Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
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Candy rathon
nikko76
Théo
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Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Enfin... Confirmé !
Je pose ce récit là d'une part parce que ça me permet d'avoir les idées claires sur comment tout ça s'est passé, et d'autre part parce qu'il y a beaucoup de récits de résultats hétérogènes et qu'un récit de passation plus "classique" peut peut-être compléter le contenu pour les prochains qui angoisseraient sur le test !
D'après le diagostic du psychologue, je suis zèbre. Pourtant, ce n'était pas garanti.
Par le passé je m'étais demandé si je n'étais pas zèbre (j'ai traîné sur ce forum vers 2011 je crois, j'ai sauté une classe quand j'étais petit et j'ai appris à lire avant d'entrer à l'école, j'avais aussi un vécu particulier) mais je m'étais dit que non, que c'était présomptueux de ma part de penser cela et que finalement tout le monde se pensait plus intelligent que les autres autour de moi, donc je ne voyais pas pourquoi moi je serais moins sujet à ce biais que les autres. Comme beaucoup j'ai pleuré en lisant "Trop intelligent pour être heureux ?" de Jeanne Siaud-Facchin, mais je me disais qu'au final ça pouvait parler à tout le monde, comme l'astrologie.
Récemment, en classant mes papiers, je suis tombé sur un test de QI que ma mère m'avait fait passer quand j'avais 12 ans chez une psy (le WISC). Bilan : QI de 119 (135 QIV et 97 QIP). Je n'ai pas compris ce diagnostic étant donné que je me suis engagé dans une carrière scientifique (recherche en chimie théorique) qui fait beaucoup appel à la logique et à la visualisation spatiale, bref qui est chargée en QI performance. Donc je me suis demandé si ça ne valait pas la peine de vérifier où j'en étais maintenant, à 30 ans, pour voir si mes points forts et mes points faibles n'avaient pas évolué. D'autre part, vu la grosse différence QIV/QIP, je voulais m'assurer que je n'avais pas un trouble, comme le trouble de l'acquisition non-verbale.
Quitte à faire le bilan complet, j'ai aussi inclus dans le package les tests d'intelligence émotionnelle et de créativité. Vu que je suis entre deux emplois et que je pars en Chine en juin pour un post doc de deux ans, je me suis dit que c'était le moment idéal pour faire un bilan de compétence. Le psy est Luc Martenchar, j'ai bien aimé son style, il est resté neutre et avenant durant tous ses examens et s'exprime très clairement. Mais mon avis est peut-être biaisé par mon résultat positif .
Donc le test de QI s'est passé de la manière suivante. Il m'a laissé parler un peu pendant l'anamnèse et je lui ai raconté mon parcours et ce qui m'amenait là. Puis la première épreuve a été les cubes, je n'ai pas compris l'intérêt parce que j'ai trouvé ça très facile. Je me suis demandé comment on pouvait rater l'épreuve. J'ai lu par la suite que le test était chronométré et qu'on pouvait perdre des points sur le temps.
Cubes : 17
Ensuite nous avons embrayé sur l'épreuve de similitudes, j'ai trouvé ça amusant mais je trouvais qu'il y avait de la subjectivité et qu'on pouvait trouver des sens qui n'étaient pas forcément écrits sur la feuille de correction. Comme il disait souvent "est-ce que vous pouvez m'en dire plus ?" je me suis demandé s'il y avec quelque chose que je ne faisais pas bien et entre le test et la restitution je me suis dit que j'avais raté. Mais finalement, pas tant que ça.
Similitudes : 15
Puis nous avons poursuivi avec l'épreuve du vocabulaire. Il peut m'arriver d'utiliser les mots à ma manière, et là encore il me demandait souvent "est-ce que vous pouvez m'en dire plus" sur des mots que je pensais connaître, donc je me demandais vraiment à quel score m'attendre au final. Le seul mot dont je n'arrivais pas à mettre précisément le doigt était le trentième, le dernier de la liste, raaah dommage je le connaissais en plus mais c'était vraiment difficile de l'avoir hors contexte celui-là. Finalement, ça s'est bien passé aussi.
Vocabulaire : 15
Ensuite, nous avons poursuivi avec l'épreuve de culture générale (Information). J'avais l'impression de revenir à l'école (sauf une question qui était vraiment très spécifique où là j'ai dû galérer pas mal pour trouver une réponse qui collait, alors que j'en avais entendu parler). Ca ne m'a pas semblé trop compliqué, et j'ai ici aussi obtenu un score raisonnablement élevé.
Information : 15
Ensuite nous sommes passés aux matrices. L'épreuve m'a semblé vraiment facile, sauf la dernière matrice où j'aurais aimé avoir plus de temps pour analyser les différentes composantes. Je m'en suis voulu de ne pas avoir réussi à la trouver celle-là !! Grrrr !! Si je pouvais prendre ma revanche et réessayer de résoudre ce problème ... Et finalement je me retrouve avec un score pas si élevé que ça, alors que je suis sûr de toutes mes autres réponses (peut-être que j'ai pointé par étourderie une mauvaise réponse parmi les faciles).
Matrices : 14
L'épreuve des puzzles visuels a été la suivante. Là encore l'épreuve m'a semblé vraiment facile, sauf sur la dernière où j'ai été mis sur une fausse piste, j'en suis sûr, là encore je me dis que j'aurais pu la trouveeeeeeeer si je ne m'étais pas mis la pression parce que la solution ne m'apparaissait pas immédiatement .
Puzzles visuels : 16
Après nous sommes passés à l'épreuve qui me faisait le plus peur moi qui ai habituellement du mal à me concentrer, celle de la mémoire des chiffres. J'étais crispé. J'ai mis mes mains devant mes yeux à mesure que la difficulté progressait mais visiblement je suis arrivé au bout de sa feuille pour les trois sous épreuves de la mémoire des chiffres. Je n'ai pas eu le score maximum mais pas loin. Je suis vraiment très étonné. J'ai monté une stratégie qui consistait à grouper les chiffres par trois pour faire des centaines, plus faciles à retenir, quand les chiffres sont devenus plus élevés.
Mémoire des chiffres : 17
Puis nous sommes entrés dans ma zone de confort, l'arithmétique. J'ai résolu tous les problèmes sans trop de difficulté, je me suis plutôt amusé dans cette épreuve même si je suis resté les deux mains devant les yeux pour me concentrer sur sa voix qui dictait l'énoncé et ne pas mélanger le visuel à l'auditif. Je suis arrivé au bout et je me suis dit "déjà ?". J'avais l'impression de revenir à l'école primaire. J'ai plafonné le test mais il est noté 16 au maximum dans ma tranche d'âge ...
Arithmétique : 16
Ensuite, nous sommes passés aux tests de vitesse, encore des tests stressants. Le premier même s'il était stressant au vu du chronomètre, était amusant, c'était le test des symboles. J'ai été surpris d'en faire autant, et le score obtenu a été bon.
Symboles : 14
Le dernier subtest a été le subtest Code. Un pur test de vitesse. Je me suis senti angoissé pendant tout le test et j'ai rempli seulement 60% de la feuille à peu près. Il m'a dit que le fait que je sois gaucher pouvait biaiser le score. Mais au final je n'ai eu qu'un score moyen à ce subtest.
Code : 11
Bilan :
QI total de 136 (marge d'incertitude [130;140]), et il y a surdouance, d'après les mots écrits sur le compte rendu. Il me dit qu'il n'y a pas de doute possible et que mes scores sont homogènes, même si le score en code est plus faible, et que c'est le score le moins corrélé à l'intelligence générale. J'ai encore du mal à y croire. Je suis venu le voir pour savoir si j'avais des troubles de la personnalité, en ayant une vague suspicion que peut-être j'étais zèbre, et je ressors en ayant la certitude que je suis zèbre. Je dois encore digérer cette information. Et il a identifié la pensée en arborescence, qu'il a inscrit en toutes lettres sur le compte-rendu. Je n'étais pas sûr que ma pensée marchait en arborescence même si je le sentais, visiblement c'est le cas.
ICV : 129
IRP : 134
IMT : 137
IVT : 114
Comme beaucoup d'entre vous j'ai un IVT chuté par rapport aux autres scores, mais il a insisté quant au fait que mon score est homogène ce qui écarte tout doute sur ma zébritude !
J'ai hésité des années à passer ce test, je me disais que je risquais fort d'être déçu du résultat, mais récemment je me suis décidé à faire face au réel quel qu'il soit, même le plus inconfortable, et j'étais à un point où je n'avais pas "besoin" d'un diagnostic de surdouance pour asseoir ma confiance en moi. Mais maintenant qu'il est là, ça consolide ma confiance en moi, sachant que j'ai quand même une tendance à la perpétuelle remise en doute de tout ce que je fais, de mes compétences et de ma légitimité. il semble qu'il y ait un processeur qui tourne pas trop mal là-haut, finalement.
Je me sens enfin légitime dans cette grande famille zébrée ! Un diagnostic qui ne fait pas l'ombre d'un doute, par un professionnel, avec un test standardisé. Difficile de me sentir encore imposteur. Mais je suis sûr que je trouverai encore le moyen de me sentir imposteur .
Voilà. Ca fait un récit de test de plus pour les curieux qui comme moi viendront ici en angoissant entre la passation du test et le résultat
PS : ce post est un message d'espoir pour les hétérogènes . À 12 ans j'étais hétérogène et à 30 ans je ne le suis plus. Visiblement j'ai gagné 17 points de QI entre les deux, d'une manière ou d'une autre, et j'ai comblé mon retard sur les indices où j'étais à la traîne ...
Je pose ce récit là d'une part parce que ça me permet d'avoir les idées claires sur comment tout ça s'est passé, et d'autre part parce qu'il y a beaucoup de récits de résultats hétérogènes et qu'un récit de passation plus "classique" peut peut-être compléter le contenu pour les prochains qui angoisseraient sur le test !
D'après le diagostic du psychologue, je suis zèbre. Pourtant, ce n'était pas garanti.
Par le passé je m'étais demandé si je n'étais pas zèbre (j'ai traîné sur ce forum vers 2011 je crois, j'ai sauté une classe quand j'étais petit et j'ai appris à lire avant d'entrer à l'école, j'avais aussi un vécu particulier) mais je m'étais dit que non, que c'était présomptueux de ma part de penser cela et que finalement tout le monde se pensait plus intelligent que les autres autour de moi, donc je ne voyais pas pourquoi moi je serais moins sujet à ce biais que les autres. Comme beaucoup j'ai pleuré en lisant "Trop intelligent pour être heureux ?" de Jeanne Siaud-Facchin, mais je me disais qu'au final ça pouvait parler à tout le monde, comme l'astrologie.
Récemment, en classant mes papiers, je suis tombé sur un test de QI que ma mère m'avait fait passer quand j'avais 12 ans chez une psy (le WISC). Bilan : QI de 119 (135 QIV et 97 QIP). Je n'ai pas compris ce diagnostic étant donné que je me suis engagé dans une carrière scientifique (recherche en chimie théorique) qui fait beaucoup appel à la logique et à la visualisation spatiale, bref qui est chargée en QI performance. Donc je me suis demandé si ça ne valait pas la peine de vérifier où j'en étais maintenant, à 30 ans, pour voir si mes points forts et mes points faibles n'avaient pas évolué. D'autre part, vu la grosse différence QIV/QIP, je voulais m'assurer que je n'avais pas un trouble, comme le trouble de l'acquisition non-verbale.
Quitte à faire le bilan complet, j'ai aussi inclus dans le package les tests d'intelligence émotionnelle et de créativité. Vu que je suis entre deux emplois et que je pars en Chine en juin pour un post doc de deux ans, je me suis dit que c'était le moment idéal pour faire un bilan de compétence. Le psy est Luc Martenchar, j'ai bien aimé son style, il est resté neutre et avenant durant tous ses examens et s'exprime très clairement. Mais mon avis est peut-être biaisé par mon résultat positif .
Donc le test de QI s'est passé de la manière suivante. Il m'a laissé parler un peu pendant l'anamnèse et je lui ai raconté mon parcours et ce qui m'amenait là. Puis la première épreuve a été les cubes, je n'ai pas compris l'intérêt parce que j'ai trouvé ça très facile. Je me suis demandé comment on pouvait rater l'épreuve. J'ai lu par la suite que le test était chronométré et qu'on pouvait perdre des points sur le temps.
Cubes : 17
Ensuite nous avons embrayé sur l'épreuve de similitudes, j'ai trouvé ça amusant mais je trouvais qu'il y avait de la subjectivité et qu'on pouvait trouver des sens qui n'étaient pas forcément écrits sur la feuille de correction. Comme il disait souvent "est-ce que vous pouvez m'en dire plus ?" je me suis demandé s'il y avec quelque chose que je ne faisais pas bien et entre le test et la restitution je me suis dit que j'avais raté. Mais finalement, pas tant que ça.
Similitudes : 15
Puis nous avons poursuivi avec l'épreuve du vocabulaire. Il peut m'arriver d'utiliser les mots à ma manière, et là encore il me demandait souvent "est-ce que vous pouvez m'en dire plus" sur des mots que je pensais connaître, donc je me demandais vraiment à quel score m'attendre au final. Le seul mot dont je n'arrivais pas à mettre précisément le doigt était le trentième, le dernier de la liste, raaah dommage je le connaissais en plus mais c'était vraiment difficile de l'avoir hors contexte celui-là. Finalement, ça s'est bien passé aussi.
Vocabulaire : 15
Ensuite, nous avons poursuivi avec l'épreuve de culture générale (Information). J'avais l'impression de revenir à l'école (sauf une question qui était vraiment très spécifique où là j'ai dû galérer pas mal pour trouver une réponse qui collait, alors que j'en avais entendu parler). Ca ne m'a pas semblé trop compliqué, et j'ai ici aussi obtenu un score raisonnablement élevé.
Information : 15
Ensuite nous sommes passés aux matrices. L'épreuve m'a semblé vraiment facile, sauf la dernière matrice où j'aurais aimé avoir plus de temps pour analyser les différentes composantes. Je m'en suis voulu de ne pas avoir réussi à la trouver celle-là !! Grrrr !! Si je pouvais prendre ma revanche et réessayer de résoudre ce problème ... Et finalement je me retrouve avec un score pas si élevé que ça, alors que je suis sûr de toutes mes autres réponses (peut-être que j'ai pointé par étourderie une mauvaise réponse parmi les faciles).
Matrices : 14
L'épreuve des puzzles visuels a été la suivante. Là encore l'épreuve m'a semblé vraiment facile, sauf sur la dernière où j'ai été mis sur une fausse piste, j'en suis sûr, là encore je me dis que j'aurais pu la trouveeeeeeeer si je ne m'étais pas mis la pression parce que la solution ne m'apparaissait pas immédiatement .
Puzzles visuels : 16
Après nous sommes passés à l'épreuve qui me faisait le plus peur moi qui ai habituellement du mal à me concentrer, celle de la mémoire des chiffres. J'étais crispé. J'ai mis mes mains devant mes yeux à mesure que la difficulté progressait mais visiblement je suis arrivé au bout de sa feuille pour les trois sous épreuves de la mémoire des chiffres. Je n'ai pas eu le score maximum mais pas loin. Je suis vraiment très étonné. J'ai monté une stratégie qui consistait à grouper les chiffres par trois pour faire des centaines, plus faciles à retenir, quand les chiffres sont devenus plus élevés.
Mémoire des chiffres : 17
Puis nous sommes entrés dans ma zone de confort, l'arithmétique. J'ai résolu tous les problèmes sans trop de difficulté, je me suis plutôt amusé dans cette épreuve même si je suis resté les deux mains devant les yeux pour me concentrer sur sa voix qui dictait l'énoncé et ne pas mélanger le visuel à l'auditif. Je suis arrivé au bout et je me suis dit "déjà ?". J'avais l'impression de revenir à l'école primaire. J'ai plafonné le test mais il est noté 16 au maximum dans ma tranche d'âge ...
Arithmétique : 16
Ensuite, nous sommes passés aux tests de vitesse, encore des tests stressants. Le premier même s'il était stressant au vu du chronomètre, était amusant, c'était le test des symboles. J'ai été surpris d'en faire autant, et le score obtenu a été bon.
Symboles : 14
Le dernier subtest a été le subtest Code. Un pur test de vitesse. Je me suis senti angoissé pendant tout le test et j'ai rempli seulement 60% de la feuille à peu près. Il m'a dit que le fait que je sois gaucher pouvait biaiser le score. Mais au final je n'ai eu qu'un score moyen à ce subtest.
Code : 11
Bilan :
QI total de 136 (marge d'incertitude [130;140]), et il y a surdouance, d'après les mots écrits sur le compte rendu. Il me dit qu'il n'y a pas de doute possible et que mes scores sont homogènes, même si le score en code est plus faible, et que c'est le score le moins corrélé à l'intelligence générale. J'ai encore du mal à y croire. Je suis venu le voir pour savoir si j'avais des troubles de la personnalité, en ayant une vague suspicion que peut-être j'étais zèbre, et je ressors en ayant la certitude que je suis zèbre. Je dois encore digérer cette information. Et il a identifié la pensée en arborescence, qu'il a inscrit en toutes lettres sur le compte-rendu. Je n'étais pas sûr que ma pensée marchait en arborescence même si je le sentais, visiblement c'est le cas.
ICV : 129
IRP : 134
IMT : 137
IVT : 114
Comme beaucoup d'entre vous j'ai un IVT chuté par rapport aux autres scores, mais il a insisté quant au fait que mon score est homogène ce qui écarte tout doute sur ma zébritude !
J'ai hésité des années à passer ce test, je me disais que je risquais fort d'être déçu du résultat, mais récemment je me suis décidé à faire face au réel quel qu'il soit, même le plus inconfortable, et j'étais à un point où je n'avais pas "besoin" d'un diagnostic de surdouance pour asseoir ma confiance en moi. Mais maintenant qu'il est là, ça consolide ma confiance en moi, sachant que j'ai quand même une tendance à la perpétuelle remise en doute de tout ce que je fais, de mes compétences et de ma légitimité. il semble qu'il y ait un processeur qui tourne pas trop mal là-haut, finalement.
Je me sens enfin légitime dans cette grande famille zébrée ! Un diagnostic qui ne fait pas l'ombre d'un doute, par un professionnel, avec un test standardisé. Difficile de me sentir encore imposteur. Mais je suis sûr que je trouverai encore le moyen de me sentir imposteur .
Voilà. Ca fait un récit de test de plus pour les curieux qui comme moi viendront ici en angoissant entre la passation du test et le résultat
PS : ce post est un message d'espoir pour les hétérogènes . À 12 ans j'étais hétérogène et à 30 ans je ne le suis plus. Visiblement j'ai gagné 17 points de QI entre les deux, d'une manière ou d'une autre, et j'ai comblé mon retard sur les indices où j'étais à la traîne ...
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Ce que j'aime bien dans ton post, c'est qu'il témoigne de l'évolution possible du QI, entre l'enfance et l'âge adulte, et ce quelle qu'en soient les raisons.
Quant au sentiment d'imposture...on apprend à vivre avec.
Quant au sentiment d'imposture...on apprend à vivre avec.
nikko76- Messages : 837
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Le QI peut évoluer ? Parlons chiffres, à 10 ans l'ICV atteignait 115 (ou 105 sais plus trop) et l'IRP 147. Il s'en était suivi des consultations chez un ORL qui avait diagnostiqué un trouble auditif. Quoiqu'il en soit, un an plus tard, à 11 ans donc, j'avais décidé de me prendre en main ouvrant un répertoire pour y collecter tous les mots qu'il me semblait important de connaitre et me forçant à parler davantage, notamment en public au lieu de rester en retrait pour préserver ma petite tranquillité. Je me demande si ces procédés ont une incidence sur le long terme.
Dernière édition par izo le Jeu 22 Fév 2018, 13:49, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Je ne sais pas si mon QI a vraiment évolué mais quand je me suis renseigné sur les processus cognitifs vers 20 ans je me suis entraîné spécifiquement à développer mes aptitudes visuo spatiales et ma mémoire de travail parce que je savais qu'elles me seraient utiles pour faire de la science, et au moment de mon deuxième bilan il a identifié l'aptitude visuo spatiale comme le processus cognitif qu'il a mis en avant comme le plus développé chez moi. Il m'a aussi dit que ma mémoire de travail était particulièrement développée, ce qui m'a vraiment étonné étant donné que j'ai parfois du mal à me concentrer ou que je perds le fil de mes pensées.
Ce qu'on appelle "G" est le potentiel le plus génétique, qui peut très difficilement être poussé vers le haut. Par contre je pense que le QI comporte plus d'acquis que G (c'est une mesure imparfaite de G) et du coup il y a potentiellement plus de latitude pour exploiter au mieux son potentiel (peut-être).
Ce qu'on appelle "G" est le potentiel le plus génétique, qui peut très difficilement être poussé vers le haut. Par contre je pense que le QI comporte plus d'acquis que G (c'est une mesure imparfaite de G) et du coup il y a potentiellement plus de latitude pour exploiter au mieux son potentiel (peut-être).
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
C'est marrant, c'est l'inverse pour moi : ICV plus fort (139). Si ça t'intéresse je te donne les résultats (ici ou en MP). Ce n'est pas forcément utile de comparer, tu me diras...
Ca semble avoir été utile ton entraînement visuo-spatial.
Et comme toi pour la mémoire des chiffres (13 comme résultat), je ne m'attendais même pas à pouvoir redire des suites de chiffres, encore moins à effectuer un traitement dessus (à l'envers)... J'ai aussi du mal à me concentrer, et des blocages parfois, notamment en ce qui concerne les opérations mathématiques, qui font baisser une sorte de rideau de fer dans mon cerveau. Oui, les maths et moi, c'est la guerre froide.
Ca semble avoir été utile ton entraînement visuo-spatial.
Et comme toi pour la mémoire des chiffres (13 comme résultat), je ne m'attendais même pas à pouvoir redire des suites de chiffres, encore moins à effectuer un traitement dessus (à l'envers)... J'ai aussi du mal à me concentrer, et des blocages parfois, notamment en ce qui concerne les opérations mathématiques, qui font baisser une sorte de rideau de fer dans mon cerveau. Oui, les maths et moi, c'est la guerre froide.
Invité- Invité
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Merci Théo pour toutes ces informations.
Je suis suivi par une psychologue. Par contre je ne sais pas si elle fait passer le fameux WAIS.
J’ai passé également un test adolescente...
Je ne pense pas que le score ait pu évoluer contrairement à toi.
« L’intelligence » pourrait donc se développer au cours des années ! J’étais persuadée du contraire.
Et une fois qu’on connaît notre mode de fonctionnement, que faire avec le/les chiffre(s) qui nous ont été révélés ? ?
Si cela peut permettre de se « desinhiber » alors pourquoi pas ...
Je suis suivi par une psychologue. Par contre je ne sais pas si elle fait passer le fameux WAIS.
J’ai passé également un test adolescente...
Je ne pense pas que le score ait pu évoluer contrairement à toi.
« L’intelligence » pourrait donc se développer au cours des années ! J’étais persuadée du contraire.
Et une fois qu’on connaît notre mode de fonctionnement, que faire avec le/les chiffre(s) qui nous ont été révélés ? ?
Si cela peut permettre de se « desinhiber » alors pourquoi pas ...
Candy rathon- Messages : 114
Date d'inscription : 20/02/2018
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Bonjour à tous,
Merci Théo pour ton témoignage très complet!
J'ai également passé le WAIS IV récemment (à 27ans, fatigué mais assez bien dans ma peau) et j'ai pu comparer mes résultats à ceux du WISC III (passé à 7ans, dans des conditions assez troubles).
Le constat va dans le même sens que le tien, j'ai "gagné" une vingtaine de points sur la note globale, alors que mon WISC était déjà au dessus de la barre des 130 points.
J'ai donc fait quelques recherches et pas mal lu, et j'ai trouvé un article sur l'effet Wilson (en anglais, The Wilson Effect: The Increase in Heritability of IQ With Age) qui propose un modèle à propos de l'héritabilité du QI.
Pour résumer grossièrement, plus on est jeune, plus on est sous l'influence de notre environnement direct (niveau social et d'éducation des parents, milieu scolaire plus ou moins (dé)favorisé etc...), et en prenant peu à peu notre indépendance intellectuel et matériel, on s'écarte d'un environnement possiblement déphasé avec nos capacités et on se recentre sur nos besoins/aptitudes.
Cela impliquant parfois une variation sensible sur les résultats aux tests de QI (qui, je le rappelle, est une photo à un mon précis de la partie "visible" de notre cognition: notre capacité à interagir avec notre environnement).
Bon, les chiens faisant rarement des chats, les grosses variations doivent être relativement rare, mais cette théorie est séduisante, bien construite et apparemment valide empiriquement.
Il est bien expliqué qu'une fois cette maturité intellectuelle atteinte (vers 20ans il me semble), le QI reste très stable pour le reste de la vie, hors accidents et maladies.
Merci Théo pour ton témoignage très complet!
J'ai également passé le WAIS IV récemment (à 27ans, fatigué mais assez bien dans ma peau) et j'ai pu comparer mes résultats à ceux du WISC III (passé à 7ans, dans des conditions assez troubles).
Le constat va dans le même sens que le tien, j'ai "gagné" une vingtaine de points sur la note globale, alors que mon WISC était déjà au dessus de la barre des 130 points.
J'ai donc fait quelques recherches et pas mal lu, et j'ai trouvé un article sur l'effet Wilson (en anglais, The Wilson Effect: The Increase in Heritability of IQ With Age) qui propose un modèle à propos de l'héritabilité du QI.
Pour résumer grossièrement, plus on est jeune, plus on est sous l'influence de notre environnement direct (niveau social et d'éducation des parents, milieu scolaire plus ou moins (dé)favorisé etc...), et en prenant peu à peu notre indépendance intellectuel et matériel, on s'écarte d'un environnement possiblement déphasé avec nos capacités et on se recentre sur nos besoins/aptitudes.
Cela impliquant parfois une variation sensible sur les résultats aux tests de QI (qui, je le rappelle, est une photo à un mon précis de la partie "visible" de notre cognition: notre capacité à interagir avec notre environnement).
Bon, les chiens faisant rarement des chats, les grosses variations doivent être relativement rare, mais cette théorie est séduisante, bien construite et apparemment valide empiriquement.
Il est bien expliqué qu'une fois cette maturité intellectuelle atteinte (vers 20ans il me semble), le QI reste très stable pour le reste de la vie, hors accidents et maladies.
Dernière édition par dardar le Jeu 22 Fév 2018, 17:26, édité 2 fois (Raison : l'orthographe, toujours l'orthographe!)
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
L'héritabilité du QI est évaluée entre 50 et 80% de mémoire, mais cela laisse de la place à deux choses :
1) malgré tout, on peut pas mal bouger
2) ces valeurs sont calculées statistiquement et il existe des outliers, des gens qui bougent beaucoup du bas vers le haut et d'autres qui bougent beaucoup du haut vers le bas.
De sorte que oui, on peut estimer qu'il y a une héritabilité, et un facteur génétique important même (notamment en comparant les jumeaux séparés à la naissance aux fratries d'adoptés juste après la naissance - corrélation de 0.7 à 0.8 vs. corrélation de 0 à 0.1), mais ça laisse quand même la place à une flexibilité pour quelques individus qui trouvent des solutions. Il me semble par ailleurs avoir lu que le QI des individus pratiquant des tâches abstraites régulièrement tend à augmenter avec le temps. D'autre part tu peux bénéficier de l'effet d'étalonnage des tests : si tu refais le test plus tard et que tes capacités se sont moins dégradées que la moyenne (ce qui peut se passer si tu utilises tes capacités) ton QI va effectivement augmenter puisque la valeur est relative.
D'ailleurs je suis déçu de mon indice verbal, et je pense que c'est lié à une mauvaise habitude que j'ai qui est de fonctionner avec des définitions approximatives des mots plutôt que de rentrer dans les détails .
Si je repassais le test dans quelques années, je pense qu'en m'entraînant à aller vite sur le subtest code, je pourrais peut-être gagner 5-10 points sur mon score xD. Ce test ne m'a pas l'air d'être le plus fiable pour mesure une capacité intellectuelle fondamentale ...
1) malgré tout, on peut pas mal bouger
2) ces valeurs sont calculées statistiquement et il existe des outliers, des gens qui bougent beaucoup du bas vers le haut et d'autres qui bougent beaucoup du haut vers le bas.
De sorte que oui, on peut estimer qu'il y a une héritabilité, et un facteur génétique important même (notamment en comparant les jumeaux séparés à la naissance aux fratries d'adoptés juste après la naissance - corrélation de 0.7 à 0.8 vs. corrélation de 0 à 0.1), mais ça laisse quand même la place à une flexibilité pour quelques individus qui trouvent des solutions. Il me semble par ailleurs avoir lu que le QI des individus pratiquant des tâches abstraites régulièrement tend à augmenter avec le temps. D'autre part tu peux bénéficier de l'effet d'étalonnage des tests : si tu refais le test plus tard et que tes capacités se sont moins dégradées que la moyenne (ce qui peut se passer si tu utilises tes capacités) ton QI va effectivement augmenter puisque la valeur est relative.
D'ailleurs je suis déçu de mon indice verbal, et je pense que c'est lié à une mauvaise habitude que j'ai qui est de fonctionner avec des définitions approximatives des mots plutôt que de rentrer dans les détails .
Si je repassais le test dans quelques années, je pense qu'en m'entraînant à aller vite sur le subtest code, je pourrais peut-être gagner 5-10 points sur mon score xD. Ce test ne m'a pas l'air d'être le plus fiable pour mesure une capacité intellectuelle fondamentale ...
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Je pense vraiment que le fait de m'être acharné à tenter de conserver beaucoup d'informations dans ma tête simultanément et d'imaginer le plus précisément possible diverses choses quand j'avais la vingtaine (je m'entraînais régulièrement, tous les jours) a durablement modifié ma manière d'utiliser mon cerveau. J'ai senti une différence en trouvant graduellement de plus en plus facile d'assister aux cours de chimie, jusqu'au point où je me demandais où était la difficulté. En fait à l'époque j'ai lu que si on ne faisait que s'entraîner à passer des tests de QI on augmentait son QI sans augmenter sa capacité cognitive, alors au lieu de ça j'essayais de résoudre de nouveaux problèmes abstraits et complexes tout le temps, des énigmes etc.Candy rathon a écrit:Merci Théo pour toutes ces informations.
Je suis suivi par une psychologue. Par contre je ne sais pas si elle fait passer le fameux WAIS.
J’ai passé également un test adolescente...
Je ne pense pas que le score ait pu évoluer contrairement à toi.
« L’intelligence » pourrait donc se développer au cours des années ! J’étais persuadée du contraire.
Et une fois qu’on connaît notre mode de fonctionnement, que faire avec le/les chiffre(s) qui nous ont été révélés ? ?
Si cela peut permettre de se « desinhiber » alors pourquoi pas ...
Mais ce n'est qu'une expérience personnelle ...
Dernière édition par Théo le Jeu 22 Fév 2018, 18:25, édité 1 fois
Théo- Messages : 243
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Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Si tu veux tu peux me les envoyer. Je me demande comment certains parviennent à des scores ahurissants à la vitesse de traitement, je me demande à quelle vitesse ils écriventzebra sara a écrit:C'est marrant, c'est l'inverse pour moi : ICV plus fort (139). Si ça t'intéresse je te donne les résultats (ici ou en MP). Ce n'est pas forcément utile de comparer, tu me diras...
Ca semble avoir été utile ton entraînement visuo-spatial.
Et comme toi pour la mémoire des chiffres (13 comme résultat), je ne m'attendais même pas à pouvoir redire des suites de chiffres, encore moins à effectuer un traitement dessus (à l'envers)... J'ai aussi du mal à me concentrer, et des blocages parfois, notamment en ce qui concerne les opérations mathématiques, qui font baisser une sorte de rideau de fer dans mon cerveau. Oui, les maths et moi, c'est la guerre froide.
Théo- Messages : 243
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Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Eh @Théo, tu n'as pas à t'inquiéter pour l'indice verbal. Ca va, tu t'exprimes bien, et tu sembles précis dans ton vocabulaire et à l'aise avec les mots
Invité- Invité
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Oui, mais je pense que je l'ai embrouillé pendant le test et que je n'ai pas réussi à cibler les réponses qui faisaient gagner les points, je partais dans tous les sens, un peu comme le test de Rohrschach, si tu me dis un truc je pars dans tous les sens x)zebra sara a écrit:Eh @Théo, tu n'as pas à t'inquiéter pour l'indice verbal. Ca va, tu t'exprimes bien, et tu sembles précis dans ton vocabulaire et à l'aise avec les mots
Théo- Messages : 243
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Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Oui ben je trouve que tu t'en sors bien avec un QI de 136.
Qu'est-ce que je devrais dire, avec mon petit 132 qui n'a mesuré que les maths ?
Qu'est-ce que je devrais dire, avec mon petit 132 qui n'a mesuré que les maths ?
Invité- Invité
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Pour moi le chiffre exact ne veut pas dire grand chose au fond, ce qui importe c'est qu'on est dans la grande famille des zèbres ... Il y a une variabilité du chiffre suivant les conditions du test et la catégorie d'étalonnage dans laquelle tu tombes
Théo- Messages : 243
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Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Bonjour Théo
Nicolas Gauvrit dans son livre "les surdoués ordinaires", en plus d'avoir un art certain pour trouver des oxymores édifiants comme titre de livre, tente surtout de vulgariser les recherches les plus récentes sur la surdouance et de casser certains mythes ou opinions datées sur le sujet. C'est pour moi un must to read.
Sur la question de l'hérédité de la surdouance et celle de la stabilité du QI tout au long de la vie, il conclut qu'il semblerait que les capacités cognitives ont bien une part d'hérédité, mais très difficile à évaluer (comme tout ce qui à trait à la génétique du cerveau humain d'ailleurs). Par contre plusieurs études solides montrent que le QI peut connaitre des variations impressionnantes, particulièrement au passage de l'adolescence.
Ce n'est pas si étonnant, le cerveau humain est un organe extraordinaire, dont la puissance n'est pas tant sa volumétrie (les dauphins nous battent largement au concours de la plus grosse avec leurs 2 hémisphères déliés et alternativement éveillés) mais surtout sa plasticité, c'est-à-dire sa capacité de métamorphose permanente et d'adaptabilité. Or justement cette plasticité est maximum dans la petite enfance, puis à l'adolescence.
Aussi, s'il y a évidemment un inévitable plafond de verre à ce qu'il sera vraiment possible d'améliorer par sa seule volonté consciente, il semble qu'entre l'enfance et l'age adulte, le QI peut connaitre des améliorations ou des dégradations importantes. Je crois même me souvenir que Nicolas Gauvrit cite des cas avec des différences de 50 points sur certains indices.
Nicolas Gauvrit dans son livre "les surdoués ordinaires", en plus d'avoir un art certain pour trouver des oxymores édifiants comme titre de livre, tente surtout de vulgariser les recherches les plus récentes sur la surdouance et de casser certains mythes ou opinions datées sur le sujet. C'est pour moi un must to read.
Sur la question de l'hérédité de la surdouance et celle de la stabilité du QI tout au long de la vie, il conclut qu'il semblerait que les capacités cognitives ont bien une part d'hérédité, mais très difficile à évaluer (comme tout ce qui à trait à la génétique du cerveau humain d'ailleurs). Par contre plusieurs études solides montrent que le QI peut connaitre des variations impressionnantes, particulièrement au passage de l'adolescence.
Ce n'est pas si étonnant, le cerveau humain est un organe extraordinaire, dont la puissance n'est pas tant sa volumétrie (les dauphins nous battent largement au concours de la plus grosse avec leurs 2 hémisphères déliés et alternativement éveillés) mais surtout sa plasticité, c'est-à-dire sa capacité de métamorphose permanente et d'adaptabilité. Or justement cette plasticité est maximum dans la petite enfance, puis à l'adolescence.
Aussi, s'il y a évidemment un inévitable plafond de verre à ce qu'il sera vraiment possible d'améliorer par sa seule volonté consciente, il semble qu'entre l'enfance et l'age adulte, le QI peut connaitre des améliorations ou des dégradations importantes. Je crois même me souvenir que Nicolas Gauvrit cite des cas avec des différences de 50 points sur certains indices.
Hormé- Messages : 1083
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Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Bonjour,
Merci pour la référence, il faudra que je mette la main dessus un de ces quatre
Il est difficile d'y voir clair sur la part d'inné/acquis étant donné que les deux sont entremêlés ... Quelque part la plasticité de notre cerveau est une propriété innée en elle-même, ce qui montre bien que les frontières sont floues ...
Merci pour la référence, il faudra que je mette la main dessus un de ces quatre
Il est difficile d'y voir clair sur la part d'inné/acquis étant donné que les deux sont entremêlés ... Quelque part la plasticité de notre cerveau est une propriété innée en elle-même, ce qui montre bien que les frontières sont floues ...
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Théo a écrit:Quelque part la plasticité de notre cerveau est une propriété innée en elle-même, ce qui montre bien que les frontières sont floues
C'est bien vu.
D'ailleurs il n'y a plus aucun scientifique sérieux pour prétendre que l'homme est à sa naissance une tabula rasa.
Il faut des structures innées pour permettre l'acquisition et l'ouverture des possibles humains.
Le débat d'ailleurs ne s'exprime plus comme l'inné contre l'acquis. Mais avec quels outils innées l'homme a-t-il peu à peu brisé les chaines de la liberté et démolit les murs de la prison de l'espèce ?
Il n'y a en effet pas moins d'innés chez l'homme que chez l'animal, mais un inné structuré différemment et qui est indissociable à l'intérieur de l'ensemble des savoirs humains acquis. Ce sont des structures instinctives qui forment l'agora de la conscience humaine, et portent les gonds de son intelligence, de sa réflexivité et de sa sensibilité.
La question est donc désormais : quelles sont les structures mentales innées qui ont permis l'ouverture de l'acquis chez l'homme et qui le rend si différent de toutes les autres espèces animales ? En d'autres mots quels sont les cadres innés nécessaire à l'émergence de l'être humain comme être personnel ?
Les travaux de Chomsky sur la grammaire universelle ont été décisifs pour ce changement de paradigme.
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/capsules/outil_rouge06.html
Ceux de René Girard sur le mimétisme humain inné apporte aussi un éclairage très original sur cette question et tente d'expliquer à travers le concept du bouc émissaire) la violence des rapports sociaux qui souvent semble monter aux extrêmes chez notre drôle d'espèce.
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9sir_mim%C3%A9tique
https://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2015/02/le-bouc-emissaire.pdf
On s'éloigne un peu (beaucoup ?) du sujet initial, excuse moi. Mais ce paradigme est vraiment aujourd'hui la pointe des travaux des sciences humaines. Comment comprendre l'intelligence en est une des questions parties prenantes de ce débat.
Hormé- Messages : 1083
Date d'inscription : 14/05/2017
Age : 41
Localisation : Entre Iliade et Odyssée
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Pour moi la question centrale est : quelles sont les limites de notre plasticité ? Peut-on, sachant que la tabula rasa est invalidée par les données, "ré-égaliser" les individus en termes de potentiel ? Y'a-t-il une possibilité de faire en sorte qu'un trisomique moyen ait les capacités d'être autonome ?
Après, la compréhension fine de l'intelligence est un paradoxe qui me semble de même nature que le problème de la conscience : l'intelligence s'utilise elle-même pour se comprendre, tout comme la conscience a besoin de la conscience pour se comprendre.
Après, la compréhension fine de l'intelligence est un paradoxe qui me semble de même nature que le problème de la conscience : l'intelligence s'utilise elle-même pour se comprendre, tout comme la conscience a besoin de la conscience pour se comprendre.
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Pour le cas de la trisomie, c'est surtout affaire d'intervention et de prise en charge précoce (stimulation) : j'ai vu en stage une gamine de 7 ans et qui lisait en CE1 Le truc c'est qu'avant on les laissait un peu seuls dans leur coin, ce qui ne favorise pas le développement de l'intelligence.
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Oui, haha, il faudrait faire l'expérience d'autres formes d'intelligences et de consciences chez des êtres sensibles extraterrestres pour pouvoir débiaiser ce problème de non séparabilité entre le sujet qui étudie et l'objet étudié....Théo a écrit:l'intelligence s'utilise elle-même pour se comprendre, tout comme la conscience a besoin de la conscience pour se comprendre.
C'est d'ailleurs pour cette même raison qu'il est très difficile pour un HP de se reconnaitre HP. il ne voit justement pas en quoi précisément il a des facultés différentes des autres (même s'il fait souvent l'expérience des conséquence de cette différence), puisqu'il ne peut pas faire l'expériece d'être autrement que lui-même.
Hormé- Messages : 1083
Date d'inscription : 14/05/2017
Age : 41
Localisation : Entre Iliade et Odyssée
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Bonjour,
Je trouve tres interessantes ces reflexions entre l inne et l acquis mais comment pourrait on l exploiter dans nos vies quotidiennes, surtout professionnelles?
Comment peut on entrainer notre cerveau pour que ce soit vraiment utile? Je pars du principe qu avec de l entrainement intensif, et si on a un peu de potentiel, on peut developper telle ou telle qualite intellectuelle
Cependant, a quoi tout cela sert il vraiment? Sera t on plus performant au travail pour autant? Tout entrainement itensif dans un sens particulier ne se fait il pas au prix d une saturation du cerveau?
Je trouve tres interessantes ces reflexions entre l inne et l acquis mais comment pourrait on l exploiter dans nos vies quotidiennes, surtout professionnelles?
Comment peut on entrainer notre cerveau pour que ce soit vraiment utile? Je pars du principe qu avec de l entrainement intensif, et si on a un peu de potentiel, on peut developper telle ou telle qualite intellectuelle
Cependant, a quoi tout cela sert il vraiment? Sera t on plus performant au travail pour autant? Tout entrainement itensif dans un sens particulier ne se fait il pas au prix d une saturation du cerveau?
jflpgc- Messages : 48
Date d'inscription : 20/02/2018
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Localisation : Las Palmas de Gran Canaria
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Je pense que chaque cas est particulier c'est pourquoi aucune technique d'entraînement du cerveau n'a pu être identifiée sur la base de statistiques. Mais je pense malgré tout que chercher à "résoudre des problèmes complexes" et persévérer permet d'améliorer la performance intellectuelle, d'investir son potentiel au mieux, et a une portée en retour sur tous les domaines.
Le fait est que ça ne reste que des spéculations. Mon hypothèse n'est pas falsifiable facilement. Donc ça n'est pas scientifique.
Le fait est que ça ne reste que des spéculations. Mon hypothèse n'est pas falsifiable facilement. Donc ça n'est pas scientifique.
Théo- Messages : 243
Date d'inscription : 27/03/2011
Age : 37
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
nikko76 a écrit:Ce que j'aime bien dans ton post, c'est qu'il témoigne de l'évolution possible du QI, entre l'enfance et l'âge adulte, et ce quelle qu'en soient les raisons.
Quant au sentiment d'imposture...on apprend à vivre avec.
Je ne crois pas que cela suffise à arriver à cette conclusion. Passer 2 tests à 2 semaines d'interval donnerait des résultats différents. C'est pour cela qu'on donne une plage de résultat (j'imagine).
Un test passé petit donne une indication, certe valable. Elle indique le minimum. Sans vouloir être désagréable, on peut :
- penser que Théo à sous-scorré étant jeune, et à eu un résultat correct adulte (je veux dire, ayant mis à plein profit ses capacités)
- penser que les tests ont évolués, ou que ceux de sa jeunesses étaient mals adaptés, donnant des résultats non significatifs
- penser que c'était un petit garçon pas très coopératif
bref, on peut penser bcp de choses, mais pas en tirer une conclusion. Il faudrait un panel plus important.
Invité- Invité
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
En effet...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cueillette_de_cerises
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cueillette_de_cerises
Invité- Invité
Re: Mon test : témoignage (WAIS IV, 30 ans)
Ἑκάτη a écrit:En effet...
fr.wikipedia.org/wiki/Cueillette_de_cerises
Hahaha, tu es trop fort ! Il faudrait que je retienne tous ces biais cognitifs, une nouvelle passion s'annonce
Dernière édition par Xav06 le Lun 17 Sep 2018, 09:51, édité 1 fois (Raison : correction)
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