entre HP et bipolaire, la valse des étiquettes
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entre HP et bipolaire, la valse des étiquettes
Bonjour tout le monde,
Je préviens : je n'ai pas l'esprit de synthèse...
j'ai eu connaissance du forum depuis que je m'intéresse au HP.
Un ami m'a poussée à faire les tests, je me suis lancée sans avoir énormément potassé la question. J'étais simplement comme poussée à le faire par un besoin de me connaître, de me comprendre moi-même, et bien entendu cet ami m'a énormément encouragée. Il est HP lui-même et n 'a eu de cesse de me répéter que mon fonctionnement était très similaire au sien.
La raison principale qui m'a poussée à y aller est qu'il y a quelques années j'ai été identifiée comme bipolaire, et ce, non sans raisons. Ce diagnostic m'avait permis de reconsidérer l'historique de mes "crises", de comprendre que ce que j'avais traversé n'était pas dû à une inaptitude, ou (nécessairement) à des faits extérieurs, mais à un déséquilibre interne qui pouvait être traité. De fait, j'ai commencé à prendre un traitement qui, s'il n'est pas parfait, a quand même résolu en grande partie les problèmes d'insomnie et d'anxiété.
Mon ami a insisté sur les similarité entre trouble bipolaire et douance, les possibles "erreurs de diagnostic", enfin je crois que le sujet est connu par ici. J'ai donc passé le test, dans l'idée inavouée qu'être considéré comme plus intelligent que la moyenne était quand même plus valorisant que d'être traité pour une maladie mentale.
Entre la passation du test et le compte-rendu, la tension s'est resserrée et je me suis mise à lire un peu compulsivement tout ce que je pouvais trouver sur internet sur le sujet. Quelques jours avant le compte-rendu, j'ai eu un choc en lisant une page d'un site (pas le droit de poster de liens pour l'instant).
Dans la description générique du surdoué, j'ai lu ce passage :
"Il faut surtout être conscient que la précocité constitue une différence qui peut être difficile à vivre, quand elle n’est pas carrément douloureuse. La précocité peut être vécue comme un handicap, d’autant plus lourd à porter qu’il n’est pas reconnu et qu’il ne suscite aucune tolérance comme c’est le cas pour les vrais handicaps. En effet, qui aurait l’idée de plaindre un enfant d’être surdoué ? Au lieu de cela, on attend trop de lui ou on le rejette par jalousie."
L'idée de différence, de solitude et de rejet résonnait très fortement en moi.
Ce n'est qu'à partir de ce moment-là que je me suis reconnue dans le portrait du surdoué.
Sans surprise, le compte-rendu a confirmé le diagnostic de haut potentiel. Cela dit le score global est de 126, avec une forte hétérogénéité et des épreuves chutées apparemment pour cause "d'anticipations négatives" ("je vais foirer" -> "ah ça y est j'ai foiré"). Les quelques pages qui décrivent mon fonctionnement tel qu'il est apparu lors du test sont précieuses, j'y reconnais réellement des traits de ma personnalité.
Voilà où j'en étais il y a quelques semaines.
Or, si les psychiatres ne sont pas spécialistes de la douance, les spécialistes de la douance (ou se déclarant comme tels) ne sont pas spécialistes des troubles de l'humeur. Pour employer une expression galvaudée, chacun voit midi à sa porte. Je n'étais guère plus avancée sur ma bipolarité : est-elle un trouble qui se superpose à des caractéristiques mentales bien spécifiques, est-ce la même chose sous un autre nom? En voyant fonctionner mon ami, ou d'autres personnes HP, je me suis bien rendue compte qu'ils n'avaient pas nécessairement ces sautes d'humeur, ce handicap.
Il existe des centres experts bipolaires en France. Ce sont des centres de suivi des patients et de recherche. Ils permettent d'identifier le plus finement possible le trouble, d'écarter d'éventuelles erreurs de diagnostic. Les psychiatres qui y travaillent sont spécialistes du trouble.
J'y suis allée. Le diagnostic ne fait aucun doute : je suis ce que l'on appelle bipolaire Type II, et mon traitement demande à être adapté pour répondre au mieux à mes caractéristiques.
Voilà, je ne souhaite pas susciter de grands débats sur la question. Ma présentation est là, elle est peut-être un peu longue et détaillée, mais il faut croire que je ne sais pas faire autrement.
A bientôt
Je préviens : je n'ai pas l'esprit de synthèse...
j'ai eu connaissance du forum depuis que je m'intéresse au HP.
Un ami m'a poussée à faire les tests, je me suis lancée sans avoir énormément potassé la question. J'étais simplement comme poussée à le faire par un besoin de me connaître, de me comprendre moi-même, et bien entendu cet ami m'a énormément encouragée. Il est HP lui-même et n 'a eu de cesse de me répéter que mon fonctionnement était très similaire au sien.
La raison principale qui m'a poussée à y aller est qu'il y a quelques années j'ai été identifiée comme bipolaire, et ce, non sans raisons. Ce diagnostic m'avait permis de reconsidérer l'historique de mes "crises", de comprendre que ce que j'avais traversé n'était pas dû à une inaptitude, ou (nécessairement) à des faits extérieurs, mais à un déséquilibre interne qui pouvait être traité. De fait, j'ai commencé à prendre un traitement qui, s'il n'est pas parfait, a quand même résolu en grande partie les problèmes d'insomnie et d'anxiété.
Mon ami a insisté sur les similarité entre trouble bipolaire et douance, les possibles "erreurs de diagnostic", enfin je crois que le sujet est connu par ici. J'ai donc passé le test, dans l'idée inavouée qu'être considéré comme plus intelligent que la moyenne était quand même plus valorisant que d'être traité pour une maladie mentale.
Entre la passation du test et le compte-rendu, la tension s'est resserrée et je me suis mise à lire un peu compulsivement tout ce que je pouvais trouver sur internet sur le sujet. Quelques jours avant le compte-rendu, j'ai eu un choc en lisant une page d'un site (pas le droit de poster de liens pour l'instant).
Dans la description générique du surdoué, j'ai lu ce passage :
"Il faut surtout être conscient que la précocité constitue une différence qui peut être difficile à vivre, quand elle n’est pas carrément douloureuse. La précocité peut être vécue comme un handicap, d’autant plus lourd à porter qu’il n’est pas reconnu et qu’il ne suscite aucune tolérance comme c’est le cas pour les vrais handicaps. En effet, qui aurait l’idée de plaindre un enfant d’être surdoué ? Au lieu de cela, on attend trop de lui ou on le rejette par jalousie."
L'idée de différence, de solitude et de rejet résonnait très fortement en moi.
Ce n'est qu'à partir de ce moment-là que je me suis reconnue dans le portrait du surdoué.
Sans surprise, le compte-rendu a confirmé le diagnostic de haut potentiel. Cela dit le score global est de 126, avec une forte hétérogénéité et des épreuves chutées apparemment pour cause "d'anticipations négatives" ("je vais foirer" -> "ah ça y est j'ai foiré"). Les quelques pages qui décrivent mon fonctionnement tel qu'il est apparu lors du test sont précieuses, j'y reconnais réellement des traits de ma personnalité.
Voilà où j'en étais il y a quelques semaines.
Or, si les psychiatres ne sont pas spécialistes de la douance, les spécialistes de la douance (ou se déclarant comme tels) ne sont pas spécialistes des troubles de l'humeur. Pour employer une expression galvaudée, chacun voit midi à sa porte. Je n'étais guère plus avancée sur ma bipolarité : est-elle un trouble qui se superpose à des caractéristiques mentales bien spécifiques, est-ce la même chose sous un autre nom? En voyant fonctionner mon ami, ou d'autres personnes HP, je me suis bien rendue compte qu'ils n'avaient pas nécessairement ces sautes d'humeur, ce handicap.
Il existe des centres experts bipolaires en France. Ce sont des centres de suivi des patients et de recherche. Ils permettent d'identifier le plus finement possible le trouble, d'écarter d'éventuelles erreurs de diagnostic. Les psychiatres qui y travaillent sont spécialistes du trouble.
J'y suis allée. Le diagnostic ne fait aucun doute : je suis ce que l'on appelle bipolaire Type II, et mon traitement demande à être adapté pour répondre au mieux à mes caractéristiques.
Voilà, je ne souhaite pas susciter de grands débats sur la question. Ma présentation est là, elle est peut-être un peu longue et détaillée, mais il faut croire que je ne sais pas faire autrement.
A bientôt
elduendeviajero- Messages : 10
Date d'inscription : 05/12/2017
Re: entre HP et bipolaire, la valse des étiquettes
Bienvenue, elduendeviajero
Elle est très bien ta présentation ! Dans la moyenne de longueur et de détail, et puis tu pourras l'amender si tu veux plus tard.
Pour être bipolaire (type I) et HQI, je confirme que les deux peuvent se superposer (même si on entend beaucoup d'histoires de faux diagnostics, ça ne veut pas dire qu'ils sont incompatibles, et si en plus tu sens une amélioration depuis l'instauration du traitement ... ).
J'espère que la découverte de la douance t'apportera aussi de bonnes choses. Bonnes lectures, et bon échanges !
Elle est très bien ta présentation ! Dans la moyenne de longueur et de détail, et puis tu pourras l'amender si tu veux plus tard.
Pour être bipolaire (type I) et HQI, je confirme que les deux peuvent se superposer (même si on entend beaucoup d'histoires de faux diagnostics, ça ne veut pas dire qu'ils sont incompatibles, et si en plus tu sens une amélioration depuis l'instauration du traitement ... ).
J'espère que la découverte de la douance t'apportera aussi de bonnes choses. Bonnes lectures, et bon échanges !
Re: entre HP et bipolaire, la valse des étiquettes
Merci Ardel Rayures flamboyantes!
C'est ce que j'espère aussi!
C'est ce que j'espère aussi!
elduendeviajero- Messages : 10
Date d'inscription : 05/12/2017
Re: entre HP et bipolaire, la valse des étiquettes
Sois la bienvenue!
Merci pour ton témoignage, il est intéressant et très clair.
J'espère que tu te plairas parmi nous
Merci pour ton témoignage, il est intéressant et très clair.
J'espère que tu te plairas parmi nous
Invité- Invité
Re: entre HP et bipolaire, la valse des étiquettes
Merci merci! à bientôt!
elduendeviajero- Messages : 10
Date d'inscription : 05/12/2017
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