Etudes de philosophie
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cyranolecho
Pieyre
Louisekin
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Etudes de philosophie
Je passe en L3 de philo, et je questionne beaucoup ce choix. Ca me plait, énormément, mais en même temps, ça me renferme encore plus. Je suis de plus en plus intolérante face à ceux qui balancent des trucs avec certitudes sans douter. Et plus je lis, plus je me sens loin des autres, du monde.
Certains ont fait philo ? Se sont contraints à s'en éloigner ?
Certains ont fait philo ? Se sont contraints à s'en éloigner ?
Louisekin- Messages : 12
Date d'inscription : 15/03/2017
Re: Etudes de philosophie
J'ai fait des études de philosophie; mais mon cas est un peu particulier; aussi il ne correspond pas tout à fait à ce que tu indiques.
Ainsi j'ai lu des ouvrages de philosophie juste après la classe de première et les années qui ont suivi; mais je n'ai pas tout de suite intégré un cursus de philosophie : en faculté j'ai commencé par des études scientifiques. Alors, ce n'est pas que ces lectures m'aient isolé, mais plutôt qu'elles ont dû me permettre de supporter mon isolement, et peut-être de lui donner un sens : si je ne parvenais pas tellement à m'intéresser à ce qui intéressait les autres, c'était en partie parce que les signes extérieurs d'affirmation (tout ce qui est en relation avec la drague primaire, je dirais) ne me paraissaient pas primer sur... je ne sais quoi, enfin un certain approfondissement.
Mais, quand, quelques années plus tard, je me suis inscrit en licence de philosophie (ce qu'on appelle aujourd'hui la L3), en étant dispensé des deux premières années grâce à une équivalence, eh bien là j'ai retrouvé une classe plus nombreuse que ce que je venais de connaître en deuxième et troisième cycles de mathématique, avec des étudiants plus communicatifs que ceux que j'avais côtoyés en premier cycle de sciences. Aussi cela a plutôt été une ouverture pour moi. L'ambiance n'était sans doute plus aussi politique que dans les décennies précédentes, mais j'ai eu davantage de discussions qu'auparavant avec les garçons et les filles. Ainsi il y a eu deux normaliens avec qui j'ai sympathisé et je fréquente encore une amie devenue ethnologue que j'ai connue là... J'avais sept ans de plus qu'eux, ce qui peut compter (je me demande s'il ne faudrait pas étudier la philosophie qu'après avoir fait un autre cursus – de même que pour la politique). Maintenant, la plupart d'entre eux n'étaient sans doute pas plus intéressants que ceux que j'avais connus sept ans auparavant, mais cela passait mieux. Est-ce que c'était moi parce que j'étais plus âgé, est-ce que c'était eux qui étaient plus littéraires ? Je ne sais pas.
Ainsi j'ai lu des ouvrages de philosophie juste après la classe de première et les années qui ont suivi; mais je n'ai pas tout de suite intégré un cursus de philosophie : en faculté j'ai commencé par des études scientifiques. Alors, ce n'est pas que ces lectures m'aient isolé, mais plutôt qu'elles ont dû me permettre de supporter mon isolement, et peut-être de lui donner un sens : si je ne parvenais pas tellement à m'intéresser à ce qui intéressait les autres, c'était en partie parce que les signes extérieurs d'affirmation (tout ce qui est en relation avec la drague primaire, je dirais) ne me paraissaient pas primer sur... je ne sais quoi, enfin un certain approfondissement.
Mais, quand, quelques années plus tard, je me suis inscrit en licence de philosophie (ce qu'on appelle aujourd'hui la L3), en étant dispensé des deux premières années grâce à une équivalence, eh bien là j'ai retrouvé une classe plus nombreuse que ce que je venais de connaître en deuxième et troisième cycles de mathématique, avec des étudiants plus communicatifs que ceux que j'avais côtoyés en premier cycle de sciences. Aussi cela a plutôt été une ouverture pour moi. L'ambiance n'était sans doute plus aussi politique que dans les décennies précédentes, mais j'ai eu davantage de discussions qu'auparavant avec les garçons et les filles. Ainsi il y a eu deux normaliens avec qui j'ai sympathisé et je fréquente encore une amie devenue ethnologue que j'ai connue là... J'avais sept ans de plus qu'eux, ce qui peut compter (je me demande s'il ne faudrait pas étudier la philosophie qu'après avoir fait un autre cursus – de même que pour la politique). Maintenant, la plupart d'entre eux n'étaient sans doute pas plus intéressants que ceux que j'avais connus sept ans auparavant, mais cela passait mieux. Est-ce que c'était moi parce que j'étais plus âgé, est-ce que c'était eux qui étaient plus littéraires ? Je ne sais pas.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Etudes de philosophie
C'est compliqué sans références.
J'ai fait une année de philo en terminale, et c'était spécial, trop scolaire.
Si tu es philosophe, tu sais qu'on doit se méfier des conseils, mais je serais toi, je ferais ce qui me plait.
Néanmoins, s'ouvrir au monde, ce n'est pas toujours plaisant, mais c'est une nécessité.
Le monde compte certainement plus de crétins que de gens réfléchis, mais les premiers ne le sont certainement que parce qu'ils n'ont pas eu l'opportunité.
La vérité, c'est bien, mais faut pas la bâtir sur des mensonges, je crois.
Moi, j'ai connu des gens qui préféraient être bêtes, ne plus échanger, sous prétexte qu'on ne les comprenait pas ou que n'étaient heureux que les simples d'esprit, et j'ai bien l'impression qu'ils ne sont pas plus heureux, ils sont juste plus inadaptés ou plus bêtes, comme je le suis souvent à force de mutisme.
Faut surtout faire ce qu'on aime, et ce qu'il faut pour se le permettre, à tout moment on peut encore "mettre de l'huile"...
Vouloir vivre de la philo dans un monde qui en est loin ... ???
oui, justement.
J'ai fait une année de philo en terminale, et c'était spécial, trop scolaire.
Si tu es philosophe, tu sais qu'on doit se méfier des conseils, mais je serais toi, je ferais ce qui me plait.
Néanmoins, s'ouvrir au monde, ce n'est pas toujours plaisant, mais c'est une nécessité.
Le monde compte certainement plus de crétins que de gens réfléchis, mais les premiers ne le sont certainement que parce qu'ils n'ont pas eu l'opportunité.
La vérité, c'est bien, mais faut pas la bâtir sur des mensonges, je crois.
Moi, j'ai connu des gens qui préféraient être bêtes, ne plus échanger, sous prétexte qu'on ne les comprenait pas ou que n'étaient heureux que les simples d'esprit, et j'ai bien l'impression qu'ils ne sont pas plus heureux, ils sont juste plus inadaptés ou plus bêtes, comme je le suis souvent à force de mutisme.
Faut surtout faire ce qu'on aime, et ce qu'il faut pour se le permettre, à tout moment on peut encore "mettre de l'huile"...
Vouloir vivre de la philo dans un monde qui en est loin ... ???
oui, justement.
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Re: Etudes de philosophie
Et Pieyre, tu as continué en philosophie ?
Moi aussi, ça a donné, et ça donne ce sens, de comprendre, de ressaisir et mettre en mots ce qui de prime abord me dépasse, mais ça encourage tellement cette tendance déjà en moi de sur-intellectualisation - Je veux dire, il y a des domaines plus contemplatifs.
Mais du coup, pour rebondir sur ce que tu dis Cyranolecho, c'est tout la question de Puis-je dans tous les cas faire autre chose que ce qui me plaît, et ne reste t'il pas, parfois, à accepter ce qui nous plaît.
Moi aussi, ça a donné, et ça donne ce sens, de comprendre, de ressaisir et mettre en mots ce qui de prime abord me dépasse, mais ça encourage tellement cette tendance déjà en moi de sur-intellectualisation - Je veux dire, il y a des domaines plus contemplatifs.
Mais du coup, pour rebondir sur ce que tu dis Cyranolecho, c'est tout la question de Puis-je dans tous les cas faire autre chose que ce qui me plaît, et ne reste t'il pas, parfois, à accepter ce qui nous plaît.
Louisekin- Messages : 12
Date d'inscription : 15/03/2017
Re: Etudes de philosophie
Je ne sais pas, je pense qu'il faut faire ce qui nous plait dans la mesure ou cela ne fait de mal à personne, soi même y compris, et tous domaines confondus.
Alors je dirais oui, mais que c'est aussi chacun à sa convenance, selon le contexte.
Alors je dirais oui, mais que c'est aussi chacun à sa convenance, selon le contexte.
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Re: Etudes de philosophie
Je suis de plus en plus intolérante face à ceux qui balancent des trucs avec certitudes sans douter. Et plus je lis, plus je me sens loin des autres, du monde.
Hahaha, ce n'est pas lié à la philosophie ça, juste à la compréhension du monde et des autres. Malheureusement, il n'y a pas vraiment de traitement miracle pour ça...
Demandred- Messages : 685
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 32
Localisation : Paris
Re: Etudes de philosophie
Un conseil : si tu as pas de métier précis en vue, pense à aller dans un master avec des débouchés tant que tu peux. La philosophie est un domaine mort. Quant à tolérer l'avis tranché des autres..ce n'est pas vraiment une question que tu peux te poser puisque tu n'y peux malheureusement rien.. Une perception humble et distanciée; voilà ce qu'il te faut.
Rodolfo123- Messages : 6
Date d'inscription : 27/07/2017
Re: Etudes de philosophie
Rodolfo123, si je pensais aux "débouchés", je serai pas allée en philo ^^
Louisekin- Messages : 12
Date d'inscription : 15/03/2017
Re: Etudes de philosophie
Bonjour Louisekin,
J'ai étudié la philosophie, parmi d'autres disciplines (ethnologie et psychologie.) Au départ, j'avais l'intention de devenir prof de fac. Parcours sans faute jusqu'à mon doctorat, que j'ai préparé tout d'abord à la Sorbonne (sur un un sujet de philosophie de l'esprit), avant de changer de directeur de thèse et d'entrer à l'EHESS ( sur un sujet au croisement de l'histoire des sciences et de la philosophie...) Je me suis embrouillé avec mon directeur de thèse au bout de trois ans, alors que ma thèse était bien avancée, et très satisfaisante selon mon directeur. J'ai tout envoyé bouler pour finir mon cursus de psychologie alors bien avancé (j'étais déjà titulaire d'une maîtrise...) Voilà pour mon parcours. La philosophie continue de m'intéresser, même si j'en lis beaucoup moins qu'au temps de mes études. Elle a laissé des traces : une certaine tournure d'esprit (mais peut-être était elle déjà présente avant que je commence la philo ?? ), notamment une propension à tout questionner, à user systématiquement du doute (ce qui, pour moi, caractérise le philosophe : sa capacité à remettre en question, de façon systématique, les "évidences"...), le goût de la polémique, aussi... Je ne regrette pas cette "formation" intellectuelle.
Revenons en maintenant à ta situation. Que veux-tu faire avec ces études, aux débouchés limités ? Devenir prof de lycée ? Prof de fac ? Préparer un master professionnel de philosophie ( certains secteurs recrutent des philosophes, pour les aider à réfléchir sur des questions éthiques ou proposer des formations : exemple, les hôpitaux et les ehpad, dans lesquels les soignants vont être amenés à s'interroger sur la fin de vie, la bientraitance, la "liberté" d'aller et venir etc...) ? Travailler dans un domaine qui n'a rien à voir avec la philosophie, mais dans lequel ta formation (tout l'outillage mental que tu auras acquis durant tes études...) te sera utile, comme le journalisme ou l'édition ? Peut-être aussi n'as tu encore aucune idée de ce que tu veux faire plus tard ?
La réponse à cette question t'appartient. Je suis curieux de la lire...
Voilà en tout cas mes "conseils" (à prendre avec beaucoup de précautions, comme le précise très justement Cyranolechat.), ceux que j'appliquerais si je revenais 20 ans en arrière, du temps de ma licence, et en acceptant l'hypothèse que tu veuilles devenir chercheur en philosophie :
- passe l'agrégation. Il y a moyen de devenir prof de fac sans elle, mais c'est vachement compliqué !
- cultive les relations que tu as avec tes professeurs, en particulier ceux auxquels tu penses pour ta thèse : c'est triste à dire, mais si l'on veut se "placer" pour un poste, les "compétences", le "talent" ne suffisent pas toujours... Il faut être bien vu de ses maîtres, les caresser dans le sens du poil (les flatter avec subtilité, en somme : chose que je n'ai jamais ni su ni voulu faire. Mais certains le font très naturellement...)
- ne te précipite pas pour faire une thèse : attend de mûrir ! Laisse toi le temps de trouver un sujet qui te passionne vraiment ! Enseigne par exemple 4 ou 5 ans en lycée avant de te décider. Quand j'ai commencé ma thèse je me suis lancé tête baissée, sur un sujet qui me plaisait bien, mais qui ne me passionnait pas non plus, proposé par mon directeur de thèse. Si j'avais attendu quelques années comme je te le conseille, mon choix de thèse aurait été plus judicieux et je serais allé jusqu'au bout...
Au fond, ce qui compte le plus, c'est de se faire plaisir ! Au-delà d'un éventuel plan de carrière, il faut aimer ce que l'on fait, car c'est uniquement lorsque cette condition est remplie que l'on fournit le meilleur travail. Plus encore, c'est aussi ce qui te permettra d'accepter de bosser comme un fou sur des sujets parfois rébarbatifs (lors de l'agrégation, par exemple.) Bon courage et au plaisir de te lire !
J'ai étudié la philosophie, parmi d'autres disciplines (ethnologie et psychologie.) Au départ, j'avais l'intention de devenir prof de fac. Parcours sans faute jusqu'à mon doctorat, que j'ai préparé tout d'abord à la Sorbonne (sur un un sujet de philosophie de l'esprit), avant de changer de directeur de thèse et d'entrer à l'EHESS ( sur un sujet au croisement de l'histoire des sciences et de la philosophie...) Je me suis embrouillé avec mon directeur de thèse au bout de trois ans, alors que ma thèse était bien avancée, et très satisfaisante selon mon directeur. J'ai tout envoyé bouler pour finir mon cursus de psychologie alors bien avancé (j'étais déjà titulaire d'une maîtrise...) Voilà pour mon parcours. La philosophie continue de m'intéresser, même si j'en lis beaucoup moins qu'au temps de mes études. Elle a laissé des traces : une certaine tournure d'esprit (mais peut-être était elle déjà présente avant que je commence la philo ?? ), notamment une propension à tout questionner, à user systématiquement du doute (ce qui, pour moi, caractérise le philosophe : sa capacité à remettre en question, de façon systématique, les "évidences"...), le goût de la polémique, aussi... Je ne regrette pas cette "formation" intellectuelle.
Revenons en maintenant à ta situation. Que veux-tu faire avec ces études, aux débouchés limités ? Devenir prof de lycée ? Prof de fac ? Préparer un master professionnel de philosophie ( certains secteurs recrutent des philosophes, pour les aider à réfléchir sur des questions éthiques ou proposer des formations : exemple, les hôpitaux et les ehpad, dans lesquels les soignants vont être amenés à s'interroger sur la fin de vie, la bientraitance, la "liberté" d'aller et venir etc...) ? Travailler dans un domaine qui n'a rien à voir avec la philosophie, mais dans lequel ta formation (tout l'outillage mental que tu auras acquis durant tes études...) te sera utile, comme le journalisme ou l'édition ? Peut-être aussi n'as tu encore aucune idée de ce que tu veux faire plus tard ?
La réponse à cette question t'appartient. Je suis curieux de la lire...
Voilà en tout cas mes "conseils" (à prendre avec beaucoup de précautions, comme le précise très justement Cyranolechat.), ceux que j'appliquerais si je revenais 20 ans en arrière, du temps de ma licence, et en acceptant l'hypothèse que tu veuilles devenir chercheur en philosophie :
- passe l'agrégation. Il y a moyen de devenir prof de fac sans elle, mais c'est vachement compliqué !
- cultive les relations que tu as avec tes professeurs, en particulier ceux auxquels tu penses pour ta thèse : c'est triste à dire, mais si l'on veut se "placer" pour un poste, les "compétences", le "talent" ne suffisent pas toujours... Il faut être bien vu de ses maîtres, les caresser dans le sens du poil (les flatter avec subtilité, en somme : chose que je n'ai jamais ni su ni voulu faire. Mais certains le font très naturellement...)
- ne te précipite pas pour faire une thèse : attend de mûrir ! Laisse toi le temps de trouver un sujet qui te passionne vraiment ! Enseigne par exemple 4 ou 5 ans en lycée avant de te décider. Quand j'ai commencé ma thèse je me suis lancé tête baissée, sur un sujet qui me plaisait bien, mais qui ne me passionnait pas non plus, proposé par mon directeur de thèse. Si j'avais attendu quelques années comme je te le conseille, mon choix de thèse aurait été plus judicieux et je serais allé jusqu'au bout...
Au fond, ce qui compte le plus, c'est de se faire plaisir ! Au-delà d'un éventuel plan de carrière, il faut aimer ce que l'on fait, car c'est uniquement lorsque cette condition est remplie que l'on fournit le meilleur travail. Plus encore, c'est aussi ce qui te permettra d'accepter de bosser comme un fou sur des sujets parfois rébarbatifs (lors de l'agrégation, par exemple.) Bon courage et au plaisir de te lire !
nikko76- Messages : 837
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: Etudes de philosophie
Merci Nikko76 pour ta réponse détaillée.
Que fais-tu maintenant ?
C'est exactement ce que j'aime avec la philosophie, apprendre à réfléchir, par les questions, les doutes.
Je ne sais pas. Je passe mon temps à réfléchir à cette question, et là, assise au bureau, je ne sais plus. J'aime ma situation actuelle (je suis en vacances, mais au delà, de manière plus générale) : je fais mes études [je passe en L3 de philo et en L2 d'éco/socio (études à distance)], je fais de la musique, du sport, je lis, je cuisine, je découvre des trucs, je suis dans mes rêveries, mes dessins, mes trucs... Et comme je suis bien, je ne désire aucune autre chose, aucun plan de carrière, ni rien, je ne me projette dans rien d'autre que me lever demain pour continuer toutes ces choses que j'aime. Donc, dans la configuration actuelle des choses, je me disais que prof c'était parfait.
Sauf que peu de gens autour de moi me voient profs, que c'est aussi une idée qui me paraît rassurante (il y a une notice d'accès au métier, master, concours, etc...) mais que je ne sais pas la part de désir pour le métier en lui-même, que j'ai peur de m'ennuyer (bon ça c'est ce que les autres autour de moi disent ^^), de penser à prof surtout pour le tout (pas de chef direct, rapport non monétarisé aux autres, préparer les cours, faire des projets avec les élèves, avoir du temps de libre, continuer la musique, les associations...).
Le seul truc qui m'attire sinon, c'est l'économie sociale et solidaire, ça me forçerait aussi à sortir de mes trucs solitaires, créer des projets, etc... Mais j'ai peur de lâcher les livres, de plus avoir ces étincelles de joie lorsque je comprends un nouveau point de vue, une nouvelle idée .. J'aime tellement le théorique, la conceptualisation.
Et la recherche, en philo hyper compliqué oui, et je ne pourrai pas, je suis pas compétitive, je n'arrive pas à jouer (devant les profs ou quoi), et je n'arrive pas du tout à faire les choses en finalité, si ca ne me plait pas, j'arrête... Et même, je suis pas sure de me sentir à l'aise dans ce milieu.
Merci beaucoup pour ce conseil vis à vis de la thèse. J'ai le temps encore, mais ça pourrait m'attirer. Et je serais le genre à me lancer tête baissée, sur une idée fugace.
Que fais-tu maintenant ?
C'est exactement ce que j'aime avec la philosophie, apprendre à réfléchir, par les questions, les doutes.
Je ne sais pas. Je passe mon temps à réfléchir à cette question, et là, assise au bureau, je ne sais plus. J'aime ma situation actuelle (je suis en vacances, mais au delà, de manière plus générale) : je fais mes études [je passe en L3 de philo et en L2 d'éco/socio (études à distance)], je fais de la musique, du sport, je lis, je cuisine, je découvre des trucs, je suis dans mes rêveries, mes dessins, mes trucs... Et comme je suis bien, je ne désire aucune autre chose, aucun plan de carrière, ni rien, je ne me projette dans rien d'autre que me lever demain pour continuer toutes ces choses que j'aime. Donc, dans la configuration actuelle des choses, je me disais que prof c'était parfait.
Sauf que peu de gens autour de moi me voient profs, que c'est aussi une idée qui me paraît rassurante (il y a une notice d'accès au métier, master, concours, etc...) mais que je ne sais pas la part de désir pour le métier en lui-même, que j'ai peur de m'ennuyer (bon ça c'est ce que les autres autour de moi disent ^^), de penser à prof surtout pour le tout (pas de chef direct, rapport non monétarisé aux autres, préparer les cours, faire des projets avec les élèves, avoir du temps de libre, continuer la musique, les associations...).
Le seul truc qui m'attire sinon, c'est l'économie sociale et solidaire, ça me forçerait aussi à sortir de mes trucs solitaires, créer des projets, etc... Mais j'ai peur de lâcher les livres, de plus avoir ces étincelles de joie lorsque je comprends un nouveau point de vue, une nouvelle idée .. J'aime tellement le théorique, la conceptualisation.
Et la recherche, en philo hyper compliqué oui, et je ne pourrai pas, je suis pas compétitive, je n'arrive pas à jouer (devant les profs ou quoi), et je n'arrive pas du tout à faire les choses en finalité, si ca ne me plait pas, j'arrête... Et même, je suis pas sure de me sentir à l'aise dans ce milieu.
Merci beaucoup pour ce conseil vis à vis de la thèse. J'ai le temps encore, mais ça pourrait m'attirer. Et je serais le genre à me lancer tête baissée, sur une idée fugace.
Louisekin- Messages : 12
Date d'inscription : 15/03/2017
Re: Etudes de philosophie
Je suis devenu psychologue, spécialisé en clinique et neuropsychologie du sujet âgé. Un métier mal payé, mais très plaisant :
-humainement enrichissant, intellectuellement stimulant (les missions y sont variées : psychothérapie /soutien auprès des patients ou de leur famille ; bilans neuropsychologique et cliniques ; formations proposées aux soignants ; encadrement des équipes ; mise en place d'ateliers thérapeutiques, de groupes de paroles ; guidance de l'établissement en partenariat avec la direction et les autres cadres de la structure etc...) , et laissant au sein des structures dans lesquelles on est amené à travailler de l'autonomie et de l'indépendance... Au delà, si on le souhaite, la possibilité de devenir professeur/formateur dans des écoles formant aides soignants, infirmiers, assistantes sociales, éducateurs, ainsi que celle de faire de la recherche si l'on décide de passer une thèse.
Pour revenir à ta situation : tu as encore un peu de temps pour te décider ! Profites de tes études, de ton plaisir à lire des philosophes, et découvrir de nouveaux concepts. Avec un peu de chance, tu découvriras un auteur, ou un thème, qui entre plus que les autres en résonance avec toi.
En maîtrise, tu verras déjà si la recherche te plait, et aussi si l'on te juge suffisamment bonne pour continuer dans cette voie : il faut obtenir au moins 16 à son mémoire de M1, puis à celui que l'on réalise en M 2 recherche - à mon époque, il s'agissait d'un DEA, pour espérer intégrer une école doctorale.
Tu aimes l'économie sociale et solidaire ? Je suis à peu près certain qu'en creusant bien il y a moyen, si tu adores la théorie, d'aborder ce thème dans le cadre d'une thèse de philosophie.
Prof dans le secondaire ? Moins éprouvant sans doute d'être prof de philo en terminale, avec des élèves globalement plus motivés que les collégiens...Cependant, pour avoir quelques amis qui sont profs, c'est un métier de plus en plus compliqué et frustrant. Pas mal de témoignages sur ce forum, qui te le confirmeront. Si tu te lances dans cette voie, réfléchis bien ! Je vais risquer une hyperbole : c'est un chemin de croix, aujourd'hui...
Sinon, garde toujours les mots de Confucius à l'esprit : une petite impatience ruine un grand projet.
-humainement enrichissant, intellectuellement stimulant (les missions y sont variées : psychothérapie /soutien auprès des patients ou de leur famille ; bilans neuropsychologique et cliniques ; formations proposées aux soignants ; encadrement des équipes ; mise en place d'ateliers thérapeutiques, de groupes de paroles ; guidance de l'établissement en partenariat avec la direction et les autres cadres de la structure etc...) , et laissant au sein des structures dans lesquelles on est amené à travailler de l'autonomie et de l'indépendance... Au delà, si on le souhaite, la possibilité de devenir professeur/formateur dans des écoles formant aides soignants, infirmiers, assistantes sociales, éducateurs, ainsi que celle de faire de la recherche si l'on décide de passer une thèse.
Pour revenir à ta situation : tu as encore un peu de temps pour te décider ! Profites de tes études, de ton plaisir à lire des philosophes, et découvrir de nouveaux concepts. Avec un peu de chance, tu découvriras un auteur, ou un thème, qui entre plus que les autres en résonance avec toi.
En maîtrise, tu verras déjà si la recherche te plait, et aussi si l'on te juge suffisamment bonne pour continuer dans cette voie : il faut obtenir au moins 16 à son mémoire de M1, puis à celui que l'on réalise en M 2 recherche - à mon époque, il s'agissait d'un DEA, pour espérer intégrer une école doctorale.
Tu aimes l'économie sociale et solidaire ? Je suis à peu près certain qu'en creusant bien il y a moyen, si tu adores la théorie, d'aborder ce thème dans le cadre d'une thèse de philosophie.
Prof dans le secondaire ? Moins éprouvant sans doute d'être prof de philo en terminale, avec des élèves globalement plus motivés que les collégiens...Cependant, pour avoir quelques amis qui sont profs, c'est un métier de plus en plus compliqué et frustrant. Pas mal de témoignages sur ce forum, qui te le confirmeront. Si tu te lances dans cette voie, réfléchis bien ! Je vais risquer une hyperbole : c'est un chemin de croix, aujourd'hui...
Sinon, garde toujours les mots de Confucius à l'esprit : une petite impatience ruine un grand projet.
nikko76- Messages : 837
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: Etudes de philosophie
Oh, ton métier a l'air intéressant... Et ça te laisse une certaine autonomie...
La psychologue que je voie restitue un peu la même expérience que tes amis qui sont profs, elle était prof avant, et elle voulait être plus en lien avec l'Autre.
Exact, je ne sais pas du tout mon niveau, et puis c'est aussi tellement variable du thème, de l'auteur, oui !
En économie sociale et solidaire il y a pas mal d'opportunités je pense, en Belgique ils font quelques labos de recherches-actions par exemple, enfin, j'ai des désirs, le contraire aurait été plus embêtant (j'ai certain.es ami.es qui ne veulent trop rien faire... :/ )
Il faut que je trouve ces témoignages alors !
Merci beaucoup en tout cas. Ça me rassure.
La psychologue que je voie restitue un peu la même expérience que tes amis qui sont profs, elle était prof avant, et elle voulait être plus en lien avec l'Autre.
Exact, je ne sais pas du tout mon niveau, et puis c'est aussi tellement variable du thème, de l'auteur, oui !
En économie sociale et solidaire il y a pas mal d'opportunités je pense, en Belgique ils font quelques labos de recherches-actions par exemple, enfin, j'ai des désirs, le contraire aurait été plus embêtant (j'ai certain.es ami.es qui ne veulent trop rien faire... :/ )
Il faut que je trouve ces témoignages alors !
Merci beaucoup en tout cas. Ça me rassure.
Louisekin- Messages : 12
Date d'inscription : 15/03/2017
Re: Etudes de philosophie
Bonjour a tous,je souhaite trouver des philosophe et mathématicien pour discuter,merci d'avance,je souhaite les ajouter sur facebook
Fabrice06000- Messages : 8
Date d'inscription : 03/05/2018
Age : 35
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