Parler de la musique classique
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Sapta
apprenti surdoué
6 participants
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Parler de la musique classique
Après avoir lu la présentation de Scarlet et après en avoir discuté avec elle par MP, je me suis dit qu’il manquait peut-être un sujet sur la musique classique. Ce ne serait pas un fil “playlist”, déroulant des vidéos Youtube, celui-ci existant déjà et ayant son interêt: favoriser la découverte au détour d’un lien posté par un autre membre, de créer un coup de coeur pour un compositeur une oeuvre particulière. Ce serait un sujet un peu plus bavard.
J'ai souvent remarqué par ailleurs une opposition hiérarchique entre la "grande musique" et toutes celles qui n'en sont pas. Ayant été moi-même bercé par de la pop, du rock, et étant venu à écouter du classique plus tard pendant mes années de lycée, je me suis beaucoup interrogé sur ce qui pouvait expliquer cette distinction, souvent teintée de jugement de valeurs. C'est peut-être un peu présomptueux mais je pense avoir des idées intéressantes à faire valoir sur le sujet, que je développerais sans doute plus avant.
Pour parler un peu de moi, je dois préciser que ma rencontre avec la musique classique date de mon adolescence, du lycée. J’étais alors à la recherche de nouvelles émotions musicales, autres que celle que l’on trouve dans la pop ou le rock. Et le pathos, au sens le plus noble du terme, qui s’exprime de façon privilégiée dans le répertoire romantique et post-romantique m’a profondément nourri à cette époque. Mon premier disque: les Concertos pour pianos de Rachmaninov par Earl Wild dirigé par Jascha Horenstein; je voulais de la démesure expressive du “bigger than life” et j’ai de ce point de vue été servi. Bien que j’essaye de me fixer pour ligne de conduite de réduire autant que possible les liens vidéos, je craque: je vous livre un aperçu du Premier concerto pour piano du même Rachmaninov, avec cette spectaculaire descente d’octaves introductives du piano.
La fougue da la jeunesse: la sienne, il avait 18 au moment de la composition de l’oeuvre, qui trouvait un écho dans la mienne
J'ai souvent remarqué par ailleurs une opposition hiérarchique entre la "grande musique" et toutes celles qui n'en sont pas. Ayant été moi-même bercé par de la pop, du rock, et étant venu à écouter du classique plus tard pendant mes années de lycée, je me suis beaucoup interrogé sur ce qui pouvait expliquer cette distinction, souvent teintée de jugement de valeurs. C'est peut-être un peu présomptueux mais je pense avoir des idées intéressantes à faire valoir sur le sujet, que je développerais sans doute plus avant.
Pour parler un peu de moi, je dois préciser que ma rencontre avec la musique classique date de mon adolescence, du lycée. J’étais alors à la recherche de nouvelles émotions musicales, autres que celle que l’on trouve dans la pop ou le rock. Et le pathos, au sens le plus noble du terme, qui s’exprime de façon privilégiée dans le répertoire romantique et post-romantique m’a profondément nourri à cette époque. Mon premier disque: les Concertos pour pianos de Rachmaninov par Earl Wild dirigé par Jascha Horenstein; je voulais de la démesure expressive du “bigger than life” et j’ai de ce point de vue été servi. Bien que j’essaye de me fixer pour ligne de conduite de réduire autant que possible les liens vidéos, je craque: je vous livre un aperçu du Premier concerto pour piano du même Rachmaninov, avec cette spectaculaire descente d’octaves introductives du piano.
La fougue da la jeunesse: la sienne, il avait 18 au moment de la composition de l’oeuvre, qui trouvait un écho dans la mienne
apprenti surdoué- Messages : 178
Date d'inscription : 15/05/2017
Localisation : Rennes
Re: Parler de la musique classique
Dans un autre registre, si tu aimes aussi les concerts live, que penses tu de celle-ci que j'avais été voir à Paris, avec une chef d'orchestre d’exception
Sapta- Messages : 33
Date d'inscription : 05/08/2017
Age : 32
Localisation : Belgique
Re: Parler de la musique classique
Heureuse que tu aies lancé ce sujet ! Le concerto pour piano n°1 de Rachmaninov était un véritable régal, aussi stimulant que fougueux comme tu l'as écrit.
Je serais curieuse de connaître ton point de vue/tes idées sur "l'opposition hiérarchique entre la "grande musique" et toutes celles qui n'en sont pas".
Je serais curieuse de connaître ton point de vue/tes idées sur "l'opposition hiérarchique entre la "grande musique" et toutes celles qui n'en sont pas".
Scarlet- Messages : 122
Date d'inscription : 28/07/2017
Age : 89
Localisation : 77°01'05.1"N 42°03'57.9"W
Re: Parler de la musique classique
Merci Sapta pour le partage de cette oeuvre et de ce compositeur que je ne connaissais pas. J'aime beaucoup ce lyrisme très latin à l'intérieur d'un orchestre classique
Voilà Scarlet quelques idées sur le sujet.
Mon goût pour cette question est liée je pense à mon éducation: j’ai grandi dans un milieu ouvrier plutôt amateur de pop, peu disposé envers la musique classique et puis la passion m’a amené à me plonger dans l’étude de cette dernière à l’adolescence. Au conservatoire dans lequel j’ai étudié les enseignants avaient eux aussi des préférences musicales marquées, et parfois forgées dans une logique d’exclusion: la vraie musique/la musiquette.
Une précision: quand je parle de pop, c’est dans le sens anglo-saxon de «popular music», c’est-à-dire à la fois la pop, mais aussi le rock, la variété ou la chanson.
Un reproche récurrent adressé à la pop, dans la majorité de ses productions est celui du manque de complexité. Il s’agirait là d’une musique peu inventive fondée essentiellement sur la répétition, dont la structure repose presque toujours sur une alternance de couplets et de refrains. C’est lui faire un mauvais procès et pour cause: ses musiciens n’ont en général que faire de ces subtilités d’écriture parce que le régime de composition de la musique pop n’est pas celui de l’écriture. Une oeuvre classique, ça se compose avec du papier à musique et un crayon: autrement dit «à la table»… avec admettons un piano sous la main pour contrôler la justesse de son inspiration. On comprend ainsi mieux comment un Beethoven précocement sourd a pu à l’aide d’une oreille intérieure exceptionnelle continuer de composer malgré son handicap. La musique classique c’est une combinatoire de notes, une opération abstraite.
Dans cette logique, il n’est alors pas surprenant d’ouvrir une partition d’un quatuor à cordes de Mozart ou Haydn par exemple et de chantonner une des parties mélodiques, ou de “contempler” la finesse d’écriture de la polyphonie de telle passage en imitation entre le premier violon et l’alto… Je cite le genre du quatuor à cordes car sur le plan de l’écriture il est exemplaire et celui dans lequel un mauvais compositeur ne pourra plus tricher. Tous ses instruments sont de la même famille et nul recours possible à des recherches timbrales là ou un orchestre les rend possible. Il suffit d’écouter les symphonies de Mahler ou La Mer de Debussy pour s’en convaincre. Cette écriture est un levier d’invention puissant mais aussi parfois une façon habile de dissimuler une inspiration aux abonnés absents. Par rapport à un artiste de pop, un compositeur classique à l’avantage d'être un homme de métier qui sait supérieurement écrire de la musique. En conséquence, les œuvres routinières qu'on trouvera parfois chez ce dernier, passeront de ce fait relativement inaperçues pour qui ne ferait pas la démarche d’une analyse un peu attentive. Camille Saint-Saëns, exemple fameux, se vantait quant à lui de composer «comme un pommier produit des pommes».
La pop est à l’inverse une combinatoire de sons. On ne la fabrique pas à la table mais dans un studio. Ce n’est donc pas une musique de tradition orale, qui s’opposerai à la musique savante occidentale écrite mais une musique de tradition phonographique; je fais référence pour ce dernier terme à la thèse de doctorat d’Olivier Julien sur le son des Beatles et à laquelle je dois une partie de mes idées.
Ce travail sur la matière sonore c’est d’ailleurs ce que j’adore avec Pink Floyd, les Rolling Stones: des groupes qui ont su créer un son singulier. Le piano sonar passé dans une cabine Leslie au début de Echoes de Pink Floyd. La starisation des ingénieurs du son, des producteurs dans la pop est la conséquence logique de ce constat; je pense à Berry Gordy, Phil Spector, Tony Visconti, Brian Eno. Georges Martin était quant à lui surnommé «le cinquième Beatles». Alan Parsons, au départ ingénieur du son, ayant notamment mixé Dark Side Of The Moon a ensuite débuté une carrière en solo. J’ai souvent entendu du dire que pour juger de la qualité d’une chanson, il faut la jouer au piano, instrument qui agirait en la mettant à nu tel un révélateur de sa qualité intrinsèque. Mais essayez de réduire au piano Heroes de David Bowie: ça ne fonctionne pas, 80% de la substance musicale de celle-ci s’est perdue dans l’opération. Pas parce que la chanson est mauvaise, c’est même un chef d’oeuvre, mais à l’inverse parce que c’est un titre au mixage et à la production extrêmement sophistiqués, dont un simple piano serait inapte à en rendre la puissance.
Si l’on commence à juger de la musique classique sur son inventivité sonore on sera très surpris de constater qu’entre deux symphonies, mettons de Haydn et de Beethoven, les différences sont minimes car l’effectif orchestral est le même. Et de ce point de vue on constate même une régression par rapport au son d’orchestre du premier baroque, gorgé de couleurs, d’instruments rares et exotiques… En fonction du point de vue, la beauté du paysage qu'on admire peut devenir très relative.
Scarlet a écrit:Je serais curieuse de connaître ton point de vue/tes idées sur "l'opposition hiérarchique entre la "grande musique" et toutes celles qui n'en sont pas".
Voilà Scarlet quelques idées sur le sujet.
Mon goût pour cette question est liée je pense à mon éducation: j’ai grandi dans un milieu ouvrier plutôt amateur de pop, peu disposé envers la musique classique et puis la passion m’a amené à me plonger dans l’étude de cette dernière à l’adolescence. Au conservatoire dans lequel j’ai étudié les enseignants avaient eux aussi des préférences musicales marquées, et parfois forgées dans une logique d’exclusion: la vraie musique/la musiquette.
Une précision: quand je parle de pop, c’est dans le sens anglo-saxon de «popular music», c’est-à-dire à la fois la pop, mais aussi le rock, la variété ou la chanson.
Un reproche récurrent adressé à la pop, dans la majorité de ses productions est celui du manque de complexité. Il s’agirait là d’une musique peu inventive fondée essentiellement sur la répétition, dont la structure repose presque toujours sur une alternance de couplets et de refrains. C’est lui faire un mauvais procès et pour cause: ses musiciens n’ont en général que faire de ces subtilités d’écriture parce que le régime de composition de la musique pop n’est pas celui de l’écriture. Une oeuvre classique, ça se compose avec du papier à musique et un crayon: autrement dit «à la table»… avec admettons un piano sous la main pour contrôler la justesse de son inspiration. On comprend ainsi mieux comment un Beethoven précocement sourd a pu à l’aide d’une oreille intérieure exceptionnelle continuer de composer malgré son handicap. La musique classique c’est une combinatoire de notes, une opération abstraite.
Dans cette logique, il n’est alors pas surprenant d’ouvrir une partition d’un quatuor à cordes de Mozart ou Haydn par exemple et de chantonner une des parties mélodiques, ou de “contempler” la finesse d’écriture de la polyphonie de telle passage en imitation entre le premier violon et l’alto… Je cite le genre du quatuor à cordes car sur le plan de l’écriture il est exemplaire et celui dans lequel un mauvais compositeur ne pourra plus tricher. Tous ses instruments sont de la même famille et nul recours possible à des recherches timbrales là ou un orchestre les rend possible. Il suffit d’écouter les symphonies de Mahler ou La Mer de Debussy pour s’en convaincre. Cette écriture est un levier d’invention puissant mais aussi parfois une façon habile de dissimuler une inspiration aux abonnés absents. Par rapport à un artiste de pop, un compositeur classique à l’avantage d'être un homme de métier qui sait supérieurement écrire de la musique. En conséquence, les œuvres routinières qu'on trouvera parfois chez ce dernier, passeront de ce fait relativement inaperçues pour qui ne ferait pas la démarche d’une analyse un peu attentive. Camille Saint-Saëns, exemple fameux, se vantait quant à lui de composer «comme un pommier produit des pommes».
La pop est à l’inverse une combinatoire de sons. On ne la fabrique pas à la table mais dans un studio. Ce n’est donc pas une musique de tradition orale, qui s’opposerai à la musique savante occidentale écrite mais une musique de tradition phonographique; je fais référence pour ce dernier terme à la thèse de doctorat d’Olivier Julien sur le son des Beatles et à laquelle je dois une partie de mes idées.
Ce travail sur la matière sonore c’est d’ailleurs ce que j’adore avec Pink Floyd, les Rolling Stones: des groupes qui ont su créer un son singulier. Le piano sonar passé dans une cabine Leslie au début de Echoes de Pink Floyd. La starisation des ingénieurs du son, des producteurs dans la pop est la conséquence logique de ce constat; je pense à Berry Gordy, Phil Spector, Tony Visconti, Brian Eno. Georges Martin était quant à lui surnommé «le cinquième Beatles». Alan Parsons, au départ ingénieur du son, ayant notamment mixé Dark Side Of The Moon a ensuite débuté une carrière en solo. J’ai souvent entendu du dire que pour juger de la qualité d’une chanson, il faut la jouer au piano, instrument qui agirait en la mettant à nu tel un révélateur de sa qualité intrinsèque. Mais essayez de réduire au piano Heroes de David Bowie: ça ne fonctionne pas, 80% de la substance musicale de celle-ci s’est perdue dans l’opération. Pas parce que la chanson est mauvaise, c’est même un chef d’oeuvre, mais à l’inverse parce que c’est un titre au mixage et à la production extrêmement sophistiqués, dont un simple piano serait inapte à en rendre la puissance.
Si l’on commence à juger de la musique classique sur son inventivité sonore on sera très surpris de constater qu’entre deux symphonies, mettons de Haydn et de Beethoven, les différences sont minimes car l’effectif orchestral est le même. Et de ce point de vue on constate même une régression par rapport au son d’orchestre du premier baroque, gorgé de couleurs, d’instruments rares et exotiques… En fonction du point de vue, la beauté du paysage qu'on admire peut devenir très relative.
apprenti surdoué- Messages : 178
Date d'inscription : 15/05/2017
Localisation : Rennes
Re: Parler de la musique classique
Très intéressant point de vue, n'ayant jamais étudié la musique, tes connaissances au niveau des différents modes de composition pop/classique m'éclairent davantage. Merci à toi d'avoir pris le temps d'écrire une telle explication ! Je n'ai malheureusement rien à ajouter, faute de connaissances dans la matière. En revanche, je vais suivre ton topic avec attention. Si tu as une seconde pièce à nous faire découvrir, n'hésite pas.
Scarlet- Messages : 122
Date d'inscription : 28/07/2017
Age : 89
Localisation : 77°01'05.1"N 42°03'57.9"W
Re: Parler de la musique classique
Salut
Avez-vous déjà imaginé remonter le temps et chercher à rencontrer un grand compositeur d'antan ? Avec en option un lecteur mp3. Par exemple si je pouvais rencontrer Mozart à son époque, voici le premier morceau que je lui ferais écouter, lui demandant ensuite ce qu'il en pense vraiment. J'imagine le choc à la première écoute, un orchestre entier dans ce petit appareil ?! Eh oui Wolfgang Amadeus, et encore t'as rien vu.
Et bien sûr...
Alors qu'en aurait pensé Mozart & co ? Ça va c'est pas dégueu John Williams.
Avez-vous déjà imaginé remonter le temps et chercher à rencontrer un grand compositeur d'antan ? Avec en option un lecteur mp3. Par exemple si je pouvais rencontrer Mozart à son époque, voici le premier morceau que je lui ferais écouter, lui demandant ensuite ce qu'il en pense vraiment. J'imagine le choc à la première écoute, un orchestre entier dans ce petit appareil ?! Eh oui Wolfgang Amadeus, et encore t'as rien vu.
Et bien sûr...
- Spoiler:
Alors qu'en aurait pensé Mozart & co ? Ça va c'est pas dégueu John Williams.
Tokamak- Messages : 3004
Date d'inscription : 24/05/2017
Localisation : Wonderland
Re: Parler de la musique classique
Tokamak a écrit:Salut
Avez-vous déjà imaginé remonter le temps et chercher à rencontrer un grand compositeur d'antan ? Avec en option un lecteur mp3. Par exemple si je pouvais rencontrer Mozart à son époque, voici le premier morceau que je lui ferais écouter, lui demandant ensuite ce qu'il en pense vraiment. J'imagine le choc à la première écoute
Remonter le temps à cette fin, c'est mon grand fantasme. Mais je doute que Mozart aie apprécié John Williams: stylistiquement plus d'un siècle les sépare! Mozart aurait été surtout décontenancé. Il aurait eu cette tête un peu interdite des lycéens du bal de fin d'année dans Retour vers le futur, quand Marty McFly part dans un solo en tapping sur Johnny B. Goode. Et dans le cas le plus favorable… Johnny B. Goode c'est 1958 et le tapping a été popularisé par Eddie Van Halen à la fin des années 70: seulement 20 ans après
Mais il aurait je n'en doute pas considéré avec respect le métier, indéniable, de Williams. Celui-ci est d'ailleurs régulièrement joué en concert dans le "circuit classique".
Gustav Holst aurait lui beaucoup aimé oui… Tu connais peut-être ses Planets, et Mars en particulier.
apprenti surdoué- Messages : 178
Date d'inscription : 15/05/2017
Localisation : Rennes
Re: Parler de la musique classique
A vrai dire Gustave Holst je découvre à l'instant même, les rôles avec le voyageur temporel étant inversés, et Mars mais pas seulement pourrait correspondre à la BO d'un space opera voire un heroic fantasy.
ps : Mozart aurait-il été si "perturbé" par l'oeuvre de Williams ? Au Moyen-Âge je dis pas, mais à son époque...(?)
Après le prologue à 1:07, d'ailleurs à 2:30 on dirait du Williams.
ps : Mozart aurait-il été si "perturbé" par l'oeuvre de Williams ? Au Moyen-Âge je dis pas, mais à son époque...(?)
Tokamak- Messages : 3004
Date d'inscription : 24/05/2017
Localisation : Wonderland
Re: Parler de la musique classique
Je pense que ce écriture symphonique épique et chevaleresque trouve son inspiration directe dans la musique de Holst. Et la filiation entre le Holst de Mars et Williams et connue.
Quant à Mozart, il aurait peut-être familier du thème introductif de Star Wars certes, et qui est sur le plan harmonique construit sur une progression fondatrice du système tonal. Il l'aurait été beaucoup moins je pense de l'épisode à partir 1.05… Sans compter ses couleurs orchestrales très "technicolor" et qui n'apparaitront qu'avec Wagner.
Quant à Mozart, il aurait peut-être familier du thème introductif de Star Wars certes, et qui est sur le plan harmonique construit sur une progression fondatrice du système tonal. Il l'aurait été beaucoup moins je pense de l'épisode à partir 1.05… Sans compter ses couleurs orchestrales très "technicolor" et qui n'apparaitront qu'avec Wagner.
apprenti surdoué- Messages : 178
Date d'inscription : 15/05/2017
Localisation : Rennes
Re: Parler de la musique classique
apprenti surdoué tu gères !
Juste pour info, as-tu l'oreille absolue ?
Juste pour info, as-tu l'oreille absolue ?
Tokamak- Messages : 3004
Date d'inscription : 24/05/2017
Localisation : Wonderland
Re: Parler de la musique classique
Oh que non! J'ai une oreille dite relative, éduquée à coups de dictées mélodiques et de relevés thématiques en cours de formation musicale. Et sur ce point j'ai remarqué un net avantage des joueurs d'instrument monodiques par rapport aux joueurs d'instruments polyphoniques, le piano en ce qui me concerne. Je pense en particulier aux violonistes qui doivent assurer en permanence par le placement des doigts sur le manche sans frettes du violon la justesse du son, contrôlée en permanence par l'oreille. Le pianiste lui il appuie et ça fait du bruit
J'ai toujours eu, à défaut d'oreille mélodique, une oreille harmonique très fiable ceci dit et je reconnais souvent immédiatement les positions fondamentales ou renversées des accords.
J'ai toujours eu, à défaut d'oreille mélodique, une oreille harmonique très fiable ceci dit et je reconnais souvent immédiatement les positions fondamentales ou renversées des accords.
apprenti surdoué- Messages : 178
Date d'inscription : 15/05/2017
Localisation : Rennes
Re: Parler de la musique classique
The Winds of Yule, composé par le chef de chœur ukrainien Mykola Leontovych, qui sera assassiné à 43 ans par un agent de la Tchéka, comme tant d'autres martyrs de l'intelligentsia ukrainienne de son temps, persécutés par les bolchéviques.
Nous pouvons en découvrir ici une somptueuse version récemment enregistrée en public par le Viaggiatori Armonici, qui convie pour l'occasion le trio jazz Diminuendo (Andrea Lombardini, Emanuele Maniscalco & Michel Godard) :
Nous pouvons en découvrir ici une somptueuse version récemment enregistrée en public par le Viaggiatori Armonici, qui convie pour l'occasion le trio jazz Diminuendo (Andrea Lombardini, Emanuele Maniscalco & Michel Godard) :
MoojiKadja- Messages : 351
Date d'inscription : 21/05/2017
Localisation : Avant « Je Suis »
Re: Parler de la musique classique
J'ai également une oreille relative que j'ai travaillé pendant mes années de conservatoire. Jouant du tromboniste il m'arrive de trouver les notes quasi instantanément mais essentiellement sur les timbres de cuivres.
Après pour connaître des personnes ayant l'oreille absolue, j'ai l'impression que cela peut être aussi handicapant. Imaginez une symphonie de Mahler ou Beethoven où chaque note nous vient à l'oreille et où on est obligé de les nommer... ça doit être un enfer.
Je suis bien content de mon oreille relative
Après pour connaître des personnes ayant l'oreille absolue, j'ai l'impression que cela peut être aussi handicapant. Imaginez une symphonie de Mahler ou Beethoven où chaque note nous vient à l'oreille et où on est obligé de les nommer... ça doit être un enfer.
Je suis bien content de mon oreille relative
Le Renard Malin- Messages : 25
Date d'inscription : 05/02/2016
Age : 32
Localisation : Tours
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