Je suis.
2 participants
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Je suis.
Je ne suis pas ce qui me traverse.
Je suis le vide qui est traversé.
Je ne suis pas une pensée.
Je ne suis pas une émotion.
Je ne suis pas une sensation.
Je ne suis pas un besoin.
Je ne suis pas un corps.
Je ne suis pas un esprit.
Je ne suis pas une âme.
Je ne suis pas une parole.
Je suis. Ce qui est. Traversé.
Je suis le vide qui est traversé.
Je ne suis pas une pensée.
Je ne suis pas une émotion.
Je ne suis pas une sensation.
Je ne suis pas un besoin.
Je ne suis pas un corps.
Je ne suis pas un esprit.
Je ne suis pas une âme.
Je ne suis pas une parole.
Je suis. Ce qui est. Traversé.
Invité- Invité
Re: Je suis.
Alors tu n'es pas un slip. Sauf si tu préfères t'appeler un slip.
Mais là encore tu n'es pas un slip, tu t'appelles un slip.
Mais là encore tu n'es pas un slip, tu t'appelles un slip.
Invité- Invité
Re: Je suis.
Si j'étais maître zen et que tu étais disciple, je te donnerais un coup de bâton.
Mais je ne suis pas maître zen, alors...
Mais je ne suis pas maître zen, alors...
Invité- Invité
Re: Je suis.
Comment un sage/maître peut-il être sage si la notion même (perte d'égo, de mental etc etc) entends une dés-identification ?
Lui-même, ne serait-il pas voué à ne pas se reconnaitre ?
Lui-même, ne serait-il pas voué à ne pas se reconnaitre ?
Invité- Invité
Re: Je suis.
Je comprends un peu ce désintéressement identitaire, en ayant lu Amin maalouf "les identités meurtrières".
Je comprends moins bien l'effacement de celles-ci mêmes, car et cela m'interloque; il y a différentes sortes d'identités, toutes aussi dangereuses les unes que les autres; communautaires, régionales et d'autres appartenances groupusculaires...
Il faut tout remettre dans le contexte et connaître un peu d'histoire des civilisations:Amin maalouf est franco-iranien et je pense qu'on ne puisse juxtaposer la culture européenne et la culture africaine, déjà parce qu'elle ne dépendent pas d'une même charge conflictuelle identitaire.
On sait bien qu'en Afrique l'Arabie Saoudite par ex, c'est un fonctionnement tribales bédouins qui légifère sur le pouvoir d'un pays entier, qu'on nommait l'Arabie Séoudite auparavant, ce fut donc toujours, non pas des guerres de religions, mais de territoires et c'est l'identité qui en est la cause, comme en centre Afrique où là c'est un mélange pas du tout homogène et très conflictuel.
La justice chez les arabes, c'est la force, non pas la raison, si je suis fort et que j'abats mon adversaire, même si j'ai tort, la justice sera pour moi, voilà comment fonctionne la justice en Afrique.
On peut en constater un exemple flagrant avec le prince MBS je crois, qui aurait, kidnappé et enfermé d'autres dignitaires (des princes ou autres) pour les faire payer leur propre rançon...
Alors là oui il y a un gros problème identitaire, qui ne peut être résolu.
Quant à l'application d'une même logique en France, je trouve cela disproportionné, même si je comprends, du moins j'en capte les motivations (un pays, une nation)
Mais on sait bien que la différence est aussi un enrichissement, dans les coutumes ancestrales, les langues vernaculaires, l'habillage, la façon d'être est identitaire en somme.
En changeant de régions du sud au nord, j'ai pu qualitativement raisonner sur la façon d'être au monde, à partir d'une chose tout à fait particulière, le climat, la hausse de la température ou son abaissement induit des comportementalismes différents.
Dans le Var les radars routiers sont presque inexistants sur les routes départementales et pourtant il n'y a pas plus d'accidents, qu'en allant vers le nord, où tout le trafic routier est régulé par des radars fixes et plus nous montons dans le nord et plus tout est stricte.
Pour l'Europe les pays les plus endettés sont de langues latines (La France, l'Italie, l'Espagne, La grèce etc..)
Jamais les pays du sud ne seront en adéquation avec ceux du nord, dont la nouvelle identité, une fois les anciennes effacées, laissent apparaître de l'homogénéité certes, ais une absence totale de savoir être et qu'est-ce l'être si ce n'est d'avoir une identité?
Je comprends moins bien l'effacement de celles-ci mêmes, car et cela m'interloque; il y a différentes sortes d'identités, toutes aussi dangereuses les unes que les autres; communautaires, régionales et d'autres appartenances groupusculaires...
Il faut tout remettre dans le contexte et connaître un peu d'histoire des civilisations:Amin maalouf est franco-iranien et je pense qu'on ne puisse juxtaposer la culture européenne et la culture africaine, déjà parce qu'elle ne dépendent pas d'une même charge conflictuelle identitaire.
On sait bien qu'en Afrique l'Arabie Saoudite par ex, c'est un fonctionnement tribales bédouins qui légifère sur le pouvoir d'un pays entier, qu'on nommait l'Arabie Séoudite auparavant, ce fut donc toujours, non pas des guerres de religions, mais de territoires et c'est l'identité qui en est la cause, comme en centre Afrique où là c'est un mélange pas du tout homogène et très conflictuel.
La justice chez les arabes, c'est la force, non pas la raison, si je suis fort et que j'abats mon adversaire, même si j'ai tort, la justice sera pour moi, voilà comment fonctionne la justice en Afrique.
On peut en constater un exemple flagrant avec le prince MBS je crois, qui aurait, kidnappé et enfermé d'autres dignitaires (des princes ou autres) pour les faire payer leur propre rançon...
Alors là oui il y a un gros problème identitaire, qui ne peut être résolu.
Quant à l'application d'une même logique en France, je trouve cela disproportionné, même si je comprends, du moins j'en capte les motivations (un pays, une nation)
Mais on sait bien que la différence est aussi un enrichissement, dans les coutumes ancestrales, les langues vernaculaires, l'habillage, la façon d'être est identitaire en somme.
En changeant de régions du sud au nord, j'ai pu qualitativement raisonner sur la façon d'être au monde, à partir d'une chose tout à fait particulière, le climat, la hausse de la température ou son abaissement induit des comportementalismes différents.
Dans le Var les radars routiers sont presque inexistants sur les routes départementales et pourtant il n'y a pas plus d'accidents, qu'en allant vers le nord, où tout le trafic routier est régulé par des radars fixes et plus nous montons dans le nord et plus tout est stricte.
Pour l'Europe les pays les plus endettés sont de langues latines (La France, l'Italie, l'Espagne, La grèce etc..)
Jamais les pays du sud ne seront en adéquation avec ceux du nord, dont la nouvelle identité, une fois les anciennes effacées, laissent apparaître de l'homogénéité certes, ais une absence totale de savoir être et qu'est-ce l'être si ce n'est d'avoir une identité?
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Je suis.
Pour être confirmé dans mon identité, je dépends entièrement des autres
Hannah Arendt
Invité- Invité
Re: Je suis.
Le vrai problème est que les mots n'ont pas la même signification pour chacun-e d'entre nous, et c'est dans cette confusion, en plus de la cristallisation des pensées, que naît la souffrance.
La pert de sens permet une liberté sans équivalente. Le seul problème c'est que cette liberté quasi totale mène à l'imbécilité, mais quel bonheur de se libérer enfin des représentations du monde ! J'ai travaillé en compagnie de personnes en situation de handicap mental et ces personnes sont, d'un certain point de vue, d'une liberté (que nous leur laissons) sans pareil.
Cet esclavage mental, dont nous sommes toutes et tous prisonniers à différents degrés, dans diverses situations et à divers instants, est supposé bon pour notre survie.
Les maîtres ne disent pas ce que nous devons être, les vrais maîtres disent ce que nous devons ne pas être, et cela commence par se poser la question fondamentale du : qui suis-je vraiment ?
Swami Prajnanpad disait ceci : " Vous devez vous libérer de tout ce qui n'est pas vous. "
Ainsi les disciples se posaient la question "qu'est-ce que moi ?" pendant un temps relatif à chacun-e.
Et celles et ceux qui réussissaient à répondre disaient à peu près ceci : "il n'y a rien à moi".
C'est cela la vérité qui surpasse toute autre vérité.
Et j'ai eu tout le loisir de tourner et retourner cette vérité dans tous les sens, en fin de compte le seul moi qui est vrai, le seul vrai moi, est vide, depuis toujours et pour toujours. Vide de sens, vide d'identité. Et j'aurai toutes les peines du monde à le remplir de tas et de tas de pensées, de mots, de paroles, comme je l'ai fait, il restera toujours ce moi vide et essentiel. Sans ce vide, rien ne peut entrer, rien ne peut sortir. Et c'est ce que je nomme la mort. Pas le vide, le sans-vide. Et c'est ce qui se produit à chaque fois que je m'accroche à une idée. Et pourtant je ne peux pas vivre sans m'accrocher à une idée. Donc je meurs souvent. C'est mon point de vue spirituel, mais il n'y a pas que les idées, il y a les émotions, les sensations, etc. Et je renais en lâchant cette idée. Et je revis en cherchant une autre idée. Et je remeurs en m'accrochant à cette autre idée... jusqu'à la mort du corps.
Ainsi quand tout instant est neuf, que je connais la nouveauté de chaque millième de seconde, chaque milliardième de seconde, voire plus petit encore, je vis autant de fois plus.
Je ne me suis jamais senti plus vivant que quand les pensées fusent à la vitesse de l'éclair sans rester assez longtemps pour que je m'y accroche.
Le Zen parle de "l'éclair qui jaillit de l'esprit", ou quelque chose du genre. En réalité le temps vide entre deux pensées est si vaste, et chaque pensée si fugace, que j'atteins une concentration et une attention qui transcendent l'ordinaire. Et c'est cela que je cherchais depuis si longtemps sans m'en rendre compte. Et c'est cela que les êtres dits spirituels cherchent aussi. Peut-être d'une autre façon.
Dans une société où je suis contraint d'être distrait et multitâches, la méditation me libère de ces contraintes par le contrepied total.
Et il y a l'Eveil.
La pert de sens permet une liberté sans équivalente. Le seul problème c'est que cette liberté quasi totale mène à l'imbécilité, mais quel bonheur de se libérer enfin des représentations du monde ! J'ai travaillé en compagnie de personnes en situation de handicap mental et ces personnes sont, d'un certain point de vue, d'une liberté (que nous leur laissons) sans pareil.
Cet esclavage mental, dont nous sommes toutes et tous prisonniers à différents degrés, dans diverses situations et à divers instants, est supposé bon pour notre survie.
Les maîtres ne disent pas ce que nous devons être, les vrais maîtres disent ce que nous devons ne pas être, et cela commence par se poser la question fondamentale du : qui suis-je vraiment ?
Swami Prajnanpad disait ceci : " Vous devez vous libérer de tout ce qui n'est pas vous. "
Ainsi les disciples se posaient la question "qu'est-ce que moi ?" pendant un temps relatif à chacun-e.
Et celles et ceux qui réussissaient à répondre disaient à peu près ceci : "il n'y a rien à moi".
C'est cela la vérité qui surpasse toute autre vérité.
Et j'ai eu tout le loisir de tourner et retourner cette vérité dans tous les sens, en fin de compte le seul moi qui est vrai, le seul vrai moi, est vide, depuis toujours et pour toujours. Vide de sens, vide d'identité. Et j'aurai toutes les peines du monde à le remplir de tas et de tas de pensées, de mots, de paroles, comme je l'ai fait, il restera toujours ce moi vide et essentiel. Sans ce vide, rien ne peut entrer, rien ne peut sortir. Et c'est ce que je nomme la mort. Pas le vide, le sans-vide. Et c'est ce qui se produit à chaque fois que je m'accroche à une idée. Et pourtant je ne peux pas vivre sans m'accrocher à une idée. Donc je meurs souvent. C'est mon point de vue spirituel, mais il n'y a pas que les idées, il y a les émotions, les sensations, etc. Et je renais en lâchant cette idée. Et je revis en cherchant une autre idée. Et je remeurs en m'accrochant à cette autre idée... jusqu'à la mort du corps.
Ainsi quand tout instant est neuf, que je connais la nouveauté de chaque millième de seconde, chaque milliardième de seconde, voire plus petit encore, je vis autant de fois plus.
Je ne me suis jamais senti plus vivant que quand les pensées fusent à la vitesse de l'éclair sans rester assez longtemps pour que je m'y accroche.
Le Zen parle de "l'éclair qui jaillit de l'esprit", ou quelque chose du genre. En réalité le temps vide entre deux pensées est si vaste, et chaque pensée si fugace, que j'atteins une concentration et une attention qui transcendent l'ordinaire. Et c'est cela que je cherchais depuis si longtemps sans m'en rendre compte. Et c'est cela que les êtres dits spirituels cherchent aussi. Peut-être d'une autre façon.
Dans une société où je suis contraint d'être distrait et multitâches, la méditation me libère de ces contraintes par le contrepied total.
Et il y a l'Eveil.
Invité- Invité
Re: Je suis.
si je te suis , alors moi qui suis hyper sensible et extra sensorielle suit totalement liée à mes sens et donc totalement emprisonnée ?
Or, quand je suis avec la nature, je ressens par tous les pores de ma peau et me sens ne faire qu'un avec la nature. Je suis un détail de cet espace, et j'en suis le tout car j'en fait partie et suis liée à eux.
Or, quand je suis avec la nature, je ressens par tous les pores de ma peau et me sens ne faire qu'un avec la nature. Je suis un détail de cet espace, et j'en suis le tout car j'en fait partie et suis liée à eux.
AnaSoul- Messages : 113
Date d'inscription : 28/03/2018
Localisation : Ile de France
Re: Je suis.
"Si il n'y avait pas incompréhension, jamais nous ne pourrions nous comprendre"
La mort viendra bien assez tôt pour ne plus être celui que j'ai été.
Encore faut-il que je sache incarner qui je suis? En cela l'éveil
Je dormais, j'ai dormi, je n'étais donc rien en dehors de moi, alors qu'attendais-je, si ce n'est devenir celui que je veux être...
Il y avait encore des espoirs en une ancienne dimension, où je vivais aveugle, qu'ai-je perdu ici bas?
Toutes ces simagrées sur mon faciès et l'eau était froide, comme l'air frais épandant son linceul au gré du vent.
puis cette île, plus immense qu'un désert...
J'avais atteint le sommet, pour y rester toujours?
Il y avait sur le chemin une carcasse; ma carcasse... était-ce seulement la mienne d'ailleurs?
J'attendais menteur la mort, doux baiser et fluide telle une dernière caresse.
Qui y avait-il au-delà de mes peurs? déjà mort, mais chut, sinon rien!
Revenir pour encore traverser un océan noir dans ma bulle de lumière.
Un grand auteur disait cela: nous ne sommes que bulles à ta surface.
Non, jamais, non jamais se méprendre
L'éveil tu l'as! ouvre tes yeux sur un monde que tu fuis sans même t'en apercevoir.
Avant que le soleil ne pleure, est-ce possible?
La mort viendra bien assez tôt pour ne plus être celui que j'ai été.
Encore faut-il que je sache incarner qui je suis? En cela l'éveil
Je dormais, j'ai dormi, je n'étais donc rien en dehors de moi, alors qu'attendais-je, si ce n'est devenir celui que je veux être...
Il y avait encore des espoirs en une ancienne dimension, où je vivais aveugle, qu'ai-je perdu ici bas?
Toutes ces simagrées sur mon faciès et l'eau était froide, comme l'air frais épandant son linceul au gré du vent.
puis cette île, plus immense qu'un désert...
J'avais atteint le sommet, pour y rester toujours?
Il y avait sur le chemin une carcasse; ma carcasse... était-ce seulement la mienne d'ailleurs?
J'attendais menteur la mort, doux baiser et fluide telle une dernière caresse.
Qui y avait-il au-delà de mes peurs? déjà mort, mais chut, sinon rien!
Revenir pour encore traverser un océan noir dans ma bulle de lumière.
Un grand auteur disait cela: nous ne sommes que bulles à ta surface.
Non, jamais, non jamais se méprendre
L'éveil tu l'as! ouvre tes yeux sur un monde que tu fuis sans même t'en apercevoir.
Avant que le soleil ne pleure, est-ce possible?
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Je suis.
Ckomça a écrit:Bon, moi vous m'avez fatigué.
AnaSoul, je ne peux pas parler à ta place.
oyans, merci pour ton partage.
Ce que je sais c'est que la plupart d'entre nous ont été forcés à penser. Et nous n'avons pas appris à vivre. Ainsi nous pensons à la place de vivre. Et encore quelqu'un viendra me dire ce qu'il ou elle pense en cherchant à avoir raison, au lieu de vivre.
Comme si nous devions nous justifier de vivre par la pensée.
Je n'ai à me justifier de personne devant personne. Je suis. Je ne suis pas ma pensée. Ma pensée n'est rien d'autre que ce qui m'a été donné et que j'ai pris, appris. Ce n'est pas moi.
Invité- Invité
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