Intérêts restreints
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Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Discussions générales relatives à la zébritude :: Syndrome d'Asperger et troubles du spectre autistique
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Intérêts restreints
Bonsoir,
Il est coutume de dire que les personnes atteintes du syndrome d'Asperger ont des intérêts restreints. Mais qu'est-ce qui au fond différencie l'"intérêt restreint" chez l'Asperger du "centre d'intérêt", de la "passion", du "dada", chez le neuro-typique ? Chez un neuro-typique, une passion peut être dévorante au point d'avoir des effets sur ses études, son travail, sa vie sociale. Lors de mes tests, on a pas décelé d'intérêt restreint chez moi (et j'ai eu diagnostic Asperger négatif). En fait, j'ai l'impression d'avoir eu dans ma vie (et d'avoir toujours) différents intérêts très intenses, et à chaque fois j'essayais de me renseigner au maximum sur le sujet, y passant beaucoup de temps et lisant tout ce que je pouvais trouver. Y a t-il par définition un côté "bizarre" ou pas estimé socialement (et donc solitaire) dans ces fameux intérêts restreints (un peu comme dans le film "Le dîner de cons") ? Et quelle est alors la définition de la "restriction" ? Pour ceux qui ont été diagnostiqués Asperger, quelles sont vos passions qui ont été considérées lors des tests comme étant des intérêts restreints ?
Il est coutume de dire que les personnes atteintes du syndrome d'Asperger ont des intérêts restreints. Mais qu'est-ce qui au fond différencie l'"intérêt restreint" chez l'Asperger du "centre d'intérêt", de la "passion", du "dada", chez le neuro-typique ? Chez un neuro-typique, une passion peut être dévorante au point d'avoir des effets sur ses études, son travail, sa vie sociale. Lors de mes tests, on a pas décelé d'intérêt restreint chez moi (et j'ai eu diagnostic Asperger négatif). En fait, j'ai l'impression d'avoir eu dans ma vie (et d'avoir toujours) différents intérêts très intenses, et à chaque fois j'essayais de me renseigner au maximum sur le sujet, y passant beaucoup de temps et lisant tout ce que je pouvais trouver. Y a t-il par définition un côté "bizarre" ou pas estimé socialement (et donc solitaire) dans ces fameux intérêts restreints (un peu comme dans le film "Le dîner de cons") ? Et quelle est alors la définition de la "restriction" ? Pour ceux qui ont été diagnostiqués Asperger, quelles sont vos passions qui ont été considérées lors des tests comme étant des intérêts restreints ?
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
Intérêt restreint : intérêt très spécifique sur un sujet précis et dans son intensité, par exemple connaitre de mémoire tous les scores de match de football d'un pays (équipe pays ou région peu importe), collectionner toutes les cartes routières d'un éditeur précis, etc...
Pour lequel on peut y consacrer presque tout son temps libre, et orienter ses discussions sur son sujet d'intérêt restreint à la moindre occasion. Et ces intérêts peuvent devenir très envahissants au quotidien (au détriment de beaucoup de choses), mais aussi dans les interactions avec les autres. J'espère que mon explication n'est pas trop confuse.
Personnellement je m'investis beaucoup dans les jeux vidéo actuellement. Plusieurs années avant j'avais un très fort intérêt pour tout ce qui avait rapport à l'univers, et je lisais énormément de livres et je pouvais parler de longues périodes de ce sujet si l'on ne me demandait pas de m'arrêter. Puis d'autres moins intenses qui ne durent pas dans le temps, mais reviennent parfois.
Pour lequel on peut y consacrer presque tout son temps libre, et orienter ses discussions sur son sujet d'intérêt restreint à la moindre occasion. Et ces intérêts peuvent devenir très envahissants au quotidien (au détriment de beaucoup de choses), mais aussi dans les interactions avec les autres. J'espère que mon explication n'est pas trop confuse.
Personnellement je m'investis beaucoup dans les jeux vidéo actuellement. Plusieurs années avant j'avais un très fort intérêt pour tout ce qui avait rapport à l'univers, et je lisais énormément de livres et je pouvais parler de longues périodes de ce sujet si l'on ne me demandait pas de m'arrêter. Puis d'autres moins intenses qui ne durent pas dans le temps, mais reviennent parfois.
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
C'est tout à fait ça !
L'intensité de cette passion rend la connaissance du sujet encyclopédique (et du coup trop technique, trop de détails pour qu'un néophyte puisse suivre).
Cela dit, je connais des Aspergers qui sont des scanneurs (passent d'une intérêt à un autre sans vraiment approfondir).
L'intensité de cette passion rend la connaissance du sujet encyclopédique (et du coup trop technique, trop de détails pour qu'un néophyte puisse suivre).
Cela dit, je connais des Aspergers qui sont des scanneurs (passent d'une intérêt à un autre sans vraiment approfondir).
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
(1)je crois qu'une forme d'atypicité de l'intérêt peut entrer en compte, typiquement connaitre par coeur des horaires de train ou autres choses décalées du style. Cependant, ces trucs très très bizarres concernent assez peu les aspies (que j'ai pu lire).LePoulpe a écrit: Y a t-il par définition un côté "bizarre" (1) ou pas estimé socialement (et donc solitaire (2)) dans ces fameux intérêts restreints (un peu comme dans le film "Le dîner de cons") ?
(2) le rapport au côté solitaire m'apparait sans doute plus intéressant (pour comprendre) : à savoir que le mécanisme de mise en place répond (de ce que je connais, ressens ou extrapole) à un besoin de : isolement, focalisation, calmer les anxiétés et peut s'étendre (emplir une partie d'existence), ne parler que de cela, d'avoir sens que de cela, sans avoir spontanément besoin de partages avec autrui ou de reconnaissance ni d'échanges mais que quand ça arrive on ne parle que de ça pendant longtemps;
et avec le temps : possibilité d'étendre le champ de l'intérêt, approfondissement, spécialisation.
Donc hormis "bizarreries très significatives", il faut plus regarder les manifestations associées et contextes que l'intérêt en lui-même (pour comprendre).
A titre d'exemple, je peux "connaitre" 2 personnes qui ont un intérêt très marqué pour la météorologie: notent tout, relevés divers depuis des années. Une personne est aspie, et pas l'autre, pourtant "sur le papier" les intérêts sont les mêmes. Seulement leur champ de pratique n'est pas le même et la place calendaire non plus.
on parle aussi de "intérêts spécifiques";Et quelle est alors la définition de la "restriction" ?
ces notions et certaines difficultés de faire les tris (passions, etc) sont un peu discutées, aussi le plus intéressant est de se pencher davantage sur des éléments comportementaux que sur l'intérêt / passion à proprement parler.
la 1ère n'a pas de nom (ou en raccourci: pêche et son milieu) mais a son contexte et m'a tenu d'environ 10 ans à 26 ans comme élément central, elle inclue l'eau, le milieu aquatique, la pêche : contexte de l'eau, du calme, de l'isolement puis dès environ 10 ans je partais pêcher les vairons, et sans faire long avec évolution / perfectionnement / spécialisation en donnant des étapes comme : pêche à la mouche (et développement d'un intérêt connexe au montage des mouches), souhait de devenir garde-pêche (mais finalement études que pour une vue en lien : hydrobiologiste, étude des rivières, de la microfaune aquatique, et bien jusque bac+5 - (mais pas d'inclusion professionnelle) et dès que je me rendais qq part en tourisme j'avais ma canne à pêche.., souhait à une époque (autre région) d'organiser des sorties pêche en mer, j'ai aussi bossé 1 an dans un magasin de pêche. Donc de tout ça j'étais très calé sur le domaine élargi, et la base c'est mon besoin de calme, d'apaisement, de solitude (associé à la découverte, émerveillement, magie, et d'autres choses encore ^)Pour ceux qui ont été diagnostiqués Asperger, quelles sont vos passions qui ont été considérées lors des tests comme étant des intérêts restreints ?
D'ailleurs à l'école fut écris sur moi : "noir" on ne le voit jamais, depuis la rentrée il est à la pêche ^
(ce qui n'était pas complètement vrai mais pas complètement faux)
cet intérêt est le principal mais par la suite j'ai répété un même schéma avec les plantes / jardins : besoin de calme et la suite, perfectionnement, et essai d'inclure toutes les connaissances acquises et pointues, avec des matérialisations mais aussi une forme d'abandon en constatant qu'il m'était trop couteux de tout mettre en oeuvre tout seul, donc les connaissances et l'intérêt ont baissé, là c'est mon travail, avec les 5 premières annèes de développement d'intérêt / motivation / perfectionnement et les 5 suivantes en cours de baisse d'intérêt / motivation.
---
Après, pour le complément, plus tôt (enfant) il y eut notamment des collections (fanions)
sous-bocks de bière (ado)
(les collections ne sont pas rares je crois)
d'autres trucs : jeux électroniques
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Intérêts restreints
il semble qu'avec le DSM5, la notion "d’intérêt restreint" ne soit plus un critère obligatoire mais est englobé dans "comportements restreints et répétitifs"...
sinon "intérêt restreint", il peut changer souvent...c'est pas restreint en nombre de sujet, c'est une ultrafocalisation sur un sujet précis, mais le sujet lui même peut changer au cours de la vie, ou pas...et il peut y avoir plusieurs sujets d'ultrafocalisation qui cohabitent!
C'est ce que j'avais compris. mais est-ce ça?
sinon "intérêt restreint", il peut changer souvent...c'est pas restreint en nombre de sujet, c'est une ultrafocalisation sur un sujet précis, mais le sujet lui même peut changer au cours de la vie, ou pas...et il peut y avoir plusieurs sujets d'ultrafocalisation qui cohabitent!
C'est ce que j'avais compris. mais est-ce ça?
cardamome- Messages : 35
Date d'inscription : 10/09/2012
Localisation : entre océan et montagne
Re: Intérêts restreints
la notion d'interet restreint est de toute façon revue depuis quelque temps car la plupart des medecns et pros continuent à en faire un critère "oblighatoire" par manque de formation, de nombreux aspis n'en ont pas "vraiment.", mais passent de l'un a l'autre etc.en paticulier les femmes, qui approffondissent a fond ou sinteressent a un sujet a fond, mais ca reste "socialement " corect, et comprehensible par leur entourage, (ex, les animaux, les chevaux etc) et elles par ex passent parfois a coté des TSA...parce que on a considéré juste qu'elles etaient "passionnées", mordues....
je suis aspie, (mon fils aussi); tous deux diags, et j'ai des interets restreints qui se suivent.et plusieurs...(depuis l'enfance.)
mon fils lui passe d'une fixation de sujet à une autre.(mais peut en parler totue la journée..ce que je ne fais pas pa exemple.mais j'aime etre en train de faire ma passion, c'est mon refuge, et j'oublie le reste.et j'ai du mal à m'interesssr aux discussions generales)
comme on peut voir chaqua aspie à sa passion, son IR.et la forme change.
donc les critères du DSM en efet ont changés car on s'en rend compte aujuord'hui (même si peu de pros suivent reellement le mouvement )
encore trop de pros par ex vont ecatrer un TSA juste parce que "il n'a pas d'IR assez prononcé" et c'est une erreur.
bonne journée.
je suis aspie, (mon fils aussi); tous deux diags, et j'ai des interets restreints qui se suivent.et plusieurs...(depuis l'enfance.)
mon fils lui passe d'une fixation de sujet à une autre.(mais peut en parler totue la journée..ce que je ne fais pas pa exemple.mais j'aime etre en train de faire ma passion, c'est mon refuge, et j'oublie le reste.et j'ai du mal à m'interesssr aux discussions generales)
comme on peut voir chaqua aspie à sa passion, son IR.et la forme change.
donc les critères du DSM en efet ont changés car on s'en rend compte aujuord'hui (même si peu de pros suivent reellement le mouvement )
encore trop de pros par ex vont ecatrer un TSA juste parce que "il n'a pas d'IR assez prononcé" et c'est une erreur.
bonne journée.
meï- Messages : 1321
Date d'inscription : 26/07/2009
Age : 51
Localisation : à l'Ouest
Re: Intérêts restreints
LePoulpe, j'en parlais sur un autre fil, c'est grâce à l'intérêt clairement envahissant de mon fils pour les dinosaures que son diagnostic a été validé.
Je pense que lors du diagnostic, le psychiatre cherche une évidence. Ca peut être un balancement, un regard qui fuit, un discours passionné sur un intérêt précis...
Ils peuvent vite conclure à de la phobie sociale s'ils n'en trouvent pas malheureusement.
Je pense que lors du diagnostic, le psychiatre cherche une évidence. Ca peut être un balancement, un regard qui fuit, un discours passionné sur un intérêt précis...
Ils peuvent vite conclure à de la phobie sociale s'ils n'en trouvent pas malheureusement.
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
Si je comprends bien, Parisette, un non-autiste qui 'simule', se balance, évite le regard, et parle en boucle de la même chose sans chercher à répondre aux questions des professionnels chargés de le diagnostiquer se fera facilement diagnostiquer autiste?
Un autiste, capable d'ouverture d'esprit, qui répond à toutes les questions qui lui sont posées, parvient à rester calme, regarde dans les yeux car il a appris à le faire au fil du temps, et ne se lance pas dans des logorrhées verbales sur ces centres d'intérêts car il réalise que ceux-ci sont hors sujet concernant l'entretien en cours, sera considéré non-autiste?
J'ai bien l'impression que c'est comme ça que ça fonctionne, et mon entretien au CRA où il m'ont jugé 'probablement non Asperger' car 'j'ai une discussion d'un niveau intellectuel satisfaisant' semble le confirmer.
C'est triste, ça implique que les 'professionnels' de l'autisme ne savent pas diagnostiquer l'autisme, qu'ils n'ont donc aucune légitimité (hormis le cadre légal), et que la meilleure façon de savoir si on est ou non autiste reste l'auto-diagnostic...
Ça conforte en tout cas mon choix de faire valider en libéral mon bilan Asperger (que j'ai passé en libéral également).
Je sais être Asperger depuis 2013, je ne laisserais pas le CRA me diagnostiquer l'inverse par manque de professionnalisme.
Un autiste, capable d'ouverture d'esprit, qui répond à toutes les questions qui lui sont posées, parvient à rester calme, regarde dans les yeux car il a appris à le faire au fil du temps, et ne se lance pas dans des logorrhées verbales sur ces centres d'intérêts car il réalise que ceux-ci sont hors sujet concernant l'entretien en cours, sera considéré non-autiste?
J'ai bien l'impression que c'est comme ça que ça fonctionne, et mon entretien au CRA où il m'ont jugé 'probablement non Asperger' car 'j'ai une discussion d'un niveau intellectuel satisfaisant' semble le confirmer.
C'est triste, ça implique que les 'professionnels' de l'autisme ne savent pas diagnostiquer l'autisme, qu'ils n'ont donc aucune légitimité (hormis le cadre légal), et que la meilleure façon de savoir si on est ou non autiste reste l'auto-diagnostic...
Ça conforte en tout cas mon choix de faire valider en libéral mon bilan Asperger (que j'ai passé en libéral également).
Je sais être Asperger depuis 2013, je ne laisserais pas le CRA me diagnostiquer l'inverse par manque de professionnalisme.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Intérêts restreints
Sur le schéma d'ensemble je dirai non (en ce qui me concerne);cardamome a écrit:sinon "intérêt restreint", il peut changer souvent...c'est pas restreint en nombre de sujet, c'est une ultrafocalisation sur un sujet précis, mais le sujet lui même peut changer au cours de la vie, ou pas...et il peut y avoir plusieurs sujets d'ultrafocalisation qui cohabitent!
C'est ce que j'avais compris. mais est-ce ça?
et il y a des raisons pour que ce ne soit trop ainsi (assez de manière large, et très significativement personnellement);
les raisons est qu'il faut intégrer des éléments supplémentaires qui concernent (pour bcp, pas tous, il y a toujours soit des exceptions, soit des différences, inter-individuelles et aussi entre les sexes) et en tout cas chez moi comme :
- la réticence au changement;
- un fonctionnement de pensée type obsessionnel;
- et un peu plus généralement aller dans / vers les détails (il y a l'(hyper)focalisation qui est d'ordre plutôt physique et la recherche d'acquisitions fines et étendues)
les 3 mis ensemble font que la tendance est de peu changer d'intérêt, en tout cas pas facilement comme on saute "du coq au l'âne" (pour rester dans l'image : ne me reconnaissant toutefois ici pas nécessairement dans l'image du porc ! )
c'est pour moi (moi et ma compréhension) une différence à intégrer
Après, peuvent survenir de nombreuses modulations, liées possiblement à des tas de choses, et notamment l'âge, voire simplement à l'extension possible ou pas du domaine d'intérêt (certains comportent peu de champs d'extension possible),
ce qui n'empêche que les 3 traits (ou points) peuvent se retrouver (c'est mon cas), et ne mènent alors "par principe" pas de nature à un fonctionnement de type "scanner". Il est pour moi une forme d'antagonisme entre les deux, plus compréhensible néanmoins si survenue de cette forme à l'âge adulte ou âge avancé.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Intérêts restreints
Asperzebre a écrit:Si je comprends bien, Parisette, un non-autiste qui 'simule', se balance, évite le regard, et parle en boucle de la même chose sans chercher à répondre aux questions des professionnels chargés de le diagnostiquer se fera facilement diagnostiquer autiste?
Un autiste, capable d'ouverture d'esprit, qui répond à toutes les questions qui lui sont posées, parvient à rester calme, regarde dans les yeux car il a appris à le faire au fil du temps, et ne se lance pas dans des logorrhées verbales sur ces centres d'intérêts car il réalise que ceux-ci sont hors sujet concernant l'entretien en cours, sera considéré non-autiste?
J'ai bien l'impression que c'est comme ça que ça fonctionne, et mon entretien au CRA où il m'ont jugé 'probablement non Asperger' car 'j'ai une discussion d'un niveau intellectuel satisfaisant' semble le confirmer.
C'est triste, ça implique que les 'professionnels' de l'autisme ne savent pas diagnostiquer l'autisme, qu'ils n'ont donc aucune légitimité (hormis le cadre légal), et que la meilleure façon de savoir si on est ou non autiste reste l'auto-diagnostic...
Ça conforte en tout cas mon choix de faire valider en libéral mon bilan Asperger (que j'ai passé en libéral également).
Je sais être Asperger depuis 2013, je ne laisserais pas le CRA me diagnostiquer l'inverse par manque de professionnalisme.
Diagnostiquer l'autisme asperger chez un adulte (d'autant plus avec un hpi) c'est quelque chose de subtil et plus difficile à déceler et à confirmer qu'un autisme plus sévère. Les professionnels chargés de confirmer (ou bien d'infirmer) un diagnostic sont en mesure de relever, de noter les incohérences comportementales des personnes qui joueraient un rôle. C'est beaucoup plus subtil que ce que tu décris de manière cliché dans ton message.
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
d'autant que certains éléments m'apparaissent déplaisants à méprisants en regard d'autistes, et cela ne me plait pas du tout:Illium a écrit:Diagnostiquer l'autisme asperger chez un adulte (d'autant plus avec un hpi) c'est quelque chose de subtil et plus difficile à déceler et à confirmer qu'un autisme plus sévère. Les professionnels chargés de confirmer (ou bien d'infirmer) un diagnostic sont en mesure de relever, de noter les incohérences comportementales des personnes qui joueraient un rôle. C'est beaucoup plus subtil que ce que tu décris de manière cliché dans ton message.
Si je comprends bien, Parisette, un non-autiste qui 'simule', se balance, évite le regard, et parle en boucle de la même chose sans chercher à répondre aux questions des professionnels chargés de le diagnostiquer se fera facilement diagnostiquer autiste?
Un autiste, capable d'ouverture d'esprit, qui répond à toutes les questions qui lui sont posées, parvient à rester calme, regarde dans les yeux car il a appris à le faire au fil du temps, et ne se lance pas dans des logorrhées verbales sur ces centres d'intérêts car il réalise que ceux-ci sont hors sujet concernant l'entretien en cours, sera considéré non-autiste?
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Intérêts restreints
Noir, il n'y a rien de méprisant dans mon message.
Que ce soit bien clair.
Le mépris envers les autistes existe bel et bien (Fillon se vantait il n'y a pas si longtemps de ne pas être autiste, par exemple), et les clichés véhiculés sur l'autisme sont globalement méprisants, mais mon message ne l'était pas.
Je me considère moi-même comme étant autiste, mépriser les autistes reviendrait à me mépriser moi-même, ça me semble difficilement concevable.
'Parler en boucle', ou encore 'logorrhée verbale' ne sont pas des termes méprisants (pas pour moi en tout cas).
Tu sur-interprètes ici (encore un point qui, selon certains, serait incompatibles avec l'autisme).
C'est l'aspect pratique qui m'intéresse ici, et il me semble qu'on est loin du compte.
J'ai constaté par moi-même qu'au CRA, les professionnels considèrent qu'un autiste ne peut pas tenir de discussion intelligente, ils m'ont annoncé qu'ils me pensaient non-autiste à cause de ce critère.
Ils ne m'ont pas catégoriquement diagnostiqué non-autiste, mais ils n'ont pas validé mon bilan passé en libéral, et souhaitent me revoir pour me faire passer des tests.
Qu'ils ne me valident pas mon bilan Asperger, car ils ne m'ont pas vu assez pour être certain que je soies Asperger, c'est décevant, mais totalement compréhensible.
Ma première réaction était la déception, le sentiment d'avoir perdu mon temps avec la psychologue libéral, car le diagnostic qu'elle m'a posé n'est pas pris en compte par le CRA et qu'on recommence la procédure de diagnostic en partant de zéro.
Je n'étais à ce moment là aucunement en colère contre le CRA, mais en colère contre la psychologue libérale qui m'a pris 520 euros pour...rien!
Qu'ils me disent qu'un Asperger est sensé être incapable de soutenir une discussion intelligente, par contre, ça a été impossible à accepter (d'où ma révolte et mon discrédit total envers le CRA que je juge inapte à diagnostiquer l'autisme).
Au moment où ils me l'ont dit, je n'ai pas su réagir comme il aurait fallu, je ne leur ai pas dit que je trouvais leurs propos choquants, je n'ai pas protesté, et avec le recul, j'ai honte de ne pas l'avoir fait, je suis en colère contre moi-même.
Je suis resté calme, et ce n'est que plusieurs heures après la fin de l'entretien, en analysant ce qui s'était produit, que je suis parvenu à comprendre ce qui s'était vraiment passé, et à déterminer comment j'aurais souhaité réagir.
A partir du moment où j'ai constaté leurs préjugés, la confiance que j'avais en leurs compétences professionnelles a définitivement disparu.
Une fois cette confiance partie, il est impossible de la faire revenir.
J'ai un côté trop binaire, une tendance à voire les choses en noir/blanc, sans bien voir les nuances de gris (c'est imagé, je précise au cas où ce serait nécessaire), et le CRA m'ayant prouvé qu'ils ne sont pas 'blanc', je les vois 'noir', et les suppose inaptes à faire quoi que ce soit de bon, d'où l'idée qu'un non-autiste simulant un comportement autiste pourrait facilement se faire diagnostiquer autiste par les gens qui m'ont reçu en entretien.
En tout cas, même si il est possible que j’interprète trop sur certains aspects, ils m'ont prouvé qu'ils partent du principe qu'on ne peut pas être autiste ET intelligent, ce qui a pour conséquence logique directe de me prouver par la même occasion être inaptes à diagnostiquer un autiste HQI.
Etant moi-même Asperger et HQI, je suis parvenu à la conclusion fort logique que mon CRA était dans l'incapacité de me diagnostiquer correctement.
J'ai donc reporté ma colère originelle de ma psychologue libérale vers mon CRA: je vois le CRA comme une bande d'incompétents, et je ne regrette plus du tout d'être allé voir la psychologue libérale, bien au contraire: c'est grâce à elle que je vais finir par réussir à valider mon diagnostic Asperger (en libéral, avec des praticiens qu'elle m'a recommandé personnellement).
Que ce soit bien clair.
Le mépris envers les autistes existe bel et bien (Fillon se vantait il n'y a pas si longtemps de ne pas être autiste, par exemple), et les clichés véhiculés sur l'autisme sont globalement méprisants, mais mon message ne l'était pas.
Je me considère moi-même comme étant autiste, mépriser les autistes reviendrait à me mépriser moi-même, ça me semble difficilement concevable.
'Parler en boucle', ou encore 'logorrhée verbale' ne sont pas des termes méprisants (pas pour moi en tout cas).
Tu sur-interprètes ici (encore un point qui, selon certains, serait incompatibles avec l'autisme).
Moui, c'est joli sur le papier tout ça, sur le plan purement théorique.Diagnostiquer l'autisme asperger chez un adulte (d'autant plus avec un hpi) c'est quelque chose de subtil et plus difficile à déceler et à confirmer qu'un autisme plus sévère. Les professionnels chargés de confirmer (ou bien d'infirmer) un diagnostic sont en mesure de relever, de noter les incohérences comportementales des personnes qui joueraient un rôle. C'est beaucoup plus subtil que ce que tu décris de manière cliché dans ton message.
C'est l'aspect pratique qui m'intéresse ici, et il me semble qu'on est loin du compte.
J'ai constaté par moi-même qu'au CRA, les professionnels considèrent qu'un autiste ne peut pas tenir de discussion intelligente, ils m'ont annoncé qu'ils me pensaient non-autiste à cause de ce critère.
Ils ne m'ont pas catégoriquement diagnostiqué non-autiste, mais ils n'ont pas validé mon bilan passé en libéral, et souhaitent me revoir pour me faire passer des tests.
Qu'ils ne me valident pas mon bilan Asperger, car ils ne m'ont pas vu assez pour être certain que je soies Asperger, c'est décevant, mais totalement compréhensible.
Ma première réaction était la déception, le sentiment d'avoir perdu mon temps avec la psychologue libéral, car le diagnostic qu'elle m'a posé n'est pas pris en compte par le CRA et qu'on recommence la procédure de diagnostic en partant de zéro.
Je n'étais à ce moment là aucunement en colère contre le CRA, mais en colère contre la psychologue libérale qui m'a pris 520 euros pour...rien!
Qu'ils me disent qu'un Asperger est sensé être incapable de soutenir une discussion intelligente, par contre, ça a été impossible à accepter (d'où ma révolte et mon discrédit total envers le CRA que je juge inapte à diagnostiquer l'autisme).
Au moment où ils me l'ont dit, je n'ai pas su réagir comme il aurait fallu, je ne leur ai pas dit que je trouvais leurs propos choquants, je n'ai pas protesté, et avec le recul, j'ai honte de ne pas l'avoir fait, je suis en colère contre moi-même.
Je suis resté calme, et ce n'est que plusieurs heures après la fin de l'entretien, en analysant ce qui s'était produit, que je suis parvenu à comprendre ce qui s'était vraiment passé, et à déterminer comment j'aurais souhaité réagir.
A partir du moment où j'ai constaté leurs préjugés, la confiance que j'avais en leurs compétences professionnelles a définitivement disparu.
Une fois cette confiance partie, il est impossible de la faire revenir.
J'ai un côté trop binaire, une tendance à voire les choses en noir/blanc, sans bien voir les nuances de gris (c'est imagé, je précise au cas où ce serait nécessaire), et le CRA m'ayant prouvé qu'ils ne sont pas 'blanc', je les vois 'noir', et les suppose inaptes à faire quoi que ce soit de bon, d'où l'idée qu'un non-autiste simulant un comportement autiste pourrait facilement se faire diagnostiquer autiste par les gens qui m'ont reçu en entretien.
En tout cas, même si il est possible que j’interprète trop sur certains aspects, ils m'ont prouvé qu'ils partent du principe qu'on ne peut pas être autiste ET intelligent, ce qui a pour conséquence logique directe de me prouver par la même occasion être inaptes à diagnostiquer un autiste HQI.
Etant moi-même Asperger et HQI, je suis parvenu à la conclusion fort logique que mon CRA était dans l'incapacité de me diagnostiquer correctement.
J'ai donc reporté ma colère originelle de ma psychologue libérale vers mon CRA: je vois le CRA comme une bande d'incompétents, et je ne regrette plus du tout d'être allé voir la psychologue libérale, bien au contraire: c'est grâce à elle que je vais finir par réussir à valider mon diagnostic Asperger (en libéral, avec des praticiens qu'elle m'a recommandé personnellement).
Dernière édition par Asperzebre le Lun 10 Avr 2017 - 16:57, édité 1 fois
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Intérêts restreints
Question bête...
Y a-t-il des points excluants ou au contraire affirmant l'autisme, ou bien est-ce forcément un tout ?
Le balancement, par ex...
On parle d'un spectre, ça doit être une histoire de degré. Pour chaque caractéristique, non ?
Y a-t-il des points excluants ou au contraire affirmant l'autisme, ou bien est-ce forcément un tout ?
Le balancement, par ex...
On parle d'un spectre, ça doit être une histoire de degré. Pour chaque caractéristique, non ?
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Intérêts restreints
Asperzebre, si le CRA ainsi que ses intervenants ne satisfont pas à ta demande et tes interrogations, dirige toi vers des professionnels officiant dans le privé. (conseillés par une association, beaucoup ont des adresses de professionnels qu'ils recommandent).
Par ailleurs ta démarche n'est pas une réponse à un questionnement, mais la confirmation d'un hypothèse pour laquelle tu envisages seulement une seule possibilité. (celle d'être concerné par asperger, et attention je n'affirme en aucun cas cas que tu sois concerné ou non, de toute manière cela n'est en aucun cas mon rôle et outrepasse ma fonction de simple participant à ce forum). Il est tout à fait possible de se retrouver face à des professionnels peu compétents ou objectifs, comme dans n'importe quel domaine. Et les CRA n'y font pas exception. Pose toi aussi la question, qu'est-ce qu'il se passerait si l'hypothèse du syndrome d'Asperger venait à ne pas être confirmée par quelqu'un d'autre. Qu'est-ce que cela impliquerait pour toi? Mais aussi la question inverse. Qu'est-ce que cela impliquerait pour toi si tu avais ce diagnostic.
Chuna56, oui l'autisme est un spectre, la variance des comportements va d'un côté à une quasi normalité, avec quelques traits autistiques, à l'extrême opposé où les traits sont bien plus nombreux chez la personne concernée et causent beaucoup de difficultés (relationnelles, sensorielles, etc...) Si les traits ne sont pas suffisants pour poser un diagnostic, on parlera alors de phénotype élargi de l'autisme. Dans les listes que l'on retrouve sur internet (par exemple pour asperger, il n'est pas obligé de retrouver tous les traits être concerné. Certains traits seront présents et d'autres absents selon les personnes.
Edit : J'ai longuement hésité avant de poster ce message, si mes propos sont blessants ou bien paraissent froids, je m'en excuse.
Toutefois, je comprends l'errance diagnostic dans laquelle tu te trouves, parce que j'ai traversé quelque chose de similaire il y a plusieurs années maintenant. (diagnostic asperger confirmé deux fois, première fois par une psychiatre libérale, 2 ème fois par un spécialiste bien connu).
Par ailleurs ta démarche n'est pas une réponse à un questionnement, mais la confirmation d'un hypothèse pour laquelle tu envisages seulement une seule possibilité. (celle d'être concerné par asperger, et attention je n'affirme en aucun cas cas que tu sois concerné ou non, de toute manière cela n'est en aucun cas mon rôle et outrepasse ma fonction de simple participant à ce forum). Il est tout à fait possible de se retrouver face à des professionnels peu compétents ou objectifs, comme dans n'importe quel domaine. Et les CRA n'y font pas exception. Pose toi aussi la question, qu'est-ce qu'il se passerait si l'hypothèse du syndrome d'Asperger venait à ne pas être confirmée par quelqu'un d'autre. Qu'est-ce que cela impliquerait pour toi? Mais aussi la question inverse. Qu'est-ce que cela impliquerait pour toi si tu avais ce diagnostic.
Chuna56, oui l'autisme est un spectre, la variance des comportements va d'un côté à une quasi normalité, avec quelques traits autistiques, à l'extrême opposé où les traits sont bien plus nombreux chez la personne concernée et causent beaucoup de difficultés (relationnelles, sensorielles, etc...) Si les traits ne sont pas suffisants pour poser un diagnostic, on parlera alors de phénotype élargi de l'autisme. Dans les listes que l'on retrouve sur internet (par exemple pour asperger, il n'est pas obligé de retrouver tous les traits être concerné. Certains traits seront présents et d'autres absents selon les personnes.
Edit : J'ai longuement hésité avant de poster ce message, si mes propos sont blessants ou bien paraissent froids, je m'en excuse.
Toutefois, je comprends l'errance diagnostic dans laquelle tu te trouves, parce que j'ai traversé quelque chose de similaire il y a plusieurs années maintenant. (diagnostic asperger confirmé deux fois, première fois par une psychiatre libérale, 2 ème fois par un spécialiste bien connu).
Dernière édition par Illium le Lun 10 Avr 2017 - 17:03, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
Asperzebre a écrit:Noir, il n'y a rien de méprisant dans mon message.
Que ce soit bien clair.
Le mépris envers les autistes existe bel et bien (Fillon se vantait il n'y a pas si longtemps de ne pas être autiste, par exemple (3)), et les clichés véhiculés sur l'autisme sont globalement méprisants (4), mais mon message ne l'était pas.
Je me considère moi-même comme étant autiste, mépriser les autistes reviendrait à me mépriser moi-même, ça me semble difficilement concevable.
'Parler en boucle', ou encore 'logorrhée verbale' ne sont pas des termes méprisants (pas pour moi en tout cas). (1)
Tu sur-interprètes ici (1) (encore un point qui, selon certains, serait incompatibles avec l'autisme) (2).
Je répondrais sur le point 2, autant pour sa forme, formulation que fond après;
mais sur le sujet (1)
je lis tes propos et qui sont doublés donc peu d'équivoque pour moi, et donc aucune (sur-)interprétation ---- sinon change tes mots !----!
et quand tu parles de "logorrhée" ou de "parler en boucle" pour un autiste, et bien cela veut effectivement dire (outre le mépris et le peu de considération) que tu ne connais pas l'autisme (dont aspies) : la précision, la rigueur et l'étendue parfois des autistes est loin de ces approximations que tu formules ici.
sur les annexes propos :
(3) Fillon:
la forme est un usage raccourci maladroit d'une expression "je suis pas autiste pour justifier tel comportement" malheureusement passée dans le langage courant, langage courant qui l'a rattrapé sans doute pour x raisons (peut-être les mêmes qui ont fait dire à Macron que la Guyane était une île alors qu'il y a vécu plusieurs mois);
sa femme ayant des implications dans l'autisme, il ne peut s'agir (pour moi) de mépris (dans ce cas)
(4) " et les clichés véhiculés sur l'autisme sont globalement méprisants "
formulation bien trop vague pour moi, références ???
j'ai personnellement plutôt l'impression que le sujet et notamment les médias divers donnent de plus en plus de place à l'autisme, et sans aller dans les clichés méprisants (d'ailleurs à quelle fin seraient-ils méprisants ????)
(2) " (encore un point qui, selon certains, serait incompatibles avec l'autisme) "
qui sont ces certains ??? de la précision, bon sang !
et en quoi-même, sur-interprêter serait incompatible avec l'autisme
et les réactions sur-multipliées sont présentes chez bcp d'autistes, je te l'assure ! et donc aussi les sur-interprétations, parce que le grain est vite cailloux
(soit l'inverse de ton insinuation floue)
cqfd
Et sinon, que vient faire ce genre de propos ici !^^^^!!!
----------
la suite et ton rapport au CRA et propos sont les tiens,
et je n'en dis rien
noir- Messages : 2447
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Localisation : sud des PO
Re: Intérêts restreints
Pas Asperger du tout, mais plutôt "sans étiquette", avec mes bizarreries, mon histoire, mes défauts et qualités et ce qu'il me reste de névrose, mes capacités et mes motibations.
Il y a un certain nombre de centre d'intérets que j'ai depuis longtemps, que je mets de coté, puis sur lesquels je reviens régulièrement : psychologie et psychanalyse, billard, course à pied, hacking et arts martiaux.
Ca, c'est fixe. Même si je m'en éloigne quelques années, quand je m'y replonge, j'y vais à fond. C'est un peu ma base (comme le riz, les pâtes, la semoule ou les patates dans un plat).
Il arrive fréquemment que ces centres d'intérêts me focalisent tellement que je disparais litteralement de la circulation. Je n'ai plus envie de voir personne, je veux juste avancer sur mon truc. Au max, ces pics d'intensité durent 1 à 3 mois, car je finis par toucher mon but. Honnêtement, que je puisse passer pour un fou ou un associable est le cadet de mes soucis. Moi, ce qui m'importe, c'est le résultat, c'est d'obtenir ce que je voulais, de comprendre ce que je voulais comprendre ou d'avancer sur un sujet de ce que jevoulais avancer (et je suis toujours gourmand).
Je ne me pose aucune question. C'est très bien comme ça.
Il y a un certain nombre de centre d'intérets que j'ai depuis longtemps, que je mets de coté, puis sur lesquels je reviens régulièrement : psychologie et psychanalyse, billard, course à pied, hacking et arts martiaux.
Ca, c'est fixe. Même si je m'en éloigne quelques années, quand je m'y replonge, j'y vais à fond. C'est un peu ma base (comme le riz, les pâtes, la semoule ou les patates dans un plat).
Il arrive fréquemment que ces centres d'intérêts me focalisent tellement que je disparais litteralement de la circulation. Je n'ai plus envie de voir personne, je veux juste avancer sur mon truc. Au max, ces pics d'intensité durent 1 à 3 mois, car je finis par toucher mon but. Honnêtement, que je puisse passer pour un fou ou un associable est le cadet de mes soucis. Moi, ce qui m'importe, c'est le résultat, c'est d'obtenir ce que je voulais, de comprendre ce que je voulais comprendre ou d'avancer sur un sujet de ce que jevoulais avancer (et je suis toujours gourmand).
Je ne me pose aucune question. C'est très bien comme ça.
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
Chuna56, on parle de spectre parce qu'on englobe plusieurs pathologies. Spectre signifie pour moi le champs vague des pathologies de l'autisme.
(pathologie, dans le sens psychologique du terme).
Dans le TSA, on met l'autisme sévère, l'autisme de haut niveau, le syndrome d'Asperger et les TED.
Y'a pas vraiment de degré d'après moi dans l'autisme, il y a des individus différents, avec des déficiences mentales ou non, des hypersensibilités mais pas tous les mêmes, des dysfonctionnements souvent, beaucoup d'anxiété qu'ils manifestent tous différemment, souvent par des balancement, mon fils tournent en rond par exemple.
Mais ils ont un point commun c'est des difficultés sociales et relationnelles, parce que les codes sociaux intuitifs leur échappent.
Je côtoie quelques parents d'enfants asperger, et aucun ne se ressemblent, d'ailleurs ils ne s'entendent pas vraiment, rien ne les rapproche (sauf quand ils ont en commun la passion des jeux vidéos )
Je ne pense pas qu'il y ait des points excluants. On parle de triade autistique et le psy va chercher à savoir si la personne présente ce trio de difficultés (communication laborieuse, interaction sociale difficile et intérêts restreints).
Mais les intérêts restreints ne sont pas excluants (normalement) et la communication et interaction sociale c'est compliqué à évaluer, c'est très subjectif. Et un aspie peut l'intellectualiser (ce qu'un autiste sévère aura plus de mal à faire). Par ex: je sais que si je suis sincère avec ma femme en lui disant qu'elle a grossi ca va la rendre triste, donc je ne le dis pas (mon fils pense que c'est hypocrite, c'est mentir, il n'a pas encore compris le politiquement correct. Il a dit à sa maitresse qu'elle était grosse, à 9 ans gloups, ca passe pour de l'insolence, alors que si on lui dit que c'est blessant il est vraiment gêné et triste).
C'est pour ca que la présence des parents est essentielle pour un diagnostic. On va leur demander comment était la personne dans sa petite enfance. Si on dit que l'enfant était très social et entouré d'amis, y'a peu de chance qu'on diagnostique un TSA.
Par contre, si les parents racontent que l'enfant avaient des rituels incontournables, une cuillère préférée indispensable sous peine de colère, qu'il ne répondait pas à son prénom, etc y'a des chances pour que ce soit de l'autisme.
(pathologie, dans le sens psychologique du terme).
Dans le TSA, on met l'autisme sévère, l'autisme de haut niveau, le syndrome d'Asperger et les TED.
Y'a pas vraiment de degré d'après moi dans l'autisme, il y a des individus différents, avec des déficiences mentales ou non, des hypersensibilités mais pas tous les mêmes, des dysfonctionnements souvent, beaucoup d'anxiété qu'ils manifestent tous différemment, souvent par des balancement, mon fils tournent en rond par exemple.
Mais ils ont un point commun c'est des difficultés sociales et relationnelles, parce que les codes sociaux intuitifs leur échappent.
Je côtoie quelques parents d'enfants asperger, et aucun ne se ressemblent, d'ailleurs ils ne s'entendent pas vraiment, rien ne les rapproche (sauf quand ils ont en commun la passion des jeux vidéos )
Je ne pense pas qu'il y ait des points excluants. On parle de triade autistique et le psy va chercher à savoir si la personne présente ce trio de difficultés (communication laborieuse, interaction sociale difficile et intérêts restreints).
Mais les intérêts restreints ne sont pas excluants (normalement) et la communication et interaction sociale c'est compliqué à évaluer, c'est très subjectif. Et un aspie peut l'intellectualiser (ce qu'un autiste sévère aura plus de mal à faire). Par ex: je sais que si je suis sincère avec ma femme en lui disant qu'elle a grossi ca va la rendre triste, donc je ne le dis pas (mon fils pense que c'est hypocrite, c'est mentir, il n'a pas encore compris le politiquement correct. Il a dit à sa maitresse qu'elle était grosse, à 9 ans gloups, ca passe pour de l'insolence, alors que si on lui dit que c'est blessant il est vraiment gêné et triste).
C'est pour ca que la présence des parents est essentielle pour un diagnostic. On va leur demander comment était la personne dans sa petite enfance. Si on dit que l'enfant était très social et entouré d'amis, y'a peu de chance qu'on diagnostique un TSA.
Par contre, si les parents racontent que l'enfant avaient des rituels incontournables, une cuillère préférée indispensable sous peine de colère, qu'il ne répondait pas à son prénom, etc y'a des chances pour que ce soit de l'autisme.
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
noir a écrit:
(2) le rapport au côté solitaire m'apparait sans doute plus intéressant (pour comprendre) : à savoir que le mécanisme de mise en place répond (de ce que je connais, ressens ou extrapole) à un besoin de : isolement, focalisation, calmer les anxiétés et peut s'étendre (emplir une partie d'existence), ne parler que de cela, d'avoir sens que de cela, sans avoir spontanément besoin de partages avec autrui ou de reconnaissance ni d'échanges mais que quand ça arrive on ne parle que de ça pendant longtemps;
C'est souvent comme ça que je vis ce qui m'intéresse. Il a pu arriver quelques fois que j'essaye de m'intéresser à quelque chose (comme le football) dans le but de me sociabiliser, mais en général je cherche à me divertir dans la solitude. D'ailleurs, je suis souvent déçu quand je rencontre des gens qui ont les mêmes centres d'intérêts que moi: il arrive toujours un moment où on est pas d'accord sur tel ou tel truc et ils veulent toujours me démontrer qu'ils ont raison. Je m'intéresse par exemple aux voitures anciennes depuis que j'ai 5 ans, j'ai lu plein de livres et visité des musées à ce sujet. Sans prétendre être incollable sur toutes les marques et les modèles de voitures depuis plus d'un siècle, je pense avoir une culture supérieure à la moyenne dans ce domaine ; j'ai d'ailleurs possédé une voiture ancienne pendant quelques années. Seulement, je n'aime pas le milieu de l'automobile ancienne, déjà parce qu'il y a pas mal d'arnaqueurs qui profitent de la passion des autres, ensuite parce que je ne vois pas l'intérêt de se réunir avec d'autres amateurs. Les rencontres que j'ai pu faire ont tourné court, ça m'ennuyait.
Comme le fils de Parisette, j'ai également été passionné par les dinosaures (j'avais 6 ou 7 ans). J'en parlais beaucoup, et davantage avec des adultes (des amis de mes parents) qu'avec d'autres enfants. Je n'avais pas conscience que ça pouvait ennuyer les autres. À présent, je préfère ne plus parler de mes passions abondamment, je les évoque juste vaguement si on me le demande. Ça reste un jardin secret. C'est peut-être pour ça que les psys ne m'ont pas trouvé d'intérêt restreint.
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
Illium, tu prends trop de précautions (sans vouloir être jugeant).
J'ai beau chercher, encore et encore, je ne vois pas ce qu'il peut y avoir de blessant dans le message que tu as fait, et ne parviens pas à comprendre pourquoi tu as hésité à écrire ce message.
Je souhaiterais te répondre, mais ça dérive du sujet, et nous avons déjà fait pas mal de hors sujet ici, donc je te répondrais sous spoiler:
J'ai beau chercher, encore et encore, je ne vois pas ce qu'il peut y avoir de blessant dans le message que tu as fait, et ne parviens pas à comprendre pourquoi tu as hésité à écrire ce message.
Je souhaiterais te répondre, mais ça dérive du sujet, et nous avons déjà fait pas mal de hors sujet ici, donc je te répondrais sous spoiler:
- Spoiler:
Ma démarche n'estPar ailleurs ta démarche n'est pas une réponse à un questionnement, mais la confirmation d'un hypothèse pour laquelle tu envisages seulement une seule possibilité. (celle d'être concerné par asperger, et attention je n'affirme en aucun cas cas que tu sois concerné ou non, de toute manière cela n'est en aucun cas mon rôle et outrepasse ma fonction de simple participant à ce forum). Il est tout à fait possible de se retrouver face à des professionnels peu compétents ou objectifs, comme dans n'importe quel domaine. Et les CRA n'y font pas exception. Pose toi aussi la question, qu'est-ce qu'il se passerait si l'hypothèse du syndrome d'Asperger venait à ne pas être confirmée par quelqu'un d'autre. Qu'est-ce que cela impliquerait pour toi? Mais aussi la question inverse. Qu'est-ce que cela impliquerait pour toi si tu avais ce diagnostic.pasplus la réponse à un questionnement, mais la confirmation d'un hypothèse pour laquellej'envisages seulementje n'envisage plus qu'une seule possibilité.
(ce que je mets en gras ici, je le fais dans le but de mettre en évidence les points de désaccord, je ne le fais pas dans une démarche agressive, je préfère préciser car j'ai pu constater que mon comportement est très souvent jugé agressif, sans que je ne soies jamais parvenu à comprendre pourquoi).
Je me suis découvert Asperger en 2013, ça commence à dater.
A la base ce n'était qu'une hypothèse, parmi d'autres.
C'est venu du fait que je trouvais de nombreux points communs dans ma façon d'être, de penser, dans mes rapports aux autres avec une personne qui a été diagnostiquée Asperger.
Je me suis alors renseigné sur Asperger, énormément (pour faire le lien avec ce fil, c'était devenu un centre d'intérêt exclusif).
Je n'en ai pas tous les traits.
Notamment, je n'ai pas certains traits caractéristiques, mais non-restrictifs d'Asperger, autrement dit, des traits qui ne sont pas présents chez tous les Asperger, mais seulement chez une partie d'entre eux.
J'ai par contre tous les traits restrictifs, je suis concerné par les problèmes de la triade autistique, j'ai une incompréhension des codes sociaux, j'ai souvent été blessant sans m'en rendre compte, j'ai des centres d'intérêts restreints.
J'ai aussi de nombreux traits non-restrictifs (hypersensibilités auditive+visuelle par exemple), bien que ces traits ne soient pas spécifiques à Asperger, ce sont des éléments supplémentaires pesant dans la balance pour le diagnostic.
Je n'entrerais pas plus dans les détails, je n'en vois pas l'intérêt ici, mais j'ai fait un rapport de 40 pages argumenté que j'ai remis à la psychologue libérale pour mon diagnostic d'Asperger.
40 pages détaillant des comportements, des particularités, des anecdotes de mon vécu, qui vont dans le sens d'un diagnostic Asperger.
Dans ces 40 pages, je suis totalement objectif, je n'ai rien déformé pour 'donner l'impression' d'être Asperger.
De 2013 à 2016, bien que tous les tests d'auto-évaluation disponibles en ligne me donnent à l'unanimité 'très certainement Asperger' (je les ai tous faits, sans exception), je continuais à prendre en compte la possibilité que je ne le soies pas.
J'ai beaucoup douté de mon auto-diagnostic, je l'ai remis en cause à plusieurs reprises, notamment à cause de la douance qui a été ma plus grosse interrogation: les HQI sont réputés pour avoir eux-aussi des difficultés sociales, et mes difficultés sociales que j'attribuais à Asperger auraient très bien pu ne venir que de là.
J'ai passé des centaines d'heures à me documenter sur Asperger, des centaines d'heures à me documenter sur la douance, j'ai pu ainsi déterminer que les problématiques classiques des Asperger étaient beaucoup plus proches des miennes que les problématiques des surdoués.
Je n'ai 'fixé' mon diagnostic Asperger (sûr à 100% de moi) qu'en 2016, 3 ans après l'avoir découvert.
Ce n'est certainement pas un diagnostic posé à la légère.
Au niveau des démarches diagnostiques, j'ai eu une série d'entretiens avec une psychologue spécialisée dans l'autisme Asperger depuis 1999, qui m'a fait passer des tests, m'a beaucoup interrogé sur mon enfance, et avec qui j'ai également eu beaucoup d'échanges par mail afin d'apporter des compléments qui lui étaient nécessaires pour pouvoir établir son diagnostic.
Elle ne donne pas le diagnostic 'comme ça', à la légère, il lui faut des éléments tangibles, et j'ai été obligé pour cette démarche de parler à ma mère de ma suspicion d'Asperger et de mes démarches pour me faire reconnaître, afin qu'elle puisse contribuer à cette démarche en apportant son témoignage, ce qui a été très difficile pour moi car j'avais peur de sa réaction.
La psychologue a mis plusieurs mois avant de fixer son diagnostic: elle m'a évalué en Octobre 2016 et je n'ai eu mes résultats qu'en Février 2017.
Sa conclusion est sans appel: elle valide mon profil Asperger.
Je ne vais pas tout mettre ici, mais je peux à titre indicatif présenter une toute petite partie de la restitution, avec une double évaluation sur mon enfance, d'une part d'après ce que j'ai rapporté sur moi, d'autre part d'après ce que ma mère a rapporté sur moi:
Compétences sociales et émotionnelles
risque Moyen-Sévère(36 points/50)
risque Moyen-Sévère(32 points/50)
Compétences de communication
risque Moyen(23 points/30)
risque Moyen(19 points/30)
Compétences cognitives
risque Moyen-Sévère(10 points/15)
risque Sévère(14 points/15)
Intérêts spécifiques
risque Sévère(13 points/15)
risque Léger(5 points/15)
Compétences motrices
risque Moyen(5 point/10)
risque Léger(3 point/10)
Autres caractéristiques
risque Moyen(3 points/5)
risque Léger(2 points/5)
Globalement, le rendu de ma mère me donne légèrement moins 'probablement autiste' que le mien, à l'exception de mes intérêts spécifiques où il y a un gros écart entre le 13/15 obtenu d'après mon témoignage et le 5/15 d'après celui de ma mère(ce qui s'explique facilement par le fait que ma mère a ses propres intérêts spécifiques et ne remarque pas les miens), et à l'exception également des compétences cognitives, où d'après mon témoignage le risque serait de 10/15, alors qu'il monte jusqu'à 14/15 avec le témoignage de ma mère (je n'ai cette fois pas d'explication sur ce décalage).
Autre extrait, j'ai ceci:
Critères de découverte des "Aspies".
par Carol Gray et Tony Attwood- Traduction et adaptation française Chantal Tréhin
Proposé à M. XXX et à sa compagne, ils l’ont rempli séparément en cochant les critères qui leur semblaient se rapprocher de ce qu’ils observent.
M. XXX a mis deux croix lorsque le critère était selon lui très présent, une lorsqu’il était présent et aucune croix pour celui qu’il ne retenait pas.
La compagne de M. XXX a mis une croix lorsque le critère était présent selon elle et aucune croix pour celui qu’elle ne retenait pas.- remarques personnelles:
- J'ai modifié le compte rendu en remplaçant mon nom par XXX pour ne pas dévoiler mon identité sur ce fil, et j'ai édité le compte rendu pour le rendre présentable ici (à la base, c'est sous forme de tableau).
Je n'ai fait que des changements de présentation visuelle, je n'ai changé aucune réponse.
Pour chaque trait, je note d'abord ma réponse: 0 si je n'ai pas mis de croix, X si j'ai mis une croix, XX si j'en ai mis deux, puis la réponse de ma compagne: 0 si elle n'a pas mis de croix, X si elle en a mis une.
Le fait qu'il y ait moins de X dans les réponses de ma compagne que dans les miennes ne signifie pas que je me suis sur-évalué: j'ai inclus une notion de degré de présence du trait (XX= très marqué, X=présent mais moins marqué, 0=trait non présent), alors que ma compagne ne l'a pas fait (X=trait présent, qu'il soit marqué ou non, 0=trait absent)
A- Un avantage qualitatif dans les interactions sociales, comme en témoignent une majorité des éléments suivants:
La relation avec les pairs est caractérisée par une loyauté absolue et le fait d'être totalement digne de confiance. XX X
Absence de sexisme, de "age-isme" ou de biais culturels; capacité à prendre les autres tels qu'ils sont XX X
Dit ce qu'il pense vraiment quel que soit le contexte social ou ses convictions personnelles XX X
Capacité de poursuivre son idée ou sa propre perspective même en présence de contradictions apparentes 0 X
Recherche d'un auditoire ou d'amis capables de s'enthousiasmer pour des sujets d'intérêts particuliers X X
Attention aux détails, peut passer du temps à discuter un sujet qui peut ne pas être d'une importance capitale XX X
Ecoute des autres sans jugement ou suppositions continuels X X
Evite de préférence la conversation sans intérêt, superficielle ou les remarques évidentes X X
Recherche d'amis sincères, positifs, avec un bon sens de l'humour X 0
B- Parle couramment l'"Aspergerois", un langage social caractérisé par au moins trois des traits suivants
Une volonté déterminée de recherche de la vérité XX X
Une conversation exempte de sens caché ou de motivations inavouées XX X
Un vocabulaire développé et un intérêt pour les mots X 0
Une fascination pour l'humour basé sur les mots, comme les jeux de mots X X
Une utilisation perfectionnée de métaphores imagées X X
C- Des compétences cognitives caractérisées par au moins quatre des traits suivantes
Une préférence marquée pour les détails plutôt que l'ensemble (gestalt) XX X
Une perspective originale, parfois unique, dans la façon d'aborder les problèmes XX X
Une mémoire exceptionnelle et/ou un rappel de détails souvent oubliés ou ignorés par les autres, par exemple: dates, noms, horaires, routines X 0
Une persévérance avide pour recueillir et classer l'information sur un sujet qui l'intéresse X X
De la suite dans les idées XX X
Une connaissance encyclopédique (de type CD Rom) sur un ou plusieurs sujets X X
Une connaissance des routines et un désir manifeste de maintenir l'ordre et la précision 0 X
Des valeurs claires/les décisions ne sont pas influencées par des facteurs politiques ou financiers XX X
D- Traits additionnels éventuels
Sensibilité aiguë à des expériences ou des stimuli sensoriels spécifiques, par exemple: le son, le toucher, la vision et/ou l'odeur XX X
Une capacité à se distinguer dans des sports individuels ou des jeux, en particulier ceux faisant appel à l'endurance, la précision visuelle, comme l'aviron, la natation, le bowling, les échecs XX X
"Héros social méconnu", avec un optimisme confiant, victime fréquente de la faiblesse sociale des autres, tout en restant confiant dans la possibilité de l'amitié véritable 0 X
Probabilité plus élevée que la population générale de faire des études supérieures XX X
S'occupe souvent de ceux qui ont un développement atypique 0 X
Comme vous pouvez le constater, je correspond à presque tous les traits évoqués ici.
Pour être plus précis, selon moi je correspond très fortement à 13 des 27 points évoqués, plus faiblement à 10 des 27 points évoqués, et je ne correspond pas à seulement 4 des points évoqués.
Selon ma compagne, je correspond (sans précision sur le niveau d'intensité) à 24 des 27 points évoqués, et je ne correspond pas à seulement 3 des points évoqués.
Je précise que nous avons passé le test séparément, et que nous ne nous sommes pas concertés pour les réponses à fournir au préalable.
Il y a bien d'autres éléments dans le rapport de la psychologue, je ne vais pas tout mettre ici.
Quoi qu'il en soit, j'ai 'validé' à titre personnel mon diagnostic Asperger, sûr à 100% de moi, courant 2016 (je ne pourrais pas fournir une date exacte, ça s'est fait petit à petit), et je me savais Asperger avant d'aller voir la psychologue libérale, je n'y suis allé que pour obtenir une validation officielle, afin d'avoir le statut d'Asperger.
La psychologue a confirmé mon diagnostic, me diagnostiquant à son tour Asperger.
La dernière étape de mon processus de reconnaissance est de faire valider son bilan par un médecin psychiatre, ce que j'espérais faire à mon CRA lors de mon rendez-vous (un médecin psychiatre était présent, et je lui ai fait parvenir le diagnostic de la psychologue).
Au CRA ils m'ont déclaré 'probablement non autiste', car je sais tenir une discussion d'un niveau intellectuel satisfaisant, ce qui n'est généralement pas le cas d'une personne avec autisme, ils n'ont pas voulu valider le bilan de la psychologue, et souhaitent faire eux même toute la démarche diagnostique (en repartant de zéro).
Je vais donc faire valider mon bilan par une structure libérale, et je serais 'officiellement Asperger' d'ici quelques mois si tout se passe bien.
En ce qui concerne tes questions:
Qu'est-ce que ça m'apporterait d'être reconnu?
-L'accès à une RQTH, avec l'espoir d'avoir une intégration professionnelle réussie (tout en étant bien conscient du fait que même avec une RQTH, c'est loin d'être gagné, mais au moins ça me donne un espoir, ça m'ouvre une possibilité de réussite professionnelle).
-Le fait d'avoir une légitimité à me déclarer 'différent', légitimité qui m'importe peu à titre personnel (je me sais différent), mais qui importe beaucoup pour mes relations avec mon entourage.
J'entends notamment faire valoir cette reconnaissance d'Asperger pour me permettre des comportements sociaux qui autrement m'auraient été interdits: port de boules quies en groupe, manquements à des règles 'élémentaires' qui ne sont pas du tout élémentaires pour moi, possibilité de m'isoler sans être jugé pour ça (sans qu'on croie que je fais la tête, que je suis fâché, que je n'apprécie pas les gens...)
J'ai beaucoup parlé d'Asperger à mon entourage, je suis actuellement considéré comme tel, et je constate une amélioration et une diminution de la pression sociale, je peux me permettre d'être un peu plus 'moi-même'.
J'ai peur que, si mon diagnostic n'est pas validé, les gens qui m'ont permis ces 'écarts de comportement' se sentent trompés, et que, dans le meilleur des cas, ils exigent un retour strict à un comportement 'standard', et dans le pire des cas, ne souhaitent plus me fréquenter.
Qu'est ce que ça signifierait pour moi de ne pas être reconnu?
-Premièrement la résignation à rester au RSA toute ma vie et à ne plus jamais chercher de travail..
Je n'avais pas l'intention de diagnostiquer officiellement Asperger au départ, mon auto-diagnostic me convenait très bien.
J'ai engagé ces démarches après de grosses déceptions dans le milieu professionnel, comme une sorte de dernière tentative d'intégration à la société avant de tout laisser tomber.
-Ne pas être reconnu Asperger signifierait aussi nier mes spécificités: j'ai de nombreuses difficultés qui me sont spécifiques, qui ne sont pas liées à la douance, et qui sont véritablement handicapantes au niveau des relations humaines.
Je vivrais ça comme un échec personnel, comme le fait que la société me nie le droit d'être différent, comme une injonction à continuer à faire semblant de faire comme les autres, et un sentiment de profonde injustice, d'être jugé en permanence, de ne pas avoir le droit à l'erreur, ce qui m'amènerait à être dépressif (je le suis déjà, mais ça empirerait très probablement), avec des tendances suicidaires (là aussi, j'ai déjà ces tendances suicidaires, même si ça reste pour l'instant au stade de la réflexion)
Un non-diagnostic empirerait ces tendances, et me pousserait peut être à aller jusqu'au passage à l'acte.
J'ai déjà franchi un pas en ce sens, auparavant j'y pensais 'non sérieusement', c'est à dire que j'envisageais cette éventualité en tant qu'hypothèse, mais le simple fait de me donner la mort me faisait peur. Maintenant, je n'ai plus peur de mourir. ce qui me retiens est de me dire que ma mort ferait du mal à certaines personnes qui tiennent à moi.
Si je perds ces personnes, je n'aurais plus de raison de rester en vie.
Dernière édition par Asperzebre le Lun 10 Avr 2017 - 19:38, édité 4 fois
Asperzebre- Messages : 2355
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Re: Intérêts restreints
je réponds de manière impersonnelle (= pas directement sur la situation de LePoulpe) sur le rapport et rendu perceptif possible psy sur ce volet des intérêts restreints.
en démarrant puisque évoqué en question / commentaire
qu'une non-validation d'intérêt(s) restreint(s) est excluante, peut l'être, et l'a déjà été pour au moins une personne déterminée (edit précision: et qui présentait qqchose d'étendu pouvant possiblement s'y raccrocher) (et je suppose, dois penser pour un certain nombre d'autres possiblement)
et qu'il est des filtres possibles divers qui peuvent intervenir entre soi et le(s) psy(s);
cela peut-être la difficulté d'expression(en contexte étranger notamment),
le non enthousiasme peu en adéquation avec un possible enthousiasme intérieur de situation
des défauts de temporalité spontanés possibles (ne pas savoir vraiment les temps, les durées des choses en comparaison d'autres activités)
ne pas nécessairement s'apercevoir de choses très décalées (ou leur donner peu d'importance) par rapport aux autres;
avec un inconvénient majeur qui est que le(s) psy(s) ne se déplace(nt) pas pour voir la personne avec son intérêt (dans son contexte, milieu, environnement);
ce pourquoi un risque est de "cacher" (de manière non volontaire mais lié à des paramètres autres, et dont possiblement de l'autisme) et ne pas transmettre de soi réellement.
(d'où que l'on peut conseiller d'écrire des choses au préalable)
LePoulpe a écrit:Comme le fils de Parisette, j'ai également été passionné par les dinosaures (j'avais 6 ou 7 ans). J'en parlais beaucoup, et davantage avec des adultes (des amis de mes parents) qu'avec d'autres enfants. Je n'avais pas conscience que ça pouvait ennuyer les autres. À présent, je préfère ne plus parler de mes passions abondamment, je les évoque juste vaguement si on me le demande. Ça reste un jardin secret. C'est peut-être pour ça que les psys ne m'ont pas trouvé d'intérêt restreint.
en démarrant puisque évoqué en question / commentaire
qu'une non-validation d'intérêt(s) restreint(s) est excluante, peut l'être, et l'a déjà été pour au moins une personne déterminée (edit précision: et qui présentait qqchose d'étendu pouvant possiblement s'y raccrocher) (et je suppose, dois penser pour un certain nombre d'autres possiblement)
et qu'il est des filtres possibles divers qui peuvent intervenir entre soi et le(s) psy(s);
cela peut-être la difficulté d'expression(en contexte étranger notamment),
le non enthousiasme peu en adéquation avec un possible enthousiasme intérieur de situation
des défauts de temporalité spontanés possibles (ne pas savoir vraiment les temps, les durées des choses en comparaison d'autres activités)
ne pas nécessairement s'apercevoir de choses très décalées (ou leur donner peu d'importance) par rapport aux autres;
avec un inconvénient majeur qui est que le(s) psy(s) ne se déplace(nt) pas pour voir la personne avec son intérêt (dans son contexte, milieu, environnement);
ce pourquoi un risque est de "cacher" (de manière non volontaire mais lié à des paramètres autres, et dont possiblement de l'autisme) et ne pas transmettre de soi réellement.
(d'où que l'on peut conseiller d'écrire des choses au préalable)
Dernière édition par noir le Lun 10 Avr 2017 - 19:20, édité 1 fois (Raison : edit)
noir- Messages : 2447
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Re: Intérêts restreints
un petit passage sur certains mots
a maxima, l'on parle de trouble d'ordre et d'origine neurologique
a minima, de neurodiversité
la notion "psychologique" n'a que peu à voir
et encore moins associée à celle de "pathologie"
en lisant cette citation, je suis à moins de 2 doigts de le lire et d'assembler les autistes à des psychopathes
(et cela ne me va pas : a minima)
.. pathologie, psychologiqueParisette a écrit:Chuna56, on parle de spectre parce qu'on englobe plusieurs pathologies. Spectre signifie pour moi le champs vague des pathologies de l'autisme.
(pathologie, dans le sens psychologique du terme).
a maxima, l'on parle de trouble d'ordre et d'origine neurologique
a minima, de neurodiversité
la notion "psychologique" n'a que peu à voir
et encore moins associée à celle de "pathologie"
en lisant cette citation, je suis à moins de 2 doigts de le lire et d'assembler les autistes à des psychopathes
(et cela ne me va pas : a minima)
noir- Messages : 2447
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Re: Intérêts restreints
Je savais que ca plairait pas.
Comment tu definirais "spectre" toi ?
Comment tu definirais "spectre" toi ?
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
déjà je préfère grandement la notion de continuum dans l'autisme, elle me parle plus ou m'est visuellement plus parlante ^Parisette a écrit:Comment tu definirais "spectre" toi ?
aussi je rajoute que les diverses classifications (2) et leurs évolutions (1 chacune je crois sur les dernières années peu étendues) soit 4 modulations / associations et extensions ou non me chiffonnent un peu niveau clarté de la chose
en gros les classifications m'ennuient (m'embêtent) notamment parce qu'elles changent et sans que les pourquoi du comment m'apparaissent évidents (sur le fond)
Ce que je comprends et valide c'est le continuum avec une échelle de sévérité;
d'ailleurs il y a bien une échelle de l'autisme: sévère, modéré, léger (c'est issu de modif classif récente, je crois); celle où les Asperger ont disparus ^ (je crois)
et échelle / degrés référence à notamment et question initiale de Chuna:
Parisette a écrit: Dans le TSA, on met l'autisme sévère, l'autisme de haut niveau, le syndrome d'Asperger et les TED.
Y'a pas vraiment de degré d'après moi dans l'autisme, il y a des individus différents, avec des déficiences mentales ou non, des hypersensibilités mais pas tous les mêmes, des dysfonctionnements souvent, beaucoup d'anxiété qu'ils manifestent tous différemment,[...]
bon, j'ai été yeuté (3s) , me confirmer un peu de mes notions et la version "usine à gaz" de ces classif, https://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_du_spectre_de_l%27autisme
et notamment qui va me chiffonner en rapport à la notion de spectre selon (ou non) si l'on y inclue des Syndromes apparentés (notamment de Rett dont je ne sais son mécanisme), dans ce cas l'emploi du vocable "spectre" m'apparait plus convenir,
mais aussi elle présente un décalage de composition en rapport au continuum..
d'où le fait que je ne parle et comprends / valide que la notion de continuum dans l'autisme
continuum allant des manifestations les plus marquées à celles les plus légères jusqu'à ne plus se distinguer suffisamment et entrer dans la "norme / alité"
noir- Messages : 2447
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Re: Intérêts restreints
Continuum intègre une idée de degré en effet. Par contre ce n'est pas le cas pour le mot spectre d'après moi, qui a plus une connotation d'étendue.
Ca me gène de parler de degré de sévérité pour l'autisme.
Quand un autiste sévère apprend à verbaliser et à se comporter "normalement" en collectivité, il n'a pas perdu son degré de sévérité, pourtant on va dire qu'il a un syndrome d'Asperger. Pour moi, il aura juste changer de case.
On parle de degré pour une maladie. C'est sûrement pour ca qu'on parle de guérison alors quand un autisme devient plus discret...
C'est mon fils qui me disait un jour, après un cours d'habiletés sociales "lui, il est plus autiste que moi". Il le trouvait plus atteint sûrement, je pense que le niveau intellectuel compte beaucoup dans son jugement. Pourtant ce garçon à moins de difficultés sociales que mon fils. Alors sur quel critère on se base pour évaluer le critère de sévérité ? L'intégration sociale ? La normalitude ? (mot inventé ), le niveau scolaire ?
Ca me gène de parler de degré de sévérité pour l'autisme.
Quand un autiste sévère apprend à verbaliser et à se comporter "normalement" en collectivité, il n'a pas perdu son degré de sévérité, pourtant on va dire qu'il a un syndrome d'Asperger. Pour moi, il aura juste changer de case.
On parle de degré pour une maladie. C'est sûrement pour ca qu'on parle de guérison alors quand un autisme devient plus discret...
C'est mon fils qui me disait un jour, après un cours d'habiletés sociales "lui, il est plus autiste que moi". Il le trouvait plus atteint sûrement, je pense que le niveau intellectuel compte beaucoup dans son jugement. Pourtant ce garçon à moins de difficultés sociales que mon fils. Alors sur quel critère on se base pour évaluer le critère de sévérité ? L'intégration sociale ? La normalitude ? (mot inventé ), le niveau scolaire ?
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
petit complément / commentaire:
(edit: rédaction avant dernier message de Parisette)
il doit être avéré (supposition quand même) que les personnes qui rédigent ces classif et les changent toutes les qq années ne sont pas autistes
avec possiblement une filiation marquée avec ceux qui officient dans des administrations et rédigent les papelards et "organisent" ou font (subir) les choses
aussi, le tableau actuel est que des aspies sortent pour certains (une classif) du champ d'existence,
que des autistes de haut de niveau n'existent plus vraiment, tout en étant proche des aspies, voire de similarité, et sans m'étaler au delà
mais la direction de simplification de classif est sans doute une bonne chose mais je pense qu'elle devrait être amplifiée car elle m'apparait non assez précise : se basant sur 3 niveaux,
une échelle de l'autisme sur 5 (ou 7 ou 9 ou 10, pas au-delà) serait plus visualisante (plus utile, de compréhension, au moins ??) et de représentation (diverse) meilleure.
cela pourrait être intéressant à bien des égards
et plus en accord sans doute à ce que tendent à montrer les évolutions et considérations actuelles de l'autisme
(edit: rédaction avant dernier message de Parisette)
il doit être avéré (supposition quand même) que les personnes qui rédigent ces classif et les changent toutes les qq années ne sont pas autistes
avec possiblement une filiation marquée avec ceux qui officient dans des administrations et rédigent les papelards et "organisent" ou font (subir) les choses
aussi, le tableau actuel est que des aspies sortent pour certains (une classif) du champ d'existence,
que des autistes de haut de niveau n'existent plus vraiment, tout en étant proche des aspies, voire de similarité, et sans m'étaler au delà
mais la direction de simplification de classif est sans doute une bonne chose mais je pense qu'elle devrait être amplifiée car elle m'apparait non assez précise : se basant sur 3 niveaux,
une échelle de l'autisme sur 5 (ou 7 ou 9 ou 10, pas au-delà) serait plus visualisante (plus utile, de compréhension, au moins ??) et de représentation (diverse) meilleure.
cela pourrait être intéressant à bien des égards
- Spoiler:
- Votez NOIR pour que les institutions changent ! votez pour un DSM 6 et une CIM 11 plus représentative et simplifiée !
et plus en accord sans doute à ce que tendent à montrer les évolutions et considérations actuelles de l'autisme
noir- Messages : 2447
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Re: Intérêts restreints
tiens, ton message est tout a fait dans le ton du mien !
ça rejoint sacrément,
notamment de "certains égards" que j'ai écrit;
(nota: il y en a et doit y en avoir d'autres des égards ^)
avec une notation étendue, les autistes et non-autistes visualiseraient mieux, et y compris de progrès = on change de ranking
cela aurait des utilités étendues
(parents / enfants / autistes / non autistes / rapport entre eux / institutions / école / medecine et prise en charge)
ça rejoint sacrément,
notamment de "certains égards" que j'ai écrit;
(nota: il y en a et doit y en avoir d'autres des égards ^)
avec une notation étendue, les autistes et non-autistes visualiseraient mieux, et y compris de progrès = on change de ranking
cela aurait des utilités étendues
(parents / enfants / autistes / non autistes / rapport entre eux / institutions / école / medecine et prise en charge)
Dernière édition par noir le Mar 11 Avr 2017 - 19:38, édité 1 fois (Raison : complément derniere parenthese)
noir- Messages : 2447
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Re: Intérêts restreints
sur les mêmes bases qu'actuellement pour les tsa où l'on distingue / note / évalue sur des niveauxParisette a écrit:C'est mon fils qui me disait un jour, après un cours d'habiletés sociales "lui, il est plus autiste que moi". Il le trouvait plus atteint sûrement, je pense que le niveau intellectuel compte beaucoup dans son jugement. Pourtant ce garçon à moins de difficultés sociales que mon fils. Alors sur quel critère on se base pour évaluer le critère de sévérité ? L'intégration sociale ? La normalitude ? (mot inventé ), le niveau scolaire ?
mais avec une notation plus fine (que les 3 niveaux)
donc champs de finesse à mieux préciser
noir- Messages : 2447
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Re: Intérêts restreints
noir a écrit:Asperzebre a écrit:Noir, il n'y a rien de méprisant dans mon message.
Que ce soit bien clair.
Le mépris envers les autistes existe bel et bien (Fillon se vantait il n'y a pas si longtemps de ne pas être autiste, par exemple (3)), et les clichés véhiculés sur l'autisme sont globalement méprisants (4), mais mon message ne l'était pas.
Je me considère moi-même comme étant autiste, mépriser les autistes reviendrait à me mépriser moi-même, ça me semble difficilement concevable.
'Parler en boucle', ou encore 'logorrhée verbale' ne sont pas des termes méprisants (pas pour moi en tout cas). (1)
Tu sur-interprètes ici (1) (encore un point qui, selon certains, serait incompatibles avec l'autisme) (2).
Je répondrais sur le point 2, autant pour sa forme, formulation que fond après;
mais sur le sujet (1)
je lis tes propos et qui sont doublés donc peu d'équivoque pour moi, et donc aucune (sur-)interprétation ---- sinon change tes mots !----!
et quand tu parles de "logorrhée" ou de "parler en boucle" pour un autiste, et bien cela veut effectivement dire (outre le mépris et le peu de considération) que tu ne connais pas l'autisme (dont aspies) : la précision, la rigueur et l'étendue parfois des autistes est loin de ces approximations que tu formules ici.
Je voulais juste dire que je m'identifie aspie à un certain niveau (auto-doutes + bilan psy positif, pas encore de tests au CRA parce que je suis sur liste d'attente depuis deux ans) et que je n'ai pas du tout trouvé que les termes incriminés "parler en boucle" et "logorrhée verbale" soient méprisants.
Je dirais même que ce qui me blase c'est le comportement inverse: quand les gens qui s'expriment cherchent à minimiser un aspect. Comme si plus on minimisait moins le truc allait être un problème alors qu'au contraire minimiser n'est pas trouver des solutions pour RÉELLEMENT minimiser le problème par une action.
Premièrement, le fait de parler en boucle (sans s'arrêter sur le même sujet) ne sous entend pas (pour ma compréhension en tout cas) que ce ne soit pas fait de façon précise et rigoureuse. La logorrhée ne nécessite elle pas des connaissances étendues ?
Deuxièmement, Asperzèbre a l'air d'avoir une tendance à écrire d'assez long messages, le fait d'avoir recours à un mot précis pour exprimer de façon concise mais rigoureuse ce dont il/elle (sorry, j'ai pas prit le temps de saisir ton identité de genre) voulait parler, lui évitait astucieusement d'avoir recours à une logorrhée alambiquée pour exprimer la même chose, puisque au final c'est ce qu'il/elle voulait pointer du doigt. Le faire d'une façon qui aurait pu être ressentie comme moins agressive me semble inutile sur un forum dédié à parler de nos neuroatypies. Pourquoi ne pas être direct quand on s'exprime ici ?
Bref, total soutien à toi Asperzèbre
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
C'est dans le meme ton mais on diverge sur le fond.
Je n'aime pas vraiment cette idée d'échelle, elle suppose une note sur le degré d'autisme.
Alors que chacun a des difficultés différentes, avec des degrés différents à l'intérieur, dans le genre de l'aspiquizz
Bon, après ce n'est que mon avis, je ne suis pas psychiatre
Je n'aime pas vraiment cette idée d'échelle, elle suppose une note sur le degré d'autisme.
Alors que chacun a des difficultés différentes, avec des degrés différents à l'intérieur, dans le genre de l'aspiquizz
Bon, après ce n'est que mon avis, je ne suis pas psychiatre
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
Miyuki a écrit:
Je dirais même que ce qui me blase c'est le comportement inverse: quand les gens qui s'expriment cherchent à minimiser un aspect. Comme si plus on minimisait moins le truc allait être un problème alors qu'au contraire minimiser n'est pas trouver des solutions pour RÉELLEMENT minimiser le problème par une action.
parler en boucle est se répéter = faire des boucles de ses proposPremièrement, le fait de parler en boucle (sans s'arrêter sur le même sujet) ne sous entend pas (pour ma compréhension en tout cas) que ce ne soit pas fait de façon précise et rigoureuse.
c'est tout saut précis et rigoureux, ça tourne en rond !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Logorrh%C3%A9eLa logorrhée ne nécessite elle pas des connaissances étendues ?
"La logorrhée recouvre un besoin fort de parler, souvent de façon incohérente, généralement avec un débit rapide et continu.
Elle peut être associée à certaines maladies mentales, lorsqu'elle prend la forme d'une pulsion irrépressible de parole (troubles bipolaires par exemple). On constate aussi une logorrhée chez les enfants souffrant d'une hydrocéphalie.
Elle recouvre aussi par extension un langage verbeux et peu compréhensible qui couvre des banalités, des incohérences ou contrevérités, ou un manque d'argumentation claire.
On la nomme aussi diarrhée verbale ou incontinence verbale ; un nom qui ne le qualifie certes pas ; voire, en langage populaire, blabla, mot inventé par Paul Gordeaux, journaliste, qui utilisait ce mot dans les salles de rédaction dans les années 1920 pour dire : écrire ou parler pour ne rien dire, par exemple les personnages de La Cantatrice chauve d’Eugène Ionesco (à la fin de la pièce)".
--
dommage que certains intervenants, dont toi et Asperzebre n'ont dit un seul mot de leur(s) intérêt(s) restreint(s), qui est le sujet , avec des questions précises de LePoulpe
remarque: c'est ce qu'ont fait toutes les personnes, dont plusieurs aspies (diag officiel)
noir- Messages : 2447
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Re: Intérêts restreints
Parisette a écrit:Comment tu definirais "spectre" toi ?
Nous parlons de trouble du spectre donc le spectre concerne tout un chacun.
Pour donner une image simplifiée, j'assimilerais le terme de "trouble du spectre" à celui de syndrome qui est défini par un ensemble de signes cliniques, soit ayant un lien avec une pathologie, soit se distinguant d'une "norme" sans parler pour autant de pathologie.
De ce fait le spectre ne représenterait-il pas la complexité de la psyché humaine ?
Dernière édition par Viva le Mar 11 Avr 2017 - 21:07, édité 1 fois
Viva- Messages : 21
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Re: Intérêts restreints
Miyuki a écrit:
Je voulais juste dire que je m'identifie aspie à un certain niveau (auto-doutes + bilan psy positif, pas encore de tests au CRA parce que je suis sur liste d'attente depuis deux ans) et que je n'ai pas du tout trouvé que les termes incriminés "parler en boucle" et "logorrhée verbale" soient méprisants.
Je dirais même que ce qui me blase c'est le comportement inverse: quand les gens qui s'expriment cherchent à minimiser un aspect. Comme si plus on minimisait moins le truc allait être un problème alors qu'au contraire minimiser n'est pas trouver des solutions pour RÉELLEMENT minimiser le problème par une action.
Premièrement, le fait de parler en boucle (sans s'arrêter sur le même sujet) ne sous entend pas (pour ma compréhension en tout cas) que ce ne soit pas fait de façon précise et rigoureuse. La logorrhée ne nécessite elle pas des connaissances étendues ?
Deuxièmement, Asperzèbre a l'air d'avoir une tendance à écrire d'assez long messages, le fait d'avoir recours à un mot précis pour exprimer de façon concise mais rigoureuse ce dont il/elle (sorry, j'ai pas prit le temps de saisir ton identité de genre) voulait parler, lui évitait astucieusement d'avoir recours à une logorrhée alambiquée pour exprimer la même chose, puisque au final c'est ce qu'il/elle voulait pointer du doigt. Le faire d'une façon qui aurait pu être ressentie comme moins agressive me semble inutile sur un forum dédié à parler de nos neuroatypies. Pourquoi ne pas être direct quand on s'exprime ici ?
Bref, total soutien à toi Asperzèbre
Je n'ai absolument rien compris du tout.
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
- Miyuki:
Merci Miyuki.
Ce n'est pas la première fois que Noir n'aime pas ma façon de m'exprimer, il y a quelque chose chez moi qui lui déplaît, que je ne parviens pas à identifier totalement (j'ai identifié partiellement certaines choses chez moi qui lui déplaisent, que je ne citerais pas ici car ce n'est pas le sujet de ce message et que je ne souhaite pas avoir un message énorme juste pour satisfaire le besoin de précision de Noir)..
J'ai moi aussi quelques difficultés avec lui, il y a une sorted'animositéréciproque entre nous (je raye le mot 'animosité', car je l'ai mis faute de mieux, à cause des limites de mon vocabulaire. Il n'exprime pas précisément ce que je souhaite, car il renvoie à une notion d'hostilité qui n'est pas présente dans nos échanges (pas pour moi en tout cas, pour lui je ne sais pas, lui seul peut savoir si il a de l'hostilité ou non envers moi)).
J'ai pour ma part beaucoup de mal à supporter son exigence de précision, car ça interdit de parler de ce que l'on souhaite, ça contraint à entrer dans un tas de détails qu'on ne souhaitait pas aborder.
De plus, quels que soient les efforts que l'on fait, il est impossible d'exprimer quoi que ce soit avec une précision absolue.
Par exemple, imaginons que j'achète une tablette de chocolat, et que j'évoque brièvement cet achat, qui a un rôle très faible, voire insignifiant, dans le concept que je suis en train d'exposer dans un message très long, me demandant des heures à être rédigé.
Dans ce cas, j'écrirais simplement 'j'ai acheté une tablette de chocolat'.
Je pourrais, connaissant son besoin de précision, m'efforcer de préciser que cette tablette était du chocolat noir, avec des éclats d'amandes, donner son prix, sa marque, le magasin où je l'ai acheté, préciser que c'était en début d'après-midi.
Tout ceci prendrait beaucoup de place dans mon message, inutilement, me demanderait du temps et de l'énergie, pour un résultat négatif: ça ne ferait que rendre mon message plus confus pour le lecteur qui s'attarderait sur ces détails inutiles et aurait plus de mal à cerner les points importants de mon message.
Pourtant, je suis persuadé que même si je procédais ainsi, ce ne serait toujours pas satisfaisant pour Noir, car 'début d'après-midi' n'est pas assez précis (mais je ne pourrais pas faire mieux, je ne regarde jamais ma montre au moment du passage en caisse, pour la très simple raison que je ne porte pas de montre).
Second point qui me déplaît particulièrement dans cette exigence de précision: on ne peut être précis que sur ce qu'on connait précisément.
Dès lors, exiger une précision constante sur tous les points revient à exiger qu'on ne s'exprime qu'à propos de ce que l'on maîtrise parfaitement.
Le fait est que, si je fonctionnais ainsi, ma conversation deviendrait très limitée.
Par exemple, il n'a pas supporté que j'écrive sur ce fil que le fait de sur-interpréter soit considéré par certaines personnes comme incompatible avec l'autisme: il lui faut la précision sur les personnes concernées, le "certaines personnes" le heurte.
Je n'ai pas cette précision, je ne sais pas qui sont ces personnes, j'ai le souvenir d'avoir été exposé à cette pensée, à plusieurs reprises, et c'est la pensée que j'ai retenu, pas les personnes. (et je précise avant toute éventuelle remarque de manque de précision: je ne sais pas exactement à combien de reprises j'ai été exposé à cette pensée, sinon je n'écrirais pas 'plusieurs', mais '4', ou '7'...c'est d'ailleurs fatiguant de prendre toutes ces précautions pour éviter d'être attaqué sur la forme de mon message, mais je préfère essayer de prévenir que de guérir, comme le dit l'expression).
Autrement dit, étant donné que je ne connais pas la source de ce préjugé sur l'autisme, il aurait fallu que je m'abstienne d'évoquer l'existence de ce préjugé, au seul motif de ne pas choquer Noir?
C'est très fatiguant pour moi d'essayer de respecter les exigences de communication de Noir, encore plus fatiguant que de communiquer avec un non-autiste, ce qui me fatigue déjà beaucoup.
@Parisette:
'Sozial' me saute aux yeux dans ton Aspie quizz.
Asperzebre- Messages : 2355
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Re: Intérêts restreints
Ok pour les définitions. Je n'avais pas prit ces mots de façon aussi clinique.
Ceci dit je trouvais pertinent de dire que me sentant visée par ces mots je ne l'avais pas du tout mal prit, ce qui va dans le sens que Asperzèbre parlant aussi pour lui/elle n'avait pas de mépris en s'exprimant de cette façon.
Si tu veux je peux parler de mes centres d'intérêts:
_ les mangas depuis qu'on m'en a prêté un au lycée.
les aspect "extrêmes" de cet intérêt ont par exemple été de me retenir de dormir pour en lire (jusqu'à dormir moins de 5 heures par nuit), faire plusieurs magasins à travers la ville pour en trouver un, ou faire plusieurs magasins en boucle pour y lire alternativement en ayant l'air de "juste regarder", me priver de manger pour en acheter, ou donner priorité à un manga sur une dispute amoureuse (j'ai clairement dit à la personne que là, le volume 4 de God Child venant de sortir, j'allais le lire et qu'il fasse ce qu'il voulais pendant ce temps là, qu'il parte, qu'il casse toute dans l'appart, mais moi je lis God Child è-é Ce qui est drôle c'est que cette situation s'est reproduite trois fois et toujours avec God Child XD)
_ en couture de vêtements pour poupées, coudre une dizaine de fois le même vêtement dans des tissus différents. En faire m'aide à matérialiser le temps et ça me détend. Quand je ne peux pas coudre ou dessiner pendant trop longtemps ça a un effet anxiogène sur moi.
_ en lecture, c'était surtout quand j'étais petite, j'utilisais la lecture comme moyen de matérialiser le temps qui était passé (= j'ai eu le temps de lire cette quantité) Je pouvais lire n'importe quoi XD Même des publicités XD
Maintenant j'ai plutôt tendance à me renseigner sur des sujets de façon obsessionnelle sans réussir à m'en détacher alors même que je sais que je ne suis pas en train d'acquérir des informations de façon efficace, que je relis des sources qui se répètent
NÉANMOINS: je ne crois pas me souvenir que ces points aient été abordés de façon précise durant les entretiens avec la psychologue °-°
Faut dire aussi que depuis que j'ai découvert le syndrome d'Asperger ça m'a beaucoup perturbé et je n'arrive plus à prendre du plaisir dans mes centres d'intérêts comme avant, à m'y plonger comme avant, je suis comme en mode "pause" ou "off", je n'arrive plus rien à faire à part ce qui est obligatoire. J'espère bien que quand le diagnostic sera terminé, qu'il soit positif ou négatif, je vais me retrouver comme ma moi d'avant parce que là, en ce moment, c'est vraiment nul T ^ T Je suis dans une sorte d'état de choc XD
Il semble que mes stéréotypies s'expriment davantage dans ma façon de ranger mon environnement. Apparemment c'est très précis et c'est très chiant pour les autres (d'après les autres parce que moi je trouve que la maison n'est bien rangée qu'un jour par semaine, quand j'ai fini de tout ranger, et que je fais des efforts pour ne pas être trop exigeante T - T ) Mais c'est vrai que je trouve sans cesse que les gens ne sont pas précis ^^; Par exemple si ce n'est pas moi qui sert le thé et qu'on me tend un mug qui n'est pas rempli jusqu'à 1 cm du bord, ça va me frustré, sans que j'en veuille du tout à la personne parce que je sais que c'est pas normal d'avoir des critères aussi précis mais si je suis sincère avec moi même ça m'irrite.
Ceci dit je trouvais pertinent de dire que me sentant visée par ces mots je ne l'avais pas du tout mal prit, ce qui va dans le sens que Asperzèbre parlant aussi pour lui/elle n'avait pas de mépris en s'exprimant de cette façon.
Si tu veux je peux parler de mes centres d'intérêts:
_ les mangas depuis qu'on m'en a prêté un au lycée.
les aspect "extrêmes" de cet intérêt ont par exemple été de me retenir de dormir pour en lire (jusqu'à dormir moins de 5 heures par nuit), faire plusieurs magasins à travers la ville pour en trouver un, ou faire plusieurs magasins en boucle pour y lire alternativement en ayant l'air de "juste regarder", me priver de manger pour en acheter, ou donner priorité à un manga sur une dispute amoureuse (j'ai clairement dit à la personne que là, le volume 4 de God Child venant de sortir, j'allais le lire et qu'il fasse ce qu'il voulais pendant ce temps là, qu'il parte, qu'il casse toute dans l'appart, mais moi je lis God Child è-é Ce qui est drôle c'est que cette situation s'est reproduite trois fois et toujours avec God Child XD)
_ en couture de vêtements pour poupées, coudre une dizaine de fois le même vêtement dans des tissus différents. En faire m'aide à matérialiser le temps et ça me détend. Quand je ne peux pas coudre ou dessiner pendant trop longtemps ça a un effet anxiogène sur moi.
_ en lecture, c'était surtout quand j'étais petite, j'utilisais la lecture comme moyen de matérialiser le temps qui était passé (= j'ai eu le temps de lire cette quantité) Je pouvais lire n'importe quoi XD Même des publicités XD
Maintenant j'ai plutôt tendance à me renseigner sur des sujets de façon obsessionnelle sans réussir à m'en détacher alors même que je sais que je ne suis pas en train d'acquérir des informations de façon efficace, que je relis des sources qui se répètent
NÉANMOINS: je ne crois pas me souvenir que ces points aient été abordés de façon précise durant les entretiens avec la psychologue °-°
Faut dire aussi que depuis que j'ai découvert le syndrome d'Asperger ça m'a beaucoup perturbé et je n'arrive plus à prendre du plaisir dans mes centres d'intérêts comme avant, à m'y plonger comme avant, je suis comme en mode "pause" ou "off", je n'arrive plus rien à faire à part ce qui est obligatoire. J'espère bien que quand le diagnostic sera terminé, qu'il soit positif ou négatif, je vais me retrouver comme ma moi d'avant parce que là, en ce moment, c'est vraiment nul T ^ T Je suis dans une sorte d'état de choc XD
Il semble que mes stéréotypies s'expriment davantage dans ma façon de ranger mon environnement. Apparemment c'est très précis et c'est très chiant pour les autres (d'après les autres parce que moi je trouve que la maison n'est bien rangée qu'un jour par semaine, quand j'ai fini de tout ranger, et que je fais des efforts pour ne pas être trop exigeante T - T ) Mais c'est vrai que je trouve sans cesse que les gens ne sont pas précis ^^; Par exemple si ce n'est pas moi qui sert le thé et qu'on me tend un mug qui n'est pas rempli jusqu'à 1 cm du bord, ça va me frustré, sans que j'en veuille du tout à la personne parce que je sais que c'est pas normal d'avoir des critères aussi précis mais si je suis sincère avec moi même ça m'irrite.
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
@noir: toi qui souhaite de la précision, je te reprends sur ton dernier message.
Quand bien même le terme aurait été péjoratif d'après le dictionnaire (ce qui n'est pas le cas), je l'aurais tout de même utilisé, dans un sens non-péjoratif.
Il se trouve que je ne connais pas parfaitement les définitions des mots que j'emploie, je n'ai pas lu le dictionnaire, ce n'est clairement pas un de mes intérêts spécifiques.
Le vocabulaire est l'un de mes points faibles (d'ailleurs au test de QI, l'ICV est ma composante la plus faible, avec 122 alors que j'ai un QI de 135).
C'est fatiguant à la longue toutes ces attaques sur la forme de mes messages.
En ce qui concerne les intérêts spécifiques, je n'en ai pas parlé, pour deux raisons.
La première étant que mon premier message sur ce fil était une réaction à une des interventions d'une personne de ce fil (Parisette), et ne portait pas sur le sujet original.
Mes interventions suivantes ont été des réponses aux remarques qui m'ont été faites, à aucun moment il ne m'a été demandé par mes interlocuteurs de parler de mes intérêts spécifiques, il est donc logique (de mon point de vue, je sais que nous n'avons pas la même logique) de ne pas en avoir parlé.
La seconde raison est que j'estimais qu'il y avait suffisamment de réponses au sujet initial, et que mon témoignage sur mes intérêts restrictifs n'apporterait rien d'intéressant pour LePoulpe.
Puisque tu trouves dommage que je n'aie pas parlé de mes centres d'intérêts restrictifs, je peux le faire, mais je doute que ça intéresse beaucoup de monde ici, et en particulier je pense que ça n'apportera rien d’intéressant pour LePoulpe.
Ceci signifie qu'une logorrhée n'est pas nécessairement incohérente, ce n'est donc pas péjoratif."La logorrhée recouvre un besoin fort de parler, souvent de façon incohérente, généralement avec un débit rapide et continu.
Quand bien même le terme aurait été péjoratif d'après le dictionnaire (ce qui n'est pas le cas), je l'aurais tout de même utilisé, dans un sens non-péjoratif.
Il se trouve que je ne connais pas parfaitement les définitions des mots que j'emploie, je n'ai pas lu le dictionnaire, ce n'est clairement pas un de mes intérêts spécifiques.
Le vocabulaire est l'un de mes points faibles (d'ailleurs au test de QI, l'ICV est ma composante la plus faible, avec 122 alors que j'ai un QI de 135).
C'est fatiguant à la longue toutes ces attaques sur la forme de mes messages.
En ce qui concerne les intérêts spécifiques, je n'en ai pas parlé, pour deux raisons.
La première étant que mon premier message sur ce fil était une réaction à une des interventions d'une personne de ce fil (Parisette), et ne portait pas sur le sujet original.
Mes interventions suivantes ont été des réponses aux remarques qui m'ont été faites, à aucun moment il ne m'a été demandé par mes interlocuteurs de parler de mes intérêts spécifiques, il est donc logique (de mon point de vue, je sais que nous n'avons pas la même logique) de ne pas en avoir parlé.
La seconde raison est que j'estimais qu'il y avait suffisamment de réponses au sujet initial, et que mon témoignage sur mes intérêts restrictifs n'apporterait rien d'intéressant pour LePoulpe.
Puisque tu trouves dommage que je n'aie pas parlé de mes centres d'intérêts restrictifs, je peux le faire, mais je doute que ça intéresse beaucoup de monde ici, et en particulier je pense que ça n'apportera rien d’intéressant pour LePoulpe.
- Intérêts restrictifs:
J'ai eu plusieurs intérêts restrictifs dans ma vie. Je pourrais être plus précis en les comptant, mais je ne vois pas l'intérêt de faire cet effort pour apporter une information non pertinente.
Mon intérêt restrictif actuel est le jeu tétris.
Le tétris de la console NES, auquel je joue sur mon PC, par un site d'émulation.
Pour ceux ne connaissant pas, c'est un jeu où il s'agit d’emboîter correctement différentes pièces, qui apparaissent en haut de l'écran, et descendent progressivement.
Il y a deux modes de jeu, appelés mode A et mode B, je ne parlerais ici que du mode A, car c'est le plus intéressant, et c'est celui qui est utilisé lors des compétitions de tétris, auxquelles je rêve de pouvoir participer un jour (mais il me faut encore de l'entraînement pour avoir le niveau nécessaire).
Il y a 7 pièces différentes, chacune composée de 4 carrés adjacents.
Je les mets ici (en remplaçant les carrés par des symboles): .... :.. ..: .:. :: .:' ':.
Le symbole ' a la même signification que le symbole .
On peut décaler ces pièces sur la gauche ou la droite, et les faire pivoter de 90°, à gauche ou à droite, autant de fois qu'on le souhaite, tant que la pièce n'est pas 'posée'.
On peut aussi accélérer la vitesse de descente d'une pièce si on le souhaite.
Une pièce est 'posée' lorsqu'elle atteint le bas de l'écran, ou lorsqu'elle se retrouve en contact vertical avec une pièce posé précédemment.
Une fois la pièce posée, on ne peut plus la déplacer, et une nouvelle pièce apparaît.
Lorsqu'on parvient à faire une ou plusieurs ligne(s) horizontale complète(s) avec les différentes pièces posées, on gagne des points, et la ou les lignes complétées disparaît.
Si les pièces posées arrivent tout en haut de l'écran de jeu, la partie est finie.
La partie se finit systématiquement de cette façon: il est impossible de 'finir le jeu' en ayant fait un certain nombre de lignes, et arrivé à un certain niveau de difficulté (variable selon le niveau de jeu des personnes), il est impossible de continuer à faire des lignes.
Au début de la partie, on choisit son niveau de difficulté, avec un écran de sélection permettant de choisir entre 0 et 9.
Plus le niveau de difficulté est élevé, plus les pièces sont rapides, ce qui diminue le temps à notre disposition pour les placer correctement.
Il existe une manipulation permettant de choisir son niveau de départ entre 10 et 19: il suffit pour cela de placer le curseur sur un niveau inférieur de 10 à celui qu'on souhaite, de maintenir le bouton B enfoncé, et d'appuyer sur le bouton Start.
Par exemple, pour commencer au niveau 15, on place le curseur sur le niveau 5, et on fait cette manipulation.
Le but du jeu est d'avoir le plus de points possibles.
Il y a deux façons de faire des points.
La première, qui est la moins efficace, est de faire accélérer les pièces pour les poser.
Une pièce accélérée rapporte des points, à condition d'être accélérée jusqu'à être posée, points calculés en fonction de la durée de l'accélération, allant de 1 pt à 12 pts.
Mais la quasi-intégralité des points seront faits d'une autre façon: faire des lignes.
Les points rapportés par une ou des lignes complétées simultanément au niveau de difficulté N sont calculés selon la formule suivante:
1 ligne: 40*(N+1)
2 lignes: 100*(N+1)
3 lignes: 300*(N+1)
4 lignes: 1200*(N+1), c'est ce qu'on appelle 'faire un tétris'.
Par exemple, faire 3 lignes simultanément au niveau 5 rapporte 300*6=1800 pts.
Faire un tétris au niveau 12 rapporte 1200*13=15600 pts (on voit bien ici que les 1 à 12 pts des pièces accélérées sont dérisoires).
Lors d'une partie, la difficulté augmente progressivement.
Si on a commencé au niveau de difficulté 0, la difficulté passera à 1 dès qu'on aura complété 10 lignes, puis à 2 lorsque nous aurons complété la 20 ème ligne, à 3 lorsque la 30 ème ligne sera complétée, et ainsi de suite, la difficulté augmentant toutes les 10 lignes jusqu'à la fin de la partie.
Si on a commencé à un niveau de difficulté plus élevé, les choses sont légèrement différentes.
Pour un niveau de départ compris entre 1 et 9, nous attendons pour monter d'un niveau d'avoir fait le nombre de lignes qu'il aurait été nécessaire de faire pour atteindre ce niveau en commençant au niveau 0.
Par exemple, en commençant au niveau 0, il faut faire 70 lignes pour atteindre le niveau 7.
Si on commence au niveau 6, on fera donc nos 70 premières lignes en restant au niveau 6, puis nous passerons au niveau 7 à la 70 ème ligne, et la suite se déroulera de la même façon que si nous avions commencé au niveau 0, avec un gain de niveau toutes les 10 lignes réalisées.
Si on commence à un niveau supérieur à 9, le nombre de lignes nécessaires pour atteindre un niveau donné diminue.
En commençant entre le niveau 0 et 9, on arrive à 100 lignes au niveau 10, 110 lignes au niveau 11, et ainsi de suite.
En commençant au niveau 10, on passe au niveau 11 au bout de 100 lignes, puis on monte d'un niveau toutes les 10 lignes.
En commençant au niveau 11, on passe au niveau 12 au bout de 100 lignes, puis on monte d'un niveau toutes les 10 lignes.
Et ainsi de suite, jusqu'à avoir un écart maximal de 60 lignes par rapport à si on avait commencé au niveau 0: en commençant au niveau 15, on passe au niveau 16 au bout de 100 lignes, alors qu'en commençant au niveau 0 on passe au niveau 16 au bout de 160 lignes.
Cet écart ne monte pas au dessus de 60 lignes.
Ainsi, en commençant au niveau 0, il faut 190 lignes pour atteindre le niveau 19.
En commençant au niveau 18, il faut 190-60=130 lignes pour atteindre le niveau 19.
A titre informatif, un débutant ira en général vers le niveau 4-6, et un joueur confirmé ira vers le niveau 10-12.
Mon record est d'aller au niveau 20, j'ai failli atteindre le niveau 21, il me manquait une ligne pour y parvenir (j'ai commencé au niveau 18 et fait 149 lignes, le niveau 21 est atteint à la 150ème ligne).
Les meilleurs mondiaux vont régulièrement au niveau 24-25 environ, et parviennent parfois à aller jusqu'au niveau 29 qui est considéré comme le 'niveau de la mort', car il est presque impossible de ne pas perdre la partie à ce niveau (ça a été réalisé un nombre très restreint de fois, une fois au moins, peut-être deux mais je préfère ne pas trop m'avancer, et la personne ayant réalisé cet exploit a perdu au niveau 30).
J'ai en tête l'idée de participer un jour aux championnats du monde de tétris, mais je sais que je n'en ai pas encore le niveau.
Les scores réalisés lors de ces championnats sont en général aux alentours de 500.000 à 700.000 pts, en commençant la partie au niveau 18.
Lorsque je me suis mis en tête de m'entraîner pour essayer d'approcher leurs scores, je commençais toutes mes parties au niveau 9, et mon record était de 315.340 pts.
A force de m'entraîner, j'ai progressé, et mon record (qui date de quelques mois) est désormais de 547.671 pts, soit dans la tranche inférieure des scores réalisés dans les championnats du monde.
Cependant, il est beaucoup plus facile de jouer au niveau 9 qu'au niveau 18, et dans les conditions des championnats je serais incapable de reproduire un tel score.
J'ai pleinement réalisé l'écart de niveau qui me séparait des meilleurs mondiaux lorsque j'ai commencé à m'entraîner en condition de championnats (partie commencée au niveau 18).
J'ai mis plus d'une semaine à parvenir à atteindre la barre des 100.000 pts, ma partie moyenne étant aux alentours des 40.000 pts, très loin des 547.671 pts que je réalise en commençant au niveau 9.
Je n'ai pas baissé les bras, j'ai continué à m'entraîner, et je progresse, je me suis habitué au niveau 18 auquel je suis maintenant presque aussi à l'aise (pas encore tout à fait) que je ne l'étais au niveau 9 lors de mes records de score.
Mon record actuel, en commençant au niveau 18, est de 361.012 pts, et j'espère passer bientôt le cap des 400.000 puis celui des 500.000.
Asperzebre- Messages : 2355
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Re: Intérêts restreints
Merci de m'avoir répondu, Parisette. et aux autres aussi pour la discussion.
C'est encore plus complexe que ce que j'avais compris. et je suis pas certaine d'avoir tout saisi pour le moment lol
J'avais fait cet aspiequizz, histoire de voir et comprendre un peu, et du coup je m'étais imaginée que ce spectre correspondait à une différentiation multifactorielle quantitative et qualitative.
Certains traits autistiques étaient plus ou moins développés, et c'est à partir d'un certain degré que l'on qualifiait d'autiste une personne.
Faudra que je vous relise tous à tête reposée, je crois.
Ce que je trouve compliqué, c'est que certains traits se retrouvent dans la population "normale", chez certaines personnes qui ne sont à priori pas qualifiées d'autistiques.
Ces intérêts restrictifs, selon la description qui est faite ici, mais que j'ai peut-être mal perçue, on les retrouve qd même régulièrement chez les passionnés.
Je pense qu'on a tous dans nos connaissances/relations des gens qui vont se focaliser sur un sujet précis, se passionner pour, pendant des années, et y mettre parfois des fortunes.
(moi la première, à la différence que ces intérêts changent régulièrement, à part 2-3, qui sont stables depuis toujours même si ya quelques périodes plus calmes)
Là où on parle d'autisme, c'est quand il y a trouble de la relation à l'autre en plus (des caractéristiques en général et pas que des intérêts restrictifs), si je comprends bien...
pfffff je m'y perds, faut que je retourne dans les bouquins je crois
(en fait, j'ai un ami aspie qui me dit régulièrement quand je me plains de moi et mes bizarreries : "ça c'est une caractéristique d'autiste". Du coup je me questionne, même si au final ça changerait pas ma vie, j'avais fini par mettre toussa sur ma zébritude :p et l'idée qu'on peut être aspie à un % plus ou moins fort est assez pratique pour moi ^^)
C'est encore plus complexe que ce que j'avais compris. et je suis pas certaine d'avoir tout saisi pour le moment lol
J'avais fait cet aspiequizz, histoire de voir et comprendre un peu, et du coup je m'étais imaginée que ce spectre correspondait à une différentiation multifactorielle quantitative et qualitative.
Certains traits autistiques étaient plus ou moins développés, et c'est à partir d'un certain degré que l'on qualifiait d'autiste une personne.
Faudra que je vous relise tous à tête reposée, je crois.
Ce que je trouve compliqué, c'est que certains traits se retrouvent dans la population "normale", chez certaines personnes qui ne sont à priori pas qualifiées d'autistiques.
Ces intérêts restrictifs, selon la description qui est faite ici, mais que j'ai peut-être mal perçue, on les retrouve qd même régulièrement chez les passionnés.
Je pense qu'on a tous dans nos connaissances/relations des gens qui vont se focaliser sur un sujet précis, se passionner pour, pendant des années, et y mettre parfois des fortunes.
(moi la première, à la différence que ces intérêts changent régulièrement, à part 2-3, qui sont stables depuis toujours même si ya quelques périodes plus calmes)
Là où on parle d'autisme, c'est quand il y a trouble de la relation à l'autre en plus (des caractéristiques en général et pas que des intérêts restrictifs), si je comprends bien...
pfffff je m'y perds, faut que je retourne dans les bouquins je crois
(en fait, j'ai un ami aspie qui me dit régulièrement quand je me plains de moi et mes bizarreries : "ça c'est une caractéristique d'autiste". Du coup je me questionne, même si au final ça changerait pas ma vie, j'avais fini par mettre toussa sur ma zébritude :p et l'idée qu'on peut être aspie à un % plus ou moins fort est assez pratique pour moi ^^)
Chuna- Messages : 22222
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Re: Intérêts restreints
Le syndrome Asperger et un QI élevé peuvent effectivement être assez ressemblants. C'est la difficulté du diagnostic pour un HQI.
Chez nous, c'a été l'argument du CMP pour ne pas admettre le TSA de mon fils. Il avait été testé à 5 ans à 142, du coup toutes ses difficultés semblaient en découler.
Il y a sur ce fil une liste de critères de distinction. Ca reste complexe malgré tout de faire la différence, surtout pour un auto diagnostic à mon avis.
Pour le TSA, la triade autistique est essentielle (communication, interaction et intérêts restreints).
Les intérêts restreints sont différents d'une passion. L'intensité n'est pas la même. Ca prend toute l'énergie et les pensées de la personne, c'est pour ca qu'elle ne va parler que de ca, sans même se rendre compte que ca n'intéresse pas les autres.
Chez nous, c'a été l'argument du CMP pour ne pas admettre le TSA de mon fils. Il avait été testé à 5 ans à 142, du coup toutes ses difficultés semblaient en découler.
Il y a sur ce fil une liste de critères de distinction. Ca reste complexe malgré tout de faire la différence, surtout pour un auto diagnostic à mon avis.
Pour le TSA, la triade autistique est essentielle (communication, interaction et intérêts restreints).
Les intérêts restreints sont différents d'une passion. L'intensité n'est pas la même. Ca prend toute l'énergie et les pensées de la personne, c'est pour ca qu'elle ne va parler que de ca, sans même se rendre compte que ca n'intéresse pas les autres.
Dernière édition par Parisette le Sam 15 Juil 2017 - 15:37, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
Super clair
Merci!
Merci!
Chuna- Messages : 22222
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Re: Intérêts restreints
(edit: mon message sera sans doute complémentaire à celui de Parisette, qui a me semble-t-il pointé à juste titre des modulations avec HP, en outre)
sinon j'avais écrit cela :
d'où pour tenter de comprendre (selon ce que je comprends, ressens et vis ou ai vécu, de moi mais aussi d'autres (aspie, autiste haut niveau, et même assez de "autiste" plus largement par lecture ou autre)), des éléments doivent se retrouver dans ce passage qui fut repris par LePoulpe, soit dans le quote et la réponse aussi, qui sont une direction de compréhension compatible,
où je complète sur la 1ere zone soulignée (mise en gras initialement par LePoulpe) par la 2nde zone soulignée, tout autant importante dans les caractérisations de l'autisme me semble ou m'apparait-il.
et lié à ta suite :
cette suite : intérêt spécifique + trouble de la relation à l'autre n'est pas suffisante non plus pour "parler nécessairement d'autisme". Cette suite concerne des autistes mais aussi des non-autistes pouvant notamment présenter des similarités de manifestations mais dont les raisons de l'intérêt et d'une forme de repli sur soi (qui doit être analysée, comprise et définit) n'est pas lié à l'autisme.
Par exemple, et des confusions peuvent exister, y compris chez des pros qui peuvent ne pas le percevoir, avec des choses ayant davantage trait à la personnalité, pouvant être de l'ordre de la simple personnalité introspective et renfermée à des manifestations pouvant se rapprocher de la schizoidie aussi ou manifestations voisines par exemple.
sinon j'avais écrit cela :
Outre que ce point des intérêts est un peu discuté (et discutable sans doute parce qu'empreint aussi d'une part de subjectivité vis à vis d'un regard extérieur et de modulations diverses qui ne dépendront pas nécessairement de la personne elle-même : par exemple simulation extérieure (parents, école, milieu adulte : activités, rencontres, autres ^) , déménagement (un intérêt ou passion dans un endroit A ne serait peut être plus possible dans un endroit B si les conditions ne le permettent de manière satisfaisante);chuna56 a écrit:Ces intérêts restrictifs, selon la description qui est faite ici, mais que j'ai peut-être mal perçue, on les retrouve qd même régulièrement chez les passionnés.
Je pense qu'on a tous dans nos connaissances/relations des gens qui vont se focaliser sur un sujet précis, se passionner pour, pendant des années, et y mettre parfois des fortunes.
(moi la première, à la différence que ces intérêts changent régulièrement, à part 2-3, qui sont stables depuis toujours même si ya quelques périodes plus calmes)
d'où pour tenter de comprendre (selon ce que je comprends, ressens et vis ou ai vécu, de moi mais aussi d'autres (aspie, autiste haut niveau, et même assez de "autiste" plus largement par lecture ou autre)), des éléments doivent se retrouver dans ce passage qui fut repris par LePoulpe, soit dans le quote et la réponse aussi, qui sont une direction de compréhension compatible,
où je complète sur la 1ere zone soulignée (mise en gras initialement par LePoulpe) par la 2nde zone soulignée, tout autant importante dans les caractérisations de l'autisme me semble ou m'apparait-il.
- Spoiler:
- LePoulpe a écrit:noir a écrit:
(2) le rapport au côté solitaire m'apparait sans doute plus intéressant (pour comprendre) : à savoir que le mécanisme de mise en place répond (de ce que je connais, ressens ou extrapole) à un besoin de : isolement, focalisation, calmer les anxiétés et peut s'étendre (emplir une partie d'existence), ne parler que de cela, d'avoir sens que de cela, sans avoir spontanément besoin de partages avec autrui ou de reconnaissance ni d'échanges mais que quand ça arrive on ne parle que de ça pendant longtemps;
C'est souvent comme ça que je vis ce qui m'intéresse. Il a pu arriver quelques fois que j'essaye de m'intéresser à quelque chose (comme le football) dans le but de me sociabiliser, mais en général je cherche à me divertir dans la solitude. D'ailleurs, je suis souvent déçu quand je rencontre des gens qui ont les mêmes centres d'intérêts que moi: il arrive toujours un moment où on est pas d'accord sur tel ou tel truc et ils veulent toujours me démontrer qu'ils ont raison. Je m'intéresse par exemple aux voitures anciennes depuis que j'ai 5 ans, j'ai lu plein de livres et visité des musées à ce sujet. Sans prétendre être incollable sur toutes les marques et les modèles de voitures depuis plus d'un siècle, je pense avoir une culture supérieure à la moyenne dans ce domaine ; j'ai d'ailleurs possédé une voiture ancienne pendant quelques années. Seulement, je n'aime pas le milieu de l'automobile ancienne, déjà parce qu'il y a pas mal d'arnaqueurs qui profitent de la passion des autres, ensuite parce que je ne vois pas l'intérêt de se réunir avec d'autres amateurs. Les rencontres que j'ai pu faire ont tourné court, ça m'ennuyait.
Comme le fils de Parisette, j'ai également été passionné par les dinosaures (j'avais 6 ou 7 ans). J'en parlais beaucoup, et davantage avec des adultes (des amis de mes parents) qu'avec d'autres enfants. Je n'avais pas conscience que ça pouvait ennuyer les autres. À présent, je préfère ne plus parler de mes passions abondamment, je les évoque juste vaguement si on me le demande. Ça reste un jardin secret. C'est peut-être pour ça que les psys ne m'ont pas trouvé d'intérêt restreint.
et lié à ta suite :
Là où on parle d'autisme, c'est quand il y a trouble de la relation à l'autre en plus (des caractéristiques en général et pas que des intérêts restrictifs), si je comprends bien...
cette suite : intérêt spécifique + trouble de la relation à l'autre n'est pas suffisante non plus pour "parler nécessairement d'autisme". Cette suite concerne des autistes mais aussi des non-autistes pouvant notamment présenter des similarités de manifestations mais dont les raisons de l'intérêt et d'une forme de repli sur soi (qui doit être analysée, comprise et définit) n'est pas lié à l'autisme.
Par exemple, et des confusions peuvent exister, y compris chez des pros qui peuvent ne pas le percevoir, avec des choses ayant davantage trait à la personnalité, pouvant être de l'ordre de la simple personnalité introspective et renfermée à des manifestations pouvant se rapprocher de la schizoidie aussi ou manifestations voisines par exemple.
noir- Messages : 2447
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Re: Intérêts restreints
Nickel, tu as répondu à la question que j'allais poser, du coup, sans que je la pose ^^
Chuna- Messages : 22222
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Re: Intérêts restreints
si tu le souhaites, tu peux quand même la poserchuna56 a écrit:Nickel, tu as répondu à la question que j'allais poser, du coup, sans que je la pose ^^
1- pour que moi et d'autres puissent voir à quoi elle ressemble
2- parce qu'il est tout à fait possible que ma réponse ne soit exhaustive
et donc pour un 3- que tu puisses y obtenir d'autres réponses (au moins complémentaires visiblement) possiblement
noir- Messages : 2447
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Re: Intérêts restreints
oké ^^
En fait, c'était "qu'est-ce ça peut-être alors comme souci si ça ressemble fortement à de l'autisme et que ça n'en est pas ?"
Mais bon, en fait, j'ai cette manie d'avoir envie de qualifier les choses (autisme, HPI, toussa) alors qu'en fait, en réalité, ça n'a que peu d'intérêt.
Probablement que c'est rassurant de mettre les gens dans des petites cases, alors qu'en fait, perso, j'en fais rien (et qu'après avoir classé les gens, je fais le contraire lol)
Je crois que je me dis qu'on peut ptèt changer certaines choses, dans le but de se sentir mieux et d'être plus heureux. Sauf que je suppose que le mal-être n'est pas aussi pire que ce que je m'imagine.
En fait, c'était "qu'est-ce ça peut-être alors comme souci si ça ressemble fortement à de l'autisme et que ça n'en est pas ?"
Mais bon, en fait, j'ai cette manie d'avoir envie de qualifier les choses (autisme, HPI, toussa) alors qu'en fait, en réalité, ça n'a que peu d'intérêt.
Probablement que c'est rassurant de mettre les gens dans des petites cases, alors qu'en fait, perso, j'en fais rien (et qu'après avoir classé les gens, je fais le contraire lol)
Je crois que je me dis qu'on peut ptèt changer certaines choses, dans le but de se sentir mieux et d'être plus heureux. Sauf que je suppose que le mal-être n'est pas aussi pire que ce que je m'imagine.
Chuna- Messages : 22222
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Re: Intérêts restreints
c'est assez ce que je supposais,chuna56 a écrit:oké ^^
En fait, c'était "qu'est-ce ça peut-être alors comme souci si ça ressemble fortement à de l'autisme et que ça n'en est pas ?".
cela rejoint une intention que j'ai eu (=idée qui m'a traversé l'esprit mais dont j'en mesure "à peine" les conséquences) d'ouvrir un fil sur les confusions possibles (pensant que cela pourrait être intéressant / utile) mais aussi que je n'en maitrise les contours (= je sais pas tout) et une expérience/ maitrise des ouvertures de fils limités ^
sur une dizaine d'années de forum, j'en ai ouverts très très peu au-delà de ceux de présentation ^
(gérer un fil est déjà une sacrée gageure ! )
donc ma réponse correspondait à ce que je peux connaitre un peu d'ici delà, et plus amplement je ne saurai que dire, du moins s'il peut exister de l'effectivité dans la confusion avec l'autisme sous d'autres éclairages et à quel niveau de confusion possible.
(remarque: en cherchant un peu je dois pouvoir trouver quand même des choses, après passage de plumeau sur les neurones notamment )
noir- Messages : 2447
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Re: Intérêts restreints
ça serait pourtant intéressant un sujet là dessus.
On peut voir les sujets comme quelque chose qui doit tendre vers la perfection, ou bien plus simplement comme un mini labo où on amène des faits et des hypothèses, qui tolèreront l'imperfection, et surtout qui permettent les questionnements amenant plus loin ^^
On peut voir les sujets comme quelque chose qui doit tendre vers la perfection, ou bien plus simplement comme un mini labo où on amène des faits et des hypothèses, qui tolèreront l'imperfection, et surtout qui permettent les questionnements amenant plus loin ^^
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Intérêts restreints
on verra alors ^
là je vais m'absenter pour la journée ou presque
là je vais m'absenter pour la journée ou presque
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Intérêts restreints
Merci pour vos contributions et d'avoir fait vivre ce topic (même si il est parfois parti un peu en live, ce n'est pas bien grave ). J'ai quand même un peu l'impression qu'il y a un sentiment de condescedance et de mépris dans l'expression "intérêt restreint" utilisée par les neuro-typique envers les aspies. C'est le mot "restreint" qui me fait tiquer. Si on disait "hyper-spécialisé", "pointu", "approfondi", il y aurait quelque chose de plus valorisant. On cherche à donner l'idée que ces activités ne sont que des paliatifs, qu'elles ne sont pas "épanouissantes". Pour ma part, je cherche toujours à comprendre sur quel critère on se base pour décrèter que quelqu'un est épanoui ou non. Il est toujours suspect pour les gens "normaux" de pratiquer un loisir seul et de se sentir bien à ce moment-là, en harmonie avec soi-même et son environnement. Les témoignages de Noir (sur la pêche) ou de Miyuki (sur la couture) m'ont interpelé: je crois comprendre ce qu'ils peuvent resentir quand ils pratiquent ce qui leur plaît, sans chercher à plaire aux autres.
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
Marrant je viens d'utiliser le mot condescendant en parlant à Blackmail
Tony Attwood disait lors d'un congrès
"10% des aspergers n’ont pas d’intérêt restreint, surtout les filles pour qui l’intérêt restreint sera la socialisation, l’étude de l’autre. Ces asgergirls peuvent s’intéresser à quelque chose 1 ou 2 jours, puis rapidement s’en désintéresser."
Chez certains les intérêts restreints seront très marqués, mais chez d'autres moins.
C'est pas le mot "intérêts restreints" qui est mal choisi, c'est le diagnostic qui est trop subjectif.
Même avec une batterie de tests, l'interprétation sera liée au psychiatre.
Tony Attwood disait lors d'un congrès
"10% des aspergers n’ont pas d’intérêt restreint, surtout les filles pour qui l’intérêt restreint sera la socialisation, l’étude de l’autre. Ces asgergirls peuvent s’intéresser à quelque chose 1 ou 2 jours, puis rapidement s’en désintéresser."
Chez certains les intérêts restreints seront très marqués, mais chez d'autres moins.
C'est pas le mot "intérêts restreints" qui est mal choisi, c'est le diagnostic qui est trop subjectif.
Même avec une batterie de tests, l'interprétation sera liée au psychiatre.
Invité- Invité
Re: Intérêts restreints
Il est toujours suspect pour les gens "normaux" de pratiquer un loisir seul et de se sentir bien à ce moment-là, en harmonie avec soi-même et son environnement.
Euhhhh non, pas forcément...
Tu sais, ce qui fait que les autistes ont du mal à s'intégrer dans la société, c'est la différence de communication et de relation à l'autre.
C'est pas l'intérêt restreint qui pose souci. C'est la façon de le communiquer, et la difficulté pour autistes et neurotypiques d'entrer en relation.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Intérêts restreints
perso j'ai toujours été etonnée de ce que les personnes dites "normales" semblent considerer come "normale" comme attitude dans les interets, comme par exemple, paler de tout, de nimporte quoi, qu'on a vu ds les journaux ou ds les magasines, des sujets "à la mode", tout en ayant un avis sur tout, en etant presque surs de ce qu'on dit, etc etc....moi ça me depasse.LePoulpe a écrit:Merci pour vos contributions et d'avoir fait vivre ce topic (même si il est parfois parti un peu en live, ce n'est pas bien grave ). J'ai quand même un peu l'impression qu'il y a un sentiment de condescedance et de mépris dans l'expression "intérêt restreint" utilisée par les neuro-typique envers les aspies. C'est le mot "restreint" qui me fait tiquer. Si on disait "hyper-spécialisé", "pointu", "approfondi", il y aurait quelque chose de plus valorisant. On cherche à donner l'idée que ces activités ne sont que des paliatifs, qu'elles ne sont pas "épanouissantes". Pour ma part, je cherche toujours à comprendre sur quel critère on se base pour décrèter que quelqu'un est épanoui ou non. Il est toujours suspect pour les gens "normaux" de pratiquer un loisir seul et de se sentir bien à ce moment-là, en harmonie avec soi-même et son environnement. Les témoignages de Noir (sur la pêche) ou de Miyuki (sur la couture) m'ont interpelé: je crois comprendre ce qu'ils peuvent resentir quand ils pratiquent ce qui leur plaît, sans chercher à plaire aux autres.
pour mio ouvrir la bouche dans une discussion, voudrait dire que je sais de quoi de parle (et donc c'est rare -issime.) et que le sujet m'est réellement familier . et que je l'ai bien étudié et suis en perpetuelle acquisition et evolution bien sur...)
pour la plupart des NT, parler, parler et encore parler de tout de rien, et surtout avoir un avis tranché (et le bon, bien sur, celui de l'autre étant souvent sur nul ou non avenu), ....
bon je m'en vais.... (je blague mais c'est quand meme mon ressenti le plus souvent.ce pourquoi je passe pour la neuneu de service, la potiche parce que je ne parle pas en groupe....et je n'ai d'avis sur rien.important d'avoir un avis dans cette société.de s'affirmer....soupir.
il faut s'interesser à tout, tout el temps.usant.(et impossible pour moi par exemple.)
meï- Messages : 1321
Date d'inscription : 26/07/2009
Age : 51
Localisation : à l'Ouest
Re: Intérêts restreints
pour la plupart des NT, parler, parler et encore parler de tout de rien, et surtout avoir un avis tranché (et le bon, bien sur, celui de l'autre étant souvent sur nul ou non avenu), ....
Pour moi, c'est la définition des cons ^^
(Enfin surtout sur le côté jugement tranché)
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
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