Devenir sociable/apprivoiser l'inconnu. (version hors-Labo du bonheur)

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Message par Invité Dim 31 Déc 2017, 18:12

Suite à un MP reçu, je copie ce sujet ici. Libre à la modération de virer celui, identique, que j'ai mis dans le salon Le Labo du bonheur.


Récemment, un utilisateur de Discord nous a fait part d'une problématique personnelle qui parlerait éventuellement à d'autres et, comme ma réponse semble avoir fait mouche, je me suis dit que ce serait pas mal de la retranscrire et de l'étoffer ici.

Le problème est donc celui-ci : comment faire quand, dans son quotidien, on pense faire tout ce qu'il faut pour s'intégrer dans un groupe ou se faire des amis mais que ça ne marche pas ? Quand on tente de nouer des liens mais que les gens ont l'air de fuir ou de s'ennuyer ?

Avertissement : c'est assez exclusivement empirique, ce que je vais raconter là. Je suis évidemment preneuse pour des questionnements plus scientifiques, des ajustements, etc mais je précise quand même que ça marche bien.

Les skills sociaux se travaillent, comme tous les autres. Personnellement, j'en étais totalement dénuée et je les ai développés progressivement, essentiellement à force d'observer les autres. Les interactions sociales reposent pour beaucoup sur l'agréabilité et le mimétisme.

Commençons par le mimétisme : pour se faire des amis, il faut apprendre à imiter les gens auxquels on parle, physiquement. Faire bosser ses neurones miroirs : basiquement, il faut montrer des expressions tristes quand l'interlocuteur est triste, sourire quand il est joyeux, s'asseoir quand il s'assoit, croiser les bras quand il croise les bras, etc. Ça marche aussi avec la sphère du langage, où il faut sans cesse adapter son niveau de langage à celui de son interlocuteur : il dit des gros mots, tiens je vais en dire aussi, il glisse dans le lyrique, je vais faire pareil. Ça prend du temps, un peu comme pour la motricité fine, mais ça vient. Au début, c'est gros et progressivement, on apprend à ajuster. Dans l'ensemble, cette imitation constante doit fonctionner dans les deux sens et si vous voyez votre interlocuteur se mettre à vous imiter, c'est que ça fonctionne bien. C'est comme tout ce qui relève de la fonction phatique du langage : ça rassure l'autre sur la compatibilité. Ça prouve qu'on parle le même langage et donc qu'on peut communiquer. Une personne qui s'abstiendrait de procéder ainsi semblerait froide, distante, insensible, imprévisible, inquiétante, dominatrice — à tort ou à raison.

Pour l'agréabilité, il faut d'abord montrer sa capacité à s'adapter aux situations sociales. Ton interlocuteur est un parfait inconnu -> tu parles d'abord de la pluie et du beau temps. Les sujets plus personnels s'incorporent progressivement dans les conversations, il faut là encore rassurer son interlocuteur. Du reste, des sujets comme les goûts musicaux, le sport, le parcours étudiant, etc, font l'affaire au départ. Par la suite, on peut aller plus loin mais il ne faut pas oublier que le meilleur moyen de se faire aimer est de demander à son interlocuteur de raconter des choses agréables. Il t'associera ensuite à une figure positive. Si quelqu'un raconte qu'il a passé des vacances géniales, par exemple, il convient de lui demander ce qu'il s'est passé durant les vacances et de poser des questions prouvant qu'il y a de l'intérêt pour le sujet. Tant que la personne est pleinement capable de répondre, ça lui permettra de se replonger dans de bons souvenirs, elle aura les yeux qui brillent, le sourire aux lèvres et elle t'associera à ce moment. En fait, ça marche aussi avec les choses tristes mais c'est plus risqué alors avant de demander de développer sur le souvenir d'un parent aimé mais défunt ou autre thème intime mais glauque, mieux vaut passer par la case choses positives. Une fois qu'un lien est créé, être fiable, garder les secrets des autres, être drôle, etc, sont des qualités très prisées mais tant que cette étape n'est pas réalisée, tout le monde s'en fout de ta fiabilité. De là, c'est aussi à toi de prendre l'initiative en proposant des activités, des sorties, en allant parler aux autres, en leur demandant des nouvelles.

Quand on se sent exclu, les gens ont l'air d'être des gros connards parce qu'ils sont attachés à la valeur sociale de leurs interlocuteurs. C'est comme si on se baladait tous avec des étiquettes au-dessus de la tête avec sa valeur et qu'on s'attribuait la valeur moyenne de son entourage. C'est des trucs très superficiels : signes de richesse +10 points, beauté physique +10, humour +5, influence sur le groupe +15, etc. Ils cherchent à se rapprocher des gens qui scorent le plus haut, surtout les jeunes, parce qu'ils ont peur de ne rien valoir et de finir seuls, marginalisés. J'essaie souvent de parler à la part des autres qui a peur, en tout cas de la ressentir. Je fais surtout ça quand je suis intimidée. Ça explique pourquoi le fait de les mettre en valeur les aide à se sentir à l'aise et les pousse à rechercher ta compagnie. Parfois, un compliment débile comme "Il est cool, ton pull" va créer un début de lien. Les gens s'en foutent, dans le fond, de ce qui t'intéresse ou pas, ils veulent que tu t'intéresses à eux, ils veulent être rassurés sur ce qu'ils valent et ils veulent aussi se sentir aimés. Rassure-les juste sur ta capacité à ne pas être trop weird et fais des compliments sincères, pose-leur des questions quand ils se lancent sur un sujet qui les enthousiasme. Critiquer les autres, ça marche aussi parce que ça montre que tu as les mêmes valeurs que la personne avec qui tu critiques. Se plaindre, ça ne marche que si c'est d'un truc que l'autre subit aussi (la pluie, le prof qui est un sale con, etc).

Limites et risques de cette méthode : appliquer ces conseils permet d'acquérir des compétences mais moi-même, je ne m'en sers plus que dans un contexte un peu forcé, au travail par exemple, dans des milieux où la création de liens relève de la survie ou de la tranquillité. Évidemment, s'il faut apprendre artificiellement à faire tout ça, il y a un risque d'insincérité et les conséquences potentielles sont claires : on risque de se créer des faux-selfs, de s'entourer de gens que l'on apprécie pas, etc. Je mets donc clairement en garde : si on décide de faire des compliments, il faut qu'ils soient sincères. Si l'on veut montrer de la sollicitude, il faut quand même ne pas se dire que son interlocuteur est un sale connard. Ça ne sert que dans les cas où le lien semble improbable, impossible et ça ne sert qu'à se faire des potes, pas des amis. Au final, l'idéal serait que ces conseils permettent de donner une forme socialement acceptable à la spontanéité, pas au calcul ou à l'intérêt.

En corollaire, il faut accepter l'idée que les relations sociales ne sont pas binaires, qu'elles ont des étapes. Avec tout ça, on brise la glace et on s'assure d'un accès à l'autre et réciproquement mais de véritables relations d'intimité dépendront de ce qu'on révèle, de ce qu'on prend et de ce qu'on donne dans cette intimité.

Personnellement, je peux en vouloir aux autres d'être stupides, méchants, égoïstes mais jamais d'être ennuyeux. La mise en application et surtout l'intégration de ce genre de techniques m'a permis de me sentir moins agressée par les autres et d'être plus ouverte à eux puisque tout ça implique quand même de s'intéresser à eux, d'explorer un peu ce qu'ils sont. Si l'univers intérieur d'une personne ne me convient pas, eh bien j'en reste là mais je n'ai pas l'impression que cette personne m'est hostile et réciproquement. Des fois, on a de bonnes surprises, aussi : telle personne qui semblait si superficielle s'avère très réfléchie dans des domaines inattendus, etc.

En revanche, à ceux qui trouveraient cela machiavélique, je réponds simplement que finalement, je n'ai fait là que décrypter une interaction chaleureuse mais sinon, il s'agit simplement de traiter les autres comme on aimerait être traité soi-même. En gardant ça en tête, on peut fixer assez aisément les limites de l'application par soi-même.

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Message par Douceurdusoir Dim 31 Déc 2017, 19:55

Intéressant, merci, faudra que j'y réfléchisse.
Les skills sociaux se travaillent, comme tous les autres.
J'ai récemment vu une psy qui semblait hostile à ce genre d'idée (j'ai arrêté). Ca fait longtemps que je me dis que je ne maitrise pas certains codes.

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Message par jeachlo Lun 01 Jan 2018, 14:55

J'ai fonctionné toute ma vie selon ta description de façon inconsciente avec comme conséquence le risque que tu décris à savoir avoir développé un faux self. Mais, elle fonctionne puisque je me serais décrite comme très sociable.

Puis j'ai découvert que j'étais Z, déconstruis le faux self (enfin c'est en cours). force est de constater qu'en réalité, j'ai des soucis de sociabilisation...preuve en est du repas d'hier (nous étions que 4 et des amis proches), je sais pas comment faire ....

Avant j'appliquais "ta méthode" mais finalement tout était faux et Au fond, j'arrivais pas à m' exprimer , me faire entendre, ou m'intéresser, j'étais frustrée, et j'ai passé une partie de ma vie à penser que j'étais C....
J'ai compris, pour ma part, que finalement avec cette méthode, je parle une langue qui est pas la mienne, avec les risques que cela comporte (ne pas utiliser le bon code) mais je reconnais qu'à cette époque me nouer avec les autres étaient plus fluide mais pas forcément satisfaisant.
Depuis avril, j'essaie de parler ma langue. Du coup, je me fais pas mieux comprendre au contraire, mais l'insatisfaction au moins je l'explique. et j'ai conscience de mes souci de sociabilisation.

Mais je me pose la question : est ce qu'on peut devenir sociable ? Ne se fait-on pas passer pour sociable ? franchement je suis perdue. Ce qui me gène, que je n'arrive pas à dépasser, c'est le fait de s'adapter aux autres, a priori exercice nécessaire à la sociabilisation. Si je m'adapte, je ne suis pas vraiment moi, puisque je dois modifier ce que je suis pour apprivoiser l'autre ? Dans ce cas comment la relation peut elle vrai ?
Mais quand je suis moi, ben je trouve peu de personne qui me suivent dans mon fonctionnement, y compris parmi les Z. du coup quoi faire ? A quoi cela sert-il de devenir sociable ? Jusqu'à quel point n'est-on pas sociable ? cherche-t-on à devenir sociable pour ne plus se sentir seul ? mais j'en reviens au fait de s'adapter. Si la relation n'est pas vrai alors le sentiment de solitude persiste. ne faut-il pas travailler l'acceptation des limites de sa sociabilisation avec les conséquences qu'elles impliquent ?

si vous avez des réponses ?

jeachlo

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Message par Slugy Mer 03 Jan 2018, 08:29

Cc, je ne pense pas que tout était faux quand on a le faux self car même avec ce masque on a vécu des choses positives. Effectivement au global il vaut mieux être soi ça apporte plus de bonheur et moins de contraintes internes

En fait si tu as conscience de tes soucis de sociabilisation c'est que tu constates que tu fonctionnes différemment. Reste toi-même essaie de lâcher prise et lorsque tu trouveras quelqu'un qui t'appréciera il t'appréciera vraiment pour ce que tu es cad toi.

En attendant tu peux t'amuser à choisir de porter des masques. Ex: Avant tu ne savais pas que tu portais un masque en toutes circonstances maintenant tu peux décider ce soir je fais l'intello, la timide, la buveuse.... Comme un jeu et puis des soirs tu ne joues pas tu es toi. Bien entendu un masque approprié dépend du lieu aussi mais ça promet des soirées ou tu experimenteras.

Vivre en société c'est par définition s'adapter. Voir shopenhaueur parabole des porc épiques. Il faut juste que tu te connaisses mieux tes limites entre ta zone de confort, là où tu te respecte et là où tu te prostitue.

Être sociable dans le sens avoir pleins d'amis donc beaucoup de faux n'est pas très utile mais avoir des amis avec qui on est soi ça rend heureux

Slugy

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Message par Invité Mer 03 Jan 2018, 13:06

Salut jeachlo,

Ça fait deux jours que je me prends la tête sur ton message. Merci slugy d'avoir repris le truc, d'ailleurs ! C'est pas facile…

jeachlo a écrit:Depuis avril, j'essaie de parler ma langue.
C'est peut-être par là que ce serait le plus facile de commencer. Alors, ça me parle beaucoup, cette étape de reconstruction/redécouverte d'une langue qui soit la sienne. Je ne sais pas pour toi mais ce qui m'a quand même pas mal aidée dans cette étape, c'est que j'avais quand même un peu conscience du côté fallacieux de tout ça et que j'avais plutôt plusieurs faux-selfs et plusieurs cercles, très différents les uns des autres. Ça a été dur de se sentir personne mais au moins je n'étais jamais vraiment devenue quelqu'un d'autre. Qu'en est-il de ton côté ?

Je pense à des mots de Véronique Kohn, une psy fort intéressante qui dit entre autres que l'un des besoins les plus profonds d'un être humain, c'est le besoin d'intimité, à entendre comme connexion profonde et réelle avec d'autres. Si tu n'as pas de langue encore, sans doute est-il normal que tu galères à créer des liens d'amitié véritable, puisqu'ils impliquent de donner à l'autre un accès à ce que tu es authentiquement — et tu sembles encore l'ignorer alors, à part à galérer et à en déduire des claques que tu te prendrais en sociabilisant de force, je ne vois pas trop comment accélérer le processus…

jeachlo a écrit:Mais je me pose la question  : est ce qu'on peut devenir sociable ? Ne se fait-on pas passer pour sociable ? franchement je suis perdue. Ce qui me gène, que je n'arrive pas à dépasser, c'est le fait de s'adapter aux autres, a priori exercice nécessaire à la sociabilisation. Si je m'adapte, je ne suis pas vraiment moi, puisque je dois modifier ce que je suis pour apprivoiser l'autre ? Dans ce cas comment la relation peut elle vrai ?
Ce que je décrivais, la méthode en fait, c'est juste la forme, le moyen de créer des conditions de communication opérationnelles. Si tu maîtrises cette part, c'est que c'est autre chose qui cloche. Peut-être ne rencontres-tu pas des gens aux bons lieux ? Peut-être passes-tu à côté de personnalités qui pourraient te convenir ? Mon idée n'a jamais été d'en rester à de l'imitation des mimiques — d'ailleurs je précise bien que si ça fonctionne, c'est de part et d'autre que ça fonctionne. Si tu te mets à adopter les goûts de quelqu'un mais que cette personne ne connaît même pas les tiens, c'est qu'il y a un problème. Que ça n'a pas marché.

J'avais l'avantage d'être en arrêt et dans un contexte ne prêtant pas à conséquences. Les IRLs peuvent être bonnes à ça aussi. Il faut en tout cas essayer de parler de ce que tu aimes, de ce que tu penses, de dire ce que tu ressens. Si tu n'exprimes pas à tes relations des choses authentiques, ces connaissances n'auront jamais accès à toi. Mais es-tu prête pour cela ?

jeachlo a écrit:Mais quand je suis moi, ben je trouve peu de personne qui me suivent dans mon fonctionnement, y compris parmi les Z. du coup quoi faire ?

Peu de personnes, ce n'est pas personne du tout. Donc que faire ? Revoir ces gens. Les inviter à partager plus de moments ensemble, développer vos liens. Les liens amicaux réels se créent dans la durée, de toute manière donc ce n'est pas grave s'il y en a peu, s'ils se mettent à occuper plus de ton temps, tu verras vite que tu n'aurais pas eu beaucoup plus le temps pour d'autres. Et puis, des fois, un binôme rencontre une nouvelle personne et paf, ça s'agrandit.

jeachlo a écrit:A quoi cela sert-il de devenir sociable ? Jusqu'à quel point n'est-on pas sociable ? cherche-t-on à devenir sociable pour ne plus se sentir seul ? mais j'en reviens au fait de s'adapter. Si la relation n'est pas vrai alors le sentiment de solitude persiste. ne faut-il pas travailler l'acceptation des limites de sa sociabilisation avec les conséquences qu'elles impliquent ?
si vous avez des réponses ?
C'est sans doute la partie la plus difficile de ton message. Je crois que pas mal de choses sont mélangées et de toute manière, je vais avancer ici des hypothèses qui ne reposent sur rien de spécial (encore moins que tout le reste).

Il paraît que l'homme est par nature un animal politique. Qu'il est social. Après, il a sa sociabilité personnelle. On peut être social sans être sociable c'est-à-dire se trouver dans une dépendance vis-à-vis des autres tout en ayant des difficultés à se lier humainement avec eux. Si tu te sens seule, c'est que tu n'as pas assez d'échanges intimes, sincères, profonds. Pour connaître assez bien les problèmes de dépendance affective, je peux te dire d'expérience qu'une seule personne, si elle est prête à y passer du temps et à devenir co-dépendante, suffit à faire disparaître ce sentiment de solitude. Ce n'est pas du tout bon mais ça montre que le nombre de personnes n'a rien à voir avec le sentiment de solitude (par contre, il est capital, essentiel, vital, de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier pour que ce soit sain et j'espère qu'on est bien d'accord sur le fait qu'à aucun moment je ne préconise de devenir dépendant affectif).

Essaie d'identifier clairement quels sont les besoins que tu as et qui ne sont pas comblés. À partir de là, essaie de avoir quel type de personnes pourrait les combler et, sans forcément chercher des gens, essaie de voir s'il n'y a pas des gens autour de toi que tu pourrais essayer. Des fois, il suffit d'appeler un pote en lui disant : "j'ai eu une journée de merde, j'ai besoin de me changer les idées, viens on se boit un verre/on se fait un ciné" et un rapprochement peut s'opérer. Parle de ce que tu aimes. Propose des sorties qui t'intéressent à d'autres. Essaie d'oser, de temps en temps, dire ce que tu penses vraiment. Il y a forcément des gens aimables que tu as croisés en chemin et que tu ne connais pas forcément beaucoup.

Après, un point me semble important aussi, c'est la réciprocité. Il faut que ces gens t'intéressent assez pour que leurs problèmes, leurs centres d'intérêt, leurs projets te parlent. Si tu es là pour eux, je ne doute pas qu'ils finissent aussi par être là pour toi (ou alors, next).

Vraiment, avec ce que tu expliques, je te conseille de miser sur peu de gens mais de le faire le plus sérieusement possible, c'est-à-dire en t'amusant. Est-ce que tu sais, au moins, ce qui t'amuse ?


PS : je me suis éloignée de mon idée de départ mais non, je ne pense pas qu'une personne puisse se mettre à ressentir d'un coup un besoin de voir du monde qui ne l'a jamais concernée. Sauf que la plupart du temps, on a eu cet élan d'aller vers les autres et qu'il a été brimé par des blessures anciennes. Donc en soignant son rapport à la communauté, on redécouvre non seulement la possibilité de groupes non-nocifs mais aussi l'agrément de côtoyer ces groupes.

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