Témoignage test
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Témoignage test
Coucou !
J'ai trouvé utile de pouvoir lire des témoignages de personnes ayant passé le test quand j'hésitais à le passer moi-même, donc je me suis dit que ça pouvait présenter un intérêt que je raconte mon expérience.
J'ai 19 ans, je suis en L2 au cursus pluridisciplinaire d'études supérieures à PSL, je fais surtout du droit et de l'économie. Ça fait plusieurs années que je me demande si je suis HP, en pointillés, avec des moments où j'y pense énormément et d'autres où ça me sort complètement de l'esprit. Cette question est surtout arrivée par l'extérieur, parce que beaucoup de gens m'ont dit qu'ils pensaient que j'étais "précoce", ou différente. (J'ai jamais été très douée en sociabilisation, mais le collège a vraiment été une catastrophe, je me sentais complètement à côté de la plaque, sur tous les sujets, tout le temps. Au lycée, j'ai eu la chance de me retrouver dans une classe avec plein de personnes un peu "décalées", et pour la première fois j'ai fait partie d'un groupe amical, où il y avait 70% de HP (je ne compte que celles ayant passé le test, il y en avait très probablement d'autres non testé-es).) J'oscille entre "c'est possible que je sois HP", "mais non je suis comme tout le monde" et "en fait, ma différence vient surtout du fait que je suis stupide, BP, moins intelligente que les autres". Et c'est assez fatigant. Ça fait deux ou trois ans que j'ai demandé à ma mère si elle voulait bien que je passe un test, elle m'a répondu qu'elle ne voyait pas l'intérêt, que oui avant j'étais "en avance" sur les autres, mais que maintenant (je devais avoir 15-16 ans) j'étais normale. J'ai pas osé insister (lui en parler représentait déjà un effort assez énorme). Et puis il y a quelques mois, ma sœur (18 ans) est tombée sur le sujet, elle est beaucoup plus bavarde que moi donc elle en a beaucoup parlé à ma mère, elle a passé un wais, bilan : elle est HP. Depuis, ma mère m'a proposé de passer le test, au début je ne voulais pas, et puis j'ai changé d'avis. Donc voilà, je prends rdv avec une psy habituée à faire passer des tests, je lui explique par messages que je ne suis pas certaine que ça soit utile, on en discute pendant le rendez-vous, au cours duquel je lui raconte un peu toute ma vie, elle est hyper à l'écoute, je suis à peu près à l'aise (ce qui arrive assez rarement parce que je suis très anxieuse), le courant passe bien, on passe en revue les avantages et les inconvénients du passage du WAIS (ce que j'avais déjà fait, bien sûr, mais ça faisait du bien d'en parler avec une pro), et puis je décide de le passer. À vrai dire, c'est pas une période où je pense particulièrement à ce sujet, j'ai déjà épluché tout ce que je trouvais sur internet et quelques bouquins quand je me suis intéressée à la question vers 14-15 ans, et là j'ai tout autre chose en tête (je suis en dépression, et j'avoue que mes réflexions sont plutôt tournées sur le bien fondé de continuer à vivre plutôt que mon score au WAIS (oui, ne vous inquiétez pas, je suis suivie, bien entourée socialement et médicalement, surveillée de partout, c'est bon, c'est pas le sujet ici)). J'oublie donc à moitié que je vais passer le test, enfin je n'y pense pas trop.
On avait prévu que je passe le test en une fois, mais finalement on le fera en deux fois parce que ça prend plus de temps que prévu.
Le matin du test, je me sens particulièrement calme, bien (ce qui est remarquable parce que ça n'arrive pas souvent). Je vais au cabinet à pied au lieu de prendre le métro, c'est agréable. J'arrive, "comment ça va ?", "Ça va bien", "super, on commence", la psy est super sympa, elle m'explique bien les consignes. Je suis étonnée par la facilité des cubes, et je suis surprise de trouver ça marrant (moi qui ai toujours détesté les puzzles), je fais quelques erreurs mais c'est marrant. Après, je ne sais plus dans quel ordre, ça s'enchaîne, il y a des subtests sympas (trouver la similitude entre deux mots, trouver le dessin manquant pour compléter une suite) d'autres carrément chiants (répéter des séries de chiffres et de lettres en les remettant dans l'ordre alphabétique et croissant, résoudre mentalement des problèmes super simples qui impliquent des calculs simples mais (pour moi) trop chiants à faire de tête). À quasiment chacune de mes réponses, la psy me répond "oui", "ok" en hochant la tête, c'est rassurant, et en même temps ça me paraît un peu ridicule parce que je l'ai vue acquiescer à des réponses dont je savais qu'elles étaient fausses (vous savez, ce genre de situation où vous dites un truc, et au moment où vous le dites, vous réalisez que c'est complètement stupide). Je ne suis pas sûre, mais je crois que je finis tous les subtests, ou presque (je n'y ai pas fait attention sur le moment). Je ressors épuisée, mais c'était marrant. J'ai rendez vous quelques jours après pour finir. Je suis beaucoup moins motivée, je ne vois plus l'intérêt de faire ça, je trouve ça chiant, je me sens stupide, j'ai honte d'avoir demandé à faire ça, je me sens trop nulle. Je finis les quelques exercices qui restaient, et quand je sors je me sens hyper mal, j'ai honte, je m'en veux d'avoir cru que j'étais plus intelligente.
Ça passe petit à petit, j'ai d'autres soucis qui me viennent en tête, j'oublie un peu le wais, je relativise.
Voilà, c'était il y a une semaine, j'aurai les résultats dans deux semaines, je suppose que je viendrai vous en parler.
Là où je suis contente, c'est que j'ai l'impression d'avoir passé le test dans de bonnes conditions, avec une psy sympa, et pour la plus grosse partie du test, j'étais motivée, j'avais envie de bien faire sans être particulièrement stressée, donc je pense que les résultats seront assez fidèles, et je serai peu en mesure de les remettre en question.
J'ai trouvé utile de pouvoir lire des témoignages de personnes ayant passé le test quand j'hésitais à le passer moi-même, donc je me suis dit que ça pouvait présenter un intérêt que je raconte mon expérience.
J'ai 19 ans, je suis en L2 au cursus pluridisciplinaire d'études supérieures à PSL, je fais surtout du droit et de l'économie. Ça fait plusieurs années que je me demande si je suis HP, en pointillés, avec des moments où j'y pense énormément et d'autres où ça me sort complètement de l'esprit. Cette question est surtout arrivée par l'extérieur, parce que beaucoup de gens m'ont dit qu'ils pensaient que j'étais "précoce", ou différente. (J'ai jamais été très douée en sociabilisation, mais le collège a vraiment été une catastrophe, je me sentais complètement à côté de la plaque, sur tous les sujets, tout le temps. Au lycée, j'ai eu la chance de me retrouver dans une classe avec plein de personnes un peu "décalées", et pour la première fois j'ai fait partie d'un groupe amical, où il y avait 70% de HP (je ne compte que celles ayant passé le test, il y en avait très probablement d'autres non testé-es).) J'oscille entre "c'est possible que je sois HP", "mais non je suis comme tout le monde" et "en fait, ma différence vient surtout du fait que je suis stupide, BP, moins intelligente que les autres". Et c'est assez fatigant. Ça fait deux ou trois ans que j'ai demandé à ma mère si elle voulait bien que je passe un test, elle m'a répondu qu'elle ne voyait pas l'intérêt, que oui avant j'étais "en avance" sur les autres, mais que maintenant (je devais avoir 15-16 ans) j'étais normale. J'ai pas osé insister (lui en parler représentait déjà un effort assez énorme). Et puis il y a quelques mois, ma sœur (18 ans) est tombée sur le sujet, elle est beaucoup plus bavarde que moi donc elle en a beaucoup parlé à ma mère, elle a passé un wais, bilan : elle est HP. Depuis, ma mère m'a proposé de passer le test, au début je ne voulais pas, et puis j'ai changé d'avis. Donc voilà, je prends rdv avec une psy habituée à faire passer des tests, je lui explique par messages que je ne suis pas certaine que ça soit utile, on en discute pendant le rendez-vous, au cours duquel je lui raconte un peu toute ma vie, elle est hyper à l'écoute, je suis à peu près à l'aise (ce qui arrive assez rarement parce que je suis très anxieuse), le courant passe bien, on passe en revue les avantages et les inconvénients du passage du WAIS (ce que j'avais déjà fait, bien sûr, mais ça faisait du bien d'en parler avec une pro), et puis je décide de le passer. À vrai dire, c'est pas une période où je pense particulièrement à ce sujet, j'ai déjà épluché tout ce que je trouvais sur internet et quelques bouquins quand je me suis intéressée à la question vers 14-15 ans, et là j'ai tout autre chose en tête (je suis en dépression, et j'avoue que mes réflexions sont plutôt tournées sur le bien fondé de continuer à vivre plutôt que mon score au WAIS (oui, ne vous inquiétez pas, je suis suivie, bien entourée socialement et médicalement, surveillée de partout, c'est bon, c'est pas le sujet ici)). J'oublie donc à moitié que je vais passer le test, enfin je n'y pense pas trop.
On avait prévu que je passe le test en une fois, mais finalement on le fera en deux fois parce que ça prend plus de temps que prévu.
Le matin du test, je me sens particulièrement calme, bien (ce qui est remarquable parce que ça n'arrive pas souvent). Je vais au cabinet à pied au lieu de prendre le métro, c'est agréable. J'arrive, "comment ça va ?", "Ça va bien", "super, on commence", la psy est super sympa, elle m'explique bien les consignes. Je suis étonnée par la facilité des cubes, et je suis surprise de trouver ça marrant (moi qui ai toujours détesté les puzzles), je fais quelques erreurs mais c'est marrant. Après, je ne sais plus dans quel ordre, ça s'enchaîne, il y a des subtests sympas (trouver la similitude entre deux mots, trouver le dessin manquant pour compléter une suite) d'autres carrément chiants (répéter des séries de chiffres et de lettres en les remettant dans l'ordre alphabétique et croissant, résoudre mentalement des problèmes super simples qui impliquent des calculs simples mais (pour moi) trop chiants à faire de tête). À quasiment chacune de mes réponses, la psy me répond "oui", "ok" en hochant la tête, c'est rassurant, et en même temps ça me paraît un peu ridicule parce que je l'ai vue acquiescer à des réponses dont je savais qu'elles étaient fausses (vous savez, ce genre de situation où vous dites un truc, et au moment où vous le dites, vous réalisez que c'est complètement stupide). Je ne suis pas sûre, mais je crois que je finis tous les subtests, ou presque (je n'y ai pas fait attention sur le moment). Je ressors épuisée, mais c'était marrant. J'ai rendez vous quelques jours après pour finir. Je suis beaucoup moins motivée, je ne vois plus l'intérêt de faire ça, je trouve ça chiant, je me sens stupide, j'ai honte d'avoir demandé à faire ça, je me sens trop nulle. Je finis les quelques exercices qui restaient, et quand je sors je me sens hyper mal, j'ai honte, je m'en veux d'avoir cru que j'étais plus intelligente.
Ça passe petit à petit, j'ai d'autres soucis qui me viennent en tête, j'oublie un peu le wais, je relativise.
Voilà, c'était il y a une semaine, j'aurai les résultats dans deux semaines, je suppose que je viendrai vous en parler.
Là où je suis contente, c'est que j'ai l'impression d'avoir passé le test dans de bonnes conditions, avec une psy sympa, et pour la plus grosse partie du test, j'étais motivée, j'avais envie de bien faire sans être particulièrement stressée, donc je pense que les résultats seront assez fidèles, et je serai peu en mesure de les remettre en question.
Chercheuse- Messages : 12
Date d'inscription : 07/08/2017
Re: Témoignage test
Bonjour Chercheuse,
Merci pour le partage de ton expérience !
Moi aussi j'avoue trouvé ça globalement marrant, avec des trucs plus chiants que d'autres (les chiffres et lettres à remettre dans l'ordre étant en top position des trucs bien chiants !!).
Contente de lire que tu es satisfaite des conditions de passage du test.
On a tous hâte de connaître les résultats à présent !
Merci pour le partage de ton expérience !
Moi aussi j'avoue trouvé ça globalement marrant, avec des trucs plus chiants que d'autres (les chiffres et lettres à remettre dans l'ordre étant en top position des trucs bien chiants !!).
Contente de lire que tu es satisfaite des conditions de passage du test.
On a tous hâte de connaître les résultats à présent !
iledefate- Messages : 66
Date d'inscription : 17/09/2019
Localisation : Nouméa
Re: Témoignage test
Petit retour : je ne suis pas zèbre :-)
J'ai des résultats très hétérogènes, entre 100 et 140, et du coup pas vraiment de QIT, mais je n'ai qu'un indice au dessus de 130. J'avais peur de mal le vivre, d'être déçue, et finalement je m'en fous. J'ai trouvé l'experience intéressante, la relation est super bien passée avec la psy, et ça m'a permis de découvrir que j'ai une bonne mémoire (il va me falloir un peu de temps pour l'accepter, j'ai toujours pensé le contraire ^^). Et j'espère que ça me permettra de cesser enfin de me poser toutes ces questions, et de passer à autre chose (puisque mon objectif était de me sortir cette obsession de la tête).
J'ai des résultats très hétérogènes, entre 100 et 140, et du coup pas vraiment de QIT, mais je n'ai qu'un indice au dessus de 130. J'avais peur de mal le vivre, d'être déçue, et finalement je m'en fous. J'ai trouvé l'experience intéressante, la relation est super bien passée avec la psy, et ça m'a permis de découvrir que j'ai une bonne mémoire (il va me falloir un peu de temps pour l'accepter, j'ai toujours pensé le contraire ^^). Et j'espère que ça me permettra de cesser enfin de me poser toutes ces questions, et de passer à autre chose (puisque mon objectif était de me sortir cette obsession de la tête).
Chercheuse- Messages : 12
Date d'inscription : 07/08/2017
Re: Témoignage test
Il n’en reste pas moins vrai que tu peux avoir des similitudes et souffrir du pan hypersensible et décalage avec autrui, ou autres. Le QI est là pour ajouter la dimension « mécanismes de pensée différents, hypersynaptisme », et ce test QI est très perfectible. Je m’étais dis « quoi, c’est tout? »
A force de tourner en rond, j’en ai conclu que seule une irm fonctionnelle du cerveau permettait de catégoriser le haut potentiel.
A ce test-là, on ne peut pas s’entraîner, c’est du tangible, factuel.
Ça rassure en quelque sorte que les psys ne donnent pas 100% de diag car c’est un sacré business juteux.
Ça ne fait pas de toi une personne moins intéressante en tous les cas.
Bonne route à toi
A force de tourner en rond, j’en ai conclu que seule une irm fonctionnelle du cerveau permettait de catégoriser le haut potentiel.
A ce test-là, on ne peut pas s’entraîner, c’est du tangible, factuel.
Ça rassure en quelque sorte que les psys ne donnent pas 100% de diag car c’est un sacré business juteux.
Ça ne fait pas de toi une personne moins intéressante en tous les cas.
Bonne route à toi
Invité- Invité
Re: Témoignage test
Je t'invite à lire l'avis d'une psychologue sur la notion de HPI qui me paraît tout à fait sensé.
http://www.labouret.net/hpi/
J'ajouterais juste que le HPI est un concept très relatif, car le QI donne juste une indication de tes capacités cognitives par rapport à la population de la même tranche d'âge que toi.
Pour ce qui est de l'IRM cérébrale dans le but d'identifier d'éventuels HPI, nous n'en sommes qu'aux prémices...
http://www.labouret.net/hpi/
J'ajouterais juste que le HPI est un concept très relatif, car le QI donne juste une indication de tes capacités cognitives par rapport à la population de la même tranche d'âge que toi.
Pour ce qui est de l'IRM cérébrale dans le but d'identifier d'éventuels HPI, nous n'en sommes qu'aux prémices...
wailea- Messages : 54
Date d'inscription : 18/10/2017
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