Help :Je ne supporte plus le monde de l'entreprise et j'ai l'impression d'aller tout droit vers la dépression

Bonjour à tous,

Je vais bientôt avoir 30 ans et je travaille depuis plus de 5 ans. J'ai choisi de faire une école de commerce ne sachant quoi trop faire plus tard, pour avoir la possibilité d'avoir différentes portes qui pouvaient s'ouvrir.

Sauf que depuis que j'ai commencé à travailler (c'est-à-dire mon premier stage en entreprise de 6 mois), ça a été la désillusion complète... l'ennui l'ennui l'ennui ! et surtout me sentir complètement sous-exploitée alors qu'on me dit que je suis excellente.
Pour ne pas faire trop long, j'ai travaillé deux ans dans l'audiovisuel (marketing) mais c'était d'un ennui mortel : passer des heures à faire des slides, "conceptualiser". La dépression qui me guettait depuis mon entrée dans la vie active est arrivée, j'ai alors tout plaqué pour aller travailler dans un hôtel à l'étranger pendant 6 mois. De retour en France, je me suis redirigée vers du conseil en informatique. Objectif : CHANGER d'environnement et moins m'ennuyer ! Cela a fonctionné jusqu'à il y a quelques mois. Bien que j'ai des patrons géniaux, qui comprennent mon besoin de stimulation intellectuelle et me trouvent des missions plutôt sympa, j'en viens à ne plus supporter le monde dans lequel je travaille. Avoir des horaires imposés 9h-18h alors que mon travail est généralement fini en 4 heures, voir toujours les mêmes problèmes ridicules (débats à cause d'un mail, urgence absolue alors que personne ne va mourir, décisions stupides prises pour des raisons "politiques" et j'en passe...).

Cela me pèse de plus en plus, au point que tous les jours, je suis généralement assommée par l'ennui en début d'après-midi et complètement déprimée tout le reste de la journée.

J'aimerais savoir si certains d'entre vous comprennent ce que je ressens, car je me sens seule et incomprise, jamais satisfaite.. Je rêve de monter mon entreprise, d'être libre, de changer si l'envie m'en prend, mais ma situation financière n'est pas encore assez stable pour pouvoir faire tout ça

Merci d'avance pour vos messages.

J'aimerais savoir si certains d'entre vous comprennent ce que je ressens, car je me sens seule et incomprise, jamais satisfaite.. Je rêve de monter mon entreprise, d'être libre, de changer si l'envie m'en prend, mais ma situation financière n'est pas encore assez stable pour pouvoir faire tout ça Smile


pourquoi ne monterais tu pas ta boîte en même temps que ton taf tous simplement?

Tu veux faire une boîte de quoi?

Oui, faire les deux en même temps, le temps que ta boite soit auto suffisante (et toi avec). C'est ce que j'ai fait. L'auto entrepreneur est fait pour cela. Pourquoi ne pas tenter ?

Myamato a écrit:[i]
pourquoi ne monterais tu pas ta boîte en même temps que ton taf tous simplement?

Tu veux faire une boîte de quoi?

Et bien j'y pense je n'ai pas l'"idée" et j'aimerai m'éloigner le plus possible de la vie de bureau. Je ne sais pas pourquoi mais je suis tout de suite découragée...

Tant que je n'aurais pas cette fameuse idée et non pas les petites envies que j'ai à côté (freelance designer, ouvrir un salon de the..) je reste bloquée

Oh que je te comprends!
J'ai fait comme toi : de belles études une belle situation d'ingénieur dans le spatial ... puis patatras. J'ai eu plusieurs périodes dépressives. Depuis j'ai changé de métier, je suis prof de maths mais je n'ai pas supporté le monde de la grande broyeuses éducation nationale. Je me suis encore écroulé et je sors la tête de l'eau depuis 6 mois : je suis maintenant prof en cours particuliers et, malgré les plus faibles revenus, je m'éclate : les élèves sont contents de moi et pour la première fois de ma vie j'ai un retour positif!
Tu vois, j'ai mis le temps, je suis tombé bien bas, déçu de ne pas être à la hauteur, de ne pas comprendre le monde de l'entreprise et de la hiérarchie...mais maintenant je suis debout et ai trouvé une place.
Donc continue à te battre pour trouver à terme la position qui te rendra sereine.

nikoku74 a écrit:Oh que je te comprends!
J'ai fait comme toi : de belles études une belle situation d'ingénieur dans le spatial ... puis patatras. J'ai eu plusieurs périodes dépressives. Depuis j'ai changé de métier, je suis prof de maths mais je n'ai pas supporté le monde de la grande broyeuses éducation nationale. Je me suis encore écroulé et je sors la tête de l'eau depuis 6 mois : je suis maintenant prof en cours particuliers et, malgré les plus faibles revenus, je m'éclate : les élèves sont contents de moi et pour la première fois de ma vie j'ai un retour positif!
Tu vois, j'ai mis le temps, je suis tombé bien bas, déçu de ne pas être à la hauteur, de ne pas comprendre le monde de l'entreprise et de la hiérarchie...mais maintenant je suis debout et ai trouvé une place.
Donc continue à te battre pour trouver à terme la position qui te rendra sereine.

Merci pour ton message, ça fait du bien de savoir que je ne suis pas seule !

Pour la création de ta boite, tu as tout l'été pour réfléchir ! Des idées qui se profilent ?

Olivier78 a écrit:Pour la création de ta boite, tu as tout l'été pour réfléchir ! Des idées qui se profilent ?

Ma dernière idée en date et faisable logistiquement serait de faire du design web. Je suis à priori assez douée même si ce n'est pas mon cœur de métier, et j'ai l'avantage d'être très à l'écoute donc de bien répondre au besoin des gens, sans partir dans des idées artistiques qui ne correspondraient pas au besoin métier. Cela me permettrait de garder mon job actuel qui me nourrit bien

A terme, j'aimerai ouvrir une chambre d'hôtes et développer des activités autour de celle ci..

Dans quel type d'entreprise travailles-tu ? Petite structure ? Grand groupe international ? Pour avoir testé un peu toutes les tailles, pour ma part je considère que l'environnement de travail est tout de même moins pire dans une petite structure (moins de 10 personnes). On peut faire plus de choses, proposer des changements, de nouvelles idées, le patron est généralement à l'écoute. Evidemment, le salaire est moindre, mais faut savoir ce qu'on veut
Qu'entends-tu par "situation financière stable" ? Cela m'évoque une certaine forme de routine, et il semblerait que c'est cette même routine qui, finalement, te rende l'environnement de travail si difficile... question à creuser sans doute ?

J'ai déjà testé les starts-up, les entreprises de taille moyenne et les grosses entreprises. aujourd'hui j'ai trouvé un compromis en travaillant dans une petite structure mais où je suis envoyée en mission dans des grosses structures.. malheureusement je suis spécialisée sur un outil qui coûte cher et que seules les grosses structures peuvent payer. J'ai déjà trouvé un compromis avec mes boss très à l'écoute, qui ont eux même un fils zèbre et qui souhaitent que je m'épanouisse et me laisse choisir mes missions. J'ai d'ailleurs rendez vous avec eux bientôt pour voir comment je pourrais plus travailler directement pour eux et moins dans les grosses structures
Je ne suis vraiment pas à plaindre de ce côté là !

J'entends par situation financière stable d'avoir une situation qui me permette d'acheter un appartement par exemple, ou de disposer des fonds pour monter la boîte. Donc un CDI bien payé ce qui est déjà mon cas. Si je me mets en indépendante, beaucoup de portes risquent de se fermer alors j'attends de pouvoir acheter par exemple avant de tout envoyer valser mais tu as complètement raison sur le paradoxe que tu soulèves ? La routine me rend malade et finalement je suis influencée par les codes sociaux qui me font penser à m'installer dans cette routine (ex acheter un appartement

As-tu le temps de pratiquer diverses activités, de t'engager dans diverses structures (associations, cours du soir, politique ...) en dehors de ton travail, pour briser la routine ?

J'imagine que tu as déjà réfléchi à la question, mais j'ai l'impression que ton rêve de changement pourrait être un peu dangereux si tu le suivais trop (en court, que tu retrouves une routine qui t'ennuie tout autant dans une autre activité si tu changes, après quelques mois de nouveauté), et que chercher déjà des solutions "anti-ennui" dans le cadre actuel ne pourra que t'aider quand tu voudras changer de cadre.

C'est déjà ce dont vous parlez ci-dessus, mais je pense qu'il vaut mieux commencer "doucement" plutôt que de se lancer directement dans la création de boite, si ce n'est déjà fait.

Par ailleurs, tu dis que tes patrons sont très compréhensifs. Le sont-ils assez pour comprendre que tu fais en matinée tout le boulot qu'on te demande, et te permettre de faire un peu ce que tu veux (travailler à des projets personnels, même éventuellement t'absenter) l'après-midi ? Ou, peut-être plus facile, pourraient-ils t'accorder une journée de "télétravail" par semaine (qui serait une journée pour toi vu que tu peux très bien faire le boulot sur les quatre autres jours) ? Je ne sais pas comment ça pourrait se goupiller avec tes missions ...

Ardel a écrit:As-tu le temps de pratiquer diverses activités, de t'engager dans diverses structures (associations, cours du soir, politique ...) en dehors de ton travail, pour briser la routine ?

J'imagine que tu as déjà réfléchi à la question, mais j'ai l'impression que ton rêve de changement pourrait être un peu dangereux si tu le suivais trop (en court, que tu retrouves une routine qui t'ennuie tout autant dans une autre activité si tu changes, après quelques mois de nouveauté), et que chercher déjà des solutions "anti-ennui" dans le cadre actuel ne pourra que t'aider quand tu voudras changer de cadre.

C'est déjà ce dont vous parlez ci-dessus, mais je pense qu'il vaut mieux commencer "doucement" plutôt que de se lancer directement dans la création de boite, si ce n'est déjà fait.

Par ailleurs, tu dis que tes patrons sont très compréhensifs. Le sont-ils assez pour comprendre que tu fais en matinée tout le boulot qu'on te demande, et te permettre de faire un peu ce que tu veux (travailler à des projets personnels, même éventuellement t'absenter) l'après-midi ? Ou, peut-être plus facile, pourraient-ils t'accorder une journée de "télétravail" par semaine (qui serait une journée pour toi vu que tu peux très bien faire le boulot sur les quatre autres jours) ? Je ne sais pas comment ça pourrait se goupiller avec tes missions ...

Tu as tout à fait raison sur mon besoin constant de nouveauté. C'est bien ça qui me désespère car peu importe ce que je fais, je suis vite ennuyée ! J'ai pas mal d'activités en dehors du travail et je suis généralement très bien des que je suis en dehors du travail. Même si j'avoue que je n'irai pas jusqu'à "m'engager" dans une association ou autre de peur d'être à nouveau contrainte par des choses que je n'ai pas forcément envie de faire à l'instant T.

Concernant le travail, c'est un peu compliqué étant donné que je suis 100% du temps chez un client et facturée à la journée par ce client. Donc oui je fais d'autres choses pendant mes journées mais je dois être présente sinon le client ne paye pas. Je vois mes boss la semaine prochaine pour leur faire une proposition d'aménagement de mon temps afin de m'investir plus dans l'évolution de ma boîte (a défaut de monter la mienne). Tu as raison, déjà juste une journée de "liberté" dans la semaine me ferait déjà du bien !

J'ai le même problème et j'ai compris un chose: je m'investis trop dans le travail.

Je voyais le travail comme un terrain de jeu intellectuel, en me disant "si je dois passer 7 ou 8h par jour à faire un truc IL FAUT que ce soit intéressant"

Depuis que j'essaie de passer en mode "balec" ça va mieux. Je me dis: ok j'ai 2-3 trucs moyennement intéressants à faire, je fais ça vite et après j'ai le temps de faire autre chose. Je suis payée pour faire peu donc tant mieux pour moi et on ne peut rien me reprocher!

Si tu renverses la tendance (investir d'autres aspects de la vie et pas le travail) eh bien d'un coup ça va mieux!

Prends le fait de monter ta boîte comme un jeu: si ça marche tant mieux, sinon tant pis et je pense que tu n'es pas à recours d'idées de ce que tu peux faire au bureau: lire sur des sujets qui t'intéressent, jouer aux échecs en ligne, écrire des histoires,...

Hello,

J'ai 31 ans, j'ai fait les études que je convoitais (multimédia pour faire du jeu vidéo) j'ai toujours travaillé dans le jeu vidéo (tout comme toi, premier stage de 6 mois à 21 ans, puis embauchée en fin d'études à 23 ans), je n'ai jamais arrêté de bosser, et là (étant tellement déprimée) je suis au boulot, et je me suis justement dis "tiens je devrais aller voir les autres zèbres, peut être que je trouverai l'inspiration" xD

Je suis dans la plus grosse structure où je n'ai jamais été, rien à faire, les gens sont émotionnellement médiocres, malsains, les gens intéressants sont les stagiaires exploités, les profils dégueux (homophobes, manipulateurs...) sont en haut de la hiérarchie. Les RH et leur vocabulaire aseptisé me donnent envie de vomir "Non mais tu comprends (malgré toutes ses heures sup non payées)il n'a pas assez "performé", ce sera un "no go" pour son CDI", quand à côté les autres se gavent, notes de frais à tour de bras. AAAAAH ça y est je suis véner

Je chercher activement du télétravail du coup.... je croise les doigts, je prendrais un peu n'importe quoi avec un salaire décent, qui me permettra de m’enfermer chez moi....

berimbau a écrit:J'ai le même problème et j'ai compris un chose: je m'investis trop dans le travail.

Je voyais le travail comme un terrain de jeu intellectuel, en me disant "si je dois passer 7 ou 8h par jour à faire un truc IL FAUT que ce soit intéressant"

C'est exactement ça ! Il y a des périodes où j'essaie de changer ma mentalité et ça marche généralement quelques jours. Et puis après rebelotte, la conscience du travail bien fait et trouver ça scandaleux d'être payée à rien faire..

Mais tu as raison, il sera sûrement plus facile de changer mon mode de pensée que de changer de boulot tous les 4 matins...

Chouchen a écrit:

Je chercher activement du télétravail du coup.... je croise les doigts, je prendrais un peu n'importe quoi avec un salaire décent, qui me permettra de m’enfermer chez moi....

Je te comprends.. et moi aussi j'ai souvent envie de m'isoler mais je sais que c'est souvent pire quand je le fais. Le télétravail c'est bien mais 1 à 2 jours Max par semaine !

JulJul95 a écrit:

Chouchen a écrit:

Je chercher activement du télétravail du coup.... je croise les doigts, je prendrais un peu n'importe quoi avec un salaire décent, qui me permettra de m’enfermer chez moi....

Je te comprends.. et moi aussi j'ai souvent envie de m'isoler mais je sais que c'est souvent pire quand je le fais. Le télétravail c'est bien mais 1 à 2 jours Max par semaine !

Je dois être encore plus au fond, parceque là pour moi ce sera 100% télétravail ou rien (je cherche des entreprises à l'étranger pour télétravailler en France). L'idée de fréquenter plus longtemps un espace de travail commun avec d'autres gens me mine. Trop de bruit, trop de comportements que je n'acceptent plus....

Peut être que justement tu devrais te rediriger vers une petite structure, plus la boîte est grosse, plus les mentalités sont scandaleuses... de toute facon il faut essayer pour voir ce qui te convient le mieux

je suis d'accord : plus la boite est importante, plus les inconvénients de la hiérarchie sont importants, et plus c'est insupportable pour les gens qui ont du bon sens et veulent faire avancer les projets.

meme experience que d'autres ici, la pme et surtout petite strcture (10 personnes) est preferable pour le zebre et la competence et polyvalence y sont plus valorisés (une pme
peut pas se permettre de payer des spécialistes pour tout et n'importe quoi et a besoin de gens autonomes et polyvalents)
les grandes entreprises ou multinationales j'en ai soupé...

et effectivement on trouve dans les grandes structures des méthodes de management scandaleuses , on est juste un numero (deshumanisant), hierarchies pesantes et importance de la politique (dans les administrations c'est le ponpon)


et j'ai récemment testé le télétravail dans une petite structure , c'est vraiment genial qqs jours par semaine, pas d'embouteillages, moins de stress, pas de trajets plus de temp libre
mais le boulot peut etre effectué seul ou avec un collegue proche
la plupart des grandes boites n'en veulent pas par contre ! sauf pour les directeur de departement bizarrement. pour eux par contre c'est toléré

le probleme c'est que la fac (inge dans mon cas) nous formatte et nous forme, et nous oriente (les profs nous vantent les grandes entreprises) pour travailer comme salariés (bien souvent car grande entreprise = salariat) en grande entreprise (métiers specialisés/taylorisme) ou l'industrie (industrie qui fout le camp d'ailleurs)

Même type de parcours pour moi: j'ai commencé dans une petite structure que j'ai quitté pour des questions de salaire, j'ai dépéri et fait une dépression dans des grosses sociétés, puis suis revenue à une petite société ou ça se passe mieux. Je me heurte cependant toujours à l'ennui, au manque de professionnalisme et de bon sens (de mon point de vue) de mes collègues, plus quelques difficultés avec des comportements peu respectueux du travail des autres. On me reproche d'être trop stressée, de prendre les choses trop à cœur et d'être rigide (à comprendre: je refuse de faire des choses illégales).

J'essaie de prendre du recul mais ce n'est pas vraiment dans ma nature, donc je me suis inscrite pour reprendre mes études par correspondance, pour pouvoir me concentrer sur un autre sujet et pouvoir continuer à apprendre, voire me diriger vers un autre métier si j'arrive au bout. J'espère qu'avoir un autre projet en parallèle m'aidera à moins focaliser sur mes journées difficiles ^^

Mais comme certains, il y a des jours ou je souhaite travailler de chez moi et ne plus jamais avoir à sortir de ma grotte (le pied serait de faire de la traduction depuis mon canapé).

je vais encore me repeter, j'ai meme ete jusqu'à consulter un specialiste de la douance qui fait que ca pour comprendre la relation du zebre au monde du travail, en plus d'avoir lu de nombreux ouvrages

- le specialiste de la douance m'a dit clairement qu'un zebre devrait pas etre salarié en grande entreprise, c'est bon pour les "moutons de normopensants" (a l'epoque je savais meme pas ce que c'etait un NP )
Et que les qualités du zebre , competence, creativité y etaient pas valorisées en general, c'est indeniablement vrai malgré le bullshit sur la "recherche de talents"
je suis d'accord avec ca mais j'ai une dent contre ces c* de profs de fac (inge par exe) (ils nous avaient meme indiqué les entreprises ou on devait travailler et postuler, entre autres Total si je me souviens bien) qui bien souvent ne connaissent rien du monde de l'entreprise

- je viens de lire petitcollin et son bouquin sur les surdoués. elle dit dans le texte je cite "le surdoué doit travailler en liberal". D'accord avec ca. Il me semble avoir lu la meme chose chez d'autre auteurs francophones

Bonjour à tous, 20 ans de boulots dont 13 dans la banque. Ben c’est pas top. Je suis conseiller patrimonial: j’aimais les études, les conseils, les discussions de haut niveau. Mais comme le disent mes patron: la boîte ne doit s’adapter mais toi a la boîte. Je suis arrêté depuis 4 mois, j’en peux de cette pression debile et aveugle. J’ai l’impression ( depuis que je sais être zebre) que je me suis trompé sur toute la ligne. A 43 ans avec femme, enfants et confort matériel, ne ne sais vraiment pas quoi faire de ma vie. Je vais tout de même faire une formation de praticien sofrologue sur mon temps libre. Je doute néanmoins pouvoir en vivre aussi bien qu’avec mon job actuel. Je suis preneur si vous avez des conseils.

je ne peux que conseiller de trouver un job où la créativité est mise en avant et où les interactions avec les collègues/l'autorité sont limitées. Idéalement, un métier d'indépendant, d'auto entrepreneur convient mieux aux haut potentiels. ce qui me semble normal, voir évident. Un HP aime utiliser son cerveau pour résoudre des problèmes, être créatif dans ses solutions, mais éprouve souvent des difficultés avec ses pairs (np). Sachant cela, il est plus facile de réfléchir à un changement d'orientation . Pour ma part, c'est ce que j'ai fait.

Bonjour René, quelle est ta formation initiale et comment t’es tu réorienté ? Merci

j'ai travaillé dans l'enseignement pendant une dizaine d'années pour ensuite m'orienter dans le graphisme et l'illustration. Je travaille donc très souvent seul, et mon boulot me demande d'être créatif. L'enseignement permettait également d'être créatif par contre les gestions des enfants, des parents , du système scolaire m'ont très vite pesé.

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nikoku74 a écrit:Oh que je te comprends!
J'ai fait comme toi : de belles études une belle situation d'ingénieur dans le spatial ... puis patatras. J'ai eu plusieurs périodes dépressives. Depuis j'ai changé de métier, je suis prof de maths mais je n'ai pas supporté le monde de la grande broyeuses éducation nationale. Je me suis encore écroulé et je sors la tête de l'eau depuis 6 mois : je suis maintenant prof en cours particuliers et, malgré les plus faibles revenus, je m'éclate : les élèves sont contents de moi et pour la première fois de ma vie j'ai un retour positif!
Tu vois, j'ai mis le temps, je suis tombé bien bas, déçu de ne pas être à la hauteur, de ne pas comprendre le monde de l'entreprise et de la hiérarchie...mais maintenant je suis debout et ai trouvé une place.
Donc continue à te battre pour trouver à terme la position qui te rendra sereine.

Je me reconnais un peu (surtout pour les phases dépressives, j'ai un peur de souler mon entourage à force d'aller mal). Mais du coup, ouf, certains d'entre nous arrivent à s'épanouir, c'est motivant.

Sica77 a écrit:Mais comme certains, il y a des jours ou je souhaite travailler de chez moi et ne plus jamais avoir à sortir de ma grotte (le pied serait de faire de la traduction depuis mon canapé).

C'est le chemin que j'ai adopté, en désespoir de cause et par amour du verbe... mais il ne faut pas se leurrer, même si tu ne fréquentes pas physiquement tes commanditaires et éditeurs, les mentalités nauséabondes sont tenaces dans ce milieu, notamment dans le littéraire, de ce que j'ai pu observer. Il y a parfois un grand décalage entre le moment où tu rends ton texte et celui où l'on te paie (il faut harceler et réclamer sans arrêt ton maigre dû, car oui, c'est incidemment un job payé au lance-pierres en regard des compétences linguistiques et rédactionnelles impliquées : mieux vaut avoir un conjoint salarié ou une famille en back-up, car très peu en vivent réellement). Un roman peut être tronqué et réécrit dans ton dos par l'éditeur pour le conformer à la médiocrité de ton qu'il recherche (sans compter les injonctions en sous-marin de type "simplifiez le style" — je ne compte même plus le nombre de subjonctifs que l'on a pu me faire sauter parce qu'ils risquaient de "perturber le lecteur", si cela n'est pas prendre le lectorat pour une brochette d'imbeciles...). Dans ce genre de situation, le zèbre sera le premier à ressentir un immense conflit intérieur d'ordre éthique. Donc la traduction, oui, pour un sujet logocentré souffrant de phobies sociales, ce peut être une voie de secours pour survivre et continuer à créer malgré tout, mais je tenais à dire que ça ne protège absolument pas des déceptions relatives aux pratiques douteuses des NP. Au bout d'un temps, si tu es très sensible, tu peux te retrouver plus ou moins dans le même état dépressif qu'un camarade qui aura tenté le coup en entreprise. Prudence, donc, quant aux illusions sur l'univers de la traduction

Bien à toi !

Davidabricot a écrit:Bonsoir, j'ai étudié la question, et je suis arrivé aux conclusions suivantes, il faut :
- éviter les conflits politique (éviter les postes de management, préférer l'expertise)
- éviter les endroits trop politisés et où ce n'est pas la logique qui guide les décisions (fonction publique, armée, vente...)
- éviter la routine (sans commentaire!)
- chercher une symbolique dans le travail (entreprise familiale, possédant une mythologie, ou chose hors norme : NASA, technologie de pointe, marque légendaire...etc...), histoire d'intégrer un paramètre émotionnel
- trouver une fonction où l'on est seul (pas de comparaison avec collègue, moins de coup bas et de tir dans les pattes)
- associer le travail à un lieu que l'on aime. En cas de coup dur, il faut pouvoir se reposer sur son lieu de vie

Bon, c'est valable pour moi en tout cas. Pour info, je suis un zèbre sociable, très tourné social, et très hypersensible.

assez d'accord avec ca

Dans les organisations tres bureaucratiques (grande entreprises) le mec qui veut amelioerer un tant soit peu les choses on va l'ecarter ou lui mettre des batons dans les roues (vu avec des collegues)
la grande organisation (c'est de la socio des organisations) on privilegie la cohesion (respect de la hierearchie, codes sociaux tres stricts, management parfois meme infantilisant style SSII d'apres certains temoignages) au detriment de la polyvalence, competence et creativité (qualités du zebre)
Ma plus grosse deception dans ma carriere c'est les grandes entreprises, ce sont des bureaucraties privées la plupart du temps. Les grandes administrations, je savais a quoi m'attendre (tu trouves des glandeurs parfaits, c'est 100% politique mais paradoxalement les gens sont pas toujours incompetents et l'ambiance pas si mauvaise).

Tous les artices sur le management et le leadership sur le net c'est du vent en ce qui concerne les grandes entreprises. c'est meme du foutage de gueule, franchement.
A la tete des grandes entreprises francaises, c'est nommé poltiquement ou des grandes familles. tout un programme...

certains specialistes de la douance estiment meme que le zebre ne devrait pas travailler comme salarié en grande entreprise
genial, c'est pourtant l'environnement pour lequel les ecoles d'inge ou de commerce formattent

Gligli a écrit:

Sica77 a écrit:Mais comme certains, il y a des jours ou je souhaite travailler de chez moi et ne plus jamais avoir à sortir de ma grotte (le pied serait de faire de la traduction depuis mon canapé).

C'est le chemin que j'ai adopté, en désespoir de cause et par amour du verbe... mais il ne faut pas se leurrer, même si tu ne fréquentes pas physiquement tes commanditaires et éditeurs, les mentalités nauséabondes sont tenaces dans ce milieu, notamment dans le littéraire, de ce que j'ai pu observer. Il y a parfois un grand décalage entre le moment où tu rends ton texte et celui où l'on te paie (il faut harceler et réclamer sans arrêt ton maigre dû, car oui, c'est incidemment un job payé au lance-pierres en regard des compétences linguistiques et rédactionnelles impliquées : mieux vaut avoir un conjoint salarié ou une famille en back-up, car très peu en vivent réellement). Un roman peut être tronqué et réécrit dans ton dos par l'éditeur pour le conformer à la médiocrité de ton qu'il recherche (sans compter les injonctions en sous-marin de type "simplifiez le style" — je ne compte même plus le nombre de subjonctifs que l'on a pu me faire sauter parce qu'ils risquaient de "perturber le lecteur", si cela n'est pas prendre le lectorat pour une brochette d'imbeciles...). Dans ce genre de situation, le zèbre sera le premier à ressentir un immense conflit intérieur d'ordre éthique. Donc la traduction, oui, pour un sujet logocentré souffrant de phobies sociales, ce peut être une voie de secours pour survivre et continuer à créer malgré tout, mais je tenais à dire que ça ne protège absolument pas des déceptions relatives aux pratiques douteuses des NP. Au bout d'un temps, si tu es très sensible, tu peux te retrouver plus ou moins dans le même état dépressif qu'un camarade qui aura tenté le coup en entreprise. Prudence, donc, quant aux illusions sur l'univers de la traduction

Bien à toi !

je comprends pas pourquoi vous vous emmerdez avec les maisons d'éditions il y a pleins de plateformes pour vendre vos services et puis vous pouvez même traduire des livres en anglais et les mettre en e book...

Bref l'ancien temps c'est fini avec le net il y a pas mal de possibilités laissez les crever.

C'est comme les mecs qui ont un blog et qui ont pas mal de lecteurs et qui vont se tourner vers une maison d'éditions qui leur filera des clopinettes pour acheter des carambars sur chaque livre et en plus pas de réelle visibilité sur le nombre de livres vendus et l'éditeur paie en fin d'année

Tous le problème des zèbres "équilibrés" c'est le formatage scolaire ou on vous a apprit à rentrer dans le moule.Je préfères faire des fautes etc et dire fuck trouver des solutions plutôt que de plier l'échine devant ces trous ducs de normaux pensant hautains!

Je vien d'entendre parler d'un livre : un cerveau droit au pays des cerveaux gauches, l'auteur Myriam Ogier. Quelqu'un l'aurait-t-il déjà lu ?

siamois93 a écrit:Je vien d'entendre parler d'un livre : un cerveau droit au pays des cerveaux gauches, l'auteur Myriam Ogier. Quelqu'un l'aurait-t-il déjà lu ?

je l'ai acheté il m"a convaincu en le feuilletant j'ai revendu une partie de ma bliblothèque et je limite au max les bouquins que j'achètes pour dire qu'il m'a accroché après j'ai trouvé le livre de Millètre pertinent et vu que je cherche pas mal de bouquins sur le sujet pour mieux me connaître et être plus efficace Milletre donne quelques tuyaux

tu peux feuilleter les 20 premières pages ici


https://www.eyrolles.com/Chapitres/9782212569087/9782212569087.pdf

Merci. Ces 20 pages d'extrait sont vraiment simplissimes.

siamois93 a écrit:Merci. Ces 20 pages d'extrait sont vraiment simplissimes.

tu t'attendais à quoi à un ouvrage universitaire sur le fonctionnement physiologique du cerveau?
Pour ma part ça me va puisqu'orienter monde de l'entreprise et c'est ce que je recherche actuellement.

y a malheureusement pas grand chose à se mettre sous la dent si t'as des trucs plus poussés je suis preneur.

Salut à tous,
Je viens de parcourir le sujet car le titre ressemble un peu à ce que je vis aujourd'hui... Et effectivement je me suis beaucoup reconnue dans vos témoignages.
J'ai fait des études d'ingé sans vraiment savoir ce que je voulais, comme toi Juljul, je me suis dit que ça m'ouvrirait suffisamment de portes pour trouver quelque chose qui me convienne ensuite...
J'ai vécu mes 10 premières années professionnelles comme une contrainte, où je m'ennuyais alors que tout le monde était épaté par mes résultats... Et à changer d'entreprise dès que celle-ci devenait trop grosse car je ne supporte pas la politique des grandes entreprises...
Il y a 3 ans, je suis rentrée dans ma boîte actuelle, suite à un véritable coup de coeur professionnel pour mon n+1 potentiel. Je me suis investie à 400%, et la relation avec mon chef m'aidait à m'épanouir professionnellement, tout bêtement parce qu'il fonctionnait comme moi et passait son temps à me challenger tout en m'épaulant. L'an dernier j'ai fait un burn out, et depuis je suis dans une sorte de flottement. J'ai découvert il y a 8 mois que je suis HPI, et mon chef est parti très brutalement de l'entreprise il y a 1 mois 1/2 (je vous la fais courte, licenciement pour faute grave). Du coup, tout ça m'a fait poser tellement de questions que je suis encore plus paumée, je me suis donc tournée vers un bilan de compétences. J'attaque le mois prochain, et j'ai hâte de voir ce que ça va donner, même si j'ai aussi un peu peur car je sens au fond de moi que je n'ai jamais été faite pour ces métiers et la perspective d'en avoir confirmation et de "devoir" me reconvertir totalement me terrifie.
Quoi qu'il en soit, vu comment nos parcours sont similaires, je ne peux que te conseiller de te poser la question d'un bilan de compétences, et peut-être que dans quelques mois, je pourrai revenir témoigner d'un changement de vie radical

.

Davidabricot a écrit:J'ai réfléchi au sujet, et il faut voir comment nous fonctionnons. La plupart des zèbres, auront besoin de quoi?

- de ce que j'appelle le "surréalisme", de pouvoir exercer notre hypersensibilité, d'exercer nos valeurs, en général on cherche à sentir que notre vie est extraordinaire, que l'on pèse un peu sur l'humanité. On a une ambition (de valeur, de développement, de progrès personnel). En général, peu de zèbres rêvent du métro/boulot/dodo ou d'une vie sans existentialisme.

- de pouvoir s'adonner à nos passions, avoir nos rituels, sans lesquels nous devenons des loques. Que ce soit un sport, voir des amis, pouvoir être proche d'un paysage en particulier, etc...

Alors à prime abord les 2 semblent difficiles à concilier. Car dans les travaux un peu "hors sol", on va avoir des choses qui rendent difficile la conciliation avec une vie "locale". L'humanitaire peut être vibrant, être un artiste vagabond, un explorateur, etc... mais du coup, dur d'avoir une stabilité.

Du coup, j'ai beau y réfléchir, je me dis que le compromis pourrait se trouver dans un truc un peu démentiel mais qui permet la stabilité :
- ONG sur place, parait qu'il y en a
- Buckingham Palace
- Musées célèbres, patrimoine célèbre
- Agence intergouvernementale
- Monnaie de Paris
- Archives mondiales
etc...

des trucs totalement fous, atypiques, et un peu extraordinaires. Bon, enfin c'est mon avis. Quel est le votre?

Non, pas besoin de trucs aussi heteroclites bien que ca doit pouvoir convenir. Bien sur certains atypiques doivent pouvoir s'eclater dans certaines fonctions un peu heteroclites

En gros le zebre doit travailler en independant ou petite structure, car ses qualités y sont valorisées (creativité, competence, polyvalence) contrairement aux grandes structures
Bein sur certains sont plus creatifs (HPi) et d'autres plus cerebraux (HQi)
Certains specialistes de la douance me l'ont dit mais j'ai pu lire aussi plusieurs auteurs, qui le disent mais malheureusement assez timidement
Je viens de lire petitcollin et son bouquin sur les zebres, je cite son texte "le zebre doit travailler en liberal"

IL y a aussi un consensus sur les forums comme sur ce site si on lit bien

j'ai fait un peu de recherches sur le sujet et il est frappant de constater que beaucoup d'auteurs sur la douance s'accordent plus ou moins sur ca mais sans jamais le proclamer
Mais a force de jouer le poltiquement correct, je crois que pas mal de specialistes de la douance desservent la cause des surdoués.

zebrepat a écrit:
Mais a force de jouer le poltiquement correct, je crois que pas mal de specialistes de la douance desservent la cause des surdoués.

Qu'est ce qui n'est pas politiquement correct ?

.

https://www.theguardian.com/books/2018/may/25/bullshit-jobs-a-theory-by-david-graeber-review

https://www.salon.com/2015/03/05/i_found_myself_turning_into_an_idiot_david_graeber_explains_the_life_sapping_reality_of_bureaucratic_life/

Je crois que son livre est traduit en français ou est en passe de l'être. Que cela soit pour les Z ou pas, il me semble que les bullshit jobs ne sont pas qu'un syndrome et que l'absence de sens se fait de plus en plus jour. Seule l'acuité permet sans doute de l'exprimer plus clairement, plus aisément, en vue même d'en éclairer les détails et effets.
J'ai aussi tiré de ce ressenti la force de m'écarter de la déferlante, et de partir exercer en indépendant. La perte matérielle qui en a découlé est loin d'avoir été à la hauteur des gains moraux que j'en ai retiré ...

Bonjour

J'ai l'impression que vous exagérez (avec tout le respect que je vous dois et à votre souffrance)...

Ce que vous décrivez est loin d'être un calvaire : je m'ennuie au taf ? J'ai fini à 16h ? Dans ce cas là, je reste 2 h de plus et je bosse sur un projet personnel type idée de création d'entreprise ou je prends un bouquin en toute discrétion et j'apprends. Le temps de trouver une solution fiable et viable.