De quoi êtes-vous incapables ?

Bonjour,

Nous nous estimons parfois parfaitement incapables de certaines choses (avec raison dans certains cas bien sûr). Je ne parle pas ici des incapacités d'ordre moral de type trahison (ou autre). Je parle par exemple de la danse dont une personne dyspraxique pourrait s'estimer "incapable" (avec une "justification légitime" pourrait-on dire).

Déterminer ses incapacités et les hiérarchiser me paraît crucial (peut-être à tort). Cela permet de délimiter le soi et les autres notamment. Ne faut-il pas plonger au coeur de son enfer pour finalement se transcender ?

Peut-on accepter que le corps dicte ses limites (ou l'esprit) ou bien peut-on le(s) malmener pour parvenir à quelque chose de bien plus grand davantage en cohérence avec ce qui se situe en nous ?

Bref, doit-on se résigner à accepter certaines de ses incapacités ou doit-on leur livrer bataille ?

En société les gens font souvent valoir leurs points forts et domaines de maîtrise et je trouve cela bien mais j'ai toujours eu envie de demander à tout un chacun :

De quoi vous jugez-vous incapables ? De quoi vous sentez-vous incapables ?

Vos incapacités ne vous dérangent-elles pas ? L'obstacle qu'elles représentent face à votre volonté vous donne-t-il envie de les affronter parfois même en délaissant vos domaines d'excellence ?

Adoptez-vous une posture de "rien d'impossible, rien d'incapable, je vis et je vois bien une fois en face de la chose et pour le moment je ne me suis jamais senti incapable" ?

Bien à vous .

Je suis formellement incapable de :

- Élaborer un planning (c'est neurologique...)

- Faire la cuisine (c'est une perte de temps inacceptable)

- Poursuivre une discussion une fois que mon interlocuteur a établi le fait qu'il était dans la croyance.

- Me lécher le coude (mais j'y travaille)

- Concevoir la disparition de ma maman.

Incapable de manger des légumes. Trouble alimentaire apparu à 14 mois chez moi (anecdote : le jour où j'ai marché). Depuis ce jour, j'ai une répulsion physique violente à ingérer les légumes (à l'exception des carottes crues et des concombres crus).

Pris pour un caprice dans mes jeunes années, j'en ai énormément souffert (heureusement, pas de la part de ma maman). J'en souffre encore aujourd'hui mais pas pour les mêmes raisons : j'ai une réelle envie de diversifier mon régime alimentaire et de goûter à de bons légumes vapeur, mais j'en suis incapable.

Pour ne pas aider, une autre phobie alimentaire : sauces et aliments visqueux.

J'essaie vraiment de me diversifier le plus possible, mais je ne suis pas encore prête pour certaines choses (goûter la sauce au fromage chaude des nachos ça va - chaud ça passe mieux -, mettre un haricot princesse dans ma bouche, impossible).

Je peux faire beaucoup d'efforts dans la plupart des domaines, mais je suis incapable de m'orienter correctement. Même dans les endroits que je connais, ma cartographie mentale est pleine de trous. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis fait balader par mon GPS en ayant envie de chialer, ça me donne l'impression d'avoir le QI d'une huître.

Je suis incapable juste d'arrêter :

- de me pendre la tête (insomnie, procrastination)
- de lâcher prise ( suis à l'origine de conflit parce que je lâche jamais le morceau)
- de péter des plombs (je crie, je hurle, je claque les portes...et je m'excuse)
- de tout ressentir (empathie +++)
- ....

Même si ces incapacités ne sont pas physiques, concrètes et relèvent de ce que tu appelles morales elles n'en sont pas moins handicapantes dans mon quotidien

J'ai passé ma vie lutter contre...peut être la solution est elle d'accepter ? mais je n'y parviens pas ...

De comprendre tout ce qui touche à la probabilité. Là où tout le monde montait sa note je la descendais en maths à cause de ce blocage primitif.
mémoriser un chiffre. J’ai des problèmes avec les chiffres parce qu’ils font interface avec une quantité et que je vois en premier lieu un mode de communication. Je vise la quantité avant son énoncé or tel qu’on me le présente, je dois me confronter à l’énoncé avant d’apprcher La quantité. Comprenne qui peut. Aussi l’algèbre m’a été une porte de secours salutaire et m’y suis engouffrée avec délice.
Lire les gens dans ce qu’ils donnent physiquement d’eux. Spontanément je ne vois pas, c’est flouté je dois donc me reculer d’eux pour les voir et dans leur physionomie et leur détail. Ils le prennent mal car je m’ecarte Délibérément d’eux croyant que je les esquive alors que c’est tout le contraire. Je m’eloigne d’eux pour les approcher (joli paradoxe non ?).
Porter des vêtements qui gratouillent ce qui me laisse désolée devant les rayons où s’ailgnent Pleins de vêtements qu’il me plairait de porter mais que refuse ma peau.
Je suis incapable d’ouvrir N’importe quel sachet. Je mourrai de faim devant un sachet de madeleines. Je m’exapere à ouvrir les cd cellophanés, les pots de confiture tout en sachant la peine qu’ils se donnent pour un conditionnement conforme (les réglages idoines de la cellophaneuse et les contrôles qui suivent derrière).
Repérer immédiatement ma droite et ma gauche qui me transforme pour le coup en piètre GPS. Je suis ambidextre est ce que ça une incidence ?
Faire le grand écart. Je suis physiquement raide comme un arbre malgré dix ans de danse pas une seule tentative réussie en dépit d’exercices d’étirements préalables et répétés.
Ouvrir une porte avec une clé. Expérience à la ...clé je suis incapable de me cambrioler avec ma clé me laissant de nombreuses fois au bord des larmes devant une porte la clé à la main. Au boulot ayant compris tes rapidement cela ils se sont grades de m’en donner un jeu.
Voilà pour ce matin. À suivre ...

c'est encore moi

d'arrêter

-de tout perdre les clés de la voiture (avec le double dans la voiture), les codes internet (et bloquer le compte en banque), mon porte feuille (donc j'ai retiré les papiers), donc les papiers, la carte bleu (que je ne range plus dans le porte feuille au cas où je le perdrait), les documents du prêts (en sortant de la banque laisser chez l'épicier), les clés du boulot (depuis j'ai plaqué le boulot ça réduit les risques), les affaires de ma moitié et de nos enfants, mes bâtons de randos(laisser au refuge...et non je suis pas remonter les chercher....)

et il paraît que j'ai une mémoire extraordinaire !!!!!

toujours moi

d'arrêter

- d'oublier les enfants à l'école, de payer les factures, que la vitesse est limitée à 90 km/h alors que je passe devant le radar 4 fois par jour, de passer les messages, mon sac, mes courses...

bon allez j'arrête et vous laisse la place

Je suis incapable de mémoriser trop de chiffres. Actuellement, je connais par coeur mon numéro de téléphone, mon code de carte bleue, et mon code de cantine. Avant je connaissais mon code pour m'identifier à la salle de sport... Plus maintenant (bah oui, c'était avant que j'apprenne mon code cantine, apparemment j'ai pas d'espace pour plus de trois suites de chiffres dans ma tête ^^")

Je suis incapable de mémoriser rapidement les visages des gens. Les visages que je vois beaucoup, je les connais bien, pas de soucis, mais les personnes que je ne croise qu'une fois de temps en temps... Je ne les reconnais pas.

Je suis incapable d'oser être moi-même dans des situations qui me gênent, notamment au travail, ou en gros groupe. Quand j'y parviens, et que je me lâche un peu, je culpabilise ensuite, en me disant "les gens vont me trouver bizarre". Du coup je me double-contiens par la suite... Coucou le cercle vicieux.

Je suis incapable de me retenir de pleurer quand je suis à bout. Sauf que le contexte n'est pas toujours adapté à ces craquages...

Je suis incapable d'être incapable.



(edit, au cas où ça serait nécessaire : Ce que je veux dire par là, c'est qu'il n'y a rien que je puisse envisager comme impossible sans éprouver une contrariété qui confine au regret, excepté si les limites physiques existent et que tout l'entraînement du monde ne suffira jamais à franchir (courir le 100 m en moins de 10 secondes, sauter 2m40 en hauteur, lancer un javelot à 90 m, cela m'est absolument impossible, par exemple. En revanche courir le marathon, si). Pour le reste, c'est difficile à mes yeux, même s'il faut bien l'accepter (sans quoi ça serait invivable), d'être incapable de quelque chose qui soit potentiellement faisable (comme battre Kasparov aux échecs ou interpréter parfaitement une Rhapsodie hongroise de Liszt, etc.)).

Je suis incapable de garder mon calme face à des attaques personnelles injustifiées, incapable de ne pas argumenter pour prouver que ces attaques n'ont pas lieu d'être.
Argumentations qui peuvent être envahissantes, voire sans fin si les attaques ne cessent pas suite à mes arguments (et souvent, elles reprennent de plus belle, les gens prenant mon énervement comme un jeu, et cherchant à le provoquer).

Ma seule arme 'pacifique' face à une augmentation des attaques, est une augmentation des réfutations..
Si celle-ci ne suffit pas, il ne me reste que la confrontation physique.
Je ne peux faire autrement.
J'en ai beaucoup souffert, notamment lors de l'adolescence.

Je suis incapable de supporter l'hypocrisie, la malhonnêteté intellectuelle.

Je suis incapable de comprendre ce que ressentent les gens, ce qu'ils cherchent à exprimer autrement que par des mots.

Je suis incapable de saisir le sens caché d'un discours, de comprendre que quand une personne dit A, c'est ses émotions qui parlent, et qu'elle souhaitait en fait dire B.

De façon plus générale, je suis incapable d'avoir de relations sociales, à l'exception de celles avec des personnes honnêtes, intègres, non jugeantes.
Avec les autres (majoritaires malheureusement), ça se transforme systématiquement en pugilat.

Je suis incapable de reproduire un geste technique, un mouvement, une posture que l'on me montre.
Je suis par exemple incapable de tenir ma fourchette 'normalement'.

Je suis incapable d'adapter ma voix à la situation.
On me reprochera de parler trop fort si je parle de sujets un peu intimes dans un lieu public.
On me reprochera de ne pas parler assez fort si je m'exprime devant une assemblée.
Si je cherche à prendre la parole au sein d'un groupe bruyant, il est presque certain que personne n'y réagira, et les seules fois où l'on me répondra, ce sera pour me dire "parle plus fort, je n'entend rien".
Ceci, même quand je fais des efforts pour hausser le ton.

Je suis incapable de téléphoner à un inconnu sans être dans un état de stress profond.

Je suis incapable de me soumettre à un argument d'autorité, d'accepter des remarques, des critiques, ou des ordres que je juge déplacés, au motif qu'ils proviennent de quelqu'un ayant un rang supérieur au mien (employeur, chef d'équipe, parents, modérateur de forum...)

Je ne peux concevoir les relations humaines qu'horizontalement, d'égal à égal.

C'est tout pour l'instant, ma liste est loin d'être exhaustive.

1

mmm d'aimer probablement en ce qui me concerne je suppose

sinon plein de choses , il ya des tas de choses que je ne sais pas (encore) faire

donc ma perspective est plutôt , qu'est ce que je ne sais pas (encore) faire que je n'ai pas encore essayé de faire

je suppose que je suis moyen en pas mal de choses, et il ya finalement peu de choses que je ne sache entièrement pas faire

je suis donc incapable de répondre à la question, je ne suis pas omniscient ça c'est acquis et ya des tas de choses ou je ne suis pas bon

mais ne pas savoir faire du tout.. ça c'est plutot rare

très haut potentiel qu'ils disent .; ça doit être ça du coup

j'ai le potentiel de faire bpc de chose, la vraie question est , cqu'est ce que j'ai envie de faire dans ce que je sais faire et qu'est ce que j'ai envie de faire dans ce que a priori je ne sais pas faire et que donc je devrais apprendre

H@use a écrit:Je suis formellement incapable de :

- Élaborer un planning (c'est neurologique...) CHECK

- Faire la cuisine (c'est une perte de temps inacceptable) CHECK

- Poursuivre une discussion une fois que mon interlocuteur a établi le fait qu'il était dans la croyance. CHECK

- Me lécher le coude (mais j'y travaille) CHECK

- Concevoir la disparition de ma maman. CHECK PUISSANCE 1000

Je rajoute : Conduire (c'est juste impossible pour moi de gérer toutes ces données en même temps : volant, pédales, vitesses, feux, route, panneaux, autres conducteurs, piétons...MON CERVEAU EST MORT), me jeter dans le vide (les joies du vertige), agresser quelqu'un physiquement (verbalement par contre, ça peut arriver, mais j'en ressors jamais bien moralement), accepter la mort d'un enfant (ma foi n'est sans doute pas assez solide pour ça), aimer inconditionnellement...liste non exhaustive.

ZebMcKay a écrit:mmm d'aimer probablement en ce qui me concerne je suppose

sinon plein de choses , il ya des tas de choses que je ne sais pas (encore) faire

donc ma perspective est plutôt , qu'est ce que je ne sais pas (encore) faire que je n'ai pas encore essayé de faire

je suppose que je suis moyen en pas mal de choses, et il ya finalement peu de choses que je ne sache entièrement pas faire

je suis donc incapable de répondre à la question, je ne suis pas omniscient ça c'est acquis et ya des tas de choses ou je ne suis pas bon

mais ne pas savoir faire du tout.. ça c'est plutot rare

très haut potentiel qu'ils disent .; ça doit être ça du coup

j'ai le potentiel de faire bpc de chose, la vraie question est , cqu'est ce que j'ai envie de faire dans ce que je sais faire et qu'est ce que j'ai envie de faire dans ce que a priori je ne sais pas faire et que donc je devrais apprendre

Ce n’est pas l’ignorance qui est sondée ici mais des incapacités avérées, une entrave réelle qui nous interdit d’aller au delà, nous faisant toucher nos limites indépendamment du contexte. On se cogne à soi et c’est terrible à ressentir.

De dire «obstétricien» .

De ranger à 100% mon bordel bazar.

De ne pas me mettre les doigts dans le nez.

De ne dire aucun gros mot dans une journée (aller demain je me lance un défi : un jour sans putaindemerde).

De ne pas me lancer de défi. Surtout s'il est débile.

De ne pas bisouiller mes gamins.

Etc...

Je suis incapable :

-de faire confiance aux autres.
-d'avoir une discussion avec un croyant.
-de me perdre dans un endroit que j'ai déjà visité.
-de tenir ma chambre rangée plus de 24 heures.
-de me convaincre que les gens ne sont pas fondamentalement gentils.
-de ne pas écouter entièrement une personne.
-d'arrêter de boire ses cochonneries de soda.

@Greysome : pour ta dernière, as tu tenté de remplacer les sodas par de l'eau gazeuse ? Je suis une ex cocacolique et c'est comme ça que je m'en suis passée dans un premier temps.

Le problème c'est que j'en ai pas envie... ^^" Mais si non oui j'ai essayé d'avoir envie d'autre chose, mais rien à faire. C'est toujours les Sodas. Récemment je tente l'Oasis, qui m'a l'air plus sain.

J'avais réussi à un moment à substituer le thé... mais ça n'a pas duré longtemps.

Je suis incapable de me lever avant 9h30 le matin. Ça compte?

1

:)

♚ Strigide ♚ a écrit:Bonjour,

Nous nous estimons parfois parfaitement incapables de certaines choses (avec raison dans certains cas bien sûr). Je ne parle pas ici des incapacités d'ordre moral de type trahison (ou autre). Je parle par exemple de la danse dont une personne dyspraxique pourrait s'estimer "incapable" (avec une "justification légitime" pourrait-on dire).

Déterminer ses incapacités et les hiérarchiser me paraît crucial (peut-être à tort). Cela permet de délimiter le soi et les autres notamment. Ne faut-il pas plonger au coeur de son enfer pour finalement se transcender ?

Peut-on accepter que le corps dicte ses limites (ou l'esprit) ou bien peut-on le(s) malmener pour parvenir à quelque chose de bien plus grand  davantage en cohérence avec ce qui se situe en nous ?

Bref, doit-on se résigner à accepter certaines de ses incapacités ou doit-on leur livrer bataille ?

En société les gens font souvent valoir leurs points forts et domaines de maîtrise et je trouve cela bien mais j'ai toujours eu envie de demander à tout un chacun :

De quoi vous jugez-vous incapables ? De quoi vous sentez-vous incapables ?

Vos incapacités ne vous dérangent-elles pas ? L'obstacle qu'elles représentent face à votre volonté vous donne-t-il envie de les affronter parfois même en délaissant vos domaines d'excellence ?

Adoptez-vous une posture de "rien d'impossible, rien d'incapable, je vis et je vois bien une fois en face de la chose et pour le moment je ne me suis jamais senti incapable" ?

Bien à vous .

Bon ce texte peut donner une idée de ce que je ne suis pas capable, la réponse est a la fin.

Tu as disparu dans la foule, au milieux des voyageurs, à la gare, et juste avant tu m'avais dis , que je pourrais te retrouver si je veux, et que je t’avais répondu , après t’avoir rendu ce petit bout de papier : je ne le ferais pas. Tu sais Petite Princesse, dans ce genre d’affaires, il ne faut pas me prendre au sérieux, car juste après que tu as disparue de mon champ de vision, j’ai commencé à réaliser ma bêtise , que faire avec moi ? je suis long, ma mère se plaignait quand j'étais enfant , à chaque matin pour aller à l’école, que je trainais , que je ne finissais pas mon petit déjeuner, et que je dois bien me couvrir car il fait froid dehors, elle passait ma petite tête dans le col en premier, ensuite , c’est les manches en parlant en même temps , elle me disait que je dois me couvrir car je peux tomber malade, , elle prenait souvent soin de mes habilles, j’étais un petit beau gosse pour elle, j’ai envie de lui dire maintenant, maman, je sais comment m'habiller aujourd'hui, mais je ne sais pas comment oublier.

Ce n'est pas une incapacité à 100% puisque quand il faut vraiment, après un certain temps non négligeable, j'arrive à le faire, mais j'ai beaucoup de difficultés à téléphoner. Pour moi le téléphone est un objet diabolique, source de beaucoup d'angoisse et de procrastination (oui-oui je prendrai rendez-vous chez le dentiste, COMME PAR HASARD j'ai oublié d'appeler ce matin...)

Sinon, je n'ai rien d'autre qui me vienne à l'esprit si ce ne sont des incapacités physiques (lécher mon coude par exemple) ou un manque de connaissances (citer tous les états des Etats-Unis). J'y réfléchis.

Je suis incapable:

- de jongler correctement à 4 balles
- de sortir de la dépression
- de ne plus aimer mes ex
- de passer 8h dans une journée à cueillir des haricots verts
- de trouver ma place dans notre société
- de me brosser les dents en faisant le mouvement que ma dentiste m'a montré sur la fausse dentition (de la gencive vers la dent en inclinant la brosse de 45° dans un sens puis dans l'autre, et en faisant en même un mouvement de rotation pour bien nettoyer entre les dents)

Vous savez tout

je suis incapable de faire confiance à une femme non courageuse.

Enfant j'étais incapable de sauter, m'arracher du sol et passer la barre à 20cm en prenant mon élan. Le prof de gym était persuadé que je me fichais de lui. Il faut dire que ça faisait bien marrer la classe...

J'ai longtemps été incapable de :
- Téléphoner,
- Prendre un rendez-vous,
- Écouter le corps médical avec confiance,
- Me défendre des attaques verbales,
- Dire "non je ne peux/veux pas",
- Écarter les manipulateurs,
- Mémoriser les noms, les dates, etc des gens morts, tout ce qui constitue le "Savoir encyclopédique",
- Me plier aux règles que je ne comprenais pas,
- Accepter l'autorité d'un soit disant supérieur,
- Surmonter un chagrin,
- Mentir même en pensée,
- Être présente au monde, aux autres plutôt que retirée dans ma "cave" (tête),
- Croire que rien ne m'était impossible.

J'y arrive aujourd'hui, plus ou moins bien selon les items, mais c'est la preuve qu'on apprend au fil du temps.

Je reste incapable de :
- Ne pas écrire, en permanence,
- Ne pas ressentir certains bruits, sons, parfums, odeurs, présences, comme intrusifs et violents, au sens de viol de ma personne,
- ne pas pleurer, sans pouvoir me raisonner, dès que la conversation devient intime et vraie,
- Ne pas pleurer, un peu, dès que j'écris des trucs intimes (là....)
- Cacher mes sentiments,
- Ne pas être présente et vraie s'il n'y a pas quelqu'un d'autre qui dévie l'attention, ce qui me ramène au cinquième ou au troisième item,
- Ne pas voir ce que l'autre ne voit pas en lui, surtout si c'est inconscient, douloureux et que je pourrais aider, sauf si je peux ne pas regarder (voir plus haut),
- Prendre tout appel entrant sur mon téléphone (que les pros, et encore, je filtre)
- Ne pas m'emballer quand je suis en joie,
- Ne pas plonger quand je suis triste,
- Être présente à ceux que j'aime sans craindre d'être intrusive, ce qui peut passer pour de l'indifférence mais qui est en fait tout le contraire,
- Résister à un (vrai) appel à l'aide, au risque de me perdre (d'où item sept)
- Ne pas voir le bon en l'Homme,
- Ne pas faire passer l'Autre avant moi,
- Ne pas être foncièrement gentille, et en devenir conne,
- Ne pas pouvoir supporter la douleur de l’Autre, et en devenir faible,
- Ne pas voir le bon côté des choses, et en devenir chiante,
- Ne pas vouloir me remettre en route, vaille que vaille, et en devenir fatigante,
- Détester l'autre même s'il m'a fait du mal, et en devenir vulnérable,
- Ne pas être exigeante, avec moi c’est une évidence, mais aussi avec l’Autre, s’il l’a désiré et peine à suivre, et en devenir dérangeante,
- Ne pas pardonner,
- Faire preuve de rancune,
- Ne plus aimer mes ex,
- Ne pas être entière,
- Ne pas être accro aux émotions,
- Ne pas être amoureuse que d'une seule personne et donc entièrement et à la folie.

Pour le dernier, c'est ma grosse question du jour. Ne serait-ce pas la solution pour aller mieux, être amoureuse de diverses façons. Puisque j'ai tant à donner, pourquoi ne pas partager...

Simonie : Dahlia noir pour seule illustration...cela laisse au lecteur la liberté d'imaginer ce qui peut bien essayer de dire cette représentation. J'ai pensé au dahlia qu'elle posait sur ses cheveux, mais peut-être me suis-je égarée dans ce que j'ai essayé de comprendre.

- S'enlever définitivement quelqu'un de la tête...qui vous a indubitablement retiré de la sienne depuis longtemps

Check

de dire aux gens et a mes proches que je suis incapable de faire quelque chose justement ou alors ca arrive au bout du bout de la tension et de l'usure ..