Volcans intérieurs
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Volcans intérieurs
Hilda
On m’a conté récemment une histoire
Qui résonna dans une forêt d’azur noir
Où un peuple d’oiseau, de blanc vêtu, regardait la rivière
Dans laquelle s’était noyé une brisure de bois vert.
C’était dans une magnifique forêt aurifère
Labyrinthe où affluait sylve et lumière
Qu’une tragédie, un jour, résonna aux fébriles oreilles
D’un Corbeau aux milles plumes émerveilles.
La rumeur se traina en infame nichée
Et, dit-on, secoua les prunelles de rustres psychés
Mésanges, rossignols et merles, en nuée livide
Surgirent pour détailler cette épave de bois vide
C’était une fraction d’un vieil arbre longtemps oublié
Qui chuta dans l’eau, espérant pouvoir s’y baigner
Mais étant incapable de s’y mouvoir
Se vit lentement péricliter sans émouvoir
Les stupides volatiles, animés de leurs tortueuses hanches
Se pressèrent pour trouver l’idéale branche
Pour ainsi rôder, avides et hagards
Laissant sur elle trainer leur regard
Ils la nommèrent « la Morte », c’était son fardeau
Qui l’envelopperait du cœur à la peau
Ce lambeau de bois flottant se vit ainsi dessiné
Une mythologie de monstre au supplice destiné
De leurs branches, les flancs ont dansé si fort
Que leurs entrailles furent fouillées par des doigts morts
Et ruisselant tels des ulcères ardents, les volatiles
Furent surpris par l’arrivée du Corbeau aux plumes infantiles.
Ils lui présentèrent dès lors, reflux des eaux poisseuses
« La Morte », bois gorgés de sanglots et de rage silencieuse
Devenue par leurs yeux, une erreur qui lentement se flétri
Qu’ils désignent de leur doigt en rut de leur sombre mépris
Ces piètres volatiles lui parlant d’elle comme d’un bois mort
Prisonnière mais alerte d’un triste corps
D’un coup, il repoussa d’un cri leurs pulsions de mort
Abjectes et viles, il retourne leur masque incolore
Le Corbeau regarda ensuite le flux de leurs veines amaigri
Leurs plumes muèrent et suintèrent d’un blanc pourri
Ils virent d’un coup leur corps devenir plaie béante
Où l’air expiré infiltrait sa puanteur glaçante
Talion ! Car comment ont-ils pu, se prêchant sages et médecins
Agir en courtisane, chiennes fauves à gros seins,
Et peindre ainsi en tableau d’horreur, bois noyé,
Une petite fille dès son préambule disgracié ?
Comme il est étrange quand, dès la naissance
Vous voilà déjà condamné à la résilience
Dès le premier instant privé de choix, incisé
Vous apparaissez et de l’enfance vous voilà excisé
Le Corbeau, en veilleur révolté vint lui parler
« Funambule recroquevillé au sourire d’azur émaillé
La corde que l’on t’a donné à la naissance
Et sur laquelle tu te débats non sans aisance
Tu le sais, un jour te fera défaut
Et c’est en chute que tu lanceras tes dernières fleurs sur la faux
Car c’est en bois refleuri que je te vois annoncé
Aux premières lueurs d’un soleil venant de se lever »
Et l’essaim de volatiles suintant d’amertume, de honte, parti
Ne resta alors que tapis de jeu et tendre cri
Et en pluie, sourire au firmament bleu
Refleuri la vie sur ce bois merveilleux
Peuple sépulcral que ceux demeuré trop longtemps distant
N’ayant pu absorber ainsi ce regard où pulse le vivant
Du visage souriant d’Hilda qui, vers le ciel
S’ouvre et exhale une mélodie confidentielle
Car non, elle n’était pas ensorcelée
Ni une sorcière de contes de fées
Elle n’avait que 5 ans
Ce n’était qu’une enfant.
On m’a conté récemment une histoire
Qui résonna dans une forêt d’azur noir
Où un peuple d’oiseau, de blanc vêtu, regardait la rivière
Dans laquelle s’était noyé une brisure de bois vert.
C’était dans une magnifique forêt aurifère
Labyrinthe où affluait sylve et lumière
Qu’une tragédie, un jour, résonna aux fébriles oreilles
D’un Corbeau aux milles plumes émerveilles.
La rumeur se traina en infame nichée
Et, dit-on, secoua les prunelles de rustres psychés
Mésanges, rossignols et merles, en nuée livide
Surgirent pour détailler cette épave de bois vide
C’était une fraction d’un vieil arbre longtemps oublié
Qui chuta dans l’eau, espérant pouvoir s’y baigner
Mais étant incapable de s’y mouvoir
Se vit lentement péricliter sans émouvoir
Les stupides volatiles, animés de leurs tortueuses hanches
Se pressèrent pour trouver l’idéale branche
Pour ainsi rôder, avides et hagards
Laissant sur elle trainer leur regard
Ils la nommèrent « la Morte », c’était son fardeau
Qui l’envelopperait du cœur à la peau
Ce lambeau de bois flottant se vit ainsi dessiné
Une mythologie de monstre au supplice destiné
De leurs branches, les flancs ont dansé si fort
Que leurs entrailles furent fouillées par des doigts morts
Et ruisselant tels des ulcères ardents, les volatiles
Furent surpris par l’arrivée du Corbeau aux plumes infantiles.
Ils lui présentèrent dès lors, reflux des eaux poisseuses
« La Morte », bois gorgés de sanglots et de rage silencieuse
Devenue par leurs yeux, une erreur qui lentement se flétri
Qu’ils désignent de leur doigt en rut de leur sombre mépris
Ces piètres volatiles lui parlant d’elle comme d’un bois mort
Prisonnière mais alerte d’un triste corps
D’un coup, il repoussa d’un cri leurs pulsions de mort
Abjectes et viles, il retourne leur masque incolore
Le Corbeau regarda ensuite le flux de leurs veines amaigri
Leurs plumes muèrent et suintèrent d’un blanc pourri
Ils virent d’un coup leur corps devenir plaie béante
Où l’air expiré infiltrait sa puanteur glaçante
Talion ! Car comment ont-ils pu, se prêchant sages et médecins
Agir en courtisane, chiennes fauves à gros seins,
Et peindre ainsi en tableau d’horreur, bois noyé,
Une petite fille dès son préambule disgracié ?
Comme il est étrange quand, dès la naissance
Vous voilà déjà condamné à la résilience
Dès le premier instant privé de choix, incisé
Vous apparaissez et de l’enfance vous voilà excisé
Le Corbeau, en veilleur révolté vint lui parler
« Funambule recroquevillé au sourire d’azur émaillé
La corde que l’on t’a donné à la naissance
Et sur laquelle tu te débats non sans aisance
Tu le sais, un jour te fera défaut
Et c’est en chute que tu lanceras tes dernières fleurs sur la faux
Car c’est en bois refleuri que je te vois annoncé
Aux premières lueurs d’un soleil venant de se lever »
Et l’essaim de volatiles suintant d’amertume, de honte, parti
Ne resta alors que tapis de jeu et tendre cri
Et en pluie, sourire au firmament bleu
Refleuri la vie sur ce bois merveilleux
Peuple sépulcral que ceux demeuré trop longtemps distant
N’ayant pu absorber ainsi ce regard où pulse le vivant
Du visage souriant d’Hilda qui, vers le ciel
S’ouvre et exhale une mélodie confidentielle
Car non, elle n’était pas ensorcelée
Ni une sorcière de contes de fées
Elle n’avait que 5 ans
Ce n’était qu’une enfant.
Evcy- Messages : 12
Date d'inscription : 01/11/2017
Age : 34
Localisation : Lagnieu (Ain)
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