Autisme : où et quand se manifestent les premiers signes ? Des chercheurs trouvent la réponse
+6
Bimbang
oufy-dame
Vincenz'
Maxim
Castiel
Lainie
10 participants
Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Discussions générales relatives à la zébritude :: Syndrome d'Asperger et troubles du spectre autistique
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Autisme : où et quand se manifestent les premiers signes ? Des chercheurs trouvent la réponse
- chuna:
- ce qui n'allait pas dans ma lecture
était que pour admettre qqchose il faut le percevoir,
donc c'est pas possible d'admettre qu'il y a des implicites si on ne les a pas perçus;
accessoirement on peut nous le dire ou faire remarquer mais ce n'est plus de l'ordre de la perception, mais de l'information
Exemple concret sur ce fil :
chuna a écrit:Moi, ça me met toujours dans une position délicate dans ma façon de m'exprimer.
Que faire ? prendre en compte ou non ce handicap ? Ou bien laisser l'autiste décider tout seul ?
(yen a un ici qui comprendra peut-être ^^)
ma réponse (de celui qui n'a pas compris l'implicite)noir a écrit:je sais pas si je suis dans celui-là ?
et suite:chuna a écrit:Je pensais entre autre à toi, oui, noir ^^
inclusion dont j'aurai pu me douter, vus les échanges et intervenants,
j'aurai du saisir l'implicite, je ne l'ai spontanément pas saisi parce que c'était pas dit.
De ces choses là, je peux m'en rendre compte après
et ça peut avoir un côté drôle, comme ce cas ici
--
ensuite, en rapport à mon dernier message,
j'aurai pu te demander de repréciser, réexpliquer ton contenu puisque je ne le comprenais pas
chose que je n'ai pas fait (sur ce coup là)
je pourrais alors te le demander mais nous sommes aussi dorénavant assez dans le HS du fil ^
alors ??
bon, les spoiler sont faits pour ça mais quand même ^
ah, après 2 jours aurai-je compris ?
peux-être, mais c'est un noeud cette affaire-là ^
aussi ne vais-je plus loin
--
et sur le fond de mon 1er quote, en m'incluant dans les "entre autre"
je pourrais développer du truc
mais je dirai qu'il faut maitriser le concept de proximité à distance
et sinon, comme avec tout le monde, en un cadre partagé, si c'est bien dont il s'agit, ne pas laisser décider seul, ou unilatéralement, ça mène à la goujaterie ces choses là ^ mais étudier le truc avec la personne
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Re: Autisme : où et quand se manifestent les premiers signes ? Des chercheurs trouvent la réponse
mais étudier le truc avec la personne
C'est la conclusion à laquelle je suis arrivée, mais avec la trouille de blesser l'autre en face, qui pourrait croire que je ne prends pas en compte sa particularité.
Quand je dis admettre qu'il peut y avoir des implicites, c'est général.
C'est admettre que certaines personnes utilisent des implicites, et que je ne suis pas capable de les voir.
Quand on prend le vocabulaire au pied de la lettre, et qu'on réfute le fait qu'il puisse également dire autre chose, on nie le fait que les mots ont plusieurs sens dans la tête des gens.
Que l'on trouve ça idiot, c'est une chose, tout à fait compréhensible. C'est un avis.
Que l'on explique que ça ne devrait pas exister ni être pris en compte, c'est un non sens à mes yeux, vu que l'implicite et le non verbal fait partie du fonctionnement humain ordinaire.
L'implicite et le non verbal pose un souci aux aspies. ça personne ne va le nier.
Cependant, j'ai envie de préciser que ça peut également poser des soucis aux neurotypiques.
On fait toujours une analyse de ce que l'autre en face veut dire.
La majorité de l'analyse est inconsciente, mais il y a une partie consciente. Dans les deux cas, on peut faire de fausses interprétations, et la communication n'est jamais chose aisée (sauf pour certains doués, mais vu les échecs qu'il y a en couple, par ex, je pense que ce dont je m'avance est assez réaliste, maintenant je n'ai pas de chiffre).
Je suis en train de lire depuis 10 jours un livre écrit par un autiste anglais : "je suis né un jour bleu".
Je comprends des choses, notamment cette histoire de difficulté à regarder les visages et réfléchir en même temps.
Je me disais qu'il était peut-être possible d'apprendre à un autiste à observer les autres humains et apprendre à lire le langage corporel, si on lui donne un décodeur "regarde les yeux, quel est leur mouvement ?" "Regarde les épaules, sont-elles détendues ou contractées ?"
c'est ce que j'ai fait avec les chevaux. Je parlais pas cheval, je les ressentais, et faisais des fois de fausses interprétations (globalement pas trop qd même). J'ai appris à intellectualiser ce que j'observais et à y mettre des mots. Et surtout à interagir correctement (j'ai toujours eu un souci de communication avec mon corps, et parfois également mes émotions).
Et bien je me rends compte qu'il y a peu de chance que ça soit possible pour un asperger fortement aspie (j'ai cette idée qu'il y a différents degrés, ou bien différentes capacités variables d'un individu à l'autre, ce qui est peut être simplement dû à la compensation ou non des différences)(désolée si ça vous déplait, mais moi j'arrive pas à dire autrement, c'est le terme que je trouve le plus respectueux)
Aussi je me demande bien ce qui est concrètement fait pour aider les aspergers à l'adaptation à notre société... (où on vit à 100 à l'heure, et où la performance est de mise)
C'est la conclusion à laquelle je suis arrivée, mais avec la trouille de blesser l'autre en face, qui pourrait croire que je ne prends pas en compte sa particularité.
Quand je dis admettre qu'il peut y avoir des implicites, c'est général.
C'est admettre que certaines personnes utilisent des implicites, et que je ne suis pas capable de les voir.
Quand on prend le vocabulaire au pied de la lettre, et qu'on réfute le fait qu'il puisse également dire autre chose, on nie le fait que les mots ont plusieurs sens dans la tête des gens.
Que l'on trouve ça idiot, c'est une chose, tout à fait compréhensible. C'est un avis.
Que l'on explique que ça ne devrait pas exister ni être pris en compte, c'est un non sens à mes yeux, vu que l'implicite et le non verbal fait partie du fonctionnement humain ordinaire.
L'implicite et le non verbal pose un souci aux aspies. ça personne ne va le nier.
Cependant, j'ai envie de préciser que ça peut également poser des soucis aux neurotypiques.
On fait toujours une analyse de ce que l'autre en face veut dire.
La majorité de l'analyse est inconsciente, mais il y a une partie consciente. Dans les deux cas, on peut faire de fausses interprétations, et la communication n'est jamais chose aisée (sauf pour certains doués, mais vu les échecs qu'il y a en couple, par ex, je pense que ce dont je m'avance est assez réaliste, maintenant je n'ai pas de chiffre).
Je suis en train de lire depuis 10 jours un livre écrit par un autiste anglais : "je suis né un jour bleu".
Je comprends des choses, notamment cette histoire de difficulté à regarder les visages et réfléchir en même temps.
Je me disais qu'il était peut-être possible d'apprendre à un autiste à observer les autres humains et apprendre à lire le langage corporel, si on lui donne un décodeur "regarde les yeux, quel est leur mouvement ?" "Regarde les épaules, sont-elles détendues ou contractées ?"
c'est ce que j'ai fait avec les chevaux. Je parlais pas cheval, je les ressentais, et faisais des fois de fausses interprétations (globalement pas trop qd même). J'ai appris à intellectualiser ce que j'observais et à y mettre des mots. Et surtout à interagir correctement (j'ai toujours eu un souci de communication avec mon corps, et parfois également mes émotions).
Et bien je me rends compte qu'il y a peu de chance que ça soit possible pour un asperger fortement aspie (j'ai cette idée qu'il y a différents degrés, ou bien différentes capacités variables d'un individu à l'autre, ce qui est peut être simplement dû à la compensation ou non des différences)(désolée si ça vous déplait, mais moi j'arrive pas à dire autrement, c'est le terme que je trouve le plus respectueux)
Aussi je me demande bien ce qui est concrètement fait pour aider les aspergers à l'adaptation à notre société... (où on vit à 100 à l'heure, et où la performance est de mise)
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Autisme : où et quand se manifestent les premiers signes ? Des chercheurs trouvent la réponse
je réponds juste un peu sur ce point (et une éventuelle suite serait pour plus tard, en jours)
mais pour blesser il faut quand même mettre la dose;
juste des mots : changements, imprévus, inconnues, soudain
à faire rentrer dans le mixeur de prise en compte
il y a peu d'éléments de compréhension,chuna56 a écrit:mais étudier le truc avec la personne
C'est la conclusion à laquelle je suis arrivée, mais avec la trouille de blesser l'autre en face, qui pourrait croire que je ne prends pas en compte sa particularité.
mais pour blesser il faut quand même mettre la dose;
juste des mots : changements, imprévus, inconnues, soudain
à faire rentrer dans le mixeur de prise en compte
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Autisme : où et quand se manifestent les premiers signes ? Des chercheurs trouvent la réponse
Je me permets de répondre sans maîtriser le sujet autant que certains participants, en me basant sur des témoignages que j'ai entendu / lu il y a quelques temps, en espérant ne pas dire de trop grosses conneries...
@Chuna : On peut apprendre, des méthodes éducatives existent, le truc c'est que, selon les besoins, il est possible que l'on diagnostique l'autisme trop tard et que ces méthodes ne puissent plus fonctionner (si on peut commencer dans la petite enfance les résultats sont impressionnants, si on commence à l'âge adulte ils le sont beaucoup moins).
Reste le simple apprentissage (à défaut d'une (ré)éducation), comme tu le dis, et dans les faits j'imagine que c'est ce que font beaucoup d'autistes, ils apprennent de manière empirique, mais cela ne fonctionne pas toujours : beaucoup d'autistes ont du mal à généraliser leurs expériences (je me souviens d'un témoignage d'une mère disant que son fils refusait toujours de manger des pommes, alors qu'il adore ça, parce qu'à chaque fois elles ont une couleur légèrement différente et que donc, à ses yeux, c'est toujours un produit qu'il ne connaît pas), donc une situation qui ressemblera à une variante d'une situation connue pour un neurotypique sera une nouvelle expérience pour un autiste, rajoutant de nouvelles choses à apprendre pour pouvoir compenser, ce qui fait que la quantité d'apprentissage nécessaire est déjà, par défaut, beaucoup plus élevé pour les autistes.
Enfin, ce que j'ai pas mal entendu dans des témoignages, c'est que, même lorsqu'un autiste atteint le même "niveau de compétence" qu'un non-autiste, ou en tout cas compenses les déficits et autres manques liés à son autisme, ça a un coût, ça demande beaucoup d'énergie, ça génère beaucoup de stress, donc au mieux un autiste pourra faire illusion un temps, mais il ne pourra jamais être l'équivalent d'un non-autiste pour ce genre de compétences, de la même manière que, dans certains domaines précis, certains autistes seront tellement meilleur qu'un non-autiste qu'il ne pourra, au mieux, que faire illusion, mais jamais être l'équivalent de ces autistes-là dans ces domaines-là (c'est la vision "les autistes sont juste des gens différents", je sais, mais c'est tiré de témoignages sur le monde des programmeurs aux USA où parfois c'est le cas, y avait même une multi-nationale qui avait embauché un autiste non-verbal à une époque parce qu'il était plus rentable pour eux d'adapter l'entreprise à ses besoins que d'embaucher quelqu'un d'autre...).
cf la vidéo de Superpépette sur la "fatigabilité" des autistes : Syndrome d'Asperger et fatigabilité : la théorie des cuillères (Superpépette)
@Chuna : On peut apprendre, des méthodes éducatives existent, le truc c'est que, selon les besoins, il est possible que l'on diagnostique l'autisme trop tard et que ces méthodes ne puissent plus fonctionner (si on peut commencer dans la petite enfance les résultats sont impressionnants, si on commence à l'âge adulte ils le sont beaucoup moins).
Reste le simple apprentissage (à défaut d'une (ré)éducation), comme tu le dis, et dans les faits j'imagine que c'est ce que font beaucoup d'autistes, ils apprennent de manière empirique, mais cela ne fonctionne pas toujours : beaucoup d'autistes ont du mal à généraliser leurs expériences (je me souviens d'un témoignage d'une mère disant que son fils refusait toujours de manger des pommes, alors qu'il adore ça, parce qu'à chaque fois elles ont une couleur légèrement différente et que donc, à ses yeux, c'est toujours un produit qu'il ne connaît pas), donc une situation qui ressemblera à une variante d'une situation connue pour un neurotypique sera une nouvelle expérience pour un autiste, rajoutant de nouvelles choses à apprendre pour pouvoir compenser, ce qui fait que la quantité d'apprentissage nécessaire est déjà, par défaut, beaucoup plus élevé pour les autistes.
Enfin, ce que j'ai pas mal entendu dans des témoignages, c'est que, même lorsqu'un autiste atteint le même "niveau de compétence" qu'un non-autiste, ou en tout cas compenses les déficits et autres manques liés à son autisme, ça a un coût, ça demande beaucoup d'énergie, ça génère beaucoup de stress, donc au mieux un autiste pourra faire illusion un temps, mais il ne pourra jamais être l'équivalent d'un non-autiste pour ce genre de compétences, de la même manière que, dans certains domaines précis, certains autistes seront tellement meilleur qu'un non-autiste qu'il ne pourra, au mieux, que faire illusion, mais jamais être l'équivalent de ces autistes-là dans ces domaines-là (c'est la vision "les autistes sont juste des gens différents", je sais, mais c'est tiré de témoignages sur le monde des programmeurs aux USA où parfois c'est le cas, y avait même une multi-nationale qui avait embauché un autiste non-verbal à une époque parce qu'il était plus rentable pour eux d'adapter l'entreprise à ses besoins que d'embaucher quelqu'un d'autre...).
cf la vidéo de Superpépette sur la "fatigabilité" des autistes : Syndrome d'Asperger et fatigabilité : la théorie des cuillères (Superpépette)
Vincenz'- Messages : 11411
Date d'inscription : 31/10/2012
Age : 30
Localisation : Pau
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» "Vaincre l'Autisme" : quand la cause des autistes devient une histoire d'argent et de pouvoir
» Passer des tests (Autisme, Asperger, etc.) quand les questions sont vagues et le vécu malleable
» le topic culte
» Samedi 24 Septembre 2011, Aix-en-Provence, Apéritif / Soirée AUTOMNE GO HOME !
» Mes premiers pas....mes premiers maux...
» Passer des tests (Autisme, Asperger, etc.) quand les questions sont vagues et le vécu malleable
» le topic culte
» Samedi 24 Septembre 2011, Aix-en-Provence, Apéritif / Soirée AUTOMNE GO HOME !
» Mes premiers pas....mes premiers maux...
Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Discussions générales relatives à la zébritude :: Syndrome d'Asperger et troubles du spectre autistique
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum