A propos d'hypersensibilité
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A propos d'hypersensibilité
Bon.
A force de voir ce mot à toutes les sauces, lui faire dire tout et son contraire, il me semble qu'il serait bon qu'on définisse de quoi il en retourne exactement, et en corollaire, de quoi il n'est pas question.
De mon point de vue, l'hypersensibilité n'entraîne pas mécaniquement et n'est pas synonyme de :
- susceptibilité
- dépression
- angoisse
- incapacité
- faiblesse
- etc.
Wikipédia nous dit juste ça :
Quand je ressens quelque chose, je le ressens plus fort que beaucoup d'autres. Par exemple, une angoisse peu très facilement me clouer sur place.
Maintenant, ce qui relève de l'acquis et de l'éducation, c'est la situation dans laquelle va se déclencher l'angoisse, et ça, ça se travaille. L'hypersensibilité ne doit pas être une excuse derrière laquelle se réfugier lorsqu'on est blessé. Parce que si la force du ressenti est effectivement plus importante que chez quelqu'un à la sensibilité moindre, ça ne signifie pas que ce ressenti est adapté.
Il est des situations où le déclenchement d'une réaction n'est pas adapté, et ça, ça mène à la susceptibilité, l'angoisse, l'incapacité, la faiblesse et toutes ces sortes de choses et au bout du compte, la dépression.
Le but d'une psychothérapie est précisément d'identifier et de changer une réaction inappropriée à un stimuli. Autrement dit, ne plus ressentir d'angoisse dans une situation auparavant angoissante, par exemple.
JSF dit dans l'émission sur Europe 1, que le surdoué a une amygdale (siège des émotions, pour faire court) plus sollicitée que la moyenne, autrement dit, une émotion qui peut paraître une broutille pour quelqu'un de moyennement sensible, sera violent pour un surdoué hypersensible.
La différence ici, c'est que certains peuvent ignorer sans trop de dégâts leurs émotions et ressentis, et l'éducation va dans ce sens, puisque l'hypersensibilité est l'exception. ("Bah, c'est rien, tu es trop sensible"). Là où la majorité peut se contenter d'ignorer ses émotions, nous, on ne peut pas, le travail qu'on a à faire est différent, mais parfaitement de l'ordre du possible : éviter qu'elles ne se déclenchent à tort et à travers. Le gros avantage pour les autres, c'est que leur méthode est plus facile d'accès, le nôtre, c'est qu'au bout du chemin, nous pouvons être beaucoup plus équilibré et moins esclave des situations.
Voilà, en gros, mon avis sur la question. Et le vôtre ?
A force de voir ce mot à toutes les sauces, lui faire dire tout et son contraire, il me semble qu'il serait bon qu'on définisse de quoi il en retourne exactement, et en corollaire, de quoi il n'est pas question.
De mon point de vue, l'hypersensibilité n'entraîne pas mécaniquement et n'est pas synonyme de :
- susceptibilité
- dépression
- angoisse
- incapacité
- faiblesse
- etc.
Wikipédia nous dit juste ça :
En gros, on réagit plus fort et plus facilement à un stimuli. Ce que ça ne défini pas, en revanche, c'est la pertinence de la réaction à un stimuli.L'hypersensibilité désigne un état de réactivité plus élevé que la normale.
Quand je ressens quelque chose, je le ressens plus fort que beaucoup d'autres. Par exemple, une angoisse peu très facilement me clouer sur place.
Maintenant, ce qui relève de l'acquis et de l'éducation, c'est la situation dans laquelle va se déclencher l'angoisse, et ça, ça se travaille. L'hypersensibilité ne doit pas être une excuse derrière laquelle se réfugier lorsqu'on est blessé. Parce que si la force du ressenti est effectivement plus importante que chez quelqu'un à la sensibilité moindre, ça ne signifie pas que ce ressenti est adapté.
Il est des situations où le déclenchement d'une réaction n'est pas adapté, et ça, ça mène à la susceptibilité, l'angoisse, l'incapacité, la faiblesse et toutes ces sortes de choses et au bout du compte, la dépression.
Le but d'une psychothérapie est précisément d'identifier et de changer une réaction inappropriée à un stimuli. Autrement dit, ne plus ressentir d'angoisse dans une situation auparavant angoissante, par exemple.
JSF dit dans l'émission sur Europe 1, que le surdoué a une amygdale (siège des émotions, pour faire court) plus sollicitée que la moyenne, autrement dit, une émotion qui peut paraître une broutille pour quelqu'un de moyennement sensible, sera violent pour un surdoué hypersensible.
La différence ici, c'est que certains peuvent ignorer sans trop de dégâts leurs émotions et ressentis, et l'éducation va dans ce sens, puisque l'hypersensibilité est l'exception. ("Bah, c'est rien, tu es trop sensible"). Là où la majorité peut se contenter d'ignorer ses émotions, nous, on ne peut pas, le travail qu'on a à faire est différent, mais parfaitement de l'ordre du possible : éviter qu'elles ne se déclenchent à tort et à travers. Le gros avantage pour les autres, c'est que leur méthode est plus facile d'accès, le nôtre, c'est qu'au bout du chemin, nous pouvons être beaucoup plus équilibré et moins esclave des situations.
Voilà, en gros, mon avis sur la question. Et le vôtre ?
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: A propos d'hypersensibilité
A brûle-pourpoint
Pour moi le ressenti, l'émotion est toujours juste, adaptée à la conjonction posture mentale(croyances) et vécu(l'évènement qui en fonction de cette croyance a déclenché ce ressenti). Par contre il est justement le signe, quand il est négatif, que cette croyance, elle est inadaptée et doit être revue, remise en perspective, en question...
Pour moi le ressenti, l'émotion est toujours juste, adaptée à la conjonction posture mentale(croyances) et vécu(l'évènement qui en fonction de cette croyance a déclenché ce ressenti). Par contre il est justement le signe, quand il est négatif, que cette croyance, elle est inadaptée et doit être revue, remise en perspective, en question...
Invité- Invité
Re: A propos d'hypersensibilité
Oui, le travail dont je parle consiste essentiellement à changer les croyances. Il y a la méthode brute : se mettre exprès en situation et constater qu'on en sort vivant (approche TCC), et la méthode analytique comprendre d'où vient la croyance et pourquoi elle est fausse (approche psychanalytique).
Quand je dis qu'une émotion n'est pas adaptée, je veux dire qu'elle empêche de vivre normalement, notamment en société. Effectivement, elle ne se déclenche pas pour rien.
Quand je dis qu'une émotion n'est pas adaptée, je veux dire qu'elle empêche de vivre normalement, notamment en société. Effectivement, elle ne se déclenche pas pour rien.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: A propos d'hypersensibilité
Par contre le fait qu'elles soient vécues quasiment systématiquement paroxystiquement est(potentiellement?) effectivement un facteur d'accélération du développement (cfr Dabrowski). Et la clé qui supprime pour moi le point d'interrogaton après le potentiellement est selon moi la capacité à lâcher prise.
Mais je m'écarte du sujet ...
Mais je m'écarte du sujet ...
Invité- Invité
Re: A propos d'hypersensibilité
la question est-elle, "y a t-il une manière d'être au monde, une destruction suffisante des croyances, une absence de croyances(?) qui permette d'atténuer cette hypersensibilité. " ou "qu'est-ce que l'hypersensibilité? de quoi dépend-elle?"
Et donc, quelle est la part d'inné et d'acquis ... (question selon moi insoluble...)
Et donc, quelle est la part d'inné et d'acquis ... (question selon moi insoluble...)
Pour moi il était important de préciser parce que si tu te dis que ton émotion n'est pas adaptée, est en elle-même négative, tu risques justement d'en bloquer l'expression et donc ne pas en percevoir le message.Quand je dis qu'une émotion n'est pas adaptée, je veux dire qu'elle empêche de vivre normalement, notamment en société.
Invité- Invité
Re: A propos d'hypersensibilité
Pour faire un peu de tri parmi les hypersensibilités, je dirais qu'habituellement on distingue chez les surdoués :
- l'hypersensibilité émotionnelle
- l'hypersensibilité sensorielle
Et chez Dabrowski, on distingue cinq hypersensibilités, appelées hyperstimulabilités :
- Hyperstimulabilité émotionnelle
- Hyperstimulabilité intellectuelle
- Hyperstimulabilité imaginative
- Hyperstimulabilité sensorielle
- Hyperstimulabilité psychomotrice
Donc je pense qu'il faudrait toujours préciser de quelle hypersensibilité on parle. En général, mais pas toujours, il s'agit de l'hypersensibilité émotionnelle.
- l'hypersensibilité émotionnelle
- l'hypersensibilité sensorielle
Et chez Dabrowski, on distingue cinq hypersensibilités, appelées hyperstimulabilités :
- Hyperstimulabilité émotionnelle
- Hyperstimulabilité intellectuelle
- Hyperstimulabilité imaginative
- Hyperstimulabilité sensorielle
- Hyperstimulabilité psychomotrice
Donc je pense qu'il faudrait toujours préciser de quelle hypersensibilité on parle. En général, mais pas toujours, il s'agit de l'hypersensibilité émotionnelle.
Re: A propos d'hypersensibilité
Et ceci pour moi voudrait dire que derrière il y aurait une volonté de vivre"normalement en société". Est-ce que c'est le but? Est-on obligé d'essayer de répondre à ce qu'on croit que la société attend de nous?(quelle en est la partie fantasmée, quelle est la partie réelle?) La société? Les gens? Quelles gens?Lanza a écrit:je veux dire qu'elle empêche de vivre normalement, notamment en société.
En clair doit-on se soucier de l'embarras de certaines personnes vis-à-vis de ces réactions qui leur semblent inappropriées? Ne serait-ce pas les couper de la possibilité de s'ouvrir l'esprit et donc leur capacité d'amour?
L'important pour moi étant de maintenir un équilibre entre nos réactions apparemment inadaptées socialement à certains moments et leur plus grande pertinence par rapport à celles de "normo-pensants" ("les normos-pensant existent je les ai rencontrés" prochainement dans vos meilleures boucheries) à d'autres.
pardon je m'égare encore, donc, c'était quoi la question?
Luc il me semble que c'est l'hypersensibilité émotionnelle dont il est ici question.
Invité- Invité
Re: A propos d'hypersensibilité
(Merci pour la page Wiki sur Dabbrowski...)
Pas le temps, là, mais il n'est pas question de diminuer l'hypersensibilité (émotionnelle essentiellement), justement, mais d'éviter qu'elle nous pourrisse la vie.p2m a écrit:la question est-elle, "y a t-il une manière d'être au monde, une destruction suffisante des croyances, une absence de croyances(?) qui permette d'atténuer cette hypersensibilité. " ou "qu'est-ce que l'hypersensibilité? de quoi dépend-elle?"
Justement, je ne pense pas qu'elle soit insoluble et j'ai une opinion sur la question, basée sur mon vécu et mon évolution récente. L'idée maîtresse est là : la force (ou l'intensité) de l'émotion est innée, la situation dans laquelle elle se déclenche, acquise.Et donc, quelle est la part d'inné et d'acquis ... (question selon moi insoluble...)
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: A propos d'hypersensibilité
tout à fait d'accord. Et pour moi l'hypersensibilité, est uniquement(la manière de vivre?) la force de l'émotion.L'idée maîtresse est là : la force (ou l'intensité) de l'émotion est innée, la situation dans laquelle elle se déclenche, acquise
Mais une fois une croyance désintégrée, après un temps de confort de ce nouvel espace de liberté, tu vas créer une nouvelle croyance contre laquelle tu vas à un certain moment buter avec la même force. Et donc c'est un travail jamais fini, sans bien entendu dire qu'il n'en vaut pas la peine pour autant...
Invité- Invité
Re: A propos d'hypersensibilité
Oui, c'est ça.p2m a écrit:Et pour moi l'hypersensibilité, est uniquement(la manière de vivre?) la force de l'émotion.
Ah, tiens, je ne suis pas d'accord.p2m a écrit:Mais une fois une croyance désintégrée, après un temps de confort de ce nouvel espace de liberté, tu vas créer une nouvelle croyance contre laquelle tu vas à un certain moment buter avec la même force.
C'est là que les questions existentielles sur le monde, l'homme, l'évolution, les mécanismes psychosociaux, l'univers et l'intérêt pour la connaissance (et une certaine capacité d'abstraction, hélas) prennent tout leur sens. L'idée est de se bâtir des croyances qui collent le plus possible à la réalité observable, une représentation du monde la plus juste possible, débarrassée du maximum d'à priori et d'idées reçues (au sens propre).
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: A propos d'hypersensibilité
mort de rire, pourquoi hélas?et une certaine capacité d'abstraction, hélas
c'est peut-être là la pierre d'achopement. Moi je dirais plutôt que le but est de se débarrasser de toute croyance, pour qu'il n'y ait plus d'obstacle entre la conscience et la réalité, avec comme but d'être constamment dans le moment présent, sans prisme sur lequel se baser pour "être dans sa tête". Mais peut-être que ce combat-là est irréaliste. mouais, ça va m'faire réfléchir, ça.L'idée est de se bâtir des croyances
Invité- Invité
Re: A propos d'hypersensibilité
disons que pour moi, vu que le monde change en permanence, tu ne peux pas arriver à une représentation juste du monde. La pensée est toujours en retard par rapport à la réalité.
Invité- Invité
Re: A propos d'hypersensibilité
Prends un peu plus de recul, alors, en distance et en temps. Edit : pour être plus précis, le monde change, oui, mais certains mécanismes sont invariants. Beaucoup, même. Se contenter de l'observer à un instant T ne suffit pas à comprendre le pourquoi du comment.
Morceau choisi du wiki sur Dabrowski (encore merci, Luc, pour la traduction, j'avais la flemme de m'y attaquer). L'emphase est de mon fait :
Tout est là.
Morceau choisi du wiki sur Dabrowski (encore merci, Luc, pour la traduction, j'avais la flemme de m'y attaquer). L'emphase est de mon fait :
La résolution de cette phase commence lorsque des valeurs choisies individuellement commencent à remplacer les moeurs sociales qui ont été enracinées par l'apprentissage, et sont intégrées dans une nouvelle hiérarchie de valeurs personnelles. Ces nouvelles valeurs entrent souvent en conflit avec les valeurs sociales précédentes de la personne. Plusieurs des explications relevant du statu quo sur « la manière dont sont les choses », apprises à travers l'éducation et par l'ordre social, s'écroulent sous un examen individuel et conscient. Cela cause encore plus de conflits centrés sur l'analyse de la personne à propos de ses réactions propres vis-à-vis du monde en général et du comportement de soi et des autres. Les comportements habituels et l'éthique de l'ordre social en viennent à être vus comme inadéquats, faux ou hypocrites. L'inadaptation positive prévaut. Pour Dabrowski, ces crises présentent un potentiel fort pour le développement vers le développement personnel et la santé mentale. Pour utiliser une définition positive, la santé mentale reflète plus que la conformité sociale : elle implique un examen personnel et attentif du monde et de ses propres valeurs, qui mène au développement d'une personnalité individuelle.
Tout est là.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: A propos d'hypersensibilité
j'ai encore un bloquage avec toutes ces théories du "soyez vous meme".
Je veux dire.. Poussé a l'extreme, le raisonnement "remplacer les moeurs et les valeurs sociales par les valeurs choisies individuellement" peut amener a la solitude non ?
Imaginons qu'onarrive au bout du chemin. On est nous memes, on est blindés, on a plus peur du jugement des autres et de la société. Ok. Donc, on ose, on agit, on vit en phase avec soi meme. Mais l'autre peut nous juger en nous rejetant, et on pourra jamais s'en foutre, de la solitude. Jamais.
Alors ok ces théories sont déculpabilisantes, mais concrètement ? Concrètement, s'assumer, c'est bien beau , mais si c'est assumer et accepter des traits de caractères qui nous rendent incompatibles a une majorité, est ce un bien ?
(en gros la je ne veux pas imposer mes vues, je sais que j'ai tort, mais j'ai envie qu'on me réexplique, d'etre mieux convaincu )
Je veux dire.. Poussé a l'extreme, le raisonnement "remplacer les moeurs et les valeurs sociales par les valeurs choisies individuellement" peut amener a la solitude non ?
Imaginons qu'onarrive au bout du chemin. On est nous memes, on est blindés, on a plus peur du jugement des autres et de la société. Ok. Donc, on ose, on agit, on vit en phase avec soi meme. Mais l'autre peut nous juger en nous rejetant, et on pourra jamais s'en foutre, de la solitude. Jamais.
Alors ok ces théories sont déculpabilisantes, mais concrètement ? Concrètement, s'assumer, c'est bien beau , mais si c'est assumer et accepter des traits de caractères qui nous rendent incompatibles a une majorité, est ce un bien ?
(en gros la je ne veux pas imposer mes vues, je sais que j'ai tort, mais j'ai envie qu'on me réexplique, d'etre mieux convaincu )
volcan auvergnat- Messages : 256
Date d'inscription : 24/05/2011
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Localisation : Au centre de notre beau pays.
Re: A propos d'hypersensibilité
Tu peux expliciter? Parce que "Tout" n'est à l'évidence pas là.Lanza a écrit:Tout est là.
Invité- Invité
Re: A propos d'hypersensibilité
Le rejet... Oui, on se fait parfois rejeter, mais souvent, c'est nous qui nous rejetons nous-même en interprétant l'attitude de l'autre comme un rejet, alors que c'est juste un coup de gueule.
Et non, ça ne mène pas à la solitude, pour tout plein de raisons.
- Se faire rejeter par tout le monde est tout aussi improbable que de se faire accepter de tout le monde.
- Ensuite, ta propre attitude change. Ce qui était perçu comme du rejet avant, ne l'est plus forcément. J'arrive à accepter des situations aujourd'hui avec bienveillance, en me disant "bon, il comprend pas, j'insiste pas", alors qu'avant, j'aurais vécu ça comme une fin de non recevoir, et une remise en cause de ma propre valeur.
A un moment, arrive la question :
"De qui crains-je le rejet, précisément ?", dont la réponse peut amener à faire le ménage dans ses relations, y compris parmi ses proches.
Et non, ça ne mène pas à la solitude, pour tout plein de raisons.
- Se faire rejeter par tout le monde est tout aussi improbable que de se faire accepter de tout le monde.
- Ensuite, ta propre attitude change. Ce qui était perçu comme du rejet avant, ne l'est plus forcément. J'arrive à accepter des situations aujourd'hui avec bienveillance, en me disant "bon, il comprend pas, j'insiste pas", alors qu'avant, j'aurais vécu ça comme une fin de non recevoir, et une remise en cause de ma propre valeur.
A un moment, arrive la question :
"De qui crains-je le rejet, précisément ?", dont la réponse peut amener à faire le ménage dans ses relations, y compris parmi ses proches.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: A propos d'hypersensibilité
Tiens, ce sujet est intéressant pour moi, et je retrouve adrctoune (pseudo imprononçable et que je n'arrive donc pas à retenir ) qui avait commenté ma présentation/message il y a quelques jours...
Personnellement, je ne suis sujet ni à une hypersensibilité émotionnelle ni à une hypersensibilité sensorielle alors que ça a l'air d'etre le cas pour une grande partie d'entre vous. Je me dis donc: soit ce n'est pas impliqué par la zébritude, soit il y a des facteurs qui pourraient inhiber ces sensibilités, et c'est dans ce sens que je me propose de participer à ce topic. Ou alors je me trompe complètement, ne sachant pas si les hypersensibilités sont incluses dans la définition "minimum" de la zébritude, mais passons.
Je me dis simplement que quelqu'un qui possède la caractéristique (le défaut) d'etre assez souvent dans un état de déni de ses ressentis peut ne pas avoir souffert ou profité des hypersensibilités. Et donc ce genre de personne, moi notamment, ne serait que peux concerné par le rejet des autres car elle serait finalement peu différente d'eux sur le plan émotionnel.
Adrctoune (c'est une sorte d'éternuement en fait ^^): à mon avis, ne plus etre affecté par le jugement des autres signifie que ce que l'on est ne sera que très rarement rejeté par les autres. Je dis ça car les personnes qui sont à la fois en parfaite harmonie avec leur personnalité, et qui sont massivement rejeté par leur société sont très rares. Dans un cas comme celui-ci, je pense qu'en effet c'est un bien de s'assumer, mai cela veut dire que le milieu dans lequel nous vivons est un endroit terrible...
Personnellement, je ne suis sujet ni à une hypersensibilité émotionnelle ni à une hypersensibilité sensorielle alors que ça a l'air d'etre le cas pour une grande partie d'entre vous. Je me dis donc: soit ce n'est pas impliqué par la zébritude, soit il y a des facteurs qui pourraient inhiber ces sensibilités, et c'est dans ce sens que je me propose de participer à ce topic. Ou alors je me trompe complètement, ne sachant pas si les hypersensibilités sont incluses dans la définition "minimum" de la zébritude, mais passons.
Je me dis simplement que quelqu'un qui possède la caractéristique (le défaut) d'etre assez souvent dans un état de déni de ses ressentis peut ne pas avoir souffert ou profité des hypersensibilités. Et donc ce genre de personne, moi notamment, ne serait que peux concerné par le rejet des autres car elle serait finalement peu différente d'eux sur le plan émotionnel.
Adrctoune (c'est une sorte d'éternuement en fait ^^): à mon avis, ne plus etre affecté par le jugement des autres signifie que ce que l'on est ne sera que très rarement rejeté par les autres. Je dis ça car les personnes qui sont à la fois en parfaite harmonie avec leur personnalité, et qui sont massivement rejeté par leur société sont très rares. Dans un cas comme celui-ci, je pense qu'en effet c'est un bien de s'assumer, mai cela veut dire que le milieu dans lequel nous vivons est un endroit terrible...
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: A propos d'hypersensibilité
ok merci pour ces réponses
(et mon pseudo se prononce Adéerressétoune, si ca peut t'aider ^^) (A D R C toune quoi)
(bon après j'me pose d'autres questions sur ce que sont nos valeurs individuelles (qui sont forcément des réactions a la société et aux autres, on aurait pas de valeurs si les autres n'existaient pas..), et je me demande aussi si disposer d'un panel de valeurs individuelles n'est pas source d'intolérance et de rigidité, mais ca c'est un autre débat)...
Ce que je veux dire, c'est que parfois, j'ai l'impression d'avoir trop de valeurs (il m'est arrivé de pleurer parce qu'un proche agissait mal (selon mes valeurs) avec quelqu'un d'autre, alors que je n'étais pas du tout concerné par ce mal finalement ! Juste parce que je voulais pas que ce proche soit "mauvais" ou en tout cas agisse mal. Et finalement, on en arrive pour cause de valeurs, à ne pas tolérer l'autre et a ne plus le comprendre, et donc a moins l'aimer.
Alors après on peut toujours se dire "c'est mes valeurs c'est comme ca point, ne te renie pas". Mais bon... Bref.... En tout cas j'aime bien le raisonnement "quand on s'assume pleinement on est difficilement rejeté" parce que si je ne le vis pas moi meme (parce que je ne m'assume pas pleinement et que je suis encore très dépendant du jugement des autres) je sais que cette phrase est vraie notamment pour l'homosexualité. (donc par extension elle doit l'etre pour la zebritude et ce que ca implique)
(et mon pseudo se prononce Adéerressétoune, si ca peut t'aider ^^) (A D R C toune quoi)
(bon après j'me pose d'autres questions sur ce que sont nos valeurs individuelles (qui sont forcément des réactions a la société et aux autres, on aurait pas de valeurs si les autres n'existaient pas..), et je me demande aussi si disposer d'un panel de valeurs individuelles n'est pas source d'intolérance et de rigidité, mais ca c'est un autre débat)...
Ce que je veux dire, c'est que parfois, j'ai l'impression d'avoir trop de valeurs (il m'est arrivé de pleurer parce qu'un proche agissait mal (selon mes valeurs) avec quelqu'un d'autre, alors que je n'étais pas du tout concerné par ce mal finalement ! Juste parce que je voulais pas que ce proche soit "mauvais" ou en tout cas agisse mal. Et finalement, on en arrive pour cause de valeurs, à ne pas tolérer l'autre et a ne plus le comprendre, et donc a moins l'aimer.
Alors après on peut toujours se dire "c'est mes valeurs c'est comme ca point, ne te renie pas". Mais bon... Bref.... En tout cas j'aime bien le raisonnement "quand on s'assume pleinement on est difficilement rejeté" parce que si je ne le vis pas moi meme (parce que je ne m'assume pas pleinement et que je suis encore très dépendant du jugement des autres) je sais que cette phrase est vraie notamment pour l'homosexualité. (donc par extension elle doit l'etre pour la zebritude et ce que ca implique)
volcan auvergnat- Messages : 256
Date d'inscription : 24/05/2011
Age : 48
Localisation : Au centre de notre beau pays.
Re: A propos d'hypersensibilité
En effet ^^
Je suis aussi dépendant du jugement des autres. Encore une fois peu de personnes parviennent à se débarrasser de ça, et c'est tout de meme important car on ne peut pas passer une vie à etre jugé négativement tout en s'assumant sans se poser des questions, le jugement des autres et l'attention qu'on lui porte sert aussi de lien avec eux, ça permet de garder en tete que se couper leurs valeurs ont autant de légitimité que les notres si on ne 'attache pas les comprendre.
J'ai la conviction que la race humaine toute entière possède des valeurs disons "primaires" en commun: j'espère que tout le monde possède au fond de lui-meme l'idée que faire du mal aux autres est mal (ici il faudrait que j'explique exactement ce que je veux dire mais ce n'est pas le sujet). Quand une personne que j'apprécie agit de manière inappropriée selon moi, il m'arrive d'etre convaincu que cette personne a mal agi, et a trahi non pas mes valeurs mais paradoxalement une valeur absolue qui est indiscutable. Je trouve que signaler à ces personnes qu'elles ont mal agi en leur expliquant pourquoi selon moi est souvent positif. Certaines personnes reconnaitrons leurs torts sans que ça ait une incidence sensible sur leur comportement, d'autres n'accorderont aucune importance à ce que j'ai dit, et d'autres auront un réel changement de mode de pensée.
Si on connait bien une personne qui a mal agi, on comprendra que son acte n'est pas représentatif de sa personnalité et on pourra pardonner si il y a prise de conscience, mais dans les autre cas, je dirais que moins aimer de telles personnes est incontournable. D'une certaine manière, ce sont les actes qui définissent un personnes donc notre affinité avec elle doit forcément diminuer de temps en temps.
Je suis aussi dépendant du jugement des autres. Encore une fois peu de personnes parviennent à se débarrasser de ça, et c'est tout de meme important car on ne peut pas passer une vie à etre jugé négativement tout en s'assumant sans se poser des questions, le jugement des autres et l'attention qu'on lui porte sert aussi de lien avec eux, ça permet de garder en tete que se couper leurs valeurs ont autant de légitimité que les notres si on ne 'attache pas les comprendre.
J'ai la conviction que la race humaine toute entière possède des valeurs disons "primaires" en commun: j'espère que tout le monde possède au fond de lui-meme l'idée que faire du mal aux autres est mal (ici il faudrait que j'explique exactement ce que je veux dire mais ce n'est pas le sujet). Quand une personne que j'apprécie agit de manière inappropriée selon moi, il m'arrive d'etre convaincu que cette personne a mal agi, et a trahi non pas mes valeurs mais paradoxalement une valeur absolue qui est indiscutable. Je trouve que signaler à ces personnes qu'elles ont mal agi en leur expliquant pourquoi selon moi est souvent positif. Certaines personnes reconnaitrons leurs torts sans que ça ait une incidence sensible sur leur comportement, d'autres n'accorderont aucune importance à ce que j'ai dit, et d'autres auront un réel changement de mode de pensée.
Si on connait bien une personne qui a mal agi, on comprendra que son acte n'est pas représentatif de sa personnalité et on pourra pardonner si il y a prise de conscience, mais dans les autre cas, je dirais que moins aimer de telles personnes est incontournable. D'une certaine manière, ce sont les actes qui définissent un personnes donc notre affinité avec elle doit forcément diminuer de temps en temps.
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: A propos d'hypersensibilité
Je ne suis dépendant du jugement des autres plus de quelques minutes. J'ai encore ce foutu réflexe en situation réelle qui va sur le coup me mettre mal, mais ça passe très vite.
Je l'ai été, jusque très récemment et la différence est libératrice.
Abandonner ses valeurs n'est pas se renier... Surtout le jour où l'on s'aperçoit que ces valeurs ne sont pas les nôtres, mais qu'on nous les a transmises, voire imposées. Je me rappelle très bien de ce moment-là, le premier, ça m'a fait tout drôle... J'en ai pleuré toute une nuit.
La souffrance vient souvent d'un conflit entre nos valeurs profondes, et celles qu'on croit être les nôtres, parce qu'elles font bien en société, ou auprès des parents ^^. C'est en gros une très bonne façon de ne pas être en accord avec soi-même, et ça, notre inconscient, il se gêne pas pour nous le rappeler.
Non elle n'est pas indiscutable, et c'est l'une des plus dangereuses... Elle mène tout droit à se faire mal à soi-même sous prétexte de ne pas faire mal à l'autre.
Faire mal à l'autre, c'est mal, se faire mal à soi, c'est tout aussi mal. Et manque de pot, c'est de notre vie dont on a la responsabilité, pas de celle de l'autre, donc...
Parfois, ne pas se faire mal à soi passe par faire mal à l'autre, il arrive qu'il n'y ait pas d'alternative à une certaine injustice (les situations amoureuses sont les plus évidentes à ce niveau : l'un est amoureux, l'autre pas.).
C'est tellement évident qu'il y'a plein de gens par ici qui ne le savent pas ... Et qui attendent toute leur vie que les autres se fassent mal tout seul pour éviter de leur faire mal à eux (vu que c'est ce qu'ils font eux-même). Ça marche pas comme ça.
Ça a été le conflit le plus difficile à résoudre chez moi : "ou je sacrifie ma vie, ou j'accepte d'être le méchant dans cette histoire et je vis". Et c'est celui qui a tout déclenché.
Je l'ai été, jusque très récemment et la différence est libératrice.
Abandonner ses valeurs n'est pas se renier... Surtout le jour où l'on s'aperçoit que ces valeurs ne sont pas les nôtres, mais qu'on nous les a transmises, voire imposées. Je me rappelle très bien de ce moment-là, le premier, ça m'a fait tout drôle... J'en ai pleuré toute une nuit.
La souffrance vient souvent d'un conflit entre nos valeurs profondes, et celles qu'on croit être les nôtres, parce qu'elles font bien en société, ou auprès des parents ^^. C'est en gros une très bonne façon de ne pas être en accord avec soi-même, et ça, notre inconscient, il se gêne pas pour nous le rappeler.
Amen. Et puis quoi encore ?paela a écrit:Quand une personne que j'apprécie agit de manière inappropriée selon moi, il m'arrive d'etre convaincu que cette personne a mal agi, et a trahi non pas mes valeurs mais paradoxalement une valeur absolue qui est indiscutable.
Non elle n'est pas indiscutable, et c'est l'une des plus dangereuses... Elle mène tout droit à se faire mal à soi-même sous prétexte de ne pas faire mal à l'autre.
Faire mal à l'autre, c'est mal, se faire mal à soi, c'est tout aussi mal. Et manque de pot, c'est de notre vie dont on a la responsabilité, pas de celle de l'autre, donc...
Parfois, ne pas se faire mal à soi passe par faire mal à l'autre, il arrive qu'il n'y ait pas d'alternative à une certaine injustice (les situations amoureuses sont les plus évidentes à ce niveau : l'un est amoureux, l'autre pas.).
C'est tellement évident qu'il y'a plein de gens par ici qui ne le savent pas ... Et qui attendent toute leur vie que les autres se fassent mal tout seul pour éviter de leur faire mal à eux (vu que c'est ce qu'ils font eux-même). Ça marche pas comme ça.
Ça a été le conflit le plus difficile à résoudre chez moi : "ou je sacrifie ma vie, ou j'accepte d'être le méchant dans cette histoire et je vis". Et c'est celui qui a tout déclenché.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: A propos d'hypersensibilité
Lanza: Je ne comprends pas ce que vous voulez dire quand vous écrivez que ma "valeur indiscutable" à laquelle je tiens tant () est dangereuse. Quoiqu'en y réfléchissant je vois ce vous voulez dire. Je ne veux encourager personne à se faire du mal plutot qu'aux autres, en partie parce que je pense que les conséquences des décisions que nous prenons prennent en compte leurs impact sur les autres. Plus de précisions: je pense qu'il faut toujours tenir compte exclusivement de soi meme, mais la plupart du temps nous souhaitons le bonheur des autres (on devrait toujours le souhaiter à mon sens, mais encore une fois pas au en dépit de nous-memes), et le notre passe par le leur. C'est probablement faux en ce qui concerne les gens sur ce forum, mais pour la majorité des gens, il est plus courant de penser d'abord à soi et de passer à coté du fait que certains de nos actes causent beaucoup de peine à d'autres personnes tout en nous simplifiant relativement peu la vie.
Par contre je pense que la réponse que vous avez apporté à votre conflit est personnelle et provisoire pour le coup, provisoire jusqu'à ce que le problème ne se pose plus et qu'aucune des deux solutions ne soit à choisir nécessairement.
Je suis en train de me rendre compte que ma participation au forum va un peu à contre courant de ce que les membres pensent, nous n'avons visiblement pas la meme expérience. Mes points de vue sont calqués sur ma vie et sont en réalité non adaptés certains zèbres.
Pour finir, je vais dire qu'ayant à peu près cerné les caractéristiques de personnalité de la plupart de ces derniers, il me semble que l'option "faire du mal aux autres plutot qu'à soi" rétablit l'équilibre perturbé par leur tendance à vouloir le bien des autres.
Par contre je pense que la réponse que vous avez apporté à votre conflit est personnelle et provisoire pour le coup, provisoire jusqu'à ce que le problème ne se pose plus et qu'aucune des deux solutions ne soit à choisir nécessairement.
Je suis en train de me rendre compte que ma participation au forum va un peu à contre courant de ce que les membres pensent, nous n'avons visiblement pas la meme expérience. Mes points de vue sont calqués sur ma vie et sont en réalité non adaptés certains zèbres.
Pour finir, je vais dire qu'ayant à peu près cerné les caractéristiques de personnalité de la plupart de ces derniers, il me semble que l'option "faire du mal aux autres plutot qu'à soi" rétablit l'équilibre perturbé par leur tendance à vouloir le bien des autres.
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: A propos d'hypersensibilité
Bon j'espère ne pas être trop HS mais voilà quelques unes de mes idées en vrac.
Pour moi l'hypersensibilité c'est "ressentir très fortement", si on parle d'émotion c'est être plus ému que la majorité des gens dans une situation donnée ou tout simplement être ému alors que la majorité ne l'est pas.
Pour moi il y a à la fois une part d'inné et une part d'acquis. Exemple : on peut être hypersensible aux sons parce qu'on a une audition très développée ou alors on peut être hypersensible à CERTAINS sons parce qu'on les a associés à une expérience négative (par exemple), on peut aussi être les 2 à la fois.
Concernant le jugement des autres je pense qu'on est surtout sensibles à celui des gens qui nous sont proches ou aux personnes qui ont les mêmes idées que des personnes qui ont eu un impact sur notre vie (arf pas sûre d'être claire là). Je veux dire par là que si quelqu'un a les mêmes idées que mes parents je vais être plus sensible à son jugement, je précise que je parle dans l'absolu et pas de moi.
Concernant nos très proches (conjoint, ami) on est sensibles à leur jugement sans doute parce qu'il est important pour nous qu'ils aient une bonne image de nous-mêmes.
Perso je ne pense pas être particulièrement sensible au jugement des autres par contre je suis trèèèès sensible à celui de mon mari, peut-être parce qu'au fond de moi je me sens nulle (mais bon je progresse ) et que j'ai peur qu'il s'en aperçoive lol.
D'ailleurs cette petite réflexion m'en amène une autre : si on craint tant le jugement des autres n'est-ce pas justement parce qu'on a au fond de nous une mauvaise image de nous-même et qu'on essaie de la cacher ?
Bon désolée je m'écarte du sujet
Pour moi l'hypersensibilité c'est "ressentir très fortement", si on parle d'émotion c'est être plus ému que la majorité des gens dans une situation donnée ou tout simplement être ému alors que la majorité ne l'est pas.
Pour moi il y a à la fois une part d'inné et une part d'acquis. Exemple : on peut être hypersensible aux sons parce qu'on a une audition très développée ou alors on peut être hypersensible à CERTAINS sons parce qu'on les a associés à une expérience négative (par exemple), on peut aussi être les 2 à la fois.
Concernant le jugement des autres je pense qu'on est surtout sensibles à celui des gens qui nous sont proches ou aux personnes qui ont les mêmes idées que des personnes qui ont eu un impact sur notre vie (arf pas sûre d'être claire là). Je veux dire par là que si quelqu'un a les mêmes idées que mes parents je vais être plus sensible à son jugement, je précise que je parle dans l'absolu et pas de moi.
Concernant nos très proches (conjoint, ami) on est sensibles à leur jugement sans doute parce qu'il est important pour nous qu'ils aient une bonne image de nous-mêmes.
Perso je ne pense pas être particulièrement sensible au jugement des autres par contre je suis trèèèès sensible à celui de mon mari, peut-être parce qu'au fond de moi je me sens nulle (mais bon je progresse ) et que j'ai peur qu'il s'en aperçoive lol.
D'ailleurs cette petite réflexion m'en amène une autre : si on craint tant le jugement des autres n'est-ce pas justement parce qu'on a au fond de nous une mauvaise image de nous-même et qu'on essaie de la cacher ?
Bon désolée je m'écarte du sujet
Greysun- Messages : 43
Date d'inscription : 31/05/2011
Age : 51
Localisation : Lorraine
Re: A propos d'hypersensibilité
Oui.Paela a écrit:C'est probablement faux en ce qui concerne les gens sur ce forum, mais pour la majorité des gens, il est plus courant de penser d'abord à soi et de passer à coté du fait que certains de nos actes causent beaucoup de peine à d'autres personnes tout en nous simplifiant relativement peu la vie.
Sauf que les zèbres du coin ont tendance à comprendre trop bien le message de tolérance adressé à ces gens-là, et à tomber dans l'excès inverse. Je dirais même que beaucoup sont terrorisés à la seule idée de déranger légèrement quelqu'un, quoi que ça puisse leur coûter à eux (jusqu'à ce qu'ils explosent). Ça a longtemps été mon cas, et j'en reconnais des symptômes un peu partout. Ça va parfois très très loin, et la moindre affirmation de leurs propres désirs, voire besoins éveillent chez certains une culpabilité titanesque, si elle présente un début de commencement de risque de provoquer quelque remous dans l'humeur de l'autre.
D'où mon exagération volontaire dans l'autre sens : pensez d'abord à vous, bordel !
Ensuite, que vous teniez à l'indiscutabilité de votre valeur, grand bien vous fasse. Cela reste la votre, et pour moi elle n'est que le corollaire de ce que vous exprimez plus bas : le bonheur des autres fait le mien, donc il est dans mon intérêt de leur faire du bien, plutôt que du mal, tant que je me respecte. Il est donc heureux pour mon entourage que je me sois aperçu que j'aime bien qu'ils le soient aussi.
J'ai choisi mes nouvelles valeurs selon un seul critère : est-ce que leur application me rendra plus serein, ou pas ?
Pour y arriver, j'ai dû faire abstraction de leur effet sur les autres, tous les autres, et de la pression même voire surtout ma propre famille (à la seule exception de mes enfants), et j'ai fait le choix de TOUTES les remettre en question, sans exception aucune, même les plus basiques. J'en ai réadopté un bon paquet par la suite, mais avec des nuances que je n'aurais pas pu mettre avant, et surtout, surtout, des arguments pour les défendre. Je n'aurais pas pu faire ce travail, si j'avais décidé qu'il existait des valeurs absolues, inaliénables et intangibles.
C'est en ce sens que je dis qu'il est dangereux de considérer que cette valeur est indiscutable, parce que ça crée un tabou qui fait qu'on ne va pas oser la remettre en question sans culpabiliser, et donc risquer de ne pas réussir à se l'approprier vraiment.
J'ai donc eu une période très égocentrique, où j'ai fait abstraction de l'autre, et j'ai fait exprès, envers et contre tout. Na ! Et j'en suis fort content, parce que ça me permet au final de me réouvrir de manière beaucoup plus authentique, avec moins d'attentes et d'exigences inconscientes vis à vis de l'autre... qui n'étaient pas étrangères à un certain rejet.
(J'ai jeté un tas de trucs dans ce post, je ne sais pas si c'est très clair, ni tellement dans le sujet... Bon. Tant pis)
Si.Greysun a écrit:D'ailleurs cette petite réflexion m'en amène une autre : si on craint tant le jugement des autres n'est-ce pas justement parce qu'on a au fond de nous une mauvaise image de nous-même et qu'on essaie de la cacher ?
Si on prend le temps de s'examiner, on risque de s'apercevoir (horreur ) qu'on n'est pas aussi nul qu'on ne l'imagine. Mais pour ça, il faut arriver à surmonter la peur d'être nul. Et donc accepter l'état dans lequel on est, et se pardonner nos faiblesses. (J'ai dit pardonner, pas excuser, hein )
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: A propos d'hypersensibilité
Bon j'ai rien à dire sur tout ça, votre démarche est en fait extremement profonde.
Ah si, juste un petit truc quand meme :
Pour moi, cette valeur, que vous avez justement décrite comme le corollaire de ce que je pourrais presque appeler le théorème zéro de la vie, tellement importante que je n'arriverais presque pas à en douter (dès lors que je fait ça j'imagine les conséquences à grande échelle de son refus par les humains et c'est pas du joli). En y réfléchissant je n'ai pas toujours eu cette idée, mon vécu en est surement à l'origine. Votre démarche est en quelque sorte salvatrice, parce que je reconnais que dire qu'il existe des idées de ce genre absolument vraies de sorte qu'on doit les respecter sans questionnement est dangereux.
Décidément les choses sont pus compliquées qu'elles ne le paraissent ici.
Ah si, juste un petit truc quand meme :
Pour moi, cette valeur, que vous avez justement décrite comme le corollaire de ce que je pourrais presque appeler le théorème zéro de la vie, tellement importante que je n'arriverais presque pas à en douter (dès lors que je fait ça j'imagine les conséquences à grande échelle de son refus par les humains et c'est pas du joli). En y réfléchissant je n'ai pas toujours eu cette idée, mon vécu en est surement à l'origine. Votre démarche est en quelque sorte salvatrice, parce que je reconnais que dire qu'il existe des idées de ce genre absolument vraies de sorte qu'on doit les respecter sans questionnement est dangereux.
Décidément les choses sont pus compliquées qu'elles ne le paraissent ici.
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: A propos d'hypersensibilité
Lanza a écrit:C'est en ce sens que je dis qu'il est dangereux de considérer que cette valeur est indiscutable, parce que ça crée un tabou qui fait qu'on ne va pas oser la remettre en question sans culpabiliser, et donc risquer de ne pas réussir à se l'approprier vraiment.
J'ai donc eu une période très égocentrique, où j'ai fait abstraction de l'autre, et j'ai fait exprès, envers et contre tout. Na ! Et j'en suis fort content, parce que ça me permet au final de me réouvrir de manière beaucoup plus authentique, avec moins d'attentes et d'exigences inconscientes vis à vis de l'autre... qui n'étaient pas étrangères à un certain rejet.
)
J'ai également ce type de cheminement mais c'est assez récent en ce qui concerne la non culpabilisation dans le fait de "déranger" quelqu'un ou plutôt de ne pas tout faire pour l'arranger
Perso j'ai beaucoup évolué depuis que je suis maman. Je me suis posée beaucoup de questions sur ce que je voulais transmettre ... heu surtout pas transmettre en fait lol ... à mon fils.
La première chose qui m'ait fait progresser c'est d'accepter mon passé. Dans un premier temps ça a consisté à regarder les choses telles qu'elles se sont passées et pas en me disant que tout était sûrement de ma faute. C'est là qu'être maman m'a aidée car je me suis dit qu'on ne pouvait pas reprocher à un enfant certaines choses donc non ça ne pouvait pas être ma faute (ma faute ma très grande faute ). J'ai donc "auto consolé" la petite fille que j'ai été puis très étrangement je me suis sentis beaucoup plus sereine et j'ai accepté beaucoup de choses sans éprouver ni haine ni pardon, juste accepté. Bref je raconte ma vie mais tout ça pour dire qu'à partir de là j'ai commencé à progresser (enfin j'espère ), en tout cas à me sentir mieux (c'est déjà pas mal).
Ah oui ce que je voulais rajouter c'est que parfois on se met en 4 parce qu'on s'imagine que l'autre est aussi hypersensible que nous et qu'on a peur de lui faire du "mal" alors qu'en fait les sentiments qui peuvent nous animer en de telles circonstances ne l'effleurent même pas
Greysun- Messages : 43
Date d'inscription : 31/05/2011
Age : 51
Localisation : Lorraine
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