Je ne supporte pas mes parents
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Je ne supporte pas mes parents
Bonjour,
Aujourd'hui je m'adresse à vous car personne n'a vraiment pu m'aider pour un soucis qui pourrait peut être être en lien avec la zébritude.
Alors le voici: je ne supporte pas mes parents.
Je les trouve insensés, intolérant, et surtout tellement stupides par moment.
Je pense pouvoir leur attribuer mon manque d'estime de soi, le fait que j'ai une peur panique de l'échec et que je me demande plusieurs fois par jour si je mérite vraiment d'être en vie. Depuis que je suis toute petite, ils me mettent une pression dingue sur les cours, ma personne. Ils sont horriblement exigeants et culpabilisants. Quand j'étais au collège, je pensais qu'on ne pouvait pas être aimé de ses parents si on n'avait pas de bonnes notes. Aujourd'hui, je suis en terminale et je sais que c'est faux mais j'ai du mal à me détacher de cette idée. Actuellement je suis en terminale et je prépare un concours difficile donc je travaille beaucoup et ils me tiennent des propos culpabilisants comme quoi je suis "folle" et que je suis une fille horrible car je ne passe pas assez de temps avec eux.
Mais si je ne passe pas de temps avec eux, c'est qu'ils sont sans cesse dans la confrontation. Ma mère me rabaisse souvent en me disant ce qu'elle était quand elle avait mon âge (je suis timide et j'ai un peu de mal avec les relations sociales, et elle était très ouverte et "s'assumait" ce que d'après elle je ne fais pas). Au moindre faux pas, mes parents me font des tonnes de reproches qu'ils ne pensent pas car ils sont en colère mais j'avoue le prendre à cœur.
Et surtout, il n'y a pas moyen d'avoir une discussion intelligente avec ma mère. Elle veut toujours avoir raison en parlant de mes amis, semble les connaître mieux que moi alors qu'elle ne les a jamais rencontrés. Pas de discussion possible sur des sujets économiques, philosophiques, de société...
J'ai passé l'année dernière dans une détresse totale, j'ai pensé plusieurs fois au suicide et quand j'ai enfin osé lui parler de tout cela elle m'a dit que je n'étais pas assez positive et que "mon discours n'était pas assez constructif". Quand je pleurais, elle me disait que j'étais faible. Je l'ai suppliée de changer de filière mais elle n'a pas voulu car "son choix etait plus important". Face à mes crises d'angoisse, elle me dit qu'elle ne pouvait rien faire car "il est trop tard" (22h) et m'envoie des cœurs par SMS (sérieusement ???).
Aujourd'hui, je suis frustrée de dépendre d'une telle personne et j'ai tendance à culpabiliser parce que la vérité c'est que je ne l'aime pas comme les enfants aiment généralement leurs parents. Il m'arrive de passer du bon temps avec elle mais c'est rare et insignifiant par rapport à ce qu'elle peut me faire parfois.
Bien sûr, mes parents ne me battent pas, me nourrissent et sont prêts à payer mes études. Mais je ne me sens pas bien avec eux et honnêtement je les méprise.
Êtes vous dans la même situation? Est ce que je suis une enfant horrible?
Aujourd'hui je m'adresse à vous car personne n'a vraiment pu m'aider pour un soucis qui pourrait peut être être en lien avec la zébritude.
Alors le voici: je ne supporte pas mes parents.
Je les trouve insensés, intolérant, et surtout tellement stupides par moment.
Je pense pouvoir leur attribuer mon manque d'estime de soi, le fait que j'ai une peur panique de l'échec et que je me demande plusieurs fois par jour si je mérite vraiment d'être en vie. Depuis que je suis toute petite, ils me mettent une pression dingue sur les cours, ma personne. Ils sont horriblement exigeants et culpabilisants. Quand j'étais au collège, je pensais qu'on ne pouvait pas être aimé de ses parents si on n'avait pas de bonnes notes. Aujourd'hui, je suis en terminale et je sais que c'est faux mais j'ai du mal à me détacher de cette idée. Actuellement je suis en terminale et je prépare un concours difficile donc je travaille beaucoup et ils me tiennent des propos culpabilisants comme quoi je suis "folle" et que je suis une fille horrible car je ne passe pas assez de temps avec eux.
Mais si je ne passe pas de temps avec eux, c'est qu'ils sont sans cesse dans la confrontation. Ma mère me rabaisse souvent en me disant ce qu'elle était quand elle avait mon âge (je suis timide et j'ai un peu de mal avec les relations sociales, et elle était très ouverte et "s'assumait" ce que d'après elle je ne fais pas). Au moindre faux pas, mes parents me font des tonnes de reproches qu'ils ne pensent pas car ils sont en colère mais j'avoue le prendre à cœur.
Et surtout, il n'y a pas moyen d'avoir une discussion intelligente avec ma mère. Elle veut toujours avoir raison en parlant de mes amis, semble les connaître mieux que moi alors qu'elle ne les a jamais rencontrés. Pas de discussion possible sur des sujets économiques, philosophiques, de société...
J'ai passé l'année dernière dans une détresse totale, j'ai pensé plusieurs fois au suicide et quand j'ai enfin osé lui parler de tout cela elle m'a dit que je n'étais pas assez positive et que "mon discours n'était pas assez constructif". Quand je pleurais, elle me disait que j'étais faible. Je l'ai suppliée de changer de filière mais elle n'a pas voulu car "son choix etait plus important". Face à mes crises d'angoisse, elle me dit qu'elle ne pouvait rien faire car "il est trop tard" (22h) et m'envoie des cœurs par SMS (sérieusement ???).
Aujourd'hui, je suis frustrée de dépendre d'une telle personne et j'ai tendance à culpabiliser parce que la vérité c'est que je ne l'aime pas comme les enfants aiment généralement leurs parents. Il m'arrive de passer du bon temps avec elle mais c'est rare et insignifiant par rapport à ce qu'elle peut me faire parfois.
Bien sûr, mes parents ne me battent pas, me nourrissent et sont prêts à payer mes études. Mais je ne me sens pas bien avec eux et honnêtement je les méprise.
Êtes vous dans la même situation? Est ce que je suis une enfant horrible?
Cloporte- Messages : 11
Date d'inscription : 24/04/2017
Age : 24
Localisation : Poitou-Charentes
Re: Je ne supporte pas mes parents
Ça fait de toi une ado de 16 ans.
Bon, c'est vrai qu'ils ont l'air chiants aussi. Mais avec le temps, ces points là devraient s'atténuer, et tu pourras sans doute voir les côtés positifs.
En attendant tu as des adultes de confiances à qui te confier dans ton entourage ? Qui soient vraiment prêts à t'écouter ? Du genre qui réagissent lorsque tu parles de suicide (parce que là, la réaction... )
Bon, c'est vrai qu'ils ont l'air chiants aussi. Mais avec le temps, ces points là devraient s'atténuer, et tu pourras sans doute voir les côtés positifs.
En attendant tu as des adultes de confiances à qui te confier dans ton entourage ? Qui soient vraiment prêts à t'écouter ? Du genre qui réagissent lorsque tu parles de suicide (parce que là, la réaction... )
Invité- Invité
Re: Je ne supporte pas mes parents
Deux petites choses (copieusement développées, attention ! ) :
Je vais te dire un truc : parfois, je fantasme mon avenir (pas gagné, le futur !). Et je me projette alors en bon père de famille, invariablement chahuté par ses enfants, sur le mode taquin plus ou moins acerbe : « Pfff, t'es vraiment un ringard, 'Pa, avec tes anecdotes moisies sur ta collection de disques – des disques, nan mais j'hallucine, quoi ! Genre : « j'ai vécu au XXième siècle », bravo ! Et paie ta rengaine nostalgique, tant qu't'y es ! Pis t'es trop pas légitime pour nous dire de nous accrocher au sein du système scolaire, d'insister à l'école, parce que j'te signale que toi, à notre âge, t'as juste oublié d'être, comment tu dis, déjà : « conséquent », vala – vas-y, cause comme un dico si ça t'amuse... Fais d'la peine ! »
Petit échantillon éloquent des situations ingrates que je peux me jouer dans ma caboche, qui ne me découragent d'ailleurs même pas d'une (très) hypothétique parentalité. Et dans mes délires, j'imagine pas que je serais frappé de gâtisme ou autre sénilité précoce, hein. Ah non : je me projette raisonnablement, avec ma douance et tout le tremblement, a priori capable de faire face à l'arsenal adolescent, fut-il HP, que j'aurais là braqué contre moi. Mais c'est juste mission impossible de plaire à ses gosses à au fameux « âge ingrat », celui de la construction en réaction, de l'affirmation en opposition, de le contestation érigée en système et en principe vital, même. Je serais donc un père déceptif (qui a vocation à décevoir) comme tous les autres – ou presque (certains parents solos semblent miraculeusement échapper à ce phénomène naturel, inconditionnellement aimé malgré les aléas de l'adolescence et son cortèges de récriminations et insatisfactions inhérentes au processus évolutionnel de l'individu ; a fortiori de l'individu HP, donc.
Malgré mon parcours, mes victoires personnelles et mes épiphanies, je serai donc un « vieux con », sauf catastrophe.
Je précise à toutes fins utiles que je ne spécule pas là dans la plus pure science-fiction, car j'ai déjà vécu une scène analogue, il y a quelques années, lorsque le fils aîné de mon ex nous asséna, du haut de ses 9 ans et demi : "Pffff, vous êtes vraiment trop nuls !" Alors que bon, quand même, sa mère et moi n'étions pas si débiles et déplorables dans notre genre. Enfin, je crois...
Bon, j'ai déjà été bien long, là. Mais touché par ta problématique, je vais te soumettre un (long) bonus pour t'inviter à toujours plus de patience et d'auto-indulgence à ton égard – tu n'as que 16 ans ! – et à celui de tes proches, qui t'aiment comme tu es, même si tu penses que, précisément, ils ne savent pas qui tu es. L'amour parental est plus pur que d'autres dans le sens où il est – idéalement – plus inconditionnel, plus instinctif, plus inaliénable.
Je glisse ce supplément de lecture dans un spoiler discret, pour ne par surcharger davantage ton fil et mon témoignage bavard.
L'élève médiocre (moyen) que j'étais a compris ce genre de tragédie exotique alors que j'étais en sixième. En cours d'anglais, notre prof principale venait de nous rendre nos copies. Et tandis que je me réjouissais intérieurement de mon 12/20, j'ai surpris, face à moi (les bureaux étaient agencés en cercles concentriques dans ce cours-là) la jolie Amélie B. (put*** ! l'hypermnésie qui me fait garder en mémoire l'état civil complet de cette fille qui, elle, n'a certainement plus un iota de souvenir à mon propos ) sangloter sur sa feuille, terrassée par un infamant – à ses yeux – 16/20... Ma nature empathique a fait que j'avais de la peine pour elle, et cela m'a logiquement privé de mon modeste succès personnel, rendu indécent par le hiatus entre ma jubilation procédant d'un nivellement par le bas, et le drame que semblait vivre là la première de la classe, en proie à une détresse patente, qui devait appréhender de rapporter une note si dégradante chez elle, sa moyenne amochée en bandoulière faisant tâche dans une éducation où l'on prisait manifestement l'excellence.Cloporte a écrit:Je pense pouvoir leur attribuer mon manque d'estime de soi, le fait que j'ai une peur panique de l'échec et que je me demande plusieurs fois par jour si je mérite vraiment d'être en vie. Depuis que je suis toute petite, ils me mettent une pression dingue sur les cours, ma personne. Ils sont horriblement exigeants et culpabilisants. Quand j'étais au collège, je pensais qu'on ne pouvait pas être aimé de ses parents si on n'avait pas de bonnes notes. Aujourd'hui, je suis en terminale et je sais que c'est faux mais j'ai du mal à me détacher de cette idée.
D'emblée : comme l'a bien dit Flaque, avec une belle concision qui me fait l'effet d'être un langage extra-terrestre ( ) : tu n'es pas une enfant horrible, ni même une fille indigne ; juste une ado lambda (enfin, pas si classique, mais tu le sais déjà, ça, que tu es singulière, sans quoi tu n'aurais certainement pas cheminé jusqu'à cette savane), une fille de 16 balais qui se révolte contre la lenteur et la pesanteur parentale. Qui n'a pas déploré la déception intégrale que figure nos parents à nos yeux !?Cloporte a écrit:je ne supporte pas mes parents.
Je les trouve insensés, intolérant, et surtout tellement stupides par moment. [...]
Et surtout, il n'y a pas moyen d'avoir une discussion intelligente avec ma mère. Elle veut toujours avoir raison en parlant de mes amis, semble les connaître mieux que moi alors qu'elle ne les a jamais rencontrés. Pas de discussion possible sur des sujets économiques, philosophiques, de société... [...]
Aujourd'hui, je suis frustrée de dépendre d'une telle personne et j'ai tendance à culpabiliser parce que la vérité c'est que je ne l'aime pas comme les enfants aiment généralement leurs parents. Il m'arrive de passer du bon temps avec elle mais c'est rare et insignifiant par rapport à ce qu'elle peut me faire parfois.
Bien sûr, mes parents ne me battent pas, me nourrissent et sont prêts à payer mes études. Mais je ne me sens pas bien avec eux et honnêtement je les méprise.
Êtes vous dans la même situation? Est ce que je suis une enfant horrible?
Je vais te dire un truc : parfois, je fantasme mon avenir (pas gagné, le futur !). Et je me projette alors en bon père de famille, invariablement chahuté par ses enfants, sur le mode taquin plus ou moins acerbe : « Pfff, t'es vraiment un ringard, 'Pa, avec tes anecdotes moisies sur ta collection de disques – des disques, nan mais j'hallucine, quoi ! Genre : « j'ai vécu au XXième siècle », bravo ! Et paie ta rengaine nostalgique, tant qu't'y es ! Pis t'es trop pas légitime pour nous dire de nous accrocher au sein du système scolaire, d'insister à l'école, parce que j'te signale que toi, à notre âge, t'as juste oublié d'être, comment tu dis, déjà : « conséquent », vala – vas-y, cause comme un dico si ça t'amuse... Fais d'la peine ! »
Petit échantillon éloquent des situations ingrates que je peux me jouer dans ma caboche, qui ne me découragent d'ailleurs même pas d'une (très) hypothétique parentalité. Et dans mes délires, j'imagine pas que je serais frappé de gâtisme ou autre sénilité précoce, hein. Ah non : je me projette raisonnablement, avec ma douance et tout le tremblement, a priori capable de faire face à l'arsenal adolescent, fut-il HP, que j'aurais là braqué contre moi. Mais c'est juste mission impossible de plaire à ses gosses à au fameux « âge ingrat », celui de la construction en réaction, de l'affirmation en opposition, de le contestation érigée en système et en principe vital, même. Je serais donc un père déceptif (qui a vocation à décevoir) comme tous les autres – ou presque (certains parents solos semblent miraculeusement échapper à ce phénomène naturel, inconditionnellement aimé malgré les aléas de l'adolescence et son cortèges de récriminations et insatisfactions inhérentes au processus évolutionnel de l'individu ; a fortiori de l'individu HP, donc.
Malgré mon parcours, mes victoires personnelles et mes épiphanies, je serai donc un « vieux con », sauf catastrophe.
Je précise à toutes fins utiles que je ne spécule pas là dans la plus pure science-fiction, car j'ai déjà vécu une scène analogue, il y a quelques années, lorsque le fils aîné de mon ex nous asséna, du haut de ses 9 ans et demi : "Pffff, vous êtes vraiment trop nuls !" Alors que bon, quand même, sa mère et moi n'étions pas si débiles et déplorables dans notre genre. Enfin, je crois...
Bon, j'ai déjà été bien long, là. Mais touché par ta problématique, je vais te soumettre un (long) bonus pour t'inviter à toujours plus de patience et d'auto-indulgence à ton égard – tu n'as que 16 ans ! – et à celui de tes proches, qui t'aiment comme tu es, même si tu penses que, précisément, ils ne savent pas qui tu es. L'amour parental est plus pur que d'autres dans le sens où il est – idéalement – plus inconditionnel, plus instinctif, plus inaliénable.
Je glisse ce supplément de lecture dans un spoiler discret, pour ne par surcharger davantage ton fil et mon témoignage bavard.
- Pour un regard filial plus juste:
- Il faut veiller à distinguer tes parents de ces camarades de lycée qui vont très probablement disparaître de ton quotidien, tandis que ta famille restera, elle, présente et aimante – véritable valeur refuge. Dans mon propre cas, le lycée fut une expérience fugace (j'ai quitté l'école en fin de seconde, pour ne plus jamais y retourner, et provoquer ainsi la rupture avec les jeunes de mon âge, à l'époque), mais la famille fut et reste une constante, pour le meilleur et pour le pire – ou plutôt, devrais-je dire, pour le tiède et le moins tiède... Disons que je n'ai jamais eu la moindre conversation profonde avec mes parents, et que je parviens à me consoler de cette incapacité à m'exprimer ou à les inviter à le faire en investissant davantage mes rapports avec mes frère et sœur. Mais il te faudra probablement renoncer à montrer qui tu es vraiment à tes parents, de qui tu n'as manifestement pas hérité ta douance – je le précise, car on observe souvent une hérédité dans le HP. Ceci dit, ce n'est pas non plus le cas dans ma famille, où je suis probablement le seul concerné – même si mon frère est assez atypique et vif d'esprit, dans son genre.
Tu ne décevras pas tes parents si tu parviens à sauvegarder le respect élémentaire que tu leur dois, par principe. Je sais bien que le respect, cela se mérite et ne peut pas s'exiger. Toujours la question insoluble : le respect filial est-il un dû, un devoir ? Mais fais comme moi, pour t'aider à leur témoigner ces marques de respect que tout créateur est en droit d'attendre de la part de sa créature (vivante) : je ne perds jamais de vue que mes parents, même s'ils sont assurément de grands handicapés du sentiment et de la parole (qu'ils ne savent pas libérer), ont néanmoins créé ce prodige : moi ! LOL Je plaisante à moitié, en fait. Car, par souci de cultiver une nécessaire auto-bienveillance – qui n'est pas suffisance -, j'ai forcé chez moi la reconnaissance d'une valeur que la société ne m'a jamais reconnue, et mes amis trop timidement pour que je puisse capitaliser sur ces retours encourageants. C'est là que le forum ZC devient précieux, qui nous renvoie régulièrement (quotidiennement, pour les plus assidus) des échos susceptibles de t'encourager dans ta voie, laquelle te paraîtra alors moins solitaire et ingrate à mesure que tu partageras ton sort et tes intérêts ici, où ils seront naturellement mieux compris.
Les parents n'ont pas vocation à être nos amis ni même des interlocuteurs privilégiés. Ils sont souvent dépassés par les préoccupations de leur progéniture ; alors imagine dans le cas du fossé qui peut les séparer de leur enfant HP, si eux-mêmes ne sont pas concernés par cette particularité !
Je ne peux donc que t'inciter à plus de mansuétude à l'endroit de tes « pauvres » parents, largués, débordés par ta douance. Essaie de les restituer à leur digne place de personnes responsables qui font face à leurs responsabilités parentales avec les moyens qui sont les leurs. Je me permets d'ailleurs de te dire que beaucoup de zèbres sont infoutus de fonder une famille, trop torturés et empêtrés dans des questions théoriques pour pouvoir « passer à l'action » et s'autoriser à croire qu'ils peuvent, eux aussi, accomplir cet exploit ordinaire : procréer. Tes parents ont su se lancer dans une telle aventure, et il serait cruel de les punir en les mortifiant de tes réponses trop acerbes, dénués d'aménité. Sois magnanime envers eux, lucides sur les limites des partages qui pourront vous occuper ensemble, et tu pourras alors t'offrir la possibilité d'être agréablement surpris par eux, qui seront davantage susceptibles de moins t'agacer dès lors que tu auras fait le deuil d'échanges illusoires. Si tu souffres de cette limite, tu dois prendre ta part de responsabilités (c'est là le propre de tout travail psychanalytique digne de ce nom et susceptible de nous apporter la maturité et la sérénité), car ce serait aspirer là à des échanges uniquement possibles entre HP, ou bien avec des neurotypiques partageant tes passions, préoccupations et champs de prospection (économiques, philosophiques, sociétales, par exemple), et donc être injustes avec de « simples mortels », si j'ose dire. Tourne-toi vers tes pairs (HP), qui pourront logiquement satisfaire tes besoins de partages stimulants, et tu pourras ainsi revenir mieux disposé auprès de tes parents, et même apprécier le repos bienvenu de leur compagnie aux enjeux moindres, si je puis dire. Je m'explique : à présent que j'ai renoncé à avoir des discussions passionnantes avec mes parents, et que je parviens ponctuellement à avoir ces discussions avec mes congénères HP, je peux mieux goûter le ronron modeste et douillet de leur compagnie dénuée de risques – et notamment le risque de la migraine, qui nous guette lorsqu'on est en présence de zèbres qui nous challengent, qui nous lancent un défi permanent, du fait-même de la qualité de leur attention et de leurs attentes, si élevées, en matière d'échanges et de débats.
Et je m'en vais d'ailleurs rendre un hommage filial inattendu à mon père sur un autre topic...
Kadjagoogoo- Messages : 900
Date d'inscription : 15/11/2014
Localisation : Lyon (Dabrowski Point)
Re: Je ne supporte pas mes parents
Je ne sais pas pour la proportion - dans un certain nombre de cas ça semble se passer bien (est-ce que c'est un "presque" ou plus )Kadjagoogoo a écrit:Mais c'est juste mission impossible de plaire à ses gosses à au fameux « âge ingrat », celui de la construction en réaction, de l'affirmation en opposition, de le contestation érigée en système et en principe vital, même. Je serais donc un père déceptif (qui a vocation à décevoir) comme tous les autres – ou presque
Il y a aussi des parents plus difficiles que d'autres - je ne voulais pas dire ça pour minimiser les torts des parents de cloporte - mais surtout pour lui dire qu'elle n'était pas horrible, comme tu l'as compris.
Disons qu'avec le temps ils n'auront plus exactement le même rôle, et donc les relations peuvent s'améliorer. Et parfois il est bien légitime de contester certaines choses, c'est l'âge auquel ça se passe (et pour ça que je renvoie à l'âge) et en face les parents peuvent ne pas gérer certaines demandes légitimes... d'où un certain nombre de soucis.
Bon... là ils semblent la considérer comme un objet qui doit manger/dormir/apprendre (je caricature un peu) - mais ils finiront sans doute par se rendre compte que c'est une personne.
Et là le soucis c'est que je ne sais pas comment m'adresser à cloporte (oui cloporte, je parle de toi à la 3eme personne comme si tu n'étais pas là) parce qu'elle ne semble justement pas avoir une attitude d'opposition adolescente.
Y'a pas à tenter de la raisonner parce qu'elle voudrait mettre ses études en l'air pour déplaire à ses parents ou ce genre de choses, non elle exprime un manque de communication et de considérations comme le ferait une adulte... bordel.
@cloporte
Mais taille toi une crête et fais toi tatouer bordel !
Tu étouffes !
Arrête d'être "adulte" - c'est pas sain comme attitude, tu vas finir dépressive à prendre sur toi comme ça !
Invité- Invité
Re: Je ne supporte pas mes parents
Bonjour!!
Merci beaucoup pour vos réponses, ça m'a fait énormément de bien de les lire. Je pense en effet qu'il est temps de comprendre que nous sommes différents et que je ne peux pas attendre d'eux qu'ils me donnent TOUT ce dont j'ai besoin. Ma soeur est dans le même cas que moi et elle parvient à les ignorer superbement, mais malheureusement je n'ai pas encore atteint ce stade. Tant pis, ça viendra.
C'est vrai qu'il y a un fossé énorme entre les générations et que je suis peut être dans une période de rébellion et de stress vis à vis du futur.
Je ne répondrai pas en détail à tout ce que vous qvez soulevé car je suis morte de fatigue et mon cerveau est eteint mais: merci d'avoir apporté des réponses constructives et de telles anecdotes, je me sens beaucoup mieux.
Bonne soirée à vous!
Merci beaucoup pour vos réponses, ça m'a fait énormément de bien de les lire. Je pense en effet qu'il est temps de comprendre que nous sommes différents et que je ne peux pas attendre d'eux qu'ils me donnent TOUT ce dont j'ai besoin. Ma soeur est dans le même cas que moi et elle parvient à les ignorer superbement, mais malheureusement je n'ai pas encore atteint ce stade. Tant pis, ça viendra.
C'est vrai qu'il y a un fossé énorme entre les générations et que je suis peut être dans une période de rébellion et de stress vis à vis du futur.
Je ne répondrai pas en détail à tout ce que vous qvez soulevé car je suis morte de fatigue et mon cerveau est eteint mais: merci d'avoir apporté des réponses constructives et de telles anecdotes, je me sens beaucoup mieux.
Bonne soirée à vous!
Cloporte- Messages : 11
Date d'inscription : 24/04/2017
Age : 24
Localisation : Poitou-Charentes
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