"It's a gift, and a curse" (Adrian Monk interprété par Tony Shalhoub série "Monk", Andy Breckman)
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"It's a gift, and a curse" (Adrian Monk interprété par Tony Shalhoub série "Monk", Andy Breckman)
Chers zèbres,
Je suis ravie d’avoir rejoint ce passionnant forum qui semble si éthique et bienveillant.
En lisant quelques uns de vos articles, j’ai eu l’impression d’avoir atterri sur ma planète d’origine après une longue errance dans l’espace. Des natures inhospitalières, des monstres, et beaucoup de vide… et enfin mes semblables ! Vous êtes nombreux ! Qu’il est bon de ne pas toujours se sentir atypique !
Me voici pleine d’une espérance un peu naïve (car il n’y a pas que des amis parmi les êtres de mon espèce, bien sûr) et d’une énergie nouvelle à l’idée de rencontrer enfin peut-être des interlocuteurs stimulants, complexes et sensibles.
J’ai découvert la notion de douance à mon entrée en sixième lorsque j’ai intégré une classe pour élèves IP (intellectuellement précoces). Je ne me sentais pas surdouée à l’époque malgré les tests passés en fin de CM2. Pour moi, savoir lire avant les autres, faire ses devoirs en trois secondes, apprendre par cœur sans essayer, tout cela rendait l’école plus agréable et facile, et c’était tant mieux. Cela laissait plus de temps pour voir les copains et vaquer à toutes mes occupations, réelles ou imaginaires. Je n’ai même pas voulu rester en classe IP car le programme spécial était à mes yeux inutilement élitiste et les camarades « fayots » ne changeaient pas d’une année sur l’autre. Etre différente, spéciale, me distinguer par une forme d’ostracisme organisée par le système (scolaire), ce n’était pas mon truc du tout.
Voyez-vous pointer mon problème ? (Un indice : être différent, c’est mal)
Les ennuis ont commencé en classe de première, quand j’ai eu de plus en plus de mal à être scolaire, à m’adapter aux demandes de mon milieu.
Pendant mes études et le début de ma carrière, j’ai beaucoup lutté contre tous les aspects de moi qui me paraissaient non viables ou trop particuliers pour être acceptés par la société. Artiste, femme, juive, surdouée, sensible à l’extrême, ultra-empathique, observatrice et intuitive à la limite de la médiumnité… Et parfois bête à manger du foin…Trop de spécificités, trop de contradictions, trop de minorités dans un seul corps. Comment fait-on correspondre ce profil à un métier ? Qui peut cerner cette personnalité informe … et l’aimer ?
Un thème récurrent dans cette longue prose : l’adaptation, l’insertion, l’intégration. Avec toutes mes particularités, comment être sociale, puisqu’il faut l’être pour survivre ? Je commence à trouver des solutions. Notamment en commençant par admettre que je suis différente. La norme, pour moi, c’est d’être à la marge. J’apprends à adapter ma vie à mes besoins, plutôt que d’adapter ma personnalité aux systèmes sociaux en place. Je suis officiellement artiste plasticienne depuis le 1er septembre. En ce moment, j’ai besoin de rencontrer des gens. Mais pas n’importe lesquels.
Mon psy m’a dit mercredi dernier :
- « Avez-vous la possibilité de rencontrer assez de monde en ce moment pour contrer ce sentiment de singularité et de solitude dont vous parlez ?
- Oui, je rencontre des gens, mais je fais le tri tellement vite que je n’ai pas le temps de retenir quelques personnes à aimer.
Et, honteuse, j’ajoute :
- Et la plupart des nouvelles personnes que je rencontre m’ennuient tellement que ça me déprime encore plus et ça me désespère. Je voudrais parler à quelqu’un qui comprenne ce que je dis et qui me réponde dans ma langue.» (conjugaison ??? gros doute)
En rentrant, en métro, une chanson trottait dans mon esprit (avez-vous remarqué comme les chansons qui s’installent à la place de nos pensées sont révélatrices de vérités enfouies et précieuses ?) : le générique de « Denver, le dernier dinosaure ». Denver est sensible, différent, trop chouette et trop bizarre. Il a l’air débile parfois mais il est loin de l’être. Il a des atouts et des failles mais beaucoup de gens l’aiment quand même. Seulement s’il était au pays des dinosaures ce serait quand même un peu plus normal pour lui.
Ni une, ni deux, je me mets en quête de dinosaures.
Ici, ils ont des rayures.
Merci de m’avoir lue, je me suis épanchée et cela fait du bien.
Promis, je serai plus concise pour votre confort sur d’autres sujets.
À bientôt, peut-être aux cafés parisiens sous peu.
Je suis ravie d’avoir rejoint ce passionnant forum qui semble si éthique et bienveillant.
En lisant quelques uns de vos articles, j’ai eu l’impression d’avoir atterri sur ma planète d’origine après une longue errance dans l’espace. Des natures inhospitalières, des monstres, et beaucoup de vide… et enfin mes semblables ! Vous êtes nombreux ! Qu’il est bon de ne pas toujours se sentir atypique !
Me voici pleine d’une espérance un peu naïve (car il n’y a pas que des amis parmi les êtres de mon espèce, bien sûr) et d’une énergie nouvelle à l’idée de rencontrer enfin peut-être des interlocuteurs stimulants, complexes et sensibles.
J’ai découvert la notion de douance à mon entrée en sixième lorsque j’ai intégré une classe pour élèves IP (intellectuellement précoces). Je ne me sentais pas surdouée à l’époque malgré les tests passés en fin de CM2. Pour moi, savoir lire avant les autres, faire ses devoirs en trois secondes, apprendre par cœur sans essayer, tout cela rendait l’école plus agréable et facile, et c’était tant mieux. Cela laissait plus de temps pour voir les copains et vaquer à toutes mes occupations, réelles ou imaginaires. Je n’ai même pas voulu rester en classe IP car le programme spécial était à mes yeux inutilement élitiste et les camarades « fayots » ne changeaient pas d’une année sur l’autre. Etre différente, spéciale, me distinguer par une forme d’ostracisme organisée par le système (scolaire), ce n’était pas mon truc du tout.
Voyez-vous pointer mon problème ? (Un indice : être différent, c’est mal)
Les ennuis ont commencé en classe de première, quand j’ai eu de plus en plus de mal à être scolaire, à m’adapter aux demandes de mon milieu.
Pendant mes études et le début de ma carrière, j’ai beaucoup lutté contre tous les aspects de moi qui me paraissaient non viables ou trop particuliers pour être acceptés par la société. Artiste, femme, juive, surdouée, sensible à l’extrême, ultra-empathique, observatrice et intuitive à la limite de la médiumnité… Et parfois bête à manger du foin…Trop de spécificités, trop de contradictions, trop de minorités dans un seul corps. Comment fait-on correspondre ce profil à un métier ? Qui peut cerner cette personnalité informe … et l’aimer ?
Un thème récurrent dans cette longue prose : l’adaptation, l’insertion, l’intégration. Avec toutes mes particularités, comment être sociale, puisqu’il faut l’être pour survivre ? Je commence à trouver des solutions. Notamment en commençant par admettre que je suis différente. La norme, pour moi, c’est d’être à la marge. J’apprends à adapter ma vie à mes besoins, plutôt que d’adapter ma personnalité aux systèmes sociaux en place. Je suis officiellement artiste plasticienne depuis le 1er septembre. En ce moment, j’ai besoin de rencontrer des gens. Mais pas n’importe lesquels.
Mon psy m’a dit mercredi dernier :
- « Avez-vous la possibilité de rencontrer assez de monde en ce moment pour contrer ce sentiment de singularité et de solitude dont vous parlez ?
- Oui, je rencontre des gens, mais je fais le tri tellement vite que je n’ai pas le temps de retenir quelques personnes à aimer.
Et, honteuse, j’ajoute :
- Et la plupart des nouvelles personnes que je rencontre m’ennuient tellement que ça me déprime encore plus et ça me désespère. Je voudrais parler à quelqu’un qui comprenne ce que je dis et qui me réponde dans ma langue.» (conjugaison ??? gros doute)
En rentrant, en métro, une chanson trottait dans mon esprit (avez-vous remarqué comme les chansons qui s’installent à la place de nos pensées sont révélatrices de vérités enfouies et précieuses ?) : le générique de « Denver, le dernier dinosaure ». Denver est sensible, différent, trop chouette et trop bizarre. Il a l’air débile parfois mais il est loin de l’être. Il a des atouts et des failles mais beaucoup de gens l’aiment quand même. Seulement s’il était au pays des dinosaures ce serait quand même un peu plus normal pour lui.
Ni une, ni deux, je me mets en quête de dinosaures.
Ici, ils ont des rayures.
Merci de m’avoir lue, je me suis épanchée et cela fait du bien.
Promis, je serai plus concise pour votre confort sur d’autres sujets.
À bientôt, peut-être aux cafés parisiens sous peu.
Denver- Messages : 11
Date d'inscription : 29/09/2017
Age : 35
Re: "It's a gift, and a curse" (Adrian Monk interprété par Tony Shalhoub série "Monk", Andy Breckman)
Bienvenue sur le forum, Denver !
ET bien oui, n'hésites pas à participer aux rencontres IRL. Puissent-elles te procurer un peu de ce que tu attends...
Nicoco- Messages : 4321
Date d'inscription : 16/09/2009
Age : 60
Localisation : Paris
Re: "It's a gift, and a curse" (Adrian Monk interprété par Tony Shalhoub série "Monk", Andy Breckman)
Bonjour Denver
"Être différent, c'est mal".
Je vais le faire à la normande : ca dépend. La différence se sent, se note et dénote quand on évolue dans un milieu normatif (comme l'école par exemple). Mais la différence peut être une force si tu choisis de l'utiliser comme tel.
Bienvenue ^^
"Être différent, c'est mal".
Je vais le faire à la normande : ca dépend. La différence se sent, se note et dénote quand on évolue dans un milieu normatif (comme l'école par exemple). Mais la différence peut être une force si tu choisis de l'utiliser comme tel.
Bienvenue ^^
Invité- Invité
Re: "It's a gift, and a curse" (Adrian Monk interprété par Tony Shalhoub série "Monk", Andy Breckman)
Denver a écrit:Chers zèbres,
Un thème récurrent dans cette longue prose : l’adaptation, l’insertion, l’intégration. Avec toutes mes particularités, comment être sociale, puisqu’il faut l’être pour survivre ? Je commence à trouver des solutions. Notamment en commençant par admettre que je suis différente. La norme, pour moi, c’est d’être à la marge. J’apprends à adapter ma vie à mes besoins, plutôt que d’adapter ma personnalité aux systèmes sociaux en place. Je suis officiellement artiste plasticienne depuis le 1er septembre. En ce moment, j’ai besoin de rencontrer des gens. Mais pas n’importe lesquels.
.
En voyant Denver et sans lire ta présentation,j'ai justement eu le générique du dessin animé qui a résonné dans ma tête. VA savoir pouvoir .
Tu as commencé a faire ce qu'il faut faire dans notre cas, dumoins selon moi: Apprendre à te comprendre pour mieux comprendre que les autres ne peuvent pas toujours te comprendre. Il faut apprivoiser la Différence pour justement l'intégrer dans notre paysage . Si tu dois travailler comme plasticienne (j'ai été photographe) tu n'auras pas le choix de sociabiliser. Vas-tu te marginaliser de clients et collaborateurs intéressants potentiels parce que tu es différente? Je pars d'un principe (cela n'implique que moi) qu'il faut assumer notre différence sans pour autant la balancer à la tête des autres genre : "je suis comme ça, tu l'Acceptes ou pas." Pour moi, être zèbre dans notre société moderne d'échange et de communication, ça revient à être d'un coté d'un pont alors que mon interlocuteur est de l'autre coté. Trois scénarios :
- Je reste de mon coté et je pousse l'autre à faire l'effort de venir vers moi
- Je fais l'Effort de traverser pour aller parler à l'autre
- J'adapte la situation pour que nous fassions naturellement chacun notre bout de chemin pour nous retrouver au milieu du pont.
Chacun fait ce qu'il veut. Mais tu es au début d'un long travail qui ne se terminera probablement jamais mais qui rendra ta vie probablement meilleure et te ménera à l'épanouissement.
P.S: es- tu allée à l'exposition d'Irving Penn au Grand Palais?
Vesperal- Messages : 211
Date d'inscription : 29/09/2017
Re: "It's a gift, and a curse" (Adrian Monk interprété par Tony Shalhoub série "Monk", Andy Breckman)
Hey. Chouette présentation, soit la bienvenue.
Je serais un peu curieuse de voir tes œuvres.
J'espère que tu pourras trouver ici ce que tu cherches. : )
Je serais un peu curieuse de voir tes œuvres.
J'espère que tu pourras trouver ici ce que tu cherches. : )
Naesue- Messages : 22
Date d'inscription : 20/07/2017
Age : 31
Localisation : Paris
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