Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
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Ana1974
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Kadence
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Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Coucou,
Je me demandais si c’etait lié au côté hp.
Je viens de subir le pire souper de ma vie, la vie d’un convive est passée tout prêt de l'extinction .Chips bouche ouverte et full salive. Le cauchemar.
Impossible pour moi de suivre les conversations, angoisse à chaque fois que sa main se tendait vers le bol de chips, et toute mon énergie requise pour ne pas hurler en balançant l’apero par terre et mon poing dans la figure.
C’est un énorme handicap social ce truc. Et c’est vraiment extrêmement douloureux de devoir tout contenir en essayant de continuer à sourire comme si de rien n’était. En plus c’est ridicule donc impossible à partager.
Or c’est l’equivalent pour moi d’une séance de torture, j’ai des envies de meurtre, j’ai l’impression qu’on m’arrache les ongles et tout ça sans que je puisse exprimer quoi que ce soit. Et j’exagere pas.
Le pire c’est quand le dessert est arrivé.
Des raisins.
DES RAISINS....
Au secours
Je me demandais si c’etait lié au côté hp.
Je viens de subir le pire souper de ma vie, la vie d’un convive est passée tout prêt de l'extinction .Chips bouche ouverte et full salive. Le cauchemar.
Impossible pour moi de suivre les conversations, angoisse à chaque fois que sa main se tendait vers le bol de chips, et toute mon énergie requise pour ne pas hurler en balançant l’apero par terre et mon poing dans la figure.
C’est un énorme handicap social ce truc. Et c’est vraiment extrêmement douloureux de devoir tout contenir en essayant de continuer à sourire comme si de rien n’était. En plus c’est ridicule donc impossible à partager.
Or c’est l’equivalent pour moi d’une séance de torture, j’ai des envies de meurtre, j’ai l’impression qu’on m’arrache les ongles et tout ça sans que je puisse exprimer quoi que ce soit. Et j’exagere pas.
Le pire c’est quand le dessert est arrivé.
Des raisins.
DES RAISINS....
Au secours
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Salut,
Il y a des corrélations entre le HP et surtout l'hypersensibilité avec la misophonie.
En revanche, c'est pas une "maladie incurable", il ne faut pas se cacher derrière les mots pour rejeter des possibles améliorations.
Comment analyses-tu ces situations ? Avec du recul, j'entends.
Je veux dire par là : selon toi, qui/quoi est responsable de la torture que tu ressens dans ces moments-là ?
Il y a des corrélations entre le HP et surtout l'hypersensibilité avec la misophonie.
En revanche, c'est pas une "maladie incurable", il ne faut pas se cacher derrière les mots pour rejeter des possibles améliorations.
Comment analyses-tu ces situations ? Avec du recul, j'entends.
Je veux dire par là : selon toi, qui/quoi est responsable de la torture que tu ressens dans ces moments-là ?
Robot Hypersensible- Messages : 74
Date d'inscription : 19/03/2018
Localisation : Paris
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
J’avoue que c’est un des domaines que je me gardais pour la fin, tant j’ai l’impression que les racines sont profondes. J’ai fouetté mes autres chats depuis, donc voila peut être le moment venu.
Mais je suis dépassée par l’intensité de mon ressenti par rapport à la bénignité du déclencheur. Pour l’instant ça reste plus fort que moi, la rationalisation ne fonctionne pas ( fontionne-t-elle jamais?) et la comprehension m’echappe.
Donc, qui est responsable...je dirais ma mère? Non, les grossiers qui osent manger en partageant et leur bruits de croc et leur bruit de smurch...non, allez, ça doit être moi...mais je sais pas trop où chercher.
Là je suis dans les stratégies d’evitement , m’arrive de me boucher les oreilles discretos (hum) coudes sur la table, le visage entre les mains et les doigts fourrés dans les oreilles , ou tapotant sur mes lobes pour masquer le bruit.
Mais je suis dépassée par l’intensité de mon ressenti par rapport à la bénignité du déclencheur. Pour l’instant ça reste plus fort que moi, la rationalisation ne fonctionne pas ( fontionne-t-elle jamais?) et la comprehension m’echappe.
Donc, qui est responsable...je dirais ma mère? Non, les grossiers qui osent manger en partageant et leur bruits de croc et leur bruit de smurch...non, allez, ça doit être moi...mais je sais pas trop où chercher.
Là je suis dans les stratégies d’evitement , m’arrive de me boucher les oreilles discretos (hum) coudes sur la table, le visage entre les mains et les doigts fourrés dans les oreilles , ou tapotant sur mes lobes pour masquer le bruit.
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Mon analyse est pas vraiment géniale...ni très reculée en fait.
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Hihi, t'inquiètes pas, personne ne te juge ici sur tes analyses ^^
Je pense que la voie dans laquelle il faut fouiller serait l'attention.
L'attention que tu portes sur certains bruits dans certaines situations.
Je n'ai encore jamais rencontré de misophone qui sont en permanence stimulés par les mêmes bruits. Je veux dire par-là : ce n'est pas l'onde sonore qui percute les oreilles des misophones qui leur fait ressentir ces tortures, c'est l'attention qu'ils y portent. La preuve en est que selon les personnes, selon les situations, un même bruit peut passer inaperçu (les baisers ou même certains machouillements. Ou même d'autres bruits encore (...) ).
Il faut donc commencer (à mon humble avis) à y faire face puis se demander comment ça se fait qu'on se focus sur ce bruit à ce moment-là ? N'est-ce pas tout bonnement une sale habitude qu'on a pris à se focus sur ça ? Une sorte de réflexe mécanique où notre cerveau nous dit : "hey, tu te souviens, t'aimais pas ce bruit !! Il faut souffrir, il faut le faire savoir ! Il faut l'écouter et te rappeler à quel point tu le trouves désagréable."
Je crois dur comme fer (je sais que c'est pas facile) mais qu'on est capable de ménager notre cerveau... Petit à petit l'écarter de cette habitude qu'on prend à donner de l'attention à certains bruits dans certaine situations. Lui répondre "Ouais, je me souviens. Et qu'est-ce que ça fait si cette fois-ci cela ne me dérangerait pas ?"
Je pense que la voie dans laquelle il faut fouiller serait l'attention.
L'attention que tu portes sur certains bruits dans certaines situations.
Je n'ai encore jamais rencontré de misophone qui sont en permanence stimulés par les mêmes bruits. Je veux dire par-là : ce n'est pas l'onde sonore qui percute les oreilles des misophones qui leur fait ressentir ces tortures, c'est l'attention qu'ils y portent. La preuve en est que selon les personnes, selon les situations, un même bruit peut passer inaperçu (les baisers ou même certains machouillements. Ou même d'autres bruits encore (...) ).
Il faut donc commencer (à mon humble avis) à y faire face puis se demander comment ça se fait qu'on se focus sur ce bruit à ce moment-là ? N'est-ce pas tout bonnement une sale habitude qu'on a pris à se focus sur ça ? Une sorte de réflexe mécanique où notre cerveau nous dit : "hey, tu te souviens, t'aimais pas ce bruit !! Il faut souffrir, il faut le faire savoir ! Il faut l'écouter et te rappeler à quel point tu le trouves désagréable."
Je crois dur comme fer (je sais que c'est pas facile) mais qu'on est capable de ménager notre cerveau... Petit à petit l'écarter de cette habitude qu'on prend à donner de l'attention à certains bruits dans certaine situations. Lui répondre "Ouais, je me souviens. Et qu'est-ce que ça fait si cette fois-ci cela ne me dérangerait pas ?"
Robot Hypersensible- Messages : 74
Date d'inscription : 19/03/2018
Localisation : Paris
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
C’est amusant...je sais...
C’est la situation de non échappatoire
C’est la situation de non échappatoire
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Je fais des liens mais j’ai aussi un problème de « corps timide », qui chauffe dès que je dois me faire ausculter. Je prends 10 degrés.
Un ostéopathe avait un jour essayé d’en parler, me demandant si je savais à quoi servait ce mécanisme dans la nature . Son idée c’etait que les animaux avaient cette réaction pour suer et être plus glisssants pour s’enfuir.
Il y a dans tout ceci une sensation d’etre piégée et de ne pas pouvoir s’zchapper.
La misophonie c’est pareil chez moi. Le tête à tête avec des gens envers qui je dois être un minimum polie, qui donc ne connaissent pas mon problème ( mes amis sont au courant et même si ça les fait rigoler ils essaient de ne pas me mettre en situation difficile). Dans ces rencontres potentiellement inéchappables, si quelqu’un mange bruyamment je meurs. Avec le sourire.
Un ostéopathe avait un jour essayé d’en parler, me demandant si je savais à quoi servait ce mécanisme dans la nature . Son idée c’etait que les animaux avaient cette réaction pour suer et être plus glisssants pour s’enfuir.
Il y a dans tout ceci une sensation d’etre piégée et de ne pas pouvoir s’zchapper.
La misophonie c’est pareil chez moi. Le tête à tête avec des gens envers qui je dois être un minimum polie, qui donc ne connaissent pas mon problème ( mes amis sont au courant et même si ça les fait rigoler ils essaient de ne pas me mettre en situation difficile). Dans ces rencontres potentiellement inéchappables, si quelqu’un mange bruyamment je meurs. Avec le sourire.
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Lié à la zébritude... Bof.
Une sensibilité exacerbée peut jouer évidemment et privilégier cela, mais on peut être misophone sans être nécessairement surdoué.
Je suis très sensible aux bruits de bouche et aux bruits en général, par contre je connais des surdoués qui font beaucoup de bruit en mangeant ou même qui apprécient les atmosphères bruyantes. Untel allant dans un café pour écrire parce qu'il n'y parvient pas dans le silence chez lui ou laisse la télé ou la radio allumée en fond pour travailler.
Par rapport aux sons, il peut y avoir une question de contexte aussi. Autant le son d'une moto ou d'une voiture sportive est particulièrement désagréable au quotidien. Autant il me paraissait naturel à l'ambiance (avec boules quiès quand même) quand je me suis retrouvé sur des circuits automobiles (enfin à côté plutôt...).
Si je trouve un son agressif par contre, mastication comprise, je me mets les mains sur les oreilles. Je suis égoïste, je préfère me préserver que suivre les conventions sociales. Je mange assez souvent après tout le monde/pas du tout dans les repas de famille ou de fête pour gérer ça.
Bref, à chacun ses particularités.
Une sensibilité exacerbée peut jouer évidemment et privilégier cela, mais on peut être misophone sans être nécessairement surdoué.
Je suis très sensible aux bruits de bouche et aux bruits en général, par contre je connais des surdoués qui font beaucoup de bruit en mangeant ou même qui apprécient les atmosphères bruyantes. Untel allant dans un café pour écrire parce qu'il n'y parvient pas dans le silence chez lui ou laisse la télé ou la radio allumée en fond pour travailler.
Par rapport aux sons, il peut y avoir une question de contexte aussi. Autant le son d'une moto ou d'une voiture sportive est particulièrement désagréable au quotidien. Autant il me paraissait naturel à l'ambiance (avec boules quiès quand même) quand je me suis retrouvé sur des circuits automobiles (enfin à côté plutôt...).
Si je trouve un son agressif par contre, mastication comprise, je me mets les mains sur les oreilles. Je suis égoïste, je préfère me préserver que suivre les conventions sociales. Je mange assez souvent après tout le monde/pas du tout dans les repas de famille ou de fête pour gérer ça.
Bref, à chacun ses particularités.
Invité- Invité
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Mais est-ce que ça provoque une envie de violence?
Ce n’est pas juste une sensation désagréable, c’est un flux puissant de haine.
Ce n’est pas juste une sensation désagréable, c’est un flux puissant de haine.
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Comme un accès direct à mon système nerveux qui me commande de tuer la personne responsable du bruit.
C’est extrêmement violent.
C’est extrêmement violent.
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Ça me donne envie de me protéger ou de m'en éloigner, dans le pire des cas de corriger la personne (càd. lui dire qu'elle fait du bruit et qu'elle pourrait faire un effort pour en faire moins).
La tuer non, ça me paraîtrait aussi animal que déplacé.
La tuer non, ça me paraîtrait aussi animal que déplacé.
Invité- Invité
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Je crois qu’on ne parle pas de la
Même chose...
Ce sont des réactions très violentes (intérieures) provoquées par les bruits de bouche. Pas juste une hypersensibilité ou une gêne.
C’est de cela dont je parle en évoquant la misophonie.
Je ne suis pas seule à souffrir de ça et ceux de mon entourage qui vivent la même chose sont plutôt hp, donc je me demandais si il y avait un lien.
Perso j’etais aussi du type à aller faire mes résumés dans des endroits bruyants , j’y travaillais mieux.
Même chose...
Ce sont des réactions très violentes (intérieures) provoquées par les bruits de bouche. Pas juste une hypersensibilité ou une gêne.
C’est de cela dont je parle en évoquant la misophonie.
Je ne suis pas seule à souffrir de ça et ceux de mon entourage qui vivent la même chose sont plutôt hp, donc je me demandais si il y avait un lien.
Perso j’etais aussi du type à aller faire mes résumés dans des endroits bruyants , j’y travaillais mieux.
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Je pense que nous parlons de la même chose au contraire. Mes réactions sont très fortes aussi puisque je ne reste pas à table dans ces circonstances ou bien je me colle les mains sur les oreilles en attendant que la personne ait fini de manger. Je suis pas dans la simple gêne comme tu peux le penser. La différence de réaction n'est pas nécessairement une différence d'échelle.
La violence suscitée est une autre chose qui, elle, m'échappe. Je n'ai pas cette haine en moi (j'en ai d'autres, je ne suis pas un saint). J'ai du mal à voir la volonté d'annihilation d'un individu comme la marque exprimée d'un concept tel que la zébritude qui nous est présentée dans une certaine littérature psychologique. Cela traduirait plus, à mes yeux imparfaits, un défaut d'empathie qu'un excès, que la cognition derrière, se dire justement qu'il est anormal de réagir ainsi, va heureusement contrer.
Peut-être que si je n'avais pas recours à la protection je serais hostile comme tu sembles l'être au premier abord, mais je ne pense pas, nous gérons apparemment la chose différemment. Et ma méthode me permet de faire moins de travail sur moi, ce qui est épuisant à force.
La violence suscitée est une autre chose qui, elle, m'échappe. Je n'ai pas cette haine en moi (j'en ai d'autres, je ne suis pas un saint). J'ai du mal à voir la volonté d'annihilation d'un individu comme la marque exprimée d'un concept tel que la zébritude qui nous est présentée dans une certaine littérature psychologique. Cela traduirait plus, à mes yeux imparfaits, un défaut d'empathie qu'un excès, que la cognition derrière, se dire justement qu'il est anormal de réagir ainsi, va heureusement contrer.
Peut-être que si je n'avais pas recours à la protection je serais hostile comme tu sembles l'être au premier abord, mais je ne pense pas, nous gérons apparemment la chose différemment. Et ma méthode me permet de faire moins de travail sur moi, ce qui est épuisant à force.
Invité- Invité
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
C’est de l’ordre de la phobie...une réaction irrationnelle
Quelqu’un qui est phobique sait que sa réaction est disproportionnée mais elle est bien là. Il y a un déplacement de l’angoisse.
Tout le monde peut avoir peur des araignées, même très peur, mais tous ne sont pas phobiques.
Il n’y a rien de raisonnable dans mes réactions, et je ne suis pas remplie de haine. Ce serait comme de traiter un phobique de peureux. Rien à voir. Ou lui dire, allez, c’est pas sérieux, les petites bêtes ne mangent pas les grandes.
Comme dans les phobies, le sujet d’angoisse a été déplacé sur autre chose, pour faire l’economie D’aller traiter la vraie source de l’angoisse.
Un citadin va développer une phobie des voitures là où le campagnard cristallisera sur les vaches.
J’imagine que c’est pareil pour les hp. Les sens étant exacerbés, la phobie va se placer là où elle peut s’exprimer. Dans les bruits de bouche pour moi.
Je te remercie car en essayant de t’expliquer je trouve du sens à tout ça.
Je ne connais pas encore la source de mon angoisse masi je pense que je vais chercher du côté des pistes que j’avais évoquées plus haut, ça a du sens pour moi.
Pour moi ce souper que j’evoque, c’etait L’epreuve Fort Boyard des araignées . Très très dur. Et je supporte mal de ressentir ce que je ressens dans ces situations, envers des personnes qui -hors repas-me plaisent.
Je cherchais des témoignages de personnes atteintes du même problème que moi. Et en général la communauté hp est prolixe de pistes, réflexions qui m’aident à avancer.
Le point commun des misophones c’est justement que la réaction déclenchée est agressive. Très. Et étant normalement constituée côté haine/amour ( on s’etend, je ne pense pas avoir quelque chose d’exceptionnellent haineux ou aimant) il est déroutant de subir ça.
J’imagine de la même façon que quelqu’un de normalement courageux est dépassé par la terreur pure que lui inspire sa phobie.
Voilà. Je ne sais pas si on parle de la même chose mais j’ai pu préciser ma pensée , ce qui l’a quelque peu éclaircie.
Quelqu’un qui est phobique sait que sa réaction est disproportionnée mais elle est bien là. Il y a un déplacement de l’angoisse.
Tout le monde peut avoir peur des araignées, même très peur, mais tous ne sont pas phobiques.
Il n’y a rien de raisonnable dans mes réactions, et je ne suis pas remplie de haine. Ce serait comme de traiter un phobique de peureux. Rien à voir. Ou lui dire, allez, c’est pas sérieux, les petites bêtes ne mangent pas les grandes.
Comme dans les phobies, le sujet d’angoisse a été déplacé sur autre chose, pour faire l’economie D’aller traiter la vraie source de l’angoisse.
Un citadin va développer une phobie des voitures là où le campagnard cristallisera sur les vaches.
J’imagine que c’est pareil pour les hp. Les sens étant exacerbés, la phobie va se placer là où elle peut s’exprimer. Dans les bruits de bouche pour moi.
Je te remercie car en essayant de t’expliquer je trouve du sens à tout ça.
Je ne connais pas encore la source de mon angoisse masi je pense que je vais chercher du côté des pistes que j’avais évoquées plus haut, ça a du sens pour moi.
Pour moi ce souper que j’evoque, c’etait L’epreuve Fort Boyard des araignées . Très très dur. Et je supporte mal de ressentir ce que je ressens dans ces situations, envers des personnes qui -hors repas-me plaisent.
Je cherchais des témoignages de personnes atteintes du même problème que moi. Et en général la communauté hp est prolixe de pistes, réflexions qui m’aident à avancer.
Le point commun des misophones c’est justement que la réaction déclenchée est agressive. Très. Et étant normalement constituée côté haine/amour ( on s’etend, je ne pense pas avoir quelque chose d’exceptionnellent haineux ou aimant) il est déroutant de subir ça.
J’imagine de la même façon que quelqu’un de normalement courageux est dépassé par la terreur pure que lui inspire sa phobie.
Voilà. Je ne sais pas si on parle de la même chose mais j’ai pu préciser ma pensée , ce qui l’a quelque peu éclaircie.
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Je relis ton message et je le relis mieux.
Arrives tu a t’echapper dans tous les cas?
Moi c’est justement dans les situations où je pense que je n’ai Pas d’echappatoire que ça a le plus de chance de le faire. Mais je n’ose pas du tout m’éloigner. Donc je subis sans bouger. Et je ne peux pas entendre autre chose que le bruit qui me rend dingue.
Mais je n’ai fait que rêver de partir en courant. Jamais je n’ai osé .
Peut être as-tu raison, si je m’éloignais le sentiment ne s’amplifierait pas.
Purée, j’ai vraiment mal lu ton message.
C’est peut être la même chose.
Tu serais le phobique qui a éloigné toute araignée .
Arrives tu a t’echapper dans tous les cas?
Moi c’est justement dans les situations où je pense que je n’ai Pas d’echappatoire que ça a le plus de chance de le faire. Mais je n’ose pas du tout m’éloigner. Donc je subis sans bouger. Et je ne peux pas entendre autre chose que le bruit qui me rend dingue.
Mais je n’ai fait que rêver de partir en courant. Jamais je n’ai osé .
Peut être as-tu raison, si je m’éloignais le sentiment ne s’amplifierait pas.
Purée, j’ai vraiment mal lu ton message.
C’est peut être la même chose.
Tu serais le phobique qui a éloigné toute araignée .
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Je me suis sentie jugée sur une réaction que je ne maîtrise vraiment pas .Je l’ai un peu mal pris. Désolée.
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Pour clarifier un peu, l'envie primaire ne tient pas du HP mais au contraire de l'instinct.
On est dans une situation d'action/réaction, qui tient soit de l'agression/destruction sans passage à l'acte (toi), soit de la fuite/protection (moi). L'hypersensibilité est liée aux sens (captain obvious), là c'est un désagrément consécutif à l'hypersensibilité, comme le fait de devoir plisser les yeux ou de mettre des lunettes solaires en plein jour. Quelqu'un de sensible aux sons (sans être hp) aura les mêmes désagréments que nous dans la situation et la gérera à sa façon, soit comme nous, soit dans une confrontation/rapport de force ("Ferme ta bouche quand tu manges !", "Fais moins de bruit !" ou plus subtile dans la passive-agressivité, telle que silence évident et "Merci !" quand il cesse de mâcher) qu'un HP pourrait également avoir mais avec une probabilité sans doute réduite à cause de tergiversations intellectuelles.
Je crois que ma façon de gérer la situation est plus simple que la tienne, mais elle est dépendante d'une intelligence sociale faible ou déficiente, ce qui est mon cas. Je gère les choses de façon égoïste parce que ma réaction ne peut atteindre que la fierté de l'autre dont je me contrefous. De l'extérieur cela peut être assimilé aussi à de l'agressivité, mais ce n'est pas le cas puisque ma réaction est égoïste mais non conflictuelle. Je ne sais pas comment je gérerais la situation dans un cas où le côté social ne pourrait être mis de côté (exemple : repas avec un supérieur hiérarchique), je ne suis pas mis face à ce genre de situation donc je n'ai pas à les gérer.
Il m'est arrivé aussi en repas de famille qu'on me demande pourquoi je quittais la table et j'ai répondu qu'il y avait trop de bruit, ou qu'untel faisait trop de bruit en mangeant. Ce qui conduit probablement à un gêne chez l'autre. De mon côté, c'est seulement de la présentation des faits. Ma réaction me semble uniquement naturelle : stimuli / réaction. Elle n'est pas celle d'un animal social, mais ça, c'est pas mon problème.
C'est un peu le point de départ de mon argumentation ici :
Avoir des envies de meurtre peut-il être lié au haut potentiel (je mets volontairement de côté la raison derrière l'envie) ?
Non, je ne crois pas, c'est irrationnel et cela ne peut me sembler que lié à l'instinct animal.
On est dans une situation d'action/réaction, qui tient soit de l'agression/destruction sans passage à l'acte (toi), soit de la fuite/protection (moi). L'hypersensibilité est liée aux sens (captain obvious), là c'est un désagrément consécutif à l'hypersensibilité, comme le fait de devoir plisser les yeux ou de mettre des lunettes solaires en plein jour. Quelqu'un de sensible aux sons (sans être hp) aura les mêmes désagréments que nous dans la situation et la gérera à sa façon, soit comme nous, soit dans une confrontation/rapport de force ("Ferme ta bouche quand tu manges !", "Fais moins de bruit !" ou plus subtile dans la passive-agressivité, telle que silence évident et "Merci !" quand il cesse de mâcher) qu'un HP pourrait également avoir mais avec une probabilité sans doute réduite à cause de tergiversations intellectuelles.
Je crois que ma façon de gérer la situation est plus simple que la tienne, mais elle est dépendante d'une intelligence sociale faible ou déficiente, ce qui est mon cas. Je gère les choses de façon égoïste parce que ma réaction ne peut atteindre que la fierté de l'autre dont je me contrefous. De l'extérieur cela peut être assimilé aussi à de l'agressivité, mais ce n'est pas le cas puisque ma réaction est égoïste mais non conflictuelle. Je ne sais pas comment je gérerais la situation dans un cas où le côté social ne pourrait être mis de côté (exemple : repas avec un supérieur hiérarchique), je ne suis pas mis face à ce genre de situation donc je n'ai pas à les gérer.
Il m'est arrivé aussi en repas de famille qu'on me demande pourquoi je quittais la table et j'ai répondu qu'il y avait trop de bruit, ou qu'untel faisait trop de bruit en mangeant. Ce qui conduit probablement à un gêne chez l'autre. De mon côté, c'est seulement de la présentation des faits. Ma réaction me semble uniquement naturelle : stimuli / réaction. Elle n'est pas celle d'un animal social, mais ça, c'est pas mon problème.
C'est un peu le point de départ de mon argumentation ici :
Avoir des envies de meurtre peut-il être lié au haut potentiel (je mets volontairement de côté la raison derrière l'envie) ?
Non, je ne crois pas, c'est irrationnel et cela ne peut me sembler que lié à l'instinct animal.
Invité- Invité
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Je ne juge pas, il est extrêmement rare que je juge (mais nul n'est parfait, cela peut malgré tout arriver).
Je suis assez brut de forme derrière mes artifices écrits, et il est assez commun que je sois cassant sans m'en rendre compte, je m'excuse si tu as mal pris mon propos, c'était pas le but.
Je pense seulement que la réaction (pas toi) est instinctive, pas cognitive. La cognition est dans la lutte que tu construit derrière contre cet instinct primaire.
Je suis assez brut de forme derrière mes artifices écrits, et il est assez commun que je sois cassant sans m'en rendre compte, je m'excuse si tu as mal pris mon propos, c'était pas le but.
Je pense seulement que la réaction (pas toi) est instinctive, pas cognitive. La cognition est dans la lutte que tu construit derrière contre cet instinct primaire.
Invité- Invité
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
J’ai malheureusement des situations professionnelles qui m’obligent à la politesse ... je n’assume que peu ce problème et ne m’en suis ouverte qu’à mes très très proches.
Mais peut être qu’en l’assumant plus je pourrais éviter quelques unes de ces situations ..
Mais peut être qu’en l’assumant plus je pourrais éviter quelques unes de ces situations ..
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Salut,
J’ai aussi ces réactions que tu décris. Pas trop durant les repas, certains de ces bruits me dérangent mais pas au point de déclencher cette réaction nerveuse.
Mardi dernier, j’ai Subi une séance de relaxation – qui se voulait donc relaxante - car le ton de la voix de la praticienne tombait pile dans la gamme de son qui déclenche ma misophonie.
Pour resituer, j’ai des travaux dirigés de Relaxation dans le cadre de ma formation et mes collègues passaient en évaluation pratique ce mardi. D’ordinaire, j’aurais pris la fuite mais je n’ai pas osé cette fois-ci ne voulant pas déstabiliser ces filles en pleine évaluation d’une part, et d’autre part une justification de type « j’supporte pas ta voix bordel » aurait été paru insultant aux yeux de la personne concernée.
Bref, je me suis sentie prise au piège et me suis contentée de me répéter « détends toi » en gigotant le moins que possible, en même temps que je priais pour qu’elle la ferme au plus vite.
Cela me fait ressentir comme un stimulus nerveux de type « chatouilles très très […] très désagréables » se baladant de l’oreille jusqu’à la hanche et de la hanche à l'oreille. Une vraie torture. Quand ça dure trop longtemps, ça peut rendre complètement cinglé à mon avis (par exemple si ça dure le temps d’un repas familial, je peux comprendre qu’une idée de meurtre, figurative, peut surgir)
Curieusement j’ai une oreille plus sensible que l’autre, du coup mes stratégies d’évitement peuvent se focaliser sur cette oreille. Le problème est que mes sons déclencheurs sont moins identifiables que les tiens, je répertorierais les sons de violon, les chants d’opéra et les voix mielleuses de façon générale, mais parfois je peux tout à fait les recevoir sans aucune réaction ce qui rend le phénomène imprévisible et donc la sensation de piège plus intense. Et la fatigue accentue indéniablement le phénomène, ce qui me fait dire que c’est une simple réaction nerveuse émotionnelle.
Sachant que les personnes à haut potentiel ont une conduction nerveuse particulièrement rapide par rapport à la norme qui permet une meilleur perception (notamment une meilleur perception du son) ce ne serait pas totalement absurde d’y faire une relation.
Personnellement je pense que la misophonie peut être due à une sur-stimulation d’un nerf ; un peu comme les crises d’épilepsie lors desquelles les neurones produisent des décharges électriques qui stimulent plusieurs zones du cerveau de façon inappropriée. Dans la misophonie, une zone précise s’activerait de façon inappropriée et démesurée face à ces sons complètement anodins.
J’ai aussi ces réactions que tu décris. Pas trop durant les repas, certains de ces bruits me dérangent mais pas au point de déclencher cette réaction nerveuse.
Mardi dernier, j’ai Subi une séance de relaxation – qui se voulait donc relaxante - car le ton de la voix de la praticienne tombait pile dans la gamme de son qui déclenche ma misophonie.
Pour resituer, j’ai des travaux dirigés de Relaxation dans le cadre de ma formation et mes collègues passaient en évaluation pratique ce mardi. D’ordinaire, j’aurais pris la fuite mais je n’ai pas osé cette fois-ci ne voulant pas déstabiliser ces filles en pleine évaluation d’une part, et d’autre part une justification de type « j’supporte pas ta voix bordel » aurait été paru insultant aux yeux de la personne concernée.
Bref, je me suis sentie prise au piège et me suis contentée de me répéter « détends toi » en gigotant le moins que possible, en même temps que je priais pour qu’elle la ferme au plus vite.
Cela me fait ressentir comme un stimulus nerveux de type « chatouilles très très […] très désagréables » se baladant de l’oreille jusqu’à la hanche et de la hanche à l'oreille. Une vraie torture. Quand ça dure trop longtemps, ça peut rendre complètement cinglé à mon avis (par exemple si ça dure le temps d’un repas familial, je peux comprendre qu’une idée de meurtre, figurative, peut surgir)
Curieusement j’ai une oreille plus sensible que l’autre, du coup mes stratégies d’évitement peuvent se focaliser sur cette oreille. Le problème est que mes sons déclencheurs sont moins identifiables que les tiens, je répertorierais les sons de violon, les chants d’opéra et les voix mielleuses de façon générale, mais parfois je peux tout à fait les recevoir sans aucune réaction ce qui rend le phénomène imprévisible et donc la sensation de piège plus intense. Et la fatigue accentue indéniablement le phénomène, ce qui me fait dire que c’est une simple réaction nerveuse émotionnelle.
Sachant que les personnes à haut potentiel ont une conduction nerveuse particulièrement rapide par rapport à la norme qui permet une meilleur perception (notamment une meilleur perception du son) ce ne serait pas totalement absurde d’y faire une relation.
Personnellement je pense que la misophonie peut être due à une sur-stimulation d’un nerf ; un peu comme les crises d’épilepsie lors desquelles les neurones produisent des décharges électriques qui stimulent plusieurs zones du cerveau de façon inappropriée. Dans la misophonie, une zone précise s’activerait de façon inappropriée et démesurée face à ces sons complètement anodins.
Starlit- Messages : 32
Date d'inscription : 20/11/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
C’est intéressant...
Est-ce que ça voudrait dire que c’est fondamentalement incurable ? Le comprendre n’arrangerait rien et ce serait plutôt les stratégies d’évitement qui seraient à privilégier. Comme l’epileptique qui évite les flashs lumineux. J’imagine que la réponse est un peu entre les 2.
L’idée de soigner ça par désensibilisation, comme pour les phobies me donne la nausée.
Le problème c’est le côté offensant. Parce que les gens prennent les choses personnellement . J’imagine bien le très très gentil peux-tu te taire je ne supporte pas ta voix même poliment ça passe pas.
Est-ce que ça voudrait dire que c’est fondamentalement incurable ? Le comprendre n’arrangerait rien et ce serait plutôt les stratégies d’évitement qui seraient à privilégier. Comme l’epileptique qui évite les flashs lumineux. J’imagine que la réponse est un peu entre les 2.
L’idée de soigner ça par désensibilisation, comme pour les phobies me donne la nausée.
Le problème c’est le côté offensant. Parce que les gens prennent les choses personnellement . J’imagine bien le très très gentil peux-tu te taire je ne supporte pas ta voix même poliment ça passe pas.
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Au contraire, il faudrait sûrement d’abord chercher à savoir de quoi il s’agit avant de trouver des stratégies. La solution se trouve souvent dans la cause ^^.
Ca peut sûrement se soigner par une désensibilisation comme tu dis cependant, pour ma part ça touche des sons que je n’arrive pas à identifier de façon précise donc j’ai du mal à imaginer comment un thérapeute pourrait me désensibiliser d’une choses aussi flou.
Ma stratégie est de me boucher les oreilles et de partir si possible évidement, mais ce n’est pas l’idéale. Ce n’est pas une vie comme on dit. Alors au lieu de me concentrer sur la source j’essaie de me concentrer sur moi. Ce n’est pas toujours efficace puisqu’évidement la meilleure façon de se focaliser sur quelque chose c’est de se convaincre de ne pas le faire.
Je me plonge dans mes pensées, sur un autre bruit, ou une conversation pour oublier le monde qui m’entoure le temps que ça passe. Ca peut paraître simplet comme astuce mais ça vaut la peine d’être tester. Parfois on pense juste à se concentrer sur le bruit et son effet au lieu de chercher à s’intéresser à autre chose, ce qui n’est pas facile, certes, mais pas impossible.
Je me balade toujours avec des écouteurs, et parfois je chantonne en murmurant (au fond de la gorge) pour créer un bruit qui résonne en moi et surplombe alors le son perçu sans que ce soit perceptible aux autres.
Dans ton cas si ce n’est qu’en cas de mastication, surtout en famille, je ne trouve pas ca déplacé de demander aux personnes de fermer davantage la bouche et leur expliquer vite fait que c’est trop dur pour toi. Ce sont des proches, ils vont sûrement se dire – et te le dire - que tu es chiant ou maniéré, mais bon l’important est qu’ils suivent la consigne dans tous les cas.
Je suis allée voir des ORL à plusieurs reprises. Ils disent que c’est un trouble anxieux qu’il faut faire plus de sport, plus de relax, plus de siestes. Bref, j’ai essayé même si ce n’est pas mon genre d’être posée (raisons de plus pour le tenter) et que je faisais déjà beaucoup de sport. J’ai constaté une amélioration dans la mesure où ça m’arrivait moins fréquemment car j’ai développé une meilleure tolérance, les sons sont moins violents, mais ça le redevient en cas de fatigue comme je l’ai dit.
C’est logique quand on y pense puisque cette stimulation implique les zones de la colère et la douleur, donc les stratégies à mettre en place devraient agir sur ces phénomènes. Pour agir sur le stress et la colère en général on préconise du sport, la relax et un bon sommeil. Il y a certainement d’autres moyens d’agir sur les symptômes mais je n’en vois pas ^^’.
Alors est-ce que c’est incurable ? Pour le moment la seule technique efficace serait d’écouter les sons déclencheurs en les associant à un autre son plus agréable et qui capte l'attention mais ce traitement ne produirait des effets qu'après neuf mois de pratique selon les études.
Personnellement, - et c’est stupide je l’avoue - je préfère encore souffrir de temps en temps que de m’infliger ça de mon plein gré pendant je ne sais combien d’années avec l’espoir incertain que ça s’arrange un jour.
Ca peut sûrement se soigner par une désensibilisation comme tu dis cependant, pour ma part ça touche des sons que je n’arrive pas à identifier de façon précise donc j’ai du mal à imaginer comment un thérapeute pourrait me désensibiliser d’une choses aussi flou.
Ma stratégie est de me boucher les oreilles et de partir si possible évidement, mais ce n’est pas l’idéale. Ce n’est pas une vie comme on dit. Alors au lieu de me concentrer sur la source j’essaie de me concentrer sur moi. Ce n’est pas toujours efficace puisqu’évidement la meilleure façon de se focaliser sur quelque chose c’est de se convaincre de ne pas le faire.
Je me plonge dans mes pensées, sur un autre bruit, ou une conversation pour oublier le monde qui m’entoure le temps que ça passe. Ca peut paraître simplet comme astuce mais ça vaut la peine d’être tester. Parfois on pense juste à se concentrer sur le bruit et son effet au lieu de chercher à s’intéresser à autre chose, ce qui n’est pas facile, certes, mais pas impossible.
Je me balade toujours avec des écouteurs, et parfois je chantonne en murmurant (au fond de la gorge) pour créer un bruit qui résonne en moi et surplombe alors le son perçu sans que ce soit perceptible aux autres.
Dans ton cas si ce n’est qu’en cas de mastication, surtout en famille, je ne trouve pas ca déplacé de demander aux personnes de fermer davantage la bouche et leur expliquer vite fait que c’est trop dur pour toi. Ce sont des proches, ils vont sûrement se dire – et te le dire - que tu es chiant ou maniéré, mais bon l’important est qu’ils suivent la consigne dans tous les cas.
Je suis allée voir des ORL à plusieurs reprises. Ils disent que c’est un trouble anxieux qu’il faut faire plus de sport, plus de relax, plus de siestes. Bref, j’ai essayé même si ce n’est pas mon genre d’être posée (raisons de plus pour le tenter) et que je faisais déjà beaucoup de sport. J’ai constaté une amélioration dans la mesure où ça m’arrivait moins fréquemment car j’ai développé une meilleure tolérance, les sons sont moins violents, mais ça le redevient en cas de fatigue comme je l’ai dit.
C’est logique quand on y pense puisque cette stimulation implique les zones de la colère et la douleur, donc les stratégies à mettre en place devraient agir sur ces phénomènes. Pour agir sur le stress et la colère en général on préconise du sport, la relax et un bon sommeil. Il y a certainement d’autres moyens d’agir sur les symptômes mais je n’en vois pas ^^’.
Alors est-ce que c’est incurable ? Pour le moment la seule technique efficace serait d’écouter les sons déclencheurs en les associant à un autre son plus agréable et qui capte l'attention mais ce traitement ne produirait des effets qu'après neuf mois de pratique selon les études.
Personnellement, - et c’est stupide je l’avoue - je préfère encore souffrir de temps en temps que de m’infliger ça de mon plein gré pendant je ne sais combien d’années avec l’espoir incertain que ça s’arrange un jour.
Starlit- Messages : 32
Date d'inscription : 20/11/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Je suis un peu dubitatif.
Je pense que ce genre de traitement force à prendre sur soi contre le naturel. C'est assez semblable à ce qu'on pu vivre beaucoup de gauchers contrariés : "Votre nature n'est pas bonne alors corrigez là !", ou certaines personnes aux différences cognitives certaines. C'est une compensation socialement contrainte et je n'en suis pas fan.
Chacun a le droit d'avoir ses particularités. Elles peuvent être handicapantes, évidemment, mais il faut bien mesurer si la correction d'une différence socialement exclusive ne pèse pas intérieurement plus lourde que l'accepter et l'adapter. L'effort doit être équitable. Ce n'est pas parce qu'une différence est invisible qu'elle doit être ignorée ou inférieure. On ne va pas demander à quelqu'un qui fait 2m ou 1m50 : "Mais tu peux pas faire un effort pour faire 1m75 ?". Non dans une situation où ce serait envisageable, on essaierait d'adapter le matériel pour lui (par exemple baisser ou monter un micro) et lui ferait sans doute un effort pour soi être bien droit (s'il est petit), soit pour ne pas s'étirer plus que de mesure (s'il est grand). Cet effort là serait à mon sens suffisant. On ne va pas lui demander en plus de sauter à pieds joints ou de se mettre sur ses genoux. Une personne ne choisit pas d'être grande ou petite, une personne ne choisit pas d'être misophone. On ne doit pas avoir à se torturer pour s'adapter.
Alors, Starlit, je ne trouve pas ta résistance à ce "traitement", stupide.
Je pense que ce genre de traitement force à prendre sur soi contre le naturel. C'est assez semblable à ce qu'on pu vivre beaucoup de gauchers contrariés : "Votre nature n'est pas bonne alors corrigez là !", ou certaines personnes aux différences cognitives certaines. C'est une compensation socialement contrainte et je n'en suis pas fan.
Chacun a le droit d'avoir ses particularités. Elles peuvent être handicapantes, évidemment, mais il faut bien mesurer si la correction d'une différence socialement exclusive ne pèse pas intérieurement plus lourde que l'accepter et l'adapter. L'effort doit être équitable. Ce n'est pas parce qu'une différence est invisible qu'elle doit être ignorée ou inférieure. On ne va pas demander à quelqu'un qui fait 2m ou 1m50 : "Mais tu peux pas faire un effort pour faire 1m75 ?". Non dans une situation où ce serait envisageable, on essaierait d'adapter le matériel pour lui (par exemple baisser ou monter un micro) et lui ferait sans doute un effort pour soi être bien droit (s'il est petit), soit pour ne pas s'étirer plus que de mesure (s'il est grand). Cet effort là serait à mon sens suffisant. On ne va pas lui demander en plus de sauter à pieds joints ou de se mettre sur ses genoux. Une personne ne choisit pas d'être grande ou petite, une personne ne choisit pas d'être misophone. On ne doit pas avoir à se torturer pour s'adapter.
Alors, Starlit, je ne trouve pas ta résistance à ce "traitement", stupide.
Invité- Invité
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
C'est tout à fait juste, cela dit je l'ai qualifié comme un acte stupide en considérant ce traitement comme une rééducation. Je connais pas mal de personnes qui se retrouvent en situation de handicap - faible à grave, selon leur âge actuel - pour n'avoir pas faire l'effort de subir de longs mois de douloureuses séances de rééducation. Et c'est dommage.
C'est peut-être une erreur de comparaison. J'ai pris l'habitude par mon éducation à prendre sur moi le plus que possible, et même si j'essaie de me déconditionner, j'ai tendance à ne pas toujours savoir si la situation s'y prête ou pas.
Mais dans la mesure où la gène est ressenti par nous et non les autres - et par extension, l'effort sera difficilement accepté par l'autre selon son degré de compassion - je trouve cela dommage d'être dépendant du bon vouloir de l'autre et d'avoir comme seule solution sa compréhension ou notre fuite.
Mais le sport et des techniques de relaxation sont justement de bonnes pistes car se sont des méthodes ni de conditionnement cérébral, ni de dépendance à l'autre.
C'est peut-être une erreur de comparaison. J'ai pris l'habitude par mon éducation à prendre sur moi le plus que possible, et même si j'essaie de me déconditionner, j'ai tendance à ne pas toujours savoir si la situation s'y prête ou pas.
Mais dans la mesure où la gène est ressenti par nous et non les autres - et par extension, l'effort sera difficilement accepté par l'autre selon son degré de compassion - je trouve cela dommage d'être dépendant du bon vouloir de l'autre et d'avoir comme seule solution sa compréhension ou notre fuite.
Mais le sport et des techniques de relaxation sont justement de bonnes pistes car se sont des méthodes ni de conditionnement cérébral, ni de dépendance à l'autre.
Starlit- Messages : 32
Date d'inscription : 20/11/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Merci pour ce nouveau mot !
Ma fille de 8 ans devient folle quand elle entend sa sœur mâcher !!!
Ma fille de 8 ans devient folle quand elle entend sa sœur mâcher !!!
Ana1974- Messages : 52
Date d'inscription : 18/10/2017
Age : 50
Localisation : PARIS
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Super intéressant.
J'ai le même souci depuis... toujours ?
L'irritabilité au point d'être virulente dans mes propos, particulièrement à l'encontre de mes proches, je connais.
Difficile de faire soft.
J'en ai parlé, on m'a écouté en prenant la mouche, et toujours quand je commence à m'énerver, à faire "ttt" en fixant la personne et en fronçant les sourcils, elle le prend mal.
C'est vrai que la fatigue ou la période du mois (pour les femmes) influent pas mal sur l'intensité du truc.
Pas moyen de faire autrement que de m'extirper du lieu de torture, pour aller mettre de la musique, ou changer de pièce pour ne plus entendre ce vacarme "slurp"esque.
Parce-que rester à subir le truc, j'ai tenté, plein de fois, ça ne fait rien à mes symptômes, ni à leur intensité. Par contre la personne ressent bien mon énervement, et soit elle a oublié que je ne supportais pas son bruitage volume 1000 (sûrement), soit elle s'en fout (sans doute), pire elle croit que ça passera à force (l'horreur!).
Mais en tout cas, rester à s'énerver et essayer de prendre son mal en patience, je ne pense pas que ça soit très bon pour l'estomac (organe sensible à la colère), ni pour soi, ni pour les autres.
L'explication de Starlit à propos de l'hypersensibilité des HP qui serait due à une sur-stimulation nerveuse en lien avec l'émotion ressentie en cas de misophonie (colère, énervement, rage) me plaît bien.
J'ai le même souci depuis... toujours ?
L'irritabilité au point d'être virulente dans mes propos, particulièrement à l'encontre de mes proches, je connais.
Difficile de faire soft.
J'en ai parlé, on m'a écouté en prenant la mouche, et toujours quand je commence à m'énerver, à faire "ttt" en fixant la personne et en fronçant les sourcils, elle le prend mal.
C'est vrai que la fatigue ou la période du mois (pour les femmes) influent pas mal sur l'intensité du truc.
Pas moyen de faire autrement que de m'extirper du lieu de torture, pour aller mettre de la musique, ou changer de pièce pour ne plus entendre ce vacarme "slurp"esque.
Parce-que rester à subir le truc, j'ai tenté, plein de fois, ça ne fait rien à mes symptômes, ni à leur intensité. Par contre la personne ressent bien mon énervement, et soit elle a oublié que je ne supportais pas son bruitage volume 1000 (sûrement), soit elle s'en fout (sans doute), pire elle croit que ça passera à force (l'horreur!).
Mais en tout cas, rester à s'énerver et essayer de prendre son mal en patience, je ne pense pas que ça soit très bon pour l'estomac (organe sensible à la colère), ni pour soi, ni pour les autres.
L'explication de Starlit à propos de l'hypersensibilité des HP qui serait due à une sur-stimulation nerveuse en lien avec l'émotion ressentie en cas de misophonie (colère, énervement, rage) me plaît bien.
fleur de canard- Messages : 80
Date d'inscription : 31/10/2012
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Alors là, je suis sur le derrière.....
Je suis pas tout seul à souffrir de cela.
Les bruits de mastication ça me rends complètement dingue. Mais vraiment !!! Comme si on m'agressait.
Alors avant de mettre un coup de fourchette mal placé. Soit je me sauve ou soit je vexe.
Je suis pas tout seul à souffrir de cela.
Les bruits de mastication ça me rends complètement dingue. Mais vraiment !!! Comme si on m'agressait.
Alors avant de mettre un coup de fourchette mal placé. Soit je me sauve ou soit je vexe.
SB.ABcube- Messages : 212
Date d'inscription : 06/03/2016
Age : 45
Localisation : Entre le froid et le chaud mais plutôt froid
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Je ne sais pas... Mon avis est quelque peu partagé.
S'il m'arrive d'être intolérante au retard, ou aux craquements de dents, je prend toujours sur moi, puisque ces choses sont naturelles.
Quant au bruit de mastication, hormis s'il est exagéré, il me parait tout aussi naturel que le 'plouf' dans les toilettes. C'est sûr après qu'il existe toujours des techniques spéciales pour les éviter...
Je me moque, mais je comprend. Certains bruits sont insupportables, mais malheureusement nécessaires. Prendre sur soi, et contourner son hyper-sensibilité (du mot sens, il est souvent confondu avec hyper-émotivité) par des moyens tout aussi variés que de profils. Cela n'a rien à voir, mais l'éclairage aux néons me dérange. J'ai des verres correcteurs qui jaunissent un petit peu le blanc, et cela passe mieux. J'imagine qu'il existe sûrement des techniques similaires adaptées aux bruits de mastication, avec un peu d'imagination ?
Après, toutes remarques est susceptibles de passer un peu, via des explications. Ce n'est pas évidant de dire à quelqu'un qu'il sent fort, ou qu'il fait des bruits désagréables avec sa bouche.
Après j'ai de vraies questions, comme, comment faites-vous pour embrasser quelqu'un, pour manger vous-même ou pour... je sais pas, boire dans la même bouteille d'eau que quelqu'un d'autre ? ça vous dérange ?
S'il m'arrive d'être intolérante au retard, ou aux craquements de dents, je prend toujours sur moi, puisque ces choses sont naturelles.
Quant au bruit de mastication, hormis s'il est exagéré, il me parait tout aussi naturel que le 'plouf' dans les toilettes. C'est sûr après qu'il existe toujours des techniques spéciales pour les éviter...
Je me moque, mais je comprend. Certains bruits sont insupportables, mais malheureusement nécessaires. Prendre sur soi, et contourner son hyper-sensibilité (du mot sens, il est souvent confondu avec hyper-émotivité) par des moyens tout aussi variés que de profils. Cela n'a rien à voir, mais l'éclairage aux néons me dérange. J'ai des verres correcteurs qui jaunissent un petit peu le blanc, et cela passe mieux. J'imagine qu'il existe sûrement des techniques similaires adaptées aux bruits de mastication, avec un peu d'imagination ?
Après, toutes remarques est susceptibles de passer un peu, via des explications. Ce n'est pas évidant de dire à quelqu'un qu'il sent fort, ou qu'il fait des bruits désagréables avec sa bouche.
Après j'ai de vraies questions, comme, comment faites-vous pour embrasser quelqu'un, pour manger vous-même ou pour... je sais pas, boire dans la même bouteille d'eau que quelqu'un d'autre ? ça vous dérange ?
Invité- Invité
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Je voulais revenir ici après tout ce temps car enfin la misophonie est en voie de reconnaissance comme un trouble neurologique.
Les tests le confirment: certains bruits déclenchent des réactions intenses, qui dépassent largement l'inconfort ressenti par quelqu'un de non misophone.
Et les réactions émotives sont de l'ordre de l'envie de meurtre, la rage, l'impuissance et le désespoir.
Donc pour ceux qui avaient émis des jugements sur la qualité de mes réactions...elles sont "normales" et n'ont rien à voir avec un manque de respect, de contrôle ou de bienveillance.
Moi je suis soulagée , je peux arrêter ici la culpabilisation et la honte.
Ca reste un gros handicap social, mais au moins je peux l'expliquer.
Les tests le confirment: certains bruits déclenchent des réactions intenses, qui dépassent largement l'inconfort ressenti par quelqu'un de non misophone.
Et les réactions émotives sont de l'ordre de l'envie de meurtre, la rage, l'impuissance et le désespoir.
Donc pour ceux qui avaient émis des jugements sur la qualité de mes réactions...elles sont "normales" et n'ont rien à voir avec un manque de respect, de contrôle ou de bienveillance.
Moi je suis soulagée , je peux arrêter ici la culpabilisation et la honte.
Ca reste un gros handicap social, mais au moins je peux l'expliquer.
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
je ne comprends pas pourquoi tu culpabilises à partir du moment où cela n'est pas de ta volonté de faire chier les gens ; ton corps réagit à une situation donnée, tu ne décides pas de te sentir agressée et agressive ! j'ai le même soucis sur la mastication et sur le clic clic du stylo. je le dis tranquillement vavant d'être dépassée par l'agressivité, les gens ne comprennent pas forcément mais respectent le truc. par contre c'est handicapant c'est sûr. je me promène avec mes bouchons d'oreilles en permanence...
Invité- Invité
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
l'histoire de ma vie
Il y a beaucoup de choses qui me font culpabiliser dans mes différences et il me faut du temps et des explications pour simplement m'accepter comme je suis et me rassurer sur le fait de ne pas être un monstre méchant...
Work in progress...
Il y a beaucoup de choses qui me font culpabiliser dans mes différences et il me faut du temps et des explications pour simplement m'accepter comme je suis et me rassurer sur le fait de ne pas être un monstre méchant...
Work in progress...
Kadence- Messages : 64
Date d'inscription : 02/06/2017
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Un peu de lecture...
Less misophones - Roman
Less misophones - Roman
Invité- Invité
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Ca dépend à quel point d'hygiènisme on en est.
Aussi cela me renvoie aux personnes qui ont des expressions par mastication, ou raclements de gorges, soupirs, et autres sons non articulés. Certains donnent une puissance de charisme autoritaire à leur sons non intelligibles, et ne comprennent pas le parallèle du langage articulé : leur son est censé s'étendre dans l'infini de l'égo animal.
Les plus malins en jouent pour impressionner : mâcher exprès la bouche ouverte si la nourriture n'est pas bonne et déprécier le repas des autres, ou racler sa gorge pour prendre l'ascendant sur la concentration.
Aussi cela me renvoie aux personnes qui ont des expressions par mastication, ou raclements de gorges, soupirs, et autres sons non articulés. Certains donnent une puissance de charisme autoritaire à leur sons non intelligibles, et ne comprennent pas le parallèle du langage articulé : leur son est censé s'étendre dans l'infini de l'égo animal.
Les plus malins en jouent pour impressionner : mâcher exprès la bouche ouverte si la nourriture n'est pas bonne et déprécier le repas des autres, ou racler sa gorge pour prendre l'ascendant sur la concentration.
- ad hoc misophonie:
Re: Misophonie- quand les bruits de mastication donnent envie de meurtre
Kadence a écrit:Coucou,
Je me demandais si c’etait lié au côté hp.
Je viens de subir le pire souper de ma vie, la vie d’un convive est passée tout prêt de l'extinction .Chips bouche ouverte et full salive. Le cauchemar.
Impossible pour moi de suivre les conversations, angoisse à chaque fois que sa main se tendait vers le bol de chips, et toute mon énergie requise pour ne pas hurler en balançant l’apero par terre et mon poing dans la figure.
C’est un énorme handicap social ce truc. Et c’est vraiment extrêmement douloureux de devoir tout contenir en essayant de continuer à sourire comme si de rien n’était. En plus c’est ridicule donc impossible à partager.
Or c’est l’equivalent pour moi d’une séance de torture, j’ai des envies de meurtre, j’ai l’impression qu’on m’arrache les ongles et tout ça sans que je puisse exprimer quoi que ce soit. Et j’exagere pas.
Le pire c’est quand le dessert est arrivé.
Des raisins.
DES RAISINS....
Au secours
Bonjour, j'ai le même problème et je pense que la source en est très simple au final. Du moins pour ma part. Peut-être même trop simpliste vous me direz, chers confrères misophones, mais vous me direz ce que vous en pensez ^^
Effectivement je pense que ça puisse être un peu lié à notre condition d'HP dans le sens où nous avons, pour la plupart, des principes très clairs et carrés en termes de respect, de politesse, etc. J'ai mis du temps à me rendre compte que c'était l'empathie que j'ai pour les gens qui était ancré à un niveau tellement inconscient que j'avais du mal à mettre des mots sur les origines de certaines de mes réactions. Et pour ma part, je suis très dur avec moi-même sur ces sujets-là, et j'ai tendance à exiger que les autres fassent preuve de la même dureté, donc j'ai souvent du mal avec les gens qui ne suivent pas les mêmes règles. Du coup me concernant, il n'y a pas que les bruits de mastication qui me donnent envie d'annihiler complètement un être humain, mais toute action qui dénote un manque de respect, d'attention, et au final d'éducation.
"Il fait du bruit en mangeant! Mais de quel droit ose-t-il me polluer les oreilles avec ces bruits ignobles? C'est pas possible que quelqu'un soit aussi irrespectueux, il ne mérite pas de vivre!"
Oui, c'est à peu près ce que je ressens.
Et de la même manière, si par exemple j'invite quelqu'un chez moi et qu'il se sert librement dans mon frigo alors que je n'ai rien dit à ce sujet, ce n'est juste pas tolérable. J'ai un coup de sang, ça provoque une haine que je ne ressens que très rarement. Alors que je suis quelqu'un d'hyper souple et généreux, si cette personne m'avait juste dit qu'elle avait faim, je lui aurai largement fait comprendre qu'elle pouvait faire comme chez elle et se servir toute seule sans problème et que j'en ai rien à carrer. Mais non, dans le 1er cas elle a passé outre les règles du respect, ce que je trouve inexcusable.
Du coup, ressentez-vous les mêmes émotions dans ce qui concerne globalement le respect, que dans la misophonie?
Lord_Inateur- Messages : 5
Date d'inscription : 27/07/2020
Age : 42
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