Je ne supporte plus l'entreprise
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Je ne supporte plus l'entreprise
Voila, c'est dit. Cela fait 17 ans que je me voile la face. Je ne supporte plus l'entreprise, ses hiérarchiques, les petits arrangements pour coller aux objectifs inatteignables, les horaires fixes, les collègues soumis et psychorigides, les réunions interminables et inintéressantes, les pots avec des petites conversations et des blagues débiles... Ok, j'en ai besoin pour manger. Mais clairement, j'ai vraiment essayé de me fondre dans la masse, mais rien n'y fait. Je ne sais pas faire semblant d'être dans la moyenne, de ne pas voir les couleuvres qu'on me fait avaler, ne pas dire quand je vois qu'on va dans le mur, rire de blagues que je ne trouve pas drôles, accepter le travail bâclé, m'écraser devant un hiérarchique... Me lever tôt le matin, toujours à la même heure, pour arriver à temps au bureau. Faire semblant de travailler pour faire mes heures, alors que je fais mon travail en 4h et je dois rester 8h30 par jour. Badger. Le fait d'être origine étrangère n'arrange pas les choses, ce qu'on me renvoie, ce que je devrais déjà être ravie de travailler dans le conseil en gestion de carrières en France avec mes origines et mon accent. Je devrais m'estimer heureuse. Je ne le suis pas.
Lorsque j'ai découvert la douance, je me suis approchée d'autres HP et j'ai constaté que beaucoup étaient en libéral. Je me suis dit que c'était une bonne idée, au moins à temps partiel, pour limiter les risques.
Sauf que voilà, je découvre que j'ai un rapport à l'argent compliqué. J'ai du mal à envisager de facturier mes prestations. Ça l'air idiot, mais me faire payer pour mes services, ça me gène. Je travaille actuellement dans une association où mes services sont gratuits pour les adhérents du fait qu'ils ont cotisés, donc prépayé. Et ça m'arrange, je mesure seulement maintenant à quel point. L'absence de toute démarche commerciale aussi, les gens viennent me voir sans qu' je fasse quoi que ça soit, car on est connu et les assistants les relancent aussi.
Je ne sais pas me vendre et je n'en ai pas envie.
Je ne sais pas me soumettre non plus, je refuse d'être au dessus des gens en devenant hiérarchique et c'est la seule façon d'évoluer au sein de mon entreprise. Je refuse aussi de me considérer en dessous. De me soumettre à une hiérarchie.
Je suis consciente de mes contradictions et je me demande où est ma place. Si elle existe.
Je ne vous demande pas de conseils. Je voudrais juste savoir s'il y en a d'autres dans mon cas pour me sentir moins seule.
Je sais que le clef est en moi et j'ai besoin d'avancer toute seule, mais j'ai besoin d'échanger avec les gens qui me comprennent pour y arriver. Sans exclure la possibilité que la solution serait d'accepter mon sort. D'après tout, il y a plus malheureux que moi, je les rencontre tous les jours... comme clients dans mon bureau.
Lorsque j'ai découvert la douance, je me suis approchée d'autres HP et j'ai constaté que beaucoup étaient en libéral. Je me suis dit que c'était une bonne idée, au moins à temps partiel, pour limiter les risques.
Sauf que voilà, je découvre que j'ai un rapport à l'argent compliqué. J'ai du mal à envisager de facturier mes prestations. Ça l'air idiot, mais me faire payer pour mes services, ça me gène. Je travaille actuellement dans une association où mes services sont gratuits pour les adhérents du fait qu'ils ont cotisés, donc prépayé. Et ça m'arrange, je mesure seulement maintenant à quel point. L'absence de toute démarche commerciale aussi, les gens viennent me voir sans qu' je fasse quoi que ça soit, car on est connu et les assistants les relancent aussi.
Je ne sais pas me vendre et je n'en ai pas envie.
Je ne sais pas me soumettre non plus, je refuse d'être au dessus des gens en devenant hiérarchique et c'est la seule façon d'évoluer au sein de mon entreprise. Je refuse aussi de me considérer en dessous. De me soumettre à une hiérarchie.
Je suis consciente de mes contradictions et je me demande où est ma place. Si elle existe.
Je ne vous demande pas de conseils. Je voudrais juste savoir s'il y en a d'autres dans mon cas pour me sentir moins seule.
Je sais que le clef est en moi et j'ai besoin d'avancer toute seule, mais j'ai besoin d'échanger avec les gens qui me comprennent pour y arriver. Sans exclure la possibilité que la solution serait d'accepter mon sort. D'après tout, il y a plus malheureux que moi, je les rencontre tous les jours... comme clients dans mon bureau.
Beatitude- Messages : 180
Date d'inscription : 21/08/2016
Age : 51
Localisation : Champs-sur-Marne
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Merci !
Je vais aller plus loin que toi, en réalité l'immense majorité des entreprises ne sert strictement à rien. A part faire chier le monde et polluer la planète, je ne leur trouve aucune utilité réelle.
Les pouvoirs ont compris que les populations quand elles sont oisives se foutent sur la gueule, elles leur propose donc de l'occupationnel, mais en fait tout ce que l'entreprise industrielle a inventé entraîne une telle marée d'effets pervers que ça m'étonnerait beaucoup qu'on voit le début du siècle suivant.
Pendant que les gens ont les mains dans le camboui, ils ne pensent pas. Ne pensant pas on peut leur faire gober n'importe quoi. Pire, des imbéciles incapables se croient quelque chose parce qu'il ont un emploi !
"Emploi". "Employer", tout le champ lexical de l'utilitarisme. Le prochain grand prophète détruira l'entreprise comme le précédent a détruit le temple.
Il y a des modes de vie alternatifs qui se mettent en place dans les campagnes. Les gens ne sont pas riches et ne se payent pas une saloperie de rolex à cinquante ans, mais au moins eux, ils vivent en accord avec leurs biorythmes.
Je vais aller plus loin que toi, en réalité l'immense majorité des entreprises ne sert strictement à rien. A part faire chier le monde et polluer la planète, je ne leur trouve aucune utilité réelle.
Les pouvoirs ont compris que les populations quand elles sont oisives se foutent sur la gueule, elles leur propose donc de l'occupationnel, mais en fait tout ce que l'entreprise industrielle a inventé entraîne une telle marée d'effets pervers que ça m'étonnerait beaucoup qu'on voit le début du siècle suivant.
Pendant que les gens ont les mains dans le camboui, ils ne pensent pas. Ne pensant pas on peut leur faire gober n'importe quoi. Pire, des imbéciles incapables se croient quelque chose parce qu'il ont un emploi !
"Emploi". "Employer", tout le champ lexical de l'utilitarisme. Le prochain grand prophète détruira l'entreprise comme le précédent a détruit le temple.
Il y a des modes de vie alternatifs qui se mettent en place dans les campagnes. Les gens ne sont pas riches et ne se payent pas une saloperie de rolex à cinquante ans, mais au moins eux, ils vivent en accord avec leurs biorythmes.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Fata Morgana, je te remercie pour ce post et je te livre à mon tour le fond de ma pensée. Au fond, je trouve cela absurde de travailler. Lors de mon précédent bilan de compétences, j'ai interrogé les acteurs de la Qualité de Vie au Travail (anciennement les psychologues spécialisés en souffrance au travail: mon projet professionnel invalidé à l'époque). Lorsque j'ai entendu que le Travail était un socle social irremplaçable et correspondait à une valeur très forte, je suis tombée de nues.
Je m'absente 10h par jour laissant mes enfants aux étrangers. Je les laisse à l'école où on leur bourre le cran à leur tour.
Pour qu'ils puissent être des salariés un jour aussi. Et ainsi de suite.
En fait, tu as raison, le problème, c'est que je ne comprends pas ce monde !
Je m'absente 10h par jour laissant mes enfants aux étrangers. Je les laisse à l'école où on leur bourre le cran à leur tour.
Pour qu'ils puissent être des salariés un jour aussi. Et ainsi de suite.
En fait, tu as raison, le problème, c'est que je ne comprends pas ce monde !
Beatitude- Messages : 180
Date d'inscription : 21/08/2016
Age : 51
Localisation : Champs-sur-Marne
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Bonjour Béatitude,
Je viens d'arriver sur ce forum, et je me pose aussi beaucoup de question sur l'entreprise. A la base d'ailleurs je ne voulais pas travailler en entreprise, et je m'orientait plutôt vers la recherche, mais j'ai aussi été déçu...
Pour résumer mon parcours, des études plutôt facile, un diplôme d'ingénieur puis un doctorat. Je me suis dirigé ensuite vers le monde industriel, sans trop me poser de questions. Je ne l'ai pas vraiment choisi, mais ma compagne de l'époque était enceinte et je ne voulais pas faire un post-doc à l'étranger dans ces conditions. J'ai changé plusieurs fois d'employeur, toujours volontairement, pour évoluer, parce que je m'ennuyais rapidement, et aussi poussé par mon ex-compagne qui souhaitais changer de région (ou pour d'autres motifs sans doute que je ne saurais jamais réellement...)
Pour moi, l'essentiel de ma vie était tourné vers ma famille, ma compagne, mes enfants, j'y avait mes projets et mon travail était surtout alimentaire, et bien que je ne m'y sois jamais épanouis, je ne me suis jamais posé de questions. Après tout, me disais-je, nous sommes des millions dans ce cas. Et puis mon ex-compagne me perturbait beaucoup dans mon travail et évolution professionnelle : appel intempestifs, reproches en tout genre, etc...
Il y a 1 an et demi elle s'en va... et je me réveille ! Je découvre que j'ai vécu 7 ans avec une Perverse Narcissique, les procédures judiciaires s'enchaînent. Le travail est toujours alimentaire. J’exécute ce qu'on me demande, sans réelle motivation, et beaucoup d'ennui. Mais c'est confortable, et me permet de mon consacrer à moi, me reconstruire. Je n'envisage alors pas de changer de métier, bien que je n'y sois pas heureux ni épanouis.
Et puis en début d'année, c'est la sentence "merci, au revoir", sans réelles explications. Et me voilà avec des sentiments contradictoires. Soulagé d'un côté par les nouvelles opportunités qui s'ouvrent à moi, mais en même temps, bien sûr, inquiet pour l'avenir. Et la question : "que faire maintenant"...
J'ai 35 ans, et je me sens à un tournant de ma vie. Tout ce que j'avais construit jusqu'à présent s'est écroulé. S'ouvre une page blanche qu'il me reste à écrire. Alors j'ai entrepris de commencer par un travail sur moi, analyser mon passé pour mieux me comprendre, et faire, enfin, les bons choix. En lisant le livre de Jeanne Siaud-Facchin, je me suis entièrement reconnu dans les descriptions faites, et en parcourant le forum, je me reconnaît aussi dans vos expériences de vie.
Et si j'étais moi aussi un Zèbre ? Et si mon malaise dans le monde l'entreprise n'était pas lié à cette nature de Zèbre ? Décalage avec les autres, un ennui permanent par des tâches exécutées trop rapidement, sentiment de ne pas être écouté ni compris. Mais aussi trop gentil, trop facilement atteint par les coups bas de certains collègues. J'ai tendance à mettre les intérêts des autres avant mes propres intérêts. Problème aussi avec la hiérarchie. Vis à vis de mes supérieurs, je veux bien faire, mais incapable d'exécuter une tâche qui me paraît inutile, pas à mon niveau, ou pour laquelle je ne trouve pas de motivation. Pour les gens que j'encadre, je les considère au même niveau que moi. Bref, je me retrouve entièrement dans ce que tu racontes Beatitude.
Le libéral ou monter ma propre boîte ? J'y ai pensé plusieurs fois. Mais dans quel domaine ? et aurais-je la force de mener le projet au bout ?...
Bref, beaucoup de questions peu de réponses encore. Mais en tout cas, je me sens déjà moins seul de voir que d'autres personnes ressentent ce que je ressens, et ça aide et ouvre des pistes !
Bonne journée
Je viens d'arriver sur ce forum, et je me pose aussi beaucoup de question sur l'entreprise. A la base d'ailleurs je ne voulais pas travailler en entreprise, et je m'orientait plutôt vers la recherche, mais j'ai aussi été déçu...
Pour résumer mon parcours, des études plutôt facile, un diplôme d'ingénieur puis un doctorat. Je me suis dirigé ensuite vers le monde industriel, sans trop me poser de questions. Je ne l'ai pas vraiment choisi, mais ma compagne de l'époque était enceinte et je ne voulais pas faire un post-doc à l'étranger dans ces conditions. J'ai changé plusieurs fois d'employeur, toujours volontairement, pour évoluer, parce que je m'ennuyais rapidement, et aussi poussé par mon ex-compagne qui souhaitais changer de région (ou pour d'autres motifs sans doute que je ne saurais jamais réellement...)
Pour moi, l'essentiel de ma vie était tourné vers ma famille, ma compagne, mes enfants, j'y avait mes projets et mon travail était surtout alimentaire, et bien que je ne m'y sois jamais épanouis, je ne me suis jamais posé de questions. Après tout, me disais-je, nous sommes des millions dans ce cas. Et puis mon ex-compagne me perturbait beaucoup dans mon travail et évolution professionnelle : appel intempestifs, reproches en tout genre, etc...
Il y a 1 an et demi elle s'en va... et je me réveille ! Je découvre que j'ai vécu 7 ans avec une Perverse Narcissique, les procédures judiciaires s'enchaînent. Le travail est toujours alimentaire. J’exécute ce qu'on me demande, sans réelle motivation, et beaucoup d'ennui. Mais c'est confortable, et me permet de mon consacrer à moi, me reconstruire. Je n'envisage alors pas de changer de métier, bien que je n'y sois pas heureux ni épanouis.
Et puis en début d'année, c'est la sentence "merci, au revoir", sans réelles explications. Et me voilà avec des sentiments contradictoires. Soulagé d'un côté par les nouvelles opportunités qui s'ouvrent à moi, mais en même temps, bien sûr, inquiet pour l'avenir. Et la question : "que faire maintenant"...
J'ai 35 ans, et je me sens à un tournant de ma vie. Tout ce que j'avais construit jusqu'à présent s'est écroulé. S'ouvre une page blanche qu'il me reste à écrire. Alors j'ai entrepris de commencer par un travail sur moi, analyser mon passé pour mieux me comprendre, et faire, enfin, les bons choix. En lisant le livre de Jeanne Siaud-Facchin, je me suis entièrement reconnu dans les descriptions faites, et en parcourant le forum, je me reconnaît aussi dans vos expériences de vie.
Et si j'étais moi aussi un Zèbre ? Et si mon malaise dans le monde l'entreprise n'était pas lié à cette nature de Zèbre ? Décalage avec les autres, un ennui permanent par des tâches exécutées trop rapidement, sentiment de ne pas être écouté ni compris. Mais aussi trop gentil, trop facilement atteint par les coups bas de certains collègues. J'ai tendance à mettre les intérêts des autres avant mes propres intérêts. Problème aussi avec la hiérarchie. Vis à vis de mes supérieurs, je veux bien faire, mais incapable d'exécuter une tâche qui me paraît inutile, pas à mon niveau, ou pour laquelle je ne trouve pas de motivation. Pour les gens que j'encadre, je les considère au même niveau que moi. Bref, je me retrouve entièrement dans ce que tu racontes Beatitude.
Le libéral ou monter ma propre boîte ? J'y ai pensé plusieurs fois. Mais dans quel domaine ? et aurais-je la force de mener le projet au bout ?...
Bref, beaucoup de questions peu de réponses encore. Mais en tout cas, je me sens déjà moins seul de voir que d'autres personnes ressentent ce que je ressens, et ça aide et ouvre des pistes !
Bonne journée
Alosely- Messages : 22
Date d'inscription : 09/02/2017
Age : 42
Localisation : Belfort
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
L'absurdité du travail, on est nombreux à être d'accord sur ce point.
Mon expérience de la vie professionnelle est très limitée (quelques mois seulement), mais j'ai eu le droit à un aperçu des réunions inutiles et interminables, des décisions stupides de la hiérarchie qui nous font foncer tête la première dans le mur, des petites luttes internes entre employés, les coups en douce pour grimper dans cette fameuse hiérarchie, le fait de faire acte de présence, sans travail à fournir, mais sur place pour faire ses heures.
J'ai décidé que ce n'était pas une vie pour moi (et même si j'en avais décidé autrement, mon corps en a décidé ainsi pour moi: burn-out au bout de 3 mois de travail).
Je n'ai que des évidences à te conseiller: penses avant tout à toi, à ce que tu attends de la vie.
Si ton travail est épanouissant, conserves-le, mais ce n'est visiblement pas le cas.
Reste alors à te demander si tu es dépendante financièrement de ce travail (t'en sortirais-tu avec le chômage le temps de trouver quelque chose qui te correspond mieux?), et même si tu en es dépendante, rien ne t'empêche d'utiliser ton temps libre au travail (4heures 30 par jour si j'ai bien suivi, avec tes journées de 8h30 dont 4 heures de travail réel) pour mettre en place un projet d'avenir.
Bon courage à toi en tout cas, je te souhaite de trouver une place à laquelle tu te sens bien
Mon expérience de la vie professionnelle est très limitée (quelques mois seulement), mais j'ai eu le droit à un aperçu des réunions inutiles et interminables, des décisions stupides de la hiérarchie qui nous font foncer tête la première dans le mur, des petites luttes internes entre employés, les coups en douce pour grimper dans cette fameuse hiérarchie, le fait de faire acte de présence, sans travail à fournir, mais sur place pour faire ses heures.
J'ai décidé que ce n'était pas une vie pour moi (et même si j'en avais décidé autrement, mon corps en a décidé ainsi pour moi: burn-out au bout de 3 mois de travail).
Je n'ai que des évidences à te conseiller: penses avant tout à toi, à ce que tu attends de la vie.
Si ton travail est épanouissant, conserves-le, mais ce n'est visiblement pas le cas.
Reste alors à te demander si tu es dépendante financièrement de ce travail (t'en sortirais-tu avec le chômage le temps de trouver quelque chose qui te correspond mieux?), et même si tu en es dépendante, rien ne t'empêche d'utiliser ton temps libre au travail (4heures 30 par jour si j'ai bien suivi, avec tes journées de 8h30 dont 4 heures de travail réel) pour mettre en place un projet d'avenir.
Bon courage à toi en tout cas, je te souhaite de trouver une place à laquelle tu te sens bien
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Faut-il être déçu d'être inadapté à cette norme...,
augmenter son autonomie, réduire ses besoins, construire sa vie suivant le ressenti que l'on en a, vers plus de vrai au sens premier (le sien).
Là ou je suis (lycée, 1700 élèves, beaucoup de profs, d'agents, etc) l'étude sociologique vaut sont pesant...une satire doublée d'une mascarade, l'homme joue le rôle qu'il s’attribue, et celui qui n'a pas de rôle ne trouve pas sa place dans cette pièce se voulant théâtrale.
Le faux me pèse, cela n'a pas de sens, cela n'en a jamais eu, je me suis débattu si longtemps pour comprendre cette absurdité,
absurde pour moi, normal pour l'autre puisque cela a toujours était comme cela (...j'adore quand on me la sort celle la!).
L'inversion des valeurs, la perversion, narcisse et compagnie s'insinuent chez tous, comme si l'homme était une tête creuse prête à être remplie et désemplie a loisir.
Et devant ce tableau que je regarde un peu triste, d'ailleurs sorti du miroir on en oublie le reflet, j'essaye d'apporter un peu de joie à ces semblables si différents.
C'est un asile de fous, faudra que je m'en échappe un jour!
Et quand le fou te regarde et te dit que t'es bizarre, je lui répond la projection n'est qu'intérieure...il repart l'air hébété.
En fait je pense à nos enfants, j'inclue les élèves que j'ai, s'ils n'ont aucuns rochers pour s'ancrer, ils resteront à la dérive, enfants désabusés, adultes souffreteux de leur personne.
On pourrait être tant et on est si peu, tant soi ou si peu?!
augmenter son autonomie, réduire ses besoins, construire sa vie suivant le ressenti que l'on en a, vers plus de vrai au sens premier (le sien).
Là ou je suis (lycée, 1700 élèves, beaucoup de profs, d'agents, etc) l'étude sociologique vaut sont pesant...une satire doublée d'une mascarade, l'homme joue le rôle qu'il s’attribue, et celui qui n'a pas de rôle ne trouve pas sa place dans cette pièce se voulant théâtrale.
Le faux me pèse, cela n'a pas de sens, cela n'en a jamais eu, je me suis débattu si longtemps pour comprendre cette absurdité,
absurde pour moi, normal pour l'autre puisque cela a toujours était comme cela (...j'adore quand on me la sort celle la!).
L'inversion des valeurs, la perversion, narcisse et compagnie s'insinuent chez tous, comme si l'homme était une tête creuse prête à être remplie et désemplie a loisir.
Et devant ce tableau que je regarde un peu triste, d'ailleurs sorti du miroir on en oublie le reflet, j'essaye d'apporter un peu de joie à ces semblables si différents.
C'est un asile de fous, faudra que je m'en échappe un jour!
Et quand le fou te regarde et te dit que t'es bizarre, je lui répond la projection n'est qu'intérieure...il repart l'air hébété.
En fait je pense à nos enfants, j'inclue les élèves que j'ai, s'ils n'ont aucuns rochers pour s'ancrer, ils resteront à la dérive, enfants désabusés, adultes souffreteux de leur personne.
On pourrait être tant et on est si peu, tant soi ou si peu?!
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Que d'échos à travers tous ces témoignages, c'est impressionnant !!!
A 33 ans, après une dizaine d'emplois tous soldés par un profond décalage de fonctionnement, une incompréhension des codes sociaux et une incapacité à comprendre les inter-actions humaines, j'avais pris conscience que je n'étais désormais et simplement plus en mesure de re-travailler, quelqu'en soit le statut, la forme juridique ou autres paramètres.
Je n'avais aucune solution à long terme, juste 4 mois de chômage, puis j'ai complémenté avec mes ressources capitalisées.
Un an et demi plus tard, après avoir quasiment épuisé mon dernier compte bancaire, je finis par remplir un dossier de demande d'allocation Adulte Handicapé, n'ayant de toute façon plus rien à perdre !
Et c'est là où pour la première fois de ma vie, on me reconnait officiellement un mode de fonctionnement atypique, de plus suffisamment décalé pour me permettre d'entrer dans une case déjà existante de la société !!! Le comble du paradoxe !
Avec le recul, c'était pourtant tellement évident, vu la définition de la loi sur le handicap :
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activités ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un poly-handicap ou d’un trouble de santé invalidant. »
Ok, cette case n'est pas vraiment "glorieuse" socialement parlant, mais peu importe lorsque sa vie même est en-jeu, l'essentiel étant bien entendu de pouvoir continuer de manger et dormir au sec et au chaud.
Même le lien social devient totalement secondaire en pareille circonstance...
Dernière édition par Godisgood le Dim 12 Mar 2017 - 1:42, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Je comprend Beatitude
C'est normal et de plus en plus de personnes ressentent cela (mêmes des non zébrés).
Je me suis lancé à mon propre compte et effectivement "se chiffrer" c'est difficile au départ mais finalement on prend confiance et on y arrive !!
Alors si tu as un projet, prend le temps de le murir et lance toi ! On a qu'une vie
C'est normal et de plus en plus de personnes ressentent cela (mêmes des non zébrés).
Je me suis lancé à mon propre compte et effectivement "se chiffrer" c'est difficile au départ mais finalement on prend confiance et on y arrive !!
Alors si tu as un projet, prend le temps de le murir et lance toi ! On a qu'une vie
MathieuB- Messages : 79
Date d'inscription : 14/10/2016
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Hello,
La lecture de vos réactions me fait penser au concept de bullshit jobs. Apparemment, chez les zèbres comme chez les autres, l'absurdité guette, sapant une grande part de la motivation… à raison, je trouve. Que les structures dans lesquelles nous évoluons fassent la part belle au verbiage et à l'inefficacité politique, j'en suis plus que convaincue et certains auteurs, comme Bernard Stiegler, abordent ce sujet, l'éclairant admirablement.
À mes yeux, un nombre assez limité de stratégies est envisageable pour faire avec cette donne. On peut chercher un salut individuel ou un salut collectif. Un salut individuel consiste à s'adonner à une passion sans lien avec la non-tâche alimentaire qui nous occupe tant, en se jetant à corps perdu, au choix, par exemple et de manière indifférenciée dans la pâtisserie, dans la consommation de produits culturels, dans l'hyper-activité sociale, dans le suivi de ses enfants, dans le voyage, dans la religion, etc.
Un salut collectif me semble plus sain, étant du reste convaincue que le problème vient de la société. Cette solution me semble meilleure car elle participe à une altération des structures qui nous font souffrir — et n'avons-nous pas besoin de nous sentir utiles, d'agir sans alimenter le système qui nous bouffe jour après jour ? Partant de là, il faut être créatif, de quelque manière que ce soit. Le monde associatif peut être un élément car il contribue à une rectification gracieuse de ce qui va de travers mais c'est assez faible car ça ne joue qu'un rôle de rustine, assez souvent. Certains se lancent dans la politique mais il faut supporter le fonctionnement bureaucratique d'un parti et les codes qui vont avec. La création d'entreprise me semble pertinente, tout comme le périlleux statut d'auto-entrepreneur. Si tout va bien, on peut embaucher d'autres que soi après et ainsi, leur proposer une alternative. La création artistique constitue une solution elle aussi ; elle reconstruit celui qui fait et déteint sur celui qui voit l'œuvre.
Chacun sa stratégie. Personnellement, j'ai choisi un métier que j'aime, qui me laisse assez de latitude pour faire ce que je veux comme je le veux et ça a l'air de convenir à ceux qui me subissent… En dehors de cela, j'ai choisi l'art. Je n'exclus pas non plus de m'investir un jour dans des structures sans lien direct avec le travail mais avec la cité. Clairement, ma personnalité me pose plutôt en tant que critique/analyste, donc je fais avec elle.
La lecture de vos réactions me fait penser au concept de bullshit jobs. Apparemment, chez les zèbres comme chez les autres, l'absurdité guette, sapant une grande part de la motivation… à raison, je trouve. Que les structures dans lesquelles nous évoluons fassent la part belle au verbiage et à l'inefficacité politique, j'en suis plus que convaincue et certains auteurs, comme Bernard Stiegler, abordent ce sujet, l'éclairant admirablement.
À mes yeux, un nombre assez limité de stratégies est envisageable pour faire avec cette donne. On peut chercher un salut individuel ou un salut collectif. Un salut individuel consiste à s'adonner à une passion sans lien avec la non-tâche alimentaire qui nous occupe tant, en se jetant à corps perdu, au choix, par exemple et de manière indifférenciée dans la pâtisserie, dans la consommation de produits culturels, dans l'hyper-activité sociale, dans le suivi de ses enfants, dans le voyage, dans la religion, etc.
Un salut collectif me semble plus sain, étant du reste convaincue que le problème vient de la société. Cette solution me semble meilleure car elle participe à une altération des structures qui nous font souffrir — et n'avons-nous pas besoin de nous sentir utiles, d'agir sans alimenter le système qui nous bouffe jour après jour ? Partant de là, il faut être créatif, de quelque manière que ce soit. Le monde associatif peut être un élément car il contribue à une rectification gracieuse de ce qui va de travers mais c'est assez faible car ça ne joue qu'un rôle de rustine, assez souvent. Certains se lancent dans la politique mais il faut supporter le fonctionnement bureaucratique d'un parti et les codes qui vont avec. La création d'entreprise me semble pertinente, tout comme le périlleux statut d'auto-entrepreneur. Si tout va bien, on peut embaucher d'autres que soi après et ainsi, leur proposer une alternative. La création artistique constitue une solution elle aussi ; elle reconstruit celui qui fait et déteint sur celui qui voit l'œuvre.
Chacun sa stratégie. Personnellement, j'ai choisi un métier que j'aime, qui me laisse assez de latitude pour faire ce que je veux comme je le veux et ça a l'air de convenir à ceux qui me subissent… En dehors de cela, j'ai choisi l'art. Je n'exclus pas non plus de m'investir un jour dans des structures sans lien direct avec le travail mais avec la cité. Clairement, ma personnalité me pose plutôt en tant que critique/analyste, donc je fais avec elle.
Invité- Invité
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
L'absurdité du travail est liée à l'absurdité de la consommation, ça s'alimente mutuellement, et oui c'est absurde. Mais on peut trouver des boulots un peu plus intéressants et utiles : par exemple produire de la nourriture, soigner, l'art... j'en oublie, il y en a d'autres... J'avoue j'ai refusé un poste dans une boite qui fabrique, tenez vous bien : des panneaux publicitaires lumineux ! Je rejoins Lulibérine, et même si le constat est un peu sombre globalement, on peut trouver des boulots qui ont du sens.
Invité- Invité
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Je connais la même situation. J'ai vraiment le sentiment de ne pas être adaptée au monde du travail.
Je n'ai pas beaucoup d'expérience mais mon précédent stage m'a fait connaitre ces jours (interminables) où il n'y a rien à faire mais où il faut tout de même faire acte de présence. Horrible. Le travail de bureau me fait littéralement peur et je l'assimile à la mort lente du cerveau (et du corps aussi). Les 8h par jour de boulot couplées aux 3h de transports entourée de gens transpirants, tristes et fatigués... Tout ça pour qu'on s'épanouisse uniquement la soirée et le w-e. Je sais que c'est une vision assez pessimiste et p-e que certaines personnes sont heureuses dans leur boulot... mais qui? qui? exactement? une minorité non? Pourquoi est-ce que tout homme, sur terre, n'est-il pas forcément épanoui dans son travail ou dans sa vie? Pourquoi parle-t-on du blue monday, du burn out,...? Pourquoi est-ce qu'on accepte ça?
Il suffit d'observer la nature pour se rendre compte à quel point la vie est simple et "facile". Les animaux, du moins ceux qui sont en liberté dans la nature, vivent tranquillement (bon après ça a bien changé vu l'impact de l'homme)... Pourquoi notre vie n'est-elle pas plus simple?
Je cherche aussi de l'emploi et mon plus grand rêve serait d'être indépendante et d'aider des associations citoyennes alternatives... Pas simple de prendre sa place dans une société qu'on ne comprend pas et qui ne nous comprend pas non plus...
Je n'ai pas beaucoup d'expérience mais mon précédent stage m'a fait connaitre ces jours (interminables) où il n'y a rien à faire mais où il faut tout de même faire acte de présence. Horrible. Le travail de bureau me fait littéralement peur et je l'assimile à la mort lente du cerveau (et du corps aussi). Les 8h par jour de boulot couplées aux 3h de transports entourée de gens transpirants, tristes et fatigués... Tout ça pour qu'on s'épanouisse uniquement la soirée et le w-e. Je sais que c'est une vision assez pessimiste et p-e que certaines personnes sont heureuses dans leur boulot... mais qui? qui? exactement? une minorité non? Pourquoi est-ce que tout homme, sur terre, n'est-il pas forcément épanoui dans son travail ou dans sa vie? Pourquoi parle-t-on du blue monday, du burn out,...? Pourquoi est-ce qu'on accepte ça?
Il suffit d'observer la nature pour se rendre compte à quel point la vie est simple et "facile". Les animaux, du moins ceux qui sont en liberté dans la nature, vivent tranquillement (bon après ça a bien changé vu l'impact de l'homme)... Pourquoi notre vie n'est-elle pas plus simple?
Je cherche aussi de l'emploi et mon plus grand rêve serait d'être indépendante et d'aider des associations citoyennes alternatives... Pas simple de prendre sa place dans une société qu'on ne comprend pas et qui ne nous comprend pas non plus...
sashamira- Messages : 26
Date d'inscription : 31/07/2016
Age : 32
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
sashamira a écrit: Les animaux, du moins ceux qui sont en liberté dans la nature, vivent tranquillement (bon après ça a bien changé vu l'impact de l'homme)...
Désolé mais c'est une vision assez naïve du monde animal que tu as là...
Invité- Invité
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Je vais encore faire de l'interprétation délirante : mais si tu compares un animal en liberté et un animal en cage, tu verras une différence (quand je vois les gorilles qui dépriment dans les zoos ça me révolte, et je pense pas que je me fasse d'illusion sur leur état, ce qu'elle voulait dire je pense c'est que l'entreprise peut faire office de cage pour l'homme.
Invité- Invité
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
La question c'est vaut-il mieux choisir une cage au risque de déprimer, ou rester en liberté au risque de mourir ?
Je dirais que c'est un choix personnel...
Je vais essayer de trouver du taf pour ma part
Je dirais que c'est un choix personnel...
Je vais essayer de trouver du taf pour ma part
Invité- Invité
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Exactement, l'animal suit ses besoins, son instinct... bien sûr il y a toujours des facteurs externes déterminant leur condition. Mais, nous, ici, suivons-nous vraiment cet instinct? Je pense que le système est dégénératif, comme s'il était en train de s'auto-détruire. ce n'est que mon ressenti et ma vision, aussi naïve peut-elle être.
sashamira- Messages : 26
Date d'inscription : 31/07/2016
Age : 32
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Je comprends la métaphore de THQIsansdéc', elle est bien parlante. Ah nan, c'est pas celle de sansdéc', bref vous avez compris...
Kolyma- Messages : 971
Date d'inscription : 28/01/2017
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Dans le monde sauvage, chacun doit se débrouiller pour satisfaire l'ensemble de ses besoins, et tant pis pour satisfaire ceux pour lesquels il est le moins doué... Seuls ceux qui sont suffisamment fort dans tous les domaines peuvent survivre.
Dans le cadre d'une organisation sociale idéale, chacun apporte sa contribution à la société dans un domaine où il est à l'aise, créant ainsi un effet de synergie (1+1 = 3).
Je m'explique, prenons une personne qui sait bien cultiver le blé et une autre bien faire le pain. Si chacun devait cultiver son blé et faire son pain, on peut être sûr qu'aucun des deux ne pourra manger du bon pain, et finirons probablement par mourrir de faim (j'exagère, mais c'est pour la démonstration :-) ). Mais s'ils se mettent ensemble, l'un cultivant le blé l'autre faisant le pain, ils pourront tous deux se régaler, et couler des jours heureux.
C'est le principe à la base de notre société.
Le problème que je vois c'est plutôt l'organisation du travail. Les salariés sont malheureux car il ne sont pas utilisé à leur juste potentiel, ce qui est encore plus vrai pour les zèbres, pas reconnu pour leur valeurs, pas récompensé à la juste mesure du travail fourni. Je suis persuadé que l'on peut s'épanouir dans son travail, mais encore faut-il trouver la bonne voie.
Dans le cadre d'une organisation sociale idéale, chacun apporte sa contribution à la société dans un domaine où il est à l'aise, créant ainsi un effet de synergie (1+1 = 3).
Je m'explique, prenons une personne qui sait bien cultiver le blé et une autre bien faire le pain. Si chacun devait cultiver son blé et faire son pain, on peut être sûr qu'aucun des deux ne pourra manger du bon pain, et finirons probablement par mourrir de faim (j'exagère, mais c'est pour la démonstration :-) ). Mais s'ils se mettent ensemble, l'un cultivant le blé l'autre faisant le pain, ils pourront tous deux se régaler, et couler des jours heureux.
C'est le principe à la base de notre société.
Le problème que je vois c'est plutôt l'organisation du travail. Les salariés sont malheureux car il ne sont pas utilisé à leur juste potentiel, ce qui est encore plus vrai pour les zèbres, pas reconnu pour leur valeurs, pas récompensé à la juste mesure du travail fourni. Je suis persuadé que l'on peut s'épanouir dans son travail, mais encore faut-il trouver la bonne voie.
Alosely- Messages : 22
Date d'inscription : 09/02/2017
Age : 42
Localisation : Belfort
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Très éclairant, merci @alosely
sashamira- Messages : 26
Date d'inscription : 31/07/2016
Age : 32
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
De rien sashamira ! Je suis content si j'ai pu t'éclairer un peu ;-)
Alosely- Messages : 22
Date d'inscription : 09/02/2017
Age : 42
Localisation : Belfort
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
La Boétie,
De la servitude volontaire...
Pour qui et pourquoi le monde du travail est organisé?
Il en est des hommes nés libres, et d'autres qui ne le seront jamais.
De la servitude volontaire...
Pour qui et pourquoi le monde du travail est organisé?
Il en est des hommes nés libres, et d'autres qui ne le seront jamais.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
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Dernière édition par ortolan le Mer 13 Déc 2017 - 21:47, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
La Fontaine, Le loup et le chien.
Bon, je ne suis pas rassurée de ce que je lis. Après vingt ans à être un bon toutou au travail, voilà le loup en moi qui gronde... Et j'ai peur que le retour en arrière ne soit plus possible, tant toute cette comédie me semble absurde. Mais va bien falloir gagner quelque argent pour vivre...
Bon, je ne suis pas rassurée de ce que je lis. Après vingt ans à être un bon toutou au travail, voilà le loup en moi qui gronde... Et j'ai peur que le retour en arrière ne soit plus possible, tant toute cette comédie me semble absurde. Mais va bien falloir gagner quelque argent pour vivre...
Mag-Stone- Messages : 397
Date d'inscription : 06/12/2015
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Ortolan, c'est un peu la réflexion que je me faisais hier juste après avoir posté mon message.
Dans les faits, la réalité du monde du travail est bien loin de cet idéal que je décris, mais il règne au sein de nos sociétés (au sens entreprises), la loi de la jungle, celle du plus fort, et finalement on est beaucoup plus proche du monde sauvage que d'un idéal social.
En effet les personnes sont sélectionnés non pas en fonction de leur potentiel, mais en fonction de leur capacité à se mettre en avant, à valoriser ses "compétences" (qui peuvent d'ailleurs parfois être exagérées voire inventées). Les managers se complaisent dans ce système, duquel ils sont les purs produits, et finalement le perpétue, au détriment finalement de l'intérêt commun, des salariés et de l'entreprise.
Déceler le potentiel des gens, comprendre leurs valeurs et ce qui les motivent demande du temps, de l'investissement, et peu sont enclins à consacrer leur temps de travail à s'occuper des gens qui sont sous leur responsabilités, trop occupés qu'ils sont à regarder au-dessus de leurs têtes. Et cela demande d'ailleurs de faire preuve de psychologie, ce pourquoi les managers ne sont ni recrutés ni formés.
Bien sûr je caricature (à peine), et des modèles de sociétés plus humaines existent. Les TPE et PME sont moins sujettes à ce que je décris (moins d'échelons hiérarchique, ça aide), les SCOOP aussi, chaque salarié étant propriétaire de l'entreprise se sent beaucoup plus concerné par la bonne marche de la boîte... Etre son propre patron est aussi une bonne solution, mais cela nécessite des compétences en gestion d'entreprise...
Dans les faits, la réalité du monde du travail est bien loin de cet idéal que je décris, mais il règne au sein de nos sociétés (au sens entreprises), la loi de la jungle, celle du plus fort, et finalement on est beaucoup plus proche du monde sauvage que d'un idéal social.
En effet les personnes sont sélectionnés non pas en fonction de leur potentiel, mais en fonction de leur capacité à se mettre en avant, à valoriser ses "compétences" (qui peuvent d'ailleurs parfois être exagérées voire inventées). Les managers se complaisent dans ce système, duquel ils sont les purs produits, et finalement le perpétue, au détriment finalement de l'intérêt commun, des salariés et de l'entreprise.
Déceler le potentiel des gens, comprendre leurs valeurs et ce qui les motivent demande du temps, de l'investissement, et peu sont enclins à consacrer leur temps de travail à s'occuper des gens qui sont sous leur responsabilités, trop occupés qu'ils sont à regarder au-dessus de leurs têtes. Et cela demande d'ailleurs de faire preuve de psychologie, ce pourquoi les managers ne sont ni recrutés ni formés.
Bien sûr je caricature (à peine), et des modèles de sociétés plus humaines existent. Les TPE et PME sont moins sujettes à ce que je décris (moins d'échelons hiérarchique, ça aide), les SCOOP aussi, chaque salarié étant propriétaire de l'entreprise se sent beaucoup plus concerné par la bonne marche de la boîte... Etre son propre patron est aussi une bonne solution, mais cela nécessite des compétences en gestion d'entreprise...
Alosely- Messages : 22
Date d'inscription : 09/02/2017
Age : 42
Localisation : Belfort
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Je vois que beaucoup sur le forum trouvent le monde du travail actuel globalement absurde. Et cette prise de conscience, cette lucidité entraîne un décalage et une souffrance. Comme quoi, se libérer en s'apercevant qu'on n'est pas libre et en prenant conscience de son aliénation n'apporte pas nécessairement le bonheur.
Et il faut, "perversion suprême, trouver du travail", comme le dit Ignatius dans "La conjuration des imbéciles"! Solution, fonder un fight club alternatif
pour se faire entendre!Et il faut, "perversion suprême, trouver du travail", comme le dit Ignatius dans "La conjuration des imbéciles"! Solution, fonder un fight club alternatif
Lawrence king- Messages : 46
Date d'inscription : 01/02/2017
Localisation : Poitiers
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Comment dépasser ce qu'on est sans le comprendre, l'un ne va pas sans l'autre.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Bonjour Béatitude, Bonjour tout le monde
J'avais envie de réagir à ce message pour confirmer que oui le travail est bel et bien une réelle souffrance, surtout quand on sait qu'on y passe une bonne partie de sa vie. Et si je dois peser sur la balance les moments où je ne me sens pas bien et ceux où je me sens bien, force est de constater que le poids de la souffrance est bien plus lourd que celui du bien-être. Pour ma part je travaille à temps partiel et déjà pour moi c'est trop!! sans compter que maintenant l'agence qui m'a employé cherche à me faire démissionner sans me donner de véritables motifs. On me reproche des trucs bidon du style pas maquillée, pas impliquée, pas souriante, des fois j'aimerais bien venir au travail avec de la peinture sur la tronche tout en gardant un sourire forcé! en plus pour ma part, c'est un job qui ne m'intéresse pas et qui n'a rien à voir avec les études que j'ai pu faire. ça fait dix ans que j'alterne entre périodes de chômage et petits boulots et que j'en ai marre, comme la plupart des gens:pale: la seule chose qui aujourd'hui me fait tenir debout ce sont mes écrits et le théâtre, je n'ai jamais osé passer des castings ou mener des actions en lien avec mes rêves, mais je crois que c'est le bon moment là!!
Parce-que le placard, je pense que même l'amant de comédie de boulevard n'y a pas sa place!
J'avais envie de réagir à ce message pour confirmer que oui le travail est bel et bien une réelle souffrance, surtout quand on sait qu'on y passe une bonne partie de sa vie. Et si je dois peser sur la balance les moments où je ne me sens pas bien et ceux où je me sens bien, force est de constater que le poids de la souffrance est bien plus lourd que celui du bien-être. Pour ma part je travaille à temps partiel et déjà pour moi c'est trop!! sans compter que maintenant l'agence qui m'a employé cherche à me faire démissionner sans me donner de véritables motifs. On me reproche des trucs bidon du style pas maquillée, pas impliquée, pas souriante, des fois j'aimerais bien venir au travail avec de la peinture sur la tronche tout en gardant un sourire forcé! en plus pour ma part, c'est un job qui ne m'intéresse pas et qui n'a rien à voir avec les études que j'ai pu faire. ça fait dix ans que j'alterne entre périodes de chômage et petits boulots et que j'en ai marre, comme la plupart des gens:pale: la seule chose qui aujourd'hui me fait tenir debout ce sont mes écrits et le théâtre, je n'ai jamais osé passer des castings ou mener des actions en lien avec mes rêves, mais je crois que c'est le bon moment là!!
Parce-que le placard, je pense que même l'amant de comédie de boulevard n'y a pas sa place!
ballondetouteslescouleurs- Messages : 23
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Je rejoins Alosely. Je pense que les techniques managériales sont pourries, et que la hiérarchie pyramidale est aussi un non sens. Tout se structure autour de l'argent qui peut effectivement être un but, mais il ne se suffit pas à lui-même.
Savoir que je fais un bon travail me satisfait plus qu'empocher une prime. Et pourtant, si je fais un bon travail, je mérite la prime. Mais en fin de compte, je n'aurais ni l'un ni l'autre.
Ma boite nous donne des objectifs internes qui nous permettent d'avoir une prime. Pour avoir cette prime, je dois faire passer l'entreprise avant l'intérêt des clients. Or, ce sont les clients qui font vivre ma boite. Je ne peux donc pas les nier. Je suis donc plus ou moins obligée de faire un trait sur cette prime, si je veux pouvoir être cohérente. Du coup, l'entreprise me sanctionne.
Comment nous faire tourner bourrique mieux que ça ?
Savoir que je fais un bon travail me satisfait plus qu'empocher une prime. Et pourtant, si je fais un bon travail, je mérite la prime. Mais en fin de compte, je n'aurais ni l'un ni l'autre.
Ma boite nous donne des objectifs internes qui nous permettent d'avoir une prime. Pour avoir cette prime, je dois faire passer l'entreprise avant l'intérêt des clients. Or, ce sont les clients qui font vivre ma boite. Je ne peux donc pas les nier. Je suis donc plus ou moins obligée de faire un trait sur cette prime, si je veux pouvoir être cohérente. Du coup, l'entreprise me sanctionne.
Comment nous faire tourner bourrique mieux que ça ?
Bimbang- Messages : 6444
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Je suis actuellement dans cette phase. Au chômage la moitié du temps (ça a empiré depuis 3-4 ans avant j'arrivais à peu près à trouver) avec les finances qui vont avec, je ne me vois plus travailler. Je suis tombée sur "des cas", je n'ai pas eu de chance: entre le harcèlement sexuel, l'histrionique et le dernier travail en date où la seule chose qu'on m'a reproché, c'est de travailler un peu différemment et plus vite que mes collègues (vive la fonction publique!), je n'ai plus envie. Je ne cherche plus vraiment parce que je suis épuisée psychologiquement.
Et puis, on n'est pas aidé. Paul Emploi s'est ENFIN décidé à me payer la formation que je demande depuis presque 10 ans. En gros, ils ont attendu que la situation soit désespérée pour m'aider. J'ai reçu la proposition sans comprendre vu qu'elle sortait de la cuisse de Jupiter (pas de rdv avec un conseiller récemment ni d'emploi dans le secteur de la formation); en fait, il y a eu un plan national de formation et ils cherchaient à "remplir la formation", histoire de dépenser l'enveloppe.
Du coup, j'en ai marre, je veux faire ce que j'aime mais qui ne rémunére pas: écrire et jouer de la musique. On dirait que le système nous casse minutieusement jusqu'à ce qu'il ne reste que des miettes de ce que nous sommes. Les emplois où j'ai été "bien traitée" se comptent sur les doigts de la main. Ailleurs, j'ai été traitée comme de la m... par des chefaillons qui avaient besoin de se sentir exister.
Ca me fait rire quand on parle des chiffres du chômage et des fameux "emplois non pourvus": personne ne se dit que s'ils ne sont pas pourvus, c'est peut-être que ces emplois posent problème. Non, au lieu de se poser la question, on traite les chômeurs de fainéants qui profitent des allocations.
En fait, ce qui m'énerve, c'est qu'on ne peut pas (enfin, pas toujours, ça dépend des entreprises) être soi-même et bien faire son travail au nom de la productivité et de la cohérence. Tu travailles trop vite? Dehors, tout le monde doit travailler pareil. Tu cherches à comprendre ton travail, ce que tu fais là? On n'a pas le temps, tu dois produire, produire et ne pas réfléchir.
Et puis, on n'est pas aidé. Paul Emploi s'est ENFIN décidé à me payer la formation que je demande depuis presque 10 ans. En gros, ils ont attendu que la situation soit désespérée pour m'aider. J'ai reçu la proposition sans comprendre vu qu'elle sortait de la cuisse de Jupiter (pas de rdv avec un conseiller récemment ni d'emploi dans le secteur de la formation); en fait, il y a eu un plan national de formation et ils cherchaient à "remplir la formation", histoire de dépenser l'enveloppe.
Du coup, j'en ai marre, je veux faire ce que j'aime mais qui ne rémunére pas: écrire et jouer de la musique. On dirait que le système nous casse minutieusement jusqu'à ce qu'il ne reste que des miettes de ce que nous sommes. Les emplois où j'ai été "bien traitée" se comptent sur les doigts de la main. Ailleurs, j'ai été traitée comme de la m... par des chefaillons qui avaient besoin de se sentir exister.
Ca me fait rire quand on parle des chiffres du chômage et des fameux "emplois non pourvus": personne ne se dit que s'ils ne sont pas pourvus, c'est peut-être que ces emplois posent problème. Non, au lieu de se poser la question, on traite les chômeurs de fainéants qui profitent des allocations.
En fait, ce qui m'énerve, c'est qu'on ne peut pas (enfin, pas toujours, ça dépend des entreprises) être soi-même et bien faire son travail au nom de la productivité et de la cohérence. Tu travailles trop vite? Dehors, tout le monde doit travailler pareil. Tu cherches à comprendre ton travail, ce que tu fais là? On n'a pas le temps, tu dois produire, produire et ne pas réfléchir.
Invité- Invité
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Ma conseillere pole emploi est adorable, elle m'a trouvé une formation, là elle m'a appelée pour m'encourager pour les entretiens, en plus elle m'a proposé de venir la voir pour me donner des conseils pour les entretiens. J'ai vraiment de la chance. Je pense qu'il faudrait arriver à hcanger le monde du travail de l'intérieur, mais c'est vraiment pas facile, j'ai été confrontée à des trucs assez flippants : un parano qui démoralise et humilie tout le monde et qui reste en poste, alors que les autres finissent en arrêt maladie ou par démissionner... ça j'en ai vu plusieurs... je ne comprends pas, c'est meme pas rentable pour l'entreprise, du coup POURQUOI ?
Invité- Invité
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
je crois que je suis une future chômeuse en puissance, heureusement que j'ai d'autres projets à côté mais bon ça me casse la tête, mon patron me met la pression pour que je démissionne, l'autre jour on m'a demandé de partir 3h avant la fin de mon service, je file donc à l'inspection du travail, on me dit d'écrire un courrier recommandé dans lequel j'explique que je ne suis ni démissionnaire, ni absente. mon médecin m'a mise en arrêt maladie pendant quinze jours, je retourne demain au travail, j'ai appelé la sécu, et oh comme c'est étonnant! l'employeur n'a pas envoyé l'attestation de salaire pour le calcul de mes indemnités mais je fais comment moi hein? j'ai l'impression de devenir cinglée, surtout qu'ils n'ont aucun motif pour me licencier, ils veulent me mettre la pression pour que je craque mais non je ne craquerai pas! never
Nous vivons dans un monde de cinglés, pervers et manipulateur
j'en ai marre, je crois que je fais un burn out, et le pire c'est que je sais que je ne suis pas toute seule, quand je vois le monde de l'emploi, ça me fait penser à un train qui serait blindé et que les gens qui sont encore à quai essayent de prendre en poussant les autres passagers. Un peu comme sur la ligne 13 du métro direction gennevilliers, bref c'est pas la joie, mais faut garder le sourire et rester zen
Nous vivons dans un monde de cinglés, pervers et manipulateur
j'en ai marre, je crois que je fais un burn out, et le pire c'est que je sais que je ne suis pas toute seule, quand je vois le monde de l'emploi, ça me fait penser à un train qui serait blindé et que les gens qui sont encore à quai essayent de prendre en poussant les autres passagers. Un peu comme sur la ligne 13 du métro direction gennevilliers, bref c'est pas la joie, mais faut garder le sourire et rester zen
ballondetouteslescouleurs- Messages : 23
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
c'est pas forcément dans ton intéret vu lapression que tu subis, mais en meme temps ça mettrait un terme à la situation de merde...
Invité- Invité
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
en tous cas, garde des preuves, c'est très bien que tu aies fait un courrier recommandé et que tu aies prévenu l'inspection du travail
on sait jamais si tu dois aller au prud'hom, blinde le dossier.
on sait jamais si tu dois aller au prud'hom, blinde le dossier.
Invité- Invité
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
En réfléchissant sur le sujet, et au périgrinations sur internet, j'ai découvert le concept d'"Entreprises libérées". Je trouve ce concept intéressant. Voici 2 vidéos qui l'expliquent. Connaissiez-vous ce modèle ? Qu'en pensez-vous ?
Alosely- Messages : 22
Date d'inscription : 09/02/2017
Age : 42
Localisation : Belfort
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Pour ce qui est de la rupture conventionnelle j'y ai songé, ce matin j'en ai parlé à l'inspectrice du travail qui m' a dit de ne surtout pas proposer de rupture conventionnelle,car je ne gagnerai que des clopinettes que s'il veulent se débarrasser de moi c'est à eux de se positionner, donc le seul moyen de les faire bouger c'est le courrier recommandé avec en copie l'inspection du travail, quoiqu'il arrive je suis dans mon bon droit, mais je ne comprends pas cet acharnement injustifié et gratuit surtout, je ne dois vraiment pas avoir la gueule de l'emploi! en tout cas j'ai pensé à me syndicaliser
ballondetouteslescouleurs- Messages : 23
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Bonjour à tous, je vois beaucoup de vision bien noire de l entreprise et je ne peux m empêcher de réagir...
Je suis d accord sur plusieurs points quant au fait que le système est dépassé, que les entreprises pyramidales ne sont pas adaptées pour certaines personnes (quoique à discuter car de nombreuses personnes aiment décrier le système en s y complaisant allègrement.. mais bon râler ça fait du bien... surtout sur des personnes plus riches ou sur le chef.... que ca fait du bien !! )
Pour ma part j ai fait plusieurs expériences dans de grand groupes et je ne m y suis jamais retrouvé, trop de contraintes, trop de politiques, de niveaux hiérarchiques... du coup j ai pris les choses en main. J ai décidé d aller travailler avec mon père dans l entreprise familiale. ( alors oui je suis le fils à papa qui reprend la boite de papa... ceux qui l ont fait savent que ce n est pas si facile et tranquille que ce que l on peut dire. Toute prétention mise à part)
Et puis les relations avec un père dont l éducation à l ancienne ne correspond pas trop à la façon de fonctionner d un zèbre font des fois des étincelles (lol) mais c est pas grave, à force de patience et d envies j arrive a modeler l entreprise à mon image, et je manage comme j aimerais être manager... ( pas de chef ! Tous égaux ! Et ca marche...) du coup je m éclate au boulot...
Tout ca pour dire que si on trouve sa voie ( qu'elle existe ou qu'il faille la"créer) on peut s épanouir avec.
P.S ballon viens pas chez moi j ai horreur des syndicats x)
Je suis d accord sur plusieurs points quant au fait que le système est dépassé, que les entreprises pyramidales ne sont pas adaptées pour certaines personnes (quoique à discuter car de nombreuses personnes aiment décrier le système en s y complaisant allègrement.. mais bon râler ça fait du bien... surtout sur des personnes plus riches ou sur le chef.... que ca fait du bien !! )
Pour ma part j ai fait plusieurs expériences dans de grand groupes et je ne m y suis jamais retrouvé, trop de contraintes, trop de politiques, de niveaux hiérarchiques... du coup j ai pris les choses en main. J ai décidé d aller travailler avec mon père dans l entreprise familiale. ( alors oui je suis le fils à papa qui reprend la boite de papa... ceux qui l ont fait savent que ce n est pas si facile et tranquille que ce que l on peut dire. Toute prétention mise à part)
Et puis les relations avec un père dont l éducation à l ancienne ne correspond pas trop à la façon de fonctionner d un zèbre font des fois des étincelles (lol) mais c est pas grave, à force de patience et d envies j arrive a modeler l entreprise à mon image, et je manage comme j aimerais être manager... ( pas de chef ! Tous égaux ! Et ca marche...) du coup je m éclate au boulot...
Tout ca pour dire que si on trouve sa voie ( qu'elle existe ou qu'il faille la"créer) on peut s épanouir avec.
P.S ballon viens pas chez moi j ai horreur des syndicats x)
no idea- Messages : 68
Date d'inscription : 14/09/2016
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Localisation : Nord
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
@ballondetouteslescouleurs : En effet, je crois que le mieux à faire c'est de tenir le coup, et chercher du travail en parallèle. Soit l'entreprise prends ses responsabilités, et te licencie avec toutes les conséquences que cela peut comporter pour elle, soit tu restes en place jusqu'à ce que tu trouves un autre boulot et pose ta démission. Par expérience, c'est toujours plus facile de trouver un nouveau poste lorsqu'on travaille. En effet, on a moins de pression, la négociation salariale est plus simple (i.e. "je n'aurais pas besoin de quitter mon poste si vous ne me proposez pas plus..."). Et le fait d'avoir un objectif devrait te permettre de vivre plus facilement ta situation actuelle.
Alosely- Messages : 22
Date d'inscription : 09/02/2017
Age : 42
Localisation : Belfort
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Hello Alosely!
oui effectivement, je pense que c'est la meilleure stratégie à adopter, c'est plus sage, de toute façon je n'ai pas le choix tout est une question de mental maintenant. Je sais qu' ils ne feront pas de sentiments, ce qui m'énerve c'est d'être dans cette posture quoi (un peu comme le pendu arcane 12 du tarot Je commence sérieusement à saturer des petits jobs alimentaires, d'autant que j'ai un rapport avec la hiérarchie très très compliqué et qu'en plus je suis hyper hyper hyper émotive ce qui est une qualité en terme de création mais pas dans le monde de l'entreprise, c'est très dur pour moi de faire semblant, je souffre beaucoup comme plein de gens, mais bon à force de faire semblant et de ne pas saisir les codes sociaux, le soir lorsque je rentre chez moi je pleure pendant une heure parce-que je sais que le lendemain ça va recommencer et que je suis épuisée (à propos je conseille un super film qui s'appelle Apnée et qui traite de la problématique des inadaptés) bon je sais que je vais rebondir, j'a déjà pris rdv avec le fongecif pour faire un bilan de compétences et j'ai une formation en tête intéressante (porteuse sur le marché de l'emploi) je pense que la roue va finir par tourner, l'essentiel c'est de penser pour soi! le temps passe vite et nous ne sommes pas sur cette terre uniquement pour souffrir bordel!
oui effectivement, je pense que c'est la meilleure stratégie à adopter, c'est plus sage, de toute façon je n'ai pas le choix tout est une question de mental maintenant. Je sais qu' ils ne feront pas de sentiments, ce qui m'énerve c'est d'être dans cette posture quoi (un peu comme le pendu arcane 12 du tarot Je commence sérieusement à saturer des petits jobs alimentaires, d'autant que j'ai un rapport avec la hiérarchie très très compliqué et qu'en plus je suis hyper hyper hyper émotive ce qui est une qualité en terme de création mais pas dans le monde de l'entreprise, c'est très dur pour moi de faire semblant, je souffre beaucoup comme plein de gens, mais bon à force de faire semblant et de ne pas saisir les codes sociaux, le soir lorsque je rentre chez moi je pleure pendant une heure parce-que je sais que le lendemain ça va recommencer et que je suis épuisée (à propos je conseille un super film qui s'appelle Apnée et qui traite de la problématique des inadaptés) bon je sais que je vais rebondir, j'a déjà pris rdv avec le fongecif pour faire un bilan de compétences et j'ai une formation en tête intéressante (porteuse sur le marché de l'emploi) je pense que la roue va finir par tourner, l'essentiel c'est de penser pour soi! le temps passe vite et nous ne sommes pas sur cette terre uniquement pour souffrir bordel!
ballondetouteslescouleurs- Messages : 23
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
salut no idea!
Ma voie à moi c'est la voie lactée
Ma voie à moi c'est la voie lactée
ballondetouteslescouleurs- Messages : 23
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
@Ballon > Tu sembles déjà bien te connaître (ce n'est pas donner à tout le monde !). Respecte toi, respecte tes envies et tes besoins, utilise ton émotivité comme une force, et je suis sûr que tu trouveras ta voie ! La roue finira par tourner et je te le souhaite. Un bilan de compétence et suivre une formation qui t'intéresse, c'est je crois la bonne démarche pour l'aider à tourner cette roue
@No idea > Tu as eu la chance de reprendre la boîte de ton père, et il aurait été idiot de t'en priver ! Et ce que tu sembles mettre en place dans ton entreprise est courageux, et correspondrait au modèle d'entreprise libéré pour lequel j'ai posté les vidéos. Je crois en ce système, qui resoudrait nombre de problèmes que l'on rencontre tous au travail, et me paraît bénéfique pour l'entreprise, car un salarié motivé et respecté dans sa personne utilisera mieux son potentiel.
Cela est très beau sur le papier, mais je sais que ce modèle a aussi ses détracteurs auxquels je ne peux pas donner totalement tord. Quelle est ton expérience pratique ? D'autres avis sur la question ?
@No idea > Tu as eu la chance de reprendre la boîte de ton père, et il aurait été idiot de t'en priver ! Et ce que tu sembles mettre en place dans ton entreprise est courageux, et correspondrait au modèle d'entreprise libéré pour lequel j'ai posté les vidéos. Je crois en ce système, qui resoudrait nombre de problèmes que l'on rencontre tous au travail, et me paraît bénéfique pour l'entreprise, car un salarié motivé et respecté dans sa personne utilisera mieux son potentiel.
Cela est très beau sur le papier, mais je sais que ce modèle a aussi ses détracteurs auxquels je ne peux pas donner totalement tord. Quelle est ton expérience pratique ? D'autres avis sur la question ?
Alosely- Messages : 22
Date d'inscription : 09/02/2017
Age : 42
Localisation : Belfort
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
@ ballon ok ^^'
@alosely il faut que je regarde les vidéos mais je n ai pas l occasion pour le moment. Pour ma part je pense qu'il faut adapter le niveau de liberté en fonction des personnes avec lesquelles tu travailles. Certaines personnes aiment et ont besoin qu'on leur dise quoi faire et comment. D autres il suffit de leur demander et de les laisser atteindre les objectifs fixés. Quand je suis arrivé dans l entreprise des consultants extérieurs m ont dit "tu es le chef" "ce ne seront jamais t'es amis" "il y a un mur entre vous" "tu verras ils vont te tester" ""un chef doit être ferme..." qu'est ce que j en ai entendu !
Et au final il y a un peu de vrai... il y a bien un mur... mais pas monté par moi. Par contre j ai été humble, je les ai mis en valeur et au final aucun test ! C est même plutôt l inverse ! Je leurs demande leur avis, les écoutes, et au final tout se passe super bien. Par contre ils attendent de moi de leur dire quoi faire. Donc une entreprise libérée ok mais pas un foutoir désorganisé !
@alosely il faut que je regarde les vidéos mais je n ai pas l occasion pour le moment. Pour ma part je pense qu'il faut adapter le niveau de liberté en fonction des personnes avec lesquelles tu travailles. Certaines personnes aiment et ont besoin qu'on leur dise quoi faire et comment. D autres il suffit de leur demander et de les laisser atteindre les objectifs fixés. Quand je suis arrivé dans l entreprise des consultants extérieurs m ont dit "tu es le chef" "ce ne seront jamais t'es amis" "il y a un mur entre vous" "tu verras ils vont te tester" ""un chef doit être ferme..." qu'est ce que j en ai entendu !
Et au final il y a un peu de vrai... il y a bien un mur... mais pas monté par moi. Par contre j ai été humble, je les ai mis en valeur et au final aucun test ! C est même plutôt l inverse ! Je leurs demande leur avis, les écoutes, et au final tout se passe super bien. Par contre ils attendent de moi de leur dire quoi faire. Donc une entreprise libérée ok mais pas un foutoir désorganisé !
no idea- Messages : 68
Date d'inscription : 14/09/2016
Age : 33
Localisation : Nord
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Ma profession m'est apparue comme une vocation. "Génial" diront certains, "qu'est-ce que tu viens nous faire chier dans cette discussion?" diront d'autres.
Et bien figurez-vous que vocation ou pas, je suis aujourd'hui au bord du burn out. Mon témoignage sur ma vie professionnelle reprendrait dans les grandes lignes les mêmes points que les témoignages précédents.
La loi ne m'autorise pas (ou en tout cas me dissuade très très très fortement ) à exercer mon métier comme je l'entends de manière indépendante et quand bien même, je ne suis pas sur que ça m'intéresserait. Changer de structure n'est pas une mince affaire, le secteur est saturé et je me retrouverai avec des contrats précaires... ou plus de boulot du tout. Après 5 ans d'études dans le domaine et 8 années d'expérience, je commence de toute façon à m'ennuyer ferme, burn out mis à part.
J'ai bien un projet de vie alternatif que je m'efforce de mettre en oeuvre, mais j'ai encore besoin de 3 ans sans embuches et avec un salaire sûr pour le mener à bien et enfin pouvoir mener la vie que je souhaite, libéré.
Cela fait plus d'un an que la structure pour laquelle je travaille me déprime, m'irrite, que je m'ennuie, et là je ne sais pas comment je vais réussir à tenir encore 3 ans sans tout casser.
Monter un dossier de travailleur handicapé, c'est une idée. Actuellement, je cherche surtout à contacter la médecine du travail et à démarrer une psychothérapie. Je pourrais être épanoui en dehors du travail, j'ai plein d'occupations,des passions... mais ce mal être au boulot me mine de plus en plus même pendant mes jours de repos. Je n'arrive pas à déconnecter complètement, j'en deviens insomniaque. Si quelqu'un a une solution pour m'aider à tenir encore 3 petites années je suis preneur.
Et bien figurez-vous que vocation ou pas, je suis aujourd'hui au bord du burn out. Mon témoignage sur ma vie professionnelle reprendrait dans les grandes lignes les mêmes points que les témoignages précédents.
La loi ne m'autorise pas (ou en tout cas me dissuade très très très fortement ) à exercer mon métier comme je l'entends de manière indépendante et quand bien même, je ne suis pas sur que ça m'intéresserait. Changer de structure n'est pas une mince affaire, le secteur est saturé et je me retrouverai avec des contrats précaires... ou plus de boulot du tout. Après 5 ans d'études dans le domaine et 8 années d'expérience, je commence de toute façon à m'ennuyer ferme, burn out mis à part.
J'ai bien un projet de vie alternatif que je m'efforce de mettre en oeuvre, mais j'ai encore besoin de 3 ans sans embuches et avec un salaire sûr pour le mener à bien et enfin pouvoir mener la vie que je souhaite, libéré.
Cela fait plus d'un an que la structure pour laquelle je travaille me déprime, m'irrite, que je m'ennuie, et là je ne sais pas comment je vais réussir à tenir encore 3 ans sans tout casser.
Monter un dossier de travailleur handicapé, c'est une idée. Actuellement, je cherche surtout à contacter la médecine du travail et à démarrer une psychothérapie. Je pourrais être épanoui en dehors du travail, j'ai plein d'occupations,des passions... mais ce mal être au boulot me mine de plus en plus même pendant mes jours de repos. Je n'arrive pas à déconnecter complètement, j'en deviens insomniaque. Si quelqu'un a une solution pour m'aider à tenir encore 3 petites années je suis preneur.
Ju 974- Messages : 13
Date d'inscription : 22/02/2017
Age : 40
Localisation : Océan Indien
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
un jour à la fois.
isadora- Messages : 3879
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Visiblement on est plusieurs à pas être bien en entreprise, on pourrait peut-être se rencontrer tous autant que nous sommes
j'ai regardé un docu infrarouge (diffusé sur france 2) "la gueule de l'emploi" qui présente une technique de recrutement assez déconcertante voire complètement ahurissante! Ce mode de fonctionnement fondé sur la violence est malheureusement devenu banal, parce-que pour la plupart c'est normal, c'est comme ça, il est normal d'anéantir son collègue pour se valoriser...cette violence est même encouragée alors qu'elle détruit, elle va à l'encontre de la mutualisation des qualités de chacun pour produire une oeuvre collective. Le travail a été inventé pour se divertir, se détourner du conditionnement humain qu'est la mort (si je ne me trompe pas) mais j'ai l'impression que trouver une place, un job notamment, c'est comme entrer dans un cercueil en attendant l'enterrement. En fait nous sommes esclaves de notre travail, parce-que le travail ne permet pas d'être libre, il permet seulement de s'autonomiser. Mais à quel prix? vendre son âme aux diables? Renoncer à ses propres valeurs parce-qu'on n'a pas le choix et qu'il faut bien bouffer un peu. Après, un job alimentaire peut permettre de capitaliser des fonds pour monter un projet, mais encore faut-il faire abstraction de ses affects et de cette souffrance vécue au travail pour le réaliser, perso, quand j'ai trop mal je ne peux pas produire correctement (ni au travail, ni pour moi). Je n'arrive pas me couper de mes émotions, j'ai essayé mais je peux pas c'est comme ça, et mon job (enfin futur ex je sais pas trop) me sert juste à payer mon loyer. Je pense que cette violence est contre-productive car, dans ce cas, le travail n'est pas un moyen de gagner sa vie en proposant des idées neuves qui font évoluer la société, mais un moyen de survie, avec des codes sociaux incompréhensibles qu'il faut absolument maîtriser pour s'intégrer, et si tu déroges à la règle, que tu rentres pas dans le moule hop là, tu éjectes! c'est une forme de terrorisme! Tout le monde le sait, la plupart en souffre mais personne n'ose rien faire à cause de ce conditionnement qu'est la peur. La seule solution, je crois que c'est de s'unir pour pourquoi pas, trouver des trucs à faire
je ne sais pas si l'entreprise libérée est une alternative mais en tout cas dedans, il y a l'entité "libérée"
ballondetouteslescouleurs- Messages : 23
Date d'inscription : 15/01/2017
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Bonjour,
oui je sais,petit déterrage de topic, mais bon. Je me retrouve également dans ce qui a été dit plus haut. Je ne sais pas si je suis un zèbre mais plusieurs indices me font penser que cela est possible.
Je voulais simplement témoigner d'une courte expérience en SCOOP.
Ne pas oublier que le profil des salariés de Scoop ne diffère pas de celui des autres entreprises, dirigeant inclus. Beaucoup d'incompétences, je dirai un manque d'organisation sidérant, de pauses fastidieuses par les discussions de café du commerce. Et puis dernièrement j'ai découvert qu'un de mes anciens collègues qui faisait boulettes sur boulettes était entré au conseil d'administration ...
Bref, il ne faut pas rêver...
oui je sais,petit déterrage de topic, mais bon. Je me retrouve également dans ce qui a été dit plus haut. Je ne sais pas si je suis un zèbre mais plusieurs indices me font penser que cela est possible.
Je voulais simplement témoigner d'une courte expérience en SCOOP.
Ne pas oublier que le profil des salariés de Scoop ne diffère pas de celui des autres entreprises, dirigeant inclus. Beaucoup d'incompétences, je dirai un manque d'organisation sidérant, de pauses fastidieuses par les discussions de café du commerce. Et puis dernièrement j'ai découvert qu'un de mes anciens collègues qui faisait boulettes sur boulettes était entré au conseil d'administration ...
Bref, il ne faut pas rêver...
Ganaim56- Messages : 119
Date d'inscription : 27/06/2017
Age : 57
Localisation : Ploemeur
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Je crois que je viens d'atteindre un point de non-retour. Après une longue pause où je cherchais "un peu" mais j'avais une agence intérim qui m'appelait régulièrement donc je travaillais assez pour que Paul Emploi ne m'embête pas, j'avais enfin trouvé le graal: cdi à temps plein, un peu loin (mais sans attaches, j'envisageais à terme de me rapprocher) sur un poste varié dans une petite entreprise. L'idéal, le poste de mes rêves. Je me serais un peu ennuyée mais la patronne semblait sympa, humaine, le courant est bien passé et mes alarmes ne se sont pas allumées. Le poste de mes rêves, enfin à portée de main.
Sauf que la patronne m'avait dit qu'elle a embauché plusieurs personnes mais qu'elles ne restaient pas malgré le cdi, le travail intéressant et le fait qu'elle formait au poste un peu spécifique. Elle ne "comprend pas" et elle avait très peur que je parte comme toutes les autres.
Bref, on s'était mis d'accord sur un cdd d'un mois renouvelable puis cdi. Pas de jours de congé possibles donc j'écourtais des week-end avec de la route; un salaire au ras des pâquerettes mais tant pis.
Je devais commencer en début de semaine puis elle a repoussé au milieu de semaine parce qu'elle avait un gros client. Elle me dit ça le vendredi soir, je trouve ça moyen mais pourquoi pas. La veille de commencer mon emploi, elle m'appelle comme quoi elle a embauché quelqu'un d'autre qui reste. En clair, elle avait tellement peur qu'on la laisse tomber qu'elle a dit oui à deux personnes. Et si elle m'a fait commencer plus tard, c'est certainement parce qu'elle m'avait dit de prévoir de travailler toute la semaine et qu'elle ne pouvait pas trop décaler. Donc pour avoir une chance de plus de trouver la bonne personne, elle a envisagé de me faire commencer plus tard au lieu d'embaucher quelqu'un durant les dix jours où ils fermaient (mais je pense que c'était un mensonge pour proposer un cdd à quelqu'un d'autre au cas où). Je pense qu'elle a tellement paniqué qu'elle n'a pas voulu attendre et elle a fait commencer l'autre personne de suite quitte à me dire non et me reprendre ensuite.
Je pense que l'autre personne habite plus près (parce que c'était LE point noir de ma candidature, elle me l'a dit à l'entretien, c'est la seule chose qui la faisait tiquer, mais j'ai fait bien pire et j'étais prête à faire la route puis déménager) et/ou a de l'expérience dans le secteur vu que ça la dérangeait de me prendre car je n'y connais rien et que c'est hyper spécifique ("j'ai un peu peur que ça ne vous plaise pas") alors que j'ai l'habitude des postes super spécifiques. Et puis, c'est une "petite jeune" donc à mon avis, il y a le jackpot à la clé: un contrat aidé!!!
Mais ce qui me donne envie de vomir, c'est qu'un employeur soit tellement effrayé à l'idée de n'avoir personne qu'il ose dire oui à deux personnes pour en garder une sous le coude si la première ne convient pas ou décide de partir. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et si on en vient là, à considérer les gens comme des pions interchangeables à ce point-là (après tout, il y a les cdd et l'intérim pour ça, normalement) par peur du manque (forcément, je n'avais rien signé, c'était de l'intérim donc le temps qu'ils fassent le contrat et me l'envoient, elle gagnait du temps), je me demande où on va, où est l'humain là-dedans, la conscience professionnelle et la relation de confiance qu'on peut espérer entre un employeur et un employé.
Elle a dit que si l'autre ne faisait pas l'affaire, elle me rappellerait, j'ai été claire, j'ai dit non, c'est contre mes principes (je l'ai dit poliment mais je ne l'ai pas pensé ainsi).
Si on en vient là, où va-t'on??
Après, je me demande si c'est une pratique courante, si les autres personnes l'acceptent par désespoir et si c'est le côté zèbre qui me fait réagir si violemment (hypersensibilité, principes, sens aigüe de la justice, questionnement à tout va, sentiment très fort de trahison (parce que pour moi, il était plus simple et logique de dire la vérité dès le départ, je pouvais comprendre la chose sans être forcément d'accord ou l'accepter (quoi que je n'avais pas trop le choix)))?
J'avais envie d'en parler (en m'étalant un peu) parce que je ne suis certainement pas la seule à qui c'est arrivé et que c'est toujours bon de savoir qu'un employeur peut en venir là pour ne pas se retrouver sans personne.
Sauf que la patronne m'avait dit qu'elle a embauché plusieurs personnes mais qu'elles ne restaient pas malgré le cdi, le travail intéressant et le fait qu'elle formait au poste un peu spécifique. Elle ne "comprend pas" et elle avait très peur que je parte comme toutes les autres.
Bref, on s'était mis d'accord sur un cdd d'un mois renouvelable puis cdi. Pas de jours de congé possibles donc j'écourtais des week-end avec de la route; un salaire au ras des pâquerettes mais tant pis.
Je devais commencer en début de semaine puis elle a repoussé au milieu de semaine parce qu'elle avait un gros client. Elle me dit ça le vendredi soir, je trouve ça moyen mais pourquoi pas. La veille de commencer mon emploi, elle m'appelle comme quoi elle a embauché quelqu'un d'autre qui reste. En clair, elle avait tellement peur qu'on la laisse tomber qu'elle a dit oui à deux personnes. Et si elle m'a fait commencer plus tard, c'est certainement parce qu'elle m'avait dit de prévoir de travailler toute la semaine et qu'elle ne pouvait pas trop décaler. Donc pour avoir une chance de plus de trouver la bonne personne, elle a envisagé de me faire commencer plus tard au lieu d'embaucher quelqu'un durant les dix jours où ils fermaient (mais je pense que c'était un mensonge pour proposer un cdd à quelqu'un d'autre au cas où). Je pense qu'elle a tellement paniqué qu'elle n'a pas voulu attendre et elle a fait commencer l'autre personne de suite quitte à me dire non et me reprendre ensuite.
Je pense que l'autre personne habite plus près (parce que c'était LE point noir de ma candidature, elle me l'a dit à l'entretien, c'est la seule chose qui la faisait tiquer, mais j'ai fait bien pire et j'étais prête à faire la route puis déménager) et/ou a de l'expérience dans le secteur vu que ça la dérangeait de me prendre car je n'y connais rien et que c'est hyper spécifique ("j'ai un peu peur que ça ne vous plaise pas") alors que j'ai l'habitude des postes super spécifiques. Et puis, c'est une "petite jeune" donc à mon avis, il y a le jackpot à la clé: un contrat aidé!!!
Mais ce qui me donne envie de vomir, c'est qu'un employeur soit tellement effrayé à l'idée de n'avoir personne qu'il ose dire oui à deux personnes pour en garder une sous le coude si la première ne convient pas ou décide de partir. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et si on en vient là, à considérer les gens comme des pions interchangeables à ce point-là (après tout, il y a les cdd et l'intérim pour ça, normalement) par peur du manque (forcément, je n'avais rien signé, c'était de l'intérim donc le temps qu'ils fassent le contrat et me l'envoient, elle gagnait du temps), je me demande où on va, où est l'humain là-dedans, la conscience professionnelle et la relation de confiance qu'on peut espérer entre un employeur et un employé.
Elle a dit que si l'autre ne faisait pas l'affaire, elle me rappellerait, j'ai été claire, j'ai dit non, c'est contre mes principes (je l'ai dit poliment mais je ne l'ai pas pensé ainsi).
Si on en vient là, où va-t'on??
Après, je me demande si c'est une pratique courante, si les autres personnes l'acceptent par désespoir et si c'est le côté zèbre qui me fait réagir si violemment (hypersensibilité, principes, sens aigüe de la justice, questionnement à tout va, sentiment très fort de trahison (parce que pour moi, il était plus simple et logique de dire la vérité dès le départ, je pouvais comprendre la chose sans être forcément d'accord ou l'accepter (quoi que je n'avais pas trop le choix)))?
J'avais envie d'en parler (en m'étalant un peu) parce que je ne suis certainement pas la seule à qui c'est arrivé et que c'est toujours bon de savoir qu'un employeur peut en venir là pour ne pas se retrouver sans personne.
Invité- Invité
Re: Je ne supporte plus l'entreprise
Alosely a écrit:Dans le monde sauvage, chacun doit se débrouiller pour satisfaire l'ensemble de ses besoins, et tant pis pour satisfaire ceux pour lesquels il est le moins doué... Seuls ceux qui sont suffisamment fort dans tous les domaines peuvent survivre.
Dans le cadre d'une organisation sociale idéale, chacun apporte sa contribution à la société dans un domaine où il est à l'aise, créant ainsi un effet de synergie (1+1 = 3).
Je m'explique, prenons une personne qui sait bien cultiver le blé et une autre bien faire le pain. Si chacun devait cultiver son blé et faire son pain, on peut être sûr qu'aucun des deux ne pourra manger du bon pain, et finirons probablement par mourrir de faim (j'exagère, mais c'est pour la démonstration :-) ). Mais s'ils se mettent ensemble, l'un cultivant le blé l'autre faisant le pain, ils pourront tous deux se régaler, et couler des jours heureux.
C'est le principe à la base de notre société.
Le problème que je vois c'est plutôt l'organisation du travail. Les salariés sont malheureux car il ne sont pas utilisé à leur juste potentiel, ce qui est encore plus vrai pour les zèbres, pas reconnu pour leur valeurs, pas récompensé à la juste mesure du travail fourni. Je suis persuadé que l'on peut s'épanouir dans son travail, mais encore faut-il trouver la bonne voie.
d'accord avec ca, mais pour l'effet d'echelle ca va bien plus loin actuellement (majorité du matos informatique qui te permet d'ecrire ce message fabriqué a l'autre bout de la planete car c'est moins cher la-bas)
pour le zebre le choix de carriere et donc des etudes est primordial car il est pas dans le moule, aura donc plus difficile dans un monde du travail normatif et qui exclut avec la crise
sashamira a écrit:Exactement, l'animal suit ses besoins, son instinct... bien sûr il y a toujours des facteurs externes déterminant leur condition. Mais, nous, ici, suivons-nous vraiment cet instinct? Je pense que le système est dégénératif, comme s'il était en train de s'auto-détruire. ce n'est que mon ressenti et ma vision, aussi naïve peut-elle être.
le salarié est un animal domestiqué et donc soumis a son maitre.
le contribuable Français qui accepte qu'on lui ponctionne 50% de son revenu pour l'etat idem
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
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