Plaidoyer pour l'empathie (début d'essai)
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Plaidoyer pour l'empathie (début d'essai)
Nous sommes dans une société qui évalue sans cesse la vie. Non que la vie ait à se justifier quand elle est à son plein, ou à un niveau de calme et de sérénité, c’est qu’à l’inverse une telle vision médiatisée de la plénitude accouche ici de son contraire, c'est-à-dire un rejet et un jugement total quand on se situe dans la chute.
Tous les préceptes philosophiques, de la dialectique de Socrate à Nietszche, jusqu’aux syllogismes de Cioran et les préceptes chimiques de l’univers, c’est dans le chaos et les plus petites molécules entrant en réactivité avec ce chaos et entrainant la vie, faisant jouer le hasard et la justice même du vivant, qu’on découvrit ainsi que les entités les plus attaquées et les plus souffrantes entraient en relation avec le jeu du chaos et de la vie, et du beau hasard du vivant.
La société issue du capital et de la production qu’est la nôtre a engendré une morale terrible découlant du principe même de cette société. Ce qui n’est pas dans le capital, le rendement et la productivité est nécessairement mis au ban de cette société. Il faut gagner, entrer dans un schéma de capital, consommer à l’aune de nôtre semblable pour entrer dans ce que la majeure partie du monde considère comme le groupe social auquel adhérer et rentrer dans le schéma de consommation, par les produits vendus ou un mode de vie dont « ce qui est dans le rendement et qui capitalise » acquière et jouit.
A ce point, tout ce qui fait défaut à l’image sociale et n’est pas justifié par l’argent sera rejeté comme étranger, marginal, méprisé pour sa chute, et peu écouté dans son langage étrange. On n’écoute plus, on ne se force plus à intercéder entre l’apparat et l’être, coupant ainsi la communication entre deux pôles humains dans une démarche où va naître la générosité, l’entraide, la compréhension, la bonne intelligence et l’humanité.
Si la clarté était de mise, la vraie signification du vrai bon sens et de l’âme, ainsi que de l’intelligence communicative, resterait comme une valeur commune. Nos politiques ont dans leur discours si peu de matière (comparé à la vraie légitimité de leurs actes et des lois utiles), et les discours issus des livres sont distillés au compte goutte, mais, il semblerait que dans une certaine sphère sociale littéraire et musicale, la morale humaine persiste. Il ne s’agit pas ici d’une critique de l’art, mais de la critique d’une morale sociale.
L’art, la littérature, la poésie, la musique et l’art visuel sont les soupapes sentimentales, affectives, émotionnelles et morales d’une société qui ne s’exprime qu’avec ses artistes, et échange ses instincts, comme un miroir ou une passerelle, avec les œuvres.
Ici, l’art légitime l’argent aux plus hautes sphères et dans les plus attaquées par la domination morale du pouvoir social, c’est l’argent qui justifie l’artiste.
La vue morale du groupe social dominant, dans une société comme la nôtre, ainsi que tout groupe social, est, par l’entremise d’une vraie morale et d’une vraie éthique, une vue du concernement du plus étrange, du plus souffrant, du plus particulier.
Ce qui prédomine dans le rejet social, c’est la volonté d’un individu de s’accaparer le pouvoir de la masse, et ainsi en s’alliant avec la puissance « conceptuelle » du groupe, sa prétendue morale, l’individu ou le groupe d’individus qui en rejette un autre veut s’approprier un pouvoir issu de la masse. Le grondement, la communication rapide, la parole violente, et le mouvement violent de la masse, tout en accord, ainsi en est il de cette appropriation. C’est bien de ce pouvoir dont il est question, dont l’individu persécuteur, il en est ainsi d’une telle morale, s’approprie la matière instinctive et la force, pour punir. Ainsi le pouvoir autonome du groupe octroyé à l’individu va à l’encontre de ce qui diffère, de l’individu qui diffère en tous points, alors que c’est bien le problème éthique de la caractéristique individuelle isolée et vécue dont il est question. Un rejet de la particularité pour raison de pouvoir, et faiblesse d’un groupe social dans son éthique.
On a là affaire à un phénomène de déresponsabilisation morale et éthique au profit d’un comportement de groupe à la morale discriminative quasi invisible, impérative dans le comportement du groupe, et pratiquée comme un tabou, jamais ouvertement admise, sauf quand il y a cynisme.
On assiste alors à un véritable instinct moral de la masse dans la contre éthique morale véritable, devenue son éthique comportementale.
Discrimination, abandon des valeurs humaines, insultes, mépris, indifférence, le tout ayant pour jeu d’accélérer le mal être de l’individu qui aurait besoin d’aide.
Toute forme de séparation prend du temps. La séparation sociale commence avec la douleur et la pauvreté, ou le choix de vie, qui pour l’individu, concerne ses passions et sa vue très personnelle. Ainsi un particularisme qui pousse quelqu’un, comme dirait Philip K. Dick, dans son temps de « mort humaine » à postériori à devenir quelqu’un de plus complexe et plus fort, issu d’une révélation spirituelle. D’où parfois le choix de vie.
On a, dans nos sociétés actuelles, à observer ce qui n’est pas devenu, par une sorte de réflexion générale, mais advenu, comme un accident tragique. Dans les sociétés les plus savantes et les plus cultivées, on connaissait l’utilité de la souffrance, le devenir des saints, la paralysie linguistique et sensorielle, tracés médians de la sagesse, comme nous le rappelle la symbolique chinoise des trois singes, l’un se masquant la bouche, l’autre les yeux, et l’autre les oreilles. Ainsi ici dans cet exemple nous voyons le néant et le silence total voulu et accepté comme un phénomène serein de la sagesse. Le début du Bouddhisme, en somme, même si il s’agit en ce cas précis du Tao.
Nôtre société parle trop, se figure très mal, et n’a pas les bons outils conceptuels pour bien réfléchir. Le comportement ignorant donne les plus grandes violences. Privilégiant l’égoïsme, le confort, le pouvoir, la vitesse, et tout ce qu’il y a de plus faux dans la parole la plus prolifique, on oublie que toute morale, toute sagesse, toute vie validée dans sa pensée, a pour origine le silence et la souffrance, ou alors plus rarement, une véritable éducation philosophique.
Le temps, la mort, le silence, la souffrance, sont les quatre points de jonction d’une réflexion sérieuse plus tard vérifiée. Les gouffres sont des puits de joyaux et de merveilles quand on sait que la philosophie, les contes, nôtre culture littéraire, artistique et musicale, et toute l’histoire culturelle, est issue de l’examen humain de ce que la société actuelle considère comme une déficience. A savoir toute forme de chute. Par son comportement, le groupe social actuel est devenu inefficient au vrai regard de la culture, pour accroître son efficience au vu du paraître, du pouvoir et de l’argent. Dans nos sociétés capitalistes, et vu dont la façon dont la qualité de « vie » est synonyme de « situation », « rendement », et parfois « pouvoir », avoir une belle vie signifierait avoir une bonne situation professionnelle, un bon rendement financier, et beaucoup de pouvoir.
Beaucoup de personnes seraient d’accord pour dire que cette définition est la clé même du bonheur social et individuel. Dans ce cas là où serait la contrepartie manquante, la partie sociale qui ne possède pas cela ? On voit ainsi toute l’origine du mépris, et la fabrication d’une morale de masse, par ailleurs totalement factice.
Celui qui a cela ne voit pas cela comme un grand privilège personnel, ou dans ce cas là en découlerait la magnanimité envers ses contemporains, mais voit cela comme la normalité, au pis l’idéal à atteindre. Une forme de bonheur à l’idéal fait de métal et de velours dont tous nos médias, pour des raisons qui ne sont autres que le rendement pécunier, font proliférer en tant que morale générale. Ainsi celui qui est hors de l’idéal que certains ont atteins, principalement fait de capitalisme communicatif et de communication vaine, au vu de la substance de la parole, celui hors de l’idéal de vie est signifié par le groupe comme étant hors de la vie et méprisé.
On a substitué à la vie et à la parole vraie une autre notion totalement factice, faite d’argent, de paraître, où celui qui a du pouvoir sur autrui est vénéré et non suspecté. Un gouffre moral dont beaucoup en subiront l’abîme, à tous les niveaux. C’est le temps des maîtres.
Tous les préceptes philosophiques, de la dialectique de Socrate à Nietszche, jusqu’aux syllogismes de Cioran et les préceptes chimiques de l’univers, c’est dans le chaos et les plus petites molécules entrant en réactivité avec ce chaos et entrainant la vie, faisant jouer le hasard et la justice même du vivant, qu’on découvrit ainsi que les entités les plus attaquées et les plus souffrantes entraient en relation avec le jeu du chaos et de la vie, et du beau hasard du vivant.
La société issue du capital et de la production qu’est la nôtre a engendré une morale terrible découlant du principe même de cette société. Ce qui n’est pas dans le capital, le rendement et la productivité est nécessairement mis au ban de cette société. Il faut gagner, entrer dans un schéma de capital, consommer à l’aune de nôtre semblable pour entrer dans ce que la majeure partie du monde considère comme le groupe social auquel adhérer et rentrer dans le schéma de consommation, par les produits vendus ou un mode de vie dont « ce qui est dans le rendement et qui capitalise » acquière et jouit.
A ce point, tout ce qui fait défaut à l’image sociale et n’est pas justifié par l’argent sera rejeté comme étranger, marginal, méprisé pour sa chute, et peu écouté dans son langage étrange. On n’écoute plus, on ne se force plus à intercéder entre l’apparat et l’être, coupant ainsi la communication entre deux pôles humains dans une démarche où va naître la générosité, l’entraide, la compréhension, la bonne intelligence et l’humanité.
Si la clarté était de mise, la vraie signification du vrai bon sens et de l’âme, ainsi que de l’intelligence communicative, resterait comme une valeur commune. Nos politiques ont dans leur discours si peu de matière (comparé à la vraie légitimité de leurs actes et des lois utiles), et les discours issus des livres sont distillés au compte goutte, mais, il semblerait que dans une certaine sphère sociale littéraire et musicale, la morale humaine persiste. Il ne s’agit pas ici d’une critique de l’art, mais de la critique d’une morale sociale.
L’art, la littérature, la poésie, la musique et l’art visuel sont les soupapes sentimentales, affectives, émotionnelles et morales d’une société qui ne s’exprime qu’avec ses artistes, et échange ses instincts, comme un miroir ou une passerelle, avec les œuvres.
Ici, l’art légitime l’argent aux plus hautes sphères et dans les plus attaquées par la domination morale du pouvoir social, c’est l’argent qui justifie l’artiste.
La vue morale du groupe social dominant, dans une société comme la nôtre, ainsi que tout groupe social, est, par l’entremise d’une vraie morale et d’une vraie éthique, une vue du concernement du plus étrange, du plus souffrant, du plus particulier.
Ce qui prédomine dans le rejet social, c’est la volonté d’un individu de s’accaparer le pouvoir de la masse, et ainsi en s’alliant avec la puissance « conceptuelle » du groupe, sa prétendue morale, l’individu ou le groupe d’individus qui en rejette un autre veut s’approprier un pouvoir issu de la masse. Le grondement, la communication rapide, la parole violente, et le mouvement violent de la masse, tout en accord, ainsi en est il de cette appropriation. C’est bien de ce pouvoir dont il est question, dont l’individu persécuteur, il en est ainsi d’une telle morale, s’approprie la matière instinctive et la force, pour punir. Ainsi le pouvoir autonome du groupe octroyé à l’individu va à l’encontre de ce qui diffère, de l’individu qui diffère en tous points, alors que c’est bien le problème éthique de la caractéristique individuelle isolée et vécue dont il est question. Un rejet de la particularité pour raison de pouvoir, et faiblesse d’un groupe social dans son éthique.
On a là affaire à un phénomène de déresponsabilisation morale et éthique au profit d’un comportement de groupe à la morale discriminative quasi invisible, impérative dans le comportement du groupe, et pratiquée comme un tabou, jamais ouvertement admise, sauf quand il y a cynisme.
On assiste alors à un véritable instinct moral de la masse dans la contre éthique morale véritable, devenue son éthique comportementale.
Discrimination, abandon des valeurs humaines, insultes, mépris, indifférence, le tout ayant pour jeu d’accélérer le mal être de l’individu qui aurait besoin d’aide.
Toute forme de séparation prend du temps. La séparation sociale commence avec la douleur et la pauvreté, ou le choix de vie, qui pour l’individu, concerne ses passions et sa vue très personnelle. Ainsi un particularisme qui pousse quelqu’un, comme dirait Philip K. Dick, dans son temps de « mort humaine » à postériori à devenir quelqu’un de plus complexe et plus fort, issu d’une révélation spirituelle. D’où parfois le choix de vie.
On a, dans nos sociétés actuelles, à observer ce qui n’est pas devenu, par une sorte de réflexion générale, mais advenu, comme un accident tragique. Dans les sociétés les plus savantes et les plus cultivées, on connaissait l’utilité de la souffrance, le devenir des saints, la paralysie linguistique et sensorielle, tracés médians de la sagesse, comme nous le rappelle la symbolique chinoise des trois singes, l’un se masquant la bouche, l’autre les yeux, et l’autre les oreilles. Ainsi ici dans cet exemple nous voyons le néant et le silence total voulu et accepté comme un phénomène serein de la sagesse. Le début du Bouddhisme, en somme, même si il s’agit en ce cas précis du Tao.
Nôtre société parle trop, se figure très mal, et n’a pas les bons outils conceptuels pour bien réfléchir. Le comportement ignorant donne les plus grandes violences. Privilégiant l’égoïsme, le confort, le pouvoir, la vitesse, et tout ce qu’il y a de plus faux dans la parole la plus prolifique, on oublie que toute morale, toute sagesse, toute vie validée dans sa pensée, a pour origine le silence et la souffrance, ou alors plus rarement, une véritable éducation philosophique.
Le temps, la mort, le silence, la souffrance, sont les quatre points de jonction d’une réflexion sérieuse plus tard vérifiée. Les gouffres sont des puits de joyaux et de merveilles quand on sait que la philosophie, les contes, nôtre culture littéraire, artistique et musicale, et toute l’histoire culturelle, est issue de l’examen humain de ce que la société actuelle considère comme une déficience. A savoir toute forme de chute. Par son comportement, le groupe social actuel est devenu inefficient au vrai regard de la culture, pour accroître son efficience au vu du paraître, du pouvoir et de l’argent. Dans nos sociétés capitalistes, et vu dont la façon dont la qualité de « vie » est synonyme de « situation », « rendement », et parfois « pouvoir », avoir une belle vie signifierait avoir une bonne situation professionnelle, un bon rendement financier, et beaucoup de pouvoir.
Beaucoup de personnes seraient d’accord pour dire que cette définition est la clé même du bonheur social et individuel. Dans ce cas là où serait la contrepartie manquante, la partie sociale qui ne possède pas cela ? On voit ainsi toute l’origine du mépris, et la fabrication d’une morale de masse, par ailleurs totalement factice.
Celui qui a cela ne voit pas cela comme un grand privilège personnel, ou dans ce cas là en découlerait la magnanimité envers ses contemporains, mais voit cela comme la normalité, au pis l’idéal à atteindre. Une forme de bonheur à l’idéal fait de métal et de velours dont tous nos médias, pour des raisons qui ne sont autres que le rendement pécunier, font proliférer en tant que morale générale. Ainsi celui qui est hors de l’idéal que certains ont atteins, principalement fait de capitalisme communicatif et de communication vaine, au vu de la substance de la parole, celui hors de l’idéal de vie est signifié par le groupe comme étant hors de la vie et méprisé.
On a substitué à la vie et à la parole vraie une autre notion totalement factice, faite d’argent, de paraître, où celui qui a du pouvoir sur autrui est vénéré et non suspecté. Un gouffre moral dont beaucoup en subiront l’abîme, à tous les niveaux. C’est le temps des maîtres.
cracocrac- Messages : 101
Date d'inscription : 08/03/2017
Age : 44
Localisation : Région parisienne
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