Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
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Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Cela fait quelques années que j'ai ouvert une première société française pour être freelance (EURL / 1 gérant / 0 employé), et je me disais qu'il serait intéressant de proposer une sorte de liste des choses à faire et à éviter, ainsi que des ratés auxquels on s'expose quand on démarre une boîte et que l'on endosse d'un coup la triple casquette production/commercial/gestion.
Comme l'ignorance n'est pas une excuse et que j'ai horreur de me déresponsabiliser, je voudrais centraliser ici mes découvertes/erreurs et éventuellement profiter de celles des autres !
Toujours avec une volonté de transparence et de clarté, si on définissait une échelle d'auto-évaluation sur 10 points:
J'aurais tendance à croire de manière subjective que j'ai débuté quelque part vers l'indice 2, et que j'ai un peu progressé depuis mais c'est plutôt laborieux.
Pourtant, j'ai constitué ma société après avoir beaucoup lu sur Internet pour éviter les conneries standard, et je suis allé aux réunions gratuites de la CCI.
Il faut digérer beaucoup de choses au niveau compta/organisation etc., et même si ça m'intéresse c'est pas très facile à appréhender tout ça.
Je pense donc me situer, disons aux alentours de 3 ou 4, et donc comme d'habitude, j'aurais vite fait de dire des choses peu pertinentes ou des âneries.
A bon entendeur (critique),
Liens directs :
Différence de fiscalité entre les statuts micro-entreprise (auto-entrepreneur) et BNC au réel
Comme l'ignorance n'est pas une excuse et que j'ai horreur de me déresponsabiliser, je voudrais centraliser ici mes découvertes/erreurs et éventuellement profiter de celles des autres !
Toujours avec une volonté de transparence et de clarté, si on définissait une échelle d'auto-évaluation sur 10 points:
- 0: néophyte non concerné, crée une boîte sans se poser de questions, avise des problèmes systématiquement après qu'ils arrivent, gagne 100€ sur son compte pro et en prend 95 sur son compte perso, fait probablement la casquette au moment de la régularisation des 3 ans sans trop comprendre pourquoi
- 2: débutant, avec la volonté de comprendre mais un peu noyé devant la masse de données à manipuler, est toujours mal à l'aise avec la plupart des notions et leurs implications dans la vie de la société
- 5: intermédiaire, commence à bien comprendre et avoir une assez bonne vision des mécanismes à l’œuvre
- 8: avancé, formation comptable ou plusieurs années passées à décortiquer ses bilans et ses décisions pour comprendre le fond des choses
- 10: expert dans le domaine, s'étant en plus pris lui même, par procuration ou à travers ses lectures une bonne partie des pépins imaginables
J'aurais tendance à croire de manière subjective que j'ai débuté quelque part vers l'indice 2, et que j'ai un peu progressé depuis mais c'est plutôt laborieux.
Pourtant, j'ai constitué ma société après avoir beaucoup lu sur Internet pour éviter les conneries standard, et je suis allé aux réunions gratuites de la CCI.
Il faut digérer beaucoup de choses au niveau compta/organisation etc., et même si ça m'intéresse c'est pas très facile à appréhender tout ça.
Je pense donc me situer, disons aux alentours de 3 ou 4, et donc comme d'habitude, j'aurais vite fait de dire des choses peu pertinentes ou des âneries.
A bon entendeur (critique),
Liens directs :
Différence de fiscalité entre les statuts micro-entreprise (auto-entrepreneur) et BNC au réel
Dernière édition par stv82 le Sam 16 Déc 2017 - 17:44, édité 1 fois
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Ouvrir sa société en France
EDIT 20170412: Amélioration exemple casquette + ajout section "faire sa TVA" + ajout section "rémunération versus salaire"
EDIT 20170413: Ajout sections vides "somme rémunérations/2042 IRPP" + "statuts SARL,SAS etc."
EDIT 20170414: Amélioration section "Qu'est-ce qu'implique être gérant ?", "Régime d'imposition en matière de bénéfice et de TVA" + ajout sections "Qu'est-ce qu'implique d'avoir plusieurs associés ?", "Peut-on s’entraîner/simuler sa gestion ?", "Comment sont calculées les cotisations en 2017 ?"
EDIT 20171213: Ajout section "De l'art de bien communiquer avec l'administration"
EDIT 20171214: Ajout section "Suis-je fait pour avoir une entreprise ?"
Actuellement, il faut avoir environ 20/25 minutes devant soi pour lire ce message tranquillement
Faire confiance à l'URSSAF/RSI/CIPAV et payer aveuglement ce qu'ils demandent, car parfois ils se trompent sur les calculs, ou demandent deux fois le même truc. Les joindre est parfois très compliqué voire fastidieux.
Faire confiance au site impots.gouv.fr et croire qu'il peut vous simplifier la vie. Il faut partir du principe que vous devez pouvoir justifier de tout ce que vous avez fait par vous-même. Au 12/04/2017, il est toujours bugué (et ça ne date pas d'hier). Parfois les dates de dépôts de TVA ou d'acompte IS censées maintenir un historique disparaissent puis reviennent puis repartent en fonction des connexions. C'est stressant. Il faut le savoir. Un coup de stress, puis une vérification dans ses fichiers, c'est ce que je vis régulièrement sur ce site. On ne peut pas les joindre pour leur dire. Dommage...
Perdre les justificatifs d'achat
Négliger la sauvegarde des données, les fichiers de TVA, d'acompte IS. Mon compta est intransigeant la dessus, moi aussi, du coup on s'est trouvé. Je conseille par exemple l'achat d'un NAS avec deux disques à l'intérieur (en RAID, qui dupliquera les données sur les deux disques, ne laissant apparaître à l'extérieur qu'un seul disque). Ça peut coûter assez cher (environ 300€) mais ça peut donner un tranquillité d'esprit (voir nas avec disques pour des exemples)
Oublier de faire les PV d'assemblée générale et de les mettre dans le classeur dédié
Négliger le temps nécessaire à faire de la paperasse, de l'administratif etc. (je dirais en étant tout seul, sans salarié, avec environ 10 opérations par mois sur mes relevés, que j'y passe 3h/mois + 1 journée au moment du bilan)
Au restaurant oublier de demander une note avec le nombre de repas
Imaginons une année fiscale sur 12 mois qui commence le 01 avril (pour volontairement la dissocier de l'année calendaire), et le choix de faire une TVA mensuelle comme moi.
Voici à quoi pourrait ressembler une année type pour une entreprise sans salariés (ie. avec un gérant qui prend de la rémunération de gérance) :
La TVA c'est toujours aux alentours du 21 max (certaines fois, il y a report si week-end ou jours fériés donc ça peut être le 22 ou 23). Moi, j'ai des rappels sur le jour 21 pour m'avertir de vérifier que je l'ai bien effectué comme ça c'est simple.
L'impôt CFE est toujours le 15/12 de l'année.
Quand j'ai commencé, j'ai été intrigué par ce chiffre 3. Pourquoi on parle souvent de 3 ans ? Pourquoi pas 1 ou 2 si l’activité ne prend pas ?
Alors, c'est dur de généraliser mais si je devais donner une explication toute faite et directe, ce serait "forfait et régularisation" + le fait que les gens pensent à tord qu'une fois le bilan d'un exercice est fait, on n'a plus de dette sur cet exercice. C'est faux à cause des forfaits.
Quand on crée une boîte, l’État ne sait pas combien on va prendre de rémunération dans l'année.
Il fait donc des forfaits et "estime" nos revenus en prenant des moyennes.
Il nous fait alors payer des cotisations basées sur un forfait et cela revient à nous prêter en quelque sorte de l'argent, qu'il nous demandera plus tard.
Il fait ça les années 1 et 2, et l'année 3 "bonjour, vous nous devez un bras". Ah...
Soit R suffixée par une année la rémunération totale prise par le gérant dans l'an "année". Par exemple R₁ = 15000 si la personne a pris 15000€ au total dans le premier exercice de la société.
Soit B suffixée par une année la base utilisée pour calculer les cotisations de l'année en cours (donc soit un forfait, soit une rémunération de l'année N-2)
D'une manière générale, dans une année N >= 5, on jongle donc avec les régularisation des années précédentes, et on a vite fait d'être perdu. Je dirais donc qu'on paie environ :
Par exemple, le total de l'année 6 devrait valoir environ 0.45*(2*R₄-R₂)
Voici ce que ça pourrait donner avec un CA qui progresse un peu chaque année. A noter que les calculs sont simplifiés au maximum, en remplaçant B par sa valeur "forfait" ou son équivalent R(année-2).
Bon maintenant plus intéressant, voyons un exemple qui amène à couler sa boîte.
Dans l'an 1, l'État estime qu'on a pris 6800€, mais en fait on a pu prendre 15000€. On a donc payé des cotisations provisionnelles basée sur 6800€ soit 0.45*6800 = 3060€. Mais on aurait dû payer sur 15000€. Il lui manque donc 0.45*(15000-6800) = 3690€. Le temps passe et dans l'année 3, il dit "OK, les forfaits c'est fini maintenant je me base sur l'année 1. Cette personne gagne en fait 15000€ donc les cotisations provisionnelles de cette année 3 seront de 0.45*15000, auquel je rajoute ce que cette personne ne m'avait pas payé en année 1 (les 3690€). Cette année 3, je vais donc lui demander 10440€."
Là où c'est vicieux c'est que cette dette n'apparaît pas dans le bilan ! C'est à nous de le savoir. Il faut donc mettre de côté et ne pas prendre plus de 45% enfin plutôt 50% de qu'on gagne (enfin c'est ce que je fais).
Continuons l'exemple dans cette optique, en considérant le cas simplifié d'une personne freelance :
- qui aurait un CA fixe à 20000€ par exercice
- dont les sorties d'argent serait soit de la rémunération du gérant (donc pas de frais kilométrique etc.) soit les cotisations URSSAF/RSI/CIPAV.
Année 1, cette personne a donc un CA HT de 20000. Elle a payé ce qu'il faut des cotisations de cette année. Juste avant le bilan, elle voit qu'il lui reste plein d'argent. Naïve, elle prend une grosse somme finale de sorte qu'en cumulé sur l'année, ça fasse 15000€. Il reste donc 20000-3060-15000 = 2000€ donc le bilan montre un bénéfice de 2000€. Elle se dit qu'elle a bien fait.
Année 2, cette personne a de nouveau un CA HT de 20000. Elle a payé ce qu'il faut des cotisations de cette année, c'est un peu cher (4860) mais ça va encore. Juste avant le bilan, elle voit qu'il lui reste plein d'argent. Naïve, elle prend une grosse somme finale de sorte qu'en cumulé sur l'année, ça fasse 15000€. Il reste donc 20000-4860-15000 = 140€ donc le bilan montre un bénéfice de 140€. C'est moins bon que l'année dernière mais c'est encore positif. Elle se dit que c'est cool.
Année 3, cette personne s'attend encore a avoir un CA HT de 20000. Elle est habituée à prendre comme les années d'avant, et a déjà pris tellement qu'il n'y qu'une faible réserve sur son compte. Et là, paf dans l'année, le couperet tombe : régularisation année 1 + révision cotisation année 3 = 10440. Sauf que sur son compte, elle n'a pas assez. Elle demande des délais mais elle ne pourra plus se payer jusqu'à la fin de l'année. Elle risque de devoir fermer car trop de dettes.
Et si la boîte survit à l'année 3, rebelote année 4 en étant calculé sur l'année 2.
Sans en être sûr, je pense que c'est ce cas de figure que les gens ne devancent pas.
Mon comptable m'avait proposé un classement à 18 intercalaires (pour un exercice de 12 mois)
Mais comme j'en fais toujours qu'à ma tête, chaque nouvel exercice, j'achète un nouveau classeur dans lequel je mets:
Ce que je fais quand j'édite une facture, c'est que je la mets directement dans le mois où elle doit rentrer sur le compte bancaire. Comme j'ai très peu de factures, c'est simple comme ça pour moi mais du coup c'est peut-être moins bien pour gérer les retards de paiement.
A la fin de chaque mois, dès que le relevé de compte est disponible:
Pendant un contrôle inopiné, le contrôleur des impôts demandera entre autres à voir
Mon comptable m'a dit que plus les documents seront clairs et ordonnés, plus le contrôleur se sentira respecté dans sa tâche et moins il sera tatillon sur des petites erreurs éventuelles. Même si c'est difficilement vérifiable, autant mettre les chances de son côté.
Alors, je vais expliquer ce que je fais moi, sachant que je suis probablement dans un cas de figure très simple.
En effet, je ne vais pas au restaurant, je n'achète quasiment rien, et j'ai en gros une facture encaissée par mois + les sorties URSSAF/CIPAV/RSI + 1/2 achats par ci par là (cartouches, classeurs)
Faire la TVA est constitué des étapes suivantes :
La première année, les impôts ne connaissent pas vos revenus. Du coup, il n'y a rien à faire. Mais les années d'après, il faut déclarer et éventuellement payer tous les 3 mois (avant le 15 de chaque mois) un acompte provisionnel calculé sur le dernier IS payé. Pareil, pas de rappel donc soit c'est le comptable qui le fait, soit c'est vous, mais sinon vous vous prenez une lettre genre au milieu de l'année 3, ce qui fait que vous avez oublié à ce moment là les 4 acomptes de l'année 2 + par exemple les 2 acomptes de l'année 3. Même si vous avez correctement payé l'IS en totalité au moment du bilan de l'année 2, ce seront
C'est une erreur à plusieurs centaines d'euros, voire milliers. Donc attention.
Imaginons une année fiscale sur 12 mois qui commence le 01 avril.
On doit (dans certains cas selon le régime d'imposition) donner 4 acomptes dans l'exercice qui suit.
Prenons un exercice 2015/2016 très mauvais, où le bilan présente une perte. L'IS vaudra donc 0.
Dans l'exercice 2016/2017 qui est meilleur et va présenter un bénéfice important (et donc un IS, supposé à 4000€ pour l'exemple), on aura pourtant des acomptes de 0€ à déposer pour le 15/06/2016, 15/09/2016, 15/12/2016, et 15/03/2017.
Ensuite on a 4 mois pour faire le bilan 2016/2017 soit du 01/04/2017 au 31/07/2017, et payé le solde d'IS, qui vaudra dans ce cas 4000€.
Quel est le problème ? Dans ces 4 mois, on va aussi devoir faire un acompte le 15/06/2017 pour le prochaine exercice 2017/2018.
Mais quelle valeur doit-on mettre ? 0€ comme l'exercice 2016/2017 ou 4000€/4 = 1000€ comme le bilan le montrera ?
Et bien, ça dépend :
Dans deux cas, les impôts seront contents car on aura provisionné 4000€ (soit le même montant que l'IS précédent) aux dates les plus récentes qu'il est possible (compte tenu de la date du bilan).
Il faut se rappeler que les impôts ne prêtent jamais d'argent. La plupart du temps, on doit de l'argent alors qu'on ne le sait pas encore.
Si aux dates, on n'a pas assez donné par omission, ils réclameront des pénalités de retard. Il faut bien comprendre ces calculs différés si on veut éviter ces erreurs de gestion.
Quand on crée sa société, on a plusieurs choix à faire (dans une certaine mesure).
Moi je suis en B2B, et je n'aime pas trop avoir de l'argent qui n'est pas à moi, donc j'ai pris réel normal. Et ça me force à faire ma TVA tous les mois, mettre de l'ordre dans mon classeur et éventuellement retrouver des pièces manquantes.
Ensuite, il y a l'imposition sur les bénéfices.
Quand vous aurez créé l'entreprise, vous recevrez une "lettre d'accueil des impôts" qui récapitule les infos. Dans mon cas, c'est marqué IS / réel simplifié pour les bénéfices + réel normal pour la TVA.
Quand on est gérant, on peut être gérant salarié ou gérant non salarié (TNS si j'ai bien compris).
Mais quelles sont les différences ?
En résumé, un gérant non salarié aurait plutôt la mentalité "je travaille, je gagne plus, mais en contrepartie j'attends pas qu'on me donne trop de retraite et autres avantages sociaux", là où un gérant salarié pourrait dire "je travaille, je gagne moins, mais en contrepartie j'ai les mêmes avantages sociaux que les autres"
Voir aussi
- http://www.lecoindesentrepreneurs.fr/tns-ou-salarie/
- tableau comparatif des cotisations sociales personnelles dans les régimes des professions indépendantes et le régime des salariés p76 du pdf suivant https://www.rsi.fr/fileadmin/mediatheque/.Espace_telechargement/Crea_entreprise/guide_objectif_entreprise_complet.pdf
Ceci ne concerne que les gérants non salariés (qui prennent donc de la rémunération de gérance).
Alors déjà, essayons de pointer le problème.
Imaginons une année fiscale sur 12 mois qui commence le 01 avril (pour volontairement la dissocier de l'année calendaire). Chaque mois, on prend 1000€ de rémunération de gérance. On a en plus des charges sociales, éventuellement un impôt sur la société etc. Ça, c'est pour la partie "société" et cet argent sort du compte de la société.
Maintenant, pour la partie personnelle, on a de l'argent qui est rentré sur notre compte personnel (les 1000€ par mois). On donc va payer un impôt sur les revenus personnels sur cette comme, en remplissant la fameuse "2042". Et là, si vous êtes comme moi, vous vous dîtes qu'il suffit de sommer les rémunérations prises dans l'année calendaire (ce qui impliquera de regarder soit directement sur son compte personnel, soit de regarder dans 2 exercices de la société comme ils sont décalés par rapport à l'année calendaire)
Si on prend des rémunérations variables autour de 1000€ (ce qui est plus probable), ça donnerait quelque chose comme
Donc, donc ce cas on devrait avoir 1001 + 1002 + 1003 + 1004 + 1005 + 1006 + 1007 + 1008 + 1009 + 1010 + 1011 + 1012 = 12078 €
Hey bah nan, c'est plus ! Pourquoi ?
Dit en langage comptable, une (possible ?) histoire avec de la CSG/CRDS non déductible, qui fait que le compte courant d'associé est négatif à la fin de l'année, et que du coup il faut se verser une prime fictive, qu'on ne sort pas du compte bancaire mais qui vient en sus de cette vraie rémunération.
Pour calculer le montant de cette prime, je crois que mon comptable utilise la page 3/4 d'un échéancier URSSAF, mais je n'arrive pas à intégrer la manip.
Chaque année, je lui demande pourquoi mon compte courant d'associé est négatif et que je dois de l'argent à la société.
Chaque année, il m'explique mais c'est pas encore rentré
FIXME: expliquer le détail du calcul quand ce sera monté au cerveau
FIXME: SARL, SAS etc. + mariage sous le régime de la séparation de bien
Le gérant gère la société. Ça veut pas dire avoir une grosse caisse et se la couler douce.
C'est un métier à part entière même s'il ne prend pas 100% du temps. Il y a des choses à apprendre, des choses à revoir, des process à réviser régulièrement.
C'est une position inconfortable souvent, à qui se rend compte ne serait-ce que partiellement des implications.
On doit se sortir les doigts pour trouver du travail, éditer les factures, éventuellement relancer, surveiller les comptes etc. Honnêtement, les 2 première années, je n'étais pas super à l'aise. Maintenant ça va mieux. Mais parfois j'oublie de faire la TVA et j'ai un coup de stress le 21 du mois. Il m'est arrivé de recevoir une lettre de mise en demeure car je n'avais pas payé ma RCP (à ma décharge, ils avaient décidé d'envoyer seulement un email pour l'appel et c'était arrivé dans les spams, donc maintenant je regarde les spams aussi). Pour des gens sensibles (hyper-susceptibles diraient certains du forum), ça provoque des pics qu'il est selon moi nécessaire de savoir gérer.
Mon conseil ici si on a des employés : dans les frais fixes de la société et dans l'agenda du gérant, prévoir de l'argent et du temps pour voir un bon coach externe (choisi AVANT de rencontrer des problèmes) qui aidera à faire sortir les problèmes de gestion régulièrement. Cela me semble critique si vous voulez éviter de vous engagez par mégarde sur la route qui mène au burn-out.
Certains vont dire que c'est facile et qu'il suffit de déléguer mais on reste toujours le responsable final.
Le jour où il y aura un problème, on ne pourra pas dire "C'est pas de ma faute à moi, gérant, c'est l'employé qui a mal fait...". Non coco, c'est à toi de vérifier, anticiper, gérer, trouver des solutions.
Il faut pouvoir encaisser les risques qui sortent à droite à gauche, les erreurs voire les procès éventuels, les problèmes de trésorerie, les problèmes relationnels... C'est vraiment le grand écart psychique, et c'est épuisant pour certaines personnes (ce qui peut les conduire au burn-out).
Bien souvent les gens se lancent sans prendre en compte cet état de fait.
Je pense qu'il faudrait d'abord ouvrir une société sans employés la première fois (par exemple pour faire des missions en freelance si c'est possible) pour "voir", "sentir" ce que ça fait et monter une première marche plus facilement. Attaquer directement par une société avec des employés, c'est très très hard et violent selon moi.
Un gérant est responsable des risques spéculatifs qu'il a pris, et c'est souvent une pression énorme pour citer les rares personnes avec qui j'ai pu en discuter.
Parfois il s'en veut de ses choix, et il reporte une partie de sa pression et ses erreurs, ou l'ensemble, sur les employés mais quand on est acculé, il faut avancer.
Bon en même temps, il leur fournit du boulot aussi... Donc si les employés ne sont pas contents, ils devraient eux aussi goûter aux joies d'être patron avant de cracher dans la soupe.
Un gérant est responsable si un employé s'électrocute en manipulant un boîtier sur lequel il a pris initiative de travailler ouvert, si un employé est ivre sur son lieu de travail. Il doit voir cela et faire ce qu'il faut (acheter des gants isolants, faire sortir l'employé ivre de la société etc.). Résultat, il faut être capable de super bien communiquer et/ou de se mettre des gens à dos. On comprend mieux pourquoi certains en arrivent à être parano ou dictateur.
Selon moi, un chef d'entreprise doit savoir déléguer pleinement mais pas aveuglement. Pour ce faire, il peut avoir réfléchi à comment vérifier de manière indépendante que la personne a bien fait ce qu'il voulait, et éventuellement rectifier le tir rapidement. Enfin, il doit alors surtout penser à le faire alors qu'il croule parfois sous plein d'autres tâches annexes.
Aussi, le chef d’entreprise est le seul responsable vis-à-vis de l’administration. Si l'expert-comptable a fait une bêtise, ça arrive d'abord sur le chef d'entreprise qui doit alors prouver que l'erreur ne vient pas de lui. Et bien-sûr le comptable risque de dire qu'il n'a pas reçu tel ou tel papier à temps. Donc sur qui ça revient au final ?
http://www.gautier-girard.com/dossiers-entrepreneurs-et-managers/gestion-et-comptabilite/quels-sont-les-recours-si-votre-expert-comptable-commet-des-erreurs/
Être gérant passé 4 ou 5 employés c'est pour moi être obligé de passer un temps de plus en plus important à régler la cour de récré des conflits de personnalité dans son équipe.
C'est un casting de film. Tous les caractères ne se mélangent pas bien. On l'a tous vécu au travail. Pourquoi cela serait différent une fois la roue tournée ?
Et, pour ce qui est du gérant, tous les caractères ne sont pas aptes à gérer cette partie de la gestion (personnellement je trouverais cela super chiant, et je pense pas que j'aimerais le faire...)
Ça n'est pas dit en ces termes sur Internet. Dommage !
En tout cas, c'est ce que je pense, et c'est le retour que j'ai des quelques personnes que je connais qui ont tenté.
Quand on crée un société, on peut être seul ou avoir des associés, qui détiennent une part du capital. Ça peut être 2 associés avec 50/50 ou 80/20, 3 associés avec 33/33/33 du capital etc. Au début, les choses vont souvent bien. Portées par un projet commun, les énergies convergent. Puis la lassitude de l'un ou l'autre, fait qu'il peut moins s'investir. Les autres se sentent lésés, et c'est le début des emmerdes. Si les associés ne sont plus d'accord, la société commence à végéter. Et, bien souvent on connaît la suite.
Il y a aussi des cas où un minoritaire peut se faire "diluer". Par exemple, 3 associés avec deux plus riches que le 3ème. Les trois ont bossé pour faire développer l'activité puis ils font renter un quatrième et en profitent pour monter le capital très fortement car les 2 anciens et le nouveau le peuvent. Avant le 3ème du départ avait 33%. Après cette opération, il se retrouve avec 15% du jour au lendemain alors qu'il a fait autant de boulot que les autres.
Pour éviter cela, on peut avoir une minorité de blocage. Mais réciproquement, le majoritaire face à une personne qui ne veut plus travailler, peut se retrouver bloqué et ne plus pouvoir développer son activité comme il veut. Il faut bien connaître ces limites de blocage.
Maintenant un exemple avec 2 associés. Un couple d'amis qui avait monté un site Web avec l'un développeur Web et l'autre commercial. Le commercial se retrouve seul car le développeur ne veut plus travailler. Il n'y avait pas de société et le commercial décide alors de récupérer seul le projet. Voyant cela, l'autre change les mots de passe et le commercial n'a plus accès au site. En panique et dans le désarroi, il décide donc de faire appel à un autre développeur pour récupérer les données accessibles par le Web et refaire un nouveau projet. Le développeur est plutôt mal à l'aise avec l'histoire du commercial et fait un prix plancher. Puis le commercial demande de nouvelles fonctionnalités au développeur. Le développeur se rend compte que ça chiffre vite... Il propose au commercial de rentrer dans le capital de sa société, à hauteur de 25% afin d'éviter que le commercial ne mette la clé sous la porte dès le départ, car celui-ci ne se rend pas compte des sommes à investir. Le développeur insiste lourdement avec ses mots sur le fait qu'il ne veut en aucun cas avoir la responsabilité de la gestion de la société et qu'il interviendra seulement pour améliorer le site dans la mesure de son possible, comme il ne touchera pas de rémunération directe en échange de son travail. Il précise qu'il veut que le gérant recrute une équipe un jour ou l'autre, gérer une éventuelle levée de fonds, et le développeur se contentera de développer le site Web au début. Le commercial accepte. Puis rapidement, il investit le développeur d'éléments qui ne sont pas liés à la technique. Il n'a pas compris ce que le gérant doit prendre sur ses épaules, et se décharge sur le développeur, enfin ce dernier le vit comme ça. Le commercial ne prend pas de réelle décision. Le développeur travaille beaucoup sur le site (en regard de ce qu'il comptait faire) mais le commercial change d'avis et de directions à chaque nouveau client qui lui promet de signer en échange de telle fonctionnalité. Le développeur finit par s'épuiser car il a en plus sa tâche principale qui le rémunère, et ce projet secondaire à plein temps est trop dur pour une seule personne. Il commence maladroitement à le dire au commercial, en lui suggérant d'embaucher. Mais le commercial ne veut pas dépenser d'argent, ni faire une levée de fond. Le développeur en finit par crouler sous les demandes du commercial et faire des bêtises dans sa tâche principale, et il se dégoûte du projet. Comme il est juste associé, il n'est pas tenu de faire le développement, et décide de se consacrer à son activité principale qui le rémunère et avant de la perdre.
Le commercial se sent de nouveau lésé. A l'assemblée générale, il dit que le développeur n'a rien fait depuis la première facture, alors que de nombreuses choses ont été faites mais l'éparpillement de la gérance a eu des conséquences graves.
Le développeur se sent aussi lésé. Il avait fait un prix plancher pour la première facture. Sans lui, le site n'existerait même pas. Il a fait tout ce qu'on lui a demandé jusqu'à se sentir une poubelle, et effectivement se retirer du projet. Mais il a toujours 25% du capital et espère que l'activité prendra par la suite pour retrouver du temps qui a été investi.
Le commercial vit très mal de ne pas posséder 100%. Il se dit que c'est injuste car c'est lui qui développe la société, et que c'est lui qui paie pour qu'au final seulement 75% du bénéfice escompté lui reviennent si un jour il revend. Il semble oublier que du travail a été fait et que le site existe grâce à ce développeur qui l'a sorti de la merde un jour. Lui, tout ce qu'il voudrait, c'est se débarrasser du développeur en lui rachetant ses parts deux fois leur valeur d'introduction, car cela l'empêche de dormir. Mais le développeur ne veut pas car il espère un jour retomber sur ses pattes.
Cette situation (réelle) est dure à vivre pour les deux visiblement.
Quelles ont été les erreurs ? J'en vois plusieurs:
J'ai trouvé ce retour d'une grande valeur, et je remercie la personne de me l'avoir partagé.
Alors j'imagine que ça doit être cher. Je ne sais pas trop.
Quand j'étais à l'école, on nous a fait utiliser un logiciel qui s'appelait "simulgest" je crois à l'époque.
Ça permettait de définir des prix de vente fictifs, il y avait une concurrence, etc.
Je crois qu'ils en parlent ici http://slideplayer.fr/slide/1204725/
En régime de croisière (hors les deux premières années), comment vérifie-t-on les calculs de cotisations ?
Alors voici un essai de compréhension du machin avec les données de l'année 2017 (ça change toutes les années quasiment). Si vous êtes perdu, il y aussi d'autres exemples sur cette page apparemment.
Par exemple, si les revenus de l'année 2016 étaient de 10000€, les cotisations RSI pour l'année 2017 seront de 0.065*10000 = 650€
https://www.lacipav.fr/sites/default/files/2017-03/Guide_pratique_2017_LaCipav.pdf
Pour la CIPAV, les revenus R(N-2) sont utilisés
Exemples:
https://www.urssaf.fr/portail/home/taux-et-baremes/taux-de-cotisations/les-professions-liberales/bases-de-calcul-et-taux-des-coti.html
CGS-CRDS = 8% du revenu N-1
Formation professionnelle = 0.25% d'un forfait à 38040 (forfait sorti du chapeau, qui ne dépend pas des revenus) = 94
Alors vous connaissez le passage d'Astérix où ils doivent obtenir un formulaire et rebondissent de service en service ?
Sans en arriver à de tels extrêmes, gérer l'administratif est une partie du métier que je considère vraiment comme très usante.
Quand je devais joindre le RSI, l'URSSAF, la CIPAV, au démarrage, ça me déglinguait littéralement.
En fait, bien souvent c'est plein de non-sens, et de procédures louches, et les agents n'expliquent pas d'une façon qui m'est accessible.
J'étais toujours en train de peser le pour et le contre, entre:
1. les appeler le matin pour me débarrasser et qu'ils répondent vite, mais être dans un brouillard psychique (abruti) tout le reste de la journée, et faire alors ce que je pouvais encore faire dans cet état...
2. les appeler en fin de journée, souvent à l'heure de pointe, et alors qu'ils n'ont plus de patience, pour ne pas me perdre ma journée à moi.
C'est seulement après plusieurs années que j'ai pu extraire mes erreurs afin de mieux me comporter avec eux.
D'abord, pour chaque organisme, j'ai recensé dans mon fichier de notes:
1. le numéro de contact ainsi que les éventuels combinaisons (genre # 1 4 1 1) pour atteindre directement le service qui va bien
2. le numéro que je devais leur donner pour qu'ils me retrouvent direct
3. leur vocabulaire spécifique, par exemple URSSAF > "N° unique d'identification" = SIREN à 9 chiffres de la feuille URSSAF en haut à gauche = 000 111 222 ≠ SIRET de l'entreprise qui vaut 444 555 666
Il m'a fallu du temps par exemple pour comprendre qu'il y a un couple SIREN/SIRET pour la société + un couple SIREN/SIRET pour la personne qui est gérant.
En effet, comme on peut avoir plusieurs entreprises donc plusieurs SIREN/SIRET de société par personne, l'URSSAF crée un couple unique SIREN/SIRET pour la personne, et ils le refilent à la CIPAV.
Ainsi, toutes les cotisations arrivent à l'adresse de la personne.
Deuxièmement, pour chaque appel, je note qui j'ai appelé et à quelle heure. Si j'avais été au bout de la logique, j'aurais même enregistré les appels...
Mais à défaut, j'essaie d'obtenir le nom de la personne et son service pour le suivi.
Suis-je parano ? Je laisse cette appréciation à la discrétion du lecteur mais pour donner un exemple concret :
Je veux radier ma société. Le greffe enregistre la radiation. Mon comptable me dit de fermer le compte bancaire.
Le RSI m'envoie la lettre de régul mais pas l'URSSAF et la CIPAV, qui essaient de prélever un compte qui n'existe plus.
J'essaie de joindre la CIPAV. Ils me disent qu'ils n'ont pas reçu la liasse de radiation de l'URSSAF même s'ils voient que la société est radiée.
Je contacte l'URSSAF, qui me dit qu'ils n'ont pas reçu la liasse du Greffe.
Je contacte le Greffe, qui me dit qu'ils l'ont envoyé à la CCI.
La CCI me dit qu'ils l'ont envoyé aux organismes sociaux. Ils me donnent un numéro de liaison.
Je recontacte l'URSSAF avec mon numéro de liaison qui me dit finalement que j'ai radié la société mais pas la personne.
Il faut radier aussi la personne. Même si c'est un manquement de ma part (je suis en tort, c'est à moi de le savoir), ma réaction a du mal à être autre chose que :
Quelques questions à se poser selon moi.
Si :
alors ces caractéristiques natives vont vraiment m'aider en tant que gérant.
Si au contraire :
alors avoir une société va venir me challenger furieusement.
Si :
alors ces caractéristiques natives vont vraiment m'aider en tant que gérant.
Si, au contraire,
alors avoir une société va venir me challenger de manière assez forte.
Si :
alors ces caractéristiques natives vont vraiment m'aider en tant que gérant.
Si, au contraire :
alors avoir une société va venir me challenger de manière tellement forte que je n'arrive probablement même pas à me l'imaginer. Ça risque d'être une torture.
Si :
alors ces caractéristiques natives vont vraiment m'aider en tant que gérant.
Si au contraire,
alors avoir une société va venir gratter des plaies qui jamais ne vont se refermer
EDIT 20170413: Ajout sections vides "somme rémunérations/2042 IRPP" + "statuts SARL,SAS etc."
EDIT 20170414: Amélioration section "Qu'est-ce qu'implique être gérant ?", "Régime d'imposition en matière de bénéfice et de TVA" + ajout sections "Qu'est-ce qu'implique d'avoir plusieurs associés ?", "Peut-on s’entraîner/simuler sa gestion ?", "Comment sont calculées les cotisations en 2017 ?"
EDIT 20171213: Ajout section "De l'art de bien communiquer avec l'administration"
EDIT 20171214: Ajout section "Suis-je fait pour avoir une entreprise ?"
Actuellement, il faut avoir environ 20/25 minutes devant soi pour lire ce message tranquillement
Résumé des pièges à éviter
- A l'ouverture, se faire pigeonner par les annuaires en tout genre dont le logo/le nom ressemblent à l'URSSAF, à la CIPAV, voire qui ont carrément le même nom qu'un organisme qui est lui officiel, genre RSI (si si, cf. exemple plus bas !), ou soit disant des trucs de TVA liés à l'Europe, ou au numéro SIRET. Seuls 3 organismes officiels (maladie, allocations familiales, retraite) peuvent demander de l'argent (soit URSSAF/RSI/CIPAV dans mon cas, mais le nom de ces 3 organismes peut varier selon l'activité de la société). Les autres ce sont des courriers toujours au format papier (pour être plus crédible) avec un discours stressant qui imposent de payer avant x jours, sans dire que c'est un service optionnel qu'ils proposent. Attention à ces courriers au démarrage (personnellement, j'en ai reçu environ 10, et c'est entre 300 et 1000€ à chaque fois). Voici quelques exemples plutôt soft, j'en ai de franchement plus agressifs !
- EXEMPLE 1 / RSI:
- EXEMPLE 2 / APE:
- EXEMPLE 3 / SIRET:
En cas de doute, voir déjà ici pour des répertoires d'arnaques :http://www.sigilia.fr/actualites/cr%C3%A9ation_arnaques a écrit:En conclusion, avant de payer sur la foi d’un formulaire, et ce quelque soit son authenticité apparente, prenez la précaution de vous adresser à votre conseil habituel, qui saura vous confirmer son caractère obligatoire ou – le cas échéant – vous signaler une arnaque.
- http://harnaqueautoentrepreneur.blogspot.fr/p/toutes-les-arnaques.html
- http://myinfogreffe.fr/repertoire-des-arnaques/
Et un article qui explique de manière ironique comme ils s'y prennent: http://harnaqueautoentrepreneur.blogspot.fr/2012/08/6-etapes-pour-arnaquer-aux-nouveaux.html - S'être mépris les responsabilités d'être gérant. Voir section "Qu'est-ce qu'implique être gérant ?" plus bas dans ce message
- Prendre plus de 50% du montant gagné chaque mois en rémunération du gérant, ou dit autrement oublier de mettre 50% de ce qui est gagné en réserve sur un autre compte de la société (car dans les 50% restants, une grande partie reviendra tôt au tard à l'état par les fameuses "régularisations")
- Avoir négligé le choix de son comptable (personnellement il m'a fallu environ 10 rencontres, mais j'en ai trouvé un pas cher, très sympa, disponible et qui passe du temps à bien expliquer)
- Mal comprendre les implications s'il y a plusieurs associés dans la société car le retour de manivelle peut être extrêmement violent (dépression, insomnie). Voir section "Qu'est-ce qu'implique d'avoir plusieurs associés ?" plus bas dans ce message
- Oublier de souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle, ou RCP (environ 500€ dans mon cas)
- Oublier de regarder dans ses spams et rater un appel de cotisations électronique
- A l'ouverture, se faire pigeonner par les journaux qui font payer le prix fort pour un simple avis de constitution. On peut diviser par 3 le prix de cet avis en faisant court.
- Pour info, le mien ressemble à ça (82€):
- CONSTITUTION:
Aux termes d'un acte s.s.p. en date du 01-01-2017, il a été constitué :
Dénomination: <NomSociété>
Forme: SARL.
Siège social: <AdresseSociété>
Durée: 99 ans.
Objet social: 2 lignes de blabla
Capital: x euros
Gérance: <Titre Prénom Nom et adresse du gérant>
Immatriculation: RCS de <VilleDuRCS>
- Oublier de déclarer ou de payer de sa propre initiative:
- les acomptes d'IS, tous les 3 mois le 15, puis le solde d'IS après le bilan, soit 5 opérations dans l'année
- le CFE, le 15/12 de chaque année, soit 1 opération dans l'année
- la TVA, tous les mois/trimestres/années, soit 12/4/1 opération(s) dans l'année selon votre choix au moment de la création
- Pourquoi un coup de stress ?:
Résumé des tâches à faire dans l'année fiscale (sans salariés)
Imaginons une année fiscale sur 12 mois qui commence le 01 avril (pour volontairement la dissocier de l'année calendaire), et le choix de faire une TVA mensuelle comme moi.
Voici à quoi pourrait ressembler une année type pour une entreprise sans salariés (ie. avec un gérant qui prend de la rémunération de gérance) :
- Code:
| *date max* | *quoi* |
| 21/04/N | TVA encaissée en 03/N |
| 21/05/N | TVA encaissée en 04/N |
| 15/06/N | acompte IS = 1/4 IS précédent* |
| 21/06/N | TVA encaissée en 05/N |
| 15/07/N | solde IS après bilan qui allait du 01/04/N-1 au 31/03/N |
| 21/07/N | TVA encaissée en 06/N |
| 21/08/N | TVA encaissée en 07/N |
| 15/09/N | acompte IS = 1/4 IS précédent |
| 21/09/N | TVA encaissée en 08/N |
| 21/10/N | TVA encaissée en 09/N |
| 21/11/N | TVA encaissée en 10/N |
| 15/12/N | acompte IS = 1/4 IS précédent |
| 15/12/N | impôt CET CFE/CVAE (super chiant à trouver sur le site des impôts) |
| 21/12/N | TVA encaissée en 11/N |
| 21/01/N+1 | TVA encaissée en 12/N |
| 21/02/N+1 | TVA encaissée en 01/N+1 |
| 15/03/N+1 | acompte IS = 1/4 IS précédent |
| 21/03/N+1 | TVA encaissée en 02/N+1 |
La TVA c'est toujours aux alentours du 21 max (certaines fois, il y a report si week-end ou jours fériés donc ça peut être le 22 ou 23). Moi, j'ai des rappels sur le jour 21 pour m'avertir de vérifier que je l'ai bien effectué comme ça c'est simple.
L'impôt CFE est toujours le 15/12 de l'année.
Pourquoi les gens font-ils la casquette au bout de "3" ans ?
Quand j'ai commencé, j'ai été intrigué par ce chiffre 3. Pourquoi on parle souvent de 3 ans ? Pourquoi pas 1 ou 2 si l’activité ne prend pas ?
Alors, c'est dur de généraliser mais si je devais donner une explication toute faite et directe, ce serait "forfait et régularisation" + le fait que les gens pensent à tord qu'une fois le bilan d'un exercice est fait, on n'a plus de dette sur cet exercice. C'est faux à cause des forfaits.
Quand on crée une boîte, l’État ne sait pas combien on va prendre de rémunération dans l'année.
Il fait donc des forfaits et "estime" nos revenus en prenant des moyennes.
Il nous fait alors payer des cotisations basées sur un forfait et cela revient à nous prêter en quelque sorte de l'argent, qu'il nous demandera plus tard.
Il fait ça les années 1 et 2, et l'année 3 "bonjour, vous nous devez un bras". Ah...
Soit R suffixée par une année la rémunération totale prise par le gérant dans l'an "année". Par exemple R₁ = 15000 si la personne a pris 15000€ au total dans le premier exercice de la société.
Soit B suffixée par une année la base utilisée pour calculer les cotisations de l'année en cours (donc soit un forfait, soit une rémunération de l'année N-2)
- Code:
┌─────────────────────────────────┐
┌──────────────────────────┐ │
↓ ↓ │ │
| *année* | *1* | *2* | *3* | *4* | ... |
| base utilisée pour le calcul | 6800€ | 10800€ | R1 | R2 | |
| cotisations provisionnelles | 0.45*6800 | 0.45*10800 | 0.45*R1 | 0.45*R2 | |
| régularisation année N-2 | | | 0.45*[R1-6800] | 0.45*[R2-10800] | |
|------------------------------+------------+-------------+-------------------+-------------------+-----|
| TOTAL A PAYER | ≈0.45*6800 | ≈0.45*10800 | ≈0.45*[2*R2-6800] | 0.45*[2*R2-10800] | |
D'une manière générale, dans une année N >= 5, on jongle donc avec les régularisation des années précédentes, et on a vite fait d'être perdu. Je dirais donc qu'on paie environ :
- Code:
TOTAL(année N) = 0.45*[2*R(année N-2) - R(année N-4)]
Par exemple, le total de l'année 6 devrait valoir environ 0.45*(2*R₄-R₂)
Voici ce que ça pourrait donner avec un CA qui progresse un peu chaque année. A noter que les calculs sont simplifiés au maximum, en remplaçant B par sa valeur "forfait" ou son équivalent R(année-2).
- Code:
| année | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 |
|-------+-----------+------------+------------------+-------------------+----------------+----------------|
| R | 15000 | 16000 | 17000 | 18000 | 19000 | 20000 |
| B | 6800 | 10800 | 15000 (=R1) | 16000 (=R2) | 17000 (=R3) | 18000 (=R4) |
| cot | 0.45*6800 | 045*10800 | 0.45*R1 | 0.45*R2 | 0.45*R3 | 0.45*R4 |
| régul | 0 | 0 | 0.45*(R1-B1) | 0.45*(R2-B2) | 0.45*(R3-R1) | 0.45*(R4-R2) |
|-------+-----------+------------+------------------+-------------------+----------------+----------------|
| TOTAL | 0.45*6800 | 0.45*10800 | 0.45*(2*R1-6800) | 0.45*(2*R2-10800) | 0.45*(2*R3-R1) | 0.45*(2*R4-R2) |
| | =3060 | =4860 | =10440 | =9540 | =8550 | =9000 |
Bon maintenant plus intéressant, voyons un exemple qui amène à couler sa boîte.
Dans l'an 1, l'État estime qu'on a pris 6800€, mais en fait on a pu prendre 15000€. On a donc payé des cotisations provisionnelles basée sur 6800€ soit 0.45*6800 = 3060€. Mais on aurait dû payer sur 15000€. Il lui manque donc 0.45*(15000-6800) = 3690€. Le temps passe et dans l'année 3, il dit "OK, les forfaits c'est fini maintenant je me base sur l'année 1. Cette personne gagne en fait 15000€ donc les cotisations provisionnelles de cette année 3 seront de 0.45*15000, auquel je rajoute ce que cette personne ne m'avait pas payé en année 1 (les 3690€). Cette année 3, je vais donc lui demander 10440€."
Là où c'est vicieux c'est que cette dette n'apparaît pas dans le bilan ! C'est à nous de le savoir. Il faut donc mettre de côté et ne pas prendre plus de 45% enfin plutôt 50% de qu'on gagne (enfin c'est ce que je fais).
Continuons l'exemple dans cette optique, en considérant le cas simplifié d'une personne freelance :
- qui aurait un CA fixe à 20000€ par exercice
- dont les sorties d'argent serait soit de la rémunération du gérant (donc pas de frais kilométrique etc.) soit les cotisations URSSAF/RSI/CIPAV.
Année 1, cette personne a donc un CA HT de 20000. Elle a payé ce qu'il faut des cotisations de cette année. Juste avant le bilan, elle voit qu'il lui reste plein d'argent. Naïve, elle prend une grosse somme finale de sorte qu'en cumulé sur l'année, ça fasse 15000€. Il reste donc 20000-3060-15000 = 2000€ donc le bilan montre un bénéfice de 2000€. Elle se dit qu'elle a bien fait.
Année 2, cette personne a de nouveau un CA HT de 20000. Elle a payé ce qu'il faut des cotisations de cette année, c'est un peu cher (4860) mais ça va encore. Juste avant le bilan, elle voit qu'il lui reste plein d'argent. Naïve, elle prend une grosse somme finale de sorte qu'en cumulé sur l'année, ça fasse 15000€. Il reste donc 20000-4860-15000 = 140€ donc le bilan montre un bénéfice de 140€. C'est moins bon que l'année dernière mais c'est encore positif. Elle se dit que c'est cool.
Année 3, cette personne s'attend encore a avoir un CA HT de 20000. Elle est habituée à prendre comme les années d'avant, et a déjà pris tellement qu'il n'y qu'une faible réserve sur son compte. Et là, paf dans l'année, le couperet tombe : régularisation année 1 + révision cotisation année 3 = 10440. Sauf que sur son compte, elle n'a pas assez. Elle demande des délais mais elle ne pourra plus se payer jusqu'à la fin de l'année. Elle risque de devoir fermer car trop de dettes.
Et si la boîte survit à l'année 3, rebelote année 4 en étant calculé sur l'année 2.
Sans en être sûr, je pense que c'est ce cas de figure que les gens ne devancent pas.
Le classeur comptable
Mon comptable m'avait proposé un classement à 18 intercalaires (pour un exercice de 12 mois)
- 1. facture à payer (fournisseurs) / facturer à encaisser (clients)
- 2. facture payées / encaissées + remise de chèque/espèce en attente de relevé de banque
- 3. 1er mois de l'exercice en cours
- 4. 2ème mois de l'exercice en cours
... - 14. 12ème mois de l'exercice en cours
- 15. échéanciers / prélèvements mensuels
- 16. RSI = allocations familiales
- 17. RAM = maladie
- 18. CIPAV = retraite/vieillesse
Mais comme j'en fais toujours qu'à ma tête, chaque nouvel exercice, j'achète un nouveau classeur dans lequel je mets:
- Un premier intercalaire qui contient les échéanciers URSSAF/RSI/CIPAV (attention ces documents sont importants pour le comptable pour faire le bilan)
- puis 12 intercalaires (pour les douze mois de mon exercice, donc à adapter si l'exercice est plus long)
Ce que je fais quand j'édite une facture, c'est que je la mets directement dans le mois où elle doit rentrer sur le compte bancaire. Comme j'ai très peu de factures, c'est simple comme ça pour moi mais du coup c'est peut-être moins bien pour gérer les retards de paiement.
A la fin de chaque mois, dès que le relevé de compte est disponible:
- Imprimer le relevé, et le mettre en première position
- Contrôler qu'il ne manque aucune pièce justificative (ticket de restaurant, facture d'achat). C'est pour cette raison que j'ai pris la TVA mensuelle, pour me forcer à retrouver d'éventuelles pièces manquantes (car on a plus de chance des les retrouver si ça fait quelques jours, que quelques mois)
- Classer les factures par ordre de sortie sur le relevé
- Faire la TVA (si vous la faîtes vous-même)
- Avoir l'esprit tranquille
Que se passe-t-il en cas de contrôle ?
Pendant un contrôle inopiné, le contrôleur des impôts demandera entre autres à voir
- Les classeurs comptable
- Les PV d'assemblée générale, qui doivent être dans un classeur particulier dont les pages sont poinçonnées avec un identifiant et ont chacune un numéro unique. Ce classeur vaut environ 20€ et il faut aller au greffe avec pour le faire coter et parapher (ce qui coûte environ 40€)
- Classeur assemblées générales exacompta:
Mon comptable m'a dit que plus les documents seront clairs et ordonnés, plus le contrôleur se sentira respecté dans sa tâche et moins il sera tatillon sur des petites erreurs éventuelles. Même si c'est difficilement vérifiable, autant mettre les chances de son côté.
Autour de la TVA
- Dans son sac avoir une pochette dédiée (type trousse plate) avec un stabilo pour surligner la TVA, et conserver les tickets d'achats effectués pour la société. Ainsi, si une personne de votre famille trouve un ticket avec la TVA surlignée, elle sait que c'est à vous et ne le jette pas.
- Si vous remplissez vous-même la TVA collectée, vous devez la faire avant une date butoir et on ne vous le rappellera jamais, par contre on viendra vous taper dessus. Par exemple, dans mon cas, j'ai choisi de le faire mensuellement. Je dois le faire tous les mois avant le 21 même si elle est vide (par exemple, j'ai jusqu'au 21 avril pour faire la TVA collectée au mois de mars)
Que veut dire "faire sa TVA" ?
Alors, je vais expliquer ce que je fais moi, sachant que je suis probablement dans un cas de figure très simple.
En effet, je ne vais pas au restaurant, je n'achète quasiment rien, et j'ai en gros une facture encaissée par mois + les sorties URSSAF/CIPAV/RSI + 1/2 achats par ci par là (cartouches, classeurs)
Faire la TVA est constitué des étapes suivantes :
- Attendre le relevé de compte, et l'imprimer (par exemple le 5 de chaque mois).
- Trier les factures dans le classeur comptable par ordre de sortie du relevé (et en profiter pour vérifier qu'aucune ne manque)
- Sur la feuille du relevé, faire un tableau avec un certain nombre de colonnes déterminées par le tableau ci-dessous. Moi j'ai deux colonnes '+', '-' mais si je faisais bien les choses je devrais avoir un colonne "01/08" dont le cumul me permettrait de remplir les lignes 01 et 08, ainsi que "20" dont le cumul me permettrait de remplir la ligne 20
- Passer en revue chaque opération du relevé, regarder la facture correspondante et noter le montant de la TVA et/ou le montant HT selon les colonnes. Par exemple, si, ce mois-ci, vous avez encaissé deux factures à 20% de TVA de 1000 euros HT chacune, une facture à 10% de TVA de 1000 euros HT, et fait un achat de cartouches d'imprimante pour 60€ TTC (soit une TVA surlignée de 10€), voici à quoi pourrait ressembler ce tableau
- Code:
| tva | 08 | 09B | 20 |
|-------+------------+-----------+----|
| | 1000 (200) | 1000 (55) | 10 |
| | 1000 (200) | | |
|-------+------------+-----------+----|
| total | 2000 (400) | 1000 (55) | 10 |
- Aller sur le site https://impots.gouv.fr/
- Cliquer sur 'Votre espace professionnel' puis sur T.V.A. dans "MES SERVICES > Déclarer"
- Cliquer sur Déclarer
- Cliquer sur la période d'imposition, par exemple "Mars 2017"
- Un tableau s'affiche. Dans mon cas, je remplis seulement les lignes (01 + 08) et/ou (19 ou 20 ou 21). Si on reprend l'exemple précédent, ça donnerait
- Exemple de tableau de TVA:
- Remplir les lignes nécessaires
- Cliquer sur valider, puis sauvegarder le tableau. Moi, je le nomme TVA_AnnéeMois.pdf soit par exemple TVA_201703.pdf
- Cliquer sur valider, puis sauvegarder l'accusé. Moi, je le nomme TVA_AnnéeMois_AR.pdf soit par exemple TVA_201703_AR.pdf
- Éventuellement (s'il y a un montant à payer), cliquer sur payer, suivre les étapes, puis sauvegarder le paiement. Moi, je le nomme TVA_AnnéeMois_Paiement.pdf soit par exemple TVA_201703_Paiement.pdf. Ainsi quand j'ouvre mon dossier TVA et que je trie par nom, j'ai tous mes fichiers à suivre
Autour de l'impôt sur les société (IS)
La première année, les impôts ne connaissent pas vos revenus. Du coup, il n'y a rien à faire. Mais les années d'après, il faut déclarer et éventuellement payer tous les 3 mois (avant le 15 de chaque mois) un acompte provisionnel calculé sur le dernier IS payé. Pareil, pas de rappel donc soit c'est le comptable qui le fait, soit c'est vous, mais sinon vous vous prenez une lettre genre au milieu de l'année 3, ce qui fait que vous avez oublié à ce moment là les 4 acomptes de l'année 2 + par exemple les 2 acomptes de l'année 3. Même si vous avez correctement payé l'IS en totalité au moment du bilan de l'année 2, ce seront
- les pénalités de retard des acomptes année2.acompte1, année2.acompte2, année2.acompte3, année2.acompte3, année2.acompte4 qui vont vous tomber dessus,
- puis, plus tard les pénalités de retard des acomptes année3.acompte1, année3.acompte2.
C'est une erreur à plusieurs centaines d'euros, voire milliers. Donc attention.
Imaginons une année fiscale sur 12 mois qui commence le 01 avril.
On doit (dans certains cas selon le régime d'imposition) donner 4 acomptes dans l'exercice qui suit.
Prenons un exercice 2015/2016 très mauvais, où le bilan présente une perte. L'IS vaudra donc 0.
Dans l'exercice 2016/2017 qui est meilleur et va présenter un bénéfice important (et donc un IS, supposé à 4000€ pour l'exemple), on aura pourtant des acomptes de 0€ à déposer pour le 15/06/2016, 15/09/2016, 15/12/2016, et 15/03/2017.
Ensuite on a 4 mois pour faire le bilan 2016/2017 soit du 01/04/2017 au 31/07/2017, et payé le solde d'IS, qui vaudra dans ce cas 4000€.
Quel est le problème ? Dans ces 4 mois, on va aussi devoir faire un acompte le 15/06/2017 pour le prochaine exercice 2017/2018.
Mais quelle valeur doit-on mettre ? 0€ comme l'exercice 2016/2017 ou 4000€/4 = 1000€ comme le bilan le montrera ?
Et bien, ça dépend :
- soit on a déjà fait le bilan au 15/06/2017, et on devra mettre 1000€ en acompte pour chacune des dates 15/06/2017, puis 15/09/2017, 15/12/2017, et 15/03/2018. Au total sur le futur exercice 2017/2018, on vérifie : 1000+1000+1000+1000 = 4000€.
- soit on n'a pas encore fait le bilan au 15/06/2017, et on devra mettre 0€ en acompte du 15/06/2017, puis 2000€ pour 15/09/2017, puis 1000€ en acompte pour chacune des dates 15/12/2017, et 15/03/2018. Au total sur le futur exercice 2017/2018, on vérifie : 0+2000+1000+1000 = 4000€.
Dans deux cas, les impôts seront contents car on aura provisionné 4000€ (soit le même montant que l'IS précédent) aux dates les plus récentes qu'il est possible (compte tenu de la date du bilan).
Il faut se rappeler que les impôts ne prêtent jamais d'argent. La plupart du temps, on doit de l'argent alors qu'on ne le sait pas encore.
Si aux dates, on n'a pas assez donné par omission, ils réclameront des pénalités de retard. Il faut bien comprendre ces calculs différés si on veut éviter ces erreurs de gestion.
Régime d'imposition en matière de bénéfice et de TVA
Quand on crée sa société, on a plusieurs choix à faire (dans une certaine mesure).
http://www.lecoindesentrepreneurs.fr/choisir-le-regime-de-tva-de-l-entreprise/ a écrit:
Lors de la création de l’entreprise, il est possible d’opter pour l’un des régimes de TVA suivants :
- la franchise de TVA,
- le régime réel simplifié de TVA (dépôt d’une déclaration de TVA annuelle),
- le régime mini réel de TVA (régime réel normal de TVA avec déclaration simplifiée au niveau des bénéfices),
- le régime réel normal de TVA (dépôt d’une déclaration de TVA mensuellement),
- et le régime réel normal de TVA avec option pour le dépôt d’une déclaration trimestrielle
.
Moi je suis en B2B, et je n'aime pas trop avoir de l'argent qui n'est pas à moi, donc j'ai pris réel normal. Et ça me force à faire ma TVA tous les mois, mettre de l'ordre dans mon classeur et éventuellement retrouver des pièces manquantes.
Ensuite, il y a l'imposition sur les bénéfices.
http://www.statutentreprise.com/regime-is a écrit:Le réel simplifié et le réel normal
Les sociétés individuelles de la catégorie des micro-entreprises peuvent bénéficier du régime réel simplifié. Sont éligibles, les entreprises dont les ventes sont comprises entre 76 300 euros et 763 000 euros et dont les activités de service ont généré entre 27 000 euros et 230 000 euros de chiffre d’affaires sur l’année.
Ce régime calcule ainsi l’IS en fonction des bénéfices effectifs c’est-à-dire, les produits déduits des charges. La déclaration d’impôt se fait annuellement, sauf options avec des acomptes prévues tous les trois mois pour les paiements.
Les entreprises excédant ces chiffres pour les ventes et les services seront soumises au régime réel normal avec effet immédiat. Les déclarations d’impôt doivent alors se faire mensuellement. Les deux régimes exigent une comptabilité complète avec les livres de ventes, de trésorerie, d’achats et charges, compte de résultat, bilan et annexes.
Quand vous aurez créé l'entreprise, vous recevrez une "lettre d'accueil des impôts" qui récapitule les infos. Dans mon cas, c'est marqué IS / réel simplifié pour les bénéfices + réel normal pour la TVA.
Rémunération versus salaire
Quand on est gérant, on peut être gérant salarié ou gérant non salarié (TNS si j'ai bien compris).
Mais quelles sont les différences ?
Gérant salarié:
- avantages: est employé de la société avec les mêmes droits qu'un autre (chômage en cas de fermeture, préavis, licenciement, retraite)
- inconvénients: plus de paperasse (fiche de salaire, déclarations supplémentaires aux organismes officiels), moins flexible si on ne peut pas sortir d'argent un mois donné, et coûte (beaucoup ?) plus cher à la société à salaire net touché par le gérant
Gérant non salarié:
- avantages: flexibilité (la salaire est normalement défini par le PV d'assemblée pour l'année suivante mais en général, il est fait rétrospectivement), peu de paperasse, salaire net plus élevé
- inconvénients: couvertures retraite/santé moins bonnes, sécurité emploi faible (par exemple pas de chômage, éjectable par un CA majoritaire à tout moment)
En résumé, un gérant non salarié aurait plutôt la mentalité "je travaille, je gagne plus, mais en contrepartie j'attends pas qu'on me donne trop de retraite et autres avantages sociaux", là où un gérant salarié pourrait dire "je travaille, je gagne moins, mais en contrepartie j'ai les mêmes avantages sociaux que les autres"
Voir aussi
- http://www.lecoindesentrepreneurs.fr/tns-ou-salarie/
- tableau comparatif des cotisations sociales personnelles dans les régimes des professions indépendantes et le régime des salariés p76 du pdf suivant https://www.rsi.fr/fileadmin/mediatheque/.Espace_telechargement/Crea_entreprise/guide_objectif_entreprise_complet.pdf
Pourquoi ne puis-je pas mettre la somme des rémunérations prise dans une année calendaire directement dans la 2042 (impôts sur revenus personnels) ?
Ceci ne concerne que les gérants non salariés (qui prennent donc de la rémunération de gérance).
Alors déjà, essayons de pointer le problème.
Imaginons une année fiscale sur 12 mois qui commence le 01 avril (pour volontairement la dissocier de l'année calendaire). Chaque mois, on prend 1000€ de rémunération de gérance. On a en plus des charges sociales, éventuellement un impôt sur la société etc. Ça, c'est pour la partie "société" et cet argent sort du compte de la société.
Maintenant, pour la partie personnelle, on a de l'argent qui est rentré sur notre compte personnel (les 1000€ par mois). On donc va payer un impôt sur les revenus personnels sur cette comme, en remplissant la fameuse "2042". Et là, si vous êtes comme moi, vous vous dîtes qu'il suffit de sommer les rémunérations prises dans l'année calendaire (ce qui impliquera de regarder soit directement sur son compte personnel, soit de regarder dans 2 exercices de la société comme ils sont décalés par rapport à l'année calendaire)
Si on prend des rémunérations variables autour de 1000€ (ce qui est plus probable), ça donnerait quelque chose comme
- Code:
... année fiscale précédente | année fiscale courante | année fiscale suivante ...
| |
| mois calendaire | 12 | 01 | 02 | 03 | 04 | 05 | 06 | 07 | 08 | 09 | 10 | 11 | 12 | 01 | 03 | 04 | 05 |
| rémunération | 1000 | 1001 | 1002 | 1003 | 1004 | 1005 | 1006 | 1007 | 1008 | 1009 | 1010 | 1011 | 1012 | 1021 | 1022 | 1023 | 1024 |
| |
| sommes à utiliser pour avoir la rémunération totale (de la 2042) ? |
Donc, donc ce cas on devrait avoir 1001 + 1002 + 1003 + 1004 + 1005 + 1006 + 1007 + 1008 + 1009 + 1010 + 1011 + 1012 = 12078 €
Hey bah nan, c'est plus ! Pourquoi ?
Dit en langage comptable, une (possible ?) histoire avec de la CSG/CRDS non déductible, qui fait que le compte courant d'associé est négatif à la fin de l'année, et que du coup il faut se verser une prime fictive, qu'on ne sort pas du compte bancaire mais qui vient en sus de cette vraie rémunération.
Pour calculer le montant de cette prime, je crois que mon comptable utilise la page 3/4 d'un échéancier URSSAF, mais je n'arrive pas à intégrer la manip.
Chaque année, je lui demande pourquoi mon compte courant d'associé est négatif et que je dois de l'argent à la société.
Chaque année, il m'explique mais c'est pas encore rentré
FIXME: expliquer le détail du calcul quand ce sera monté au cerveau
Statuts et impact sur la vie personnelle en cas de problème
FIXME: SARL, SAS etc. + mariage sous le régime de la séparation de bien
Qu'est-ce qu'implique être gérant ? / Le burn-out du gérant
Le gérant gère la société. Ça veut pas dire avoir une grosse caisse et se la couler douce.
C'est un métier à part entière même s'il ne prend pas 100% du temps. Il y a des choses à apprendre, des choses à revoir, des process à réviser régulièrement.
C'est une position inconfortable souvent, à qui se rend compte ne serait-ce que partiellement des implications.
Si on est seul (sans salariés)
On doit se sortir les doigts pour trouver du travail, éditer les factures, éventuellement relancer, surveiller les comptes etc. Honnêtement, les 2 première années, je n'étais pas super à l'aise. Maintenant ça va mieux. Mais parfois j'oublie de faire la TVA et j'ai un coup de stress le 21 du mois. Il m'est arrivé de recevoir une lettre de mise en demeure car je n'avais pas payé ma RCP (à ma décharge, ils avaient décidé d'envoyer seulement un email pour l'appel et c'était arrivé dans les spams, donc maintenant je regarde les spams aussi). Pour des gens sensibles (hyper-susceptibles diraient certains du forum), ça provoque des pics qu'il est selon moi nécessaire de savoir gérer.
Si on a des employés (au secours !)
Mon conseil ici si on a des employés : dans les frais fixes de la société et dans l'agenda du gérant, prévoir de l'argent et du temps pour voir un bon coach externe (choisi AVANT de rencontrer des problèmes) qui aidera à faire sortir les problèmes de gestion régulièrement. Cela me semble critique si vous voulez éviter de vous engagez par mégarde sur la route qui mène au burn-out.
Certains vont dire que c'est facile et qu'il suffit de déléguer mais on reste toujours le responsable final.
Le jour où il y aura un problème, on ne pourra pas dire "C'est pas de ma faute à moi, gérant, c'est l'employé qui a mal fait...". Non coco, c'est à toi de vérifier, anticiper, gérer, trouver des solutions.
Il faut pouvoir encaisser les risques qui sortent à droite à gauche, les erreurs voire les procès éventuels, les problèmes de trésorerie, les problèmes relationnels... C'est vraiment le grand écart psychique, et c'est épuisant pour certaines personnes (ce qui peut les conduire au burn-out).
Bien souvent les gens se lancent sans prendre en compte cet état de fait.
Je pense qu'il faudrait d'abord ouvrir une société sans employés la première fois (par exemple pour faire des missions en freelance si c'est possible) pour "voir", "sentir" ce que ça fait et monter une première marche plus facilement. Attaquer directement par une société avec des employés, c'est très très hard et violent selon moi.
Un gérant est responsable des risques spéculatifs qu'il a pris, et c'est souvent une pression énorme pour citer les rares personnes avec qui j'ai pu en discuter.
Parfois il s'en veut de ses choix, et il reporte une partie de sa pression et ses erreurs, ou l'ensemble, sur les employés mais quand on est acculé, il faut avancer.
Bon en même temps, il leur fournit du boulot aussi... Donc si les employés ne sont pas contents, ils devraient eux aussi goûter aux joies d'être patron avant de cracher dans la soupe.
Un gérant est responsable si un employé s'électrocute en manipulant un boîtier sur lequel il a pris initiative de travailler ouvert, si un employé est ivre sur son lieu de travail. Il doit voir cela et faire ce qu'il faut (acheter des gants isolants, faire sortir l'employé ivre de la société etc.). Résultat, il faut être capable de super bien communiquer et/ou de se mettre des gens à dos. On comprend mieux pourquoi certains en arrivent à être parano ou dictateur.
Selon moi, un chef d'entreprise doit savoir déléguer pleinement mais pas aveuglement. Pour ce faire, il peut avoir réfléchi à comment vérifier de manière indépendante que la personne a bien fait ce qu'il voulait, et éventuellement rectifier le tir rapidement. Enfin, il doit alors surtout penser à le faire alors qu'il croule parfois sous plein d'autres tâches annexes.
Aussi, le chef d’entreprise est le seul responsable vis-à-vis de l’administration. Si l'expert-comptable a fait une bêtise, ça arrive d'abord sur le chef d'entreprise qui doit alors prouver que l'erreur ne vient pas de lui. Et bien-sûr le comptable risque de dire qu'il n'a pas reçu tel ou tel papier à temps. Donc sur qui ça revient au final ?
http://www.gautier-girard.com/dossiers-entrepreneurs-et-managers/gestion-et-comptabilite/quels-sont-les-recours-si-votre-expert-comptable-commet-des-erreurs/
Être gérant passé 4 ou 5 employés c'est pour moi être obligé de passer un temps de plus en plus important à régler la cour de récré des conflits de personnalité dans son équipe.
C'est un casting de film. Tous les caractères ne se mélangent pas bien. On l'a tous vécu au travail. Pourquoi cela serait différent une fois la roue tournée ?
Et, pour ce qui est du gérant, tous les caractères ne sont pas aptes à gérer cette partie de la gestion (personnellement je trouverais cela super chiant, et je pense pas que j'aimerais le faire...)
Ça n'est pas dit en ces termes sur Internet. Dommage !
En tout cas, c'est ce que je pense, et c'est le retour que j'ai des quelques personnes que je connais qui ont tenté.
Qu'est-ce qu'implique avoir plusieurs associés ?
Quand on crée un société, on peut être seul ou avoir des associés, qui détiennent une part du capital. Ça peut être 2 associés avec 50/50 ou 80/20, 3 associés avec 33/33/33 du capital etc. Au début, les choses vont souvent bien. Portées par un projet commun, les énergies convergent. Puis la lassitude de l'un ou l'autre, fait qu'il peut moins s'investir. Les autres se sentent lésés, et c'est le début des emmerdes. Si les associés ne sont plus d'accord, la société commence à végéter. Et, bien souvent on connaît la suite.
Il y a aussi des cas où un minoritaire peut se faire "diluer". Par exemple, 3 associés avec deux plus riches que le 3ème. Les trois ont bossé pour faire développer l'activité puis ils font renter un quatrième et en profitent pour monter le capital très fortement car les 2 anciens et le nouveau le peuvent. Avant le 3ème du départ avait 33%. Après cette opération, il se retrouve avec 15% du jour au lendemain alors qu'il a fait autant de boulot que les autres.
Pour éviter cela, on peut avoir une minorité de blocage. Mais réciproquement, le majoritaire face à une personne qui ne veut plus travailler, peut se retrouver bloqué et ne plus pouvoir développer son activité comme il veut. Il faut bien connaître ces limites de blocage.
https://www.dougs.fr/blog/minorite-de-blocage/ a écrit:La minorité de blocage est une protection de l’associé minoritaire
Le fait d’avoir 34 % est considéré comme minorité de blocage. Avec ce pourcentage, cela permet de bloquer une décision prise dans une assemblée générale extraordinaire (AGE). En d’autres mots, on demandera l’avis du minoritaire en cas d’augmentation de capital ou de toute modification des statuts.
L’associé minoritaire cesse ainsi d’être marginalisé au sein d’une société. Un associé même très minoritaire (ou la conjonction de plusieurs associés) peut ainsi décider du sort d’une assemblée en faisant basculer la majorité.
En conclusion, lorsque vous êtes majoritaire, tenez compte de ces éléments lors de la répartition du capital social que vous allez effectuer dans les statuts.
Maintenant un exemple avec 2 associés. Un couple d'amis qui avait monté un site Web avec l'un développeur Web et l'autre commercial. Le commercial se retrouve seul car le développeur ne veut plus travailler. Il n'y avait pas de société et le commercial décide alors de récupérer seul le projet. Voyant cela, l'autre change les mots de passe et le commercial n'a plus accès au site. En panique et dans le désarroi, il décide donc de faire appel à un autre développeur pour récupérer les données accessibles par le Web et refaire un nouveau projet. Le développeur est plutôt mal à l'aise avec l'histoire du commercial et fait un prix plancher. Puis le commercial demande de nouvelles fonctionnalités au développeur. Le développeur se rend compte que ça chiffre vite... Il propose au commercial de rentrer dans le capital de sa société, à hauteur de 25% afin d'éviter que le commercial ne mette la clé sous la porte dès le départ, car celui-ci ne se rend pas compte des sommes à investir. Le développeur insiste lourdement avec ses mots sur le fait qu'il ne veut en aucun cas avoir la responsabilité de la gestion de la société et qu'il interviendra seulement pour améliorer le site dans la mesure de son possible, comme il ne touchera pas de rémunération directe en échange de son travail. Il précise qu'il veut que le gérant recrute une équipe un jour ou l'autre, gérer une éventuelle levée de fonds, et le développeur se contentera de développer le site Web au début. Le commercial accepte. Puis rapidement, il investit le développeur d'éléments qui ne sont pas liés à la technique. Il n'a pas compris ce que le gérant doit prendre sur ses épaules, et se décharge sur le développeur, enfin ce dernier le vit comme ça. Le commercial ne prend pas de réelle décision. Le développeur travaille beaucoup sur le site (en regard de ce qu'il comptait faire) mais le commercial change d'avis et de directions à chaque nouveau client qui lui promet de signer en échange de telle fonctionnalité. Le développeur finit par s'épuiser car il a en plus sa tâche principale qui le rémunère, et ce projet secondaire à plein temps est trop dur pour une seule personne. Il commence maladroitement à le dire au commercial, en lui suggérant d'embaucher. Mais le commercial ne veut pas dépenser d'argent, ni faire une levée de fond. Le développeur en finit par crouler sous les demandes du commercial et faire des bêtises dans sa tâche principale, et il se dégoûte du projet. Comme il est juste associé, il n'est pas tenu de faire le développement, et décide de se consacrer à son activité principale qui le rémunère et avant de la perdre.
Le commercial se sent de nouveau lésé. A l'assemblée générale, il dit que le développeur n'a rien fait depuis la première facture, alors que de nombreuses choses ont été faites mais l'éparpillement de la gérance a eu des conséquences graves.
Le développeur se sent aussi lésé. Il avait fait un prix plancher pour la première facture. Sans lui, le site n'existerait même pas. Il a fait tout ce qu'on lui a demandé jusqu'à se sentir une poubelle, et effectivement se retirer du projet. Mais il a toujours 25% du capital et espère que l'activité prendra par la suite pour retrouver du temps qui a été investi.
Le commercial vit très mal de ne pas posséder 100%. Il se dit que c'est injuste car c'est lui qui développe la société, et que c'est lui qui paie pour qu'au final seulement 75% du bénéfice escompté lui reviennent si un jour il revend. Il semble oublier que du travail a été fait et que le site existe grâce à ce développeur qui l'a sorti de la merde un jour. Lui, tout ce qu'il voudrait, c'est se débarrasser du développeur en lui rachetant ses parts deux fois leur valeur d'introduction, car cela l'empêche de dormir. Mais le développeur ne veut pas car il espère un jour retomber sur ses pattes.
Cette situation (réelle) est dure à vivre pour les deux visiblement.
Quelles ont été les erreurs ? J'en vois plusieurs:
- le développeur n'a pas validé que le commercial avait bien compris son discours et qu'il ne voulait pas avoir à participer à la gérance. Ça voulait dire "Je refuse que tu me parles des problèmes d'argent, de manque de clients, de stratégie, et je veux que tu t'adresses à un coach ou un psychologue pour ces questions", "Je refuse de subir des changements intempestifs au sein de la même semaine car un client a demandé un truc, et un autre son contraire. C'est à toi de comprendre et d'avoir une ligne directrice et gérer cette direction avec tes clients". Il faut être explicite selon moi.
- ne pas avoir anticipé les problèmes de communication, et ne pas avoir prévu un conciliateur défini ensemble, AVANT qu'un problème ne survienne et que l'un ou l'autre puisse saisir en cas d'échec relationnel ou de difficultés. Avoir une boîte c'est très dur. Il faut se faire aider. Ce n'est pas quand on est dans la merde qu'il faut penser à éventuellement se faire aider. C'est avant selon moi. C'est à définir limite en même temps que les statuts. On parlera alors de choses qui déplaisent mais au moins c'est fait et c'est clair dès le début. Si ça n'arrive pas, tant mieux. Si ça arrive malgré notre bonne volonté, on sait à qui s'adresser et on le fait.
J'ai trouvé ce retour d'une grande valeur, et je remercie la personne de me l'avoir partagé.
Peut-on s’entraîner/simuler sa gestion ?
Alors j'imagine que ça doit être cher. Je ne sais pas trop.
Quand j'étais à l'école, on nous a fait utiliser un logiciel qui s'appelait "simulgest" je crois à l'époque.
Ça permettait de définir des prix de vente fictifs, il y avait une concurrence, etc.
Je crois qu'ils en parlent ici http://slideplayer.fr/slide/1204725/
Comment sont calculées les cotisations en 2017 ?
En régime de croisière (hors les deux premières années), comment vérifie-t-on les calculs de cotisations ?
Alors voici un essai de compréhension du machin avec les données de l'année 2017 (ça change toutes les années quasiment). Si vous êtes perdu, il y aussi d'autres exemples sur cette page apparemment.
RSI (Régime Social des Indépendants)
- Code:
Cotisation(année N) = 6.5% * R(N-1)
Par exemple, si les revenus de l'année 2016 étaient de 10000€, les cotisations RSI pour l'année 2017 seront de 0.065*10000 = 650€
CIPAV (Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse)
https://www.lacipav.fr/sites/default/files/2017-03/Guide_pratique_2017_LaCipav.pdf
Pour la CIPAV, les revenus R(N-2) sont utilisés
- taux régime de base 2017: 8.23% sur [0;39228] + 1.87 sur [0;196140]
attention au calcul, c'est deux tranches mais pas comme les impôts ! - complémentaire (page 8 du PDF) = tableau
classe A = 1277€ pour revenus [0;26580]
classe B = 2553€ pour revenus [26581;49280]
classe C = 3830€ pour revenus [49281;57850]
classe D = 6384€ pour revenus [57850;66400]
...
Exemples:
- revenus N-2 = 30000€: 30000 ∈ [0;39228] et [0;196140] donc
cotisation régime de base = 30000*8.23% + 30000*1.87% = 3030€ - revenus N-2 = 50000€: 50000 ∉ [0;39228] mais ∈ [0;196140] donc
cotisation régime de base = 39228*8.23% + 50000*1.87% = 4163€ - revenus N-2 = 200000€: 200000 ∉ [0;39228] ni [0;196140] donc
cotisation régime de base = 39228*8.23% + 196140*1.87% = 6896€
-> quel que soit le revenu >= 196140, ce sera donc 6896€
URSSAF (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales)
https://www.urssaf.fr/portail/home/taux-et-baremes/taux-de-cotisations/les-professions-liberales/bases-de-calcul-et-taux-des-coti.html
- Allocations familiales
- 2.15% pour revenus < 43151€
- taux progressif pour revenu dans [43151;54919]
-> taux progressif ? c'est vague... S'il est linéaire, ce taux vaut t = 2.15 + 0.0002634*(R(N-1) - 43151) - 5.25 au dessus de 54919
De l'art de bien communiquer avec l'administration
Alors vous connaissez le passage d'Astérix où ils doivent obtenir un formulaire et rebondissent de service en service ?
- Astérix:
Sans en arriver à de tels extrêmes, gérer l'administratif est une partie du métier que je considère vraiment comme très usante.
Quand je devais joindre le RSI, l'URSSAF, la CIPAV, au démarrage, ça me déglinguait littéralement.
En fait, bien souvent c'est plein de non-sens, et de procédures louches, et les agents n'expliquent pas d'une façon qui m'est accessible.
J'étais toujours en train de peser le pour et le contre, entre:
1. les appeler le matin pour me débarrasser et qu'ils répondent vite, mais être dans un brouillard psychique (abruti) tout le reste de la journée, et faire alors ce que je pouvais encore faire dans cet état...
2. les appeler en fin de journée, souvent à l'heure de pointe, et alors qu'ils n'ont plus de patience, pour ne pas me perdre ma journée à moi.
C'est seulement après plusieurs années que j'ai pu extraire mes erreurs afin de mieux me comporter avec eux.
D'abord, pour chaque organisme, j'ai recensé dans mon fichier de notes:
1. le numéro de contact ainsi que les éventuels combinaisons (genre # 1 4 1 1) pour atteindre directement le service qui va bien
2. le numéro que je devais leur donner pour qu'ils me retrouvent direct
3. leur vocabulaire spécifique, par exemple URSSAF > "N° unique d'identification" = SIREN à 9 chiffres de la feuille URSSAF en haut à gauche = 000 111 222 ≠ SIRET de l'entreprise qui vaut 444 555 666
Il m'a fallu du temps par exemple pour comprendre qu'il y a un couple SIREN/SIRET pour la société + un couple SIREN/SIRET pour la personne qui est gérant.
En effet, comme on peut avoir plusieurs entreprises donc plusieurs SIREN/SIRET de société par personne, l'URSSAF crée un couple unique SIREN/SIRET pour la personne, et ils le refilent à la CIPAV.
Ainsi, toutes les cotisations arrivent à l'adresse de la personne.
Deuxièmement, pour chaque appel, je note qui j'ai appelé et à quelle heure. Si j'avais été au bout de la logique, j'aurais même enregistré les appels...
Mais à défaut, j'essaie d'obtenir le nom de la personne et son service pour le suivi.
Suis-je parano ? Je laisse cette appréciation à la discrétion du lecteur mais pour donner un exemple concret :
Je veux radier ma société. Le greffe enregistre la radiation. Mon comptable me dit de fermer le compte bancaire.
Le RSI m'envoie la lettre de régul mais pas l'URSSAF et la CIPAV, qui essaient de prélever un compte qui n'existe plus.
J'essaie de joindre la CIPAV. Ils me disent qu'ils n'ont pas reçu la liasse de radiation de l'URSSAF même s'ils voient que la société est radiée.
Je contacte l'URSSAF, qui me dit qu'ils n'ont pas reçu la liasse du Greffe.
Je contacte le Greffe, qui me dit qu'ils l'ont envoyé à la CCI.
La CCI me dit qu'ils l'ont envoyé aux organismes sociaux. Ils me donnent un numéro de liaison.
Je recontacte l'URSSAF avec mon numéro de liaison qui me dit finalement que j'ai radié la société mais pas la personne.
Il faut radier aussi la personne. Même si c'est un manquement de ma part (je suis en tort, c'est à moi de le savoir), ma réaction a du mal à être autre chose que :
Suis-je fait pour avoir une société
Quelques questions à se poser selon moi.
Comment réagis-je face à un problème ?
Si :
- ma tendance naturelle face à un problème est de faire ce que je peux quand c'est possible, puis de passer à autre chose (mais "pleinement" sans rémanence) quand ça ne l'est plus (bureaux fermés, dossier en attente, etc.) sans pour autant oublier de relancer quand le bon moment revient
- je suis capable de multiplexer une quantité énorme de choses à faire sans que cela me fatigue car c'est juste naturel pour moi
alors ces caractéristiques natives vont vraiment m'aider en tant que gérant.
Si au contraire :
- le problème tourne en boucle dans ma tête tant qu'il n'est pas réglé, que même si je fais autre chose, il y a ça en tâche de fond,
- c'est usant pour moi de multiplexer les tâches et de devoir passer d'un contexte à un autre (ça me pompe de l'énergie, et in-fine ça diminue ma capacité de travail),
alors avoir une société va venir me challenger furieusement.
Comment suis-je organisé tout en étant flexible ?
Si :
- j'ai naturellement tendance ou si je sais me contraindre facilement et durablement à entrer dans un mode de fonctionnement organisé voir ici franchement "procédurier/psychorigide/maniaque/obsessionnel" dans lequel les procédures sont reines, tout a une place, tout est rangé tout de suite directement à sa place définitive ou alors à une place intermédiaire bien définie, constante et non dépendante de son humeur du jour, quand cela n'est pas rangé (exemple, courrier non ouvert car ce n'est pas le moment -> telle corbeille à papier)
- j'arrive vraiment bien à cloisonner et à avoir des moments pour tout, attention sachant que les horaires peuvent varier selon les jours donc sans oublier d'exécuter ces tâches,
alors ces caractéristiques natives vont vraiment m'aider en tant que gérant.
Si, au contraire,
- quand je reçois un courrier, je l'ouvre directement par curiosité puis je le pose à un endroit incongru de mon bureau (dépendant de la graine aléatoire que j'ai dans la tête ce jour là, et qui ne me permettra pas de le retrouver facilement le lendemain),
- si j'ai tendance à remettre à plus tard mais sans avoir d'outil qui marche pour moi et qui me rappelle de le faire effectivement plus tard
- si j'oublie de faire les choses requises car parfois elles s'en trouvent décalées temporellement par rapport au moment "nominal" que j'avais décidé,
alors avoir une société va venir me challenger de manière assez forte.
Comment sais-je gérer les conflits, les désaccords et les émotions des autres ?
Si :
- j'ai naturellement tendance à m'exprimer de manière entendable par les autres de sorte qu'ils entendent mon besoin sans s'offusquer que j'insiste car je suis actif,
- je suis tenace quand j'ai besoin d'une information quitte à susciter de l'agacement ou l'énervement chez l'autre,
- j'insiste pour avoir le contact d'une autre personne pour savoir au moins à qui parler de ce problème,
- je sais appeler un client pour relancer un paiement sans être gêné mais simplement car il y a un retard, puis éventuellement (car j'ai compris que les gens insistants voire agressifs étaient payés en premier) me montrer progressivement plus pressant si cela perdure sans que cela m'atteigne moi de devoir entrer dans de tels écueils,
alors ces caractéristiques natives vont vraiment m'aider en tant que gérant.
Si, au contraire :
- cela me plombe ma journée de devoir relancer les gens voire de devoir être agressif même si je sais que parfois c'est nécessaire,
- dès qu'une personne me dit qu'elle ne sait pas, je raccroche en disant merci, et qu'après je m'en veux d'avoir raccrocher car je n'ai pas de réponse, ni d'interlocuteur à qui en parler,
- j'ai du mal avec les conflits avec mes clients ou mes employés,
- je ramène cela à la maison car je n'ai pas appris à le gérer et cela prend toute la place dans ma vie,
alors avoir une société va venir me challenger de manière tellement forte que je n'arrive probablement même pas à me l'imaginer. Ça risque d'être une torture.
Quelle est ma capacité à demander de l'aide et à déléguer tout en contrôlant que le travail a été fait ?
Si :
- j'ai naturellement tendance à demander de l'aide quand je suis trop occupé et que je vois que je déborde de ma capacité
- j'ai la capacité à ne pas faire confiance aveuglement en contrôlant régulièrement alors que mes autres activités viennent me préoccuper et que ce n'est pas forcément évident de dégager du temps par ailleurs
- j'ai compris que tout ce que je demande aux autres passe par le filtre de leur subjectivité et que c'est pareil pour moi
- je suis épaulé par mon comptable mais j'ai passé de très longues heures ou jours à éplucher la lettre de mission pour savoir exactement ce que je devais faire et lui devait faire, et je suis son activité car in-fine je suis responsable en tant que gérant
- c'est facile d'éventuellement rectifier si la personne n'a pas compris ou pas fait ce qui a été demandé et que je ne lui en veux pas de me faire répéter ou de ne pas avoir compris car en fait c'est en partie moi qui n'ai pas assez validé que la personne avait bien compris la demande. Par exemple, je dis que je veux un dossier avec avantages/inconvénients de tel truc, je veux deux sous-titres "Avantages"/"Inconvénients", je veux une liste à puce et je donne un exemple concret dans chaque cas "- Permet d'avoir ceci". Je fais un croquis ou une trame sur un papier que je lui donne si la forme a une importance. Si c'est la première fois qu'elle fait un tel dossier, je demande à la personne qu'elle m'envoie ce dossier dès qu'elle a mis un élément dans chaque sous-titre afin qu'on soit sûr que les bases sont bonnes.
- j'ai compris que c'est à moi de trouver la bonne manière d'obtenir le meilleur de mes employés en voyant vraiment ce qui marche et ne marche pas, et non à eux de s'adapter à moi car cela ne marche pas sur le long terme, que rien n'est acquis, que sans cesse il faudra se réadapter en permanence pour tout, tout le temps, que je ne pourrais jamais me reposer sur des "acquis"
- j'ai intégré qu'avoir une société est dur, qu'il y a des composantes (par exemple administratives) extrêmement chronophages mais que cela fait partie de l'aventure telle qu'elle est possible en France, que c'est un triple métier à apprendre bien souvent de zéro, que c'est semblable à la préparation d'un marathon dans lequel il me faut d'abord marcher, puis courir un peu, puis courir de plus en plus pour éviter de se blesser ou de dégoûter
alors ces caractéristiques natives vont vraiment m'aider en tant que gérant.
Si au contraire,
- je me débrouille seul quitte à me mettre dans le rouge, voire le noir, et faire un burn-out de gérant
- j'en veux aux autres qu'ils ne soient pas dans ma tête et qu'ils ne comprennent pas exactement ce que je voulais
- je ne vérifie jamais que les autres sont bien partis dans la direction qui était importante pour moi
- je n'arrive pas à faire preuve de flexibilité et me dire que ce n'est comme ça que j'aurais voulu et fait, mais finalement avec le recul ça n'est pas moins bien que ce que j'avais imaginé
- je ne cherche pas à comprendre
- j'ai de grosses difficultés à ravaler ma fierté, et je préfère recommencer à zéro ce qui n'est pas tel que je l'avais imaginé ou demandé
- j'ai toute confiance en la personne à qui je demande un travail et je ne contrôle jamais qu'elle n'a pas de mauvaises intentions, ou qu'elle n'a pas détourné des choses pour elle
- je m'offusque que le système URSSAF/RSI/CIPAV soit ainsi, que je refuse le fait qu'en tant que gérant c'est à moi de savoir, d'être actif, d'être pro-actif, d'aller chercher l'info et de veiller avec mon comptable qu'aucune erreur n'a été commise
alors avoir une société va venir gratter des plaies qui jamais ne vont se refermer
Dernière édition par stv82 le Sam 16 Déc 2017 - 16:17, édité 48 fois
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
MERCI pour ces infos !
Je dois en être au niveau 2. Je n'ai jamais monté de boîte mais serai peut-être amenée à le faire bientôt, et cette perspective me terrorise.
Le fait de savoir que ce post existe me tranquillise déjà un peu.
Je dois en être au niveau 2. Je n'ai jamais monté de boîte mais serai peut-être amenée à le faire bientôt, et cette perspective me terrorise.
Le fait de savoir que ce post existe me tranquillise déjà un peu.
Flifla- Messages : 835
Date d'inscription : 23/08/2016
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Bonne idée de discussion. J'envisage aussi de créer une société, donc sujet à suivre
Pour l'instant j'en suis à la phase de définition du concept, lorsque les choses seront un peu plus claires, j'en reparlerai certainement sur le forum.
Pour l'instant j'en suis à la phase de définition du concept, lorsque les choses seront un peu plus claires, j'en reparlerai certainement sur le forum.
Alosely- Messages : 22
Date d'inscription : 09/02/2017
Age : 42
Localisation : Belfort
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Une question que je me pose souvent (à tout hasard).
J'ai cru lire qu'en gros un employé coûte à la société 1.42 fois son salaire brut (ou environ 1.42/(1-0.23) = 1.84 fois son salaire net).
Mais qu'en est-il des facteurs d'échelle au fur et à mesure que la société grandit. Je veux dire les frais et obligations en fonction des effectifs (constitution d'un CE, élection de délégué qui ne travaillent du coup plus à 100% sur le poste principal, formation professionnelle etc.). Auriez-vous lu des articles de personnes ayant réfléchi en termes de frais cachés au fur et à mesure que la société grossit ?
Par exemple, il y avait 10 personnes embauchées (productivité = 10 personnes, frais fixes = x euros). On rajoute un 11ème employé, il y a donc besoin de mettre en place des élections de délégués du personnel qui seront à 75% sur leur tâche principale et 25% sur les activités CE. On passe à productivité = 10.5 personnes, frais fixes = x + 0.25*coûtEmployéDélégué1 + 0.25*coûtEmployéDélégué2.
Autant c'est assez simple de trouver ce qui doit être fait à 9, 10, 11, 20, 50 salariés, autant l'impact sur la charge du gérant, et sur les coûts que cela engendre sur les finances de la société, c'est pas super accessible.
C'est pourtant super important selon moi. Je connais 2 personnes qui ont fait un burn-out en passant de 9 salariés à 11 et 12 respectivement. C'est peut-être un hasard, mais ça peut témoigner d'une marche dure à passer. Donc autant la connaître au mieux avant de se ramasser les dents sur l'arête.
Déjà vu passer ce genre de retour au détour d'une lecture ? Si oui, je suis intéressé !
J'ai cru lire qu'en gros un employé coûte à la société 1.42 fois son salaire brut (ou environ 1.42/(1-0.23) = 1.84 fois son salaire net).
Mais qu'en est-il des facteurs d'échelle au fur et à mesure que la société grandit. Je veux dire les frais et obligations en fonction des effectifs (constitution d'un CE, élection de délégué qui ne travaillent du coup plus à 100% sur le poste principal, formation professionnelle etc.). Auriez-vous lu des articles de personnes ayant réfléchi en termes de frais cachés au fur et à mesure que la société grossit ?
Par exemple, il y avait 10 personnes embauchées (productivité = 10 personnes, frais fixes = x euros). On rajoute un 11ème employé, il y a donc besoin de mettre en place des élections de délégués du personnel qui seront à 75% sur leur tâche principale et 25% sur les activités CE. On passe à productivité = 10.5 personnes, frais fixes = x + 0.25*coûtEmployéDélégué1 + 0.25*coûtEmployéDélégué2.
Autant c'est assez simple de trouver ce qui doit être fait à 9, 10, 11, 20, 50 salariés, autant l'impact sur la charge du gérant, et sur les coûts que cela engendre sur les finances de la société, c'est pas super accessible.
C'est pourtant super important selon moi. Je connais 2 personnes qui ont fait un burn-out en passant de 9 salariés à 11 et 12 respectivement. C'est peut-être un hasard, mais ça peut témoigner d'une marche dure à passer. Donc autant la connaître au mieux avant de se ramasser les dents sur l'arête.
Déjà vu passer ce genre de retour au détour d'une lecture ? Si oui, je suis intéressé !
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
J'ai peut être lu un peu vite mais parles-tu de la responsabilité des entrepreneurs en cas e faillite notamment à cause de la forme juridique de leur entreprise et de la caution éventuelle sur le prêt bancaire?
Cela amène parfois à la ruine. Sinon, très bien!
Cela amène parfois à la ruine. Sinon, très bien!
Lainie- Messages : 3164
Date d'inscription : 22/07/2015
Localisation : Canterbury plains
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Salut Lainie,
Non pas mis dedans actuellement mais je viens d'ajouter une section vide. Personnellement, et compte tenu de mon activité/revenus, j'en suis arrivé à prendre EURL et je n'ai pas eu besoin de creuser plus amont. Du coup, je ne connais pas bien tout ça. J'ai juste compris que j'étais responsable à hauteur de mon capital. Je l'ai interprété comme "si un jour tu ne peux plus payer, on pourrait se servir sur tes biens personnels à hauteur de x euros" (x étant le capital de la société).
Non pas mis dedans actuellement mais je viens d'ajouter une section vide. Personnellement, et compte tenu de mon activité/revenus, j'en suis arrivé à prendre EURL et je n'ai pas eu besoin de creuser plus amont. Du coup, je ne connais pas bien tout ça. J'ai juste compris que j'étais responsable à hauteur de mon capital. Je l'ai interprété comme "si un jour tu ne peux plus payer, on pourrait se servir sur tes biens personnels à hauteur de x euros" (x étant le capital de la société).
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Bonjour Stv82,
Pour ma part, de ce que j'ai compris dans le cas de l'EURL (idem pour SARL), que la responsabilité est limité aux apports (donc aux sommes versées lors de la création de la société). Le patrimoine personnel et le patrimoine de la société sont alors complètement séparés.
Autrement dit, comme je l'ai compris, en cas d'impossibilité de payer, tes créanciers ne pourront se servir que sur le capital de la société (i.e. tes apports), mais aucunement sur tes biens personnels.
A ne pas confondre avec une caution bancaire : si tu fais un crédit dans une banque pour accroître ton activité et que celle-ci te demande de te porter personnellement caution pour le prêt, ils pourront se servir sur ton patrimoine personnel, car tu t'es engagé personnellement par la caution. A manier avec précaution !
Pour ma part, de ce que j'ai compris dans le cas de l'EURL (idem pour SARL), que la responsabilité est limité aux apports (donc aux sommes versées lors de la création de la société). Le patrimoine personnel et le patrimoine de la société sont alors complètement séparés.
Autrement dit, comme je l'ai compris, en cas d'impossibilité de payer, tes créanciers ne pourront se servir que sur le capital de la société (i.e. tes apports), mais aucunement sur tes biens personnels.
A ne pas confondre avec une caution bancaire : si tu fais un crédit dans une banque pour accroître ton activité et que celle-ci te demande de te porter personnellement caution pour le prêt, ils pourront se servir sur ton patrimoine personnel, car tu t'es engagé personnellement par la caution. A manier avec précaution !
Alosely- Messages : 22
Date d'inscription : 09/02/2017
Age : 42
Localisation : Belfort
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Alosely a écrit:Bonjour Stv82,
Pour ma part, de ce que j'ai compris dans le cas de l'EURL (idem pour SARL), que la responsabilité est limité aux apports (donc aux sommes versées lors de la création de la société). Le patrimoine personnel et le patrimoine de la société sont alors complètement séparés.
Autrement dit, comme je l'ai compris, en cas d'impossibilité de payer, tes créanciers ne pourront se servir que sur le capital de la société (i.e. tes apports), mais aucunement sur tes biens personnels.
A ne pas confondre avec une caution bancaire : si tu fais un crédit dans une banque pour accroître ton activité et que celle-ci te demande de te porter personnellement caution pour le prêt, ils pourront se servir sur ton patrimoine personnel, car tu t'es engagé personnellement par la caution. A manier avec précaution !
Exactement. Et je rajouterais le fait également que si on est marié sous le régime de la séparation de bien mais que la banque demande le couple come caution, alors le régime du mariage n'est plus d'aucune utilité et le conjoint n'est plus protégé du tout!
Je rajoute également qu'il ne faut passe leurrer: toutes les banques exigent des cautions perso, dans les faits une grandes majorités d'entrepreneurs endettés le sont sur les biens propres.
Lainie- Messages : 3164
Date d'inscription : 22/07/2015
Localisation : Canterbury plains
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Que de souvenirs. J'ai fondé une SAS il y a deux ans, c'est peu ou prou c'est la même chose que ce qui est présenté ici.
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Pour rester sur la discussion de la responsabilité en SARL, je parlais que l'État pourrait se servir sur les biens personnels.
Je n'ai pas retrouvé exactement ce qui m'avait permis de comprendre ça à l'époque mais cet article est intéressant :
À l'époque ça ne m'avait pas semblé déconnant. Par exemple, on crée une entreprise avec 1000€. On encaisse en facture à 50000€. On prend 49000€. À la fin de l'année ou des trois ans, la boîte coule. Le fisc et l'Urssaf vont pas cracher sur 25000€ comme ça. Ça va couiner...
Je n'ai pas retrouvé exactement ce qui m'avait permis de comprendre ça à l'époque mais cet article est intéressant :
http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/statuts/la-vraie-responsabilite-des-associes-d-une-sarl_1533305.html a écrit:Le principe de la limitation de la responsabilité des associés de SARL au montant de leurs apports est souvent battu en brèche dans les faits. Les associés peuvent avoir à payer les dettes sociales sur leur patrimoine personnel
À l'époque ça ne m'avait pas semblé déconnant. Par exemple, on crée une entreprise avec 1000€. On encaisse en facture à 50000€. On prend 49000€. À la fin de l'année ou des trois ans, la boîte coule. Le fisc et l'Urssaf vont pas cracher sur 25000€ comme ça. Ça va couiner...
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Autre question en passant, si quelqu'un a compris le rationnel derrière la section "Pourquoi ne puis-je pas mettre la somme des rémunérations prises dans une année calendaire directement dans la 2042 (impôts sur revenus personnels) ?" du deuxième message, je veux bien avoir son retour (notamment pour le détail des calculs).
Je vous remercie
Je vous remercie
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
(j'ai rajouté un exemple de conflit entre associés pour ceux que ça intéresse dans la section "Qu'est-ce qu'implique avoir plusieurs associés ?")
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
PETIT BILLET ECONOMICO-POLITIQUE A l'USAGE DES ENTREPRENEURS
Se lancer dans l'entreprise est une merveilleuse aventure.
Une des première tâche de l'entrepreneur est son étude de marché. Nombreux sont ceux qui négligent le contexte légal et social du marché visé.
La France est un superbe marché et un pays génial mais est certainement le pire des pays de l'OCDE où créer une entreprise. Taxes très élevées. Code du commerce parfois délirant. Formalités administratives hyperchronophages, inutiles et surtout énergivores. Code du travail complètement en faveur des employés d'où un taux de chômage énorme.
En fonction de votre activité, il est intéressant de regarder ailleurs.
Si vous faites du service ou êtes informaticiens, le mieux est de créer, en toute légalité, une société dans un pays où les impôts sont proche de zéro. 1, pour augmenter ses revenus et son temps de vie libre 2, pour baisser ses prises de tête administratives.
Exemple : l'URSS-AF m'a demandé 25k€ la semaine dernière. Après quelques jours de gros flippe car j'avais déjà payé une belle somme tout au long de l'année, il s'avère que je devais 428€....
Ne perdez pas de temps avec ses administrations pourries qui ne peuvent QUE vous nuire et ne vous apporterons jamais rien.
Faire créer une boite ailleurs pour facturer et un compte bancaire pour gérer soi-même son pognon ne coute que quelques milliers d'euros. Ca peut paraître cher mais en France, avant de faire un seul euro de CA, vous devez payer, payer, payer.
Si cela vous fait peur, passez par une agence de portage offshore. Il y en a plein (j'ai des noms). Ils prennent 10%, facturent pour vous et vous aurez 90% de votre travail dans VOTRE poche, pas dans celles des pseudo organismes qui assurent notre égalité solidarité blablabla
Une autre raison est que la France ne respecte pas la loi.
Exemple :
- la loi Européenne prime sur la loi Française,
- la loi Française prime sur le code du travail.
L'Europe dit que tout travailleur Européen DOIT cotiser à UN régime de protection social Européen. Soit, un Belge peut cotiser en France ou en Pologne en fonction de la proposition commerciale.
La France dit que tout travailleur en France (même si il n'est pas Français) doit cotiser à LA sécurité sociale Française.
Malgré le fait que Jospin ai transcrit cette loi Européenne dans le droit Français, ,il n'est pas respecté ni par les organismes sociaux ni par les huissiers. Bref, c'est un scandale et un racket manifeste. Je ne parle même pas du RSI mais notre nouveau président s'en charge, preuve que c'est bien pourri.
Rappel 1 : TOUS les organismes de protection sociale sont privés et doivent donc se conformer au code du comemrce. Les URSS-AF sont privés, l'ACOSS, les mutuelles, les caisses de retraite, etc, etc sont privés. Bref, on vous oblige, en toute illégalité, à donner votre argent à des sociétés privées sous couvert de solidarité. C'est de la vente forcée et vous n'aurez jamais de contrat contrairement à la base du code du commerce. La première mission d'une société est de créer de l'argent. Donc la sacro sainte SS sécurité sociale est une escroquerie. Désolé pour ceux qui croient au père noël mais c'est la vérité.
Rappel 2 : Le budget de l'état c'est environ 250 milliards€, celui de la sécu c'est deux fois plus. Le PIB c'est 2000 milliards, donc on se dit que 750 milliards € sur 2000 c'est très raisonnable non ?
Oui mais le PIB est calculé par l'addition des valeurs ajoutées des entreprises (création d'argent) et les dépenses publiques plus la dette... Donc, plus un gouvernement dépense, plus le PIB augmente.
Bref, la réelle création d'argent annuelle de la France est d'environ 900 milliards et ils en dépensent entre 650 et 800 selon les gouvernements... Les droits de l'homme et la constitution (qui sont au dessus de toute loi) nous disent que si un gouvernement nous bafoue, on ne doit plus le suivre.
Il y TOUJOURS un moyen de s'en sortir en créant une société en France mais il faut vraiment faire attention à tout.
Bon courage les amis
Se lancer dans l'entreprise est une merveilleuse aventure.
Une des première tâche de l'entrepreneur est son étude de marché. Nombreux sont ceux qui négligent le contexte légal et social du marché visé.
La France est un superbe marché et un pays génial mais est certainement le pire des pays de l'OCDE où créer une entreprise. Taxes très élevées. Code du commerce parfois délirant. Formalités administratives hyperchronophages, inutiles et surtout énergivores. Code du travail complètement en faveur des employés d'où un taux de chômage énorme.
En fonction de votre activité, il est intéressant de regarder ailleurs.
Si vous faites du service ou êtes informaticiens, le mieux est de créer, en toute légalité, une société dans un pays où les impôts sont proche de zéro. 1, pour augmenter ses revenus et son temps de vie libre 2, pour baisser ses prises de tête administratives.
Exemple : l'URSS-AF m'a demandé 25k€ la semaine dernière. Après quelques jours de gros flippe car j'avais déjà payé une belle somme tout au long de l'année, il s'avère que je devais 428€....
Ne perdez pas de temps avec ses administrations pourries qui ne peuvent QUE vous nuire et ne vous apporterons jamais rien.
Faire créer une boite ailleurs pour facturer et un compte bancaire pour gérer soi-même son pognon ne coute que quelques milliers d'euros. Ca peut paraître cher mais en France, avant de faire un seul euro de CA, vous devez payer, payer, payer.
Si cela vous fait peur, passez par une agence de portage offshore. Il y en a plein (j'ai des noms). Ils prennent 10%, facturent pour vous et vous aurez 90% de votre travail dans VOTRE poche, pas dans celles des pseudo organismes qui assurent notre égalité solidarité blablabla
Une autre raison est que la France ne respecte pas la loi.
Exemple :
- la loi Européenne prime sur la loi Française,
- la loi Française prime sur le code du travail.
L'Europe dit que tout travailleur Européen DOIT cotiser à UN régime de protection social Européen. Soit, un Belge peut cotiser en France ou en Pologne en fonction de la proposition commerciale.
La France dit que tout travailleur en France (même si il n'est pas Français) doit cotiser à LA sécurité sociale Française.
Malgré le fait que Jospin ai transcrit cette loi Européenne dans le droit Français, ,il n'est pas respecté ni par les organismes sociaux ni par les huissiers. Bref, c'est un scandale et un racket manifeste. Je ne parle même pas du RSI mais notre nouveau président s'en charge, preuve que c'est bien pourri.
Rappel 1 : TOUS les organismes de protection sociale sont privés et doivent donc se conformer au code du comemrce. Les URSS-AF sont privés, l'ACOSS, les mutuelles, les caisses de retraite, etc, etc sont privés. Bref, on vous oblige, en toute illégalité, à donner votre argent à des sociétés privées sous couvert de solidarité. C'est de la vente forcée et vous n'aurez jamais de contrat contrairement à la base du code du commerce. La première mission d'une société est de créer de l'argent. Donc la sacro sainte SS sécurité sociale est une escroquerie. Désolé pour ceux qui croient au père noël mais c'est la vérité.
Rappel 2 : Le budget de l'état c'est environ 250 milliards€, celui de la sécu c'est deux fois plus. Le PIB c'est 2000 milliards, donc on se dit que 750 milliards € sur 2000 c'est très raisonnable non ?
Oui mais le PIB est calculé par l'addition des valeurs ajoutées des entreprises (création d'argent) et les dépenses publiques plus la dette... Donc, plus un gouvernement dépense, plus le PIB augmente.
Bref, la réelle création d'argent annuelle de la France est d'environ 900 milliards et ils en dépensent entre 650 et 800 selon les gouvernements... Les droits de l'homme et la constitution (qui sont au dessus de toute loi) nous disent que si un gouvernement nous bafoue, on ne doit plus le suivre.
Il y TOUJOURS un moyen de s'en sortir en créant une société en France mais il faut vraiment faire attention à tout.
Bon courage les amis
davidougrou- Messages : 4
Date d'inscription : 21/09/2017
Age : 54
Localisation : ECULLY
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
stv82 a écrit:Pour rester sur la discussion de la responsabilité en SARL, je parlais que l'État pourrait se servir sur les biens personnels.
Je n'ai pas retrouvé exactement ce qui m'avait permis de comprendre ça à l'époque mais cet article est intéressant :http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/statuts/la-vraie-responsabilite-des-associes-d-une-sarl_1533305.html a écrit:Le principe de la limitation de la responsabilité des associés de SARL au montant de leurs apports est souvent battu en brèche dans les faits. Les associés peuvent avoir à payer les dettes sociales sur leur patrimoine personnel
À l'époque ça ne m'avait pas semblé déconnant. Par exemple, on crée une entreprise avec 1000€. On encaisse en facture à 50000€. On prend 49000€. À la fin de l'année ou des trois ans, la boîte coule. Le fisc et l'Urssaf vont pas cracher sur 25000€ comme ça. Ça va couiner...
Attention, le fisc (les impôts) ne se serviront jamais sur les associés d'une SARL. Les organismes Sociaux eux, sont prêts à tout pour te voler en toute illégalité.
davidougrou- Messages : 4
Date d'inscription : 21/09/2017
Age : 54
Localisation : ECULLY
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
> Si vous faites du service ou êtes informaticiens, le mieux est de créer, en toute légalité, une société dans un pays où les impôts sont proche de zéro
Tout dépend de votre degré d'investissement. La fiscalité française est très avantageuse si vous avez beaucoup de charges (et même en informatique cela peut vite monter si vous déléguez / employés une grande partie de votre travail). Il est indispensable de consulter un expert comptable pour arbitrer ce point. Chaque euros investis en conseil vous sera rendu au double.
> Rappel 1 : […]
Je ne peux que confirmer ce paragraphe
> Rappel 2 : […]
En dépit de son caractère malsain, la sécu reste très efficace en France. Certains entrepreneur se fond assurer à l'étranger (il y a des assurances en Angleterre spécialisé sur les français qui sorte de la sécu), et ça revient tout de même vite aussi cher qu'en France, y compris quand on additionne charges salariales et patronales. À la louche, ça revient à 400 € / mois pour un célibataire sans maladie dans sa trentaine – le prix augmente ensuite tous les ans. Si l'on gagne l'équivalent de 2 SMIC / mois, c'est rentable. Avec un enfant, ça revient quasiment au même, et avec deux c'est moins rentable (à moins de les mettre sur la sécu d'un conjoint sous régime général, dont le prix ne changera pas avec les enfants, mais ce serait hypocrite).
L'Europe autorise la monopole d'État sur la sécu à condition qu'il y ait un régime unique pour tous les citoyens. Il y a donc deux étapes à réaliser pour la France : éliminer les régimes spéciaux (fonctionnaires, spectable, libéraux, etc.) et nationaliser la sécu.
Ou alors l'ouverture à la concurrence. Officiellement (droit Européen) nous sommes déjà dans cette case, sauf que si l'on fait ce choix on se retrouve au tribunal régulièrement pendant un paquet de temps avant que l'on nous laisse tranquille. En pratique ça risque de rester ainsi encore longtemps.
Tout dépend de votre degré d'investissement. La fiscalité française est très avantageuse si vous avez beaucoup de charges (et même en informatique cela peut vite monter si vous déléguez / employés une grande partie de votre travail). Il est indispensable de consulter un expert comptable pour arbitrer ce point. Chaque euros investis en conseil vous sera rendu au double.
> Rappel 1 : […]
Je ne peux que confirmer ce paragraphe
> Rappel 2 : […]
En dépit de son caractère malsain, la sécu reste très efficace en France. Certains entrepreneur se fond assurer à l'étranger (il y a des assurances en Angleterre spécialisé sur les français qui sorte de la sécu), et ça revient tout de même vite aussi cher qu'en France, y compris quand on additionne charges salariales et patronales. À la louche, ça revient à 400 € / mois pour un célibataire sans maladie dans sa trentaine – le prix augmente ensuite tous les ans. Si l'on gagne l'équivalent de 2 SMIC / mois, c'est rentable. Avec un enfant, ça revient quasiment au même, et avec deux c'est moins rentable (à moins de les mettre sur la sécu d'un conjoint sous régime général, dont le prix ne changera pas avec les enfants, mais ce serait hypocrite).
L'Europe autorise la monopole d'État sur la sécu à condition qu'il y ait un régime unique pour tous les citoyens. Il y a donc deux étapes à réaliser pour la France : éliminer les régimes spéciaux (fonctionnaires, spectable, libéraux, etc.) et nationaliser la sécu.
Ou alors l'ouverture à la concurrence. Officiellement (droit Européen) nous sommes déjà dans cette case, sauf que si l'on fait ce choix on se retrouve au tribunal régulièrement pendant un paquet de temps avant que l'on nous laisse tranquille. En pratique ça risque de rester ainsi encore longtemps.
Différence fiscalité entre les statuts micro-entreprise (auto-entrepreneur) et BNC au réel
Ceci se veut être un message avec des exemples concrets de calcul d'imposition en fonction des recettes/frais dans les cas BNC au réel ou micro-entreprise.
EDIT 20171129: Correction des erreurs en BNC réel
EDIT 20171130: Correction des erreurs en micro + explications section 'BNC au réel ou micro ?' + section 'combien paie-t-on d'impôts en fonction de sa base imposable'
ATTENTION: Avant de lire et de prendre pour acquis ces exemples, je raisonne comme une personne qui a eu une SARL pour parler du micro et du BNC réel.
Mon comptable m'a dit de me défaire de mes habitudes, car ce n'est pas pareil. Il y a eu et a probablement encore des erreurs dans ces exemples.
Déjà, il est nécessaire d'avoir une bonne vision du bousin de l'impôt sur les revenus comme ça entre en ligne de compte pour les calculs.
Attention, les calculs suivants sont pour le barème 2017, et sans tenir compte de la décote qui complexifie encore un peu le calcul.
Prenons le cas d'une personne célibataire.
Elle gagne une somme fixe par an, mettons 30000€ pour que ce soit dans 3 tranches.
Les revenus sont imposés différemment tranche par tranche.
On aurait ce calcul avec le barème 2017 :
Cette base imposable de 27000 est donc imposée dans 3 tranches:
- imposée à 0% sur la partie comprise entre 0 de 9710
- imposée à 14% sur la partie comprise entre 9710 de 26818
- imposée à 30% sur la partie comprise entre 26818 de 71898
Prenons le cas d'un couple marié sans enfants :
- la personne A gagne une somme fixe par an, par exemple 30000€ ici
- la personne B veut monter sa structure soit en BNC réel, soit en micro-entreprise, mais n'apporte aucun revenu pour l'instant.
Ici on parle d'un couple marié (ou pacsé ?), donc ça décale les seuils en multipliant par le nombre de "parts" du foyer (2 pour un couple marié, 2.5 pour un couple marié avec un enfant, 3 pour un couple marié avec deux enfants, etc.)
Si la personne B ne gagnait rien du tout, au niveau impôts personnels (IRPP), on aurait donc pour ce couple (2 parts)
Cette base imposable de 27000 est donc imposée dans 2 tranches:
- imposée à 0% sur la partie comprise entre 0 et 19420
- imposée à 14% sur la partie comprise entre 9710 et 53636
Donc, un couple marié sans enfant, gagnant globalement 30000€ par an (par les revenus de la personne A) a un impôt sur les revenus de 1061.2€ (barème 2017, et si on ne tient pas compte de la décote)
Alors voilà un essai de représentation graphique du montant de l'impôt sur les revenus, en fonction de la base imposable (attention c'est après abattement des 10% dans le cas d'un salarié).
Normalement, il tient compte des barèmes 2017 et de la décote.
En abscisses, les bases imposables vont de 2000 en 2000.
En ordonnées, c'est le montant de l'impôt du foyer.
Voir ce lien aussi pour un simulateur qui détaille le calcul (sauf pour la décote) : simulateur IRPP
Maintenant, la personne B commence son activité.
Et c'est là que ça peut devenir un peu casse-tête car il y a beaucoup de variables qui peuvent varier (frais [1000, 2000, ... 10000 ?], CA [idem], statut [micro/BNC], revenus salarié principaux de la personne B et/ou du conjoint [personne A ici], nombre du part du foyer si mariage et/ou enfants, cotisations d'une année sur l'autre).
Ouch, comment évaluer ce que ça coûte vraiment d'être dans tel ou tel statut ?
Pour avoir une idée de la part imputable à la personne B, et comme les revenus en activité, j'ai raisonné ainsi :
Si on accepte cette interprétation du coût de l'activité, on voit qu'il faut prendre en compte le calcul de l'IR (qui est déjà chiant de manière intrinsèque).
Ensuite, il y a les frais et les cotisations qui varient elles-mêmes selon le chiffre d'affaire et éventuellement les frais.
Donc, il ne faut pas se leurrer, il faut fixer des choses, et ça me semble vraiment très dur d'être exhaustif. Ce ne sera pas le cas ainsi en tout cas !
Si elle a choisi le régime micro, elle a un forfait cotisation égal à 22.9% des recettes. Supposons que son activité lui a rapporté 1500€ TTC de recettes dans l'année, elle doit payer :
cotisations = 22.9% * 1500 = 343.5
Cependant, dans l'année, elle a dû louer un local + acheter une imprimante/cartouches etc. + payer des formations de mise à niveau ou de la supervision + des fournitures + de la publicité etc. Cela lui est revenu à 5000€.
Elle ne peut pas déduire cette somme de ses recettes car pour l'état, il y a un autre forfait "charges" à 34% de ses recettes pour couvrir ses charges.
Cela signifie que pour lui, la personne B n'a en fait "gagné" que 66% de ce qu'elle avait en recettes, et c'est là dessus qu'il va demander un impôt.
Dans ce cas précis, il estime que la personne a eu 510€ de charges (versus 5000€ effectives !).
Elle devrait donc rajouter 66% * 1500 = 990€ aux revenus de son couple.
Dans le cas d'exemple, on s'attend donc à avoir :
L'impôt sur les revenus du couple passerait de 1061.2€ à 1199,8€ (+138,6€)
Au total, le coût, la partie supplémentaire "imputable" à la personne B par son activité en micro est 5000 + 343.5 + 138,6 ≈ 5482€. Dans ce cas, les 5000€ de pertes qui sont en fait sortis de l'épargne du foyer sont une pure perte, sauf si ces achats peuvent être utilisés à titre personnel (genre un ordinateur, une imprimante etc.). On n'a pas le droit en principe, mais dans la réalité, je suis convaincu que c'est ce qui se passe, sauf si on est un intégriste neuneu comme moi (cas SARL) qui ne déclarait que ses frais kilométriques et qui achetait à titre personnel des trucs qui étaient finalement plutôt pour la partie professionnelle. Bref...
Alors j'ai mis beaucoup de temps à comprendre cette histoire de réel (#neuneu).
Quand on parle de réel au niveau des frais, ma compréhension actuelle est qu'on sort d'un système basé sur un "forfait", une moyenne proposée par l'Etat de ce qui lui semble acceptable et réaliste, pour aller vers une autre chose qui correspond exactement à tous les frais qu'on a en tant qu'individu/professionnel.
Revenons à l'IRPP (donc au niveau individu) et à l'abattement de 10%. Pourquoi 10% ? L’État considère que sur nos revenus personnels, 10% ne sont pas de vrais revenus car on doit acheter des vêtements pour son travail, on a des frais pour aller à son travail etc. Il enlève donc 10% pour couvrir ces frais là. Sauf que certaines personnes ne sont pas d'accord avec ça. Ils passent alors au réel en cochant une case sur la déclaration des revenus.
Ainsi, s'ils ont des frais kilométriques importants, ou achètent des costumes chers etc., ils peuvent déduire bien plus que 10% ! Et leur impôt sur les revenus fond alors drastiquement. En contre-partie, il faut garder toutes les preuves d'achats, et on s'expose à être contrôlés par un inspecteur plus fréquemment (enfin j'imagine).
Dans le cas du BNC (donc au niveau professionnel), si on passe au réel, on va devoir payer des cotisations aux 3 organismes sociaux {URSSAF,CIPAV,RAM} (avec le lot d'emmerdes ponctuelles que cela peut générer, cf. plus haut). Mais on va pouvoir déduire ses pertes éventuelles de son impôt sur les revenus personnels (du foyer).
Si on reprend le cas recettes=1500€ / pertes=5000€ que l'on a pris pour le micro.
Ce coup, on raisonne différemment.
A partir du chiffre d'affaires, on retire les frais pour avoir le résultat, sur lesquels seront calculées les cotisations (c'est entre 35% et 45%, une liberté sera ici prise en arrondissant à 40%)
Dans le cas d'exemple, on s'attend donc à avoir :
En fait, comme les recettes sont < ≈3000 (environ car je ne connais pas le nombre exact), on paie le minimum de cotisations sociales soit 395€ (ce n'est jamais 0) :
- URSSAF = 95€
- CIPAV = 300€
- RAM = 0€
On a déjà 395€ de cotisations ce qui est similaire au micro pour le coup.
Par contre, le couple a le droit de déduire les 5000€ de pertes sur ses revenus !
Alors, là je ne suis pas très sûr (les pertes sont-elles bien déduites après les 10% d'abattement ?) mais imaginons que j'ai bien compris
Attention, ces revenus sont à mettre dans des cases bien distinctes lors de la déclaration, ce n'est pas à ajouter dans la case 1AJ (ou celle d'à côté la FIXME).
Ils vont dans une autre feuille, en numéro 5xx (FIXME).
L'impôt sur les revenus du couple passerait de 1061.2€ à 571.2€ (-490€)
Au total, le coût, la partie supplémentaire "imputable" à la personne B par son activité en BNC réel est de 5000 + 395 - 490 = 4905
Ces exemples ne sont pas suffisants pour se décider.
Déjà, il y a une chose à comprendre et qui n'était pas forcément claire à ceux dont j'en ai parlé.
On parle ici d'optimisation fiscale (où le choix d'un statut permet de retirer une rémunération plus forte dans un cas que dans un autre, étant donné un CA fixé) et non d'un cas où un "mauvais" choix ferait en sorte qu'on travaille à perte (c'est à dire qu'on ne pourrait même pas prendre de rémunération). Dit autrement, si on fait rentrer du CA, quoi qu'il arrive, on pourra prendre de l'argent pour soi. Simplement, dans certains cas, ce sera mieux en BNC réel, dans d'autres en micro.
Deuxième chose à bien comprendre : les frais. Et là, il faut vraiment garder son esprit critique surtout si on va voir son expert comptable, car souvent il fait monter les frais pour avoir le pire des cas.
Et vas-y que je t'achète un bouquet de fleurs pour remplir telle case, et tel truc parce qu'un jour, oui éventuellement, je peux peut-être en avoir besoin pour mon activité.
On peut se laisser prendre au jeu de ce qui est éventuellement mais vraiment éventuellement possible, et pas ce qui est réaliste.
C'est comme si avoir une société ouvrait les vannes et qu'on se devait alors faire des frais pour faire des frais...
Je viens d'entendre un cas d'une personne qui se force à aller manger au restau plusieurs fois par semaine en ce moment car elle n'a pas fait assez de frais dans l'année
Mais, si on augmente les frais, il faut augmenter le CA pour les compenser. Parfois, on a intérêt à être économe, point. Pas un gros CA mais peu de frais en contrepartie.
Personnellement, je préfère considérer la plage avec 3 niveaux de frais :
- min: quels sont les frais strictement minimums pour faire l'activité (ça ne peut pas être inférieur, ou alors ça devient compliqué de faire son activité, par exemple, en libéral, on peut avoir un loyer de local ou partager le loyer à plusieurs, ou louer un bureau à l'heure mais ça devient plus contraignant, alors certes on diminue les frais mais on peut perdre en "disponibilité" par ailleurs)
- nominal: quels sont les frais moyens pour faire mon activité dans de bonnes conditions
- max: quels sont les frais maximums auxquels on peut s'attendre en faisant l'activité, si on ouvre vraiment aux possibles et si on intègre par exemple (c'est plutôt le cas expert-comptable mentionné ci-dessus)
La règle "à la louche" que j'avais entendue était celle-ci :
En fait, ça n'est pas si simple !
À frais constants, le BNC réel est d'abord avantageux au démarrage avec des CA faibles (bien souvent l'écart BNC/micro n'est d'ailleurs pas si énorme), puis c'est le micro (et là pour le coup, il peut y avoir un bras de différence au profit du micro), puis on revient en BNC (par obligation d'après ce que j'ai compris). Le truc délicat c'est que ce premier seuil dépend de plein de variables (qui par définition varient) et qui sont surtout difficilement déterminables avec précision à priori.
Comme bien souvent, les gens qui se lancent ont au début des revenus qui croissent de manière plus ou moins irrégulière, c'est vraiment dur d'anticiper.
Mais ce qu'on peut dire c'est que selon le montant des frais, et son CA, il y a une zone qui va d'un CA de 0 à un certain seuil (qui varie selon les frais + les revenus existants du foyer + le nombre de parts) où il faut mieux être en BNC. Ensuite, c'est micro qui est mieux.
Donc, pour essayer de résumer, si on fixe les frais, on obtient alors un certain seuil critique de CA, nommé ici CASeuil. Si on arrive alors à estimer son futur rythme de croisière de manière assez fiable en bornant le CA de son activité entre CAMin et CAMax:
- si CAMax < CASeuil, il faut alors mieux rester en BNC réel.
- si CASeuil < CAMin, tout pouvant rester en micro, alors clairement il faut alors mieux être en micro qui pour le coup est souvent très avantageux MAIS il faut alors bien être conscient qu'au départ c'est défavorable fiscalement et développer son activité pour sortir rapidement de la sorte non favorable entre 0 et CASeuil car dans cette zone on paie davantage en micro qu'en BNC réel. Si par exemple, on a choisi micro mais qu'on est en dessous de CASeuil dans les années 1 (où on perd 800€ par rapport à si on avait choisi BNC réel), 2 (puis 400), et 3 (puis 100), avant d'arriver à son rythme de croisière où on gagne de 300 à 1000€ par an à être en micro, on peut assez vite amortir les pertes d'optimisation du départ. Tout dépend de la zone dans laquelle on reste et la durée estimée de son activité.
FIXME: ajouter graphes
Il faudrait faire au moins 10 cas, genre revenus=x/frais=y en faisant varier x et y de manière appropriée (par exemple déjà x=2000, x=5000, x=10000, x=15000, ...).
Comme en plus ça dépend du couple éventuellement, ça fait une troisième variable à faire bouger éventuellement. Et on a vite fait de sombrer dans la sur-optimisation paralysante...
J'essaierai de faire ce boulot plus tard si ça intéresse quelqu'un.
Mais déjà, si quelqu'un s'y connaît et peut vérifier les calculs actuels.
EDIT 20171129: Correction des erreurs en BNC réel
EDIT 20171130: Correction des erreurs en micro + explications section 'BNC au réel ou micro ?' + section 'combien paie-t-on d'impôts en fonction de sa base imposable'
ATTENTION: Avant de lire et de prendre pour acquis ces exemples, je raisonne comme une personne qui a eu une SARL pour parler du micro et du BNC réel.
Mon comptable m'a dit de me défaire de mes habitudes, car ce n'est pas pareil. Il y a eu et a probablement encore des erreurs dans ces exemples.
Exemples de calcul d'IRPP
Déjà, il est nécessaire d'avoir une bonne vision du bousin de l'impôt sur les revenus comme ça entre en ligne de compte pour les calculs.
Attention, les calculs suivants sont pour le barème 2017, et sans tenir compte de la décote qui complexifie encore un peu le calcul.
Personne célibataire
Prenons le cas d'une personne célibataire.
Elle gagne une somme fixe par an, mettons 30000€ pour que ce soit dans 3 tranches.
Les revenus sont imposés différemment tranche par tranche.
On aurait ce calcul avec le barème 2017 :
- Code:
base imposable = revenus après 10% abattement
= (30000)*0.9 = 27000
0 9710 26818 71898 152260 ∞
| 0% | 14% | 30% | 41% | 45% |
↑
27000
Cette base imposable de 27000 est donc imposée dans 3 tranches:
- imposée à 0% sur la partie comprise entre 0 de 9710
- imposée à 14% sur la partie comprise entre 9710 de 26818
- imposée à 30% sur la partie comprise entre 26818 de 71898
- Code:
impôt = 0*9710 + 0.14*(26818-9710) + 0.30*(27000-26818) = 2449.72€
Couple marié sans enfants
Prenons le cas d'un couple marié sans enfants :
- la personne A gagne une somme fixe par an, par exemple 30000€ ici
- la personne B veut monter sa structure soit en BNC réel, soit en micro-entreprise, mais n'apporte aucun revenu pour l'instant.
Ici on parle d'un couple marié (ou pacsé ?), donc ça décale les seuils en multipliant par le nombre de "parts" du foyer (2 pour un couple marié, 2.5 pour un couple marié avec un enfant, 3 pour un couple marié avec deux enfants, etc.)
Si la personne B ne gagnait rien du tout, au niveau impôts personnels (IRPP), on aurait donc pour ce couple (2 parts)
- Code:
base imposable = revenus après 10% abattement
= (30000 + 0)*0.9 = 27000
0 2*9710 2*26818 2*71898 2*152260 ∞
0 19420 53636 143796 304520
| 0% | 14% | 30% | 41% | 45% |
↑
27000
Cette base imposable de 27000 est donc imposée dans 2 tranches:
- imposée à 0% sur la partie comprise entre 0 et 19420
- imposée à 14% sur la partie comprise entre 9710 et 53636
- Code:
impôt = 0*19420 + 0.14*(27000-19420) = 1061.2€
Donc, un couple marié sans enfant, gagnant globalement 30000€ par an (par les revenus de la personne A) a un impôt sur les revenus de 1061.2€ (barème 2017, et si on ne tient pas compte de la décote)
Et d'une manière générale, combien paie-t-on d'impôts en fonction de sa base imposable ?
Alors voilà un essai de représentation graphique du montant de l'impôt sur les revenus, en fonction de la base imposable (attention c'est après abattement des 10% dans le cas d'un salarié).
Normalement, il tient compte des barèmes 2017 et de la décote.
En abscisses, les bases imposables vont de 2000 en 2000.
En ordonnées, c'est le montant de l'impôt du foyer.
Voir ce lien aussi pour un simulateur qui détaille le calcul (sauf pour la décote) : simulateur IRPP
Fiscalité en micro ou BNC réel pour la personne B
Comment évaluer ce qu'un statut "coûte" réellement à la 2nde personne ?
Maintenant, la personne B commence son activité.
Et c'est là que ça peut devenir un peu casse-tête car il y a beaucoup de variables qui peuvent varier (frais [1000, 2000, ... 10000 ?], CA [idem], statut [micro/BNC], revenus salarié principaux de la personne B et/ou du conjoint [personne A ici], nombre du part du foyer si mariage et/ou enfants, cotisations d'une année sur l'autre).
Ouch, comment évaluer ce que ça coûte vraiment d'être dans tel ou tel statut ?
Pour avoir une idée de la part imputable à la personne B, et comme les revenus en activité, j'ai raisonné ainsi :
- Code:
CoûtTotal = (ImpôtRevenusFoyerAvecActivitéPersonneB - ImpôtRevenusFoyerSansActivitéPersonneB) + FraisLiésASonActivité + Cotisations
Si on accepte cette interprétation du coût de l'activité, on voit qu'il faut prendre en compte le calcul de l'IR (qui est déjà chiant de manière intrinsèque).
Ensuite, il y a les frais et les cotisations qui varient elles-mêmes selon le chiffre d'affaire et éventuellement les frais.
Donc, il ne faut pas se leurrer, il faut fixer des choses, et ça me semble vraiment très dur d'être exhaustif. Ce ne sera pas le cas ainsi en tout cas !
Micro-entreprise
Si elle a choisi le régime micro, elle a un forfait cotisation égal à 22.9% des recettes. Supposons que son activité lui a rapporté 1500€ TTC de recettes dans l'année, elle doit payer :
cotisations = 22.9% * 1500 = 343.5
Cependant, dans l'année, elle a dû louer un local + acheter une imprimante/cartouches etc. + payer des formations de mise à niveau ou de la supervision + des fournitures + de la publicité etc. Cela lui est revenu à 5000€.
Elle ne peut pas déduire cette somme de ses recettes car pour l'état, il y a un autre forfait "charges" à 34% de ses recettes pour couvrir ses charges.
Cela signifie que pour lui, la personne B n'a en fait "gagné" que 66% de ce qu'elle avait en recettes, et c'est là dessus qu'il va demander un impôt.
Dans ce cas précis, il estime que la personne a eu 510€ de charges (versus 5000€ effectives !).
Elle devrait donc rajouter 66% * 1500 = 990€ aux revenus de son couple.
- Code:
CA = chiffre d'affaires
base imposable = CA*(100% - 34%) = CA*66%
cotisations = CA*22.9%
Dans le cas d'exemple, on s'attend donc à avoir :
- Code:
CA = 1500
base imposable = 1500*0.66 = 990
cotisations = 1500*0.229 = 343,5
- Code:
base imposable = (salairePersonneA - 10% abattement) + baseImposablePersonneB
= 30000*0.9 + 990 = 27990
impôt = 0*19420 + 0.14*(27990-19420) = 1199,8€
L'impôt sur les revenus du couple passerait de 1061.2€ à 1199,8€ (+138,6€)
Au total, le coût, la partie supplémentaire "imputable" à la personne B par son activité en micro est 5000 + 343.5 + 138,6 ≈ 5482€. Dans ce cas, les 5000€ de pertes qui sont en fait sortis de l'épargne du foyer sont une pure perte, sauf si ces achats peuvent être utilisés à titre personnel (genre un ordinateur, une imprimante etc.). On n'a pas le droit en principe, mais dans la réalité, je suis convaincu que c'est ce qui se passe, sauf si on est un intégriste neuneu comme moi (cas SARL) qui ne déclarait que ses frais kilométriques et qui achetait à titre personnel des trucs qui étaient finalement plutôt pour la partie professionnelle. Bref...
BNC au réel
Alors j'ai mis beaucoup de temps à comprendre cette histoire de réel (#neuneu).
Quand on parle de réel au niveau des frais, ma compréhension actuelle est qu'on sort d'un système basé sur un "forfait", une moyenne proposée par l'Etat de ce qui lui semble acceptable et réaliste, pour aller vers une autre chose qui correspond exactement à tous les frais qu'on a en tant qu'individu/professionnel.
Revenons à l'IRPP (donc au niveau individu) et à l'abattement de 10%. Pourquoi 10% ? L’État considère que sur nos revenus personnels, 10% ne sont pas de vrais revenus car on doit acheter des vêtements pour son travail, on a des frais pour aller à son travail etc. Il enlève donc 10% pour couvrir ces frais là. Sauf que certaines personnes ne sont pas d'accord avec ça. Ils passent alors au réel en cochant une case sur la déclaration des revenus.
Ainsi, s'ils ont des frais kilométriques importants, ou achètent des costumes chers etc., ils peuvent déduire bien plus que 10% ! Et leur impôt sur les revenus fond alors drastiquement. En contre-partie, il faut garder toutes les preuves d'achats, et on s'expose à être contrôlés par un inspecteur plus fréquemment (enfin j'imagine).
Dans le cas du BNC (donc au niveau professionnel), si on passe au réel, on va devoir payer des cotisations aux 3 organismes sociaux {URSSAF,CIPAV,RAM} (avec le lot d'emmerdes ponctuelles que cela peut générer, cf. plus haut). Mais on va pouvoir déduire ses pertes éventuelles de son impôt sur les revenus personnels (du foyer).
Si on reprend le cas recettes=1500€ / pertes=5000€ que l'on a pris pour le micro.
Ce coup, on raisonne différemment.
A partir du chiffre d'affaires, on retire les frais pour avoir le résultat, sur lesquels seront calculées les cotisations (c'est entre 35% et 45%, une liberté sera ici prise en arrondissant à 40%)
- Code:
CA = chiffre d'affaires
résultat = CA - frais
cotisations = 0.4*résultat (si résultat > 0)
Dans le cas d'exemple, on s'attend donc à avoir :
- Code:
CA = 1500
résultat = CA - frais = -3500
cotisations = 0
En fait, comme les recettes sont < ≈3000 (environ car je ne connais pas le nombre exact), on paie le minimum de cotisations sociales soit 395€ (ce n'est jamais 0) :
- URSSAF = 95€
- CIPAV = 300€
- RAM = 0€
On a déjà 395€ de cotisations ce qui est similaire au micro pour le coup.
Par contre, le couple a le droit de déduire les 5000€ de pertes sur ses revenus !
Alors, là je ne suis pas très sûr (les pertes sont-elles bien déduites après les 10% d'abattement ?) mais imaginons que j'ai bien compris
- Code:
base imposable = (salairePersonneA - 10% abattement) + résultatPersonneB - cotisationsPersonneB
= 30000*0.9 + (-3500) - 0 = 23500
impôt = 0*19420 + 0.14*(23500-19420) = 571.2€
Attention, ces revenus sont à mettre dans des cases bien distinctes lors de la déclaration, ce n'est pas à ajouter dans la case 1AJ (ou celle d'à côté la FIXME).
Ils vont dans une autre feuille, en numéro 5xx (FIXME).
L'impôt sur les revenus du couple passerait de 1061.2€ à 571.2€ (-490€)
Au total, le coût, la partie supplémentaire "imputable" à la personne B par son activité en BNC réel est de 5000 + 395 - 490 = 4905
Alors, BNC au réel ou micro ?
Ces exemples ne sont pas suffisants pour se décider.
Déjà, il y a une chose à comprendre et qui n'était pas forcément claire à ceux dont j'en ai parlé.
On parle ici d'optimisation fiscale (où le choix d'un statut permet de retirer une rémunération plus forte dans un cas que dans un autre, étant donné un CA fixé) et non d'un cas où un "mauvais" choix ferait en sorte qu'on travaille à perte (c'est à dire qu'on ne pourrait même pas prendre de rémunération). Dit autrement, si on fait rentrer du CA, quoi qu'il arrive, on pourra prendre de l'argent pour soi. Simplement, dans certains cas, ce sera mieux en BNC réel, dans d'autres en micro.
Deuxième chose à bien comprendre : les frais. Et là, il faut vraiment garder son esprit critique surtout si on va voir son expert comptable, car souvent il fait monter les frais pour avoir le pire des cas.
Et vas-y que je t'achète un bouquet de fleurs pour remplir telle case, et tel truc parce qu'un jour, oui éventuellement, je peux peut-être en avoir besoin pour mon activité.
On peut se laisser prendre au jeu de ce qui est éventuellement mais vraiment éventuellement possible, et pas ce qui est réaliste.
C'est comme si avoir une société ouvrait les vannes et qu'on se devait alors faire des frais pour faire des frais...
Je viens d'entendre un cas d'une personne qui se force à aller manger au restau plusieurs fois par semaine en ce moment car elle n'a pas fait assez de frais dans l'année
Mais, si on augmente les frais, il faut augmenter le CA pour les compenser. Parfois, on a intérêt à être économe, point. Pas un gros CA mais peu de frais en contrepartie.
Personnellement, je préfère considérer la plage avec 3 niveaux de frais :
- min: quels sont les frais strictement minimums pour faire l'activité (ça ne peut pas être inférieur, ou alors ça devient compliqué de faire son activité, par exemple, en libéral, on peut avoir un loyer de local ou partager le loyer à plusieurs, ou louer un bureau à l'heure mais ça devient plus contraignant, alors certes on diminue les frais mais on peut perdre en "disponibilité" par ailleurs)
- nominal: quels sont les frais moyens pour faire mon activité dans de bonnes conditions
- max: quels sont les frais maximums auxquels on peut s'attendre en faisant l'activité, si on ouvre vraiment aux possibles et si on intègre par exemple (c'est plutôt le cas expert-comptable mentionné ci-dessus)
La règle "à la louche" que j'avais entendue était celle-ci :
- si on n'est pas ou peu imposable, le micro est sans doute favorable.
- si on a un impôt sur les revenus élevé, le réel serait à considérer pour faire baisser cet impôt.
En fait, ça n'est pas si simple !
À frais constants, le BNC réel est d'abord avantageux au démarrage avec des CA faibles (bien souvent l'écart BNC/micro n'est d'ailleurs pas si énorme), puis c'est le micro (et là pour le coup, il peut y avoir un bras de différence au profit du micro), puis on revient en BNC (par obligation d'après ce que j'ai compris). Le truc délicat c'est que ce premier seuil dépend de plein de variables (qui par définition varient) et qui sont surtout difficilement déterminables avec précision à priori.
Comme bien souvent, les gens qui se lancent ont au début des revenus qui croissent de manière plus ou moins irrégulière, c'est vraiment dur d'anticiper.
Mais ce qu'on peut dire c'est que selon le montant des frais, et son CA, il y a une zone qui va d'un CA de 0 à un certain seuil (qui varie selon les frais + les revenus existants du foyer + le nombre de parts) où il faut mieux être en BNC. Ensuite, c'est micro qui est mieux.
Donc, pour essayer de résumer, si on fixe les frais, on obtient alors un certain seuil critique de CA, nommé ici CASeuil. Si on arrive alors à estimer son futur rythme de croisière de manière assez fiable en bornant le CA de son activité entre CAMin et CAMax:
- si CAMax < CASeuil, il faut alors mieux rester en BNC réel.
- si CASeuil < CAMin, tout pouvant rester en micro, alors clairement il faut alors mieux être en micro qui pour le coup est souvent très avantageux MAIS il faut alors bien être conscient qu'au départ c'est défavorable fiscalement et développer son activité pour sortir rapidement de la sorte non favorable entre 0 et CASeuil car dans cette zone on paie davantage en micro qu'en BNC réel. Si par exemple, on a choisi micro mais qu'on est en dessous de CASeuil dans les années 1 (où on perd 800€ par rapport à si on avait choisi BNC réel), 2 (puis 400), et 3 (puis 100), avant d'arriver à son rythme de croisière où on gagne de 300 à 1000€ par an à être en micro, on peut assez vite amortir les pertes d'optimisation du départ. Tout dépend de la zone dans laquelle on reste et la durée estimée de son activité.
FIXME: ajouter graphes
Il faudrait faire au moins 10 cas, genre revenus=x/frais=y en faisant varier x et y de manière appropriée (par exemple déjà x=2000, x=5000, x=10000, x=15000, ...).
Comme en plus ça dépend du couple éventuellement, ça fait une troisième variable à faire bouger éventuellement. Et on a vite fait de sombrer dans la sur-optimisation paralysante...
J'essaierai de faire ce boulot plus tard si ça intéresse quelqu'un.
Mais déjà, si quelqu'un s'y connaît et peut vérifier les calculs actuels.
Dernière édition par stv82 le Sam 16 Déc 2017 - 17:45, édité 12 fois
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
bonjour
parmi vous y en a t il qui aurait ouvert / repris un bar (restaurant) ?
j'ai une idée en tête depuis l'année dernière, mais je me "tate" vraiment. J'ai commencé à regarder sur internet, entre la licence iv, les formations.........
comment faire une bonne étude de marché ?
comment orienter la démarche ?
j'aimerai en fait créer un lieu de convivialité, le bar s'est pour ramener les fonds (....), en lien avec des associations, des producteurs locaux, etc, je ne vais pas tout dévoiler non plus ...............
mais si j'ai les id, il me manque surtout le financement. Je me dis que la reprise d'un bar serait déjà plus facile. J'ai aussi une id de la ville, mais (je sais ça peut paraître aberrant) je n'y suis jamais allée..............lol.............. donc c'est un peu compliqué pour faire une étude de marché.
Bon vous allez me dire, dans l'ordre : prendre des jours de congés et aller visiter la ville en question et voir ce qui s'y fait.
Jouer au loto serait ma 2ème option. Ca me permettrait de réaliser mon projet sans me soucier de me sortir un salaire ou pas.
Donc 2ème point à faire : jouer au loto.
Bon allez je ne vous dérange pas plus longtemps avec mes conneries.
parmi vous y en a t il qui aurait ouvert / repris un bar (restaurant) ?
j'ai une idée en tête depuis l'année dernière, mais je me "tate" vraiment. J'ai commencé à regarder sur internet, entre la licence iv, les formations.........
comment faire une bonne étude de marché ?
comment orienter la démarche ?
j'aimerai en fait créer un lieu de convivialité, le bar s'est pour ramener les fonds (....), en lien avec des associations, des producteurs locaux, etc, je ne vais pas tout dévoiler non plus ...............
mais si j'ai les id, il me manque surtout le financement. Je me dis que la reprise d'un bar serait déjà plus facile. J'ai aussi une id de la ville, mais (je sais ça peut paraître aberrant) je n'y suis jamais allée..............lol.............. donc c'est un peu compliqué pour faire une étude de marché.
Bon vous allez me dire, dans l'ordre : prendre des jours de congés et aller visiter la ville en question et voir ce qui s'y fait.
Jouer au loto serait ma 2ème option. Ca me permettrait de réaliser mon projet sans me soucier de me sortir un salaire ou pas.
Donc 2ème point à faire : jouer au loto.
Bon allez je ne vous dérange pas plus longtemps avec mes conneries.
lolablues- Messages : 85
Date d'inscription : 03/10/2016
Age : 59
Localisation : Poitiers
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Je te recommande de voir un expert comptable qui t'aidera à construire ton projet pour le présenter à une banque afin d'obtenir le prêt nécessaire à la reprise d'une activité existante. Il faudra probablement que tu défendes une prédiction réaliste de ton activité. Ça te coûtera peut-être plusieurs centaines d'euros, mais tu auras 6 mois pour les reporter en charges dans ta première année d'exploitation (ce qui te fera une réduction d'impôt d'au moins 50 % de ton investissement, que ce soit l'expert comptable ou ce que tu paieras d'avance en formation et/ou matériel).
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Merci Mimic pour ce conseil. J'en suis encore très loin. Et je me suis donnée 2 ans. Et je n'ai pas encore joué au loto .............
lolablues- Messages : 85
Date d'inscription : 03/10/2016
Age : 59
Localisation : Poitiers
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
.
Dernière édition par danslesétoiles le Mer 31 Jan 2018 - 10:18, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
(Juste pour dire que le message Différence statuts micro-entreprise (auto-entrepreneur) / BNC au réel ci-dessus est bel et bien erroné à ce jour, comme attendu en fait ! Je le corrige et le complète dès que possible. Sans rire, c'est à se bouffer une c... euh à rendre marteau de chercher à comprendre cette affaire. À suivre, pour des graphes et des exemples concrets, avec le détail des calculs qui va bien pour ouvrir la discussion la dessus.)
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Pour ceux qui suivent le fil, j'ai pas mal modifié le message concernant les statuts BNC réel et micro ci-dessus.
Notamment, un premier graphe qui donne le montant de l'impôt en fonction de la base imposable.
Si une ou plusieurs personnes se sentent de contrôler et me dire si ça matche avec leur (et si c'est incorrect éventuellement de me donner des chiffres dans le cas où ce ne serait pas tabou), histoire de voir si le calcul est correct, pensez à moi
Il y a aussi un simulateur mais bon seul ça ne remplace pas la réalité.
Notamment, un premier graphe qui donne le montant de l'impôt en fonction de la base imposable.
Si une ou plusieurs personnes se sentent de contrôler et me dire si ça matche avec leur (et si c'est incorrect éventuellement de me donner des chiffres dans le cas où ce ne serait pas tabou), histoire de voir si le calcul est correct, pensez à moi
Il y a aussi un simulateur mais bon seul ça ne remplace pas la réalité.
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
(j'ai rajouté une section "De l'art de bien communiquer avec l'administration" dans le message principal)
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Je me retrouve tellement dans tout ce que tu écris ! Et j'apprends et comprends mieux certaines choses : genre le SIRET différent pour la société et le gérant : j'ai créé une SAS que je dissous 3 ans plus tard... et je le découvre. Du coup je me demande si les huissiers qui passent parce que mes chèques sont pas encaissés par les organismes, si c'est pas juste que j'écris le mauvais siret au dos des chèques... je ne saurais jamais je pense. En tout cas je suis ravis d'arrêter mon expérience, c'est une torture. Et pourtant j'avais un expert comptable qui faisait bien interface avec tous ces organismes.
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Salut Mimic, désolé d'apprendre que tu as dû fermer ta boîte.
Tu parles d'huissier et de torture donc je projette que ça s'est mal terminé.
Je me suis rappelé à cette occasion que je voulais faire une section "Suis-je fait pour avoir une société ?".
J'en ai ajouté vide pour l'instant. A suivre
Tu parles d'huissier et de torture donc je projette que ça s'est mal terminé.
Je me suis rappelé à cette occasion que je voulais faire une section "Suis-je fait pour avoir une société ?".
J'en ai ajouté vide pour l'instant. A suivre
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Mimic a écrit:Je me retrouve tellement dans tout ce que tu écris ! Et j'apprends et comprends mieux certaines choses : genre le SIRET différent pour la société et le gérant : j'ai créé une SAS que je dissous 3 ans plus tard... et je le découvre. Du coup je me demande si les huissiers qui passent parce que mes chèques sont pas encaissés par les organismes, si c'est pas juste que j'écris le mauvais siret au dos des chèques... je ne saurais jamais je pense. En tout cas je suis ravis d'arrêter mon expérience, c'est une torture. Et pourtant j'avais un expert comptable qui faisait bien interface avec tous ces organismes.
j'étais à mon compte et j'ai cédé mes parts 2 ans plus tard le rsi m'a réclamé 3500€.Je me suis pointé au rsi et là comme je m'en doutais c'était une erreur de leur part.La personne proche de la retraite m'a indiqué que c'était fréquent et qu'elle faisait que de la journée.Je vais passer les détails sur les trucs de fous niveau organisation.Donc je suis sorti je devais 0 €.Je reçois un courrier qui me réclamait 30€.J'ai foutu la lettre à la poubelle plus de nouvelles.
Et ce genre de truc font majoration et envoie le huissier si tu paies pas.
En France le racket est légalisé c'est tous.L'argent qu'on donne on a pas de droits de regards comme en Suède.
J'en discutais ce soir avec un voisin pote il a vendu sa boîte.Il se casse en Irlande premier temps pour bosser pour apple.un ancien client l'a pistonné et monter sa boîte .
Moi là je suis entrains de bosser sur un projet pro si je vois que ça démarre je me casse.Je reste pas ici car en plus des différents pièges cités par Steve.
Il y a aussi le risque d'être traîné aux prudhommes par un employé .J'ai un pote ça lui est arrivé et v'là les frais de justices le temps etc.Au final il a mit a déposé le bilan.Un autre a fermé sa boîte dégoûté après avoir dû donner 15 000 € à une salarié toujours en arrêt maladie.Qu'il avait renvoyé.
Autre truc assez flippant le rédressement fiscal et là quand il débarque.Même si t'es de honnête comme la vidéo que j'ai posté t'es cuit!
Je m'étais renseigné pour être en zone franche zfu zrr mais même là en cas de contrôle fiscal.Ils peuvent faire valser cela.
Je lisais un article les mecs faisaient 20 millions de ca au bout de 20 ans.Ils disaient que si ils étaient installé en Asie.Il aurait fait 3 fois plus.
Et puis les organismes qui te conseillent les gens qui y bossent n'ont jamais ouvert leur propre boîte.Cela me faisait marrer quand ils me disaient que le rsi ça tournait bien.Alors que j'en sortais.Et mon pote qui est passé devant un jury.Ils lui avaient dis que ça ne tenait pas la route car pas diplômé trop jeune etc.Il a revendu sa boîte 50 000 € et s'est versé un bon salaire depuis 5 ans.
La France c'est pas un pays ou il fait bon d'être entrepreneur...
Invité- Invité
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
J'ai mis à jour ce message pour ajouter des questions qu'il me semble pertinent de se poser avant de monter sa boîte.
Personnellement, étant donné mon mode de fonctionnement, avoir une boîte a été plutôt dur les deux premières années alors que j'étais sans employé, avec 1 facture par mois, sans devoir relancer des clients (si c'est arrivé 1 fois) mais ça m'aura vraiment permis de travailler sur moi néanmoins. Juste le fait d'avoir mon activité principale, de devoir anticiper mes fins de missions et en trouver d'autres et de devoir gérer. Je ne suis pas très doué à multiplexer les choses.
Si on me donne 1 problème à la fois, je le résous, c'est facile, je travaille à 100% de mon possible.
Si j'en ai entre 2 et 5 en même temps, ça dégrade et je peux y arriver désormais car je garde beaucoup moins en tâche de fond qu'avant car j'ai dû m'adapter (disons 90% de mon possible)
Si j'en ai entre 5 et 10 en même temps (c'est vite là ! un problème avec tel client, un salarié malade, 5/6 prospects en même temps, un retard sur un produit, un problème de livraison...), ça commence à me déglinguer, je ne travaille plus qu'à 20/25% de mon possible.
Si j'en ai plus de 10 en même temps, je suis dans le rouge. Je tiens 1 semaine, 1 mois, 2 mois je n'en sais rien mais après bye-bye...
J'ai un ami qui a monté sa structure. Il avait genre 3 à 5 projets en même temps, 4/6 employés, et sans doute une tendance à garder tout à bras le corps.
Puis c'est monté, c'est monté progressivement. Allez, 10 projets en même temps, 10 salariés. Ça ne semble pas si énorme...
Il n'a pas eu de problèmes avec les prud'hommes mais comme c'étaient des jeunes sortis d'école, les réalisations étaient assez bancales avec beaucoup de support après-vente. Il avait pas mal de turnover, ça rajoute de la charge. Un jour, je lui disais que je ne comprenais pas comment il arrivait à gérer autant de choses en même temps. Tout ce flux d'entrée/sortie, des gens, de l'argent qui rentre qui sort, des clients à droite à gauche. Il me disait qu'il ne comprenait plus grand chose, par exemple l'URSSAF arrivait, il payait des sommes énormes, c'était plus tangible. Il n'arrivait pas bien à déléguer. Je pense que lui aussi à cet instant était à 25%, il faisait mais c'était en train de l'user.
Au bout de 3 ans de boîte, il a fait un burn-out. Le truc méchant quoi... Perte de sommeil permanente, hallucinations, hospitalisation pendant 1 mois. Ça l'a changé, quelque chose a cramé à l'intérieur de lui.
À la suite de ça, il n'arrive plus vraiment à travailler.
Si vous êtes dans ce cas sachez qu'il existe des associations. Essayez de pas rester seuls (dit le gars qui a un mal fou à demander de l'aide)
En ille et vilaine, il y a par exemple http://rebond35.org/
Ils donnent un graphique intéressant qui lève une partie du mystère sur les préoccupations des gérants.
Beaucoup de gens critiquent les patrons.
Mais putain, s'ils savaient à quel point ils sont lâches, protégés par les avantages, les prud'hommes, et le chômage.
Qu'ils prennent leur place un mois et après on en reparle...
S'il n'y avait pas des gens qui se foutent des autres (narcissiques/avides/etc.), je ne suis pas sûr qu'il y aura autant de patrons parce que tu as intérêt d'avoir une motivation limite névrotique pour te lancer dans une boîte avec le système actuel.
Je l'ai déjà dit bien souvent c'est dur, éprouvant. Il faut alors être endurant, solide et arriver à cliver.
Et nous ne sommes pas tous capables d'y arriver. Pour ma part, c'est hors de question pour l'instant. Je ne suis pas assez solide, et même si je travaille sur moi car toutes ces caractéristiques en recoupent d'autres qui peuvent être utiles dans la vie, je n'en vois pas vraiment l'intérêt...
Sinon, j'ai regardé la vidéo et elle est intéressante.
Néanmoins un truc me fait tiquer.
C'est la passivité du gars. Il le dit à un moment "J'y connaissais rien, j'ai pris ça". Pareil, il dit qu'il a dépassé le plafond. Si son activité n'était pas bornée, et qu'il y avait un risque, il aurait dû le dire à son comptable. On doit choisir le statut je crois avant les 3 1ers mois de l'année. Mais en pratique, les comptables réservent des "slots" dans une cagnotte pour faire basculer leurs clients d'un statut à un autre en fin d'année si besoin. Et les comptables s'échangent les places entre eux. Bref, c'est possible.
Je crois que l'on n'accepte pas assez les caractéristiques intrinsèques du monde dans lequel on vit.
Être gérant, c'est bien souvent pour faire un truc pour soi, ou pour avoir la liberté de gagner du fric comme on veut, ou autre motivation, mais en tout cas parce qu'on est en général dans un état d'esprit "actif" (à se sortir les doigts du derche). Or c'est aussi assumer d'aller au bout de la démarche. Être "actif" c'est être actif dans le côté négatif, là où on ne te dit pas quoi faire, là où on attend de toi que tu te responsabilises et que tu saches par toi-même. C'est un peu facile de critiquer les inconvénients et de se concentrer sur les avantages.
Je ne lui jette pas la pierre, car malgré ma bonne volonté apparente, je n'ai pas compris toutes les implications d'être gérant, sauf à être le nez dedans. J'ai juste eu la présence d'esprit d'attaquer par quelque chose de borné (freelance tout seul, en missions), qui m'a montré que ce n'était pas prudent ni souhaitable pour moi d'aller m'engager dans une voie avec salariés au delà même des difficultés administratives...
Personnellement, étant donné mon mode de fonctionnement, avoir une boîte a été plutôt dur les deux premières années alors que j'étais sans employé, avec 1 facture par mois, sans devoir relancer des clients (si c'est arrivé 1 fois) mais ça m'aura vraiment permis de travailler sur moi néanmoins. Juste le fait d'avoir mon activité principale, de devoir anticiper mes fins de missions et en trouver d'autres et de devoir gérer. Je ne suis pas très doué à multiplexer les choses.
Si on me donne 1 problème à la fois, je le résous, c'est facile, je travaille à 100% de mon possible.
Si j'en ai entre 2 et 5 en même temps, ça dégrade et je peux y arriver désormais car je garde beaucoup moins en tâche de fond qu'avant car j'ai dû m'adapter (disons 90% de mon possible)
Si j'en ai entre 5 et 10 en même temps (c'est vite là ! un problème avec tel client, un salarié malade, 5/6 prospects en même temps, un retard sur un produit, un problème de livraison...), ça commence à me déglinguer, je ne travaille plus qu'à 20/25% de mon possible.
Si j'en ai plus de 10 en même temps, je suis dans le rouge. Je tiens 1 semaine, 1 mois, 2 mois je n'en sais rien mais après bye-bye...
J'ai un ami qui a monté sa structure. Il avait genre 3 à 5 projets en même temps, 4/6 employés, et sans doute une tendance à garder tout à bras le corps.
Puis c'est monté, c'est monté progressivement. Allez, 10 projets en même temps, 10 salariés. Ça ne semble pas si énorme...
Il n'a pas eu de problèmes avec les prud'hommes mais comme c'étaient des jeunes sortis d'école, les réalisations étaient assez bancales avec beaucoup de support après-vente. Il avait pas mal de turnover, ça rajoute de la charge. Un jour, je lui disais que je ne comprenais pas comment il arrivait à gérer autant de choses en même temps. Tout ce flux d'entrée/sortie, des gens, de l'argent qui rentre qui sort, des clients à droite à gauche. Il me disait qu'il ne comprenait plus grand chose, par exemple l'URSSAF arrivait, il payait des sommes énormes, c'était plus tangible. Il n'arrivait pas bien à déléguer. Je pense que lui aussi à cet instant était à 25%, il faisait mais c'était en train de l'user.
Au bout de 3 ans de boîte, il a fait un burn-out. Le truc méchant quoi... Perte de sommeil permanente, hallucinations, hospitalisation pendant 1 mois. Ça l'a changé, quelque chose a cramé à l'intérieur de lui.
À la suite de ça, il n'arrive plus vraiment à travailler.
Si vous êtes dans ce cas sachez qu'il existe des associations. Essayez de pas rester seuls (dit le gars qui a un mal fou à demander de l'aide)
En ille et vilaine, il y a par exemple http://rebond35.org/
Ils donnent un graphique intéressant qui lève une partie du mystère sur les préoccupations des gérants.
Beaucoup de gens critiquent les patrons.
Mais putain, s'ils savaient à quel point ils sont lâches, protégés par les avantages, les prud'hommes, et le chômage.
Qu'ils prennent leur place un mois et après on en reparle...
S'il n'y avait pas des gens qui se foutent des autres (narcissiques/avides/etc.), je ne suis pas sûr qu'il y aura autant de patrons parce que tu as intérêt d'avoir une motivation limite névrotique pour te lancer dans une boîte avec le système actuel.
Je l'ai déjà dit bien souvent c'est dur, éprouvant. Il faut alors être endurant, solide et arriver à cliver.
Et nous ne sommes pas tous capables d'y arriver. Pour ma part, c'est hors de question pour l'instant. Je ne suis pas assez solide, et même si je travaille sur moi car toutes ces caractéristiques en recoupent d'autres qui peuvent être utiles dans la vie, je n'en vois pas vraiment l'intérêt...
Sinon, j'ai regardé la vidéo et elle est intéressante.
Néanmoins un truc me fait tiquer.
C'est la passivité du gars. Il le dit à un moment "J'y connaissais rien, j'ai pris ça". Pareil, il dit qu'il a dépassé le plafond. Si son activité n'était pas bornée, et qu'il y avait un risque, il aurait dû le dire à son comptable. On doit choisir le statut je crois avant les 3 1ers mois de l'année. Mais en pratique, les comptables réservent des "slots" dans une cagnotte pour faire basculer leurs clients d'un statut à un autre en fin d'année si besoin. Et les comptables s'échangent les places entre eux. Bref, c'est possible.
Je crois que l'on n'accepte pas assez les caractéristiques intrinsèques du monde dans lequel on vit.
Être gérant, c'est bien souvent pour faire un truc pour soi, ou pour avoir la liberté de gagner du fric comme on veut, ou autre motivation, mais en tout cas parce qu'on est en général dans un état d'esprit "actif" (à se sortir les doigts du derche). Or c'est aussi assumer d'aller au bout de la démarche. Être "actif" c'est être actif dans le côté négatif, là où on ne te dit pas quoi faire, là où on attend de toi que tu te responsabilises et que tu saches par toi-même. C'est un peu facile de critiquer les inconvénients et de se concentrer sur les avantages.
Je ne lui jette pas la pierre, car malgré ma bonne volonté apparente, je n'ai pas compris toutes les implications d'être gérant, sauf à être le nez dedans. J'ai juste eu la présence d'esprit d'attaquer par quelque chose de borné (freelance tout seul, en missions), qui m'a montré que ce n'était pas prudent ni souhaitable pour moi d'aller m'engager dans une voie avec salariés au delà même des difficultés administratives...
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Il me disait qu'il ne comprenait plus grand chose, par exemple l'URSSAF arrivait, il payait des sommes énormes,
et il y avait surement pas mal d'erreurs dans les calculs mais l'ursaaf rsi ces machins tentent le coup et vu que la plupart des patrons paient sans se poser de questions...
J'ai eu des clients et moi même ont a eu plusieurs fois eu à faire à ce genre de pratiques soi disant un problème informatique.
Le type comme ton ami qui ne comprends pas comment le système est réellement foutu en France.Se fait bouffer tous cru là j'avais un voisin à son compte .Il est redevenu salarié car trop de charges a payer pour un salaire de misère et des heures pas possible à bosser.Il pouvait pas faire de black (conseil de son comptable)car il bossait avec les personnes âgées et l'état.
Aussi c'est le pauvre entrepreneur qui a bossé et payé sans se poser de question et qui arrive à la retraite.Sa retraite sera ridicule avec le rsi par rapport à ce qu'il a cautisé.Mon assureur me disait que ces clients ancien entrepreneurs heureusement qu'ils avaient acheté de la pierre pour préparer leurs retraites sinon c'était mort.
Le mec sur la vidéo a été trop naif déjà tu fais pas confiance à ton comptable là aussi pas mal d'abus erreurs.Allez plutôt dans un groupe à l'échelle nationale ,le petit expert comptable a la tête dans le guidon.Et pas toute les infos à communiquer j'ai vu la diff quand je suis passé
https://mcreuzot.fdefi.com/
Moi à sa place je serai parti à Dubai.Et avec l'argent économisé sur les impôts fais une évaluation de ce que j'aurai à payer si je revenais en France avec un avocat fiscaliste.
Partir vivre à Dubaï en implantant sa société dans l’une des « free zones » où les entreprises peuvent être détenues à 100 % par des étrangers permet de bénéficier d’une double exonération : le taux d’imposition des revenus des personnes physiques y est de 0 %, tout comme celui pesant sur les sociétés.
Avant de se lancer en France faut vraiment anticiper les charges impôts.
En France ils ont fais exprès que ça soit incompréhensible et que ça change souvent pour mieux plumer les entrepreneurs.
Entre le développement de ton activité et ces satanés papiers à régler c'est très difficile quand tu débutes.
Pour ça que si je vois que mon business décolle je me casserai de Fr et ouvrirai ma boîte dans un pays ou les choses sont moins complexe.Et ou t'es moins taxé
De souvenir mon pote qui vendait des confiserie sur le net à la fin quand il a tous payé sur 100 € il lui restait 20€ ou 30 €.Là il bouge en Irlande...
Donc si t'as plus de cash car tu paie beaucoup moins d'impôts et que tu te prends plus la tête dans leurs papiers.
Tu peux embaucher je conseillerais en passant par un cabinet de chasseurs de tête en indiquant le profil recherché.
Et là tu peux développer ta boîte et la revendre après sans te faire bouffer.
Ou terminer en faillite burn out avec divorce etc etc car c'est ce que ça entraîne le système pourri français
Bien entendu à la cci etc on vous dira que tous va bien!
les mecs qui travaillent là dedans n'ont jamais ouvert leurs boites.Mais ils vous conseillent quand même
et il y avait surement pas mal d'erreurs dans les calculs mais l'ursaaf rsi ces machins tentent le coup et vu que la plupart des patrons paient sans se poser de questions...
J'ai eu des clients et moi même ont a eu plusieurs fois eu à faire à ce genre de pratiques soi disant un problème informatique.
Le type comme ton ami qui ne comprends pas comment le système est réellement foutu en France.Se fait bouffer tous cru là j'avais un voisin à son compte .Il est redevenu salarié car trop de charges a payer pour un salaire de misère et des heures pas possible à bosser.Il pouvait pas faire de black (conseil de son comptable)car il bossait avec les personnes âgées et l'état.
Aussi c'est le pauvre entrepreneur qui a bossé et payé sans se poser de question et qui arrive à la retraite.Sa retraite sera ridicule avec le rsi par rapport à ce qu'il a cautisé.Mon assureur me disait que ces clients ancien entrepreneurs heureusement qu'ils avaient acheté de la pierre pour préparer leurs retraites sinon c'était mort.
Le mec sur la vidéo a été trop naif déjà tu fais pas confiance à ton comptable là aussi pas mal d'abus erreurs.Allez plutôt dans un groupe à l'échelle nationale ,le petit expert comptable a la tête dans le guidon.Et pas toute les infos à communiquer j'ai vu la diff quand je suis passé
https://mcreuzot.fdefi.com/
Moi à sa place je serai parti à Dubai.Et avec l'argent économisé sur les impôts fais une évaluation de ce que j'aurai à payer si je revenais en France avec un avocat fiscaliste.
Partir vivre à Dubaï en implantant sa société dans l’une des « free zones » où les entreprises peuvent être détenues à 100 % par des étrangers permet de bénéficier d’une double exonération : le taux d’imposition des revenus des personnes physiques y est de 0 %, tout comme celui pesant sur les sociétés.
Avant de se lancer en France faut vraiment anticiper les charges impôts.
En France ils ont fais exprès que ça soit incompréhensible et que ça change souvent pour mieux plumer les entrepreneurs.
Entre le développement de ton activité et ces satanés papiers à régler c'est très difficile quand tu débutes.
Pour ça que si je vois que mon business décolle je me casserai de Fr et ouvrirai ma boîte dans un pays ou les choses sont moins complexe.Et ou t'es moins taxé
De souvenir mon pote qui vendait des confiserie sur le net à la fin quand il a tous payé sur 100 € il lui restait 20€ ou 30 €.Là il bouge en Irlande...
Donc si t'as plus de cash car tu paie beaucoup moins d'impôts et que tu te prends plus la tête dans leurs papiers.
Tu peux embaucher je conseillerais en passant par un cabinet de chasseurs de tête en indiquant le profil recherché.
Et là tu peux développer ta boîte et la revendre après sans te faire bouffer.
Ou terminer en faillite burn out avec divorce etc etc car c'est ce que ça entraîne le système pourri français
Bien entendu à la cci etc on vous dira que tous va bien!
les mecs qui travaillent là dedans n'ont jamais ouvert leurs boites.Mais ils vous conseillent quand même
Invité- Invité
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Hello,
Qu'est-ce que vous recommanderiez comme solution ou bon plan, pour un compte bancaire d'auto-entrepreneur ?
Je parle de quelqu'un qui ne voit aucun intérêt à avoir un compte libellé "pro" alors qu'il en a une utilisation simple.
Au minimum, il aurait besoin :
- carnet de chèques
- remises de chèques (encaissement)
- prélèvements par des organismes sociaux (URSSAF etc.)
- virements vers compte perso existant (rémunération)
Bref, un compte dédié simple comme le demande la loi, pour une personne en profession libérale.
En particulier, j'ai entendu dire que certaines banques bloquaient les prélèvements URSSAF même s'ils ont été autorisés par le détenteur du compte, voire fermait le compte, sans doute dans une optique de faire basculer vers leurs offres pro plus chères (alors qu'à ma connaissance la loi n'impose rien en ce sens).
Si vous avez des avis ou des recommandations, je ferai tourner
Qu'est-ce que vous recommanderiez comme solution ou bon plan, pour un compte bancaire d'auto-entrepreneur ?
Je parle de quelqu'un qui ne voit aucun intérêt à avoir un compte libellé "pro" alors qu'il en a une utilisation simple.
Au minimum, il aurait besoin :
- carnet de chèques
- remises de chèques (encaissement)
- prélèvements par des organismes sociaux (URSSAF etc.)
- virements vers compte perso existant (rémunération)
Bref, un compte dédié simple comme le demande la loi, pour une personne en profession libérale.
En particulier, j'ai entendu dire que certaines banques bloquaient les prélèvements URSSAF même s'ils ont été autorisés par le détenteur du compte, voire fermait le compte, sans doute dans une optique de faire basculer vers leurs offres pro plus chères (alors qu'à ma connaissance la loi n'impose rien en ce sens).
Si vous avez des avis ou des recommandations, je ferai tourner
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
stv82 a écrit:Hello,
Qu'est-ce que vous recommanderiez comme solution ou bon plan, pour un compte bancaire d'auto-entrepreneur ?
Je parle de quelqu'un qui ne voit aucun intérêt à avoir un compte libellé "pro" alors qu'il en a une utilisation simple.
Au minimum, il aurait besoin :
- carnet de chèques
- remises de chèques (encaissement)
- prélèvements par des organismes sociaux (URSSAF etc.)
- virements vers compte perso existant (rémunération)
Bref, un compte dédié simple comme le demande la loi, pour une personne en profession libérale.
En particulier, j'ai entendu dire que certaines banques bloquaient les prélèvements URSSAF même s'ils ont été autorisés par le détenteur du compte, voire fermait le compte, sans doute dans une optique de faire basculer vers leurs offres pro plus chères (alors qu'à ma connaissance la loi n'impose rien en ce sens).
Si vous avez des avis ou des recommandations, je ferai tourner
déjà je ferais pas prélèvements automatiques y a trop d'erreurs.Et ça peut couler ta boîte ex l'urssaf te prends 5000€ et t'avais besoin de cette trésorerie.Ils ont fais une erreur et tu te retrouves en découverts frais agios etc à payer qu'ils te rembourserons pas.
Au moins si c'est une erreur et que tu dois faire un virement tu peux aller les voir et régler le soucis.Car pour récupérer tes sous avec ces machins c'est infernal car état d'esprit de fonctionnaire.
Sinon les banques tradis pour ouvrir un compte pro je sais pas j'ai pas eu de bons retours ils demandaient études de marchés etc.
Après regardes du côté des comptes pro en ligne
https://qonto.eu/fr
https://www.olkypay.com/compte-pro-choisir-ligne/
Invité- Invité
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
Merci Myamato,
Si ça intéresse quelqu'un, elle a pris l'offre à 2€/mois tout en ligne (Crédit Agricole).
En principe "pour les particuliers" mais à l'agence, ils ont dit c'est OK pour les micro-entrepeneurs. Ils ont attaché son numéro de SIRET et activé les prélèvements interentreprises donc effectivement ça a l'air bon. Je repasserai s'il s'avère qu'en fait, c'était un coup tordu
J'en profite pour faire suivre un post d'un forum que j'avais trouvé intéressant concernant ces histoires de blocages, et un brin de culture sur des acronymes qui peuvent se cacher ci et là (ACOSS = URSSAF) !
Si ça intéresse quelqu'un, elle a pris l'offre à 2€/mois tout en ligne (Crédit Agricole).
En principe "pour les particuliers" mais à l'agence, ils ont dit c'est OK pour les micro-entrepeneurs. Ils ont attaché son numéro de SIRET et activé les prélèvements interentreprises donc effectivement ça a l'air bon. Je repasserai s'il s'avère qu'en fait, c'était un coup tordu
J'en profite pour faire suivre un post d'un forum que j'avais trouvé intéressant concernant ces histoires de blocages, et un brin de culture sur des acronymes qui peuvent se cacher ci et là (ACOSS = URSSAF) !
https://communaute.ingdirect.fr/t5/Compte-Courant/Compte-courant-et-micro-entreprise-r%C3%A9ponses-contradictoires/td-p/109767 a écrit:"ING Direct assure, dans les conditions stipulées ci-dessous, la réception de prélèvements SEPA interentreprises sur le Compte de dépôt du Client, initiés par les créanciers suivants, à l’exclusion de tout autre:
la Direction générale des finances Publiques (DGFIP), la Direction générale des douanes et des droits indirects
(DGDDI), les caisses régionales de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) et une grande partie des institutions du régime de retraite complémentaire adhérentes à l’AGIRC -ARRCO."
Comme je l'avais précisé le 21-08-2017, ACOSS = URSSAF.
Pour conclure donc, Votre compte-courant ne devrait pas servir à votre activité professionnelle (article 5 des CG), mais, dans la mesure où vous ne revendiquez pas la qualité professionnelle du compte, il y a de grandes chances que vous puissiez utiliser, sans soucis, votre compte-courant, pour votre activité d'auto-entrepreneur.
Je ne peux pas vous en dire plus et je pense qu'ING ne vous en dira pas davantage, sauf à revoir ses conditions d'ouverture du compte. Ce qui est sûr, il suffit pour cela de lire le forum, c'est que d'autres clients utilisent le compte pour des opérations professionnelles.
Le risque peut advenir en cas de difficultés liées à la gestion du compte pour des opérations professionnelles. Si ING est responsable de dysfonctionnements (par exemple, prélèvement mal exécuté par ING entraînant des pénalités, etc...), ING pourra, pour ne pas vous indemniser, vous opposer le fait que vous n'aviez pas le droit d'utiliser le compte pour des opérations professionnelles.
A vous de voir et de décider en connaissance de cause.
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
stv82 a écrit:J'ai mis à jour ce message pour ajouter des questions qu'il me semble pertinent de se poser avant de monter sa boîte.
Personnellement, étant donné mon mode de fonctionnement, avoir une boîte a été plutôt dur les deux premières années alors que j'étais sans employé, avec 1 facture par mois, sans devoir relancer des clients (si c'est arrivé 1 fois) mais ça m'aura vraiment permis de travailler sur moi néanmoins. Juste le fait d'avoir mon activité principale, de devoir anticiper mes fins de missions et en trouver d'autres et de devoir gérer. Je ne suis pas très doué à multiplexer les choses.
Si on me donne 1 problème à la fois, je le résous, c'est facile, je travaille à 100% de mon possible.
Si j'en ai entre 2 et 5 en même temps, ça dégrade et je peux y arriver désormais car je garde beaucoup moins en tâche de fond qu'avant car j'ai dû m'adapter (disons 90% de mon possible)
Si j'en ai entre 5 et 10 en même temps (c'est vite là ! un problème avec tel client, un salarié malade, 5/6 prospects en même temps, un retard sur un produit, un problème de livraison...), ça commence à me déglinguer, je ne travaille plus qu'à 20/25% de mon possible.
Si j'en ai plus de 10 en même temps, je suis dans le rouge. Je tiens 1 semaine, 1 mois, 2 mois je n'en sais rien mais après bye-bye...
J'ai un ami qui a monté sa structure. Il avait genre 3 à 5 projets en même temps, 4/6 employés, et sans doute une tendance à garder tout à bras le corps.
Puis c'est monté, c'est monté progressivement. Allez, 10 projets en même temps, 10 salariés. Ça ne semble pas si énorme...
Il n'a pas eu de problèmes avec les prud'hommes mais comme c'étaient des jeunes sortis d'école, les réalisations étaient assez bancales avec beaucoup de support après-vente. Il avait pas mal de turnover, ça rajoute de la charge. Un jour, je lui disais que je ne comprenais pas comment il arrivait à gérer autant de choses en même temps. Tout ce flux d'entrée/sortie, des gens, de l'argent qui rentre qui sort, des clients à droite à gauche. Il me disait qu'il ne comprenait plus grand chose, par exemple l'URSSAF arrivait, il payait des sommes énormes, c'était plus tangible. Il n'arrivait pas bien à déléguer. Je pense que lui aussi à cet instant était à 25%, il faisait mais c'était en train de l'user.
Au bout de 3 ans de boîte, il a fait un burn-out. Le truc méchant quoi... Perte de sommeil permanente, hallucinations, hospitalisation pendant 1 mois. Ça l'a changé, quelque chose a cramé à l'intérieur de lui.
À la suite de ça, il n'arrive plus vraiment à travailler.
Si vous êtes dans ce cas sachez qu'il existe des associations. Essayez de pas rester seuls (dit le gars qui a un mal fou à demander de l'aide)
En ille et vilaine, il y a par exemple http://rebond35.org/
Ils donnent un graphique intéressant qui lève une partie du mystère sur les préoccupations des gérants.
Beaucoup de gens critiquent les patrons.
Mais putain, s'ils savaient à quel point ils sont lâches, protégés par les avantages, les prud'hommes, et le chômage.
Qu'ils prennent leur place un mois et après on en reparle...
S'il n'y avait pas des gens qui se foutent des autres (narcissiques/avides/etc.), je ne suis pas sûr qu'il y aura autant de patrons parce que tu as intérêt d'avoir une motivation limite névrotique pour te lancer dans une boîte avec le système actuel.
Je l'ai déjà dit bien souvent c'est dur, éprouvant. Il faut alors être endurant, solide et arriver à cliver.
Et nous ne sommes pas tous capables d'y arriver. Pour ma part, c'est hors de question pour l'instant. Je ne suis pas assez solide, et même si je travaille sur moi car toutes ces caractéristiques en recoupent d'autres qui peuvent être utiles dans la vie, je n'en vois pas vraiment l'intérêt...
Sinon, j'ai regardé la vidéo et elle est intéressante.
Néanmoins un truc me fait tiquer.
C'est la passivité du gars. Il le dit à un moment "J'y connaissais rien, j'ai pris ça". Pareil, il dit qu'il a dépassé le plafond. Si son activité n'était pas bornée, et qu'il y avait un risque, il aurait dû le dire à son comptable. On doit choisir le statut je crois avant les 3 1ers mois de l'année. Mais en pratique, les comptables réservent des "slots" dans une cagnotte pour faire basculer leurs clients d'un statut à un autre en fin d'année si besoin. Et les comptables s'échangent les places entre eux. Bref, c'est possible.
Je crois que l'on n'accepte pas assez les caractéristiques intrinsèques du monde dans lequel on vit.
Être gérant, c'est bien souvent pour faire un truc pour soi, ou pour avoir la liberté de gagner du fric comme on veut, ou autre motivation, mais en tout cas parce qu'on est en général dans un état d'esprit "actif" (à se sortir les doigts du derche). Or c'est aussi assumer d'aller au bout de la démarche. Être "actif" c'est être actif dans le côté négatif, là où on ne te dit pas quoi faire, là où on attend de toi que tu te responsabilises et que tu saches par toi-même. C'est un peu facile de critiquer les inconvénients et de se concentrer sur les avantages.
Je ne lui jette pas la pierre, car malgré ma bonne volonté apparente, je n'ai pas compris toutes les implications d'être gérant, sauf à être le nez dedans. J'ai juste eu la présence d'esprit d'attaquer par quelque chose de borné (freelance tout seul, en missions), qui m'a montré que ce n'était pas prudent ni souhaitable pour moi d'aller m'engager dans une voie avec salariés au delà même des difficultés administratives...
ca depend des secteurs aussi, certaines profession liberale ou carrement société immo (immo locatif avec levier, les charges d'interet entrent en frais) tu risques moins le burnout
des professions liberales, avocats, medecins , notaires, experts geometres j'en connais et ils sont pas tous a plaindre je peux vous l'assurer
tout secteur a ses particularités. Et salarié (je l'ai ete en grande entreprise) est certainement pas le moins pire. comme patron tu peux refuser un client ou une surcharge de travail, meme prendre de longues vacances si tu delegues (tu restes en contact par email et tel), pas comme salarié !
il faut aussi apprendre a deleguer et dans une PME tu peux payer et trouver des gens pour tout faire et externaliser, meme l'informatique. c'est essentiel de se concentrer sur son metier core.
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
J'avais évoqué, il me semble, la séparation entre les responsabilités limitées (SARL/EURL) et illimitées (SAS etc.)
J'ai un ami qui était convié dans une AGE de pré-clôture.
Là, l'avocat lui balance après avoir décrit le bilan "Il faut fermer la société sinon je vais devoir vous demander de contribuer aux pertes et aux créances en cours" alors qu'il venait de parler de plusieurs milliers d'euros juste avant. L'associé est en panique devant l'avocat qui ne le voit même pas.
J'aurais bien aimé être là pour lui dire qu'il perdait max sa part du capital soit 500€ comme c'est une SARL.
Il l'aura finalement appris en fin de réunion quand il a demandé quelle serait les pertes estimées à rembourser par les associés.
Il faut vraiment se couper quand on est avocat... Il n'a pas vu qu'un autre humain était en panique jusqu'à se ronger les ongles au sang (pour de vrai), juste à côté de lui pendant une heure.
Un article que j'avais mis de côté autour de ça :
https://aurelienbamde.com/2016/02/28/de-la-distinction-entre-lobligation-a-la-dette-et-la-contribution-aux-pertes-2/
J'ai un ami qui était convié dans une AGE de pré-clôture.
Là, l'avocat lui balance après avoir décrit le bilan "Il faut fermer la société sinon je vais devoir vous demander de contribuer aux pertes et aux créances en cours" alors qu'il venait de parler de plusieurs milliers d'euros juste avant. L'associé est en panique devant l'avocat qui ne le voit même pas.
J'aurais bien aimé être là pour lui dire qu'il perdait max sa part du capital soit 500€ comme c'est une SARL.
Il l'aura finalement appris en fin de réunion quand il a demandé quelle serait les pertes estimées à rembourser par les associés.
Il faut vraiment se couper quand on est avocat... Il n'a pas vu qu'un autre humain était en panique jusqu'à se ronger les ongles au sang (pour de vrai), juste à côté de lui pendant une heure.
Un article que j'avais mis de côté autour de ça :
https://aurelienbamde.com/2016/02/28/de-la-distinction-entre-lobligation-a-la-dette-et-la-contribution-aux-pertes-2/
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Ouvrir sa société en France (ressources, pièges à éviter...)
J'ai créé une SASU l'an dernier, et il y a un détail important "TVA" auquel on ne pense pas toujours : au vu de l'avalanche de boulot au lancement la dernière chose à faire est de se perdre dans le suivi TVA. Si on peut démarrer léger c'est toujours ça de gagné : il est possible de se mettre en franchise de TVA en dessous d'un certain seuil de chiffre d'affaire. Bien que ce ne soit pas intéressant pour tous les business surtout en fonction du volume d'achat, pour les métiers de services avec peu d'achat, la récupération de la TVA n'a pas trop d'importance. Penser alors à se déclarer en franchise aux centre des impôts. L'autre avantage est de prévoir dans ses statuts un premier bilan à la fin de la 2e année civile. Comme j'avais été mal conseillé, j'ai dû modifier mes statuts après coup pour repousser la date de mon bilan. Je conseille de regarder ces 2 points avant de se lancer, ça simplifie franchement la vie au démarrage.
fabrice092- Messages : 1
Date d'inscription : 23/05/2021
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