Et si on parlait mal de vivre ?
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Et si on parlait mal de vivre ?
Hoy hoy,
Après un débat sur l'angoisse existentielle qui a remporté un vif succès, et si on parlait de mal de vivre ? J'attends bien sûr vos témoignages. Voici quelques questions pour orienter les réponses.
- Comment se manifeste votre mal de vivre ? Que ressentez-vous ?
- Avez-vous une idée d'où cela vient ?
- Avez-vous la sensation que vos rayures accentue le phénomène ?
- Si vous vous en êtes sortis, qu'est ce qui vous a permis de trouver le gout de la vie ?
A vos claviers
Après un débat sur l'angoisse existentielle qui a remporté un vif succès, et si on parlait de mal de vivre ? J'attends bien sûr vos témoignages. Voici quelques questions pour orienter les réponses.
- Comment se manifeste votre mal de vivre ? Que ressentez-vous ?
- Avez-vous une idée d'où cela vient ?
- Avez-vous la sensation que vos rayures accentue le phénomène ?
- Si vous vous en êtes sortis, qu'est ce qui vous a permis de trouver le gout de la vie ?
A vos claviers
MathieuB- Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2016
Re: Et si on parlait mal de vivre ?
J'ai fait une dépression, j'imagine que c'est ce que tu appelles le "mal de vivre" ? Je n'aime pas y penser, mais je veux bien apporter mon témoignage, si cela peut aider des gens (on ne sait jamais...)
Ca s'est surtout caractérisé par un grand vide. Je me sentais vide, dans tous les domaines. Un vide dans ma personnalité (je suis transparente, personne ne peut m'aimer, rien ne me caractérise), un vide dans mes envies, mes goûts (je n'aime bien, je n'ai le courage de rien faire, je n'ai envie de rien faire), une impossibilité de me projeter dans le futur puisque rien ne m'intéressait. Et autres caractéristiques de la dépression bien sûr (immense fatigue, irritabilité, idées suicidaires, larmes à longueur de journée, cerveau qui se met en veille...)
Encore aujourd'hui, j'ai ce sentiment, celui de ne pas être à ma place ici, de ne m'intéresser à rien (ou que rien ne soit suffisamment intéressant pour moi ?). Et aussi un rejet de la société et des autres. De la société parce qu'elle ne me convient pas, elle me dégoûte. Je ne connais pas grand chose à la politique, mais chaque fois que j'apprends quelque chose, je suis encore plus dégoûtée. Dégoûtée par l'égoïsme des gens. Et je rejet des autres parce que j'ai besoin de ma bulle de confort, je suis mal à l'aise avec les personnes qui ne sont pas mes très proches (que je compte sur les doigts d'une main).
Malheureusement, j'ai de plus en plus le sentiment que c'est en rapport avec mes rayures, et aussi avec ma grande sensibilité, voire mon hypersensibilité ? Je me sens bloquée dans ma vie, je n'ose pas avancer parce que j'ai peur de me faire du mal. J'ai connu quelques échecs dans mes études, et la vie professionnelle ne m'intéresse pas. Le mariage et les enfants non plus. Qu'est-ce que je peux donc espérer de la vie, si ce n'est ni la réussite professionnelle ni la réussite familiale ? Parfois, j'ai l'impression que je me pose trop de questions, et que si j'avais effectivement un QI de 80 et que je faisais ce qu'on attend de moi sans me demander pourquoi, je serais plus heureuse. Sans mépris pour les QI de 80 évidemment. Je les envie en fait. Même si je sais que c'est beaucoup plus complexe que cela, que le QI n'est qu'un chiffre, blablabla... Il n'y a pas une citation qui dit "heureux les simples d'esprit" ?
Je n'en suis donc pas sortie. Mais si j'ai la sensation que mes rayures accentuent le phénomène, effectivement, je pense qu'elles peuvent aussi m'aider à m'en sortir. Enfin j'aimerais le penser. J'ai vu et entendu de nombreuses fois qu'une haute intelligence nous permettrait de nous en sortir dans n'importe quelle situation. J'espère vraiment que ce soit vrai, et que je puisse m'en sortir. J'attends de voir.
C'était le type de témoignage que tu attendais ?
Ca s'est surtout caractérisé par un grand vide. Je me sentais vide, dans tous les domaines. Un vide dans ma personnalité (je suis transparente, personne ne peut m'aimer, rien ne me caractérise), un vide dans mes envies, mes goûts (je n'aime bien, je n'ai le courage de rien faire, je n'ai envie de rien faire), une impossibilité de me projeter dans le futur puisque rien ne m'intéressait. Et autres caractéristiques de la dépression bien sûr (immense fatigue, irritabilité, idées suicidaires, larmes à longueur de journée, cerveau qui se met en veille...)
Encore aujourd'hui, j'ai ce sentiment, celui de ne pas être à ma place ici, de ne m'intéresser à rien (ou que rien ne soit suffisamment intéressant pour moi ?). Et aussi un rejet de la société et des autres. De la société parce qu'elle ne me convient pas, elle me dégoûte. Je ne connais pas grand chose à la politique, mais chaque fois que j'apprends quelque chose, je suis encore plus dégoûtée. Dégoûtée par l'égoïsme des gens. Et je rejet des autres parce que j'ai besoin de ma bulle de confort, je suis mal à l'aise avec les personnes qui ne sont pas mes très proches (que je compte sur les doigts d'une main).
Malheureusement, j'ai de plus en plus le sentiment que c'est en rapport avec mes rayures, et aussi avec ma grande sensibilité, voire mon hypersensibilité ? Je me sens bloquée dans ma vie, je n'ose pas avancer parce que j'ai peur de me faire du mal. J'ai connu quelques échecs dans mes études, et la vie professionnelle ne m'intéresse pas. Le mariage et les enfants non plus. Qu'est-ce que je peux donc espérer de la vie, si ce n'est ni la réussite professionnelle ni la réussite familiale ? Parfois, j'ai l'impression que je me pose trop de questions, et que si j'avais effectivement un QI de 80 et que je faisais ce qu'on attend de moi sans me demander pourquoi, je serais plus heureuse. Sans mépris pour les QI de 80 évidemment. Je les envie en fait. Même si je sais que c'est beaucoup plus complexe que cela, que le QI n'est qu'un chiffre, blablabla... Il n'y a pas une citation qui dit "heureux les simples d'esprit" ?
Je n'en suis donc pas sortie. Mais si j'ai la sensation que mes rayures accentuent le phénomène, effectivement, je pense qu'elles peuvent aussi m'aider à m'en sortir. Enfin j'aimerais le penser. J'ai vu et entendu de nombreuses fois qu'une haute intelligence nous permettrait de nous en sortir dans n'importe quelle situation. J'espère vraiment que ce soit vrai, et que je puisse m'en sortir. J'attends de voir.
C'était le type de témoignage que tu attendais ?
Csilla- Messages : 97
Date d'inscription : 20/02/2017
Age : 28
Localisation : Lorraine
Re: Et si on parlait mal de vivre ?
Hello,
Merci pour ton témoignage je m'y retrouve d'ailleurs beaucoup pour ne pas dire totalement. Je sais donc ce que tu vis.
Je n'avais pas d'attentes précises particulières mais tu as très bien cerné le fait de décrire et confier les ressentis.
Merci pour ton témoignage je m'y retrouve d'ailleurs beaucoup pour ne pas dire totalement. Je sais donc ce que tu vis.
Je n'avais pas d'attentes précises particulières mais tu as très bien cerné le fait de décrire et confier les ressentis.
MathieuB- Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2016
Re: Et si on parlait mal de vivre ?
J'ai un mal de vivre qui s'est accentué depuis la fin de mes études. Ça a commencé à 11 ans quand j'ai commencé à me dire que j'avais atteint un âge trop avancé pour continuer à jouer et lire les revues pour enfants.
Je pense que c'est parce que j'ai l'impression de ne plus avoir de but. Normalement le but ultime c'est d'avoir un travail, une maisons et des enfants.
Tout le monde s'en fiche un peu de ce qu'un adulte devient (sauf s'il se marie, achète une maison ou a des enfants : les buts que tout bon membre de la société est censé avoir) contrairement à un enfant ou à un adolescent. Pour eux on cherche à connaître leur caractère, à savoir s'ils ont de bonne notes et quelles matières ils aiment pour évaluer à quel point ils seront de bons membres de la société.
Quand on est adulte, on n'a plus vraiment de perspectives et on peut être qualifié de mauvais membre de la société (quand on est pas empathique, quand on est inadapté, quand on se plaint, quand on est pauvre...). Un enfant ça peut encore être modifié donc c'est vu positivement.
Me marier et avoir des enfants, ça ne m'intéresse pas. J'ai un travail mais c'est pas un truc que je rêvais de faire. Je n'arrive pas à me trouver des centres d'intérêts et je n'ai pas d'amis, je me sens bloquée et sans avenir. J'envie les enfants et les adolescents qui sont encore dans un bon stade de leur vie.
Je pense que c'est parce que j'ai l'impression de ne plus avoir de but. Normalement le but ultime c'est d'avoir un travail, une maisons et des enfants.
Tout le monde s'en fiche un peu de ce qu'un adulte devient (sauf s'il se marie, achète une maison ou a des enfants : les buts que tout bon membre de la société est censé avoir) contrairement à un enfant ou à un adolescent. Pour eux on cherche à connaître leur caractère, à savoir s'ils ont de bonne notes et quelles matières ils aiment pour évaluer à quel point ils seront de bons membres de la société.
Quand on est adulte, on n'a plus vraiment de perspectives et on peut être qualifié de mauvais membre de la société (quand on est pas empathique, quand on est inadapté, quand on se plaint, quand on est pauvre...). Un enfant ça peut encore être modifié donc c'est vu positivement.
Me marier et avoir des enfants, ça ne m'intéresse pas. J'ai un travail mais c'est pas un truc que je rêvais de faire. Je n'arrive pas à me trouver des centres d'intérêts et je n'ai pas d'amis, je me sens bloquée et sans avenir. J'envie les enfants et les adolescents qui sont encore dans un bon stade de leur vie.
Chouetterox- Messages : 21
Date d'inscription : 05/04/2017
Re: Et si on parlait mal de vivre ?
Dernière édition par boule-d-ombre le Lun 26 Juin 2017 - 17:11, édité 1 fois (Raison : retour dans l ombre)
boule-d-ombre- Messages : 1471
Date d'inscription : 02/01/2012
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