La sensation de ne pas être dans le bon monde

Je ne suis pas quelqu'un de très social, je ne vais pas vraiment de moi même vers les autres. Mais bon en même temps quand je sors de chez moi ... les gens que je croise ne me donne pas envie de faire un effort.
Je n'ai aucune envie de juger les autres. Ce n'est pas mon genre.
Je vie dans une ville essentiellement habiter par des étudiants (ou des personnes agées). Je ne peux rien faire sans croiser ces étudiant. Ils sont partout et leur comportement à tendance à me rendre folle !! (attention pas folle amoureuse ^^ non plutot folle de rage)
Il écoute de la musique que je n'aime pas, veulent faire la fête, passe leur soirée au bar ...
Je n'ai jamais étais comme ça, je n'ai jamais aimé tout ça. Je suis de nature calme et je n'aime pas vraiment faire la fête. Et je suis cerner par des jeunes comme ça...
Par moment ça me fait douter de moi, je me retrouve complétement seule ... Je n'aime pas e sentir dfférente comme ça mais en même temps je ne vois pas devenir comme eux juste histoire d'être un peu plus entouré ...

Ayant passé mes années étudiantes comme tu sembles commencer à passe les tiennes, je ne peux que te conseiller d'essayer de cueillir les bons moments et de laisser passer les autres, même s'ils sont nombreux, longs et parfois déprimants... Pour moi, ça continue encore aujourd'hui : sentiment de décalage, d'être né à la mauvaise époque, dans le mauvais monde...

Chacun a sa vision des choses.
Chacun a son parcours de vie.
Je ne voudrais pas paraitre cinglé, mais j'ai forgé mon point de vue par ma propre expérience : Cette planète est une école de la vie. Il faut se détacher du contexte, se détacher des autres.
Sur cette planète il y a une majorité d'enfants. De personnes inconscientes. Tu n'es pas obligée de t'identifier aux autres : peut être que tu te sens "seule" depuis trop longtemps, et peut être que tu en viens à croire que tu t'es trompée de planète ? Mouais, les rencontres entre zèbres permettent parfois de se sentir un peu mieux.
Essaie d'occulter volontairement ce qui ne te conviens pas (les autres, les injustices, la pollution ... ) et concentre toi uniquement sur ce qui peut être positif.
Essaie d'identifier comment fonctionne l'influence des autres sur toi.
Passe du temps à essayer de te comprendre toi, plutot que d'essayer de comprendre les autres.

Personne ne t'oblige à passer du temps avec eux, ni à t'isoler complètement.
Les gens portent souvent des masques. Si ça se trouve, tu rencontre des personnes extraordinaires tous les jours, mais tu ne le sais pas .
Nous évoluons tous.
Les gens "normaux" doivent apprendre à grandir, à être plus respectueux, plus réfléchis.
Et nous aussi. Tu es peut être plus évoluée que les autres, c'est une sensation très répandue chez les zèbres.

Dis toi que la situation est telle qu'elle est. Elle changera, mais il y a de l'inertie.
Quand il y a une souffrance quelque part (comme le fait de se sentir seul au milieu d'une foule de personnes totalement inintéressantes ! ) il faut se poser la question : as tu envie qu'ils changent ?
Et pourquoi ?

Le changement viendra de toi. Laisse tomber les autres.
C'est à chacun d'entreprendre sa "révolution intérieure" .

Mon dieu quelle magnifique sagesse déjà acquise à 24 ans Doc-pito-colle !!!

Comme j'aurais aimé en être à cette connaissance de moi-même à ton âge....
Mais le principal, c'est de réussir à se trouver un jour !
Et là, tout devient alors de plus en plus facile...

Voici une petite fable qui vient en écho avec les propos cités dans ce sujet : Les 3 portes de la sagesse

Courage chacun-chacune, persévérez jusqu'à ce que la Lumière reste allumée en vous en permanence, vous pouvez vous relâcher dès que vous le souhaitez bien-sûr, mais ne lâchez rien avant d'être arrivé au sommet de votre Montagne...

God et Doc, vos conseils sont loin de la réalité, je trouve.

Le sujet, c'est comment faire quand on est cerné de jeunes qu'on ne peux pas supporter. Je résume, mais ce n'est pas une question philosophique mais une question pratique. C'est très facile de préconiser la sagesse, ou la lumière en haut de la montagne. Si tu te moques du problème de quelqu'un, tu peux lui répondre en substance : "Pense à autre chose, mentalise-toi, fais de la méditation, visualise une montagne."

Erycia, je n'ai aucune idée de comment tu pourrais régler ton souci. Quand le voisinage est chiant et en grand nombre, que peut-on faire d'autre que de le subir ? Je ne sais pas.

Salut Erycia27,

Kolyma a écrit:
Quand le voisinage est chiant et en grand nombre, que peut-on faire d'autre que de le subir ?

Subir est un choix en effet, mais on donne alors aux autres le pouvoir de nous faire souffrir...

Il y a toujours d'autres choix...

Un autre choix concret serait de déménager dans une autre ville ou un autre lieu qui te correspondrait mieux.

Et si ce n'est pas possible de changer la situation extérieure, je rejoins Doc-pisto-colle et Godisgood dans la solution de travailler sur soi pour pouvoir accepter la situation au moins tant que tu n'es pas en mesure de partir.
Accepter ne signifie pas subir, accepter c'est prendre conscience que l'extérieur, les autres ne changeront pas et donc cesser de lutter contre ce qui est et que tu ne peux pas changer. Ca veut dire faire la paix avec cette situation.
Ca commence par le constat en quoi elle te fait souffrir...et ça tu l'as déjà fait.

A te lire, tu souffres à cause du décalage entre eux et toi qu'ils te renvoient à chaque fois en pleine figure. Ce décalage nous le vivons tous (à différents degrés) en tant que zèbres. Je l'ai connu comme toi, lorsque j'étais étudiante et je le connais encore aujourd'hui dans toutes les autres situations (travail, relations amicales ou amoureuses, etc...). Il est lié à nos spécificités, à qui nous sommes. Le chemin de l'apaisement passe donc par l'acceptation de tes différences et de qui tu es.

Tu écris ne pas être quelqu'un de très sociable...et alors, personne n'est obligé de l'être même si  nous sommes dans un monde qui veut nous faire croire le contraire !
Tu écris que les gens que tu croises ne te donnent pas envie de faire un effort...alors pourquoi te forcer ?
Tu écris que tu es de nature calme et n'aime pas vraiment faire la fête...et alors, tu as le droit d'être comme ça aussi, d'être différente !!! Rien ne t'oblige à les suivre dans leurs soirées...
Tu écris que tu te retrouves seule et ça te fait douter de toi...je comprends que ce soit difficile à vivre quand on est différent et en minorité, mais ça ne doit pas te faire douter de toi ! Tu es comme tu es et tu es parfaite comme tu es, avec tes différences !
Cette différence par rapport à la majorité des gens tu ne pourras pas la changer et tu la constateras toute ta vie. Il te faut apprendre à l'accepter et à vivre avec, car dans d'autres situations, elle peut aussi être une force.

Peut-être devras-tu aussi apprendre à mieux vivre la solitude, solitude qui va te permettre de mieux te connaître, t'aimer et à ne pas te perdre dans ce monde où tant de personnes vivent à l'extérieur d'elles-mêmes, à travers les autres, sans jamais se trouver elles-mêmes. Et malgré les apparences, elles ne sont pas si heureuses qu'elles en on l'air, elles sont juste anesthésiées par différentes choses, la musique très forte, l'alcool, les drogues légales (médicaments) et les autres, les achats compulsifs, un grand nombre de partenaires sexuels qui leur donnent l'impression d'être aimés...mais tout ça, si ça peut faire du bien ponctuellement, n'est finalement qu'illusion...et à mon avis plutôt destructeur.

Alors reste toi-même, respecte-toi et tes besoins (différents des autres) et apprends à t'aimer telle que tu es ! Ne doute pas de ta valeur parce que tu es différente ! Et comme tu peux le constater puisque tu es sur ce forum, tu n'es pas seule non plus...même moins nombreux que les autres, nous sommes tout de même quelques uns comme toi et nous avons autant de valeur que les autres, même si notre vision du monde et nos valeurs sont différentes des normes !

Merci à tous
Je vais avoir plein de chose qui vont me faire réfléchir aujourd'hui

J'arrive à m'accepter comme je suis, du moins je fais le maximum pour ça ce n'est pas évident tout les jours.
Le plus gros problème reste le regard des autres : la sensation d'être mal juger au premier regard. Je me doute que le problème doit venir de moi, le monde entier de peu pas me regarder de travers ^^
J'ai encore beaucoup de travail à faire sur moi pour réussir à me sentir bien chez moi. Et peu être même que je ne n'y arriverai jamais car ce n'est pas ici ma place comme l'a suggéré Amethyste

Kolyma je ne suis pas vraiment d'accord avec toi. Jusqu'à présent en effet je subis cette situation et le but de mon message est justement de trouver une solution pour ne plus avoir à subir tout ça. J'aimerai pouvoir me sentir bien. Mais merci quand même d'avoir répondu à mon message

Kolyma, je te rejoins : entre la théorie et la pratique, il y a un monde.
A quoi servent de belles paroles philosophiques alors que la demoiselle demande des conseils pratiques ? Mouais, allez, j'te donne pas tord. Mais c'est justement là le problème : les autres ne nous feront pas de cadeau. Et même si "les autres" ne nous rabaissent pas , leur regard nous fait sentir notre différence. Et c'est là dessus qu'on doit philosopher, sinon notre vie est fichue : doit on changer soi même, pour que les autres nous regardent différemment ? Doit on changer les autres ? Ou doit on se changer soi même pour que le regard des autres ne nous fasse pas mal ?
Personnellement j'ai mis 20ans à choisir la bonne réponse, et c'est évidemment la 3eme qui fonctionne le mieux, non ?

Le regard des autres seront toujours là.
Encore aujourd'hui, j'ai du mal avec ça : je cherche à éviter les gens plutot que de risquer d'être encore dans cette situation bizarre ou , au mieux, je vais me sentir embarassé (parce qu'on n'est jamais sur la même longueur d'onde) et au pire je me vais être jugé (bien entendu que ça allait beaucoup plus loin à l'école.)

Bref, chacun fait comme il veut, comme il le sent.
Mais si les autres ne changent pas , il faut faire l'inventaire des solutions : comment mieux encaisser le regard des autres ?
-En apprenant comment on fonctionne (en regardant toutes nos particularités une par une : notre passé, nos frustrations depuis l'enfance, les mécanismes de défense inconscients qu'on a développé, le fait d'être zèbre, le fait d'être hypersensible, le fait d'être passé par la dépendance affective ou son contraire, etc... )
-En apprenant à s'observer , et sans se juger.
-En apprenant le fonctionnement des émotions (role prépondérant dans la vie... )
-liste non exhaustive !

Oui, tu as raison.

doc-pisto-colle a écrit: doit on changer soi même, pour que les autres nous regardent différemment ? Doit on changer les autres ? Ou doit on se changer soi même pour que le regard des autres ne nous fasse pas mal ?
Personnellement j'ai mis 20ans à choisir la bonne réponse, et c'est évidemment la 3eme qui fonctionne le mieux, non ?

Je pense aussi que la troisième c'est la bonne