La part d'ombre,

Je repense ici à une vidéo en Allemand de l'Autrichien Rüdiger Dahlke qui parle de "la part d'ombre" et comment l'inclure dans notre vie en exprimant celle-ci dans les relations d'entrée de jeu, plutôt que de les découvrir sur le tard et tomber des nues une fois que la relation existe depuis plusieurs années - avec toutes les conséquences qu'implique une telle découverte.
Bon, me déplaît par contre le fait que cette vidéo soit présenté sur "Mystica live", même si j'aime beaucoup ce qui est exprimé et montré dans celle-ci.
Dommage que je ne trouve aucune version en Francais.
Il y parle donc du "Schattenprinzip", le "principe de l'ombre".

Savoir garder son jardin secret, mais ne pas cacher ce qui pourrait porter ombrage à la relation, c'est un peu ainsi que je vois les choses. Je pense que tout est affaire de confiance et de moment propice à la confidence. Et puis, dissimuler le côté obscur de son être à l'autre, c'est risquer de lui mentir en quelque sorte, au moins par omission. Et tôt ou tard, à force d'observation et d'analyse, il finira bien par se rendre compte de l'existence de cette facette plus sombre de notre personnalité. Quand on aime, et que l'on est aimé, on ne peut bien longtemps farder le "laid" pour le rendre brillant, le vernis s'écaille à coup sûr. Je pense, pour ma part, n'avoir jamais (su) triché(er) en tentant de lisser les aspérités de ma nature et la part de ténèbres , c'est aussi ce qui fait que je suis ce "moi" d'aujourd'hui, et j'imagine que c'est aussi pour ce fragment d'âme plus tourmenté que les gens proches m'apprécient ou m'aiment. C'est une partie d'un tout, et si je respecte et aime celui qui partage ma vie, je me dois d'être la plus honnête et transparente possible, pour qu'il n'ait pas à souffrir de l'impact de mes souffrances passées, si je choisis de les taire, ou de certains de mes travers moins reluisants quand je déciderais de les laisser en sommeil. Tout dire ? Non, mais ne pas museler non plus ce qui pourrait permettre à l'autre de mieux nous comprendre, et  de ne pas avoir à subir à retardement les foudres des colères accumulées ou des plaies pas encore cicatrisées. Si l'amour est présent dans le lien, la confiance et les confessions intimistes suivront.

M'importe grandement l'intégrité qui est permise lorsque j'exprime certains points de vue qui manquent peut-être de clarté en d'autres occurrences.
A quoi bon connaître l'intimité, si l'authenticité n'est présente ?
La confiance, celle qui m'inspire et me permet un plein épanouissement, me vient avec d'autant plus de simplicité, de spontanéité, de créativité, de jeu et de joie, que je vois de la réciprocité dès la première expression d'intégrité de
la personne présente - avec laquelle j'apprécie donc de former une communauté.
Inclure implique - pour moi du moins - une forme d'empathie telle envers l'autre, que rien que ma présence "guérit" en quelques sortes, les coeurs fatigués et usés ( ne portons-nous pas toutes et tous des déceptions de la vie ? )

Si tous ces éléments manquent, tout un monde d'illusions est créé.
Puis-je être libre lorsque je prends des décisions ( boire un café, m'assoir en terrasse et ainsi de suite ), si ces éléments n'existent que dans mon esprit ?
Suis-je en "contact" avec ces éléments, ou ne le suis-je qu'avec moi-même ?
Voilà un peu ce que je tente d'explorer avec ce post.