Travail intellectuellement supportable
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Loranea
Le Vinaigre Epris
6 participants
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Travail intellectuellement supportable
Bonjour,
Je vais essayer d'être concis et clair.
J'ai plusieurs particularités qui se révèlent être des handicaps dans le monde du travail, liés ou non à mes rayures :
Peut être ces éléments sont ils liés entre eux (voir, certains ne sont que les causes ou les conséquences d'autres). Je soupçonne chez moi un trouble déficitaire de l'attention ou quelque chose dans le genre.
Quand je parle d'intolérance, ce n'est pas de la fainéantise, je me suis déjà contraint violemment pendant des mois à faire des boulots ayant ces caractéristiques, et la souffrance est réelle. J'ai toujours cru que tout le monde supportait cela quotidiennement, mais la prise de conscience de ma force mentale et la compréhension récente de la différence fondamentale HP / normo-pensant m'en fait aujourd'hui sincèrement douter.
Je vous demande des conseils ou remarques pour alimenter le débat : est-ce normal ? Est-ce propre aux HP ? Est-ce autre chose ? Comment le gérer ? Quels métiers pourraient limiter ma souffrance ? Quelles sont vos expériences ? Quels sont les mécanismes de ces souffrances ?
J'ai créé un nouveau post après avoir lu les derniers de la section car aucun ne correspondait à ce que je cherchais et que, de toutes façons, même si le sujet a été traité, j'aimerais qu'il le soit de manière personnelle pour moi et ceux prenant part à la discussion, il ne m'a pas semblé inutile donc de repartir de zéro.
Je vais essayer d'être concis et clair.
J'ai plusieurs particularités qui se révèlent être des handicaps dans le monde du travail, liés ou non à mes rayures :
- L'intolérance à la répétition : les tâches répétitives mécaniques (saisie informatique, travail à la chaîne...) me sont rapidement insupportable.
- L'intolérance au manque de sens : ayant fait mes études plus ou moins sur le sujet, je le donne pour être exhausitf mais ai de bonne pistes là dessus.
- L'ennui
- La dispersion mentale
Peut être ces éléments sont ils liés entre eux (voir, certains ne sont que les causes ou les conséquences d'autres). Je soupçonne chez moi un trouble déficitaire de l'attention ou quelque chose dans le genre.
Quand je parle d'intolérance, ce n'est pas de la fainéantise, je me suis déjà contraint violemment pendant des mois à faire des boulots ayant ces caractéristiques, et la souffrance est réelle. J'ai toujours cru que tout le monde supportait cela quotidiennement, mais la prise de conscience de ma force mentale et la compréhension récente de la différence fondamentale HP / normo-pensant m'en fait aujourd'hui sincèrement douter.
Je vous demande des conseils ou remarques pour alimenter le débat : est-ce normal ? Est-ce propre aux HP ? Est-ce autre chose ? Comment le gérer ? Quels métiers pourraient limiter ma souffrance ? Quelles sont vos expériences ? Quels sont les mécanismes de ces souffrances ?
J'ai créé un nouveau post après avoir lu les derniers de la section car aucun ne correspondait à ce que je cherchais et que, de toutes façons, même si le sujet a été traité, j'aimerais qu'il le soit de manière personnelle pour moi et ceux prenant part à la discussion, il ne m'a pas semblé inutile donc de repartir de zéro.
Le Vinaigre Epris- Messages : 139
Date d'inscription : 30/05/2017
Re: Travail intellectuellement supportable
Bonjour Le vinaigre épris !
Tu as écris ce que j'aurais pu écrire. Et j'ai les mêmes questionnements (bon par contre, moi ça fait un paquet d'années que je tourne en rond).
Alors je ne sais pas si c'est propre aux HP, je ne suis pas bien calée sur le sujet, mais il est vrai que dans mon entourage pro, certains n'apprécient pas spécialement leur job mais s'en accommodent alors que moi, passé le stade de la découverte, je passe de l'ennui, à la déprime, à l'envie de tout faire bouler (et ce à chaque poste que j'ai pu faire...).
Comme tu l'écris, il faut vraiment se faire violence, c'est terrible. Et il y a une part de culpabilité, car beaucoup aimeraient avoir nos postes.
J'imagine qu'un métier qui évolue sans arrêt te serait bénéfique. Peut-être autour des points d'intérêts que tu as indiqués dans ta présentation, par exemple tout ce qui a trait à l'hygiène de vie, genre parcourir le pays voire le monde à la recherche de nouvelles découvertes, les nouveaux produits, voire être coach ?
Tu as écris ce que j'aurais pu écrire. Et j'ai les mêmes questionnements (bon par contre, moi ça fait un paquet d'années que je tourne en rond).
Alors je ne sais pas si c'est propre aux HP, je ne suis pas bien calée sur le sujet, mais il est vrai que dans mon entourage pro, certains n'apprécient pas spécialement leur job mais s'en accommodent alors que moi, passé le stade de la découverte, je passe de l'ennui, à la déprime, à l'envie de tout faire bouler (et ce à chaque poste que j'ai pu faire...).
Comme tu l'écris, il faut vraiment se faire violence, c'est terrible. Et il y a une part de culpabilité, car beaucoup aimeraient avoir nos postes.
J'imagine qu'un métier qui évolue sans arrêt te serait bénéfique. Peut-être autour des points d'intérêts que tu as indiqués dans ta présentation, par exemple tout ce qui a trait à l'hygiène de vie, genre parcourir le pays voire le monde à la recherche de nouvelles découvertes, les nouveaux produits, voire être coach ?
Loranea- Messages : 28
Date d'inscription : 24/03/2017
Localisation : Dans l'Univers
Re: Travail intellectuellement supportable
Merci pour ton message
Et alors quels genre de poste était-ce ? Tu es HP aussi du coup ? Comment as tu géré (et gères tu toujours) ces frustrations ?
J'angoisse parce que j'arrive à la fin de mes études, je fais un stage d'auditeur financier junior ce qui est normalement une fin en soi en terme de début de carrière et c'est à la limite du tolérable.
Et alors quels genre de poste était-ce ? Tu es HP aussi du coup ? Comment as tu géré (et gères tu toujours) ces frustrations ?
J'angoisse parce que j'arrive à la fin de mes études, je fais un stage d'auditeur financier junior ce qui est normalement une fin en soi en terme de début de carrière et c'est à la limite du tolérable.
Le Vinaigre Epris- Messages : 139
Date d'inscription : 30/05/2017
Re: Travail intellectuellement supportable
Quels métiers pourraient limiter la souffrance, c'est une question que je me pose souvent... sans réponse ! Je suis actuellement en stage de M1 et je me demande si je préfère m'ennuyer en faisant quelque chose, ou n'avoir strictement rien à faire. Dans les deux cas les journées sont longues, mais quand je n'ai rien à faire, au moins, je peux me balader sur l'ordinateur et faire ce que je veux toute la journée, ça devient aussi ennuyeux au bout d'un moment, mais moins que le travail long et chiant. J'ai réfléchi un peu à cette question et je me suis demandé :
- Si un travail où tu as pas mal d'interlocuteurs (rdv de vive voix, appels à passer...) n'aideraient pas à surmonter un peu l'ennui, car occupant un peu plus ton attention.
- Si le mieux ne serait pas de trouver un travail dans une entreprise qui puisse te tenir à cœur un minimum ou te permettre de t'enthousiasmer. Bon cela étant dit je ne sais pas si on en trouve beaucoup !
Pour surmonter l'intolérance à la répétition, si ça ne me demande pas trop de concentration, en général j'écoute des vidéos en même temps, ça aide beaucoup.
Pour surmonter l'ennui... je mange, mais ça c'est vraiment pas un conseil à suivre
Après personnellement je me suis rendue compte que ma souffrance n'était pas forcément provoquée par des trucs à faire au travail (même si souvent ça me gonfle profondément), mais aussi par ma colère d'avoir l'impression qu'on me vole ma vie. Comme malheureusement il va être difficile de trouver un moyen de ne plus travailler, le mieux est peut-être encore de trouver une entreprise ou une association où tu puisses te sentir un minimum engagé ou concerné. Je dis ça, je dis ça... mais est-ce que ça existe dans les faits ? Je l'espère ! Mais c'est vrai que c'est difficile de trouver du sens pour un projet qui n'est pas le sien et dont on se fiche finalement pas mal. Bon courage en tout cas !
Sinon "est-ce que c'est propre aux HP ?" est une très bonne question. Je pense qu'on peut trouver beaucoup de personnes qui détestent vraiment aller au travail, font des burn out, etc. Je me demande aussi s'il y a quelque chose qui caractérise plus particulièrement la souffrance du HP. Les HP que je connais auraient aussi tendance à développer les mêmes problèmes s'ils étaient en entreprise je pense. J'ai une amie qui a fait un stage en communication l'année dernière et qui, j'ai l'impression, a été profondément marquée par cette expérience qu'elle a trouvé insupportable (du coup elle se dirige vers l'enseignement et la recherche et me semble beaucoup plus épanouie).
Bon courage en tout cas !
- Si un travail où tu as pas mal d'interlocuteurs (rdv de vive voix, appels à passer...) n'aideraient pas à surmonter un peu l'ennui, car occupant un peu plus ton attention.
- Si le mieux ne serait pas de trouver un travail dans une entreprise qui puisse te tenir à cœur un minimum ou te permettre de t'enthousiasmer. Bon cela étant dit je ne sais pas si on en trouve beaucoup !
Pour surmonter l'intolérance à la répétition, si ça ne me demande pas trop de concentration, en général j'écoute des vidéos en même temps, ça aide beaucoup.
Pour surmonter l'ennui... je mange, mais ça c'est vraiment pas un conseil à suivre
Après personnellement je me suis rendue compte que ma souffrance n'était pas forcément provoquée par des trucs à faire au travail (même si souvent ça me gonfle profondément), mais aussi par ma colère d'avoir l'impression qu'on me vole ma vie. Comme malheureusement il va être difficile de trouver un moyen de ne plus travailler, le mieux est peut-être encore de trouver une entreprise ou une association où tu puisses te sentir un minimum engagé ou concerné. Je dis ça, je dis ça... mais est-ce que ça existe dans les faits ? Je l'espère ! Mais c'est vrai que c'est difficile de trouver du sens pour un projet qui n'est pas le sien et dont on se fiche finalement pas mal. Bon courage en tout cas !
Sinon "est-ce que c'est propre aux HP ?" est une très bonne question. Je pense qu'on peut trouver beaucoup de personnes qui détestent vraiment aller au travail, font des burn out, etc. Je me demande aussi s'il y a quelque chose qui caractérise plus particulièrement la souffrance du HP. Les HP que je connais auraient aussi tendance à développer les mêmes problèmes s'ils étaient en entreprise je pense. J'ai une amie qui a fait un stage en communication l'année dernière et qui, j'ai l'impression, a été profondément marquée par cette expérience qu'elle a trouvé insupportable (du coup elle se dirige vers l'enseignement et la recherche et me semble beaucoup plus épanouie).
Bon courage en tout cas !
mango-woman- Messages : 172
Date d'inscription : 11/01/2017
Re: Travail intellectuellement supportable
Merci, ça m'aide bien
Le Vinaigre Epris- Messages : 139
Date d'inscription : 30/05/2017
Re: Travail intellectuellement supportable
Bonjour Le Vinaigre Epris,
Tu pourras sans doute t'y retrouver dans ma présentation : [url=https://www.zebrascrossing.net/t30880-bonjour-a-tous]
Avec 20 expériences professionnelles, voici mon avis (ce n'est que mon avis ... ) : il faut trouver un poste dans lequel tu travailleras en mode projet (gestion projet), en mission (consulting, audit, ...) - bref pour éviter l'ennui et maintenir une certaine motivation il faut une date de fin à ton sujet de travail, pour ensuite repartir sur un autre sujet.
Le mode projet m'a sauvé de la dépression , même si c'est perfectible (l'ennui est chronique chez moi).
Concernant le manque de sens, je n'ai pas de solution (dans les entreprises tu y seras confronté) -> ah si peut-être une solution : soit ton propre patron !
Tu as un avantage : connaître ta douance
Tu peux donc mettre en place des stratégies pour diminuer l'ennui.
Me concernant je ne l'ai su que récemment, je croyais sincèrement que j'avais un problème (avec en tête de faire une thérapie).
Il est quand même difficile de faire sa place quand on a cette caractéristique (s'ennuyer rapidement), car on passe pour une personne instable, infidèle (car besoin de changement) et cela déstabilise la hiérarchie qui perd confiance. Crois-moi la progression s'en ressent.
Bonne continuation
Tu pourras sans doute t'y retrouver dans ma présentation : [url=https://www.zebrascrossing.net/t30880-bonjour-a-tous]
Avec 20 expériences professionnelles, voici mon avis (ce n'est que mon avis ... ) : il faut trouver un poste dans lequel tu travailleras en mode projet (gestion projet), en mission (consulting, audit, ...) - bref pour éviter l'ennui et maintenir une certaine motivation il faut une date de fin à ton sujet de travail, pour ensuite repartir sur un autre sujet.
Le mode projet m'a sauvé de la dépression , même si c'est perfectible (l'ennui est chronique chez moi).
Concernant le manque de sens, je n'ai pas de solution (dans les entreprises tu y seras confronté) -> ah si peut-être une solution : soit ton propre patron !
Tu as un avantage : connaître ta douance
Tu peux donc mettre en place des stratégies pour diminuer l'ennui.
Me concernant je ne l'ai su que récemment, je croyais sincèrement que j'avais un problème (avec en tête de faire une thérapie).
Il est quand même difficile de faire sa place quand on a cette caractéristique (s'ennuyer rapidement), car on passe pour une personne instable, infidèle (car besoin de changement) et cela déstabilise la hiérarchie qui perd confiance. Crois-moi la progression s'en ressent.
Bonne continuation
spawan- Messages : 19
Date d'inscription : 05/05/2017
Localisation : Gironde
Re: Travail intellectuellement supportable
Hello !
Alors pour moi, ce sont des postes dans l'ingénierie mais à diverses étapes (R&D harware et software, production, support...). Mais au sein d'un grand groupe où il y a des tonnes de procédures, process et un temps de latence, une inertie... Je travaille aussi en mode projet, j'ai plein de sujets variés donc ça, c'est plutôt cool, mais cette inertie me fatigue. Quand il faut relancer les gens 50 fois pour qu'ils fassent ce qu'on leur demande... Quand t'as besoin d'un petit financement pour un projet et qu'il faut x mois pour que ça débouche... Et j'ai plus l'impression de faire de la paperasserie que d'utiliser mes neurones..
Comme le dis Spawan, tu as la chance de connaître ta douance et tu es en début de carrière, cela va donc t'aider à mieux t'orienter, tu as la bonne démarche. Moi, ça fait 17 ans que je bosse et j'ai découvert tout récemment que je suis HP (moi aussi, je croyais avoir un problème).
Je confirme que la progression n'est pas au RV, je n'ai fait que des postes en latéral, je ne monte pas en niveau hierarchique (je ne veux pas manager et de toutes façons, je ne rentre pas dans le moule..).
Pour des raisons pragmatiques, je ne quitterai pas mon entreprise alors pour gérer ces frustations, je me suis mise aux 4/5, ainsi j'ai une journée supplémentaire pour faire ce que j'ai envie.
Tu pourrais en effet t'orienter vers des postes typés projet ou mission, mais plutôt en PME ou bien même en freelance ?
Un article intéressant :
Alors pour moi, ce sont des postes dans l'ingénierie mais à diverses étapes (R&D harware et software, production, support...). Mais au sein d'un grand groupe où il y a des tonnes de procédures, process et un temps de latence, une inertie... Je travaille aussi en mode projet, j'ai plein de sujets variés donc ça, c'est plutôt cool, mais cette inertie me fatigue. Quand il faut relancer les gens 50 fois pour qu'ils fassent ce qu'on leur demande... Quand t'as besoin d'un petit financement pour un projet et qu'il faut x mois pour que ça débouche... Et j'ai plus l'impression de faire de la paperasserie que d'utiliser mes neurones..
Comme le dis Spawan, tu as la chance de connaître ta douance et tu es en début de carrière, cela va donc t'aider à mieux t'orienter, tu as la bonne démarche. Moi, ça fait 17 ans que je bosse et j'ai découvert tout récemment que je suis HP (moi aussi, je croyais avoir un problème).
Je confirme que la progression n'est pas au RV, je n'ai fait que des postes en latéral, je ne monte pas en niveau hierarchique (je ne veux pas manager et de toutes façons, je ne rentre pas dans le moule..).
Pour des raisons pragmatiques, je ne quitterai pas mon entreprise alors pour gérer ces frustations, je me suis mise aux 4/5, ainsi j'ai une journée supplémentaire pour faire ce que j'ai envie.
Tu pourrais en effet t'orienter vers des postes typés projet ou mission, mais plutôt en PME ou bien même en freelance ?
Un article intéressant :
- Spoiler:
- http://www.douance.org/qi/exclusion.html
Loranea- Messages : 28
Date d'inscription : 24/03/2017
Localisation : Dans l'Univers
Re: Travail intellectuellement supportable
@spawan
Merci pour tes conseils, en plus tu as de la légitimité à les donner. Je me suis pas mal retrouvé dans ta présentation à ceci près que l'ennui explosif que provoquent la plupart de mes tâches me rend incapable de me concentrer, ce qui me ralentit beaucoup (en tous cas pour les tâches de bases en finance/compta).
Tu me conseilles aussi de maquiller mon besoin de changement pour ne pas passer pour un infidèle, donc ?
Si tu as des stratégies pour réduire l'ennui sans perdre en productivité je suis preneur (des "trucs" triviaux).
@Loranea
Je visais effectivement déjà les PME. C'est marrant mais j'ai failli me lancer dans un cursus d'ingénieur avant de me raviser en me disant que bachoter, c'était vraiment pas mon truc (et pour cause). La faculté c'est vraiment bien pour des profils atypiques je trouve : ça ratisse large avec beaucoup de liberté de mouvement intellectuel.
Pour le côté manager au contraire je pense que si on peut passer le cap dont vous me parlez, être HP et avoir une vision globale est ce qui fait la différence entre un technocrate et un leader. J'ai fait une spécialisation management/audit et quand on articule tous les petits mécanismes, il y a deux ou trois choses marrantes à en déduire.
Merci pour l'article !
PS : Je retire de vos deux commentaires que ce plafond de verre est quelque chose à anticiper, je vous dois peut être beaucoup, mais je ne le saurai que dans 10 ans !
Merci pour tes conseils, en plus tu as de la légitimité à les donner. Je me suis pas mal retrouvé dans ta présentation à ceci près que l'ennui explosif que provoquent la plupart de mes tâches me rend incapable de me concentrer, ce qui me ralentit beaucoup (en tous cas pour les tâches de bases en finance/compta).
Tu me conseilles aussi de maquiller mon besoin de changement pour ne pas passer pour un infidèle, donc ?
Si tu as des stratégies pour réduire l'ennui sans perdre en productivité je suis preneur (des "trucs" triviaux).
@Loranea
Je visais effectivement déjà les PME. C'est marrant mais j'ai failli me lancer dans un cursus d'ingénieur avant de me raviser en me disant que bachoter, c'était vraiment pas mon truc (et pour cause). La faculté c'est vraiment bien pour des profils atypiques je trouve : ça ratisse large avec beaucoup de liberté de mouvement intellectuel.
Pour le côté manager au contraire je pense que si on peut passer le cap dont vous me parlez, être HP et avoir une vision globale est ce qui fait la différence entre un technocrate et un leader. J'ai fait une spécialisation management/audit et quand on articule tous les petits mécanismes, il y a deux ou trois choses marrantes à en déduire.
Merci pour l'article !
PS : Je retire de vos deux commentaires que ce plafond de verre est quelque chose à anticiper, je vous dois peut être beaucoup, mais je ne le saurai que dans 10 ans !
Le Vinaigre Epris- Messages : 139
Date d'inscription : 30/05/2017
Re: Travail intellectuellement supportable
Pour moi, le boulot idéal, où tu peux pas t'ennuyer (enfin si tu choisis le domaine qui te plait bien entendu) : la recherche.
Tu crées toi même ton projet, tu mènes tes expériences, tu as un vrai but quand viennent les tâches répétitives (genre analyser 200 échantillons, tu sais que derrière, tu vas avoir des résultats à analyser et décrypter), tu apprends tout le temps, tu dois faire marcher ton cerveau et ton esprit critique, tu partages ton savoir et tes expériences, tu peux changer de sujet ou le faire évoluer, tu voyages (un peu beaucoup, selon tes envies)....
Sinon, si tu te retrouves dans un travail chiant, le mieux est d'avoir des projets perso à côté, et de bosser en restant concentré sur ton truc à toi.
J'ai bossé à l'usine, heureusement pas longtemps, pour ce genre de chose, en fait, c'est pas si mal car ça laisse le cerveau 100% libre pour penser/réfléchir. Mais j'aurais pas fait ça une vie.
Là, je suis prof, tant que je suis occupée et accaparée par les gosses ça va, mais les moments de battement (genre surveillance de devoir, quand ils sont en train de faire un exo), je reprends mes vieilles habitudes : griffonner mes idées sur un cahier, lire...
Mon père lui s'est retrouvé 2 ans dans l'administration après 40ans en tant que véto (7j/7 24/24, ça fait un choc), et à 10h il avait fini son travail.
Et bien il s'est mis à expérimenter grandeur nature (il était dans les abattoirs) et compiler les données. Il aurait de quoi sortir un papier, là ^^
Tu crées toi même ton projet, tu mènes tes expériences, tu as un vrai but quand viennent les tâches répétitives (genre analyser 200 échantillons, tu sais que derrière, tu vas avoir des résultats à analyser et décrypter), tu apprends tout le temps, tu dois faire marcher ton cerveau et ton esprit critique, tu partages ton savoir et tes expériences, tu peux changer de sujet ou le faire évoluer, tu voyages (un peu beaucoup, selon tes envies)....
Sinon, si tu te retrouves dans un travail chiant, le mieux est d'avoir des projets perso à côté, et de bosser en restant concentré sur ton truc à toi.
J'ai bossé à l'usine, heureusement pas longtemps, pour ce genre de chose, en fait, c'est pas si mal car ça laisse le cerveau 100% libre pour penser/réfléchir. Mais j'aurais pas fait ça une vie.
Là, je suis prof, tant que je suis occupée et accaparée par les gosses ça va, mais les moments de battement (genre surveillance de devoir, quand ils sont en train de faire un exo), je reprends mes vieilles habitudes : griffonner mes idées sur un cahier, lire...
Mon père lui s'est retrouvé 2 ans dans l'administration après 40ans en tant que véto (7j/7 24/24, ça fait un choc), et à 10h il avait fini son travail.
Et bien il s'est mis à expérimenter grandeur nature (il était dans les abattoirs) et compiler les données. Il aurait de quoi sortir un papier, là ^^
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Travail intellectuellement supportable
Bonjour Le Vinaigre Epris,
Difficile de te donner des conseils pour masquer ce désir de changement. Je pense qu'il faut étudier sincèrement la possibilité d'être son propre patron.
Des questions simples à poser mais difficiles à répondre :
Quelles sont tes passions ?
Essaies de te projeter, positionnes toi à la fin de ta carrière professionnelle, regardes dans le rétroviseur : comment définirais-tu une carrière professionnelle satisfaisante (activités, ...)?
Il est clair que l'ennui récurrent et marqué est un frein à la progression de carrière, c'est un fait.
Bonne continuation
Difficile de te donner des conseils pour masquer ce désir de changement. Je pense qu'il faut étudier sincèrement la possibilité d'être son propre patron.
Des questions simples à poser mais difficiles à répondre :
Quelles sont tes passions ?
Essaies de te projeter, positionnes toi à la fin de ta carrière professionnelle, regardes dans le rétroviseur : comment définirais-tu une carrière professionnelle satisfaisante (activités, ...)?
Il est clair que l'ennui récurrent et marqué est un frein à la progression de carrière, c'est un fait.
Bonne continuation
spawan- Messages : 19
Date d'inscription : 05/05/2017
Localisation : Gironde
Re: Travail intellectuellement supportable
Juste pour préciser, je n'ai pas suivi un cursus d'ingénieur (mêmes raisons que toi), je suis docteur donc j'ai fait la fac aussi... Et pour rejoindre Chuna56, la recherche, c'est vraiment sympa, on peut partir dans tous les sens, on rencontre pas mal de gens dans sa discipline, même à l'étranger, on fait pas mal de recherche sur l'état de l'art... Dans mon cas, je ne voulais pas enseigner donc il aurait fallu aller plutôt vers le CNRS, CEA ou équivalent mais les places étaient chères et il fallait un voire plusieurs post-docs idéalement à l'étranger.. et je venais de rencontrer ma moitié, j'ai donc fait le choix d'aller dans l'industrie.
Pour le choix côté personnel, je ne regrette pas, pour l'autre, heu joker ;-)
En ce qui concerne le management (grande boite), d'après ce que j'observe dans mon entourage, les managers sont entre le fer et l'enclume. Ils doivent gérer leurs équipes (entre les forts caractères , les incompétents et les feignants, ça peut même être cumulable...) et adresser les directives venant du haut sans avoir leur mot à dire et même si ce n'est pas pertinent. Ce n'est pas l'idée du management que j'aimerai, ce serait plutôt comme gérer ma PME à ma manière et non pas dictée par les N+x au dessus. En gros, il faut être dans la "ligne du parti" et dire oui-oui : impossible pour moi.
Alors cela revient à dire qu'en effet être son propre patron est aussi effectivement une bonne piste. Reste à savoir dans quel domaine : à puiser dans tes passions et tenter d'innover, peut-être en partenariat avec des labos de recherche.
PS : alors RV dans 10 ans ;-)
Pour le choix côté personnel, je ne regrette pas, pour l'autre, heu joker ;-)
En ce qui concerne le management (grande boite), d'après ce que j'observe dans mon entourage, les managers sont entre le fer et l'enclume. Ils doivent gérer leurs équipes (entre les forts caractères , les incompétents et les feignants, ça peut même être cumulable...) et adresser les directives venant du haut sans avoir leur mot à dire et même si ce n'est pas pertinent. Ce n'est pas l'idée du management que j'aimerai, ce serait plutôt comme gérer ma PME à ma manière et non pas dictée par les N+x au dessus. En gros, il faut être dans la "ligne du parti" et dire oui-oui : impossible pour moi.
Alors cela revient à dire qu'en effet être son propre patron est aussi effectivement une bonne piste. Reste à savoir dans quel domaine : à puiser dans tes passions et tenter d'innover, peut-être en partenariat avec des labos de recherche.
PS : alors RV dans 10 ans ;-)
Loranea- Messages : 28
Date d'inscription : 24/03/2017
Localisation : Dans l'Univers
Re: Travail intellectuellement supportable
@chuna56
J'ai envisagé la recherche, mais le milieu universitaire et la pression de la publication ne m'ont pas plus plu. Bien sûr, tout métier a ses contraintes et je suppose que ça dépend aussi des domaines.
Par contre, je refuse catégoriquement de passer le plus claire de mon temps à faire quelque chose que je n'aime/supporte pas. Sur une vie au temps limité, c'est complètement à l'encontre de ma philosophie personnelle que de "sacrifier" son temps sans que ce temps n'ai une qualité intrinsèque.
Je suis peut être idéaliste et je changerai sûrement si les circonstances l'exigent, mais pour l'instant je m'en tiendrai à ça !
(Prof est une belle profession.)
@spawan
Effectivement, difficile de répondre à ça avec certitude. J'essaierai de faire cet exercice de rétrospection projective (?).
Merci en tout cas, à toi aussi
@Loranea
C'est vrai que la recherche dans le privé a des contraintes différentes du public. Ce qui me bloque (peut être à tort), c'est l'idée de se donner à fond dedans pour au final ne pas forcément atteindre les postes recherchés. De toutes façons, je suis déjà Bac +5 en gestion, ça va être compliqué de raccrocher sur un cursus de recherche en sciences dures (et la recherche en sciences humaines ne m'intéresse pas plus que ça pour être honnête).
Le côté politique ou militaire du management me dérange moins, j'y vois même un vrai défi humain. Par contre le burn out arrive vite chez les zèbres.
Monter une boîte me tente bien. Il me faut un métier/domaine d'expertise, pour l'instant je suis à peine sorti de mes études en management/finance, il faut que je creuse la question.
J'ai envisagé la recherche, mais le milieu universitaire et la pression de la publication ne m'ont pas plus plu. Bien sûr, tout métier a ses contraintes et je suppose que ça dépend aussi des domaines.
Par contre, je refuse catégoriquement de passer le plus claire de mon temps à faire quelque chose que je n'aime/supporte pas. Sur une vie au temps limité, c'est complètement à l'encontre de ma philosophie personnelle que de "sacrifier" son temps sans que ce temps n'ai une qualité intrinsèque.
Je suis peut être idéaliste et je changerai sûrement si les circonstances l'exigent, mais pour l'instant je m'en tiendrai à ça !
(Prof est une belle profession.)
@spawan
Effectivement, difficile de répondre à ça avec certitude. J'essaierai de faire cet exercice de rétrospection projective (?).
Merci en tout cas, à toi aussi
@Loranea
C'est vrai que la recherche dans le privé a des contraintes différentes du public. Ce qui me bloque (peut être à tort), c'est l'idée de se donner à fond dedans pour au final ne pas forcément atteindre les postes recherchés. De toutes façons, je suis déjà Bac +5 en gestion, ça va être compliqué de raccrocher sur un cursus de recherche en sciences dures (et la recherche en sciences humaines ne m'intéresse pas plus que ça pour être honnête).
Le côté politique ou militaire du management me dérange moins, j'y vois même un vrai défi humain. Par contre le burn out arrive vite chez les zèbres.
Monter une boîte me tente bien. Il me faut un métier/domaine d'expertise, pour l'instant je suis à peine sorti de mes études en management/finance, il faut que je creuse la question.
Le Vinaigre Epris- Messages : 139
Date d'inscription : 30/05/2017
Re: Travail intellectuellement supportable
si tu es en irl ce soir à Lyon, on peut en discuter.
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Travail intellectuellement supportable
Je compte venir prochainement ! Mais ce soir c'était pas le bon jour
Le Vinaigre Epris- Messages : 139
Date d'inscription : 30/05/2017
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