Nos zébrillons en primaire !

Pour ne pas polluer l'autre tranche d'age avec nos "grands bébés" je propose qu'on discute ici de toutes les questions relatives au primaire...

pour répondre donc à Zebrastreifen

Zebrastreifen a écrit:
Ah oui, et puis c'est vrai qu'il n'y a pas que l'école dans la vie. Il faut les stimuler aussi par les activité extrascolaires. Si quelqu'un a des idées de sports "intelligents" pour les enfants, je suis preneuse...

pour les activités extra scolaires ici pour le moment on change chaque année !
baby sport, danse moder jazz là ca a été danse "hip hop", l'année prochaine je la laisse choisir ! elle veut faire de la peinture... soit !
en "sport" je leur en fait faire suffisamment (on fait tout à pied ou à vélo + sport a l'école + jeux avec sa soeur (ou elles n'arrêtent pas !) d'ailleurs elle n'est pas demandeuse de ça dc pour l'année prochaine je fais un break

pour le RDV avec la maitresse comme toi j'ai laissé parler la maitresse, je n'ai jamais évoqué la chose avec elle directement (conseil de l'asso de précoces que j'avais eu au tel avant) c'est d'elle même, me parlant des excellents resultats de ma fille qu'elle a laché la phrase car quand elle a dit "bien supérieure aux autres" j'ai eu le regard qui tue (tu sais celui qui s'illumine et qui pose la question sans même avoir a ouvrir la bouche) et donc "pas décelé de signe de douance"... ok c'est tout ce que je voulais savoir c'est qu'elle y avait pensé.
MAis je sens les ennuis poindre, dejà en maths ils ont récemment appris a poser les additions... ok pour 2 exemples sur le "comment on fait" mais au bout d'une semaine, rebelote elle poussait des soupirs en rentrant, donc j'ai essayé de la remotiver... mais du coup c'est dur car alors que les autres en sont encore a l'étude des chiffres entre 0 et 100 elle en est déjà à aborder les milliers et demande parfois que je lui explique "les retenues" je freine un peu j'essaye de "consolider ses bases plutôt que de lui faire découvrir encore d'autres choses sinon a chaque fois ce sera pareil elle "découvrira rien" en classe...

pour les sports intelligents parait qu'ya l'escrime (ici y en a) et tous les sports de comba asiatiques (bcp de règles et de "fair play")
j'ai proposé d'apprendre un instrument mais elle c'est braquée alors j'ai pas insisté, le dessin a l'air de lui tenir a coeur... soit !

Étant petit, en primaire donc (car là, je suis petit par rapport à beaucoup des internautes), j'ai souvent changé d'activité. Mais deux m’ont et me prennent le plus de temps, c'est le dessin et le tennis. J'ai fais de nombreux instruments, en passant par la harpe au piano. Le sport, j'ai pu faire de l'équitation, de la course à pied, du VTT etc. J'étais pas mauvais au début en maths, je dirais au niveau addition puis division. Mais, j'avais ma méthode, différente de celle de ma professeur, ce qui ne lui plaisais gère. D'ailleurs, j'avais ma méthode pour tout. Le problème, c'est que ma professeur considérais ça comme faux, même si les résultats étaient bon. Donc, je me suis replier sur moi, et paf, je suis désormais mauvais en maths! Tout mes professeurs ont toujours vu un potentiel en moi, voyant ma facilité à comprendre, mais, la différence entre la compréhension et la note était bien trop importante. Surement à cause de ma primaire justement. En fin bon, voilà, j'étais bon, et plus maintenant, mon cerveau rejette les matières scientifique en rapport avec les maths, comme il pourrait repousser une grippe!

Merci tatoon de ton point de vue encore "frais"
je pense aussi que beaucoup de choses se jouent en primaire (le plaisir de l'école et des apprentissages notamment)
Je peux difficilement utiliser ma propre expérience, trop différente de ce que vis ma fille actuellement et donc difficilement transposable...

De rien, j’essaie d'aider un minimum.... En effet, se joue en primaire l'envie et la joie d'aller à l'école, mais pas forcement non plus. Vois-tu, en primaire, j'aimais aller à l'école, puis c'est en 6ème que ce fut le désastre. Je refusais d'aller au collège de peur d'être persécuté. Puis au lycée, c'est revenu, cette envie folle d’apprendre, de voir les amis (si peu soient-ils) et mes professeurs. Il y pour trois grande étapes. La primaire, le collège et le lycée. Les trois peuvent parfaitement bien ce passer ou l'un ou l'autre, très mal. Si ta fille arrive bien avec les autres, elle s'en sortira niveau social, et les études s'en suivent. Mais a chaque étape, il faut prouver ce qu'on est, soit on suit, soit on s'affiche. Dans les deux cas, soit on est accepté, soit on le vis mal, soit 'est le bonheur. Pour moi, je dirais que ça a été le bonheur, puis les malheurs, et maintenant, je vis mal mon insertion. Bref, pour moi, si du coté social sa va, normalement, du coté études, ça ira.

Ton témoignage est en effet très intéressant, tatoon. En ce qui concerne mon petit zèbre qui va entrer en CE2 (classe double mélangée avec des CP, je le vois déjà mal vivre ça...!), le collège est encore un peu loin. Mais on y pense déjà un peu. As-tu fait un collège "normal" ? Parce que pour nous le privé ne sera pas possible financièrement, mais on pense à un collège international qui prend aussi (en partie en internat) des enfants d'autres nationalités. J'espère justement que cela lui apporterait un plus côté socio-culturel, et surtout les enseignants sont quand même mieux formés aux "différences" chez les élèves, plus ouverts... mais bon, encore une fois, on n'y est pas encore, faut déjà qu'il reprenne goût au primaire. Ses résultats sont en dents de scie, càd quand il s'ennuie (parce qu'il pense avoir tout compris et qu'il veut passer à autre chose), il est très distrait et ne fait plus aucun effort. Il est toujours demandeur de nouveautés, mais il ne veut surtout pas qu'on avance sur le programme scolaire à la maison (je lui ai proposé), car il a compris que l'ennui serait alors encore plus terrible en classe. Lui aussi, il commence déjà à développer ces propres "trucs" en maths, c'est amusant de voir ça. Et pour étancher sa soif du savoir, il dévore des livres sur... la météo, les volcans, l'origine de l'homme, le fonctionnement du corps, etc.... avant de me bombarder de questions supplémentaires.
Au piano, il trouve son compte pour l'instant, j'espère que ça va continuer. C'était une demande de sa part dès ses 5 ans, on a considéré qu'il était trop jeune et il a fait de la flûte pendant 2 ans, mais une fois qu'il avait fait le tour de ce instrument, il a insisté pour le piano. D'ailleurs il joue à 4 mains avec un autre enfant zèbre qui est dans sa classe.
C'est moi qui ai lancé la question du sport "intelligent" pour ces petits cerveaux en ébullition. Merci à clemelle et à tatoon pour vos idées. Lui même m'avait déjà demandé pour l'escrime, je suis un peu réticente à cause des horaires (j'ai 2 autres enfants, pas facile de gérer tout le monde). Le tennis, il va essayer cet été, d'ailleurs sa psy l'avait proposé aussi. Je vous donnerai des nouvelles à ce sujet.

Au sujet des sciences, tatoon : j'ai été comme toi complètement dégoûtée et par la suite bloquée aux maths et aux sciences (physique et chimie). Je me rappelle qu'il fallait toujours apprendre des formules par coeur et expliquer des expériences complètement inutiles et surréalistes à mes yeux. Je ne comprenais pas à quoi cela pouvait servir, et j'ai complètement décroché des sciences. Les profs ont fini par m'abandonner, alors que c'était à eux de rendre ces matières vivantes et intéressantes pour tout le monde. Dommage, car cela aurait pu me passionner... Quand j'ai travaillé dans le secteur des industries chimiques - pas en tant que scientifique évidemment ! - j'ai compris après-coup beaucoup de choses en chimie, parce que je voyais à quoi cela servait dans la réalité. Ca me paraissait si limpide d'un coup ! Pour résumer, c'est très souvent la faute des profs si on ne réussit pas, mais comme leur méthode marche avec la plupart des élèves, faut pas leur en vouloir, ils ne savent pas. Je reste quand même persuadée que la communication avec les enseignants est le meilleur moyen de faire bouger les choses. Parce que même s'ils ne comprennent pas (ou ne veulent pas l'admettre), ils sont au courant que l'enfant a peut-être besoin d'une adaptation particulière pour apprendre. Je sais que ce n'est pas facile avec tout le monde...

Salut Zebrastreifen, je me retrouve énormément dans la description de ton fils. Je suis allé dans un collège privé, et moi je dis, grosse erreur. Mes parents pensaient que ça me permettrai d'être bien encadré, que ça allait être stricte et discipliné. [Bip] Mauvaise image du privé. Comme tout autre enseignement, (je pense), ce n'est pas le statut qui fait la turbulence des élèves, mais en grande partie les profs. Un bon prof, pour moi, n'a pas besoin de hurler sur ses élèves pour se faire respecter. En fait, je dirais que j'ai eu le véritable goût aux études quand je suis arrivé au lycée. Là, j'y ai choisis ma voie, et cela me motive d'autant plus. Cela dit, j'avoue que je n'ai jamais bossé, et que je ne bosse toujours pas. Et perso, ça ne m'a pas aidé au final. J'avais et j'ai une culture général parait-il, bonne. Mais ça ne fait pas tout. Je ne connais pas le système international. J'ai fait le publique et le privé, et je trouve le publique plus "ouvert" d'esprit. Le piano, j'en ai fait, mais j'ai très vite arrêté. J'apprenais pas, j'écoutais et je jouais. En fait, je dirais que j'ai toujours cherché plus compliqué. Je suis un fan de stratégie, que se soit virtuel (jeux vidéos) ou physique (echecs). Ces jeux me permette de toujours trouver plus dure et plus fort et don, comble mon envie de difficulté. e tennis aussi me permet de toujours chercher plus compliqué, à toujours essayer de faire mieux et de m'améliorer. Il faut qu'il se trouve quelque chose (pour moi) qui évolue avec lui. Niveau science, c'est dure, et je pourrais m'y intéresser, mais la méthode pour apprendre ne me conviens pas. Bref, de rien pour les modestes mots que j'ai pu écrire.

Je me retrouve pas mal dans vos témoignages...malgré un saut de classe âprement négocié, j'ai tourné en rond à partir de la fin du CP. Profs me demandant "d'attendre les autres", d'accord, mais pas toute la journée. Et puis en CE2 j'ai aussi été prise en grippe par une prof, ce qui m'a braqué un temps, ce d'autant plus que les élèves ont plus ou moins suivi la maîtresse en question...Bref, je me suis retrouvée dans une école privée en CM2, et pour le coup, j'y ai été beaucoup mieux. Pour le collège, ça a été cahin-caha, même si j'ai eu le plaisir d'avoir deux excellents profs en troisième; je veux dire, deux qui avaient saisi que je "pensais pas pareil" et qui ont réussi à m'intéresser et me motiver...au lycée, pareil, petite structure privée (5 classes par niveau), une structure très "humaine" avec des profs réellement ouverts d'esprit, où j'ai vraiment pu reprendre pied après un collège assez casse-gueule, public puis privé. Pas niveau scolaire, non, mais niveau social^^' Bref, tout ça pour dire que public ou privé...l'ouverture d'esprit semble dépendre énormément des établissements; dans mon secteur, c'est plutôt le public l'étroit d'esprit^^ Et j'ai toujours fait public -> privé avec une nette amélioration à chaque fois.

Tatoon, comme toi j'ai repris goût aux études en arrivant en première (en seconde, j'ai commencé par oser ouvrir la bouche en classe, ça m'a pris un an...mais comme c'était simple et concis, ce qu'on faisait, j'ai croisé les bras et laissé passer l'année en dessinant, et bien rigolé en lisant "sérieuse" sur mon bulletin). En première, je me suis retrouvée en première S, sachant que je suis folle de sciences...avec une prof d'anglais "insupportable", mais qui réussi à me mettre un vrai coup de pied au derrière et m'a convaincu de me bouger; en un an, je suis passée de "niveau très juste" à "excellente", et je me suis remise à aimer une langue dont le collège m'avait dégoûté. Pareil en espagnol...en SVT, une prof qui elle aussi a compris que j'allais plus vite et a adapté, notamment en TP, en me laissant aller à mon rythme à la seule condition que je ne reste pas dans mon coin et que je participe au cours pour "aider". Et puis, une excellente prof de physique, très "speed", qui parlait à toute allure, nous bombardait de questions et m'a tellement intéressée que pour la première fois de ma vie, j'ai passé un an scotchée à ce que disait la prof, jusqu'à ce qu'elle ait un remplaçant en fin d'année, et là, je me suis remise dans mon coin. En terminale enfin, j'ai encore eu la chance d'avoir de bons profs; en SVT, la même prof, en philo une prof qui m'a laissé "mouliner à mon allure", comme elle disait...
Bref, au final, j'ai eu beaucoup de chance...un bon prof de CM2 qui m'a redonné confiance en moi, des profs en première qui ont "rattrapé" les 5 années précédentes, très difficiles, et surtout des profs qui m'ont motivée, en jouant sur mon envie d'apprendre, qui ont aussi réussi à faire ça sans "perdre" le reste de la classe et sans me laisser "dans un coin", des profs qui m'ont réellement redonné le goût des études. Ils ont fait l'effort d'adapter leur pédagogie, ils ont redonné un petit goût de "défi" à des études que je trouvais désespérément simples. Et puis surtout, ils ont réussi à me ramener du côté des bons élèves, à me redonner envie de m'investir en cours...c'est idiot, mais être traitée en bonne élève me suffit souvent pour l'être; si un prof me considère et me désigne comme une glandeuse, une "je m'en foutiste", ou une mauvaise élève, je ne fais plus aucun effort et surtout, je perds très, très vite confiance en moi.

...on dirait que l'intérêt des zèbres pour les matières dépend surtout de la façon de les enseigner, et là c'est un peu le "coup de poker", en matière de profs. Encore que...au collège et au lycée on a quand même plus de chances de tomber sur un "bon" prof", au moins un par an, un qui donne envie de se lever pour aller en classe et de s'investir un peu^^

Asaka, je t'admire pour les science! Et je peu avouer quand même qu'en matière de profs, j'en ai eu un par ans au collège qui me suivait, et tous en troisième. J'ai toujours été à 11 de moyenne, en même temps, je dessinais et ne revissais jamais. En troisième, je suis monté de 11 à 16, surement grâce a tout mes profs! C'est en anglais que j'ai le mieux progressé, j'adorais la manière d'enseigner de notre professeur, je suis tout de même passé de 10 à 19!! Je dirais même que ça à été ma meilleur année, social et scolaire. Mes profs m'ont félicité, et ceux partis en retraite cette année là m'ont même remercier pour cette fin de carrière heureuse. MDR. Ma prof d'art-plastique m'a dit une chose lorsque je suis partie; "Quel dommage...". Elle venait d'apprendre que j'allais en professionnel et non pas aux beaux art comme elle me l'avait conseillé. Ces professeurs là mon donné un énorme espoir. Maintenant, je passe en term. Bon, je ne vais pas me venter sur ma moyenne. J'aime mes études, mais le coup de pas apprendre, dessiner en cours en participant toutes fois reste présent. Je stagne entre 13 et 14, avec une petite chute au dernier trimestre de cette année à 12. Moyenne insuffisante, je sais, pour un BTS. J'ai bien l'intention de bosser, mais, bon, on verra. Au fait, tu es partie en quoi après Asak comme études??? (quel curieux^^)

Bon, le titre du sujet m'interpelle grandement, et je vais raconter un peu ma vie, tout d'abord sur le plan sociologique de ma primaire, puis sur le plan purement scolaire des matières et de l'éducation de celles-ci.
Mon arrivée en primaire a succédé à une grande section de maternelle brillante, je suis d'ailleurs arrivé en CE1 sans passer par la case CP, je ne sais pas si c'était une chance... Élevé dans ma bubulle à la Monte souri, j'étais parti dans la direction de l'autisme. Je me rappelle de quelques questions de ma maîtresse lors de ma maternelle, elle me demandait jusqu'où je pouvais compter, et je lui ai répondu que je savais compter jusqu'à neuf cent quatre-vingts dix neuf milliards, neuf cents quatre-vingts dix neuf millions, neuf cent quatre-vingts... Et là elle m'a répliqué qu'elle n'arrivait à compter que jusqu'à trois milliards, elle voulait me tester, et évidemment, j'étais stupéfait de la réponse, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi elle n'utilisait pas de "neuf" qui étaient plus grands que les trois, et pourquoi pas me répéter... Donc, pour le coup, j'étais quand même en avance hors le fait que je savais lire couramment, écrire et compter... CE1 : Je suis arrivé tête de classe, toujours le plus rapide, seul, béat de satisfaction, empli d'amour, assidu, heureux, et je passais mes récréations à faire de la méditation... Dans une vraie bulle. Seulement, cette douceur qui m'a été offerte, cette vie tranquille, paisible, cette harmonie, avait son revers. Ce n'était pas la réalité. En milieu d’année, curieux de voir mes semblables s’amuser follement avec un ballon j’ai voulu participer… Refus, rejet, je ne comprenais pas et j’ai insisté, me suis imposé, alors mes camarades commencèrent à parlementer, c'est-à-dire, à me faire du bizutage, qui d’ailleurs n’aboutissait à aucune reconnaissance particulière. On me rabaissait, on se moquait de moi, puis on concluait que j’avais tous les défauts du monde (ce que je me suis mis à croire), et moi je pensais qu’en restant le plus gentil du monde, qu’en les aimant à me sacrifier complètement ils deviendraient mes « amis ». En dehors des violences verbales et morales, j’étais même arrivé au stade physique. J’imagine que le zébrillon qui n’a pas ce genre de problème dès la primaire les retrouve forcément au collège… Question d’image, de société fondée sur l’idée du commun, de meute, qui s’appuie sur un bouc-émissaire comme élément unificateur. Donc c’était la merde pour moi jusqu’à la fin CM2, tout simplement parce qu’une fois une image apposée, elle reste ancrée dans les esprits. Le plus amusant c’était que moi-même, je relativisais les événements comme pour me rassurer, et rassurer mes parents qui ne voyaient pas l’ampleur de la chose. Les instituteurs, tout comme les surveillants, eux ,sont aveugles également, ils n’ont pas conscience que l’enfant est fragile, qu’ils ne captent pas les choses de la même manière que les enfants, ils sont tout simplement absents, sauf lorsqu’il s’agit de nous faire nettoyer ou de réparer des dégâts matériels. Un enfant qui se fait frapper par cinq autres n’a pas autant d’ampleur que dans le monde des adultes, tout simplement parce que ce sont des enfantillages et qu’il n’y a pas de haine apparente puisque les enfants sont inconscients. On dit « stop, stop, arrêtez ! » On prend le bras d’un petit et on lui dit « stop. » Au pire, un petit quart d’heure au coin. Et évidemment, c’est l’acharnement, la destruction de l’individu cible.

Bilan :

Négatif : Destruction de sa confiance en soi, de son ego, désespoir, envies suicidaires, haine latente envers soi même, plusieurs années de souffrance, séquelles (bégaiement jusqu’en 3ème, hypersensibilité de la peau et blessures du passé qui ne se referment pas), comportement perturbé et incompris, peur de l’autre, le silence (on parle moins), méfiance, solitude renforcée, et prise de conscience.

Positif : Renforcement physique (nouveau sens à la douleur, sports de combat et d’équipe, et relative musculation) Renforcement psychologique (apprentissage de « l’esquive » qui n’est autre qu ‘un télescopage de soi hors de soi, et volonté de se battre et de détruire l’adversité) Renforcement intellectuel (remise en question de tout, volonté de tout dépasser) Renforcement spirituel (gain de profondeur) Renforcement global (si je puis me permettre, « volonté de puissance »), nouvelle approche de la vie, suradaptabilité sociale (une fois le cap de la confiance dépassé, ou jeu de masques pour ceux qui n’ont toujours pas encore confiance en eux), maturité, et surtout, prise de conscience (c’est lié).
Bon, je m’excuse de la taille du message, mais je vais aborder maintenant le côté scolaire, institutionnel, intellectuel, et éducatif de la chose.

Je trouve tout simplement que la formation des petits élèves de primaire est propice à la décadence, les mauvais passent, les moyens réussissent, et les bons ne sont ni motivés ni sollicités, car ce que l’on demande dans l’uniformisation des chances c’est une recherche de médiocrité, le génie n’est pas éveillé, le travailleur est encouragé, et les deux ne vont pas particulièrement ensemble, puisque le bon n’est pas motivé.
Bon, ça fait un peu égocentrique et prétentieux, mais je vais me prendre pour exemple, puisque je suis le seul que je connais.
En calcul j’avais des facilités assez énormes, et j’avais dès la primaire ma méthode… Par exemple je n’ai jamais appris mes tables, la multiplication était innée, et encore par exemple, lorsqu’en CM2 le problème suivant nous était posé : combien de secondes avez-vous vécu ? La plupart se disait, j’ai 10 ans, donc, 10x365x24x60x60, et ils effectuaient les multiplications successives, et moi je me disais, j’ai eu 9 ans en janvier, donc aujourd’hui on est machin, soit 9x365+2 (puisqu’il y a une année sur quatre où il y a 366 jours)+ x mois et x jours =y, ce qui me fait yx24x60x60… Evidemment j’ai été plus long que d’habitude (là j’étais parmi les dix derniers), mais logiquement, mon problème était mieux résolu que dans la norme, et évidemment on s’en foutait fichtrement, et on me disait bon, tu seras bon en sciences, et hop dans le paquet. Au collège, alors que mes petits camarades faisaient la petite liste d’exos, je finissais avant et faisais toutes les pages du bouquin, et je m’ennuyais (d’ailleurs c’est même marqué sur mes bulletins de notes « excellent trimestre, mais il semble qu’Emmanuel s’ennuie en classe »). Le problème lorsque les autres remarquent que l’on est différent, et surtout les professeurs, c’est qu’ils s’en foutent dans la mesure où tu n’es pas dans l’échec, en tout cas au collège, parce qu’après, ils se foutent de celui qui échoue. De sorte que l’on ne m’a jamais poussé, jamais aidé, et que je me suis toujours très bien débrouillé par mes moyens, seulement, aujourd’hui, les méthodes que j’utilise ne leur plaisent pas, mais vraiment pas, mon prof de maths me dit que je suis fou et qu’il faut que j’aille voir un psy, moi je m’emmerde dans la mesure où c’est lent et inintéressant, et finalement je me retrouve avec un 12 de moyenne en maths pas tellement représentatif de ma compréhension. Avoir certaines capacités, en effet, si elles ne sont pas étudiées, si elles ne sont pas travaillées, si elles ne peuvent pas être des alternatives compréhensibles à la résolution des problèmes, sont tout simplement un handicap, autant au niveau scolaire qu’au niveau social, puisque l’incompréhension règne. Et aujourd’hui, je me casse des sciences que j’étudierai tout seul, en fait, un peu comme toujours.

Finalement je pense que les enfants devraient s’éduquer intellectuellement seuls, on leur pose un livre sur la table, et là on les laisse, les vrais bosseurs et les vrais doués réussiront, les livres sauront leur plaire, et ils proposeront aux autres une vie matérielle plaisante, sans y être poussés. Après évidemment, c’est utopique aussi, tous les enfants s’amuseront avec des bouts de bois et non pas avec des manuels d’arithmétique, ça ne travaillerait jamais.

Je conclue donc sur le fait que la primaire est le prémisse d’une vie, et qu’il faut non pas faire tout pour que l’enfant aille bien, mais plutôt d’analyser pour comprendre, et d’essayer d’éduquer l’enfant par lui-même en lui apposant les difficultés que la vie lui propose (c'est-à-dire de ne pas débroussailler le chemin), de se battre pour la conservation du génie, et de protéger les arrières de l’enfant qui apprend à vivre quant aux problèmes institutionnels et scolaires. Les problèmes sociaux (s’il y en a), sont malheureusement inévitables (ou alors évitable au même rang que la vie est évitable), et chercher à protéger son enfant à ce niveau là est tout simplement ne pas lui rendre service, il faut juste lui faire combattre l’adversité avec le plaisir non pas d’écraser, mais d’avoir la possibilité de s’imposer, celui d’être fort et empathique tout en cultivant la fragilité, évidemment, si ça ne marche pas, il est nécessaire un peu de « renouveau », une façon de se libérer des mauvaises bases, à condition de ne pas se retrouver systématiquement dans la même situation. Bon, je dis ça, mais ce ne sont pas vraiment mes pensées profondes, je ne sais même pas si je peux me le permettre....

J'ai connus la même souffrance physique et moral comme je l'explique dans ce topic. ( http://zebrascrossing.forumactif.org/t3038-presque-une-autobiographie-soulagement-du-coeur ). Je comprend ce que tu ressens et ça me fait rudement "chier", (excuse pour le vocabulaire), que d'autre on vécut ce que j'ai moi même vécut. Plusieurs fois j'ai même pensé à me foutre en l'air, mais j'avais une volonté d'acier de vivre. Le coup d'être trop gentil, je le suis toujours, je pense aux autres, et peu à moi. Cool de rencontrer des gens comme toi ou Asaka. Tu as été courageux d'avoir déballé ça. Bravo!

tatoon56 a écrit:'ai toujours été à 11 de moyenne, en même temps, je dessinais et ne revissais jamais.

Plusieurs fois j'ai même pensé à me foutre en l'air, mais j'avais une volonté d'acier de vivre. Le coup d'être trop gentil, je le suis toujours, je pense aux autres, et peu à moi.

elnumaem a écrit:Le plus amusant c’était que moi-même, je relativisais les événements comme pour me rassurer, et rassurer mes parents qui ne voyaient pas l’ampleur de la chose.

Tatoon: ça fait moi aussi facilement treize ans que je dessine dès que j'en ai l'occasion. Si je ne peux pas, je fais autre chose...la pire torture pour moi c'est le "pose ce crayon et écoute!"...Comment leur dire que j'écoute? Comment leur faire comprendre sans les vexer que s'ils allaient plus vite, j'aurais pas BESOIN de dessiner pour ne pas péter un câble? C'est redoutable, mais depuis 7 ans, je ne fous pour ainsi dire rien...si, je bachote quand il y a un enjeu. La carotte et le bâton en somme...et en attendant, je me laisse porter et j'ai 14 ou 15 de moyenne.

C'est assez terrible de se dire que d'autres ont vécu la même chose que moi...en fait, en primaire j'ai eu droit à des "brimades", mais le vrai problème, le plus dur a été qu'à ce moment là, c'est ma meilleure amie d'alors qui a mené la "bande". Pourtant, tant que ce n'étaient que des violences physiques, l'art de l'esquive m'a servi...

Mais au collège, ce qui fait le plus mal, ce sont les "remarques" acides, les railleries et pire, les railleries en groupe. Je devais être trop naïve, j'avais accepté, je me rappelle, de montrer à une "amie" une histoire que j'écrivais. Le jour même elle me piquait le cahier et en faisait allègrement une lecture publique. Et puis, les "petites" mesquineries qui au final, sont les plus grosses: cahiers déchirés, planqués, dessins gribouillés ou abîmés (ça je n'ai jamais réussi à le supporter), crayons piqués, le petit regard en coin de toute la classe, qui retenait son souffle si je levais la main et ne se gênait pas pour laisser courir le fameux "hooooou" qui suit les mots ou idées jugées "trop" compliqués. Et les profs s'étonnaient que je ne dise pas grand chose en classe x) Et puis bon, je vous passe tout le reste sinon j'y suis encore demain. J'ai essayé de faire le caméléon, ça m'a pas vraiment réussi; jusqu'en 4e, je passais mes récrés seule, en EPS je me retrouvais comme une andouille à dire à la prof "Madame, j'ai personne avec qui me mettre..."...et me retrouvais dans un groupe qui n'avait qu'une envie, me mettre de côté, et je mangeais seule. Et quand l'étiquette de "bouc émissaire" est accrochée...elle part pas au lavage! En 4e j'ai pu avoir des amis parmi les troisièmes, en 3e des amis parmi des 4e, et je m'en suis tirée comme ça. Les profs étaient tous d'accord pour me dire que "tu es trop en marge, mais vas un peu vers les autres!" ou bien "fais un effort!"...aucun ne s'est rendu compte ou n'a voulu se rendre compte que les autres n'avaient pas spécialement envie que je "vienne vers eux"^^ A cette époque j'étais super gentille, conciliante, plutôt "bonne poire" en fait, et surtout, les autres ont réussi à me mettre dans le crâne l'idée bien ancrée de "je suis anormale, c'est à moi de m'adapter, pas à eux, je gêne, j'ai qu'à me taire"...j'ai mis deux bonnes années à en prendre conscience, après.

Mais bon, ça s'est calmé au lycée. J'ai appris à m'endurcir, à me la fermer et encaisser, et surtout j'ai changé de classe. Au final, ce n'est qu'au lycée que j'ai enfin osé "regarder en face" les choses...parce que tout le collège durant, je me suis menti. Je minimisais les choses, et je n'en ai jamais rien dit à mes parents; je crois qu'ils n'ont senti parfois un "problème", mais jamais réalisé que j'ai été le paria de la classe pendant trois ans...Oh, et puis au lycée, j'ai "redécouvert" que j'étais zèbre, dans le sens où c'est une chose de se savoir zèbre, et une autre de lire un livre à ce sujet...et de s'y reconnaître, et de réaliser que ce qui semblait "bizarre" est d'un certain point de vue "logique".
Les problèmes "sociaux", faut pas rêver, on ne pourra pas les éviter complètement, je pense; trop différent, on est très vite marginalisé...reste à faire en sorte que ces problèmes là ne se rencontrent pas partout? Trouver des bulles d'oxygène, et apprendre un peu à se "défendre" pour le reste, plus ou moins adroitement d'ailleurs. Pour ce qui est de l'ennui, je crois que c'est hélas une constante. Même si on aime le lycée (c'est mon cas), ben...on s'ennuie, je crois. Enfin, je suppose qu'il est possible de mettre en place des stratégies. Le gros danger, ce sont peut-être surtout que, puisqu'il n'y a pas de défi, de difficulté, on ne se remue pas et on ne sait tout simplement pas travailler.

Oh, et en réponse à ta question, Tatoon, je me suis orientée vers une prépa BCPST, car je veux être véto; pour l'heure je suis prise "sûr" à Janson de Sailly, et suis sur liste d'attente pour St Louis, on verra bien ce que donnera la session du 23 juin de APB; l'un comme l'autre me satisfont, au final.

"Mais au collège, ce qui fait le plus mal, ce sont les "remarques" acides, les railleries et pire, les railleries en groupe. Je devais être trop naïve, j'avais accepté, je me rappelle, de montrer à une "amie" une histoire que j'écrivais. Le jour même elle me piquait le cahier et en faisait allègrement une lecture publique. Et puis, les "petites" mesquineries qui au final, sont les plus grosses: cahiers déchirés, planqués, dessins gribouillés ou abîmés (ça je n'ai jamais réussi à le supporter), crayons piqués, le petit regard en coin de toute la classe, qui retenait son souffle si je levais la main et ne se gênait pas pour laisser courir le fameux "hooooou" qui suit les mots ou idées jugées "trop" compliqués. Et les profs s'étonnaient que je ne dise pas grand chose en classe x) Et puis bon, je vous passe tout le reste sinon j'y suis encore demain. J'ai essayé de faire le caméléon, ça m'a pas vraiment réussi; jusqu'en 4e, je passais mes récrés seule, en EPS je me retrouvais comme une andouille à dire à la prof "Madame, j'ai personne avec qui me mettre..."...et me retrouvais dans un groupe qui n'avait qu'une envie, me mettre de côté, et je mangeais seule. Et quand l'étiquette de "bouc émissaire" est accrochée...elle part pas au lavage! En 4e j'ai pu avoir des amis parmi les troisièmes, en 3e des amis parmi des 4e, et je m'en suis tirée comme ça. Les profs étaient tous d'accord pour me dire que "tu es trop en marge, mais vas un peu vers les autres!" ou bien "fais un effort!"...aucun ne s'est rendu compte ou n'a voulu se rendre compte que les autres n'avaient pas spécialement envie que je "vienne vers eux"^^ A cette époque j'étais super gentille, conciliante, plutôt "bonne poire" en fait, et surtout, les autres ont réussi à me mettre dans le crâne l'idée bien ancrée de "je suis anormale, c'est à moi de m'adapter, pas à eux, je gêne, j'ai qu'à me taire"...j'ai mis deux bonnes années à en prendre conscience, après."

J'ai pourtant vécu tout cela, et finalement, c'est bien la primaire qui m'a le plus atteint et détruit... D'un certain côté, j'avais conscience que c'était une guerre de l'image, étant très pudique, sensible, fragile et fragilisé, en total manque de confiance en soi, mais avec une confiance en les autres, on a bien appuyé sur ma honte, sur mon humiliation permanente, et finalement, aussi sur ma condition de reclus et d'exclu, lorsque l'on m'écrasait, mentait à mon sujet (vous savez, ces petits bruits qui courent, bien aigres, contre lesquels vous ne pouvez pas vous défendre puisque vous n'avez ni honneur, ni estime, ni attache)... Ce sont justement mes années de primaire qui m'ont aidées, en sport, j'étais seul, et finalement, par des entraînements bourrins, seul le soir, avec un ballon ou un kimono, à la course je m'imposais (une fois, en endurance, un de mes camarades que j'ai doublé m'a poussé et je me suis assommé en pleine course sur un portail en fer), au football, je leur faisais honte (d'ailleurs ils essayaient toujours de me casser les jambes (et ce qui est drôle c'est que ce sont mes poignets qui ont morflés), au combat, je les mettais à terre (même si parfois ils essayaient de me faire très mal). Toujours cette volonté de m'abattre lorsque j'arrivais à me relever, et moi, j'avais toujours la volonté de m'imposer, puisque je ne pouvais m'intégrer (pas dans le milieu scolaire, à côté, j'y arrivais sans problème : jeux avec les masques). Peu à peu j'ai été reconnu, malgré le malaise, mais on ne m'acceptait pas pour ce que j'étais, mais pour ce que je savais faire.

Asaka, je me reconnais énormément dans ce que tu dis, malheureusement. J'ai presque l'impression de m'y reconnaitre (le coup d'un collège entier qui te déteste, les groupes qui t'insulte, etc. Mais je dirais qu'un truc qui m'a fais le plus chier, c'est les coups.) Faire en sorte que les parents crois qu'il n'y est rien. D'ailleurs, les miens pense toujours qu'il n'y a jamais rien eu...
Le sport, c'est bien l'une des seule façon que j'ai trouvé pour me défouler. Il me permet d’évoluer à mon rythme. Je pratique le tennis (je suis même allé en national) mais pour des raison médical, je dû arrêter durant deux longue années (pré-rupture des tendons d'Achille et pneumonies/bronchites asthmatique), à croire que si dieu existe, il ne m'aime pas beaucoup. Je suis ensuite tombé dans les jeux vidéos (à ne surtout pas faire!!!!) mais que je raye peu à peu de ma vie. Je reprend le sport malgré mes problèmes médical, l'écriture et le dessin. J'ai aussi porté le masque que je souhaite désormais enlever (je ne cherche plus à me faire accepter, on me prend comme je suis, ou pas du tout). J'ai beaucoup "d'amis", mais les vrais, ceux qui me comprennent, et bien il y en à deux (amiEs). Je me suis toujours bien entendu avec les filles en amitié (l'amour, je suis bien trop compliqué pour ça marche). Sur ce forum, j'ai rencontré deux filles (encore des filles ), qui je l'espères, deviendrons des amies!
Ça me fais rudement chier de savoir que d'autres ont subit ce que j'ai subit. (si quelqu'un souhaite parler, n’hésitez pas, MP! Je ne croque pas, je manche ). J'en aurais à raconter là dessus, mais, je risque très vite de vous ennuyer!
Au début, je voulais pas écrire ce texte, mais, fausse manipe, j'ai tout effacé! Donc, il devait être plus long, plus complexe, mais je sais plus ce que je voilais écrire, alors bon^^
è_é

Vraiment un plaisir de vous perler!
Bisous! (^_^)

j'ai une question moi qui n'ai absolument pas connu la violence etc...

mais pourquoi cachiez vous ça a vos parents ?
vous n'auriez pas voulu qu'ils cherchent une solution ? (changement d'établissement, scolarité à domicile ou autre ?)

Alors :

_ A la fois par altruisme et par prétention (je pensais que l'existence d'un bouc émissaire était inévitable et que j'étais la mieux armée pour l'affronter, que si je jouais mes Merteuil et que je faisais tomber ça sur un autre je me rendrais responsable d'un suicide. Donc je la fermais.)
_ Parce que je me disais (ce qui était vrai mais ne légitimait rien) qu'il y avait pire ailleurs, que ce n'était pas grand chose.
_ Parce que de toute façon, j'avais tellement l'égo dans les chaussettes que je considérais que je ne méritais pas d'être bien traitée.
_ Parce que l'attitude générale des adultes envers moi depuis très longtemps me poussait à croire (et la suite m'a longtemps donné raison) que leurs intérêts étaient contraires aux miens, et qu'ils se défendraient toujours eux mêmes avant de me défendre moi, beaux discours ou pas. Cela a été le cas de mes professeurs à l'époque.
_ Parce que j'en ai vu d'autres avant moi, et d'autres après moi, mais que je n'avais jamais rien vu de fait pour eux par qui que ce soit. C'était la norme, cela existait, point. Et généralement, pour tout ce qui constituait l'autorité, c'est la faute de celui qui l'est parce qu'il ne cherche pas à s'intégrer (alors que tout le plaisir de la compagnie réside précisément à se payer le luxe de le rembarrer chaque fois qu'il essaye).
_ Parce que mes parents, malgré toute la compréhension et toute l'énergie qu'ils ont déployées, n'ont rien pu faire contre le système en tant que tel à part m'en retirer une fois que je les ai mis au pied du mur.

Voilà...

Je pensais que, même une fois changé de collège, cela ne changerais rien, ça je ne voulais pas changé. Je voulais rester comme je suis, donc, je me suis dis que je leur tiendrais tête. Si non, les même raison que odei.
De plus, je ne souhaitais en rien que mes parents soufrent de ma souffrance. Ce n'est pas agréable de savoir que son fils est victime de sa, et on s'en fait. Je voulais qu'il soit fier de moi, qu'il me voit pas comme une victime et qu'il ne s'inquiète pas. Je pense que c'est surtout ça, je voulais que mes parents se sentent bien et qu'il n'est pas "mal" au cœur. Je n'ai jamais aimé qu'un autre souffre et j'essaie souvent de prendre sur moi pour que les autres ne s'inquiète pas. J'aide les autres quand ça ne va pas, mais je ne veux pas leur parler ni qu'ils m'aident quand je suis dans la douleurs et la difficulté afin que personne ne se soucis de moi. Je n'aime pas attirer l'attention et j'aime pas qu'on s'inquiète pour moi. Cela me fait plaisir, certes, mais rien que de savoir qu'il ne se sentent pas bien à cause de moi, je me sens coupable de leur mal être, je ne souhaite que le bonheur de l'autre.

ça c'est quand même un gros trait commun que nous avons tous et qui est sacrément handicapant !

ressent tu la douleur des parents zèbres qui savent (perçoivent) que leurs enfants ne vont pas bien mais n'arrivent pas a savoir de quoi ou pourquoi ? et où, eux aussi, font ce qu'ils ont fait quand ils étaient petits, ne montrant rien de leurs soupçons à leurs enfants pour que ces derniers ne souffrent pas de leur ignorance ou incapacité à les aider due justement à ce si simple manque de communication et de confiance ?

(hmmm ma phrase est limpide je sens ^^') j'espère parvenir a garder ce lien de contact avec mes filles, oui les enfants emmerdez vos parents avec vos états d'âme, si vous voulez leur bien faites le, rien de pire que de savoir que votre enfant souffre mais de ne pas savoir "pourquoi" on en pose des questions, on soupçonne des domaines, mais sans confirmation de votre part (aux enfants) on se dit que ce ne sont que des hypothèses de fumeurs de moquette, que quand même si ça allait "si mal" vous nous en parleriez...

bref c'est pas gagné cette histoire ! j'espère parvenir a slalomer avec mes filles sur tout ça !

En fait, clemelle, mes parents ne savent même pas que je me suis et me sens mal. Je joue un pièce de théâtre, dans laquelle je suis constamment joyeux. Donc, il ne s'inquiète même pas. Et au final, tout va bien pour eux. Ils pensent que je vais parfaitement bien, et donc, ils vont bien.

Je comprends Clemelle, mais tous les parents ne sont pas comme toi . Et puis les choses ont beaucoup changé, on entend bcp plus parler de zébritude, c'est plus facile de se faire tester qu'il y a dix ou quinze ans, et internet a considérablement rédui l'isolement des gens.
A l'arrivée, la problématique reste la même : si ce n'est pas moi, ce sera un autre. Je ne veux pas que ce soit un autre. Je choisis que ce sera moi. J'ai fait ce choix. Je me rends compte au bout de plusieurs mois qu'il est beaucoup trop dur à assumer. Qu'il le sera peut être encore plus pour un autre que pour moi. Qu'est ce que je fais ? Si ça continue, je vais mourir. Si ça s'arrête, ça reprendra sur un autre, pour lequel on ne fera rien. Et là, petit à petit s'insinue la conviction que la seule chose qui pourrait servir, finalement, à arrêter tout ça, c'est ta propre mort.

Je crois qu'il y a bien quatre ou cinq collégiens qui se sont donné la mort au sein de leur établissement depuis le début de l'année. Chaque fois, aucune médiatisation n'a eu lieu sur leurs conditions de travail. Quand ça se passe chez France Télécom, il n'y a pas ce genre de tabou.

En parler aux parents ? Mais si jamais tu ne tiens pas ? Si jamais tu meurs quand même, et que tu sais que tu es tellement jeune que la société entière les accusera eux, et pas l'école, parce qu'aucun enfant ne meurt de violence ordinaire ? Les bouleversements vécus sont tellement forts, tellement violents, que c'est très difficile d'en parler. Surtout quand en parler, c'est changer de voie, renoncer au sacrifice qu'on avait fait, sans aucune certitude qu'on sera bien traité.

Penser à la douleur de ses parents ? Oui, on y pense. C'est pour ça qu'on prend la situation bien en main, tant qu'on peut, et qu'on les laisse dans l'illusion qu'ils gèrent.

J'ai pas prit le temps de tout lire, je reviendrais pour les témoignages des jeunes, à 5h00 du matin il faut que je dorme !

Cependant, pour Clémelle, j'ai 3 zébrillons en primaire : moyenne section, CE1 et CM1.

Pour le plus grand, la maîtresse m'a dit qu'il allait vite et décidé avec moi de l'obliger à bien faire chaque chose, en lui prévoyant du travail en plus quand il termine avant les autres : ça marche et surtout il a quelques copains et pour moi l'important est là. A la maison il dévore des livres sur tout et ça lui conviens, par contre en sport, il fait du tennis mais cool, ça le passionne pas !

Le second, est très très sensible, arrive moins bien à rentrer dans le "cadre" scolairement, mais ça va. Par contre, il tient pas en place et heureusement qu'il y a le club de foot pour qu'il se défoule ! Socialement, pleins de copains et là ça me rassure !

Le dernier est celui qui entraîne les autres dans des activités diverses et qui accepte de faire ce que la maîtresse demande que s'il est sûr d'y arriver, sinon, il dit qu'il le fera quand il sera plus grand...ça promet ! Ne fait pas encore de sport à 3.5 ans mais est très actif !

Il y a plusieurs sortes de fonctionnements de "zèbre" et pour moi, le plus important en tant que parent est d'aider ses petits à s'ouvrir vers d'autres façons d'apprendre si le cadre"normal" scolaire ne correspond pas.

Ce qui m'a sauvé, moi le cancre..., c'est la musique où, sans compétition, j'ai pu m'exprimer, avoir un minimum de copains...heureusement ! Après, même si on galère à l'école, le monde du travail est différent et on peut arriver à s'insérer (même si c'est pas évident pour des gens qui bousculent comme nous) et faire notre vie, dans la mesure où on apprend à conna^tre ce fonctionnement atypique !

Je sais pas si c'est très clair, en gros, si on y arrive, il faut rassurer nos petits zèbres, les accompagner dans leur fonctionnement différent et leur donner "à manger" ce dont ils ont besoins à chaque étape. Une école particulière ne les aideras pas forcément, car en sortant, les gens ne seront pas forcément aussi "gentil" envers eux ! mais il y a toujours des cas particulier !

Bonne nuit, je dois m'occuper des 3 zèbres dans 2 heures...quelle vie !

Bonjour,

J'arrive au beau milieu du match (on parle un peu de sport, non ?), avec sous le bras ma petite zèbre de 9 ans "diagnostiquée" en févier alors en CE2 (et s'ennuyait tant / se sentait tellement décalée qu'elle en avait mal au ventre, ne s'endormait plus et ne voulait plus retourner à l'école)...

Nous avons obtenu une "réduction de cycle" (i.e. saut de classe) : passage en CM2 à la rentrée. Elle a commencé à revivre lorsqu'elle a passé ses tests. Bravo à la psychologue du RASED (et honte au ministère qui supprime ces postes). Il a fallu batailler, et même avec un test passé par le RASED ça n'a pas été simple... Une directrice ignorante et bornée, je l'aurais intellectuellement défoncée si elle n'était partie en retraite. Heureusement, la maîtresse compensait comme elle pouvait - malgré les sureffectifs... Merci encore au gouvernement qui préfère investit dans des boucliers fiscaux que dans l'avenir de nos enfants ! Je m'emporte, pardon.

La question des activités m'intéresse énormément. Le sport ne la passionne pas, et nous les parents ne sommes pas tellement moteurs : ma femme n'est pas du tout sportive et suite à un accident mes possibilités sont restreintes : tennis impossible pour moi alors qu'il y a 20 ans... Le tennis de table reste à ma portée. Pensez-vous que ça pourrait être un bon sport pour elle ?

Sinon, elle lit et dessine beaucoup. Elle a manifesté de l'intérêt pour la calligraphie, activité qui m'a beaucoup titillé un moment avant que je réalise que je ne réussissais pas à m'y consacrer. Je viens d'acheter un coffret pour qu'on s'y mette à deux.

Deux pistes pour l'an prochain : chorale et danse orientale.

Et puis, elle passe des heures sur Internet. Jeux en ligne, Facebook, de la curiosité, etc. Je surveille de loin : elle est parfaitement autonome, prévenue des dangers - même si je ne suis jamais complètement tranquille donc je fais des rappels périodiques.

Petit témoignage pour finir : à son âge, peu d'activité physique (pas marrant d'être un gamin à Paris), peu de lectures sérieuses, peu de copains... ma fenêtre sur le monde, c'était la télé. Tout m'intéressait, même les émissions de l'après-midi consacrées à la formation professionnelle continue ! C'était mon Internet à moi ;-)

Peu de camarades alors. Je n'ai des copains que depuis trois-quatre ans : j'ai rejoint un groupe de pêcheurs passionnés, nous avons des échanges très riches sur la pêche, certains ne sont pas bien brillants mais sont d'excellents pêcheurs, des êtres humains... humains ;-) Ca remet les choses à leur place...

Au plaisir de vous lire,
Erbez

les pistes d'activité que tu proposes sont de toi ou c'est elle qui a choisi ?
je les trouve pas mal si elle aime ça !

ici pour la grande ce sera dessin 1 fois par semaine et solfège/chant/musique 2 fois par semaine, ça a l'air de lui convenir je lui ai expliqué que ça faisait déjà pas mal (puis ya la petite sœur a gérer aussi pdt ce temps et accessoirement je dois lui trouver des activités a elle aussi... ^^' )

tu as raison de faire des piqures de rappel à ta 9 ans informatisée !

je sais maintenant donc que ma "grande" est zèbre, la maitresse de CP a décidé (avant les resultats) de la mettre en CE1 - CE2 pour qu'en dégroupage ils soient moins nombreux et donc mieux suivis qu'en classe complète (elle trouve ma fille fragile, et moi aussi ça tombe bien ! )

affaires à suivre donc !

C'est elle qui a choisi, bien sûr. Reste à vérifier si l'envie tient jusqu'à la rentrée et si ça se goupille bien dans les agendas...

Lors du bilan de son test par la psy du Rased, celle-ci nous a incité à lui proposer des activités manuelles concrètes et de la faire mener ses projets jusqu'au bout.
Auriez-vous d'autres consignes utiles de ce genre ?

de mon coté pas vraiment de conseils donnés par la psy...
j'attends son rapport que nous aurons sans doute vers la rentrée scolaire, mais pour le moment aucun "aménagement" n'a été requis, elle semble plutôt bien vivre la chose donc juste continuer comme ça sans qu'elle s'ennuie... et en tentant de donner confiance en elle a ma fille (qui doute beaucoup d'elle même... )

Si jamais il y a des infos "utiles" sur le rapport, je viendrai les indiquer

Lien trouvé sur un autre forum :
http://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:chgafNmevN8J:www.psychologuemontpellier.sitew.com/files/users/1/2/4/3/3/1/0/THESE_DOCTORAT_Mehdi_Liratni.pdf+Mehdi+LIRATNI&hl=fr&gl=fr&pid=bl&srcid=ADGEESip-fULpl298ax2vxmHRe-iB4tqAUt02llQjc4c5y_JKkcKtm-PZjX8QGmvOwiRDfJwjb5naJOcMqEZ0jlyKYHdUmTVy89cjMCwtFA9m9Mw2-N1z_G8sQLS9FVzZ1TYW5dj192C&sig=AHIEtbRiYWmZZwEH5KYAs4EAEaKFhDNL4A

pas encore lu mais je pensais que ça pourrait en intéresser d'autres...

THESE Présentée et soutenue publiquement par Mehdi LIRATNI : "Enfants à haut potentiel intellectuel : Aspects cognitifs et socio-adaptatifs"

Bonjour à tous.

je viens ici parce que mon petit zèbre vient de découvrir ses rayures et la psy a été formelle : il faut qu'il fasse son CM1/CM2 cette année, il a déjà trop été dégouté par les années précédentes.

J'appréhende beaucoup les démarches avec l'école, peur que la pression soit mise sur mon fiston pour lui ôter l'envie de passer la vitesse supérieure.

Il y a des obligations légales dans tout cela ?
Le passage par le/la psy rattachée à l'école suivi d'une commission avec directrice/instit/psy est le parcours obligatoire ?

C'est beau un petit zèbre, mais ça demande du soin

Bonjour, cette expression est souvent utilisée par les parents qui doivent obtenir un raccourcissement de cycle et je confirme que c'en est un pour l'avoir vécu.

Ma fille a été testée par la psychologue scolaire en CM1. Elle a demandé un raccourcissement de cycle car ma fille ainée allait très mal (phobie scolaire de janvier à juin) malgré celà, il a été très difficile de la faire passer en sixième l'année suivante, il a fallu l'inscrire au privé et ça n'a pas été la joie pour elle les deux premières années. En quatrième, retour en public et c'est là qu'elle a commencé à s'épanouir. Elle a eu son bac à 16 ans et aujourd'hui, elle est en deuxième année de théatre à l'Université à juste 18 ans. Elle va bien.

La deuxième entre en cinquième et elle n'a fait que la moitié de sa sixième. Troisième phobie scolaire (moyenne section, CP et sixième). On l'a mise dans le privé pour voir ce que ça donne.

Alors, j'ai un conseil : être tenace ! le pire c'est la phobie soclaire et toutes ses conséquences alors, il faut se battre pour que l'enfant puisse aller à l'école.
Ne jamais se prendre la tête avec un instit ou un directeur d'école (ils essaieront de vous dissuader), toujours leur montrer que vous êtes déterminée sans les agresser.

Ne pas perdre de temps.

BON COURAGE !

Pour vous tenir au courant, j'ai rencontré l'instituteur de mon fils (professeur des écoles de nos jours )

Il a l'air assez ouvert et au moins ce point d'entrée indispensable sera de bonne qualité.
Par contre, il suggère plutôt de faire le CM1, renforcé par ses soins et éventuellement une maîtresse de CM2 et aller directement en 6ème depuis le CM1.

Son discours est assez censé, le CM1 étant une année d'acquisition alors que le CM2 ne fait que répéter et avancer seulement quelques petits points.

Il semblerait qu'il y ait aussi un autre petit Z dans la classe mais pour le moment, je n'ai cette information que par une indiscrétion.

Est ce d'ailleurs une bonne chose ? Est ce que ce sera un soutien mutuel ou bien aboutira t'on à un traitement global qui ne répondra pas aux différences spécifiques de ces 2 Zazous ?

La suite au prochain épisode...

Titimoby,

Ce que te propose le prof' de ton fils me semble correspondre à ce que tu as demandé : raccourcir le cycle. Qu'il soit "officiellement" en cm2 à "rattraper" les notions manquantes de Cm1 ou en CM1 "renforcé" ne me parait pas avoir grande importance... s'il arrive armé en 6e.

Mon fils est en CE2 et un saut de classe est "préconisé" par la psy. L'école m'a répondu qu'il pourrait sans doute intervenir "plus tard" dans le cycle...

Ce qui m'inquiète c'est de me dire qu'il ira peut etre en 6e direct apres le CM1 et donc pas avec ses copains... C'est peut etre ce qu'il faut regarder de près : la sociabilisation de l'enfant, ses aptitudes à s'adapter et à s'intégrer ( sans se dénaturer...).

Pour ce qui est d'avoir plusieurs Z dans une meme classe... Je sais que plusieurs zebres sont passés avant lui dans l'école de mon fils. Le mauvais coté, c'est que les expériences ratées des précédents ont rendu les enseignants réticents à l'accélération de cycle...
Le bon coté, c'est que les enseignants se sont déjà frottés à ce genre d'attitude... et qu'il est toujours plus facile d'aménager pour plusieurs que pour un seul.

exemple tout neuf : la maitresse de CE2 prend mon fils en aide personnalisée en "vitesse d'ecriture". J'étais un peu dubitative mais avec le recul des premieres séances, c'est super.
Elle le fait travailler avec un autre petit garçon, dont mon fils dit lui meme "quand il veut, X est encore plus rapide que moi"... Ca sent le zébrillon pas-motivé-sans-methode à plein nez.
Du coup, ils se retrouvent, avec les memes problématiques, à travailler de la méthodologie, à apprivoiser leur vitesse mentale pour gagner en vitesse d'exécution, sur un temps dédié et particulier avec leur enseignante...
Je ne sais pas quelle connaissance a la maitresse de mon fils de la problématique des zebres. Je ne l'ai pas encore rencontrée. Mais en tout cas, c'est une bonne pédagogue.
J'entends par là, quelqu'un qui a pour mission de transmettre un savoir et le gout du savoir et qui a conscience qu'il y a plusieurs chemins pour arriver à ce résultat.

L'individualisation à tout crin ne me parait pas forcément bénéfique.
Oui, chaque zèbre est unique.
Mais chaque personne, chaque apprenant l'est. Dans la classe, il peut y avoir un autre zebre, un dyslexique, un enfant handicapé moteur, un hyperactif etc etc... Tous demanderont un traitement individualisé. Sans parler de ceux qui n'ont pas d'étiquettes mais parfois aussi des difficultés quand meme.
Le travail du pédagogue, c'est de prendre en compte tout ça, et avec tout ça, de faire un groupe d'apprentissage.
Joli challenge, non ?

Alors, je dirais, un autre Z dans la classe, ce n'est pas un concurrent de l'attention de l'enseignant, c'est une autre raison pour lui d'interroger sa manière de transmettre.

Bonjour,
Personnellement, j'ai 3 enfants, seul l'aîné est diagnostiqué (7 ans 3/4). On l'avait fait tester à la fin du CP car il se plaignait de s'ennuyer, était démotivé et surtout hyper pénible à la maison et triste en classe. Aucun instit n'a jamais remarqué quoi que ce soit avec mon loulou, car il a tendance à se conformer à ce qu'on attend de lui ou à ce qu'il pense qu'on attend de lui. Il n'est pas du genre rebelle : si on lui demande de compter jusqu'à 100, il ne refuse pas et compte jusqu'à 100 sans dire qu'il sait compter jusqu'à 1000. Etc. t comme il est perfectionniste à l'extrême, il peut être lent et ne pas finir son travail dans les premiers (notamment dès qu'il faut recopier une leçon ou un exo).
Il a fait son CE1 en s'ennuyant beaucoup également. Malgré le fait que les instits étaient au courant (nous avions eu une réunion pédagogique pour expliquer et voir ce qui pouvait être mis en place pour lui), ils n'ont rien fait du tout. Nous avons dû lutter pour obtenir gain de cause pour le saut du CE2, pourtant la psy sco préconisait le saut de classe. Nous lui avons finalement fait sauter le CE2 contre l'avis des instits du CE1. L'école ne s'est tout de même pas opposée à notre demande ! Aujourd'hui il est donc en CM1 et est ravi. Il ne rechigne pas à aller à l'école et je le retrouve quasi tous les jours avec le sourire (quasi, oui, ce n'est pas parfait non plus, lol). Par contre, le temps des devoirs a considérablement augmenté et ça c'est lourd...

Concernant les activités extra-scolaires, l'année dernière il faisait du théâtre de marionnettes, du judo et de la gym. Cette année, il n'a voulu faire que de la gym. Je pense qu'il ne s'agit pas de chercher à leur faire faire un sport intelligent, mais simplement un sport qui leur plaît, qui les rend heureux, tout simplement. Parfois il faut en tester plusieurs. Mon second fait de la gym également. Ils sont fans tous les 2 et je suis vraiment heureuse de les voir épanouis !

Dommage que loulou2 (4 ans 1/2) déteste l'école............

titimoby a écrit:
Par contre, il suggère plutôt de faire le CM1, renforcé par ses soins et éventuellement une maîtresse de CM2 et aller directement en 6ème depuis le CM1.
Son discours est assez censé, le CM1 étant une année d'acquisition alors que le CM2 ne fait que répéter et avancer seulement quelques petits points..

oui, tout à fait.
le cm2 est une redite et des plus dificile pour un enfant eip ayant déjà fait calmement (enfin le plus calmement possible..) ses années de primaire..
(et meme quand ils demandent à corps et cris un changements ou un saut, on est pas toujours entendus par l'école..bref.)
ici il y a eu glissement de ce2 à cm1, en cours d'année....l'année a éét médiocre, mon loulou s'set retrouvé ds une mauvaise position, (ds la meme classe) avec des "camarades" qui lui en voulaient, (?..)et une maitresse (vacharde.jeune pourtant.) qui n'avait pas aimé le faire glisser à la demande de l'équipe éducative...et l'a remis en cm1 en septembre ensuite car "pas assez pret"en maths.

résultats, un saut de cm2, demandé à la fin du cm1, grace à l'académie qui était au courant du dossier du loulou (qui était en rejet scolaire depuis la maternelle, quand meme..), et l'a placé ds un colège avec dispositif pour surdoués et ça nous change la vie à tous.
je suis allée faire un premier point et en effet, quel soulagement.un loulou ultramotivé, et des bons résultats!...rien que accepé tel qu'il est!
alors, ça vaut le coup de faire quelque chose pour eux quand ils ne sont pas bien ds le système tel qu'il est.

titimoby a écrit: Est ce d'ailleurs une bonne chose ? ...

alors là, oui, je ne comprend dmem pas mla quesiton!..
c'est super quand on la chance d'acoir un autre petit zebre ds sa classe!
c'est arrivé à loulou en ce1, et il a encore contact avec cet enfant!...quelle chance!..je ne vois vraiment pas le coté négatif!.. (pourquoi y voir une queqluonque "uniformisation"? de quoi?...au contraire, ça fait bouger les choses!.. )

Pour continuer à vous tenir au courant, les choses ont connu un peu de mieux pour mon zèbre, mais les difficultés dans le comportement sont revenues.

Il a fait pas mal de progrès sur plein de petits points, mais ce CM1 lui parait très long malgré tout ce qu'on lui propose autour, et l'école ne suit pas vraiment.

On a du mal à trouver toutes les infos et surtout dans les temps, on est déjà en liste d'attente pour certains collèges parce qu'on les a trouvé un peu tard.

Pour le public, en région lyonnaise, le seul collège qu'on ait trouvé est celui de Joliot Curie (sur Bron).
Le principe est un tutorat en laissant les enfants intégrés dans des classes "normales".
Par contre, il n'y a que très peu de place... et la réputation de racket et autres problèmes à la sortie sont énormes.

Quelqu'un a des idées sur la région lyonnaise ?

et bien la suite est maintenant.
La rentrée se passe bien sur le plan purement apprentissage mais une catastrophe sur le plan comportemental.

Retour des tics et autres caleçons tachés et surtout déjà 3 heures de colles et un rapport pour insulte et coups.

Suivi psy qui redémarre bien sûr, les parents que nous sommes sont clairement dépassés...

D'autres ici ont connus des dérapages vers la violence de leur mini zèbres ?

Joliot Curie n'est pas top Titimoby, C'est pas parce qu'il est public et qu'il "gère les EIP" que ça enlèvera le cadre merdique qui est que c'est un ZEP. Et Bron en général, ça craint, comme tu l'as dit (mais je confirme). (je viens de la région)

Sur la région Lyonnaise, soit tu le laisses aller dans un lycée normal, pas ZEP, soit tu le met en privé. Ou si tu as des sous, tu vas à aubenas, avec son test s'il est testé et tu le fais rentrer à l'immac. (y a un topic dessus) ou si vraiment tu as beaucoup de sous et que tu veux qu'il soit "redressé", tu l'envoies à Tersac.
Sinon, y a de bons collège/lycée sur Vienne, en dessous de lyon, soit demi pension soit pensionnat.
Faut pas oublier qu'il y a masse de friqués qui viennent dans la région parce que les études sont pas chères en rhone alpes, ainsi que les loyers etc, et que l'éducation hors centre ville est relativement meilleure...

Mais sinon, les trucs spé, c'est pas l'idéal pour le développement à long terme, trop d'isolement vis à vis des gens "normaux"

Désolée je suis pas du coin et filles pas encore touchées par le fléau de la violence...

Ici la grande est entrée en CE2 et la petite après avoir passé 1 mois en grande section est rentrée ya 2 semaines en CP (la maitresse nous a alerté sur l'avance trop prononcée de la petite pour qu'elle la maintienne sereinement en maternelle), pour le moment tout va bien... pourvu que ça dure !

Je viens de lire ce topic et il m'intéresse énormément, nous sommes en plein dedans, j'ignore si mon fils est un zèbre ou pas mais il correspond dans beaucoup de choses à ce que je lis des vôtres; la question que je me pose c'est est-ce que, à posteriori, le saut de classe a apporté quelque chose à vos enfants? Et aussi, au moment où ils ont rattrapé le programme, que se passe-t-il? L'ennui ne revient-il pas? Mon aîné, huit ans, m'a demandé il y a quelque semaines à changer d'école (il a commencé à aborder timidement ce sujet fin de l'année dernière mais je n'ai pas été assez attentive), ou de classe, ou de sauter une classe; je n'ai aucun doute concernant sa capacité d'apprendre (ou plutôt dans son cas d'absorber l'information puisque l'apprentissage suppose un effort) mais je me demande ce que cela lui apporterait à plus long terme?


Sinon en ce qui concerne les activités, mon fils fait du violon (très stimulant pour lui, il a tendance à brûler les étapes et aller trop vite or au violon il est parfois obligé de ralentir car autrement il n'obtient pas de résultat), le solfège qui va avec et aussi participe à l'orchestre de son école de musique (depuis le début de cette année), il aime l'orchestre mais il n'a pas de copains, il y a bien "ce garçon qui est drôle mais il n'est pas sérieux" Il fait aussi de la natation pour la troisième année mais n'en raffole pas, c'est surtout que vivant près de la mer et dans une région où presque tout le monde a une piscine savoir nager est une nécessité dès le plus jeune âge. Par contre, il fait aussi du hockey sur glace et adore ça. Il est très demandeur d'autres activités, prévoit de faire un deuxième instrument en plus du violon à la fin du premier cycle, me demande de l'inscrire à l'escalade et au tir à l'arc mais ça ne rentre de toute façon pas dans l'emploi du temps

Son petit frère, 5 ans et demi, fait de la natation et du hockey depuis l'année dernière (et adore les deux), l'année dernière il a fait de l'éveil musical et là depuis septembre il a commencé le piano (j'ai du batailler pour lui obtenir une place, compte tenu de la liste d'attente et de son âge ce n'était vraiment pas gagné!), d'après son prof, il a l'air d'avoir des facilités pour l'apprentissage de cet instrument; pour le solfège, compte tenu de son âge, il devait continuer avec une deuxième année d'éveil musical mais j'ai pu faire un essai avec la prof qui les prend normalement à partir de CP et il se débrouille à merveille, comprend très bien est est actif en cours, il continue donc avec ce groupe. A l'école, il est depuis deux ans dans une classe adaptée aux enfants sourds (ce n'est pas son cas), il a donc appris beaucoup de choses en langue de signes

Le troiz (3 ans) fait également du hockey (et adore!!!), et aussi de l'éveil musical (pareil que son frère, après essai accepté avec un groupe d'enfants ayant un an de plus que lui). Mais là je soupçonne l'ennui s'installer, il était très motivé de commencer et puis il ne veut plus y aller: ce qui l'intéresse, c'est d'apprendre à jouer, pas de jouer à deviner les sons et les noms des instruments (qu'il connait déjà de toute façon) Pour le moment je le motive en disant quil faut faire ça pour pouvoir commencer à jouer, je me demande déjà quelle explication je vais lui donner l'année prochaine car aucun prof ne va le prendre à seulement quatre ans A l'école, le même souci: très impatient d'y aller depuis une bonne année, très calme et appliqué en classe, aucun souci mais montre de moins en moins de l'enthousiasme à l'idée d'y aller