zèbre ou ne pas z'être
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zèbre ou ne pas z'être
Bonjour à tous, et merci de m'accueillir sur ce forum, qui est mon premier réel pas dans la vraie vie assumée de zèbre.
Après des années de doute, après avoir cru être en dépression à 18 ans, après avoir traîné la phrase "je me connais très bien mais ne me comprends pas du tout" dans ma tête pendant des lustres, après des moments de vie parfois euphoriques et d'autres très moroses... Je suis arrivée il y a 6 mois devant une psy pour la première fois. Nous avons parlé de tout et de rien pendant une heure, et elle m'a lancé l'idée d'aller regarder quelques ouvrages de Jeanne Siaud-Facchin ou de Monique de Kermadec dans la médiathèque où je travaille.
J'ai découvert seule de quoi elle voulait me parler. Choc après choc, j'ai découvert seule les descriptions si précises de mes comportements, moi qui m'émeus aux larmes devant quelqu'un qui boîte dans la rue, moi qui trouve des passions tous les jours et n'en garde aucune, moi qui ai tant besoin d'être seule mais suis si attachée aux autres, moi qui sais si bien imiter, mais suis incapable de créer.
Comment vous dire (mais vous voyez sûrement déjà), c'était comme si toute ma vie j'avais été convaincue de parler français quand tous les gens semblaient m'entendre parler chinois, et qu'un beau jour une personne me disait "bien sûr que je vous comprends. Vous parlez français. Vous n'êtes pas folle de penser que vous parlez français."
C'est comme si toute ma vie j'avais avancé dans la mauvaise direction, ne sentant pas le vent contraire qui me fouettait jusqu'à la douleur et me tirer en arrière. Se retourner, d'un coup, est un immense soulagement. Je respire.
Je suis encore en pleine découverte de tout ça, j'ai mis plusieurs mois à admettre que c'était possible. Moi, surdouée ? Quelle prétention !
Et à la fois j'ai envie de le crier sur tous les toits ! Vous voyez, je n'étais pas folle ! Quand j'étais plus jeune, je rêvais qu'on trouve une anomalie dans mon cerveau, une maladie qui affecte les émotions, et qu'on puisse enfin me dire "et voilà, c'est pour ça. Ce n'est pas de votre faute, vous n'y pouvez rien". C'était un fantasme très tordu. Et en fait j'avais raison ! Encore une fois, quel choc !
Aujourd'hui je sens que j'ai besoin de plus de certitudes. Mais faire le test me fait mourir de peur... Et si je n'étais pas un vrai zèbre ? Je serais quoi, alors ?
Seulement vous lire constitue des purs moments de bonheur pour moi, de soulagement et de sérénité. Mais je viens aussi parler de tout ça, assumer que je pense être un zèbre, et surtout trouver du réconfort ! Et bien sûr, si je le peux, en donner aussi.
Merci de m'avoir lue !
Lise
Après des années de doute, après avoir cru être en dépression à 18 ans, après avoir traîné la phrase "je me connais très bien mais ne me comprends pas du tout" dans ma tête pendant des lustres, après des moments de vie parfois euphoriques et d'autres très moroses... Je suis arrivée il y a 6 mois devant une psy pour la première fois. Nous avons parlé de tout et de rien pendant une heure, et elle m'a lancé l'idée d'aller regarder quelques ouvrages de Jeanne Siaud-Facchin ou de Monique de Kermadec dans la médiathèque où je travaille.
J'ai découvert seule de quoi elle voulait me parler. Choc après choc, j'ai découvert seule les descriptions si précises de mes comportements, moi qui m'émeus aux larmes devant quelqu'un qui boîte dans la rue, moi qui trouve des passions tous les jours et n'en garde aucune, moi qui ai tant besoin d'être seule mais suis si attachée aux autres, moi qui sais si bien imiter, mais suis incapable de créer.
Comment vous dire (mais vous voyez sûrement déjà), c'était comme si toute ma vie j'avais été convaincue de parler français quand tous les gens semblaient m'entendre parler chinois, et qu'un beau jour une personne me disait "bien sûr que je vous comprends. Vous parlez français. Vous n'êtes pas folle de penser que vous parlez français."
C'est comme si toute ma vie j'avais avancé dans la mauvaise direction, ne sentant pas le vent contraire qui me fouettait jusqu'à la douleur et me tirer en arrière. Se retourner, d'un coup, est un immense soulagement. Je respire.
Je suis encore en pleine découverte de tout ça, j'ai mis plusieurs mois à admettre que c'était possible. Moi, surdouée ? Quelle prétention !
Et à la fois j'ai envie de le crier sur tous les toits ! Vous voyez, je n'étais pas folle ! Quand j'étais plus jeune, je rêvais qu'on trouve une anomalie dans mon cerveau, une maladie qui affecte les émotions, et qu'on puisse enfin me dire "et voilà, c'est pour ça. Ce n'est pas de votre faute, vous n'y pouvez rien". C'était un fantasme très tordu. Et en fait j'avais raison ! Encore une fois, quel choc !
Aujourd'hui je sens que j'ai besoin de plus de certitudes. Mais faire le test me fait mourir de peur... Et si je n'étais pas un vrai zèbre ? Je serais quoi, alors ?
Seulement vous lire constitue des purs moments de bonheur pour moi, de soulagement et de sérénité. Mais je viens aussi parler de tout ça, assumer que je pense être un zèbre, et surtout trouver du réconfort ! Et bien sûr, si je le peux, en donner aussi.
Merci de m'avoir lue !
Lise
Elishebaa- Messages : 37
Date d'inscription : 08/11/2017
Age : 31
Re: zèbre ou ne pas z'être
Bonsoir, bienvenue
J'espère que tu trouveras des infos, du réconfort, et tout, et tout
On peut survivre à beaucoup de choses, même sans être reconnu surdoué ou autre. Mais il n'y a pas de raison que cela ne te concerne pas si tu t'y retrouves réellement.
J'espère que tu trouveras des infos, du réconfort, et tout, et tout
On peut survivre à beaucoup de choses, même sans être reconnu surdoué ou autre. Mais il n'y a pas de raison que cela ne te concerne pas si tu t'y retrouves réellement.
Invité- Invité
Re: zèbre ou ne pas z'être
Sûrement ! On verra, je me laisse un peu de temps.
Merci pour ta réponse
Merci pour ta réponse
Elishebaa- Messages : 37
Date d'inscription : 08/11/2017
Age : 31
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