois. J'ai l'impression d'avoir dû me refouler moi même pour survivre. Un psychologue nous avait la-bas parler du "freeze" qui arrive lorsque l'on se retrouve dans un environnement hostile, on freeze ses émotions pour se protéger et une fois sorti de la situation hostile le cerveau est tellement traumatisé qu'il continue à se protéger. Je sais pas, je pense qu'il y a un peu des médocs et un peu du mental dans mon état actuel. Mais je pense qu'il faut que je puisse me sentir de sécurité de nouveau pour que les blocages s'en aillent et ce n'est pas le cas actuellement. Mon âme est timide et a peur de re-sortir désormais vu le coup de pelle dans la gueule qu'elle s'est pris en le faisant. Après il est vrai que dans cette euphorie d'avoir retrouvé mon vrai moi j'avais un peu oublié le masque social...
Mais oui ton plan semble bien à compter du moment où j'aurais retrouver mes capacités. C'est la première étape. A voir si l'arrêt total des médocs suffira mais je pense qu'il y aura aussi un travail à faire sur mon mental pour qu'il autorise à nouveau mon énergie créative fulgurante à sortir.
Dernière édition par suricatedélavé le Mer 18 Jan 2017 - 0:20, édité 1 fois
suricatedélavé- Messages : 13
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Entre inhibition intellectuelle et incompréhension
Bonjour suricatedélavé,
Ton message me touche car j'y reconnais certaines choses que j'ai vécues il y a quelques années, lorsque j'ai retrouvé le souvenir de traumatismes sexuels vécus dans mon enfance. J'ai eu moi aussi du mal à déterminer ce qu'ils signifiaient exactement, si ces souvenirs (images et émotions me venant de façon intrusive et incontrôlable) étaient vrais, et aujourd'hui encore il m'arrive de douter. Malheureusement, dans mon cas, il semble qu'ils soient vrais car cela fait maintenant 4 ans et demi que ça dure, et ce que je vis correspond à ce que l'on peut lire sur la mémoire traumatique, notamment de la part de la psychiatre Muriel Salmona (cf notamment le site http://www.memoiretraumatique.org).
Je ne sais pas où tu habites, mais peut-être qu'il y a près de chez toi un(e) psychiatre spécialisé(e) dans les traumatismes? Ou même un institut de victimologie, ce genre de choses? Un tel psychiatre spécialisé pourrait t'aider à y voir plus clair je pense, et pourrait plaider en ta faveur auprès de l'hôpital psychiatrique.
En quoi consiste le suivi (ou la "surveillance") de l’hôpital maintenant? Et est-ce que tu vis chez ta mère, du coup? Ceci pour estimer ta marge de manoeuvre...
Il y a quelques années, j'avais moi aussi très peur qu'on me croit folle, et d'ailleurs cela m'a poussée à m'isoler. C'est seulement il y a six mois que j'ai vu un psychiatre (un interne en fait) dans un Centre Médico-Psychologique, et franchement il ne m'a pas inspiré confiance: il avait l'air encore plus gêné que moi quand je parlais de mes traumatismes! J'ai bien vu qu'il n'y connaissait pas grand-chose, qu'il était loin de maîtriser le sujet. Récemment, j’ai vu une psychiatre "lambda", qui m'a dit qu'on pourrait reparler du sujet au cours d'une séance (bien) ultérieure: même conclusion, pas de compétences sur le sujet! Et maintenant je vois un infirmier dans un CMP (j'ai déménagé) qui, quand je lui ai parlé du traumatisme lors de la première séance, a fini par bondir de son siège pour s'énerver sur une lampe qui faisait un peu de bruit. Je continue à le voir quand même, mais j'évite ce sujet dorénavant... Tout ça pour dire qu'il n'est pas évident de trouver quelqu'un de compétent par rapport à un stress post-traumatique ou quelque chose y ressemblant, et que dans la mesure du possible il vaut sans doute mieux se tourner vers des structures ou individus spécialisés.
Comme toi, lors de ma première prise de conscience du traumatisme, j'ai poussé plusieurs cris et j'ai beaucoup pleuré (mais je n'ai pas revécu une scène). Durant les six mois qui ont précédé j'avais fait un intense travail sur moi, avec l'aide d'une art-thérapeute. J'avais eu le sentiment d'accéder à des parts de moi jusque là refoulées, en lien avec l'art (je suis une scientifique pure souche), ce qui m'a fait ressentir une certaine euphorie. Pendant ces six mois, j'ai aussi ressenti beaucoup de souffrances jusque là enfouies, et déjà un peu de désespoir. Après avoir retrouvé la conscience du traumatisme, au fil des mois j'ai ressenti une intensité émotionnelle de plus en plus grande. Avec le recul, je dirais que plus le stress post-traumatique (images et pensées intrusives, sans lien avec la réalité extérieure, et grand sentiment d'angoisse) était fort, plus j'avais des moments d'euphorie (elle aussi déconnectée de la réalité). Je cachais l'ensemble au monde extérieur, parce que je craignais les conclusions erronées, comme celles que l'on t'a faites à l'hôpital.
Du coup, les médicament que tu as maintenant sont des antidépresseurs? Comment vas-tu au niveau émotionnel maintenant?
D'un point de vue extérieur, je dirais que ce que tu ressens comme une inhibition intellectuelle n'est pas peut-être pas complètement mauvais, car cela te protège des émotions trop intenses, et douloureuses. De plus, il n'est pas bon de lever trop brutalement une inhibition qui existe depuis si longtemps: le changement intérieur demande du temps et de la progressivité si l'on veut que ce que l'on construit de nouveau soit stable et pérenne. C'est comme un bâtiment: si on ne soigne pas les bases, il y a des risques qu'il s'écroule assez rapidement... Dans la mesure du possible, il me semble donc préférable de trouver un juste milieu entre des activités routinières (peut-être frustrantes, mais aussi stabilisantes) et des activités novatrices (source d'épanouissement mais aussi d'anxiété de par la confrontation à l'inconnu).
En espérant avoir pu t'aider un peu. N'hésite pas à me contacter par mp si besoin.
Bon courage à toi!
PS: si tu es à nouveau en contact avec l'hôpital psychiatrique, évite de parler d'âme car même si tu es tout à fait en droit d'avoir tes propres croyances, il est clair que cela peut jouer en ta défaveur en milieu psychiatrique. Mais peut-être y avais-tu déjà pensé...
PPS: la dissociation est un sujet qui peut peut-être t'éclairer un peu aussi (il y a même un fil sur ZC: https://www.zebrascrossing.net/t28115-la-dissociation-ca-vous-parle?highlight=dissociation)
Ton message me touche car j'y reconnais certaines choses que j'ai vécues il y a quelques années, lorsque j'ai retrouvé le souvenir de traumatismes sexuels vécus dans mon enfance. J'ai eu moi aussi du mal à déterminer ce qu'ils signifiaient exactement, si ces souvenirs (images et émotions me venant de façon intrusive et incontrôlable) étaient vrais, et aujourd'hui encore il m'arrive de douter. Malheureusement, dans mon cas, il semble qu'ils soient vrais car cela fait maintenant 4 ans et demi que ça dure, et ce que je vis correspond à ce que l'on peut lire sur la mémoire traumatique, notamment de la part de la psychiatre Muriel Salmona (cf notamment le site http://www.memoiretraumatique.org).
Je ne sais pas où tu habites, mais peut-être qu'il y a près de chez toi un(e) psychiatre spécialisé(e) dans les traumatismes? Ou même un institut de victimologie, ce genre de choses? Un tel psychiatre spécialisé pourrait t'aider à y voir plus clair je pense, et pourrait plaider en ta faveur auprès de l'hôpital psychiatrique.
En quoi consiste le suivi (ou la "surveillance") de l’hôpital maintenant? Et est-ce que tu vis chez ta mère, du coup? Ceci pour estimer ta marge de manoeuvre...
Il y a quelques années, j'avais moi aussi très peur qu'on me croit folle, et d'ailleurs cela m'a poussée à m'isoler. C'est seulement il y a six mois que j'ai vu un psychiatre (un interne en fait) dans un Centre Médico-Psychologique, et franchement il ne m'a pas inspiré confiance: il avait l'air encore plus gêné que moi quand je parlais de mes traumatismes! J'ai bien vu qu'il n'y connaissait pas grand-chose, qu'il était loin de maîtriser le sujet. Récemment, j’ai vu une psychiatre "lambda", qui m'a dit qu'on pourrait reparler du sujet au cours d'une séance (bien) ultérieure: même conclusion, pas de compétences sur le sujet! Et maintenant je vois un infirmier dans un CMP (j'ai déménagé) qui, quand je lui ai parlé du traumatisme lors de la première séance, a fini par bondir de son siège pour s'énerver sur une lampe qui faisait un peu de bruit. Je continue à le voir quand même, mais j'évite ce sujet dorénavant... Tout ça pour dire qu'il n'est pas évident de trouver quelqu'un de compétent par rapport à un stress post-traumatique ou quelque chose y ressemblant, et que dans la mesure du possible il vaut sans doute mieux se tourner vers des structures ou individus spécialisés.
Comme toi, lors de ma première prise de conscience du traumatisme, j'ai poussé plusieurs cris et j'ai beaucoup pleuré (mais je n'ai pas revécu une scène). Durant les six mois qui ont précédé j'avais fait un intense travail sur moi, avec l'aide d'une art-thérapeute. J'avais eu le sentiment d'accéder à des parts de moi jusque là refoulées, en lien avec l'art (je suis une scientifique pure souche), ce qui m'a fait ressentir une certaine euphorie. Pendant ces six mois, j'ai aussi ressenti beaucoup de souffrances jusque là enfouies, et déjà un peu de désespoir. Après avoir retrouvé la conscience du traumatisme, au fil des mois j'ai ressenti une intensité émotionnelle de plus en plus grande. Avec le recul, je dirais que plus le stress post-traumatique (images et pensées intrusives, sans lien avec la réalité extérieure, et grand sentiment d'angoisse) était fort, plus j'avais des moments d'euphorie (elle aussi déconnectée de la réalité). Je cachais l'ensemble au monde extérieur, parce que je craignais les conclusions erronées, comme celles que l'on t'a faites à l'hôpital.
Du coup, les médicament que tu as maintenant sont des antidépresseurs? Comment vas-tu au niveau émotionnel maintenant?
D'un point de vue extérieur, je dirais que ce que tu ressens comme une inhibition intellectuelle n'est pas peut-être pas complètement mauvais, car cela te protège des émotions trop intenses, et douloureuses. De plus, il n'est pas bon de lever trop brutalement une inhibition qui existe depuis si longtemps: le changement intérieur demande du temps et de la progressivité si l'on veut que ce que l'on construit de nouveau soit stable et pérenne. C'est comme un bâtiment: si on ne soigne pas les bases, il y a des risques qu'il s'écroule assez rapidement... Dans la mesure du possible, il me semble donc préférable de trouver un juste milieu entre des activités routinières (peut-être frustrantes, mais aussi stabilisantes) et des activités novatrices (source d'épanouissement mais aussi d'anxiété de par la confrontation à l'inconnu).
En espérant avoir pu t'aider un peu. N'hésite pas à me contacter par mp si besoin.
Bon courage à toi!
PS: si tu es à nouveau en contact avec l'hôpital psychiatrique, évite de parler d'âme car même si tu es tout à fait en droit d'avoir tes propres croyances, il est clair que cela peut jouer en ta défaveur en milieu psychiatrique. Mais peut-être y avais-tu déjà pensé...
PPS: la dissociation est un sujet qui peut peut-être t'éclairer un peu aussi (il y a même un fil sur ZC: https://www.zebrascrossing.net/t28115-la-dissociation-ca-vous-parle?highlight=dissociation)
Invité- Invité
Re: Entre inhibition intellectuelle et incompréhension
Bonjour MerQuiBrasse,
Ca me fait du bien de voir que tu sembles avoir une expérience un peu similaire à la mienne.
Non je ne vis pas avec ma mère mais mon père. J'ai un rendez vous une fois par mois pour renouveler mon ordonnance et faire le point sur moi et ma vie. Je n'ai pas vraiment la sensation d'avoir besoin d'être suivie par rapport à cette mémoire traumatique, j'avais plutôt une sensation de liberté une fois ce trauma sorti de moi, donc une fois la crise passée. Je ne ressens pas le besoin d'en parler où je ne sais quoi.
Après peut-être que j'avais quand même besoin d'être reçue par rapport à cette expérience en arrivant à l'hôpital psychiatrique et le fait d'avoir été obligée de renier tout ça pour pouvoir sortir fait partie de ce qui a déclenché cette perte de connexion avec moi même, avec mes émotions ? (En réalité, une fois que j'ai compris que ma mère ne recevait pas ce que je lui disais, je n'attendais plus vraiment d'être reçue je voulais créer une oeuvre d'art avec toute cette énergie mais même ça je ne pouvais pas le faire dans ces conditions) J'ai du me renier pour survivre.
Je sais pas, en fait je me sens tellement déconnectée de moi même actuellement que j'ai l'impression que je ne pourrais pas me sentir touchée par un travail avec une personne tiers sur cette possible mémoire traumatique. Je n'ai plus vraiment confiance en le fait detre suivi par un psy. Je sais que ça marche pour d'autre mais pour MOI je n'y crois plus trop. Surtout qu'actuellement j'ai du mal à m'exprimer : Je suis pas vraiment là. Je suis pas capable de ressentir.
En ce qui concerne l'inhibition, elle n'est pas là depuis SI longtemps puisque je m'en était débarassée avant l'hôpital. C'est l'hôpital qui la re-crée en 3 mois. Peut-être que d'affronter ces émotions intenses est le seul moyen de me re-connecter à moi même ? A ce moment, il faudrait alors que je puisse avoir un endroit où je puisse être seule, me sentir en sécurité ce qui n'est pas le cas chez mon père.
En ce qui concerne les médicaments, il s'agit d'antipsychotique. Et niveau émotionnel, j'ai l'impression de ne plus avoir d'émotions. Je ne ressens même plus la musique alors que j'étais du genre à avoir une oreille musicale très développée et à rentrer en transe très facilement. Je ne ressens plus non plus les bienfaits de la nature. En gros je ne ressens rien. Même la tristesse, je n'arrive pas à pleurer comme si j'étais triste mais que je ne pouvais RESSENTIR la tristesse. Autant te dire que je n'ai jamais été aussi mal.
Merci pour la dissociation, ça m'intéresse en effet.
Ca me fait du bien de voir que tu sembles avoir une expérience un peu similaire à la mienne.
Non je ne vis pas avec ma mère mais mon père. J'ai un rendez vous une fois par mois pour renouveler mon ordonnance et faire le point sur moi et ma vie. Je n'ai pas vraiment la sensation d'avoir besoin d'être suivie par rapport à cette mémoire traumatique, j'avais plutôt une sensation de liberté une fois ce trauma sorti de moi, donc une fois la crise passée. Je ne ressens pas le besoin d'en parler où je ne sais quoi.
Après peut-être que j'avais quand même besoin d'être reçue par rapport à cette expérience en arrivant à l'hôpital psychiatrique et le fait d'avoir été obligée de renier tout ça pour pouvoir sortir fait partie de ce qui a déclenché cette perte de connexion avec moi même, avec mes émotions ? (En réalité, une fois que j'ai compris que ma mère ne recevait pas ce que je lui disais, je n'attendais plus vraiment d'être reçue je voulais créer une oeuvre d'art avec toute cette énergie mais même ça je ne pouvais pas le faire dans ces conditions) J'ai du me renier pour survivre.
Je sais pas, en fait je me sens tellement déconnectée de moi même actuellement que j'ai l'impression que je ne pourrais pas me sentir touchée par un travail avec une personne tiers sur cette possible mémoire traumatique. Je n'ai plus vraiment confiance en le fait detre suivi par un psy. Je sais que ça marche pour d'autre mais pour MOI je n'y crois plus trop. Surtout qu'actuellement j'ai du mal à m'exprimer : Je suis pas vraiment là. Je suis pas capable de ressentir.
En ce qui concerne l'inhibition, elle n'est pas là depuis SI longtemps puisque je m'en était débarassée avant l'hôpital. C'est l'hôpital qui la re-crée en 3 mois. Peut-être que d'affronter ces émotions intenses est le seul moyen de me re-connecter à moi même ? A ce moment, il faudrait alors que je puisse avoir un endroit où je puisse être seule, me sentir en sécurité ce qui n'est pas le cas chez mon père.
En ce qui concerne les médicaments, il s'agit d'antipsychotique. Et niveau émotionnel, j'ai l'impression de ne plus avoir d'émotions. Je ne ressens même plus la musique alors que j'étais du genre à avoir une oreille musicale très développée et à rentrer en transe très facilement. Je ne ressens plus non plus les bienfaits de la nature. En gros je ne ressens rien. Même la tristesse, je n'arrive pas à pleurer comme si j'étais triste mais que je ne pouvais RESSENTIR la tristesse. Autant te dire que je n'ai jamais été aussi mal.
Merci pour la dissociation, ça m'intéresse en effet.
suricatedélavé- Messages : 13
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Entre inhibition intellectuelle et incompréhension
Est-ce que tu as une idée de QUI t'aurais abusé ?
suricatedélavé- Messages : 13
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Entre inhibition intellectuelle et incompréhension
suricatedélavé a écrit:En ce qui concerne l'inhibition, elle n'est pas là depuis SI longtemps puisque je m'en était débarassée avant l'hôpital. C'est l'hôpital qui la re-crée en 3 mois.
Dans ton premier post, tu as indiqué que tu avais longtemps été inhibée (dès petite fille, si j'ai bien compris). Cela signifie que tu t'es, en partie au moins, construite sur cette inhibition, et je ne pense pas que tu puisses t'en être débarrassée d'un coup d'un seul. Combien de temps a duré cette période durant laquelle tu t'es sentie désinhibée? J'ai l'impression qu'il s'est plus agi d'un aperçu de ce que tu peux être lorsque tu es désinhibée, que d'une réelle et pérenne désinhibition. Le fait que tu évoques avoir pris des drogues psychédéliques va aussi dans ce sens, car cela provoque des sensations, émotions, comportements, qui ne sont pas construits par la personnalité, mais induits par la drogue. Qu'en penses-tu?
Je pense aussi que cette inhibition, même si elle est douloureuse car enfermante, est en partie utile, car elle te protège d'émotions douloureuses. Ce que je veux dire, c'est que cette inhibition a eu, et a sans doute encore, sa raison d'être, et qu'il peut être violent envers toi-même de vouloir la supprimer complètement, ou/et trop rapidement.
suricatedélavé a écrit:Peut-être que d'affronter ces émotions intenses est le seul moyen de me re-connecter à moi même ? A ce moment, il faudrait alors que je puisse avoir un endroit où je puisse être seule, me sentir en sécurité ce qui n'est pas le cas chez mon père.
Je suis d'accord avec toi. Te retrouver, ou retrouver ces parts de toi qui te manquent, passe certainement par le fait de vivre ces émotions intenses. Il s'agit là encore de trouver les bonnes conditions pour le faire, le subtil dosage entre le fait de ressentir la douleur et celui de se sentir en sécurité. J'ai confiance en ton intuition pour y parvenir, car je trouve que tu es très lucide malgré la grande difficulté de ta situation.
suricatedélavé a écrit:En ce qui concerne les médicaments, il s'agit d'antipsychotique. Et niveau émotionnel, j'ai l'impression de ne plus avoir d'émotions. Je ne ressens même plus la musique alors que j'étais du genre à avoir une oreille musicale très développée et à rentrer en transe très facilement. Je ne ressens plus non plus les bienfaits de la nature. En gros je ne ressens rien. Même la tristesse, je n'arrive pas à pleurer comme si j'étais triste mais que je ne pouvais RESSENTIR la tristesse. Autant te dire que je n'ai jamais été aussi mal.
Ça ressemble effectivement à des symptômes de dissociation. Ce qui n'est pas très étonnant au vu du traumatisme qu'a apparemment constitué pour toi ce séjour de trois mois à l'hôpital psychiatrique. Pas très étonnant non plus s'il y a déjà eu un antécédent de traumatisme. Peut-être que les antipsychotiques favorisent aussi la dissociation, ou les mécanismes qui y sont liés. C'est en tout cas pour ça que je n'ai pas voulu en prendre (je me suis posé la question il y a quelques mois, pour lutter contre les symptômes du stress post-traumatique). Est-ce que la dose que tu prends est élevée?
Pour ta question dans le post suivant, je te réponds par mp. Il faut que tu aies posté 5 messages au minimum pour pouvoir envoyer un mp, donc il te suffit d'en ajouter un ici pour avoir le compte, si tu as besoin.
Invité- Invité
Re: Entre inhibition intellectuelle et incompréhension
En ce qui concerne l'inhibition, ça faisait quand même bien 6 ans que je travaillais sur moi pour la retirer et que je me sentais être de plus en plus moi même donc ça allait quand même progressivement et ce n'était pas du tout seulement lié qu'aux drogues psychédéliques. Je me sentais vraiment revenir vers moi même depuis un moment. Le problème est qu'avec l'intensité de cette souffrance de ne pas avoir pu me laisser être qui j'étais toutes ces années, je m'étais mis en tête de m'assumer COMPLETEMENT, d'être qui je suis avec TOUT LE MONDE en délaissant complètement le masque social. Je retiré mes inhibitions une à une et j'ai retiré une inhibition en trop notamment avec ma mère. C'est ce qui m'a fait atterrir en HP.
Je pense que plus que des émotions douloureuses, cette inhibition me protège plutôt de l'environnement. J'ai peur de l'extérieur et de leur réaction face à qui je suis vu que la dernière fois que je me suis laissé être moi même j'ai fini dans mon plus grand enfer. Je n'ai pas peur des émotions douloureuses, je suis plutôt du genre à vouloir que tout sorte. C'est ce qui s'est passé durant ma crise et j'ai réellement eu l'impression de vivre l'atrocité mais je l'ai laissé sortir d'un coup pour me sentir libre après. Une bonne purge abominable d'un coup plutôt que plusieurs petites crises d'angoisses.
Non la dose n'est pas très élevée mais ça reste des psychotiques et je pense que j'y suis très sensible. Je préfère te parler en mp aussi concernant les médicaments.
Je pense que plus que des émotions douloureuses, cette inhibition me protège plutôt de l'environnement. J'ai peur de l'extérieur et de leur réaction face à qui je suis vu que la dernière fois que je me suis laissé être moi même j'ai fini dans mon plus grand enfer. Je n'ai pas peur des émotions douloureuses, je suis plutôt du genre à vouloir que tout sorte. C'est ce qui s'est passé durant ma crise et j'ai réellement eu l'impression de vivre l'atrocité mais je l'ai laissé sortir d'un coup pour me sentir libre après. Une bonne purge abominable d'un coup plutôt que plusieurs petites crises d'angoisses.
Non la dose n'est pas très élevée mais ça reste des psychotiques et je pense que j'y suis très sensible. Je préfère te parler en mp aussi concernant les médicaments.
suricatedélavé- Messages : 13
Date d'inscription : 15/01/2017
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