Soif d'absolu et complexe d'infériorité
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Soif d'absolu et complexe d'infériorité
Bonjour,
Quand j'ai compris que je ne fonctionnais pas comme les autres, j'ai compris que ma vie n'était pas un échec sous prétexte que je n'avais pas réussi comme eux. Ça m'a soulagée de comprendre la raison de mon décalage par rapport aux autres en général.
Toutefois, je me rends compte que le besoin de savoir, de comprendre, d'apprendre est une soif absolue de connaissances qui n'est jamais satisfaite et que je ne peux satisfaire. Je n'ai pas un mode de fonctionnement qui consiste à lire de grandes quantités, et paradoxalement, je mets sur un piédestal ceux qui citent des auteurs car ils puisent leur savoir dans les écrits. En conséquence, je me sens sans cesse dans un complexe d'infériorité, car je n'ai pas le vocabulaire ou les techniques citées dans les livres et ma soif de connaissances (qui fonctionne par la réflexion et l'expérimentation plus que par les lectures) me place dans l'illusion de la dévalorisation où l'autre sait tout tandis que moi, je ne sais rien.
J'ai gardé ce préjugé qui consiste à croire que ce qui est normal est juste, et ce qui n'est pas "comme les autres" est faux. J'ai gardé ce préjugé que les diplômes font la reconnaissance et que les écrits des autres sont paroles d'évangiles. Pourtant, chacun a sa façon d'être, de penser, chacun a sa vérité. Alors, quand dans un fil de discussion, un certain nombre de personnes brandissent leurs badges "diplôme de ceci, lectures de tels extraordinaires auteurs, stages, cours, leçons prises avec tel super professeur", je me sens... comme quelqu'un qui n'a pas CES extraordinaires références, puisque je me suis construite en autodidacte.
Ça en est parfois infernal, et ce que je pensais avant, refait surface : "l'enfer, ce sont les autres". Ils attisent ma soif d'absolu que je ne peux pas satisfaire, car cette soif est exigence. Alors, je me retire, je ne parle pas de peur d'être prise de haut par quelqu'un qui va brandir son badge "c'est marqué dans le livre de ces supers auteurs renommés que j'ai lus".
Quand chacun se retrouve face à un exercice et doit appliquer ses connaissances, chacun y va de sa façon de faire et la réponse n'est pas pour autant juste, pas pour autant aussi extraordinaire que les auteurs lus. Je fais l'exercice, mais n'écris rien pour ne pas subir les attaques de ceux qui savent mieux que moi mais ne trouvent pas pour autant la réponse, qui s'affirment, provoquent, critiquent...
On pourrait pourtant se dire : le zèbre est à l'aise et devrait se sentir libre. Cette soif de connaissances (de comprendre) est là, en permanence, en toile de fond ; ce n'est pas là un caprice (je n'ai jamais été capricieuse), mais une nécessité de me nourrir sans cesse, sans limite. C'est comme si j'étais branchée sur un forfait illimité tout le temps et que je devais assouvir cet illimité. J'apprends, mais face aux autres et à leurs badges "moi, j'ai lu ceci, moi j'ai lu cela, moi, j'ai tel vocabulaire qui montre mon savoir, moi, j'ai pris des cours avec ce super professeur, moi, j'ai été interviewé, moi j'avais vu juste, moi, je pense comme ça et je sais m'affirmer, moi j'ai raison et je domine....", et bien, je me sens comme rien face à ceux-là. D'autres ont du savoir mais sont humbles et ceux-là, je les admire et me motivent sans que je me sente dévalorisée.
J'aurais pu faire plus court en disant : "qu'est-ce qu'est vraiment le savoir ? Celui des autres écrit dans les livres ? Ou celui qui est le nôtre, construit par notre expérience même s'il est atypique ?"
"We live in a cynical world, a cynical worl. We work in a business of though competitors" (Jerry Maguire, scène finale). Je n'aime pas la compétition, sauf envers moi-même. Mais comment être en société quand les autres nous mettent mal à l'aise ? Se mettre en retrait et faire chemin "seule", c'est la seule chose qui me mette le plus à l'aise.
Quand j'ai compris que je ne fonctionnais pas comme les autres, j'ai compris que ma vie n'était pas un échec sous prétexte que je n'avais pas réussi comme eux. Ça m'a soulagée de comprendre la raison de mon décalage par rapport aux autres en général.
Toutefois, je me rends compte que le besoin de savoir, de comprendre, d'apprendre est une soif absolue de connaissances qui n'est jamais satisfaite et que je ne peux satisfaire. Je n'ai pas un mode de fonctionnement qui consiste à lire de grandes quantités, et paradoxalement, je mets sur un piédestal ceux qui citent des auteurs car ils puisent leur savoir dans les écrits. En conséquence, je me sens sans cesse dans un complexe d'infériorité, car je n'ai pas le vocabulaire ou les techniques citées dans les livres et ma soif de connaissances (qui fonctionne par la réflexion et l'expérimentation plus que par les lectures) me place dans l'illusion de la dévalorisation où l'autre sait tout tandis que moi, je ne sais rien.
J'ai gardé ce préjugé qui consiste à croire que ce qui est normal est juste, et ce qui n'est pas "comme les autres" est faux. J'ai gardé ce préjugé que les diplômes font la reconnaissance et que les écrits des autres sont paroles d'évangiles. Pourtant, chacun a sa façon d'être, de penser, chacun a sa vérité. Alors, quand dans un fil de discussion, un certain nombre de personnes brandissent leurs badges "diplôme de ceci, lectures de tels extraordinaires auteurs, stages, cours, leçons prises avec tel super professeur", je me sens... comme quelqu'un qui n'a pas CES extraordinaires références, puisque je me suis construite en autodidacte.
Ça en est parfois infernal, et ce que je pensais avant, refait surface : "l'enfer, ce sont les autres". Ils attisent ma soif d'absolu que je ne peux pas satisfaire, car cette soif est exigence. Alors, je me retire, je ne parle pas de peur d'être prise de haut par quelqu'un qui va brandir son badge "c'est marqué dans le livre de ces supers auteurs renommés que j'ai lus".
Quand chacun se retrouve face à un exercice et doit appliquer ses connaissances, chacun y va de sa façon de faire et la réponse n'est pas pour autant juste, pas pour autant aussi extraordinaire que les auteurs lus. Je fais l'exercice, mais n'écris rien pour ne pas subir les attaques de ceux qui savent mieux que moi mais ne trouvent pas pour autant la réponse, qui s'affirment, provoquent, critiquent...
On pourrait pourtant se dire : le zèbre est à l'aise et devrait se sentir libre. Cette soif de connaissances (de comprendre) est là, en permanence, en toile de fond ; ce n'est pas là un caprice (je n'ai jamais été capricieuse), mais une nécessité de me nourrir sans cesse, sans limite. C'est comme si j'étais branchée sur un forfait illimité tout le temps et que je devais assouvir cet illimité. J'apprends, mais face aux autres et à leurs badges "moi, j'ai lu ceci, moi j'ai lu cela, moi, j'ai tel vocabulaire qui montre mon savoir, moi, j'ai pris des cours avec ce super professeur, moi, j'ai été interviewé, moi j'avais vu juste, moi, je pense comme ça et je sais m'affirmer, moi j'ai raison et je domine....", et bien, je me sens comme rien face à ceux-là. D'autres ont du savoir mais sont humbles et ceux-là, je les admire et me motivent sans que je me sente dévalorisée.
J'aurais pu faire plus court en disant : "qu'est-ce qu'est vraiment le savoir ? Celui des autres écrit dans les livres ? Ou celui qui est le nôtre, construit par notre expérience même s'il est atypique ?"
"We live in a cynical world, a cynical worl. We work in a business of though competitors" (Jerry Maguire, scène finale). Je n'aime pas la compétition, sauf envers moi-même. Mais comment être en société quand les autres nous mettent mal à l'aise ? Se mettre en retrait et faire chemin "seule", c'est la seule chose qui me mette le plus à l'aise.
Lucile11- Messages : 79
Date d'inscription : 27/07/2013
Age : 52
Localisation : Paris
Re: Soif d'absolu et complexe d'infériorité
bonjour... merci pour ce post tres interessant et clair. Je crois que je comprends un peu ce que tu essaies d'exprimer.
Tu sais réflechir, écouter, apprendre, déduire... tu as même, si je te comprends bien, besoin de cela, besoin de donner de la matière, du grain à moudre, à ton moulin cérébral... pas de souci avec cela n'est-ce pas (si ce n'est que parfois on aimerait que ca s'arrête un peu mais bon, chassez le naturel il revient au galop , normal, c'est zebre quoi!)
Apres, il y a une autre chose qui vient interférer... C'est ce que je vais appeler ton sentiment d'illégitimité. Tu ne te sens pas a la hauteur de gens qui "en savent beaucoup' (même si, tu noteras, ces gens ont peut etre tout simplement mémorisé plein de choses mais pas forcément réfléchi dessus... ainsi, ils entendent le mot liberté et ils peuvent tel Google te citer tel et tel auteur, et étaler leur culture, mais donner leur pensée propre, originale, ben, pas forcément (je ne veux surtout pas généraliser)... alors que toi justement, c'est ce que tu fais. N'est-ce pas?
Donc, soit tu apprends des tas d'auteurs et de citation pour faire bien en société (ca te gonfle? tant mieux, l'idée est d'alimenter sa pensée avec ce qu'ont écrit les autres, pas de les apprendre par coeur... même si ca fait bien, ok).
Soit... eh bien il te faut trouver un moyen pour participer à la conversation et TENIR BON LA BARRE sans que le fait qu'en face les citations te perturbent et te fassent douter de toi (car tu doutes de toi n'est-ce pas?)...
Je suis comme toi, je ne pense pas avoir une culture générale développée car c'est alimenter ma reflexion perso qui m'intéresse, pas citer machin ou truc. Du coup, je suis souvent en retrait dans ce genre de discussions mais, et c'est la ou cela devient chouette, je vais poser des questions... car j'ai réfléchi au sujet et je suis curieuse de savoir ce que les autres pensent... donc je vais "me nourrir" de leurs commentaires et citations, pour ce qu'ils disent... et je vais les pousser (gentiment) soit a m'expliquer, soit a approfondir... et la ca devient assez passionnant (attention a ne pas pousser l'autre dans ses retranchements, c'est souvent assez facile)...
ne te compare pas a eux, soit différente. trouve ta place comme catalyseur de réflexion, comme miroir, comme médiatrice, bref, une autre position que celle qui consiste a faire etalage, il y a plein de possibles. Et tu vas t'y sentir bien, et tu vas y être experte.
si tu n'es pas comme eux, eh bien tu n'es pas... comme eux.. mais tu es toi... et tu as autant de valeur, dans ton style, avec tes compétences... on ne compare pas un avocat et un juge, un medecin et un chirurgien, chacun son métier, je suis sure que dans ce type de conversation tu vas trouver le tien, ta place...
et puis perso je n'hésites pas, gentiment, à dire... je n'ai pas votre culture mais du coup j'aimerais vous poser une question... on ne va pas se faire passer pour qui nous ne sommes pas, et si en face ils ne sont pas curieux de savoir qui tu es car c'est la compétition des citations, est-ce bien à ce cercle-là que tu veux appartenir?
Tu sais réflechir, écouter, apprendre, déduire... tu as même, si je te comprends bien, besoin de cela, besoin de donner de la matière, du grain à moudre, à ton moulin cérébral... pas de souci avec cela n'est-ce pas (si ce n'est que parfois on aimerait que ca s'arrête un peu mais bon, chassez le naturel il revient au galop , normal, c'est zebre quoi!)
Apres, il y a une autre chose qui vient interférer... C'est ce que je vais appeler ton sentiment d'illégitimité. Tu ne te sens pas a la hauteur de gens qui "en savent beaucoup' (même si, tu noteras, ces gens ont peut etre tout simplement mémorisé plein de choses mais pas forcément réfléchi dessus... ainsi, ils entendent le mot liberté et ils peuvent tel Google te citer tel et tel auteur, et étaler leur culture, mais donner leur pensée propre, originale, ben, pas forcément (je ne veux surtout pas généraliser)... alors que toi justement, c'est ce que tu fais. N'est-ce pas?
Donc, soit tu apprends des tas d'auteurs et de citation pour faire bien en société (ca te gonfle? tant mieux, l'idée est d'alimenter sa pensée avec ce qu'ont écrit les autres, pas de les apprendre par coeur... même si ca fait bien, ok).
Soit... eh bien il te faut trouver un moyen pour participer à la conversation et TENIR BON LA BARRE sans que le fait qu'en face les citations te perturbent et te fassent douter de toi (car tu doutes de toi n'est-ce pas?)...
Je suis comme toi, je ne pense pas avoir une culture générale développée car c'est alimenter ma reflexion perso qui m'intéresse, pas citer machin ou truc. Du coup, je suis souvent en retrait dans ce genre de discussions mais, et c'est la ou cela devient chouette, je vais poser des questions... car j'ai réfléchi au sujet et je suis curieuse de savoir ce que les autres pensent... donc je vais "me nourrir" de leurs commentaires et citations, pour ce qu'ils disent... et je vais les pousser (gentiment) soit a m'expliquer, soit a approfondir... et la ca devient assez passionnant (attention a ne pas pousser l'autre dans ses retranchements, c'est souvent assez facile)...
ne te compare pas a eux, soit différente. trouve ta place comme catalyseur de réflexion, comme miroir, comme médiatrice, bref, une autre position que celle qui consiste a faire etalage, il y a plein de possibles. Et tu vas t'y sentir bien, et tu vas y être experte.
si tu n'es pas comme eux, eh bien tu n'es pas... comme eux.. mais tu es toi... et tu as autant de valeur, dans ton style, avec tes compétences... on ne compare pas un avocat et un juge, un medecin et un chirurgien, chacun son métier, je suis sure que dans ce type de conversation tu vas trouver le tien, ta place...
et puis perso je n'hésites pas, gentiment, à dire... je n'ai pas votre culture mais du coup j'aimerais vous poser une question... on ne va pas se faire passer pour qui nous ne sommes pas, et si en face ils ne sont pas curieux de savoir qui tu es car c'est la compétition des citations, est-ce bien à ce cercle-là que tu veux appartenir?
Bulle de Puce- Messages : 256
Date d'inscription : 11/03/2017
Age : 58
Localisation : délocalisée
Re: Soif d'absolu et complexe d'infériorité
Oui, c'est ça. Si je n'apprends rien, que ce soit par le mental ou par le ressenti, c'est comme si je ne me nourrissais pas et je suis frustrée quand je suis limitée par le temps, des obligations, par le fait de devoir aller au lit.
Oui, je n'ai pas d'auteurs à citer autant qu'eux vu que dès que je lis, le "moulin cérébral" se met à se questionner sur ce qui est écrit peut-être au bout de... maximum quatre pages, si bien que je passe plus de temps à réfléchir qu'à lire. Si je lis un livre sans réfléchir, soit c'est une histoire (exemple : une EMI ou une biographie), soit c'est que le livre glisse entre mes neurones et ne m'intéresse pas vraiment. S'il m'intéresse, je suis interrompue par mes pensées et mon ressenti qui s'interrogent sur la manière dont je perçois le thème en question. Donc un livre peut durer... longtemps à ce rythme. Je lis, j'écoute des documentaires, mais je ne pourrais pas lire 4 livres par mois, sinon ce serait pour moi les ingurgiter, et ce n'est pas ma façon de fonctionner. Donc j'emploie un vocabulaire sur lequel on peut parfois me titiller, alors que je sais ce que je veux dire, et il n'y a souvent pas péril en la demeure, l'idée de fond est là. J'essaie des techniques, mais je n'ose plus les exprimer dans des fils de discussion ; avant, j'étais spontanée et naïve ; j'étais libre d'exprimer mes découvertes, mes idées qui se manifestaient au fur et à mesure de mes écrits. Mais quand j'ai vu "l'armada" me dire "non, on ne procède pas ainsi", "non, l'auteur de telle technique dit qu'il faut faire comme ça", "vous avez vu ça où ???!!!", etc., j'en ai eu marre et j'avais envie de crier, parce que les techniques, c'est bien quand elles nous servent, pas quand elles nous empêchent d'avoir sa façon de penser, de ressentir.
Oui, je doute tout le temps : 1- parce que je ne détiens qu'une vérité pour moi au moment où je l'exprime, mais elle peut changer la minute qui suit, et 2 - parce que les autres qui lisent beaucoup et qui brandissent leur curriculum vitae de toute leur bibliographie lue, je me sens toute petite. Et c'est là que ma soif de connaissances, toujours insatiable, est attisée comme la braise par le feu. Et je me sens mal...comme si je ne savais rien. Alors, je me mets au défi de sortir des sentiers battus, comme une adolescente qui cherche son individualité, non pas parce que je ne l'ai pas, mais parce que les autres me donnent la sensation de ne pas en avoir une.
Les seules endroits où je peux discuter sans me mettre en retrait, c'est là où il n'y a pas de conflits, de "moi je", de compétition, et j'ai en tête un ami qui est un chercheur dans son domaine et est une force calme, chez qui l'humilité règne. Sinon, ce sont mes émotions qui ressentent la ou les personnes et je ne peux pas m'exprimer, car c'est entrer dans un jeu d'émotions qui n'a pas lieu d'être et qui prend le dessus sur les idées échangées ; ce n'est plus un échange d'idées, mais une forme de compétition sur le fait d'avoir (au fond) raison, ce qui ne m'intéresse pas.
A un moment, je m'étais interrogée (une idée m'était venue subitement) : est-ce qu'il y a une forme d'autisme chez moi ??? J'avais regardé sur internet et c'est au niveau relationnel que les réponses au test étaient les plus proches des autistes. Donc, l'idée n'était pas saugrenue. Je ne suis pas autiste (enfin, hormis ce test, je n'en ai pas passé d'autres...enfant, j'étais à part, dans ma bulle, dans mon coin, n'aimais pas les jeux d'enfants habituels dans la cour de récréation, et parlais peu en société), mais j'ai découvert, tout comme eux, que les animaux étaient de très bons compagnons, avec lesquels il n'y a pas de conflit, pas d'ego, pas de compétition, de jalousie...
Je ne sais pas si j'arriverai à trouver ma place comme catalyseur, miroir, médiatrice ou via un autre rôle. Les émotions prennent le pas, comme une sorte de radar qui saisit (peut-être subconsciemment) comment la personne s'affirme, et je pense que, seuls ceux qui ne cherchent rien d'autre que chercher, essayer, chercher encore en faisant taire le "moi j'ai trouvé ! Moi j'ai réussi", "moi je" (de fond) me permettent de m'exprimer.
Un bon titre de livre si j'en écrivais un serait "La vérité sur ce que l'on ne vous a jamais dit". Et dans le livre, j'écrirais juste :
"Si vous avez acheté ce livre, c'est que vous êtes en quête de la vérité que vous ne connaissez pas (ndlr : ce genre de phrase peut en attirer plus d'un). Pour la connaître, chaque jour qui passe, je vous recommande de méditer sur la question suivante : que ne vous a-t-on jamais dit ? La réponse que vous trouverez sera la vôtre, celle de personne d'autre. Bonne méditation.".
Oui, je n'ai pas d'auteurs à citer autant qu'eux vu que dès que je lis, le "moulin cérébral" se met à se questionner sur ce qui est écrit peut-être au bout de... maximum quatre pages, si bien que je passe plus de temps à réfléchir qu'à lire. Si je lis un livre sans réfléchir, soit c'est une histoire (exemple : une EMI ou une biographie), soit c'est que le livre glisse entre mes neurones et ne m'intéresse pas vraiment. S'il m'intéresse, je suis interrompue par mes pensées et mon ressenti qui s'interrogent sur la manière dont je perçois le thème en question. Donc un livre peut durer... longtemps à ce rythme. Je lis, j'écoute des documentaires, mais je ne pourrais pas lire 4 livres par mois, sinon ce serait pour moi les ingurgiter, et ce n'est pas ma façon de fonctionner. Donc j'emploie un vocabulaire sur lequel on peut parfois me titiller, alors que je sais ce que je veux dire, et il n'y a souvent pas péril en la demeure, l'idée de fond est là. J'essaie des techniques, mais je n'ose plus les exprimer dans des fils de discussion ; avant, j'étais spontanée et naïve ; j'étais libre d'exprimer mes découvertes, mes idées qui se manifestaient au fur et à mesure de mes écrits. Mais quand j'ai vu "l'armada" me dire "non, on ne procède pas ainsi", "non, l'auteur de telle technique dit qu'il faut faire comme ça", "vous avez vu ça où ???!!!", etc., j'en ai eu marre et j'avais envie de crier, parce que les techniques, c'est bien quand elles nous servent, pas quand elles nous empêchent d'avoir sa façon de penser, de ressentir.
Oui, je doute tout le temps : 1- parce que je ne détiens qu'une vérité pour moi au moment où je l'exprime, mais elle peut changer la minute qui suit, et 2 - parce que les autres qui lisent beaucoup et qui brandissent leur curriculum vitae de toute leur bibliographie lue, je me sens toute petite. Et c'est là que ma soif de connaissances, toujours insatiable, est attisée comme la braise par le feu. Et je me sens mal...comme si je ne savais rien. Alors, je me mets au défi de sortir des sentiers battus, comme une adolescente qui cherche son individualité, non pas parce que je ne l'ai pas, mais parce que les autres me donnent la sensation de ne pas en avoir une.
Les seules endroits où je peux discuter sans me mettre en retrait, c'est là où il n'y a pas de conflits, de "moi je", de compétition, et j'ai en tête un ami qui est un chercheur dans son domaine et est une force calme, chez qui l'humilité règne. Sinon, ce sont mes émotions qui ressentent la ou les personnes et je ne peux pas m'exprimer, car c'est entrer dans un jeu d'émotions qui n'a pas lieu d'être et qui prend le dessus sur les idées échangées ; ce n'est plus un échange d'idées, mais une forme de compétition sur le fait d'avoir (au fond) raison, ce qui ne m'intéresse pas.
A un moment, je m'étais interrogée (une idée m'était venue subitement) : est-ce qu'il y a une forme d'autisme chez moi ??? J'avais regardé sur internet et c'est au niveau relationnel que les réponses au test étaient les plus proches des autistes. Donc, l'idée n'était pas saugrenue. Je ne suis pas autiste (enfin, hormis ce test, je n'en ai pas passé d'autres...enfant, j'étais à part, dans ma bulle, dans mon coin, n'aimais pas les jeux d'enfants habituels dans la cour de récréation, et parlais peu en société), mais j'ai découvert, tout comme eux, que les animaux étaient de très bons compagnons, avec lesquels il n'y a pas de conflit, pas d'ego, pas de compétition, de jalousie...
Je ne sais pas si j'arriverai à trouver ma place comme catalyseur, miroir, médiatrice ou via un autre rôle. Les émotions prennent le pas, comme une sorte de radar qui saisit (peut-être subconsciemment) comment la personne s'affirme, et je pense que, seuls ceux qui ne cherchent rien d'autre que chercher, essayer, chercher encore en faisant taire le "moi j'ai trouvé ! Moi j'ai réussi", "moi je" (de fond) me permettent de m'exprimer.
Un bon titre de livre si j'en écrivais un serait "La vérité sur ce que l'on ne vous a jamais dit". Et dans le livre, j'écrirais juste :
"Si vous avez acheté ce livre, c'est que vous êtes en quête de la vérité que vous ne connaissez pas (ndlr : ce genre de phrase peut en attirer plus d'un). Pour la connaître, chaque jour qui passe, je vous recommande de méditer sur la question suivante : que ne vous a-t-on jamais dit ? La réponse que vous trouverez sera la vôtre, celle de personne d'autre. Bonne méditation.".
Lucile11- Messages : 79
Date d'inscription : 27/07/2013
Age : 52
Localisation : Paris
Re: Soif d'absolu et complexe d'infériorité
OK, tu aimes reflechir, chaque phrase est potentiellement source de décorticage et de questionnement
OK, tu aimes les situations ou, en face de toi, tu as... une personne tres calme, peut etre plus agee (ce chercheur que tu mentionnes)
OK, si dans tes echanges avec d'autres tu sens tout à coup une forme de "compétition", qui n'est pas un echange mais, si je comprends bien, un etalage de "moi je", ca ne te convient pas
Je suis curieuse de savoir comment se passent les échanges avec ce chercheur calme, qui font que ceux la tu les apprécies? est-il a ton écoute? te pose-t-il des questions qui t'aident à faire avancer tes pensées? exprime-t-il sont poitn de vue? s'il n'est pas d'accord avec toi comment fait il pour le dire sans que tu t'en offusques?
Comment faut il s'y prendre avec toi lorsqu'on est pas d'accord avec ce que tu exprimes pour que la conversation soit maintenue et productive?
POur toi, qu'est-ce qu'une conversation "qui fonctionne", comment pourrais tu decrire le resultat, qu'est-qu'une personne extérierure (comme moi) qui ecouterait la conversation, verrait ou entendrait qui me dirait "ouah, ca c'est une super conversation"?
Une phrase me frappe: "Les émotions prennent le pas, comme une sorte de radar qui saisit"... n'as tu pas l'impression ici que ce ne sont pas vraiment les émotions qui prennent le pas mai plutot ton immense capacité à percevoir? à capter? quand tu es avec d'autres, j'ai l'impression que à tes pensées propres vient s'ajouter ton sens aigu de l'observation et de l'analyse (mais la, du vivant et plus seulement de phrases immobiles!!!) et que cela vient perturber le fil de tes pensées... cela me fait juste penser à de l'hyper-empathie. Qu'en penses tu? Avec peut etre en cerise sur le gateau un joli manque d'assertivité, de confiance en toi (j'ai souvent l'impression à te lire que tu es une enfant de 10 ans, je connais un zebron ainsi, super intelligent, qu'il est adorable d'observer quand il essaie, courageusement, de faire valoir ses idées "aux grands".. qui s'ils sotn HP vont l'écouter, sinon vont parfois l'envoyer bouler... )
pour finir... ne pourrasi tu pas penser à une discussion, à plusieurs, ou pour uen fois tout se passerait comme tu le souhaites? COMMENT faudrait il que cela se déroule pour que cela te convienne (je parle hyper pragmatique ici.. par exemple, tu voudrais que personne n'interrompe l'autre sauf en levant la main, que personne ne prenne tout le temps de parole... etc)... si tu arrives à decrire des faits précis, des modes de fonctionnement qui te conviennent, alors tu vas pouvoir l'expliquer à autri en leur disant (et ils ne sont pas obligés d'accepter!!) que si vous pouviez faire comme cela ca serait chouette... que vous pourriez essayer, etc.
Je suppose que ce que tu decris tu le vis depuis enfant... etait-ce deja ainsi avec ta famille? si oui, alors peut etre qu'il y a un truc, la, qui se repete, et qui, familier, te choque mais dont tu ne sais encore pas t'extraire car accepté par toi enfant comme l'ineluctable? mais il est temps de t'en extraire, si c'est le cas, non?
OK, tu aimes les situations ou, en face de toi, tu as... une personne tres calme, peut etre plus agee (ce chercheur que tu mentionnes)
OK, si dans tes echanges avec d'autres tu sens tout à coup une forme de "compétition", qui n'est pas un echange mais, si je comprends bien, un etalage de "moi je", ca ne te convient pas
Je suis curieuse de savoir comment se passent les échanges avec ce chercheur calme, qui font que ceux la tu les apprécies? est-il a ton écoute? te pose-t-il des questions qui t'aident à faire avancer tes pensées? exprime-t-il sont poitn de vue? s'il n'est pas d'accord avec toi comment fait il pour le dire sans que tu t'en offusques?
Comment faut il s'y prendre avec toi lorsqu'on est pas d'accord avec ce que tu exprimes pour que la conversation soit maintenue et productive?
POur toi, qu'est-ce qu'une conversation "qui fonctionne", comment pourrais tu decrire le resultat, qu'est-qu'une personne extérierure (comme moi) qui ecouterait la conversation, verrait ou entendrait qui me dirait "ouah, ca c'est une super conversation"?
Une phrase me frappe: "Les émotions prennent le pas, comme une sorte de radar qui saisit"... n'as tu pas l'impression ici que ce ne sont pas vraiment les émotions qui prennent le pas mai plutot ton immense capacité à percevoir? à capter? quand tu es avec d'autres, j'ai l'impression que à tes pensées propres vient s'ajouter ton sens aigu de l'observation et de l'analyse (mais la, du vivant et plus seulement de phrases immobiles!!!) et que cela vient perturber le fil de tes pensées... cela me fait juste penser à de l'hyper-empathie. Qu'en penses tu? Avec peut etre en cerise sur le gateau un joli manque d'assertivité, de confiance en toi (j'ai souvent l'impression à te lire que tu es une enfant de 10 ans, je connais un zebron ainsi, super intelligent, qu'il est adorable d'observer quand il essaie, courageusement, de faire valoir ses idées "aux grands".. qui s'ils sotn HP vont l'écouter, sinon vont parfois l'envoyer bouler... )
pour finir... ne pourrasi tu pas penser à une discussion, à plusieurs, ou pour uen fois tout se passerait comme tu le souhaites? COMMENT faudrait il que cela se déroule pour que cela te convienne (je parle hyper pragmatique ici.. par exemple, tu voudrais que personne n'interrompe l'autre sauf en levant la main, que personne ne prenne tout le temps de parole... etc)... si tu arrives à decrire des faits précis, des modes de fonctionnement qui te conviennent, alors tu vas pouvoir l'expliquer à autri en leur disant (et ils ne sont pas obligés d'accepter!!) que si vous pouviez faire comme cela ca serait chouette... que vous pourriez essayer, etc.
Je suppose que ce que tu decris tu le vis depuis enfant... etait-ce deja ainsi avec ta famille? si oui, alors peut etre qu'il y a un truc, la, qui se repete, et qui, familier, te choque mais dont tu ne sais encore pas t'extraire car accepté par toi enfant comme l'ineluctable? mais il est temps de t'en extraire, si c'est le cas, non?
Bulle de Puce- Messages : 256
Date d'inscription : 11/03/2017
Age : 58
Localisation : délocalisée
Re: Soif d'absolu et complexe d'infériorité
Je répondrai plus tard ; ça fait deux fois que je réponds et que ça bloque en plein milieu ou à la fin de ma réponse alors que ça doit faire presque une heure que je suis dessus.
Lucile11- Messages : 79
Date d'inscription : 27/07/2013
Age : 52
Localisation : Paris
Re: Soif d'absolu et complexe d'infériorité
Dommage que ce post soit resté inactif aussi longtemps, je me retrouve beaucoup dans tout ce que tu as écrit Lucille11...
Fedoraa- Messages : 7
Date d'inscription : 06/07/2018
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