WISC3 utilisé sur un adulte, repasser le WAIS pour "rattraper" ?

Bonjour,

Je viens demander quelques avis ou témoignages de gens qui auraient eu un cas similaire.

J'ai passé un WISC 3 (j'ai un doute s'il était complet d'ailleurs, couplé avec TAT et Rorschach) il y a 2 ans, alors qu'à première vue, je n'aurais pas dû vu mon âge. J'ai 28 ans. A ce moment là, je ne m'étais pas assez renseigné et je ne savais pas que du coup ça ne valait pas grand chose. À ce que j'ai compris, j'ai mal choisi ma psy, ou alors je n'ai pas été claire dans ce que j'ai demandé. À l'époque c'était plutôt pour me chercher que prouver une quelconque douance (même si je l'avais un peu en tête, car quand j'ai vu mon chiffre final, j'ai l'impression d'être tombée de haut) .

J'ai accepté non sans difficulté ce résultat (j'étais encore entrain de digérer mes soucis familiaux "graves" à ce moment là) , en me disant que j'avais été prétentieuse d'avoir pu "fantasmer" à être ainsi, je n'y pensais qu'occasionnellement, jusqu'à cette semaine.

Ma psychothérapeute (consultée après 4 ans de suivi psy classique) , alors que je ne l'ai vu que 2 fois ( mais de longues séances intenses ) , avec qui le feeling passe super bien, m'a spontanément demandé si je n'étais pas HP. Bien sûr je lui ai répondu que mon test était négatif.

Sans vouloir boire ses paroles, je m'interroge un peu sur la rapidité de son doute (au bout de 2 séances peut on avoir un doute fondé?) . Elle me dis que vu la façon dont je parle, j'écris (car je lis les exercices qu'elle me donne) , mon émotivité et j'en passe, elle pense que mon résultat global n'est pas juste (je suis entrain de remettre la main sur mon test pour lui montrer la prochaine fois plus en détail, mais je n'ai pas souvenir de QE dans l'affaire, juste QIV et QIP. Enfin cela dit je ne sais pas s'il y en a dans un WAIS? Je ne cherche exprès pas d'ailleurs )

Je lui ai dit que je ne voulais pas de faux espoirs ni me reprendre une claque à subir peut-être encore un test négatif.

Je n'ose pas aussi, car je me dis que si un WISC (sauf erreur d'interprétation) est négatif, à part des exercices qui peuvent changer la donne, un WAIS devrait être sensiblement proche non? Est il possible de se démarquer en si peu de temps en ayant enlevé quelques "blocages"? Je n'ai je crois pas spécialement évolué sauf dans la façon de m'exprimer qui est peut être un peu plus sûre de moi.

Je ne sais pas si je devrais faire confiance à son instinct? Bien sûr, j'ai dit que je me laissais quelques semaines de réflexion, mais c'est juste la peur de mal le vivre qui me pousserait à dire non pour réessayer, et ma dévalorisation constante depuis l'enfance reçue par mes parents, qui me dirait " ben non, tu ne peux pas être HP" . Si ma psy n'avait pas mis la question sur la table, je n'aurais sûrement jamais eu l'idée de remettre ce test en question.

J'ai l'impression par exemple, d'avoir des trucs que je n'avais pas avant (pas tous, puisque si j'ai bien compris le côté émotionnel est depuis la naissance) , que j'aurais occulté car pas totalement conscience de moi même dans l'enfance genre hyperréactivité au toucher (en partant d'une forte sensibilité pas nouvelle) en partant du principe qu'aucun traumatisme récent n'aurait pu impacter sur ce phénomène. Je sais pas si c'est possible?

Qu'en pensez vous? J'ai peur de partir dans la mauvaise direction.

Désolé si je pose des questions qui n'auraient pas sa place ici. Quand je me relis je me dis que je me disperse vachement

Merci

Le wisc 3 est périmé depuis longtemps je crois il est prévu pour les enfants d une autre génération que ceux de maintenant en théorie il est obsolète depuis maintenant 13 ans étant donné votre age le wisc 3 aurait peut être été d actualité dans votre adolescence et je doute que des faibles résultats a celui ci en étant adulte ne présage autre chose que des résultats similaires voire inférieurs sur un wais actuel

L'utilisation d'une version de test obsolète et concernant la mauvaise tranche d'âge interroge sur le sérieux de la psychologue qui a fait cette passation, et donc sur le respect des règles d'administration et de cotation. Du coup, difficile de se prononcer sur l'adéquation ou non des résultats avec vos capacités réelles.  
Par ailleurs, on constate parfois des écarts notables entre deux passations, surtout si un état dépressif ou une forte anxiété affecte une passation et pas l'autre.

Dans votre cas, je pense qu'il convient effectivement de bien réfléchir aux avantages et inconvénients d'une nouvelle passation. La démarche "HP ou pas" et "explication à tous mes problèmes", avec enjeu émotionnel important est généralement la plus problématique. Il est préférable d'arriver à passer en mode "en savoir plus sur soi" et "obtenir des éclairages, qui ne résoudront pas tout". Mais ce n'est pas évident !  
Si vous allez voir une psychologue pour une nouvelle passation, vous pouvez commencer par demander une rdv pour revenir sur vos résultats précédents, votre situation actuelle, et discuter de l'opportunité d'un nouveau test.

Après, rien ne vous empêche de dire à votre thérapeute "ok, faisons l'hypothèse que je suis HP et voyons comment on peut avancer avec cela, comment cela orienterait le travail psy, qu'est-ce que ça change, etc".

Bonsoir et merci^^.
En effet Gigi, le point émotionnel de la passation c'est exactement ça, bien résumé! Et je l'ai en tête
Et il y a 2 ans, je n'avais pas une forte anxiété à passer le test mais pas évacué tous les soucis latents donc je pense que ça a du jouer. Je dirais presque que j'espère que ce soit ça ! (Pas pour jouer en faveur de la douance mais donner un résultat plus fiable quel qu'il soit).

Je compte effectivement voir ça comme ça avec cette psy, mais l'idée de ramener l'ancien compte rendu avant la nouvelle passation est une bonne idée, je vais m'en inspirer, merci!

Bonne journée/soirée.

Bonjour,

J'ai vu ma psy à nouveau, et elle me confirme son soupçon... d'après ce qu'elle me dit, elle est HP aussi, ainsi que 2 de ses enfants, pour elle çà ne fait aucun doute. Mais sans qu'elle le dise clairement, elle pense plus du côté émotionnel que purement intellectuel (une possible inhibition due à mon éducation négative car selon certaines questions qu'elle m'a posé, je serais limitée dans mes projections, mais elle est sûre que mon QI est sous évalué, même s'il n'atteindrait peut être pas 130...) . Et je me dis que çà expliquerait aussi pas mal de trucs sur mon passé scolaire...

Du peu que j'en ai lu (corrigez moi si je me trompe) , la "théorie" HPI/HPE n'a pas l'air très appréciée ici (genre le HPE ce serait un truc de charlatans ?) , mais du coup je me questionne sur l'utilité du test. Elle m'a dit qu'elle avait un collègue super bienveillant qui les faisait passer, qu'elle lui en parlerai pour la prochaine séance, pour confirmer ou pas son avis (ainsi qu'à son superviseur, curieux) . Je me dis qu'un WAIS ne serait peut être pas le plus adapté non ? Elle m'a parlé d'autres comme Catell, et d'autres que j'ai oublié, sans m'en préciser la différence ou quoi que ce soit.

J'ai vite regardé mais je ne voulais pas trop non plus comparer, parce que je n'y connais rien. Donc je me demandais, pour une suspicion de "HPE", y'a t'il un test un peu plus adapté incluant tout de même le QI? Ou il vaudrait mieux que je n'en fasse pas ? Ce n'est pas elle qui me propose clairement ce test, mais moi qui insiste, en cas de pertinence, car je ne me sentirais pas légitime de me qualifier zèbre si ce n'était pas le cas, et ce soupçon "nouveau" , me donne le besoin de le confirmer.

Bonne journée,

Nat'

Salut,

Le HPE est un concept assez récent et disposant d'une littérature scientifique très faible encore et parfois contradictoire. Comme tout concept récent, il doit aussi faire face à beaucoup de charlatanisme de la part de personnes qui voient là surtout un prétexte commercial à vendre (pas nécessairement à un but lucratif, le commerce ds idées est une autre chose) à un public demandeur. Donc si le concept n'est pas une aberration en soi (au contraire, on peut avoir différentes efficiences et sensibilités cognitives, il n'y a pas de raison pour qu'il en soit autrement des émotions), il n'existe pas de corpus scientifique suffisant et suffisamment neutre pour tenir les points avancés comme vraiment factuels.

A titre personnel, j'estime qu'il est plus important de se conduire comme on l'entend, comme le cœur le dit, plutôt qu'à s'accrocher à se conformer à une case.

Bonjour et merci,

A voir avec le temps donc...

Mais quand le coeur souffre du mental ou inversement (si seulement l'inverse est possible) ? Je ne sais pas si c'est le fait de rentrer dans une case, mais pour moi, l'hypersensibilité/empathie est source parfois de souffrance, notamment en public, de ne pas toujours arriver à me contrôler. Je pense que c'est plutôt se comprendre que se conformer à quelque chose, mais c'est bizarre, sans test, pour moi, je ne peux pas valider "mon" HP. C'est un "besoin" , idiot, je sais, de se sentir obligé de confirmer . Mais je ne pense pas que de le savoir changerait énormément à mon comportement, juste à l'apprivoiser mieux.

(Je pense que l'inverse est possible, les émotions jouent beaucoup sur la cognition et peuvent même l'affecter très négativement)

Hum, le problème c'est que tu ne peux pas valider ce que tu n'es pas si les tests sont négatifs (sans présager de ton QI réel). Si tu repasses un autre test et qu'il est aussi négatif, ça va être quoi ta conclusion ? Que tu n'es rien, que ton empathie et ta sensibilité sont de vulgaires fantasmes sans fondement ? Ce serait n'importe quoi, si tu les sens si forts en toi, c'est qu'ils te composent, que tu sois HP ou pas.

Je ne peux pas décréter que je fais 1m98 et que je suis super bon au basket, ce n'est pas aussi simple. Si tu fais une fixation sur cela, tu ne régleras rien. Le problème de la gestion de la sensibilité est extérieur aux étiquettes que tu lui mets. Je suis HPI mesuré, cela ne m'aide aucunement à gérer mes émotions. Mon QI, c'est une donnée parmi d'autres, cela ne me définit pas plus que ça. Tu ne te comprends pas parce que tu es x-testé positif, tu te comprends parce que tu t'analyses au delà de tes fantasmes et tes projections.

On peut être sensible (ultrasensible) sans être haut-potentiel. On peut avoir du mal à la retenue sans être haut potentiel. On peut être humain sans être haut-potentiel. On a pas à être extraordinaire, on a à être soi.

Pour reprendre l'exemple ci-dessus, on peut être super bon au basket sans faire 1m98 (ou une autre taille très supérieure à la norme), être grand c'est un avantage, pas une condition sine qua none.

L'exemple du basket, on est tout à fait d'accord ^^ Idem que çà ne règle pas les émotions de le savoir, pour moi c'est juste que la compréhension peut mener à la réflexion sur soi-même et identifier à quels moment çà ne va pas, pour essayer parfois de se comporter autrement. Je ne vois pas cela comme une solution mais une "étape intermédiaire". (édit : enfin cela dit, on peut le faire sans être HP, mais là c'est dans cette optique là)

J'en fais une fixation par espoir (faux?) de ma psy, je ne me serais pas reposée ou peut être plus tard la question d'être HP. Je l'avais "accepté" ainsi, tout en doutant de mon hypersensibilité, sans plus. Enfin quoique, je doutais d'avoir des sens exacerbés (je sais pas comment le dire autrement) , non lié à "HP" directement mais plutôt dans le fait de franchir une autre étape de réflexion sur moi même, et là çà, çà s'est rajouté.

(Aie. Si çà se trouve ce que je dis c'est pas cohérent ^^)

Donc fantasmes sans fondement, je ne sais pas, mais si ce n'est pas çà... ben ce n'est pas çà... ce sera sûrement sur le compte d'autre chose, ou pas. Je ne présage pas d'avance le type de réflexion ^^

Après, j'ai le temps, bien sûr, mais c'est cette fameuse sur-mentalisation qui fait des siennes

Bonne soirée.