peut-être maman d'un zèbre

Bonjour à tous,

Je m'appelle Estelle, je suis la maman d'un ado un peu spécial, qui pourrait peut-être être un zèbre.
Nous souhaitons lui faire passer une évaluation de QI, mais j'ai quelques questions auparavant, à propos de son bilinguisme.

Je vais tout de suite poser ma question dans la section adaptée. (si je la trouve!

Merci à vous

Salut et bienvenue !

Que ton garçon soit zèbre ou pas, l'essentiel est qu'il soit curieux et qu'il se connaisse.
Peu importe la particularité qu'il a, il faut simplement mettre le doigt dessus.
Le test de QI peut faire gagner du temps , mais attention, c'est double tranchant.
Il faut absolument aller dans le sens inverse et comprendre comment fonctionne un surdoué, un autiste, et un hypersensible, en cherchant sur google / bibliothèque / youtube.
C'est la connaissance de ces fonctionnements atypiques (entre autres) qui va t'aider, toi et ton garçon.
Après, le test de QI, ça sert juste à se "valider", mais s'il y a une méconnaissance de ce que veut vraiment dire "surdoué", le test pourra avoir l'effet inverse, et il pourrait refuser le résultat.
Personnellement ça m'est arrivé, j'étais dans le déni absolu (et inconscient, du coup ! ).

Bonjour Benoît,

nous sommes une famille assez ouverte sur la question de la différence et j'ai le sentiment que les choses se dérouleront bien, puisque nous sommes tous à l'écoute des uns des autres.
Le test de QI en fait ne serait pas forcément nécessaire juste pour nous, mais il pourrait en avoir besoin dans sa scolarité à venir. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai posté ailleurs, à propos de sa validité, dans un pays plutôt qu'un autre, puisque nous avons la possibilité d'effectuer ce bilan en France ou en Allemagne.

Nous envisageons une thérapie également, et pourquoi pas une prise en charge familiale, pour accompagner notre ado dans ses particularités, l'aider au mieux. Tu as raison, nous avons besoin de comprendre ses fonctionnements, qu'il se comprenne lui aussi, et je pense qu'un bon professionnel de santé nous guidera sans problème. Moi je ne suis pas très recherches google, ou du mal à faire confiance, à vérifier les sources. Donc le psy me convient mieux!

Peux-tu m'en dire plus sur le déni que tu as fait? comment ça s'est passé?

A vrai dire, les psy, c'est bien , ça canalyse dans le bon sens, mais à condition que le psy soit ouvert et qu'il ne se trompe pas (la plupart sont peut être spécialisés sur la psychologie de comptoir et pas sur la relation a soi / autres , ni sur le fonctionnement des émotions ).

Je comprends ta réticence sur google, mais peu importe le support, ça peut être la bibliothèque du coin par exemple : pourquoi dépenser de l'argent alors que tout ce dont tu as besoin se trouve quelque part dans un livre ?  Je pense que les 2 méthodes se complètent, il est dommage de privilégier l'une au détriment de l'autre..

Mon outil a moi, ça a été youtube :

J'ai trouvé une méthode pour écouter des vidéos (pas besoin de les voir) à raison de 6h par semaine (comme j'ai une bonne connexion mais que j'aime pas les smartphone, j'ai téléchargé uniquement le son des vidéos qui m'intéressaient, au format mp3, je les mettait sur CD dans mon auto radio, et j'écoutais ça en allant au taf dans ma voiture )

J'ai passé un moment (période de 15j en moyenne) à écouter des témoignages sur les autistes, un autre moment, j'étais sur les surdoués , une autre sur les hypersensibles, un autre sur la gestion des émotions, un autre sur la relation a soi, etc etc . De fil en aiguille, j'ai appris plus de choses sur l'être humain que n'importe quelle personne qui se contente de confier ce boulot à un psy.. La connaissance est à la portée de tous, il faut juste trouver un moyen de la mettre à notre disposition

Ton arme sera ta curiosité et la remise en question. Ne confies ce travail à personne d'autres


Mon cas : j'ai toujours voulu être marginal, j'ai toujours tenu à mon identité, comme si on pouvait me l'enlever .
J'ai toujours su que j'étais "intelligent", je me suis toujours agrippé à ça comme à une bouée.
Le déni s'est construit tôt dans l'enfance, de sorte que, toute ma vie, j'ai oublié que tous les problèmes que j'avais, étaient liés à ma soit disant "surdouance" .

La surdouance en elle même n'est pas un problème. Mais le fait de ne pas l'assumer m'a amené à avoir une incompréhension profonde : il m'arrive que des merdes, les gens sont méchants, la liste est intarrissable.
Jusqu'au jour ou mon patron commence à me gueuler dessus en me traitant d'autiste.
Pas faché, je commence à chercher ce que autiste veut dire, pour me prouver à moi même que je ne le suis pas. Et pas de bol, je tombe sur des articles qui parlent des surdoués , et là je pleure, parce que je me reconnais . A partir de ce moment là, tout change.
Mais il y avait , auparavant, un an de remise en question, un an de recherche, sur qui je suis, quel est le sens de ma vie.

La plupart du temps, les gens ne se remettent pas en question, et restent sur leurs acquis.
La peur de l'inconnu est terrifiante. Parfois, ce que l'on connait c'est la souffrance, et c'est le bonheur qu'on ne connait pas. Et la règle ne change pas : l'inconnu fait toujours peur. Donc on ne change pas .

Quelque part, ma philosophie de vie est : si les gens souffrent, c'est parce qu'ils le veulent , consciemment ou non