Zèbres de mère en fille...
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Zèbres de mère en fille...
Bonjour,
Je me lance dans la cour des grands, pour discuter de mon fonctionnement avec ma fille Chacha (c'est son surnom hein pas son prénom).
Chacha est née en 2013. A un an elle parlait en néerlandais (ses premiers mots étaient germaniques : kijk, daar, zoek,...) puis rapidement en français plus que correct : elle faisait des phrases quand ses potes de crèche bavaient silencieusement... directement, on a su, avec son papa qu'on avait à faire à un enfant particulier.
A 18 mois, Chacha levait d'elle-même ses fesses pour aider son papa qui a de lourds soucis au dos à la changer...
A 2 ans, elle posait des questions sur Dieu, la possibilité pour lui d'être omniprésent et omniscient, la mort et la finalité dans l'absolu : ma mère est morte quand j'étais fort jeune et elle voulait par exemple savoir pourquoi la mort de ma mère était quelque chose de triste et de définitif.
A 2 ans et demie, entrée en maternelle, elle rentrait dégoûtée d'avoir du passer la journée "avec des bébés". Directement, le corps professoral nous a alertés : il y a quelque chose chez Chacha de spécial : elle va beaucoup plus vite que les autres pour comprendre et assimiler mais elle n'a aucune inhibition.
A 3 ans, elle fait des liens de cause à effet complexes : maman est la soeur de parrain, ils ne peuvent pas être amoureux même si ils s'aiment très fort : on peut aimer de plusieurs façons différentes.
A 3 ans et demie elle m'explique la sexualité dans un contexte sociétal : elle parle de l'homosexualité (voir de la pansexualité parce que pour elle on peut aimer une sirène ou un chat) comme de quelque chose de normal, puisque pour être amoureux, la seule notion à prendre en compte est l'amour...
Bref, je pourrais vous en faire 2000 comme ça, vous tomberiez de votre chaise devant la perspicacité de Chacha (5 ans aujourd'hui et en passe d'obtenir une autorisation ministérielle pour accéder à l'avance à l'enseignement primaire en septembre, avec un an et demie d'avance).
Et pourquoi je vous parle de ça ?
Parce que moi aussi, j'étais comme ça à son âge, et comme moi je me souviens que ma mère était épuisée, ...
Bon à l'époque, on prenait pas tout ça très au sérieux, l'hyperactivité, le HP... ça n'avait pas de sens de me tester... ou de me soigner... du coup avec ma fille je prends les devants. Là je suis en train de programmer son Weschler pour enfants. C'est tout un processus de préparation pour elle au niveau émotionnel parce que forcément c'est une hypersensible.
C'est là que j'en viens en fait : la gestion par une inadaptée émotionnelle (moi) d'un profil HP et de l'hyper sensibilité qui l'accompagne.
Chacha, comme je vous l'explique plus haut, s'est vite ennuyée à la maternelle. On lui a donc fait un cursus accéléré où en un an, elle a fait la première et la seconde maternelle d'un coup. Elle faisait la sieste avec les M1 par exemple (elle dort beaucoup, j'ai un pote qui m'a expliqué que pendant l'enfance, le sommeil a une grande influence sur le développement de l'intellect cqfd surement) et allait écrire et compter avec les M2. Si bien que cette année elle est entrée en M3 sans retard sur les autres. Donc le PMS chez nous nous a alertés en nous expliquant que l'école n'étant obligatoire qu'à partir de 6 ans, il était excessivement rare pour l'enseignement d'autoriser de "sauter" une classe avant l'accession en primaire. Généralement ils privilégient le saut entre la P1 et la P2...
Sauf que Chacha, avec son année de différence avec les autres, à 4 ans elle compte jusque 30, sait écrire son prénom, le lire, lire des mots simples comme papa, maman, Estelle, chat,... et que la seule chose qui la différencie des autres c'est sa brusquerie : elle a le développement psychomoteur d'une enfant de 4 ans, elle n'a pas la main assurée quand elle dessine, manque de souplesse...
Jusqu'à ce que son instit vienne me voir, un peu perturbée.
Chacha manifeste un excès de perfectionnisme.
C'est cocasse me dit-elle : elle prend sa feuille, colorie, dépasse un micro peu, je le vois même pas, elle froisse et jette son dessin et reprend une feuille, recommence... à un moment donné, ajoute-t-elle, je suis obligée de lui demander d'arrêter, de finir le dessin qu'elle a entamé, et alors elle se met à pleurer... et elle est incapable de finir son dessin.
Bon, j'en parle à Chacha, je lui demande comment ça se passe avec l'école, les coloriages. Et là, elle m'explique (notez la différence de point de vue) qu'elle ne veut plus aller à l'école, parce qu'elle est trop lente. Je lui demande pourquoi elle pense ça. Elle me dit que Madame la gronde, et qu'elle pleurniche, parce qu'elle met trop de temps à faire son dessin. Alors je lui demande si elle recommence plusieurs fois... et là, sorti de nulle part, elle me dit qu'en fait, elle devait colorier les jambes en bleu, les bras en vert, la robe en rose... et les cheveux étaient laissés libres.
En fait, ma gamine, elle n'arrivait pas à se fixer sur le non imposé : elle voulait des cheveux blonds, mais ça allait pas avec le vert. Alors elle a tenté le brun. Mais ça donnait pas un genre qui lui plaisait... du coup elle a recommencé six fois son dessin, et elle a fini frustrée comme la mort parce qu'elle n'avait pas fini à temps (en même temps que les autres donc, mais elle avait recommencé 6 fois !) et surtout, parce qu'encore en le racontant, elle était incapable de dire de quelle couleur elle allait faire les cheveux !
Bon, on a réglé le souci avec son instit, et ça s'est bien fini. Maintenant quand il y a un épisode comme celui-là Madame la prend en charge et la laisse réfléchir un peu avant de se lancer. Bon c'est mineur, mais ça explique la pression qu'elle peut se mettre (à 5 ans, mon Dieu...).
Du coup, pour son passage en primaire, j'ai du la préparer.
Chacha, c'est quelqu'un qu'on prépare. Tu peux pas l'envoyer passer des tests, parler à des inconnus sans lui expliquer la finalité de la chose. Bon c'est surtout pour les gens qui doivent la tester quand ils se retrouvent devant un petit machin d'un mètre dix qui les interrogent avec pertinence...
Donc je lui rappelle qu'elle est plus jeune que les autres, et qu'elle doit avoir un papier pour pouvoir continuer à aller dans la classe supérieure avec ses copines.
Je lui explique que si elle préfère encore rester un an en M3, c'est son choix, et que si elle ne se sent pas prête ou si elle doute, il n'y a aucun mal à ça.
Elle me confirme qu'elle veut aller en P1, elle me dit logiquement : je connais déjà tout, je vais m'ennuyer si je dois le refaire. Ce que je souhaite pas à son instit.
Bon, ceci étant posé, je lui explique que le PMS (structure d'accompagnement psycho-médical scolaire) va venir la voir, je prévois un premier rendez-vous pour qu'elle puisse rencontrer l'intervenante qui va la suivre... et je lui explique que cette dame va l'observer en classe, comment elle interagit avec ses camarades, comment elle s'intègre... puis qu'elle va lui faire passer un petit test (des activités ludiques) pour voir si elle a le niveau et si elle peut aller en P1 l'année prochaine.
Elle n'a pas douté une seconde de réussir les tests. Elle a directement manifesté l'angoisse de devoir redoubler à cause de son manque de maturité. Elle me disait, je suis encore petite, j'ai encore le besoin de jouer, je sais pas si je vais pouvoir me concentrer une heure sans bouger.
Quand elle me dit des trucs comme ça je suis fière !!!
Alors je lui répète que c'est elle qui a la décision finale de toute façon. Elle angoisse toujours, mais moins, et puis le temps passe, le PMS fait son évaluation.
Chacha manifeste un avancement marqué au niveau du langage.
Elle a réussi tous les tests au-delà de la moyenne de sa classe, de son groupe d'âge référence.
La seule crainte de l'intervenante, c'est sa raideur du poignet (elle a la psychomotricité d'un enfant de 5 ans...).
Et un petit truc qui a interpellé cette dernière : Chacha a été tout à fait capable de se concentrer sur le test pendant 50 minutes.
Je dis 50 ? C'était pas 30 ?
Si, si me répond-elle mais Chacha a passé autant de temps à gommer, refaire, gommer, refaire, gommer... hum... hum
Donc, inutile de vous dire que l'autorisation de sauter la classe est acquise ! Je l'ai appris aujourd'hui.
Fière comme un zèbre !
Du coup, je me demande (j'ai pas vu, j'ai peut-être mal cherché j'avoue, de sujet vraiment similaire) comment appréhender les suites.
Je suis loin d'être bête moi-même mais ma maman à moi avait refusé de me faire sauter des classes. Parce que mon frère l'a fait et qu'il a doublé après... manque de maturité, il tenait pas en place... trop jouette comme on dit chez moi. Bref. Et ça m'a perturbé sur la fin des secondaires, mais globalement j'ai pas eu de vrais drames scolaires non plus. J'ai géré.
Moi, je me sens con devant ma fille, j'ai l'impression qu'elle a des années lumières d'avance sur moi dans la gestion des choses, mais cet excès de perfectionnisme pointe vers un souci d'amour-propre ou de confiance en soi à minima... et ça ça m'inquiète, parce que je n'induis pas ça chez elle... je suis le genre de mère qui flatte l'égo de son enfant en lui répétant constamment à quel point je l'aime et en soulignant ses qualités (intellectuelles, humaines, artistiques et physiques).
Justement parce que je connais l'hypersensibilité du zèbre et ses soucis d'égo.
L'intervenante du PMS m'a parlé d'une boite à trésors : une boite sur laquelle on dessine ou écrit tous les acquits et qualités de l'enfant, et l'enfant les rajoute dans la boite à chaque accomplissement, et peut dès lors mesurer ses capacités sur une base tangible.
Quelqu'un en a entendu parler ?
Est-ce que ça marche ?
Bon, comme vous le voyez, je suis en recherche de témoignages, de conseils et surtout, de pistes pour l'aider à appréhender au mieux cette étape cruciale dans son développement intellectuel et social sans l’entraîner dans quelque chose qui deviendrait pathologique au niveau de la pression qu'elle peut se mettre ou de la confiance en elle qu'elle pourrait perdre...
Merci d'avance, déjà d'avoir lu la tartine (j'ai tendance à parler beaucoup, vous en lirez plus sur mon post de présentation sur moi si ça vous chatouille) et de vos réactions bienveillantes, je suis hypersensible aussi...
et un peu sarcastique parfois...
et j'aime bien les smileys...
Je me lance dans la cour des grands, pour discuter de mon fonctionnement avec ma fille Chacha (c'est son surnom hein pas son prénom).
Chacha est née en 2013. A un an elle parlait en néerlandais (ses premiers mots étaient germaniques : kijk, daar, zoek,...) puis rapidement en français plus que correct : elle faisait des phrases quand ses potes de crèche bavaient silencieusement... directement, on a su, avec son papa qu'on avait à faire à un enfant particulier.
A 18 mois, Chacha levait d'elle-même ses fesses pour aider son papa qui a de lourds soucis au dos à la changer...
A 2 ans, elle posait des questions sur Dieu, la possibilité pour lui d'être omniprésent et omniscient, la mort et la finalité dans l'absolu : ma mère est morte quand j'étais fort jeune et elle voulait par exemple savoir pourquoi la mort de ma mère était quelque chose de triste et de définitif.
A 2 ans et demie, entrée en maternelle, elle rentrait dégoûtée d'avoir du passer la journée "avec des bébés". Directement, le corps professoral nous a alertés : il y a quelque chose chez Chacha de spécial : elle va beaucoup plus vite que les autres pour comprendre et assimiler mais elle n'a aucune inhibition.
A 3 ans, elle fait des liens de cause à effet complexes : maman est la soeur de parrain, ils ne peuvent pas être amoureux même si ils s'aiment très fort : on peut aimer de plusieurs façons différentes.
A 3 ans et demie elle m'explique la sexualité dans un contexte sociétal : elle parle de l'homosexualité (voir de la pansexualité parce que pour elle on peut aimer une sirène ou un chat) comme de quelque chose de normal, puisque pour être amoureux, la seule notion à prendre en compte est l'amour...
Bref, je pourrais vous en faire 2000 comme ça, vous tomberiez de votre chaise devant la perspicacité de Chacha (5 ans aujourd'hui et en passe d'obtenir une autorisation ministérielle pour accéder à l'avance à l'enseignement primaire en septembre, avec un an et demie d'avance).
Et pourquoi je vous parle de ça ?
Parce que moi aussi, j'étais comme ça à son âge, et comme moi je me souviens que ma mère était épuisée, ...
Bon à l'époque, on prenait pas tout ça très au sérieux, l'hyperactivité, le HP... ça n'avait pas de sens de me tester... ou de me soigner... du coup avec ma fille je prends les devants. Là je suis en train de programmer son Weschler pour enfants. C'est tout un processus de préparation pour elle au niveau émotionnel parce que forcément c'est une hypersensible.
C'est là que j'en viens en fait : la gestion par une inadaptée émotionnelle (moi) d'un profil HP et de l'hyper sensibilité qui l'accompagne.
Chacha, comme je vous l'explique plus haut, s'est vite ennuyée à la maternelle. On lui a donc fait un cursus accéléré où en un an, elle a fait la première et la seconde maternelle d'un coup. Elle faisait la sieste avec les M1 par exemple (elle dort beaucoup, j'ai un pote qui m'a expliqué que pendant l'enfance, le sommeil a une grande influence sur le développement de l'intellect cqfd surement) et allait écrire et compter avec les M2. Si bien que cette année elle est entrée en M3 sans retard sur les autres. Donc le PMS chez nous nous a alertés en nous expliquant que l'école n'étant obligatoire qu'à partir de 6 ans, il était excessivement rare pour l'enseignement d'autoriser de "sauter" une classe avant l'accession en primaire. Généralement ils privilégient le saut entre la P1 et la P2...
Sauf que Chacha, avec son année de différence avec les autres, à 4 ans elle compte jusque 30, sait écrire son prénom, le lire, lire des mots simples comme papa, maman, Estelle, chat,... et que la seule chose qui la différencie des autres c'est sa brusquerie : elle a le développement psychomoteur d'une enfant de 4 ans, elle n'a pas la main assurée quand elle dessine, manque de souplesse...
Jusqu'à ce que son instit vienne me voir, un peu perturbée.
Chacha manifeste un excès de perfectionnisme.
C'est cocasse me dit-elle : elle prend sa feuille, colorie, dépasse un micro peu, je le vois même pas, elle froisse et jette son dessin et reprend une feuille, recommence... à un moment donné, ajoute-t-elle, je suis obligée de lui demander d'arrêter, de finir le dessin qu'elle a entamé, et alors elle se met à pleurer... et elle est incapable de finir son dessin.
Bon, j'en parle à Chacha, je lui demande comment ça se passe avec l'école, les coloriages. Et là, elle m'explique (notez la différence de point de vue) qu'elle ne veut plus aller à l'école, parce qu'elle est trop lente. Je lui demande pourquoi elle pense ça. Elle me dit que Madame la gronde, et qu'elle pleurniche, parce qu'elle met trop de temps à faire son dessin. Alors je lui demande si elle recommence plusieurs fois... et là, sorti de nulle part, elle me dit qu'en fait, elle devait colorier les jambes en bleu, les bras en vert, la robe en rose... et les cheveux étaient laissés libres.
En fait, ma gamine, elle n'arrivait pas à se fixer sur le non imposé : elle voulait des cheveux blonds, mais ça allait pas avec le vert. Alors elle a tenté le brun. Mais ça donnait pas un genre qui lui plaisait... du coup elle a recommencé six fois son dessin, et elle a fini frustrée comme la mort parce qu'elle n'avait pas fini à temps (en même temps que les autres donc, mais elle avait recommencé 6 fois !) et surtout, parce qu'encore en le racontant, elle était incapable de dire de quelle couleur elle allait faire les cheveux !
Bon, on a réglé le souci avec son instit, et ça s'est bien fini. Maintenant quand il y a un épisode comme celui-là Madame la prend en charge et la laisse réfléchir un peu avant de se lancer. Bon c'est mineur, mais ça explique la pression qu'elle peut se mettre (à 5 ans, mon Dieu...).
Du coup, pour son passage en primaire, j'ai du la préparer.
Chacha, c'est quelqu'un qu'on prépare. Tu peux pas l'envoyer passer des tests, parler à des inconnus sans lui expliquer la finalité de la chose. Bon c'est surtout pour les gens qui doivent la tester quand ils se retrouvent devant un petit machin d'un mètre dix qui les interrogent avec pertinence...
Donc je lui rappelle qu'elle est plus jeune que les autres, et qu'elle doit avoir un papier pour pouvoir continuer à aller dans la classe supérieure avec ses copines.
Je lui explique que si elle préfère encore rester un an en M3, c'est son choix, et que si elle ne se sent pas prête ou si elle doute, il n'y a aucun mal à ça.
Elle me confirme qu'elle veut aller en P1, elle me dit logiquement : je connais déjà tout, je vais m'ennuyer si je dois le refaire. Ce que je souhaite pas à son instit.
Bon, ceci étant posé, je lui explique que le PMS (structure d'accompagnement psycho-médical scolaire) va venir la voir, je prévois un premier rendez-vous pour qu'elle puisse rencontrer l'intervenante qui va la suivre... et je lui explique que cette dame va l'observer en classe, comment elle interagit avec ses camarades, comment elle s'intègre... puis qu'elle va lui faire passer un petit test (des activités ludiques) pour voir si elle a le niveau et si elle peut aller en P1 l'année prochaine.
Elle n'a pas douté une seconde de réussir les tests. Elle a directement manifesté l'angoisse de devoir redoubler à cause de son manque de maturité. Elle me disait, je suis encore petite, j'ai encore le besoin de jouer, je sais pas si je vais pouvoir me concentrer une heure sans bouger.
Quand elle me dit des trucs comme ça je suis fière !!!
Alors je lui répète que c'est elle qui a la décision finale de toute façon. Elle angoisse toujours, mais moins, et puis le temps passe, le PMS fait son évaluation.
Chacha manifeste un avancement marqué au niveau du langage.
Elle a réussi tous les tests au-delà de la moyenne de sa classe, de son groupe d'âge référence.
La seule crainte de l'intervenante, c'est sa raideur du poignet (elle a la psychomotricité d'un enfant de 5 ans...).
Et un petit truc qui a interpellé cette dernière : Chacha a été tout à fait capable de se concentrer sur le test pendant 50 minutes.
Je dis 50 ? C'était pas 30 ?
Si, si me répond-elle mais Chacha a passé autant de temps à gommer, refaire, gommer, refaire, gommer... hum... hum
Donc, inutile de vous dire que l'autorisation de sauter la classe est acquise ! Je l'ai appris aujourd'hui.
Fière comme un zèbre !
Du coup, je me demande (j'ai pas vu, j'ai peut-être mal cherché j'avoue, de sujet vraiment similaire) comment appréhender les suites.
Je suis loin d'être bête moi-même mais ma maman à moi avait refusé de me faire sauter des classes. Parce que mon frère l'a fait et qu'il a doublé après... manque de maturité, il tenait pas en place... trop jouette comme on dit chez moi. Bref. Et ça m'a perturbé sur la fin des secondaires, mais globalement j'ai pas eu de vrais drames scolaires non plus. J'ai géré.
Moi, je me sens con devant ma fille, j'ai l'impression qu'elle a des années lumières d'avance sur moi dans la gestion des choses, mais cet excès de perfectionnisme pointe vers un souci d'amour-propre ou de confiance en soi à minima... et ça ça m'inquiète, parce que je n'induis pas ça chez elle... je suis le genre de mère qui flatte l'égo de son enfant en lui répétant constamment à quel point je l'aime et en soulignant ses qualités (intellectuelles, humaines, artistiques et physiques).
Justement parce que je connais l'hypersensibilité du zèbre et ses soucis d'égo.
L'intervenante du PMS m'a parlé d'une boite à trésors : une boite sur laquelle on dessine ou écrit tous les acquits et qualités de l'enfant, et l'enfant les rajoute dans la boite à chaque accomplissement, et peut dès lors mesurer ses capacités sur une base tangible.
Quelqu'un en a entendu parler ?
Est-ce que ça marche ?
Bon, comme vous le voyez, je suis en recherche de témoignages, de conseils et surtout, de pistes pour l'aider à appréhender au mieux cette étape cruciale dans son développement intellectuel et social sans l’entraîner dans quelque chose qui deviendrait pathologique au niveau de la pression qu'elle peut se mettre ou de la confiance en elle qu'elle pourrait perdre...
Merci d'avance, déjà d'avoir lu la tartine (j'ai tendance à parler beaucoup, vous en lirez plus sur mon post de présentation sur moi si ça vous chatouille) et de vos réactions bienveillantes, je suis hypersensible aussi...
et un peu sarcastique parfois...
et j'aime bien les smileys...
Invité- Invité
Re: Zèbres de mère en fille...
Bonjour,
Mon intervention ne va pas être géniale mais j'ai tiqué sur une phrase: "je suis le genre de mère qui flatte l'ego de son enfant en lui répétant constamment à quel point je l'aime et en soulignant ses qualités (intellectuelles, humaines, artistiques et physiques)."
Est-ce qu'à TROP flatter l'ego d'un enfant celui-ci ne développerait pas un perfectionnisme exagérer de peur de décevoir?
Attention ce n'est pas une critique, je me pose juste la question
Si un psy traine par ici il pourra peut-être nous éclairer.
Mon intervention ne va pas être géniale mais j'ai tiqué sur une phrase: "je suis le genre de mère qui flatte l'ego de son enfant en lui répétant constamment à quel point je l'aime et en soulignant ses qualités (intellectuelles, humaines, artistiques et physiques)."
Est-ce qu'à TROP flatter l'ego d'un enfant celui-ci ne développerait pas un perfectionnisme exagérer de peur de décevoir?
Attention ce n'est pas une critique, je me pose juste la question
Si un psy traine par ici il pourra peut-être nous éclairer.
Morticia- Messages : 10
Date d'inscription : 13/09/2017
Re: Zèbres de mère en fille...
Morticia a écrit:Bonjour,
Mon intervention ne va pas être géniale mais j'ai tiqué sur une phrase: "je suis le genre de mère qui flatte l'ego de son enfant en lui répétant constamment à quel point je l'aime et en soulignant ses qualités (intellectuelles, humaines, artistiques et physiques)."
Est-ce qu'à TROP flatter l'ego d'un enfant celui-ci ne développerait pas un perfectionnisme exagérer de peur de décevoir?
Attention ce n'est pas une critique, je me pose juste la question
Si un psy traine par ici il pourra peut-être nous éclairer.
Bonjour,
Non non tu as raison.
Enfin, je pense qu'il y a un revers à chaque médaille.
Cependant, on parle d'un petit zèbre, hein, qui dit elle même : C'est en se trompant qu'on apprend...
On discute beaucoup, et je pense pas que je lui mette la pression de la sorte, mais j'y ai déjà moi-même pensé et effectivement, si quelqu'un a des pistes à ce propos, je suis curieuse d'en apprendre d'avantage !
Invité- Invité
Re: Zèbres de mère en fille...
Bonjour Estelle,
C'est chouette un enfant comme cela et c'est chouette une maman comme tu es, maintenant, jute un petit mot entre tout cela qui va grandir là et là, entre vous (déjà fait) et en elle surtout, ce petit mot est la confiance. Sans flatter c'est l'affirmation de cette confiance douce et calme qui autorise tout y compris le faux pas, l'erreur dans ce que l'on dit un parcours qui se dessine là, qui va connaître tout à la fois la gomme, les ratures et les sauts.
C'est chouette un enfant comme cela et c'est chouette une maman comme tu es, maintenant, jute un petit mot entre tout cela qui va grandir là et là, entre vous (déjà fait) et en elle surtout, ce petit mot est la confiance. Sans flatter c'est l'affirmation de cette confiance douce et calme qui autorise tout y compris le faux pas, l'erreur dans ce que l'on dit un parcours qui se dessine là, qui va connaître tout à la fois la gomme, les ratures et les sauts.
Invité- Invité
Re: Zèbres de mère en fille...
izo a écrit:Bonjour Estelle,
C'est chouette un enfant comme cela et c'est chouette une maman comme tu es,
Oui, elle est géniale... elle scotche les gens et reste très enfant en même temps, c'est agréable.
maintenant, jute un petit mot entre tout cela qui va grandir là et là, entre vous (déjà fait) et en elle surtout, ce petit mot est la confiance. Sans flatter c'est l'affirmation de cette confiance douce et calme qui autorise tout y compris le faux pas, l'erreur dans ce que l'on dit un parcours qui se dessine là, qui va connaître tout à la fois la gomme, les ratures et les sauts.
Oui.
Déjà, j'essaie de faire en sorte qu'elle me fasse confiance. Et de lui montrer que j'ai confiance en elle.
C'est compliqué entre hypersensibles.
Mais on s'évertue petit à petit à nouer cette confiance.
Déjà, moi je me bats avec mes propres démons de la confiance...
Donc, donner de l'assurance à ma fille, c'est compliqué, parce que je la vois comme la perfection incarnée, quoi qu'elle fasse. Elle tombe je la trouve mignonne... je suis pas abêtie par mon enfant, attention, j'essaie juste d'intégrer sa spécificité à la mienne tout en essayant de lui donner la capacité de devenir autonome.
Et elle l'est déjà pas mal.
De l'assurance, je pense qu'elle en a sur plein de niveaux. Et ces niveaux vont aller en s'amplifiant, parce qu'elle va grandir et ça apporte son lot de complexité aussi, dans la vision que l'on a de soi.
Je pense qu'il faut doser.
J'ai toujours dit à Chacha que l'important était d'essayer. Qu'on y arrive ou pas, c'est accessoire. Cependant, si on veut y arriver, il faut reproduire l'essai. J'essaie de lui schématiser ça d'une manière qu'elle puisse entendre. Je lui dis par exemple que j'ai des faiblesses, et je n'ai pas peur de les lui montrer. J'évite de pleurer devant elle quand ça concerne Chacha de près. Sinon je laisse une grande place à l'expression dans mon mode d'éducation. Je l'enjoins à exprimer ses émotions surtout, parce que l'hypersensibilité c'est compliqué à gérer. Elle a vite mal au coeur... et je la comprends trop bien. Je lui apprends qu'être faillible c'est ce qui nous rend forts. Qu'on est jamais parfait, pas comme on aimerait l'être nous même ou comme on aimerait nous voir, souvent. Et qu'il ne faut pas chercher à répondre aux attentes des autres. Parce que moi j'en ai souffert énormément dans mon développement affectif. Je n'attends rien de mon enfant. Je veux juste l'aider à s'épanouir en évitant si possible de lui transmettre mes névroses
Par exemple, elle savait pas siffler. Je lui ai montré que moi non plus. Du coup elle se moque un peu parce qu'elle sait siffler maintenant...
Je reste convaincue que la communication fait toute la différence.
Laisser la place à l'autre de pouvoir être et ressentir sans attendre de lui qu'il ne réponde à une norme ou un standard.
Pour moi, la confiance se pose là. Dans l'acceptation de l'autre. Tel qu'il est.
Ce qui ne veut pas dire que je la laisse faire tout et n'importe quoi hein, attention.
J'essaie juste de ne fermer aucune porte de manière catégorique, lui laisser prendre conscience qu'elle est potentiellement capable de tout, mais qu'elle n'a pas à tout atteindre. Qu'elle doit faire ce choix (par exemple pour le vélo. Elle voulait puis elle voulait plus elle chouine en en faisant, elle a peur de tomber... alors je lui propose de la retenir, d'y aller doucement et de commencer par aller au parc à vélo à 1km de chez nous. On y va on met genre plus de temps qu'à pieds parce que prudence, mais doucement elle prend de l'assurance. On arrive au parc, elle fait des petits tours et un petit garçon arrive avec sa trottinette et lui dit : 3, 2, 1, partez ! Le premier arrivé a gagné... elle a foncé comme un bolide rose !!! Elle adore faire du vélo du coup, et vite hein !) et s'y tenir au mieux. Et que si elle n'y parvient pas, elle peut réessayer un peu plus tard. Que chacun apprend et va à son rythme...
Et du coup elle me lâche des trucs genre : plus tard, j'hésite à faire vétérinaire ou juge. Parce que juge, tu fais ce qu'il faut faire. Et parce que vétérinaire, tu soignes les animaux. Et, tu te fais pas mal de sous. Et donc il va falloir aller beaucoup à l'école... et je la vois réfléchir... et elle dit : mais caissière dans un magasin c'est bien aussi, tu dois faire mal à personne.
Et là aussi, je lui dis que c'est elle qui choisira en fonction de ce qu'elle a envie de faire pour vivre, que l'important c'est de faire ce qu'on a envie de faire et de s'en donner les moyens.
Je pense pas la pressuriser... j'essaie de pas la pressuriser en tout cas...
Mais j'aimerai vraiment faire ce qu'il faut...
Est-on jamais sur...?
Invité- Invité
Re: Zèbres de mère en fille...
Estelle2L a écrit:
Mais j'aimerai vraiment faire ce qu'il faut...
Est-on jamais sur...?
Non, 1000 essais, 1000 variantes, 1000 résultats différents. La formule juste n'existe pas. Je ne suis même pas sûre que le fameux "il faut" existe. Il y a une personne en construction, et ce n'est même pas une co-construction (ça y est, c'est fait, et sur une longue période : neuf mois !), c'est juste lui donner les armes pour grandir selon sa façon à elle. Sa marche sera unique tout comme la démarche. Faudra juste lui expliquer que même si elle pilote une Ferrari au milieu des twingo; il y a un code de la route parsemé de feux rouges. Donc,tout comme tu le fais, lui expliquer par avance qu'il existe des codes afin qu'elle puisse décider en conséquence de sa conduite à tenir.
Dernière édition par izo le Ven 18 Mai 2018 - 0:27, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Zèbres de mère en fille...
Avec un peu de recul je trouve mon intervention complètement idiote parce que j'ai le même souci avec mon fils qui a 3 ans. Depuis quelques semaines il s'est mis en tête d'écrire l'alphabet mais il n'y arrive pas. Il s'énerve, il crie puis finalement, il y a quelques jours il a écrit N je l'ai félicité et il est entré dans une colère noire "ça ressemble pas à un N". Alors qu'est ce qu'il faut faire au juste?
Bon après le mien je ne pense pas qu'il soit zèbre, il a marché à 21 mois, et parlé tard même si aujourd'hui il a un vocabulaire et une syntaxe au top.
J'ai tendance à lui dire la même chose que toi, (l'important c'est d'essayer qu'on y arrive ou pas, c'est accessoire.) Mais étant moi même perfectionniste, ce n'est pas accessoire, ne pas réussir c'est dramatique.
Alors je vais laisser les autres prendres la parole parce que je me sens complètement inutile ^^.
Bon après le mien je ne pense pas qu'il soit zèbre, il a marché à 21 mois, et parlé tard même si aujourd'hui il a un vocabulaire et une syntaxe au top.
J'ai tendance à lui dire la même chose que toi, (l'important c'est d'essayer qu'on y arrive ou pas, c'est accessoire.) Mais étant moi même perfectionniste, ce n'est pas accessoire, ne pas réussir c'est dramatique.
Alors je vais laisser les autres prendres la parole parce que je me sens complètement inutile ^^.
Morticia- Messages : 10
Date d'inscription : 13/09/2017
Re: Zèbres de mère en fille...
Morticia a écrit:Avec un peu de recul je trouve mon intervention complètement idiote parce que j'ai le même souci avec mon fils qui a 3 ans. Depuis quelques semaines il s'est mis en tête d'écrire l'alphabet mais il n'y arrive pas. Il s'énerve, il crie puis finalement, il y a quelques jours il a écrit N je l'ai félicité et il est entré dans une colère noire "ça ressemble pas à un N". Alors qu'est ce qu'il faut faire au juste?
Bon après le mien je ne pense pas qu'il soit zèbre, il a marché à 21 mois, et parlé tard même si aujourd'hui il a un vocabulaire et une syntaxe au top.
La rapidité d'apprentissage n'est pas une gageure de douance.
Il existe deux types de HP et l'un des deux types est plus "ordonné" que l'autre. Une amie a un fils surdoué qui n'a pas prononcé un mot avant ses 24 mois. Mais directement, il a sorti des phrases construites élaborées.
Qu'il le soit ou non au final, l'important c'est que tu puisses canaliser sa frustration.
Je pense que le perfectionnisme c'est dommageable quand la frustration dépasse l'envie de se surpasser...
Invité- Invité
Re: Zèbres de mère en fille...
izo a écrit:Estelle2L a écrit:
Mais j'aimerai vraiment faire ce qu'il faut...
Est-on jamais sur...?
Non, 1000 essaies, 1000 variantes, 1000 résultats différents. La formule juste n'existe pas. Je ne suis même pas sûre que le fameux "il faut" existe. Il y a une personne en construction, et ce n'est même pas une co-construction (ça y est, c'est fait, et sur une longue période : neuf mois !), c'est juste lui donner les armes pour grandir selon sa façon à elle. Sa marche sera unique tout comme la démarche. Faudra juste lui expliquer que même si elle pilote une Ferrari au milieu des twingo; il y a un code de la route parsemé de feux rouges. Donc,tout comme tu le fais, lui expliquer par avance qu'il existe des codes afin qu'elle puisse décider en conséquence de sa conduite à tenir.
Merci.
La métaphore mécanique est vraiment parfaitement adaptée au sujet, je trouve.
Invité- Invité
Re: Zèbres de mère en fille...
IQHypersensible de mère en fille chez nous, avec une bonne poignée de caractéristiques autistiques pour égayer le tout
Également convaincue que la communication fait toute la différence (crotte à ces proches qui ne comprennent pas).
Chacha semble très attachante *♡*
Également convaincue que la communication fait toute la différence (crotte à ces proches qui ne comprennent pas).
Chacha semble très attachante *♡*
Invité- Invité
Re: Zèbres de mère en fille...
gingerbreadman a écrit:IQHypersensible de mère en fille chez nous, avec une bonne poignée de caractéristiques autistiques pour égayer le tout
Également convaincue que la communication fait toute la différence (crotte à ces proches qui ne comprennent pas).
Chacha semble très attachante *♡*
Oh, oui crotte !!!
Merci, elle est super attachante, oui...
Invité- Invité
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