déprime post-diagnostic ?
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_Noemie_
Bimbang
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déprime post-diagnostic ?
J'ai l'intuition que je vais me faire renvoyer sur des topics où le sujet a déjà été traité mais j'ai pas trouvé et du coup ben renvoyez moi ^^
Ma découverte du syndrome d'Asperger date de novembre 2014. ça a été un choc pour moi parce que je me suis immédiatement sentie très concernée. Les documents qui parlent du SA semblaient de décrire complètement, ce qui était d'autant plus surprenant que d'habitude on me comprend souvent à côté et je me sens en décalage constamment.
Je n'ai toujours pas de diagnostic officiel complet, juste un avis positif. ça a été très difficile pour moi de faire les démarches nécessaires, non pas parce que je stressais du résultat ou quoi mais juste parce que je suis phobique du téléphone, très mauvaise en démarches administratives et que les gens du CRA de ma région n'ont pas été plus doués que les autres pour me comprendre. J'ai fréquenté le CRA pendant plusieurs mois à titre d'étudiante en psycho se documentant (je ne sais pas quel élément de communication envoyé par erreur les a amené à me voir comme une étudiante en psycho alors que je n'ai jamais été étudiante en psycho, les mystères de ce genre sont assez fréquents dans ma vie) bref, les gens du CRA n'ont pas fait preuve de pouvoir magique particulier pour me comprendre alors ça a été long dès le début, au bout de plusieurs mois de visites assidus j'ai fini par avoir un entretient et on m'a demandé de m'inscrire par téléphone sur une liste d'attente pour le diagnostic, malgré que j'essaye d'expliquer que si je me déplaçais, à l'origine c'était pas pour emprunter des livres mais pour ne pas téléphoner ( ; _ ; ) Bref: j'ai été obligé de téléphoner, ce qui m'a prit pratiquement deux jours de ma vie pour aucun résultat à l'heure actuelle. J'ai vu une psy en libérale grâce à l'intervention (miraculeuse) de ma princesse (ce n'est pas un personnage imaginaire, c'est ma petite amie ^^).
le vrai sujet commence là => Depuis que j'ai découvert le SA j'ai l'impression que mon état psychologique n'évolue qu'en mal.
Avant je crois que j'essayais d'avancer de mon mieux dans la vie et je n'étais pas trop gênée par mes relations sociales proches de zéro dès l'hors que je n'étais pas en situation de harcèlement (ce qui s'est produit deux fois sur d'assez longues périodes mais en 2014 ce n'était pas le cas). Je m'étais dis que les harceleurs étaient des pauvres cons et puis c'est tout. Les autres gens ils n'avaient pas trop envie d'avoir des relations avec moi mais ce n'était pas grave puisque je n'avais pas non plus envie d'être trop entourée. Je pensais que les autres et moi gardions en quelques sortes des distances respectueuses dans un sens un peu romantique. Ma façon de voir les choses était que les gens ressentaient beaucoup de choses comme moi, que la presse, les psycho tests, les structures comme le système scolaire, n'étaient adaptées à personne, que tout le monde en souffraient mais que pour une raison ou une autre on restait très pudique.
En gros, avant, je ne savais pas que tout le monde n'était pas autiste. ça a l'air con dit comme ça mais c'est la façon de le dire la plus proche de la vérité de ce que je ressens.
En lisant le descriptif du SA, et surtout l'explication sous-jacente des différences entre les aspies et les neurotypiques, j'ai prit conscience de la distance qui avait toujours été entre moi et les autres. Je me suis sentie plus triste et isolée qu'avant, du coup.
Depuis mon comportement a changé, sans aller jusqu'à parler de dépression (la dépression est une vraie maladie). Je n'arrive plus à me fixer, à rester concentrée comme avant pour lire ou pour toutes les activités auxquelles je prenais plaisir avant. En particulier ce qui relève de la création, comme la couture ou de dessin, ne me semble plus avoir de sens depuis que j'ai l'impression de le faire pour personne.
Je n'arrive plus à savoir "quoi dire", comment je dois être dans ce monde en étant consciente d'être si différente des autres ?
Je n'ai même plus envie de continuer à progresser en japonais (alors que j'étais quand même suffisamment motivée pour valider ma licence) puisque à quoi bon apprendre à parler quand on ne sait plus quoi dire ?
Je me sens complètement bloquée et j'ai du mal à changer d'état d'esprit. Il me semble que je doive faire le deuil de quelque chose.
Ma problématique n'est presque plus de savoir ce que je dois faire socialement, puisque j'ai un travail qui ne demande pas de contact social (je suis femme de chambre dans un hôtel, ça consiste à faire le ménage pendant que les gens ne sont pas là, j'adore XD) je suis donc suffisamment correctement intégrée d'un point de vue sociologique (pas d'un point de vue émotionnel, social-sentimental), mais plutôt de réussir à faire le deuil de mes fantasmes d'amitiés futures potentielles et de réussir à retrouver des motivations à agir pour moi même. Je n'arrive pas à dépasser l'idée que si tout le monde s'en fou, que ça ne touche personne, qu'il n'y a pas de partage, de synergie, ça ne sert à rien. Ce qui est con puisque c'était comme ça avant, sauf que j'en avais pas conscience.
Est-ce que ce sont des réactions post-diagnostic qui vous parlent ?
Ma découverte du syndrome d'Asperger date de novembre 2014. ça a été un choc pour moi parce que je me suis immédiatement sentie très concernée. Les documents qui parlent du SA semblaient de décrire complètement, ce qui était d'autant plus surprenant que d'habitude on me comprend souvent à côté et je me sens en décalage constamment.
Je n'ai toujours pas de diagnostic officiel complet, juste un avis positif. ça a été très difficile pour moi de faire les démarches nécessaires, non pas parce que je stressais du résultat ou quoi mais juste parce que je suis phobique du téléphone, très mauvaise en démarches administratives et que les gens du CRA de ma région n'ont pas été plus doués que les autres pour me comprendre. J'ai fréquenté le CRA pendant plusieurs mois à titre d'étudiante en psycho se documentant (je ne sais pas quel élément de communication envoyé par erreur les a amené à me voir comme une étudiante en psycho alors que je n'ai jamais été étudiante en psycho, les mystères de ce genre sont assez fréquents dans ma vie) bref, les gens du CRA n'ont pas fait preuve de pouvoir magique particulier pour me comprendre alors ça a été long dès le début, au bout de plusieurs mois de visites assidus j'ai fini par avoir un entretient et on m'a demandé de m'inscrire par téléphone sur une liste d'attente pour le diagnostic, malgré que j'essaye d'expliquer que si je me déplaçais, à l'origine c'était pas pour emprunter des livres mais pour ne pas téléphoner ( ; _ ; ) Bref: j'ai été obligé de téléphoner, ce qui m'a prit pratiquement deux jours de ma vie pour aucun résultat à l'heure actuelle. J'ai vu une psy en libérale grâce à l'intervention (miraculeuse) de ma princesse (ce n'est pas un personnage imaginaire, c'est ma petite amie ^^).
le vrai sujet commence là => Depuis que j'ai découvert le SA j'ai l'impression que mon état psychologique n'évolue qu'en mal.
Avant je crois que j'essayais d'avancer de mon mieux dans la vie et je n'étais pas trop gênée par mes relations sociales proches de zéro dès l'hors que je n'étais pas en situation de harcèlement (ce qui s'est produit deux fois sur d'assez longues périodes mais en 2014 ce n'était pas le cas). Je m'étais dis que les harceleurs étaient des pauvres cons et puis c'est tout. Les autres gens ils n'avaient pas trop envie d'avoir des relations avec moi mais ce n'était pas grave puisque je n'avais pas non plus envie d'être trop entourée. Je pensais que les autres et moi gardions en quelques sortes des distances respectueuses dans un sens un peu romantique. Ma façon de voir les choses était que les gens ressentaient beaucoup de choses comme moi, que la presse, les psycho tests, les structures comme le système scolaire, n'étaient adaptées à personne, que tout le monde en souffraient mais que pour une raison ou une autre on restait très pudique.
En gros, avant, je ne savais pas que tout le monde n'était pas autiste. ça a l'air con dit comme ça mais c'est la façon de le dire la plus proche de la vérité de ce que je ressens.
En lisant le descriptif du SA, et surtout l'explication sous-jacente des différences entre les aspies et les neurotypiques, j'ai prit conscience de la distance qui avait toujours été entre moi et les autres. Je me suis sentie plus triste et isolée qu'avant, du coup.
Depuis mon comportement a changé, sans aller jusqu'à parler de dépression (la dépression est une vraie maladie). Je n'arrive plus à me fixer, à rester concentrée comme avant pour lire ou pour toutes les activités auxquelles je prenais plaisir avant. En particulier ce qui relève de la création, comme la couture ou de dessin, ne me semble plus avoir de sens depuis que j'ai l'impression de le faire pour personne.
Je n'arrive plus à savoir "quoi dire", comment je dois être dans ce monde en étant consciente d'être si différente des autres ?
Je n'ai même plus envie de continuer à progresser en japonais (alors que j'étais quand même suffisamment motivée pour valider ma licence) puisque à quoi bon apprendre à parler quand on ne sait plus quoi dire ?
Je me sens complètement bloquée et j'ai du mal à changer d'état d'esprit. Il me semble que je doive faire le deuil de quelque chose.
Ma problématique n'est presque plus de savoir ce que je dois faire socialement, puisque j'ai un travail qui ne demande pas de contact social (je suis femme de chambre dans un hôtel, ça consiste à faire le ménage pendant que les gens ne sont pas là, j'adore XD) je suis donc suffisamment correctement intégrée d'un point de vue sociologique (pas d'un point de vue émotionnel, social-sentimental), mais plutôt de réussir à faire le deuil de mes fantasmes d'amitiés futures potentielles et de réussir à retrouver des motivations à agir pour moi même. Je n'arrive pas à dépasser l'idée que si tout le monde s'en fou, que ça ne touche personne, qu'il n'y a pas de partage, de synergie, ça ne sert à rien. Ce qui est con puisque c'était comme ça avant, sauf que j'en avais pas conscience.
Est-ce que ce sont des réactions post-diagnostic qui vous parlent ?
Invité- Invité
Re: déprime post-diagnostic ?
Je n'ai pas été diagnostiquée pour quoi que ce soit, mais ce contre coup me semble compréhensible.
Je pense que, tout de même, il vaut mieux comprendre là où ça bloque dans la communication avec les autres plutôt que de rester dans le flou. Mais évidemment, on peut prendre ça comme un couperet qui tombe, plus que comme une explication d'un phénomène que tu ressentais déjà.
Mon intervention ne te sera pas trop utile, mais peut être que d'autres pourront mieux répondre si je fais remonter ton topic.
Je pense que, tout de même, il vaut mieux comprendre là où ça bloque dans la communication avec les autres plutôt que de rester dans le flou. Mais évidemment, on peut prendre ça comme un couperet qui tombe, plus que comme une explication d'un phénomène que tu ressentais déjà.
Mon intervention ne te sera pas trop utile, mais peut être que d'autres pourront mieux répondre si je fais remonter ton topic.
Bimbang- Messages : 6444
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: déprime post-diagnostic ?
Bonsoir Miyuki,
Je n'ai pas bien compris, je crois: tu as le sentiment que tu ne peux plus partager, vivre des synergies, avoir des amies, parce que tu es aspie?
Si c'est ce que tu as voulu dire, alors rassure-toi! Etre aspie c'est aussi vivre dans le partage! La communication est parfois à adapter avec les neurotypiques mais de réelles et sincères amitiés peuvent se créer...
Avoir le syndrome d'asperger, c'est "juste" penser et ressentir différemment. Mais finalement, au-delà de tout syndrôme, tu es toi. Juste toi. Et tu ne dois pas tout remettre en question parce qu'une personne a mis un mot sur ton fonctionnement cérébral. Te connaître mieux est très positif puisque ça te permettra de te forger une armure solide et vivre pleinement tes relations sociales, en comprenant davantage les échanges et le partage qui vous lient.
J'espère que ma réponse n'est pas trop à côté de la plaque...
Je n'ai pas bien compris, je crois: tu as le sentiment que tu ne peux plus partager, vivre des synergies, avoir des amies, parce que tu es aspie?
Si c'est ce que tu as voulu dire, alors rassure-toi! Etre aspie c'est aussi vivre dans le partage! La communication est parfois à adapter avec les neurotypiques mais de réelles et sincères amitiés peuvent se créer...
Avoir le syndrome d'asperger, c'est "juste" penser et ressentir différemment. Mais finalement, au-delà de tout syndrôme, tu es toi. Juste toi. Et tu ne dois pas tout remettre en question parce qu'une personne a mis un mot sur ton fonctionnement cérébral. Te connaître mieux est très positif puisque ça te permettra de te forger une armure solide et vivre pleinement tes relations sociales, en comprenant davantage les échanges et le partage qui vous lient.
J'espère que ma réponse n'est pas trop à côté de la plaque...
_Noemie_- Messages : 38
Date d'inscription : 22/03/2017
Age : 39
Localisation : Rouen
Re: déprime post-diagnostic ?
Je comprends très bien ta réaction, la découverte d'Asperger a aussi pas mal chamboulé ma vie, et c'est bien normal.
Ce n'est pas du tout anodin de se découvrir ça sur le tard(à l'âge adulte).
Avant, j'ai toujours été décalé, j'ai toujours senti être en grand décalage avec les autres, sans jamais être capable de me l'expliquer.
Je pensais être atypique dans mes goûts vestimentaires, mes passions, ma façon de penser, mais c'est tout.
Je pensais que les autres humains étaient comme moi dans le fond, que seule la forme changeait.
Je n'aurais jamais imaginé que mon mode de fonctionnement était différent de celui des autres.
En fait, je ne me considérais pas comme Asperger, je pensais être un humain 'normal' (juste un peu plus intelligent que la moyenne) et je pensais que les autres humains 'normaux' étaient comme moi.
Apprendre ma différence n'a rien changé sur le regard que je porte sur moi-même, mais il a changé mon regard sur les autres, qui s'avèrent ne pas être ceux que je pensais.
Ça a déclenché une prise de conscience énorme, ça m'a fait revoir toutes mes relations avec les autres personnes sous un angle nouveau.
Ça m'a apporté un sentiment de libération, comme si le poids d'un fardeau avait soudainement disparu (je comprends enfin pourquoi toutes ces années se sont passées ainsi, alors qu'avant je ne comprenais rien à ce qui m'arrivait), mais ça n'apporte pas que du positif.
Ça m'a aussi apporté beaucoup de doute, et de la déprime également.
De la déprime, car j'ai été profondément déçu par les autres, par la nature humaine.
Je suis naturellement ouvert à la différence, et je pensais naïvement que c'était le cas de tout le monde, je n'aurais jamais imaginé pouvoir être rejeté pour ça: c'est contraire à mes valeurs de rejeter quelqu'un pour sa différence,, et je pensais que c'était contraire aux valeurs communes de l'humanité.
J'ai appris à mes dépends que non.
Je ne jugeais pas les autres sur leurs centres d'intérêts, une personne ayant un centre d'intérêt qui ne m’intéresse pas n'aurait jamais été victimes de moqueries ou de rejet de ma part pour ce motif.
Jamais je n'aurais cru possible d'être rejeté parce que j'avais des goûts différents de ceux d'un groupe.
Je pensais que ceux qui me rejetaient avaient un comportement idiot, qu'ils me jugeaient trop vite à cause d'un comportement qui ne leur plaisait pas, sans me laisser une chance de montrer que je suis quelqu'un de bien.
J'ai essayé de leur montrer que je suis quelqu'un de bien, par la logique, par l'argumentation, en cherchant à communiquer avec leur aspect rationnel, car je pensais (bien naïvement) que, tout comme moi, c'était par le rationnel qu'ils géraient leur rapport au monde.
J'ai réalisé à 30 ans passés que j'avais perdu 20 années de ma vie à faire fausse route, j'ai regretté tous les vains efforts que j'avais fait pour tenter de me faire accepter par des gens que je pensais 'comme moi' (qui se sont avérés ne pas être comme moi, au final).
Moi qui faisais tant d'efforts, qui ne comprenais pas pourquoi, malgré ces efforts, je n'arrivais pas à avoir d'amis, qui culpabilisais de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir su quoi dire ou quoi faire dans telle ou telle situation, j'ai réalisé que ce n'était pas ma faute ce qui m'était arrivé, mais celle des autres.
Ce n'est pas moi qui n'étais pas à la hauteur, c'est les autres qui étaient incapables d'accepter une personne différente parmi eux.
Que de temps perdu en vain à essayer de me faire accepter par des gens qui ne pourront jamais m'accepter tel que je suis, des gens qui ne tolèrent pas la différence, et qui, par conséquent, ne me méritent pas.
Je suis passé à côté de ma vie en cherchant à plaire à des gens qui n'en valent pas la peine, sans jamais y parvenir, et le réaliser a été très pénible, et vraiment déprimant.
Apprendre la vérité est à la fois une délivrance et une malédiction.
Apprendre qu'on est aspie, au final, ça revient probablement un peu au même que si un neurotypique apprenait soudainement que 98% des gens sont autistes: tout son monde s'écroulerait.
Je suppose que c'est un peu ça que tu as voulu exprimer par ce passage:
J'ai fait l'auto-diagnostic en 2013, mais je n'en ai pas mesuré directement toutes les implications, ça a déclenché un long processus, chez moi, qui n'est probablement pas encore totalement terminé.
Je crois que je ne réalise pas encore très bien quel est mon décalage avec les autres: je sais être différent, mais c'est très vague comme notion, et déterminer précisément cette différence afin de comprendre l'autre et de savoir comment agir en sa présence est un exercice très délicat.
Le 'vrai' diagnostic Asperger a été fait en 2016, avec la restitution du bilan en 2017, mais ça n'a absolument rien changé pour moi, il s'est simplement inscrit dans la continuité de ce que j'avais entamé.
J'ai traversé une grosse période de doutes, de remises en question de mes rapports aux autres, d'interrogations, de tentatives d'explorer de nouvelles pistes dans les relations humaines.
C'est ces interrogations qui m'ont amené sur ce forum, en mai 2016.
A ce moment là, j'ai franchi un cap psychologique, j'ai décidé de m'affirmer tel que je suis, de cesser à chercher à tout prix à plaire aux autres, de cesser de m'imposer un comportement qui m'est extrêmement pénible, voire me fait souffrir, pour la seule raison que les gens 'normaux' attendent de moi d'avoir un tel comportement.
J'ai décidé que je serais enfin moi-même, et que les gens qui tiennent à moi devraient m'accepter tel que je suis, et non tel qu'ils souhaitent que je soies.
Il a été très difficile de trouver le juste milieu entre un comportement dans lequel je suis à l'aise, et un comportement que les autres tolèrent, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain.
Ça a énormément dégradé mes relations avec ma compagne, j'avais espéré qu'elle serait en mesure de comprendre ma différence, de l'accepter, mais ça n'a pas été le cas.
Là où auparavant j'aurais souffert en silence, pour lui faire plaisir, dans une situation que je déteste, mais que je sais importante pour elle, je m'affirmais désormais, et déclarais que je ne souhaitais plus vivre ce genre de situations.
Elle n'a pas compris du tout ma démarche, elle m'a reproché, de plus en plus fréquemment, mon manque d'efforts, elle comparait mon comportement avec mon ancien comportement, pour elle si j'avais été capable de montrer un jour pouvoir me comporter 'normalement' dans une situation donnée, ça devait être du domaine de l'acquis, je devais pouvoir le reproduire à chaque fois que la situation se représentera, sinon ça signifiait que je 'régressais'.
Elle m'a beaucoup fait souffrir (involontairement) lors des derniers mois de notre relation, malgré le bonheur que j'éprouvais à être avec elle.
Je n'ai jamais autant douté, autant été incertain sur mon avenir, je n'ai jamais eu autant besoin de son soutien, de me sentir compris, rassuré.
Je n'ai rien eu de tout ça.
Elle disait me comprendre, me soutenir, et je pense qu'elle était sincère, qu'elle croyait vraiment à ce qu'elle disait (raison pour laquelle je ne lui en veux pas et suis encore ami avec elle), mais dans les faits, elle faisait l'inverse.
Elle luttait contre mon envie d'être moi-même, elle n'était satisfaite que lorsque je n'étais pas moi-même, quand j'adoptais le comportement 'standard' d'un neurotypique.
Dans les interactions sociales avec ses amis (que j'ai toujours trouvé très pénibles, car elles ne m'apportaient rien et étaient très éprouvantes), j'ai fini par réussir à avoir quelques moments agréables, des moments de plaisir où je me comportais naturellement, où je me sentais enfin à l'aise, enfin moi-même...j'avais l'impression d'être sur la bonne voie, d'enfin progresser en interactions sociales, maintenant que j'avais les clés de compréhension nécessaires pour comprendre mon décalage.
J'étais dans une démarche d'ouverture, de découverte, mais elle me le reprochait, elle me disait que je lui faisais honte à me comporter ainsi devant ses amis...
Nous ne sommes plus en couple depuis le début de l'année, nous étions ensemble depuis 6 ans et demi, je n'ai jamais eu de compagne auparavant, et je doute être capable d'en avoir à nouveau une un jour (si l'occasion se présente, je ne dirais pas non, mais je suis très 'confiant' quant au fait qu'elle ne se présentera pas).
Le diagnostic Asperger est responsable à environ 90% de cette rupture, et depuis je suis très malheureux.
Je n'ai pas un grand besoin de relations sociales, je passe l'essentiel de mon temps tout seul et ça ne me pose aucun problème.
La solitude relationnelle me convient (d'ailleurs je ne suis pas tout à fait seul, j'ai gardé quelques amis, je vois des gens -hors membres de ma famille- environ 2-3 fois par mois, et je trouve que ça fait déjà beaucoup), mais je ne supporte plus ma solitude affective, j'ai un gros manque affectif, un besoin de me sentir aimé, de pouvoir être blotti de temps en temps dans les bras d'une personne qui m'apprécie.
Ce n'est pas une simple déprime suite à une rupture: j'étais dans le même état de manque affectif avant de rencontrer mon ex-compagne, je voyais les années passer et je déprimais, je m'étais donné jusqu'à 30 ans (cap symbolique) pour trouver une femme qui m'aime, sinon c'était le suicide.
J'ai eu la chance de croiser sa route (ce qui fait qu'à 33 ans je suis encore là), mais il me faut maintenant trouver une motivation pour reprendre goût à la vie, car les idées suicidaires sont de retour, de plus en plus omniprésentes, et je n'ai pas grand chose à leur opposer pour les tenir en échec.
Ce n'est pas du tout anodin de se découvrir ça sur le tard(à l'âge adulte).
Avant, j'ai toujours été décalé, j'ai toujours senti être en grand décalage avec les autres, sans jamais être capable de me l'expliquer.
Je pensais être atypique dans mes goûts vestimentaires, mes passions, ma façon de penser, mais c'est tout.
Je pensais que les autres humains étaient comme moi dans le fond, que seule la forme changeait.
Je n'aurais jamais imaginé que mon mode de fonctionnement était différent de celui des autres.
En fait, je ne me considérais pas comme Asperger, je pensais être un humain 'normal' (juste un peu plus intelligent que la moyenne) et je pensais que les autres humains 'normaux' étaient comme moi.
Apprendre ma différence n'a rien changé sur le regard que je porte sur moi-même, mais il a changé mon regard sur les autres, qui s'avèrent ne pas être ceux que je pensais.
Ça a déclenché une prise de conscience énorme, ça m'a fait revoir toutes mes relations avec les autres personnes sous un angle nouveau.
Ça m'a apporté un sentiment de libération, comme si le poids d'un fardeau avait soudainement disparu (je comprends enfin pourquoi toutes ces années se sont passées ainsi, alors qu'avant je ne comprenais rien à ce qui m'arrivait), mais ça n'apporte pas que du positif.
Ça m'a aussi apporté beaucoup de doute, et de la déprime également.
De la déprime, car j'ai été profondément déçu par les autres, par la nature humaine.
Je suis naturellement ouvert à la différence, et je pensais naïvement que c'était le cas de tout le monde, je n'aurais jamais imaginé pouvoir être rejeté pour ça: c'est contraire à mes valeurs de rejeter quelqu'un pour sa différence,, et je pensais que c'était contraire aux valeurs communes de l'humanité.
J'ai appris à mes dépends que non.
Je ne jugeais pas les autres sur leurs centres d'intérêts, une personne ayant un centre d'intérêt qui ne m’intéresse pas n'aurait jamais été victimes de moqueries ou de rejet de ma part pour ce motif.
Jamais je n'aurais cru possible d'être rejeté parce que j'avais des goûts différents de ceux d'un groupe.
Je pensais que ceux qui me rejetaient avaient un comportement idiot, qu'ils me jugeaient trop vite à cause d'un comportement qui ne leur plaisait pas, sans me laisser une chance de montrer que je suis quelqu'un de bien.
J'ai essayé de leur montrer que je suis quelqu'un de bien, par la logique, par l'argumentation, en cherchant à communiquer avec leur aspect rationnel, car je pensais (bien naïvement) que, tout comme moi, c'était par le rationnel qu'ils géraient leur rapport au monde.
J'ai réalisé à 30 ans passés que j'avais perdu 20 années de ma vie à faire fausse route, j'ai regretté tous les vains efforts que j'avais fait pour tenter de me faire accepter par des gens que je pensais 'comme moi' (qui se sont avérés ne pas être comme moi, au final).
Moi qui faisais tant d'efforts, qui ne comprenais pas pourquoi, malgré ces efforts, je n'arrivais pas à avoir d'amis, qui culpabilisais de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir su quoi dire ou quoi faire dans telle ou telle situation, j'ai réalisé que ce n'était pas ma faute ce qui m'était arrivé, mais celle des autres.
Ce n'est pas moi qui n'étais pas à la hauteur, c'est les autres qui étaient incapables d'accepter une personne différente parmi eux.
Que de temps perdu en vain à essayer de me faire accepter par des gens qui ne pourront jamais m'accepter tel que je suis, des gens qui ne tolèrent pas la différence, et qui, par conséquent, ne me méritent pas.
Je suis passé à côté de ma vie en cherchant à plaire à des gens qui n'en valent pas la peine, sans jamais y parvenir, et le réaliser a été très pénible, et vraiment déprimant.
Apprendre la vérité est à la fois une délivrance et une malédiction.
Apprendre qu'on est aspie, au final, ça revient probablement un peu au même que si un neurotypique apprenait soudainement que 98% des gens sont autistes: tout son monde s'écroulerait.
Je suppose que c'est un peu ça que tu as voulu exprimer par ce passage:
En gros, avant, je ne savais pas que tout le monde n'était pas autiste. ça a l'air con dit comme ça mais c'est la façon de le dire la plus proche de la vérité de ce que je ressens.
J'ai fait l'auto-diagnostic en 2013, mais je n'en ai pas mesuré directement toutes les implications, ça a déclenché un long processus, chez moi, qui n'est probablement pas encore totalement terminé.
Je crois que je ne réalise pas encore très bien quel est mon décalage avec les autres: je sais être différent, mais c'est très vague comme notion, et déterminer précisément cette différence afin de comprendre l'autre et de savoir comment agir en sa présence est un exercice très délicat.
Le 'vrai' diagnostic Asperger a été fait en 2016, avec la restitution du bilan en 2017, mais ça n'a absolument rien changé pour moi, il s'est simplement inscrit dans la continuité de ce que j'avais entamé.
J'ai traversé une grosse période de doutes, de remises en question de mes rapports aux autres, d'interrogations, de tentatives d'explorer de nouvelles pistes dans les relations humaines.
C'est ces interrogations qui m'ont amené sur ce forum, en mai 2016.
A ce moment là, j'ai franchi un cap psychologique, j'ai décidé de m'affirmer tel que je suis, de cesser à chercher à tout prix à plaire aux autres, de cesser de m'imposer un comportement qui m'est extrêmement pénible, voire me fait souffrir, pour la seule raison que les gens 'normaux' attendent de moi d'avoir un tel comportement.
J'ai décidé que je serais enfin moi-même, et que les gens qui tiennent à moi devraient m'accepter tel que je suis, et non tel qu'ils souhaitent que je soies.
Il a été très difficile de trouver le juste milieu entre un comportement dans lequel je suis à l'aise, et un comportement que les autres tolèrent, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain.
Ça a énormément dégradé mes relations avec ma compagne, j'avais espéré qu'elle serait en mesure de comprendre ma différence, de l'accepter, mais ça n'a pas été le cas.
Là où auparavant j'aurais souffert en silence, pour lui faire plaisir, dans une situation que je déteste, mais que je sais importante pour elle, je m'affirmais désormais, et déclarais que je ne souhaitais plus vivre ce genre de situations.
Elle n'a pas compris du tout ma démarche, elle m'a reproché, de plus en plus fréquemment, mon manque d'efforts, elle comparait mon comportement avec mon ancien comportement, pour elle si j'avais été capable de montrer un jour pouvoir me comporter 'normalement' dans une situation donnée, ça devait être du domaine de l'acquis, je devais pouvoir le reproduire à chaque fois que la situation se représentera, sinon ça signifiait que je 'régressais'.
Elle m'a beaucoup fait souffrir (involontairement) lors des derniers mois de notre relation, malgré le bonheur que j'éprouvais à être avec elle.
Je n'ai jamais autant douté, autant été incertain sur mon avenir, je n'ai jamais eu autant besoin de son soutien, de me sentir compris, rassuré.
Je n'ai rien eu de tout ça.
Elle disait me comprendre, me soutenir, et je pense qu'elle était sincère, qu'elle croyait vraiment à ce qu'elle disait (raison pour laquelle je ne lui en veux pas et suis encore ami avec elle), mais dans les faits, elle faisait l'inverse.
Elle luttait contre mon envie d'être moi-même, elle n'était satisfaite que lorsque je n'étais pas moi-même, quand j'adoptais le comportement 'standard' d'un neurotypique.
Dans les interactions sociales avec ses amis (que j'ai toujours trouvé très pénibles, car elles ne m'apportaient rien et étaient très éprouvantes), j'ai fini par réussir à avoir quelques moments agréables, des moments de plaisir où je me comportais naturellement, où je me sentais enfin à l'aise, enfin moi-même...j'avais l'impression d'être sur la bonne voie, d'enfin progresser en interactions sociales, maintenant que j'avais les clés de compréhension nécessaires pour comprendre mon décalage.
J'étais dans une démarche d'ouverture, de découverte, mais elle me le reprochait, elle me disait que je lui faisais honte à me comporter ainsi devant ses amis...
Nous ne sommes plus en couple depuis le début de l'année, nous étions ensemble depuis 6 ans et demi, je n'ai jamais eu de compagne auparavant, et je doute être capable d'en avoir à nouveau une un jour (si l'occasion se présente, je ne dirais pas non, mais je suis très 'confiant' quant au fait qu'elle ne se présentera pas).
Le diagnostic Asperger est responsable à environ 90% de cette rupture, et depuis je suis très malheureux.
Je n'ai pas un grand besoin de relations sociales, je passe l'essentiel de mon temps tout seul et ça ne me pose aucun problème.
La solitude relationnelle me convient (d'ailleurs je ne suis pas tout à fait seul, j'ai gardé quelques amis, je vois des gens -hors membres de ma famille- environ 2-3 fois par mois, et je trouve que ça fait déjà beaucoup), mais je ne supporte plus ma solitude affective, j'ai un gros manque affectif, un besoin de me sentir aimé, de pouvoir être blotti de temps en temps dans les bras d'une personne qui m'apprécie.
Ce n'est pas une simple déprime suite à une rupture: j'étais dans le même état de manque affectif avant de rencontrer mon ex-compagne, je voyais les années passer et je déprimais, je m'étais donné jusqu'à 30 ans (cap symbolique) pour trouver une femme qui m'aime, sinon c'était le suicide.
J'ai eu la chance de croiser sa route (ce qui fait qu'à 33 ans je suis encore là), mais il me faut maintenant trouver une motivation pour reprendre goût à la vie, car les idées suicidaires sont de retour, de plus en plus omniprésentes, et je n'ai pas grand chose à leur opposer pour les tenir en échec.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: déprime post-diagnostic ?
Être entier et ne pouvoir faire autrement,
quand autour de soi le vide est omniprésent.
Trouver ces quelques hommes et femmes vrais, avec qui on pourra juste être soi.
quand autour de soi le vide est omniprésent.
Trouver ces quelques hommes et femmes vrais, avec qui on pourra juste être soi.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: déprime post-diagnostic ?
@aspezebre : a 33 ans, t'es pas passé à côté de ta vie, puisqu'il t'en reste plus du double à vivre.
Ce qui est triste dans ton histoire, c'est qu'elle n'est pas partie à cause de ton comportement, mais à cause du regard des autres...
@Miyuki : Tu as ta princesse, c'est précieux, c'est déjà une chance énorme
J'ai un proche qui est asperger, et sa vie est loin d'être simple... il galère également à se faire des amis, et pourtant des efforts il en fait. J'arrive pas à comprendre pourquoi ça marche pas, moi je l'adore, je le trouve drôle, il est très intelligent, brillant, et généreux.
Et en fait, le souci est le même que celui d'aspezebre : besoin de contacts intimes, chaleureux, d'affection quoi.
Comme tout humain. Peut être plus ? (Bon, lui a cette chance de savoir aller vers les filles, et de réussir à trouver parfois.)
Je suppose que le fait que cette découverte te déprime est normal, mais je suis certaine que ca ne sera que passager.
Les symptômes en violet que tu décris, je les ai vécu récemment (pour d'autres raisons), et je suis en train d'en sortir doucement.
C'est difficile à vivre, frustrant également.
Mais a priori pour moi, c'était un passage obligé.
J'ai tenté de me forcer, ca n'a pas marché, ca m'a juste frustrée encore plus.
Aujourd'hui, mes envies et ma créativité reviennent, ne sont pas tout à fait identiques à avant, et j'ai arrêté de me battre. J'écoute, je vais ce que j'ai envie sur le moment, et c'est très bien ainsi. J'attends que le reste de ce qui n'est pas revenu arrive.
Je restais focalisé sur ces centres d'intérêts là car je pensais que c'était ca qu'il me fallait et qui m'apportait du bonheur (et puis que j'ai beaucoup investi pour pouvoir y accéder). La je laisse faire, on verra par la suite.
Je me sens bien, c'est l'essentiel.
Après, j'ai qd même une thérapie depuis quelques années qui doit y être pour beaucoup. Bref une aide concrète.
Je sais pas si tu as ca, et je sais pas si toi, ca te ferait du bien.
Je te souhaite bon courage en tout cas
Ce qui est triste dans ton histoire, c'est qu'elle n'est pas partie à cause de ton comportement, mais à cause du regard des autres...
@Miyuki : Tu as ta princesse, c'est précieux, c'est déjà une chance énorme
J'ai un proche qui est asperger, et sa vie est loin d'être simple... il galère également à se faire des amis, et pourtant des efforts il en fait. J'arrive pas à comprendre pourquoi ça marche pas, moi je l'adore, je le trouve drôle, il est très intelligent, brillant, et généreux.
Et en fait, le souci est le même que celui d'aspezebre : besoin de contacts intimes, chaleureux, d'affection quoi.
Comme tout humain. Peut être plus ? (Bon, lui a cette chance de savoir aller vers les filles, et de réussir à trouver parfois.)
Je suppose que le fait que cette découverte te déprime est normal, mais je suis certaine que ca ne sera que passager.
Les symptômes en violet que tu décris, je les ai vécu récemment (pour d'autres raisons), et je suis en train d'en sortir doucement.
C'est difficile à vivre, frustrant également.
Mais a priori pour moi, c'était un passage obligé.
J'ai tenté de me forcer, ca n'a pas marché, ca m'a juste frustrée encore plus.
Aujourd'hui, mes envies et ma créativité reviennent, ne sont pas tout à fait identiques à avant, et j'ai arrêté de me battre. J'écoute, je vais ce que j'ai envie sur le moment, et c'est très bien ainsi. J'attends que le reste de ce qui n'est pas revenu arrive.
Je restais focalisé sur ces centres d'intérêts là car je pensais que c'était ca qu'il me fallait et qui m'apportait du bonheur (et puis que j'ai beaucoup investi pour pouvoir y accéder). La je laisse faire, on verra par la suite.
Je me sens bien, c'est l'essentiel.
Après, j'ai qd même une thérapie depuis quelques années qui doit y être pour beaucoup. Bref une aide concrète.
Je sais pas si tu as ca, et je sais pas si toi, ca te ferait du bien.
Je te souhaite bon courage en tout cas
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: déprime post-diagnostic ?
ouep, ça me parleMiyuki a écrit:En lisant le descriptif du SA, et surtout l'explication sous-jacente des différences entre les aspies et les neurotypiques, j'ai prit conscience de la distance qui avait toujours été entre moi et les autres. Je me suis sentie plus triste et isolée qu'avant, du coup.
Depuis mon comportement a changé, sans aller jusqu'à parler de dépression (la dépression est une vraie maladie). Je n'arrive plus à me fixer, à rester concentrée comme avant pour lire ou pour toutes les activités auxquelles je prenais plaisir avant. En particulier ce qui relève de la création, comme la couture ou de dessin, ne me semble plus avoir de sens depuis que j'ai l'impression de le faire pour personne.
Je n'arrive plus à savoir "quoi dire", comment je dois être dans ce monde en étant consciente d'être si différente des autres ?
Je n'ai même plus envie de continuer à progresser en japonais (alors que j'étais quand même suffisamment motivée pour valider ma licence) puisque à quoi bon apprendre à parler quand on ne sait plus quoi dire ?
Je me sens complètement bloquée et j'ai du mal à changer d'état d'esprit. Il me semble que je doive faire le deuil de quelque chose.
Ma problématique n'est presque plus de savoir ce que je dois faire socialement, puisque j'ai un travail qui ne demande pas de contact social (je suis femme de chambre dans un hôtel, ça consiste à faire le ménage pendant que les gens ne sont pas là, j'adore XD) je suis donc suffisamment correctement intégrée d'un point de vue sociologique (pas d'un point de vue émotionnel, social-sentimental), mais plutôt de réussir à faire le deuil de mes fantasmes d'amitiés futures potentielles et de réussir à retrouver des motivations à agir pour moi même. Je n'arrive pas à dépasser l'idée que si tout le monde s'en fou, que ça ne touche personne, qu'il n'y a pas de partage, de synergie, ça ne sert à rien. Ce qui est con puisque c'était comme ça avant, sauf que j'en avais pas conscience.
Est-ce que ce sont des réactions post-diagnostic qui vous parlent ?
cela est dans la direction d'une phrase que j'avais écrite dans la rubrique SA
(d'ailleurs ton fil y aurait peut-être plus sa place là-bas hors rubrique zèbre ?? même si peut-être ?? la non-validation officielle te l'aurait fait mettre hors de la section SA ?? ou autre ??)
quoiqu'il en soit, ma phrase était celle-là (au moins en gros):
" Pour bcp comme pour moi, recevoir un diag d'autisme est une grosse chose qui tombe sur la tête "
et que je peux ici développer de ce qu'elle pouvait comporter :
et cela n'a pas pour moi à voir avec un rapport aux autres, de leur regard éventuel sur moi, perso je m'en fiche dans l'ensemble assez et m'en suis assez toujours fichu, d'où que j'ai dans l'ensemble suivi des voies persos, souvent à contre courant aussi - plaire aux autres et s'inquiéter de leur regard à mon encontre est dans l'ensemble le cadet de mes soucis.
Mais comme tu le mentionnes Miyuki, il y a (possiblement ??) des deuils à faire, et se prendre (ou se rendre compte / acter, que des choses que l'on aurait souhaité faire, acquérir, développer, apporter) nous est (trop) difficile est assez lourd possiblement sur le regard à soi.
Mais en fait un diag, vient juste valider des choses, des faits, des difficultés précises qui se sont étalées au fil des ans, c'est un couperet qui peut tomber sur des espérances diverses, et en cela c'est significatif en répercutions.
Et si je développerai sur ces espérances diverses rompues :
- le volet amical : aucun ami avec récurrence depuis ces 12 dernières années, mon seul ami date de la période lycée, avec au plus un à 2 coups de fil par an, une rencontre en moyenne tous les 3 ans - mais si besoin dans un sens ou dans l'autre, d'ordre divers, chacun sera là pour l'autre. Aussi j'ai eu des contacts, fait des choses et rencontrer des personnes au cours d'activités (que j'ai toutes fini par arrêter, pré et post diag), mais pas de développements amicaux, persos, approfondis et pas de durabilité non plus; raisons: difficultés de gestion de la relation, organisation de choses à 2 ou plusieurs, multiplication des choses (sorties, activités, discussions) de gestion difficile à pesante à la longue.
- le volet amoureux : avant, pendant longtemps, on garde une espérance de rencontrer et d'être dans une relation et sa gestion qui nous convienne, cela n'arrive jamais, tout simplement parce que c'est trop difficile; en soi pas forcément, mais avec un rythme et organisation de vie qui déjà sollicite (travailler et organiser mon travail, déjà) c'est trop difficile à cumuler (pour moi).
nota: j'ai eu une relation de couple de 7 ans à 20 ans, de gestion relationnelle compliquée (avec des choses qui se passaient bien aussi), aussi avec le recul je n'avais qu'elle à gérer (outre études), de toute évidence je compensais bcp, faisais bcp d'efforts pour être/apparaitre dans ce qui ressemble à une situation d'ordre ordinaire - relation que j'ai fini par arrêter et période à laquelle suiva mon pire épisode de vie : dépression majeure (vraie) sur 2 ans en gros (1 an avant départ, 1 an après), avec suivi - ce qui entraina aussi un autre départ / changement vers ma région actuelle pour autre perspective : la plongée (suite à des discussions avec mon psychiatre)
et par la suite, je ne parvenais à tenir une relation alors je les ai arrêtées vite, assez vite à très vite, et fini par ne plus commencer, et par la suite de plus en vouloir du tout.
- le volet professionnel : ne serait-ce mon boulot actuel (travail dans et en lien avec les jardins, en solo depuis 10 ans);
initialement, je me voyais faire / travailler / créer des beaux jardins (avec visée aussi écologique / environnementale, en terme de conception, de choix de plantes, de limitation en eau), d'où le fait que j'ai bcp appris en outre avec une pépinière spécialiste en France et assez précurseur de certaines plantes et pensée du jardin, située dans la région de Montpellier. Sur les premières années j'étais même "référent" sur mon secteur, aussi quand ils avaient des demandes de paysagiste sur mon secteur ils me contactaient ou ont renvoyé vers moi. J'ai ainsi par ce biais vu plusieurs clients et travaux potentiels, mais rien n'en est sorti de concret; au moins pour partie pour certaines limitations personnelles (travailler seul), possiblement chantiers à 25-30 kms, ou type de travaux ne rentrant dans mon champ d'action (notamment non maitrise d'engins type mini-pelle) et difficulté à acquérir ces compétences, me mettre en relation, et de manière large: gérer, organiser, tout mettre en place, tout penser, seul. Au fil des ans, avec qq réalisations / créations (notamment 2 jardins entier, de A à Z sur construction neuve vers chez moi) j'ai fini par ne plus répondre, me rendre aux sollicitations, demandes de devis parce que c'était trop difficile pour moi : j'avais le rdv client, discussion d'1h au moins, penser / visualiser bcp de choses, trouver les plantes (sans aller à Montpellier nécessairement, difficulté pour livraisons éventuelles car tout seul) et faire les magasins: choix de plantes et déplacements (c'est comme faire les courses en supermarché en pire parce que les rayons changent, et en plus jamais on a ce qu'on veut vraiment, d'au moins vers chez moi ) et mes niveaux de pointillismes divers : chaque plante et emplacement était archi calculée, codifié sur différents critères et classification - alors quand j'ai pensé un jardin, il s'est avéré que c'était bien car bien pensé, mais quand la chose fut fini le cout personnel total était astronomique. D'où cette espérance de faire des trucs qui me motivaient autres que d'aller planter un truc basique et tailler une haie a fini d'elle-même par s'éteindre, parce que techniquement je ne parvenais (sauf cout d'ensemble perso astronomique) à le faire.
- le volet social :
je ne me supporte plus d'être toujours celui qui est seul, pendant des années je sortais, type manifestions culturelles, artistiques
j'en ai ras la casquette d'être toujours tout seul
un temps notamment (où j'écrivais, poésie, et me montrais un peu) et précédemment, je l'acceptais sans doute mieux parce que j'étais considéré et étais pour qq le poète de ma petite ville,
alors j'étais accepté pour cela (et avec des vues positives à ce "titre"), et aussi avec de la compréhension : j'étais poète / "artiste", alors être à part, solitaire est normal et même dans les textes;
cela m'aidait sans doute à accepter des choses via des choses d'estime de soi, de choses concrètes en lien aux autres,
mais bcp de choses me coutaient, j'ai fini par tout arrêter, y compris sortir et écrire, il doit faire 3-4 ans
et mes autres tentatives de socialisation plus large, j'ai essayé (type ovs) n'ont mené à quasi rien, sauf à dans l'ensemble me mettre devant des difficultés sociales et d'intégration. J'ai arrêté.
--
là j'essaie juste de gérer mon chien et mon quotidien, et quotidien qui de plus ne me convient pas entièrement (avec des choses qui vont quand même) dans son ensemble, car il comporte trop d'éléments à gérer,
et quasi impossible de tout changer (j'y ai songé il doit faire 2 ans),
avec en plus plus d'isolement et de solitude que jamais depuis 1an et demi et le fait que je n'ai plus vu ma famille (suite déces de mon père) avec de nouvelles choses à gérer (dont papiers et compta) et avant j'avais des mises à jour complètes de chez moi et mon environnement environ 4 fois l'an ; je ne l'ai plus, alors c'est encore un stade de difficulté supplémentaire.
--
j'espérais être plus opérationnel au début 2017, et avoir digéré pas mal de choses, dont le diag
mais ce n'est à ce jour pas le cas
--
c'est, sur tous ces plans (pour moi) d'autres repères qu'il faut adopter,
sans doute une mise en place assez longue
un regard sur soi et sa vie à faire évoluer, sur les points qui nous posent problème en tout cas, et sur lesquels on a possibilité d'action ^
et voir quelle espérance peut-être l'on peut "raisonnablement" se permettre d'envisager des manifestions et concrétisations
noir- Messages : 2447
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Re: déprime post-diagnostic ?
je poursuis un chouia et aurai pu le compléter (si mon message n'avait déjà été si long)
sur le suivi (possible ou manque ou besoin éventuel) suite à diag
il est peu une voie ordinaire pour un aspie de demander de l'aide / consulter, comme de s'exprimer, se plaindre en permanence
nota: cela peut trouver des explications pour des personnes avec autisme:
- difficulté sur ses ressentis, à les comprendre et les exprimer
- difficulté sur la relation à l'autre
- difficulté parfois d'expression de manière élargi et d'autant en contexte non maîtrisé et proche
- difficulté à faire appel à un autre
- difficulté possible à le trouver géographiquement, et à l'estimer apte le cas échéant
- penser que comme d'hab on s'en sortira tout seul
et il s'avère que j'ai effectivement "vu" plusieurs aspies femmes entreprendre des suivis psy (par elles-mêmes et non imposés par un contexte ou situation)
et aucun aspie homme
(cela est sans doute une tendance, pas une vérité forcément, forcément, faudrait avoir des stats )
--
ceci étant dit, le post diag autisme pourrait nécessiter un suivi, au moins de transition ou autre,
à condition en cette direction de lever (au moins ^) les 6 mentions précédentes possiblement si l'on peut en être concerné ^
--
aussi, il y a peu
et c'est en rapport avec cela (d'où le fait de mon quote initial )
et me rendant chez ma medecin (qui m'a trouvé en grand isolement et pas très bien avec gros besoin de parler) et que j'allais voir pour un pb d'épaule (j'étais bloqué jusqu'au cou, et côte bloquée) (et de doigt : infection suite contact intime avec cactus ),
je ne lui avais que brièvement parlé (= mise au courant) de mon diag SA il y a un peu de temps, et là j'avais parlé (j'étais son dernier patient et elle a fini plus tard que prévu sans doute^),
aussi cela a déclenché des réactions / actions de ma part :
j'en ai fait part à mon seul relationnel avec qui on peut se dire, avec qui j'ai des proximités, que j'ai initialement rencontré suite à rencontre poésie ovs, mais relationnel avec qui dans le temps j'ai pris certaines distances : elle est une femme plus âgée et je ne sais complètement ses intentions à elle;
néanmoins nous nous entendons bien et il n'y a pas de jugement = personne ouverte (et qui me ressemble aussi sur le caractère) et nous devons nous rencontrer, manger qqchose, faire un concert, 2-3 fois l'an; (avec une programmation dans 3 semaines, pic nic mer)
aussi j'ai décidé de lui en parler (par mail), et de parler de tout ça
(ce qui libère un peu parce à nos précédentes rencontres / sorties / activités, je ne l'avais fait pour diverses raisons);
aussi (avec la medecin) il s'est convenu qu'il serait bien que je rencontre un psy (pour parler au moins),
ce qui dans la foulée m'a fait me rapprocher de l'assoc Etoile d'Asperger, là où j'ai vu que 2 jours après ils faisaient un café aspie très facilement d'accès,
où je me suis rendu et ai fait part de cela, et où j'ai oublié le nom d'un neuropsy pour éventuel suivi / rencontre je crois pas trop loin possiblement mais dois de toute façon écrire pour qu'on me redonne le nom et pour formuler autre chose aussi (rapport justement à mon boulot et l'évolution souhaitée de mon activité).
Aussi, j'ai davantage fait part de choses ici (sur ce forum) dans la suite en rubrique SA.
Alors je ne sais pas si j'irai rencontrer un psy rapport à ça, (à suivre, à voir)
mais déjà je me suis mis dans un chemin de pas tout garder pour moi et de faire part de choses, au moins actuellement !
sur le suivi (possible ou manque ou besoin éventuel) suite à diag
déjà, de manière assez répandue et possiblement plus marqué chez les aspies hommes (d'après lectures, retours) et c'est mon cas,chuna56 a écrit:Après, j'ai qd même une thérapie depuis quelques années qui doit y être pour beaucoup. Bref une aide concrète.
Je sais pas si tu as ca, et je sais pas si toi, ca te ferait du bien.
Je te souhaite bon courage en tout cas
il est peu une voie ordinaire pour un aspie de demander de l'aide / consulter, comme de s'exprimer, se plaindre en permanence
nota: cela peut trouver des explications pour des personnes avec autisme:
- difficulté sur ses ressentis, à les comprendre et les exprimer
- difficulté sur la relation à l'autre
- difficulté parfois d'expression de manière élargi et d'autant en contexte non maîtrisé et proche
- difficulté à faire appel à un autre
- difficulté possible à le trouver géographiquement, et à l'estimer apte le cas échéant
- penser que comme d'hab on s'en sortira tout seul
et il s'avère que j'ai effectivement "vu" plusieurs aspies femmes entreprendre des suivis psy (par elles-mêmes et non imposés par un contexte ou situation)
et aucun aspie homme
(cela est sans doute une tendance, pas une vérité forcément, forcément, faudrait avoir des stats )
--
ceci étant dit, le post diag autisme pourrait nécessiter un suivi, au moins de transition ou autre,
à condition en cette direction de lever (au moins ^) les 6 mentions précédentes possiblement si l'on peut en être concerné ^
--
aussi, il y a peu
et c'est en rapport avec cela (d'où le fait de mon quote initial )
et me rendant chez ma medecin (qui m'a trouvé en grand isolement et pas très bien avec gros besoin de parler) et que j'allais voir pour un pb d'épaule (j'étais bloqué jusqu'au cou, et côte bloquée) (et de doigt : infection suite contact intime avec cactus ),
je ne lui avais que brièvement parlé (= mise au courant) de mon diag SA il y a un peu de temps, et là j'avais parlé (j'étais son dernier patient et elle a fini plus tard que prévu sans doute^),
aussi cela a déclenché des réactions / actions de ma part :
j'en ai fait part à mon seul relationnel avec qui on peut se dire, avec qui j'ai des proximités, que j'ai initialement rencontré suite à rencontre poésie ovs, mais relationnel avec qui dans le temps j'ai pris certaines distances : elle est une femme plus âgée et je ne sais complètement ses intentions à elle;
néanmoins nous nous entendons bien et il n'y a pas de jugement = personne ouverte (et qui me ressemble aussi sur le caractère) et nous devons nous rencontrer, manger qqchose, faire un concert, 2-3 fois l'an; (avec une programmation dans 3 semaines, pic nic mer)
aussi j'ai décidé de lui en parler (par mail), et de parler de tout ça
(ce qui libère un peu parce à nos précédentes rencontres / sorties / activités, je ne l'avais fait pour diverses raisons);
aussi (avec la medecin) il s'est convenu qu'il serait bien que je rencontre un psy (pour parler au moins),
ce qui dans la foulée m'a fait me rapprocher de l'assoc Etoile d'Asperger, là où j'ai vu que 2 jours après ils faisaient un café aspie très facilement d'accès,
où je me suis rendu et ai fait part de cela, et où j'ai oublié le nom d'un neuropsy pour éventuel suivi / rencontre je crois pas trop loin possiblement mais dois de toute façon écrire pour qu'on me redonne le nom et pour formuler autre chose aussi (rapport justement à mon boulot et l'évolution souhaitée de mon activité).
Aussi, j'ai davantage fait part de choses ici (sur ce forum) dans la suite en rubrique SA.
Alors je ne sais pas si j'irai rencontrer un psy rapport à ça, (à suivre, à voir)
mais déjà je me suis mis dans un chemin de pas tout garder pour moi et de faire part de choses, au moins actuellement !
noir- Messages : 2447
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Re: déprime post-diagnostic ?
Merci de vous confier comme ça pour moi alors que ce n'est pas forcément facile J'ai l'impression que je demande beaucoup d'attention alors qu'on est seulement sur un forum
Les tigres du forums seraient outrés mais ça me fait du bien de savoir que je ne suis pas la seule à galérer. Je me dis que, du coup, c'est pas anormal: la route à faire n'est pas facile, ce n'est pas moi qui suis bêtement bloquée par un caillou au bord du chemin.
Je crois que je me suis tout simplement complètement trompée de rubrique
Ceci dit c'est vrai que je n'ai pas de vrai diag, j'estimerai que j'ai un vrai diag quand j'aurai passé les tests du CRA parce que ça me semble moins subjectif et j'ai du mal à dire que je suis autiste sur la base d'un simple avis subjectif, même si c'est l'avis d'un psy. J'ai peur de sur-estimer mes propres difficultés par rapport à celles des autres et d'être un imposteur. J'ai besoin qu'on me prouve / de me prouver que tout ce que je ressens est réel.
Depuis que je suis petite on m'a souvent dit que je me montais la tête pour rien et seulement une psychologue m'a dit que non, que c'est de l'autisme, parait même que je suis une autiste asperger typique C'est la première fois de ma vie qu'on me dit que je suis typique de quelque chose
D'un côté j'ai toute ma famille qui me dit que j'hallucine et que je m'invente des problèmes, de l'autre une personne qui me dit que je suis typique (dans "autiste asperger typique" c'est surtout le dernier mot qui a résonné très positivement ^^; )
Je suppose que je suis en plein dans une période de confusion et de reconstruction et que c'est normal que je galère ^^;
Je ne sais pas encore si je continuerai de voir un psy après la période de diagnostic.
Si j'ai pu commencer les démarches de diag c'est entièrement grâce à ma petite amie qui a prit les rendez vous et qui m'amène en voiture. J'ai essayé de m'en occuper seule mais au final rien n'a avancé grâce à moi. Faut croire que quand je parle c'est pas clair du tout (ce qui est possible puisque souvent je suis tellement stressée quand je parle à l'oral à une nouvelle personne que je ne me souviens plus de rien après XD )
Les tigres du forums seraient outrés mais ça me fait du bien de savoir que je ne suis pas la seule à galérer. Je me dis que, du coup, c'est pas anormal: la route à faire n'est pas facile, ce n'est pas moi qui suis bêtement bloquée par un caillou au bord du chemin.
cela est dans la direction d'une phrase que j'avais écrite dans la rubrique SA
(d'ailleurs ton fil y aurait peut-être plus sa place là-bas hors rubrique zèbre ?? même si peut-être ?? la non-validation officielle te l'aurait fait mettre hors de la section SA ?? ou autre ??)
Je crois que je me suis tout simplement complètement trompée de rubrique
Ceci dit c'est vrai que je n'ai pas de vrai diag, j'estimerai que j'ai un vrai diag quand j'aurai passé les tests du CRA parce que ça me semble moins subjectif et j'ai du mal à dire que je suis autiste sur la base d'un simple avis subjectif, même si c'est l'avis d'un psy. J'ai peur de sur-estimer mes propres difficultés par rapport à celles des autres et d'être un imposteur. J'ai besoin qu'on me prouve / de me prouver que tout ce que je ressens est réel.
Depuis que je suis petite on m'a souvent dit que je me montais la tête pour rien et seulement une psychologue m'a dit que non, que c'est de l'autisme, parait même que je suis une autiste asperger typique C'est la première fois de ma vie qu'on me dit que je suis typique de quelque chose
D'un côté j'ai toute ma famille qui me dit que j'hallucine et que je m'invente des problèmes, de l'autre une personne qui me dit que je suis typique (dans "autiste asperger typique" c'est surtout le dernier mot qui a résonné très positivement ^^; )
Je suppose que je suis en plein dans une période de confusion et de reconstruction et que c'est normal que je galère ^^;
Je ne sais pas encore si je continuerai de voir un psy après la période de diagnostic.
Si j'ai pu commencer les démarches de diag c'est entièrement grâce à ma petite amie qui a prit les rendez vous et qui m'amène en voiture. J'ai essayé de m'en occuper seule mais au final rien n'a avancé grâce à moi. Faut croire que quand je parle c'est pas clair du tout (ce qui est possible puisque souvent je suis tellement stressée quand je parle à l'oral à une nouvelle personne que je ne me souviens plus de rien après XD )
Invité- Invité
Re: déprime post-diagnostic ?
tu vois si tu souhaites que ça figure là-basMiyuki a écrit:cela est dans la direction d'une phrase que j'avais écrite dans la rubrique SA
(d'ailleurs ton fil y aurait peut-être plus sa place là-bas hors rubrique zèbre ?? même si peut-être ?? la non-validation officielle te l'aurait fait mettre hors de la section SA ?? ou autre ??)
Je crois que je me suis tout simplement complètement trompée de rubrique
Faut dans ce cas sans doute demander aux bleus (les modos) (quand ils auront fini de manger leurs chocolats peut-être ^ )
c'est déjà cool d'avoir une personne proche à côtéSi j'ai pu commencer les démarches de diag c'est entièrement grâce à ma petite amie qui a prit les rendez vous et qui m'amène en voiture. J'ai essayé de m'en occuper seule mais au final rien n'a avancé grâce à moi. Faut croire que quand je parle c'est pas clair du tout (ce qui est possible puisque souvent je suis tellement stressée quand je parle à l'oral à une nouvelle personne que je ne me souviens plus de rien après XD )
noir- Messages : 2447
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Re: déprime post-diagnostic ?
un forum peut aussi présenter, en partie plus une moins grande, une forme de plus ou moins grande attention partagée ^Miyuki a écrit: J'ai l'impression que je demande beaucoup d'attention alors qu'on est seulement sur un forum
ensuite en à peine 2 semaines et une quarantaine de messages seulement, la quantification de "beaucoup" d'attention peut m'apparaitre élevée
et dans cette dissection clinique, tu excuseras "noir" le chirurgien
connaitre un tigre employé des Ponts et Chaussée peut être pas mal ! et les tigres sont aussi de gros chats quoi qu'ils voudraient en dire ou laisser paraître peut-être parfois ^Les tigres du forums seraient outrés mais ça me fait du bien de savoir que je ne suis pas la seule à galérer. Je me dis que, du coup, c'est pas anormal: la route à faire n'est pas facile, ce n'est pas moi qui suis bêtement bloquée par un caillou au bord du chemin.
reste plus qu'à souhaiter et attendre (encore un peu ^) que tes derniers doutes soient dissipésCeci dit c'est vrai que je n'ai pas de vrai diag, j'estimerai que j'ai un vrai diag quand j'aurai passé les tests du CRA parce que ça me semble moins subjectif et j'ai du mal à dire que je suis autiste sur la base d'un simple avis subjectif, même si c'est l'avis d'un psy. J'ai peur de sur-estimer mes propres difficultés par rapport à celles des autres et d'être un imposteur. J'ai besoin qu'on me prouve / de me prouver que tout ce que je ressens est réel.
Depuis que je suis petite on m'a souvent dit que je me montais la tête pour rien et seulement une psychologue m'a dit que non, que c'est de l'autisme, parait même que je suis une autiste asperger typique C'est la première fois de ma vie qu'on me dit que je suis typique de quelque chose
D'un côté j'ai toute ma famille qui me dit que j'hallucine et que je m'invente des problèmes, de l'autre une personne qui me dit que je suis typique (dans "autiste asperger typique" c'est surtout le dernier mot qui a résonné très positivement ^^; )
ouep !Je suppose que je suis en plein dans une période de confusion et de reconstruction et que c'est normal que je galère ^^;
les chamboule-tout c'est bien que dans les kermesses,
quand c'est pour soi c'est pas nécessairement la même musique !
noir- Messages : 2447
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Re: déprime post-diagnostic ?
Bonsoir Miyuki
Si je t'ai bien comprise, avant tu faisais les choses dans le but de t'attirer des amis, et depuis que tu as envisagé l'idée d'être Asperger, tu te dis que c'est peine perdue ?
Donc avant tu faisais les choses (couture, apprendre le japonais) pour les autres et non parce que tu aimais ca ?
(Vraie question, je veux être sure d'avoir bien compris).
C'est souvent que je lis ici que l'annonce du diag est mal vécu. Ca remet beaucoup de choses en cause. Si tu as fait des efforts constants pour t'intégrer ou être "comme il faut", tu peux avoir vécu dans une illusion, une sorte de faux self qui s'effondre d'un coup.
L'autisme c'est pas moins, c'est différent.
Les gens doivent t'aimer comme tu es. Sinon tu devras toujours être celle qui fait l'effort.
Tu peux maintenant chercher ce que tu aimes faire, tant pis si ca n'attire personne.
Pas sur que Noir attire la foule avec sa passion pour la pêche (activité assez solitaire). Mais je suis sûre que cela lui procure du plaisir (phrase ambiguë, j'en conviens )
Si je t'ai bien comprise, avant tu faisais les choses dans le but de t'attirer des amis, et depuis que tu as envisagé l'idée d'être Asperger, tu te dis que c'est peine perdue ?
Donc avant tu faisais les choses (couture, apprendre le japonais) pour les autres et non parce que tu aimais ca ?
(Vraie question, je veux être sure d'avoir bien compris).
C'est souvent que je lis ici que l'annonce du diag est mal vécu. Ca remet beaucoup de choses en cause. Si tu as fait des efforts constants pour t'intégrer ou être "comme il faut", tu peux avoir vécu dans une illusion, une sorte de faux self qui s'effondre d'un coup.
L'autisme c'est pas moins, c'est différent.
Les gens doivent t'aimer comme tu es. Sinon tu devras toujours être celle qui fait l'effort.
Tu peux maintenant chercher ce que tu aimes faire, tant pis si ca n'attire personne.
Pas sur que Noir attire la foule avec sa passion pour la pêche (activité assez solitaire). Mais je suis sûre que cela lui procure du plaisir (phrase ambiguë, j'en conviens )
Invité- Invité
Re: déprime post-diagnostic ?
- Spoiler:
- ça doit déprendre de la taille de la canne à pêche, peut-être
Mizuki : si les gens n'ont pas envie de te répondre, ils ne te répondront pas, et c'est tout
T'as le droit d'être paumée, en ce moment, c'est pas les tigres qui vont se moquer. sont pas si méchant
Chuna- Messages : 22222
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Re: déprime post-diagnostic ?
Si je t'ai bien comprise, avant tu faisais les choses dans le but de t'attirer des amis, et depuis que tu as envisagé l'idée d'être Asperger, tu te dis que c'est peine perdue ?
Donc avant tu faisais les choses (couture, apprendre le japonais) pour les autres et non parce que tu aimais ca ?
(Vraie question, je veux être sure d'avoir bien compris).
Disons que je le faisais en étant persuadée que le plus important pour moi était le plaisir immédiat que j'y prenais mais il y avait aussi l'espoir (en particulier en fac de japonais) que je rencontre des gens qui soient fortement sur la même longueur d'onde que moi, qu'on organise un projet commun et que notre vie ressemble à un manga du Shonen Jump (la ligne éditoriale du Shonen Jump c'est "amitié solidarité victoire", d'où la forte récurrence de mangas sur les sports d'équipe).
Quand j'ai comprit que pour ce qui concerne la partie "et notre vie sera comme un manga du Shonen Jump" ça n'arrivera probablement jamais je me suis rendu compte que c'était un rêve qui comptait beaucoup plus que je ne le croyais. J'avais ce rêve de créer des liens forts avec des gens et de réussir quelque chose en équipe.
Pourtant quand j'ai eu l'occasion de faire un truc en équipe (on a fait les sous-titre d'un film sur le tremblement de terre de Kobe dans le cadre d'un projet de classe) ça m'a mit beaucoup de pression, je me suis sentie nulle, c'est limite si je l'ai pas mal vécu
Je devrais peut être reconsidérer ma façon d'être et la façon dont le fait que j'aime les gens (même si ça ce voit pas) s'exprime/peut s'exprimer.
Invité- Invité
Re: déprime post-diagnostic ?
PRECISIONSParisette a écrit:Pas sur que Noir attire la foule avec sa passion pour la pêche (activité assez solitaire). Mais je suis sûre que cela lui procure du plaisir (phrase ambiguë, j'en conviens )
Est-ce que cette affiche (et le film) n'a pas attiré la foule ?
" />
bon ok, il y avait lui aussi :
- Spoiler:
(ce que j'adorais le plus c'était ça, et fabriquer mes mouches / bestioles aussi )
avec en pire moment, celui où je fermais les yeux (taisais mon ressenti) et tuais le poisson; chose que j’acceptai (en grandissant) de moins en moins, après du no-kill où j'estimais que je faisais souffrir un poisson pour rien, puis arrêt de la pêche (en gros),
et encore ce sujet (tuer du poisson) me perturbe un peu,
j'ai qq échanges avec moi-même sur ce point, parfois
aussi mon kayak est prévu pour pêcher , je suis déjà sorti pêcher avec : certaines grosses manip diverses, y compris des cannes - j'essaierai de relancer (déjà je me suis remis à l'eau) mais faut planifier, sinon c'est sympa (à tête plus reposée et détendue et l'organisation / train train en marche),
l'été d' il y a 2 ans j'étais, sans canne, au milieu sans doute d'une chasse de maquereaux entouré d'un tas de mouettes / goelands;
un peu après j'avais transpiré avec une mer qui se formait (trop pour moi et kayak) avec sans doute un gros poulpe (ou un gros pneu ) que j'ai du tenir 1/4h sans pouvoir (presque) le remonter, à un moment c'était à qq mètres,
à bcp de choses près, ca aurait été de l'Hemingway (le vieil homme et la mer)
noir- Messages : 2447
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Re: déprime post-diagnostic ?
- Spoiler:
- et en plus au début du film, on voit ses fesses...
Chuna- Messages : 22222
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Re: déprime post-diagnostic ?
Moi niveau poissons je fais dans l'aquariophilie ^-^ J'ai eu des poissons rouges pendant longtemps puis quand j'ai déménagé j'ai été obligé de les laisser dans le bassin chez ma mère parce que c'était impossible d'amener leur aquarium de 300 litres. Maintenant j'en ai un petit, un 46 litres adapté à notre appartement de 30m², avec des corydoras pygmés. Ils ont fait des bébés ce printemps ^-^
Le titre de ce film "Et au milieu coule une rivière" fait vachement japonais-spirit °o° ! (c'est surprenant pour un film américain)
Le titre de ce film "Et au milieu coule une rivière" fait vachement japonais-spirit °o° ! (c'est surprenant pour un film américain)
Invité- Invité
Re: déprime post-diagnostic ?
Noir, Robert Redford surtout (Brad Pitt me laisse assez indifférente).
Miyuki, es-tu déjà allée au Japon ?
Partir à l'étranger est fascinant, on y perd ses repères et nos acquis ne servent pas à grand chose. Nos codes sociaux sont inutiles (hors Europe surtout).
Miyuki, es-tu déjà allée au Japon ?
Partir à l'étranger est fascinant, on y perd ses repères et nos acquis ne servent pas à grand chose. Nos codes sociaux sont inutiles (hors Europe surtout).
Invité- Invité
Re: déprime post-diagnostic ?
noir : tu vas me bannir de tes contacts : pour ma thèse, j'ai du assassiner 1500 perches
La première fut dure, ensuite on s'habitue.
Bravo Mizuki pour les bébés cory, c'est pas simple comme repro à faire...
Tu as bougé les paramètres ?
La première fut dure, ensuite on s'habitue.
Bravo Mizuki pour les bébés cory, c'est pas simple comme repro à faire...
Tu as bougé les paramètres ?
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
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Re: déprime post-diagnostic ?
Bravo Mizuki pour les bébés cory, c'est pas simple comme repro à faire...
Tu as bougé les paramètres ?
Bien involontairement: le chauffage de l'aquarium est tombé en panne, ça a prit quelques jours pour le remplacer. Il semble qu'ils aient associé la baisse de température à une période de mousson et que ça les ai lancé dans l'accouplement
Invité- Invité
Re: déprime post-diagnostic ?
Comme quoi, des fois, le hasard fait bien les choses ^^
(il me semblait qu'il fallait faire de gros changements d'eau chez les cory...)
(il me semblait qu'il fallait faire de gros changements d'eau chez les cory...)
Chuna- Messages : 22222
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Re: déprime post-diagnostic ?
j'ai longtemps (enfant puis ado) rêvé à un aquarium et j'étais fasciné par eux et les poissons. J'ai le souvenir de renseignements mais pas de concrétisation.Miyuki a écrit:Moi niveau poissons je fais dans l'aquariophilie ^-^ J'ai eu des poissons rouges pendant longtemps puis quand j'ai déménagé j'ai été obligé de les laisser dans le bassin chez ma mère parce que c'était impossible d'amener leur aquarium de 300 litres. Maintenant j'en ai un petit, un 46 litres adapté à notre appartement de 30m², avec des corydoras pygmés. Ils ont fait des bébés ce printemps ^-^
Ensuite c'était en mer, avec un masque, fasciné tout autant; nager avec les poissons, j'adore
(espérant pour cette saison et avant octobre ^ me caler un rythme qui m'allait bien l'an passé, mis en place en septembre ^ versus : velo et nage en mer)
j'ai eu cette affiche (format ciné) dans ma chambre pendant peut être 10 ans ??Le titre de ce film "Et au milieu coule une rivière" fait vachement japonais-spirit °o° ! (c'est surprenant pour un film américain)
notamment quand j'étais en ville pour études et n'attendais que le we pour retourner à la campagne, dont pêcher (en saison de pêche !)
je m'étais mis aussi (en ville) à une branche japonaise : celle des bonsais (petite branche certes !) qui remplissaient mon balcon
noir- Messages : 2447
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Re: déprime post-diagnostic ?
Les changements d'eau les rendent plus dynamiques, mais je pense que c'est surtout si la nouvelle eau est un peu plus froide parce que sinon pourquoi seraient ils si contents Une de mes théories est que les changements d'eau secouent le fond et permettent de faire voler des particules de nourriture, parce que la nourriture est une des choses qui les rend vraiment contents. Et puis dans la nature ils n'ont pas d'alternance "eau stagnante" / "changement d'eau", ils font quand même des bébés... je crois que le pouvoir de l'aquariophile est relativement limité, on peut juste essayer de créer des conditions où ils se sentent le mieux possible
Ah ! J'ai un bonsaï aussi ! Depuis trois semaines ! D'après l'identification c'est un troene. Comme je suis pas douée avec les plantes j'espère que je vais réussir à bien m'en occuper, pour le moment il ne dessèche ni ne jauni pas, ça doit être un miracle. Ou alors c'est parce que je lui demande tous les jours de bien pousser et qu'il est très gentil
Ah ! J'ai un bonsaï aussi ! Depuis trois semaines ! D'après l'identification c'est un troene. Comme je suis pas douée avec les plantes j'espère que je vais réussir à bien m'en occuper, pour le moment il ne dessèche ni ne jauni pas, ça doit être un miracle. Ou alors c'est parce que je lui demande tous les jours de bien pousser et qu'il est très gentil
Invité- Invité
Re: déprime post-diagnostic ?
je croyais que c'était déja fait !chuna56 a écrit:noir : tu vas me bannir de tes contacts : pour ma thèse, j'ai du assassiner 1500 perches
La première fut dure, ensuite on s'habitue.
forcément tu m'as tendu une perche
(ou plutôt ce sont 1500 perches !)
noir- Messages : 2447
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Re: déprime post-diagnostic ?
Le choc thermique induit la ponte chez beaucoup d'espèces tropicales, car annonciatrice de périodes plus propices
Je crois pas tant que ça soit pasque le fond est remué, mais ptèt, va savoir. Il est clair qu'on prépare toujours ses reproducteurs avec de la bouffe, on donne de la bouffe vivante (et non des paillettes) avant de déclencher la repro
(moi j'étais plutôt betta et colisa, dont colisa chuna )
Chez la perche, on faisait ça dans des bacs de 500L, avec un programme photo-thermique d'un an
Après, c'était moi qui réalisais la repro ^^
Marrant, moi aussi j'ai eu une période Bonzaï. Je les tiens très bien, jusqu'à ce que j'ai une période de déprime où je m'occupe plus de personne et que tout le monde meure
Longue vie à ton troène
Je crois pas tant que ça soit pasque le fond est remué, mais ptèt, va savoir. Il est clair qu'on prépare toujours ses reproducteurs avec de la bouffe, on donne de la bouffe vivante (et non des paillettes) avant de déclencher la repro
(moi j'étais plutôt betta et colisa, dont colisa chuna )
Chez la perche, on faisait ça dans des bacs de 500L, avec un programme photo-thermique d'un an
Après, c'était moi qui réalisais la repro ^^
Marrant, moi aussi j'ai eu une période Bonzaï. Je les tiens très bien, jusqu'à ce que j'ai une période de déprime où je m'occupe plus de personne et que tout le monde meure
Longue vie à ton troène
Chuna- Messages : 22222
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Re: déprime post-diagnostic ?
forcément tu m'as tendu une perche
Chaque fois que je parlais de ma thèse, et de son sujet "Biologie de la reproduction de la perche", je sais pas pourquoi, je me sentais obligée de préciser que c'était le poisson
Faut dire que souvent, on me regardait avec de gros
Chuna- Messages : 22222
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Re: déprime post-diagnostic ?
Le point culminant de ma carrière d'hydrobiologiste fut de disséquer des tubes digestifs de blennie fluviatile, et d'examiner tous les insectes (et autres) aquatiques qu'elles bouffaient : " Etude du régime alimentaire " en fonction de différents paramètres;
avec pas mal d'individus morts pour "la science"
L'un des paradoxes s'inscrivant dans un cadre de meilleure connaissance de l'espèce en vue de mieux la préserver ^
Dans les bons moments : se rendre sur des différents sites, rivières
C'était un taf autisto-compatible dans l'ensemble et m'aurait sans doute convenu : observer à la loupe, sortir sur des rivières, faire des rapports;
en administration j'aurai sans doute eu du mal à faire semblant de travailler parfois (jouer au solitaire à l'ordi par exemple) et faire des pauses d'1h à la machine à café (j'invente rien, c'est du vu / vécu)
et dans le privé ce n'aurait peut-être pas été si compatible ??
(je n'en saurais jamais )
avec pas mal d'individus morts pour "la science"
L'un des paradoxes s'inscrivant dans un cadre de meilleure connaissance de l'espèce en vue de mieux la préserver ^
Dans les bons moments : se rendre sur des différents sites, rivières
C'était un taf autisto-compatible dans l'ensemble et m'aurait sans doute convenu : observer à la loupe, sortir sur des rivières, faire des rapports;
en administration j'aurai sans doute eu du mal à faire semblant de travailler parfois (jouer au solitaire à l'ordi par exemple) et faire des pauses d'1h à la machine à café (j'invente rien, c'est du vu / vécu)
et dans le privé ce n'aurait peut-être pas été si compatible ??
(je n'en saurais jamais )
noir- Messages : 2447
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Re: déprime post-diagnostic ?
En fait Noir est comme Buntaro Mori, le héros du manga Ascension, mais en version pêche ^^
Invité- Invité
Re: déprime post-diagnostic ?
Mon stage à Arcachon t'aurais plus, noir : 6 mois à compter les copépodes, reconnaissance des espèces, sorties bateaux (une de 2 jours, une de 3 jours, et je le sais maintenant : j'ai le mal de mer lol), analyse de données, biblio, rédaction de rapport...
Ceci dit, celui de mon master 2 était pas mal dans son genre : mesure du périmètre de l'ouverture des cirripèdes via un logiciel sur un suivi photo (le but étant d'estimer leur croissance), seule dans le labo pendant 6 mois sans voir personne.
C'est là que j'ai découvert les joies d'internet lol
Y a-t-il des aides institutionnelles pour les personnes autistes pour tout ce qui est paperasse ?
Ceci dit, celui de mon master 2 était pas mal dans son genre : mesure du périmètre de l'ouverture des cirripèdes via un logiciel sur un suivi photo (le but étant d'estimer leur croissance), seule dans le labo pendant 6 mois sans voir personne.
C'est là que j'ai découvert les joies d'internet lol
Y a-t-il des aides institutionnelles pour les personnes autistes pour tout ce qui est paperasse ?
- Spoiler:
- Mizuki : tant qu'on en est aux HS, même si noir sait subtilement remettre le post dans le droit chemin, ya des chances que je te croise à la Japan expo en juillet ?
tu as des mangas un peu sympas pour adultes (pas X, hein, juste pas des trucs d'ado) à me conseiller ?
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
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Re: déprime post-diagnostic ?
On a complètement dérivé c'est vrai mais comme c'est moi qui ait ouvert le topic je suppose que je peux déclarer que ce n'est pas grave ^^;
Je me rend compte que j'avais pas répondu mais oui j'ai déjà été au Japon, mais juste à Tokyo
J'y retourne à Noël prochain pour voir les lumières de Noël à Tokyo et Kyoto, le festival d'hiver à Nara, et le mont Fuji enneigé, puis j'ai re-retourne en été 2018 mais on a pas encore bien fixé le programme, ça sera pour trois semaine cette fois ci, normalement.
- Spoiler:
Avec ma chérie on ne va plus à la Japan Expo depuis qu'on a trouvé que c'était devenu trop commercial,
beaucoup de stands de goodies sont les mêmes et les stands de fans ne sont pas assez valorisés, on ne trouve presque plus de doujins.
Comme mangas maintenant que Ascension est terminé on suit Innocent, qui est du même auteur. J'ai repris Berserk ^---^ dont la publication reprend à un rythme normal (j'adore ce manga). J'ai envie de reprendre aussi Coq de combat, que j'avais arrêté par mesure d'économie durant mes études, et la suite de Jojo's bizarre adventure.
En trucs récents je suis à la masse à cause des arrêts de séries pendant que j'étais étudiante T - T Si tu en lis depuis longtemps tu dois déjà connaître tous les bons vieux trucs.
Je me rend compte que j'avais pas répondu mais oui j'ai déjà été au Japon, mais juste à Tokyo
J'y retourne à Noël prochain pour voir les lumières de Noël à Tokyo et Kyoto, le festival d'hiver à Nara, et le mont Fuji enneigé, puis j'ai re-retourne en été 2018 mais on a pas encore bien fixé le programme, ça sera pour trois semaine cette fois ci, normalement.
Invité- Invité
Re: déprime post-diagnostic ?
Veinarde!...
ma mère et ma mère y partent en juillet
ma mère et ma mère y partent en juillet
- Spoiler:
- je vais zieuter pour les mangas, ça fait une dizaine d'années que je suis plus trop, déçue par la qualité de ce qu'on trouve aujourd'hui (à part quelques rares)
En fait, ça fait 5-6 ans qu'on y va tous les ans avec mes sœurs, virée entre frangines, on ne reste pas trop sur les stands manga, plutôt côté scène traditionnelle, pour voir les spectacles. On a découvert entre autres Takarabune, nos chouchous, 3 ans qu'on les y retrouve, l'an passé on a même réussi à avoir une photo avec eux lol
j'ai été bercée de manga dans mon enfance et adolescence, ça reste une culture qui me fascine, par contre j'aurais trop la trouille d'aller là bas (à cause des tremblements de terre toussa).
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
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Re: déprime post-diagnostic ?
Ouep Chuna, stage intéressant !
Pas vraiment dans l'ensemble.
Après il va dépendre de la personne aussi du niveau d'indépendance / autonomie, si elle dépend d'institutions ou y est rattachée, de son niveau de handicap aussi. Je ne connais pas grand chose sur ce volet, il existe les Maisons Départementales Pour le Handicap (MDPH) , des SAMSAH (abréviations à chercher) mais je ne sais sur ce point des paperasses.
Pour des aspies et des autistes légers (TSA légers) et qui sont peu / pas dans le handicap personnel très marqué (tel qui peut être définit niveau institutionnel) et avec indépendance / autonomie / travail (ou études) et qui se retrouvent avec des gestions administratives, il y a dans l'ensemble je crois pas grand chose. Je crois qu'au niveau d'Université / école, il existe des choses en lien , sinon c'est sans doute un peu du cas par cas, au moins géographique ou de contexte.
Cette tirade pour aboutir à ce que c'est une demande récurrente pour des aspies (et dont perso j'avais fait part) alors, c'est que concrètement, au moins pour bcp, il n'y a pas grand chose à rien !
C'est un volet que l'assoc Etoile d'Asperger souhaite développer (au plan local), me l'ont dit, au moins sur des choses / questions administratives (pas forcément faire de la paperasse, hormis peut-être si c'est assez simple et rapide ??).
L'idéal serait de pouvoir bénéficier d'heures d’auxiliaires de vie à domicile avec personnes ayant des compétences au moins basiques sur le volet administratif si besoin, ou pouvant aider à orienter.
Quand on est ou se retrouve tout seul (sans aide éventuelle familiale ou d'un proche), c'est possiblement là que des surproblèmes peuvent se créer.
Perso, jusqu'à mes 37ans j'étais aidé mes parents, une aide somme toute légère ne les voyant que qq fois l'an – mais de nombreux éléments qui me posent gros problème / difficulté étaient gérés et remis à jour. Et aujourd'hui je m'en rends grand compte.
Je vais me rassurer en me disant que l'an passé j'ai pu tout faire et n'ayant jamais fait une ligne de compte, et étant juste au stade d'ouvrir des lettres (avant, je mettais tout dans un cabas) et que je mettais dans une boite pour ma mère quand mes parents venaient.. et payer qq factures directes.
J'ai aussi (en cas de besoin, dernier ressort) ma connaissance de proximité qui est comptable. Si je ne parviens elle me filerait un coup de main ; avec toujours la difficulté de demander des choses
Et cette ou ces choses là m'anxiètent déjà depuis des semaines, d'où peut-être l'absence de photos, la limitation de choses d'activité diverses, ça me fait un gros poids et tant que c'est pas passé c'est présent et me pèse bcp pour faire ou m'autoriser à faire d'autres choses.
(je m'autorise à aller faire un tour maintenant en bord de mer, avec mon chien, NA ! )
Chuna a écrit:Y a-t-il des aides institutionnelles pour les personnes autistes pour tout ce qui est paperasse ?
Pas vraiment dans l'ensemble.
Après il va dépendre de la personne aussi du niveau d'indépendance / autonomie, si elle dépend d'institutions ou y est rattachée, de son niveau de handicap aussi. Je ne connais pas grand chose sur ce volet, il existe les Maisons Départementales Pour le Handicap (MDPH) , des SAMSAH (abréviations à chercher) mais je ne sais sur ce point des paperasses.
Pour des aspies et des autistes légers (TSA légers) et qui sont peu / pas dans le handicap personnel très marqué (tel qui peut être définit niveau institutionnel) et avec indépendance / autonomie / travail (ou études) et qui se retrouvent avec des gestions administratives, il y a dans l'ensemble je crois pas grand chose. Je crois qu'au niveau d'Université / école, il existe des choses en lien , sinon c'est sans doute un peu du cas par cas, au moins géographique ou de contexte.
Cette tirade pour aboutir à ce que c'est une demande récurrente pour des aspies (et dont perso j'avais fait part) alors, c'est que concrètement, au moins pour bcp, il n'y a pas grand chose à rien !
C'est un volet que l'assoc Etoile d'Asperger souhaite développer (au plan local), me l'ont dit, au moins sur des choses / questions administratives (pas forcément faire de la paperasse, hormis peut-être si c'est assez simple et rapide ??).
L'idéal serait de pouvoir bénéficier d'heures d’auxiliaires de vie à domicile avec personnes ayant des compétences au moins basiques sur le volet administratif si besoin, ou pouvant aider à orienter.
Quand on est ou se retrouve tout seul (sans aide éventuelle familiale ou d'un proche), c'est possiblement là que des surproblèmes peuvent se créer.
Perso, jusqu'à mes 37ans j'étais aidé mes parents, une aide somme toute légère ne les voyant que qq fois l'an – mais de nombreux éléments qui me posent gros problème / difficulté étaient gérés et remis à jour. Et aujourd'hui je m'en rends grand compte.
Je vais me rassurer en me disant que l'an passé j'ai pu tout faire et n'ayant jamais fait une ligne de compte, et étant juste au stade d'ouvrir des lettres (avant, je mettais tout dans un cabas) et que je mettais dans une boite pour ma mère quand mes parents venaient.. et payer qq factures directes.
J'ai aussi (en cas de besoin, dernier ressort) ma connaissance de proximité qui est comptable. Si je ne parviens elle me filerait un coup de main ; avec toujours la difficulté de demander des choses
Et cette ou ces choses là m'anxiètent déjà depuis des semaines, d'où peut-être l'absence de photos, la limitation de choses d'activité diverses, ça me fait un gros poids et tant que c'est pas passé c'est présent et me pèse bcp pour faire ou m'autoriser à faire d'autres choses.
(je m'autorise à aller faire un tour maintenant en bord de mer, avec mon chien, NA ! )
noir- Messages : 2447
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