Prétentieuse et communautaire ou juste Zèbre ?
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Prétentieuse et communautaire ou juste Zèbre ?
Bonjour à tous !
Je viens vers vous, sur ce forum, parce que je ne saurais pas à qui d'autre en parler. Je me sens un peu bloquée dans mes relations avec les autres et je pense que cela vient de l'image que j'ai de moi et de la relation que j'ai avec mon image et qui je suis.
Pour résumer, et pourtant je n'aime pas me mettre dans des cases mais c'est peut-être ça le problème, je suis zèbre, métisse et pansexuelle, et je n'arrive pas à trouver ma place dans ce petit monde.
J'ai toujours vécu dans la même ville, j'ai eu une scolarité (et de ce fait une vie sociale) chaotique mais ces années sont désormais derrière moi. La seule chose que je vivais sereinement était ma sexualité. Cependant, l'année dernière, j'ai commencé à prendre en compte ma zébritude et à relever que je me montrais de plus en plus souvent agacée par les personnes qui me semblaient bêtes, ou du tout du moins irréfléchies. Je ne comprenais pas qu'on ne puisse pas voir la logique de certaines choses, j'étais en permanence énervée, je ne supportais rien, j'étais très intolérante. Je me suis soupçonnée borderline (je ne dois pas être la seule ici à avoir eu cette idée, hein?) C'était l'année de mon bac, après des années de galère avec l'école et j'ai tout remis en cause quand je l'ai obtenu. Ma relation d'alors avec une fille que je croyais aimer, mon cercle d'amis uniquement LGBT et blancs... Rien ne me convenait plus. Je me trouvais nulle de n'avoir que des amis du monde gay, parce que je trouvais ça idiot de rester avec des personnes avec qui je ne partageais qu'une orientation sexuelle. Je ne me sentais pas à l'aise avec eux parce que nous n'avions pas eu le même parcours de vie, ni la même éducation, pas la même manière d'appréhender les choses. Et avec cette fille, avec laquelle je n'arrivais pas à me sentir moi-même mais qui s'était intégrée à mon groupe d'amis parce qu'elle était comme eux, j'ai achevé ma révélation : je n'étais obligée de rien. Et ils m'insupportaient, tous. J'avais l'impression qu'ils ne voyaient rien. J'ai donc coupé tout contact, et j'ai continué ma vie avec très peu d'amis et sans relation amoureuse.
Fort heureusement, j'ai pu grâce à ce forum, rencontrer des zèbres, dont deux avec qui je suis devenue amie mais que je vois très peu souvent. Des filles avec qui je me sens bien dans ma peau, et devant lesquelles je n'ai pas peur d'être moi-même. Mais je suis devenue exigeante, presque prétentieuse, et je me fais peur. Je m'entends bien avec elles parce qu'elles sont zèbres et que nous avons des personnalités compatibles mais dans la vie de tous les jours c'est plus difficile. Dans mon travail, je suis en permanence avec des migrants (je donne des cours de français à des personnes non-francophones) et c'est presque le seul endroit où je me sens bien et à ma place, surtout avec les personnes noires,arabes et du moyen-orient car j'ai l'impression que nous avons le même "behavior" (je ne trouve pas de mot aussi parlant en français). Je me sens plus à l'aise quand je rencontre des gens qui ne parlent pas ma langue, pour lier connaissance ou même sur les applis de rencontre, je préfère m'exprimer en anglais parce que je me sens moins coincée. Je me sens plus noire que blanche et pourtant je suis bien un mélange des deux, mais la dualité est compliquée à gérer. Je déplore le fait de ne pas avoir assez d'amis noirs parce que je ne me sens pas à l'aise avec les blancs. J'ai déjà eu des relations amoureuses avec des femmes noires et ce sont celles dans lesquelles je me suis le + épanouie. Parfois je me trouve horrible de penser ça, mais je n'y peux rien. Les seules personnes faisant exception à cette "règle" sont les zèbres, mais nous sommes quand même une minorité. Je me suis fait une amie à mon travail, mais lorsque nous dépassons le stade de la rigolade, elle m'insupporte parce qu'elle à vécu une vie toute droite sans écueils, c'est une personne scolaire, façonnée par l'école et les fois ou je ne me sens pas bien avec elle s'accumulent.
Je pense de plus en plus souvent que je suis affreuse, que je n'aurai plus jamais d'amis proches à force de penser comme ça et à la fin, plus de relations du tout. Pourtant, toutes mes relations avec d'autres personnes "racisé-e-s" se passent a merveille, que ce soit dans mon travail mais aussi amicalement (je me suis fais de nouveaux amis depuis, qui ne sont pas blancs). Je fréquente de temps en temps des personnes du milieu LGBT mais je m'ennuie vite car je ne nous sens pas pareilles, excepté si se rajoute au groupe une personne racisée, ou zèbre, auquel cas je me sens à l'aise. J'aimerai partager ma vie avec une fille, je suis célibataire depuis un an et certaines choses me manquent mais PERSONNE ne m'intéresse, si c'est physiquement ce n'est pas mentalement et vice-versa. De plus, les lesbiennes noires/métisses sont une minorité de la minorité, et en trouver une zèbre relèverait du miracle. Parfois, je me sens trop bien pour tout le monde et parfois trop nulle pour n'importe qui.
J'aimerai savoir si il y a ici d'autres personnes se retrouvant aux prises entre plein de facteurs de personnalité différents, comment les gérez-vous et comment puis-je gérer cette situation, et mon affreuse manière de penser. (oui, aller voir un psy, j'y pense et j'essaie de re-sauter le pas mais ce n'est pas facile)
Je viens vers vous, sur ce forum, parce que je ne saurais pas à qui d'autre en parler. Je me sens un peu bloquée dans mes relations avec les autres et je pense que cela vient de l'image que j'ai de moi et de la relation que j'ai avec mon image et qui je suis.
Pour résumer, et pourtant je n'aime pas me mettre dans des cases mais c'est peut-être ça le problème, je suis zèbre, métisse et pansexuelle, et je n'arrive pas à trouver ma place dans ce petit monde.
J'ai toujours vécu dans la même ville, j'ai eu une scolarité (et de ce fait une vie sociale) chaotique mais ces années sont désormais derrière moi. La seule chose que je vivais sereinement était ma sexualité. Cependant, l'année dernière, j'ai commencé à prendre en compte ma zébritude et à relever que je me montrais de plus en plus souvent agacée par les personnes qui me semblaient bêtes, ou du tout du moins irréfléchies. Je ne comprenais pas qu'on ne puisse pas voir la logique de certaines choses, j'étais en permanence énervée, je ne supportais rien, j'étais très intolérante. Je me suis soupçonnée borderline (je ne dois pas être la seule ici à avoir eu cette idée, hein?) C'était l'année de mon bac, après des années de galère avec l'école et j'ai tout remis en cause quand je l'ai obtenu. Ma relation d'alors avec une fille que je croyais aimer, mon cercle d'amis uniquement LGBT et blancs... Rien ne me convenait plus. Je me trouvais nulle de n'avoir que des amis du monde gay, parce que je trouvais ça idiot de rester avec des personnes avec qui je ne partageais qu'une orientation sexuelle. Je ne me sentais pas à l'aise avec eux parce que nous n'avions pas eu le même parcours de vie, ni la même éducation, pas la même manière d'appréhender les choses. Et avec cette fille, avec laquelle je n'arrivais pas à me sentir moi-même mais qui s'était intégrée à mon groupe d'amis parce qu'elle était comme eux, j'ai achevé ma révélation : je n'étais obligée de rien. Et ils m'insupportaient, tous. J'avais l'impression qu'ils ne voyaient rien. J'ai donc coupé tout contact, et j'ai continué ma vie avec très peu d'amis et sans relation amoureuse.
Fort heureusement, j'ai pu grâce à ce forum, rencontrer des zèbres, dont deux avec qui je suis devenue amie mais que je vois très peu souvent. Des filles avec qui je me sens bien dans ma peau, et devant lesquelles je n'ai pas peur d'être moi-même. Mais je suis devenue exigeante, presque prétentieuse, et je me fais peur. Je m'entends bien avec elles parce qu'elles sont zèbres et que nous avons des personnalités compatibles mais dans la vie de tous les jours c'est plus difficile. Dans mon travail, je suis en permanence avec des migrants (je donne des cours de français à des personnes non-francophones) et c'est presque le seul endroit où je me sens bien et à ma place, surtout avec les personnes noires,arabes et du moyen-orient car j'ai l'impression que nous avons le même "behavior" (je ne trouve pas de mot aussi parlant en français). Je me sens plus à l'aise quand je rencontre des gens qui ne parlent pas ma langue, pour lier connaissance ou même sur les applis de rencontre, je préfère m'exprimer en anglais parce que je me sens moins coincée. Je me sens plus noire que blanche et pourtant je suis bien un mélange des deux, mais la dualité est compliquée à gérer. Je déplore le fait de ne pas avoir assez d'amis noirs parce que je ne me sens pas à l'aise avec les blancs. J'ai déjà eu des relations amoureuses avec des femmes noires et ce sont celles dans lesquelles je me suis le + épanouie. Parfois je me trouve horrible de penser ça, mais je n'y peux rien. Les seules personnes faisant exception à cette "règle" sont les zèbres, mais nous sommes quand même une minorité. Je me suis fait une amie à mon travail, mais lorsque nous dépassons le stade de la rigolade, elle m'insupporte parce qu'elle à vécu une vie toute droite sans écueils, c'est une personne scolaire, façonnée par l'école et les fois ou je ne me sens pas bien avec elle s'accumulent.
Je pense de plus en plus souvent que je suis affreuse, que je n'aurai plus jamais d'amis proches à force de penser comme ça et à la fin, plus de relations du tout. Pourtant, toutes mes relations avec d'autres personnes "racisé-e-s" se passent a merveille, que ce soit dans mon travail mais aussi amicalement (je me suis fais de nouveaux amis depuis, qui ne sont pas blancs). Je fréquente de temps en temps des personnes du milieu LGBT mais je m'ennuie vite car je ne nous sens pas pareilles, excepté si se rajoute au groupe une personne racisée, ou zèbre, auquel cas je me sens à l'aise. J'aimerai partager ma vie avec une fille, je suis célibataire depuis un an et certaines choses me manquent mais PERSONNE ne m'intéresse, si c'est physiquement ce n'est pas mentalement et vice-versa. De plus, les lesbiennes noires/métisses sont une minorité de la minorité, et en trouver une zèbre relèverait du miracle. Parfois, je me sens trop bien pour tout le monde et parfois trop nulle pour n'importe qui.
J'aimerai savoir si il y a ici d'autres personnes se retrouvant aux prises entre plein de facteurs de personnalité différents, comment les gérez-vous et comment puis-je gérer cette situation, et mon affreuse manière de penser. (oui, aller voir un psy, j'y pense et j'essaie de re-sauter le pas mais ce n'est pas facile)
karabalasorciere- Messages : 78
Date d'inscription : 29/05/2016
Age : 29
Localisation : Bordeaux
Re: Prétentieuse et communautaire ou juste Zèbre ?
Si « la pansexualité désigne ceux "qui se sentent sexuellement, émotionnellement, spirituellement capables de tomber amoureux d’une personne de n’importe quel genre" », pourquoi ne pas te décrire plus simplement (je n'ose pas dire traditionnellement ! ) lesbienne dans cette présentation liminaire, un terme que tu adoptes et revendiques d'ailleurs dans ta suite de ton long et touchant message ?karabalasorciere a écrit:je suis zèbre, métisse et pansexuelle
Précision à toute fins utiles : aucun désir polémique ni curiosité malsaine ici ; seulement un souci de mieux (te) comprendre.
karabalasorciere a écrit:Dans mon travail, je suis en permanence avec des migrants (je donne des cours de français à des personnes non-francophones) et c'est presque le seul endroit où je me sens bien et à ma place, surtout avec les personnes noires,arabes et du moyen-orient car j'ai l'impression que nous avons le même "behavior" (je ne trouve pas de mot aussi parlant en français). Je me sens plus à l'aise quand je rencontre des gens qui ne parlent pas ma langue, pour lier connaissance ou même sur les applis de rencontre, je préfère m'exprimer en anglais parce que je me sens moins coincée. Je me sens plus noire que blanche et pourtant je suis bien un mélange des deux, mais la dualité est compliquée à gérer.
Je te suggère "idiosyncrasie", selon cette acception renforcée ("enhanced", comme l'anglophile que tu es apparemment dirait ) du terme que je propose pour coller au sentiment, à la notion que tu sembles vouloir nous transmettre ici : Prédisposition particulière
Est-ce que cela te convient davantage, comme traduction de ce nébuleux "behavior" que tu voudrais nuancer, augmenter et/ou intensifier là ?
J'ai apprécié la franchise caractérisant l'exposition de ta prédilection amoureuse. Et j'ai adoré cette géniale inspiration qui t'a fait nous expliquer là que l'exception à ta règle visant à privilégier les Noires aux Blanches était la catégorie des Zèbres, qui sont précisément... Noire et Blanche , considérant leur pelage symbolique – si tu me permets cette lubie tropologique prétendant à la psychologie !karabalasorciere a écrit:Je déplore le fait de ne pas avoir assez d'amis noirs parce que je ne me sens pas à l'aise avec les blancs. J'ai déjà eu des relations amoureuses avec des femmes noires et ce sont celles dans lesquelles je me suis le + épanouie. Parfois je me trouve horrible de penser ça, mais je n'y peux rien. Les seules personnes faisant exception à cette "règle" sont les zèbres, mais nous sommes quand même une minorité.
Pourquoi quoi, précisément ?kLaan a écrit:Pourquoi ?
Kadjagoogoo- Messages : 900
Date d'inscription : 15/11/2014
Localisation : Lyon (Dabrowski Point)
Re: Prétentieuse et communautaire ou juste Zèbre ?
Salut Karaba,
Je ne pourrai malheureusement pas t'être d'une grande aide vu que ton cas est trop spécifique pour supporter des réponses "générales". Pour autant, je peux essayer de te donner quelques conseils sur la base de mon vécu personnel concernant les relations inter-individuelles.
Il semblerait que tu sois tiraillée entre plusieurs composantes de ta personnalité et que cela entrave tes relations avec les autres et fragilise ta conception d'appartenance à tel ou tel groupe.
Pour ma part, je suis de plus en plus persuadé que la clé de la santé mentale réside dans le fait de cloisonner les différents groupes auxquels on se sent appartenir. Chaque facette d'une personnalité apporte son lot d'avantages et de difficultés. Alors il est selon moi mieux de répartir son temps de vie équitablement (ou pas) entre ces divers groupes (sans oublier de s'accorder du temps pour soi, ce qui est une autre clé de la santé mentale), de manière à faire vivre, en quelques sortes, ces facettes de ta personnalité. Concrètement, passer du temps avec ces groupes et leur accorder du temps de ton esprit, mais jamais trop.
Dans ton cas particulier, cela reviendrait à passer du temps avec les milieux LGBT dont tu parlais, parce que cela rappelle la part de toi qu'est ton identité sexuelle (et que ça peut clairement te permettre de rencontrer quelqu'un), au travail parce que c'est comme tu le disais l'un des seuls endroits où tu te sens à ta place (et le travail a de très nombreuses répercussions positives sur le mental, pour peu que l'on fasse quelque chose que l'on aime), ou encore avec des zèbres, parce que cela rappelle la part de toi qu'est ton identité neurologique, et que c'est toujours rassurant et apaisant. Je pense que fréquenter ces groupes sans chercher à les mélanger d'aucune façon permet de faire vivre sa personnalité. Tu pourrais également penser à découvrir d'autres milieux, d'autres individus, qui seraient proches d'une manière ou d'une autre de toi ? Rencontrer de nouvelles personnes est souvent salvateur, puisqu'au final, tu les as choisies, sur la base des critères que tu as en ce moment, et pas sur la base de ceux que tu avais à un moment donné, parfois quelques années auparavant.
Le principal problème que tu rencontres, si j'ai bien suivi, serait de trouver une personne susceptible d'appartenir à tous ces groupes, dans le but d'en faire ton aimée. Je le conçois. Je pense néanmoins que cette tâche sera si ardue qu'il te faudra sans doute que tu te demandes si tu privilégies le critère physique (métisse/noire) ou intellectuel (zèbrette). Et mon avis là dessus est qu'il vaudrait mieux privilégier ce dernier. Mais ce n'est que mon avis, extérieur qui-plus-est.
Concernant la petitesse/lenteur d'esprit des gens en général et la futilité de leurs préoccupations, je ne peux que te rejoindre. C'est extrêmement fatiguant. D'où l'intérêt de côtoyer des zèbres et/ou des gens avec un minimum de profondeur d'esprit.
Enfin, je suis frappé de voir à quel point la couleur de peau t'importe. Sexuellement/amoureusement, je peux très bien l'entendre. Mais il me semble que tu considères ce critère comme étant un critère particulièrement constitutif de l'identité des personnes, ce que je ne partage pas vraiment. Toutefois peut-être ai-je mal compris ou peut-être qu'un forum est un support inadapté pour synthétiser une pensée sans en perdre l'essence même.
J'espère que cela aura pu te donner quelques éléments de réponse et éclairci quelque peu le ciel au dessus de ton chemin. Dans tous les cas, j'habite à Bordeaux quelques mois de l'année et on pourrait se rencontrer si tu le souhaites.
Je ne pourrai malheureusement pas t'être d'une grande aide vu que ton cas est trop spécifique pour supporter des réponses "générales". Pour autant, je peux essayer de te donner quelques conseils sur la base de mon vécu personnel concernant les relations inter-individuelles.
Il semblerait que tu sois tiraillée entre plusieurs composantes de ta personnalité et que cela entrave tes relations avec les autres et fragilise ta conception d'appartenance à tel ou tel groupe.
Pour ma part, je suis de plus en plus persuadé que la clé de la santé mentale réside dans le fait de cloisonner les différents groupes auxquels on se sent appartenir. Chaque facette d'une personnalité apporte son lot d'avantages et de difficultés. Alors il est selon moi mieux de répartir son temps de vie équitablement (ou pas) entre ces divers groupes (sans oublier de s'accorder du temps pour soi, ce qui est une autre clé de la santé mentale), de manière à faire vivre, en quelques sortes, ces facettes de ta personnalité. Concrètement, passer du temps avec ces groupes et leur accorder du temps de ton esprit, mais jamais trop.
Dans ton cas particulier, cela reviendrait à passer du temps avec les milieux LGBT dont tu parlais, parce que cela rappelle la part de toi qu'est ton identité sexuelle (et que ça peut clairement te permettre de rencontrer quelqu'un), au travail parce que c'est comme tu le disais l'un des seuls endroits où tu te sens à ta place (et le travail a de très nombreuses répercussions positives sur le mental, pour peu que l'on fasse quelque chose que l'on aime), ou encore avec des zèbres, parce que cela rappelle la part de toi qu'est ton identité neurologique, et que c'est toujours rassurant et apaisant. Je pense que fréquenter ces groupes sans chercher à les mélanger d'aucune façon permet de faire vivre sa personnalité. Tu pourrais également penser à découvrir d'autres milieux, d'autres individus, qui seraient proches d'une manière ou d'une autre de toi ? Rencontrer de nouvelles personnes est souvent salvateur, puisqu'au final, tu les as choisies, sur la base des critères que tu as en ce moment, et pas sur la base de ceux que tu avais à un moment donné, parfois quelques années auparavant.
Le principal problème que tu rencontres, si j'ai bien suivi, serait de trouver une personne susceptible d'appartenir à tous ces groupes, dans le but d'en faire ton aimée. Je le conçois. Je pense néanmoins que cette tâche sera si ardue qu'il te faudra sans doute que tu te demandes si tu privilégies le critère physique (métisse/noire) ou intellectuel (zèbrette). Et mon avis là dessus est qu'il vaudrait mieux privilégier ce dernier. Mais ce n'est que mon avis, extérieur qui-plus-est.
Concernant la petitesse/lenteur d'esprit des gens en général et la futilité de leurs préoccupations, je ne peux que te rejoindre. C'est extrêmement fatiguant. D'où l'intérêt de côtoyer des zèbres et/ou des gens avec un minimum de profondeur d'esprit.
Enfin, je suis frappé de voir à quel point la couleur de peau t'importe. Sexuellement/amoureusement, je peux très bien l'entendre. Mais il me semble que tu considères ce critère comme étant un critère particulièrement constitutif de l'identité des personnes, ce que je ne partage pas vraiment. Toutefois peut-être ai-je mal compris ou peut-être qu'un forum est un support inadapté pour synthétiser une pensée sans en perdre l'essence même.
J'espère que cela aura pu te donner quelques éléments de réponse et éclairci quelque peu le ciel au dessus de ton chemin. Dans tous les cas, j'habite à Bordeaux quelques mois de l'année et on pourrait se rencontrer si tu le souhaites.
Nicolas_M- Messages : 7
Date d'inscription : 13/07/2016
Age : 28
Localisation : Bordeaux / Genève
Re: Prétentieuse et communautaire ou juste Zèbre ?
En réponse à Kadjagoogoo :
Je me définie comme pansexuelle parce que c'est ce que je suis, étant donné que la dernière personne que j'ai fréquenté était un charmant garçon et que je me sais capable de tomber amoureuse d'une personne de n'importe quel genre. Effectivement, j'ai plus d'attrait pour les filles mais ça n'enlève pas celui que je peux avoir pour les garçons, ni les sentiments et/ou attirances que j'ai pu avoir pour des personnes qui ne rentraient pas dans une case.
Le terme "idiosyncrasie", mot que je ne connaissais pas, me convient parfaitement comme traduction au demeurant !
Effectivement, les zèbres étant noirs et blancs n'obéissent pas à cette règle. Je te permets la lubie avec grand plaisir !
Je me définie comme pansexuelle parce que c'est ce que je suis, étant donné que la dernière personne que j'ai fréquenté était un charmant garçon et que je me sais capable de tomber amoureuse d'une personne de n'importe quel genre. Effectivement, j'ai plus d'attrait pour les filles mais ça n'enlève pas celui que je peux avoir pour les garçons, ni les sentiments et/ou attirances que j'ai pu avoir pour des personnes qui ne rentraient pas dans une case.
Le terme "idiosyncrasie", mot que je ne connaissais pas, me convient parfaitement comme traduction au demeurant !
Effectivement, les zèbres étant noirs et blancs n'obéissent pas à cette règle. Je te permets la lubie avec grand plaisir !
karabalasorciere- Messages : 78
Date d'inscription : 29/05/2016
Age : 29
Localisation : Bordeaux
Re: Prétentieuse et communautaire ou juste Zèbre ?
Bonjour Nicolas,
Effectivement, cela entrave mes relations avec les autres, sachant que je ne me sens que rarement comprise. Je n’ai même pas évoqué le fait d’être amoureuses de plusieurs personnes car cela ne rentrait pas en ligne de compte, mais cela vient souvent s’ajouter.
Je suis d’accord avec toi sur le fait de devoir bien séparer les différents groupes auxquels nous appartenons, de s’accorder du temps pour soi, pour son esprit et de ne pas tout mélanger. C’est plus simple, et étant donné que j’intellectualise tout, je pense que cela m’aiderai que cela soit « classé » même si les relations humaines sont censées être spontanées.
Ce que tu décris, c’est ce que je fais ou ce que j’essaye de faire. Le seul moment ou j’ai mélangé est quand j’ai invitée une amie zèbre à découvrir ce que je faisais au travail, elle en est devenue une bénévole assidue et n’en est retourné que du positif. Mais j’avoue que je passe moins de temps avec les zèbres qu’avec les autres groupe, sachant que j’ai peu d’amis zèbres.
J’ai pensé, effectivement, à rechercher d’autres causes dans lesquelles je pourrais m’engager bénévolement, surtout en faveur des migrants, car c’est quelque chose qui me tiens à cœur. Je suis très en demande de nouvelles rencontres, qui se passent toujours à merveille (je ne suis pas le genre de zèbre introvertie, au contraire) mais je me laisse parfois rattraper par la tentation de mettre un masque, et parfois les personnes en face de moi en portent surement un elles aussi.
Le critère métisse/noire n’est pas physique, il est culturel. Tu m’écris être frappé de voir à quel point la couleur de peau m’importe mais je pense que c’est quelque chose que les blancs ne peuvent pas comprendre en étant en Europe parce que vous n’avez pas ça. Trouver quelqu’un qui parle créole, qui connaît ta culture, qui a été élevé un peu de la même manière que toi, qui à les mêmes mœurs, qui écoute la même musique, qui fait la fête de la même manière, qui a aussi une famille XXL, qui connaît certains artistes qui sont inconnus ici, qui a eu une double culture comme toi, qui a pu être parfois victime des mêmes discriminations (le côté un peu moins joyeux).. La liste est sans fin. Comme on peut avoir de se retrouver entre zèbres, il est évident qu’on a envie de se retrouver entre gens de la même culture même si on ne vient pas exactement du même endroit, les rapports sont vraiment différents. Moins froids, plus francs, authentiques. Ce n’est pas descriptible parce que, comme je te l’ai dis, en vivant en Europe, et en France, tu ne peux pas être « super heureux » de rencontrer un autre Français même s’il est originaire de ta région puisque vous n’êtes pas une minorité sur le lieu dans lequel vous vivez. Mais si tu partais vivre dans un pays ou les blancs ne sont pas la majorité, et que tu rencontrais d’autres blancs Français, qui parlent français, et qui *reprendre toute la liste que j’ai faite aussi* je t’assure que tu serais heureux, soulagé, plus à l’aise et que tu comprendrai. La couleur de peau n’est qu’un critère pour se reconnaître.
Merci pour ta réponse en tout cas. Et pourquoi pas se rencontrer à l’occasion
Effectivement, cela entrave mes relations avec les autres, sachant que je ne me sens que rarement comprise. Je n’ai même pas évoqué le fait d’être amoureuses de plusieurs personnes car cela ne rentrait pas en ligne de compte, mais cela vient souvent s’ajouter.
Je suis d’accord avec toi sur le fait de devoir bien séparer les différents groupes auxquels nous appartenons, de s’accorder du temps pour soi, pour son esprit et de ne pas tout mélanger. C’est plus simple, et étant donné que j’intellectualise tout, je pense que cela m’aiderai que cela soit « classé » même si les relations humaines sont censées être spontanées.
Ce que tu décris, c’est ce que je fais ou ce que j’essaye de faire. Le seul moment ou j’ai mélangé est quand j’ai invitée une amie zèbre à découvrir ce que je faisais au travail, elle en est devenue une bénévole assidue et n’en est retourné que du positif. Mais j’avoue que je passe moins de temps avec les zèbres qu’avec les autres groupe, sachant que j’ai peu d’amis zèbres.
J’ai pensé, effectivement, à rechercher d’autres causes dans lesquelles je pourrais m’engager bénévolement, surtout en faveur des migrants, car c’est quelque chose qui me tiens à cœur. Je suis très en demande de nouvelles rencontres, qui se passent toujours à merveille (je ne suis pas le genre de zèbre introvertie, au contraire) mais je me laisse parfois rattraper par la tentation de mettre un masque, et parfois les personnes en face de moi en portent surement un elles aussi.
Le critère métisse/noire n’est pas physique, il est culturel. Tu m’écris être frappé de voir à quel point la couleur de peau m’importe mais je pense que c’est quelque chose que les blancs ne peuvent pas comprendre en étant en Europe parce que vous n’avez pas ça. Trouver quelqu’un qui parle créole, qui connaît ta culture, qui a été élevé un peu de la même manière que toi, qui à les mêmes mœurs, qui écoute la même musique, qui fait la fête de la même manière, qui a aussi une famille XXL, qui connaît certains artistes qui sont inconnus ici, qui a eu une double culture comme toi, qui a pu être parfois victime des mêmes discriminations (le côté un peu moins joyeux).. La liste est sans fin. Comme on peut avoir de se retrouver entre zèbres, il est évident qu’on a envie de se retrouver entre gens de la même culture même si on ne vient pas exactement du même endroit, les rapports sont vraiment différents. Moins froids, plus francs, authentiques. Ce n’est pas descriptible parce que, comme je te l’ai dis, en vivant en Europe, et en France, tu ne peux pas être « super heureux » de rencontrer un autre Français même s’il est originaire de ta région puisque vous n’êtes pas une minorité sur le lieu dans lequel vous vivez. Mais si tu partais vivre dans un pays ou les blancs ne sont pas la majorité, et que tu rencontrais d’autres blancs Français, qui parlent français, et qui *reprendre toute la liste que j’ai faite aussi* je t’assure que tu serais heureux, soulagé, plus à l’aise et que tu comprendrai. La couleur de peau n’est qu’un critère pour se reconnaître.
Merci pour ta réponse en tout cas. Et pourquoi pas se rencontrer à l’occasion
karabalasorciere- Messages : 78
Date d'inscription : 29/05/2016
Age : 29
Localisation : Bordeaux
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